• #MDR « Europe, je t’aime, moi non plus ? » : création d’un espace citoyen durable et innovant Eric Steffens - 18 Décembre 2019 - VRT

    Jeudi dernier, environ 70 citoyens ordinaires flamands, wallons et français étaient réunis au Théâtre Antigone à Courtrai (Flandre occidentale) à l’invitation de l’Eurométropole Lille-Kortrijk-Tournai, pour une troisième consultation citoyenne « Europe, je t’aime, moi non plus ? » Le but était de créer ensemble un « Espace Citoyen Européen, durable et innovant ».

    Certains participants sont là pour la première fois, d’autres sont des habitués et étaient déjà présents lors des deux précédentes éditions à Tournai et à Lille. On retrouve différentes professions et catégories d’âge mais tous très intéressés et motivés. L’ambiance est détendue, nous sommes accueillis par Loïc Dehuvenne, directeur de l’Agence Eurométropole qui avoue que ce genre de rencontre constitue un défi pour lui et son équipe « ici on prend des risques, on s’implique ».

    Par le biais des techniques de l’intelligence collective et avec l’aide de facilitateurs, on demande aux participants d’échanger autour de leur perception de l’Europe. Quelles réussites manifeste-t-elle pour eux ? Quels sont les points d’améliorations incontournables ? Les techniques utilisées prônent le partage des connaissances, des compétences et d’expériences et aussi l’interaction entre les personnes.

    Les participants sont répartis en petits groupes avec chaque fois un rapporteur. Force est de constater que de nombreux sujets différents sont abordés : l’enseignement, les changements climatiques, l’agriculture, les transports et aussi la distance qui existe entre les citoyens et les institutions européennes. Et c’est précisément ce à quoi veut s’atteler l’Eurométropole : mettre en place un #laboratoire pour réconcilier ces deux mondes.

    Parfois les suggestions sont très concrètes : « Pourquoi ne pas uniformiser les limitations de vitesse dans tous les pays de l’Union ? Pourquoi ne pas réaliser de petites capsules vidéo pour défendre les réalisations de l’UE auprès des citoyens et ainsi lutter contre l’#euroscepticisme ? »

    On entame un mini-débat : « Si l’UE veut éviter la montée des eurosceptiques et des tendances populistes, elle doit être capable d’ouvrir les yeux sur son état. Du côté du citoyen, s’informer correctement est essentiel pour dépasser les discours simplistes et mensongers ».

    La parole est libérée, mais le temps imparti est écoulé. Chaque groupe peut choisir une idée à mettre en avant. La soirée se termine simplement en musique devant une bonne bière régionale et un paquet de frites.

    Un renouveau démocratique ?
    Des citoyens de l’Eurométropole se sont rencontrés et sont devenus une sorte de laboratoire d’un mini-parlement citoyen européen. "Quand nous avons organisé les rendez-vous « Europe : je t’aime, moi non plus ? », nous voulions les organiser de manière #transfrontalière, ce qui a été fait, et faire en sorte que cela soit durable", explique Loïc Dehuvenne. Et le directeur de l’Agence le confirme ce ne sera pas un one shot , il s’engage à assurer un suivi auprès des responsables européens.

    Deux à trois fois par an, 30 volontaires seront tirés au sort : 10 Flamands, 10 Wallons et 10 Français, et ils rencontreront, avec des facilitateurs, 10 responsables européens. L’idée vient du gouvernement de la Communauté germanophone de Belgique, qui s’est doté récemment d’une assemblée citoyenne qui fonctionne en permanence aux côtés du parlement. Ses membres sont tirés au sort.

    Des citoyens désireux d’être écoutés pourront exprimer leurs attentes et leurs idées créatives au sujet de l’Europe. Afin d’avoir la certitude d’avoir été entendus, au début de la séance suivante, les représentants européens rendront compte du suivi des engagements pris. Les résultats des débats seront consignés par écrit et envoyés au Parlement et à la Commission européenne.

