• Bangladesh : « Ce qui frappe dans les camps de réfugiés de Rohingya, c’est l’abandon d’un peuple et la déstructuration sociale »

    L’annonce faite par Emmanuel Macron lors de son voyage au Bangladesh, le 11 septembre, d’augmenter d’un million d’euros la contribution française aux activités du Programme alimentaire mondial dans les camps de Rohingya de ce pays est-elle à la hauteur de la situation ?

    Rappelons-nous. Il y a six ans, des centaines de milliers de Rohingya quittaient l’Etat de Rakhine [Arakan] au #Myanmar, l’ex-Birmanie. Ils fuyaient les massacres, les viols, les incendies de leurs maisons commis pendant l’offensive militaire lancée en août 2017. A la fin de cette même année, plus de 700 000 nouveaux réfugiés étaient arrivés dans le district de #Cox’s_Bazar, dans le sud-est du #Bangladesh. Ils rejoignaient les 200 000 réfugiés rohingya issus de déplacements antérieurs.

    Pour accueillir ces populations, un camp entre jungle et rizières est sorti de terre. #Kutupalong-Balukhali est aujourd’hui le plus grand camp de réfugiés au monde. Il se compose de plusieurs sites contigus dont les artères centrales en brique et en ciment débouchent sur des ruelles étroites. Là, les familles vivent dans de petites habitations faites de bambou et de bâches.

    Toute une série de restrictions

    Certaines sont posées à flanc de colline et donc exposées aux glissements de terrain, conséquence des pluies diluviennes qui peuvent s’abattre pendant la mousson. Les points d’#eau_potable, certes nombreux, ne sont ouverts que quelques heures par jour, et il est fréquent de voir des disputes s’y dérouler. Quelle ironie dans cette région parmi les plus humides au monde. Parfois, on surprend le long des frontières du camp les barbelés qui nous rappellent qu’il s’agit d’un bidonville semi-fermé.

    Si le Bangladesh a ouvert ses portes aux réfugiés, il les soumet à toute une série de restrictions. Les boutiques rohingya qui fleurissent le font selon le bon vouloir de la police qui peut les fermer au motif qu’elles n’ont pas été autorisées. Les déplacements à l’intérieur de Kutupalong, même d’un camp à l’autre, sont extrêmement limités. Il est en outre interdit aux Rohingya de travailler, bien qu’un grand nombre d’entre eux le fassent.
    Ils sont alors à la merci de la #police, des #bakchichs et des #arrestations. L’éducation est par ailleurs très encadrée. De multiples obstacles sont posés à l’enregistrement des naissances. L’approche du gouvernement à l’égard des camps est un mélange ambigu de tolérance et de prohibition : cette élasticité laisse les Rohingya dans un état d’incertitude perpétuelle.

    Le #contrôle_social auquel sont soumis les réfugiés est aussi le fait des groupes politico-criminels rohingya qui pullulent dans le camp et dont la présence, ces dernières années, s’est faite plus intense. Ces groupes sont en conflit ouvert pour le contrôle du trafic de yaba. Ce mélange de méthamphétamine et de caféine est principalement produit au Myanmar, et le Bangladesh est l’un des principaux marchés où circule cette drogue.

    Viols et violences

    Le déploiement humanitaire est impressionnant, mais l’engagement des donateurs s’amenuise. Le mois dernier, le « Plan de réponse conjoint » 2023 élaboré par les Nations unies et le gouvernement n’était financé qu’à hauteur de 30 %. Entre mars et juin, les allocations alimentaires mensuelles – des paiements en espèces reçus sur une carte SIM – sont passées de 12 à 8 dollars par personne.

    Cette réduction a pour conséquence d’entraver la capacité des réfugiés d’acheter des produits frais sur le marché et des vêtements. Il faut trouver de quoi manger, coûte que coûte, ce qui amène les réfugiés à se livrer à des activités illicites – cambriolages et trafics en tout genre.

    Les conséquences du sous-investissement par les bailleurs de fonds sont aussi médicales et viennent s’ajouter à celles de l’augmentation de la population dans un espace qui, lui, ne s’accroît pas. Chaque année, y naissent entre 30 000 et 35 000 #bébés. Du fait de la densité des lieux et de la faiblesse des services sanitaires, il est estimé que 40 % de la population du camp souffre de la #gale. La fermeture de certains services de #santé a pour effet d’engorger les structures qui se maintiennent.

    Les #femmes seules, comme les personnes âgées et handicapées, sont parfois contraintes de payer des services pour des tâches qu’elles n’ont pas la possibilité d’accomplir seules : réparer leur maison, porter la bouteille de gaz du point de distribution jusque chez elles en dépit de l’existence d’une assistance prévue pour combler une partie de ces besoins spécifiques. Les femmes sont vulnérables aux #viols et aux violences – les cas sont nombreux et loin d’être mis au jour.

    Un « facteur d’attraction »

    Il est difficile d’imaginer que l’engagement présidentiel français modifiera la donne. Cela nécessite un tout autre investissement. La survie d’un peuple, condamné à vivre dans ces conditions de nombreuses années encore, relève du génie. Ce qui frappe dans les camps de réfugiés rohingya de Cox’s Bazar, ce sont moins les limites du système de l’aide que l’abandon d’un peuple et sa conséquence : la déstructuration sociale.

    La plupart des réfugiés espèrent retourner au Myanmar, une étape qui ne pourra être franchie que lorsque leurs terres et leur nationalité, dont ils ont été privés en 1982, leur seront restituées. Certains se résolvent malgré tout à rentrer clandestinement au Myanmar où ils s’exposent aux violences commises par les autorités birmanes.
    Quelques-uns ont bénéficié de rares opportunités de réinstallation dans d’autres pays, comme le Canada ou les Etats-Unis, mais le gouvernement bangladais a suspendu le programme de réinstallation en 2010, arguant qu’il agirait comme un « facteur d’attraction ». Les initiatives récentes visant à relancer le processus ont été timides.
    Une possibilité est la traversée risquée vers la #Malaisie, un pays qu’un nombre croissant de Rohingya à Kutupalong considère comme une voie de salut. Pour la très grande majorité des réfugiés, il ne semble n’y avoir aucun avenir à moyen terme autre que celui de demeurer entre deux mondes, dans ce coin de forêt pétri de #dengue et de #trafics en tout genre.

