• Comment l’UE a fermé les yeux sur le refoulement illégal de migrants par la #Bulgarie avant son adhésion à Schengen

    Des documents internes de Frontex révèlent des violations répétées. Malgré des alertes répétées, la Commission européenne salue les « résultats excellents » de la Bulgarie, qui s’apprête à rejoindre l’espace Schengen.

    Au printemps 2022, Ali, un Syrien de 16 ans, entre dans un centre d’accueil à Sofia (Bulgarie) pour demander une protection au titre de l’asile et un regroupement familial avec sa mère et ses cinq autres frères et sœurs, restés en Syrie et au Liban.

    Mais les choses ne se passent pas comme prévu. Au lieu de voir sa demande traitée, il est emmené dans un endroit qui, dit-il, « ressemble à une prison ». Pendant la nuit, comme une cinquantaine d’autres personnes, il est embarqué dans une voiture de la police des frontières et reconduit jusqu’à la frontière turque, à 300 kilomètres de là, sans recevoir la moindre information sur ses droits à l’asile.

    « Ils nous ont fait marcher jusqu’à une #clôture équipée de caméras. Après avoir franchi la clôture, il y avait comme un canal. En même temps, ils frappaient les gens, se remémore le garçon. Ils ont tout pris et m’ont frappé dans le dos, sur la tête. Après cela, ils m’ont jeté dans le canal. » Le groupe est invité à retourner en #Turquie et ne jamais revenir.

    Les refoulements, une « pratique courante »

    Les témoignages de refoulements (ou pushbacks, en anglais) comme celui d’Ali sont généralement réfutés par le gouvernement bulgare. Mais de nombreux abus ont été documentés par l’organe de surveillance des droits humains de Frontex au cours des dix-huit derniers mois, selon une série de documents internes de l’agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes consultés par le réseau Balkan Investigative Reporting Network (BIRN) et publiés par Le Monde. Ces documents, obtenus grâce aux lois de transparence européennes, décrivent avec force détails des #brutalités commises par des agents bulgares participant aux opérations de Frontex : coups de bâton, #déshabillage de force, #vols d’effets personnels, #agressions verbales et #blessures graves infligées par des chiens, etc.

    Les documents montrent également que les preuves étayant ces pratiques illégales ont été dissimulées non seulement par les autorités bulgares, mais aussi par les hauts fonctionnaires de Frontex et de la Commission européenne. Dans le même temps, l’exécutif européen saluait les « excellents » progrès réalisés par la Bulgarie en matière de #gestion_des_frontières, facilitant l’adhésion du pays à l’espace Schengen – les contrôles aux frontières aériennes et maritimes seront levés le 31 mars, tandis que les contrôles terrestres restent en place pour l’instant.

    Les organisations non gouvernementales (ONG) de défense des droits humains locales et internationales alertent depuis de nombreuses années sur les refoulements violents en Bulgarie. Selon des données compilées par le Comité Helsinki de Bulgarie, 5 268 refoulements, touchant 87 647 personnes, auraient eu lieu au cours de la seule année 2022.

    Plusieurs experts affirment que la plupart des 325 000 entrées de migrants que le gouvernement bulgare revendique avoir « empêchées » depuis 2022 sont en fait des refoulements illégaux. « Ces personnes ont été interceptées à l’intérieur du pays. Nous ne parlons donc pas d’entrées empêchées, mais de retours », explique Iliyana Savova, directrice du programme pour les réfugiés et les migrants du Comité Helsinki de Bulgarie. « C’est un secret de Polichinelle que les gens sont repoussés. De tels ordres existent », admet, sous le couvert de l’anonymat, un haut fonctionnaire du gouvernement bulgare.

    Les preuves s’accumulent tellement que le Bureau des droits fondamentaux de Frontex (FRO) considère « établi » que les refoulements, « impliquant souvent des niveaux élevés de #violence et d’autres #traitements_inhumains_ou_dégradants », sont « une pratique régulière de la police des frontières bulgare », selon un bilan des « rapports d’incidents graves » couvrant la période 2022-2023 obtenu dans le cadre de cette enquête.

    Un lanceur d’alerte en mission discrète

    Pour l’Union européenne (UE), la situation est d’autant plus problématique que son agence des frontières collabore directement sur le terrain avec les forces de sécurité bulgares. Depuis 2022, dans le cadre de l’opération conjointe #Terra, Frontex a déployé des équipes de #gardes-frontières, des véhicules de patrouille et des #caméras_de_thermovision pour aider les autorités bulgares dans leurs activités de #surveillance aux frontières turque et serbe.

    En août 2022, un #rapport inquiétant atterrit sur le bureau de Jonas Grimheden, le chef du FRO. Il émane d’un agent de Frontex qui a mené une enquête de sa propre initiative lors d’un déploiement de six mois à la frontière avec la Turquie. Il révèle que les agents de Frontex sont tenus intentionnellement à l’écart des zones où les migrants sont généralement appréhendés et repoussés. « Lorsque des situations se produisent, le collègue local reçoit les indications pour déplacer l’équipe Frontex, en évitant certaines zones, note le lanceur d’alerte. Ils ont pour instruction d’empêcher Frontex de voir quoi que ce soit, pour éviter qu’ils rédigent un rapport officiel. »

    Pour l’eurodéputée écologiste Tineke Strik, cheffe de file d’un groupe d’eurodéputés chargé de surveiller Frontex, ces conclusions soulèvent de sérieux doutes quant à la capacité de l’agence à garantir le respect des droits humains dans le cadre de ses activités : « Il est étonnant qu’une agence de l’UE soit toujours incapable de faire respecter le droit européen après tant d’enquêtes institutionnelles, de rapports, de recommandations et d’avertissements. »

    Dans les mois qui suivent le rapport du lanceur d’alerte, Jonas Grimheden fait part de ses préoccupations croissantes concernant la conduite des agents frontaliers bulgares aux échelons supérieurs de Frontex, dont le siège se trouve à Varsovie.

    L’agence s’attache alors à restaurer sa réputation, ternie par la révélation de sa complicité dans les refoulements illégaux de migrants en Grèce. En avril 2022, son directeur, Fabrice Leggeri – qui vient de rallier le Rassemblement national en vue des élections européennes –, a été contraint de démissionner après avoir été reconnu coupable par l’Office européen de lutte antifraude d’avoir dissimulé des refoulements de bateaux de migrants en mer Egée.

    Aija Kalnaja, qui lui a succédé à la direction de Frontex pour un court intérim, semble prendre les avertissements du FRO au sérieux. En février 2023, elle exprime de « vives inquiétudes » dans une lettre adressée à Rositsa Dimitrova, alors cheffe de la direction des frontières bulgare, recommandant aux autorités du pays d’accorder au corps permanent de l’agence l’accès aux « contrôles de première ligne et aux activités de surveillance des frontières ».

    Dans sa réponse, #Rositsa_Dimitrova assure que « le respect des droits fondamentaux des ressortissants de pays tiers est une priorité absolue ». Disposée à organiser des séances d’information et des formations à l’intention de ses gardes-frontières, la responsable bulgare explique que chaque violation présumée des droits est examinée par une commission constituée par ses soins. Insuffisant, pour le FRO, qui préférerait un contrôle rigoureux par un « organisme indépendant opérant en dehors de la structure institutionnelle du ministère de l’intérieur bulgare ». Cinq agents ont été sanctionnés pour avoir violé leur code de conduite éthique au cours des dix premiers mois de 2023, précise aujourd’hui le ministère de l’intérieur bulgare.

    Une lettre jamais envoyée

    Au début de 2023, le Néerlandais Hans Leijtens est nommé à la tête de Frontex. On peut alors s’attendre à ce que ce nouveau directeur, engagé publiquement en faveur de la « responsabilité, du respect des droits fondamentaux et de la transparence », adopte une position ferme à l’égard des autorités bulgares. « Ce sont des pratiques du passé », déclare-t-il après sa nomination, en référence aux antécédents de Frontex en matière d’aide aux refoulements en Grèce.

    Soucieux de saisir l’occasion, Jonas Grimheden, à la tête du FRO, lui écrit deux jours après sa prise de fonctions, en mars 2023. Le courriel contient un projet de lettre « que vous pouvez envisager d’envoyer, en tout ou en partie », à Rositsa Dimitrova. La lettre rappelle les « allégations persistantes de retours irréguliers (appelés “refoulements”), accompagnées de graves allégations de #mauvais_traitements et d’#usage_excessif_de_la_force par la police nationale des frontières à l’encontre des migrants » et demande des enquêtes indépendantes sur les violations des droits. Ce brouillon de lettre n’a jamais quitté la boîte de réception d’Hans Leijtens.

    Quelques semaines plus tard, en mars 2023, le #FRO envoie un rapport officiel au conseil d’administration de Frontex, évoquant le « risque que l’agence soit indirectement impliquée dans des violations des droits fondamentaux sans avoir la possibilité de recueillir toutes les informations pertinentes et d’empêcher ces violations de se produire ».

    M. Leijtens a-t-il fait part aux autorités bulgares des conclusions du FRO ? Sollicité, le service de presse de Frontex explique que « les discussions directes ont été jugées plus efficaces », sans pouvoir divulguer « les détails spécifiques des discussions ».

    Une contrepartie pour Schengen ?

    Alors que ce bras de fer se joue en coulisses, sur la scène politique, la Bulgarie est érigée en élève modèle pour le programme de contrôle des migrations de la Commission européenne, et récompensée pour le durcissement de ses #contrôles_frontaliers, en contrepartie de l’avancement de sa candidature à l’entrée dans l’espace Schengen.

    En mars 2023, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, annonce un #projet_pilote visant à « prévenir les arrivées irrégulières » et à « renforcer la gestion des frontières et des migrations », notamment par le biais de « #procédures_d’asile_accélérées » et d’#expulsions_rapides des migrants indésirables. La Commission sélectionne deux pays « volontaires » : la #Roumanie et la Bulgarie.

    Pour mettre en œuvre le projet, la Commission accorde à la Bulgarie 69,5 millions d’euros de #fonds_européens, principalement destinés à la surveillance de sa frontière avec la Turquie. « Toutes les activités menées dans le cadre de ce projet pilote doivent l’être dans le plein respect de la législation de l’UE et des droits fondamentaux, en particulier du principe de non-refoulement », précise d’emblée la Commission.

    Pourtant, à ce moment-là, l’exécutif bruxellois est parfaitement conscient de la situation désastreuse des droits humains sur le terrain. Deux mois avant le lancement du projet, en janvier 2023, deux hauts fonctionnaires de la direction des affaires intérieures (DG Home) ont rencontré à Stockholm la patronne des gardes-frontières bulgares « pour discuter des préoccupations du FRO concernant les allégations de #violations_des_droits_fondamentaux », révèle un compte rendu de la réunion.

    Au fil de l’avancement du projet pilote, les signaux d’alerte se multiplient. En septembre 2023, Jonas Grimheden alerte une nouvelle fois le conseil d’administration de Frontex sur des « allégations répétées de (…) refoulements et d’usage excessif de la force » par les agents bulgares. Si son rapport salue la participation des agents de Frontex aux « activités de patrouille terrestre de première ligne », il rappelle que ces derniers « continuent d’être impliqués dans un nombre limité d’interceptions » de migrants.

    Au cours du projet, deux documents sur les « droits fondamentaux » aux frontières extérieures de la Bulgarie ont circulé au sein de la DG Home. La Commission européenne a refusé de les communiquer au BIRN, arguant que leur divulgation mettrait en péril la « confiance mutuelle » avec le gouvernement bulgare.

    « Les résultats sont excellents »

    La participation de la Bulgarie au projet pilote de la Commission semble avoir joué un rôle crucial pour faire avancer son projet de rejoindre Schengen – un objectif prioritaire depuis plus d’une décennie. Il coïncide en tout cas avec un changement de ton très net du côté de Bruxelles et Varsovie, qui ont dès lors largement balayé les inquiétudes concernant les mauvais traitements infligés à grande échelle aux migrants.

    « Les résultats sont excellents », annonce Ylva Johansson lors d’une conférence de presse en octobre 2023. La commissaire européenne aux affaires intérieures, chargée des migrations, salue les efforts déployés par la Bulgarie pour empêcher les migrants « irréguliers » d’entrer sur le territoire de l’UE, appelant à prendre la « décision absolument nécessaire » d’admettre la Bulgarie dans l’espace Schengen. Cette décision est alors bloquée depuis des mois par les Pays-Bas et l’Autriche, qui exigent des contrôles plus stricts à la frontière terrestre avec la Turquie. Quelques semaines auparavant, Ursula von der Leyen avait salué la Bulgarie, qui « montre la voie à suivre en mettant en avant les meilleures pratiques en matière d’asile et de retour ». « Faisons-les enfin entrer, sans plus attendre », avait réclamé la présidente de la Commission.

    Selon Diana Radoslavova, directrice du Centre pour le soutien juridique, une ONG sise à Sofia, la fermeture effective de la frontière avec la Turquie est indispensable à l’entrée de la Bulgarie dans l’espace Schengen. « [Les autorités] sont prêtes à tout pour respecter cette injonction, y compris au prix de violations extrêmes des droits de l’homme », estime l’avocate. « Tant que la Bulgarie coopère en bonne intelligence avec la protection des frontières et la mise en œuvre du projet pilote, la Commission regarde ailleurs », ajoute l’eurodéputée Tineke Strik.

    Pour défendre la candidature de Sofia à l’espace Schengen, la Commission européenne s’est appuyée sur le rapport d’une mission d’enquête rassemblant les experts de plusieurs agences de l’UE et des Etats membres, dépêchés en novembre 2023 en Bulgarie pour évaluer son état de préparation à l’adhésion. La mission n’aurait trouvé aucune preuve de violation des obligations en matière de droits humains prévues par les règles européennes, y compris en ce qui concerne « le respect du principe de non-refoulement et l’accès à la protection internationale ».

    Ce rapport n’a pas dissipé les inquiétudes de Jonas Grimheden, qui affirme que ses services font encore « régulièrement » part de leurs « préoccupations » au conseil d’administration de Frontex, « auquel participe la Commission européenne ».
    Cette enquête a été produite en collaboration avec le réseau Balkan Investigative Reporting Network (BIRN), qui a reçu un soutien financier de la Fondation Heinrich-Böll. Son contenu relève de la seule responsabilité des auteurs et ne représente pas les points de vue et les opinions de la fondation.

    La réponse de Frontex et de la Commission européenne

    Un porte-parole de Frontex déclare que l’agence prend « très au sérieux » les « préoccupations concernant les refoulements ». « Dans les cas où des violations sont signalées, la question est transmise au directeur exécutif et, si nécessaire, discutée lors des réunions du conseil d’administration avec des représentants des Etats membres. Toutefois, ces discussions ne sont pas publiques, conformément à notre politique de confidentialité visant à garantir un dialogue franc et efficace. »

    Dans une réponse écrite, la Commission européenne rappelle « l’importance de maintenir des éléments de contrôle solides tout en renforçant les actions de suivi et d’enquête ». « Les autorités bulgares, comme celles de tous les Etats membres de l’UE, doivent respecter pleinement les obligations découlant du droit d’asile et du droit international, notamment en garantissant l’accès à la procédure d’asile », explique un porte-parole.

    L’institution précise qu’« il a été convenu de renforcer davantage le mécanisme national indépendant existant pour contrôler le respect des droits fondamentaux », mais qu’« il est de la responsabilité des Etats membres d’enquêter sur toute allégation d’actes répréhensibles ».

