• Pourquoi les absences pour maladie restent plus élevées dans les TPE
    https://www.lemonde.fr/emploi/article/2024/04/17/les-tpe-n-ont-pas-profite-du-recul-general-de-l-absenteisme_6228270_1698637.

    Si, en moyenne nationale, l’absentéisme pour maladie est revenu en 2023 au-dessous de son niveau d’avant Covid-19, il n’en est pas de même pour les entreprises de moins de dix salariés, constate, dans sa chronique, la journaliste du « Monde » Anne Rodier . L’explication principale ? Le télétravail.

    Carnet de bureau. Covid-19, #télétravail, vieillissement de la population active : il y a deux ans, plus de la moitié des chefs d’entreprise pensaient que les #arrêts_maladie allaient continuer d’augmenter. Ils avaient raison, mais seulement pour les petites entreprises. Avec 42 % des salariés arrêtés au moins une fois dans l’année, en moyenne nationale, l’#absentéisme pour maladie est revenu en 2023 au-dessous de son niveau d’avant Covid-19 (44 % en 2019).
    La neuvième édition du baromètre annuel de l’absentéisme de Malakoff Humanis, à paraître mercredi 17 avril, confirme ainsi le recul général des absences pour maladie, révélé quelques jours plus tôt par l’observatoire de la performance sociale Diot-Siaci, mais pour mieux souligner le cas particulier des très #petites_entreprises (TPE) qui, elles, n’en profitent pas.
    Tandis que les entreprises de plus de 1 000 salariés ne comptent plus que 33 % de personnes arrêtées au moins une fois dans l’année 2023 (contre 49 % en 2021), celles de moins de 10 salariés sont passées de 30 % à 38 % puis à 40 % entre 2021 et 2023 [du coup, on se demande d’où sort le chiffre global de 42% cité supra]. En hausse de 10 points de pourcentage en deux ans, les nuages s’amoncellent chez les plus petits, pendant que la situation s’améliore chez les plus grands, indique le baromètre Malakoff Humanis, réalisé du 2 au 24 janvier en interrogeant plus de 2 800 salariés et 400 dirigeants ou DRH du secteur privé.

    Les conditions de travail dans les TPE se seraient-elles dégradées au point de rendre les collaborateurs malades ? « Les arrêts pour troubles psychologiques (…) représentent toujours 15 % des arrêts maladie, et un quart des arrêts longs », mais pour l’ensemble des entreprises. Y aurait-il une nouvelle vague de désengagement qui ne concernerait que les TPE ?

    Respect des arrêts prescrits

    Les salariés qui se disent engagés y sont effectivement moins nombreux qu’auparavant. Mais les réponses de fond sont à chercher ailleurs. « La question des TPE est un vrai sujet que l’on n’avait pas forcément vu. On commence à avoir une vision plus homogène du rôle du télétravail sur les arrêts maladie », analyse Anne-Sophie Godon, directrice des services de Malakoff Humanis.

    Le télétravail généralisé dans les grandes organisations reproduit le phénomène qui, durant les confinements, avait provoqué une chute de l’absentéisme pour maladie. En télétravail, les salariés ont tendance à ne pas déclarer les maladies ordinaires et à continuer à travailler tant bien que mal en restant chez eux. Au cours des douze derniers mois, 45 % des salariés éligibles ont ainsi pris un ou plusieurs jours de télétravail plutôt que d’aller consulter un médecin lorsqu’ils étaient malades, précise le baromètre.

    Une attitude dont ne profitent pas les TPE, qui dominent dans les activités inéligibles au travail à distance : « Le commerce, les transports et l’hébergement-restauration, grands pourvoyeurs d’emploi dans les TPE, sont les principaux secteurs les moins “télétravaillables” », précise la direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques du ministère du travail. C’est ainsi que, « en 2023, les entreprises de moins de dix salariés constituent la seule catégorie d’entreprise à voir son absentéisme augmenter », affirme Malakoff Humanis. Le télétravail réduit donc bien l’absentéisme, mais pas la maladie [et fait régresser l’accès aux soins ?].

    Or, autre nouveauté de l’année, les salariés des TPE respectent désormais davantage les arrêts prescrits par le médecin qu’auparavant (75 % contre 58 % en 2020). Si c’est parce que les jeunes, plus nombreux dans les TPE, prennent leur santé au sérieux, ce pourrait être une bonne nouvelle.

    #travail

  • Bots account for half of all web traffic
    https://betanews.com/2024/04/16/bots-account-for-half-of-all-web-traffic

    A new report from Imperva finds that 49.6 percent of all internet traffic came from bots in 2023, a two percent increase over the previous year, and the highest level since the company began monitoring automated traffic in 2013.

    The proportion of web traffic associated with bad bots grew to 32 percent in 2023, up from 30.2 percent in 2022, while traffic from human users decreased to 50.4 percent. Automated traffic is costing organizations billions of dollars annually due to attacks on websites, APIs, and applications.

    #Bots #Internet #traffic #Infrastructure

  • C’est pas le gros drame, mais ça me semble la suite du psycho-drame de Carnon qui veut faire payer le parking du Grand Travers, mais qui est (était ?) bloqué parce que le terrain ne lui appartient pas (ça appartient au Littoral)… : hier donc il faisait 28°, alors évidemment entre les vacances, le week-end et la chaleur, tout #Montpellier s’était donné rendez-vous à la plage. Et la plage familiale de Montpellier, c’est le Grand Travers, entre Carnon et la Grande Motte.

    Arrivé là, le parking du Grand Travers (le grand parking gratuit de 1000 places que la municipalité rêve de rendre payant) est fermé, depuis des mois, pour cause de « travaux ». Et l’autre parking (le payant, un peu plus petit), hé ben il est fermé aussi (pourquoi ? on ne sait pas).

    Donc hier, toutes les familles de Montpellier en train d’errer pour réussir tenter de trouver une place pour se garer. (Mission impossible : j’ai déposé la familia à la plage et je suis allé dessiner à La Grande Motte.)

    (Et pour les ceusses qui ne suivraient pas : Carnon, c’est aussi un de ces bleds qui ne veulent surtout pas faire partie de la Métropole de Montpellier et qui refusent absolument que le tram aille jusqu’à la mer. J’y ai habité pendant mes études : c’est même pas vraiment une ville qui existe avec des habitants : c’est une station balnéaire vide la plupart de l’année, avec des studios à louer l’été. Le reste du temps, c’était la même ambiance que dans 28 Jours plus tard. La seule raison d’être de ce truc, c’est de maximiser le pognon soutiré aux touristes, mais en ne vivant surtout pas là. Et donc, autant que possible, éviter que les habitants de Montpellier et la région viennent profiter de la plage, parce que ce ne sont pas les consommateurs captifs dont on veut.)

  • Inchiesta su #Ousmane_Sylla, morto d’accoglienza

    A distanza di un mese dal suicidio di Ousmane Sylla nel #Cpr di #Ponte_Galeria, il 4 febbraio 2024, sono emersi nuovi elementi sulla sua triste vicenda, non raccontati nelle prime settimane. La prima cosa che sappiamo ora per certo è che Ousmane voleva vivere. Lo dimostrano i video e le foto che ho avuto da persone che lo hanno conosciuto, che lo ritraggono mentre balla, gioca, canta, sorride e scherza con il suo compagno di stanza. La sua vita però è stata stravolta da una violenza ingiustificabile, che scaturisce dalle dinamiche perverse su cui si basa il nostro sistema di accoglienza (ma non solo) e che impongono di farsi delle domande.

    Già nei primi giorni dopo la morte si venne a sapere che Ousmane aveva denunciato maltrattamenti nella casa famiglia di cui era stato ospite, prima di essere trasferito al Cpr di Trapani. Gli avvocati che si stanno occupando del caso e alcune attiviste della rete LasciateCIEntrare hanno rintracciato la relazione psico-sociale redatta dalla psicologa A.C. del Cpr di Trapani Milo il 14 novembre 2023. Era passato un mese dal suo ingresso nella struttura, a seguito del decreto di espulsione emesso dalla prefettura di Frosinone in data 13 ottobre 2023.

    La relazione dice che Ousmane “racconta di essere arrivato in Italia sei anni fa; inizialmente ha vissuto in una comunità per minori a Ventimiglia in Liguria, poi una volta raggiunta la maggiore età è stato trasferito presso la casa famiglia di Sant’Angelo in Theodice (Cassino). Racconta che all’interno della struttura era solito cantare, ma questo hobby non era ben visto dal resto degli ospiti. Così, un giorno, la direttrice del centro decide di farlo picchiare da un ospite tunisino. In conseguenza delle percosse subite, Sylla si reca al consiglio comunale di Cassino, convinto di trovarsi in Questura, per denunciare la violenza di cui si dichiara vittima”.

    La casa famiglia di Sant’Angelo in Theodice è menzionata anche sulla scritta lasciata da Ousmane – sembrerebbe con un mozzicone di sigaretta – su una parete del Cpr di Roma, prima di impiccarsi a un lenzuolo, la notte tra il 3 e il 4 febbraio 2024.

    “LASCIATEMI PARLARE”
    Sulle cronache locali della Ciociaria, l’8 ottobre 2023 venne pubblicata la notizia di un giovane profugo africano presentatosi in consiglio comunale venerdì 6 ottobre (due giorni prima) per denunciare di aver subito violenze fisiche e maltrattamenti nella casa famiglia di cui era ospite, in questa frazione di Cassino di circa cinquecento abitanti. “Lasciatemi parlare o mi ammazzo”, avrebbe gridato, secondo Ciociaria oggi, che riferiva inoltre che “il giovane adesso ha paura di tornare nella casa famiglia”. La struttura era stata inaugurata sei mesi prima, il 3 aprile 2023, dal sindaco di Cassino Enzo Salera, originario proprio di Sant’Angelo, e dall’assessore con delega alle politiche sociali Luigi Maccaro, alla presenza del funzionario dei servizi sociali, Aldo Pasqualino Matera. Si trovano diversi articoli datati 4 aprile 2023, corredati di foto della cerimonia e della targa con il nome della casa famiglia. La struttura si chiamava Revenge, che significa rivincita ma anche vendetta.

    La casa famiglia è stata chiusa tra dicembre e gennaio per “irregolarità”; le indagini sono ancora in corso. Era gestita dalla società Erregi Progress s.r.l.s. con sede in Spigno Saturnia, in provincia di Latina; la titolare della società e responsabile della casa famiglia è Rossella Compagna (non Campagna, come riportato in alcune cronache), affiancata nella gestione dall’avvocato Michelangiolo Soli, con studio legale a Minturno. Oggi sappiamo che mancavano le autorizzazioni della Asl locale all’apertura, e altri adempimenti; e che la maggior parte degli operatori che si sono succeduti nel corso dei circa nove mesi di apertura non ha mai percepito lo stipendio, né la malattia: almeno quelli che non erano vicini alla responsabile. Alcuni di essi hanno fatto causa alla società e sono in attesa di risarcimento. Altri non avevano neanche le qualifiche per operare in una struttura per minori stranieri non accompagnati.

    Sono stata a Sant’Angelo in Theodice e ho incontrato diverse persone che hanno conosciuto Ousmane, che lo hanno seguito e aiutato durante il mese e mezzo circa della sua permanenza in paese. Grazie a loro ho potuto capire chi era Ousmane e ciò che ha vissuto in quel periodo. Ousmane è arrivato a Sant’Angelo tra la fine di agosto e l’inizio di settembre, insieme a un ragazzo marocchino, oggi maggiorenne. Provenivano da Ventimiglia, dove avevano trascorso insieme circa un mese in un campo della Croce Rossa Italiana, prima di essere trasferiti nella casa famiglia di Cassino. Ousmane non era però “da sei anni in Italia”, come trascritto dalla psicologa del Cpr di Trapani nella sua relazione. Sembrerebbe che fosse arrivato l’estate prima, nel 2023, a Lampedusa, come si intuisce anche dalla sua pagina Fb (“Fouki Fouki”). Il 3 agosto ha pubblicato un video in cui canta sulla banchina di un porto, quasi certamente siciliano. Forse era arrivato nella fase di sovraffollamento, caos e ritardi nei trasferimenti che spesso si verificano sull’isola in questa stagione. Avrebbe poi raggiunto Roma e successivamente Ventimiglia.

    Il suo “progetto migratorio” era quello di arrivare in Francia, dove ha un fratello, cantante rap e animatore d’infanzia, Djibril Sylla, che ho incontrato di recente: è venuto a Roma per riconoscere il corpo di Ousmane e consentirne il ritorno in Africa. Ousmane parlava bene il francese e lo sapeva anche scrivere, come dimostra la scritta che ha lasciato sul muro prima di uccidersi. Con ogni probabilità è stato respinto al confine francese, verso l’Italia. Ousmane non era minorenne; si era dichiarato minorenne probabilmente perché né allo sbarco né al confine con la Francia ha potuto beneficiare di un orientamento legale adeguato che lo informasse dei suoi diritti e delle possibilità che aveva. Il regolamento “Dublino”, in vigore da decenni, prevede che i migranti restino o vengano rinviati nel primo paese in cui risultano le loro impronte (ci sono delle apposite banche dati europee), impedendo loro di raggiungere i luoghi dove hanno legami e comunità di riferimento o semplicemente dove desiderano proseguire la loro vita.

    Una volta respinto, però, anziché fare domanda di protezione internazionale in Italia, Ousmane si è dichiarato minore, pur essendo ventunenne. Non sarà facile ricostruire chi possa averlo consigliato, guidato o influenzato in queste scelte e nei suoi rapporti con le autorità, dal suo arrivo in Italia in poi. Sappiamo, tuttavia, che dichiarandosi “minore” ha determinato l’inizio, incolpevole e inconsapevole, della fine della sua breve vita, non più in mano a lui da quel momento in poi.

    Dichiarandosi maggiorenne, Ousmane avrebbe potuto presentare una domanda di protezione. Nel paese da cui proveniva, la Guinea Conakry, vige una dittatura militare dal 2021. I migranti possono chiedere protezione internazionale se manifestano il timore, ritenuto fondato da chi esamina il loro caso, di poter subire “trattamenti inumani e degradanti”, ovvero un danno grave, nel proprio paese di provenienza, laddove lo Stato di cui sono cittadini non fornisca loro adeguate protezioni. A Ousmane è accaduto l’inverso: i trattamenti inumani e degradanti li ha subiti in Italia.

