• Le Sénégal compte sur sa diaspora pour financer son développement
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2024/12/26/le-senegal-compte-sur-sa-diaspora-pour-financer-son-developpement_6468481_32

    Le Sénégal compte sur sa diaspora pour financer son développement
    Par Célia Cuordifede (Dakar, correspondance)
    Et si demain, les fonds envoyés par la diaspora sénégalaise servaient à construire un hôpital régional ultramoderne dans la région de Tambacounda (sud-est), l’extension de l’aéroport international Blaise-Diagne ou encore une usine de transformation de mangues en Casamance ? C’est ce que suggère le projet de loi de finances 2025, largement adopté par les députés sénégalais mardi 24 décembre, qui propose notamment de recourir à un emprunt obligataire dont les ressortissants installés à l’étranger seraient les créanciers.
    Face à une dette qui atteint 80 % du PIB et un déficit budgétaire de 10,4 % du PIB sur la période 2019-2023 (tous deux plus importants que prévu), les autorités veulent miser sur une « politique d’endettement prudente » auprès des bailleurs de fonds internationaux et privilégier « le développement de financements domestiques libellés en monnaie locale ». Dans cette perspective, le Sénégal aura « recours aux diaspora bonds comme source de diversification de l’endettement en monnaie locale », indique la version initiale du texte budgétaire.
    Au Sénégal, les fonds venus de la diaspora, principalement installée en Europe et aux Etats-Unis, sont essentiels à la bonne marche de l’économie. En 2023, ils s’élevaient à 1 600 milliards de francs CFA (2,4 milliards d’euros), soit environ 10,5 % du PIB. Un montant nettement supérieur au 1,4 milliard d’euros d’aide publique au développement apportée par les institutions internationales et les bailleurs de fonds bilatéraux.
    « Avec le recours aux diaspora bonds, l’idée est de flécher une partie de ces envois, aujourd’hui essentiellement utilisés pour la consommation de base ou des projets immobiliers individuels, vers des investissements productifs », explique Babacar Sané Ba, ancien banquier d’affaires en France, aujourd’hui ambassadeur et directeur des partenariats et de la promotion économique et culturelle au ministère sénégalais de l’intégration africaine et des affaires étrangères.
    Selon les informations obtenues par Le Monde, les obligations émises par l’Etat sénégalais devraient être lancées d’ici six mois avec un taux d’intérêt autour de 5 %, contre 7,75 % pour la dernière émission d’eurobonds, en juin. « Aujourd’hui, les eurobonds sont un instrument financier extrêmement cher pour les Etats africains, limite prohibitifs », souligne l’économiste Seydina Alioune Ndiaye. « Mais ce n’est pas qu’une question de rendement, estime Babacar Sané Ba. Les diaspora bonds sont aussi un pas vers la souveraineté économique, avec des financements propres et non venus de l’extérieur. »
    « Le mécanisme est bien défini et les transactions seraient régulées par la Bourse régionale des valeurs mobilières [institution financière de l’Union économique et monétaire ouest-africaine]. L’enjeu est d’avoir un panier de projets bien structurés qui intéressent la diaspora et un acteur qui fera la levée de fonds et développera la plate-forme de souscription des obligations », prévient Thiaba Camara Sy, présidente du conseil d’administration de CGF Bourse, l’une des principales sociétés de gestion et d’intermédiation de la place.
    Autrement dit, pour que le projet soit un succès, il s’agira de convaincre les potentiels souscripteurs de la transparence de l’utilisation des fonds, de les informer de l’avancée des projets et de mandater une société chargée de mobiliser l’épargne des Sénégalais de l’extérieur. Si la levée d’obligations auprès de la diaspora est une nouveauté pour l’Etat sénégalais, l’opération a déjà été effectuée en 2019 par la Banque de l’habitat du Sénégal, une société parapublique, pour financer des projets immobiliers privés dans la ville nouvelle de Diamniadio et près du lac Rose. Après une tournée dans 26 pays, le projet avait récolté une souscription de 22,8 milliards de francs CFA, contre 20 milliards espérés.
    Dans un rapport sur la mobilisation des fonds des diasporas publié en décembre 2023, la Banque mondiale notait que « dans la plupart des cas, les diaspora bonds sont fructueux pour le développement des pays d’origine ». L’exemple le plus probant est sans doute Israël, qui a ainsi levé près de 39 milliards d’euros depuis 1951 pour son développement. Plus récemment, l’Inde, entre 1991 et 2003, a levé 10,5 milliards d’euros par le même mécanisme, et le Nigeria 288 millions d’euros en 2017. Dans un contexte de diminution de l’aide au développement, de crise de la dette et de remontée des taux d’intérêt des eurobonds, « les diaspora bonds sont une source très crédible de financement », promet Babacar Sané Ba, convaincu que « la diaspora engagée » sera le ferment du succès.

    #Covid-19#migration#migrant#senegal#diaspora#developpement#economie#sante#transfert

  • La filière kazakhe de deux entreprises leaders dans les drones
    https://www.obsarm.info/spip.php?article674

    Selon notre dernière recherche publiée le 18 novembre dans « La Dépêche du Midi », Exail et Delair auraient transféré en 2024 des technologies au Kazakhstan, un régime autoritaire toujours proche de la Russie. Exail est une société spécialisée dans les robots militaires navals qui est le produit du rapprochement entre ECA group et IxBlue en 2022. Elle est particulièrement en vue puisqu’elle vient de signer un contrat pour la livraison de seize systèmes à l’armée française . Une commande (…) #Armements

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  • Le groupe d’ingénierie toulousain Akkodis continue-t-il ses affaires avec la Russie en pleine guerre ?
    https://www.obsarm.info/spip.php?article670

    Selon nos recherches réalisées en partenariat avec « Mediacités », une société du nom d’Akka aviation services llc continuerait d’envoyer des pièces aéronautiques à la Russie, malgré l’embargo de 2022. 212 importations ont été dénombrées pour un montant de 2,9 millions d’euros. Un ordinateur de vol, des batteries électriques, des pièces usinées en aluminium, des commutateurs rotatifs, de nombreuses pièces auraient été expédiées par cette entreprise depuis 2022 à PJSC Aeroflot, qui est la (…) #Armements

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  • En Irlande, un excédent budgétaire historique qui dépend du détournement des impôts du reste de l’Europe
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/09/30/en-irlande-un-excedent-budgetaire-historique-qui-depend-du-detournement-des-

    Le problème est que ce spectaculaire succès vient pour partie d’argent « détourné » du reste de l’Europe. Tax Justice Network, une association de lutte contre l’évasion fiscale, calcule pour Le Monde que les multinationales ont transféré artificiellement vers l’Irlande, en 2021, 130 milliards de dollars de profits (116,5 milliards d’euros). De quoi faire perdre 32 milliards de dollars de recettes fiscales aux autres pays de l’Union européenne (UE), dont 3,3 milliards à la France.

    Inversement, profitant de l’imposition plus faible, les multinationales ne versent sur ces bénéfices transférés en Irlande que 13 milliards de dollars d’impôts. « Cela signifie que, pour chaque dollar de recette fiscale gagné par l’Irlande, cela coûte 2,50 dollars en recettes perdues dans le reste de l’Union européenne », détaille Alison Schultz, qui a réalisé ces calculs.

