• #Meghan_Murphy : A-t-on raison de parler de « transphobie » ?
    https://tradfem.wordpress.com/2019/02/20/a-t-on-raison-de-parler-de-transphobie

    Pour la plupart des gens, les différences entre les corps masculins et féminins sont assez évidentes. Il existe bel et bien une raison pour laquelle les femmes et les hommes concourent dans des catégories sportives distinctes. Pourtant, une minuscule minorité d’activistes a réussi à forcer les instances décisionnelles à se plier à la délirante l’idéologie de l’identité de genre, selon laquelle quiconque peut changer de sexe par simple autodéclaration.

    « En réponse à mon tweet, McKinnon m’a accusée d’être « transphobe », explique #Navratilova, et a exigé que je supprime mon tweet et m’excuse. » En d’autres termes, constater des faits basiques est maintenant « transphobe », et celles qui ne cèdent pas aux actes de harcèlement sont elles-mêmes traitées de « harceleuses ». Le haut devient le bas, le noir est blanc, les hommes sont des femmes et les personnes saines d’esprit sont « phobiques ». Bienvenue dans l’avenir.

    Comme il est devenu d’usage en ligne lorsqu’un individu ose défier le non-sens postmoderne qui de nos jours passe pour de la politique, Navratilova a reçu l’ordre d’aller « s’instruire » (ce qui n’avait rien à voir avec un processus d’éducation, mais signifiait simplement une injonction à rentrer dans le rang).

    Bien que Navratilova comprenne certainement ce qu’est un corps de femme et qu’elle soit assurément une experte au sujet des femmes et du sport, elle s’est engagée à « garder le silence sur le sujet jusqu’à ce que [elle] l’ait bien étudié ».

    Et c’est ce qu’elle a fait, en concluant finalement que « si quelque chose avait changé, c’est que mon point de vue s’est encore renforcé ». Navratilova a déterminé que le fait qu’un homme se déclare femme, « prenne des hormones si c’est exigé par l’organisation sportive concernée, rafle toutes les victoires et gagne peut-être une petite fortune, pour ensuite inverser sa décision et retourner engendrer des bébés s’il le souhaite » est « dément et c’est de la triche ».

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.feministcurrent.com/2019/02/17/the-trouble-with-transphobia
    #transphobie #compétition #sport #hormone

  • #Memoree_Joelle : Je tiens à partager ceci
    https://tradfem.wordpress.com/2019/02/15/je-tiens-a-partager-ceci

    Je tiens à partager ceci parce que tout le monde doit être informé, si ce n’est pas déjà le cas, d’à quel point est devenue envahissante la pression sur les adolescentes pour qu’elles « changent de sexe ». Ceci n’est qu’une histoire, mais il y en a beaucoup d’autres.

    Hier soir, une amie qui agit comme mentore une jeune fille de 15 ans (qui s’est récemment identifiée comme lesbienne) m’a demandé si j’accepterais de parler à cette adolescente au téléphone qui se sentait poussée par ses camarades, sa thérapeute et ses parents, à choisir si elle était une lesbienne « butch » ou une trans garçon. Elle n’a aucun modèle de rôle lesbien plus âgé dans sa vie, là où elle vit en Caroline du Sud. Heureusement, elle a une mentore qui se trouve être une de mes amies de longue date depuis nos années d’université.

    Mon amie m’a appelée depuis sa voiture pour que la fille puisse me parler pendant qu’elles traversaient leur quartier en regardant les illuminations de Noël. Cela a contribué à faire baisser la pression pour qu’elle puisse me poser des questions difficiles à aborder pour une adolescente. Nous avons parlé de choses comme ne pas aimer notre corps, de l’apparence et du comportement que les femmes sont censées avoir aux yeux de la société, et de la façon dont les gens dénigrent les lesbiennes butch dans ce monde.

    Elle m’a dit des choses qu’elle ressentait à propos d’elle-même et de son corps, et que j’ai confirmées être tout à fait normales pour une lesbienne. Beaucoup de lesbiennes butch, par exemple, n’aiment pas avoir des seins. Cela ne fait pas de nous le sexe opposé. Et cela ne signifie certainement pas que quelque chose « ne va pas » avec nous.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.facebook.com/memoreejoelle?__tn__=%2CdCH-R-R&eid=ARB7geHkeZjBuGEoUk4TqNjWYfBBYr15E9VeMi

    #lesbiennes #trans #butch #estime_de_soi #patriarcat

    • Ils veulent l’amener à se plier à leurs règles de genre et elle n’est pas obligée de le faire. Ils peuvent tous aller se faire foutre si cela ne leur plaît pas. (Oui, j’ai dit ça à une adolescente, ok ?)

      Et d’ailleurs, il est de loin préférable d’être une lesbienne butch dure à cuire qu’un homme. Elle en convenait.

      Donc, en voilà une de sauvée. Mais qu’en est-il des autres ? Il devient évident que les institutions préfèrent les hormones et la chirurgie à ce qui aurait pu être un dialogue de mentorat à cœur ouvert.

  • #Caroline_Norma : Prostituer des personnes, un droit humain ? Amnesty International et la priorité des orgasmes masculins
    http://tradfem.wordpress.com/2019/01/30/prostituer-des-personnes-un-droit-humain-amnesty-international-et

    En avril 2012, A.I. a entrepris un réexamen de son programme politique en matière de prostitution. Plus de 10 ans auparavant, A.I. avait adopté une position sexuellement libérale sur la prostitution qui considère que « criminaliser les rapports sexuels consentis entre adultes constitue une violation des droits humains ». La section du Royaume-Uni (« UK ») s’est montrée particulièrement active pour orienter une révision de cette position vers une approche de soutien plus déterminée à l’égard des « droits » au sexe des participants de l’industrie, y compris les acheteurs. Après avoir entrepris un réexamen en 2013, le secrétariat d’Amnesty International, basé à Londres, a publié un certain nombre de documents généraux dans lesquels la prostitution d’autrui est décrite comme une mise en acte de l’« autonomie individuelle », et dans lesquels les politiques gouvernementales de criminalisation de l’achat de services sexuels (la pièce maîtresse du Modèle nordique) y sont condamnées en tant qu’atteinte de l’État à l’autonomie et à la santé des individus, comme suit :

