• Social Killer Vol I : L’intérim - DSOL / CASVP [Centre d’Action Sociale de la Ville de Paris] SUPAP-FSU
    http://dases-supap-fsu.over-blog.com/2023/08/social-killer-vol-i-l-interim.html

    4.066.828,72€

    C’est le coût du recours aux agences d’intérim en 2022 pour le seul Centre d’Action Sociale de la Ville de Paris (CASVP). On n’a pas réussi à avoir le montant pour la DSOL et l’ASE qui, avec ses foyers de l’enfance, doit être de loin le plus gros consommateur d’intérim. Selon les estimations de Dr SUPAP le budget intérim de l’ensemble de la Direction des SOLildarités (DSOL - Paris) permettrait de mettre un hôtel rue de la Paix.

    Le recours à l’#intérim dans le #secteur_social n’est pas nouveau. A la DSOL, il est utilisé quotidiennement dans les établissements qui accueillent du public en continu (#EHPAD, #CHRS, « #foyers » de l’#ASE). Ce qui est relativement nouveau c’est le volume des demandes et la dépendance totale des établissements aux agences d’intérim. Et on parle pas d’une petite dépendance, on parle d’établissements en mode consommateurs de crack. 

    Un problème de personnel ? Conditions de travail de merde, personnels en arrêt pour burn out, impossibilité de recruter parce que plus personne n’accepte de travailler dans ces conditions ? Pas de soucis, les agences d’intérim sont là pour te facturer un intérimaire pour la modique somme d’un bras, une jambe, un rein et un poumon (l’intérimaire ne percevra que le coude hein, le reste c’est pour les actionnaires). #Synergie, fournisseur officiel des intérimaires de la DSOL, a un chiffre d’affaires 2022 de 2,9 milliards d’euros (et des actionnaires bien contents que ce soit la merde pour gérer Djayson au foyer de l’enfance de Saint Brioul sur Marne).

    Tes équipes tombent comme des dominos ? #Domino_RH est là pour ça ! D’ailleurs chez Domino ils sont tellement forts et bien implantés, ils ont tellement compris que le social est la nouvelle poule aux œufs d’or, qu’ils ont déjà géré entièrement des foyers de l’enfance. Ouaip. Projet éducatif : maintien du calme / qu’il se passe rien / prendre la thune / faire grimper le Chiffre d’Affaire.

    Parce que les agences d’intérim sont des entreprises privées à la recherche de profits, elles éclaboussent les politiques sociales d’intérêts privés et participent pleinement à la #marchandisation du secteur. L’effondrement d’un système ça rapporte toujours ! Et en consacrant une part toujours plus importante de leurs budgets contraints à engraisser les entreprises d’intérim, les institutions se privent de moyens financiers qu’il serait urgent de consacrer aux conditions de travail (celles-là même qui, améliorées, réduiraient drastiquement les besoins d’intérim). C’est ce qu’on appelle se mordre la queue.

     

    « Je suis pas venue ici pour souffrir ok ? » Monique, assistante sociale à la DSOL

    « Si vous êtes pas contente vous avez qu’à partir » Patrick, membre de la direction à la DSOL (et actionnaire de Synergie)

     

    Côté #intérimaires on n’est pas beaucoup mieux ! [dit le syndicat, ndc]

    Si pour les travailleurs sociaux, la demande permet souvent de ne pas craindre de se retrouver sans #mission et #salaire, il n’en va pas toujours de même pour les agents moins qualifiés qui subissent l’intérim et la #précarité. Et difficile pour eux d’accéder à la stabilité en étant recrutés par une structure cliente de l’agence d’intérim : les contrats prévoient des pénalités de plusieurs milliers d’euros dans le cas où une structure recruterait un intérimaire. Sans compter qu’en fonction des structures et missions, les intérimaires, prestataires, peuvent être traités comme de la crotte ou mis dans des situations de travail impossibles.

    Mais l’intérim peut aussi être un choix (avec toutes les nuances cachées derrière le mot choix, parce que par exemple, t’as choisi ton mec mais en vrai si Brad Pitt avait été accessible t’aurai pas « choisi » Robert [attention, ils vont filer la chose, ndc]). Il permet à un nombre important de professionnels non diplômés (principalement des faisant fonction d’éducateurs spécialisés) d’exercer leurs missions. Il permet à de jeunes professionnels de tester différents secteurs et missions. Il permet d’avoir un meilleur salaire. Il permet parfois d’accéder à plus d’autonomie et de liberté.

    L’intérim permet aussi de ne pas s’impliquer, de prendre de la distance vis-à-vis d’institutions et d’équipes bien souvent en difficulté voire dysfonctionnantes. Le poids de la chaine hiérarchique, des procédures, des collègues... pèse moins quand t’es juste de passage. Et pour les nombreux travailleurs sociaux qui ont fait le tour des institutions, l’intérim peut être le moyen de limiter son implication et de se mettre à distance d’un système qui en a épuisé plus d’un ! C’est pas nouveau ni limité à l’intérim que de refuser de s’engager après des expériences douloureuses. Et dans le social c’est pas les coups foireux qui manquent : c’est eux qui poussent à préférer les coups d’un soir pour satisfaire des besoins primaires plutôt que de s’engager dans des histoires compliquées qui finissent toujours mal !

    #centre_d'action_sociale_de_la_Ville_de_Paris #Paris #travail_social

    • L’action sociale municipale m’emmerde. Je renvoie l’ascenseur à purin.