  • Rapports au Parlement : bond des exportations de biens à double usage à Israël en 2023
    https://www.obsarm.info/spip.php?article665

    La France a-t-elle cédé aux demandes pressantes de l’industrie d’armement israélienne induites par la guerre à Gaza ? C’est la question qui se pose quand on examine la dernière édition du rapport au Parlement sur les exportations de biens à double usage qui montre une forte augmentation des transferts à Israël : 192 M€ en 2023 contre 34 M€ en 2022. Cette année, le gouvernement aurait dû remettre ses deux rapports au Parlement — celui sur les exportations d’armement et celui sur les biens (…) #Armements

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    #Transferts_/_exportations
    https://www.obsarm.info/IMG/pdf/rap_2024_-_biens_double_usage.pdf
    https://www.obsarm.info/IMG/pdf/rap_2024_exportation-armements.pdf

  • Montée en puissance du RN en France : Psychose dans les familles d’immigrés à Kolda...
    https://www.dakaractu.com/Montee-en-puissance-du-RN-en-France-Psychose-dans-les-familles-d-immigres

    Montée en puissance du RN en France : Psychose dans les familles d’immigrés à Kolda...
    Avec la montée en puissance du RN (rassemblement national) en France certaines familles dépendant des envois de la diaspora sont dans la tourmente. Ainsi, mille questions se posent dans les familles dont les revenus dépendent uniquement de cette économie. Même si l’élection se passe à des milliers de kilomètres, elle risque d’impacter négativement plusieurs individus en Afrique notamment au Sénégal et particulièrement au Fouladou. La région de Kolda compte une importante diaspora en France qui participe à l’économie locale.
    Nous avons donné la parole aux familles d’immigrés à 48 heures du second tour des législatives. Pour rappel, si le RN gagne ces législatives, Marine Le Pen et Jordan Bardella (33% au 1er tour) vont diriger le prochain gouvernement français avec leur idéologie nationaliste risquant de compliquer la situation des immigrés notamment africains. Et dès lors, la cohabitation deviendra inévitable. Pour Boubacar Barry « la France et le Sénégal ont une longue histoire commune. Donc, l’arrivée probable du RN en France ne changera en rien les relations entre les deux pays. C’est pourquoi, les familles des immigrés à Kolda , pour moi, peuvent dormir tranquille. »
    Mariama B est une femme mariée dont l’époux vit à Bordeaux elle est inquiète avec la nouvelle situation politique en France. " Je suis avec beaucoup d’intérêt les législatives car mon mari vit en France. Et c’est lui qui nous envoie de l’argent pour nous occuper de la nourriture, des frais médicaux et scolaires. Et on me dit quand le RN va gagner on risque de rapatrier beaucoup d’immigrés chez eux surtout les africains. C’est pourquoi, j’ai la peur au ventre avec toutes les familles dont les revenus dépendent des immigrés en France. Aujourd’hui, tout ce que nous souhaitons est que le RN ne gagne pas sinon..."D’après les familles et personnes interrogées sur la question, il est impératif pour elles que la route soit barrée au RN. Selon, ces dernières une éventuelle victoire du RN commence déjà à installer la psychose dans les familles.
    Nous sommes allés au quartier château d’eau où toute une famille vit en France afin de recueillir leurs impressions. Dans la cour, nous trouvons le chef de famille Ousmane D âgé de plus de 70 ans, foulard blanc autour du cou avec un bonnet blanc. Il nous confie « je suis avec beaucoup d’intérêt les législatives en France car tous mes enfants y vivent. Et c’est grâce à eux que notre vie a changé avec un habitat décent sans compter ma prise en charge médicale. » Dans la foulée, il soutient « j’ai une peur bleue à l’idée de l’arrivée du RN au pouvoir en France avec tous ce qu’on entend sur eux. Pourtant, avec la mondialisation on ne peut pas empêcher quelqu’un de gagner sa vie sur un point du globe en ayant comme arme le racisme, la xénophobie. D’ici la tenue du second tour des législatives, nous souhaitons que les Français se mobilisent pour leur barrer la route. »
    A vu d’œil, on a l’impression que les fouladounabé ne suivent pas l’info internationale mais c’est tout à fait le contraire. C’est ce que nous a dit Pape Moussa F, un jeune étudiant en droit à l’Uvs souhaitant continuer ses humanités dans l’hexagone. En ce sens, il déplore « le caractère xénophobe du RN ». « cette idéologie n’a plus sa place dans la société. » D’ailleurs, il estime « les familles d’immigrés en Afrique ne doivent pas avoir peur car il y a le droit qui protège nos compatriotes en France. Mieux, je pense qu’il n y aura aucun impact négatif sur les ménages à Kolda. »

    #Covid-19#migration#migrant#diaspora#france#senegal#extremedroite#politiquemigratoire#transfert#xenophobie#sante

  • Transferts de fonds vers son pays d’origine : Le Sénégal meilleur élève de la diaspora africaine en Belgique avec 2,08%
    https://www.dakaractu.com/Transferts-de-fonds-vers-son-pays-d-origine-Le-Senegal-meilleur-eleve-de-

    Transferts de fonds vers son pays d’origine : Le Sénégal meilleur élève de la diaspora africaine en Belgique avec 2,08%
    Le Sénégal se positionne à la première place parmi les pays africains en Belgique qui ont le plus contribué aux transferts de capitaux vers les siens. C’est avec un taux de 2,08% de frais de transaction. L’annonce a été faite lors du 1er sommet national sur les transferts de fonds des diasporas africaines dans le cadre du projet O-REMIT qui analyse les envois de fonds des émigrés en Belgique vers leur pays d’origine, organisé par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) de la Belgique et du Luxembourg.
    Il ressort de ce sommet que si on veut faciliter ces transferts bien nécessaires, les frais de transactions ne devraient pas dépasser 3% du montant. C’est pour l’instant seulement le cas pour quelques pays africains : le Sénégal 2,08%, le Mali 2,11%, le Burkina Faso 2,51%, le Bénin 2,81% et le Niger 2,87% ) mais ils sont loin d’être aussi accessibles pour les autres pays analysés, avec en bout de liste le Rwanda (6,66% de frais), le Guinée (6,6%), les territoires palestiniens occupés (6,19%), mais aussi la République démocratique du Congo (5,21%). Par ailleurs, le manque de données et le côté informel, dans environ 35% des transactions, rend cependant difficile un aperçu précis.
    En outre, le projet O-Remit s’est également intéressé au profil de personnes présentes en Belgique au sein de la communauté sénégalaise et contribuant au budget de leurs proches restés dans leur pays d’origine. Majoritairement, il s’agit de personnes de moins de 40 ans ayant un haut degré d’éducation (universitaire ou haute école) et salariées.Globalement, les transferts de la diaspora africaine en Belgique s’élevaient à 7 milliards de dollars en 2022, soit plis de 4275 milliards de francs CFA. Ledit sommet était présidé par l’Ambassadeur SEM Hugo Verbist, Envoyé spécial pour l’asile et la migration en présence de Mme Marise Habib, Chef de Mission de l’OIM Belgique/Luxembourg, SEM Thérence Ntahiraja, Ambassadeur du Burundi en Belgique et tant d’autres intervenants du secteur de la migration. L’Observatoire des Sénégalais de la Diaspora (OSD) a représenté le Sénégal en participant aux travaux et en présentant les caractéristiques de la diaspora sénégalaise du Royaume.