    Les hommes et les femmes qui achètent du sexe à des adultes consentants exercent également une autonomie personnelle…. Certains développent une plus grande estime d’eux-mêmes dans leurs relations avec les travailleuses et travailleurs du sexe, améliorant ainsi leur joie de vivre et leur dignité. A un niveau très basique, l’expression de la sexualité et du sexe est un élément essentiel de l’expérience humaine, directement liée à la santé physique et mentale des individus. L’interférence de l’État dans la stratégie d’un adulte pour obtenir des rapports sexuels avec une autre personne adulte consentante est, par conséquent, une interférence délibérée contre l’autonomie et la santé de ces personnes.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale dans l’ouvrage Freedom Fallacy (https://tradfem.wordpress.com/2018/02/25/preface-de-louvrage-freedom-fallacy)

    #système_prostitutionnel #amnesty_international #industrie_du_sexe #violences_masculines

  • #SAMANTHA_BERG : Fiche aide-mémoire : dix preuves que la prostitution n’est pas un travail
    https://tradfem.wordpress.com/2019/01/24/fiche-aide-memoire-dix-preuves-que-la-prostitution-nest-pas-un-tr

    Un nouveau compte rendu de recherche vient d’être publié en appui à la légalisation de la prostitution comme mesure bénéfique. Intitulée « Associations entre les lois sur le travail du sexe et la santé des travailleurs du sexe : une revue systématique et méta-analyse d’études quantitatives et qualitatives », cette étude a été subventionnée par l’Open Society Foundation, une organisation résolument favorable à la légalisation, « au service de la lutte contre les facteurs structurels du VIH ».

    Enquêter sur les facteurs structurels de la transmission du VIH est un noble objectif de santé publique ; cependant, ce n’est pas un objectif féministe. Le féminisme centre ses efforts de plaidoyer et de conscientisation sur l’amélioration de la vie des femmes et des filles. J’écris depuis plusieurs années des analyses féministes de recherches sur la prostitution, c’est-à-dire que je lis la recherche sur la prostitution en posant avant tout la question suivante : « Comment cela sert-il les femmes et les filles ? »

    S’attendre à ce que les gens examinent avec soin des statistiques et des méthodologies décourageantes – même pour moi qui suis universitaire – est irréaliste et même inutile. Des statistiques comme celles assemblées par Prostitution Research & Education sont utiles pour quantifier les dommages graves causés par la prostitution, mais j’ai eu plus de succès à convaincre les gens que la légalisation exacerbe ces dommages lorsque j’arrête parler chiffres et que je livre à mon auditoire des raisonnements de sens commun qui leur parlent d’éléments reconnaissables de leur propre vie.

    J’ai rédigé en 2005 la « Fiche Genderberg sur la prostitution » pour mettre l’accent sur la raison plutôt que sur les statistiques, et cette page reste la plus populaire de mon site web archivé, Genderberg.com. Peu de choses me font plus plaisir que de voir de temps à autre quelqu’un répéter après moi : « Il n’y a pas d’autre « emploi » où une jeune fille de 13 ans sans aucune expérience peut être vendue 100 fois plus cher qu’une femme de 23 ans ayant dix ans d’expérience professionnelle. »

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.feministcurrent.com/2018/12/17/prostitution-not-work-crib-sheet


    #système_prostitutionnel #domination_masculine #travail_du_sexe #féminisme #abolitionnisme

  • #Kajsa_Ekis_Ekman : Ce sexe qui n’a plus de nom
    https://tradfem.wordpress.com/2019/01/14/ce-sexe-qui-na-plus-de-nom

    Selon cette définition, qui commence à gagner du terrain sans avoir fait l’objet de réelles discussions, le sexe d’une personne ne résiderait pas dans son corps, mais dans sa tête. Plusieurs pays, dont la Norvège et la Grèce, ont déjà apporté des modifications législatives permettant aux personnes de choisir elles-mêmes leur sexe sur leurs cartes d’identité, et ce, sans qu’aucune chirurgie ne soit nécessaire. Selon un projet de loi suédois, cette politique s’appliquera bientôt aussi chez nous. Le Comité international olympique recommande aux athlètes de concourir sous le sexe de leur choix, à condition d’avoir préalablement vécu sous ce sexe depuis quatre ans et de présenter des niveaux hormonaux ajustés en conséquence. Le parti travailliste britannique a également publié de nouvelles directives concernant ses listes de candidatures réservées aux femmes, afin que toute personne qui s’identifie en tant que femme puisse s’inscrire sur ces listes.

    Ce changement est généralement perçu comme progressiste : désormais, le sexe se réduira plus à la biologie et les personnes transgenres seront reconnues par la loi ! Or, poser le genre comme une question d’identité plutôt que d’idéologie a pour effet d’interrompre toute discussion avant même qu’elle n’ait lieu, malgré le fait qu’il s’agisse d’une question fondamentale pour la société. En effet, si la société dans son ensemble modifie la définition de ce qu’elle entend par « sexe », cela aura des conséquences pour toute la population. Qu’adviendra-t-il des statistiques sexospécifiques sur la violence et les salaires si l’on ne peut plus parler du sexe biologique ? Qu’adviendra-t-il de la notion d’homosexualité ? Qu’adviendra-t-il des endroits non mixtes comme les prisons, les vestiaires et les refuges pour femmes ? Oui, qu’entend-on réellement par « sexe » ?

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.aftonbladet.se/kultur/a/wE8VAP/konet-i-knoppen


    #genre #sexe #identité #transphobie #féminisme

  • #Lee_Lakeman, à la Bibliothèque publique de Vancouver, le 10 janvier
    https://tradfem.wordpress.com/2019/01/13/lee-lakeman-a-la-bibliotheque-publique-de-vancouver-le-10-janvier

    Notes ayant guidé mon allocution à la Bibliothèque publique de Vancouver en appui aux propos de Meghan Murphy, des féministes et du féminisme

    C’est super que vous vous soyez rendues ici et que vous ayez pu entrer. C’est la victoire de la soirée.