      Bonjour,
      je constate que si, conformément à la loi, le règlement de l’aide sociale municipale est accessible en ligne, il n’en est pas de même de ses annexes alors que celles-ci définissent pour partie les critères d’attribution des aides sociales. J’imagine qu’il s’agit d’un oubli, puisque la Ville ne cherche évidemment pas à dissimuler des éléments essentiels à la vie de nombre de ses habitants. J’aimerais donc être informé de leur date de publication.
      M’apprêtant à demander une aide, je ne souhaite pas perdre mon temps en me voyant répondre par un refus qui pourrait être anticipé. Auriez-vous l’obligeance de me communiquer lesdites annexes ? Par avance, merci.
      Salutations.

      Impossible de poster sans pj ?! Alors bon, j’obéis.

  • « Madame, si on était racistes, on aurait pas choisi ce travail » | Le Club
    https://blogs.mediapart.fr/bernardetbianca/blog/110423/madame-si-etait-racistes-aurait-pas-choisi-ce-travail

    Ce texte date de 2020, je l’ai écrit en plein confinement, lorsque je travaillais en accueil de jour dans une banlieue de Seine-Saint-Denis. Il est suivi d’une partie 2.

    Aujourd’hui, nous sommes en pleine crise de coronavirus. Une dame vient chercher une aide d’urgence pour ses enfants. C’est la direction qui s’occupe de la distribution des couches et du lait, les femmes qui se présentent doivent expliquer pourquoi elles ont besoin de cette aide, décrire leurs situations, avant la distribution.

    D’habitude, cette dame va aux restos du cœur, mais là ils ont fermé. Elle nous explique qu’elle fréquentait notre lieu d’accueil avant, qu’elle est en grande difficulté financière, qu’elle voulait s’inscrire au programme d’aide d’urgence pour enfants mais que la professionnelle en charge du programme lui a demandé d’aller voir ailleurs, lui demandant si elle ne voulait pas aussi qu’elle aille “elle-même à la pharmacie avec son argent lui acheter ces couches et ce lait”. Une chose à savoir sur cet endroit : les personnes doivent prouver qu’elles méritent l’aide. 

    Cette dame nous raconte cette histoire, avec de la colère et de la tristesse oui, mais sans agressivité aucune, comme un poids qu’elle a sur le cœur depuis longtemps, une histoire de domination vécue, pas digérée et jamais racontée. Elle avait simplement arrêté de venir. Et là, catastrophe, elle prononce le mot interdit, le mot qui fait frémir les professionnels ici, elle parle de racisme. Elle dit qu’elle pense avoir été victime de racisme. La réponse que lui donne la direction ? “Madame, si nous étions racistes, nous n’aurions pas choisi ce travail”, d’ailleurs, c’est “trop facile de dire que c’est du racisme”. Une fois la dame partie, on dira que décidément “c’est toujours compliqué avec les maghrébins”. La personne ayant prononcé cette phrase s’adressait à un collègue maghrébin.

    Nous travaillons dans un accueil de jour, dans le département de la Seine-Saint-Denis, le département le plus pauvre de France, et le plus touché par l’épidémie. D’ordinaire, nous recevons les personnes sous forme collective, proposons des services de première nécessité et activités diverses, et sous forme individuelle, avec des entretiens de suivi social.

    Durant cette crise, nous ne proposons qu’une aide au compte-goutte, distribution de nourriture à l’extérieur, quelques douches, quelques machines à laver, des cafés et des couches.
    Pour la peine, pour avoir osé partager son ressenti, dénoncer cette situation, pour avoir parlé de racisme, cette femme est repartie avec la moitié de ce qu’elle aurait dû recevoir. L’autre partie de l’aide d’urgence est restée par terre, cachée. On ne lui a pas dit qu’on ne lui donnait que la moitié, on ne lui a juste pas donné, elle ne l’avait pas mérité après tout. 

    Bénéficier d’une aide d’urgence et oser parler de racisme ? Quel affront madame ! 

    La collègue accusée de racisme avait lâché un jour, pensant que la phrase résonnerait dans le vide, ou que ça ferait rire, que ce serait juste une blague (oh-ca-va-on-peut-plus-rien-dire), “de toute façon moi je déteste les africains”. Les africains et africaines constituent très majoritairement le public que nous recevons, la plupart étant en situation de migration, hébergées au 115, sans papier, sans ressource. Mais c’est bon, c’est ok, on a le droit de dire ça, on est forcément quelqu’un de bien vu qu’on travaille dans le social, non ?

    #arbitraire #pauvres #travail_social #racisme

  • Suicide d’une étudiante transgenre à #Montpellier : l’acte désespéré de Doona soulève émotion et polémiques
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/herault/montpellier/suicide-etudiante-transgenre-montpellier-acte-desespere

    Une étudiante transgenre de l’Université Paul Valéry Montpellier 3 s’est suicidée en se jetant sous un train, gare Saint-Roch, mercredi. Doona, 19 ans, étudiait en licence de psychologie et résidait à la cité universitaire Vert-Bois à Montpellier.

    Si les causes exactes de son suicide ne sont pas encore connues, cet acte désespéré fait suite à des tentatives précédentes, selon un courrier du syndicat étudiant SCUM envoyé ce jeudi matin au CROUS Occitanie.

    • C’est un syndicat étudiant, le SCUM, Syndicat de Combat Universitaire de Montpellier, qui est à l’origine de la polémique. Dans un courrier adressé ce jeudi au directeur du CROUS de Montpellier, il accuse.