    Michaël Neuman est directeur d’études au Centre de réflexion sur l’action et les savoirs humanitaires (Crash) de la Fondation Médecins sans frontières.
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/10/31/bangladesh-ce-qui-frappe-dans-les-camps-de-refugies-de-rohingya-c-est-l-aban

    Massacre des Rohingya : « Facebook a joué un rôle central dans la montée du climat de haine » en Birmanie
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2022/09/29/massacre-des-rohingya-facebook-a-joue-un-role-central-dans-la-montee-du-clim
    https://archive.ph/DMWO8

    Au Bangladesh, l’exil sans fin des Rohingya
    https://www.lemonde.fr/international/article/2022/12/16/au-bangladesh-l-exil-sans-fin-des-rohingya_6154745_3210.html
    https://archive.ph/xKPyh

    #camp_de_réfugiés #Birmanie #Rohingya #réfugiés #musulmans #barbelés #drogues #déchéance_de_nationalité #aide_humanitaire #Programme_alimentaire_mondial

  • Budget des armées : 413 milliards d’effort inédit mais aussi des renoncements
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/04/04/budget-des-armees-413-milliards-d-effort-inedit-mais-aussi-des-renoncements_

    Sur le papier, la future LPM est en effet le plus important budget jamais consacré aux #armées depuis les années 1960, d’un montant supérieur de 100 milliards d’euros à la précédente LPM (2019-2025). Cet effort devrait permettre d’atteindre le seuil des 2 % du PIB consacré à la défense dès 2025, réclamé de façon de plus en plus pressante par l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN). Mais, dans les faits, rien ne dit qu’il permette le saut capacitaire espéré initialement par les cercles de défense.

    Les principales raisons sont connues. Sur ces 413 milliards négociés ligne par ligne par les états-majors, plus de la moitié (autour de 60 %) des dépenses est aspirée par le renouvellement de la #dissuasion_nucléaire. C’est-à-dire la modernisation des armes (têtes #nucléaires), des vecteurs (missiles M51-2 et ASMP-A) et des porteurs (Rafale et sous-marins nucléaires lanceurs d’engins).

    • 10 ans du Traité sur le commerce des armes : le Parlement doit (enfin !) prendre ses responsabilités
      https://www.obsarm.info/spip.php?article495

      Adopté le 2 avril 2013 et entré en vigueur le 24 décembre 2014, le Traité sur le commerce des armes (TCA) fête ses dix ans. Un anniversaire au goût amer ! En effet, lors du démarrage de la campagne internationale en 2003, sa concrétisation a suscité beaucoup d’espoir, mais vingt ans plus tard, les ventes d’armes continuent d’augmenter et d’alimenter les conflits : les intérêts géostratégiques continuant à primer sur toute autre considération humanitaire.

      #trafics_d'armes

  • Téléphones interdits, surveillants qui réprimandent les étudiants distraits : une fac française pointée du doigt. Les étudiants de première année de la faculté de médecine de Nancy se plaignent des mesures prises par leur établissement.
    https://www.lalibre.be/international/europe/2022/09/27/telephones-interdits-surveillants-qui-reprimandent-les-etudiants-distraits-u

    De nouvelles règles strictes ont été mises en place à destination des nouveaux étudiants à Nancy, dans la faculté de médecine de l’Université de Lorraine. Et cela ne plait pas à tout le monde. Dans un article de l’Est républicain https://www.estrepublicain.fr/education/2022/09/26/a-la-faculte-de-medecine-de-nouvelles-regles-creent-la-polemique , des étudiants dénoncent des mesures qu’ils jugent trop drastiques.

    Plusieurs étudiants ont en effet confié que leurs téléphones devaient obligatoirement être rangés dans leur sac, que des bouts de scotch distribués par la fac devaient être collés sur les caméras de leur ordinateur, et que des surveillants tapotaient parfois sur l’épaule des étudiants distraits avec une canne télescopique.

    Un étudiant raconte ainsi qu’il a eu droit « à un petit coup la semaine passée ». « J’étais sur mon ordi, je faisais autre chose que le cours et le surveillant m’a tapoté l’épaule. Rien de grave mais c’est surprenant. » Comme l’explique une maman d’étudiant, également enseignante à l’Université de Lorraine, « les surveillants, pendant les cours, regardent sur les ordinateurs ou les tablettes personnels des étudiants, les empêchent de travailler autre chose que les cours, restent à leurs côtés pour les forcer à suivre coûte que coûte ». Elle a fait part de ce constat au Syndicat national de l’enseignement supérieur. Ces mesures sont en effet rares dans le supérieur où les étudiants bénéficient généralement d’une plus grande liberté.

    La réponse de la direction
    Interrogées sur ces faits, les autorités de l’université ont répondu via un communiqué de presse https://www.tf1info.fr/education/a-la-fac-de-nancy-des-vigiles-tapotent-ils-sur-l-epaule-d-etudiants-distrait . L’Université de Lorraine explique notamment qu’en raison du grand nombre d’étudiants en première année de médecine, les cours sont délivrés par des enseignants qui interviennent dans un amphithéâtre et diffusés en vidéo dans d’autres amphithéâtres. « Les contractuels vacataires, appelés ’assistants d’enseignement’ sont présents uniquement dans les amphithéâtres où le cours est retransmis en vidéo afin de s’assurer que la retransmission se passe dans de bonnes conditions », explique l’établissement.

