#travail_

  • Vers une société sans emploi ? | Meta-media | La révolution de l’information
    http://meta-media.fr/2015/05/01/vers-une-societe-sans-emploi.html

    Les #innovations numériques vont certes permettre l’émergence de nouveaux secteurs et la création de nouveaux emplois, mais qui seront moins bien payés que ceux qui vont disparaître, et ce pour plusieurs raisons :

    – une mécanisation et une émergence des robots qui entrent en compétition avec les compétences humaines ;
    – un manque d’éducation au numérique et une fracture des usages ;
    – une dissociation entre la recherche et le développement et innovation (beaucoup de technologies ne sont pas intégrées dans la société car elles ne répondent/collent pas à des usages) ;
    – un manque d’investissement dans les moyens de production, c’est-à-dire une difficulté de passer du prototype à la masse.

    2. La deuxième proposition de Stanislas Jourdan (co-fondateur et coordinateur du Mouvement Français pour un Revenu de Base) concerne la création d’un #revenu_universel et inaliénable pour tous les individus. Le revenu de base inconditionnel (RBI) serait un revenu attribué sans condition, sur le principe de droit fondamental. Celui-ci serait déconnecté de l’emploi et serait perçu par chaque individu de la société peu importe son âge, son statut socio-professionnel.
    Ce revenu de base serait financé par un capital collectif, celui du travail gratuit qui contribue à la création de bien commun. Selon Stanislas Jourdan, le revenu de base serait compris entre 500 et 800 euros par mois et par personne. Il permettrait une accélération économique plus collaborative et aux salariés de renégocier avec leur entreprise leur condition de travail. Le revenu de base permettrait de libérer le temps des individus.

    Comment serait financé ce revenu ? Selon le rapport Colin et Collin sur la fiscalité du numérique, le revenu de base pourrait puiser ses ressources dans la création d’une taxe sur l’exploitation des données personnelles qui financerait la protection sociale et le revenu de base. D’autre part, cela encouragerait les entreprises à avoir un comportement plus éthique concernant l’utilisation et à la protection des données personnelles.

    3. La dernière proposition, émise par le consultant Frédéric Fonsalas, part d’un questionnement sur la disparition du travail. Actuellement, une croissance de 3% serait nécessaire pour nous assurer du travail ; cette équation ne serait effective que si l’on parle du #travail_salarié. De ce fait, Frédéric Fonsalas propose une nouvelle définition du #travail, à savoir “toute action transformante impliquant un effort”. Dans un second temps, il soutient le fait que la possession est de l’ordre de l’inné, tandis que le don requiert une éducation. Il faut donc changer le système éducatif et fonder le nouveau sur cinq piliers équivalents en poids : la culture ; le corps et ses soins ; la structure de l’esprit qui doit être verticale ; la formation à l’entrepreneuriat et l’art et l’artisanat.
    Il s’agit enfin de repenser le rapport à l’argent comme rémunération et de créer des nouveaux modes de rétribution, développer une économie sociale et solidaire.

  • ’We’re Working, Waiting, Expecting the Worst’: Syrians Are Escaping Jordan’s Refugee Camps for Black Market Labor

    Mahmoud pauses for a rest in the shade of one of Amman’s largest mosques with a handcart loaded high with brightly colored Syrian sweets and dried figs. It is a brief moment of reprieve. Every day, starting at 6am, he spends 12 hours walking across Jordan’s capital peddling his wares; the work in the scorching Middle East heat badly blisters his feet.


    https://news.vice.com/article/were-working-waiting-expecting-the-worst-syrians-are-escaping-jordans-ref

    #travail_au_noir #Jordanie #Syrie #réfugiés #asile #migration #camps

  • Au Prud’hommes contre Radio France pour la requalification de CDDU récurrents et réguliers en CDI
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=7681

    De très nombreuses personnes sont en effet employées depuis des années en #CDD ou #CDDU de courte et longue durée. Selon les chiffres glanés dans le rapport de la Cour des comptes d’avril 2015 et celui de la Mission d’information parlementaire de 2013, 5629 collaborateurs ont signé un ou plusieurs contrats de #cachets ou #piges en 2013 ; 39 000 CDDU ont été signés en 2011. Si beaucoup de tous ces contractuels relèvent du régime de l’intermittence, tous ne perçoivent cependant pas nécessairement d’allocations chômage : c’est par exemple le cas de certains « #cachetiers » sous contrats de grille saisonnière de septembre à juin, dont la durée d’embauche ne permet pas l’ouverture de droits. D’autres cachetiers dits « tournants », au statut encore plus #précaire, ont beau s’élever contre la sous-déclaration chronique de leur travail par Radio France et l’utilisation abusive de ce mode contractuel, rien n’y fait, l’entreprise poursuit son fonctionnement frauduleux.

    Le dernier exemple en date de contestation par les voies officielles est le mien. Je suis productrice déléguée à France Culture. Depuis juin 2004, j’ai signé plus de 120 documentaires ou reportages sonores de 26 mn dans l’émission « Les Pieds sur terre » [3]. Fin juillet 2013, j’ai saisi le Conseil de prud’hommes de Paris afin d’obtenir une requalification de mes CDDU en #CDI. J’affirme, preuves à l’appui, que j’ai régulièrement et continuellement travaillé pour Radio France durant plusieurs années consécutives, et je dénonce le #travail_dissimulé. L’entreprise soutient que j’ai travaillé 388 jours cumulés, dont 30 qui sont des compléments de rediffusion, soit en fait 358 jours, pour la fabrique de 114 documentaires. Invraisemblable ? Un peu, oui ! Si ce n’est que c’est bien ce que mes fiches de paie indiquent jusqu’en 2011 : 2 à 3 jours travaillés par documentaire, c’est-à-dire 16 à 24 heures, alors que mes collègues et moi travaillons en réalité 8 jours au minimum, soit 64 heures, pour produire un reportage radiophonique de ce format, payé 600€ brut. J’ai toujours contesté cette sous-estimation de notre travail et l’ai régulièrement signalée à ma hiérarchie. Il est très concrètement impossible de préparer, concevoir, tourner et monter un reportage ou un documentaire sonore de 26 mn de qualité en seulement 24 heures ! Cette durée n’est même pas celle, purement technique, du tournage et du montage de ce type de « contenu » sonore. Les créateurs de contenus radiophoniques précaires n’osent pas le faire savoir ouvertement de peur de n’être plus engagés, mais ils espèrent vivement que ma démarche judiciaire aboutira, pour qu’enfin toutes les heures travaillées soient bel et bien rémunérées .