    Le Médiateur européen enquête actuellement sur la décision de la Commission de refuser la communication aux journalistes de BIRN de deux documents de la DG Home sur les « droits fondamentaux » aux frontières extérieures de la Bulgarie. Dans l’attente de l’enquête, la Commission a refusé de dire si ces documents avaient été pris en considération lorsqu’elle a émis des évaluations positives du programme pilote et de la conformité de la Bulgarie avec les règles de Schengen.

    https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2024/02/26/comment-l-ue-a-ferme-les-yeux-sur-le-refoulement-illegal-de-migrants-par-la-

    #refoulements #push-backs #migrations #réfugiés #frontières #opération_Terra

  • Annual Torture Report 2020

    Torture and pushbacks – an in depth analysis of practices in Greece and Croatia, and states participating in violent chain-pushbacks

    This special report analyses data from 286 first hand testimonies of violent pushbacks carried out by authorities in the Balkans, looking at the way practices of torture have become an established part of contemporary border policing. The report examines six typologies of violence and torture that have been identified during pushbacks from Croatia and Greece, and also during chain-pushbacks initiated by North Macedonia, Slovenia and Italy. Across the report, 30 victim testimonies of torture and inhuman treatment are presented which is further supplemented by a comprehensive legal analysis and overview of the States response to these allegations.

    The violations profiled include:

    - Excessive and disproportionate force
    - Electric discharge weapons
    - Forced undressing
    - Threats or violence with a firearm
    - Inhuman treatment inside a police vehicle
    - Inhuman treatment inside a detention facility

    –-

    Key Findings from Croatia:

    – In 2020, BVMN collected 124 pushback testimonies from Croatia, exposing the treatment of 1827 people
    - 87% of pushbacks carried out by Croatia authorities contained one or more forms of violence and abuse that we assert amounts to torture or inhuman treatment
    - Violent attacks by police officers against people-on-the-move lasting up to six hours
    - Unmuzzled police dogs being encouraged by officers to attack people who have been detained.
    - Food being rubbed into the open wounds of pushback victims
    - Forcing people naked, setting fire to their clothes and then pushing them back across borders in a complete state of undress

    Key Findings from Greece:

    – 89% of pushbacks carried out by Greek authorities contained one or more forms of violence and abuse that we assert amounts to torture or inhuman treatment
    - 52% of pushback groups subjected to torture or inhuman treatment by Greek authorities contained children and minors
    - Groups of up to 80 men, women and children all being forcibly stripped naked and detained within one room
    - People being detained and transported in freezer trucks
    - Brutal attacks by groups of Greek officers including incidents where they pin down and cut open the hands of people on the move or tied them to the bars of their detention cells and beat them.
    - Multiple cases where Greek officers beat and then threw people into the Evros with many incidents leading to people going missing, presumingly having drowned and died.

    https://www.borderviolence.eu/annual-torture-report-2020
    #rapport #2020 #Border_Violence_Monitoring-Network #BVMN
    #asile #migrations #réfugiés #Balkans #route_des_Balkans #frontières #push-backs #refoulements #traitements_inhumains_et_dégradants #détention #centres_de_détention #armes #déshabillage_forcé #armes_à_feu #Croatie #Grèce #Evros #refoulements_en_chaîne #taser

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    • TC : Une autorisation temporaire d’utilisation a été accordée pour l’anticorps #bamlanivimab. Or certains s’inquiètent de cette décision. Pouvez-vous nous expliquer pourquoi ?

      DG : Cette autorisation temporaire d’utilisation concerne en partie des gens fragiles et immunodéprimés. Or, si l’on administre à des personnes immunodéprimées un anticorps qui fonctionne plus ou moins, on risque de créer un milieu favorisant l’émergence de variants résistants à cet anticorps. Si ces mutants se diffusaient dans la population, nous aurions un problème supplémentaire. Pour cette raison, un accompagnement des patients est prévu dans le cadre de cette autorisation : ils resteront à l’hôpital pour être suivis. Ce qui est paradoxal pour un traitement censé éviter leur aggravation… Le but principal des antiviraux est en effet d’éviter la progression de la maladie, idéalement pour que les patients n’aient pas à aller à l’hôpital.

      #Dominique_Costagliola #traitements #antiviraux #anticorps_monoclonaux #trithérapies

  • La justice allemande interdit les renvois vers la Grèce

    Un tribunal régional refuse de transférer des réfugiés parvenus en Allemagne, contrairement à ce que prévoit l’accord de Dublin. Il craint des #traitements_dégradants.

    La justice allemande a décidé que les réfugiés ayant obtenu l’asile en Grèce ne devaient pas être renvoyés là-bas en raison du « risque sérieux de #traitement_inhumain_et_dégradant », selon une décision rendue publique ce mardi.

    Le haut tribunal administratif de Münster, dans l’Etat régional de Rhénanie du Nord-Westphalie, a estimé que les demandes d’asile en Allemagne de personnes déjà reconnues comme réfugiées en Grèce ne pouvaient pas être rejetées au motif qu’elles seraient irrecevables.

    Les juges ont justifié leur décision prise le 21 janvier par les risques actuellement encourus si elles étaient renvoyées en Grèce.

    La Cour avait été chargée de statuer sur le recours en appel de deux plaignants, l’un Palestinien de Syrie et l’autre érythréen, qui avaient obtenu une protection internationale en Grèce.

    Les deux avaient ensuite vu leur demande d’asile en Allemagne rejetée mais selon les deux jugements, ces personnes sont menacées « de misère matérielle extrême » si elles sont renvoyées vers Athènes.

    Elles ne pourraient être accueillies ni dans un centre d’hébergement pour migrants, ni dans des appartements ou des structures d’accueil de sans-abri qui manquent de place, selon la même source.

    « En raison de la situation actuelle sur le marché du travail et de la situation économique, les plaignants ne trouveraient pas de travail en cas de retour en Grèce », poursuivent les juges.
    Accueil catastrophique

    Les organisations de défense des droits humains et des droits des réfugiés dénoncent régulièrement les conditions d’accueil catastrophiques des demandeurs d’asile en Grèce, en particulier dans les camps insalubres sur les îles de la mer Egée.

    Et même une fois reconnus comme réfugiés, certains continuent de survivre dans des conditions très difficiles, parfois sans accès à un logement ou à un travail.

    La Grèce est l’un des principaux points d’entrée dans l’Union européenne des réfugiés souvent originaires du Moyen-Orient et d’Afghanistan qui fuient les conflits ou la pauvreté.

    https://www.tdg.ch/la-justice-allemande-interdit-les-renvois-vers-la-grece-553304674396
    #Dublin #règlement_dublin #renvois #expulsions #renvois_Dublin #justice #interdiction #2021

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    En mars 2016, la commission européenne avait pris la décision de reprendre les renvois Dublin vers la Grèce...
    https://seenthis.net/messages/549554

    ... qu’une décision de justice avait interdit en #2011 suite à la décision de la #CourEDH (#Cour_européenne_des_droits_de_l’homme) en lien avec la sentence "#M.S.S. v. Belgium and Greece", reconnaissant des défaillances “systémiques” dans l’accueil des demandeurs d’asile et dans les procédures de détermination du besoin de protection.
    https://seenthis.net/messages/779987
    #Belgique

    ping @isskein @karine4 @_kg_

  • #Traitements efficaces dans la #COVID-19

    Plasma de convalescents avec une forte concentration d’anticorps quand il est utilisé précocement (72 premières heures des symptômes) chez des sujets âgés présentant une forme légère : réduction du risque d’évolution vers une forme grave
    https://seenthis.net/messages/895468

    (Le plasma de convalescents s’est révélé inefficace dans toutes les autres situations étudiées- voir https://seenthis.net/messages/882606)

    Corticoïdes (dexamethasone) dans les formes critiques de la maladie : réduction de la mortalité
    https://seenthis.net/messages/861335
    h

    Tocilizumab (anticorps monoclonal antagoniste de l’interleukine 6) chez les patients atteints d’une forme critique de COVID-19 (en association avec les corticoïdes).
    https://seenthis.net/messages/887671

  • #Frontex categorically denies any involvement of its officers in violations of fundamental rights. We condemn any form of inhumane treatment, unprocessed returns and any other form of violence which are illegal under the European Charter for Fundamental Rights.

    https://twitter.com/Frontex/status/1158393650356920322

    –-> ce tweet date de 2019, mais j’archive au cas où...

    #hypocrisie #frontières #Frontex #asile #migrations #réfugiés #droits_humains #droits_fondamentaux #traitements_inhumains #traitements_dégradants #tweet

    ping @isskein @karine4

  • La virologie est un sport de combat

    Je suis #Bruno_Canard, directeur de recherche CNRS à l’université d’Aix-Marseille. Mon équipe travaille sur les #virus_à_ARN (#acide_ribonucléique), dont font partie les #coronavirus.

    Mme la Ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation m’ayant cité, et mentionné mes travaux dans son intervention sur les Matins de France Culture le 22 juin 2020 (https://www.franceculture.fr/emissions/les-matins/les-matins-de-france-culture-emission-du-lundi-22-juin-2020

    ), il m’a semblé important de préciser les #conditions_de_travail de mon équipe de #recherche sur le #SARS-CoV-2 et sa projection dans la future #Loi_de_Programmation_de_la_Recherche (dite #LPPR), qui est en cours d’examen à l’Assemblée Nationale.
    Cela permet d’illustrer, à partir d’un cas concret, et peut-être de faire comprendre au grand public le #sous-financement récurrent de la #recherche_publique en #France en général dans les 20 dernières années ; la #précarité grandissante des #personnels de ces laboratoires ; le #sous-équipement dramatique en grands #instruments_scientifiques essentiels aux développements de thérapies antivirales ; le faible niveau des #salaires des chercheur·ses, très éloignés de ceux des haut·es fonctionnaires ; et finalement, le peu de #considération dont ils font l’objet par les femmes et les hommes politiques français. Elles et ils prétendent parler au nom de la #science, souvent confondue avec la #technologie, mais sans écouter les scientifiques.

    Chère Mme la Ministre, chère Frédérique, je me permets de vous appeler par votre prénom en souvenir des cafés et bavardages créatifs que nous avons partagés lorsque, en 1992, j’étais fraîchement recruté comme chercheur au #CNRS à Nice dans le laboratoire dirigé par Patrick Gaudray, et vous, doctorante dans le laboratoire de François Cuzin à l’Université de Nice. C’était une époque formidable, j’y ai fait mes plus belles ascensions dans ces extraordinaires Alpes-Maritimes, pendant que la France commençait sa dégringolade dans le classement scientifique, dans une remarquable trajectoire parallèle au nombre de postes statutaires de chercheur·ses et de manière plus générale, à la performance de la recherche française.

    Nous nous retrouvons donc environ 25 ans plus tard.

    Chère Frédérique, vous êtes désormais Ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, et soutenez que cette loi permettra un réarmement de la #recherche_française inégalé depuis 1945. Je suis un chercheur « de base » et je me suis exprimé à titre personnel, comme la majorité de mes collègues, pour formuler mes craintes d’un #budget concentré sur des projets à court terme, synthétisées dans la tribune « La science ne marche pas dans l’urgence » (https://universiteouverte.org/2020/03/04/coronavirus-la-science-ne-marche-pas-dans-lurgence/;%20Le%20Monde,%2029%20f%C3%A9vrier%202020;%20https:/lejournal.cnrs.fr/articles/la-science-fondamentale-est-notre-meilleure-assurance-contre-les-). Dans un entretien à France Culture en juillet (https://www.franceculture.fr/emissions/les-matins/les-matins-de-france-culture-emission-du-lundi-22-juin-2020

    ), vous avez déclaré à mon sujet : « Mr Canard a obtenu plusieurs financements sur projets… Je connais par cœur les financements qu’a eu ce laboratoire ».

    Justifier les « plusieurs financements sur projets » pour mon laboratoire sous-doté

    Je m’étais étonné de recevoir en juin la demande urgente de la part mon employeur (le CNRS), de fournir le montant de tous les contrats dont mon équipe a bénéficié, de l’#Agence_National_de_Recherche (#ANR) en particulier. Malheureusement, force a été de constater que le ministère et ses contrats ANR n’y a pas occupé une place proéminente. Encore moins sur les coronavirus (2 projets ANR coordonnés en 18 ans), sur lesquels aucun soutien financier spécifique n’a été accordé depuis plusieurs années, sauf en 2019 par la #Fondation_de_la_Recherche_Médicale, dont la vision scientifique tient heureusement peu cas des modes. Nous nous échinions, en effet depuis 2003, mes collègues d’équipe et moi, à étudier la réplication des coronavirus et comment ces derniers mutent, ce qui est d’une importance capitale pour la conception de #vaccins ou de #médicaments. Tous les dossiers de projet ANR inlassablement déposés depuis 2015 ont été jugés indignes d’être financés et/ou inintéressants. Cinq fois, pour être précis. Dans la dernière édition (dépôt du projet en octobre 2019 – réponse pas encore arrivée à ce jour, 19 septembre 2020), j’ai failli renoncer à apporter encore des résultats expérimentaux préliminaires, pour ne pas les divulguer gratuitement à mes concurrent·es : l’évaluation des projets ANR se faisant par des expert·es internationaux forcément pris parmi les spécialistes qui connaissent le sujet, donc presque tout le temps, des concurrent·es… J’ai fourni le même dossier, mais amputé de la recherche sur le virus #Ebola. Oui, Ebola produit actuellement une épidémie en République Démocratique du Congo, mais la loi mort-kilomètre nous dit que le sujet est défavorable pour éveiller un quelconque intérêt en ce moment. La recherche sur Ebola n’intéresse que quand le virus sonne à notre porte, comme en 2014.

    Le SARS-CoV-2 aura donc eu un effet magique : ma recherche inintéressante sur la #variabilité_génétique de ce virus a subitement reçu, en juin 2020, les commentaires les plus positifs, dithyrambiques, qu’il m’a été possible de recevoir en 30 ans de carrière1. Ni mon projet ni ma recherche n’ont pourtant changé : seule leur perception a changé dans le contexte COVID19, renforçant cette constatation que j’ai maintes fois faite : la science ne marche pas dans l’#urgence 2 et la virologie, ce n’est pas que les coronavirus.

    Pour les « plusieurs financements sur projets », vous voulez donc probablement parler des deux projets européens dont mon équipe a récemment bénéficié. La France étant une grosse contributrice financière à l’espace européen de la recherche, il me semblait donc presque « patriotique », en quelque sorte, de me lancer corps-et-âme dans la lutte anti-COVID19 en rapatriant des fonds européens pour pouvoir employer des personnes motivées, et continuer à décrypter comment ces fichues bestioles virales arrivent à se reproduire au prix d’un tel bazar dans une cellule, un organisme, une société. Le premier projet européen appelé #SCORE, a été écrit en 10 jours (et nuits) en février 2020 grâce au réseau de collaborateur·trices corona-virologistes que la disette financière des années précédentes n’a pas réussi à effilocher. L’autre appelé #IMI-CARE a été écrit immédiatement après en mars 2020, en 3 semaines au lieu des plutôt 6 mois habituels, avec un consortium international de 36 laboratoires, dont 12 industriels majeurs. Peut-être auriez-vous préféré que je m’abstienne dans cette quête inlassable de financements ? Impossible, car c’est la condition sine qua non pour pouvoir avancer dans nos recherches, répondre à l’urgence de la situation et recruter immédiatement quelques personnes en CDD.

    S’appuyer sur des contractuel·les pour assurer la survie de notre laboratoire

    Je me suis posé la question lorsque j’ai embauché Camille, Adrien, et Pierre : trois jeunes diplômés d’un Master en quête de leur première expérience professionnelle, qui n’ont pas hésité en plein confinement à s’entasser dans une voiture depuis Toulouse pour venir s’installer à Marseille, avec comme horizon un #CDD de 15 mois, un statut inexistant et une paie royale de 1600 euros mensuels. Je ne pense pas qu’elle et ils espèrent quoi que ce soit de la LPPR, qui ne propose aucune amélioration pour les contractuel·les de la recherche. On leur a trouvé un appartement, sinon, iels seraient encore peut être à la rue : avec un CDD, il n’est pas facile de convaincre un·e bailleur·se.