    Concernant les mesures dénoncées par les étudiants, l’université se justifie. Concernant le scotch posé sur les caméras des ordinateurs, elle explique : « Depuis cette rentrée, les assistants pédagogiques font appliquer les décisions de la commission pédagogique concernant l’interdiction de procéder à une captation audio/vidéo/photo. Dans ce cadre, ils peuvent être amenés à intervenir auprès d’étudiants pour leur faire cesser une captation. Il s’agit d’une intervention destinée à faire appliquer une règle, ce qui est toujours délicat. Les cours font de manière récurrente l’objet de trafics. »

    Au sujet de la canne télescopique, l’université reconnait « qu’un des assistants pédagogiques a utilisé un pointeur pendant les tout premiers jours à la rentrée. Cela découlait d’une habitude qu’il avait prise dans ses précédentes fonctions et il ne l’a jamais utilisé avec l’intention de faire peur. Constatant le risque de méprise, cet assistant pédagogique a rapidement cessé de l’utiliser. »

    #université #étudiant-e-s #smartphones #caméras #france #Nancy #travail #éducation #universités #médecine #trafics

  • Trafic de déchets : comment de fausses sociétés de tri gèrent l’un des filons les plus juteux du grand banditisme français franceinfo - Stéphane Pair
    https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-choix-franceinfo/trafic-de-dechets-comment-de-fausses-societes-de-tri-gerent-l-un-des-fi

    Un peu partout en France, des communes voient apparaître de monstrueuses décharges à ciel ouvert ou cachées dans des hangars. Ces déchets ne seront jamais recyclés mais ils enrichissent par millions des escrocs particulièrement prudents. 

    Sur les hauteurs de la ville de Saint-Chamas, dans les Bouches-du-Rhône, dans ce qu’il reste de la société de tri Recyclage Concept 13, 30 000 mètres cubes de plastiques, de matériaux BTP à moitié calcinés, sont entassés là, en toute illégalité. C’est trente fois plus que ce qui était autorisé à cet endroit. 

    Cette montagne de déchets a partiellement brûlé en décembre dernier pendant près d’un mois https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/incendie/saint-chamas-depuis-un-mois-un-incendie-dans-un-centre-de-dechets-empoi , avec, au passage, une pollution mesurée par Atmosud équivalente à celle de Pékin les mauvais jours. Cet incendie a eu lieu juste avant un contrôle de conformité et les registres ont brûlé. Le patron de cette société vient d’être mis en examen pour trafic de déchets.

    https://www.francetvinfo.fr/pictures/8EJFENp2gaq0kWzbPNZCzkx2iqU/0x2:1023x576/944x531/filters:format(webp)/2022/05/25/php2v6J2E.jpg
    La montage de déchets de Saint-Chamas, dans les Bouches-du-Rhône, en mai 2022. (STEPHANE PAIR / FRANCEINFO)

    Fabrice et Isabelle, un couple de voisins, a vu monter chaque jour cette montagne au fil des rotations des camions bennes. « Les déchets arrivaient et ça se remplissait toujours plus... Une fois que le bâtiment était plein, des déchets se retrouvaient à l’extérieur. Cela faisait plus penser à une énorme poubelle qu’à une usine de traitement », décrit Fabrice. « Fatalement, nous sommes en colère car ce n’est pas la seule. Il y en a eu un peu partout, jamais sous le même nom, mais on se doute bien que ça vient de la même mafia » , poursuit Isabelle. 

    La réalité, c’est que ce trafic en bande organisée imite totalement les méthodes de la mafia, raconte Jean Sansonne, qui dirige Sos Corruption dans les Bouches-du-Rhône :  "La camorra napolitaine contrôle le trafic de déchets avec des trains complets de déchets qui arrivent de toute l’Europe, en particulier de l’Europe du Nord. C’est documenté par des enquêtes des carabiniers italiens. Or depuis trois ans dans la région de Naples, s’est développé l’incendie de dépôts de déchets à recycler. Or chez nous en France on constate que les incendies de déchetterie se multiplient également. Ici à Saint Chamas mais aussi tout récemment à Saint-Martin-de-Crau et dans d’autres communes du Sud-Est. Tout porte à croire qu’il s’agit d’une procédure qui est copiée sur celle des mafias napolitaines."

    Des millions d’euros de surfacturations et des sociétés complices
     Comment ces escrocs génèrent-ils de l’argent ? Ils créent une société avec un capital dérisoire. Ils se déclarent comme trieur-recycleur, respectent en apparence la réglementation sur les déchets dits non polluants et facturent à prix cassé – moins de 180 euros la tonne – la levée et le faux recyclage des déchets industriels pour les enterrer ou s’en débarrasser parfois à l’international. Ce sont alors des millions d’euros à la clé qui s’évaporent avec des montages plus ou moins complexes de surfacturations via des sociétés complices.

    Richard Hardouin, le président de France Nature Environnement dans les Bouches-du-Rhône (FNE 13), décrit le système : « On ne crée pas une société de recyclage avec un capital de 7 500 euros. Lorsqu’une entreprise dit faire du recyclage en louant un simple hangar, sans avoir de réceptacle pour gérer les eaux usées, et que cette entreprise change de nom tous les deux ans, la conclusion s’impose d’elle-même. » Richard Hardouin travaille avec des élus locaux à une proposition de loi pour mieux contrôler les installations de stockage de déchets dits non dangereux.

    De son côté, le maire de Saint-Chamas nous a révélé avoir été menacé. Didier Khelfa n’en avait jamais parlé avant. Pousser à la mise en conformité de la société qui a pollué sa commune lui a valu des pressions directes. 

    « Cela m’a valu quelques menaces. J’ai été suivi, j’ai été intimidé. Est-ce que c’est la mafia ? Je ne sais pas, je n’ai jamais été confronté à elle auparavant. » 
    Didier Khelfa, maire de Saint-Chamas à franceinfo

    Il raconte avoir rencontré à deux reprises les exploitants de l’entreprise : « La première fois, j’ai rencontré une jeune femme me disant qu’elle était en autoentreprise et qu’elle était gérante du site. Quelques mois après, elle est revenue avec son père, assurant ne m’avoir jamais dit ça en expliquant que c’est son père qui était le gérant. Ces gens-là sont au mieux, des irresponsables, au pire des voyous et des criminels contre l’environnement. » 

    Les déchets, deuxième source de revenus du banditisme en Europe
    Du côté de la gendarmerie nationale, c‘est l’OCLAESP, l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique, qui surveille et chasse ces escrocs. L’entreprise Recyclage Concept 13 de Saint Chamas faisait partie de ses cibles lors du dernier coup de filet réalisé contre ce milieu. Début mai, sous la direction de la JIRS de Marseille, une juridiction spécialisée, une opération a mis sous les verrous deux pointures présumées de ce trafic dont une figure du banditisme régional, le Gardois Richard Perez surnommé « le roi des poubelles ». Il aurait livré plus de 6 000 tonnes de déchets à Saint-Chamas. Dans cette opération dont l’instruction est toujours en cours, trois autres escrocs présumés et six sociétés ont été mis en examen pour le transport, l’exploitation irrégulière et l’incendie de déchetteries.