    Mon affaire a été jugée en formation de départage le vendredi 20 mars 2015, après presque deux ans d’attente. C’était le deuxième jour de la grève à Radio France… Le délibéré, que j’attends avec impatience, sera prononcé le lundi 4 mai prochain. On comprendra aisément que je tienne à me présenter au Conseil de prud’hommes ce jour-là, pour prendre connaissance du jugement. Qu’il me soit favorable ou non, je pense que je serai plus résistante pour l’accueillir en présence d’un grand nombre de soutiens.

    Il est très souvent arrivé que la justice prud’homale condamne Radio France pour non-respect de la loi et ses jurisprudences en matière de recours au CDD d’usage. De nombreux salariés ont donc maintes fois obtenu gain de cause. Mais comble de la perversion déterminée de cet employeur public, leur requalification est suivie de leur licenciement « sans cause réelle et sérieuse » ! Ces jugements à l’encontre de Radio France sont consécutivement très coûteux pour tous les contribuables alors que le souhait des salariés consistait juste à exercer leur métier dans des conditions saines d’embauche.

  • Contre le « Workfare » et le travail forcé pour les chômeurs : campagne (...) - mondialisme.org
    http://www.mondialisme.org/spip.php?article2295

    L’organisation britannique Boycott Workfare appelle à une semaine internationale d’action contre le #travail_obligatoire et les #sanctions dont sont victimes les #allocataires, du 25 avril au 2 mai. Le groupe néerlandais Doorbraak soutient cette initiative et appelle les travailleurs et les organisations aux Pays-Bas à se mobiliser eux aussi. Dans les deux pays plusieurs actions ont déjà été planifiées. Rejoignez-nous, ou organisez quelque chose dans votre quartier !

    Dans cette société, voilà la façon dont les choses sont censées marcher : soit vous avez un emploi rémunéré et vous touchez un salaire dit « décent ». Soit vous n’avez pas de boulot et vous pouvez demander des prestations sociales. Mais le gouvernement nous oblige désormais à travailler pour rien, en affirmant que c’est pour nous aider à trouver un emploi rémunéré. Sous le régime des « job centers » (sortes d’agences pour l’emploi), des sanctions sont prises contre les allocataires et des visites à domicile inopinées leur sont imposées.

    Bien sûr, vous pouvez refuser de faire un travail forcé non rémunéré, mais dans ce cas vous ne pourrez plus recevoir d’argent, et vous ne pourrez plus ni acheter votre nourriture ni payer votre loyer. Refuser n’est donc pas vraiment un choix et c’est pourquoi nous l’appelons du « travail forcé non rémunéré ».

  • Originial. En 1998 déjà, des socialistes voulaient imposer un travail obligatoire aux RMIstes sous peine de radiation... Mais lorsqu’il prône aujourd’hui l’emploi forcé des RSAste, le parvenu N.S n’en dit mot.

    Notre insertion contre la leur ! #CARGO (Collectif d’Agitation pour un Revenu Garanti Optimal)
    http://www.ac.eu.org/spip.php?article496

    Le 19 septembre dernier [en 1998, sous #Jospin] à Perpignan, une #manifestation organisée à l’initiative d’#AC ! s’est achevée par une tentative d’occupation du #Conseil_Général des Pyrénées-Orientales, peu avant d’être dispersée par la police. Le Président #socialiste du Conseil Général, Christian Bourquin, avait en effet annoncé vouloir imposer aux allocataires du #RMI du département des heures de #travail_non_rémunérées. (...) Ils nous veulent honteux et soumis nous choisissons l’arrogance et la fierté.
    Non, nous ne pleurnicherons pas pour obtenir des emplois, nous ne supplierons pas les patrons de nous exploiter, nous ne ramperons pas à genoux devant les #employeurs, histoire que les #salaires baissent encore un peu plus. Ce que fait le #travaillisme, c’est propager de la mauvaise conscience pour aiguiser la #concurrence dans l’obtention d’un poste, pour que le travail devienne une lutte de tous contre tous, et ce, pour le seul profit des exploiteurs. Le Workfare ne passera pas par nous, nous ne serons pas les « jaunes » des temps modernes dont les patrons se serviraient à volonté pour briser les grèves, détériorer les conditions de travail et faire baisser les salaires.

    #luttes_sociales #Archives #idéologie_du_travail

  • Bientôt un contrat flexible en plus du CDD et du CDI ? - Libération
    http://www.liberation.fr/economie/2015/04/04/bientot-un-contrat-flexible-en-plus-du-cdd-et-du-cdi_1234969

    ... le #contrat_de_chantier, utilisé dans le BTP, pourrait être étendu au secteur des services. Ce #CDI permet de licencier le salarié à la fin d’une #mission.
    Après le CDI et le CDD, bientôt un contrat flexible ? Selon Le Parisien de ce samedi, l’Elysée réfléchit à la possibilité d’étendre le contrat de chantier, actuellement utilisé dans le bâtiment, à d’autres secteurs.
    D’après le quotidien, le contrat plus flexible, appelé parfois contrat de mission, pourraît être étendu « à certains secteurs d’activité comme l’informatique, les services aux entreprises, le conseil, les SS2I [ingénierie informatique], le numérique ». Le #gouvernement, qui vise notamment les PME et TPE innovantes, exclut en revanche d’étendre ce contrat au secteur du commerce et de l’industrie, qui a déjà recours aux CDD et autres contrats précaires.

    Le contrat de chantier est un CDI, mais offre des conditions de licenciement plus flexibles : il permet de licencier le salarié à la fin de la mission pour laquelle il a été embauché. Selon le Parisien, quelques milliers de contrats de chantier sont signés chaque année, notamment pour la construction d’autoroutes ou de lignes ferroviaires. Une fois le chantier terminé, « le salarié est licencié avec les mêmes droits qu’un licencié économique », précise le quotidien.