    Sin dal suo arrivo nella casa famiglia di Cassino, Ousmane ha patito uno stillicidio di vessazioni, minacce e deprivazioni, come ci riferiscono tutte le persone che lo hanno assistito e accompagnato in quel mese e mezzo, che testimoniano delle modalità inqualificabili con cui veniva gestita quella struttura, della brutalità con cui venivano trattati gli ospiti, del clima di squallore e terrore che vigeva internamente. Abbiamo ascoltato i messaggi vocali aggressivi che la responsabile inoltrava ai suoi operatori, sia ai danni degli operatori che degli ospiti, scarsamente nutriti e abbandonati a sé stessi, come appare anche dalle foto. Ousmane, a causa del suo atteggiamento ribelle e “resistente”, sarebbe stato punito ripetutamente con botte, privazione di cibo, scarpe, coperte e indumenti, e di servizi cui aveva diritto, non solo in quanto “minore”, ma in quanto migrante in accoglienza: per esempio, l’accesso ai dispositivi di comunicazione (telefono e scheda per poter contattare i familiari), la scuola di italiano, il pocket money.

    Tutte le persone con cui ho parlato sono concordi nel descrivere Ousmane come un ragazzo rispettoso, intelligente, altruista e sensibile; sano, dinamico, grintoso, si ispirava alla cultura rasta e cantava canzoni di rivolta e di libertà in slang giamaicano e in sousou, la sua lingua madre. La sua unica “colpa” è stata opporsi a quello che vedeva lì, riprendendo con foto e video le ingiustizie che subiva e vedeva intorno a sé. A causa di questo suo comportamento è stato discriminato dalla responsabile e da alcuni personaggi, come un ragazzo tunisino di forse vent’anni. Dopo un mese di detenzione lo stesso Ousmane raccontò alla psicologa del Cpr di Trapani che la responsabile della casa famiglia l’avrebbe fatto picchiare da un “ospite tunisino”.

    Il 6 ottobre 2023, forse indirizzato da qualche abitante del luogo, Ousmane raggiunse il consiglio comunale di Cassino, nella speranza che le autorità italiane potessero proteggerlo. Una consigliera comunale con cui ho parlato mi ha descritto lo stato di agitazione e sofferenza in cui appariva il ragazzo: con ai piedi delle ciabatte malridotte, si alzava la maglietta per mostrare i segni di percosse sul torace. Ousmane non fu ascoltato dal sindaco Salera, tutore legale dei minori non accompagnati della casa famiglia. Ousmane fu ascoltato solo dalla consigliera che comprendeva il francese, in presenza di poche persone, dopo che il sindaco e la giunta si erano allontanati. A quanto pare quel giorno si presentò in consiglio anche una delegazione di abitanti per chiedere la chiusura della struttura, ritenuta mal gestita e causa di tensioni in paese.

    Una settimana dopo, il 13 ottobre, Ousmane tornò al consiglio comunale, dichiarando di essere maggiorenne. Pare che prima avesse provato a rivolgersi alla caserma dei carabinieri – chiedeva dove fosse la “gendarmerie” – per mostrare i video che aveva nel telefono: la sua denuncia non fu raccolta, perché in quel momento mancava il maresciallo. Di nuovo, forse non sapremo mai da chi Ousmane sia stato consigliato, guidato e influenzato, nella sua scelta di rivelare la sua maggiore età. Perché non gli fu mai consentito di esporre denuncia e di ottenere un permesso di soggiorno provvisorio, per esempio per cure mediche, o per protezione speciale, visto che aveva subito danni psicofisici nella struttura di accoglienza, e che voleva contribuire a sventare dei crimini?

    Come in molte strutture per minori migranti, la responsabile era consapevole della possibilità che molti dei suoi ospiti fossero in realtà maggiorenni. “Una volta che scoprono che sono maggiorenni, devono tornare a casa loro, perché le strutture non li vogliono”, spiega in un messaggio audio ai suoi operatori. In un altro dei messaggi che ho sentito, questa consapevolezza assume toni intimidatori: “Quindi abbassassero le orecchie, perché io li faccio neri a tutti quanti”, diceva. “Io chiudo la casa, e poi riapro, con altra gente. Dopo un mese. Ma loro se ne devono andare affanculo. Tutti! Ne salvo due o tre forse. Chiudiamo, facciamo finta di chiudere. Loro se ne vanno in mezzo alla strada, via, e io faccio tutto daccapo, con gente che voglio io. Quindi abbassassero le orecchie perché mi hanno rotto i coglioni”. Nello stesso messaggio, la responsabile aggiunge: “Tu devi essere educato con me; e io forse ti ricarico il telefono; sennò prendi solo calci in culo, e io ti butto affanculo nel tuo paese di merda”.

    La minore età può essere usata come arma di ricatto. I migranti che si dichiarano minori, infatti, entrano nel circuito delle strutture per minori stranieri non accompagnati, e ottengono un permesso di soggiorno per minore età appena nominano un tutore (solitamente il sindaco). In caso di dubbio sulla minore età questi vengono sottoposti ad accertamenti psico-fisici, che consistono nella radiografia del polso e in una serie di visite specialistiche presso una struttura sanitaria.

    Per l’accoglienza di un minore straniero non accompagnato, il ministero dell’interno eroga ai comuni che ne fanno richiesta (tramite le prefetture) dai novanta ai centoventi euro al giorno, che finiscono in buona parte nelle tasche degli enti gestori (che per guadagnare possono risparmiare su cibo, servizi, personale, in quanto non sono previsti controlli davvero efficaci sulla gestione dei contributi statali). Ma anche i comuni hanno da guadagnare sull’accoglienza ai minori. A questo proposito, vale la pena richiamare le parole pronunciate dall’assessore ai servizi sociali Maccaro in occasione dell’apertura della casa famiglia e riportate in un articolo di Radio Cassino Stereo, presente in rete: “Una nuova realtà sociale al servizio del territorio è una ricchezza per tutto il sistema dei servizi sociali che vive della collaborazione tra pubblico e privato sociale. Siamo certi che questa nuova realtà potrà integrarsi in una rete sociale che in questi anni sta mostrando grande attenzione al tema dei minori”.

    Le autorità possono in qualsiasi momento sottoporre i giovani stranieri non accompagnati ad accertamento dell’età. È così che questi ragazzi divengono vulnerabili e costretti a sottostare a qualsiasi condizione venga loro imposta, poiché rischiano di perdere l’accoglienza e finire nei Cpr. Molti migranti ventenni con un viso da adolescente, come Ousmane, vengono incoraggiati a dichiararsi minori: più ce ne sono, più saranno necessarie strutture e servizi ben sovvenzionati (molto più dei servizi per maggiorenni).

    NEL LIMBO DEI CPR
    Dopo la seconda apparizione in consiglio comunale, il 13 ottobre, anziché essere supportato, tutelato e orientato ai suoi diritti, Ousmane è stato immediatamente colpito da decreto di espulsione, e subito trasferito (il 14 ottobre) nel Cpr di Trapani Milo, dove trascorrerà tre mesi. Inutile il tentativo dell’avvocato del Cpr Giuseppe Caradonna di chiederne dopo un mese il trasferimento, con una missiva indirizzata alla questura di Trapani, in cui scriveva “continua purtroppo a mantenere una condotta del tutto incompatibile con le condizioni del Centro [Cpr] (probabilmente per via di disturbi psichici derivanti da esperienze traumatiche) al punto da mettere a serio rischio la propria e l’altrui incolumità. A supporto della presente, allego una relazione psico-sociale, redatta in data odierna dalla dottoressa A.C., psicologa che opera all’interno della struttura, la quale ha evidenziato dettagliatamente la condizione in cui versa Ousmane Sylla. Pertanto, mi permetto di sollecitare un Suo intervento per far sì che quest’ultimo venga trasferito al più presto in una struttura più idonea e compatibile con il suo stato di salute mentale”.

    La psicologa aveva scritto: “Ritengo che l’utente possa trarre beneficio dal trasferimento presso un’altra struttura più idonea a rispondere ai suoi bisogni, in cui siano previsti maggiori spazi per interventi supportivi e una maggiore supervisione delle problematiche esposte”. Richiesta alla quale la questura di Trapani risponderà negativamente, con la motivazione che “lo straniero aveva fatto ingresso nella struttura munito di adeguata certificazione sanitaria che attesta l’idoneità alla vita in comunità ristretta e che costituisce condicio sine qua non per l’accesso all’interno dei Cpr”.

    Chi aveva redatto quella “adeguata certificazione sanitaria” di cui Ousmane era munito all’ingresso nel Cpr di Trapani, se ancora portava addosso i segni delle violenze subite, come testimoniato dalla consigliera cassinese che lo aveva ascoltato nella settimana precedente, rilevandone anche lo stato di estremo disagio psicologico?

    Ousmane affermava, ripetutamente, di voler tornare in Africa. Lo diceva anche alle operatrici della casa famiglia con cui abbiamo parlato: “Gli mancava la mamma”, hanno riferito, con la quale non poteva neanche comunicare, perché privato del telefono. Un’operatrice ricorda che una volta la disegnò, perché Ousmane amava anche disegnare, oltre che cantare e giocare a pallone. Studiava l’italiano con lei ed “era molto bravo”, dice, apprendeva rapidamente.

    Voleva tornare in Africa, non perché volesse rinunciare al sogno di una vita migliore in Europa, in Francia o in Italia, anche per poter aiutare la famiglia che vive in povertà in un sobborgo di Conakry (madre, sorelle e fratelli più piccoli), ma perché non aveva trovato qui alcuna forma di accoglienza degna di chiamarsi tale, se non nelle persone che lo hanno assistito, ascoltato e che testimoniano oggi in suo favore; persone che hanno fatto il possibile per lui, tuttavia non sono “bastate” a salvargli la vita; non per loro responsabilità, ma perché ignorate o sovrastate dalle istituzioni e dalle autorità che avrebbero potuto e dovuto tutelare Ousmane.

    Dopo tre mesi trascorsi nel Cpr di Trapani, Ousmane verrà trasferito a fine gennaio nel Cpr di Roma, per continuare a restare in un assurdo limbo, in condizioni “inumane e degradanti” nelle quali è ben noto versino i Cpr. L’Italia non ha accordi bilaterali con la Guinea Conakry, come con tanti altri paesi di provenienza dei migranti detenuti nei Cpr.

    Il 19 settembre 2023, il sito istituzionale integrazionemigranti.gov.it, informava che il giorno prima il Consiglio dei ministri aveva varato nuove norme contro l’immigrazione irregolare: “Si estende – come consentito dalla normativa euro-unitaria – a diciotto mesi (sei mesi iniziali, seguiti da proroghe trimestrali) il limite massimo di permanenza nei centri per il rimpatrio degli stranieri non richiedenti asilo, per i quali sussistano esigenze specifiche (se lo straniero non collabora al suo allontanamento o per i ritardi nell’ottenimento della necessaria documentazione da parte dei paesi terzi). Il limite attuale è di tre mesi, con una possibile proroga di quarantacinque giorni. […] Inoltre, si prevede l’approvazione, con decreto del presidente del Consiglio dei ministri, su proposta del ministro della difesa, di un piano per la costruzione, da parte del Genio militare, di ulteriori Cpr, da realizzare in zone scarsamente popolate e facilmente sorvegliabili”. È il cosiddetto Decreto Cutro.

    Secondo la relazione del Garante nazionale per le persone private della libertà personale, sono transitate nei Cpr 6.383 persone, di cui 3.154 sono state rimpatriate. Quelle provenienti da Tunisia (2.308), Egitto (329), Marocco (189) e Albania (58), rappresentano il 49,4%. In base allo scopo dichiarato per cui esistono i Cpr, la maggioranza è stata trattenuta inutilmente.

    Come riporta il Dossier statistico sull’immigrazione 2023, “il governo si ripromette di aprire altri dodici centri, uno per ogni regione, in luoghi lontani dai centri abitati […]. Nei dieci centri attivi in Italia possono essere ospitate 1.378 persone. Tuttavia, complici la fatiscenza delle strutture e le continue sommosse, la cifra reale si dimezza. […] Dal 2019 al 2022, otto persone sono morte nei Cpr, in circostanze diverse. Infiniti sono i casi di autolesionismo e di violenza. Numerose sono le inchieste che confermano come in questi luoghi si pratichi abuso di psicofarmaci a scopo sedativo”.

    Il caso più noto è quello del ventiseienne tunisino Wissem Ben Abdel Latif, deceduto nel novembre 2021, ancora in circostante sospette, dopo essere rimasto legato a un letto per cento ore consecutive nel reparto psichiatrico del San Camillo di Roma. La detenzione amministrativa di Ousmane si sarebbe potuta protrarre molto a lungo, inutilmente. Sono pochissimi i migranti che a oggi beneficiano dei programmi di “rimpatrio assistito”, che prevedono anch’essi accordi e progetti con i paesi di origine per la loro effettiva attuazione. Con la Guinea Conakry non ci risultano accordi neanche sui rimpatri assistiti.
    Ousmane, trovato impiccato a un lenzuolo la mattina del 4 febbraio, non vedeva forse vie di uscita e ha scelto di morire per “liberarsi”, chiedendo, nel messaggio lasciato sul muro prima di togliersi la vita, che il suo corpo venisse riportato in Africa “affinché riposi in pace” e sua madre non pianga per lui. Alcuni migranti che hanno condiviso con lui la detenzione nel Cpr di Trapani, dicono fosse stato “imbottito di psicofarmaci”. A oggi, sono ancora tanti i lati oscuri di questa vicenda, ma sono in molti a invocare verità e giustizia per Ousmane Sylla, come per tutte le persone schiacciate dall’insostenibile peso del “sistema”, al quale alcune di esse – come Ousmane – hanno provato a ribellarsi, con coraggio e dignità.

    https://www.monitor-italia.it/inchiesta-su-ousmane-sylla-morto-daccoglienza
    #migrations #asile #réfugiés #Italie #décès #mourir_aux_frontières #morts_aux_frontières #Trapani #détention_administrative #rétention

    –-

    Vu que Ousmane a été arrêté à Vintimille pour l’amener dans un centre de détention administrative dans le Sud de l’Italie et que, selon les informations que j’ai récolté à la frontière Vintimille-Menton, il avait l’intention de se rendre en France, j’ai décidé de l’inclure dans les cas des personnes décédées à la #frontière_sud-alpine.
    Ajouté donc à cette métaliste des morts à la frontière #Italie-#France (frontière basse, donc #Vintimille / #Alpes_Maritimes) :
    https://seenthis.net/messages/784767

  • La Belgique confrontée à une flambée de l’absentéisme au travail en 2023

    D’après une enquête de la société spécialisée Securex, les défections d’un jour ont crû de plus de 44 % à la suite d’une réforme prévoyant une dispense de certificat médical pour une première journée d’absence.
    Par Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, correspondant)

    Ils ne sont sans doute pas tous paresseux ou en mauvaise santé, mais ils sont peut-être finauds : les travailleurs belges savent apparemment profiter de tous les avantages que leur octroie la loi. Leurs patrons, eux, sont un peu moins satisfaits ; c’est ce que vient de révéler une étude de Securex, une société spécialisée dans les ressources humaines.