    Pour montrer à ceux qui ont pris le contrôle de notre bibliothèque et de notre débat public que nous ne nous laisserons pas exclure ou tenir à l’écart.
    La deuxième victoire consiste à avoir la discussion qu’ils tentaient d’entraver et pour laquelle nous sommes venues.
    Mais il est également important de replacer cette réalisation et cette discussion dans sa juste perspective :

    le meurtre de femmes, c’est-à-dire surtout le meurtre d’épouses et de femmes prostituées, par des hommes se poursuit au moment même où nous parlons
    la violence faite aux femmes et encore plus souvent aux femmes appauvries ou racisées continue d’être sans conséquences sociales pour ces hommes
    le harcèlement par les hommes se poursuit, allant jusqu’au meurtre de femmes, en particulier de femmes autochtones qui sont forcées de vivre dans le domaine public en raison de la pauvreté et du manque de soutien social comme du transport en commun et des écoles publiques locales
    tout comme se poursuit le harcèlement constant des hommes à l’endroit des femmes qui tentent d’utiliser leurs droits et privilèges légaux pour prendre leur place dans les institutions publiques et la vie politique… ce dont Hannah Arendt parle comme étant la nature même de la vie publique ;
    les récentes campagnes menées par des femmes victimes de violence masculine et leurs représentantes féministes pour réclamer des comptes à des hommes comme Jian Ghomeshi n’en sont encore qu’à leurs premiers balbutiements et ont jusqu’à présent été freinées plutôt qu’aidées par des procédures judiciaires, par la police et les tribunaux ainsi que par les médias commerciaux et par les médias sociaux.

    Traduction : #Tradfem
    Version anglaise : https://tradfem.wordpress.com/2019/01/12/lee-lakeman-speaks-at-the-vancouver-public-library-january-10

  • #Meghan_Murphy : L’hypocrisie sexiste du réseau Twitter est devenue intolérable
    https://tradfem.wordpress.com/2019/01/10/lhypocrisie-sexiste-du-reseau-twitter-est-devenue-intolerable


    La semaine dernière, l’organisme Amnesty International a publié les conclusions de son « Troll Patrol Project » — décrit comme un « effort réunissant des chercheurs et chercheurs en droits de la personne, des spécialistes des techniques d’information et des milliers de bénévoles en ligne en vue d’assembler la plus grande base de données collectives au monde sur le cyber-harcèlement infligé aux femmes ».

    Cette recherche a conclu que le réseau social Twitter était un milieu « toxique » pour les femmes ; L’étude de « tweets » reçus en 2017 par 778 femmes journalistes et politiciennes du Royaume-Uni et des États-Unis a relevé 1,1 million de tweets « agressants ou problématiques » au cours de cette année, soit un à toutes les 30 secondes en moyenne.

    L’équipe de recherche a défini les « tweets agressants » comme ceux qui violaient les propres règles de Twitter, y compris ceux qui « promeuvent la violence contre des personnes ou les menacent sur la base de la race, l’ethnie, l’origine nationale, l’orientation sexuelle, le genre, l’identité de genre, l’affiliation religieuse, l’âge, le handicap ou une maladie grave

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.feministcurrent.com/2018/12/27/twitters-sexist-hypocrisy-can-no-longer-ignored

    #twitter #harcèlement #amnesty_international #intimidations #violences_masculines #agression #censure

  • #Maggie_Mellon : Le gouvernement écossais favorise des politiques qui vont faire du mal aux enfants ; avec d’autres féministes, j’ai bien l’intention de les contrer.
    https://tradfem.wordpress.com/2019/01/06/maggie-mellon-le-gouvernement-ecossais-favorise-des-politiques-qu

    Un article au sujet de cinq jeunes transgenre nous a permis de mieux voir les personnes derrière les gros titres. En effet, les enfants et les jeunes méritent mieux qu’être l’objet de politiques, d’accords entre adultes ou de débats sur ce qui est bon pour eux. Voilà pourquoi je m’oppose fermement au choix du gouvernement écossais d’adopter une série de mesures qui vont faire du mal aux enfants.

    De grâce, regardons derrière les gros titres des journaux, et voyons les vraies personnes. Les femmes sont de vraies personnes. D’autres femmes, et moi-même, qui sommes de vraies personnes, nous opposons à la falsification de la réalité de ce que représente l’idéologie transgenre.

    Je suis une femme de 64 ans qui a eu la plupart du temps une vie heureuse. Mais quand j’avais 9, 10, 11 ans, et un peu plus, j’étais très malheureuse de constater que, contre ma volonté, j’étais condamnée à être une femme.

    Je ne me « sentais » pas femme. Je ne pouvais pas envisager l’idée de devenir une femme. Cela signifiait avoir des seins, des règles, un destin de femme mariée, de servitude et de bébés. Les attentes physiques et sociales du fait « d’être une femme » m’horrifiaient.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.commonspace.scot/articles/13575/maggie-mellon-scotgov-embracing-policies-which-will-harm-children-i-an
    Maggie Mellon, militante féministe et ancienne assistante sociale spécialisée dans la protection de l’enfance, déclare que le gouvernement écossais se prépare à adopter des mesures concernant les questions transgenre qui risquent d’être nocives pour les enfants, et elle affirme qu’un nombre croissant de femmes y sont opposées.
    #Ecosse #Transgenrisme #féministes

  • #Lee_Lakeman : Solstice 2018
    https://tradfem.wordpress.com/2019/01/04/solstice-2018-lee-lakeman

    C’était peut-être les vents d’hiver de la veille, ceux qui ont poussé les traversiers en les berçant jusqu’au rivage et retenu les voyageurs sur cette rive de la mer des Salish, les vents qui pliaient les conifères, pas comme les garçons de Frost faisaient fléchir les bouleaux vers le sol*, mais en arrachant cruellement toutes les branches non assurées et faisant peur à tous les êtres réfugiés au-dessous, le vent qui amenait sept corbeaux à planer au-dessus de ma cour et me supplier pour des arachides comme s’il existait une chance que je puisse les apprivoiser. Ou était-ce la force de la lune grandissant jusqu’à sa plénitude globale de ce soir qui nous l’a rappelé ? Mais nous savons, nous savons, nous savons, les colibris d’Anna, ce petit couple qui travaillait dans mon jardin d’hiver malgré ce vent, et je sais, nous savons, qu’avec l’aube silencieuse qui suit cette longue nuit, la précieuse lumière de la promesse revient.

    Tout l’hiver, les bombes continuent à tomber sur la Syrie et les Yéménites meurent de faim et une jeune fille demeure mal habillée sur la rue Fraser pour faire face à l’odeur maladive de la bouche et aux mains froides d’un étranger avide moins brutal que son père, et la Méditerranée, autrefois si belle, noie l’espoir des Africains et les corps de leurs enfants. Même si les vents ont été cléments à notre égard et que les morts de cet hiver ne sont pas les nôtres. La mort lente d’un oiseau ou d’une souris captive de la cheminée, tout au long de la longue journée, heurtant de moins en moins souvent à l’intérieur du mur de ma cuisine, martelant mes insuffisances, était, bien que pénible, pas encore ma propre mort.