    #précarité #travail_par_projet #droit_du_travail #salariat

    • Contrat de travail : les va-et-vient troublants du gouvernement
      http://www.liberation.fr/economie/2015/04/04/contrat-de-travail-les-va-et-vient-troublants-du-gouvernement_1235037

      ... sur le site de Challenges, du récit d’une rencontre avec le Premier ministre… datant du 27 mars. Soit deux jours avant le second tour. « Malgré la défaite, [Manuel Valls] compte ouvrir des chantiers sociaux à hauts risques, comme celui du contrat de travail. ’’Je suis frappé, lorsque je rencontre des patrons de PME, par la paperasse qu’ils subissent. Et souvent, ils n’embauchent pas, car ils craignent d’avoir des difficultés à se séparer de leurs collaborateurs s’ils n’en sont pas satisfaits.’’ Et d’annoncer : ’’Je veux ouvrir le chantier de l’emploi dans les PME.’’ En clair, l’ex-maire d’Evry entend créer un dispositif facilitant les licenciements pour les petites entreprises. Explosif ! », raconte l’hebdomadaire, qui ajoute que le Premier ministre envisagerait aussi de « transférer aux négociations entre syndicats et patronat des pans entiers du droit du travail (l’application des 35 heures, l’organisation du travail…) ».

  • Commerce : « La loi Macron reprend les revendications des patrons sur le travail de nuit »
    http://larotative.info/commerce-sur-le-travail-de-nuit-la-932.html

    L’un des aspects les plus connus de la loi Macron concerne le travail du dimanche dans le commerce. Or, depuis 2010, les syndicats du commerce de Paris luttent contre les ouvertures le dimanche et les déréglementations d’horaires, au sein du comité de liaison intersyndical du commerce de Paris (CLIC-P). Échange à ce sujet avec Céline, militante à la CGT et active au sein du CLIC-P.

    La loi Macron veut créer des « zones touristiques internationales », notamment à Paris, avec possibilité pour les commerces d’ouvrir les dimanches et jusqu’à minuit. Comment tu analyses ce texte ?

    En ce qui concerne le travail de nuit, ce texte est la reprise d’une revendication patronale qui s’est développée suite aux luttes que nous avons menées. Le CLIC-P a fait condamner de nombreuses enseignes qui ne respectaient pas la législation sur les horaires de travai : Galeries Lafayette, le BHV, Uniqlo, Apple, etc. Mais notre lutte contre Sephora a marqué un tournant. On a vu se développer, du côté patronal, la revendication de nouvelles dispositions concernant le « travail en soirée ». Le « travail en soirée » est une expression du patronat qui vise à désigner le travail entre 21 heures et minuit, et qui a été reprise telle quelle dans la loi Macron. Cette notion vient empiéter sur le travail de nuit, qui recouvre normalement le travail effectué entre 21 heures et 6 heures.

    Au moment de l’affaire Sephora, le CLIC-P a été violemment attaqué. On a vu les journaux changer de discours à notre sujet, et nous décrire comme de méchants syndicats qui empêchaient des salariés volontaires de travailler. Le groupe LVMH, qui est propriétaire de Sephora, a mobilisé toute sa puissance de frappe contre nous, en publiant dans les journaux des pages entières de publicité prenant la forme de pétitions de salariés complètement bidons.

    La mise en place du « travail en soirée » dans les zones touristiques internationales nous semble particulièrement injuste. Jusque-là, le travail de nuit était interdit dans le commerce. Pourquoi serait-il soudain autorisé dans certaines zones ? Soit le travail de nuit est dangereux pour la santé – ce que révèlent toutes les études sur le sujet –, soit il ne l’est pas, mais on ne peut pas prétendre que les effets nocifs du travail de nuit seraient tolérables dans certaines zones.

    (...)

    Pour l’instant il est prévu que les patrons, dans les zones touristiques internationales, veillent à la manière dont les salariés rentreront chez eux après avoir débauché. Or, on imagine mal que le patron nous paye le taxi. Si on ajoute à ça la prise en charge par l’entreprise des gardes d’enfants, on monte rapidement à 120 euros par soirée et par salarié. Dans ces conditions, l’ouverture des commerces en soirée n’aurait donc pas un grand intérêt d’un point de vue économique, et apparaît comme une mesure purement idéologique.

    (...)

    Puisque toutes les organisations syndicales étaient opposées au travail de nuit et du dimanche, nous nous sommes regroupées pour peser davantage. On a donc systématiquement trainé en justice les supérettes et les grandes enseignes qui ne respectaient pas la loi, et nous avons aidé l’inspection du travail en nous portant partie intervenante lorsque des procès-verbaux étaient dressés. On a aussi mené des actions de sensibilisation auprès des salarié-es, on a organisé des assemblées générales et des manifestations de rue. On n’est pas restés sur le terrain juridique, on a aussi développé des pratiques militantes.

    C’est comme ça, petit à petit, qu’on a réussi à construire la mobilisation. Parce que lors de notre première manifestation devant un Monoprix du 7ème arrondissement, il y avait beaucoup plus de CRS que de manifestant-es. Mais quand on a manifesté contre la loi Macron au mois de novembre 2014, on était 2 000 en grève et dans la rue. Ces mobilisations ont permis de combattre l’idée selon laquelle les salarié-es étaient favorables au travail le dimanche. Pendant toute une période, les patrons ont mis en avant des salarié-es qui étaient soi-disant volontaires pour travailler le dimanche, histoire de casser la dynamique syndicale. Castorama et Leroy Merlin ont carrément fait appel à une boîte de com’ pour faire passer l’idée que les salarié-es n’étaient pas hostiles au travail du dimanche.

    #travail #dimanche #macron #syndicalisme #commerce

  • Sur le #travail_sexuel : une perspective féministe révolutionnaire
    http://revueperiode.net/sur-le-travail-sexuel-une-perspective-feministe-revolutionnaire

    Sur le travail sexuel, l’abolitionnisme mobilise une série d’arguments cherchant à fonder l’idée d’une violence intrinsèque de la prostitution. Face à une question souvent abordée d’un point de vue moral, Johanna Brenner prend ici au sérieux tous les travaux qui prennent le soin d’évaluer la violence physique et psychologique qui accompagne la vente de services sexuels, ainsi que l’impact des législations sur les conditions de travail des prostituées. Dans cette diversité de données, aux implications parfois contradictoires, une chose demeure certaine pour Brenner : la décriminalisation est la seule hypothèse légale permettant de renforcer l’auto-organisation et le pouvoir de négociation de prostituées. C’est dès lors le seul régime légal endossable par une politique féministe (...)