      « Si les causes exactes de son suicide ne sont pas encore connues, ce geste fait suite à des tentatives précédentes dont vos services avaient été informés. Or, suite à la deuxième tentative de suicide, une assistante sociale du CROUS et un médecin scolaire étaient directement en lien avec Doona. (...). Nous aimerions aussi avoir rapidement des réponses sur un élément qui vous concerne tout particulièrement, en tant que directeur du CROUS de Montpellier - Occitanie. Il lui aurait été dit, lors de la réunion du mercredi 23 septembre, soit quelques heures avant son suicide, qu’elle ne pouvait plus tenter de mettre fin à ses jours, sous peine d’être expulsée de son logement. Nous espérons que le cynisme des assistantes sociales n’en est pas arrivé à ce point. Car une telle brutalité dans un moment de flottement, de questionnement et de crise existentielle d’un individu est tout bonnement inacceptable ».

      le graissage est du site de France 3

      #travail_social #crous

    • Sur Touiteur, des proches mettent aussi en cause l’accueil catastrophique du milieu médical lors de ses tentatives précédentes.

      Après, je ne suis jamais à l’aise avec ce type de positionnement : évoquer « les causes exactes de son suicide », pour immédiatement suggérer la responsabilité directe d’une assistance sociale, je trouve que c’est dangereux, et ici la tournure « Il lui aurait été dit… », c’est à la limite de la diffamation.

  • Observatoire des #non-recours aux droits et services

    Objectifs

    Dans les domaines des #prestations_sociales, de la #santé, de l’insertion sociale et professionnelle, de l’#autonomie, de la #médiation_sociale, des déplacements, de la lutte contre les #discriminations

    - Observer des situations de non-recours, mesurer leur importance, caractériser les populations concernées, enquêter sur les causes.
    – Analyser les limites de l’#intégration_sociale par les politiques publiques au regard des phénomènes de non-recours.
    – Diffuser les connaissances, les données et les méthodes d’identification et d’évaluation du non-recours.
    – Accueillir la réalisation de stages, de mémoires de Master et de recherches doctorales ; servir de support à des séjours scientifiques dans le cadre de collaborations internationales.

    Une observation productrice d’#outils utiles pour la #recherche et l’#action

    – Requêtes #statistiques sur des bases de données constituées.
    - Dispositifs ad hoc de suivi/évaluation au sein de structures administratives ou associatives.
    - Enquêtes qualitatives suivant plusieurs techniques : entretien individuel ou collectif, focus group, groupe de qualification mutuelle.
    – Ateliers de #témoignages.

    Une #observation articulée à des recherches pour de nombreux organismes

    le CNRS, l’ANR, la CNAMTS, la CNSA, la DGCS, la DREES-MIRe/ONPES, le PUCA, l’INPES, le PREDIT, l’INCA, …

    Axes de questionnement

    Pourquoi des individus ou des populations ne recourent pas, volontairement ou non, à l’#offre_publique.
    Que ce soit dans des rapports directs aux services prestataires (services publics, associations, entreprises), à des acteurs intermédiaires (organisés ou non organisés) ou dans la participation à des actions collectives soutenant l’accès aux droits.

    Pourquoi et comment les institutions se saisissent des phénomènes de non recours à l’offre publique. Renouvellement du contenu de l’offre publique et organisation spatiale des pratiques sociales (autour de logiques de contrat, d’incitation et de responsabilisation, de proximité, d’accessibilité et de mobilité) ; développement d’outils de connaissance des phénomènes de non-recours ; mise en œuvre de dispositifs d’information, d’expression de la demande sociale, de (re)mise en capacité des individus, de lutte contre les discriminations, de construction d’intérêts collectifs.

    Une démarche scientifique fondée sur l’observation

    L’#invisibilité des phénomènes de non-recours demande d’articuler trois types de recherche dans une démarche scientifique interdisciplinaire.


    https://odenore.msh-alpes.fr
    #précarité #recherche-action #droits #accès_aux_droits

    • Collectif SOIF de connaissances

      Renforcer les liens entre la recherche, la formation des professionnels et les #pratiques de terrain dans le champ sanitaire et social

      Le secteur de l’#action_sociale connaît actuellement de profondes évolutions et remises en question, illustrées notamment par les débats menés dans le cadre des Etats Généraux du #Travail_Social. L’une des questions centrales concerne l’articulation, au niveau des territoires, entre les pratiques de terrain, la formation – continue ou initiale – des professionnels, et la recherche scientifique dans les différents domaines d’intervention. Le cloisonnement trop souvent observé des divers acteurs concernés mène en effet à une certaine incohérence entre les besoins identifiés, les réponses apportées par les structures, et les contenus de formation.

      Le Plan d’action en faveur du travail social et de l’#intervention_sociale présenté en conseil des ministres le 21 octobre 2015 prend en compte ces enjeux, en fixant notamment les objectifs suivants :

      – Inscrire progressivement le travail social dans un parcours conduisant à des grades universitaires.
      - Reconnaître l’intervention sociale comme un champ de recherche.
      - Garantir la qualité des formations et des diplômes d’Etat, via notamment un cahier des charges partagé Etat-Régions.

      http://www.collectif-soif.fr/le-collectif

  • « Parfois j’ai #honte » : des travailleuses sociales pour demandeurs d’asile témoignent

    Dans le cadre de l’accompagnement des demandeurs d’asile, des #éducatrices_spécialisées témoignent d’un profond #mal-être. L’objectif initial de leur travail, permettre l’émancipation, est souvent impossible du fait du rejet des demandes de papiers, des expulsions, du manque de moyens ou d’une formation inadaptée.


    https://www.rue89strasbourg.com/parfois-jai-honte-des-travailleuses-sociales-pour-demandeurs-dasile
    #travail #travail_social #travailleurs_sociaux #asile #France #migrations #réfugiés #éducateurs_spécialisés #souffrance_au_travail #témoignage

  • How Finland is stamping out homelessness | MNN - Mother Nature Network
    https://www.mnn.com/lifestyle/responsible-living/stories/finland-housing-first-solving-homeless-crisis

    The Housing First approach “prioritizes providing permanent housing to people experiencing homelessness, thus ending their homelessness and serving as a platform from which they can pursue personal goals and improve their quality of life,” according to the National Alliance to End Homelessness fact sheet. This approach inverts the staircase model in which a homeless person complete certain steps, like obtaining a job or going through a drug rehabilitation program, before they’re provided with housing or housing assistance.