    Je me suis également posé la question quand il a fallu que j’embauche un #lab_manager (en CDD, évidemment) pour que Véronique, Barbara et Cécilia, trois ingénieures de recherche totalement saturées de travail dans l’équipe #COVIDemment désorganisée, soient déchargées des corvées administratives routinières qui les empêchent de faire leur métier, c’est-à-dire de la recherche. La fonction principale de ce lab manager ? Nous aider à gérer les stupides « #feuilles_de_temps-projet » qui compartimentent notre cerveau pour les bureaucrates européens. Car dans un projet européen, le CNRS « loue » contre facture le temps de cerveau disponible de ses chercheur·ses (9h-18h, nous ne réfléchissons que les jours ouvrables) et il nous faut donc déclarer, heure par heure, comment nous nous occupons.

    Je me suis encore posé la question quand les équipes de notre laboratoire, entité conjointe entre le CNRS et l’Université Aix Marseille, ont dû mutualiser leurs ressources pour pouvoir embaucher un autre CDD, technicien·ne qui prépare les réactifs dont nous avons besoin, lance la vaisselle et les autoclaves, et tout cela pour environ 1200 nets par mois. C’est un poste nécessaire au laboratoire, mais que nous devons auto-financer, malgré les 26 % du montant de nos contrats qui partent en frais de gestion et provision pour la maintenance des appareillages du laboratoire.

    Je me suis posé ces questions car ces efforts financiers et ces CDD étaient, il n’y a pas si longtemps, assurés par un soutien de base au laboratoire de la part de nos deux tutelles, le CNRS et l’#université. Et surtout par des postes statutaires, essentiels pour la survie de nos laboratoires, qui ne sont mentionnés dans aucun article de la LPPR et dont le nombre s’est effondré depuis 2008. Vous dites donc sur France Culture que mon « laboratoire (est) financé tous les ans de manière récurrente ». Quel humour par omission ! Vous savez très bien que le #financement_récurrent ne permet pas de financer nos programmes de recherche. Dans tous les laboratoires de sciences expérimentales, les chercheur·ses ponctionnent elleux-mêmes leur projet d’une contribution « volontaire » qu’iels mutualisent pour assurer les carences des employeur·ses publics. Chez nous, on fait la plonge du labo à tour de rôle pour laver nos éprouvettes, et le soutien récurrent constitue moins de 5% du budget de fonctionnement : pas assez pour acheter suffisamment de mouchoirs pour pleurer.

    Votre petite phrase prononcée sur le ton « je dis ça, je dis rien » n’avait donc certainement aucunement l’intention de décrédibiliser votre administré que je suis. La grande majorité de la communauté scientifique vous a exprimé depuis des mois ses craintes envers la LPPR : entre autres, le ras-le-bol des titulaires d’être transformé·es en bureaucrates expert·es dans la gestion du personnel précaire, et la crainte des contractuel·les de le rester « à vie », ou après avoir fait leurs preuves pendant des années d’être considéré·es comme dignes d’être titularisé·es (pour les « professeur·es junior »). Pour mémoire, les quelques 200 premièr·es signataires de la pétition (qui a fait pschitt) de soutien à la LPPR, sont à la retraite et ont bénéficié de ce statut de fonctionnaire pendant toute leur carrière. Il est vrai que la connivence augmentée que vous préconisez dans la LPPR avec le secteur privé n’a pas besoin de s’encombrer de chercheur·ses indépendant·es et libres de penser. Ainsi, il n’y aura plus de scandale type Mediator, SDHI, glyphosate, perturbateurs endocriniens, … puisque personne ne mord la main qui nourrit.

    Espérer arriver au niveau de 2ème division en biologie structurale

    Pourtant, cette « abondance » que la LPPR nous promet pourrait trouver une meilleure destination. Je me suis alors rappelé le plan « #France_Cryo-EM », un #Equipex (Equipement d’excellence), qui nécessite 36 millions d’euros pour pouvoir observer le SARS-CoV-2 et ses protéines avec des #cryo-microscopes_électroniques (#Cryo-EM) à haute résolution et concevoir intelligemment les vaccins et #traitements requis. Créé officiellement en 2016, il reste pourtant aux biologistes structuraux Français 16 millions d’euros à trouver pour pouvoir pour amener la France au niveau de 2ème division en #biologie_structurale 3. Ayant déploré l’absence de ce grand équipement, vous m’avez proposé de venir collecter des données sur le microscope de Nice, je ne reviendrai pas sur cette confusion microscopique. Au 23 juillet 2020, des laboratoires Chinois et Allemands ont publié dans les journaux internationaux les plus réputés, Nature, Science, Cell, pas moins de 9 structures de l’ARN polymerase de ce virus, en utilisant une information clé de nos travaux réalisés en 2014. En l’absence de Cryo-EM haute résolution, nous avons regardé passer les balles au-dessus de nos têtes… Ironie du sort et humiliation supplémentaire, ces #revues_scientifiques m’ont souvent sollicité pour évaluer ces publications que j’aurais dû faire. A titre de comparaison, l’Allemagne, notre voisin européen que l’on peut considérer être en première division, avait 25 Cryo-EM en 2018.

    Ces 16 millions manquants pour que les chercheur·ses puissent exercer leur métier dans des conditions décentes sont à mettre en perspective avec le milliard d’euros accordé en moins d’un an au groupe français #Sanofi sur un pari vaccinal, certes en majorité via leurs ami·es du #BARDA américain, qui seront les premièr·es servi·es. Enfin, qui devraient : ce sont les mêmes qui ont donné 43 millions à Sanofi en août 2016 pour un vaccin contre le virus #Zika, mais tous deux ont jeté l’éponge en septembre 2017. Cela ressemble beaucoup à 2003 et l’émergence du SARS pour laquelle Sanofi a été copieusement financée pour un vaccin, lui aussi abandonné.

    Ces 16 millions manquants sont également à mettre en perspective avec le #Crédit_Impôt_Recherche 5, passé de 2,5 milliards en 2008 à 6 milliards aujourd’hui. Avantage fiscal généreux destiné à renforcer l’attractivité de Sanofi, pour prendre un exemple concernant directement la COVID19… Ou bien est-ce plutôt pour éviter que ce groupe continue à réduire ses activités de #R&D en France ? Cette générosité est si bien remerciée qu’elle s’est immédiatement traduite, pour l’instant, par 4 milliards à reverser aux actionnaires en 2020, et par le licenciement de 1 700 personnes dans le monde, dont 1 000 en France. En tant que chercheur rompu à la complexité des demandes de financement ANR, j’ai regardé avec émotion et envie le mini-dossier à rapporter dans le formulaire Cerfa 2069-A-SD pour que cette entreprise s’exonère de 130 millions d’euros annuels…

    Arrêter la sensation de chute libre pour la recherche publique française

    Dans Le Monde du 24 juillet, je lis entre les lignes une synthèse indirecte de cette sensation de chute libre : la France est passée en 20 ans de la 5e à la 8e place des contributeurs aux #publications_scientifiques, ce qui est à mettre en relation avec un financement insuffisant de la recherche équivalent à 2,2 % du PIB (0,8 % recherche publique, 1,4 % privée). Vous visez à porter l’effort de recherche de la nation à 3% du PIB (1% public, 2% privé) d’ici 2030. Je constate que l’effort de financement de la #recherche_privée est donc plus du double de celui de la recherche publique. Il me semble hasardeux de compter sur la recherche privée pour rattraper l’écart de publications, ou bien peut-être faudra-t-il que l’utilisation de l’argent public investi dans cette dernière subisse des évaluations aussi invasives, constantes et publiquement disponibles que celle que nous subissons dans les laboratoires académiques ?

    Finalement, chère Frédérique, depuis une dizaine d’année, trois présidents de la république Nicolas Sarkozy, François Hollande, et Emmanuel Macron n’ont-ils pas eu raison de prendre les chercheur·ses et les universitaires pour des imbéciles ? Pourquoi en serait-il autrement ? Cela fait plusieurs décennies qu’elles et ils sont les seuls haut·es fonctionnaires de catégorie A+ à qui on demande de trouver les moyens financiers de faire leur travail et les derniers en termes de niveau de #rémunération, gagnant en moyenne 3200 euros nets par mois – pour celles et ceux qui ont la « chance » d’être titulaires.

    Je note d’ailleurs que l’oreille d’Angela Merkel, titulaire d’un doctorat en chimie, semble plus réceptive au financement de la science en Allemagne, pays où la crise due au coronavirus semble avoir été mieux gérée que chez nous. Est-ce aussi à mettre en rapport avec la constatation que, par exemple, la ville d’Heidelberg à elle seule a autant de Cryo-EM que la France entière ?

    Peut-être, alors, après avoir travaillé comme des forcené·es pendant cette période difficile avec mes collègues fonctionnaires Etienne, François, Karine, Jean-Claude Nadia, et tou·tes les précaires dont je vous épargnerai la liste7, nous devrions, en prélevant encore sur nos contrats, constituer une cagnotte supplémentaire. Car la LPPR ne prévoit pas grand-chose dans ses premières années tandis qu’elle nous promet « l’abondance » au nom de vos successeur·ses. Mais surtout, nous pourrions ainsi soulager votre budget ministériel, économiser 16 millions d’euros et pouvoir trouver cette goutte d’eau microscopique qui nous permettrait, outre de ne pas se sentir humilié·es face à une concurrence internationale féroce, de travailler à rattraper le temps perdu.

    J’espère avoir correctement éclairé votre petite phrase, dans le respect de votre fonction ministérielle, respect qui finira bien un jour par être réciproque, et que in fine, mes « plusieurs financements sur projets » que vous « connaissez par cœur » continueront à soutenir nos efforts intenses contre le SARS-CoV-2 et le COVID19.

    Références et notes

    1J’ai établi un résumé de ces demandes, à la demande de l’ANR, du CNRS, et de plusieurs journalistes. Pour la dernière demande (la même faite depuis 2016), devenue subitement intéressante après le déclenchement de la pandémie COVID19, voici la première phrase de l’avis général de chacun des trois évaluateurs internationaux :Reviewer n°1 : « The project is a must fund project. The highly multi-disciplinary research project very nicely combines cutting edge techniques ». Reviewer n°2 : « This is an excellent proposal that is recommended to be considered for funding with highest priority ». Reviewer n°3 : « This is a very interesting research proposal. The project is highly relevant for two reasons. First the obvious pandemic outbreak and second the role of epi-transcriptomics and RNA biology in health and disease. »

    2Le Monde, 29 février 2020

    3La France dispose de 3 Cryo-Electro-Microscopes à haute résolution (type Titan Krios) nécessaires pour les études sur les virus et les conceptions de vaccins et médicaments. L’Angleterre et l’Allemagne (que l’on peut considérer être en première division, j’en passe au sujet de la Chine ou des USA) en avaient 22 et 25, en 2018, respectivement. Le plan « France Cryo-EM EquipeX » prévoit d’en acquérir 3 de plus, mais beaucoup de régions (Paris-Sud, Paris-Centre, Lyon, Marseille, Toulouse, Bordeaux, Rennes, Montpellier ont dû abandonner tout projet de ce type de microscope pour se rabattre sur des microscopes moins puissants, et mutualisés pour que l’ensemble des chercheur·ses d’une régions puisse travailler.

    4L’ARN polymérase, moteur de la réplication du SARS-CoV-2, devient active lorsque qu’elle est associée à deux autres protéines virales, ce qui ouvre la voie à son étude structurale et fonctionnelle. Subissi L, et al. Proc Natl Acad Sci U S A. 2014 Sep 16 ;111(37):E3900-9.

    5Cette mesure fiscale (art. L244 Quater B du CGI) permet de financer des activités de Recherche et Développement (R&D), sous forme de remboursement ou de réduction d’impôt sur les sociétés. Malgré la possibilité évidente d’évasion fiscale, elle n’a jamais été évaluée de manière transparente.

    6La demande de CIR se fait par le formulaire cerfa 2069-A-SD disponible ici On notera : 1) la simplicité de la description demandée du programme de R&D, à comparer avec l’extrême détail qui est demandé aux chercheur·ses pour leur demande de projet ANR ; 2) l’absence du descriptif du processus de revue ou d’évaluation de ces demandes. Je me porte candidat avec enthousiasme pour évaluer ces dossiers de demande CIR dans le domaine des virus émergents ; 3) l’absence de données publiques sur le taux de réussite de ces demandes.

    7L’ensemble de l’équipe et de ses membres est consultable là.

    Remerciements : Je remercie Thomas Boulin, Samuel Hayat et Sophie Pochic pour la relecture critique et les suggestions.

    https://universiteouverte.org/2020/09/19/la-virologie-est-un-sport-de-combat

    #Frédérique_Vidal #MESRI

  • EU ’covered up’ Croatia’s failure to protect migrants from border brutality

    Exclusive: Brussels officials feared disclosing Zagreb’s lack of commitment to monitoring would cause ‘scandal’

    EU officials have been accused of an “outrageous cover-up” after withholding evidence of a failure by Croatia’s government to supervise #police repeatedly accused of robbing, abusing and humiliating migrants at its borders.

    Internal European commission emails seen by the Guardian reveal officials in Brussels had been fearful of a backlash when deciding against full disclosure of Croatia’s lack of commitment to a monitoring mechanism that ministers had previously agreed to fund with EU money.

    Ahead of responding to inquiries from a senior MEP in January, a commission official had warned a colleague that the Croatian government’s failure to use money earmarked two years ago for border police “will for sure be seen as a ‘scandal’”.

    Supervision of the behaviour of border officers had been the condition set on a larger grant of EU funds to Croatia. There have been multiple allegations of violent pushbacks of migrants and refugees by Croatian police on the border with Bosnia, including an incident in which a migrant was shot.

    In response to allegations of a cover-up, an EC spokesman told the Guardian that what was known had been withheld from MEPs as the information was believed to have been “incomplete”.
    Crosses on our heads to ’cure’ Covid-19: refugees report abuse by Croatian police
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    It throws a spotlight on both the Croatian government’s human rights record and the apparent willingness of the EU’s executive branch to cover for Zagreb’s failure.

    Croatia is seeking to enter the EU’s passport-free Schengen zone – a move that requires compliance with European human rights standards at borders.

    Despite heated denials by the Croatian authorities, the latest border incident has been described by aid workers as the most violent in the Balkan migration crisis. On 26 May, 11 Pakistani and five Afghan men were stopped by a group wearing black uniforms and balaclavas in the Plitvice Lakes, 16km (10 miles) into Croatia from the Bosnian border.

    “The men in uniforms tied each of the Pakistanis and Afghanis around a tree, so their wrists were bound and they had to turn their faces toward the trees,” according to a report from the Danish Refugee Council (DRC), which provides healthcare for migrants in Bosnia. “Once these people were unable to move, the men in uniforms fired several shots in the air with guns placed close to the ears of the Pakistanis and Afghanis. There were also shots fired close to their legs.’’

    “They kept shooting. They were shooting so closely that the stones under our feet were flying and being blown to pieces,” one of the men told the Guardian. “They kept saying: ‘I want to beat and kill you.’ They tortured us for three to four hours.”

    The council’s report says electro-shockers were placed on people’s necks and heads. “One of the men in uniform was cutting several victims with knives and the same person inflicted cuts on both of the palms of one person.”

    One asylum seeker said that one of the men put his knee on his neck, then cut at him with a blade. ‘‘He sliced the index finger of my left hand, and blood started spurting out like a small shower,’’ he said. “Then he smiled and cut my middle finger followed by my palm with a larger cut. The whole hand is swollen beyond recognition.”

    After a while, the men in balaclavas called other uniformed officers.

    According to the victims and a report by the DRC, “before the police arrival, one of the men in uniform made a film with his mobile phone, while others in his company were laughing, yelling and provoking”.

    Upon the arrival of police officers, the migrants were put into vans and taken to the border at Šiljkovača, a village close to Velika Kladuša. Police officers did not beat them, but ordered them into Bosnian territory.