    #Uncategorized #féminisme #féminisme_marxiste #sexualités #travail_du_sexe

    • Les féministes qui entendent défendre le droit des travailleuses du sexe à vendre des services sexuels affirment qu’un tel travail n’est pas si différent de la plupart des autres métiers de service fortement genrés. J’apprécie ce déplacement thématique de la prostitution : d’une « question de société » abordée sous un angle spectaculaire et sensationnaliste vers celui du travail de tous les jours1. Cependant, en justifiant ce déplacement, ses partisans tendent à minimiser les aspects particulièrement risqués et dangereux de ce travail. Ils ignorent aussi, ou rejettent, les arguments féministes qui théorisent la prostitution comme une expression extrême de sexisme. Dans le camp d’en face, les féministes qui défendent l’idée que la vente de services sexuels est intrinsèquement nocive et devrait être « abolie » minimisent les outils de résistance et de survie des prostituées qui ne considèrent pas leur travail comme exceptionnellement difficile ou dangereux, ou qui retirent de la fierté de leur capacité à négocier ces risques avec succès.

    • Quand on s’engage dans une bataille politique, des pressions immenses mènent à simplifier à l’extrême les termes du débat. Je ne veux pas prendre une position « en retrait » comme si je me tenais au-dessus de la mêlée. Pour autant, je pense que cela ne rend pas service au féminisme lorsque chaque partie de ce débat approche un sujet aussi varié (notamment en tant que phénomène mondial), complexe, et difficile à étudier (en raison de sa nature clandestine) que la prostitution avec des certitudes aussi peu étayées. Je pense également que c’est une erreur de poser en des termes aussi simplistes la question de savoir si le travail du sexe est ou bien oppressif ou bien porteur d’autonomie (empowering).

  • Esclavage moderne sur les chantiers de la Coupe du monde au #Qatar : plainte contre #Vinci en France
    http://multinationales.org/Esclavage-moderne-sur-les-chantiers-de-la-Coupe-du-monde-au-Qatar-p

    Le Qatar, qui doit accueillir en 2022 la Coupe du monde de football, a lancé à cette occasion plusieurs grands projets d’infrastructures, caractérisés autant par leur démesure que par leur coût humain. Plusieurs centaines d’ouvriers, majoritairement des travailleurs #migrants venus d’Asie du Sud, sont déjà décédés sur les chantiers, où règnent des conditions de quasi esclavage. Les groupes français présents sur place - Vinci et Bouygues notamment - assuraient que leurs propres projets étaient exempts de ces (...)

    Actualités

    / Qatar, #BTP, Vinci, #conditions_de_travail, #droits_des_travailleurs, #droits_humains, #santé_et_sécurité_au_travail, #travail_digne, migrants, #Libertés_syndicales, A la (...)

    « https://www.powerfoule.org/campaigns/vinci/appel-a-taubira/vinci-arrêtez-lesclavage-au-mondial-du-qatar »
    « https://www.flickr.com/photos/cassimshepard/6981987539

    Flickr
     »

  • Travail illégal : #Bouygues voit sa défense taillée en pièces
    http://www.mediapart.fr/journal/economie/140315/travail-illegal-bouygues-voit-sa-defense-taillee-en-pieces?onglet=full

    Quatre jours de procès à Cherbourg ont permis d’établir dans le détail la responsabilité directe du groupe de BTP dans l’emploi illégal de près de 500 travailleurs polonais et roumains sur le chantier de l’EPR de Flamanville. Un système sophistiqué de fraude a été démonté. La peine requise se limite à une amende de 150 000 euros quand les pertes pour l’Urssaf et les impôts s’élèvent à plus de 22 millions d’euros.

    #UE #travail_détaché @mb

    Cf. « Odyssée d’une “bonne idée” »
    http://www.monde-diplomatique.fr/2014/04/SOUCHON/50305

    Présidente socialiste de la commission emploi et affaires sociales du Parlement européen, Mme Pervenche Berès en est convaincue : « Le travailleur, à l’origine, vous le détachez, il n’a pas envie de se compliquer la vie. » Sans doute plus soucieux encore de simplifier la vie des salariés, l’ancien commissaire Frits Bolkestein avait, dans un premier temps, imaginé qu’on puisse les recruter aux conditions de travail de leur pays d’origine, salaire minimum compris... On doute toutefois que le « travailleur » auquel pense Mme Berès ait jamais arpenté les couloirs moquettés des institutions européennes pour exiger qu’on lui simplifie l’existence en le payant moins.

  • Brèves de rues | CHRONIQUES ET DÉAMBULATIONS PHOTOGRAPHIQUES…
    https://brevesderues.wordpress.com

    Dugny, 26 mai 2013

    Il dit : « je cautionne pas les gars qui se font cramer dans les mairies ou qui tabassent la guichetière… mais quand même… des fois je me demande… Parce ce que je suis en arrêt maladie je deviens un moins que rien qu’on traite comme de la merde ? La sécu m’a pas payé depuis 5 mois, tout ça parce qu’ils sont pas foutu de faire suivre correctement leur courrier. Franchement… y a trois millions de chômeurs qui demandent qu’à les aider… J’ai eu le malheur de hausser le ton, j’avoue… mais je sais plus comment faire bouffer mes mômes et mon probloc et sur mon dos, et ça me stresse. Elle m’a dit : « vous vous etes bien débrouillé pendant 5 mois… vous allez pouvoir tenir encore un mois le temps qu’on traite votre dossier… et maintenant, vous pouvez disposer Monsieur ». je suis resté là comme un con, j’ai eu envie de lui dire « vous savez, moi aussi j’ai un métier, une maison, une famille, je suis comme vous »… mais non… je me suis dit : on vit plus dans le même monde. Et là j’ai compris les gars qui se font cramer dans les mairies ou qui tabassent la guichetière ». Elle fait mal la f(r)acture sociale.

    La Courneuve – 25 avril 2012

    Je sors de visite à domicile. La famille vient d’obtenir la nationalité française. Elle n’est pas plus – ni moins- aux prises avec ses difficultés sanitaires et sociales qu’auparavant. Elle n’a pas plus – ni moins – de droits ou d’aides sociales qu’auparavant. La souffrance n’a pas de préférence nationale.

