• La dernière bouse du sociologue obscurantiste #Gérald_Bronner est sortie.

    Pour Bronner, nous ne sommes pas réductibles à notre origine sociale, et les récits qu’en font habituellement les « #transclasses » en insistant sur les difficultés de leur parcours sont faussés par une multitude de biais inconscients. C’est pourquoi il a la dent dure contre les plus connus des transfuges, les écrivains #Annie_Ernaux et #Edouard_Louis, la philosophe Chantal Jaquet, autrice des Transclasses ou la non-reproduction (2014, PUF) et le sociologue #Didier_Eribon, auteur du célèbre Retour à Reims (Fayard)qui marqua un tournant pour l’émergence de cette catégorie sociale dans le débat public en 2009. Tous ont analysé ce que l’ascension sociale avait provoqué en eux et dans leurs relations avec leurs familles. […]

    Direct dans la déchiqueteuse.

    #transfuge_de_classe #sociologie_réactionnaire #anti-déterminisme #anti-matérialisme #reproduction_sociale #obscurantisme

  • En 2009 Didier Éribon publie Retour à Reims, ouvrage autobiographique dans lequel il évoque la classe ouvrière de son enfance et s’interroge sur l’identité sociale et sa dilution progressive dans la doxa néolibérale.

    Retour à Reims [Fragments] - Regarder le documentaire complet | ARTE
    https://www.arte.tv/fr/videos/091137-000-A/retour-a-reims-fragments

    Adaptant le remarquable récit de Didier Eribon, Jean-Gabriel Périot raconte l’histoire douloureuse et politique des ouvriers de France, grâce à un foisonnant montage d’archives reliant l’intime au collectif et la voix d’Adèle Haenel .../...

    Violence physique de l’exploitation
    De même que le philosophe et sociologue entrecroise son histoire familiale et celle de la société française, Jean-Gabriel Périot, par un remarquable tissage d’archives et un montage sensible, amplifie la portée du récit en lui donnant mille visages, ceux des travailleurs pauvres, des ouvriers et femmes de ménage des années 1950, tour à tour « remontés » ou résignés, au ras-le-bol des « gilets jaunes » évoqué dans l’épilogue combatif du film. Images d’actualité, témoignages, extraits de documentaires, de mélodrames ou de films réalistes se superposent aux « fragments » de l’ouvrage, prose incisive lue avec une belle sobriété par Adèle Haenel.

  • La Corée du Sud confirme le retour au Nord d’un transfuge soupçonné d’être porteur du Covid-19
    https://www.lemonde.fr/international/article/2020/07/28/la-coree-du-sud-confirme-le-retour-au-nord-d-un-transfuge-soupconne-d-etre-p

    Après avoir exprimé des doutes sur la véracité de l’annonce par Pyongyang, dimanche 26 juillet, du retour au Nord, le 19 juillet, d’un transfuge « soupçonné » d’être porteur du Covid-19, les autorités sud-coréennes ont confirmé, lundi 27 juillet, qu’un réfugié avait effectivement franchi la zone démilitarisée (DMZ) qui sépare les deux Corées sans corroborer toutefois qu’il serait contaminé. Selon l’agence de presse sud-coréenne Yonhap, l’enquête menée par la police dans la communauté des réfugiés du Nord (environ 33 000, arrivés surtout depuis le milieu des années 1990) a permis d’établir qu’il s’agissait d’un homme de 24 ans, dont il a été communiqué seulement le nom de famille, « Kim », réfugié au Sud depuis 2017.Habitant à Gimpo (banlieue de Séoul), il était recherché à la suite d’une plainte pour viol déposée par une autre transfuge. Ce M. Kim n’a jamais subi de test de dépistage et ne semble pas avoir été en contact avec une personne contaminée. Deux de ses proches ont été déclarés négatifs.Selon la version nord-coréenne, l’homme a été appréhendé dans la ville de Kaesong (300 000 habitants), non loin de la zone démilitarisée. La ville a été immédiatement confinée, et le pays placé en « état d’urgence maximal ». D’après l’enquête menée au Sud, M. Kim a franchi l’une des frontières les plus surveillées du monde, truffée de champs de mines et de bunkers, en empruntant une conduite d’évacuation d’eau passant sous une zone de barbelés dans la partie nord de l’île de Ganghwha, située à l’ouest de Séoul, dans l’estuaire du fleuve Han. Un sac lui appartenant a été retrouvé à proximité. Puis, il a traversé à la nage le fleuve qui, à son embouchure, sépare les deux Corées avant de se jeter dans la mer Jaune.
    C’est en suivant la même route, en sens inverse, qu’il avait fait défection au Sud trois ans auparavant.