    La grande enquête, menée auprès d’environ 24 000 employeurs et 198 000 travailleurs, confirme une flambée de l’#absentéisme en 2023, à la suite d’une réforme adoptée l’année précédente. Elle prévoyait une dispense de certificat médical pour une première journée d’absence. Résultat : une augmentation spectaculaire (+ 44,2 %) de ces défections d’un jour. Et une hausse importante aussi (+ 16 %) du nombre de ceux qui se sont déclarés malades pendant un jour trois fois dans l’année, en conformité avec les nouvelles dispositions.

    « Certains semblent considérer tout cela comme une nouvelle forme de congé », déplore le Voka, la principale organisation d’employeurs flamande. « Les entreprises nous indiquent que des employés estiment avoir droit à ces #arrêts_de_travail et les planifient, parfois des semaines à l’avance. C’était le risque. Aujourd’hui, il est démontré », explique Matthieu Dewèvre, conseiller à l’Union des classes moyennes.

    Réorganisation des tâches

    Les syndicats, en revanche, refusent d’évoquer un quelconque abus. « Un jour d’absence, c’est un signal d’alarme. [Le patron] qui investit dans son personnel et assure un bon équilibre entre travail et vie privée sera, lui, récompensé », affirme, dans le quotidien De Morgen, Raf De Weerdt, secrétaire général du syndicat socialiste ABVV.
    Du côté de Securex, on préfère parler de « proactivité » et de prévention. Détecter un malaise au #travail, la fatigue ou les erreurs éventuelles commises par un employé permet souvent d’éviter les absences, commente la société. Qui souligne aussi qu’impliquer les collègues d’un absent dans la recherche de solutions est une démarche à privilégier.

    Les spécialistes observent par ailleurs que les absences d’un jour, même répétées et forçant à une réorganisation des tâches, sont, en définitive, moins pénalisantes pour les #entreprises que celles, souvent plus longues, prescrites par un certificat médical.

    Il est à noter que, dans les sociétés de moins de 50 personnes, pour lesquelles la loi ne s’applique pas, donc où les travailleurs doivent justifier toute absence, les défections d’un jour ont progressé trois fois moins vite (+ 15 %). Et le pourcentage des employés se disant malades trois fois par an, ou plus, a, lui, baissé de 3,9 %.

    https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/04/13/la-belgique-confrontee-a-une-flambee-de-l-absenteisme-au-travail-en-2023_622

    • Donc en Belgique, ils vont à rebours de ce qui se propose en France, c’est a dire rallonger les jours de carence, empêcher toute exception et taxer l’absence.
      Ça m’étonne toujours que de droit européen se porte si peu sur le code du travail ou sur l’économie de marché. Y’a pas de destination commune. Ou alors pas assez dite donc pas assez politisée.

    • Les absences d’un jour dans les grandes entreprises (+50 travailleurs) en Belgique ont augmenté de près de moitié (44,2%) l’année dernière après la suppression du certificat médical pour un jour d’absence en raison de maladie.

      – Je n’arrive pas à savoir si on parle de gens qui ne prennent qu’un seul jour dans l’année, ou de gens qui à chaque fois s’arrêtent juste un jour. Dans tous les cas, j’imagine que cette augmentation s’explique par le fait que des gens qui ne s’arrêtaient jamais s’arrêtent désormais juste un jour (1 ou plusieurs fois).
      – Cette augmentation spectaculaire de 44%, c’est en fait le passage de 2.56% de travailleur.euses à 3.7%... Wow, quelle folie !

      la suppression du certificat médical a entrainé une augmentation significative de l’absentéisme fréquent dans les entreprises de plus de 50 travailleurs. Le pourcentage de travailleurs se signalant malades trois fois ou plus au cours d’une année y a augmenté de 5,74% (passant de 20,91% en 2022 à 22,11% en 2023). Dans les entreprises de moins de 50 travailleurs, on observe le mouvement inverse. Il y a eu une baisse significative de 3,88% (passant de 11,61% en 2022 à 11,16% en 2023).

      Ici, plus que l’augmentation de 21 à 22%, ce qui me semble marquant (même si c’est sûrement déjà connu), c’est la différence de ~10 points entre les grosses et petites entreprises.


      Résultat non commenté dans le post, mais cette augmentation quasi continue depuis 20 ans du « taux de maladie » (je sais pas bien ce que ça veut dire cela dit) de plus d’un an, ça me semble assez inquiétant.

      https://press.securex.be/absenteisme--jamais-autant-de-travailleurs-nont-ete-aussi-frequemment-

  • Non à la navette autonome Beti à #Crest & en Vallée de la Drôme, pour d’autres projets de société et de mobilité
    https://ricochets.cc/Non-a-la-navette-autonome-Beti-a-Crest-en-Vallee-de-la-Drome-pour-d-autres

    Suite à l’article « Crest : non au retour de la navette autonome robotique connectée », on a repris l’idée d’une pétition, et la voici toute chaude prête à être signée en ligne : Pétition en ligne sur GreenVoice : [Non à la navette autonome Beti à Crest & en #Vallée_de_la_Drôme, pour d’autres projets de société et de mobilité >https://agir.greenvoice.fr/petitions/non-a-la-navette-autonome-beti-en-val-de-drome-pour-d-autres-modeles Merci de faire le premier pas de la signer, (...) #Les_Articles

    / Crest, #Ecologie, Vallée de la Drôme, #transport

    https://agir.greenvoice.fr/petitions/non-a-la-navette-autonome-beti-en-val-de-drome-pour-d-autres-modeles
    https://ricochets.cc/IMG/pdf/petition-formulaire-imprimable_non-a-la-navette-autonome-beti-en-val-de-dr

  • Why Ivana Trump Was Buried at Bedminster: 3 Theories
    https://nymag.com/intelligencer/article/ivana-trump-buried-bedminster-3-theories.html


    Il faut s’appeler Donald Trump pour utiliser le lieu de l’enterrement de son ex pour réduire ses impôts.

    22.11.2023 by Margaret Hartmann - Ivana Trump, former president Donald Trump’s first wife, died on July 14, 2022 at the age of 73, owing to injuries she suffered in an accidental fall on the “grand curving staircase” at her Upper East Side townhouse. Her funeral drew about 400 people and featured a gold-hued coffin, Secret Service agents, and loving remembrances from her three adult children as well as several friends. Then this icon of ’80s glamour and New York tabloid drama was laid to rest … at a New Jersey golf course?

    Many found the decision to bury Ivana at Trump National Golf Club Bedminster puzzling. She is the first person to be buried at the former president’s New Jersey property, and the ground had to be consecrated so she could have a traditional Catholic burial.

    A New York Post photographer scoped out the site shortly after Ivana was laid to rest and found that while her grave isn’t literally on the golf course, the whole vibe is surprisingly understated:

    Photos taken by The Post Thursday show Trump’s grave alone against a bucolic scenery of trees and shrubbery. The grave looks upon a sprawling green space upon the country club’s vast estate.

    The plot where Ivana was buried has a bouquet of more than two dozen white flowers and a plaque that reads in all capital letters Ivana Trump with the dates she was born and died.

    The grave is in a place where golfers would not see it as they tee off for a round of golf. The small section of the club is below the backside of the first tee.

    A little over a year later, the mystery persists. Photographs published by The Daily Mail on August 12, 2023 show that Ivana’s grave is marked with a small headstone, which “has become overgrown with grass and is barely visible.”

    So what exactly is going on here? I have a few theories.

    If Trump National Golf Club Bedminster held a special place in Ivana’s heart, there’s no record of it. Donald bought the property in 2002, a full decade after their divorce was finalized. While Ivana maintained a friendship with her ex-husband through her final days, and her daughter, Ivanka, was married at the club, it does not appear that Ivana ever publicly praised the property.

    There is, however, ample evidence that Donald Trump thinks Bedminster is a phenomenal place to be laid to rest. “Wouldn’t you want to be buried here?” he mused to The Wall Street Journal in 2015. The idea has been on his mind for at least 15 years. Back in 2007, Trump filed paperwork to build a windowless wedding chapel at Bedminster that would later be converted into a mausoleum for himself and his family.

    Drawings filed with the Somerset County township called for what NJ.com described as a “19-foot-high, classical-style stone structure” with “four imposing obelisks surrounding its exterior and a small altar and six vaults inside. Locals balked at the proposal, which they deemed gaudy, and Trump withdrew the plan. Five years later, he came back with a new idea: Instead of a mausoleum, he would be buried at a large cemetery with more than 1,000 graves. “The idea, apparently, was that Trump’s golf-club members would buy the other plots, seizing the chance at eternal membership,” the Washington Post reported.

    Facing continued opposition to his ghoulish ambitions, Trump revised his plans once again. In 2014, the Trump Organization filed paperwork to build two graveyards at Bedminster. One would have 284 lots for sale to the public, while the other would consist of just ten plots for Trump and his family near the first tee. The company’s filing with the state said Trump “specifically chose this property for his final resting place as it is his favorite property.”

    In an October 2023 interview, Eric Trump revealed it was his father’s idea to have his mother laid to rest at the “family funeral plot.” “He was the one to say, you know, ‘I want her with us,’” Eric said. “It was pretty amazing again, you know, kind of a wife long removed — ex-wife long removed. He’s an incredible man. He’s got a heart of gold.”

    Some remain skeptical that Trump actually considers this the most fabulous piece of property he owns:

    The average person might say Mar-a-Lago, Trump’s seaside Florida resort, is more spectacular, but they’re not looking at Bedminister through the eyes of a person with an alleged passion for tax avoidance. This tweet from Brooke Harrington, a professor of sociology at Dartmouth, sparked speculation that Bedminster’s real appeal as a graveyard lies in New Jersey tax law.

    Indeed, as Insider reported, there are some surprising perks to being the proprietor of a New Jersey graveyard:

    Under New Jersey state tax code, any land that is dedicated to cemetery purposes is exempt from all taxes, rates, and assessments. Cemetery companies are also specifically exempt from paying any real estate taxes, rates, and assessments or personal property taxes on their lands, as well as business taxes, sales taxes, income taxes, and inheritance taxes.

    And the Trump family has definitely been pursuing the tax advantages of cemetery ownership. A document published by ProPublica shows that the Trump Family Trust sought to designate a property in Hackettstown, New Jersey, about 20 miles from Bedminster, as a nonprofit cemetery company back in 2016.

    But there is reason to question this too-Trumpy-to-be-true allegation. First, all this cemetery business is unnecessary because he has already found a way to drastically reduce his Bedminster tax burden. When the Post’s David Farenthold looked into Trump’s cemetery obsession in 2017, he concluded it wouldn’t be very profitable as a business venture or a tax-avoidance scheme:

    … the savings would hardly be worth the trouble. That’s because Trump had already found a way to lower his taxes on that wooded, largely unused parcel. He had persuaded the township to declare it a farm, because some trees on the site are turned into mulch. Because of pro-farmer tax policies, Trump’s company pays just $16.31 per year in taxes on the parcel, which he bought for $461,000.

    According to a 2019 HuffPost analysis, Trump slashed his Bedminster tax bill by about $88,000 a year by keeping eight goats and farming 113 acres of hay on the property.

    Is is possible that the cemetery business is some kind of backup tax- avoidance scheme? I suppose, but it doesn’t make a ton of sense to this humble TurboTax user.

    “It’s always been my suspicion that there’s something we don’t know” about Trump’s cemetery plan, Bedminster land-use board member Nick Strakhov told Farenthold in 2017.

    It does seem we’re missing a key piece of the boneyard puzzle. But there is one thing we know about Trump now that wasn’t quite as apparent back then: He is a super-weird guy. He has managed to be weird with various kinds of paper, toilet bowls, aircraft carriers, and “dangerous fruit,” to name just a few of his proclivities. The thought of our inevitable demise brings out strange feelings and behavior in most people. Some of the rich plan to freeze themselves or shoot their remains into space; is it any surprise that Trump has some grandiose idea about how he and his family should be laid to rest?

    “It’s never something you like to think about, but it makes sense,” Trump told the New York Post during his first attempt to make Bedminster a cemetery in 2007. “This is such beautiful land, and Bedminster is one of the richest places in the country.”

    Trumpy commentary on the wealth of northern New Jersey aside, that sounds astonishingly well adjusted.❞

    #USA #Trump #impôts #enterrement #wtf

  • Ligne de chemin de fer, ceinture verte, développement de la voiture individuelle
    http://carfree.fr/index.php/2024/04/11/ligne-de-chemin-de-fer-ceinture-verte-developpement-de-la-voiture-individuel

    Lisons ou re-lisons Mumford ! Dans son livre majeur publié en 1961 « La Cité à travers l’Histoire » (trad. de : The City in History, its Origins, its Transformations and its Prospects), Lewis Lire la suite...

    #Alternatives_à_la_voiture #Fin_de_l'automobile #Livres #Marche_à_pied #Ressources #Transports_publics #Vélo #banlieues #campagne #histoire #périurbanisation #planification #société #trains #transports #transports_en_commun #urbanisme #usa #ville

  • Der Postillon präsentiert DeppL Translate – das schlechteste KI-Übersetzungstool der Welt!
    https://www.der-postillon.com/2023/10/deppl-translate-ki.html

    Pour des traductions systématiquement hilarantes.