    #fracture #travail_social #brèves

  • Travail du dimanche et #management #socialiste : La Ville de Paris veut remplacer les #grévistes du dimanche par des « volontaires » - Miroir Social
    http://www.miroirsocial.com/actualite/11432/la-ville-de-paris-degaine-son-49-3-en-voulant-remplacer-les-grevistes-

    Selon des informations révélées par le journal Le Parisien, la municipalité dirigée par #Anne_Hidalgo prépare un plan pour « déployer des agents volontaires pour remplacer les agents grévistes ». Un sorte de « lock-out » à la parisienne. Pas mal comme idée venant d’une ville dont la première magistrate a été (brièvement, il est vrai) inspectrice du travail. D’autres parlent même d’un nouveau 49-3 anti gréviste.       
    Pas sûr toutefois que cette idée soit si brillante car, outre qu’il faudra trouver des volontaires qui risquent d’être assez mal reçus par leurs collègues, il faudra que cela se fasse uniquement dans le cadre d’heures supplémentaires. En effet, le sous-effectif chronique fait que si un agent va boucher un trou, c’est pour mieux creuser celui qu’il a laissé.
    Tout cela révèle surtout le peu de sympathie et de respect de la #mairie_de_Paris vis-à-vis de ses agents : « même si le temps de #travail_dominical des bibliothécaires est deux fois moins long et pourtant payé deux fois plus que celui de la DJS, ces derniers ne doivent pas oublier que le niveau d’étude et de qualification n’est pas le même », ose Emmanuel Grégoire dans une saillie publiée par Le Parisien. Et voilà pour les grévistes qui sont considérés comme de vulgaires « sans-dents » municipaux. À la mairie de Paris, à défaut de dialogue social, on connaît au moins le #mépris_de_classe. En tout cas, ce n’est pas avec ce genre de déclaration que les grévistes vont lever leur mouvement.
    Surtout qu’une nouvelle bibliothèque doit ouvrir le dimanche dans les prochaines semaines. Montant de la prime ? 100 euros « Il est hors de question que le personnel des bibliothèques voit ses primes baisser », avait déclaré Bruno Julliard à la CGT des affaires culturelles, l’année dernière. Toujours adjoint à la culture, il venait alors d’être promu au rang de premier adjoint d’Anne Hidalgo. Le supérieur de l’adjoint en charge du personnel, quoi !
    Bref, la Mairie est comme une poule devant un couteau sur cette question du travail dominical. « Cela implique de négocier avec l’ensemble des directions et l’ensemble des syndicats concernés », affirmait candide l’exécutif parisien à La Gazette des Communes. On ne voit pas trop ce que la mairie pourrait leur proposer sinon l’alignement de la #prime_du_dimanche à 100 euros pour tous les agents municipaux travaillant ce jour-là. À moins que la Ville décide de baisser celle des bibliothécaires ? Dans ce cas il y aura un deuxième front social. Et le programme d’Anne Hidalgo tomberait à l’eau, l’eau de la piscine.

    • Grève du dimanche : les élus dénoncent la gestion du conflit par Anne Hidalgo
      http://www.miroirsocial.com/actualite/11496/greve-du-dimanche-les-elus-parisiens-denoncent-la-gestion-desastreuse-

      Dans un communiqué, le groupe Communistes-Front de Gauche dénonce la tournure que prend cette très longue grève. Les élus pourtant dans la majorité municipale dirigée par Anne Hidalgo déplorent ainsi « la gestion du conflit ». Mais surtout, ils accusent l’Hôtel de Ville de vouloir « passer en force » et casser la grève en affectant du personnel « volontaire » pour se substituer aux grévistes qui ont désormais étendu leur mouvement au samedi en plus du dimanche (lire ici).

      De son côté, le groupe UMP dénonce aussi la gestion de ce mouvement social et reproche à la mairie de Paris de laisser pourrir le conflit. « Ce n’est pas faute de les avoir interpellés depuis un an.

      #grève_du_dimanche

    • Contre les grévistes, la mairie écrit aux Parisiens ,de la mairie, contre attaque de l’intersyndicale
      http://www.miroirsocial.com/actualite/11519/greve-lettre-ouverte-aux-parisiens-de-la-mairie-contre-attaque-de-l-in

      Chaque #week-end, vous êtes directement affectés par la grève du personnel ouvrier des stades, gymnases et piscines de la Mairie de Paris. Nous réclamons une revalorisation de leur prime dominicale. Cette grève dure depuis plus d’un an. Il faut que vous sachiez que la Ville de Paris a délibérément joué le pourrissement, (...) dans une relation normale grévistes/employeur, ce conflit aurait trouvé une solution en quelques semaines »,(...)

      Au lieu de cela, la mairie préfère jouer le catenaccio social en clamant que « les grévistes ne seraient qu’une poignée non représentative ». Une « poignée » qui suffit toutefois à fermer la moitié des piscines et le tiers des stades et gymnases chaque dimanche, comme le reconnaît elle-même la municipalité. Comme dirait Fernand Raynaud, « y’a comme un défaut ». Comme elle ne manque pas de le rappeler, l’intersyndicale représente 90 % des agents du service des sports d’après les élections professionnelles du 4 décembre dernier. Cruel !

      Mieux, selon la mairie (décidément pas très fair-play), les grévistes seraient dans l’illégalité en pratiquant une grève perlée et de surcroît en « refusant la négociation ». Malheureusement, pour les syndicats, là aussi, la réalité est toute autre car non seulement « cette grève non perlée, en absolue conformité avec le droit, dure depuis 12 mois (février 2014) mais ce n’est qu’en janvier 2015 (soit onze mois après son début) que la Ville de Paris a accepté une première négociation », pointent les représentants du personnel. « Jusque-là, la Maire de Paris n’avait pas jugé opportun de donner mandat à ses élus pour négocier, préférant jouer le #pourrissement du conflit, méprisant son personnel mais aussi ses usagers ». Match nul, balle au centre.

      Une chose est sûre cependant, le mouvement est loin de s’essouffler. Le conflit pourrait même se durcir car les agents de maîtrise du secteur qui n’étaient pour le moment pas concernés par le mouvement pourraient à leur tour entrer sur le terrain. Ces derniers n’ont guère apprécié les pressions exercées par la mairie et sa volonté de faire remplacer les grévistes par du personnel plus ou moins volontaire. Quand on veut jouer le hors-jeu, il faut que la défense soit toujours bien alignée.