    “All of them had bleeding wounds on their heads and numerous bruises on various parts of the body,” Nicola Bay, the DRC country director for Bosnia, told the Guardian. “Four of them had broken arms and one had a broken leg and both arms.”

    Contacted by the Guardian, the Croatian police denied the allegations and suggested that asylum seekers could have fabricated the account and that the wounds could be the result of “a confrontation among migrants” that took place ‘‘on 28 May in the vicinity of the Croatian border, near Cazin’’.

    Volunteers and charities who have treated migrants involved in the fight in Cazin, said the two incidents are unrelated and happened two days apart. Those involved in the fight in Cazin have not claimed they were attacked by the police.

    The establishment of supervisory mechanisms to ensure the humane treatment of migrants at the border had been a condition of a €6.8m (£6.1m) cash injection announced in December 2018 to strengthen Croatia’s borders with non-EU countries.

    The mechanism was publicised by the European commission as a way to “ensure that all measures applied at the EU external borders are proportionate and are in full compliance with fundamental rights and EU asylum laws”.

    Croatian ministers claimed last year that the funds had been handed over to the UN High Commission for Refugees (UNHCR) and the Croatian Law Centre to establish the supervisory mechanism.

    Both organisations deny receiving the money.

    In January this year, the commission was asked by Clare Daly, an Irish MEP in the Independents 4 Change party, to account for the discrepancy.

    A commission official responded that the UNCHR and Croatian Law Centre had established the monitoring mechanism but from “their own funds” to ensure independence from the government.

    He added: “Hopefully [this] clarifies this matter once and for all”.

    But both organisations have again denied being involved in any monitoring project, clarifying that they had only been engaged in an earlier initiative involving the examination of police files.

    Beyond the apparent inaccuracy of the response to Daly, internal emails suggest the full facts of the “underspending” – as its known to the commission – were also withheld.

    The EC failed to inform Daly that the Croatian government had decided to ring-fence only €102,000 of the €300,000 provided for the monitoring mechanism and that ultimately only €84,672 was actually spent – €17,469.87 was given to the interior ministry and €59,637.91 went to NGOs. A roundtable conference accounted for €1,703.16.

    “While we know that there has been underspending on the €300,000 … we thought that around € 240,000 were nevertheless spent in the context of the monitoring mechanism,” an EU official had written while discussing how to deal with the MEP’s questions. “Having spent only EUR 102,000, will for sure be seen as a ‘scandal’.”

    The commission did not pass on information on the spending to Daly but privately officials agreed to seek answers urgently. They also discussed in a phone and email exchange the possibility of intervening in the member state’s planned report due to the poor handling of the matter by the Croatian government.

    “Seeing how unfortunate [Croatia] is presenting this issue, [Croatia] definitively needs (your?) help in putting some ‘final touches’ to the report,” an official in the commission’s migration department wrote to a colleague. “Will [Croatia] provide you with an advance copy of the final report?”

    Daly told the Guardian: “It is outrageous – the commission appears to be colluding with the Croatian authorities in a cover-up.”

    An EC spokesperson said the EU’s executive branch was committed to the establishment of a fully independent border monitoring mechanism.

    The spokesperson said: “We would caution against drawing misleading conclusions from reading the internal email exchanges in isolation.”

    He added: “The Croatian authorities are explaining in their final implementation report how the monitoring mechanism was established, how it works in practice and outline the results.

    “Given that the report submitted by the Croatian authorities was incomplete, the commission asked the Croatian authorities for clarifications first in writing and orally regarding outstanding issues (eg factual data confirming the achievements of the project indicators relating to internal controls and trainings).”

    https://www.theguardian.com/global-development/2020/jun/15/eu-covered-up-croatias-failure-to-protect-migrants-from-border-brutalit
    #complicité #EU #UE #Croatie #violence #réfugiés #asile #migrations #violence #violences #hauts_fonctionnaires #fonds #argent #gardes_frontière #route_des_Balkans #frontières #Plitvice_Lakes #commission_européenne #Union_européenne #couverture

    • Report from Centre for Peace Studies on the pushback of children

      On 29th May 2020, the Centre for Peace Studies – a key member of the Border Violence Monitoring Network (BVMN) – presented a new report alongside the Welcome! Initiative. Addressing the Croatian Government, the “Report on violent and illegal expulsions of children and unaccompanied children” is based on testimonies collected by activists through the BVMN shared database. The publication shares the story of children who sought protection from Croatia, and how Croatia answered in violence.

      “We came to the door of Prime Minister Plenković and Deputy Prime Minister and Minister of the Interior Božinović, who have been turning their backs on testimonies and accusations for years and silently pursuing a policy of flattering the European Union. Even the most vulnerable are not excluded from violence – children “, said Tea Vidović on behalf of the Welcome! Initiative.

      The report submitted to the Government by the organizations provides testimonies of children and their families and unaccompanied children on violent and illegal methods that they had to experience at the hands of police authorities. This illegal and inhuman behavior violates national laws, international law and human rights, prevents access to international protection and, most importantly, marks children’s lives. Although the Government of the Republic of Croatia and the Ministry of the Interior should take into account the special vulnerability of children, respect their rights and best interests, children experience police brutality and limitation of their freedom for hours without access to water and food.

      “While the government uses every opportunity to emphasize the importance of border protection, we wonder in which way is police protecting Croatian borders? By beating children, confiscating their personal belongings, locking children in police vans for several hours in which they are exposed to extremely high or extremely low temperatures, shooting and using electric shocks, is this how the police protect Croatian borders? ”, points out Ana Ćuća.

      The exact number of children who are victims of police brutality remains unknown. BVMN has reported 209 cases of violent and illegal expulsions of children from Croatia since 2017, while Save the Children recorded 2969 expulsions of children at the borders in the Western Balkans during the first 9 months of last year.

      Two cases are currently pending at the European Court of Human Rights against Croatia, both involving violence and pushback. The first is the case of the family of the tragically late six-year-old girl Madina Hussiny, who was killed at the Croatian-Serbian border. The second includes pushbacks, illegal detention and inhumane treatment of a 17-year-old Syrian boy by Croatian police, who was pushed back to Bosnia and Herzegovina despite seeking asylum in Croatia.

      The latest report presented is the sixth report on violent and illegal expulsions published in the last four years, and it is the collective work of the Centre for Peace Studies, the Society for Psychological Assistance, the Welcome! Initiative and the Border Violence Monitoring Network. It also brings a short graphic novel based on the story of little #Madina, a young girl killed in transit, for whose death no one has yet been held accountable.

      Therefore, the organisations ask the Government and the Ministry of the Interior to finally take responsibility and for those who sanction and carry out systematic violence. Responsible institutions are obliged to investigate those who commit violence and push back children in need of protection. All children deserve justice and protection.

      https://www.borderviolence.eu/report-from-centre-for-peace-studies-on-the-pushback-of-children
      #enfants #enfance #mineurs

      Pour télécharger le #rapport:
      https://www.cms.hr/system/article_document/doc/647/Pushback_report_on_children_and_unaccompanied_children_in_Croatia.pdf

    • Policiers croates accusés de violences contre des migrants : l’UE réclame une "enquête approfondie’’

      Après avoir été interpellée par Amnesty International sur la « violence » des policiers croates à l’égard des migrants, la Commission européenne a réclamé à Zagreb une « enquête approfondie ». L’institution prévoit d’envoyer une mission sur place, quand la situation sanitaire le permettra.

      L’Union européenne est sortie de son ’’silence’’ au sujet des accusations de violences contre des migrants perpétrées par la police croate. Vendredi 12 juin, la Commission européenne a réclamé à Zagreb une "#enquête_approfondie'' à la suite de la publication d’un rapport à charge de l’ONG Amnesty International dénonçant des #passages_à_tabac, des #tortures et des tentatives d’#humiliation de la part de policiers croates (https://www.infomigrants.net/fr/post/25339/on-les-suppliait-d-arreter-de-nous-frapper-ils-chantaient-et-riaient-l).

      « Nous sommes très préoccupés par ces allégations », a déclaré un porte-parole de l’exécutif européen, Adalbert Jahnz. « La #violence, l’humiliation et les #traitements_dégradants des demandeurs d’asile et migrants n’ont pas leur place dans l’Union européenne et doivent être condamnés », a-t-il assuré.

      L’Union européenne avait été directement interpellée par Amnesty International dans son rapport. Ce document affirme que 16 migrants, qui tentaient d’entrer illégalement en Croatie, ont été « ligotés, brutalement battus et torturés » pendant plusieurs heures par des forces de l’ordre, dans la nuit du 26 au 27 mai. « L’Union européenne ne peut plus rester silencieuse et ignorer délibérément les violences et les abus commis par la police croate à la frontière », avait déclaré Massimo Moratti, directeur adjoint de l’antenne européenne de l’ONG.

      https://twitter.com/Jelena_Sesar/status/1271044353629335553?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E12

      Une mission sur place quand la situation sanitaire le permettra

      L’exécutif européen a également indiqué être « en contact étroit » avec les autorités croates qui « se sont engagées à enquêter » sur ces accusations de mauvais traitements à leur frontière avec la Bosnie (https://www.infomigrants.net/fr/post/18721/plusieurs-migrants-retrouves-blesses-a-la-frontiere-entre-la-bosnie-et). « Nous attendons que ces accusations fassent l’objet d’une enquête approfondie et que toutes les actions nécessaires soient prises », a poursuivi le porte-parole.

      La Commission prévoit aussi d’envoyer, quand la situation sanitaire le permettra, une mission sur place, dans le cadre d’un mécanisme de surveillance du respect des droits fondamentaux par les autorités aux frontières lié à l’allocation de fonds européens.

      Le ministère croate de l’Intérieur a, de son côté, immédiatement démenti ces accusations, en ajoutant cependant qu’une enquête serait ouverte.

      Des milliers de migrants empruntent chaque année la « route des Balkans » pour essayer de rejoindre l’Europe occidentale. La plupart passent par la Croatie, pays membre de l’UE, le plus souvent en provenance de la Bosnie.


      https://www.infomigrants.net/fr/post/25354/policiers-croates-accuses-de-violences-contre-des-migrants-l-ue-reclam

    • Croatia: Fresh evidence of police abuse and torture of migrants and asylum-seekers

      In a horrifying escalation of police human rights violations at the Croatian border with Bosnia, a group of migrants and asylum seekers was recently bound, brutally beaten and tortured by officers who mocked their injuries and smeared food on their bleeding heads to humiliate them, Amnesty International has revealed today.

      Amnesty International spoke to six men among a group of 16 Pakistani and Afghan asylum-seekers who were apprehended by the Croatian police on the night between 26 and 27 May near Lake Plitvice, as they tried to cross the country to reach Western Europe.

      Between eight and ten people wearing black uniforms and balaclavas identical to those used by Croatia’s Special Police, fired their weapons in the air, kicked and repeatedly hit the restrained men with metal sticks, batons and pistol grips. They then rubbed ketchup, mayonnaise and sugar that they found in one of the backpacks on migrants’ bleeding heads and hair and their trousers. Amnesty International also spoke to doctors who treated the men and NGOs who witnessed their injuries.

      “The European Union can no longer remain silent and wilfully ignore the violence and abuses by Croatian police on its external borders. Their silence is allowing, and even encouraging, the perpetrators of this abuse to continue without consequences. The European Commission must investigate the latest reports of horrifying police violence against migrants and asylum-seekers.” said Massimo Moratti, Deputy Director of the Europe Office, following the latest incident on the Croatian border.

      Physical and psychological abuse

      Amir from Pakistan told Amnesty: “We were pleading with them to stop and show mercy. We were already tied, unable to move and humiliated; there was no reason to keep hitting us and torturing us.” He said the armed men showed no sympathy. “They were taking photos of us with their phones, and were singing and laughing.” Amir had a broken arm and nose, stiches on the back of his head, and visible bruising all over his face and arms.

      Ten men suffered serious injuries that night. Thirty-year-old Tariq now has both of his arms and a leg in a cast, visible cuts and bruises on his head and face and is suffering from severe chest pain.

      “They did not give us a chance to say anything at all when they caught us. They just started hitting us. While I was lying on the ground, they hit my head with the back of a gun and I started bleeding. I tried to protect my head from the blows, but they started kicking me and hitting my arms with metal sticks. I was passing in and out of consciousness the rest of the night.” Tariq is now forced to use a wheelchair to move around and it will take months before he is able to move on his own again.

      The men told Amnesty International how they felt humiliated as militia rubbed mayonnaise and ketchup on to their bloody heads and faces. One masked man squirted mayonnaise on an asylum-seeker’s trousers between his legs, while others laughed and sang “Happy Birthday” around them.

      After almost five hours of continuous abuse, the migrants were handed over to the Croatian Border Police who transported them close to the border with Bosnia and Herzegovina in two vans before ordering them to walk. “They were taken aback by our condition. We were drenched in blood and very shook up. We could barely stand, much less walk for hours to Bosnia. But they told us to go. They told us to carry the guys who couldn’t walk and just go.” Faisal told Amnesty.

      Some of the men eventually reached Miral, a reception centre run by the International Organization for Migration in Velika Kladusa in Bosnia and Herzegovina, but five, who were too weak to walk, stayed behind and were eventually picked up by an NGO operating in the camp.

      An emergency doctor at the medical clinic in Velika Kladusa who treated the men told Amnesty International that they all had injuries on the back of their heads which were consistent with a blow by a blunt object and required stiches. Most had multiple fractures, joint injuries, collapsed lungs, cuts and bruises and several were traumatized. Their recovery could take months.

      Routine violent pushbacks and torture by the Croatian police remain unpunished

      While only the latest in the series, the incident points to a new level of brutality and abuse by the Croatian police. In early May, the Guardian reported about a group of men who were forced across the Croatian border after being beaten and having orange crosses spray-painted on their heads. The Croatian Ministry of Interior dismissed the allegations, but the testimonies of violence and intimidation fit the trend of unlawful pushbacks taking place not only on the Croatian, but also on other external borders of the European Union.

      Numerous reports over the past three years have revealed how the Croatian border police routinely assault men, women and teenagers trying to enter the country, destroy their belongings and smash their phones before pushing them back to Bosnia. People are sometimes stripped of their clothes and shoes, and forced to walk for hours through snow and freezing cold rivers.

      A physician in the Velika Kladusa clinic told Amnesty International that approximately 60 per cent of migrants and asylum-seekers who required medical treatment reported that their injuries were inflicted by the Croatian police, while they were trying to cross the border. “Many injuries involve fractures of long bones and joints. These bones take longer to heal and their fractures render the patient incapacitated for extended periods of time. This appears to be a deliberate strategy – to cause injuries and trauma that take time to heal and would make people more reluctant to try to cross the border again or any time soon,” the physician told Amnesty International.

      The Croatian Ministry of Interior has so far dismissed these allegations, refusing to carry out independent and effective investigations into reported abuses or hold its officers to account. In a climate of pervasive impunity, unlawful returns and violence at the border have only escalated. Amnesty International has shared the details of this incident with the Ministry of Interior, but has not received an official response.

      The EU’s failure to hold Croatia to account

      The European Commission has remained silent in the face of multiple, credible reports of gross human rights abuses at the Croatian border and repeated calls by the European Parliament to investigate the allegations. Furthermore, Croatia remains a beneficiary of nearly EURO 7 million of EU assistance for border security, the vast majority of which is spent on infrastructure, equipping border police and even paying police salaries. Even the small proportion (EURO 300,000) that the Commission had earmarked for a mechanism to monitor that the border measures comply with fundamental rights and EU asylum laws, has been no more than a fig leaf. Last year, the Commission recommended Croatia’s full accession to the Schengen Area despite human rights abuses already being commonplace there.

      “The European Commission cannot continue to turn a blind eye to blatant breaches of EU law as people are being branded with crosses on their heads or brutally tortured and humiliated by Croatian police. We expect nothing less than the condemnation of these acts and an independent investigation into reported abuses, as well as the establishment of an effective mechanism to ensure that EU funds are not used to commit torture and unlawful returns. Failing urgent action, Croatia’s inhumane migration practices will turn the EU into an accomplice in major human rights violations taking place at its doorstep,” said Massimo Moratti.