    In schwierigen Zeiten wie diesen ist Völkerverständigung wichtiger denn je! Aus diesem Grund hat der Postillon seine weltberühmte KI-Taskforce (bekannt aus DeppGPT und Grünen-Bashing-Überleitungsgenerator) aktiviert und mit DeppL Translate ein KI-Übersetzungstool entwickeln lassen, das seinesgleichen sucht.

    Es dürfte sich von selbst verstehen, dass es sich um das womöglich unpräziseste Übersetzungstool aller Zeiten handelt. Hier können Sie DeppL exklusiv testen und die schönsten Übersetzungen mit anderen teilen (#DeppL):

    #traduction #wtf

    • Wir haben 1000 Arbeiter damit beauftragt, den höchsten Turm der Welt zu bauen. Anschließend haben wir ihren Sprach-Output von einer künstlichen Intelligenz analysieren lassen, die ursprünglich programmiert worden war, um Gulaschrezepte zu entwickeln. Die Ergebnisse waren erstaunlich inkorrekt und unnütz – DeppL war geboren.

       :-))

  • L’Etat condamné à indemniser des parents d’élèves pour les heures perdues causées par le non-remplacement de professeurs
    https://www.francetvinfo.fr/societe/education/l-etat-condamne-a-indemniser-des-parents-d-eleves-pour-les-heures-perdu

    L’Etat a été condamné pour les heures perdues par des élèves de l’académie de Versailles (Yvelines) en raison du non-remplacement de professeurs, a jugé, mercredi 10 avril, le #tribunal_administratif de Cergy-Pontoise. Cette procédure s’inscrit dans le cadre de l’opération collective nationale #OnVeutDesProfs, qui a engagé en 2022 des poursuites contre l’Etat en divers endroits du pays pour obtenir qu’il assure l’organisation du service public dans le cas des absences de professeurs. Selon le collectif, cette action implique plus de 340 requêtes dans 20 académies.

    [...]

    Dans deux jugements en date du 3 avril publiés sur son site, le tribunal a condamné l’Etat à verser 150 euros aux familles au titre du préjudice subi.

    Dans le cas concernant le #collège, l’élève avait perdu 107h de cours en 6e et 39h en 5e. Dans le cas concernant l’#école, l’enseignant de ce2 avait été absent 30 jours et n’avait pas été remplacé.

  • Pour les tenants du projet de réforme, « les allocations-chômage sont les ennemis de l’emploi et des politiques de remise en activité des chômeurs »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/04/10/pour-les-tenants-du-projet-de-reforme-les-allocations-chomage-sont-les-ennem

    0n peine à comprendre le bien-fondé d’une nouvelle #réforme de l’#assurance-chômage visant à durcir les conditions d’indemnisation des #chômeurs, doctrine dont ce double mandat présidentiel se sera fait une spécialité. Les motivations pour justifier ces coups de canif portés à l’Unédic ont varié au fil du temps.

    Ce fut l’argument financier de résorption de la #dette : s’il s’agit d’en réduire le poids, il aurait été utile que l’Etat en donnât l’exemple en remboursant à l’institution paritaire ce qu’il lui doit : le financement du chômage partiel durant la crise sanitaire et l’équivalent des cotisations sociales perdues du fait de la politique d’allégement des charges sociales conduite depuis des années par ce gouvernement et ceux qui l’ont précédé.

    Indemniser, placer, former

    L’autre argument avancé consiste à justifier cette réforme au nom du #travail avec le postulat implicite que les allocations-chômage, leur montant, leur durée sont les ennemis de l’emploi et des politiques de remise en activité des chômeurs, les fameuses politiques dites « actives ».
    Et c’est sur ce point de l’argumentation que le bât blesse lourdement, et pour plusieurs raisons. Car depuis la création des premières formes d’indemnisation des chômeurs à la création de l’Unédic en 1958, puis de celle de l’Agence nationale pour l’emploi (ANPE) en 1967 (aujourd’hui France Travail), l’indemnisation des chômeurs et leur placement sur le marché du travail ne faisaient qu’un seul et même binôme.

    Ce fut tout le sens de la mise en place d’un service public de l’emploi dans ces années-là, tout ce dont le rapport Ortoli, rédigé par un certain Jacques Delors (1925-2023), appelait de ses vœux en 1963 : mettre en place une grande politique d’infrastructure publique de l’emploi au service de la mobilité professionnelle des actifs. Pour cela il fallait avant toute chose indemniser correctement les chômeurs (Unédic), les accompagner pour les placer (ANPE) avec le recours éventuel de la formation professionnelle (Association pour la formation professionnelle des adultes). L’indemnisation, au cœur des réformes aujourd’hui, constituait l’indispensable maillon et le levier principal de ces politiques actives.

    Plus récemment, un inspecteur de l’inspection générale des affaires sociales (IGAS), Jean-Marc Boulanger, chargé par le gouvernement en 2008 d’une mission de préfiguration pour la création de Pôle emploi, présentait l’indemnisation des chômeurs comme la rémunération du travail de recherche d’emploi des chômeurs. Il rappelait, ce que l’actuel gouvernement semble ignorer, que « l’indemnisation et le placement via une politique d’intermédiation active constituaient les deux leviers à mettre en une même main pour donner corps à la volonté de donner toute sa puissance à la stratégie de sécurité des parcours dans un marché de l’emploi souple et dynamique ».

    Perte en puissance inquiétante

    Si l’indemnisation est la condition d’une politique active de l’emploi, force est de constater que la perte en puissance de ce levier, pour soutenir le revenu de remplacement des chômeurs et l’adosser à une aide active au retour à l’emploi, est pour le moins inquiétante. En effet, au cours de l’année 2023 ce sont moins de 40 % des demandeurs d’emploi qui sont couverts par le régime d’assurance-chômage. Dans ces conditions il va devenir de plus en plus difficile d’utiliser l’indemnisation comme le support d’une politique d’accompagnement et d’activation des demandeurs d’emploi.

    Pour les 60 % de chômeurs non indemnisés le risque est d’abandonner le chemin de France Travail, de renoncer à être accompagnés par ses services pour privilégier la recherche de petits boulots, souvent précaires, et subvenir ainsi à leurs besoins.

    Pour celles et ceux des chômeurs qui choisiraient de maintenir leur inscription à France Travail, ils risquent, eux, de bénéficier d’un accompagnement bien moins intensif et soutenu que les demandeurs indemnisés puisque la doxa de l’équilibre budgétaire n’a rien à gagner financièrement de leur retour à l’emploi. Pour le dire dans le jargon des politiques de l’emploi : rien ne sert de les activer, puisqu’il n’y a aucune dépense passive (l’allocation-chômage) à récupérer.

    Ils ne sont pas rares, les demandeurs d’emploi non indemnisés, qui ont le sentiment à tort ou à raison que l’accompagnement qu’ils reçoivent de #France_Travail est plus light que pour les autres chômeurs encore indemnisés. C’est du reste une norme de comportement qu’ils ont eux-mêmes intégrée provoquant un même retrait vis-à-vis de leur investissement dans la recherche d’emploi.

    Course contre la montre

    Quant aux chômeurs indemnisés qui verraient leur période d’indemnisation ramenée à douze mois maximum si cette réforme devait être adoptée, il y a fort à parier que ce sera la course contre la montre pour parvenir à être pleinement accompagné dans un laps de temps aussi court.
    Car du côté de France Travail, il faudra, pour aligner l’accompagnement sur ce timing, revoir singulièrement le processus de prise en charge des demandeurs d’emploi. Conseillers comme demandeurs d’emploi font souvent le même constat d’un manque de réactivité de l’institution à la demande des usagers. Il y a d’abord le temps de la demande d’indemnisation, puis celui de l’entretien de situation pour orienter le chômeur vers la modalité d’accompagnement la plus adaptée à son profil, puis enfin la rencontre avec son conseiller qui va l’accompagner.

    Les délais d’entrée dans les prestations se comptent souvent en semaines pouvant entraîner le renoncement à suivre la prestation en question. Mais c’est surtout sur le volet de la formation professionnelle que les délais d’entrée dans les stages sont les plus longs même si, sous l’effet du plan d’investissement dans les compétences adopté en 2018, ces délais se sont légèrement réduits. Globalement, il faut encore attendre un bon trimestre pour pouvoir intégrer la formation voulue en espérant que l’on soit indemnisé suffisamment longtemps pour pouvoir y faire face.
    Voilà donc tout l’enjeu de la période actuelle : faire du triptyque indemnisation/formation/placement une seule et même politique pour répondre aux enjeux à venir dans le champ des multiples transitions (écologiques, numériques…) qui nous attendent. Il est temps que l’idéologie cède le pas à la raison.

    Carole Tuchszirer est chercheuse au Conservatoire national des arts et métiers/Centre d’études de l’emploi et du travail (CNAM/CEET).

    • La « classe moyenne » qui s’en prend aux « chômeurs » ne s’en prend qu’à elle-même, Mathieu Grégoire, Sociologue, enseignant-chercheur à l’université Paris-Nanterre (IDHES)
      04 AVRIL 2024
      https://www.alternatives-economiques.fr/mathieu-gregoire/classe-moyenne-sen-prend-aux-chomeurs-ne-sen-prend/00110237

      Pour vous, le RSA, c’est dans douze mois ? Oui : « vous ». C’est à vous que je m’adresse. Vous qui êtes salariés dans le privé (ou allez le devenir). En CDI ou en CDD, peu importe. Vous qui êtes un homme ou une femme. Vous qui êtes ouvrier, employé, technicien, ingénieur, cadre… Vous qui avez 20, 30, 40 ou 50 ans.

      Pour la plupart d’entre vous, le revenu de solidarité active (RSA), dans douze mois, ça ne rentrait pas, objectivement, dans l’univers des possibles. Mais le Premier ministre souhaite que ça le devienne en diminuant la durée maximale des indemnités servies par l’assurance chômage à 12 mois.

  • « Aux Etats-Unis, l’immobilier de bureau victime des vendredis »
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/04/08/aux-etats-unis-l-immobilier-de-bureau-victime-des-vendredis_6226656_3234.htm

    Même si beaucoup de salariés américains ont retrouvé le chemin de leurs bureaux après la fin du Covid, les employeurs ne parviennent pas à les faire revenir le dernier jour de la semaine. Un phénomène qui pénalise l’immobilier de bureau et qui concerne bien au-delà [sic] des frontières étasuniennes, explique Philippe Escande, éditorialiste économique au « Monde ».

    Le bâtiment fait tellement peur aux habitants de Brooklyn qu’ils l’ont baptisé « Sauron », comme le méchant du Seigneur des anneaux. Il faut dire que ce monolithe tout en acier noir de 325 mètres de haut et 93 étages tranche dans le paysage. La Brooklyn Tower est le seul gratte-ciel géant de New York qui ne soit pas situé sur l’île de Manhattan. Elle ne fait pas peur qu’aux habitants, mais aussi aux promoteurs. Elle devrait être mise aux enchères le 10 juin, à la suite du défaut de l’un d’eux sur sa dette.
    Ce n’est pas le seul building en difficulté depuis la sortie de la crise liée au Covid-19. L’immobilier de bureau américain est particulièrement touché. Selon le dernier rapport de l’agence de notation Moody’s, le taux de surfaces vacantes, non louées, aux Etats-Unis a atteint près de 20 % au premier trimestre 2024. Du jamais-vu depuis plus de trente ans. Etonnant dans un pays à l’économie florissante qui continue à recruter à tour de bras. Sur le seul mois de mars, près de 303 000 nouveaux emplois ont été créés dans le pays.

    « Il faut organiser ce chaos »

    La première explication rationnelle à cette panne immobilière réside dans le niveau des taux d’intérêt. Ceux-ci se répercutent sur les prêts immobiliers et sur le niveau des loyers. Mais la principale raison est ailleurs, du côté des vendredis. Ce jour-là, les bureaux sont vides. Si, poussés par leurs employeurs, beaucoup de salariés ont retrouvé le chemin des open spaces et des salles de réunion, ils désertent encore le dernier jour de la semaine. Selon le baromètre de la société Kastle, en moyenne dans les dix plus grandes villes américaines, près de 60 % des employés sont présents dans les locaux. Mais ce chiffre dégringole à 30 % les vendredis (mardi est le jour le plus chargé). L’immobilier de bureau est une victime des vendredis.

    « C’est fou, s’est exclamé l’homme d’affaires Barry Diller le 4 avril sur la chaîne CNBC, mais nous allons sensiblement vers une semaine qui ne sera pas forcément de quatre jours, mais où le vendredi sera à la maison. Il faut organiser ce chaos ». Et une manière de le faire, à profit pour les entreprises, est de réduire la taille des bureaux. Une révolution silencieuse qui doit beaucoup à l’absence de chômage, mais qui a toutes les chances de s’ancrer dans la société, et pas seulement aux Etats-Unis.

    #immobilier #travail #télétravail

  • A moins de 30 ans, leur corps déjà abîmé par le travail : « Ça a quelque chose de déprimant de se rendre compte qu’on est toute cassée si jeune »
    https://www.lemonde.fr/campus/article/2024/04/09/a-moins-de-30-ans-leur-corps-est-deja-abime-par-le-travail-ca-a-quelque-chos

    Des salons de coiffure aux entrepôts de logistique, de jeunes travailleurs et travailleuses racontent les douleurs physiques qui envahissent leur quotidien.

    Par Alice Raybaud
    Publié aujourd’hui à 06h15, modifié à 17h04

    Temps de Lecture 7 min.

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    Désormais, chaque matin, Léa Ruiz revêt tout un attirail. Positionner un masque FFP2 sur le visage, enfiler une paire de gants en latex. Sur son agenda personnel, toujours avoir un rendez-vous chez le kiné programmé à court ou moyen terme. A 32 ans, elle n’a pas le choix si elle veut alléger les troubles physiques qui pèsent sur elle après neuf années en tant que coiffeuse.

    Les premières douleurs sont survenues très tôt, dès ses périodes de stage. Dans les salons de grandes chaînes où la jeune apprentie coiffeuse officiait – debout toute la journée et soumise à une « cadence effrénée » –, son dos a commencé à lui faire mal. Puis ses poignets et ses épaules, à force d’enchaîner les Brushing coudes relevés et sèche-cheveux à la main, et enfin ses jambes, en raison du piétinement continu. « Au début, ça s’en allait, avec du sport ou des séances de kiné. Et puis ça s’est installé, et c’est devenu des douleurs constantes », raconte Léa Ruiz. A l’orée de la trentaine, un eczéma envahit ses mains, abîmées par les shampooings, suivi de violents maux de tête, liés à l’inhalation quotidienne des produits de décoloration.