  • Regards | Accompagner vers l’autonomie, un rôle à dimensions multiples
    https://asile.ch/2018/11/28/regards-accompagner-vers-lautonomie-un-role-a-dimensions-multiples

    Au quotidien, les travailleurs sociaux guident les mineurs non accompagnés vers plus d’autonomie, aspirent à leur offrir un climat sécurisant et bienveillant leur permettant de se (re)construire. Comment approcher ces jeunes arrivés en Suisse sans leur famille ? Quelle distance instaurer, que donner de soi ? Quatre travailleurs sociaux impliqués dans cet accompagnement partagent leurs expériences. […]

  • Les politiques migratoires entrent souvent en conflit avec les missions des professionnel.elle.s du travail social, en imposant un glissement toujours plus important de l’accompagnement des personnes étrangères vers leur contrôle. Or le travail social nécessite une confiance et une confidentialité difficilement compatibles avec les missions de surveillance demandées par l’administration.

    Les circulaires Collomb sur l’hébergement de décembre 2017 et la loi du 10 septembre 2018 « pour une immigration maîtrisée, un droit d’asile effectif et une intégration réussie » sont les dernières illustrations des pressions dont font l’objet les salarié.e.s du secteur. Ce contexte réactive fortement, pour le travail social, le questionnement déontologique et la nécessité d’un positionnement professionnel bien affirmé.

    À l’heure où l’État français voudrait que les professionnel.elle.s du travail social participent de plus de plus aux politiques de criminalisation et de répression des personnes étrangères en dépit de leur déontologie et de l‘éthique du métier, l’Observatoire de l’enfermement des étrangers propose une rencontre avec plusieurs acteurs du secteur afin d’échanger et d’envisager des résistances collectives.

    https://observatoireenfermement.blogspot.com/2018/09/reunion-publique-du-8-octobre-2018.html
    https://www.gisti.org/spip.php?page=sommaire
    source : GISTI
    #politiques_migratoires #travail_social #Gisti

  • Whose Security is it Anyway ?

    Guide sur la violence institutionnelle à l’encontre des racisé.e.s ou LGBT & « sécurisation » dans les centres sociaux/de soin

    http://www.thepicis.org/whose-security

    The non-profit industrial complex increasingly governs the lives of marginalized young people who are being criminalized by institutions like schools, hospitals, detention centers, and correctional facilities. Young people in group homes, at drop in centers, in homeless shelters, and recreational facilities are finding highly securitized spaces that are quick to punish and expel them. Our current social context is characterized by heightened racialized surveillance and increasing state violence particularly against people of color.

    Institutional violence within community centers, healthcare organizations, and social services, in concert with the “helping” industry’s increasing collusion with and reliance on law enforcement, fuels the prison pipeline.

    In response to pervasive institutional violence and increasing policing, surveillance, and targeting of queer and TGNB (trans and gender non-binary) youth of color, street-based youth, and youth experiencing homelessness, Project NIA created a toolkit to share strategies of resistance to the increased securitization of non-profit spaces. We hope our experiences, which are specific, activate organizations and the individuals working within them to reflect and take action, implementing both short- and long-term strategies to prevent, interrupt, and transform violence.

    Working in collaboration with youth workers from across Chicago, this toolkit evolved from practicing violence prevention in complex spaces, youth and adult workshops, thousands of conversations, meetings convened from organizational crisis due to the impact of policing and surveillance, strategies used at the Broadway Youth Center (BYC), and research released by Young Women’s Empowerment Project (YWEP) and Project NIA.

  • La Chambre adopte la fameuse loi obligeant les assistants sociaux à dénoncer des « indices sérieux »
    http://www.lalibre.be/actu/politique-belge/la-chambre-adopte-la-fameuse-loi-obligeant-les-assistants-sociaux-a-denoncer

    La Chambre a adopté jeudi majorité (et PP) contre opposition (sauf le cdH qui a voté pour) la proposition de loi contraignant désormais les travailleurs sociaux à dénoncer au Parquet, outrepassant leur secret professionnel, ce qu’ils croient être des « indices sérieux » de l’existence d’une infraction terroriste. Le texte oblige également les travailleurs à communiquer à sa demande des « informations administratives » au Parquet, un volet moins controversé de la proposition. Portée par la députée Valérie Van (...)

    #délation #pauvreté #surveillance #anti-terrorisme

    ##pauvreté

    • En ce moment, j’ai une pensée pour celles et ceux qui peut-être, probablement, ont tenté d’accompagner des personnes en difficulté dans leur parcours. D’avoir découvert que leur travail n’avait pas pu empêcher certains de s’impliquer dans des attentats a dû être dur à vivre, à avaler, à comprendre. Quelle claque pour un.e travailleu-se/r social.e.

      Aujourd’hui, on leur propose aussi un peu de prison s’ils ou elles ont manqué de flair de détection d’indices de terrorisme. Je suis en colère.