    Le trafic international de déchets est la deuxième source de revenus du banditisme en Europe, après la drogue. « Les groupes criminels qui sont impliqués dans les trafics de déchets utilisent les modes opératoires du banditisme, assure le patron de l’OCLAESP, Sylvain Noyau. Des téléphones anonymisés, des messageries cryptées, des détecteurs de balises, l’utilisation de fausse documentation, la corruption... De notre côté, nous utilisons absolument les mêmes techniques que celles que nous utilisons contre le banditisme traditionnel, avec des infiltrations des réseaux ou des mises en place de micros dans les espaces privés. »

     #déchets #poubelles #décharges #pollution #recyclage #environnement #écologie #plastique #france #santé #pollutions #eau #mafia #corruption #violence #mafia_du_co2 #déchetterie #banditisme #trafics #voyous

  • 29 août, journée internationale contre les essais
    http://obsarm.org/spip.php?article343

    Le 29 août a été déclaré par l’ONU « Journée internationale contre les #Essais_nucléaires ». Date correspondant au premier essai soviétique en 1949, mais aussi à la fermeture du site soviétique basé au Kazakhstan en 1990. Le 29 août 2010, avec plusieurs associations de victimes algériennes, polynésiennes et métropolitaines, l’Observatoire avait lancé un appel à la réparation et la prise en charge des victimes des 17 essais nucléaires. Dix ans après, nous renouvelons cet appel avec la publication d’un dossier (...) #Damoclès

    / #Contrôle_des_exportations, Transferts / exportations, #Trafics_d'armes, #Coopération_militaire, Essais nucléaires, Victimes du (...)

    #Transferts_/_exportations #Victimes_du_nucléaire

  • Coronavirus : dans les quartiers populaires, l’incompréhension face aux mesures de confinement
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/03/23/coronavirus-dans-les-quartiers-populaires-l-incomprehension-face-aux-mesures

    Si la Seine-Saint-Denis concentrait dans les premiers jours du confinement près de 10 % des infractions nationales, dans nombre de quartiers populaires de France, et principalement dans les grands ensembles, les consignes peinent à se faire respecter.

    Grappes de jeunes dans les stades de foot municipaux, adolescents qui fument la chicha aux pieds des immeubles, mères avec de jeunes enfants aux agrès… Les habitudes ont la peau dure et les conditions de vie – familles nombreuses, logements exigus et mal insonorisés, illettrisme, illectronisme… – rendent le quotidien entre quatre murs particulièrement pénible. Les relations très dégradées avec la police n’arrangent rien. Depuis le début du confinement, les échanges musclés et les tensions se multiplient.
    [...]
    Jeudi à Saint-Denis, la tension était montée dans le quartier Franc-Moisin, autour de la place Rouge, au centre du grand ensemble, entre des agents déployés sur le terrain et des habitants du quartier. « Trop difficile » d’être enfermés avec leurs frères et sœurs, avaient expliqué ces derniers. Les policiers se sont contentés de rappeler les consignes de confinement. « On fait tout pour éviter de déclencher des émeutes », assure un policier de Seine-Saint-Denis.

    « Les adolescents et les jeunes adultes sont le public le plus difficile à confiner », observe Christelle Leroy, directrice de deux centres sociaux, Belencontre et Phalempins, à Tourcoing (Nord). Les images de personnes en train de se faire bronzer à la plage, de se balader le long du bord de mer, de déambuler côte à côte sur les quais de Seine à Paris ou parmi les étals des marchés, brouillent encore un peu les cartes. « Tout ça crée beaucoup de confusion, remarque un médiateur de la ville du Nord. Ils se disent “et pourquoi pas nous ?” Ils n’ont pas la notion du danger qu’ils représentent. Ils s’amusent au chat et à la souris avec les forces de l’ordre, ça les occupe. »
    [...]
    Au-delà du message « difficile à faire passer », des conditions de vie difficiles, des réticences à suivre les règles et des relations dégradées avec la police, d’autres freins au respect des consignes existent, notamment en ce qui concerne les attestations. « Avec cette épidémie, la fracture numérique nous explose au visage », remarque Christelle Leroy, à Tourcoing, qui enchaîne les réunions virtuelles avec tous les autres directeurs de centres sociaux de la ville : « On appelle les plus fragiles, on crée des tutos, on liste le matériel dont on dispose et que l’on pourra prêter, comme les tablettes, on imprime attestations et devoirs que l’on dépose ensuite dans les boîtes aux lettres. »

    « Ils sont très nombreux, illettrés ou éloignés du numérique, à ne pas savoir ou ne pas pouvoir remplir les attestations », confirme Florian Soudain, coordinateur des Centres sociaux connectés de la métropole lilloise. Jeudi, en urgence, ils ont lancé le projet Mon centre social à la maison pour « garder le lien avec les habitants et les aider à rester chez eux », détaille M. Soudain, qui pilote le projet. Le site propose notamment des tutos vidéo pour les aider à acquérir des compétences numériques et offre une permanence téléphonique pour assister à distance les plus dépassés par la dématérialisation des démarches.

    Les habitants des quartiers populaires disposent rarement d’une imprimante et pas toujours d’un ordinateur (surtout les personnes âgées). A Poitiers, 2 000 photocopies d’attestations ont ainsi été distribuées en vingt-quatre heures dans les commerces et les boîtes à livres.

    Plusieurs villes à travers le pays ont pris des arrêtés au cours du week-end pour imposer un couvre-feu à la population la nuit. Mais la plupart des quartiers populaires de France ne sont pas concernés par ces mesures difficiles à appliquer sur le terrain. « Le problème avec le fait d’imposer un couvre-feu c’est qu’ensuite, si vous ne faites pas respecter la mesure, vous passez pour un idiot. » Certains maires, notamment en Ile-de-France, ne sont pas pressés d’en arriver là.

    #coronavirus #jeunesse #quartiers_populaires #police
    Tiens, curieusement, l’article n’évoque pas la question des #trafics et plus largement, celle de l’#économie_informelle.