    Il s’agit d’une #innovation importante et un renouveau de la démocratie, même s’il faut rester prudent et attendre de voir quels résultats ce type d’expérience peut fournir.

    Au lendemain de l’annonce de la création de l’espace citoyen européen, des représentants de l’Eurométropole se sont rendus à Paris pour rencontrer la Secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, Amélie de Montchalin et lui présenter ce projet.

    #ue #union_européenne #lille #langue_de_bois #manipulation #instrument_de_destruction_intellectuelle #Lille #Courtrai

  • Le dernier numéro de la Revue Confins (revue franco brésilienne dirigée par H Théry et son épouse) vient de sortir.
    Editorial du numéro 34
    http://journals.openedition.org/confins/12748

    « Que d’eau, que d’eau ! ». C’est ce que Patrice de Mac Mahon (1808-1893), alors Président de la République aurait dit, à la vue des inondations catastrophiques de Toulouse, le 26 juin 1875. Ce à quoi le Préfet aurait répondu « Et encore, vous ne voyez que le dessus ! ». Anecdote probablement apocryphe, mais qui pourrait s’appliquer à ce numéro 34 de Confins, où le thème de l’#eau, douce ou salée, est très présent dans toutes les sections. Principalement, bien sûr, dans le dossier central sur les cartographies environnementales du Rio Grande do Norte, mais aussi dans les autres articles, depuis les champs de dunes de Jericoacoara jusqu’aux comptes-rendus de livres sur l’eau au Moyen-Orient et sur la navigation sur le Rio Grajaú, en passant par la deuxième partie de l’article de synthèse « L’embouchure de l’#Amazone, macro-frontière géomorphologique » qui tire les « enseignements de 30 années de recherches franco-brésiliennes sur les systèmes côtiers amazoniens ».

    Le thème de l’inondation, qui atterrait Mac Mahon pourrait s’appliquer à l’’arrivée de propositions d’articles à notre revue, mais cette fois non pas un flux catastrophique mais bénéfique, bien qu’il nous pose quelques problèmes. À ce jour la liste des textes en cours d’évaluation, de réécriture après évaluation et en attente de publication compte 107 titres. Si bien que nous avons décidé, pour que les délais de publication ne s’allongent pas trop, de publier cette année un cinquième numéro, qui devrait paraître en avril ou mai, avant le numéro de juin. Nous ne plaindrons évidemment pas d’être – pour reprendre une autre formule cliché – « victimes de notre succès » et au contraire remercions les candidats-auteurs de la confiance qu’il nous font.

    La première partie de ce numéro 34 s’ouvre sur deux articles qui vont de l’histoire à l’actualité de São Paulo avec les « Aspects de la représentation du territoire de #São-Paulo dans sa cartographie imprimée : une analyse carto-bibliographique (1833-1932) » de José Rogério Beier et Daniel Marhtin et « Utilisation et occupation du sol à São Paulo, changements climatiques et risques environnementaux contemporains », de Jane Zilda dos Santos Ramires et Neli Aparecida de Mello-Théry. Elle se poursuit – en espagnol – par un texte de deux collègues argentins, Silvina Carrizo et Guillermina Jacinto, qui nous ont confié leur article sur « Co-construcciones de redes energéticas. Acciones colectivas territoriales en Argentina, siglo XXI (Co-constructions de réseaux d’énergie » (Actions collectives territoriales en Argentine, au 21ème siècle).


    Les « Images commentées » associent cette fois un exercice scolaire, « Lyon, ville brésilienne ? » ,


    coordonné par Catherine Didier-Fèvre dans la #Khâgne Sainte-Marie-Lyon 2017-2018, qui se demande, en analysant plusieurs villes brésiliennes, si Lyon en fait désormais partie.


    Et un remarquable ensemble de cartes est rassemblé par Bruno de Oliveira Lemos, Antonio Paulo Cargnin, Suzana Beatriz de Oliveira et Ana Maria de Aveline Bertê dans leur « Analyse cartographique #transfrontalière de la démographie à la #frontière sud du Brésil » .