    Depuis 2020, elle a quitté l’industrie des salons de coiffure « à la chaîne » et a monté une coopérative avec d’autres collègues, décidés à penser une organisation du travail plus respectueuse : Frange radicale, à Paris, où les coiffeurs essaient de prendre davantage leur temps pour chaque coupe. Mais la jeune femme traîne toujours ces séquelles physiques, qui s’aggravent d’année en année. « Je ne vois pas bien combien de temps je vais pouvoir encore tenir comme ça », confie-t-elle.

    « Usure prématurée »

    Dans de nombreux secteurs, en particulier peu qualifiés, des jeunes travailleurs et travailleuses subissent, avant même la trentaine, les impacts précoces de leur activité professionnelle. Des domaines comme la logistique, le BTP, la vente, la restauration, l’esthétique – souvent essentiellement soit féminins, soit masculins – sont marqués par un même turnover, symptomatique de milieux qui essorent les corps en un temps record.

    Si les métiers en question sont caractérisés par une pénibilité intrinsèque, les jeunes entrants sont particulièrement exposés à ce que les chercheurs appellent une « usure prématurée » en raison de la nature des emplois qui leur sont attribués. Souvent en intérim ou en CDD, ils passent en coup de vent, découvrant à chaque contrat un nouvel environnement de travail, auquel ils ne peuvent s’adapter pleinement. Et où on leur confie souvent les tâches les plus harassantes, dont les manutentions les plus lourdes et contraignantes, comme le souligne un rapport du Centre d’études de l’emploi et du travail de 2023.

    Marc (qui n’a pas souhaité donner son nom de famille), ajusteur-monteur de 25 ans, enchaîne depuis ses 19 ans les contrats d’intérim dans des usines d’automobile et d’aéronautique. Il a commencé par du travail de nuit, puis des horaires en trois-huit. « J’ai grandi dans une famille monoparentale, tout le temps avec des galères d’argent. Alors, quand j’ai vu qu’avec ce type d’emploi je pouvais toucher 2 000 euros plutôt que le smic, en tant que non-qualifié, j’ai dit oui direct. C’est un appât pour les jeunes comme moi qui cherchent à tout prix à sortir de la misère », raconte le jeune homme, passé auparavant par la vente et la restauration, « par défaut, après le refus de [ses] vœux d’études supérieures sur Parcoursup ».

    Mais avec ses horaires atypiques couplés au port de lourdes charges et un environnement de travail bruyant, il voit son corps – et son mental – s’écrouler. « C’est comme si j’étais constamment en retour de soirée, avec des difficultés à respirer, une arythmie cardiaque, l’impossibilité de trouver le sommeil. Ce rythme te détruit tout », explique Marc, qui souffre aujourd’hui de plus en plus d’une scoliose, et dont les bras et les poignets sont congestionnés à force des gestes répétés à l’usine.
    Douleurs et blessures

    Concernant en grande partie les plus jeunes, le travail de nuit aggrave tous les impacts physiques. « Certaines expositions, par exemple aux produits dangereux, font davantage de dégâts la nuit, car le corps ne les accueille pas de la même manière, et s’abîme plus vite et parfois de manière durable », observe le chercheur Serge Volkoff, spécialiste des relations entre l’âge, le travail et la santé.

    Plus d’un quart des 15-24 ans sont aussi contraints, à leurs débuts, à de l’emploi à temps partiel. « Or, ce recours au temps partiel les expose aux plus grandes pénibilités physiques et mentales », observe Anaïs Lehmann, doctorante en sociologie, qui rédige une thèse sur les travailleuses de la vente de prêt-à-porter. Dans ce secteur, le temps partiel est utilisé pour placer les jeunes aux moments de fortes affluences. « Des périodes où elles doivent soutenir une cadence élevée, debout, avec l’impossibilité de circuler correctement dans les rayons ou en réserve. Nombre d’entre elles se retrouvent avec des épaules bloquées, des douleurs aux pieds ou même des hernies discales », constate la chercheuse.

    Ces douleurs et blessures ont d’autant plus de probabilité de survenir que les jeunes connaissent moins, « du fait de leur inexpérience, les gestes de prudence, pour bien se positionner et éviter de se faire mal », constate Serge Volkoff. Si bien qu’ils se trouvent particulièrement exposés aux accidents graves et mortels au travail : trente-six travailleurs de moins de 25 ans n’ont pas survécu à un accident du travail en 2022, selon la Caisse nationale d’assurance-maladie.

    Leur statut précaire – de plus en plus fréquent et long en début de carrière – les installe aussi « dans une position de fragilité qui rend compliqué de s’opposer à leur employeur, ou d’user d’un droit de retrait quand ils se sentent mis en danger », ajoute Véronique Daubas-Letourneux, sociologue à l’Ecole des hautes études en santé publique. L’enjeu de s’extraire de cette précarité pousse d’ailleurs les jeunes à « mettre les bouchées doubles pour faire leurs preuves, sans pouvoir écouter les premiers signes de dégradation physique », pointe l’ergonome Jean-Michel Schweitzer.

    « Si tu ne vas pas assez vite, c’est simple, on ne te rappellera pas. Ça, tu l’as tout le temps en tête », témoigne ainsi Pierre Desprez, 26 ans, intérimaire pendant des années dans des entrepôts de logistique, où sa situation ne lui permettait pas de recourir aux gestes ou aux matériels de protection. « Quand tu as une cadence à respecter, tu ne peux pas toujours attendre ton binôme pour porter une charge lourde, alors tu t’y mets seul, quitte à t’esquinter le dos, explique le jeune homme, titulaire d’un CAP boulangerie et pâtisserie, secteur qu’il a quitté en raison d’une allergie à la farine, maladie fréquente chez les boulangers. En ouvrant des cartons, on s’entaillait aussi souvent les mains. Enfiler les gants de protection, puis les retirer, c’était prendre trop de retard. » Aujourd’hui ouvrier dans la métallurgie, Pierre connaît la même urgence, traduite désormais par des mains « pleines d’échardes de métal ».

    « Management du chiffre »

    Débuter dans ces secteurs, où la manutention est très présente, ou dans certains métiers d’artisanat signifie aussi devoir se plier à « une culture de l’effort et de la souffrance physique, raconte la coiffeuse Léa Ruiz. Plus tu vas te faire mal, plus ce sera dur, plus tu vas être valorisé ». La sociologue Diane Desprat, qui a étudié le milieu de la coiffure, a bien constaté que « toute manifestation de douleur chez l’apprentie ou la jeune salariée y est souvent pensée comme une manière d’apprendre le job, avec l’idée ancrée que le métier “rentre” par le corps ».

    Dans la restauration depuis ses 20 ans, Léa Le Chevrel se souvient, lors de ses débuts comme commis, s’être « usée le dos à porter des trucs super lourds, malgré [son] petit gabarit pour prouver qu’[elle] avai[t] [sa] place ». Aujourd’hui, le corps épuisé bien que toujours passionnée par le métier, « j’essaie de refuser de porter seule tel ou tel élément qu’on devrait soulever à deux, mais c’est mal vu. Tout comme le fait de prendre des arrêts maladie, tabou ultime de notre métier », explique la femme de 26 ans.

    Elle qui est passée par de nombreuses structures se rend compte que « bien des choses pourraient être faites de façon plus ergonomique, [s’il y] avait le matériel adapté, ou si seulement on se préoccupait de ce qui se passe dans les cuisines ». Mais « personne ne vient nous parler d’ergonomie et, quand on voit la médecine du travail, on nous rétorque que ces douleurs font partie du métier, que c’est normal », ajoute-t-elle.

    Bien souvent, ne pas être permanent dans les entreprises empêche aussi ces jeunes de bénéficier d’un suivi préventif. « Les directions se disent qu’avec le turnover élevé, ces jeunes ne restent pas longtemps, et donc qu’elles n’ont pas besoin de se préoccuper de leur ergonomie sur le long terme… sans comprendre que c’est aussi cette pénibilité qui renforce le phénomène de turnover », souligne la chercheuse Anaïs Lehmann.

    « Même en école, on n’a toujours pas beaucoup de cours [de prévention], remarque Lou-Jeanne Laffougere, apprentie paysagiste de 18 ans, qui souffre déjà du dos et des bras. On se débrouille un peu seuls pour trouver les bons gestes. » Cependant, Serge Volkoff observe que, même si la France est toujours « la mauvaise élève européenne en termes de pénibilité », le sujet de l’usure prématurée commence à être pris en compte : « Aujourd’hui, des employeurs font vraiment des efforts, des services de santé au travail arrivent à être proactifs sur ces enjeux. Ce qui n’est pas toujours simple, car économiser les plus jeunes sur les tâches les plus pénibles, par exemple, veut aussi dire moins préserver les anciens. »
    Lire aussi l’enquête : Article réservé à nos abonnés Face à l’intensification du travail, les jeunes plongent dans un malaise profond : « Je m’enfonçais dans le travail, je n’avais plus de distance »

    A cela s’ajoute un autre phénomène : les jeunes débutent dans un marché du travail aujourd’hui marqué par une forte intensification, guidée par un « management du chiffre », qui éreinte encore davantage les corps. A 18 ans, Cloé commence sa vie professionnelle dans des chaînes low cost d’esthétique. « Il y avait une pression du “toujours plus” : c’était du travail à la chaîne, de l’abattage, où la cliente, qui vient sans rendez-vous, est reine. Avec ce rythme, impossible de bien se positionner pour s’économiser, se souvient la Toulousaine de 26 ans. Toutes mes vacances étaient dédiées à me remettre physiquement, je ne pouvais même plus aller faire du VTT avec les copains. »
    Incidences morales

    Bien vite, les conséquences physiques envahissent le quotidien, des douleurs chroniques aux séquelles liées à des accidents du travail. Le coût n’est pas uniquement physique. Léa Le Chevrel investit une partie substantielle de son salaire dans de l’ostéopathie, des massages, du yoga, ou encore de la literie haut de gamme, « pas par confort, mais par nécessité ».

    Les incidences sont aussi morales. « Ça a quelque chose de déprimant de se rendre compte qu’on est déjà toute cassée si jeune », confie Léa Ruiz qui, comme toutes les personnes interrogées, peine à imaginer un horizon professionnel. La sociologue Anaïs Lehmann ajoute : « Les jeunes de mon enquête rapportent que cette pénibilité et ses conséquences en viennent à générer des conflits conjugaux, des tensions personnelles. Mais sans savoir comment trouver une échappatoire, en raison de leur faible niveau de diplôme. »

    Le jeune ouvrier Marc, à bout, cherche à quitter ce secteur trop pénible, bien que ce soit « difficile avec seulement un niveau bac ». Il envisage malgré tout de se lancer dans une formation certifiante pour trouver un emploi de bureau, idéalement dans l’informatique. Sans perspective pour accéder à un emploi moins éreintant, Pierre Desprez, lui, dit éviter de se projeter dans l’avenir : « Parce que, honnêtement, ça me fait trop peur. »

    Alice Raybaud

  • La dégradation de la santé mentale des jeunes Britanniques affecte l’économie RTS - Catherine Ilic

    Le Royaume-Uni fait face à une hausse préoccupante des troubles psychiques chez les 18-24 ans, selon une étude publiée le 26 février par le centre de réflexion britannique indépendant Resolution Foundation. L’économie nationale, déjà mise à mal par la pénurie de main d’oeuvre, s’en retrouve affectée, alerte l’auteure du rapport dans Tout un monde vendredi.

    Bien que ce soit le cas dans de nombreux pays d’Europe, dont la Suisse, cette tendance a de plus lourdes conséquences outre-Manche.

    Selon l’étude https://www.resolutionfoundation.org/press-releases/efforts-to-tackle-britains-epidemic-of-poor-mental-health-shou , les Britanniques de 18 à 24 ans ont la pire santé mentale de tous les groupes d’âge. Il y a 20 ans, c’étaient pourtant eux qui avaient la meilleure santé mentale.


    « Un jeune sur trois fait état d’un trouble psychique qu’il s’agisse d’anxiété, de dépression ou encore de bipolarité », note Louise Murphy, économiste et auteure du rapport, sur le plateau de la RTS. « C’est un chiffre qui a considérablement augmenté. Au tournant des années 2000, la proportion était d’un sur quatre. »

    Les résultats de l’étude s’appuient sur trois ans de recherche sur la santé mentale des jeunes et l’impact sur le marché du travail.

    « Sérieux problème pour l’économie »
    Selon l’économiste, cette tendance affecte l’économie. « C’est un sérieux problème, pas seulement pour les jeunes, mais aussi pour l’économie en général. »

    « Il y a 25 ans, il était beaucoup plus fréquent d’avoir des personnes âgées en incapacité de travailler en raison d’un problème de santé ». Tandis qu’aujourd’hui, cette tendance touche plus les jeunes que ceux qui entament la quarantaine, précise-t-elle encore.

    Cinq pour cent des Britanniques de 18-24 ans ne travaillent pas à cause d’un problème de santé, alors que le pays souffre d’une pénurie de main d’oeuvre.

    Réseaux sociaux dans le viseur
    L’isolement pendant les confinements du Covid, le climat général actuel de guerre et la crise du coût de la vie sont régulièrement pointés du doigt pour expliquer cette tendance. Mais, pour Sarah Jarvis, médecin généraliste, les réseaux sociaux y sont aussi pour quelque chose.

    « Je vois une incroyable augmentation de jeunes qui vont mal. Je pense que les réseaux sociaux ont une responsabilité considérable : les jeunes ont désormais des attentes complètement irréalistes. Ils pensent que tous les gens autour d’eux ont des vies fabuleuses et cela peut être très dur quand votre vie est à mille lieues de cette réalité enjolivée », déplore-t-elle.

    L’éducation aussi en cause
    La baisse de la stigmatisation des personnes concernées, qui conduit à une augmentation du nombre de diagnostics effectués, explique en partie cette hausse du nombre de cas. Mais il ne faut pas voir partout des jeunes avec des problèmes psychiques, met en garde Frank Furedi, sociologue connu outre-Manche. Selon lui, l’impact des souffrances psychiques sur les enfants est visible depuis une vingtaine d’années et il accuse l’éducation de jouer un rôle dans ce phénomène.