    • ...le syndicat CGT vient de révéler l’existence d’une sorte de caisse noire. Cette nouvelle pourrait faire l’effet d’une bombe. Dans une note interne, en principe confidentielle, l’administration avoue avec fierté avoir « une enveloppe exceptionnelle d’heures supplémentaires gestion de grève ». Une manne pour casser la dynamique du mouvement à en croire cette note. « Elle va nous servir à faire venir les agents et assurer les compétitions les plus sensibles. N’hésitez pas à l’utiliser pour sécuriser au maximum les manifestations », conclut sans honte la municipalité (lire ici). Visiblement, les relations sociales à la mairie de Paris ne sont donc pas très fluctuat, voire carrément mergitur.

      http://www.miroirsocial.com/actualite/11532/paris-une-bibliotheque-fermee-un-troisieme-samedi-de-suite-pour-cause-

  • Le dernier blog » Blog Archive » L’automate supprimé par défaut de productivité, par @jean_no
    http://hyperbate.fr/dernier/?p=32788%2F

    Vous aviez peur que les robots vous piquent votre boulot ?
    Désormais, c’est l’automate peut avoir peu de vous, puisque vous faites son travail à un prix imbattable : pour rien, et à vos frais.

    • Soufflée... Ce que c’est que le progrès quand même. Nous ne sommes que des ânes pour cette forme de pensée : corvéable, dos large, passifs.

    • L’#automate supprimé par défaut de #productivité

      J’ai découvert par une brève du Canard enchaîné d’il y a quinze jours que l’automate de #vente de billets grandes lignes de ma gare avait été supprimé. Selon le service presse de la #SNCF, contacté par le journal satirique, « Un audit de #rationalisation des coûts de distribution a été réalisé et a déterminé que l’automate, avec ses coûts de maintenance, n’était plus rentable ». La ville est pourtant peuplée de vingt cinq mille habitants. Je n’ai pu constater l’escamotage par moi-même que ce matin, car chaque fois que je suis passé devant la #gare ces jours derniers, elle était « momentanément fermée » : il y a désormais peu de personnel, la moindre absence temporaire implique une fermeture du hall de la gare.

      Le vide laissé par l’automate « grandes lignes » a été rempli par un présentoir de distribution de prospectus annonçant les travaux prévus sur la ligne.

      C’est une nouvelle étape dans la transformation de ce #lieu qui, peu à peu, se #vide de ses êtres humains, et même à présent, de ses êtres inhumains.

      #vente_en_ligne #transports #travail_partout_salaire_nulle_part

  • Blood bricks: the children broken by Nepal’s kilns – video | Global development | The Guardian
    http://www.theguardian.com/global-development/video/2015/feb/12/blood-bricks-the-children-broken-by-nepals-kilns-video

    ’I don’t know what will happen, I’m already broken,’ says 16-year-old Bishal who, with his brothers, begins making bricks at 1.45am each day, and only stops 15 hours later. He works alongside his eight-year-old brother Shankar, who is also among the estimated 14,000 children under the age of 14 working in Nepal’s brick industry. Some of the bricks from the kiln where they work have been used in a UN development project funded by the UK. Work in Nepal’s brick kilns is characterised by long hours, low pay and a system of debt bondage that can bind some workers to kilns for months, and even years

    #travail_des_enfants #briqueterie #Népal #développement

  • Précarité : Une colère à contenir ? - CQFD, mensuel de critique et d’expérimentation sociales
    http://cqfd-journal.org/Precarite-Une-colere-a-contenir

    Vrai que ce n’est pas glauque, contrairement à ce qu’on pourrait imaginer. C’est vivant, plein d’humanités écorchées, ravagées, déboussolées, mais rassemblées autour d’une table ou du comptoir. Joseph, le papi accueillant du début, a parcouru CQFD. « Dis-donc, il est bien politique ton canard. Tu peux me donner une définition de la politique ? » Flairant la question piège, je me débine avec une phrase sans grand intérêt. Il réagit  : « Archi faux  ! La politique, c’est un chantage exercé par l’imprévu sur les imbéciles. Quand vous allez voter, c’est comme si vous mangiez une boîte de haricots. Vous ne savez jamais lequel va vous faire péter. Haha  !  » Tout le monde se poile. Il conclut, revissant son bonnet sur le chef  : « C’est pas beau ? C’est de moi  ! » On a envie d’applaudir, de lui tendre un micro, de l’embarquer dans une manif pour qu’il la hurle, sa vision de la politique. On se dit que tous, là, s’ils avaient de l’énergie à mettre dans autre chose que dans la survie, ils en auraient, des messages à faire entendre.

  • Annulation d’une soutenance de thèse sur la #Vidéosurveillance
    http://souriez.info/Annulation-d-une-soutenance-de

    Étudiants, désertez la Science ! Tract diffusé lors d’une action à l’Université de Grenoble, le 19 septembre 2014, action ayant abouti à l’annulation d’une soutenance de thèse sur la vidéosurveillance. Cet après-midi, à 14h dans les bâtiments de l’INP-Grenoble, au GIPSA-Lab (Grenoble Image Parole Signal Automatique) M. Nguyen soutiendra sa thèse : « L’identification du visage en contexte de vidéosurveillance », sous la direction d’Alice Caplier. Si nous sommes là aujourd’hui, c’est pour dire à M. Nguyen que (...)

    Vidéosurveillance

    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=523

    • Étudiants, les travaux que vous menez au sein de vos laboratoires nuisent à la société dans son ensemble. Vous ne pourrez pas vous cacher éternellement derrière la prétendue neutralité de la Science : vous êtes responsables des applications qui découlent de vos travaux, et qui transforment radicalement la vie de millions d’autres personnes. Refusez de collaborer avec la machine. Contre le regrès techno-scientifique : prenez le parti du progrès social et humain.

      Démissionnez ! Videz les laboratoires !

      Le temps perdu pour la recherche est du temps gagné pour la liberté.

      Moui. Dans ce cas-là on devrait aussi interdire les vélos, puisque certains policiers s’en servent pour leur travail.

    • C’est à peu près le même principe rhétorique que dire « les policiers sont des bâtards » (ou autre variante). Ce n’est pas parce qu’il y a un ou deux policiers sympas et intelligents, que le contrôle des population, le système policier en lui-même, dans son ensemble, n’est pas à remettre en cause. Et bien c’est la même chose pour la Recherche.

      De même pour le mot « économie » qui est très ancien, mais le système économique, de nos jours, c’est le mode de vie capitaliste.