      #travail_social #délation

  • « Les services sociaux risquent de se bunkériser »
    propos recueillis par Rémi Demmi,
    paru dans CQFD n°151 (février 2017).
    http://cqfd-journal.org/Les-services-sociaux-risquent-de

    Keltoum Brahna et Muriel Bombardi sont assistantes sociales (AS) en Seine-Saint-Denis et syndiquées à SUD Santé sociaux/CT. Ce métier, elles l’ont choisi et le défendent depuis des années contre son dévoiement par le management et la politique du chiffre. Visite dans les coulisses du travail social, où s’affrontent – comme ailleurs – travailleurs de base et managers cyniques.

    J’imagine que cette focalisation sur la performance chiffrée se traduit concrètement par des transformations du travail, par exemple en calibrant le temps passé avec les personnes en difficulté...
    K : Pour nous, calibrer le temps d’entretien, c’est juste insupportable. Tout comme le sont les phrases assassines des responsables qui se permettent de dire : « En dix minutes, tu peux évaluer. » Un autre effet du management est la manière dont les institutions lancent des politiques sociales qui oublient et écartent les personnes à qui elles sont destinées. Les gens ne rentrent pas dans les protocoles, et les conventions qui ont été édictés par les institutions et pour les institutions. Car elles se foutent des gens en eux-mêmes, vivants, qui viennent dire leurs problèmes. Elles veulent juste des chiffres pour remplir des tableaux. Chez nous, Pôle emploi et le département ont signé une convention : il va falloir rendre des comptes au niveau européen pour avoir les financements attendus. C’est quoi rendre des comptes ? C’est faire remonter des chiffres, par exemple dire combien de chômeurs sont entrés dans le cadre de cette convention. Or, il se trouve que dès la mise en place, ça n’a pas marché du tout : les gens sont chiants, on pense des choses pour eux mais ils ne jouent pas le jeu. Ils ne viennent pas, ils s’en foutent et en plus ils le disent. Malgré tout, il faut trouver un moyen de les faire rentrer dans ce protocole…
    M : Les managers veulent aussi des chiffres pour « objectiver » ton travail. Ça permet de mettre en concurrence et sous pression : j’ai 150 suivis, toi t’en as 130, y a un truc qui ne va pas. Comme si un suivi en égalait un autre.
    K : Juste pour rebondir sur la convention avec Pôle emploi : l’Europe attend des comptes du Pôle emploi, le Pôle emploi attend des comptes du département, qui attend des comptes des AS. Évidemment, les AS vont devoir demander aux gens de rendre des comptes, parce qu’on les attend au tournant.

    #Management #Travail_Social #Informatisation #Écran_Total

  • Prise en charge et droits des #réfugiés : la mauvaise foi des services de l’État Entretien avec une travailleuse sociale en région parisienne
    http://terrainsdeluttes.ouvaton.org/?p=6032

    Dans la plupart des discours politiques, les migrants sont présentés comme des clandestins voire des délinquants ne respectant pas l’intégrité du territoire français. Entrés sans droit, ils n’auraient pas de […]

    #Racisme_-_immigration #préfecture #Racisme #Travail_social

  • 48 heures dans la vie d’Olivia, assistante sociale à Clichy-sous-Bois | StreetPress
    http://www.streetpress.com/sujet/1456139366-olivia-assistante-sociale-clichy-sous-bois

    10 ans après la mort de Zyed et Bouna, rien n’a vraiment changé dans la cité du Chêne Pointu à Clichy-sous-Bois. Pendant deux jours, StreetPress a accompagné Olivia, assistante sociale, dans ses visites.

    #Clichy-sous-Bois – Assis sur son canapé violet et rose à côté duquel trônent des cactus miniatures en pot, Monsieur K. sort des billets de banque de sa poche sous le regard inquiet de sa femme. « Tu vas pas être contente », lance-t-il à Olivia Falcot, l’assistante sociale venue lui rendre visite. La travailleuse sociale, une grande fille blonde et souriante de 35 ans, est là, ce mercredi 10 février, pour récupérer une partie du #loyer en retard. Elle fronce légèrement les sourcils :
    « Pourquoi je ne devrais pas être contente ? »
    La famille doit plus de 6.000 euros de loyer à Habitats solidaires, la coopérative de logements qui emploie Olivia Falcot.

    #dette #pauvreté #travail_social

  • LE SALAIRE DE LA PEUR : « Lutte bien ordonnée, commence par soi même »
    http://le-salaire-de-la-peur.blogspot.fr/2015/09/lutte-bien-ordonnee-commence-par-soi.html

    Alors y a eu la bassine. La bassine violette, celle qui servait pour la vaisselle du petit déjeuner. On l’a mise – je ne sais plus laquelle de nous a eu l’idée – dans le placard attenant au bureau, entre les boites d’archives. Et on s’est mises à baisser nos culottes et à faire pipi là, dans le noir – oui, il y avait pas de lumière non plus, juste le bloc vert de sortie de secours, tant qu’à faire. Après, on prenait notre bassine, on la vidait dans l’évier, on la nettoyait, on la remettait à sa place, on reprenait le boulot, un peu écœurées, toujours humiliées. Mais on le faisait. Les personnes dont on s’occupait, à qui on trouvait des colis alimentaires, qu’on aidait à obtenir une couverture sociale, le renouvellement de leurs papiers, une infirmière ou une place en hôpital psy, ils avaient d’autres problèmes, du genre qu’ils ne pouvaient pas résoudre tous seuls.

    • Il avait raison. Mais comment faire quand la grève n’est pas un moyen de pression sur la hiérarchie ? Quand les seules victimes de notre lutte ne sont que les personnes qu’on doit justement aider ? Quand les responsables tirent sur la corde sensible de l’empathie ? Comptent sur notre engagement auprès des résidents, notre militantisme, même ? Il avait raison aussi sur autre chose : comment transmettre aux autres le gout de la lutte pour l’accès aux droits sans la mener pour nous-mêmes ? Bonnes questions.