    Le désespoir qui a glissé sous la porte avec l’hiver et qui s’est répandu sur les planchers jusqu’à s’écouler d’hier à demain sur l’horloge ne peut être repoussé qu’avec l’éternel balai, le dur travail de la beauté et l’espoir naturel de l’humilité.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale affichée sur la page FB de Lee Lakeman

  • #Jane_Clare_Jones : Le totalitarisme ontologique, en 30 points
    https://tradfem.wordpress.com/2018/12/19/le-totalitarisme-ontologique-en-30-points

    *Les êtres humains ont droit à la liberté de conscience et de convictions.
    *Les êtres humains ont droit à leurs propres perceptions.
    *Les êtres humains ont le droit de parler d’une manière qui exprime leur propre conscience, leurs convictions et leurs perceptions – à condition que leur discours ne soit pas une incitation à la violence contre une autre personne (voir point 14).
    *Les seuls pronoms que l’on puisse imposer pour soi-même, d’un point de vue éthique, sont « je » et « moi ».
    *Les pronoms de la troisième personne vous sont accordés par une autre personne.
    *Les pronoms fonctionnent comme une ‘procédure de reconnaissance’ afin d’indiquer à quelqu’un d’autre comment vous reconnaître, souvent en l’absence d’indices observables ou en contradiction avec eux.
    *Demander à quelqu’un d’utiliser des pronoms précis signifie lui demander de vous percevoir ou de vous reconnaître d’une certaine manière.
    *Imposer des pronoms à une autre personne signifie la forcer de vous percevoir ou de vous reconnaître d’une certaine manière.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://janeclarejones.com/2018/12/08/ontological-totalitarianism-by-numbers

    #1984 #Totalitarisme #pensée_narcissique #transgenre

  • #Suzanne_Zaccour : Choses que chaque femme a besoin de savoir :
    https://tradfem.wordpress.com/2018/12/15/choses-que-chaque-femme-a-besoin-de-savoir

    S’il dit que tu es bête,

    S’il dit que tu ne peux pas aller à tel endroit,

    S’il dit que tu ne peux plus voir telle personne,

    S’il dit que c’est dans ta tête,

    S’il dit que tu ne devrais pas ressentir quelque chose,

    S’il dit que tu dois tomber enceinte, ou que tu dois avorter,

    S’il te pousse à avoir une relation sexuelle,

    S’il dit que tu ne peux pas accepter tel travail ou tel stage,

    S’il t’isole de tes amis ou de ta famille,

    S’il dit « Si tu me quittes, je me tuerai »,

    S’il dit « Si tu ne couches pas avec moi, je te laisse »

    S’il te force à regarder de la porno,

    S’il frappe sur la table quand vous vous disputez,

    S’il dit aux enfants de ne pas t’écouter,

    S’il te fait t’excuser quand il fait quelque chose de mal,

    S’il triche et te dit que c’est de ta faute.

    S’il dit que tu ne peux pas porter ça, tu ne peux pas faire ça, tu ne peux pas manger ça.

    C’est de la violence conjugale.

    C’est de la violence conjugale.

    Demande de l’aide.

    En 2019, cessons de réduire la violence conjugale aux seules agressions physiques.

    Traduction : #Tradfem

  • #HEATHER_BRUNSKELL-EVANS : Une conception néolibérale de la liberté a permis la montée d’une nouvelle idéologie, celle de la prétendue « identité sexuelle »*
    https://tradfem.wordpress.com/2018/12/10/une-conception-neoliberale-de-la-liberte-a-permis-la-montee-dune-

    Le néolibéralisme est la philosophie politique (de la gauche et de la droite) que l’on a imposée en Occident dans les années 1980 comme relevant du « bon sens » populiste. Elle présente un certain nombre de problèmes :

    1) Elle considère l’individu comme un sujet autonome, principalement motivé par l’intérêt personnel ;

    2) Elle nous dit qu’une économie de marché non réglementée a pour effet d’atténuer les inégalités sociales ;

    3) Elle décrit la liberté personnelle comme une capacité de l’individu à « faire des choix » dans un marché constitué de tels choix.

    Qu’est-ce qui ne va pas avec cette vision néolibérale et économiste de l’être humain ? Elle est réductrice. En plus d’être des sujets individuels, les êtres humains sont aussi situés dans des contextes psychologiques, sociaux et politiques qui rendent notre autonomie et nos relations avec les autres plus complexes que ce qu’une telle idéologie permet de concevoir.

    La philosophie néolibérale crée un problème politique spécifique pour les jeunes filles et les femmes. Le cas du corps féminin l’illustre parfaitement : d’une part, le corps des femmes est considéré comme un objet matériel qui peut être vendu par le biais de la pornographie et du « travail du sexe », pour être consommé comme tout autre produit mis en marché. D’autre part, le corps des femmes est depuis peu positionné comme immatériel, puisque tout homme peut prétendument « devenir » une femme, non pas au sens de Beauvoir qui soutient que les personnes à corps féminin ne naissent pas « féminines » mais se font enseigner la féminité, mais du simple fait pour des hommes de s’identifier comme femmes.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.feministcurrent.com/2018/12/02/neoliberalism-patriarchy-gender-identity
    #libéralisme #identité_de_genre #femme #royaume-uni

    • L’idéologie transgenriste est un résultat de la montée fulgurante de la théorie queer qui, contrairement à ce que prétendent les transactivistes, ne rejette pas l’essentialisme biologique, mais le réifie en en inversant simplement l’ordre : cette idéologie prétend que le sexe binaire, qu’il soit féminin ou masculin, est socialement « assigné », plutôt qu’un fait biologique ; en revanche, le genre – le sentiment de « féminité » ou de « masculinité » d’un individu – est qualifié de présocial, émergeant de l’être intérieur. Cette idéologie n’a aucun fondement scientifique humain et l’emporte sur les faits les plus simples.

      C’est ce point là que je trouve le plus foufou dans toutes ces histoires.

      On disait « on nait avec tels organes » et ensuite « on nous apprend à tenir tel rôle suivant les organes que les adultes ont vu ».

      Et maintenant certaines personnes queers disent « le genre est plus ou moins inné, on se sent comme ci ou comme ça magiquement, et on peut rien faire contre ».

      #genre #essentialisme #philosophie

    • ce qui a à voir c’est l’expérience qu’on a en partage d’être perçue comme des meufs, une expérience à peu de choses près égale

      […]

      Ça peut, ça doit se faire sur des bases d’expérience commune du monde social.