      Violent pushbacks from Croatian border have been a regular occurrence since late 2017. The Danish Refugee Council recorded close to 7,000 cases of forcible deportations and unlawful returns to Bosnia and Herzegovina in 2019, most of which were accompanied by reported violence and intimidation by Croatian police. Despite the brief respite during the lockdown due to COVID-19 pandemic, pushbacks continue with 1600 cases reported only in April. The figures are increasing daily, as the restrictions across the region are being lifted and the weather is turning milder.

      Amnesty International has interviewed over 160 people who have been pushed back or returned to Bosnia and Herzegovina since July 2018. Nearly one third reported being beaten, having their documents and telephones stolen, and verbally abused in what appears to be a deliberate policy designed to deter future attempts to enter the country.

      https://www.amnesty.eu/news/croatia-fresh-evidence-of-police-abuse-and-torture-of-migrants-and-asylum-se
      #rapport #Amnesty_international

    • Croatia, police abuse is systemic

      While the world is outraged and protests after George Floyd’s death to denounce institutionalised violence, migrants have been beaten and tortured on the Balkan route for years. A brutal practice often covered up, even by the EU itself.

      George Floyd’s death on May 25th sparked protests around the world against police violence and institutional racism. In the Balkans as elsewhere, sit-ins have been held in support of #BlackLivesMatter , followed by calls to report abuses committed locally by the police. And in the region there is no lack of such abuses. In fact, police violence is routine on the “Balkan route”, the flow of migrants and refugees that has crossed the peninsula since 2015 in the hope of reaching the European Union. The events of the past few weeks have unfortunately confirmed once again the link between police brutality and immigration, bringing us back to the Croatian-Bosnian border. It is a story of systemic abuse, both proven and covered up, which involves a member state of the EU, candidate for accession to the Schengen area and, according to the latest revelations of The Guardian, the European Commission itself.
      Torture in Croatia

      When it comes to police abuse on the Croatian-Bosnian border, one does not really know where to start. The accidents recorded in recent years are so many that we can no longer even speak of “accidents”, or unexpected events. On the contrary, violence is rather a common practice, the only news being the increase in brutality by the agents, who have gone from illegal pushbacks to outright torture.

      “We rarely use the word ’torture’ in Europe, but in this case we had to”, explains Massimo Moratti, deputy director of the Europe office of Amnesty International (AI). Last week, AI published yet another report of the mistreatment of migrants by the Croatian police along the border with Bosnia and Herzegovina. Mistreatment is an understatement. The testimonies collected no longer speak of broken mobile phones, or – as has happened more recently – destroyed with a screwdriver to prevent recharging, but instead contain “actual sadism”, as Moratti puts it.

      The case in question is that of 16 Pakistani and Afghan asylum seekers arrested by the Croatian police near the Plitvice lakes between May 26th and 27th. Their testimony is chilling. “We asked them to stop and show mercy. We were already tied up, there was no reason to continue hitting and torturing us", Amir told Amnesty International. Singing and filming on mobile phones, the agents continued to beat the 16 unfortunate men hard, finally smearing their wounds with ketchup and mayonnaise found in the backpack of one of the migrants. Eventually, the group was brought back to the border and forced to walk to Bosnia. Those who were unable to walk, because they are now in a wheelchair, had to be transported by others.

      “It is a pattern, a trend. These are the same practices that we have already seen in Hungary in 2015, 2016, and 2017. Dogs, sticks, broken bones... The goal is to intimidate and frighten so that no one tries to cross the border anymore", resumes Massimo Moratti, who adds: “the fractures we saw in the latter case will take months to heal”. The Amnesty International report and the attached photos tell the rest.
      Four years of violence

      How did we get to this? It is useful to make a brief summary of recent years to understand the evolution of violence. First, the “Balkan route” became a media phenomenon in the summer of 2015, when hundreds of thousands of Syrians, Iraqis, and Afghans began to travel up the Balkan peninsula to reach the European Union. At the beginning, the destination of the route was Hungary, then, with the closure of the Hungarian wall, it became Croatia, which leads to Slovenia and then to the Schengen area. In 2015, Croatian policemen showed themselves to be tolerant and benevolent, as reminded by this cover of Jutarnji List .

      In the spring of 2016, the agreement between the EU and Turkey led to the closure of the Balkan route and a change of pace. “The first case of pushback is registered in 2016 on the Serbo-Croatian border. In 2017, we have the first cases of violence", says Antonia Pindulić, legal advisor to the Centre for Peace Studies (CMS) in Zagreb. At the end of 2017, Madina Hussiny, 6, died hit by a train while returning from Croatia to Serbia following the tracks. Together with her family, she had been illegally pushed back by the Croatian policemen.

      In the summer of 2018, the Croatian police fired on a van that carried 29 migrants and refused to stop. Nine people were injured and two minors ended up in hospital in serious conditions. Since then, it has been a crescendo of accidents, especially on the Croatian-Bosnian border, where what remains of the Balkan route passes. Here, the testimonies collected by NGOs speak of beatings, theft, destruction of mobile phones and, as always, illegal pushbacks. Then, the situation has deteriorated up to the torture of the last few weeks. All in the silence of the authorities.
      The silence of the institutions

      How could the Zagreb government not complete an investigation in four years, address the police abuse, punish the guilty? It just didn’t. In fact, Andrej Plenković’s government has just “denied everything” for four years, while “no investigation has produced results”, as Antonia Pindulić of CMS summarises. And this despite the fact that there have been complaints from NGOs and also the actions of the institutions themselves in Croatia.

      “In 2019, a group of policement wrote an anonymous letter to the Croatian Ombudswoman asking to be protected from having to carry out illegal orders”, recalls Pindulić. The agents then revealed the pushback technique: GPS off, communications only on Whatsapp or Viber, no official report. Also in 2019, then President Kolinda Grabar Kitarović had let slip , during an interview on Swiss television, that “of course, a little strength is needed when making pushbacks”. Later, she said she had been misunderstood.

      After dozens of complaints have fallen on deaf ears and after in 2018 the Ombudswoman, in her investigations, had been denied access to video surveillance videos with the excuse that they were lost, the CMS decided a couple of weeks ago to file a complaint “against unknown police officers” guilty of “degrading treatment and torture against 33 people” and “violent and illegal expulsion [of these people, ed.] from the territory of the Republic of Croatia to Bosnia and Herzegovina”. “We hope that the prosecutor will open an investigation and that people who have violated the law are identified. But since the institutions themselves have violated the law for four years, I don’t know what we can expect”, says Antonia Pindulić.

      The complaint filed brings together four cases, all of which occurred at the beginning of May 2020. “We suspect that the cases are linked to each other, as all the migrants and refugees involved have reported beatings, theft of their belongings, being stripped and, above all, having a cross drawn on their head with orange spray”, says Antonia Pindulić. This very detail had brought the story on the Guardian and sparked controversy in Croatia.
      Towards a turning point?

      In their brutality, the cases seem to repeat themselves without any change in sight. But the Croatian government may soon be forced to answer for what appears to be institutionalised violence. Not only the legal action taken by the CMS “could likely end in Strasbourg”, as Massimo Moratti of Amnesty International speculates, but a lawsuit filed by three Syrian refugees against Croatia reached the European Court of Human Rights at the end of the May . And last week, after the publication of the AI ​​report, the European Commission announced that an observation mission will be sent to Croatia.

      And there is more. This week, the Guardian also revealed that communications between officials of the European Commission show how the European body “covered up Croatia’s failure to protect migrants from brutality on the border”. In question are the European funding received from Zagreb for border security: 7 million Euros, of which 300,000 for the implementation of an independent control mechanism that should have supervised the work of the police. Not only has the mechanism never been implemented, but there have been contradictory communications in this regard, with the Commission declaring that UNHCR was part of the mechanism and the latter publicly denying at the end of 2019 .

      In short, although Brussels allocated a (small) budget for the control of the brutality of Croatian agents, the mechanism that was to be activated with those funds was never created. And the Commission is aware of this. How long, then, will the Plenković government manage to hide its system of violence on the Bosnian border?

      https://www.balcanicaucaso.org/eng/Areas/Croatia/Croatia-police-abuse-is-systemic-202952

      #violence_systémique

    • Croatia: Police brutality in migrant pushback operations must be investigated and sanctioned – UN Special Rapporteurs

      Croatia must immediately investigate reports of excessive use of force by law enforcement personnel against migrants, including acts amounting to torture and ill-treatment, and sanction those responsible, UN human rights experts said today.

      “We are deeply concerned about the repeated and ongoing disproportionate use of force by Croatian police against migrants in pushback operations. Victims, including children, suffered physical abuse and humiliation simply because of their migration status,” Felipe González Morales, the Special Rapporteur on the human rights of migrants, and Nils Melzer, Special Rapporteur on torture and other cruel, inhuman or degrading treatment or punishment, said in a joint statement.

      They said physical violence and degrading treatment against migrants have been reported in more than 60 percent of all recorded pushback cases from Croatia between January and May 2020, and recent reports indicate the number of forced returns is rising.

      Abusive treatment of migrants has included physical beatings, the use of electric shocks, forced river crossings and stripping of clothes despite adverse weather conditions, forced stress positions, gender insensitive body searches and spray-painting the heads of migrants with crosses.

      “The violent pushback of migrants without going through any official procedure, individual assessment or other due process safeguards constitutes a violation of the prohibition of collective expulsions and the principle of non-refoulement,” González Morales said.

      “Such treatment appears specifically designed to subject migrants to torture and other cruel, inhuman or degrading treatment as prohibited under international law. Croatia must investigate all reported cases of violence against migrants, hold the perpetrators and their superiors accountable and provide compensation for victims,” Melzer added.

      The UN Special Rapporteurs are also concerned that in several cases, Croatian police officers reportedly ignored requests from migrants to seek asylum or other protection under international human rights and refugee law.

      “Croatia must ensure that all border management measures, including those aimed at addressing irregular migration, are in line with international human rights law and standards, particularly, non-discrimination, the prohibition of torture and ill-treatment, the principle of non-refoulement and the prohibition of arbitrary or collective expulsions,” they said.

      During his official visit to Bosnia and Herzegovina in September 2019, González Morales received information on violent pushback of migrants by Croatian police to Bosnia and Herzegovina. He has exchanged views with relevant Croatian authorities on this issue on several occasions. Already during his official visit to Serbia and Kosovo* in 2017, Melzer had received similar information from migrants reporting violent ill-treatment during pushback operations by the Croatian police.

      * All references to Kosovo should be understood to be in compliance with Security Council resolution 1244 (1999).

      https://www.ohchr.org/EN/NewsEvents/Pages/DisplayNews.aspx?NewsID=25976&LangID=E

      #OHCHR

    • Dva policajca u pritvoru u Karlovcu zbog ozljeđivanja migranta - protiv njih pokrenut i disciplinski postupak

      Zbog sumnje u počinjenje kaznenih djela obojica su, uz kaznenu prijavu, dovedeni pritvorskom nadzorniku Policijske uprave karlovačke. Također, obojica su udaljeni iz službe, odgovoreno je na upit KAportala

      Dva policajca PU karlovačke nalaze se u pritvoru i to zbog sumnje u ozljeđivanje ilegalnog migranta, stranog državljanina.

      Na naš upit iz policije su nam rekli da je u četvrtak, 11. lipnja, u večernjim satima, tijekom utvrđivanja okolnosti nezakonitog ulaska u Republiku Hrvatsku, u policijsku postaju Slunj doveden strani državljanin na kojem su policijski službenici uočili da je ozlijeđen.

      https://kaportal.net.hr/aktualno/vijesti/crna-kronika/3836334/dva-policajca-u-karlovackom-pritvoru-zbog-ozljedjivanja-migranta-protiv

      Commentaire reçu via la mailing-list Inicijativa Dobrodosli, mail du 23.06.2020

      two police officers were arrested this week for injuring migrants. This is a big step for the Ministry of the Interior, but small for all cases that have not yet been investigated. However, it is important to emphasize that the violence we are witnessing is not the result of isolated incidents, but of systemic violence for which those who issue and those who carry out these illegal orders should be prosecuted.

  • Suivi journalier de la crise liée au Covid19 - pratiques [les sources indiquées sont munies de leur url dans les articles]
    https://pratiques.fr/Suivi-de-la-crise-liee-au-Covid19

    Jessica Guibert, médecin généraliste au village 2 santé à Echirolles, accepte de partager avec nous le résultat de ses recherches quotidiennes d’informations médicales et scientifiques sérieuses et ses commentaires afin de nous aider à comprendre le déroulement de cette crise liée au Covid-19

    Le 26 avril 2020

    – 14202 personnes décédées à l’hôpital (+ 152 en 1 journée)
    – 28217 personnes hospitalisées (-5 en 1 journée) → l’effet dimanche
    – 4862 personnes en réanimation (-43 en 1 journée)
    – 8654 personnes décédées dans les EHPAD et les établissements médico-sociaux depuis le début de l’épidémie.

    Diagnostic et clinique

    • Une étude qui compare de nouveau les tests par PCR sur la salive et en naspharyngé : les tests sur la salive ne permettent diagnostiquer 84,6% des personnes positives en nasopharyngé, mais ont permis de diagnostiquer positive une personne qui avait un test nasopharyngé négatif (sur 50 personnes négatives dont les tests salivaires ont été analysés).
    Cela est moins favorable sur les tests salivaires que l’étude dans le mail de 23 avril, mais souligne surtout que la comparaison doit être faite sur des échantillons de personnes plus importants.
    Source : JCM
    • Des suspicions aux USA sur un lien entre covid-19 et Accident Vasculaire Cérébral chez des jeunes adultes. Le nombre de personnes avec des AVC a doublé à New-York pendant la pandémie, et plus de la moitié des cas avaient 15 ans de moins que ceux qui faisaient des AVC sans être atteints du covid-19.
    Source : Le Journal de Quebec
    • Le covid-19 pourrait laisser des séquelles à type de fibrose pulmonaire ; cet article montre des signes de fibrose sur les personnes qui ont eu un scanner plusieurs semaines après le début de la maladie. Donc potentiellement des séquelles pulmonaires, parfois importantes.
    Source : The Lancet

    Epidémiologie
    • Pour illustrer la diffusion en situation d’hébergement collectif :
    Dans un centre de soins infirmiers spécialisés (de ce que j’en comprends, c’est une structure de santé avec hébergement aux USA), à Washington, suite à la découverte d’un cas de covid-19, les résident-e-s ont été testé-e-s à plusieurs reprises.
    Résultats : au total, au bout d’un mois, 64% étaient infecté-e-s ! 56% des personnes testées positives étaient asymptomatiques au moment du test, mais la plupart ont développé des symptômes après.
    Les chercheurs/ses soulignent l’important des tests en collectivité, la transmission étant très importante avec une forte participation de personnes présymptomatiques.
    Source : NEJM
    • Dans 15 écoles en Nouvelle-Galles-du-Sud, 18 cas confirmés dont 9 enfants et 9 adultes ; sur 863 contacts proches, seulement 2 cas en transmission secondaire.Cela suggère une fois de plus que la transmission du virus par les enfants/dans les écoles est limitée.
    Source : NCIRS
    • Un article intéressant qui parle du fait qu’il y a beaucoup de variations entre les personnes sur la capacité à infecter d’autres personnes ; certaines personnes sont capables d’en infecter beaucoup, alors que d’autres peu. C’est le cas pour de nombreuses maladies infectieuses, et probablement pour le covid-19. Alors qu’on utilise une moyenne, le R0 (nombre de personnes que peut infecter une personne), qui ne représente pas cette variabilité.Or cela nécessiterait des études plus approfondies car cela changerait beaucoup de choses sur la modélisation que l’on peut avoir de l’épidémie et les stratégies pour y faire face.
    Source : NCBI

    Organisation
    • Une étude de l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament sur les consommations de médicaments en mars 2020.
    La plupart des médicaments chroniques (cardiovasculaires, diabète, hypertension, psychiatriques, levothyroxine, antiépileptiques, antirétroviraux, BPCO, IPP) ont connu des hausses de délivrance importantes : les personnes ont-elles fait des stocks ?
    Par contre, forte baisse pour les AINS (Anti Inflammatoires Non Stéroidiens), probablement en lien avec la recommandation de ne pas en prendre en cas de symptômes d’infection respiratoire.
    La contraception orale a beaucoup augmenté, mais il y a une diminution de la contraception orale d’urgence.
    Les produits pharmaceutiques en lien avec des actes médicaux ont sans surprise beaucoup diminué : vaccins, Dispositifs Intra Uterin, produits pour les examens d’imagerie.
    La délivrance a augmenté de +145% pour l’hydroxychloroquine/chloroquine et de +72% pour l’azithromycine !
    Source : ANSM

    Autres
    • Une interview du virologue allemand expert, Christian Drosten, qui parle notamment du « paradoxe de la prévention » : en Allemagne, comme il y a eu peu de mort-e-s (sans doute grâce aux mesures prises), les personnes ne comprennent pas pourquoi ces mesures ont été prises et les critiquent.
    Source : The Guardian

    Crise_sanitaire #covid-19 #Jessica_Guibert #Epidémiologie #clinique #Organisation et aussi selon les jours, des rubriques #Masques et #mesures_de_protection #Traitements ? #Organisation

    • Suivi de la crise liée au Covid19 - pratiques
      https://pratiques.fr/Suivi-de-la-crise-liee-au-Covid19

      Le 6 mai 2020
      [...]
      Traitements ?
      • Le comité indépendant qui était chargé du suivi de l’étude de l’AP-HP sur le tolicizumab démissionne, dénonçant de nombreux dysfonctionnements dans l’étude en cours. Elles sont belles, les #études_scientifiques en pleine épidémie !(et en dehors de l’épidémie aussi bien souvent...)
      Source : Twitter
      [...]