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#transfert#diaspora#sante

  • Ukraine : comment Safran se joue des sanctions sur la Russie
    https://www.obsarm.info/spip.php?article658

    Les entreprises françaises qui contournent l’embargo sur la Russie sont toujours les têtes d’affiche du salon d’armement Eurosatory qui a ouvert ses portes ce lundi 17 jusqu’à vendredi 21 juin au parc des expositions de Paris Nord-Villepinte. Safran, mobilisée sur treize projets du Fonds européen de la défense censés répondre à « l’agression armée de la Russie contre l’Ukraine » a continué à livrer des équipements à Moscou en 2022 et 2023. Suite à nos enquêtes, le groupe reconnaît (...) #Armements

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    #Transferts_/_exportations

  • L’Union européenne prêche la paix et vend la guerre : comment l’Europe arme les régimes meurtriers du Moyen-Orient
    https://www.obsarm.info/spip.php?article652

    Un nouveau rapport pointe du doigt comment le Fonds européen de défense subventionne sans aucun contrôle démocratique des entreprises agissant en violation totale de la Position commune de l’Union européenne sur les exportations d’armement. #Armements

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    #Transferts_/_exportations
    https://www.obsarm.info/IMG/pdf/armes826fr.pdf

  • Des exportations massives de composants français à la Russie en 2023
    https://www.obsarm.info/spip.php?article651

    Une enquête de Nicolas Burnens (RTL), reposant sur un document confidentiel d’experts proches du gouvernement ukrainien, souligne que les grandes entreprises françaises d’armement et d’électronique Thales, Safran, Nicomatic et STMicroelectronics ont continué à contourner massivement les sanctions sur la Russie en 2023. Cette enquête confirme notre étude parue en juin 2023 . Les transferts de composants à usage militaire des grandes entreprises françaises (STMicroelectronics, Lynred, (...) #Armements

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    #Transferts_/_exportations

  • France : second exportateur mondial d’armes ! Les autorités se dérobent à leurs obligations de contrôle démocratique et de transparence. Jusqu’à quand ?
    https://www.obsarm.info/spip.php?article644

    Selon le dernier communiqué du Sipri, la France s’élève au rang de deuxième exportateur d’armes au monde après les États-Unis. L’augmentation des exportations d’armes est faramineuse : plus de 47 % entre les périodes 2014-2018 et 2019-2023. Alors que la contestation monte contre les ventes d’armes et de composants à double usage à Israël et à la Russie, le gouvernement fait traîner la mise en place de la Commission parlementaire d’évaluation de la politique d’exportation d’armement. (...) #Armements

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    #Transferts_/_exportations #La_une
    https://www.obsarm.info/IMG/pdf/cp_france_second_exportateur_2024-02-11.pdf

  • Les importations européennes d’armes ont presque doublé ; les exportations américaines et françaises augmentent tandis que celles de la Russie chutent
    https://www.obsarm.info/spip.php?article643

    (Stockholm, 11 mars 2024) - Les États européens ont presque doublé leurs importations d’armes majeures (+94 %) entre 2014-18 et 2019-23. Des plus grandes quantités d’armes ont afflué vers l’Asie, l’Océanie et le Moyen-Orient entre 2019 et 2023, où se trouvent neuf des dix plus grands importateurs d’armes. Les États-Unis ont augmenté leurs exportations d’armes de 17 % entre 2014-18 et 2019-23, tandis que les exportations d’armes de la Russie ont diminué de moitié. La Russie est devenue pour (...) #Armements

    / Transferts / exportations, #La_deux

    #Transferts_/_exportations
    https://www.obsarm.info/IMG/pdf/at_press_release_fre-2.pdf

  • En Côte d’Ivoire, les ressortissants sahéliens inquiets après l’annonce de la sortie de leur pays de la Cedeao
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2024/02/02/en-cote-d-ivoire-les-ressortissants-saheliens-inquiets-apres-l-annonce-de-la

    En Côte d’Ivoire, les ressortissants sahéliens inquiets après l’annonce de la sortie de leur pays de la Cedeao
    Par Marine Jeannin (Abidjan, correspondance)
    Les communes jumelles d’Abobo et d’Adjamé n’abritent pas seulement le plus grand marché d’Abidjan, cœur battant de la capitale économique de la Côte d’Ivoire. Elles sont aussi une réplique de l’Afrique de l’Ouest en miniature, avec ses milliers de ressortissants guinéens, ghanéens et, surtout, de trois pays du Sahel. Les diasporas du Mali, du Burkina Faso et du Niger y sont les plus présentes, le plus souvent actives dans le transport et le commerce.
    Selon le recensement de 2021, les étrangers représentaient 22 % de la population vivant en Côte d’Ivoire et, d’après l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), 3 millions de Maliens, environ autant de Burkinabés et 700 000 Nigériens s’y sont installés. Depuis le 28 janvier et l’annonce conjointe des trois juntes qui gouvernent ces pays de quitter la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), c’est tout Adjamé qui gronde.
    Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Le retrait des juntes du Sahel de la Cedeao « confirme la césure géostratégique qui se dessine en Afrique de l’Ouest »
    D’abord pour le symbole. « Qu’est-ce que ça veut dire de quitter la Cedeao ? », s’emporte un sexagénaire malien, dans sa petite cour d’Abobo Dokui. « Nous sommes tous ouest-africains, nous avons la même parenté… Nous devrions rester ensemble, proclame avec amertume cet homme qui précise vivre à Abidjan depuis près de quarante ans. Comme d’habitude, c’est une décision prise par les dirigeants, tandis que nous, la population, n’avons pas été consultés. Nous sommes les premiers concernés et nous allons devoir payer les pots cassés. »
    En quittant la Cedeao, les membres de ces trois diasporas risquent de devoir s’acquitter, comme d’autres immigrés − en dehors des Français, qui paient moitié moins cher −, des 300 000 francs CFA annuels (quelque 450 euros) de la carte de séjour. Soit l’équivalent de quatre mois de smic ivoirien. Ceux qui ne pourront débourser cette somme devront choisir entre rester sur le sol ivoirien dans l’illégalité, rentrer dans leur pays d’origine ou demander la nationalité ivoirienne.
    « La carte de séjour, c’est ma première préoccupation », confirme Ibrahim Dagoune, un commerçant d’une trentaine d’années originaire du Burkina Faso, installé à Adjamé. S’il dit soutenir le capitaine Ibrahim Traoré, le président putschiste aux commandes à Ouagadougou, il réprouve la sortie de son pays de la Cedeao. « Ma deuxième préoccupation, poursuit-il, c’est la libre circulation des biens et des personnes, et celle des flux financiers. Pour nous qui travaillons entre les deux pays et envoyons de l’argent à notre famille, cette décision risque de peser très lourd. »
    Pour l’heure, les trois juntes n’ont pas annoncé leur retrait de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), qui rassemble les huit membres de la Cedeao utilisant le franc CFA. La libre circulation des biens et des personnes entre la jeune Alliance des Etats du Sahel (AES) et la Côte d’Ivoire reste donc garantie pour le moment. Mais l’AES a déjà manifesté son intention de créer une monnaie commune et les diasporas se préparent déjà à cette éventualité. « Si les tarifs douaniers sont restaurés, cela va affecter les prix des produits échangés par ces trois pays et la Côte d’Ivoire, résume l’économiste ivoirien Germain Kramo. Il risque donc d’y avoir des pertes de parts de marché des deux côtés de la frontière, et ce, dans le secteur public comme privé. »
    Le Mali est, depuis 2022, le premier client de la Côte d’Ivoire, dont il représente 8,9 % des exportations. Le Burkina Faso en est le cinquième avec 5,1 %. Ces deux pays représentent par ailleurs, à eux seuls, 55 % des exportations de la Côte d’Ivoire au sein de la Cedeao, essentiellement des produits manufacturés, dont les prix devraient considérablement augmenter si les frais douaniers sont restaurés. Et si les trois pays ne figurent pas au rang des principaux fournisseurs de la Côte d’Ivoire, cette dernière importe tout de même du Sahel une partie de ses denrées alimentaires, en particulier les céréales et la viande.
    Nouer de nouveaux partenariats avec la Cedeao ?Les envois d’argent entre les trois pays et leur diaspora, mentionnés par M. Dagoune, ne sont pas non plus à négliger. « Si le Mali, le Burkina Faso et le Niger quittent l’Uemoa, les transactions financières entre ces pays et la Côte d’Ivoire en souffriront, prévient Germain Kramo, car elles feront l’objet de nouvelles taxes et de nouvelles limitations. Il deviendra plus compliqué d’envoyer de l’argent par “mobile money” vers le Niger que ça ne l’est actuellement vers le Cameroun, par exemple. » Le manque à gagner pourrait être énorme pour ces pays. Le Mali a reçu, en 2023, 1,1 milliard de dollars (1 milliard d’euros) de sa diaspora, selon la Banque mondiale, soit 5,4 % de son produit intérieur brut. Le Burkina Faso, 579 millions de dollars.
    Mais rien n’est encore gravé, et l’annonce faite par l’AES soulève pour l’heure plus d’interrogations qu’elle ne donne de réponses. Selon les textes de la Cedeao, la sortie ne peut entrer en vigueur qu’un an après sa demande effective. Qu’ils décident ou non de rompre avec l’Uemoa, les trois pays pourraient ensuite nouer de nouveaux partenariats avec la Cedeao. Ainsi, la Mauritanie, qui, dix-sept ans après avoir quitté cette communauté (en 2000), a signé avec elle un accord d’association. Celui-ci prévoit la libre circulation des marchandises mais pas celle des personnes. Le Parlement mauritanien l’a ratifié en 2018 mais pas ceux des quinze autres pays membres, empêchant ainsi son entrée en vigueur.