      Bé oui, totalement d’accord. C’est le sens même de l’idée « le genre est une construction sociale ». Qui pour moi était la base de la base.

      Mais… apparemment on n’a pas tous la même définition du genre. Qu’une langue évolue, d’accord. Mais quand à un instant T, ya le sens qui existait, et d’autres gens qui se mettent à utiliser le même mot pour un sens inverse, c’est un peu WTF (voire orwellien).

  • #Jessica_Neuwirth : Atteinte injustifiable aux droits humains des femmes piégées dans l’industrie du sexe
    https://tradfem.wordpress.com/2018/12/15/atteinte-injustifiable-aux-droits-humains-des-femmes-piegees-dans

    Il y a soixante-dix ans, la Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH) était signée au Palais de Chaillot à Paris. Après deux guerres mondiales dévastatrices, l’Assemblée générale des Nations Unies définissait une toute nouvelle vision des droits humains que le monde entier pourrait accepter d’adopter. C’est encore aujourd’hui la référence pour la plupart des organisations de défense de ces droits.

    La première ligne de la Déclaration affirme de manière claire et convaincante que tous les êtres humains naissent libres et égaux. Dans la pratique, la liberté et l’égalité sont les fondements sur lesquels reposent tous les autres droits humains fondamentaux.

    La Déclaration universelle reconnaît également que nul ne doit être tenu en esclavage ou en servitude. Cela comprend les millions de femmes et de filles qui sont captives d’une industrie du sexe dévastatrice.

    Malgré la clarté de cette question dans l’esprit des défenderesses des droits des femmes et des survivantes de la prostitution, certains organismes des Nations Unies – dont ONUSIDA et le PNUD, ainsi que certains groupes de défense des droits de l’homme de premier plan comme Human Rights Watch et Amnesty International – ont ignoré ce principe fondamental et ont plutôt réclamé la décriminalisation du proxénétisme, de la tenue de bordels et de la consommation de sexe par les prostitueurs.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://www.ipsnews.net/2018/12/undermining-human-rights-women-trapped-sex-trade
    #système_prostitutionnel #déclaration_des_droits_humains #vulnérabilité #violences

  • #Rebecca_MOTT : L’argent n’est pas un #consentement.
    https://tradfem.wordpress.com/2018/11/26/largent-nest-pas-un-consentement

    Ce texte sert à dénoncer le mensonge que les personnes #prostituées peuvent donner un plein consentement.

    La plupart sinon tous les #prostitueurs se foutent de si la prostituée peut consentir ou non : son point de vue à lui est qu’il achète des objets sexuels, de sorte que cet objet ne peut consentir ; il sert simplement ses désirs.

    Ce sont des conditions d’esclavage : au mieux c’est une terrible dynamique de pouvoir, au pire les personnes prostituées deviennent jetables.

    Le fait de donner de l’argent ou d’échanger des biens n’équivaut pas à un consentement, mais à la propriété des personnes prostituées et à la suppression de tous leurs droits humains.

    C’est du viol, c’est de la torture – et ce n’est qu’un fantasme devenu réalité.

    Ce billet est très court, mais il y a encore beaucoup de mensonges et de propagande du lobby du travail du sexe que je vais dénoncer.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://rebeccamott.net

  • Les enfants trans – il est temps d’en parler, par #Suzy_Feay. Version française d’une vidéo documentaire réalisée par Stella O’Malley
    https://tradfem.wordpress.com/2018/11/26/les-enfants-trans-il-est-temps-den-parler-version-francaise-dun-d

    Trans Kids : It’s Time to Talk [Les Enfants trans : il est temps d’en parler, NdT] s’intéresse à un sujet très sensible, ainsi qu’O’Malley le réalise tardivement lorsqu’aucun des groupes et activistes trans qu’elle contacte n’accepte de participer à son documentaire. Elle rencontre les parents de Matt, 12 ans, qui vivent difficilement le choix qu’ils ont fait. Matt, qui souffre d’autisme, prend des inhibiteurs de puberté, parce que que le développement sexuel dans le « mauvais » corps est perçu comme trop traumatisant. O’Malley confirme que sa propre puberté a été un « cauchemar », mais qu’elle « a aussi été la solution » pour elle.

    Ainsi qu’elle le découvre, l’Internet joue un rôle important dans toute cette histoire, en raison des nombreux bloggers et vloggers trans qui partagent allègrement leurs expériences avec la « T » — la testostérone — et le bandage de poitrine. O’Malley rencontre l’un d’entre eux, le joyeux et très sympathique Cole, 24 ans, qui prend de la testostérone depuis qu’il en a 22. Certains enfants outrepassent les traitements médicaux conventionnels et commandent des pilules d’hormones sur internet, et lui-même admet qu’il s’agit de médicaments dont les effets sont incertains pour cette « génération trans ». Cependant, étant donné sa « qualité de vie actuelle », il est « d’accord pour être un cobaye ». Dans la même veine, elle rencontre Kenny, qui a commencé sa transition il y a 8 ans parce qu’il ne se « reconnaissait pas dans la personne » qu’il « voyait dans le miroir ».

    Traduction : #Tradfem
    Version originale traduite du documentaire : https://dai.ly/x6xv5cs

  • #Sheila_Jeffreys – « Les principes de Jogjakarta : une menace internationale contre les droits des femmes »
    http://tradfem.wordpress.com/2018/11/19/sheila-jeffreys-les-principes-de-jogjakarta-une-menace-internatio

    Cet article de Hannah Harrison résume les principaux points du discours prononcé par Sheila Jeffreys (intitulé « Imposer les droits sexuels des hommes dans le droit international humanitaire ») lors de l’évènement We Need To Talk ‘Inconvenient Women’ (Nous devons parler, ‘Les femmes qui dérangent’) organisé par Venice Allan à Londres le 13 juin 2018)
    Les principes de Jogjakarta ont été créés lors d’une rencontre tenue en Indonésie en 2007 ; en 2017, d’autres principes leur ont été ajoutés, sous l’appellation « Plus 10 ». Parmi leurs signataires on retrouve d’importants militants en faveurs des droits humains, ainsi que d’éminents juristes et fonctionnaires.

    Ce document fournit une charte de droits qui est d’importance cruciale pour les gays et les lesbiennes.