  • #Drogues : un rapport fait état d’usages variés selon les villes
    http://www.lagazettedescommunes.com/541911/drogues-des-usages-varies-selon-les-villes-rapport-ofdt

    L’Observatoire français des drogues et des #toxicomanies insiste, dans son rapport général, sur la présence très forte des drogues « classiques », tant dans les usages que dans les #trafics. Ainsi, la cocaïne est de plus en plus recherchée par toutes sortes de publics : insérés, festifs ou au contraire très précaires. Ces usagers mettent en avant une « qualité » nouvelle qui contribue à donner une meilleure image et une nouvelle impulsion à ce produit, très disponible sur tous les sites.

    L’héroïne jusqu’alors surtout présente au nord et à l’est du pays, à proximité des marchés néerlandais et belge, est désormais plus visible dans la partie sud du pays. De même, l’offre de cannabis ne cesse de croître et sa production se professionnalise.

    L’Observatoire pointe également « l’engouement pour des comprimés d’ecstasy dont les producteurs et trafiquants soignent la forme et le design », attirant ainsi « une clientèle jeune mais aussi, parfois, des ex-usagers des années 1990, aujourd’hui quadragénaires, qui consomment à nouveau la substance ».

  • Jean-Luc Mélenchon s’en prend vivement à la Suisse à l’Assemblée RTS - boi - 19 Décembre 2017
    http://www.rts.ch/info/suisse/9187286-jean-luc-melenchon-s-en-prend-vivement-a-la-suisse-a-l-assemblee.html

    Jean-Luc Mélenchon a parlé de la Suisse en termes peu élogieux durant 10 minutes lundi à la tribune de l’Assemblée nationale, évoquant sa fiscalité « inadmissible », sa « moralité suspecte » et une « zone de non droit ».

    S’exprimant lors d’un débat concernant l’accord relatif à l’aéroport de Bâle-Mulhouse, le député de la France insoumise (FI) a longuement détaillé les pratiques fiscales helvétiques particulièrement défavorables à la France à ses yeux, certes devant une audience très clairsemée.

    Selon Jean-Luc Mélenchon, « personne n’est dupe de ce qu’est la Suisse dans l’univers de l’évasion fiscale, de la fraude et des trafics ». « Le 4e paradis fiscal au monde », a-t-il ajouté.

    https://www.youtube.com/watch?v=HPHwDAHKGD0

    « Qualité de l’air particulière »
    Le député FI a en outre évoqué « la qualité de l’air particulière » de la Suisse « puisque la moitié des #milliardaires-français y sont installés » pour éviter de payer des impôts.

    « La relation fiscale avec la Suisse doit changer, puissent les dirigeants suisses entendre la voix des Français tant qu’elle est énoncée avec bonhomie, tranquillité et patience », a encore tonné le politicien.
    « Nous avons le devoir de demander des comptes aux Suisses », a-il conclu, interpellant le gouvernement français.
    boi

    « Centre international du blanchiment »
    Jean-Luc Mélenchon a encore qualifié la Suisse de « centre international du blanchiment » avec ses 245 entrepôts douaniers et 20 ports francs qui sont des « zones de non droit ».

    Le député a notamment insisté sur le port franc de Genève, qui est à ses yeux une « sorte d’équivalent de la caverne d’Ali Baba ». Il assure que des milliers d’oeuvres d’art volées en Irak et en Syrie y dorment sans que personne ne s’en préoccupe.

    #Suisse #paradis-fiscaux #non-droit #évasion-fiscale #fraude #trafics #Qualité-de-l’air #blanchiment #trafic

  • Comment la France participe à la guerre contre le Yémen
    http://obsarm.org/spip.php?article298

    Troisième plus gros vendeur d’armement au monde, la France est l’un des fournisseurs privilégiés de l’Arabie saoudite et de ses alliés. Orient XXI publie une enquête en partenariat avec l’Observatoire des armements alors se déroule à Genève du 11 au 15 septembre la troisième Conférence des États parties au traité sur le commerce des armes (TCA). Selon des informations inédites de l’Observatoire des armements le gouvernement français serait passé par un contrat destiné au Liban pour préparer la guerre au (...)

    #L'Observatoire_dans_les_médias

    / Transferts / exportations, #Trafics_d'armes

    #Transferts_/_exportations

  • Le gouvernement prêt à tout pour ne pas entraver ses ventes d’armes aux pays en guerre
    http://obsarm.org/spip.php?article295

    La nouvelle édition du Rapport au Parlement sur les exportations d’armements de la France confirme le jusqu’au-boutisme des autorités : les pays en guerre et régimes autoritaires demeurent les premiers destinataires des ventes d’armes françaises en 2016. La recherche du profit à tout prix motive même le nouveau gouvernement à vouloir enterrer le projet de loi sur la violation des embargos adoptée en première lecture par les parlementaires… Pas de quoi se réjouir comme le fait le ministère des Armées (...)

    #Transferts_d'armes

    / #Contrôle_des_exportations, #Trafics_d'armes, Transferts / exportations, #Industrie_d'armement, (...)

    #Transferts_/_exportations #Guerres

  • Robots tueurs : le futur… c’est maintenant !
    http://obsarm.org/spip.php?article290

    Alors que le Sénat vient de sortir un rapport préconisant un développement des drones armés, #Damoclès publie un dossier qui pointe le manque de réglementation entourant cette filière industrielle et l’absence de débat contradictoire au sein du Parlement sur les recherches actuelles. Au sommaire du numéro Merci Bruno Loi Morin : une véritable avancée Technologie française dans un drone armé au Yémen Focus : Robots tueurs : le futur… c’est maintenant ! Les drones, des armes à (...)

    Damoclès

    / #Contrôle_des_exportations, #Industrie_d'armement, #Nanotechnologies, #Trafics_d'armes, #Droit_international_humanitaire

    • C’est une fuite en avant que le rapport du Sénat se garde bien d’aborder. Notre étude établit que les composants et technologies des #drones civils et militaires sont pour la plupart identiques et peuvent être librement achetés dans le commerce. Une absence de réglementation souhaitée par les autorités françaises. En effet, le secteur civil est le moteur des innovations en matière de recherche sur les nanotechnologies à la base des drones, qu’ils soient à usage civil ou militaire. Ce laisser-faire a un coût : la prolifération. En raison de l’irresponsabilité des producteurs mondiaux de biens à double usage — dont la France —, la liste des puissances militaires possédant des drones armés ne cesse de s’allonger : États-Unis, Royaume-Uni, Chine, Israël, Russie, Corée du Sud notamment. Mais aussi Arabie saoudite, Émirats arabes unis, Iran, Jordanie, Birmanie, Nigeria, Kazakhstan, etc.