      Dans toutes choses il y a quelques exceptions, ce n’est pas pour cela qu’il n’y a pas de règles générales, de choses qui valent presque toujours, de direction. Là, tel que nous vivons, de nos jours, les chercheureuses en sciences qui travaillent sur des sujets utiles et non dangereux ni pour la santé ni pour la liberté, ce sont des exceptions par rapport au total.

    • @rastapopoulos je pense comprendre l’idée générale, mais je ne partage pas ton diagnostic.

      Il y aurait effectivement énormément à faire pour réorganiser le fonctionnement de la recherche, et faire en sorte qu’elle soit orientée d’avantage vers la connaissance et le progrès social que vers des intérêts privés, politiques ou d’egos. Mais on ne peut pas nier qu’il se passe malgré tout des choses formidables dans ce domaine, et que ce ne sont pas juste des exceptions : recherche fondamentale, progrès médicaux, exploration spatiale, études du climat, recherches en sciences sociales qui mettent en valeur inégalités et discriminations, etc.

      Le champ scientifique lui-même est partagé et objet de luttes internes entre ces différentes tendances : parfois il prend activement part aux processus de contrôle et de domination, parfois il s’y oppose et apporte arguments et outils à ceux qui y résistent. Il me semble qu’il serait bien plus utile d’inciter les scientifiques à s’engager et prendre part à ces luttes plutôt que les pousser à déserter cet univers quitte à laisser la place aux personnes les moins scrupuleuses.

    • Et au passage, au-delà de savoir quelle est la proportion de gens sympas ou non parmi les policiers, on remarquera que le comportement des policiers en question peut changer assez sensiblement et assez rapidement selon la volonté et les instructions du pouvoir politique en place. Cf ce qui se passe en Grèce en ce moment.

    • On ne peut qu’admettre que « ce pays » a besoin de police. Et partant de là, se savoir étranger.
      #propriété_privée #travail_social
      http://seenthis.net/messages/339155
      Savoir que les moeurs peuvent ressortir d’autres agencements, d’autres rapports que celui dont découle la « nécessité de la police ».

      La #recherche, c’est bien différent, non réductible à l’état ou/et au capitalisme, la recherche, c’est aussi celle du temps perdu (et volé), une multiplicité de chemins, d’expérimentations. Des épreuves, un jeu. Et oui, le capital, les rapports sociaux capitalistes, phagocytent ce jeu, cette activité, ces pulsions. Mais le #modèle_de_l'artisan, digne connaisseur de ses techniques, (partagé par nombre d’anars et PMO) n’y pourra rien changer. C’est autrement et à nouveaux frais qu’une critique pratique aurait à advenir.

    • Ponctuellement, sans doute, une recherche sur la manière d’enfouir le CO2 au fond des océans peut être considéré comme une béquille face au réchauffement climatique. Mais sans la recherche il n’y aurait même pas eu de mise en évidence du phénomène de réchauffement climatique.

      On en revient au point de départ : la recherche produit effectivement des béquilles, mais pas que. Et ça n’est pas un argument pour la rejeter dans son ensemble.

  • Marxisme et féminisme, une dissonance épistémologique
    http://revueperiode.net/marxisme-et-feminisme-une-dissonance-epistemologique

    On le sait, marxisme et féminisme se sont souvent affrontés dans le milieu militant. La prétention marxienne de considérer que l’histoire « se résume à l’histoire de lutte de classes » a semblé contradictoire avec les matériaux nouveaux qu’apportait la recherche féministe ainsi qu’avec les exigences portées par le mouvement. Ici, Abigail Bakan délimite certaines raisons à ce conflit : il s’agit en premier lieu de la résistance d’un marxisme arc-bouté sur une notion éthérée des classes, sur une lecture unilinéaire de l’histoire, ainsi que sur des routines militantes virilistes et anti-intellectualistes. Au-delà des grandes questions théoriques qui font débat, les analyses marxistes devront rompre avec les obstacles épistémologiques qui ont empêché l’émergence d’un marxisme authentiquement (...)

    #Uncategorized #féminisme_marxiste #travail_du_sexe

  • L’Harmattan, la maison d’édition qui ne paie pas ses auteurs
    http://www.lemonde.fr/afrique/article/2015/01/30/l-harmattan-la-maison-d-edition-qui-ne-paie-pas-les-africains_4566732_3212.h

    Un article sur les méthodes éditoriales de cet éditeur pour le Tiers Monde

    Si « chacun a le droit d’être publié » comme le dit Denis Pryen, cela peut s’avérer une aventure surprenante chez L’Harmattan. Accepter le fameux « contrat d’édition » signifie avant tout faire une croix sur ses droits d’auteur. « L’éditeur versera à l’auteur à compter de cinq cent un exemplaires vendus, 4 % du 501e à 1 000 exemplaires vendus [et] 6 % à partir de 1 001 exemplaires », stipule le texte. Ce qui est, de l’avis des autres professionnels du secteur, une pratique peu orthodoxe et éloignée des 10 % minimum du prix de vente généralement proposés par les éditeurs.

    Sachant que rares sont les ouvrages tirés à plus de 500 exemplaires — « entre 100 et 300 pour un recueil de poésie ou pour un essai », selon Denis Pryen —, un auteur a très peu de chance d’être payé un jour.

    Le contrat ne prévoit aucun à-valoir et l’éditeur exige de recevoir des manuscrits prêts à clicher, c’est-à-dire maquettés aux normes de la maison et prêts à être imprimés. Un document détaillé de deux pages est remis dans ce but à l’auteur en même temps que le contrat. Il est aussi exigé d’acheter cinquante exemplaires de son propre ouvrage.

    Charles Gueboguo a écrit deux essais de sociologie publiés chez L’harmattan : « La question homosexuelle en Afrique », en 2006, et « Sida et homosexualités en Afrique », en 2009. Il se souvient avec amertume des difficultés rencontrées dans la réalisation du prêt-à-clicher.
    [...]
    Mais Denis Pryen insiste : il est important que les auteurs fassent eux-mêmes le travail de pré-édition. « On ne peut pas mobiliser une personne pour la relecture et le rewriting d’un bouquin de 400 pages qui va être tiré à 100 ou 200 exemplaires. Ce n’est pas rentable. Nous impliquons donc les auteurs, afin de réduire les frais. Car nous avons refusé depuis les années 1970 d’être tributaires des subventions publiques », explique avec aplomb l’éditeur, qui considère que ce système lui permet de « remplir un rôle d’intérêt général ». Selon ses propres estimations, sa maison d’édition débourse environ 1 400 euros pour tirer 500 exemplaires d’un ouvrage en sciences humaines. Autant dire que ce n’est pas l’auteur qui fait de bonnes affaires.