      #grèves #travail_social #travail

  • Brèves de rues | CHRONIQUES ET DÉAMBULATIONS PHOTOGRAPHIQUES…
    https://brevesderues.wordpress.com

    Dugny, 26 mai 2013

    Il dit : « je cautionne pas les gars qui se font cramer dans les mairies ou qui tabassent la guichetière… mais quand même… des fois je me demande… Parce ce que je suis en arrêt maladie je deviens un moins que rien qu’on traite comme de la merde ? La sécu m’a pas payé depuis 5 mois, tout ça parce qu’ils sont pas foutu de faire suivre correctement leur courrier. Franchement… y a trois millions de chômeurs qui demandent qu’à les aider… J’ai eu le malheur de hausser le ton, j’avoue… mais je sais plus comment faire bouffer mes mômes et mon probloc et sur mon dos, et ça me stresse. Elle m’a dit : « vous vous etes bien débrouillé pendant 5 mois… vous allez pouvoir tenir encore un mois le temps qu’on traite votre dossier… et maintenant, vous pouvez disposer Monsieur ». je suis resté là comme un con, j’ai eu envie de lui dire « vous savez, moi aussi j’ai un métier, une maison, une famille, je suis comme vous »… mais non… je me suis dit : on vit plus dans le même monde. Et là j’ai compris les gars qui se font cramer dans les mairies ou qui tabassent la guichetière ». Elle fait mal la f(r)acture sociale.

    La Courneuve – 25 avril 2012

    Je sors de visite à domicile. La famille vient d’obtenir la nationalité française. Elle n’est pas plus – ni moins- aux prises avec ses difficultés sanitaires et sociales qu’auparavant. Elle n’a pas plus – ni moins – de droits ou d’aides sociales qu’auparavant. La souffrance n’a pas de préférence nationale.

    #fracture #travail_social #brèves

  • Précarité : Une colère à contenir ? - CQFD, mensuel de critique et d’expérimentation sociales
    http://cqfd-journal.org/Precarite-Une-colere-a-contenir

    Vrai que ce n’est pas glauque, contrairement à ce qu’on pourrait imaginer. C’est vivant, plein d’humanités écorchées, ravagées, déboussolées, mais rassemblées autour d’une table ou du comptoir. Joseph, le papi accueillant du début, a parcouru CQFD. « Dis-donc, il est bien politique ton canard. Tu peux me donner une définition de la politique ? » Flairant la question piège, je me débine avec une phrase sans grand intérêt. Il réagit  : « Archi faux  ! La politique, c’est un chantage exercé par l’imprévu sur les imbéciles. Quand vous allez voter, c’est comme si vous mangiez une boîte de haricots. Vous ne savez jamais lequel va vous faire péter. Haha  !  » Tout le monde se poile. Il conclut, revissant son bonnet sur le chef  : « C’est pas beau ? C’est de moi  ! » On a envie d’applaudir, de lui tendre un micro, de l’embarquer dans une manif pour qu’il la hurle, sa vision de la politique. On se dit que tous, là, s’ils avaient de l’énergie à mettre dans autre chose que dans la survie, ils en auraient, des messages à faire entendre.

  • Annulation d’une soutenance de thèse sur la #Vidéosurveillance
    http://souriez.info/Annulation-d-une-soutenance-de

    Étudiants, désertez la Science ! Tract diffusé lors d’une action à l’Université de Grenoble, le 19 septembre 2014, action ayant abouti à l’annulation d’une soutenance de thèse sur la vidéosurveillance. Cet après-midi, à 14h dans les bâtiments de l’INP-Grenoble, au GIPSA-Lab (Grenoble Image Parole Signal Automatique) M. Nguyen soutiendra sa thèse : « L’identification du visage en contexte de vidéosurveillance », sous la direction d’Alice Caplier. Si nous sommes là aujourd’hui, c’est pour dire à M. Nguyen que (...)

    Vidéosurveillance

    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=523

    • Étudiants, les travaux que vous menez au sein de vos laboratoires nuisent à la société dans son ensemble. Vous ne pourrez pas vous cacher éternellement derrière la prétendue neutralité de la Science : vous êtes responsables des applications qui découlent de vos travaux, et qui transforment radicalement la vie de millions d’autres personnes. Refusez de collaborer avec la machine. Contre le regrès techno-scientifique : prenez le parti du progrès social et humain.

      Démissionnez ! Videz les laboratoires !

      Le temps perdu pour la recherche est du temps gagné pour la liberté.

      Moui. Dans ce cas-là on devrait aussi interdire les vélos, puisque certains policiers s’en servent pour leur travail.

    • C’est à peu près le même principe rhétorique que dire « les policiers sont des bâtards » (ou autre variante). Ce n’est pas parce qu’il y a un ou deux policiers sympas et intelligents, que le contrôle des population, le système policier en lui-même, dans son ensemble, n’est pas à remettre en cause. Et bien c’est la même chose pour la Recherche.

      De même pour le mot « économie » qui est très ancien, mais le système économique, de nos jours, c’est le mode de vie capitaliste.

      Dans toutes choses il y a quelques exceptions, ce n’est pas pour cela qu’il n’y a pas de règles générales, de choses qui valent presque toujours, de direction. Là, tel que nous vivons, de nos jours, les chercheureuses en sciences qui travaillent sur des sujets utiles et non dangereux ni pour la santé ni pour la liberté, ce sont des exceptions par rapport au total.

    • @rastapopoulos je pense comprendre l’idée générale, mais je ne partage pas ton diagnostic.