    #Covid-19#migration#migrant#CEDEAO#frontiere#UEMOA#librecirculation#diaspora#flux#transfert#sante

  • « Voilà la nouvelle prison, où rien n’est nouveau, sous la grisaille : le Chef est absent, le surveillant de garde bâcle mon état civil et m’appuie l’index sur l’encre grasse, puis le fait rouler sur le registre »

    Deuxième entrée en prison

    La Cavale Chapitre I Partie II

    #transfert #espace #entréeenprison

  • « Je me sens très, très fatiguée ; il n’y avait pas de fourgon, les agents convoyeurs m’ont fait droper au pas de charge jusqu’à la gare. Train à compartiment réservé ; Paris ; le panier d’une gare à l’autre, re-train re-panier… bouh !
    Mais j’ai été livrée ici directo »

    La Cavale Chapitre I Partie II

    #transfert #espace #objet #déplacement

  • « Toutes les filles avec lesquelles je me plaisais s’en vont, une à une : Mado, Nadine, Mona… Mona a reçu, un après-midi, l’ordre brutal et hâtif : emballuchonnez, vous partez. On descendit de l’étagère son grand carton, pas le petit vanity-case qui vous suit jour et nuit, l’autre, plus spacieux, où sont les pulls et les réserves de toutes sortes ; tout le monde se précipita vers le sien, pour en sortir quelque chose à donner à Mona : elle avait l’aura de la Centrale, elle écopa de linge, de savon, de bas ; ça pleuvait dans le carton : « Prends ça, ma poule, en souvenir de moi. Ça te servira là-bas. » Et, dans la hâte de l’exode, Mona partit avec des godasses à moi aux pieds et une partie de mes épingles-neige dans son chignon. L’image de Mona partant nu-pieds et les cheveux sur les épaules vers son destin était vraiment trop poignante : je ne lui réclamai rien.
    Activez, activez, la bise à la sauvette, et la porte se referma ; adieu, adieu, Mona, moi je n’oublierai jamais… non, Mona est partie, oublier Mona. »

    #solitude #amitié #transfert #oubli #sortie

  • L’ADN comme source de preuve en matière pénale : ne croyez pas tout savoir.
    https://threadreaderapp.com/thread/1721211030355759495.html

    Beaucoup d’experts pensent maîtriser leur discours, beaucoup de magistrats lui donnent une force qu’il n’a pas, trop d’avocats le négligent.

    Voici un « cas historique » français qui va faire date. ⬇️
    Avant de vous exposer ce cas hors norme, faisons un rapide état des lieux.

    #ADN #preuve (ou pas) #FNAEG #experts_en_génétique #justice #droit_pénal #police #transfert_d'ADN

  • Réarmer, vous avez dit réarmer ?
    https://www.obsarm.info/spip.php?article635

    Pour ses vœux aux Français·es, le Président n’avait que ce seul mot à la bouche, le déclinant à toutes les sphères de la société : « réarmement économique » ; « réarmement de l’État et de nos services publics » ; « réarmement civique » ; « réarmement industriel, technologique et scientifique » « réarmement de la Nation » ; « réarmement de notre souveraineté européenne »… Le millésime 2024 selon Emmanuel Macron a décidément un goût bien amer. Loin de favoriser la paix, il mise sur la guerre pour renforcer l’économie et (...) #Revue_Damoclès

    / #Contrôle_des_exportations, Transferts / exportations, #Coopération_industrielle, #Armes_nucléaires, #Droit_international_humanitaire, #Guerres, #Actions_contre_la_guerre, #Israël, La (...)

    #Transferts_/_exportations #La_une

  • Israel in talks with Rwanda and Chad to receive exiled Palestinians: Report
    5 January 2024| Middle East Eye
    https://www.middleeasteye.net/live-blog/live-blog-update/israel-talks-rwanda-and-chad-receive-exiled-palestinians-report

    Israeli officials are in secret talks with Rwanda and Chad to receive Palestinians from Gaza, the Israeli daily, Zman Yisrael reported on Friday.

    Both countries expressed a basic agreement to continue talks reported Zman Yisrael, unlike many other countries that refused in principle.

    On Wednesday Zman Yisrael said “Congo” seems willing to accept thousands of Palestinian refugees, although it did not say whether it was referring to the Democratic Republic of Congo or the Republic of Congo.

    According to the Israeli outlet the Israeli intelligence service the Mossad and the Ministry of Foreign Affairs are spearheading the initiative.

    “The business is very complex,” a government source told Zman Yisrael. “We must promote this channel, but be very careful of the reactions in the world and also of the fear that it will be interpreted as a transfer and not a voluntary migration. That’s why we work with close legal advice,” they added.

    In principal the aim is to give give a generous financial grant to any Palestinian who expresses a desire to leave Gaza, along with extensive aid to the receiving country, including military aid.

    The Israeli government is keen to say that Palestinians are not being ethnically cleansed from Gaza, but rather that the move would be a “voluntary immigration policy".

    The distinction has been scrutinised because Israeli politicians have explicitly gone on the record laying out plans to make Gaza unlivable for its inhabitants and replace the population with Israeli settlers.

    #épuration_ethnique #transfert

    • #voluntary_migration

      apparemment, il s’agit des (abondants) commentaires talmudiques à propos de Lévitique 1:3

      Si son offrande pour un holocauste est de gros bétail, il offrira un mâle sans tare ; il l’offrira de son bon gré, à l’entrée du Tabernacle d’assignation, devant l’Eternel.