    « Lorsque les enfants sont encouragés à utiliser le langage de la psychologie pour parler de leurs problèmes, ils ne ressentent pas la déception, l’échec et le rejet comme des difficultés de la vie, mais comme des troubles psychiques ».

    Et de poursuivre : « Ce qui est dramatique, c’est que ce phénomène n’est pas récent. A chaque génération, le problème est pire. Par conséquent, plus vous êtes jeune, plus vous êtes susceptible d’avoir des troubles psychiques parce que vous avez été éduqués comme cela. »

    Cette éducation est transmise depuis de nombreuses années par les écoles et universités au Royaume-Uni, et en Europe. C’est ce qu’on appelle l’"éducation bienveillante".

    La médecin généraliste Sarah Jarvis ajoute que le problème de cette éducation est qu’elle incite les jeunes à percevoir la moindre difficulté de la vie comme anormale. « Au cours de cette dernière génération, les parents ont élevé leurs enfants dans le culte du bonheur, en pensant qu’il fallait qu’ils soient tout le temps heureux. Malheureusement, ce n’est pas réaliste et cela fait croire aux enfants qu’être en colère, triste ou frustré n’est pas acceptable... »

    « Le résultat, je le vois dans mon cabinet : les jeunes ne vont vraiment pas bien », constate-t-elle encore.

    Besoin de trouver un meilleur équilibre
    Sarah Jarvis ne plaide pas pour un retour aux méthodes anciennes, mais pour la nécessité de trouver un meilleur équilibre. Ce que partage Louise Murphy, l’auteure du rapport sur la santé mentale des jeunes.

    « Je pense qu’il y a un débat très important à avoir sur la bonne approche à adopter. Il faudrait pouvoir aider les jeunes en réelle difficulté, sans créer de problèmes parmi ceux qui n’ont pas vraiment de soucis au départ. (...) Il faudrait faire beaucoup plus de recherches dans ce domaine », avance-t-elle.

    Ce blues croissant des jeunes est un vrai enjeu de société. Les problèmes de santé mentale - tous âges confondus - ont un coût énorme pour l’Etat britannique : près de 120 milliards de livres par année, soit 5% du PIB.

    #jeunes #smartphones #éducation #troubles_psychiques #santé_mentale #société #santé #économie #bonheur #réalité

    Source : https://www.rts.ch/info/monde/2024/article/la-degradation-de-la-sante-mentale-des-jeunes-britanniques-affecte-l-economie-28

  • Enquête régionale sur la mobilité des Franciliens
    https://www.institutparisregion.fr/mobilite-et-transports/deplacements/enquete-regionale-sur-la-mobilite-des-franciliens

    La voiture est le premier mode motorisé utilisé à l’échelle de la région, avec une forte prépondérance en grande couronne, en corrélation avec les modes de vie et une moindre desserte en transports collectifs dans ces territoires. On retrouve le taux d’occupation des véhicules de 1,04 personne pour le motif domicile-travail. Pour les résidents de Paris et de la petite couronne, les transports collectifs constituent en revanche le mode motorisé principal. Il est aussi le premier mode régional pour aller travailler (45 % de part modale contre 33 % en voiture) et pour aller étudier (67 %). Ensuite, le vélo s’est clairement imposé à Paris (30 % des déplacements à vélo en Île-de-France sont effectués par les Parisiens). Les Parisiens utilisent plus le #vélo que la #voiture.

    La marche est le premier mode de déplacement pour les motifs non contraints (achat, loisirs, affaires personnelles). C’est aussi le premier mode pour les Parisiens (44 %) et pour les habitants de la petite couronne (33 %).

    #Paris #Ile-de-France #transports

  • Manche : les barrages dans le nord sont-ils vraiment efficaces pour empêcher les traversées ? - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/56262/manche--les-barrages-dans-le-nord-sontils-vraiment-efficaces-pour-empe

    Manche : les barrages dans le nord sont-ils vraiment efficaces pour empêcher les traversées ?
    Par Leslie Carretero Publié le : 05/04/2024
    Quelques mois après l’installation de barrages dans des cours d’eau se jetant dans la Manche, l’un d’eux a été détruit dans la nuit du 30 au 31 mars. Preuve selon les autorités que ces mesures pour empêcher les migrants de traverser la Manche sont efficaces. Mais pour les associations, ce dispositif n’a aucune incidence sur les tentatives de départs vers le Royaume-Uni, qui ont connu un record au premier trimestre 2024.
    Dans la nuit du samedi 30 au dimanche 31 mars, le barrage flottant installé dans la Canche a été « endommagé volontairement », selon Isabelle Fradin-Thirode, sous-préfète de Montreuil (nord de la France). La lignée de bouées qui traverse le fleuve de part en part, désormais échouée sur le rivage, a été sectionnée à l’aide d’un engin de type disqueuse, révèle France 3.Le dispositif a été installé l’été dernier dans ce fleuve du nord de la France qui se jette dans la Manche pour contrer le phénomène grandissant des « taxi-boats » : ces embarcations qui prennent la mer depuis les cours d’eau en amont pour éviter les contrôles renforcés le long du littoral.
    Les autorités soupçonnent des passeurs d’être à l’origine de la destruction de ce barrage. « Ils l’ont découpé pour contourner ce type d’outils, car le fleuve était un point de départ » des canots vers l’Angleterre, déclare à InfoMigrants Mathilde Potel, commissaire adjointe en charge de la lutte contre l’immigration irrégulière sur le littoral.
    « Les tentatives de destruction de la part des passeurs démontrent que ces barrages sont une entrave à la circulation des migrants », renchérit la préfecture du Pas-de-Calais, contactée par InfoMigrants.Entre janvier et août 2023, « 22 évènements ont été recensés sur le fleuve de la Canche, avec une moyenne de 46 migrants sur chaque embarcation », expliquait en août la préfecture. Depuis son installation, les autorités ont constaté « un effondrement des tentatives de traversées sur ce secteur », signale Mathilde Potel. Plus aucun bateau n’a pris la mer depuis ce cours d’eau.
    Le nord de la France compte deux autres installations de ce type : un dans l’Authie construit en amont du port de la Madelon (près du Fort-Mahon) en janvier, et un autre dans le canal des Dunes, près de Dunkerque inauguré en 2021.En plus de leur caractère dissuasif, ces barrages, surveillés par des drones, permettent aux autorités de la région de centraliser leurs effectifs. « En interdisant l’accès à certains spots [grâce aux barrages] , on renforce [notre surveillance] sur les autres points de départs. On évite de mettre des forces terrestres et des moyens aériens sur tous les secteurs », affirme encore Mathilde Potel.Autant d’arguments qui prouvent, selon les autorités, que cette technique a montré son efficacité.
    Mais pour les associations, en revanche, ce dispositif ne résout rien. Au contraire. « Ce n’est pas une ligne de bouées qui va empêcher les gens de tenter la traversée » de la Manche, rétorque à InfoMigrants Pierre Roques de l’Auberge des migrants. Les exilés « peuvent aller 200 mètres plus loin, cela ne va rien changer », continue le militant.
    Pour contourner les barrages, les passeurs empruntent désormais d’autres canaux. Ces derniers mois, plusieurs départs ont été enregistrés au niveau du canal de l’Aa. En quelques semaines, on compte une dizaine de mise à l’eau depuis ce cours d’eau. Fleur Germain, coordinatrice d’Utopia 56 à Calais, affirme recevoir de plus en plus d’appels de détresse, via la ligne d’urgence téléphonique de l’association, de personnes en difficultés dans l’Aa. « Ce n’était pas du tout le cas avant », rapporte-t-elle.
    Les humanitaires estiment par ailleurs que l’installation des barrages a augmenté la prise de risques des exilés. En mars, un Syrien de 27 ans et une fillette irakienne de sept ans ont péri noyés dans le canal de l’Aa en tentant de monter dans une embarcation de fortune. Depuis le début de l’année, les associations ont comptabilisé 11 morts en mer sur la route de l’Angleterre. Un record en seulement trois mois."De manière évidente, [les barrages] c’est plus de la communication qu’autre chose", pense Pierre Roques. « Ça ne fait pas du tout baisser les départs », abonde Fleur Germain.
    Si les traversées de la Manche ont fortement diminué en 2023 - avec l’arrivée au Royaume-Uni de près de 30 000 exilés contre 45 000 en 2022 - les chiffres montrent une nette augmentation depuis janvier 2024. Au premier trimestre de cette année, 5 373 personnes ont pris la mer depuis les côtes françaises, contre 3 793 à la même période de 2023, selon un décompte de l’AFP établi à partir des données officielles britanniques. Soit une hausse de 41,7%.

    #Covid-19#migrant#migration#france#royaumeuni#traversee#passeur#drone#barrage#migrationirreguliere#sante

  • Santé et sécurité des travailleurs et des travailleuses : Textes adoptés par les Assises des 13 et 14 mars 2024

    500 personnes ont participé aux différents ateliers des Assises de ce mois de mars. La richesse des échanges témoigne des interventions sur le terrain. Les apports à la réflexion collective des chercheurs, avocats, inspecteurs⋅trices du travail, experts auprès des CSE et des militants serviront notre activité quotidienne.

    Notre site va accueillir les différentes contributions, témoignages, tracts concernant le sujet. N’hésitez donc pas à l’enrichir, même si vous étiez absent∙e de la rencontre !

    http://assises-sante-travail.ouvaton.org

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/04/05/textes-adoptes-par-les-assises-des-13-et-14-ma

    #santé #travail

  • Des #mines pour sauver la planète ?

    Pour réaliser la #transition_énergétique, il faudrait extraire en vingt ans autant de métaux qu’au cours de toute l’histoire de l’humanité. C’est « l’un des grands #paradoxes de notre temps », constate #Celia_Izoard.

    Journaliste, traductrice et philosophe, Celia Izoard examine depuis plusieurs années les impacts sociaux et écologiques du développement des nouvelles technologies. Ce nouvel ouvrage s’intègre dans cette veine en explorant les effets délétères de la transition énergétique et numérique.

    La #transition verte nécessite d’extraire du #sous-sol des quantités colossales de #métaux. Ils seront ensuite destinés à la production des énergies bas carbone qui sauveront la planète. Cette course aux métaux supposée sauver la planète du dérèglement climatique n’aggrave-t-elle pas le chaos écologique, les dégâts environnementaux et les inégalités sociales ?

    Celia Izoard mène une vaste enquête sur ce phénomène mondial, inédit et invisible. Si d’autres ouvrages ont également mis en avant l’insoutenabilité physique d’une telle transition, la force de ce livre est d’élaborer un panorama de cette question grâce à des enquêtes de terrain et une analyse fournie sur les aspects culturels, politiques, économiques et sociaux des mines et des métaux.

    Le #mythe de la #mine_verte

    Au début du livre, Celia Izoard part à la recherche des mines du XXIe siècle, « responsables », « relocalisées », « 4.0 », ou encore « décarbonées, digitales et automatisées ». Par un argumentaire détaillé et une plongée dans des mines en #Espagne ou au #Maroc, l’autrice démontre que derrière ce discours promu par les institutions internationales, les dirigeants politiques et les milieux d’affaires se cache un autre visage. Celui de la mine prédatrice, énergivore et destructrice. Celui qui dévore l’habitat terrestre et le vivant.

    De façon locale, le processus de « radicalisation » de la mine industrielle est détaillé par le prisme de ses ravages sociaux. La mine est avant tout « une gigantesque machine de #déracinement » (p. 54), qui vide des espaces en expropriant les derniers peuples de la planète. En outre, la mine contemporaine expose les populations à diverses maladies et à l’intoxication. Dans la mine de #Bou-Azzer au Maroc, on extrait du « #cobalt_responsable » pour les #voitures_électriques ; mineurs et riverains souffrent de cancers et de maladies neurologiques et cardiovasculaires.

    L’ampleur globale de la #prédation du #secteur_minier au XXIe siècle est aussi esquissée à travers la production grandissante de #déchets et de #pollutions. Le secteur minier est l’industrie la plus polluante au monde. Par exemple, une mine industrielle de #cuivre produit 99,6% de déchets. Stockés à proximité des #fosses_minières, les stériles, de gigantesques volumes de roches extraits, génèrent des dégagements sulfurés qui drainent les #métaux_lourds contenus dans les roches et les font migrer vers les cours d’#eau. Les tuyaux des usines crachent en permanence les #résidus_toxiques qui peuvent, en fonction du #minerai traité, se composer de #cyanure, #acides, #hydrocarbures, #soude, ou des #poisons connus comme le #plomb, l’#arsenic, le #mercure, etc. Enfin, les #mines_zéro_carbone sont des #chimères car elles sont toutes très énergivores. La quantité nécessaire pour extraire, broyer, traiter et raffiner les métaux représentent environ 8 à 10% de l’#énergie totale consommée dans le monde, faisant de l’#industrie_minière un principal responsable du dérèglement climatique.

    La face sombre de la transition énergétique

    Dans la seconde partie, Celia Izoard montre que les élites sont « en train d’enfouir la crise climatique et énergétique au fond des mines » (p. 62). Cet impératif d’extraire des métaux pour la transition coïncide avec le retour de la question des #matières_premières sur la scène publique, dans un contexte où les puissances occidentales ont perdu leur hégémonie face à la Chine et la Russie.

    Depuis quand la transition implique-t-elle une relance minière et donc le passage des #énergies_fossiles aux métaux ? Cet argument se diffuse clairement à la suite de la publication d’un rapport de la Banque mondiale en 2017. En collaboration avec le plus gros lobby minier du monde (l’ICMM, International Council on Mining and Metals), le rapport stipule que l’industrie minière est appelée à jouer un rôle majeur dans la lutte contre le changement climatique – en fournissant des technologies bas carbones. #Batteries électriques, rotors d’éoliennes, électrolyseurs, cellules photovoltaïques, câbles pour la vague d’électrification mondiale, toutes ces infrastructures et technologies requièrent néanmoins des quantités faramineuses de métaux. La transition énergétique des sociétés nécessiterait d’avoir recours à de nombreux métaux de base (cuivre, #nickel, #chrome ou #zinc) mais aussi de #métaux_rares (#lithium, #cobalt, #lanthanide). L’#électrification du parc automobile français exige toute la production annuelle de cobalt dans le monde et deux fois plus que la production annuelle de lithium.

