• Transferts de fonds et aide au développement : les chiffres « un peu » honteux.

    Depuis plusieurs décennies, la communauté internationale n’arrive pas à « obliger » les nations riches à consacrer au moins 0,7 % de leur PIB à l’aide au développement, à quelques exceptions près : la Norvège, la Suède et la FInlande. C’est tout.

    Depuis quelques années, le montant des envois d’argent des travailleurs migrants dans leur pays d’origine dépassent très largement l’aide au développement, et l’écart se creuse. Quand aux IDE, c’est toujours relativement peu comparé aux fonds consacrés à la spéculation et aux produits dérivés : 600 milliards contre 720 000 milliards, soit 1200 fois plus pour la spéculation, ou 1200 fois moins pour le développement.

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  • Les #migrants africains paient cher pour envoyer de l’argent chez eux | Afrique | Economie | Démocratie et gouvernance | Migration
    http://www.irinnews.org/fr/Report/97565/Les-migrants-africains-paient-cher-pour-envoyer-de-l-argent-chez-eux

    Selon les nouvelles données de la Banque mondiale, les migrants africains paient plus cher pour envoyer de l’argent à leur famille que n’importe quel autre groupe migrant dans le monde.

    Les migrants de l’Asie du Sud paient en moyenne 6 dollars pour chaque tranche de 100 dollars qu’ils envoient à leur famille, tandis que les Africains paient souvent plus de deux fois ce montant. En Afrique du Sud, où le coût des envois de fonds est le plus élevé du continent, près de 21 pour cent de l’argent mis de côté pour les membres de la famille restés au pays est consacré au paiement de la transaction.

    Environ 120 millions d’Africains dépendent des fonds envoyés par des membres de leur famille qui vivent à l’étranger pour leur survie, leur santé et leur éducation. La Banque mondiale soutient que les coûts élevés des transactions limitent l’impact que les transferts de fonds pourraient avoir sur les niveaux de pauvreté.

    Un rapport publié en 2012 par l’organisation non gouvernementale (ONG) People Against Suffering Oppression and Poverty (PASSOP), basée au Cap, et présentant des interviews réalisées auprès de 350 migrants zimbabwéens a révélé quelques-unes des raisons qui font qu’il est à la fois difficile et coûteux d’envoyer de l’argent depuis l’Afrique du Sud.

    Le cadre réglementaire strict qui régit les transferts transfrontaliers depuis l’Afrique du Sud est un obstacle majeur. La législation sur le contrôle des changes exige par exemple que les opérateurs de transferts d’argent s’associent avec des établissements bancaires. Selon PASSOP, cette règle a pour effet de limiter une concurrence qui permettrait d’abaisser les coûts des transactions.

    En vertu de la législation visant à mettre un frein au blanchiment d’argent et au financement du terrorisme, les clients doivent fournir une preuve de résidence et une attestation d’origine des fonds qu’ils souhaitent transférer pour obtenir des services financiers. Cette mesure a pour effet d’exclure les nombreux migrants qui vivent dans des établissements informels et ceux qui sont payés en espèces.

    PASSOP a par ailleurs découvert que, même parmi les migrants qui ont accès aux banques et aux opérateurs de transfert de fonds comme Western Union ou MoneyGram, nombreux sont ceux qui n’ont pas les connaissances financières pour utiliser ces services.

    « Certains d’entre eux arrivent des régions rurales du Zimbabwe. Il leur faut du temps pour apprendre ces choses », a dit M. Maromo, ajoutant que l’absence de document d’identité est un autre obstacle important. « Si vous êtes sans-papiers, vous ne pouvez pas faire appel aux banques. »

    Les trois quarts des migrants zimbabwéens interviewés par PASSOP ont dit avoir recours à des canaux « informels », c’est-à-dire qu’ils donnent de l’argent ou des biens à des chauffeurs d’autobus, des amis ou des agents pour qu’ils les remettent à leurs proches. Ce n’est pas beaucoup moins cher que d’utiliser les services des banques ou des opérateurs de #transfert_de_fonds et c’est beaucoup plus risqué. Parmi les répondants qui ont utilisé ces méthodes, 84 pour cent ont rapporté avoir vécu des expériences négatives comme le vol de leur argent, la perte ou la destruction de leurs biens et d’importants retards dans le versement de l’#argent aux bénéficiaires.