• « C’est vrai qu’il est agaçant Bruno Latour, mais… » Tribune de Paul Guillibert

    https://www.nouvelobs.com/idees/20211025.OBS50251/c-est-vrai-qu-il-est-agacant-bruno-latour-mais.html

    Anticapitalistes contre penseurs écolos : l’économiste Frédéric Lordon a ranimé la controverse en s’attaquant à Bruno Latour, « pleurnicheur du vivant ». Le philosophe Paul Guillibert répond : la question climatique est aussi une question sociale.

    • C’est vrai qu’il est agaçant Latour quand on est marxiste. Prenez Kyoto par exemple. Dans « Politiques de la nature », il s’enthousiasmait de la présence à la même table de grands scientifiques du climat, de dirigeants politiques et d’entrepreneurs capitalistes. Il y avait déjà là de quoi s’inquiéter. 25 ans après, les résultats accomplis par les marchés carbone dans la lutte contre le changement climatique sont catastrophiques. Entre 1995 et 2020, de COP3 en COP24, les émissions de CO2 mondiales ont augmenté de plus de 60 %. Belle réussite. Mais que pouvait-on attendre d’accords passés sans les principaux concernés, les syndicats et les travailleur·se·s ? Latour n’a pas vu que la transition vers une économie bas carbone implique non seulement l’usage de nouvelles techniques mais surtout la transformation radicale des procès de travail, l’abandon des secteurs les plus polluants, la réduction massive de l’extraction et de la production mondiales. Comment tout cela pourrait-il arriver sans celles et ceux qui produisent pour le profit des autres ?

      Latour a donc contribué (parmi d’autres) à vider l’écologie politique contemporaine des relations de travail qui structurent la crise climatique. Il a participé à la création d’un champ académique, artistique et politique où la conflictualité inhérente aux rapports économiques n’existe tout simplement pas. La manière dont les gens vivent, en dépensant une certaine force de travail pour effectuer des tâches - payées ou non - afin d’assurer leur condition de subsistance, n’a plus aucune place. La disparition des classes, de l’économie, du travail et de la production dans la pensée contemporaine est une belle claque à l’histoire du mouvement ouvrier et à la vie quotidienne.

      [...] Il est temps d’abandonner les vieilles oppositions mal construites à « la critique rongeuse des souris ». La reproduction des conditions matérielles de l’existence humaine engage des vivants autres qu’humains.

      #travail #écologie_politique #syndicat #travailleurs #reproduction #communisme #intellectuels

      comme Paul Guillibert cite « Nous ne sommes pas seuls. Politique des soulèvements terrestres » https://seenthis.net/messages/925337, autant évoquer, avec Jason Moore et d’autres, un concept dont il ne fait pas usage, celui de #mise_au_travail_du_vivant

      Pour ceux qui seraient dans le coin, une rencontre avec Paul Guillibert à propos de son livre Terre et Capital. Penser la destruction de la nature à l’âge des catastrophes globales aura lieu à l’invitation du café librairie Michèle Firk à la Parole errante à Montreuil le 20 janvier prochain.

    • Frédéric Lordon au sujet des #Latouriens :

      La destruction capitaliste de la classe ouvrière n’intéressait pas la #bourgeoisie-culturelle, il était donc simple et logique de la passer sous silence. Celle de la planète est plus difficile à évacuer, impossible de ne pas en dire « quelque chose ». Mais quoi — qui ne portera pas trop à conséquence ? Arrivent les latouriens, qui n’ont pas seulement trouvé une manière merveilleusement poétique de reformuler le problème — « où atterrir ? » —, mais en proposent également la réponse qui convient : n’importe où pourvu que ce ne soit pas en le seul lieu où la piste est vilaine et cabossée : la mise en cause du capitalisme. Tous les organes de la #Grande-conscience en frétillent d’aise : frisson de se porter, et surtout d’inviter les autres à se porter en hauteur ; paix de l’âme à être bien certain qu’il ne s’ensuivra aucun dérangement pénible, vis-à-vis ni de leur tutelle publique, ni de leur tutelle capitaliste, ni, et c’est bien le principal, de leur conviction profonde...

      Se retrouver propulsé dans la position très politique de la #pensée-à-la-hauteur-du-péril [ en faisant le jeu politique des institutions médiatiques, culturelles, qui savent très bien ce qu’elles font quand elles élisent qui elles élisent pour ne rien dire d’embêtant — le jeu très politique de la #dépolitisation ], sans jamais prononcer la seule parole politique à la hauteur du péril, sans jamais dire que la Terre est détruite par les capitalistes, et que si nous voulons sauver les humains de l’inhabitabilité terrestre, il faut en finir avec le capitalisme.

      C’est un exploit qui mérite bien une élection. Le jeu de la climatologie concernée auquel invitent les forces de l’ordre symbolique est le jeu de la climatologie sans idée des causes, et surtout sans aucun désir de les trouver : le jeu de la climatologie pleurnicheuse. C’est-à-dire compatible.

      Trouvé sur Wiki :

      En 2001, dans son tout dernier cours au Collège de France, le sociologue Pierre Bourdieu s’associait à son collègue Yves Gingras pour dénoncer la #fausse-radicalité de la tendance de sociologie des sciences illustrée par Bruno Latour et ses collègues, qui selon lui soulèvent avec fracas de faux problèmes et avancent par « une série de ruptures ostentatoires » surtout destinées à promouvoir leurs carrières.

      En novembre 2012, au moment du renouvellement de l’équipe dirigeante de l’Institut d’études politiques de Paris, Bruno Latour défend dans le quotidien Le Monde le bilan et l’ambition de Richard Descoings et de son successeur Hervé Crès au moment où celui-ci est fortement remis en cause par un rapport de la Cour des comptes dénonçant la gestion de l’institut.❞

  • Guillaume Duval sur Twitter

    https://twitter.com/gduval_altereco/status/1475612579812708355

    1/X L’arnaque du succès de l’emploi d’#Emmanuel_Macron

    Entre le 1er trimestre 2017 et le second trimestre 2021, la hausse de l’emploi a été moyenne en France vis à vis de nos voisins européens.

    2 Cette moyenne est due cependant à des évolutions très différentes selon le statut dans l’emploi. La France a été un des pays européens où l’#emploi_salarié a le moins augmenté, nettement moins que la moyenne européenne.

    3 En revanche, la France est un des pays européens qui a créé le plus d’emplois - ultraprécaires et très mal payés - de #travailleurs_indépendants grâce au développement des #autoentrepreneurs et des #emplois_des_plateformes favorisés par les mesures prises par le gouvernement.

    4 Autrement dit : en cinq ans, l’action d’Emmanuel Macron a surtout eu pour résultat de dégrader la qualité de l’emploi en France.

    #emplois_précaires #macron #libéralisme

  • The miner and the neon fish: decolonizing Alpine ecologies
    https://denk-mal-denken.ch/wettbewerb-publikumspreis/denkmal/the-miner-and-the-neon-fish-decolonizing-alpine-ecologies

    This is the proposal that won the third price in the Competition (Wettbewerb) that was created in the aftermath of the contestation of monuments worldwide that had some link to colonialism, slavery and racism https://denk-mal-denken.ch.

    Rony Emmenegger und Stephan Hochleithner, who are both political geographers at the university of Basel won the third price in this competition for their proposals that calls attention to the non-human aspects of the guilding of the hydropower stations Oberhasli and its ecological costs. See: https://denk-mal-denken.ch/wettbewerb-publikumspreis/denkmal/the-miner-and-the-neon-fish-decolonizing-alpine-ecologies.

    #Suisse #hydro-power #décolonial #decolonial #monument

    • Next to a serpentine road, halfway up to Grimsel pass when approaching from the North, stands the miner (Der Mineur), silently splitting rock with his pneumatic hammer. The statue was erected to honor the construction workers of the hydropower stations Oberhasli, whose work has been shaping an Alpine landscape since the early twentieth century. At the top of Grimsel, catchment lakes, water dams, power stations, and power poles morph into a hydroelectric infrastructure, producing energy and carrying it down towards the lowland valleys. Honoring the work of those who brought that infrastructure into being appears indeed justified in light of their sacrifices on the altar of a capitalist mode of production. Throughout the last century, construction work at almost 2000 meters altitude has been particularly challenging for both humans and machines – a challenge «mastered» through a continuous advance of engineering and technology with success increasing over time.

      The sole focus on human achievements, however, obscures the ecological costs and consequences that the extraction of hydropower involves, especially for fish, aquatic organisms, rivers, but also Alpine ecologies more broadly. With our graphic installation – the miner and the neon fish – we aim at problematizing a human-centric historiography of progress that obscures the ecological consequences of hydropower production. We do so by evocatively placing a neon fish under the miner’s pneumatic hammer. It serves as a visual metaphor for the electro-optical connection between humans and the fish, and the latter’s electrostatic discharge in contact with the miner and his machine. And yet, the relation between humans and their environments is not that clear-cut when it comes to commemoration, as we will elaborate in the following.

      The use of hydropower, as a renewable energy source, has a long tradition in Switzerland. In the Grimsel region, the development of hydropower infrastructure intensified at large scale with a first mega dam project in 1925 – the Spitallamm dam. Construction work went on from 1925 to 1932 and resulted in the 114-meter-high dam – the world’s largest at the time. Since then, hydropower infrastructure has been gradually extended. Today, it connects 13 hydropower plants and eight storage lakes, producing between 2100 and 2300 gigawatt hours of electric energy annually.1 A further extension is currently in progress with the construction of a new dam replacing the existing Sptiallamm dam – because it cracked. The finalization of this new dam is scheduled for 2025 and it will then not only secure, but further increase the capacity of the hydroelectric infrastructure – in line with Switzerland’s Energy Strategy 2050 and the envisioned transition towards renewable energy sources after the nuclear phase-out.

      Currently, an exhibition at the UNESCO/KWO Visitors Center2 close to the dam provides visual and acoustic insights into the construction works back in the late 1920s and those ongoing at the new dam today.3 The exhibition includes an outline of the ongoing dam replacement project, compiles a series of engineering schemes, and posts statements of workers involved in the ongoing construction. These exhibition elements are placed in a broader historical context of construction work at the site: a number of selected historical photographs and a short 5-minutes video provide lively insights into the construction work back in the late 1920s. They show laborers at work and demonstrate the logistical network of technology and expertise that coordinated their doing. The exhibition can thus be read as an extension of the miner: it is constituted as a site for the glorification of a human history of progress that made the development of the hydroelectric infrastructure possible.

      However, the ongoing energy transition and the according «boom» (Zarfl et al. 2015) of hydropower raises questions about the potential ecological consequences of engineering, technology, and infrastructural extension (see also Ansar et al. 2014). The power plant operator in the Grimsel region highlights the «connectivity between humans, technology and nature»4, acknowledges the potential «tensions between electricity production and water protection»5 and calls for a responsible engagement with nature in its ongoing and planned projects. And yet, recent plans for the further extension of the hydroelectric infrastructure have still provoked controversies, with various associations still highlighting the negative ecological consequences of these plans.6

      So, who might best speak for fish and aquatic microorganisms in ongoing and planned construction projects? By placing the dying neon fish under the miner’s pneumatic hammer, we aim at problematizing the ecological costs, which infrastructural extension and energy production have been generating for almost a century. We do so by moving beyond a narrow focus on humans and by bringing into consideration an Alpine ecology as a «socialnature» (Braun & Castree 2001), which the extension of hydroelectric infrastructure has profoundly reassembled and turned into a «commodity frontier» (Moore 2000). Such a perspective reveals the extension of hydroelectric infrastructure as an integral part of capitalist expansion into an Alpine frontier, through which «nature» has been «tamed» and «commodified».

      The figure of the miner plays a key role in this colonializing process, as his stone-bare masculine appearance embodies the very believe of human, patriarchal control over nature, glorifying man/kind’s appropriation of water for energy production and legitimizing the future extension of the hydroelectric infrastructure. As such, it sets a metaphysical zero point for a human history of progress, through which the building and extension of hydroelectric infrastructure has been normalized.

      To disfigure the statue of the miner – by putting the neon fish under his hammer – appears justified and fruitful in light of the endeavor to decolonize Alpine ecologies from human domination. And yet, decolonizing ecologies along these lines must not distract from the laborers’ themselves, who had to invest whole parts of their lives into these construction works. In other words, calling for environmental justice must not come at costs of those who have themselves been instrumentalized within that very same narratives and processes of progress and capitalist production.

      However, the statue of the steeled male miner can hardly account for the workers’ bodies and lives: It rather does, in its humble working-class pose, facing down to focus on its work with the drill, embody the hierarchy of class relations. Despite or maybe because the miner embodies these ambiguities, it appears worthwhile to maintain its presence for having a debate. In our installation, we aim at doing so by keeping the fish unlit during the day and thus hardly visible to passers-by, to allow the statue of the miner to remind of the workers. Only by night will the fish then appear in neon light and turn into a dazzling reminder of the colonization of nature – and also of the multitude of meanings which the monument entangles.

      #écologie #écologie_politique #énergie #électricité #Oberhasli #barrages_hydro-électrique #Alpes #montagne #décolonisation #Grimsel #travailleurs #mémoire #poissons #Spitallamm #technologie #nature #eau #protection_de_l'eau #coût_écologique #justice_environnementale #progrès #mineur #statue

  • Serbia: sviluppo economico a spese dei lavoratori
    https://www.balcanicaucaso.org/aree/Serbia/Serbia-sviluppo-economico-a-spese-dei-lavoratori-214105

    Il caso dell’azienda cinese Linglong di Zrenjanin porta allo scoperto il terribile sfruttamento dei lavoratori e le condizioni disumane in cui vivono. Il governo minimizza, ma non è la prima volta che gli investimenti stranieri vengono accompagnati dallo sfruttamento dei lavoratori

  • #Travailleurs_détachés : #condamnations à répétition pour #Bouygues

    En un an, le géant du #BTP a été condamné trois fois pour avoir eu recours illégalement à des ouvriers roumains et polonais sur le site de l’#EPR à #Flamanville, de 2009 à 2011. Des décisions de #justice passées inaperçues.

    https://www.mediapart.fr/journal/economie/091121/travailleurs-detaches-condamnations-repetition-pour-bouygues
    #France #condamnation #travail #exploitation #travailleurs_étrangers

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  • Amazon Bulks Up Shipping Capacity to Battle Holiday Season Snarls
    https://gcaptain.com/amazon-bulks-up-shipping-capacity-to-battle-holiday-season-snarls


    The bulk carrier MV Star Lygra unloads Amazon containers at Port Houston earlier in October.
    Credit: Port Houston

    Amazon.com Inc said on Monday it had doubled its container processing capacity and secured more shipping storage from ocean freight carriers to try to overcome supply chain bottlenecks in time for the holiday shopping season.