    Au XXIe siècle, la matière se rappelle donc brusquement aux puissances occidentales alors qu’elles s’en rêvaient affranchies dans les années 1980. Pourtant, les sociétés occidentales n’avaient évidemment jamais cessé de se fournir en matières premières en s’approvisionnant dans les mines et les industries délocalisées des pays du Sud. Ce processus de déplacement avait d’ailleurs contribué à rendre invisible la mine et ses pollutions du paysage et de l’imaginaire collectif.

    Sous l’étendard de la transition qui permet d’anticiper les contestations environnementales et de faire adhérer les populations à cette inédite course mondiale aux métaux se cache le projet d’une poursuite de la croissance et des modes de vie aux besoins énergétiques et métalliques démesurés. Cette nouvelle légende de l’Occident capitaliste justifie une extraction de métaux qui seront également destinés aux entreprises européennes du numérique, de l’automobile, l’aérospatial, l’armement, la chimie, le nucléaire et toutes les technologies de pointe.

    « Déminer le #capitalisme »

    Ce #livre explore ensuite dans une troisième partie l’histoire du capitalisme à travers celle de la mine et des métaux. Elle montre comment s’est fondé un modèle extractiviste reposant sur des idéologies : le Salut, le Progrès, le Développement – et désormais la Transition ? L’extractivisme est permis par l’élaboration et le développement d’un ensemble de croyances et d’imaginaires qui lui donnent une toute puissance. C’est ce que Celia Izoard nomme : la « #cosmologie_extractiviste » (p. 211). Accompagnée par une législation favorable et des politiques coloniales menées par l’État et la bourgeoisie, puis par l’industrialisation au XIXe siècle, cette matrice a favorisé notre dépendance à un régime minier. Aux yeux du peuple amazonien des Yanomamis, les Blancs sont des « mangeurs de terre » (p. 215).

    Comment sortir de cette vision du monde occidental structuré autour de la mine dont l’objectif est l’accumulation de capital et de puissance. La solution minière, comme technologique, à la crise climatique est un piège, affirme Celia Izoard. Le mouvement climat doit passer par la #décroissance_minérale, par un « sevrage métallique autant qu’un sevrage énergétique » (p. 291). La réduction des consommations énergétiques et matérielles est une solution réaliste. Le quotidien des occidentaux est surminéralisé à l’instar de l’objet emblématique de notre surconsommation quotidienne de métaux : le smartphone. Il contient à lui seul, sous la forme d’alliage complexe, plus de 50 métaux. Les métaux ne devraient-ils pas être réservés aux usages déterminés comme essentiels à la vie humaine ?

    Pour sortir du #régime_minier, il est d’abord urgent de rendre visible la surconsommation de métaux dans le débat public. D’une part, cela doit passer par des mesures politiques. Instaurer un bilan métaux au même titre que le bilan carbone car l’idéologie de la transition a créé une séparation illusoire entre les ressources fossiles toxiques (charbon, pétrole et gaz) et l’extraction métallique, considérée comme salutaire et indispensable. Ou encore cibler la surconsommation minérale des plus riches en distinguant émissions de luxe et émissions de subsistance, comme le propose déjà Andreas Malm. D’autre part, pour « déminer le capitalisme » (p. 281), cela devra passer par un processus de réflexions et de débats collectifs et démocratiques, de mouvements sociaux et de prises de consciences individuelles, en particulier dans les pays hyperindustrialisés dont la surconsommation de métaux est aberrante.

    Non content de contourner l’obstacle de la « transition énergétique », l’extractivisme pousse les frontières toujours plus loin, justifiant la conquête de nouveaux eldorados : le Groenland, les fonds océaniques, voire les minerais extraterrestres. Face au processus de contamination et de dégradation de la planète mené par le secteur minier et industriel, les luttes contre les projets s’intensifient. Récemment, ce sont les Collas, peuple indigène du Chili, qui s’opposent aux géants miniers. Ces derniers ont pour projet d’extraire du lithium dans le salar de Maricunga ; cela entraînera le pompage de millions de mètres cubes d’eau dans les profondeurs des déserts de sel, ces emblèmes de la cordillère des Andes. La communauté colla en sera d’autant plus affaiblie d’autant plus qu’elle souffre déjà de l’exode urbain et de l’assèchement de la région. Les éleveurs devront aussi abandonner leurs élevages et s’engager vers les immenses cités minières de la région. En outre, la transhumance, la biodiversité, une quarantaine d’espèces sauvages locales (le flamant rose chilien, les vigognes ou les guanacos, etc.), sont menacées. Appuyés par leur porte-parole Elena Rivera, ils ne comptent pas se laisser faire et ont fait un recours au Tribunal environnemental de Santiago, qui traite des nombreuses controverses écologiques dans le pays. Au XXIe siècle, les débats et luttes organisés autour de l’extraction au Chili, deuxième pays concentrant le plus de lithium sur la planète, prouvent que les pauvres et les derniers peuples de la planète sont en première ligne face aux effets délétères sous-jacents à la « transition verte ».

    https://laviedesidees.fr/Des-mines-pour-sauver-la-planete
    #changement_climatique #climat #extractivisme

  • La Tribune : Amazon abandonne ses magasins sans caisse... en réalité gérés par des travailleurs indiens à distance Marine Protais

    Le géant du e-commerce, qui opère également des magasins physiques, renonce à sa technologie Just Walk Out dans ses supermarchés Amazon Fresh aux États-Unis. Ce système permet à ses clients de faire leurs emplettes sans passer par l’étape de la caisse. Mais il nécessite des caméras, des capteurs et surtout le travail de 1.000 travailleurs indiens, donnant l’illusion de l’automatisation.


    Pour faire ses courses dans les supermarchés Amazon, il suffisait d’entrer, de scanner un QR code sur une application, de prendre ses produits et de sortir. (Crédits : Amazon)

    En 2016, on les annonçait comme le futur du commerce. Plus besoin de caissiers, ni de vigiles, ni même de sortir votre portefeuille. Pour faire vos courses dans les supermarchés Amazon, il suffisait d’entrer, de scanner un QR code sur une application, de prendre vos produits et de sortir. Le montant de vos achats était calculé à la sortie du magasin grâce à un système mêlant caméras et capteurs décrit comme automatique, puis directement débité sur votre carte bancaire.

    Mais nous voici en 2024, et le géant du e-commerce, diversifié dans les magasins physiques, abandonne en partie cette technologie, nous apprend le média américain The Information https://www.theinformation.com/articles/amazons-grocery-stores-to-drop-just-walk-out-checkout-tech . Elle sera supprimée des 27 magasins « Amazon Fresh » américains (des supermarchés où l’on trouve des produits frais), où elle était installée. En guise de remplacement, ces magasins seront équipés de caddies « intelligents », capables de scanner automatiquement les produits, rapporte le média d’investigation américain. L’information a ensuite été confirmée auprès d’AP https://apnews.com/article/amazon-fresh-just-walk-out-bb36bb24803bd56747c6f99814224265 par un porte-parole de l’entreprise. Le système Just Walk Out restera pour le moment dans les plus petites boutiques « Amazon Go », et chez la centaine de partenaires de la firme.

    L’illusion de l’automatisation
    Pour se passer de caissier sur place, le système « Just Walk Out » nécessite son lot de caméras et de capteurs, permettant de suivre le client en magasin, mais surtout d’humains, chargés de vérifier à distance les achats des clients via les caméras. The Information rapporte que plus de 1.000 personnes en Inde sont chargées de ce travail.

    En plus de cette automatisation illusoire, le système « Just Walk Out » faisait depuis quelques années l’objet de critiques. Les clients se plaignent de tickets de caisse reçus des heures après leurs achats, ou de commandes mal gérées par le système. En 2023, la firme avait d’ailleurs annoncé une réorganisation de ses magasins, pour rendre les technologies moins visibles et l’ambiance moins froide. Et le rythme d’ouvertures des enseignes avait été revu à la baisse.

    Par ailleurs, la technologie soulève des questions quant à la protection de la vie privée. Fin 2023, plusieurs consommateurs ont lancé une class action, accusant Amazon de collecter les données biométriques des clients, la forme de leur main et de leur visage ainsi que la tonalité de leur voix, via le système Just Walk Out sans demander leur consentement. Une pratique contraire à une loi de l’Illinois sur le traitement des données biométriques.

    Les entrepôts « automatisés » d’Amazon également surveillés par des travailleurs indiens
    Comme le note le chercheur Antonio Casilli, spécialiste du « travail du clic », cette histoire est banale. Sur X, il rappelle qu’en 2023, Time nous apprenait qu’Alexa, l’assistant virtuel de l’entreprise de Seattle, fonctionnait grâce à l’écoute de 30.000 travailleurs qui annotaient les conversations des utilisateurs pour améliorer les algorithmes gérant l’assistant.

    Et en 2022, The Verge rapportait que les entrepôts automatisés d’Amazon nécessitaient le travail de vigiles, à distance toujours, de travailleurs au Costa-Rica et en Inde, chargés de regarder les images des caméras plus de 40 heures par semaine pour 250 dollars par mois.

    #IA#intelligence_artificielle : #Fumisterie , #arnaque ou #escroquerie ? #amazon #caméras #capteurs #automatisation #technologie #travail #Entrepôts #algorithmes #Alexa

    Source : https://www.latribune.fr/technos-medias/informatique/amazon-abandonne-ses-magasins-sans-caisse-en-realite-geres-par-des-travail

    • Amazon : pourquoi la tech autonome “Just Walk Out” passe à la trappe
      Confirmation sur le blog d’Olivier Dauvers, le web grande conso

      Amazon vient d’annoncer l’abandon de la technologie Just Walk Out dans ses magasins Fresh aux États-Unis (une cinquantaine d’unités dont la moitié sont équipés). Just Walk Out c’est la techno, totalement bluffante, de magasin autonome sans caisses que je vous ai montrée en vidéo dès 2020 (ici) ou encore à Washington et Los Angeles dans de vrais formats de supermarché Whole Foods (ici et là). 

      Des centaines de caméras dopées à l’IA au plafond couplées à des balances sur les étagères permettent de pister l’intégralité du parcours d’achat du client, lequel s’affranchit du passage en caisse. Bluffant (vraiment) je vous dis. 


      un de ces magasins où l’être humain est bani

      Appelons un chat un chat, pour Amazon, ce revirement est un aveu d’échec cuisant. Car la vente de ses technos est au cœur du modèle économique d’Amazon dans le retail physique. Si le groupe lui-même ne parvient pas à prouver la viabilité de Just Walk Out, quel concurrent irait l’acheter ?

      Ce qu’il faut retenir de cet abandon ? Que les technos de magasins autonomes ne sont, pour l’heure, déployables que sur de (très) petits formats bénéficiant d’un flux clients très élevé. Pour des raisons assez évidentes de Capex/m2… mais aussi de supervision humaine. Car, à date, l’IA seule n’est pas en mesure de gérer tous les scénarios de course (dont les tentatives de démarque), obligeant un visionnage de contrôle par l’humain (localisé dans des pays à bas salaire). 

      #techno #échec

      Source : https://www.olivierdauvers.fr/2024/04/04/amazon-pourquoi-la-tech-autonome-just-walk-out-passe-a-la-trappe

    • On interdit les médias des autres, et ce n’est pas de la censure.

      Il faut savoir faire la différence entre une information saine, et une information malsaine.

      Le gvt nous aide et dissous les informations malsaines, à la façon dont il dissout les associations qui font l’apologie du terrorisme, de l’écologisme et de l’islamogauchisme.

    • Les gouvernements macronistes successifs étant évidemment les premières entreprises de désinformation du pays. On est dans un tel état de post-vérité que quand ils disent quelque chose de vrai, c’est par accident (mais c’est très rare).

  • Migrations : les traversées clandestines de la Manche toujours plus nombreuses - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/56173/migrations--les-traversees-clandestines-de-la-manche-toujours-plus-nom

    Migrations : les traversées clandestines de la Manche toujours plus nombreuses
    Par RFI Publié le : 02/04/2024
    Le nombre de personnes qui ont tenté de rejoindre illégalement le Royaume-Uni en traversant la Manche a encore augmenté. En ce début d’année 2024, avec 5 373 personnes au premier trimestre, c’est 1 500 de plus que sur la même période l’année dernière. Ces traversées sont particulièrement périlleuses : sept personnes sont mortes sur cette route migratoire depuis le début de l’année.
    Au premier trimestre 2024, 5 373 personnes ont effectué illégalement la dangereuse traversée de la France vers le Royaume-Uni, contre 3 793 au premier trimestre 2023, soit une hausse de 41,7%. Sur le seul mois de mars 2024, le chiffre s’élève à 3 118 avec une nette augmentation constatée ces derniers jours.
    Dimanche 31 mars, 442 personnes ont gagné les côtes anglaises à bord de neuf embarcations, des fragiles bateaux pneumatiques souvent surchargés, et 349 ont été recensés la veille. Des traversées dangereuses aux issues souvent dramatiques. Sept migrants, parmi lesquels une fillette de 7 ans et un adolescent de 14 ans, sont morts en mer et sur un canal depuis le début de l’année en tentant de rejoindre l’Angleterre.
    Pourtant, en 2023, le nombre de migrants ayant traversé illégalement la Manche était en forte baisse par rapport au record de 2022 (45 000). Un bilan mis en avant par le Premier ministre Rishi Sunak, arrivé au 10 Downing Street, il y a un an et demi. Celui-ci a fait de la lutte contre l’immigration irrégulière l’une de ses priorités, martelant sa promesse de « stopper les bateaux ».
    Toute augmentation des traversées de la Manche peut donc fragiliser les conservateurs à quelques mois d’élections législatives où les sondages pronostiquent une victoire écrasante de l’opposition travailliste menée par Keir Starmer. Un sondage publié ce week-end donne non seulement 19 points d’avance au Labour (un ordre de grandeur observé depuis des mois), mais indique que les conservateurs passeraient sous la barre des 100 députés sur 650 à la Chambre des communes, contre 348 actuellement. Une autre étude menée auprès de 18 000 personnes évoque même la possibilité d’un Parlement qui ne compterait que 80 députés tories.
    En cours d’examen au Parlement, le projet de loi controversé du gouvernement pour expulser les migrants au Rwanda se heurte à la résistance de la Chambre haute, celle des Lords, qui souhaite adoucir ce texte.