      Autres
      • Les français-es auraient pris en moyenne 2,5 kg depuis le début du confinement, selon un sondage de l’IFOP.
      Source : Sciences et Avenir [...]

      Le 5 mai 2020

      [...] Le laboratoire pharmaceutique Gilead, fabricant du remdesivir (autorisé en urgence par la FDA , sur la base d’une étude dont on n’a toujours pas les résultats exacts), à dépensé 32% de plus en lobbying sur le premier trimestre 2020 qu’au premier trimestre 2019. Ah bon, mais pour quoi faire ?
      Source : NPR

      Suite au constat que les personnes hospitalisées en psychiatrie sont moins infectées par le covid-19 que les professionnel-le-s de soin qui y travaillent, et après une étude de l’Institut Pasteur montrant une efficacité du médicament antipsychotique la chlorpromazine sur le SARS-COV-2 dans des cellules humaines in vitro, un essai sur 40 personnes va démarrer pour tester ce médicament.
      Source : France tv info
      • Un résumé bien fait sur ce qu’on sait sur les personnes asymptomatiques et le covid-19.
      Source : INSPQ
      • Un point très bien fait sur ce qu’on sait ou pas sur tabagisme et covid-19
      Source : Vidal
      • Suite à un déconfinement partiel en Autriche le 14 avril, pas d’augmentation notable du nombre de cas quotidiens ni des décès.
      Source : The Guardian

      Autres
      • De nombreux articles de recherche sont produits dans cette période de covid-19, avec une augmentation notable du nombre d’articles scientifiques écrits par des hommes, mais une stabilité voire une diminution de ceux écrits par des femmes. Sans doute en lien avec les tâches domestiques en période de confinement.
      Source : The lily

      Le 4 mai 2020

      [...] Une étude de séroprévalence dans une petite ville allemande qui a eu un événement qui a beaucoup diffusé le virus (carnaval). 15,5% de la population a été en contact avec le virus, soit 5 fois plus que le nombre de cas recensés officiellement (3,1%). 22,2% ont été asymptomatiques. Le taux de létalité était de 0,36%.
      De manière intéressante, la participation au carnaval a augmenté le taux d’infection (21,3% contre 9,5%) mais aussi le nombre de symptômes des personnes infectées. Chez les personnes qui n’ont pas été au carnaval, il y a beaucoup plus d’asymptomatiques (36% contre 16%) (et ça suggère fortement une hypothèse de dose infectieuse qui pourrait modifier des symptômes, et peut-être la gravité de la maladie).

  • #Covid-19 : la riposte est-elle plus redoutable que le virus ?

    #Interview du Pr #Eric_Caumes, chef du service des maladies infectieuses, Hôpital de la Pitié-Salpêtrière, Paris.

    Depuis l’identification d’une nouvelle souche de coronavirus, le #SARS-CoV_2, deux visions s’affrontent. Ceux qui croyaient à l’extrême dangerosité de ce nouvel agent pathogène et ceux qui n’y croyaient pas.

    Parmi ces derniers, le Pr Eric Caumes* appelle ici à raison garder.

    *Chef du service des maladies infectieuses et tropicales de l’Hôpital de la Pitié-Salpêtrière (Assistance publique-Hôpitaux de Paris)

    Chapitres

    Quelle est la #contagiosité du SARS-CoV-2 ? – 00:06
    Quel est le taux de #létalité du SARS-CoV-2 ? – 02:29
    Quel est le taux de #mutation du SARS-CoV-2 ? – 03:22
    Quelles mesures devraient être prises concernant les réservoirs et hôtes animaux ? – 03:57
    Quelles méthodes de #prévention sont efficaces contre le Covid-19 ? – 05:37
    Compte tenu des dernières données la durée d’#isolement des patients devrait-elle être allongée ? – 06:58
    Qu’est-ce qu’un cas possible en France, faut-il, comme en Chine réviser cette définition ? – 08:04
    En #phase_épidémique, sera-t-il possible, en pratique quotidienne, de distinguer SARS-CoV-2, #grippe et #VRS ? – 09:20
    Où en est la mise au point d’un #test_sérologique ? – 11:28
    Quand la #prise_en_charge devra-t-elle se faire en ambulatoire ? – 12:19
    Quels sont les #traitements étiologiques à l’étude ? – 14:22
    Les #hôpitaux vous semblent-ils en mesure de faire face à une #épidémie de grande ampleur ? – 15:14
    Quel regard portez-vous sur la #riposte à l’épidémie ? – 15:57

    https://www.jim.fr/e-docs/covid_19_la_riposte_est_elle_plus_redoutable_que_le_virus__181852/document_jim_tube.phtml
    #coronavirus

    signalé par @reka

  • Denmark: Council of Europe Shocked over Conditions in Danish Detention Centres and Threatens Legal Action

    A report from Council of Europe’s Anti-Torture Committee (CPT) raises severe critique of conditions in the Danish detention centres for asylum seekers in #Ellebæk and #Nykøbing_Falster (https://rm.coe.int/1680996859). Denmark has three months to comply with CPT recommendations or will face possible legal actions through the European Court of Human Rights.

    Hans Wolff, who led the CPT delegation to Denmark in April expresses shock over detention conditions in the country that are among the worst in Europe. Wolff stated that: “Either Denmark must make some very fast and serious changes on all the areas we have mentioned in the report. Or they must close down Ellebæk and move the detainees to a place with better facilities”.

    The main points of critique from CPT includes “unacceptable” prison like regimes of rules, a “carceral and oppressive” material environment and “clearly inappropriate” material conditions with rooms and sanitary facilities in a “deplorable state of repair”. Further, lack of staff, inadequate legal advice and translation, overcrowding, limited health services and lack of comprehensive medical screenings including of mental or physical diseases was criticised by CPT. Also, the CPT raised critique of the use of disciplinary solitary confinement for extended periods of time and remarked alleged verbal abuse by centre personal and the risk of suicides due to the lack of suicide-proof clothing with detainees “sometimes placed entirely naked in an observation room”, a practice that according to CPT “could be considered to amount to degrading treatment”.

    The centre-left parties of the Danish Parliament, the Liberals (Radikale Venstre), the Red-Green coalition (Enhedslisten), and the Socialist People’s Party (SF) urges the Social Democratic government to follow up (https://medium.com/are-you-syrious/ays-daily-digest-07-01-2019-council-of-europe-says-danish-ellebaek-unsuitabl) on the critique from CPT. Kristian Hegaard representing the Liberal Party underlines (https://nyheder.tv2.dk/politik/2020-01-07-nick-haekkerup-afviser-kritik-ellebaek-skal-ikke-vaere-et-rar that these people have not committed any crimes and should not be treated as monsters.

    According to the CPT the centres in Ellebæk and Nykøbing Falster holds mainly rejected asylum seekers awaiting deportation and were “at the time of the visit, as the only administrative migration detention centres in Denmark the only administrative migration detention centres in Denmark”. Administrative detention can last up to 18 months under special circumstances.

    https://mailchi.mp/ecre/ecre-weekly-bulletin-16012020?e=989a4aebdd#Denmark:%20Council%20of%20Europe%
    #Danemark #asile #migrations #réfugiés #détention #régime_carcéral #traitements_dégradants #déboutés #rétention #détention_administrative

  • #Fonctionnaires : le #gel du #point_d’indice prévu jusqu’en 2022 - Challenges
    https://www.challenges.fr/economie/fonctionnaires-le-gouvernement-table-sur-un-gel-du-point-d-indice-jusqu-e
    #enfoirés
    #gel_ou_vaseline ?
    #mythos
    500 millions en 2021 pour les #enseignants, mais ensuite —>

    « Ce sont quelques lignes passées inaperçues qui pourraient faire du bruit dans la fonction publique. Dans un rapport de novembre, le Conseil d’orientation des #retraites (#COR) a lâché une petite bombe qui concerne la paie de quelque 5 millions de fonctionnaires. Selon ce document, qui établit des prévisions financières concernant les retraites et s’appuie sur des données du ministère du #Budget, le #gouvernement table en effet sur un gel du #point d’#indice, qui sert de base au calcul de la #grille des #traitements des fonctionnaires, jusqu’en #2022. »

    • Une petite bombe passée inaperçue : le gouvernement table sur une progression de la rémunération moyenne des fonctionnaires moins rapide que le salaire moyen français jusqu’en 2025 et un gel du point d’indice jusqu’en 2022.

  • Tortura e migrazioni

    As a social relationship of submission whose scope goes beyond those directly affected, torture is still an ongoing practice, widespread everywhere, and this is also due to several processes typical of the neo-liberal era – starting from the policies aimed at the security armoring of society. The essay, which examines the causes and dimensions of torture, inhuman and degrading treatment of migrants, shows how this global phenomenon today has a close link with the worsening conditions of migration, the global war on immigrants, the tightening of migration policies, the stigmatization of immigrants, the rise of institutional racism, the illegalization of migrations, all elements that favor the production of contexts, environments and situations permeable to torture.

    https://edizionicafoscari.unive.it/it/edizioni4/libri/978-88-6969-359-5/tortura-e-migrazioni
    #torture #migrations #livre #néo-libéralisme #sécurité #traitements_inhumains_et_dégradants #guerre_aux_migrants #stigmatisation #racisme #racisme_institutionnel #racisme_d'Etat #illégalisation_des_migrants #Fabio_Perocco

  • HumanRights360 | The Mistreatment of Asylum Seekers in Greece
    https://asile.ch/2019/08/26/humanrights360-the-mistreatment-of-asylum-seekers-in-greece

    Douze organisations de la société civile dénoncent dans un rapport récent des très graves violations de droits des demandeurs d’asile en Grèce. Les violations de droits de réfugiés peuvent aller jusqu’aux traitements cruels voire à la torture. Les violences sont particulièrement alarmantes vis-à-vis des femmes. La situation désespérante dans laquelle se trouvent les réfugiés en […]

  • How Do You Recover After Millions Have Watched You Overdose? - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2018/12/11/us/overdoses-youtube-opioids-drugs.html

    The first time Kelmae Hemphill watched herself overdose, she sobbed. There she was in a shaky video filmed by her own heroin dealer, sprawled out on a New Jersey road while a stranger pounded on her chest. “Come on, girl,” someone pleaded.

    Ms. Hemphill’s 11-year drug addiction, her criminal record, her struggles as a mother — they were now everybody’s business, splashed across the news and social media with a new genre of American horror film: the overdose video.

    As opioid deaths have soared in recent years, police departments and strangers with cameras have started posting raw, uncensored images of drug users passed out with needles in their arms and babies in the back seats of their cars. The videos rack up millions of views and unleash avalanches of outrage. Then some other viral moment comes along, and the country clicks away.

    But life is never the same for the people whose bleakest, most humiliating moments now live online forever. In interviews with The New York Times, they talked — some for the very first time — about the versions of themselves captured in the videos.

    “Why bother saving her?” asked one YouTube commenter. “I would’ve let her die,” said another. Angry Facebook messages arrived months, even years, later, when strangers stumbled across the videos.

    Addiction experts say the videos are doing little else than publicly shaming drug users, and the blunt horror of the images may actually increase the stigma against them. Users themselves disagree on whether the humiliation helped them clean up their lives.

    “We’re showing you this video of them at the worst, most humiliating moment of their life,” said Daniel Raymond, deputy director of policy and planning at the Harm Reduction Coalition, an advocacy group. “The intent is not to help these people. The intent is to use them as an object lesson by scapegoating them.”

    Mandy McGowan, 38, knows that. She was the mother unconscious in that video, the woman who became known as the “Dollar Store Junkie.” But she said the video showed only a few terrible frames of a complicated life.

    As a child, she said, she was sexually molested. She survived relationships with men who beat her. She barely graduated from high school.

    She said her addiction to opioids began after she had neck surgery in 2006 for a condition that causes spasms and intense pain. Her neurologist prescribed a menu of strong painkillers including OxyContin, Percocet and fentanyl patches.

    As a teenager, Ms. McGowan had smoked marijuana and taken mushrooms and ecstasy. But she always steered clear of heroin, she said, thinking it was for junkies, for people living in alleys. But her friends were using it, and over the last decade, she sometimes joined them.

    She tried to break her habit by buying Suboxone — a medication used to treat addiction — on the street. But the Suboxone often ran out, and she turned to heroin to tide her over.

    On Sept. 18, 2016, a friend came to Ms. McGowan’s house in Salem, N.H., and offered her a hit of fentanyl, a deadly synthetic painkiller 50 times more potent than heroin. They sniffed a line and drove to the Family Dollar across the state line in Lawrence, where Ms. McGowan collapsed with her daughter beside her. At least two people in the store recorded the scene on their cellphones.

    Medics revived her and took her to the hospital, where child welfare officials took custody of her daughter, and the police charged Ms. McGowan with child neglect and endangerment. (She eventually pleaded guilty to both and was sentenced to probation.) Two days later, the video of her overdose was published by The Eagle-Tribune and was also released by the Lawrence police.

    The video played in a loop on the local news, and vaulted onto CNN and Fox News, ricocheting across the web.

    “For someone already dealing with her own demons, she now has to deal with public opinion, too,” said Matt Ganem, the executive director of the Banyan Treatment Center, about 15 miles north of Boston, which gave Ms. McGowan six months of free treatment after being contacted by intermediaries. “You’re a spectacle. Everyone is watching.”

    Ms. McGowan had only seen snippets of the video on the news. But two months later, she watched the whole thing. She felt sick with regret.

    “I see it, and I’m like, I was a piece of freaking [expletive],” she said. “That was me in active use. It’s not who I am today.”

    But she also wondered: Why didn’t anyone help her daughter? She was furious that bystanders seemed to feel they had license to gawk and record instead of comforting her screaming child.