    The stop-and-start nature of the COVID-19 pandemic has snarled global supply chains that are optimized for just-in-time movement of goods, while labor and equipment shortages and a lack of space to store products have exacerbated the situation.

    Amazon, which plans to hire 150,000 seasonal workers in the United States during the holiday period, said it had also increased ports of entry across its network by 50%.

    The e-commerce giant is not the only company trying to use its scale and deep pockets to muscle its way through supply chain headaches.

    Retailers including Walmart Inc, Target Corp and Home Depot have said they are chartering ships to deal with the pandemic-driven slowdown of sea networks that handle 90% of the world’s trade.

    President Joe Biden earlier this month urged the private sector to help ease supply chain blockages by expanding overnight operations at the ports to try to meet delivery needs.

  • Le #Royaume-Uni va accorder 10.500 #visas post-Brexit face aux pénuries de #main-d'oeuvre

    Le Royaume-Uni va accorder jusqu’à 10.500 visas de travail provisoires en réponse à des pénuries de main-d’oeuvre, un virage inattendu en matière d’immigration après le Brexit, pris samedi par le gouvernement.

    Ces permis de trois mois, d’octobre à décembre, doivent pallier un manque criant de #chauffeurs routiers mais aussi de personnel dans des secteurs clés de l’#économie britannique, comme les #élevages de volailles.

    Ces derniers jours et malgré des appels du gouvernement à ne pas paniquer, les #stations-service ont été prises d’assaut en raison de ruptures de stocks qui touchent aussi les rayons de produits agroalimentaires.

    Pour l’instant, le gouvernement n’a pas donné suite aux appels l’exhortant à déployer des soldats pour aider à la distribution du #carburant.

    Cette décision de rouvrir les vannes de l’#immigration_professionnelle va à l’encontre de la ligne défendue par le Premier ministre Boris Johnson, dont le gouvernement ne cesse d’insister pour que le Royaume-Uni ne dépende plus de la #main-d'oeuvre_étrangère.

    Pendant des mois, le gouvernement a essayé d’éviter d’en arriver là, malgré les avertissements de nombreux secteurs économiques et le manque estimé de 100.000 #chauffeurs_routiers.

    Outre ces #visas_de_travail, d’autres mesures exceptionnelles doivent permettre d’assurer l’approvisionnement avant les fêtes de #Noël, a mis en avant le secrétaire aux Transports, Grant Shapps.

    Les examinateurs du ministère de la Défense seront mobilisés pour faire passer des milliers de #permis_poids-lourds dans les semaines qui viennent.

    – « Insuffisant » -

    Le ministère de l’Education et ses agences partenaires vont débloquer des millions de livres sterling pour former 4.000 #camionneurs en mettant sur pied des camps de formation afin d’accélérer le rythme.

    M. Shapps a aussi appelé les employeurs à jouer le jeu « en continuant d’améliorer les #conditions_de_travail et les #salaires pour retenir de nouveaux chauffeurs ».

    Sous pression, le gouvernement va battre le rappel de tous les détenteurs du permis #poids-lourds : un million de lettres doivent partir pour demander à ceux qui ne conduisent pas de retourner au travail.

    Toutefois, la présidente de la Chambre de commerce britannique Ruby McGregor-Smith a estimé que le nombre de visas était « insuffisant » et « pas assez pour régler un problème d’une telle ampleur ».

    « Cette annonce équivaut à vouloir éteindre un feu de camp avec un verre d’eau », a-t-elle déclaré.

    Boris Johnson faisait face à une pression croissante. La crise du Covid-19 et les conséquences du Brexit ont accentué les #pénuries, qui se conjuguent à une envolée des #prix de l’énergie.

    Des usines, des restaurants, des supermarchés sont affectés par le manque de chauffeurs routiers depuis des semaines, voire des mois.

    Le groupe de produits surgelés Iceland et la compagnie de vente au détail Tesco ont mis en garde contre des pénuries à l’approche de Noël.

    La chaîne de restauration rapide McDonald’s s’est trouvée en rupture de milkshakes et de boissons le mois dernier. Son concurrent KFC a été contraint de retirer des articles de son menu, tandis que la chaîne Nando’s a fermé provisoirement des douzaines de restaurants faute de poulets.

    https://www.courrierinternational.com/depeche/le-royaume-uni-va-accorder-10500-visas-post-brexit-face-aux-p
    #post-brexit #Brexit #travail #pénurie_de_main-d'oeuvre #travailleurs_étrangers #UK #Angleterre #transport_routier

    ping @karine4

    • Hauliers and poultry workers to get temporary visas

      Up to 10,500 lorry drivers and poultry workers can receive temporary UK visas as the government seeks to limit disruption in the run-up to Christmas.

      The government confirmed that 5,000 fuel tanker and food lorry drivers will be eligible to work in the UK for three months, until Christmas Eve.

      The scheme is also being extended to 5,500 poultry workers.

      The transport secretary said he did not want to “undercut” British workers but could not stand by while queues formed.

      But the British Chambers of Commerce said the measures were the equivalent of “throwing a thimble of water on a bonfire”.

      And the Road Haulage Association said the announcement “barely scratches the surface”, adding that only offering visas until Christmas Eve “will not be enough for companies or the drivers themselves to be attractive”.

      Marc Fels, director of the HGV Recruitment Centre, said visas for lorry drivers were “too little” and “too late”.

      However, the news was welcomed by freight industry group Logistics UK, which called the policy “a huge step forward in solving the disruption to supply chains”.

      A shortage of lorry drivers has caused problems for a range of industries in recent months, from supermarkets to fast food chains.

      In recent days, some fuel deliveries have been affected, leading to lengthy queues at petrol stations - despite ministers insisting the UK has plenty of fuel.

      There are reports of dozens of cars queuing in London by 07:00 BST on Sunday morning, while many filling stations had signs up saying they had no fuel.

      Transport Secretary Grant Shapps told the BBC’s Andrew Marr that there was enough fuel in the country and that if people were “sensible” and only filled up when they needed to there would not be shortages.

      As well as allowing more foreign workers, other measures include using Ministry of Defence examiners to increase HGV (heavy goods vehicle) testing capacity, and sending nearly one million letters to drivers who hold an HGV licence, encouraging them back into the industry.

      Officials said the loan of MoD examiners would help put on “thousands of extra tests” over the next 12 weeks.

      Recruitment for additional short-term HGV drivers and poultry workers will begin in October.

      Mr Shapps said: “We are acting now, but the industries must also play their part with working conditions continuing to improve and the deserved salary increases continuing to be maintained in order for companies to retain new drivers.”
      Survey findings about why there are driver shortages

      Logistics UK estimates that the UK is in need of about 90,000 HGV drivers - with existing shortages made worse by the pandemic, tax changes, Brexit, an ageing workforce, and low wages and poor working conditions.

      The British Poultry Council has previously warned it may not have the workforce to process as many turkeys as normal this Christmas because it has historically relied on EU labour - but after Brexit it is now more difficult and expensive to use non-UK workers.

      The Department for Transport said it recognised that importing foreign labour “will not be the long-term solution” to the problem and that it wanted to see employers invest to build a “high-wage, high-skill economy”.

      It said up to 4,000 people would soon be able to take advantage of training courses to become HGV drivers.

      This includes free, short, intensive courses, funded by the Department for Education, to train up to 3,000 new HGV drivers.

      These new “skills bootcamps” will train drivers to be road ready and gain a Cat C or Cat C&E license, helping to tackle the current HGV driver shortage.

      The remaining 1,000 drivers will be trained through courses accessed locally and funded by the government’s adult education budget, the DfT said.

      Fuel tanker drivers need additional safety qualifications and the government said it was working with the industry to ensure drivers can access these as quickly as possible.

      Mr Fels said many young people were “desperate” to get into the industry but couldn’t afford the thousands of pounds it costs to get a HGV license.

      He called for the government to recognise the industry as a “vocation” and offer student loans to help fund training.

      Sue Terpilowski, from the Chartered Institute of Logistics and Transport, said conditions for drivers also needed to improve, pointing out that facilities such as overnight lorry parks were much better on the continent.

      Richard Walker, managing director at supermarket Iceland, said it was “about time” ministers relaxed immigration rules in a bid to solve the HGV driver shortage and called for key workers, including food retail workers, to be prioritised at the pumps.

      On Saturday the BBC spoke to a number of drivers who had queued or struggled to get fuel.

      Jennifer Ward, a student paramedic of three years for Medicare EMS, which provides 999 frontline support to the East of England Ambulance Service, said she had to travel to five stations to get diesel for her ambulance.

      Matt McDonnell, chief executive of Medicare EMS, said a member of staff cancelled their shift because they had been unable to get fuel and said he was waiting to see if the government would introduce measures to prioritise key workers, like they had for shopping during the pandemic.
      ’Thimble of water on a bonfire’

      Industry groups the Food and Drink Federation and Logistics UK both welcomed the visa changes, with federation chief Ian Wright calling the measures “pragmatic”.

      But the British Retail Consortium said the number of visas being offered would “do little to alleviate the current shortfall”.

      It said supermarkets alone needed an additional 15,000 HGV drivers to operate at full capacity ahead of Christmas.

      Labour’s shadow foreign secretary Lisa Nandy said the changes were needed but described them as “a sticking plaster at the eleventh hour”.

      “Once again the government has been caught asleep at the wheel when they should have been planning for months for this scenario,” she told the BBC.

      https://www.bbc.com/news/business-58694004

  • HCR - « Je dis à tout le monde qu’il faut se faire vacciner »
    https://www.unhcr.org/fr-fr/news/stories/2021/9/613b49434/dis-monde-quil-faire-vacciner.html

    « Je dis à tout le monde qu’il faut se faire vacciner »Des agents de santé réfugiés impliqués dans le programme national de vaccination se mobilisent pour soutenir la riposte de l’Éthiopie face à la crise du Covid19.
    Tut Kiel Tut sort un papier froissé de sa poche et le montre avec assurance : c’est la preuve de réception de sa première injection de vaccin contre le Covid19 administrée un mois plus tôt. Agent de santé parmi les réfugiés volontaires dans le camp de Jewi en Éthiopie, qui abrite quelque 60 000 réfugiés sud-soudanais, Tut a reçu sa première injection de vaccin auprès du bureau régional de santé de Gambella. « Le Covid19 a vraiment suscité la peur au sein de la communauté, plus encore que des maladies telles que le paludisme et le VIH », indique Tut, 40 ans, qui travaille comme interprète dans le centre de santé du camp.Il précise que les informations sur le nombre de personnes décédées et sur l’impact du virus sont omniprésentes.« Lorsque nous avons appris qu’il existait un vaccin qui pouvait contribuer à nous protéger, les gens ont applaudi à tout rompre - nous étions si heureux », ajoute-t-il.
    L’Éthiopie, troisième plus grand pays d’accueil de réfugiés en Afrique, a inclus les réfugiés dans son programme national de vaccination. Cela garantit l’accès aux vaccins pour les personnes particulièrement vulnérables et les agents de santé en première ligne dans les 26 camps de réfugiés que compte le pays.Selon l’Agence éthiopienne pour les réfugiés et les rapatriés (ARRA), 1951 réfugiés ont été vaccinés dans la seule région de Gambella, au 15 juin 2021.« Il est tellement encourageant de voir comment les réfugiés participent en première ligne de la riposte, mais aussi comment le gouvernement éthiopien inclut les réfugiés dans son programme national de vaccination sans discrimination », souligne Ann Encontre, la représentante du HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, en Éthiopie. « Ce n’est pas seulement une preuve de solidarité. Il s’agit de la solution la plus judicieuse, car la pandémie mondiale nous a appris que personne n’est en sécurité tant que tout le monde ne l’est pas. »Tut est conscient du fait qu’une partie de sa responsabilité au sein du centre de santé consiste à soutenir la riposte contre le COVID-19 et à sensibiliser les réfugiés et les communautés d’accueil, notamment en matière de vaccination, même lorsqu’il n’est pas en service.« Il y a encore un certain manque de connaissances et des réticences face au vaccin. Nous devons donc communiquer partout - lors des distributions de nourriture, dans les écoles et ici, au centre de santé », explique-t-il. « Je suis maintenant vacciné, et je me sens en sécurité, mais je dois encore montrer le bon exemple aux autres. »Le centre de santé du camp de Jewi reçoit quotidiennement en moyenne 250 patients et le Covid19 n’est pas la seule préoccupation des réfugiés qui s’y rendent. Le paludisme, les maladies respiratoires, la diarrhée et les maladies de la peau sont autant de problèmes de santé courants. Les médecins sont assistés par 163 travailleurs sanitaires réfugiés comme Tut et Mary Nyabang, 40 ans, qui travaille dans le centre depuis six ans. Elle s’occupe des patients et leur prépare à manger.
    Mary est vaccinée et heureuse que les choses s’améliorent, car la pandémie a été lourdement ressentie par la communauté.« La crise liée au Covid19 a été désastreuse. Tout s’est arrêté et il était impossible de gagner un revenu supplémentaire pour soutenir ma famille. Mais maintenant, vaccins et masques sont disponibles. Les choses s’améliorent », explique-t-elle. Mary estime qu’il est de son devoir d’être un modèle et de contribuer à la sensibilisation de ses pairs au sujet du Covid19.« Je parle à mes patients au centre de santé, aux enfants et à mes voisins. Je leur dis ce que nous devons faire pour nous protéger et protéger les autres », précise-t-elle. « Je leur dis aussi que nous devons nous faire vacciner. »Sur le plan international, le HCR appelle les pays à inclure les réfugiés, les demandeurs d’asile et les apatrides dans leurs programmes de lutte contre le Covid19.
    Le HCR plaide également en faveur d’un soutien accru à l’initiative COVAX, un effort mondial visant à assurer un accès équitable aux vaccins Covid19. Les pays disposant de doses excédentaires sont appelés à les partager avec les pays à revenu faible ou intermédiaire. Les fabricants de vaccins sont quant à eux appelés à accroître l’approvisionnement du dispositif COVAX.
    Au camp de Jewi, le représentant élu de la communauté des réfugiés, Tut Yiech, use de son influence de leader pour encourager la communauté à se faire vacciner. Mais il s’inquiète également à propos de la disponibilité en quantité suffisante de vaccins dans le camp. « Les gens ont besoin de plus de vaccins. Je l’ai reçu, oui, mais qu’en est-il du reste de ma communauté ? » interroge-t-il.