    #Covid-19#migrant#migration#coreedunord#coreedusud#transfuge#sante#test#contamination#frontiere

  • « Ma mère était femme de ménage... »

    C’est le cas de :

    – Gérald Darmanin, suspecté de deux tentatives de viol ;

    – Olivier Dussopt, accusé de corruption par la Saur, en sa qualité de maire d’Annonay ;

    – Acquittator, de surcroit orphelin de père à quatre ans. Accro au scotch, environ une bouteille par jour, avocat de dictateurs africains grâce à qui il est devenu milliardaire depuis dix ans.

    Mimi Marchand a bien travaillé.

    Il y en a peut-être d’autres ?

    On attend avec impatience l’enquête Pléiade de Melon et Melon, de l’Immonde

    • Elisabeth Moreno — Wikipédia
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Elisabeth_Moreno

      Son père travaille sur les chantiers et sa mère fait des ménages, ses deux parents ne savent ni lire ni écrire.

      Élisabeth Moreno, une dirigeante franco-cap verdienne de multinationales, a (c’est écrit sur sa page Wikipedia) échappé à l’orientation vers le CAP trop souvent proposée aux jeunes racisé-es. La voilà ministre de l’Égalité des chances dans un gouvernement qui s’est distingué par la destruction des chances à l’école et à l’université des jeunes Français·es racisé·es et/ou de classe populaire et des étudiant·es étranger·es non-communautaires.

      Il y a un côté « je pète l’ascenseur social derrière » moi qui est assez flippant. Mentalité de merde.

      #transfuge_de_classe #parvenu #parvenir #jeune_de_droite

  • Les #promoteurs. un #gang de #députés affreux, sales et méchants. | #L'Humanité
    https://www.humanite.fr/les-promoteurs-un-gang-de-deputes-affreux-sales-et-mechants-683821

    Guillaume Gouffier-Cha, rapporteur général de la loi

    L’amateur

    À 33 ans, ce #transfuge du PS se voit offrir le poste stratégique de rapporteur général de la loi. Ce sera lui qui sera en charge, devant la commission spéciale ainsi qu’en séance devant les députés et le gouvernement, de défendre la réforme des retraites et d’argumenter sur chaque amendement. Et tant pis si cet élu du Val-de-Marne s’est déjà illustré par son manque de maîtrise du dossier début janvier, prétendant sur LCI que le système actuel était moins juste que le système à points, car il prenait en compte les « 25 dernières années », alors qu’il s’agit évidemment des 25 meilleures années. Intox ou amateurisme ?

    Ce champion de l’esbroufe sait en tout cas mentir sans rougir, puisqu’il affirme que « la réforme des retraites se prépare avec les Français », et « main dans la main avec les partenaires sociaux », alors même que l’exécutif méprise tout aussi bien les manifestants que les sondages et les syndicats. Gouffier-Cha s’apprête à suivre cet exemple à l’Assemblée nationale, en défendant le recours à des ordonnances, et donc à un chèque en blanc signé au gouvernement pour lui permettre de détricoter nos retraites. Ce n’est pas la première fois qu’il s’attaque à la démocratie : en 2019, il s’était illustré en défendant la « loi anticasseurs » et l’interdiction administrative de manifester, depuis censurée par le Conseil constitutionnel.

    Jacques Maire, rapporteur thématique

    Le pantoufleur

    Retournement de veste, #pantouflage dans le privé et soupçon de #conflits_d’intérêts… Jacques Maire, 57 ans, a le profil type de la Macronie. Le fils de l’ancien secrétaire général de la CFDT Edmond Maire est en effet un champion des allers-retours entre le public et le privé. Celui qui a collaboré avec de nombreux gouvernements socialistes, en traînant dans divers cabinets ministériels (à Matignon en 1992 avec Pierre Bérégovoy, à l’Environnement avec Dominique Voynet en 1997, au Quai d’Orsay avec Laurent Fabius en 2012), s’est surtout distingué en tant que dirigeant d’Axa entre 2002 et 2012, où il était responsable du développement international. Ce groupe spécialisé dans l’#assurance et la gestion d’actifs serait l’un des grands gagnants d’un développement des retraites par #capitalisation.