    • Je ne comprend que l’idée de conserver jusqu’au bout un veto soit séduisante, mais l’autonomie totale est la seule manière d’opérer en environnement non-permissif lorsque les liens de communication sont brouillés ou que le silence radio est nécessaire pour une discrétion suffisante. Le drone entièrement autonome est une munition comme une autre - on ne rappelle pas la balle une fois qu’elle est sortie du canon.

      Quand à la notion de prolifération pour les drones et l’accusation de laisser-faire, quelle est l’alternative pour des technologies qui n’ont rien de spécifiquement militaire ?

    • Sur la prolifération, on explique qu’il faut remettre en contexte le problème. Comme d’autres technologies, les drones civils dérivent des recherches dans le domaine militaire. Cela signifie qu’il faut avoir un débat sur leur financement public et les activités d’étude/de recherche si on veut lutter contre la prolifération. La question est donc avant tout politique. Après, un contrôle strict sur la filière est tout à fait possible, ne serait-ce que parce que les composants « intelligents » du drone et du robot ne sont pas 36 millions. Cela nécessite bien sûr un accord international car les fabricants de micro-controleurs sont un peu partout...

      Sur l’autonomie, qu’une machine puisse remplacer l’humain pose d’importantes questions : à ce stade les ingénieurs ne savent pas quels critères fixer pour déclencher le tir ou non, et évidemment il est compliqué de distinguer au moyen de l’informatique un civil d’un combattant. D’autre part, les risques de dérèglement de la machine posent des difficultés majeurs. Si l’opérateur ne sait pas comment elle est conçue, la situation va lui échapper.

      Enfin, c’est la légitimité même de la guerre de l’information qui est posée. La technologie devait permettre de mener des guerres chirurgicales à partir des relevés précis des capteurs. Les gens que nous avons interrogés nous explique qu’au contraire, trop d’informations génère une « panique » due à l’incapacité à tout traiter. Dès lors, les soldats ont tendance à tirer dans le tas par peur de voir s’échapper une menace potentielle. La numérisation du champ de bataille et l’automatisation, qui affectent l’ensemble du matériel militaire, posent donc de nombreuses questions.

      Tony
      Observatoire des armements

    • Les drones civils dérivent des recherches dans le domaine militaire ? Au contraire, l’explosion du nombre de drones civils et militaires est due à la disponibilité sur étagère de composants tout ce qu’il y a de plus génériques. Les composants spécifiquement militaires ou au moins fortement liés à des recherches financées par les militaires et disponibles seulement pour des clients militaires sont l’optronique (la boule gyrostabilisée et son contenu valent parfois plus cher que tout le reste du drone) - ceux-là pourraient être surveillés de la même manière que les armes en général. Le reste, c’est à dire essentiellement l’avionique, est hors de tout contrôle possible à moins de surveiller et rendre traçable la vente d’ordinateurs, de moteurs électriques pas-à-pas et de téléphones. Vue la difficulté actuelle de lutter contre la contrefaçon, le traçage des composants « dual use » de drones militaires n’aura pas d’effet supérieur à une légère augmentation des prix dans la chaîne d’approvisionnement illégitime... Et encore vu le cas des mines antipersonnelles non-programmables pour lesquelles je ne sais même pas si les bannissements actuels ont augmenté les prix.

      Oui, le problème essentiel est la discrimination des cibles. Avec les technologies du futur proche, la logique d’un automate laché dans la nature est celle d’une sortie d’interdiction dans une kill box : tout ce qui bouge dans une zone donnée et ne répondant pas correctement à l’IFF est réputé ennemi. Évidemment dans une zone où sont présents des civils, c’est moralement tout aussi répréhensible qu’un bombardement massif... Et ce n’est pas un problème spécifique aux drones - c’est l’éternelle question du respect des civils : on a bien vu ces dernières années que le facteur le plus déterminant n’est pas l’homme dans la boucle (Befhel ist Befehl !) mais plutôt la volonté du commandement de limiter ou non les pertes civiles.

      Un contrepoint néanmoins à ce dernier argument est la notion de distanciation technologique à la violence : il est nettement plus difficile d’étriper une personne au couteau la main dans ses entrailles que déclencher un tir derrière un écran à 6000 kilomètres de distance, alors que le résultat est identique. Or, l’automatisation totale accentuera cette différence (c’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles le système de commandement des tirs de missiles balistiques intercontinentaux soviétiques était, contrairement aux systèmes occidentaux, quasi-entièrement démunie d’intermédiaires humains). Il est donc aussi probable qu’en présentant moins de résistance au passage à l’acte, la généralisation du combat automatisé aura pour effet une augmentation sensible du niveau de violence.

    • Il y a historiquement eu une volonté du ministère de la Défense de développer des recherches sur les nano-technologies en créant des startup et différentes formes de partenariat entre le monde civil et militaire au milieu des années 2000. Mais ce que je voulais plutôt dire et que j’ai mal exprimé c’est que la déréglementation du secteur civil a été souhaitée par les autorités parce que ce dernier est devenu le moteur de l’innovation en matière militaire. C’est donc en toute logique que les drones et robots les plus avancés - pensons à Dogo par ex., robot israélien - sont à usage militaire.

      Les autorités ont toujours le dernier mot : on ne peut pas simplement se résoudre à penser que le marché leur a échappé, ce n’était pas le cas au milieu des années 2000. Et ce n’est pas totalement le cas aujourd’hui non plus même si la situation est devenue très compliquée. Il ne s’agirait pas de contrôler tous les composants - tâche impossible - mais au moins les plus stratégiques d’entre eux. Par exemple, le FPGA, qui est un des composants majeurs du drone mais fort répandu ailleurs (à l’intérieur de certains micro-onde, systèmes de barrières de sécurité etc.), est en théorie bien soumis au contrôle mais ce dernier est totalement insuffisant...