    #Covid-19#migrant#migration#sante#ethiopie#sudsoudan#jewi#camp#refugie#vaccination#inclusion#COVAX#HCR#sensibilisation#travailleursanitaire

  • Etrange accident à la fin de l’A19 à Ypres : les deux conducteurs prennent la fuite Flandreinfo.be

    L’accident s’est produit vers 21h30 hier soir, juste avant la fin de l’autoroute A19 à Ypres. Un petit camion et une Ford Fiesta, tous les deux immatriculés en Pologne se sont percutés et ont ensuite heurté la berme centrale. Le petit camion s’est renversé, bloquant les deux voies de circulation. La voiture polonaise s’est arrêtée sur la bande d’arrêt d’urgence un peu plus loin. Un panneau de signalisation indiquant une limitation de vitesse de 90 km/h a également été brisé.

    L’autoroute étant complètement bloquée, la police et les pompiers ont dû mettre en place une déviation.

    La police et les pompiers ont dirigé la circulation à la sortie « Ieper centrum » de l’autoroute jusqu’après les travaux de remorquage. Quelques dizaines de véhicules bloqués ont dû attendre après 23 heures avant de pouvoir reprendre la route.

     #travail #travailleurs_détachés #union_européenne #en_vedette #exploitation #ue #Belgique #Pologne #esclavage #dumping_social #europe #migrations #fraude ? #revue_de_presse

    • Dans la capitale de l’union européenne, pendant ce temps là :
      Des mineurs de plus en plus jeunes et de plus en plus nombreux vivent dans la rue, à Bruxelles
      https://www.rtbf.be/info/regions/bruxelles/detail_des-mineurs-de-plus-en-plus-jeunes-et-de-plus-en-plus-nombreux-vivent-da

      Les associations « Médecins sans frontières », « Médecins du monde », « SOS jeunes », et la « plateforme citoyenne » lancent ensemble un cri d’alarme. Elles s’inquiètent de la situation des mineurs étrangers non accompagnés (MENA). Depuis des mois, leur situation s’aggrave, disent ces associations. Leur nombre ne fait qu’augmenter. Et leur prise en charge est inadaptée. Au point que de plus en plus d’enfants vivent dans les rues de Bruxelles.

      Des enfants de 9 ans
      « On voit de plus en plus de ces jeunes que ce soit sur les maraudes, lors des visites de squats ou sur les réponses d’hébergements d’urgence, explique Julien Buha Collette, chef de mission pour Médecins Sans Frontières Belgique. Quand on parle de ces jeunes, ça va jusqu’à 9 ans. Ce sont des enfants qui sont dans la rue et confrontés aux violences de la rue. Parfois avec des parcours migratoires assez violents. Ils se retrouvent dans ces situations avec aucun endroit pour se poser ».

      Combien sont-ils ?
      Impossible d’évaluer leur nombre. En 2020, l’administration de tutelle recensait entre 600 et 700 MENA, mais les organisations de terrain pensent que le chiffre est sous-estimé car beaucoup sont invisibles. Pour avoir une idée de l’ampleur de la situation, un exemple est assez éloquent : au mois de juin, 25 places d’hébergement ont été ouvertes par ces associations pour répondre à l’urgence. Dans les 6 semaines qui ont suivi, expliquent-elles, 163 demandes ont dû être refusées.

      Ils dorment dans des squats, parfois même dans la rue, aux abords de la gare du Nord et de la gare du Midi. Certains d’entre eux sont arrivés du Maghreb, souvent déjà marginalisés. D’autres sont plutôt des migrants de passage venus d’Érythrée, du Soudan, d’Éthiopie. Cela explique en partie pourquoi beaucoup préfèrent rester dans l’ombre. Julien Buha Collette insiste : « Ce sont des enfants. Arriver en Belgique et être mis à la rue après avoir fait tout ce parcours-là, je trouve assez troublant ».

      Les associations réclament un accueil inconditionnel
      Les associations de terrain aujourd’hui se sentent démunies. Elles dénoncent une prise en charge insuffisante et inadaptée de ces enfants : « Les MENA que nous rencontrons souhaitent simplement pouvoir avoir un toit pour la nuit, de la nourriture, l’accès à une douche, à des vêtements et des soins  » explique Maité Montuir, chargée du projet Médibus de Médecins du Monde. Aujourd’hui, les quatre associations réclament deux choses : des logements adaptés pour les mineurs. Et un accueil sans conditions.

  • Albania, Kosovo say ready to temporarily house Afghan refugees

    Albania and Kosovohave accepted a U.S. request to temporarily take in Afghan refugees seeking visas to enter the United States, the country two countries said on Sunday.

    In Tirana, Prime Minister Edi Rama Rama said U.S. President Joe Biden’s administration had asked fellow NATO member Albania to assess whether it could serve as a transit country for a number of Afghan refugees whose final destination is the United States.

    “We will not say ’No’, not just because our great allies ask us to, but because we are Albania,” Rama said on Facebook.

    Sources had told Reuters that Biden’s administration had held discussions with such countries as Kosovo and Albania about protecting U.S.-affiliated Afghans from Taliban reprisals until they completed the process of approval of their U.S. visas.

    In Kosovo, President Vjosa Osmani said the government had been in contact with the U.S. authorities about housing Afghan refugees since mid-July.

    “Without any hesitation and ... conditioning I gave my consent to that humanitarian operation,” Osmani said on her Facebook account.

    Osmani said Afghan refugees would be vetted by the U.S. security authorities, and added they would stay in Kosovo until their documentation for U.S. immigration visas was arranged.

    Hundreds of U.S. troops are still stationed in Kosovo as peacekeepers more than two decades after the 1998-99 war with the then-Yugoslav security forces.

    https://www.reuters.com/world/albania-ready-temporarily-house-afghan-refugees-pm-rama-says-2021-08-15

    #Albanie #Kosovo #réfugiés_afghans #anti-chambre #asile #migrations #réfugiés #réinstallation #dans_l'attente_d'un_visa (qui probablement n’arrivera pas?) #externalisation #USA #Etats-Unis #transit

    ping @isskein @karine4

    • Prime Minister Rama Confirms Albania Will Accept Afghan Refugees

      Albanian Prime Minister Edi Rama announced that Albania will accept Afghan refugees fleeing Taliban rule.

      Rama made the announcement this morning, confirming reports that the American government had asked Albania to host Afghan refugees waiting for their US visas.

      He expects Albania to become a transition destination, as Afghan refugees wait to settle in the US.

      He also said that he didn’t know if Kosovo’s government had been asked to do the same. Nevertheless, he expressed his hopes that if approached, Kosovo would also accept the US’s request.

      In his post, Rama mentioned that Albania had already agreed to host several hundreds high risk refugees, such as intellectual figures and women, at the request of various institutions. Rama did not name the institutions in question.

      Earlier this week, Reuters wrote that the US government had been conducting secret talks with Kosovo and Albania to temporarily house Afghan refugees who had worked for the US government.

      https://exit.al/en/2021/08/15/prime-minister-rama-confirms-albania-will-accept-afghan-refugees

    • HEBRENJTË, AFGANËT, SHQIPËRIA

      Nuk e ka shqiptaria një histori më të lavdishme për botën, se sa marrja në mbrojtje e hebrenjve gjatë Luftës së Dytë Botërore. Askush s’ua kërkoi gjyshërve tanë ta rrezikonin jetën e tyre për të shpëtuar hebrenjtë, siç pakkush bëri në Europën e përpirë nga flama naziste. Ata e bënë. Pa dallim krahine e feje. Disa syresh e paguan me jetën e tyre, po asnjë hebre për be nuk e dorëzuan tek nazistët. Falë nderit të tyre shqiptar, Shqipëria u bë vendi i vetëm i Europës që pati më shumë hebrenj pas Luftës së Dytë se sa para nisjes së saj.
      Përpara disa vitesh, ne strehuam në Shqipëri mbi dymijë njerëz që përndiqen nga regjimi i ajatollahëve të Iranit. U shpëtuam jetën, duke i tërhequr nga i quajturi, Camp Liberty, në Irak, ku sulmoheshin prej shërbimit sekret iranian e thereshin të gjallë. Dhe e vërteta, ndryshe nga ç’jashtënxorri çisterna e mexhelisit të korruptuar mediatik të Tiranës, është se askush nuk na e vuri litarin në fyt, përkundrazi.
      Qeveria e mëparshme kishte marrë mbi njëqind syresh prej tyre, me kërkesë të qeverisë amerikane dhe nder i kishte bërë vetes e këtij vendi. Më pas ne morëm afro treqind të tjerë. Mirëpo përtej moralit në vetvete të kësaj fabule njerëzore, ca shqipo mendjefikur e harrojnë se ne jemi kahera aleatë të Shteteve të Bashkuara, jo vetëm kur na duhen për hallet tona, siç na u deshën bombat e tyre për t’u mbrojtur nga spastrimi etnik i Sllobodan Millosheviçit ; siç na u desh zëri i tyre i superfuqishëm për ta hapur rrugën e pavarësisë së Kosovës apo për ta anëtarësuar Shqipërinë në NATO ; siç na duhet gjithnjë mbështetja e tyre për të forcuar pozitat tona kombëtare e shtetërore, po edhe kur ne u duhemi atyre ndonjëherë, jo për t’i shpëtuar ata siç ata na kanë shpëtuar ne në kthesa historike, por për t’u gjendur në krah të tyre kur edhe ata, ja që ndodh, kanë nevojë për diçka të vogël prej nesh.
      Por ata qindra iranianë të ardhur me kërkesë të aleatëve amerikanë, u bënë mbi dymijë jo me insistimin amerikan, po me kërkesën tonë drejtuar miqve tanë të mëdhenj ! Po po, e lexuat tamam, pjesën e madhe të iranianëve në rrezik për jetën të mbetur në mëshirë të fatit e kërkuam ne, pas një masakre të llahtarshme atje në Camp Liberty, ku u vranë me dhjetra, mes të cilëve plot gra e fëmijë.
      Dhe për ta mbyllur këtë pjesë, pyetja ime është : Çfarë problemi u kanë krijuar sharësve e mallkuesve pa din e as iman të rrjeteve sociale, ata njerëz të shkretë, që rrinë mbyllur dhe jetojnë me hallin e tyre e me paratë e tyre, në zonën e banuar të ndërtuar po me fondet e tyre diku në periferi të Tiranës ?
      Zero probleme.
      Tani le të vijmë tek lajmi i parmbrëmshëm se Amerika kërkon të sjellë përkohësisht në Shqipëri e në Kosovë, afganë të shkretë që vetëm pse u rreshtuan me NATO-n e ndihmuan ushtarët tanë në misionin e tyre paqeruajtës, rrezikojnë të theren si kafshë nga talebanët. Menjëherë pas daljes së lajmit, qysh dje në mëngjes, ka nisur të hidhet përpjetë llumi njerëzor i rrjeteve sociale, me sharjet e mallkimet e shqipes së vet bazike me 100 fjalë - edhe ato të shkruara për ibret - me të cilat mbron me zjarrin e padijes detin nga greku, dheun nga serbi, ajrin nga armiku imagjinar i radhës, duke shpërfaqur krejt egërsinë e injorancës, në emër të një kinse patriotizmi mu si ai i talebanëve, të cilët tjetrin, të ndryshmin e këdo mendon si ai, e konsiderojnë një armik që duhet asgjësuar, sakatuar e poshtëruar, vetëm pse as nuk është i verbër si ata, as nuk friket nga helmi i kafshimit të tyre.
      Nuk e di nëse amerikanët i kanë kërkuar edhe Kosovës të strehojë afganët që u ekspozuan si miq dhe mbështetës të ushtrive aleate ; uroj që në rast se po, qeveria e Kosovës të përgjigjet pozitivisht, për nderin e saj e të Kosovës sigurisht. Por bëj me dije se në Samitin e NATO-s isha unë që e ngrita këtë shqetësim, për jetët e bashkëpunëtorëve afganë të Aleancës pas tërheqjes së saj nga Afganistani. Madje iu referova si shembull eksperiencës tragjike të kundërshtarëve të regjimit komunist në vendin tonë, që vrau, burgosi, torturoi, shkatërroi çdo armik të brendshëm pasi triumfoi mbi armiqtë e jashtëm dhe mbylli totalisht Shqipërinë, siç do të bëjnë së shpejti tanimë, talebanët me Afganistanin.
      Thashë në samit se pas tërheqjes së ushtrive të saj, bashkësia e qytetërimit demokratik të NATO-s nuk mund t’i lerë në mëshirën e barbarëve triumfatorë, njerëzit e ekspozuar si mbështetës të afërt të misioneve paqeruajtëse atje. Dhe nënvizova me gojën plot, se Shqipëria ishte e gatshme të merrte pjesën e saj të barrës, të cilën të gjitha vendet e NATO-s duhet ta ndajnë mes tyre. Kjo është bindja ime, jo vetëm si njeri i një populli që ka shpëtuar hebrenjtë nga nazistët e shekullit të XX, po edhe si kryeministër i një vendi që i njeh mirë të dyja anët e medaljes, qoftë kur të lënë vetëm në duart e një regjimi xhelatësh në atdheun tënd, qoftë kur kërkon një jetë të re si i huaj në vendet e të tjerëve.
      Eshtë e vërtetë po, se ditët e fundit qeveria amerikane i ka kërkuar Shqipërisë të vlerësojë nëse mund të shërbejë si një vend tranzit, për një numër të caktuar emigrantësh politikë afganë, të cilët destinacion fundor kanë Shtetet e Bashkuara. Dhe padiskutim që ne nuk do të themi jo, e jo thjesht pse na e kërkojnë aleatët tanë të mëdhenj, po sepse ne jemi Shqipëria ! Shqipëria është shtëpia e shqiptarit që as me Kanun, as me Zakon, e as me Moral po të doni, nuk ua përplas derën në fytyrë të panjohurve që trokasin për mbrojtje. Ne nuk jemi të pasur, por s’jemi as pa kujtesë, as pa zakone, as pa moral dhe është në nderin tonë t’u gjendemi të tjerëve, siç të tjerë na janë gjendur ne, po sidomos të mos u kthejmë kurrizin hallexhinjve të huaj, siç shpesh na e kthyen ne dikur, kur ishim të huaj hallexhinj. Kjo është arsyeja morale pse ende pa ardhur kërkesa e qeverisë amerikane, ne kemi mikpritur dy kërkesa prej dy institucionesh shoqërore shumë të respektueshme përtej oqeanit, për të vlerësuar strehimin e përkohshëm në Shqipëri të disa qindra personave, nga rrethet intelektuale dhe të grave aktiviste afgane, të cilët janë nga të parët në listat e ekzekutimeve të barbarëve të Afganistanit.
      Kujt nuk është dakord me gjithë sa thashë për këtë lajm, i them me keqardhje se kjo nuk e ndryshon qëndrimin tim e të shumicës qeverisëse në emër të Shqipërisë. Shqipëria nuk është e salltanetit të atyre që hidhen për të në flakën e ndezur nga egërsia dhe padija e kinse patriotizmit, por është e amanetit shekullor të mikpritjes së të panjohurve në rrezik🇦🇱

      https://www.facebook.com/edirama.al/posts/10158954065891523

    • L’Albanie et le Kosovo vont accueillir « plusieurs milliers » de réfugiés d’Afghanistan

      L’Albanie et le Kosovo ont confirmé mener des négociations secrètes avec les États-Unis pour accueillir « plusieurs milliers » de ressortissants d’Afghanistan qui ont collaboré avec les forces américaines, le temps que soit examinée leur demande d’asile.