      Martin Bible

      he shall offer it of his own voluntary will

      King James Bible

      et, spécifiquement, de ce que signifie ce bon gré
      (note : l’expression concernée, en gras ci-dessus, est absente de pratiquement toutes les traductions françaises…)

      voir, p. ex.
      Ask the rabbi : Are coerced acts religiously meaningful ? - The Jerusalem Post
      https://www.jpost.com/magazine/ask-the-rabbi-are-coerced-acts-religiously-meaningful-517363

      Similarly, there may be religious acts in which we recognize that people desire the benefits of performing the act, even if they do not want to do it. A person who has committed an inadvertent sin is required by the Torah to willingly offer a sacrifice. The Talmud asserts that we may coerce him until he chooses to perform the ritual, which seems like a contradiction. In the words of the Talmud, “We beat him until he says, ‘I consent.” The Sages explain that we assert that he desires the atonement and therefore accept his forced sacrifice as a deliberate act.

      où il est intéressant de remarquer que la façon de contraindre (coerce) est de battre l’intéressé (beat him)

      כּוֹפִין אוֹתוֹ עַד שֶׁיֹּאמַר: ״רוֹצֶה אֲנִי״

  • Des chèques qui sauvent des vies - Québec Science
    https://www.quebecscience.qc.ca/societe/des-cheques-qui-sauvent-des-vies

    Comment lutter contre la pauvreté extrême dans les pays en développement ? En donnant de l’argent aux pauvres, tout simplement ! Si l’aide sociale existe depuis des décennies dans plusieurs pays industrialisés (depuis 1970 au Québec), une centaine de pays à revenu faible et moyen offrent maintenant des allocations ou des pensions de vieillesse aux personnes les plus démunies, qui peuvent ainsi répondre à leurs besoins essentiels comme elles l’entendent.

    Ainsi, depuis 2006, au Pérou, tous les ménages pauvres comptant au moins une femme enceinte ou un enfant reçoivent 100 soles (35 $ CA) par mois. En Haïti, le programme Ti Manman Cheri, fondé en 2013, vire chaque trimestre 1000 gourdes (10 $) aux familles admissibles, pour chaque enfant qui fréquente l’école primaire. Au Sénégal, les ménages vulnérables reçoivent 25 000 francs CFA (54 $) tous les trois mois, un programme fondé en 2014. Parfois assortis de conditions – comme envoyer son enfant à l’école ou le faire vacciner –, ces modestes paiements constituent souvent le seul filet de protection sociale.

    Les effets socioéconomiques de ces mesures – sur l’indépendance économique, l’autonomisation des femmes ou la sécurité alimentaire, par exemple – ont fait l’objet de plusieurs études. Leurs bénéfices pour la santé publique ne sont cependant pas encore reconnus à leur juste valeur, soutient Aaron Richterman, médecin et professeur à la division des maladies infectieuses de l’hôpital de l’Université de Pennsylvanie. Dans deux études récentes, ses collègues et lui ont montré que les programmes de transferts d’argent diminuent la mortalité chez les femmes et les enfants de cinq ans et moins, en plus de lutter efficacement contre l’épidémie de VIH.

  • L’augmentation du chiffre d’affaires issu des ventes d’armes du Top 100 du SIPRI impactée par des défis de production et des carnets de commandes remplis
    https://www.obsarm.info/spip.php?article631

    Le chiffre d’affaires issu des ventes d’armes et de services à caractère militaire par les 100 plus grandes entreprises d’armement s’élève à 597 milliards de dollars en 2022 #Armements

    / #Industrie_d'armement, Transferts / exportations, #Coopération_industrielle, #La_une

    #Transferts_/_exportations
    https://www.obsarm.info/IMG/pdf/arms_production_pr_2023_fre.pdf

  • Urgente reconversion
    https://www.obsarm.info/spip.php?article597

    Sommaire Édito : Urgente reconversion Le chiffre du trimestre : 76 Les #Mines_antipersonnel doivent être interdites Initiative : Conversion (École de la paix, Grenoble) À lire : Union européenne et exportations d’armes, les dossiers du Grip, sous la direction de Bernard Adam Brèves #La_Lettre_de_l'Observatoire_des_transferts_d'armements

    / Transferts / exportations, #Rwanda, #Bosnie-Herzégovine, Mines antipersonnel, Conversion / reconversion

    #Transferts_/_exportations #Conversion_/_reconversion
    https://www.obsarm.info/IMG/pdf/lettre_transferts_7_compressed.pdf

  • Débat démocratique
    https://www.obsarm.info/spip.php?article605

    Sommaire Édito : Débat démocratique Le chiffre du trimestre : 8 Convention d’Ottawa sur les #Mines_antipersonnel. Le prochain défi : atteindre l’universalité et veiller à son application À lire : L’industrie française de l’armement, de Pierre Dussauge et Christophe Cornu Brèves #La_Lettre_de_l'Observatoire_des_transferts_d'armements

    / Mines antipersonnel, Transferts / exportations, #Industrie_d'armement

    #Transferts_/_exportations
    https://www.obsarm.info/IMG/pdf/lettre_transferts_15_compressed.pdf

  • La rationnalité économique des ventes d’armes
    https://www.obsarm.info/spip.php?article606

    Sommaire Édito : La rationalité économique des ventes d’armes Le chiffre du trimestre : 11 millions Armes légères. Le poids de la France dans le marché des armes de petit calibre Éthos : À propos du respect des droits de l’Homme À lire : « Géopolitique militaire et commerce des armes dans le Sud », Les Cahiers Alternatives Sud, volume V Brèves #La_Lettre_de_l'Observatoire_des_transferts_d'armements

    / #Mines_antipersonnel, #Droit_international_humanitaire, Transferts / exportations

    #Transferts_/_exportations
    https://www.obsarm.info/IMG/pdf/lettre_transferts_16_compressed.pdf

  • Leaked document fuels concern Israel plans to push Palestinians from Gaza into Egypt

    Israel says ‘concept paper’ isn’t policy, but Palestinians fear ethnic cleansing.

    An Israeli government document suggesting the mass relocation of Gaza’s 2.3 million people to Egypt’s Sinai Peninsula is fuelling concerns about the possible ethnic cleansing of Palestinians.

    The leaked document, first reported in Israeli media, was compiled by an Israeli government research agency known as the Intelligence Ministry and was dated Oct. 13 — six days after Hamas led deadly attacks on Israel and the Israeli government declared war against the Palestinian militant group, which controls Gaza.

    Although not a binding policy, it has deepened long-standing Egyptian fears that Israel wants to make Gaza into Egypt’s problem and revived Palestinians’ memories of the displacement of hundreds of thousands of people who fled or were forced from their homes during the fighting surrounding Israel’s creation in 1948, which Palestinians refer to as the Nakba, the Arabic word for catastrophe.

    “What happened in 1948 will not be allowed to happen again,” Nabil Abu Rudeineh, spokesperson for Palestinian President Mahmoud Abbas, told The Associated Press in reaction to the paper.

    He said a mass displacement of Palestinians would be “tantamount to declaring a new war.”

    A long-term plan

    A Hebrew-English translation of the document, published by the Israeli website +972 Magazine, outlined three options regarding the civilian population of Gaza.

    One would see the civilians remain in Gaza under the rule of the Palestinian Authority — which was ejected from Gaza after a weeklong 2007 war that put Hamas in power — while the second suggested an attempt to establish “a local Arab non-Islamist political leadership” to govern the population.

    Neither of these options were considered feasible strategies to create ideological change and deter future militancy against Israel.

    The third option, the evacuation of civilians in Gaza to Sinai, would “yield positive, long-term strategic outcomes for Israel,” the document stated.

    The proposal does not indicate this would be a temporary relocation.

    “In the first stage, tent cities will be established in the area of Sinai,” it reads. “The next stage includes the establishment of a humanitarian zone to assist the civilian population of Gaza and the construction of cities in a resettled area in northern Sinai.”

    Growing sentiment about Gaza

    Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu’s office played down the report as a hypothetical exercise, saying it was a “concept paper, the likes of which are prepared at all levels of the government and its security agencies.”

    But the paper does not exist in isolation.

    An Israeli think-tank, the Misgav Institute for National Security and Zionist Strategy, released a paper inferring the situation presented “a unique and rare opportunity to evacuate the whole Gaza Strip in co-ordination with the Egyptian government.”

    “At the moment, these conditions exist, and it is unclear when such an opportunity will arise again, if at all,” reads a Hebrew-English translation published by the website Mondoweiss.