      Il y aurait effectivement énormément à faire pour réorganiser le fonctionnement de la recherche, et faire en sorte qu’elle soit orientée d’avantage vers la connaissance et le progrès social que vers des intérêts privés, politiques ou d’egos. Mais on ne peut pas nier qu’il se passe malgré tout des choses formidables dans ce domaine, et que ce ne sont pas juste des exceptions : recherche fondamentale, progrès médicaux, exploration spatiale, études du climat, recherches en sciences sociales qui mettent en valeur inégalités et discriminations, etc.

      Le champ scientifique lui-même est partagé et objet de luttes internes entre ces différentes tendances : parfois il prend activement part aux processus de contrôle et de domination, parfois il s’y oppose et apporte arguments et outils à ceux qui y résistent. Il me semble qu’il serait bien plus utile d’inciter les scientifiques à s’engager et prendre part à ces luttes plutôt que les pousser à déserter cet univers quitte à laisser la place aux personnes les moins scrupuleuses.

    • Et au passage, au-delà de savoir quelle est la proportion de gens sympas ou non parmi les policiers, on remarquera que le comportement des policiers en question peut changer assez sensiblement et assez rapidement selon la volonté et les instructions du pouvoir politique en place. Cf ce qui se passe en Grèce en ce moment.

    • On ne peut qu’admettre que « ce pays » a besoin de police. Et partant de là, se savoir étranger.
      #propriété_privée #travail_social
      http://seenthis.net/messages/339155
      Savoir que les moeurs peuvent ressortir d’autres agencements, d’autres rapports que celui dont découle la « nécessité de la police ».

      La #recherche, c’est bien différent, non réductible à l’état ou/et au capitalisme, la recherche, c’est aussi celle du temps perdu (et volé), une multiplicité de chemins, d’expérimentations. Des épreuves, un jeu. Et oui, le capital, les rapports sociaux capitalistes, phagocytent ce jeu, cette activité, ces pulsions. Mais le #modèle_de_l'artisan, digne connaisseur de ses techniques, (partagé par nombre d’anars et PMO) n’y pourra rien changer. C’est autrement et à nouveaux frais qu’une critique pratique aurait à advenir.

    • Ponctuellement, sans doute, une recherche sur la manière d’enfouir le CO2 au fond des océans peut être considéré comme une béquille face au réchauffement climatique. Mais sans la recherche il n’y aurait même pas eu de mise en évidence du phénomène de réchauffement climatique.

      On en revient au point de départ : la recherche produit effectivement des béquilles, mais pas que. Et ça n’est pas un argument pour la rejeter dans son ensemble.

  • La magie du travail social, ou comment faire disparaître les pauvres
    http://jefklak.org/?p=91

    Nicolas Gaillard est membre de L’Orage, une coopérative grenobloise de formateurs à l’éducation populaire. Ces éducateurs d’un nouveau genre s’essaient au périlleux exercice de la conférence gesticulée, qui mélange savoirs issus d’expériences de vie et savoirs théoriques pour mieux déconstruire « les systèmes de domination tels que nous les avons vécus et rassembler des savoirs utiles pour l’action collective ». Nicolas Gaillard, lui, s’attaque au travail social avec sa conférence gesticulée La magie du travail social ou comment faire disparaître les pauvres. Ancien éducateur spécialisé, il cherche à déjouer les rouages à l’œuvre dans ce métier qui ont fait perdre toute ambition de transformation sociale aux travailleurs sociaux. Source : Jef (...)

  • Le travail social en quête de légitimité académique
    http://www.laviedesidees.fr/Le-travail-social-en-quete-de.html

    Comment donner une légitimité universitaire et académique aux formateurs des écoles du travail social ? C’est l’objectif de la conférence de consensus qui s’est tenue au Cnam en octobre 2012 dont un ouvrage collectif tente de rendre compte.

    Livres & études

    / université, #science

    #Livres_&_études #université

  • J’ai ma LSP qui attend dans le couloir » Chronique du contrôle social – PJJ (2)

    Entre procédures, acronymes et tampons officiels, difficile de garder une dimension militante ou humaine dans le travail social. Dans ce deuxième épisode de la « chronique du contrôle social », un éducateur PJJ raconte à Terrains de luttes les effets de la bureaucratisation sur son travail quotidien.

    http://terrainsdeluttes.ouvaton.org/?p=3533

    • Il faut s’imaginer que les éducateurs ont bossé près de 40 ans sans ces outils et que ça fonctionnait très bien ! Alors un outil qui n’apporte aucune plus-value, tu comprends bien que c’est perçu comme quelque chose qui te freine et pas comme quelque chose qui facilite ton travail. Donc on nous a créés plein de micro-procédures qui garantissent aux échelons hiérarchiques supérieurs que le travail est effectué. Ils s’en foutent, après, qu’on amène les gamins à droite, à gauche, qu’on fasse quelque chose de concret avec nos jeunes… Eux, ils veulent juste que ces papiers-là soient remplis ! Mais le problème c’est que tous ces documents qu’on nous demande de remplir, petit à petit, ils rongent le quotidien, notre temps et nous font percevoir notre travail de manière différente…

      Un peu comme pour l’éducation nationale, #paperasseries #kafkaïen

    • @Aude_V
      Je crois que l’informatisation n’est qu’un « détail » dans le développement du contrôle social et de la bureaucratisation du travail social.
      Il me semble qu’il s’agisse (entre autre) plus des conséquences de la mise en place des loi de 2007 et dans une moindre mesure pour la PJJ de celle de 2002.