      (Avec Radio Slobodna Evropa et Top Chanel TV) - Le gouvernement du Kosovo a confirmé qu’il travaillait « depuis la mi-juillet » avec les autorités américaines pour élaborer un plan permettant d’accueillir des Afghans qui ont collaboré avec les États-Unis. Luan Dalipi, chef de cabinet du Premier ministre Albin Kurti, a confirmé à Radio Free Europe (RFE) que les pourparlers « se concluaient positivement ». « Il faut régler beaucoup de questions logistiques, techniques, sécuritaires et sociales. Nous agissons avec prudence. Les États-Unis sont notre allié et partenaire stratégique. »

      La Présidente du Kosovo, Vjosa Osmani, a également confirmé qu’elle avait été contactée par l’ambassadeur américain à Pristina, Philip Kosnett, qui lui a fait part de la demande du Président Joe Biden que le Kosovo puisse accueillir temporairement des civils afghans. Elle a expliqué que le Kosovo avait accepté cette « sans aucune hésitation et sans aucune condition ». « Les ressortissants afghans devront passer par un processus d’évaluation sécuritaire, ils ne resteront que temporairement au Kosovo, jusqu’à ce que leurs documents d’immigration aux États-Unis soient établis », a précisé Vjosa Osmani.

      Le 13 août, l’agence Reuters avait annoncé que le gouvernement américain menait des négociations secrètes avec l’Albanie et le Kosovo pour trouver un hébergement temporaire pour des Afghans qui ont coopéré avec les forces américaines en Afghanistan. Les sources de Reuters assurent que les États-Unis offriraient au Kosovo des avantages économiques et politiques en contrepartie de l’accueil de plusieurs milliers d’Afghans. Cependant, des diplomates américains auraient exprimé des inquiétudes quant aux capacités du Kosovo à mener à bien cette mission.
      Le précédent des Moudjahidines du peuple en Albanie

      Alors que les talibans sont rapidement en train de reprendre le contrôle de tout l’Afghanistan, de nombreux Afghans qui ont coopéré avec les forces internationales craignent des représailles. Le département d’État américain a annoncé un programme qui permettra à des milliers d’Afghans de s’installer aux États-Unis en tant que réfugiés. Cependant, ils doivent d’abord être placés dans un pays tiers, où ils séjourneront pendant « douze à quatorze mois », le temps de l’analyse de leur demande de visa américain.

      Le Premier ministre d’Albanie Edi Rama a également confirmé dimanche 15 août qu’elle avait répondu positivement à la demande des États-Unis, et que son pays allait accueillir « quelques centaines » de réfugiés afghans. L’Albanie accueille déjà plusieurs milliers de moudjahidines du peuple d’Iran, évacués depuis leurs bases situées en Irak. Ils sont arrivés en Albanie en 2013 et 2014. Le camp d’Ashraf-3, situé près de Durrës, accueille plus de 3000 membres de l’organisation.

      https://www.courrierdesbalkans.fr/Albanie-Kosovo-vont-accueillir-refugies-d-afghanistan

    • Balkan Countries Offer Refuge to Afghans After Taliban Takeover

      After Taliban forces swept to power in Afghanistan, governments in Albania, Kosovo and North Macedonia have accepted a US request to offer temporary refuge to some political refugees who are fleeing the country in fear of retaliation.

      Albania, Kosovo and North Macedonia have expressed readiness to temporarily host an undefined number of Afghans fleeing their country after Taliban forces seized control over the weekend as the United States pulled out.

      “It is true that in recent days, US government has asked Albania to assess if we could serve as a transit country for a certain number of Afghan political migrants, which have US as the final destination. And undoubtedly we will not say no, not only because our allies are asking this, but because we are Albania,” Albanian Prime Minister Edi Rama said in a statement on Facebook on Sunday.

      The final destination for the refugees, who fear retaliation from the Taliban because they cooperated with NATO forces in Afghanistan, is the US. Their number is so far unknown.

      Kosovo President Vjosa Osmani also confirmed that her country agreed to the request to give temporary safe haven refugees “without any hesitation”.

      “Kosovo respects the international right and obligation to not close the door to refugees,” Osmani said.

      The Kosovo government said that discussions with the US government over hosting the refugees started in mid-July.

      Luan Dalipi, chief of staff of Kosovo’s Prime Minister Albin Kurti, told BIRN that since then, the government has been in “constant communication and cooperation” with the US authorities.

      “There are many logistical, technical, security and social issues we are carefully addressing. The US is our main ally and our strategic partner,” Dalipi said.

      North Macedonia’s Prime Minister Zoran Zaev told media on Sunday that his country will accept civilians from Afghanistan who need evacuation and that they will be allowed to stay in the country until a more permanent solution is found for them.

      “With the aim of saving the lives of the local population [in Afghanistan], we have informed the US that we are ready to accept civilians from Afghanistan who over the past 20 years have been working for peace in that country, who were the local support for the allied NATO troops, including our forces, including activists from the humanitarian and human rights organisations,” Zaev said.

      He said that North Macedonia could accommodate the refugees in hotels and resorts, and that the financial cost for this accommodation, until a more permanent solution is found, will be covered by the US.

      “We are a country of solidarity. Our people and our society have always given support and help, the same way we have been receiving help during major catastrophes,” Zaev said.

      Washington wants to evacuate thousands of people from Afghanistan and has been seeking other countries to host them temporarily while their papers for entering the US are finalised.

      Adrian Shtuni, a Washington-based foreign policy and security specialist, told BIRN that Tirana and Pristina’s move to shelter Afghans was “as much a sign of moral leadership and humanitarian compassion as it is a confirmation that Albanians are reliable partners of the United States”.

      “The main concerns associated with refugee relocations are often related to potential security risks and financial costs. From a security perspective, there’s no reason to believe the contingent of Afghan refugees would present a risk. These are interpreters and contractors (as well as family members) employed by the US Military, waiting to be issued Special Immigration Visas by the US State Department. They are not former fighters or militants,” Shtuni said.

      Adrian Shtuni said that both Albania and Kosovo will not be burdened by hosting the Afghans because “the refugee contingent will be a few hundred people and nor Albania neither Kosovo are intended as their final destination the financial costs will be contained”.

      The chairman of the US Senate Foreign Relations Committee, Bob Menendez, welcomed Albania’s decision to give temporary safe haven to the Afghans.

      “The people of Albania are once again showing the world what ‘BESA’ [‘word of honour’ in Albanian] means. You have our respect and thanks,” Menendez wrote on Twitter on Sunday.

      https://balkaninsight.com/2021/08/16/balkan-countries-offer-refuge-to-afghans-after-taliban-takeover

      #Macédoine_du_Nord

    • Les premiers Afghans exfiltrés par les États-Unis sont arrivés en Albanie et au Kosovo

      Un premier groupe de 111 réfugiés afghans exfiltrés par les États-Unis est arrivé dimanche soir au Kosovo. Un autre groupe de 121 réfugiés était arrivé vendredi matin en Albanie. Ils doivent séjourner temporairement dans ces pays jusqu’à ce qu’ils obtiennent leur visa américain.

      (#paywall)

      https://www.courrierdesbalkans.fr/Les-premiers-Afghans-exfiltres-par-les-Etats-Unis-arrivent-en-Alb

    • Quand l’Afghanistan était une manne financière pour les Kosovars

      Les États-Unis ont demandé au Kosovo d’abriter des Afghans devant quitter leur pays pour des raisons de sécurité. Pristina a aussitôt accepté. Les Kosovars connaissent en effet bien l’Afghanistan : depuis 2001, des milliers d’entre eux ont travaillé pour des #contractants américains dans la reconstruction du pays.

      Traduit par Belgzim Kamberi (article original : https://www.koha.net/veshtrime/284704/kur-afganistani-ishte-parajse-financiare-per-kosovaret). Depuis la prise du pouvoir par les talibans en Afghanistan, le Kosovo est l’un des rares pays à qui les États-Unis ont demandé d’abriter un certain nombre d’Afghans devant quitter le pays pour des raisons de sécurité. Pristina a accepté. Même si l’on ne sait pas encore combien de personne cela représente, la nouvelle semble avoir été bien accueillie par l’opinion publique.

      Cela n’est pas une surprise. Depuis 2001, les Kosovars ont développé des liens avec l’Afghanistan. Ils sont notamment des milliers à avoir travaillé à la reconstruction du pays, recevant pendant des années des salaires de différents contractants américains. Selon un rapport de l’Institut GAP publié en novembre 2011, 7000 à 8000 Kosovars ont été engagés entre 2001 et 2011 sur différents chantiers en tant que chauffeurs, mécaniciens, ou occupaient d’autres emplois physiques...

      Les Kosovars ont été principalement engagés par les entreprises américaines #Fluor_Group, #Dyncorp_International et #Kellogg_Brown & Root, les même qui étaient chargées de la construction de la #base_militaire américaine #Bondsteel, près de #Ferizaj, au Kosovo. Cette base employait entre 2000 et 2500 Kosovars au début des années 2000. Il n’est donc pas étonnant que ces contractants aient fait appel aux services des Kosovars pour leurs missions en Afghanistan.

      Des millions d’euros pour l’#économie kosovare

      En Afghanistan, le salaire de base annuel pour les ressortissants des pays en développement, dont font partie les pays des Balkans, se situait en effet entre 14 800 et 29 700 dollars. Pour l’économie kosovare, cela a représenté 50 à 55 millions d’euros de rentrées annuelles, soit plus d’un demi-milliard d’euros sur la période 2001-2011. La plus grande partie des #travailleurs_kosovars en Afghanistan provenait de la région de Ferizaj (56%), de Pristina (21%) et Gjilan (19%).

      Les revenus depuis l’Afghanistan n’étaient pas considérés comme des rémittences (les fonds envoyés au pays par les émigrés) par la Banque centrale du Kosovo. Mais si on les compare avec les rémittences envoyées d’autres pays, l’Afghanistan se rangeait tout de suite après l’Allemagne et la Suisse.

      Le travail là-bas n’était pourtant pas sans danger. De 2001 à 2011, 78 595 travailleurs employés par des contractants américains ont été blessés sur leur lieu de travail et 2871 y ont perdu la vie. Les Kosovars n’ont pas été épargnés. En octobre 2004, Shqipe Hebibi, qui travaillait pour le bureau des Nations-Unies en Afghanistan, a été kidnappée, avant d’être libérée un mois plus tard. En octobre 2011, une employée originaire de Ferizaj a perdu la vie. On ne connaît pas le nombre de travailleurs kosovars blessés en Afghanistan ces dernières années. Selon les informations de Pristina, seuls trois Kosovars étaient présents en Afghanistan quand le pays est tombé aux mains des talibans. Deux d’entre aux auraient réussi de sortir du pays.

      https://www.courrierdesbalkans.fr/Quand-l-Afghanistan-etait-un-paradis-financier-pour-les-kosovares

    • Afghanistan : les témoignages des premiers évacués transférés en Albanie

      Ils sont arrivés à Tirana dans la nuit de vendredi à samedi. Les premiers 121 réfugiés afghans ont été provisoirement installés dans les bâtiments de la Cité universitaire. En quittant Kaboul, ils ne savaient pas qu’ils partaient pour l’Albanie...

      Témoignages.

      Je travaillais pour le ministère de l’Agriculture dans le cadre d’un projet financé par USAID. J’étais responsable de la communication. J’ai un master de la Khazak American Free University et plus de treize ans d’expérience, mais je ne sais pas si mon diplôme sera encore reconnu quelque part. J’avais un bon travail, un bon salaire, tout se passait bien. Maintenant, je ne sais pas si je vais devoir travailler comme serveur quelque part, ou bien comme chauffeur Uber. Ma vie a été bouleversée », raconte Ahmad [Tous les noms ont été modifiés, NDLR], l’un de ces premiers réfugiés afghans arrivés en Albanie. « J’avais encore de l’espoir. Je pense que la jeunesse avait le devoir d’aider l’Afghanistan à se développer, mais nous n’avions plus d’autre choix que de partir ». La fuite n’a pourtant pas été facile. Ahmad et sa famille, comme beaucoup d’autres, ont dû attendre des heures, voire des jours, pour pénétrer dans l’aéroport de Kaboul, où des milliers de personnes se pressaient pour s’échapper.

      39 de ces premiers Afghans venus en Albanie sont d’anciens employés du ministère de l’Agriculture, qui travaillaient sur un projet américain mené en partenariat avec l’Université du Michigan. Leur évacuation a été bien organisée. « Il était difficile d’embarquer à bord d’un avion même avec un visa valide », raconte toutefois Ali, la quarantaine. « Mais nos amis et nos collègues américains nous ont aidés. Une fois dans l’avion, la vie semblait à nouveau simple. »

      Avant de partir, ils ne savaient pas qu’ils allaient venir en Albanie. La destination leur a été communiquée deux ou trois heures avant le décollage. De toute façon, leur but était de monter dans un avion, quelle qu’en soit la destination. « Quand je suis parti, ma dignité ne comptait plus. À l’aéroport, nous dormions au milieu des poubelles. Cela n’aurait pas dû se passer comme cela, nous sommes tous des êtres humains… On a des sentiments », confie Ahmad, au bord des larmes.

      Les réfugiés arrivés samedi 28 août ont été accueillis par la ministre des Affaires étrangères, Olta Xhaçka, et par l’ambassadrice des États-Unis en Albanie. De l’aéroport, ils ont été immédiatement amenés dans les bâtiments 11 et 12 de la Cité universitaire de Tirana. C’est là qu’ils seront logés jusqu’à nouvel ordre.

      “Parmi les choses déconseillée : parler aux journalistes. Et la recommandation ne valait pas seulement pour les Afghans.”

      « Même dans mon propre pays, je n’avais pas cette possibilité d’atterrir à l’aéroport, de monter directement dans un bus et de m’en aller », explique Ali. L’enregistrement des documents s’est déroulé durant la matinée de samedi. Des employés municipaux ont accompagnés les réfugiés pendant presque toute la journée, leur montrant où aller et leur donnant des indications sur ce qu’ils devaient faire. Parmi les choses déconseillée : parler aux journalistes. Et la recommandation ne valait pas seulement pour les Afghans, la direction de la Cité universitaire et la municipalité n’étant pas plus ouvertes à la communication.