    Israeli officials and other political figures have openly expressed similar sentiments, according to an article from the Carnegie Endowment for International Peace.

    The question of ethnic cleansing

    Pushing Palestinians out of Gaza into Sinai would be “ethnic cleansing,” said Dr. Mustafa Barghouti, a Palestinian physician and politician.

    He believes there is no chance they would ever be allowed to return and that it would set “a very dangerous precedent” for all Palestinians.

    “The ultimate goal will not only be ethnic cleansing of Gaza, but also of the West Bank,” he told CBC News. “We already see terrorist settlers’ attacks on Palestinian communities in the West Bank.”

    Ethnic cleansing is a term that emerged during the war in the former Yugoslavia in the 1990s.

    The United Nations describes it as “a purposeful policy designed by one ethnic or religious group to remove by violent and terror-inspiring means the civilian population of another ethnic or religious group from certain geographic areas.”

    It is not recognized as an independent crime under international law. Attributes of ethnic cleansing — including murder, extermination, enslavement, deportation, imprisonment, torture and rape, among others — can, however, constitute other crimes under international law, such as crimes against humanity or genocide.

    Israeli-American historian Gil Troy, a history professor at McGill University in Montreal, cautions against the suggestion that Israel plans to “transfer” Palestinians out of Gaza, saying the concept paper is “not even a plan that is being actioned, but simply it’s a thought.”

    But Troy said he thinks a loss of some territory in Gaza isn’t out of the question.

    “I think in the wake of the savagery of Oct. 7, Israel has to create a much bigger buffer zone between the Gazans and the Israelis on the Gaza corridor,” he said.

    “That’s not about ethnic cleansing, that’s about creating territorial defence.”

    The Israeli government says Hamas-led militants killed more than 1,400 civilians and soldiers in the surprise assault on Israeli communities more than three weeks ago, and took 240 people hostage. More than 8,700 Palestinians have been killed, and nearly 2,000 more have been reported missing, since Israel began attacking the Gaza Strip, according to the territory’s Hamas-run Health Ministry.

    Under Article 51 of the United Nations Charter, Israel has the “inherent right” to defend itself against an armed attack, but several human rights groups have alleged that violations of international humanitarian law, and possibly war crimes, have been committed on both sides.

    On Wednesday, Prime Minister Justin Trudeau reiterated that right of self-defence and “unequivocally” condemned Hamas, but he expressed strong concerns.

    “The price of justice cannot be the continued suffering of all Palestinian civilians,” he said.
    Marketing mass displacement

    Whether or not Israel can or will carry out such a plan, the leaked document argued there would be a need to win over international support for a relocation of Palestinians.

    It suggests relying on “large advertising agencies” to promote messaging to Western nations “in a way that does not incite or vilify Israel” but instead focuses on “assisting the Palestinian brothers and rehabilitating them, even at the price of a tone that rebukes or even harms Israel.”

    At the same time, campaigns would be needed to “motivate” Gaza residents to accept the plan by pinning the loss of land on Hamas and “making it clear that there is no hope of returning to the territories Israel will soon occupy, whether or not that is true.”

    As for Egypt and other regional countries that may have to bear the brunt of a mass deportation of Palestinians, the document proposes incentives, including financial assistance for Egypt, specifically, to aid its current economic crisis.

    Egypt’s president, Abdel Fattah el-Sisi, has said a mass influx of refugees from Gaza would eliminate the Palestinian nationalist cause. It would also risk bringing militants into Sinai, where they might launch attacks on Israel, he said.

    Egypt has long feared that Israel wants to force a permanent expulsion of Palestinians into its territory, as happened during the war surrounding Israel’s independence. Egypt ruled Gaza between 1948 and 1967, when Israel captured the territory, along with the West Bank and east Jerusalem.

    https://www.cbc.ca/news/world/israel-gaza-palestinians-concept-paper-1.7015576
    #déportation #déportation_de_masse #Gaza #Israël #nettoyage_ethnique #Sinaï #Egypte #évacuation #transfert

    • Et petite mise en perspective de cette nécessité de vider Gaza...

      Article sorti le 5 mai 2023 :
      Israël et l’Autorité palestinienne négocient l’exploitation d’un #champ_gazier au large de Gaza

      L’État hébreu et l’Autorité palestinienne ont repris leurs discussions sur l’exploitation du camp #Gaza_Marine, situé au large des côtés de l’enclave palestinienne, dont les Palestiniens pourraient profiter. L’Égypte pourrait jouer un rôle pivot.

      Israël et l’Autorité palestinienne (AP) mènent des “discussions secrètes” autour de l’exploitation du champ gazier baptisé Gaza Marine, situé à 30 kilomètres de la côte de l’enclave palestinienne de la bande de Gaza, a révélé, jeudi 4 mai, le site Internet de la chaîne de télévision israélienne Channel 13.

      Ce sujet s’intègre dans les pourparlers, plus larges, politiques et sécuritaires entre les deux parties. Ces dernières ont repris langue ces dernières semaines, sous la pression des États-Unis, lors de récents sommets en février à Aqaba, en Jordanie, et en mars à Charm El-Cheikh, en Égypte.

      Découvert en 1999 dans les eaux territoriales palestiniennes, le gisement de Gaza Marine contiendrait plus de 30 milliards de m3 de gaz naturel. Pour l’Autorité palestinienne, il pourrait représenter “un revenu annuel compris entre 700 et 800 millions de dollars”, écrit le site Middle East Eye, qui rapporte l’information.

      Les choses pourraient donc changer.
      L’Égypte en médiatrice ?

      En réalité, les “discussions secrètes” révélées par Channel 13 autour du champ gazier au large de Gaza ne sont pas nouvelles. L’année dernière, Israël, l’Autorité palestinienne et l’Égypte, habituel médiateur entre les deux parties, avaient échoué à se mettre d’accord. Parmi les questions en suspens, celle du positionnement du Hamas palestinien, rival d’Israël et du Fatah, qui contrôle l’AP, explique la chaîne israélienne.

      Comme Israël considère que l’AP n’a pas les moyens d’exploiter ce champ, il était question qu’une société égyptienne chapeaute le projet en distribuant 55 % des bénéfices à l’Autorité palestinienne et 45 % à la compagnie égyptienne. C’est sans doute autour d’une solution similaire que les discussions ont repris.

      Ces dernières années, d’importants #gisements_de_gaz et de #pétrole ont été repérés dans les eaux territoriales des pays bordant la Méditerranée orientale, de la Turquie à Israël, en passant par le Liban et Chypre, qui espèrent pouvoir exploiter pleinement cette ressource. La Palestine aimerait bien rejoindre ce club.

      https://www.courrierinternational.com/article/energie-israel-et-l-autorite-palestinienne-negocient-l-exploi
      #gaz #énergie

    • Israël entend accélérer l’exploitation du gisement de gaz de Gaza

      Le champ Gaza Marine sera développé en coopération avec l’Egypte et l’Autorité palestinienne, affirme le gouvernement israélien

      Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré, dimanche, que son gouvernement allait accélérer l’exploitation d’un gisement de gaz naturel au large de la Bande de Gaza.

      « Dans le cadre des accords existants entre Israël, l’Egypte et l’Autorité palestinienne (AP), le gouvernement [israélien] va accélérer le projet de développement du champ gazier de Gaza Marine, au large de la Bande de Gaza », a déclaré le bureau de Netanyahu, dans un communiqué.

      Le Premier ministre israélien a déclaré qu’un comité ministériel, chapeauté par le Conseil de sécurité nationale, devait être formé pour préserver la sécurité et les intérêts politiques d’Israël dans ce dossier.