    • rooo @corinne, les moyens technologiques de contrôle de la population qu’offrent l’informatique serait un « détail » ? je partage plus certainement l’avis d’@aude_v. Les pouvoirs de pression sociale, politique, économique et industrielle, se font de plus en plus insistants et obligatoires. La mise en place par l’industrie de l’armement de systèmes technologiques de suivi de la population font la joie des élus et de la police : vidéosurveillance, cartes RFID, croisement des fichiers informatiques… leurs donnent l’impression de pouvoir conserver leur places décisionnaires tout en sacrifiant le politique et l’humain au profit du sacro-saint progrès technologique.

      C’est devenu une telle habitude que chacun à force d’intégrer de telles modes de contrôle de nos actes préfère taire ce système qu’y nous considère comme du bétail à trier. Pour ceux qui tenteraient d’échapper à cette informatisation du tout venant, comme pour la banque, la santé, l’école, la cantine, les sorties au cinéma, les cartes régionales informatisées, internet ou les dossiers CAF, c’est juste impossible, c’est la porte.
      – Les directeurs et directrices d’école qui ont refusé de remplir base-élèves ont été sanctionnés et renvoyés.
      – Les travailleurs sociaux, renvoyés eux aussi, pour s’être insurgés contre des données ineptes comme cocher les cases « alcoolisme ».
      – Les médecins qui refusent la carte vitale et le DMP, combien ont du quitter leurs fonctions dégoutés ?
      Ce n’est pas juste un détail, c’est un projet d’informatisation de la société pour le plus grand profit de ceux qui fabriquent ces bases de contrôles. Chaque conseil départemental, régional ou commune rêve de ficher ses administrés et de recroiser les fichiers, les travailleurs sociaux, comme beaucoup d’autres fonctionnaires sont devenus les ouvriers de la saisie informatique.

    • @touti
      Détail, le mot était en effet mal choisit :)
      Ce que je me demande c’est qui de l’oeuf ou de la poule en matière de social ? (Je ne parlerai pas du reste, je ne m’y connais pas assez.)
      Certes, l’informatisation permet de nous ficher/surveiller et nos élites adorent ça. Mais pour l’article ici présent, je crois qu’il interroge plus une dérive de la pensée que vient faciliter l’informatisation.
      Pour connaitre un chouia^^ le problème, la paperasserie ambiante au sein du secteur social me semble relever souvent d’une logique financière (tant d’enfant/famille suivie, tant de prix de journée/budget global) qui déshumanise le travail proprement dit. Il est demandé au travailleurs sociaux de démontrer/prouver l’impact/ la rentabilité de leur actions au point qu’il avait été évoqué à un certains moment une nomenclature proche du système de santé (c’est encore dans les tiroirs hélas).
      L’autre logique à l’œuvre est celle du « parapluie ». On demande de remplir des trucs et des machins pour ainsi démontrer en cas de soucis que chacun a bien fait son travail... :(
      Alors oui, l’informatisation permet tout cela mais si les mentalités étaient autres, je suis encore assez naïves pour penser que se serait différent...

    • De la poule ou de l’œuf ? bien entendu l’imbrication entre paperasserie et informatique vient complexifier le débat. L’administration était censée vouloir simplifier les processus de paperasserie, avec les moyens technologiques actuels c’est la panacée dans l’irresponsabilité politique et sociale, si un « programme » échoue, c’est la faute à l’informatique qu’il faut renforcer. Le parapluie pour ceux en haut de l’échelle, peut s’allèger allègrement sous ce prétexte. Car bien entendu, le problème central reste politique et humain, mais personne ne veut en porter le risque.

  • « Un militantisme qui est en train de se perdre » Chronique du Contrôle Social – La #pjj (1)
    http://terrainsdeluttes.ouvaton.org/?p=3415

    Premier épisode de la « chronique du Contrôle social » qui reviendra régulièrement sur les évolutions actuelles des métiers du #Travail_social. Avec pour débuter, ce premier volet d’une série de témoignages d’un #éducateur PJJ sur les transformations de son quotidien. TDL : Quelles sont, officiellement, les principales missions de la Protection …

    #Non_classé #Contrôle-social #délit #détention #jeunesse #Justice #Prison

  • « Ici les travailleurs sociaux se remobilisent » Entretien sur les mutations du #Travail_social en Angleterre
    http://terrainsdeluttes.ouvaton.org/?p=2157

    Souvent présentée dans les années 1970 comme un laboratoire du contrôle des pauvres, l’Angleterre a aussi été le lieu de production d’une critique radicale sur ce que devrait être le travail social. Cette critique est-elle toujours présente aujourd’hui après la vague libérale ? Mark Baldwin formateur et militant au sein du SWAN, …

    #Nos_enquêtes #S'organiser #éducation #Royaume-Uni

  • « Opération Tambacounda » sur TF1 : le travail social en danger ! - #Acrimed | Action Critique Médias
    http://www.acrimed.org/article3632.html

    Vendredi 25 juin, en deuxième partie de soirée, #TF1 diffusait la troisième édition de l’émission « Opération Tambacounda » avec pour présentateur principal « Pascal le Grand Frère ». Cette émission, produite par Julien Courbet, a réalisé la meilleure audience toutes chaînes confondues, réunissant 19,2% du public de 23h50 à 1h10. Or il s’avère que cette émission est à l’image de ce que les travailleurs sociaux constatent sur le terrain : la transformation du #travail_social en logiques d’interventions-expertises sociales [1]. Ce changement majeur est particulièrement visible si l’on s’intéresse à deux éléments de la mise en scène du programme. Le premier concerne le traitement social dont font l’objet les jeunes, avec la mise en place de techniques éducatives dites « comportementalistes. ». Le second élément est le recours à un langage spécifique (via notamment une voix off) inspiré par des politiques et des mesures néo-libérales.