      L’enregistrement à la police était plutôt simple, ne durant souvent pas plus d’une demi-heure. Les gens qui ne possédaient pas de passeport du tout, un passeport périmé ou bien juste le tazkira, la pièce d’identité afghane, ont été mis en relation avec la police. « Je n’ai pas d’informations particulières, mais si l’on croit les rumeurs qui courent parmi les évacués, les pays tiers comme l’Albanie facilitent les visites à l’ambassade afghane pour pouvoir récupérer nos passeports et recevoir le visa américain », explique Ahmad. Ses enfants n’ont pas de documents d’identité. Ahmad espère recevoir le précieux visa américain dans les vingt prochains jours. En général, les réfugiés afghans ne veulent pas rester en Albanie, mais partir pour les États-Unis ou vers d’autres pays européens.

      Obligés de ne prendre qu’un petit sac à main à leur embarquement à Kaboul, les réfugiés n’ont presque pas de vêtements de rechange et, le plus souvent, pas un sou dans les poches. En collaboration avec les États-Unis, le gouvernement albanais va aider ces personnes à satisfaire leurs besoins fondamentaux. Vers 15h, une liste de tout ce dont les réfugiés avaient besoin a été dressée. « On a rempli des formulaires, mais ils n’ont pas pris nos mesures... Je ne sais pas quel genre de vêtements ils vont m’apporter », plaisante Ahmad.

      Malgré la présence de soignants, la seule assistance médicale reçue jusqu’à présent a été le test de dépistage de la Covid-19. Les réfugiés n’ont pas encore été invités à consulter une cellule d’aide psychologique. Mal renseignés sur ce qu’il leur ait ou non permis de faire, ces derniers essaient de ne pas s’éloigner de la petite rue qui relie les bâtiments où ils sont logés au bureau de la police. Ils ne veulent pas créer de problèmes et tiennent à faire bonne impression aux Albanais. Préoccupés par le sort de la famille qu’ils ont laissée derrière eux et de la situation en Afghanistan, où ils aimeraient revenir un jour, leur but est dans l’immédiat de savoir où ils vont pouvoir s’installer pour commencer une nouvelle vie.

      https://www.courrierdesbalkans.fr/Afghanistan-temoignages-premiers-evacues-Albanie

    • The fact that the Afghan refugees who were evacuated by NATO and who are currently in Kosovo, have been in detention since their arrival, speaks of the fact that the human rights of refugees from Afghanistan are constantly being violated. Namely, the refugees are housed inside two camps, Camp Bechtel and Camp Lyia, and according to a spokesman for the US Embassy in Kosovo, the refugees were not allowed to move freely outside the camps to protect the safety of them and other Kosovo citizens. It should be noted that these are not the first Afghan refugees in Kosovo. Refugees who go through the so-called Balkan route also come to Kosovo and meantime have the right to move freely. What is even more worrying is the kind of limbo in which the evacuated refugees currently are. It is still unclear how visas will be granted, or what types of visas will be obtained. If the rule of restriction of movement is maintained until people are granted visas, the question arises as to how will they access services, health care, education, especially bearing in mind that the duration of this process is unknown.

      Reçu via la mailing-list Inicijativa Dobrodosli, du 24.09.2021

    • Afghan evacuees in Kosovo de facto detained

      The first group of Afghan evacuees landed in Kosovo on August 29 following a chaotic airport evacuation in the wake of the United States’ abrupt exit from Afghanistan after 20 years of war. These Afghans’ futures are unclear, as is their present situation. But one thing is clear: they aren’t being granted the right to move freely.

      In fact, it is easier for an Afghan asylum seeker who arrived in Kosovo through the difficult Balkan route to move about the country. Once in Kosovo such an asylum seeker can request asylum, with or without identification. They will be offered basic amenities, an identification card, and, notably, the freedom to move in and out of the asylum housing complex.

      But this is not the case for the approximately 1,000 Afghans brought by NATO into Kosovo as part of an international effort to offer safe haven to thousands who fear persecution after the Taliban’s takeover of Afghanistan.

      On August 16 Kosovo’s government approved a decision offering Afghan evacuees — largely U.S. visa applicants, former NATO contractors and their families — temporary protection, a form of immediate protection different from the refugee status recognized in the Law on Asylum. Persons under temporary protection enjoy clearly defined rights, such as the right to schooling, healthcare and freedom of movement.

      The government’s decision specifies that freedom of movement may be restricted if considered necessary, and that a verification process will be put in place for issues of national security.

      Since arriving, the evacuees have been housed at two camps referred to as Camp Bechtel and Camp Liya, located on the premises of the Bechtel Enka company and inside the U.S. military base Bondsteel. NATO’s international command is running Camp Bechtel and the U.S. is running Camp Liya inside Bondsteel.

      As of yet, there has been no public information provided about the living conditions of these Afghan evacuees, a contrast to other countries, including some in the region, where journalists have been granted access to speak directly to arriving refugees.

      The Ministry of Internal Affairs has declined to answer K2.0’s questions on the matter, while the minister of Internal Affairs, Xhelal Sveçla, gave few details during a recent press conference. When asked about the evacuees’ freedom of movement, Sveçla said that movement outside the camp would be organized only if necessary, noting apparent security concerns.

      Neither NATO nor the Ministry of Internal Affairs have granted media access to the Afghan evacuees’ living conditions, while the government of Kosovo has not formally asked international organizations working in this field to assist.

      The government insists that the U.S. and NATO have promised a quick operation with Kosovo only functioning as a transit country. NATO spokesperson Jason Salata said that “Camp Bechtel is a temporary lodging until they identify follow-on resettlement options.”

      A first group of 117 NATO-affiliated Afghan evacuees departed Camp Bechtel for the UK on September 16.

      Government spokesperson Perparim Kryeziu told K2.0 that Kosovo’s legal framework guarantees freedom of movement, but he noted it also foresees specific cases where restrictions are allowed.

      “At the moment, we are in the process of providing Afghan citizens with all necessary documents,” said Kryeziu. “Due to this and also taking into consideration their own safety for the moment they are free to move within their hosting facilities. However, we expect them to have the opportunity to move freely outside these facilities in the near future following the finalization of documents and other needed administrative procedures.”

      The law on asylum specifies cases in which freedom of movement can be restricted for persons under international protection. It also says that each individual must be given the right to complain about their restriction of movement, and in the case of children, it also states that detention should be only a last measure.

      A spokesperson for the U.S. Embassy in Kosovo agreed to respond to K2.0’s questions on the issue only after specifically designated “U.S.-affiliated” evacuees arrived on September 13.

      The embassy spokesperson said that “to ensure the health and safety of both Afghan guests and Kosovan hosts, the Government of Kosovo has stated that Afghans being temporarily hosted at Camp Liya must remain within the boundaries of the facility while U.S. interagency teams work to complete processing for their eventual admission to the United States or resettlement in a third country.”

      The spokesperson also said that U.S. law enforcement members arrived in Kosovo to screen and vet all U.S.-affiliated Afghan “travelers” before they are allowed into the United States.

      According to the embassy spokesperson, who referred to the Afghans as travelers, all Afghans currently hosted at Camp Liya have already transited through other third countries since leaving Afghanistan, where they received initial biometric and medical screenings.

      Who’s in charge?

      Human rights experts are having difficulty accessing knowledge about the condition of Afghan evacuees in Kosovo.

      Jelena Sesar, Amnesty International’s researcher for the Balkans and the EU, said that the lack of information about the status of the facilities or the management of the camps makes it hard to monitor any potential human rights violations.

      “Under normal circumstances, the temporary protection status would guarantee people full freedom of movement on the territory of Kosovo, food, clothes, access to health and education, and a range of other support services,” said Sesar. “This does not seem to be the case here. Afghan nationals in Bechtel-Enka and Bondsteel are not allowed to go out and media and humanitarian organizations do not seem to have access to the camps.”

      While the government of Kosovo created the legal framework for temporary protection, the outsized role of NATO and the U.S. in the management of camps and processing of Afghans makes it unclear what role, if any, the government of Kosovo has in activities occurring within its own borders.

      “If these Afghan families are to remain in Kosovo until their Special Immigrant Visas are processed, which can take a very long time for some applicants, it is essential that Kosovo’s authorities assume full responsibility for the management of the camps and ensure that the protection needs of the people there are fully met, as required by law,” Sesar said.

      “This entails full freedom of movement and access to health, education and other support, as well as access to asylum procedures in Kosovo,” she said. “If the current approach doesn’t change, these people would be subjected to an indefinite confinement and a de-facto detention, which would be contrary to Kosovo’s and international law.”

      Unanswered questions

      In early September the Associated Press, citing an anonymous U.S. government source, reported that Kosovo has agreed to take in Afghans who fail to clear initial rounds of screening and host them for up to a year, raising questions about potential reasons behind restrictions on evacuees’ freedom of movement.

      The temporary protection provided by Kosovo has a limit of one year with the possibility of extension, according to the Law on Asylum.

      The AP’s reporting shows the conditions established at other transit sites like in Germany or Italy, where the authorities are given a two week deadline to complete the verification and processing of evacuees.

      According to the government source the AP spoke to, transferring Afghans to Kosovo who do not pass the initial screening is a response to potential gaps in security that may have occurred during the chaotic evacuation from Afghanistan.

      There is a rising use of transit countries in the asylum process. Countries like the United Kingdom and Denmark proposed legislation to send asylum seekers to third countries while their applications are processed, something that human rights advocates and international organizations like the United Nations have criticized.

      The evacuations out of the Kabul airport were chaotic and deadly, leaving the world with terrible images, such as the footage of bodies plummeting from the sky after people attempted to cling to the exterior of a U.S. military plane. In the chaos of the last days of the evacuation, two suicide bombers and gunmen at the airport led to the deaths of 60 Afghans and 13 U.S. troops.

      The people who made it onto the planes in the midst of this chaos are considered the lucky ones. But many of those who were evacuated were already in the process of migrating to the U.S.

      The Afghan evacuees awaiting entry into the U.S. and other affiliated countries are largely people who had already started the Special Immigrant Visa process as well as applicants for a special U.S. refugee program. They are former contractors who worked with international governments as well as in vulnerable professions such as journalists, as well as these peoples’ families.

      Neither NATO nor the government of Kosovo have responded to K2.0’s questions submitted about the AP’s report.

      The U.S. Embassy in Kosovo published a statement saying that such reports may leave people with the “incorrect impression” that the U.S. is sending to Kosovo individuals they deem inadmissible. The statement insists, “this is not the case,” and says that American officials in Kosovo are assisting in the processing of applicants who may require additional paperwork in order to clarify “an applicant’s identity, employment history or other ties to the United States.”

      “Afghan travelers being temporarily hosted at Camp Liya are in the process of having their paperwork and eligibilities confirmed for eventual admission to the United States or resettlement to a third country,” a U.S. embassy spokesperson told K2.0. “None have been deemed inadmissible to the United States because their cases are still being processed.”

      On the matter of how long the process may take, the spokesperson said that “under the agreement with the Government of Kosovo, U.S.-affiliated Afghan travelers may shelter at Camp Liya for up to a year while their cases are being processed for eventual admission to the United States or resettlement in a third country. However, individuals may be approved for travel to the United States sooner, as soon as their processing is complete.”

      On September 10, the minister of Internal Affairs met with representatives of international organizations who could provide assistance, but the UN High Commissioner for Refugees and the International Organization for Migration have not yet received a formal request to assist in the operation.

      The IOM and UNHCR in Kosovo could only tell K2.0 that they are monitoring the situation closely. Sources from these organizations said that they have little information about the Afghan evacuees and remain on standby awaiting a request for assistance from the government.

      According to Amnesty International’s Sesar, “the inaccessibility of the camps to independent and public scrutiny raises concerns about the conditions in these facilities as well as the commitment to genuinely assist Afghans who had to flee their country.”

      The situation is no clearer for Jeff Crisp, international migration expert from the Refugee Studies Centre at Oxford University. “The rapid evacuation from Kabul has certainly left many questions unanswered,” said Crisp via email to K2.0, who offered a number of questions that can be used to hold institutions accountable.

      “How were decisions made with respect to the temporary locations to which they have been sent? What will happen to any refugees who are ‘screened out’ by the U.S., is there a risk that they could become stateless, or be sent back to Afghanistan?”

      Millions displaced

      The long war in Afghanistan has displaced an enormous number of people. It is estimated by UNHCR that only in the first half of 2021 more than half a million people were newly displaced in Afghanistan, while 3 million were displaced in 2020.

      Afghans have often taken the long refugee journey far into Europe, across the Balkans. Despite not being a key country on the Balkan refugee route, Kosovo registered 31 Afghan asylum seekers in the first half of 2021, while many others pass through unnoticed and uncounted, continuing their journey to seek asylum further on in other European countries.

      After the U.S. exit from Afghanistan and the Taliban takeover, the Council of Europe Human Rights Commissioner Dunja Mijatovic published an advisory, asking members and cooperative third countries to stop any forced returns for Afghans who saw their asylum requests rejected and had not yet been deported, and asked states to offer asylum to Afghans forced to flee and to cooperate in protecting their rights.

      https://kosovotwopointzero.com/en/afghan-evacuees-in-kosovo-de-facto-detained


    • https://twitter.com/CdBalkans/status/1444193687144120322

      Kosovo : #camps_fermés pour les Afghans évacués

      Le 16 août dernier, alors que Kaboul venait de tomber entre les mains des Talibans, le Kosovo a accepté d’accueillir sur son sol 2000 Afghans nécessitant d’être évacués. Aujourd’hui, personne ne sait combien sont réellement arrivés. Selon les informations disponibles, environ un millier seraient aujourd’hui hébergés au Kosovo.

      Les autorités de Pristina se sont engagées à leur offrir une « protection temporaire », différente du statut de réfugié, mais censée leur donner un accès à la scolarisation et aux soins, et leur garantir la liberté de mouvement. Or, il semble qu’aucun de ces droits ne soit respecté. Les informations restent confidentielles et les journalistes ne sont pas autorisés à visiter les deux camps d’accueil, l’un se trouvant sur un site appartenant au conglomérat turco-américain Bechtel-Enka, l’autre dans la controversée base américaine de Bondsteel. Les travailleurs humanitaires n’ont pas de permis pour opérer auprès de ces Afghans et ni le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), ni l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) ne sont impliqués dans la gestion de leur situation.

      Pour justifier un tel isolement, le gouvernement d’Albin Kurti met en avant des questions de « sécurité nationale » et souligne que la liberté de mouvement des personnes bénéficiant de la protection temporaire peut être restreinte si nécessaire. Le ministre de l’Intérieur Xhelal Sveçla a tenu une conférence de presse, mais s’est montré avare en détails. C’est tout juste s’il a reconnu que les déplacements à l’extérieur des camps ne seraient organisés qu’en cas d’extrême nécessité. Un processus de vérification, des identités notamment, a été mis en place pour des questions de sécurité nationale, a-t-il indiqué.