      Cette décision est « soumise à la coordination entre les services de sécurité [israéliens] et au dialogue direct avec l’Égypte, en coordination avec l’Autorité palestinienne », précise le communiqué.

      L’Autorité palestinienne, basée à Ramallah, et le Hamas, qui gouverne la Bande de Gaza, n’ont pas encore commenté l’initiative israélienne.

      Dans un communiqué publié le mois dernier, le Hamas avait déclaré qu’il ne permettrait pas à l’occupant israélien d’utiliser la question du champ gazier de Gaza comme instrument pour conclure des accords politiques et de sécurité avec d’autres parties.

      L’Égypte n’a pas encore commenté les déclarations de Netanyahu.

      En octobre 2022, le Fonds d’investissement palestinien a déclaré qu’il était sur le point de conclure un accord technique avec l’Egyptian Natural Gas Holding Company (EGAS) en vue de l’extraction du gaz du champ de Gaza Marine au large de la Bande de Gaza.

      Le champ Marine 1, premier champ gazier de Gaza, a été découvert dans les années 1990 dans les eaux territoriales de l’enclave. Il est situé à 36 kilomètres à l’ouest de la Bande de Gaza, dans les eaux méditerranéennes, et a été exploité en 2000 par la société British Gas.

      Le champ Marine 2 est situé dans la zone frontalière entre Gaza et Israël. Les Palestiniens ne peuvent cependant pas exploiter les deux champs gaziers en raison de l’opposition d’Israël.

      La Bande de Gaza, qui compte 2,3 millions d’habitants, est soumise depuis 2007 à un blocus israélien permanent qui pèse lourdement sur les conditions de vie de la population du territoire.

      https://www.aa.com.tr/fr/monde/isra%C3%ABl-entend-acc%C3%A9l%C3%A9rer-lexploitation-du-gisement-de-gaz-de-gaza/2925378

    • Derrière la guerre à Gaza : gaz, pétrole et #pipelines

      L’attaque meurtrière du Hamas le 7 octobre a pour conséquence le gel de la normalisation des relations entre Israël et l’Arabie saoudite, seule à même de permettre la mise en place d’un corridor économique reliant la région à l’Europe via les ports israéliens d’Ashkelon et Haïfa. Une voie nécessaire pour ne plus dépendre des combustibles fossiles russes. Pour cela, l’enclave palestinienne doit être sous contrôle.

      La scène se passe lors du sommet du G20 qui se tenait à New Delhi, en Inde, les 9 et 10 septembre derniers. Sourire aux lèvres, le premier ministre indien, Narendra Modi, et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, annoncent le lancement d’un nouveau projet que le président des États-Unis, Joe Biden, salue comme « a really big deal » (une très grosse affaire).
      Ce projet, appelé « Partenariat pour l’investissement mondial dans les infrastructures », pourrait, selon ses concepteurs, accélérer de 40 % les échanges commerciaux entre l’Inde et l’Europe et contribuer à normaliser les relations entre Israël et les États du Golfe, ce qui est une des conditions essentielles à sa réalisation. C’est aussi un projet concurrent de celui des nouvelles routes de la soie (Belt and Road Initiative) que veut établir la Chine. Pékin tente de relier l’Asie de l’Est et le Moyen-Orient à la mer Méditerranée à travers les terres iraniennes, irakiennes et jusqu’aux ports syriens.

      « Un investissement qui change la donne »
      L’attaque meurtrière du Hamas, le 7 octobre, quels qu’en soient la finalité et les motifs, a donné un coup d’arrêt à ce partenariat envisagé. La normalisation en cours entre Israël et l’Arabie saoudite, de loin la plus importante, est au point mort et la question de la Palestine, reléguée ces dernières années dans les coulisses de l’histoire, se retrouve sur le devant de la scène, au grand dam de Benyamin Netanyahou, totalement investi dans le projet.
      Dès lors, l’initiative publiquement annoncée lors du sommet du G20 éclaire d’un nouveau jour la séquence actuelle, le déchaînement israélien contre la bande de Gaza et l’étonnant soutien des pays européens à cet acharnement, le silence ou l’action timide des pays arabes.
      Le plan, aux retombées géopolitiques et géo-économiques sans précédent, soutenu par les États-Unis et l’Union européenne (UE), vise à construire un corridor économique reliant l’Inde, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis (EAU), la Jordanie, Israël et l’UE par le biais de ports maritimes et de voies ferroviaires, dans le but de rendre le commerce plus rapide et moins cher et, comme il est officiellement énoncé, de stimuler la coopération économique et la connectivité numérique dans la région.
      Pour Modi, ce corridor économique Inde-Moyen-Orient-Europe promet d’être « un phare de coopération, d’innovation et de progrès communs », Biden le considère comme « un investissement qui change la donne » et von der Leyen le décrit comme « bien plus qu’un simple chemin de fer ou un câble, c’est un pont vert et numérique entre les continents et les civilisations ».
      Jake Sullivan, le conseiller à la sécurité états-unien, a fait remarquer de façon allusive : « Nous pensons que le projet lui-même est audacieux et transformateur, mais la vision qui le sous-tend est tout aussi audacieuse et transformatrice, et nous le verrons également dans d’autres parties du monde. » En clair, il ne s’agit pas seulement d’un accord économique, mais d’un changement dans les relations mondiales qui n’est pas sorti d’un chapeau.
      Le même Sullivan a révélé que les discussions pour le projet avaient commencé en juillet 2022, lors de la visite de Joe Biden à Riyad, et qu’une autre réunion entre l’Arabie saoudite, les EAU et l’Inde avait eu lieu plus tôt cette année pour formaliser un accord. Israël, qui n’a pourtant pas de relations diplomatiques avec Riyad, a également participé au projet, de même que la Jordanie.

      Eilat, point de départ d’un nouveau gazoduc vers l’Europe ?
      En juin 2022, Ursula von der Leyen s’est rendue en Ukraine, en Israël puis en Égypte. Un voyage que l’on pourrait qualifier d’énergique et surtout d’énergétique. Un déplacement pendant lequel elle a rencontré, au Caire, le ministre égyptien du Pétrole, Tarek El Moulla, et la ministre israélienne de l’Énergie, Karine Elharrar. À la clé, un accord tripartite sur le gaz liquéfié et un développement des infrastructures pour faire de l’Égypte un hub gazier régional.
      « Nous nous sommes mis d’accord pour travailler ensemble au transport du gaz naturel depuis Israël via l’Égypte, puis vers l’UE », soulignait alors la présidente de la Commission européenne. Le but avoué étant de s’affranchir des combustibles fossiles russes. Le gaz israélien est liquéfié en Égypte. Comment est-il transporté ? Par un gazoduc dont on parle peu, fruit d’un accord entre Le Caire et Tel-Aviv conclu en 2005. À l’époque, l’Égypte exportait son gaz en Israël.
      Un gaz « pompé via un pipeline sous-marin de cent kilomètres reliant le port méditerranéen égyptien d’El-Arish à la ville israélienne d’Ashkelon », comme l’indique le site les Clés du Moyen-Orient. Un gazoduc qui passe au large des côtes de la bande de Gaza. « Le gaz est vendu à l’East Mediterranean Gas Company (EMG), consortium de l’Egyptian General Petroleum Corporation, du groupe israélien Merhav et de l’homme d’affaires égyptien Hussein Salem. »
      Un accord peu médiatisé qui sera critiqué en vain, notamment après l’intervention de l’armée israélienne dans la bande de Gaza en… 2009. Fermé momentanément en 2012, ce pipeline a été remis en service en 2020 mais, cette fois, c’est le gaz israélien qui part en Égypte.
      Lors de ses entretiens, en juin 2022, la présidente de la Commission européenne a également évoqué un projet, celui de la construction d’un gazoduc reliant les eaux israéliennes à l’Europe. Il s’agit du gazoduc EastMed, que la Commission européenne a jugé prioritaire dans le cadre des projets d’intérêt commun (PIC) dans le domaine de l’énergie mais qui ne serait pas mis en service avant 2028.
      Il relierait les champs gaziers israéliens et chypriotes à la Grèce puis à l’Italie, traversant les eaux contestées entre la Grèce, la Turquie et Chypre. À demi-mot est ainsi évoqué l’intérêt que présente le port israélien d’Eilat, situé sur le golfe d’Aqaba de la mer Rouge. Ce qui en ferait un point stratégique pour les exportations énergétiques des pays du Golfe vers l’Europe.