    « Les principes de Jogjakarta, pour autant qu’ils concernent les droits des gays et des lesbiennes, sont très nécessaires ; il est malheureux qu’ils soient compromis et subvertis par la création de droits principalement destinés à des hommes hétérosexuels qui se travestissent à l’image de femmes. » (Jeffreys, 2018)

    Traduction : #Tradfem & Nicolas_Casaux
    Version originale du discours de Sheila Jeffreys : http://drradfem.org/enforcing-mens-sexual-rights-in-international-human-rights-law
    #droits_des_femmes #LGBT #Transgenre #Jogjakarta #identité_sexuelle

  • #Janice_Turner : Si la politique identitaire a gain de cause, un homme de 69 ans peut en avoir 49…
    http://tradfem.wordpress.com/2018/11/15/si-la-politique-identitaire-a-gain-de-cause-un-homme-de-69-ans-pe

    L’animateur télé néerlandais Émile Ratelband a 69 ans, mais il a l’impression d’être un « jeune Dieu » de 49 ans. Ses médecins reconnaissent qu’il a la constitution d’un homme beaucoup plus jeune.

    Ratelband se bat donc devant les tribunaux néerlandais pour changer sa date de naissance légale de 1949 à 1969, afin de pouvoir obtenir une hypothèque, un meilleur emploi et, surtout, attirer davantage de jeunes femmes sur le réseau de rencontres Tinder.

    Un homme qui s’identifie comme femme, affirme-t-il, peut obtenir un nouveau certificat de naissance de sexe féminin, alors pourquoi ne pourrait-il pas effacer 20 ans de son âge ?

    Un tribunal a fait valoir que cela voudrait dire effacer une partie de la vie de M. #Ratelband, mais est-ce si différent des personnes transgenres qui demandent que l’on ne fasse plus aucune mention de leur nom de naissance et de leur enfance ?

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.thetimes.co.uk/article/if-identity-politics-win-a-man-of-69-can-be-49-bqh6rsjqw

    #Butler #trans #auto-identification #imposture

  • #Meagan_Tyler : Peut-on érotiser l’égalité ? – la politique du désir sexuel
    http://tradfem.wordpress.com/2018/11/08/megan-tyler-peut-on-erotiser-legalite-la-politique-du-desir-sexue

    La sexualité n’est pas un acte naturel. Affirmer cette idée peut sembler radical dans un climat culturel où le déterminisme biologique gagne toujours davantage de terrain.

    L’idée qu’il existe une pulsion sexuelle innée – quelque chose de profondément physiologique et immuable à propos de notre désir sexuel d’humains – est totalement intégrée dans les discours dominants de l’Occident.

    Mais la sexualité n’existe pas en dehors du contexte social dans lequel nous la pratiquons. Nous devons résister au retour du déterminisme et nous demander s’il est possible de vivre du sexe de manière éthique.

    Le retour au biologisme s’est développé sur plusieurs fronts. L’argument avancé par les premiers défenseurs de la libération des gays et des lesbiennes – selon lequel l’homosexualité n’est pas moralement répréhensible, donc qu’il importe peu qu’elle soit choisie ou prédéterminée – est de plus en plus obscurci par le recours à des analyses « né.es comme ça ». Nous assistons à la réapparition d’affirmations concernant des cerveaux intrinsèquement masculins et féminins. Et, dans l’ère post-Viagra, où les produits pharmaceutiques prennent une place prépondérante dans la psychothérapie des anxiétés sexuelles, la conviction selon laquelle notre corps contrôle nos désirs semble plus importante que jamais.

    Il est donc rafraîchissant de lire le récent essai d’Amia Srinivasan dans le London Review of Books , « Does anyone have the right to sex ? » [« La sexualité est-elle un droit ? »] Il est rare de reconnaître et d’interroger le caractère politique du désir de manière aussi pertinente.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.abc.net.au/religion/can-we-eroticise-equality-on-the-politics-of-sexual-desire/10094822

    Meagan Tyler est maître de conférences à la School of Management et au Center for People, Organization and Work de la RMIT University, à Melbourne. Cet article s’inspire des thèses initialement développées dans Selling Sex Short : The Pornographic and Sexological Construction of Women’s Sexuality in the West .

    #sexualité #féminisme_radical #lesbianisme #utopie

  • #Tanith_Lloyd : Lettre ouverte à mon ami qui pense que les transfemmes sont des femmes
    https://tradfem.wordpress.com/2018/11/05/lettre-ouverte-a-mon-ami-qui-pense-que-les-transfemmes-sont-des-f

    Je t’ai récemment envoyé un article d’une lesbienne qui a travaillé à documenter l’homophobie au sein du militantisme trans. Toi, mon ami compatissant, patient et chaleureux, tu as répondu en m’écrivant : « Désolé, pas intéressé. » Tu m’as dit que tu ne voulais pas lire un texte appelant les transfemmes « des hommes ». Tu as dit que les transfemmes souffrent d’un « accident de naissance » – que ce sont des femmes « nées dans le mauvais corps ».

    Voir que mon ami*, quelqu’un qui a des principes (et qui est un étudiant brillant doté d’un master) adopte délibérément une position aussi bizarre, antimatérialiste et anti-scientifique me préoccupe vraiment. Comment peut-on être « né dans le mauvais corps » ? On est son corps. Le concept d’être « né dans le mauvais corps » va au-delà des idées post-structuralistes sur le genre, pour échouer sur un terrain quasi religieux. Comment quelqu’un pourrait-il avoir une connaissance innée (et précédant tout vécu) de ce que signifie appartenir à l’autre sexe ? Qu’est-ce que cela peut bien impliquer ? Être un homme ou une femme fait référence à notre sexe génésique. Tout autre argument revient à affirmer qu’il existe des âmes sexuées.

    Cependant, tu parles d’« identité sexuelle » : un sentiment inné d’être un homme ou une femme. Où se trouve la preuve d’une telle identité ? Comment la mesurer ? Qu’est-ce que cela veut dire ? Même si l’on acceptait qu’une partie de notre cerveau puisse se trouver « mêlée » à un corps « incorrectement » sexué, pourquoi « l’identité sexuelle » l’emporterait-elle sur tous les autres indicateurs physiques qui définissent que l’on est un homme ou une femme ? Pourquoi notre impression subjective du soi l’emporterait-elle ainsi sur la réalité physique objective ? Le transgenrisme n’est pas un diagnostic médical. La dysphorie sexuelle est une condition psychologique caractérisée par une insatisfaction à l’égard de son corps sexué ou du rôle attribué à sa classe de sexe. L’explication scientifique de la dysphorie sexuelle est peu concluante, mais cette dernière est vraisemblablement causée par différents facteurs bio-psycho-sociaux, qui diffèrent pour chaque personne trans. Il n’a pas été prouvé que la dysphorie sexuelle a une « cause » particulière (p. ex., un « accident de naissance » conduisant à être « né dans le mauvais corps ») – il n’existe aucune norme définissant ce que veut dire « se sentir femme » ou « se sentir homme ».