      Le Kosovo n’est « qu’un pays de transit » pour ces Afghans avant qu’ils ne soient accueillis dans un pays tiers, insistent les autorités. « Le camp Bechtel est un hébergement temporaire jusqu’à ce que soient identifiées des options de réinstallation ultérieures », a confirmé le porte-parole de l’Otan, Jason Salata. Le 16 septembre, 117 Afghans ayant travaillé pour l’Otan ont ainsi pris la route du Royaume-Uni.

      Du côté de l’Ambassade des États-Unis, on explique que des policiers sont arrivés au Kosovo pour des opérations de contrôle des Afghans évacués afin de s’assurer qu’ils offrent toutes les garanties pour obtenir l’autorisation d’entrer sur le territoire américain.

      « Si l’approche actuelle ne change pas, ces personnes seraient soumises à un confinement indéfini et à une détention de facto, ce qui serait contraire au droit du Kosovo et au droit international », souligne Jelena Sesar, analyste à Amnesty International, interrogée par Kosovo 2.0. La protection temporaire fournie par le Kosovo est limitée à un an, avec possibilité de prolongation, conformément à la loi sur l’asile. Une durée particulièrement longue comparée à d’autres pays de transit, comme l’Allemagne ou l’Italie, où les autorités ne disposent que d’un délai de quinze jours pour opérer les vérifications nécessaires. Rappelons que la plupart des Afghans évacués aujourd’hui en transit avaient déjà entamé la procédure d’obtention de visas spéciaux en tant qu’anciens contractants pour des gouvernements étrangers ou des organisations internationales.

      « L’inaccessibilité des camps à un examen indépendant et public soulève des inquiétudes quant aux conditions de vie dans ces installations, de même qu’à l’engagement à aider véritablement les Afghans qui ont dû fuir leur pays », déplore Jelena Sesar.
      Dans des hôtels au bord de l’Adriatique

      Lorsque les premiers vols transportant des réfugiés afghans sont arrivés en Albanie, à la mi-août, le Premier ministre albanais avait été catégorique : aucun ne serait placé dans un camp de réfugiés, des installations qualifiées de « déshumanisantes » par Edi Rama. Sur Twitter, il avait alors publié deux images accolées, l’une montrant des centaines d’Afghans entassés dans un avion militaire américain à l’aéroport de Kaboul, l’autre des milliers d’Albanais prenant d’assaut un cargo, en 1991, après la chute du régime communiste.

      Très critiqué pour sa dérive autoritaire, Edi Rama a ici trouvé un moyen de se racheter une bonne image auprès des Occidentaux. À bon compte : personne ne sait combien Tirana a reçu d’aide de la part des États-Unis pour prendre en charge ces réfugiés. « Nous devons nous préparer aussi à ce que le financement des organisations américaines prenne fin », s’est contenté de dire le Premier ministre albanais, interrogé par Le Monde.

      Aujourd’hui, 700 Afghans sont hébergés dans des hôtels de la côte adriatique, surtout au nord de Tirana, entre Lezhe et Shëngjin. Des colis de bienvenue contenant des produits de première nécessité ont été préparés pour les nouveaux arrivants, des équipes de travailleurs humanitaires offrant une aide médicale et psychologique étaient sur place et, très vite, certains journalistes autorisés ont pu constater que les réfugiés étaient libres de se mêler aux clients habituels sur les plages et au bord des piscines des hôtels.

      Les Afghans vivant en Albanie ont obtenu le statut de « protection temporaire » pour un an, avec la possibilité d’une prolongation si nécessaire. Si leurs droits, notamment la liberté de mouvement, sont garantis par la loi albanaise sur l’asile, les autorités se sont toutefois réservé le droit de restreindre la liberté de mouvement de certaines personnes « si cela est jugé nécessaire, sur la base de l’évaluation individuelle de chaque cas ».

      Cet accueil n’est pas une première pour l’Albanie : depuis 2014, déjà à la demande de Washington, le pays accueille 3000 moudjahidines du peuple iranien, arrivés après le retrait des forces américaines d’Irak, où ces opposants radicaux au régime de Téhéran avaient été regroupés, ainsi que cinq Ouïgours sortis de Guantanamo en 2006.

      En Macédoine du Nord, les 200 Afghans arrivés à Skopje ont été logés dans plusieurs hôtels réquisitionnés autour de la capitale et un jeune homme homosexuel a même reçu l’autorisation d’être accueilli dans un refuge destiné aux personnes LGBT+. Si les médias ne peuvent pas accéder à ces sites, les ONG de défense des droits humains qui s’y sont rendues assurent qu’aucun signe de violations de leurs libertés individuelles n’est à déplorer.

      « Jusqu’à présent, nous n’avons pas reçu de plaintes suggérant que les droits de l’homme des réfugiés sont menacés », raconté à Balkan Insight Uranija Pirovska, la responsable du Comité Helsinki pour les droits de l’homme de Macédoine du Nord. « Nous avons pu visiter l’hôtel Bellevue [près de Skopje] et nous allons continuer à surveiller leur statut pendant leur séjour ici. » La présence policière est visible autour des centres d’accueil, mais la liberté de mouvement des Afghans n’est pas restreinte.

      https://www.courrierdesbalkans.fr/Afghans-evacues-en-camps-fermes-au-Kosovo-a-l-hotel-en-Albanie-et

      #hôtels

  • #Croatie : une saison touristique sans assez de travailleurs saisonniers

    Barmen, cuisiniers, serveurs : tous les postes sont à pourvoir et certains #hôtels pourraient bien rester fermés faute de #personnel. Ni les Croates ni les saisonniers des pays voisins ne veulent plus travailler pour des #salaires de misère, et l’importation de #main-d’oeuvre en provenance du Népal, de Thaïlande ou du Bengladesh ne suffit pas.

    « Je donne mille kunas à celui qui me trouvera un serveur ! » Voici le cri de désespoir d’un restaurateur de Pula qui cherche encore à embaucher, alors que la saison a commencé et que les touristes se pressent en Istrie. Un matin, après une nuit orageuse, plusieurs de ses employés ne sont tout simplement jamais revenus. Depuis, le restaurateur a le plus grand mal à leur trouver des remplaçants. Il attend des travailleurs de Serbie, qui seraient toujours en train de régler des « problèmes de papiers ».

    En Croatie, beaucoup pensaient pourtant que les patrons n’auraient pas de mal cette année à trouver des employés, avec le retour de beaucoup de Croates de la diaspora durant la pandémie. Certains pensaient même que les salaires pourraient baisser en raison de cette abondance de main d’oeuvre. Mais c’est tout le contraire qui se produit : comme en 2019, la Croatie manque de bras.

    Entre le 1er janvier et le 16 juin 2021, le ministère de l’Intérieur a ainsi délivré 31 157 permis de séjour et de travail à des ressortissants de pays tiers, soit 13% de plus qu’à la même période l’année dernière et un cinquième de moins qu’en 2019. Dans le secteur du tourisme et de la restauration, le ministère a délivré 4191 permis.

    La Croatie a perdu 10% de sa population

    Krešimir Sever, président des Syndicats indépendants croates, note que la Croatie, comme d’autres États en transition, a bâti sa compétitivité en recourant à des employés privés de droits et sous-rémunérés. « Cette politique a mené à une émigration considérable, surtout depuis l’adhésion de la Croatie à l’Union européenne, et elle concerne principalement des citoyens jeunes, hautement éduqués et spécialisés. D’après certaines études, 10% de la population aurait déjà quitté la Croatie », explique Krešimir Sever, précisant que le pourcentage réel pourrait être encore plus élevé.

    Ce déficit est compensé par l’importation d’ouvriers étrangers, ajoute-t-il, ce qui d’année en année contribue à faire encore plus baisser le prix du travail et à multiplier les contrats précaires. Cette dangereuse combinaison fait que l’émigration se poursuit toujours plus, affirme-t-il. « Malgré le retour d’une partie des travailleurs croates en raison de la pandémie, la pénurie de main d’œuvre se fait toujours sentir dans certains secteurs, comme le tourisme, la restauration, le bâtiment. On manque aussi d’artisans comme des électriciens et des serruriers », continue le syndicaliste.

    « Entre mars 2020 et mai 2021, les autorités ont versé 1,4 milliard d’euros à plus de 680 000 travailleurs, dans le cadre de mesures de soutien, notamment à 120 000 artisans et employeurs », explique-t-il, en soulignant que les fraudes ont été très nombreuses durant cette période : congés annuels forcés, travail de personnes officiellement en congé, non-paiement de la différence entre le salaire convenu et l’aide d’Etat, baisses de salaire sans accord de l’employé, télétravail sans annexe au contrat de travail, non-respect des horaires de travail, non-paiement d’heures supplémentaires en télétravail, etc.

    “De plus en plus de travailleurs viennent du Népal, des Philippines, du Bangladesh, de Chine, d’Inde, de Russie, de Corée, voire de Thaïlande ou du Mexique.”

    Krešimir Sever explique que les autorités avaient préparé l’adoption d’une loi spéciale pour mettre en suspens, pour la durée de la crise, certaines clauses de la Loi du travail et certaines conventions collectives en vigueur. Mais elles ont dû renoncer à ces mesures en raison de la forte pression des syndicats croates, soutenus par des organisations syndicales européennes et internationales, et grâce à des protestions directement adressées à la Commission européenne. « Les employeurs demandent davantage de flexibilité et les syndicats une meilleure protection. De fait, le droit du travail est l’une des principales causes de la situation qui prévaut aujourd’hui en Croatie, il doit être modifié. Les négociations pour une refonte de la Loi sur la travail ont commencé le 23 juin, mais elles ne seront ni faciles, ni rapides. Les autorités prévoient que la nouvelle loi puisse entrer en vigueur au milieu de l’année 2022 », précise-t-il.

    En attendant, la Croatie continue d’accueillir des travailleurs de Serbie, de Bosnie-Herzégovine, de Macédoine du Nord et du Kosovo, mais eux aussi sont de moins en moins nombreux et ils préfèrent aller travailler en Europe de l’Ouest. « De plus en plus de travailleurs viennent du Népal, des Philippines, du Bangladesh, de Chine, d’Inde, de Russie, de Corée, voire de Thaïlande ou du Mexique, par le biais d’agences de recrutement. La majorité de ces gens se font embaucher dans le secteur de la construction, dans le tourisme et la restauration. On leur propose les mêmes salaires qu’aux locaux pour les mêmes emplois. Mais le problème est que les Croates ne peuvent pas vivre avec ces salaires, alors que les étrangers réussissent tout de même à en envoyer une partie de ces sommes à leurs familles », explique Sever.

    Des hôtels resteront fermés

    Marina Cvitić, présidente des Syndicats d’Istrie, du Kvarner et de Dalmatie (SIKD) signale que, faute de personnel, de nombreux hôtels sur l’Adriatique risquent de rester fermés cette saison. « Les travailleurs sont dans l’incertitude depuis plus d’un an, et rares sont ceux dans le secteur touristique qui ont touché plus de six salaires pleins. Rares sont les saisonniers qui ont eu l’opportunité de travailler pendant plus de trois ou quatre mois. Mais quand les échéances des crédits arrivent, il faut (sur

    )vivre. Les salariés touchaient 60% de leur salaire durant la pandémie, mais il était illusoire de penser que les saisonniers allaient attendre que les agences les recontactent. Ils ont cherché un emploi dans d’autres secteurs », souligne-t-elle.

    Pour trouver des volontaires, certaines entreprises, poursuit-elle, ont commencé à distribuer des primes non imposables d’au moins 130 euros et les syndicats ont négocié avec certaines le versement durant la saison d’un montant non imposable maximal de 5000 kunas (670 euros). Malgré ces initiatives, les travailleurs manquent toujours, poursuit Marina Cvitić. Pour elle, cette pénurie est à imputer aux employeurs et au gouvernement croate. Les Syndicats d’Istrie, du Kvarner et de Dalmatie demandent une réunion d’urgence des syndicats, des employeurs et des ministères du Tourisme et de l’Emploi pour envisager des mesures concrètes à même de résoudre le problème du manque de main-d’œuvre.

    https://www.courrierdesbalkans.fr/Croatie-meme-la-hausse-des-salaires-ne-retient-pas-les-travailleu

    #tourisme #saisonniers #travailleurs_saisonniers #migrations #travail

  • #Bella_Ciao

    « Bella ciao, c’est un chant de révolte, devenu un hymne à la résistance dans le monde entier…
    En s’appropriant le titre de ce chant pour en faire celui de son récit, en mêlant saga familiale et fiction, réalité factuelle et historique, tragédie et comédie, Baru nous raconte une histoire populaire de l’immigration italienne.
    Bella ciao, c’est pour lui une tentative de répondre à la question brûlante de notre temps : celle du prix que doit payer un étranger pour cesser de l’être, et devenir transparent dans la société française. L’étranger, ici, est italien. Mais peut-on douter de l’universalité de la question ? »

    https://www.futuropolis.fr/9782754811699/bella-ciao.html

    #livre #BD #bande_dessinée
    #Aigues-Mortes #salines #sel #travailleurs_étrangers #italiens #France #Ardèche #FAngouse #Goujouse #1893 #histoire #massacre #Compagnie_des_salines_du_Midi

  • « Please help » : en Inde, les messages désespérés des habitants de New Delhi
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/04/22/please-help-les-messages-desesperes-des-habitants-de-new-delhi_6077595_3210.