    Jacques Maire a également été directeur de la stratégie et du développement de Vigeo Eiris. Fondé et dirigé par Nicole Notat, autre ancienne secrétaire nationale de la CFDT, ce groupe est spécialisé dans la création d’indices pour les investisseurs. Il appartient en outre à l’agence de notation financière Moody’s… Autant d’éléments qui font que le profil de Jacques Maire et ses liens avec le monde de l’assurance privée suscitent l’ire de l’opposition, qui s’interroge sur de possibles conflits d’intérêts.

    • Mais on peut aussi penser qu’il est possible de s’affirmer comme sujet politique et de s’engager auprès de la classe ouvrière sans parler à sa place. Cette prise de parole peut contribuer à esthétiser et par là invisibiliser la pénibilité toujours subie par 6,3 millions d’ouvrières et d’ouvriers. Rappelons qu’en France, alors qu’un homme ayant un emploi sur trois est un ouvrier, seules 3% des personnes interviewées à la télévision sont des ouvriers.

  • Comment #Bachar_al-Assad a gazé son peuple : les plans secrets et les preuves
    https://www.mediapart.fr/journal/international/010617/comment-bachar-al-assad-gaze-son-peuple-les-plans-secrets-et-les-preuves

    Aujourd’hui en exil, des scientifiques syriens qui ont participé à la fabrication des #armes_chimiques utilisées par le régime de Damas dévoilent pour Mediapart les secrets du complexe militaro-scientifique syrien. Ils révèlent que le dictateur se préparait à utiliser les gaz de combat contre ses opposants dès 2009, deux ans avant les premières manifestations en faveur de la démocratie.

    #International #Russie #Sarin #Syrie #transfuges_syriens

  • BALLAST Édouard Louis : « Mon livre rend justice aux dominés »
    http://www.revue-ballast.fr/edouard-louis-mon-livre-rend-justice-aux-domines-il-ny-a-pas-de-mepris