      Sur la traçabilité, les industriels reçoivent une fiche produit où figure l’immatriculation du composant qui leur est souvent envoyée par le fabricant avant la mise sur le marché. Il suffirait que l’Etat obtienne ces fiches, les indexe sur une liste, et mette en place un système de déclaration obligatoire, avec des vérifs et des sanctions pénales en cas de violation. Pour que cela soit efficient, il faudrait bien sûr que la réflexion sur le sujet soit également portée au niveau international.

      Après, il ne faut pas oublier que les drones qui feront le plus de dégâts, ce ne seront pas les mini-drones civils mais les drones militaires (les US, israéliens, chinois et bientôt européens....) Il faut aussi agir sur les financements publics.

      Sinon je suis d’accord sur le fond, ce n’est pas qu’une question « militaire », cela touche à notre rapport à la robotisation. Considère-t-on celle-ci comme inéluctable ? Voire souhaitable alors qu’elle sert en premier lieu des objectifs militaires ? C’est une question de société. Au même titre que la croissance ou le nucléaire, il y a des dogmes à déconstruire. Et c’est au citoyen de s’en emparer. Maintenant. Après il sera trop tard.

      Sur le reste, je suis d’accord avec toi, je souscris bien évidemment à ton avis sur « le poids du commandement ». C’est pourquoi on souhaite la mise en place d’un contrôle parlementaire sur toutes ces questions...

  • Pratiques d’enquête illégales : deux responsables des douanes mis en examen Le Figaro.fr avec AFP - 21/04/2017
    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2017/04/21/97001-20170421FILWWW00336-pratiques-d-enquete-illegales-deux-responsables-d

    Deux hauts responsables des douanes ont été mis en examen vendredi dans une affaire portant sur des pratiques d’enquête illégales, notamment autour de la saisie de 43 tonnes de café contrefait en juillet 2015, selon des sources judiciaire et proches de l’enquête.

    Il s’agit de la numéro 3 de la Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières (DNRED), et du chef de la Direction des opérations douanières (DOD) du Havre, un service de la DNRED. Leur contrôle judiciaire leur interdit d’exercer leurs fonctions, a précisé la source judiciaire.

    Le 12 décembre dernier, les gendarmes de la Section de recherches de Paris avaient perquisitionné le siège de la direction des opérations douanières (DOD) du Havre où ils avaient trouvé plus de 700.000 euros dans une valise, environ 50.000 dans un fauteuil ainsi que 20.000 euros au domicile du chef de la DOD du Havre.

    L’enquête menée par la juge du pôle financier Aude Buresi s’intéresse notamment aux conditions dans lesquelles 43 tonnes de café contrefait étaient arrivées au Havre dans un conteneur de 120 tonnes, et au lien éventuel entre l’argent trouvé en perquisition et cette saisie.

    Les enquêteurs se demandent si la livraison de café au Havre n’a pas permis de dissimuler l’acheminement de marchandises illicites au profit de possibles informateurs tout en permettant aux douaniers de réaliser une belle prise. L’intérêt même de cette saisie pose question, le café étant d’une si mauvaise qualité qu’il aurait difficilement pu être commercialisé, ont expliqué des sources proches de l’enquête.

    #douanes #trafics #enquête_illégale #Café #DNRED #DOD #marchandises_illicites #informateurs

  • Craignant pour son monopole sur le trafic de la drogue le Hezbollah se substitue à l’état pour éliminer ses concurrents

    Le défilé militaire de la banlieue sud ou les nouveaux embarras du Hezbollah - Sandra NOUJEIM - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1044440/le-defile-militaire-de-la-banlieue-sud-ou-les-nouveaux-embarras-du-he

    En effet, selon des sources chiites indépendantes, le parti souhaiterait moins combattre la criminalité dans le souci d’assainir le quotidien de sa base populaire que combattre ceux qui « lui font de la concurrence ». Il chercherait ainsi à asseoir « son monopole sur le trafic de drogue, comme il l’avait fait quelques années auparavant pour le Captagon ». Le fait qu’« aucun baron du Captagon n’ait été arrêté lors des poursuites récentes menées conjointement par le Hezbollah et les services de l’État » ne serait donc pas le fruit du hasard. En revanche, auraient été effectivement poursuivis des trafiquants de drogue « autonomes, la plupart issus de tribus, comme les Moqdad ». Cette sélectivité ne sera pas, selon ces sources, sans « créer de nouvelles tensions entre le parti et les tribus », qu’il n’a pu d’ailleurs domestiquer que par la force dans les années 80. Le déploiement d’éléments du Hezbollah à Bourj Brajneh renverrait donc un message d’intimidation à ceux qui, parmi ses propres gens, auraient des raisons d’être mécontents. D’autres « affaires internes » au Hezb en lien avec les résultats des récentes élections au sein du parti sont également évoquées par des milieux informés.

    #hezbollah #trafics #captagon

  • Violations des embargos : une loi efficace contre les trafics d’armes ?

    http://obsarm.org/spip.php?article272

    Les trafics d’armes ont quasi toujours pour origine des transferts « légaux ». Par exemple, les missiles anti-char Milan, que l’on a retrouvés entre les mains de Daech, selon un rapport d’Amnesty International, proviennent des stocks de l’armée irakienne. Or la France a vendu beaucoup d’armes à l’Irak dans les années 80… Les armes détenues par les groupes terroristes n’apparaissent pas ex-nihilo, elles proviennent en majeure partie du pillage de stocks existants accumulés par les États. Parler de trafics d’armes permet aux Etats de se défausser de l’usage ultérieur qui pourrait être fait de leur marchandise.

    #armement #trafics_d_armes #armes

  • Réquisitoire sévère au #procès des #trafics de l’hôtel #Drouot
    https://www.mediapart.fr/journal/france/310316/requisitoire-severe-au-proces-des-trafics-de-lhotel-drouot

    Des peines de prison et des amendes importantes ont été réclamées jeudi 31 mars contre les anciens #cols_rouges de l’hôtel des ventes parisien et contre cinq commissaires priseurs.