    Une femme atteinte du Covid-19 attend à l’intérieur d’un pousse-pousse d’être admise dans un hôpital pour être soignée, à Ahmedabad (Inde), le 17 avril.La peur s’est emparée des habitants de Delhi. Peur d’attraper un virus qui fait des dégâts considérables et fauche jeunes et personnes âgées, peur pour les proches, les amis, qui cherchent désespérément depuis plusieurs jours un lit en soins intensifs dans un hôpital. Certaines familles de malades désemparées s’approvisionnent en médicaments et en oxygène à des prix exorbitants sur le marché noir. La capitale indienne manque de tout. Les SOS submergent les réseaux sociaux : « Please help », peut-on lire dans la plupart des messages. Plusieurs hashtags ont fait leur apparition sur Twitter pour alerter sur des situations de détresse ou échanger des informations concernant les disponibilités en lits, médicaments, matériel.
    Le chef du gouvernement de Delhi, Arvind Kejriwal, n’a pas caché la gravité de la situation, informant sur Twitter, mardi 20 avril, que certains hôpitaux de la mégalopole de plus de 20 millions d’habitants ne disposaient « plus que de quelques heures d’oxygène » en réserve. Il a de nouveau lancé un appel au gouvernement pour qu’il augmente l’approvisionnement en oxygène de la capitale.Bombay connaît également une pénurie aiguë, comme tout l’Etat du Maharashtra, qui reste le plus contaminé. Mercredi, vingt-deux malades sont morts dans un hôpital de Nashik, en raison d’une coupure d’alimentation en oxygène des ventilateurs pendant une demi-heure.
    La capitale indienne, déserte, ne résonne plus que du son des ambulances qui foncent, sirènes hurlantes, sur les rues vides et des pétarades des deux-roues qui livrent des courses ou des repas aux familles dans les quartiers huppés. Toutes les activités sont à l’arrêt depuis lundi, avec la décision du chef de gouvernement de confiner la capitale pour sept jours. Les habitants sont enfermés chez eux, fenêtres fermées, comme si le virus allait s’abattre sur leur maison.Le pays a battu un nouveau record, mercredi 21 avril, avec la plus forte augmentation quotidienne jamais enregistrée dans le monde - 315 000 nouveaux cas en vingt-quatre heures et 2 104 décès. Ce record sera sans doute pulvérisé dans les jours prochains. La courbe des contaminations est verticale. L’Inde a plongé dans une crise sanitaire majeure.
    Mardi soir, le premier ministre, Narendra Modi, dans un discours à la nation, est de nouveau apparu totalement à contre-courant. Après avoir qualifié d’« ouragan » la deuxième vague de Covid-19 qui balaye le pays, il s’est contenté d’appeler les citoyens à ne pas perdre courage dans l’adversité, se félicitant que toutes les mesures aient été prises pour éviter un verrouillage de l’Inde. Il a demandé aux Etats de n’utiliser le confinement qu’en « dernière option » et de se concentrer uniquement sur les zones de micro-confinement. Malgré l’effondrement du système hospitalier, la situation critique de milliers d’Indiens, la négligence des autorités et le manque de prévention, il a soutenu que le pays était mieux préparé pour faire face à la deuxième vague.Les Etats, comme le Maharashtra, ont fait fi de son discours, annonçant des mesures de restriction ici et là, couvre-feu, confinement, pour contenir la propagation de la maladie.
    S’agissant des travailleurs migrants, qui avaient tant souffert lors de la première vague à cause du confinement brutal et extrême décidé par Narendra Modi, il y a un an, en mars 2020, le premier ministre a demandé « instamment à l’administration des Etats de renforcer la confiance des travailleurs et de les convaincre de rester où ils sont. Cette confiance des Etats contribuera grandement à convaincre les travailleurs et les ouvriers qu’ils recevront le vaccin où qu’ils soient dans les prochains jours et que leur travail n’en souffrira pas », a-t-il affirmé.Las ! L’exode a déjà eu lieu. Des migrants ont fui massivement les grandes villes, ignorant les messages rassurants. « Main hoon ha », « ne partez pas » leur a enjoint lundi Arvind Kejriwal, le chef de gouvernement de Delhi, juste après avoir annoncé le confinement de la capitale. « J’en appelle à vous. C’est un petit confinement. Ne quittez pas Delhi, ne partez pas. Je suis très optimiste et j’espère que nous n’aurons pas besoin de prolonger le confinement. Le gouvernement prendra soin de vous. » Des cohortes de travailleurs saisonniers, en rangs serrés sur des centaines de mètres, ont gagné les terminaux de bus et de trains. Des hommes célibataires ou avec femme et enfants, munis de sacs et de baluchons, de vieux pots de peinture remplis de victuailles ou d’affaires. « Nous rentrons au village, auprès de nos familles, nous ne voulons pas revivre le cauchemar de l’année dernière », ont-ils expliqué. Ces migrants ont été les grandes victimes de la première vague, coincés, piégés durant de longues semaines dans les grands centres urbains, sans salaire, ni toit, ni nourriture, en dehors de celle distribuée par des ONG. Les transports avaient été mis à l’arrêt en quelques heures et des millions de travailleurs pauvres avaient dû rejoindre leur région à pied, à vélo, au péril de leur vie.
    Leur départ montre, s’il le fallait, que la confiance est bel et bien perdue.

    #Covid-19#migrant#migration#inde#sante#travailleurmigrant#retour#village#deplacementinterne#travailleursaisonnier#confinement

  • #COVID-19 : Faut-il ouvrir la #vaccination à d’autres publics prioritaires ? | santé log
    https://www.santelog.com/actualites/covid-19-faut-il-ouvrir-la-vaccination-dautres-publics-prioritaires

    - sur la priorisation entre plus âgés et travailleurs de première ligne, les modélisateurs concluent que les travailleurs de première ligne devraient être un groupe prioritaire au même titre ou tout juste après les personnes âgées. Les stratégies qui ont ciblé simultanément l’âge et le statut de travailleur essentiel ont largement surpassé celles qui n’ont ouvert la vaccination que sur la base de critères d’âge ;

    –accorder une priorité pour la vaccination aux travailleurs essentiels par rapport aux personnes âgées dépend du contexte : si l’épidémie est sous contrôle, il devient alors préférable de cibler d’abord les travailleurs essentiels pour réduire la propagation globale. Si l’approvisionnement en vaccins reste limité et que les cas et les décès continuent à augmenter, cibler directement les personnes âgées et les plus vulnérables apparaît, selon le modèle, la meilleure des stratégies.
     
    Une stratégie de priorisation donnée ne doit pas rester figée au fil du temps. C’est probablement le message principal de cette #modélisation qui jette les bases de l’évolution des priorités au fur et à mesure que les conditions changent, par exemple lorsque certains groupes sont majoritairement vaccinés : « Une fois qu’une grande proportion des personnes les plus vulnérables ou les plus susceptibles d’être exposées ont été vaccinées, la politique de vaccination peut être élargie".

    Source :
    Dynamic prioritization of COVID-19 vaccines when social distancing is limited for essential workers | PNAS
    https://www.pnas.org/content/118/16/e2025786118

    #travailleurs_essentiels #ciblage #vaccination

  • Beyond gratitude : lessons learned from migrants’ contribution to the Covid-19 response

    This report recognises and values the fundamental contribution of migrant workers to our societies and economies throughout the Covid-19 pandemic. Over the past year we have leaned heavily on ‘key workers’. Migrants account for a large share of these frontline workers and figure heavily amongst the multiple occupations we now classify as essential. Yet their jobs have often been labelled as ‘low-skilled’ and their work undervalued. As a result, many have risked their lives on the Covid-19 frontline while lacking the basic social protections enjoyed by other workers.

    A desire to capture the contribution of migrants during the pandemic inspired us to begin the systematic tracking of events across the globe over the past year. We wanted to make migrants’ essential work more visible, track the innovations and reforms that have enhanced their contribution during the emergency, and draw lessons from these experiences to inform long-term reforms and policies. We have observed many national and local governments relaxing migration regulations and creating new incentives for migrant workers in essential services, demonstrating that migration policies – regardless of today’s increasingly polarised debates – can and do change when necessary. This matters for the post-pandemic recovery, given that countries will continue to rely on migrant workers of all skill levels. We all must ensure that these changes are lasting.

    The following policy recommendations emerge from our research:

    - Enhance routes to regularisation, in recognition of migrants’ vital contribution to essential services.
    - Expand legal migration pathways, ensuring safe working conditions for all, to support post-Covid-19 global recovery, tackle shortages in essential workforces and fill skills gaps.
    - Ensure that migrants, whatever their status, have access to key basic services and social protection.
    - Detach immigration policies from inflexible ‘low’ and ‘high’ skills classifications. Workers of all skill levels will be essential in the long path to recovery.

    https://www.odi.org/publications/17963-beyond-gratitude-lessons-learned-migrants-contribution-covid-19-response

    #travail #covid-19 #coronavirus #travailleurs_étrangers #migrations #apport #bénéfices #économie #essentiel #politique_migratoire #recommandations #pandémie #odi #rapport #voies_légales #conditions_de_travail #accès_aux_droits #protection_sociale

    Pour télécharger le rapport :
    https://www.odi.org/sites/odi.org.uk/files/resource-documents/hmi-migrant_key_workers-working_paper-final_0.pdf

    #visualisation :


    https://www.odi.org/migrant-key-workers-covid-19

    ping @isskein @karine4

  • « S’ils ne passent pas la frontière, les fraises sont flinguées » : des agriculteurs inquiets si les travailleurs étrangers ne viennent plus
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/02/26/s-ils-ne-passent-pas-la-frontiere-les-fraises-sont-flinguees-dans-le-vauclus

    Julien Bernard le dit sans ambages : « “Des bras pour ton assiette”, ça n’a servi à rien. » Pendant le premier confinement, le maraîcher installé à Uchaux (Vaucluse) a reçu cinquante candidatures en réponse à l’appel des autorités à venir aider les agriculteurs. Sept ont tenu plus d’une semaine : un coiffeur, une toiletteuse pour chien et cinq étudiants. « Les autres nous ont lâché en disant “c’est trop dur !” et ne sont jamais revenus », rapporte le benjamin de la famille, cogérant de l’exploitation avec son frère Sylvain et sa belle-sœur Carole.La préparation des champs puis les premières récoltes – asperges et fraises – n’auraient pu avoir lieu sans l’aide de 17 travailleurs tunisiens arrivés en France juste avant la fermeture des frontières, le 17 mars 2020. Le schéma se répète cette année : sous les serres couvertes de panneaux photovoltaïques, Wissem et Saber, originaires de la région de Kasserine, s’attellent déjà à la préparation des sillons avant la plantation de tomates et de concombres.
    Tous deux viennent de signer un contrat à durée indéterminée après plusieurs années passées sous le statut d’« OFII ». La procédure, menée avec l’Office français de l’immigration et de l’intégration, permet d’obtenir un visa de travail de six mois sur demande de l’employeur. Vingt-quatre saisonniers tunisiens doivent être embauchés sur ce modèle avant le mois d’avril. « S’ils ne passent pas la frontière, les fraises sont flinguées, prévient Julien Bernard. C’est autour de 600 000 euros d’investissement qui ne seront pas amortis. »Depuis la mi-décembre, plus de 500 saisonniers étrangers sont arrivés dans le département par quatre vols spécialement affrétés depuis le Maroc et la Tunisie. Une dérogation préfectorale obtenue par la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA) permet de faciliter le passage aux frontières des travailleurs… tant que celles-ci demeurent ouvertes : comme pour la famille Bernard, la saison de nombreux agriculteurs du Vaucluse dépend de l’évolution des restrictions liées à l’épidémie de Covid-19.
    Le protocole sanitaire pour les saisonniers étrangers, à la charge de l’employeur, est encadré par l’agence régionale de santé : un test PCR est réalisé avant le départ, un dépistage antigénique à l’arrivée avant une période d’isolement de sept jours, puis un nouveau test PCR avant de débuter le travail sur l’exploitation. Un surcoût annuel estimé à 20 000 euros pour 24 saisonniers, selon Carole Bernard, responsable administrative de la ferme d’Uchaux. « On ne demande que ça de recruter des gens du coin, mais Covid ou pas Covid, c’est très compliqué », assure Mme Bernard. La réglementation impose la publication, pendant trois semaines, d’une annonce sur le site de Pôle emploi avant toute démarche « OFII ». Mais les candidatures sont rares ou ne « correspondent pas aux demandes », estiment plusieurs agriculteurs.
    Exigeant physiquement et situés en dehors des centres-villes, les travaux de maraîchage et de culture fruitière demandent aussi une importante rigueur sur de longues plages horaires. « La crise sanitaire a mis en avant que ces “ouvriers non qualifiés” ont, en fait, des profils et compétences spécifiques très demandées par certains agriculteurs », souligne Yannick Becker, membre du bureau de la Confédération paysanne en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Le syndicat réclame de meilleures conditions de travail pour les saisonniers étrangers. La FDSEA redoute aussi une répétition de l’année 2020 : une fois les frontières fermées, de nombreux saisonniers n’avaient pu se rendre en France et les agriculteurs s’étaient tournés en urgence vers des acteurs du travail intérimaire, peu respectueux des protocoles sanitaires. Les cas de Covid-19 s’étaient multipliés dans les Bouches-du-Rhône, le Gard et le Vaucluse dans des logements de travailleurs, notamment venus d’Espagne – le recrutement depuis des pays de l’espace Schengen étant soumis à une procédure moins contrôlée par les services de l’Etat.« Que le même phénomène se reproduise, c’est toute notre crainte », abonde la présidente du syndicat majoritaire, Sophie Vache. L’organisation plaide pour un renouvellement des dérogations attribuées au Maroc, fixée jusqu’au 31 mars, et à la Tunisie. La surveillance par la direction de l’emploi et par l’inspection du travail doit aussi être renforcée dans les exploitations, malgré des moyens limités.
    Sur le plan sanitaire, les gérants d’exploitations sont engagés dans une recherche d’hébergements collectifs, qui doivent permettre une mise à l’isolement rapide si une contamination au coronavirus est détectée. « Nous n’avons pas encore de solution pour la moitié des travailleurs prévus », s’inquiète, à Uchaux, Carole Bernard. Pour l’instant, deux mobil-homes sont installés sur l’exploitation et « nous louons une maison dans le village voisin », explique Fethy Gribi, « chef d’équipe » des employés tunisiens.

    #Covid-19#migrant#migration#france#UE#tunisie#sante#economie#travailleurmigrant#travailleursaisonnier#agrciluture#depistage#mesuresanitaire

  • #Uber drivers are workers not self-employed, Supreme Court rules

    Uber drivers must be treated as workers rather than self-employed, the UK’s Supreme Court has ruled.

    The decision could mean thousands of Uber drivers are entitled to minimum wage and holiday pay.

    The ruling could leave the ride-hailing app facing a hefty compensation bill, and have wider consequences for the gig economy.

    Uber said the ruling centred on a small number of drivers and it had since made changes to its business.

    In a long-running legal battle, Uber had finally appealed to the Supreme Court after losing three earlier rounds.

    Uber’s share price dipped as US trading began on Friday as investors grappled with what impact the London ruling could have on the firm’s business model.

    It is being challenged by its drivers in multiple countries over whether they should be classed as workers or self-employed.
    What’s the background to the ruling?

    Former Uber drivers James Farrar and Yaseen Aslam took Uber to an employment tribunal in 2016, arguing they worked for Uber. Uber said its drivers were self employed and it therefore was not responsible for paying any minimum wage nor holiday pay.

    The two, who originally won an employment tribunal against the ride hailing app giant in October 2016, told the BBC they were “thrilled and relieved” by the ruling.

    “I think it’s a massive achievement in a way that we were able to stand up against a giant,” said Mr Aslam, president of the App Drivers & Couriers Union (ADCU).

    “We didn’t give up and we were consistent - no matter what we went through emotionally or physically or financially, we stood our ground.”