    Je partais avec, comme point de départ de mon #écriture, l’envie ou le besoin, sûrement les deux, d’écrire sur mon enfance et plus particulièrement sur le monde qu’avait été celui de mon enfance — à savoir ce monde de #pauvreté, d’#exclusion sociale, ce monde de ceux qui au siècle dernier auraient été ouvriers mais sont aujourd’hui sans travail, dans les zones reléguées, les espaces invisibles. Mais il ne suffit pas de vivre pour écrire. Il fallait constituer ce que j’avais vécu comme tout un ensemble de problèmes, de choses dicibles, explicables, interrogeables.
    (...)
    Il y a un exemple que je prends souvent parce qu’il me semble à la fois simple et profond : c’est celui des #femmes qui, dans le village que je décris dans Eddy Bellegueule, disent, et me disaient : « J’ai arrêté l’#école à seize ans parce que je suis tombée enceinte, et j’aimais pas l’école. » Cette phrase — qui dans mon enfance n’était qu’une phrase et qu’un constat — est devenue, par le travail littéraire, un sujet de questionnements pour moi. Ce n’était plus simplement un enchaînement de mots ou de sons mais une phrase qui révélait à elle seule tout un système d’exclusion, de #domination masculine, de #reproduction sociale. Ces femmes, qui pensaient que tomber enceinte avait été une cause, ne voyaient pas que c’était en fait une conséquence : le fait d’être une femme née dans un milieu pauvre les prédestinaient (pas toutes, mais une partie) à cette vie. Mais il faut beaucoup de temps, il m’en a fallu beaucoup, avant de pouvoir écrire cette phrase dans un livre : « J’ai arrêté l’école à seize ans parce que je suis tombée enceinte, et j’aimais pas l’école. » Déjà, il faut se rendre compte qu’elle est une phrase qui mérite d’être écrite. Une phrase qui dit plus qu’elle ne dit. Et le travail d’écriture a été ça, ce cheminement pour retrouver l’expérience, en quelque sorte l’expérience perdue, parce qu’elle n’était pas interrogée, problématisée.
    (...)
    Le fait qu’il y ait de plus en plus de #transfuges, c’est-à-dire de personnes venant des #classes populaires, qui accèdent à l’écriture est, je crois, une opportunité historique de renouveler la littérature. Avant, les écrivains étaient presque uniquement des enfants de la #bourgeoisie ; aujourd’hui, il y a tout un tas de gens qui écrivent et qui avant ne l’auraient jamais fait — état de la #société oblige, il y a cinquante ans, ils n’auraient pas pu : ils seraient allés à l’usine, à l’atelier ou je ne sais encore où... Et ces gens arrivent dans un monde auquel ils n’avaient pas accès autrefois, avec des choses à dire, des histoires, justement, nouvelles. Et donc des langages nouveaux. On le voit avec toute la littérature d’écrivains afro-américains aux États-Unis, comme Chimamanda Ngozi Adichie, ou latino-américains, comme Justin Torres. Ce qui ne veut pas dire qu’un enfant de la bourgeoisie ne peut plus écrire de grand #livre, évidemment, mais même s’il voulait faire tout à fait autre chose, il serait obligé de prendre conscience de ce qu’a bouleversé l’arrivée de nouveaux types d’écrivains, avec des passés très différents. Souvent, on pense les transfuges dans ce qu’ils recèlent de négatif : la dépossession, la honte, les traumas, mais il y a aussi un foyer de chamboulement de beaucoup de choses, dont la #littérature.
    (...)
    La littérature, et les œuvres en général, ont un grand pouvoir de #transformation sur le monde #social. La vie d’une personne noire, même dans ses aspects les plus quotidiens, ne serait pas la même sans James Baldwin, Toni Morrison ou Édouard Glissant. Il faut considérer la société comme un espace où des discours, les possibilités et les façons de penser le monde coexistent et s’affrontent, sous des modalités différentes : la #politique, la littérature, l’art, les mouvements de grève, la conversation. Je ne place pas de hiérarchie là-dedans, la littérature joue le même rôle qu’un mouvement social. Elle est donc très importante. La politique, ce n’est pas gagner une élection, c’est faire exister une parole. La littérature en est une forme possible. Mais s’il s’agit de ne pas penser, d’être irresponsable, d’écrire, simplement, sans penser à ce que l’on écrit, on se fait le porte-parole du sens commun, on se fait le sténographe de la #violence du monde. C’est aussi l’un des pièges en littérature.
    (...)
    Les gens qui me reprochent le #racisme de classe sont ceux qui projettent leur propre racisme de classe inconscient sur mon livre. Mon livre a été écrit pour rendre justice aux dominés, il n’y a pas une phrase de mépris de ma part. Un jour quelqu’un m’a dit : « C’est méprisant de dire dans votre livre que telle personne se saoule tous les jours ou de montrer que des personnes savent pas construire "correctement" une phrase ». Mais c’est la personne qui m’a dit ça qui trouve ce genre de choses méprisables, pas moi.
    (...)
    Je ne fais pas l’éloge des classes populaires. Parce que, et ça découle de ce que je viens d’essayer de dire, comprendre et mettre « hors de cause », quelqu’un ne veut pas dire aimer ou faire l’éloge de cette personne. On peut se battre pour une classe sans en faire l’éloge. Je me bats contre la domination de classe, j’écris contre elle, du moins je m’y efforce.
    (...)
    Il y a, dans les milieux dominés, une sorte de rage dans le rapport à la politique. Quand j’étais petit, on répétait tout le temps, c’était une sorte de topique : « Au moins, sous Mitterrand on avait un beefsteak dans l’assiette ! » On disait tout le temps ça, moi compris. J’avais deux ou trois ans quand Mitterrand est mort et pourtant je le disais. Et même si le mitterrandisme n’a pas été un âge d’or pour les classes populaires et qu’on pourrait faire l’histoire des réformes qui leur ont été défavorables, ce qu’on peut dégager de cet énoncé, c’est qu’il existe, dans les classes populaires, un rapport presque vital à la politique.