    #France #commissaires-priseurs #commissionnaires #hôtel_des_ventes #Justice #Savoyards #trafic_d'art #UCHV #vols

  • Trafic d’armes : Fin d’une législation à trous ?
    http://survie.org/billets-d-afrique/2016/254-fevrier-2016/article/trafic-d-armes-fin-d-une-5081

    Un projet de loi sur les violations d’embargos vient enfin d’être voté à l’Assemblée nationale. Il reste cependant plusieurs étapes avant d’encadrer les transferts d’armes et le mercenariat déguisé. C’est une nouvelle bataille des mobilisations initiées depuis les années 1990 pour tenter d’encadrer, au niveau international, les transferts d’armements et de matériel de répression, ainsi que les activités barbouzardes en tout genre. Celles-ci ont déjà débouché sur l’adoption, en 2003, d’une loi française sur (...)

    #254_-_février_2016

    / #Ventes_d'armes, #Trafics, Une

  • La France adopte enfin une loi pour punir le trafic d’armes vers des pays sous embargo

    L’amendement des écologistes étend les pouvoirs des juges pour punir les Français impliqués dans le trafic d’armes de guerre via des pays tiers. « Afin notamment de pouvoir poursuivre en France les “intermédiaires” et “hommes d’affaires” français qui jouent parfois un rôle trouble dans des pays placés sous embargo en raison des crises très graves qu’ils traversent, accompagnées de violations très graves des droits humains fondamentaux », précisent les députés écologistes. « C’est en fait cet amendement qui va faire que la loi sera vraiment efficace », analyse Tony Fortin, de l’Observatoire des armements.

    http://www.bastamag.net/Apres-dix-ans-la-France-adopte-enfin-une-loi-pour-punir-les-violations-d

    #armement #trafics_armes #armes

  • #Pétrole, #taxes, #trafics_d'êtres_humains : comment Daech se finance

    LE SCAN ÉCO - Daech est l’organisation terroriste la plus riche de l’histoire et a réussi à se forger une indépendance financière. Son patrimoine est évalué à 2260 milliards d’euros et son budget 2015 à 2,6 milliards d’euros. Tous les détails sur l’« #économie » de l’autoproclamé État islamique.


    http://www.lefigaro.fr/economie/le-scan-eco/dessous-chiffres/2015/11/19/29006-20151119ARTFIG00006-petrole-taxes-donations-trafics-d-humains-comment
    #ISIS #EI #Etat_islamique #financement #business #argent

    • Le territoire de l’Etat islamique, grand comme le Royaume-Uni, regorgerait de multiples ressources naturelles (pétrole, gaz, phosphate, blé et orge).

      Des impôts/taxes/pénalités frapperaient les 10 millions d’habitants (industrie, commerce, banques) qui sont sous son contrôle.

      Son patrimoine s’élèverait à 2260 milliards d’euros avec un revenu annuel en 2015 de 2,6 milliards d’euros, selon les toutes dernières estimations que Jean-Charles Brisard, expert en financement du terrorisme et président du Centre d’analyse du terrorisme.

      Cette richesse non négligeable permet d’ »armer, nourrir et payer les quelques 30.000 combattants environ 300 dollars par mois, verser des pensions aux familles des militants tués, entretenir les bases militaires, administrer les territoires nouvellement occupés,réaliser des clips de propagandes à la manière de Hollywood, « rééduquer » les enseignants avant de rouvrir les écoles, et embaucher des ingénieurs et des traders pour faire tourner leurs sites pétroliers et gaziers ».

      Selon M Brisard, le calcul du patrimoine de 2 ,26 trillions de dollars représente les installations pétrolières et gazières, des mines de phosphates, des terres agricoles, des sites culturels etc. situés sur le territoire contrôlé par l’État islamique.

    • Ca parait évident, mais je ne peux pas m’empêcher de penser que ces milliards de dollars étaient donc disponibles, avant, aux gouvernants de Syrie et d’Irak, de Saddam Hussein à Hafez el Assad par exemple, et qu’ils l’ont bien mal re-distribué...

  • Libye du sud, carrefour de tous les trafics
    http://www.lemonde.fr/international/visuel/2015/08/24/libye-du-sud-carrefour-de-tous-les-trafics_4735309_3210.html

    C’est un « trou noir » géopolitique qui inquiète les puissances régionales et bien au-delà. Le Sud Libyen est devenu la grosse affaire stratégique de l’Afrique du nord. Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi à l’automne 2011, la région fourmille d’une multitude de forces centrifuges approfondissant la fragmentation de cet espace saharien situé aux confins de l’Algérie, du Niger, du Tchad, du Soudan et de l’Egypte. Les enjeux y sont aigus : humanitaires avec les victimes de conflits ethniques, migratoires avec les routes des trafics d’êtres humains, terroristes avec la circulation d’armes, économiques avec la bataille autour du pétrole et des réseaux de contrebande...

    #libye #reportagephoto #trafics #frontières

  • Informal and Illicit Entrepreneurs: Fighting for a Place in the Neoliberal Economic Order - by Rebecca Galemba
    http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3819937

    From September 2006–2007, I lived within a three-mile clandestine border passage on the Mexico-Guatemala border. Six cross-border communities call this passage home. State agents on both sides of the border regard the passage as an illegal crossing due to the lack of state presence. In contrast, however, its residents (who are often also smugglers) refer to the passage, and the majority of commerce flowing through it, as legitimate, even legal business that provides much-needed local employment. By erecting their own toll-booths where they levy what they call, “taxes,” on all cross-border cargo, residents differentiate the legal, or legitimate, from the illicit in ways distinct from either nation-state.

    et un papier plus détaillé de 2012:
    http://www.academia.edu/2083987/_Corn_is_food_not_contraband_The_right_to_free_trade_at_the_Mexico-Guatema

    #mexique #guatemala #frontière #contrebande #trafics via @deviantglobalization

  • Turbulences en #Libye méridionale : une menace majeure à la « Porte de l’#Afrique »
    07 Août 2014
    http://www.grip.org/fr/node/1350

    Depuis la chute du régime kadhafiste en 2011, le sud de la Libye est devenu le lieu de confluence de nombreux groupes armés, dans un contexte de défaillance généralisée de l’#État et de fragmentations communautaire et régionale. Engagées dans une confrontation pour le #contrôle des #ressources et le monopole du #pouvoir, les #milices et brigades actives dans la région se sont progressivement immiscées dans les #trafics transfrontaliers et suscitent l’inquiétude des pays mitoyens, qui craignent une propagation du #conflit à l’ensemble de la sous-région.