      Un consortium israélo-émirati pour construire un pipeline entre la mer Rouge et la Méditerranée
      Le 22 septembre dernier, le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, intervenait à la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies. Après s’être dit « convaincu que nous ne devons pas donner aux Palestiniens un droit de veto sur les nouveaux traités de paix susceptibles d’être conclus entre Israël et les États arabes », le chef du gouvernement israélien d’extrême droite se réjouissait publiquement. « Lors de la conférence du G20, le président Biden, le premier ministre Modi et des dirigeants européens et arabes ont annoncé un projet visionnaire de couloir qui s’étendra de la péninsule arabe à Israël. »
      Brandissant une carte baptisée « nouveau Moyen-Orient », il traçait alors au marqueur rouge une ligne partant de l’Asie, passant par Israël et se terminant en Europe. « Nous ne ferons pas que faire disparaître les barrières entre Israël et nos voisins, s’écriait-il. Nous construirons ensemble un nouveau corridor de paix et de prospérité, qui connectera l’Asie à l’Europe en passant par les EAU, l’Arabie saoudite, la Jordanie et Israël. C’est un changement extraordinaire, c’est un changement monumental, c’est un autre tournant dans l’Histoire. » De l’État de Palestine, il n’en est évidemment pas question.
      C’est donc un puzzle mûrement réfléchi qui se met en place et dont l’existence est totalement conditionnée par les accords d’Abraham, c’est-à-dire la normalisation des relations entre Israël et un certain nombre de pays arabes. Pour l’heure, ces accords concernent le Maroc, le Soudan, Bahreïn et les EAU.
      C’est ainsi qu’un protocole d’entente a été signé dès octobre 2020 entre la société publique israélienne EAPC (Europe Asia Pipeline Company) et l’entreprise israélo-émirati Med-Red pour l’acheminement de pétrole via un oléoduc reliant la mer Rouge (via le port israélien d’Eilat) à la Méditerranée, au port israélien d’Ashkelon, à une vingtaine de kilomètres de la bande de Gaza.
      La majeure partie passe actuellement par le canal de Suez à travers des pétroliers maritimes. Ce projet permettra de réduire les coûts et de faciliter le transport de quantités plus importantes répondant aux besoins croissants du marché européen après l’interruption de son approvisionnement en pétrole et gaz russes à la suite de la guerre en Ukraine.
      Les Émirats arabes unis ont signé un accord pour la construction d’un pipeline maritime reliant Israël à Chypre, à la Grèce et à l’Europe, faisant d’Israël un corridor essentiel contrôlant les exportations de pétrole du Golfe vers le Vieux Continent. Ce qui aurait pour conséquence la réduction des revenus du canal de Suez de 17 %.
      Ce à quoi il faut ajouter le projet de duplication de l’oléoduc trans-israélien déjà existant, traversant Israël sur 254 km d’Eilat à Ashkelon, qui pourrait signifier la fermeture de l’oléoduc égyptien Sumed (qui transporte le pétrole du Golfe depuis le port d’Ain Sukhna, en mer Rouge, jusqu’au port de Sidi Kerir en Méditerranée).

      Un deal secret passé entre Israël et l’autorité palestinienne
      Cette nouvelle route comprendrait le percement d’un nouveau canal, baptisé canal Ben-Gourion. L’idée n’est pas nouvelle, elle date des années 1960. Mais a été relancée par Israël au moment des accords d’Abraham. À l’origine, on trouve la volonté états-unienne de ne pas dépendre de l’Égypte, considérée comme trop proche de la Russie, alors que, selon le US Naval Institute, 12 % du commerce mondial passe par le canal de Suez.
      En avril 2021, Tel-Aviv avait même annoncé le début des travaux pour le mois de juin de la même année. Une façon d’enraciner le tracé, notamment dans l’esprit de l’allié états-unien. Selon le site Armstrongeconomics, une partie de ce canal « traverserait précisément la bande de Gaza. Le passage commencerait par la ville portuaire d’Eilat en Israël à travers le golfe d’Aqaba, via la frontière jordanienne et la vallée d’Arabah avant d’entrer dans la mer Morte et de se diriger vers le nord autour de la bande de Gaza ».
      Ce canal, contrairement à celui de Suez, serait doublé et pourrait donc accueillir des navires dans les deux sens. Il serait également plus large et plus profond. Et il fournirait à Israël une option stratégique, car le canal Ben-Gourion obérera l’importance de Suez pour l’armée américaine. Un développement auquel l’Égypte aura d’autant plus de mal à s’opposer (les revenus du canal de Suez, entre 6 et 9 milliards de dollars par an pour le trésor égyptien, seront considérablement diminués) qu’elle a renoncé à sa souveraineté sur les îles de Tiran et de Sanafir au profit de l’Arabie saoudite.
      Or, ces deux îles contrôlent l’entrée du golfe d’Aqaba et donc l’accès aux ports d’Aqaba en Jordanie et d’Eilat en Israël. « Ce projet n’est pas seulement une amélioration logistique, c’est une affirmation profonde de l’intention d’Israël de devenir le pivot du commerce maritime mondial », soulignait le site d’information Eurasianews.com, le 7 novembre.
      On comprend mieux l’importance stratégique de la bande de Gaza pour la réalisation du canal Ben-Gourion. La jonction aurait alors lieu avec le grand port israélien d’Haïfa, plus au nord, sans aucune concurrence en Méditerranée orientale : le port de Beyrouth, au Liban, a été détruit il y a trois ans et celui de Lattaquié, en Syrie, est régulièrement bombardé par Israël. Tant d’un point de vue sécuritaire que logistique (pour l’extension de ce terminal pétrolier), le nord de la bande de Gaza – au minimum – ne doit représenter aucun danger.
      Quelle meilleure option pour cela qu’un territoire vidé de ses habitants ? D’autant qu’il existe d’importants gisements gaziers au large de Gaza. En juin dernier, Benyamin Netanyahou avait annoncé qu’il entendait en accélérer l’exploitation « dans le cadre des accords existants entre Israël, l’Égypte et l’Autorité palestinienne ».
      Alors que des négociations secrètes étaient en cours entre Israël et l’Autorité palestinienne, le Hamas avait déclaré qu’il ne permettrait pas aux Israéliens d’utiliser la question du champ gazier de Gaza comme instrument pour conclure des accords politiques et de sécurité avec d’autres parties.
      L’acharnement israélien contre l’enclave palestinienne, rendu possible par l’attaque meurtrière du Hamas, pourrait bien trouver sa source dans ces projets énergétiques aux investissements colossaux. Les pays du Golfe, les États-Unis et l’Union européenne, qui ne font pas le moindre geste pour contraindre Israël à un cessez-le-feu, en sont parties prenantes. La vie des Palestiniens se jauge à l’aune des pipelines.

      https://assawra.blogspot.com/2023/11/derriere-la-guerre-gaza-gaz-petrole-et.html