    #Covid-19#migrant#migration#france#royaumeuni#manche#traversee#migrationirreguliere#mortalite#sante#frontiere

  • Manche : 78 migrants secourus côté français, près de 800 arrivées au Royaume-Uni - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/56152/manche--78-migrants-secourus-cote-francais-pres-de-800-arrivees-au-roy

    Migrants route migratoire Frontières Sauvetage La Manche
    Par La rédaction Publié le : 01/04/2024
    Alors que les secours français ont procédé au sauvetage de 78 personnes dans la Manche, samedi, les arrivées se sont succédées côté britannique. Depuis le début de l’année, près de 5 000 migrants ont débarqué au Royaume-Uni, un record. Week-end de Pâques chargé pour les secours français. Samedi 30 mars, les autorités ont procédé au sauvetage de 78 migrants répartis dans trois embarcations de fortune. Le centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage, le CROSS Gris-Nez, a secouru un premier canot au large de Bray-Dunes, avec 55 personnes à bord. Elles ont ensuite été déposées au port de Dunkerque.
    Puis vingt autres exilés ont été pris en charge par un patrouilleur de la Marine nationale, au large de Mark cette fois, puis déposés au port de Calais.
    « Le reste des personnes de l’embarcation a refusé l’assistance proposée par des moyens français », affirme la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord (Premar) dans un communiqué. « Compte tenu des risques encourus par les migrants en cas d’actions contraignantes pour les obliger à embarquer sur les moyens de sauvetage de l’Etat (chute à la mer, choc thermique, trauma divers), il a été décidé de les laisser poursuivre leur route ». En lien avec le CROSS Gris Nez, « une surveillance est maintenue sur cette embarcation », précisent les autorités.
    Enfin, trois exilés en détresse à bord d’un voilier ont également été transférés à terre. Selon la Premar, le bateau avait été déclaré volé dans la nuit. Le même jour, 349 personnes et neuf embarcations débarquaient côté anglais. Le lendemain, 442 personnes supplémentaires posaient le pied à Douvres, selon les chiffres du Home Office. Les traversées de la Manche n’ont jamais été si nombreuses à cette période de l’année. En trois mois, 4 993 migrants ont rejoint le Royaume-Uni à bords de canots, un record. Soit une augmentation de près de 25% par rapport à la même période l’année dernière, lorsque 3 700 avaient été comptabilisées par le Home Office.
    Le Premier ministre Rishi Sunak s’était pourtant félicité, fin 2023, d’avoir fait baisser les arrivées de migrants par la Manche. L’année dernière, le Royaume-Uni a enregistré 29 437 arrivées en « small boats », contre 45 000 en 2022. Mais un facteur important permet d’explique cette baisse : l’accord signé entre Londres et l’Albanie en décembre 2022 pour lutter contre l’immigration clandestine.
    Cette année-là en effet, près d’un tiers des 45 000 arrivées sur le sol anglais concernaient des Albanais partis de France, souvent des hommes majeurs seuls. À l’été 2022, les Albanais ont même représenté jusqu’à 50 % des passagers de « small boats ».
    Pour dissuader les autres candidats à l’exil, Londres mise toujours sur son « étroite collaboration avec la police française », assure le Home Office dans un communiqué publié le 28 mars.
    Mais les autorités souhaitent surtout concrétiser leur projet de loi phare sur l’expulsion des demandeurs d’asile au Rwanda. « Le nombre inacceptable de personnes qui continuent de traverser la Manche démontre exactement pourquoi nous devons faire décoller les vols […] le plus rapidement possible », peut-on lire aussi dans le document. Après un ping-pong parlementaire infernal, le traité très controversé sera de nouveau examiné par la Chambre des Communes, le 15 avril prochain.

    #Covid-19#migrant#migration#france#royaumeuni#traversee#manche#frontiere#smallboat#sante#calais#dunkerque#PREMAR

  • Les traversées de migrants reprennent en Méditerranée, mais les arrivées en Italie diminuent
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2024/04/01/les-traversees-de-migrants-reprennent-en-mediterranee-mais-les-arrivees-en-i

    Les traversées de migrants reprennent en Méditerranée, mais les arrivées en Italie diminuent
    Par Nissim Gasteli (Tunis, correspondance)
    Il a suffi de quelques jours de météo clémente pour que les traversées en Méditerranée centrale, entre la Tunisie, la Libye et l’Italie, repartent à la hausse. Environ cinq mille personnes sont arrivées en Italie lors des deux dernières semaines, selon le Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR) des Nations unies, presque autant que sur la période courant du 1er janvier et le 10 mars. Des chiffres qui restent cependant très inférieurs au plus de 20 400 arrivées comptabilisées entre janvier et mars 2023.
    Elus notamment sur un discours anti-migrants, la présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni, et son gouvernement n’ont pas manqué de se féliciter de ce fléchissement. Leurs efforts, tant à l’échelle nationale qu’internationale, disent-ils, ont permis une diminution significative des arrivées dans la péninsule. « Un travail sérieux donne des résultats », s’est réjoui le ministre de l’intérieur Matteo Piantedosi dans un entretien accordé au quotidien milanais Il Foglio, le 20 mars. Avec un peu plus de 7 000 personnes débarquées entre janvier et mars, les arrivées en Italie depuis la Libye restent stables. Par contre, elles ont nettement baissé depuis la Tunisie. Après une vague sans précédent en 2023, la Tunisie a vu les départs de migrants et de demandeurs d’asile se contracter de 71 % depuis le début de l’année, après que leurs conditions de vie sur place se sont brutalement dégradées suite aux déclarations du président Kaïs Saïed. Ce dernier avait décrit en février 2023 l’afflux d’exilés subsahariens comme une « entreprise criminelle » visant à « changer la composition démographique de la Tunisie ».
    L’Europe s’était alors mobilisée au plus haut niveau pour tenter d’endiguer les migrations en provenance des côtes tunisiennes avec pour point d’orgue la signature d’un mémorandum d’entente entre Bruxelles et Tunis, le 16 juillet 2023, dont l’un des volets porte sur la lutte contre l’immigration irrégulière. Bien que M. Saïed ait répété que son pays ne jouera pas le rôle de « garde-frontière », les forces de l’ordre tunisiennes ont multiplié les opérations contre les réseaux de passeurs et des ateliers de fabrication de bateaux servant à la traversée, depuis la fin de l’été précédent.
    Elles ont en parallèle poursuivi les arrestations et expulsions arbitraires des migrants et demandeurs d’asile vers les frontières de ses voisins. Celles-ci sont devenues « systématiques » après chaque interception en mer selon le porte-parole du Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES), Romdhane Ben Amor. Bien que documentées par Le Monde et d’autres médias et dénoncées par plusieurs organisations de la société civile, ces pratiques sont continuellement niées par les autorités tunisiennes.
    Le renforcement du contrôle migratoire, appuyé par Bruxelles mais aussi Paris et Rome, s’est fait au prix de « conséquences humanitaires catastrophiques », déplore M. Ben Amor. « D’une part, avec la baisse des départs, les migrants se retrouvent coincés en Tunisie, sans possibilité de travailler ou de se loger, dans des conditions déplorables. D’autre part, il y a la situation alarmante en mer avec de très nombreux morts », souligne-t-il. Cinq corps ont été récupérés le 9 mars au cours d’une opération de la garde nationale maritime, neuf le 15 février, treize une semaine plus tôt.
    Dans cette zone maritime entre la Libye et l’Italie, la situation n’est guère meilleure : soixante personnes d’un canot secouru par l’ONG SOS Méditerranée, le 13 mars, sont portées disparues. Au total, au moins 442 personnes y ont déjà péri noyé depuis janvier, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Des « estimations minimales » qui ne prennent en compte que les naufrages connus, précise l’OIM.
    Les images publiées par l’ONG allemande Sea-Watch, filmées depuis son avion de surveillance au large de Malte, le 24 mars, montrant un pétrolier battant pavillon panaméen engagé, en l’absence des autorités compétentes, dans une opération délicate pour secourir une embarcation de fortune transportant une quarantaine de migrants et tenter de récupérer plusieurs d’entre eux, tombés à l’eau, témoignent du manque de moyens accordé par les Etats.
    Parallèlement, les quelques ONG qui essaient de venir en aide aux migrants subissent une répression croissante des autorités italiennes. Depuis le début de l’année, au moins cinq navires d’humanitaires ont été bloqués dans des ports de la péninsule : le Geo Barents de Médecins sans frontières, l’Ocean Viking de SOS Méditerranée, le Sea-Watch 5 et le Humanity 1 des ONG éponymes. Le Sea-Eye 4, dernier en date à subir cette sanction, a quant à lui écopé de soixante jours d’immobilisation à Reggio de Calabre, « la détention administrative la plus longue jamais imposée à un navire de sauvetage en mer », a indiqué l’organisation Sea-Eye, lundi 11 mars. A ces entraves, les autorités maritimes italiennes ont depuis plus d’un an pris l’habitude de désigner des ports du centre et du nord du pays pour débarquer les rescapés secourus par les ONG. Une pratique qui rallonge les temps de trajet et éloigne les navires des zones de sauvetage. Dans un communiqué publié le 22 février, un groupe d’ONG a dénoncé ces « obstructions » qui participent, selon elles, à « entraver les activités de recherche et de sauvetage » provoquant une « augmentation du nombre de morts ».

    #Covid-19#migrant#migration#tunisie#italie#mediterranee#traversee#migrationirreguliere#mortalite#humanitaire#sante#frontiere

  • Le jour de carence dans la fonction publique de l’État : moins d’absences courtes, plus d’absences longues

    (—> c’était 2017...)

    Un jour de carence pour arrêt maladie a été instauré dans la fonction publique au 1er janvier 2012, puis supprimé au 1er janvier 2014. D’après l’enquête Emploi, la mise en place de ce dispositif n’a pas significativement modifié la proportion d’agents de la fonction publique de l’État absents pour raison de santé une semaine donnée. En revanche, la mesure a modifié la répartition des absences par durée. En particulier, les absences pour raison de santé de deux jours ont fortement diminué, tandis que celles d’une semaine à trois mois ont augmenté. La mesure a également eu des effets hétérogènes : les absences courtes ont davantage baissé chez les femmes, chez les jeunes et chez les employés travaillant peu de jours par semaine.

    https://www.insee.fr/fr/statistiques/3181789
    #INSEE

    • #Arrêts-maladies : le gouvernement envisage d’augmenter le nombre de jours de #carence, les employeurs montent au créneau

      Pour faire des économies, le gouvernement veut revoir le système des jours de carence dans le privé, quand les salariés sont en arrêt-maladie. Mais les entreprises ne veulent pas payer la facture.

      Sur le papier, tous les employeurs ne sont pas contre un durcissement des conditions de remboursement des arrêts-maladies. S’il y a plus de jours de carence, ils se disent que ça éviterait quelques abus et arrêts de complaisance, véritable casse-tête pour les entreprises qui doivent gérer les plannings. Mais une fois ce principe posé, les patrons craignent que l’idée du gouvernement, en réalité, ne leur coûte cher.

      Aujourd’hui, lorsqu’ils sont en arrêt-maladie, les salariés du privé ont trois jours de carence. C’est-à-dire qu’ils doivent attendre le quatrième jour pour que la #sécurité_sociale commence à les indemniser. Pour réduire les dépenses, le gouvernement envisage de mettre un cinquième, un sixième, voire un septième jour de carence. En pariant que ça ne changerait pas grand-chose pour la majorité des salariés, puisque ces jours de carence sont très souvent remboursés par leurs employeurs, au moins dans les grandes entreprises.

      Le #patronat milite pour des jours de carences « d’ordre public »

      Mais, forcément, pour les entreprises, si demain il y a quatre, cinq, ou six jours de carence à prendre en charge plutôt que trois, ce sera une charge en plus. Et c’est pour cette raison que le patronat milite pour ce qu’on appelle des jours « d’ordre public ». Ces jours de carence d’ordre public, signifient que des jours seraient sanctuarisés par la loi, qu’en fait personne, ni l’État, ni les entreprises, ne pourraient les compenser. De facto, cette option épargnerait les entreprises. Le #Medef comme la #CPME militent pour qu’elle soit retenue. En revanche, si c’était le cas, les salariés, eux, seraient alors 100% perdants.

      En coulisses, l’exécutif travaille sur cette solution, car selon certaines sources gouvernementales, elle présente l’avantage de rétablir une forme d’équité avec la fonction publique. En effet, les agents publics n’ont qu’un seul jour de carence quand ils sont en arrêt-maladie et celui-ci n’est jamais compensé. Pour le moment, ce ne sont que des pistes, rien n’est encore tranché, selon le gouvernement. Il vise jusqu’à un milliard d’euros d’économie sur les 16 milliards que coûte chaque année le remboursement des indemnités journalières à la sécurité sociale.

      https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-brief-eco/arrets-maladies-le-gouvernement-envisage-d-augmenter-le-nombre-de-jours
      #arrêts_maladie #jours_de_carence #France #travail #coût #indemnisation

    • Et un rapport de la #DRESS (datant de 2015)

      L’effet du délai de carence sur le recours aux arrêts maladie des salariés du secteur privé

      En cas d’arrêt maladie, les salariés du secteur privé perçoivent des indemnités journalières versées par la sécurité sociale au terme d’un délai de carence de 3 jours. Néanmoins, deux tiers d’entre eux sont protégés contre la perte de revenu induite par le délai de carence par le biais de la prévoyance d’entreprise.

      Cette étude évalue l’effet incitatif du délai de carence sur le recours aux arrêts maladie des salariés du secteur privé. Elle mobilise les volets employeurs et salariés de l’enquête Protection sociale complémentaire d’entreprise de 2009. Elle exploite les disparités de couverture durant le délai de carence pour estimer l’effet propre du délai de carence sur les comportements de recours aux arrêts maladie des salariés de plus de 5 ans d’ancienneté à état de santé et conditions de travail équivalents.

      Les résultats indiquent que les salariés couverts durant le délai de carence n’ont pas de probabilité plus élevée d’avoir un arrêt dans l’année, mais ont des durées totales d’arrêt maladie significativement plus courtes.

      https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/publications/dossiers-solidarite-et-sante-1998-2016/leffet-du-delai-de-carence-sur-le-recours-aux