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://medium.com/@tan.ith9/an-open-letter-to-my-friend-who-thinks-transwomen-are-women-491659de2efb

    #transgenrisme #identité_sexuelle #dysphorie_sexuelle

  • #Dworkin et la fête de l’#Halloween
    https://tradfem.wordpress.com/2018/10/31/dworkin-et-la-fete-de-lhalloween

    L’Halloween est le bon moment où prendre l’engagement de cette solidarité révolutionnaire. Cette nuit, nous nous souvenons de nos mortes. Cette nuit, nous nous souvenons ensemble que neuf millions de femmes ont été tuées parce que des hommes les ont qualifiées de charnelles, malicieuses et méchantes. Cette nuit, nous savons que ces femmes vivent aujourd’hui à travers nous.
    Redonnons ensemble à cette nuit le nom de Veille des Sorcières. Faisons-en ensemble un moment de deuil : pour toutes les femmes victimes de féminicide, mortes, en prison, en établissements psychiatriques, violées, stérilisées contre leur gré, brutalisées. Et consacrons ensemble nos vies, cette nuit, à élaborer la sororité révolutionnaire – les stratégies politiques, les actions féministes – qui mettront fin pour toujours à la violence dévastatrice exercée contre nous.

    Traduction :#tradfem
    #Andrea_Dworkin #féminicide #sorcières

  • #Meghan_Murphy : Dennis Hof est mort, mais son héritage survit grâce à ceux et celles qui prônent la légalisation de la prostitution.
    https://tradfem.wordpress.com/2018/10/17/dennis-hof-est-mort-mais-son-heritage-survit-grace-a-ceux-et-cell

    Je ne suis jamais soulagée lors du décès d’hommes pervers. Au contraire, je me sens en colère, flouée. Ces hommes n’ont jamais eu ce qu’ils méritaient.

    Aujourd’hui, un roi parmi ces hommes est mort trop tôt. Il y a tout juste 24 heures, #Dennis_Hof fêtait son 72e anniversaire, entouré de son « produit », des femmes, bien sûr.


    Hof a vécu la vie dont il rêvait aux États-Unis et il est mort avant d’avoir été tenu responsable de décennies d’agressions qu’il a infligées à d’innombrables femmes.

    Hof était probablement le proxénète le plus connu au monde, bien qu’il ait travaillé très fort pour se présenter comme un propriétaire d’entreprise légitime et respectable.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.feministcurrent.com/2018/10/16/dennis-hof-dead-legacy-lives-advocate-legalize-prostitution
    #prostitution #feminist_current #gauchistes #proxénétisme #viol #troisième_vague

  • Nathsha_Chart : Le témoignage de Christine Blasey Ford est le contexte de chaque blague sur le viol
    https://tradfem.wordpress.com/2018/10/10/le-temoignage-de-christine-blasey-ford-est-le-contexte-de-chaque-

    #Christine_Blasey_Ford a témoigné aujourd’hui lors d’une audience de la commission judiciaire du Sénat américain sur la nomination de Brett Kavanaugh à la Cour suprême des États-Unis. Madame Ford allègue qu’au cours de l’été 1982, #Kavanaugh et son ami Mark #Judge l’ont poussée dans une pièce lors d’une petite fête, l’ont agressée sexuellement, ont essayé de lui arracher ses vêtements et lui ont couvert la bouche quand elle a essayé d’appeler à l’aide.

    Mr Judge a plus tard rédigé un recueil de souvenirs à propos de son adolescence d’alcoolique. Il vient de passer la semaine planqué dans un chalet de plage au Delaware, et le parti qui détient la majorité des sièges à la commission judiciaire ne l’a pas invité à venir répondre à des questions.

    Les médias des États-Unis ne parlent de presque rien d’autre depuis une semaine, et ce blitz de nouvelles s’est avéré déchirant pour beaucoup de femmes observant sur la scène nationale une dynamique sociale que beaucoup d’entre nous connaissons trop bien, de par notre vécu.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.feministcurrent.com/2018/09/27/christine-blasey-fords-testimony-context-every-rape-joke
    https://youtu.be/kftdkDxuDJw

  • L’auto-déclaration du sexe : bonne ou mauvaise idée ?
    https://tradfem.wordpress.com/2018/10/10/lauto-declaration-du-sexe-bonne-ou-mauvaise-idee

    Au Royaume-Uni, un groupe de citoyennes – Fair Play for Women (voir leur page FB) – a acheté aujourd’hui une page publicitaire dans un grand quotidien de Londres. Elles veulent signaler à la population une proposition de réforme de la loi britannique qui permettrait à n’importe quel homme de se déclarer « femme » à son gré, inconditionnellement, et d’imposer sa présence et sa volonté dans tout espace, ressource ou concours réservé aux femmes ou aux jeunes filles. Voici une version française de leur texte:

    ___________________________________
    Pensez-y !
    #Choisissez la réalité
    Pensez-vous que n’importe qui devrait pouvoir choisir le sexe inscrit sur son certificat de naissance, inconditionnellement ?

    Pensez-vous que des hommes adultes devraient pouvoir entrer dans des locaux réservés aux femmes où celles-ci dorment ou se changent, ou dans les maisons d’hébergement de femmes aux prises avec la violence conjugale ?

    Pensez-vous que des prisonniers masculins, aux organes génitaux intacts, devraient être autorisés à cohabiter avec des femmes emprisonnées ?

    Traduction : #Tradfem
    version originale : https://fairplayforwomen.com
    #campagne #mobilisation #transgenrisme #Royaume-Uni

  • #Meghan_Murphy : Que faudra-t-il qu’il arrive pour qu’on parle franchement de la source du sadisme des hommes ?
    https://tradfem.wordpress.com/2018/10/08/que-faudra-t-il-quil-arrive-pour-quon-parle-franchement-de-la-sou

    Bonjour et bienvenue à l’édition de cette semaine sur Qu’est-ce qui peut bien clocher à ce point chez les hommes ?

    Je dois vous avertir que je n’aurai probablement pas de réponse à la fin de cette enquête, mais peut-être qu’un généreux confrère se sentira inspiré à éclairer notre pauvre lanterne.