    She writes letters to her two teenage sons, who live with her former husband in New Hampshire. Her daughter, now 4, lives with the girl’s uncle. Ms. McGowan knows she will probably not regain custody, but hopes to develop a relationship with her and supplant the image embedded in her own mind of the sobbing girl in the pink pajamas.

    “I know if I do the right thing, I can be involved in her life,” Ms. McGowan said. “It’s going to be a long road for me. You don’t just get clean and your life is suddenly all put back together.”

    Still, the video lives on, popping up online almost constantly.

    Ms. McGowan is bracing herself for the day when her daughter sees it, when her daughter lashes out at her for it, when she throws it back in her mother’s face when Ms. McGowan tries to warn her not to use drugs.

    “That video is PTSD for my children,” she said. “The questions are going to come as my daughter gets older. And I have to be prepared for it. I did this. And it cost me my children.”

    #Opioides #Vidéos #Médias_sociaux #Addiction #Traitements

  • L’intox des constructions écologiques en #bois
    https://nantes.indymedia.org/articles/43419

    On vante beaucoup les vertus, et notamment les mérites écologiques des maisons en bois. Mais sur la base de quelques contre-vérités ! Car les maisons en bois ne sont définitivement pas les constructions écologiques que l’on nous présente parfois...

    #Economie #Ecologie #Santé #/ #construction #squat #logement #traitements #chimiques #cov #paris #Economie,Ecologie,Santé,/,construction,squat,logement,bois,traitements,chimiques,cov

  • Des migrants portent plainte contre la #Bulgarie pour #traitements_inhumains

    Quatorze demandeurs d’asile afghans aujourd’hui en France ont porté plainte contre l’État bulgare, le 27 juin, auprès de la #Commission_européenne et de la #commission_des_pétitions du Parlement européen pour #traitements_inhumains_et_dégradants. Selon le règlement de #Dublin, ils risquent tous de se voir renvoyer en Bulgarie.

    « Lorsque l’on se promenait en ville, si la police nous voyait, elle nous arrêtait, nous demandait nos documents, nous fouillait, volait nos affaires. Les policiers nous donnaient des claques et nous disaient de rentrer immédiatement au camp. Comme on avait peur qu’ils nous prennent nos documents, on les payait tout le temps. Je ne peux pas dire que les mauvais traitements soient systématiques, je peux seulement vous parler de mon expérience personnelle, mais moi tous les policiers que j’ai vus étaient très violents. »

    Nasser est l’un des quatorze Afghans qui a déposé plainte. Son témoignage, comme les autres, est la légère variation d’une même histoire où l’on retrouve systématiquement des violences, des vols et des traitements dégradants commis par les policiers bulgares sur les migrants.

    « Ils étaient dans un état d’anxiété que les groupes d’aide n’avaient jamais vu auparavant », raconte Chloé Gerbert Cahuzac, l’avocate française représentant Nasser et ses compagnons d’infortune, qui sont tous demandeurs d’asile en France. Elle rapporte une phrase qui revient cesse dans leur bouche : « On préfère rentrer à Kaboul que revenir à Sofia. En Afghanistan, les gens vous tuent directement avec une balle, en Bulgarie, on vous laisse mourir doucement ». « L’un d’eux a vu sa famille entière tuée en Afghanistan », continue-t-elle, « mais c’est de la Bulgarie qu’il fait des cauchemars ».

    Ces quatorze Afghans, et tant d’autres demandeurs d’asile dans leur position, ont de bonnes raisons de s’inquiéter : selon le règlement de Dublin, ils risquent tous de se faire renvoyer en Bulgarie, le premier pays de l’UE où ils ont été enregistrés comme réfugiés. Le système de Dublin fait supporter la plus grande pression sur les pays en première ligne de la route migratoire vers l’Europe : en particulier l’Italie, la Grèce et la Bulgarie. Le sommet européen du 28 juin devait réformer ce système, mais aucun consensus n’a pu être trouvé.

    Ces derniers mois, plusieurs tribunaux administratifs français ont pris la décision de ne pas renvoyer les demandeurs d’asile en Bulgarie, reconnaissant ainsi les déficiences du système bulgare et prenant en compte les rapports de mauvais traitements des demandeurs d’asile. Mais ces décisions ne constituent en aucun cas un précédent juridique les rendant systématiques à l’échelle française et européenne, et d’autres tribunaux valident encore ces transferts. La Commission européenne et la Cour européenne de Justice sont en effet les seules institutions qui peuvent juger les déficiences systémiques dans la politique bulgare vis-à-vis des demandeurs d’asile. La plainte déposée par les quatorze demandeurs d’asile afghans pourrait néanmoins forcer l’UE à statuer sur ce problème.

    “Sofia viole les principes de la loi internationale de non-criminalisation des passages frontaliers illégaux.”

    Clément Père est avocat au barreau de Paris et l’un des auteurs du rapport de 20 pages exposant les mauvais traitements que les autorités bulgares auraient commis vis-à-vis des migrants. Selon lui, ce rapport concerne d’abord la Commission européenne qui doit « enquêter sur les violations graves des standards européens par l’État bulgare ».

    Il explique également que la Bulgarie considère les passages illégaux de ses frontières comme un crime, ce qui « viole les principes de la loi internationale de non-criminalisation des passages frontaliers illégaux ». En d’autres termes, si le passage frontalier illégal est une infraction, les migrants demandeurs d’asile ne sont pas des criminels et ne doivent pas être traités comme tels.

    Ces migrants doivent d’abord voir leur demande d’asile jugée. Pendant ce temps-là, ils sont considérés comme des réfugiés. Or, explique Clément Père, l’État bulgare ne respecte pas le principe d’examen individuel des demandes d’asile. Ce manquement a d’ailleurs été dénoncé par la Direction générale de la migration et des affaires intérieures, un service de la Commission européenne, dans une lettre à l’Agence bulgare pour les réfugiés du 6 juillet 2017, par le secrétariat général des migrations et réfugiés du Conseil de l’Europe et le haut-commissaire des Nation unies pour les droits humains. À titre de comparaison, en 2017, la Bulgarie a octroyé l’asile, c’est-à-dire la protection internationale, à 1,5% des demandeurs afghans (pour 1287 demandes), contre 90% en France. Un écart flagrant entre les systèmes de deux pays faisant pourtant tous les deux partie de l’UE.

    En fait, le mode opératoire bulgare est d’envoyer les demandeurs d’asile directement dans des centres de détention après qu’ils ont passés la frontière. « Dans le camp d’Ovcha Kupel, ils ont pris nos empreintes. Ils ne nous ont pas expliqué que c’était pour la demande d’asile. Ils nous ont juste donné l’ordre en nous poussant. […] Ils prennent les empreintes sans que tu racontes ton histoire, sans entretien. Juste, ils prennent les empreintes et t’expliquent que tu peux sortir et entrer dans le camp », raconte Jahangir, un autre des quatorze Afghans ayant porté plainte.

    La seule chose qui m’importe, ce sont les droits du peuple bulgare. Les citoyens bulgares ont le droit de dormir dans le calme.

    Le « traitement inhumain » des demandeurs d’asile en Bulgarie n’est pas le seul fait de la police. Certains citoyens bulgares ont pris le rôle de miliciens chasseurs de migrants et d’autres s’en prennent à eux sans raison dans la rue, sans que les autorités n’y fassent quelque chose. « Un jour, j’ai marché 6h dans une direction à la recherche d’un camp que je n’ai pas trouvé, j’étais seul. Sur le retour, des civils m’ont attaqué et battu », raconte Moncef. « Je ne pouvais plus marcher. Deux femmes m’ont emmené en taxi, j’étais au bord du malaise, j’avais du sang sur moi. J’ai retrouvé des Afghans sous un pont. Les Bulgares détestent les migrants. Dans les transports en commun, j’ai très souvent été harcelé et humilié. Les Bulgares ne veulent pas être près de nous, ils disent que nous sentons mauvais. » Dans son dernier rapport, le comité des Nations unies contre la torture a exhorté Sofia à tout faire pour prévenir les mauvais traitements des demandeurs d’asile.

    L’avocate française Olfa Ouled est une autre des auteurs du rapport. Selon elle, les dirigeants européens sont parfaitement conscients de ce qui se passe en Bulgarie, mais redoute de prendre une quelconque décision. « Nous n’hésiterons pas à porter ce problème devant le comité des Nations unies contre la torture si nous voyons que [les autres options] ne marchent pas », prévient-elle. La porte-parole de la Commission, Natasha Bertaud, assure quant à elle que les dirigeants européens ne sont pas conscients des mauvais traitements systématique subits par les demandeurs d’asile.

    Pendant ce temps-là, Boïko Borissov, le Premier ministre bulgare, a d’abord fait la sourde oreille. « Honnêtement, je n’ai jamais entendu pareille critique. La seule chose qui m’importe, ce sont les droits du peuple bulgare. Les citoyens bulgares ont le droit de dormir dans le calme », estime-t-il. Il s’est aussi vanté, pendant le sommet européen du 28-29 juin, qu’en tant qu’ancien policier et pompier, il comprenait la problématique migratoire mieux que ses pairs. Il a assuré que la Bulgarie continuerait à recevoir les réfugiés qui ont besoin de protection pour un certain laps de temps avant qu’ils ne retournent d’où ils viennent, mais que les migrants économiques devaient être reçus par les pays qui ont besoin d’eux. Or, la Bulgarie, pays d’émigration, souffre d’une pénurie de main-d’œuvre et doit faire venir des travailleurs de l’étranger.

    Ensuite, le Premier ministre bulgare s’est lavé les mains. Il a déclaré que la phase cruciale de maîtrise des « mouvements secondaires » de réfugiés se faisaient « sur la base du volontariat », laissant entendre qu’il ne fallait pas attendre plus d’efforts de la Bulgarie dans l’accueil des réfugiés.

    Enfin, il a joué les victimes, frisant le hors-sujet : « Peut-être que les avocats français réputés devraient plutôt s’intéresser à Donald Trump et sa nouvelle loi de repousser quiconque arrive aux frontières américaines. Ils devraient s’occuper de lui avant de s’occuper de moi. Ou peut-être est-il trop gros pour eux, alors pressons la Bulgarie pour la remplir de migrants et dire que c’est le bon comportant à avoir ».

    https://www.courrierdesbalkans.fr/Des-migrants-portent-plaintes-contre-la-Bulgarie-pour-traitement-
    #Bulgarie #asile #migrations #réfugiés #France #mauvais_traitements #justice #violence #condamnation #renvois_Dublin #renvoi

  • Le Matin Dimanche | Strasbourg condamne la Bulgarie pour mauvais traitements
    https://asile.ch/2017/12/21/matin-dimanche-strasbourg-condamne-bulgarie-mauvais-traitements

    La Cour européenne des Droits de l’Homme vient de rendre une décision importante en condamnant le gouvernement bulgare. En 2015, une famille irakienne y avait été détenue lorsqu’elle s’apprêtait à rentrer en Serbie. Les forces de l’ordre avait humiliés et placés parents et enfants dans une minuscule cellule insalubre. Cette famille se dit soulagée d’avoir […]

  • Les patients restent peu impliqués dans le choix des #traitements contre le #cancer – EURACTIV.fr
    http://www.euractiv.fr/section/sante-modes-de-vie/news/empower-cancer-patients-to-improve-quality-of-life-say-experts

    Le cancer du sein est la forme de cancer la plus répandue chez les femmes et la deuxième forme de cancer en importance, après le cancer du poumon. Elle tue plus de 90 000 personnes dans l’UE chaque année.

    Près du tiers de tous les patients atteints d’un cancer du sein développent une métastase, un stade avancé de la maladie qui se propage à d’autres parties du corps. Bien qu’ils soient extrêmement fréquents, le taux de survie chez les patients atteints d’un cancer du sein métastatique reste inférieur à 20 %.

    « Une action politique urgente est nécessaire pour prévenir et diagnostiquer le cancer à un stade précoce afin de sauver des vies et de réduire les coûts sociaux, et pour lutter contre la charge croissante des maladies chroniques », a indiqué l’eurodéputée Daciana Sârbu (S&D), qui siège à la commission parlementaire de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire (ENVI).

    Un groupe de travail composé de parties prenantes du cancer du sein métastatique, y compris des organisations représentant médecins, infirmières, soignants et chercheurs, a demandé aux décideurs politiques de développer un système de soutien complet, afin de permettre aux patients et aux soignants de mieux coordonner le traitement avec d’autres aspects de leur vie. Le groupe de travail a publié sa feuille de route politique en octobre.

    • Ca fait bizarre ce texte sur le cancer du sein qui est écrit intégralement au masculin « les patients atteint de cancer du sein » sauf le mot « infirmières » qui y échappe par la magie sexiste de la langue française.

      Celle ci est rigolotte ;

      Les patients ont néanmoins du mal à jongler entre leur travail et les soins et nombreuses sont ceux qui craignent de dire à leur employeur qu’elles sont malades , par peur de nuire à leurs relations de travail ou à la perception de leurs compétences.

    • Un parcours de combattante méprisé pour chacune de ces femmes (pas le temps de noter, pas le personnel, pas d’intérêt, pas de soutien, aucune question, aucune étude, rien) seulement être traité comme du bétail, et malade, qui plus est.

      Adresse URL de l’article en anglais, ce qui explique peut-être la traduction hésitante entre masculin ou féminin.
      Ci dessous le texte mouliné sur Deepl que j’ai réajusté entièrement au féminin.

      Et le lien vers le policy roadmap en différentes langues, french is here :

      Un plan d’action pour la prise en charge du cancer du sein métastatique.

      https://lillypad.eu/WP/wp-content/uploads/MBC_Report_FR.pdf
      https://lillypad.eu/entry.php?e=3336

      http://www.euractiv.com/section/health-consumers/news/empower-cancer-patients-to-improve-quality-of-life-say-experts

      Donner aux patientes atteintes de cancer les moyens d’améliorer leur qualité de vie, selon les experts -... http://www.euractiv.com/section/health-consumers/news/empowe...
      Donner aux patientes atteintes de cancer les moyens d’améliorer leur qualité de vie, selon les experts
      Quelque 63 % des patientes veulent participer activement aux décisions concernant leur traitement,"et la proportion de patientes qui déclarent une telle préférence augmente avec le temps".

      Donner aux patientes atteintes de cancer les moyens d’améliorer leur qualité de vie, selon les experts -... http://www.euractiv.com/section/health-consumers/news/empowe...
      Un groupe d’experts en cancer du sein métastatique a exhorté les décideurs politiques à donner aux patientes un plus grand choix et une plus grande participation dans leur traitement et leurs soins, afin d’améliorer la qualité de vie des patientes, de leurs soignantes et de leurs familles.
      Le cancer du sein est la forme de cancer la plus répandue chez les femmes et la deuxième forme de cancer en importance, après le cancer du poumon. Elle tue plus de 90 000 personnes dans l’UE chaque année.
      Près du tiers de toutes les patientes atteintes d’un cancer du sein développent une métastase, un stade avancé de la maladie qui se propage à d’autres parties du corps. Bien qu’ils soient si fréquents, les taux de survie chez les patientes atteintes d’un cancer du sein métastatique sont inférieurs à 20 %.
      L’eurodéputée Daciana Sarbu, qui siège à la commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire du Parlement européen, a déclaré à EURACTIV. com :" Une action politique urgente est nécessaire pour prévenir et diagnostiquer le cancer à un stade précoce afin de sauver des vies et de réduire les coûts sociaux, et pour lutter contre la charge croissante des maladies chroniques.
      Un groupe de travail d’experts composé de parties prenantes du MBC, y compris des organisations représentant des médecins, des infirmières, des soignants et des chercheurs, a demandé aux décideurs politiques de développer un système de soutien holistique pour permettre aux patientes et aux soignants d’équilibrer le traitement du MBC avec d’autres aspects de leur vie. Le groupe de travail a publié sa feuille de route politique en octobre.
      Faire des choix éclairés et habilités
      Il est courant que les patientes atteintes de CMC se sentent désemparés par leur état et leurs options de traitement. Mais cette situation peut être massivement améliorée par des politiques de santé qui visent à impliquer activement les patientes dans les décisions qui les concernent, disent les experts.
      Selon la feuille de route, environ 63 % des patientes veulent participer activement aux décisions concernant leur traitement,"et la proportion de patientes qui déclarent une telle préférence augmente avec le temps".
      Un meilleur accès à l’information et à des conseils professionnels sur les risques, les avantages et les incertitudes de certaines options thérapeutiques peut permettre aux patientes atteintes d’une CMC de faire des choix éclairés qui leur permettent d’équilibrer tous les aspects de leur vie de la façon qui leur convient le mieux.
      La feuille de route recommandait que la Commission européenne prenne l’initiative sur le cancer du sein (ECIBC) afin de répondre spécifiquement aux besoins des patientes atteintes d’un cancer du sein métastatique et de créer un parcours spécifique pour ces patientes, y compris un système d’unités spécialisées du sein (SBU) qui devrait garantir l’accès des patientes et des soignants informels aux services de soutien pour les besoins continus en matière de santé physique, psychologique et sociale. Les aidants peuvent jouer un rôle clé dans cette prise de décision « , a déclaré à EURACTIV Claire Champeix, chargée de mission pour Eurocarers, l’association européenne des aidants naturels.
      Pour aider à atteindre cet objectif, la feuille de route a exhorté la communauté de plaidoyer du MBC à » collaborer avec les principales parties prenantes pour construire des aides à la décision du MBC pour les patientes et leurs soignants informels, en s’appuyant sur les méthodologies existantes des meilleures pratiques ".