    #édition #Afrique #sciences_humaines

  • Cessons de dramatiser le travail du dimanche, Thierry Pech, directeur général de #Terra_Nova, Gilles Finchelstein, directeur général de la #Fondation_Jean-Jaurès
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2014/12/18/cessons-de-dramatiser-le-travail-du-dimanche_4542522_3232.html

    Le raisonnement de nombreux opposants au travail dominical suggère qu’il faudrait protéger les Français d’une invasion de la vie par le travail. Outre que la question n’est pas de savoir en l’occurrence si l’on devrait travailler plus ou moins, mais simplement quand on a le droit de le faire, il faut observer que, là encore, les Français sont assez éloignés de cette manière de voir. Ce que montrent les grandes enquêtes internationales (World value survey, European value survey…), c’est que la spécificité de notre pays réside au contraire dans la place plus centrale qu’ailleurs qu’y occupe le #travail.

    Environ deux Français sur trois déclarent que le travail occupe une place « très importante » dans leur vie, loin devant les Britanniques, les Allemands et la plupart des autres Européens !

    http://seenthis.net/messages/108399

  • L’appel au secours des domestiques philippines maltraitées en Arabie saoudite - France 24 Observateurs

    http://observers.france24.com/fr/observers.france24.com/fr/node/592278/philippines-domestiques-arabie-Saoudite-abus-employeur-kafala

    Nargelene Mendez, une employée domestique philippine maltraitée par son employeur saoudien, a publié une vidéo sur sa page Facebook appelant à l’aide. La vidéo est devenue virale, ce qui a incité l’ambassade des Philippines en Arabie saoudite à intervenir pour la secourir. Mais toutes n’osent pas appeler à l’aide aussi publiquement. C’est là qu’intervient notre Observateur, un Philippin à la tête d’une organisation clandestine en Arabie saoudite, reconnue comme syndicat légal aux Philippines.

    C’est dans une buanderie que Nargelene Mendez était contrainte de dormir chez son employeur, un officier de police saoudien à la retraite. Dans la vidéo qu’elle a eu le courage de publier sur Facebook, on découvre l’étroitesse du lieu qu’elle partage avec ses collègues. Elle évoque également les maltraitances qu’elle subit au quotidien : « Ils ont frappé ma collègue hier. Ils me frappent aussi. Aidez-nous, s’il vous plaît. Je vous en supplie. » L’appel à l’aide a été entendu, notamment grâce à la mobilisation des internautes sur les réseaux sociaux. La vidéo a été partagée plus de 40 000 fois sur Facebook.

    Plus de 1,1 million de Philippins travaillent en Arabie saoudite. Certains sont ingénieurs ou employés de bureaux. D’autres sont domestiques, en très grande majorité des femmes, issues de milieux ruraux, pauvres et peu éduquées. Ce sont elles qui subissent les plus grands abus de la part de leurs employeurs, sponsors de leur permis de travail et de résidence dans le cadre du système de parrainage ("kafala") en vigueur en Arabie saoudite. Très fréquemment, les employées voient leur passeport confisqué et sont enfermées chez leur employeur, ce qui les rend plus facilement sujettes à des violences physiques, psychologiques et sexuelles, selon Human Rights Watch, qui a recensé plusieurs cas s’apparentant à du travail forcé et à de l’esclavage. Ces abus font de l’Arabie saoudite une destination à éviter pour les travailleurs domestiques, selon les recommandations du COWA, Comité philippin des affaires des travailleurs à l’étranger.

    Selon Human Rights Watch, une domestique qui parvient à échapper au contrôle de son employeur et à quitter le confinement de sa chambre a souvent bien du mal à être entendue. Si elle parvient à se rendre au commissariat de police pour témoigner des abus qu’elle subit, elle peut être arrêtée si son employeur l’a signalée comme étant en fuite ou s’il s’est livré à de fausses accusations. Elle peut même être passible de poursuites. En cause, le système de parrainage « kafala » qui lie entièrement les travailleurs domestiques à leur employeur tant que le contrat n’a pas pris fin.

    Les travailleurs domestiques ont aussi la possibilité de se rendre dans leur ambassade. Certaines ambassades disposent de refuges pour ces travailleurs et ont les capacités de les aider pour quitter le pays. Mais tout dépend du personnel de l’ambassade et des moyens dont ils disposent.

    Le plus souvent, indique Human Rights Watch, les travailleuses domestiques cherchent de l’aide dans la rue. Mais ceux qui tentent de les aider ou de leur offrir un refuge peuvent aussi être poursuivis par la justice. Récemment, un homme a été arrêté pour avoir essayé d’aider un travailleur domestique à quitter son employeur.

    Des organisations de défense des droits des migrants basées aux Philippines tentent d’agir à distance pour améliorer la situation des travailleurs domestiques en Arabie saoudite, notamment en faisant pression sur le gouvernement philippin pour qu’entre enfin en vigueur le « mémorandum of understanding », signé entre les gouvernements saoudien et philippin. Le texte garantit des droits minimaux aux travailleurs domestiques (jour de repos, salaire minimum, temps de travail limité). Mais ces organisations sont également en étroit contact avec des représentants philippins à la tête d’organisations clandestines en Arabie saoudite qui documentent les abus et vont au secours de leurs compatriotes.

  • Mieux comprendre les mutations de l’emploi avec l’étude 2014 de la Fondation ITG
    http://www.leportagesalarial.com/mieux-comprendre-mutations-emploi-etude-2014-fondation-itg

    L’étude Annuelle de la Fondation ITG arrive à point nommé dans une France qui cherche à résoudre ses problèmes d’emploi en se comparant à ses voisins européens et en s’intéressant aux meilleures pratiques dans ce domaine. C’est exactement la contribution que vise à apporter une telle #étude qui s’intitule : « Transitions professionnelles : et si … Read more →

    #Nouvelles_formes_d'emploi #Travailler_autrement #emploi #reconversion_professionnelle #transition_professionnelle #travail_par_mission