    Je suis, bien sûr, hors de mon domaine d’expertise, car je n’ai jamais joui en étouffant un homme avec ma vulve, et je n’ai jamais rêvé non plus d’inviter un groupe de copines à venir torturer avec moi un homme jusqu’à ce qu’il pleure ou qu’il vomisse, tout en me masturbant et en le traitant de sale chien. Je n’ai jamais poussé un homme saoul dans une chambre, verrouillé la porte, et couvert sa bouche pour l’empêcher de respirer ou de crier, pour ensuite le baiser devant une copine en rigolant.

    Vous me trouverez peut-être coincée, mais faire mal à d’autres personnes ne m’excite pas. L’idée d’étrangler ou de torturer quelqu’un ne m’excite pas : ça me rend malade. Cela ressemble à quelque chose qu’on ferait à quelqu’un qu’on déteste, pas à quelqu’un qu’on désire. Et qui veut avoir des relations sexuelles avec une personne qu’on déteste ?

    Oh ? Ah bon…

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.feministcurrent.com/2018/10/06/will-take-honest-conversation-root-mens-sadism

    Meghan Murphy est écrivaine et journaliste autonome, secrétaire de rédaction du soir pour le site rabble.ca, et fondatrice et directrice du site Feminist Current. Elle a obtenu une maîtrise au département d’Études sur les femmes, le genre et la sexualité de l’Université Simon Fraser en 2012.
    Meghan a commencé sa carrière radiophonique en 2007, dans une caravane installée au milieu d’un champ de moutons. Son émission s’appelait « The F Word » et était diffusée à partir d’une toute petite île au large des côtes de la Colombie-Britannique. Elle a pleinement profité de la liberté que lui laissait cette radio pirate : buvant de la bière à l’antenne, lisant des passages d’Andrea Dworkin, et passant du Biggie Smalls. Elle est revenue à Vancouver, où elle a rejoint l’émission de radio elle aussi nommée, coïncidence, « The F Word », qu’elle a produite et animée jusqu’en 2012. Le podcast de Feminist Current est le projet « radio » actuel de Meghan, une façon de communiquer une analyse critique féministe progressiste à quiconque s’y intéresse. Feminist Current est une émission syndiquée à Pacifica Radio et hébergée par le réseau de podcasts Rabble.
    Meghan blogue sur le féminisme depuis 2010. Elle n’hésite pas à penser à contre-courant et a été la première à publier une critique des défilés Slutwalk, en 2011. C’est l’une des rares blogueuses populaires à développer en public une critique à la fois féministe radicale et socialiste de l’industrie du sexe. Les critiques adressées par Meghan au #twitterfeminism, à la mode du burlesque, à l’auto-objectivation des selfies, et au féminisme du libre choix lui ont valu une foule d’éloges et d’attaques, mais surtout une reconnaissance comme écrivaine qui n’a pas peur de dire quelque chose de différent, en dépit de ce que le féminisme populaire et les grands médias décrètent comme ligne du parti.
    Vous pouvez trouver ses écrits en version originale dans les médias Truthdig, The Globe and Mail, Georgia Straight, Al Jazeera, Ms. Magazine, AlterNet, Herizons, The Tyee, Megaphone Magazine, Good, National Post, Verily Magazine, Ravishly, rabble.ca, xoJane, Vice, The Vancouver Observer et New Statesman. Meghan a également participé à l’anthologie Freedom Fallacy : The Limits of Liberal Feminism.
    Elle a été interviewée par Radio-Canada, Sun News, The Big Picture avec Thom Hartmann, BBC Radio 5, et Al Jazeera, ainsi que dans de nombreux autres médias.
    Isabelle Alonso a publié une interview d’elle sur son blog.
    Vous pouvez la suivre sur Twitter @MeghanEMurphy.

    #sadisme #violences_masculines #torture snuff #BDSM

  • #Harvey_Jeni : « Tu n’es pas féministe, mec… (À propos de l’enjeu du féminisme) »
    https://tradfem.wordpress.com/2018/10/08/harvey-jeni-tu-nes-pas-feministe-mec-a-propos-de-lenjeu-du-femini

    Pour commencer cet article, il est nécessaire de revenir aux bases. Qu’est-ce que le féminisme et quels droits défend-il ?

    La lutte féministe, présente depuis des siècles, est un mouvement politique dédié à l’émancipation des femmes de la suprématie masculine. Elle porte, en son cœur, une analyse politique : une manière de comprendre le monde et son fonctionnement. Elle étudie nos structures de pouvoir traditionnelles et demande comment nous pourrions nous organiser différemment en tant qu’êtres humains de manière à libérer les femmes de leur exploitation et oppression systémiques par les hommes. C’est un mouvement politique – le seul mouvement politique – créé exclusivement par et pour les femmes, par nécessité. Après tout, qu’un groupe subalterne essaye de faire changer les choses en s’appuyant sur ceux dont le pouvoir et les privilèges sont garantis par la subordination de ce groupe peut s’avérer pour le moins contreproductif.

    Pourtant, je n’ai jamais vu les objectifs et les principes aussi clairs d’un mouvement être aussi dévoyés par des malentendus et par un embrouillement délibéré. Les lignes sont redéfinies et les frontières modifiées constamment parce que le féminisme, dans son état brut et non-altéré, est profondément menaçant, non seulement pour notre système patriarcal, mais aussi pour tous les aspects d’une société mue par le profit. Notre monde repose sur le travail exploité et non rémunéré des femmes. Ce sont les femmes qui produisent les nouveaux travailleurs, qui effectuent la grande majorité du travail à domicile afin que les travailleurs existants soient aussi productifs que possible, et qui s’occupent de ceux et celles qui sont âgées et ne peuvent plus travailler. C’est pourquoi le mouvement qui lutte pour notre libération est attaqué, récupéré et renversé à chaque occasion, car la perspective de son succès est trop terrifiante.

    C’est dans ce contexte que nous voyons des hommes comme #Hugh_Hefner, le récemment décédé patron du magazine Playboy, être encensés comme « féministes » et que nombre de ses soutiens ont déclaré, le plus sérieusement du monde, que leur féminisme à eux consistait à ce que des femmes déguisées en lapins soient enfermées dans des manoirs, au nom de leur conviction envers le libre choix.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://medium.com/@GappyTales/you-aint-no-feminist-bruv-the-battle-for-feminism-6a6df0fb2461
    #féminisme #Playboy #Transgenrisme