      Donner aux patientes atteintes de cancer les moyens d’améliorer leur qualité de vie, selon les experts -... http://www.euractiv.com/section/health-consumers/news/empowe...
      Il a également appelé les services de santé nationaux à former les médecins et les prestataires de soins de santé à la prise de décision et à la communication communes, un engagement déjà pris par l’European Society for Medical Oncology (ESMO) et l’American Society of Clinical Oncology (ASCO). Les deux sociétés ont déjà inclus dans leurs programmes d’oncologie l’exigence de formation des professionnels de la santé en communication.
      Conciliation travail-vie personnelle
      Comme le MBC est de plus en plus une maladie à long terme, avec de nombreux éléments d’une maladie chronique, il y a des patientes atteintes de cancer métastatique qui vivent encore une vie active et professionnelle « , est-il déclaré sur la feuille de route politique.
      Mais les patientes ont souvent de la difficulté à concilier leur travail avec leurs besoins en matière de soins et beaucoup d’entre elles se sentent incapables de parler de leur maladie à leur employeur, de peur de nuire aux relations de travail et à leur compétence. Selon la feuille de route, en plus de l’effet dramatique que cela peut avoir sur la qualité de vie des patientes, il peut aussi augmenter considérablement la pression sur ceux qui s’occupent d’elles, en plus des autres engagements familiaux et professionnels.

      Nous devons nous attaquer aux inégalités en matière de santé entre les États membres de l’UE, et il est important que la Commission européenne présente des lignes directrices pour les entreprises afin de limiter la discrimination sur le lieu de travail et les pertes d’emplois pour les patientes atteintes de CMC », a déclaré Sarbu.
      Les parties prenantes du MBC ont noté que le pilier européen des droits sociaux aiderait la Commission européenne à faire en sorte que les Etats membres de l’UE protègent adéquatement les travailleuses dans cette situation fragile. Ce cadre politique vise à garantir l’égalité des chances sur le marché du travail, des conditions de travail équitables ainsi que la protection sociale et l’inclusion de tous les citoyens de l’UE.
      Elle sera proclamée conjointement par la Commission européenne, le Parlement et le Conseil lors d’un sommet social extraordinaire qui se tiendra en Suède le 17 novembre.
      Cependant, alors que le pilier des droits sociaux contribuera dans une certaine mesure à améliorer la qualité de vie des patientes atteintes d’une MBC, la feuille de route a mis en lumière la nécessité de formaliser le rôle de leurs soignants et de veiller à ce qu’ils bénéficient d’une protection sociale adéquate et d’une reconnaissance de leur travail.

      Formaliser le soutien aux aidants naturels

      Les soins aux patientes atteintes d’une CMC sont souvent dispensés de façon informelle par des membres de la famille ou des proches du patient. Le plus souvent, ces aidants naturels n’obtiennent aucune compensation financière et doivent apporter de grands changements à leur propre vie pour fournir le soutien nécessaire, y compris supporter une partie de la charge financière.
      De nombreux aidants naturels informels sont contraints de réduire leurs heures de travail et sont parfois poussés à quitter leur emploi pour gérer la responsabilité de prendre soin d’une personne atteinte d’une maladie grave et à long terme « , affirme la feuille de route politique.
      Les membres de la famille devraient avoir l’occasion de faire des choix quant au niveau et au type de soins qu’ils reçoivent.
      sont susceptibles de fournir et d’être soutenus pour les soins qu’ils prodiguent », a déclaré M. Champeix.

      Donner aux patientes atteintes de cancer les moyens d’améliorer leur qualité de vie, selon les experts -...
      http://www.euractiv.com/section/health-consumers/news/empowe...

      Pourtant, le soutien et la reconnaissance des soignants eux-mêmes font cruellement défaut dans de nombreux pays, ce qui affecte non seulement leur qualité de vie et leur propre santé, mais aussi, dans certains cas, la qualité des soins qu’ils peuvent fournir.

      Les aidants doivent être soutenus par la reconnaissance formelle, l’information, les conseils et l’orientation, la formation, la flexibilité sur le lieu de travail, la compensation financière, ainsi que l’accès à des services de soins de longue durée de qualité et abordables ", a ajouté M. Champeix.
      Les experts à l’origine de la feuille de route politique ont indiqué que l’Autriche était un exemple des meilleures pratiques que les décideurs politiques de toute l’Europe devraient suivre. Ici, les aidants naturels ont droit à une formation et à une aide financière et leur droit au temps de récupération est protégé par la législation nationale du travail.
      Les auteurs de la feuille de route recommandent que les organisations de soignants soient associées aux discussions nationales sur les soins de santé, que les « soins informels » soient officiellement reconnus par la communauté clinique du MBC et que les gouvernements nationaux manifestent leur soutien concret en appliquant les principes du pilier des droits sociaux.

      Traduit avec www.DeepL.com/Translator

  • Want to Cut Crime? Hand Out Psychedelics | Alternet
    https://www.alternet.org/drugs/want-cut-crime-hand-out-psychedelics

    New research suggests that psychedelic use is associated with a lesser likelihood of criminal behavior. The finding opens the door to further research on the use of classical psychedelics such as psilocybin (magic mushrooms), LSD and mescaline (peyote), in treatments aimed at reducing such behavior.

    Researchers found that having ever used a psychedelic was associated with a 22% decrease in the odds of being arrested for a property crime and an 18% decrease for violent crime within the past year. Use of psilocybin (magic mushrooms) in particular was linked to a decreased likelihood of either property or violent crimes.

    “These findings are consistent with a growing body of research suggesting classic psychedelics confer enduring psychological and prosocial benefits,” Hendricks said. “Classic psychedelics can produce primary mystical experiences — also known as primary religious experiences or peak experiences — and have been used for millennia across cultures with therapeutic intention.”

    #Psychédéliques #Traitements_médicaux #Violence #Santé_publique

  • L’Europe desserre son étreinte sur les #fonctionnaires
    http://fr.myeurop.info/2016/03/22/l-europe-desserre-son-treinte-sur-les-fonctionnaires-14505

    Daniel Vigneron

    Après un gel de cinq ans, le traitement des fonctionnaires français va être revalorisé de 1,2%. Partout en Europe, ceux qui ont été les grandes victimes de l’austérité peuvent enfin négocier des augmentations.

    La bonne nouvelle est tombée la semaine dernière. lire la suite

    #EUROFOCUS #Allemagne #Belgique #Espagne #France #Grèce #Italie #Pays-Bas #Portugal #Royaume-Uni #austérité #fonction_publique #gel_des_salaires #point_d'indice #rattrapage_salarial #revalorisation #RFI #traitements

  • « L’urgence de maîtriser les prix des nouveaux #médicaments contre le cancer » | Actualité | LeFigaro.fr - Santé
    http://sante.lefigaro.fr/actualite/2016/03/14/24739-lurgence-maitriser-prix-nouveaux-medicaments-contre-cancer

    En réalité, les prix des nouveaux #traitements du #cancer sont déterminés par l’idée que les industriels se font de ce que les marchés sont capables de supporter. Cela explique les écarts de prix très importants observés d’un pays à l’autre et permet également de comprendre pourquoi l’Imatinib (Glivec®), traitant de façon très efficace la leucémie myéloïde chronique a vu son prix passer aux États-Unis en quinze ans de 30 000 à 90 000 dollars par an, sans que le service médical rendu ait été amélioré.

    Au Royaume-Uni des traitements pourtant efficaces sont aujourd’hui déremboursés à cause des dépenses qu’ils engendrent.

    « Des menaces réelles pèsent sur l’équité d’accès des patients aux traitements innovants des cancers »

    Face à l’inflation des #prix pratiqués par des laboratoires pharmaceutiques enclins à optimiser leurs gains, des menaces réelles pèsent sur l’équité d’accès des patients aux traitements innovants des cancers, comme sur la pérennité de notre système de santé solidaire, d’autant que cette inflation déborde maintenant largement le champ du cancer et touche d’autres médicaments innovants comme ceux de l’#hépatite C.

    #pharmabarons #santé #médecine #profitation #commerce #spéculation #chantage #mort #capitalisme

  • Tuberculose – Un nouvel espoir pour les résistants - Vidéos | Médecins Sans Frontières
    http://www.msf.fr/press/videos/tuberculose-nouvel-espoir-resistants

    Enfin de bonnes nouvelles sur le front de la #tuberculose : après plusieurs décennies sans la moindre innovation, les médecins disposent de nouveaux outils diagnostiques et thérapeutiques.

    Tout d’abord, un nouveau test, le GeneXpert, qui accélère le diagnostique et permet de savoir si le patient est atteint d’une forme résistante de la maladie. Puis, début 2013, une nouvelle molécule (...) la #bédaquiline

    (...) seule une proportion infime des patients reçoit actuellement des soins appropriés. L’accessibilité des nouveaux traitements sera donc une réelle urgence pour les équipes médicales.

    #xdrtb #mdrtb #santé #traitements

  • ’ Non ! l’Afrique n’a pas besoin des OGM ’
    http://www.grain.org/fr/bulletin_board/entries/4778-non-l-afrique-n-a-pas-besoin-des-ogm

    Pourquoi l’#Afrique n’a pas besoin de cultures transgéniques ?

    Après deux décennies de passe d’armes entre Pro et Contre – #OGM, nous pensions avoir fini avec les arguments maintenant éculés qui présentent les OGM comme solution aux problèmes de la faim et du changement climatique en Afrique, arguments auxquels les producteurs agricoles et les consommateurs de plus en plus avisés, ont désormais tourné le dos sur le continent africain. En témoignent les positions du Réseau des Organisations paysannes et de producteurs d’Afrique de l’Ouest (ROPPA), de la Plate-forme sous Régionale des Organisations Paysannes d’Afrique Centrale (PROPAC), de l’East African Farmers Federation (EAFF) et du Pan African Farmers Forum (PAFFO) qui travaillent à promouvoir l’agriculture familiale en Afrique. Il est évident aujourd’hui que le choix fait par le Burkina Faso d’adopter la culture du coton Bt n’est pas en conformité avec le souhait généralisé des paysans de ce pays.

    Les sociétés cotonnières burkinabés, très déçues par les rendements et la qualité de ce #coton Bt sont revenues massivement en 2012 au coton conventionnel parce que le coton transgénique n’a pas tenu ses promesses (Claire Fages, « Cette année le Burkina Faso délaisse notablement le coton OGM », RFI, le 10 Mai 2012)

    Justement, au dire des producteurs du coton burkinabé, il ne devrait pas y avoir, pour la production du coton OGM, plus de quatre (04) #traitements. Mais aujourd’hui, la réalité du terrain montre qu’ils en sont à six (06), sept (07) voir huit (08) traitements. A cela, il faut y ajouter le coût des semences.

  • Au #Maroc, la #chasse aux #étrangers tue et pendant ce temps, l’UE négocie et se tait

    Dans le nord du Maroc et dans d’autres villes du pays (Mekhnès, Rabat, etc.), les scènes se répètent depuis des mois, voire des années [1], mais elles ont, ces dernières semaines, atteint une ampleur sans précédent.

    La #police et les #militaires marocains raflent en toute impunité des centaines d’#enfants, de #femmes et d’hommes, pour la plupart originaires de pays subsahariens. Ces chasses à l’homme ont principalement lieu dans les villes du nord du pays, El Hoceima, Ksar El Kebir, Nador, Taourirt et Tanger : le 27 juillet, 140 migrants ont été interpellés autour de la ville de Nador, et quelques jours plus tôt – le 24 juillet – ce sont près de 300 migrants qui ont été arrêtés dans le quartier Boukhalef à Tanger.

    Ces #traques donnent lieu à des scènes humiliantes voire inhumaines, et personne n’est épargné. À Tanger, une mère sénégalaise avec son enfant âgé de deux ans a été violentée en pleine rue par les forces de l’ordre pour être conduite presque dénudée dans un camion policier en vue de son refoulement à la frontière maroco-algérienne. Aux alentours de Nador, une réfugiée a été contrainte d’abandonner son bébé de sept mois dans la forêt, une autre y a laissé un de ses jumeaux, âgé de trois ans.

    Ces #violences policières, qui obéissent à des stratégies ciblées, entraînent la #mort de nombreux migrants [2].

    Après que les polices espagnoles et marocaines de part et d’autre de ces #frontières traquent ces personnes nuit et jour, elles sont généralement conduites par bus près d’Oujda à la frontière avec l’Algérie, pour y être #abandonnées, quand elles ne sont pas emprisonnées. Le gouvernement marocain et les autorités de l’Union européenne, qui rivalisent depuis des années de déclarations contre les migrants présents au Maroc, sont responsables de cette politique #xénophobe et mortifère.

    Pour rappel, le 7 juin 2013, le Maroc, l’UE et neuf États membres de l’UE [3] ont signé une déclaration conjointe [4] qui établit un ensemble d’objectifs politiques. Ce texte qui prévoit une série de mesures pour une « meilleure gestion de la migration » [5], ne constitue qu’un maillon supplémentaire du processus de sous-traitance du #contrôle_migratoire vers le Maroc.

    Sous pression et en toute #impunité, celui-ci exécute avec zèle les exigences de l’UE, qui se défausse ainsi allègrement de ses #responsabilités, sans se soucier des conséquences de cette #externalisation et en cautionnant ces actes.

    Nous demandons à ce que #Cécilia_Malmström, commissaire européenne aux affaires intérieures, #Laenser_Mohand, ministre marocain de l’Intérieur, #Saâd_Eddine_El_Othmani, ministre marocain des Affaires étrangères et de la coopération, et les ministres des Affaires étrangères des neuf États membres de l’#UE agissent urgemment pour faire immédiatement cesser les exactions policières au Maroc à l’encontre des #migrants.

    Nous demandons également à ce que les #exilés présents sur le territoire marocain soient traités dignement, quelle que soit leur situation administrative.

    Enfin, nous rappelons aux autorités espagnoles et aux autres Etats membres de l’Union européenne leur obligation de se conformer aux principes de la #convention_européenne_des_droits_de _l’homme, et à ce titre de traiter les demandes d’admission sur le territoire de l’UE de celles et ceux qui demandent à bénéficier d’une #protection, et de ne plus les #refouler vers un pays où ils risqueraient de subir des #traitements_inhumains et dégradants.

    http://www.migreurop.org/article2272.html