    Uber appealed against the employment tribunal decision but the Employment Appeal Tribunal upheld the ruling in November 2017.

    The company then took the case to the Court of Appeal, which upheld the ruling in December 2018.

    The ruling on Friday was Uber’s last appeal, as the Supreme Court is Britain’s highest court, and it has the final say on legal matters.

    Delivering his judgement, Lord Leggatt said that the Supreme Court unanimously dismissed Uber’s appeal that it was an intermediary party and stated that drivers should be considered to be working not only when driving a passenger, but whenever logged in to the app.

    The court considered several elements in its judgement:

    - Uber set the fare which meant that they dictated how much drivers could earn
    - Uber set the contract terms and drivers had no say in them
    - Request for rides is constrained by Uber who can penalise drivers if they reject too many rides
    - Uber monitors a driver’s service through the star rating and has the capacity to terminate the relationship if after repeated warnings this does not improve

    Looking at these and other factors, the court determined that drivers were in a position of subordination to Uber where the only way they could increase their earnings would be to work longer hours.

    Jamie Heywood, Uber’s Regional General Manager for Northern and Eastern Europe, said: "We respect the Court’s decision which focussed on a small number of drivers who used the Uber app in 2016.

    "Since then we have made some significant changes to our business, guided by drivers every step of the way. These include giving even more control over how they earn and providing new protections like free insurance in case of sickness or injury.

    “We are committed to doing more and will now consult with every active driver across the UK to understand the changes they want to see.”
    What did Uber argue?

    Uber has long argued that it is a booking agent, which hires self-employed contractors that provide transport.

    By not being classified as a transport provider, Uber is not currently paying 20% VAT on fares.

    The Supreme Court ruled that Uber has to consider its drivers “workers” from the time they log on to the app, until they log off.

    This is a key point because Uber drivers typically spend time waiting for people to book rides on the app.

    Previously, the firm had said that if drivers were found to be workers, then it would only count the time during journeys when a passenger is in the car.

    “This is a win-win-win for drivers, passengers and cities. It means Uber now has the correct economic incentives not to oversupply the market with too many vehicles and too many drivers,” said James Farrar, ADCU’s general secretary.

    “The upshot of that oversupply has been poverty, pollution and congestion.”
    Why are some drivers unhappy with Uber?

    Mr Aslam, who claims Uber’s practices forced him to leave the trade as he couldn’t make ends meet, is considering becoming a driver for the app again. But he is upset that the ruling took so long.

    “It took us six years to establish what we should have got in 2015. Someone somewhere, in the government or the regulator, massively let down these workers, many of whom are in a precarious position,” he said.

    - Uber drivers launch legal battle over ’favouritism’
    - The Uber driver evicted from home and left to die of coronavirus

    Mr Farrar points out that with fares down 80% due to the pandemic, many drivers have been struggling financially and feel trapped in Uber’s system.

    “We’re seeing many of our members earning £30 gross a day right now,” he said, explaining that the self-employment grants issued by the government only cover 80% of a driver’s profits, which isn’t even enough to pay for their costs.

    “If we had these rights today, those drivers could at least earn a minimum wage to live on.”
    Will we pay more for Uber rides?

    That remains to be seen, but it could potentially happen.

    When Uber listed its shares in the United States in 2019, its filing with the US Securities and Exchange Commission (SEC) included a section on risks to its business.

    The company said in this section that if it had to classify drivers as workers, it would “incur significant additional expenses” in compensating the drivers for things such as the minimum wage and overtime.

    “Further, any such reclassification would require us to fundamentally change our business model, and consequently have an adverse effect on our business and financial condition,” it added.
    What is the VAT issue about?

    Uber also wrote in the filing that if Mr Farrar and Mr Aslam were to win their case, HM Revenue & Customs (HMRC) would then classify the firm as a transport provider, and Uber would need to pay VAT on fares.

    This relates to a judicial review filed by Jolyon Maugham QC in 2019.

    Mr Maugham, a barrister specialising in tax and employment law, applied to HMRC to ask for a judicial review and that HMRC demand that Uber pay VAT.

    “I tried to force the issue by suing Uber for a VAT receipt, because I thought that, that way, even if HMRC didn’t want to charge Uber, I would be able to force it to,” he told the BBC.

    “The Supreme Court has fundamentally answered two questions at the same time: one is whether drivers are workers for Uber, and the other is whether Uber is liable to pay VAT to HMRC,” said Mr Maugham, who also heads up campaign group The Good Law Project.

    “It makes it extremely difficult for Uber to continue to resist paying what I understand to be more than £1bn in VAT and interest.”

    HMRC and Uber are still in dispute about the firm’s VAT liability.
    What does this mean for the gig economy?

    Tom Vickers is a senior lecturer in sociology at Nottingham Trent University and head of the Work Futures Research Group, which studies the jobs that people do and how they change over time.

    He thinks the Supreme Court’s ruling has wider implications for a lot of other gig economy workers like other private hire drivers, couriers and delivery drivers.

    "The central point for me is that the ruling focuses on the control that companies exercise over people’s labour - this control also carries with it responsibilities for their conditions and wellbeing.

    “This is even more important in the context of the pandemic.”

    As for Uber, Rachel Mathieson, senior associate at Bates Wells, which represented Mr Farrar and Mr Aslam, said her firm’s position was that the ruling applies to all 90,000 drivers who have been active with Uber since and including 2016.

    “Our position is that the ruling applies to all of their drivers at large,” she said.

    Dr Alex Wood, an Internet Institute research associate on gig economy at Oxford University, disagrees.

    He told the BBC that because the UK doesn’t have a labour inspectorate, these “rules aren’t enforced and it falls to workers to bring subsequent tribunals”.

    This means that “in reality, it’s very easy for Uber to just ignore this until more tribunals come for the remaining 40,000 [drivers]”.

    https://www.bbc.com/news/business-56123668
    #travail #justice #UK #Angleterre #cour_suprême #travail #travailleurs_indépendants #vacances #salaire #salaire_minimum #conditions_de_travail #TVA

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  • Des #livres sur l’émigration de travail italienne.

    Livres citées dans le livre « Cacciateli ! Quando i migranti eravamo noi » de #Concetto Vecchio :

    James Schwarzenbach, un editore colto e raffinato di Zurigo, rampollo di una delle famiglie industriali più ricche della Svizzera, cugino della scrittrice Anne Marie Schwarzenbach, a metà degli anni sessanta entra a sorpresa in Parlamento a Berna, unico deputato del partito di estrema destra Nationale Aktion, e come suo primo atto promuove un referendum per espellere dalla Svizzera trecentoquarantamila stranieri, perlopiù italiani. È l’inizio di una campagna di odio contro gli emigrati italiani che dura anni e che sfocerà nel referendum del 7 giugno 1970, quando #Schwarzenbach, solo contro tutti (giornali, establishment, Confindustria sono schierati su posizioni opposte), perderà la sua sfida solitaria per un pelo. Com’è stato possibile? Cosa ci dice del presente questa storia dimenticata? E come si spiega il successo della propaganda xenofoba, posto che la Svizzera avrà dal 1962 al 1974 un tasso di disoccupazione inesistente e sono stati proprio i lavoratori italiani, i Gastarbeiter richiamati in massa dal boom economico, a proiettare il paese in un benessere che non ha eguali nel mondo? Eppure Schwarzenbach, a capo del primo partito antistranieri d’Europa, con toni e parole d’ordine che sembrano usciti dall’odierna retorica populista, fa presa su vasti strati della popolazione spaesata dalla modernizzazione, dalle trasformazioni economiche e sociali e dal ’68. Schwarzenbach fiuta le insicurezze identitarie e le esaspera. “Svizzeri svegliatevi! Prima gli svizzeri!” sono i suoi slogan, mentre compaiono le inserzioni “Non si affitta a cani e italiani”.

    https://www.lafeltrinelli.it/libri/concetto-vecchio/cacciateli/9788807111525?productId=9788807111525

    #migrations #émigrants #travailleurs_étrangers #Suisse #histoire

    • Per cercare lavoro. Donne e uomini dell’emigrazione italiana in Svizzera

      Negli anni della guerra fredda, più di seicentomila immigrati vennero schedati e sorvegliati dalla polizia segreta svizzera. Una larga maggioranza di quegli immigrati, sospettati di attività sovversive, era composta da lavoratrici e lavoratori italiani che avevano scelto la Svizzera come terra promessa. Nella Confederazione elvetica, infatti, gli emigrati italiani furono un importante segmento sociale che per molto tempo coincise con il proletariato locale. Si unirono in associazioni a sfondo politico come le #Colonie_libere, a sfondo religioso come le #Missioni_cattoliche, ma fecero anche parte di semplici realtà aggregative, sportive, per il tempo libero, spesso organizzate su base regionale. Gli italiani diventarono presto uno dei principali problemi politici e temi di dibattito del paese, generando forti tensioni sociali dalle quali scaturirono formazioni xenofobe come l’Azione nazionale contro l’inforestierimento. Il libro intende raccontare questa storia dalle mille sfumature attraverso un ampio uso di fonti orali e di scritture di gente comune, tra cui scambi epistolari e testimonianze scolastiche dei figli di italiani, e attraverso numerosi materiali selezionati da archivi privati e pubblici. In particolare, le fonti orali consentono, da un lato, di restituire la complessità di un fenomeno migratorio prodotto al crocevia di tanti diversi vissuti e percorsi e, dall’altro, di non perdere mai il punto di vista degli stessi emigrati, per comprendere meglio le loro esperienze e le sfide quotidiane che hanno dovuto affrontare.

      https://www.donzelli.it/libro/9788868437893

  • Vers un #tournant_rural en #France ?

    En France, la seconde moitié du XXe siècle marque une accélération : c’est durant cette période que la population urbaine progresse le plus fortement pour devenir bien plus importante que la population rurale. À l’équilibre jusqu’à l’après-guerre, la part des urbains explose durant les « trente glorieuses » (1945-1973).

    Dans les analyses de l’occupation humaine du territoire national, l’#exode_rural – ce phénomène qui désigne l’abandon des campagnes au profit des centres urbains – a marqué l’histoire de France et de ses territoires. En témoigne nombre de récits et d’études, à l’image des travaux de Pierre Merlin dans les années 1970 et, plus proches de nous, ceux de Bertrand Hervieu.

    Ce long déclin des campagnes est documenté, pointé, par moment combattu. Mais depuis 1975, et surtout après 1990, des phénomènes migratoires nouveaux marquent un renversement. Le #rural redevient accueillant. La #périurbanisation, puis la #rurbanisation ont enclenché le processus.

    La période actuelle marquée par un contexte sanitaire inédit questionne encore plus largement. N’assisterait-on pas à un #renversement_spatial ? La crise en cours semble en tous cas accélérer le phénomène et faire émerger une « #transition_rurale ».

    Si cette hypothèse peut être débattue au niveau démographique, politique, économique et culturel, elle nous pousse surtout à faire émerger un nouveau référentiel d’analyse, non plus pensé depuis l’#urbanité, mais depuis la #ruralité.


    https://twitter.com/afpfr/status/1078546339133353989

    De l’exode rural…

    Dans la mythologie moderne française, l’exode rural a une place reconnue. Les #campagnes, qui accueillent jusque dans les années 1930 une majorité de Français, apparaissent comme le réservoir de main-d’œuvre dont l’industrie, majoritairement présente dans les villes a alors cruellement besoin. Il faut ainsi se rappeler qu’à cette époque, la pluriactivité est répandue et que les manufactures ne font pas toujours le plein à l’heure de l’embauche en période de travaux dans les champs.

    Il faudra attendre l’après-Seconde Guerre mondiale, alors que le mouvement se généralise, pour que la sociologie rurale s’en empare et prenne la mesure sociale des conséquences, jusqu’à proclamer, en 1967 avec #Henri_Mendras, « la #fin_des_paysans ».

    L’#urbanisation constitue le pendant de ce phénomène et structure depuis la géographie nationale. Dans ce contexte, la concentration des populations à l’œuvre avait déjà alerté, comme en témoigne le retentissement de l’ouvrage de Jean‑François Gravier Paris et le désert français (1947). Quelques années plus tard, une politique d’#aménagement_du_territoire redistributive sera impulsée ; elle propose une #délocalisation volontaire des emplois de l’#Ile-de-France vers la « #province », mais sans véritablement peser sur l’avenir des campagnes. Le temps était alors surtout aux métropoles d’équilibre et aux grands aménagements (ville nouvelle – TGV – création portuaire).

    https://www.youtube.com/watch?v=JEC0rgDjpeE&feature=emb_logo

    Pour la France des campagnes, l’exode rural se traduisit par un déplacement massif de population, mais aussi, et surtout, par une perte d’#identité_culturelle et une remise en cause de ses fondements et de ses #valeurs.

    Le virage de la #modernité, avec sa recherche de rationalité, de productivité et d’efficacité, ne fut pas négocié de la même manière. Les campagnes reculées, où se pratique une agriculture peu mécanisable, subirent de plein fouet le « progrès » ; tandis que d’autres milieux agricoles du centre et de l’ouest de la France s’en tirèrent mieux. L’#exploitant_agricole remplace désormais le #paysan ; des industries de transformation, notamment agroalimentaires, émergent. Mais globalement, le rural quitta sa dominante agricole et avec elle ses spécificités. La campagne, c’était la ville en moins bien.

    Ce référentiel, subi par les populations « restantes », structurait la #vision_nationale et avec elle les logiques d’action de l’État. Cette histoire se poursuivit, comme en témoignent les politiques actuelles de soutien à la #métropolisation, heureusement questionnées par quelques-uns.

    … à l’exode urbain !

    Le recensement de 1975 marque un basculement. Pour la première fois, la population rurale se stabilise et des migrations de la ville vers ses #périphéries sont à l’œuvre.

    Le mouvement qualifié de « périurbanisation » puis de « rurbanisation » marquait une continuité, toujours relative et fixée par rapport à la ville. La « périurbanisation » exprimait les migrations en périphéries, un desserrement urbain. La « rurbanisation », la généralisation du mode de vie urbain, même loin d’elle. Le processus n’est pas homogène et il explique pour une grande part la #fragmentation contemporaine de l’#espace_rural en y conférant des fonctions résidentielles ou récréatives, sur fond d’emplois agricoles devenus minoritaires. Ainsi, la banlieue lyonnaise, l’arrière-pays vauclusien et la campagne picarde offrent différents visages de la ruralité contemporaine.

    Parallèlement, dans les territoires les plus délaissés (en Ardèche, dans l’Ariège, dans les Alpes-de-Haute-Provence par exemple), un « #retour_à_la_terre » s’opère. Si le grand public connaît ces nouveaux résidents sous l’appellation de « #néo-ruraux », des moments successifs peuvent être distingués.

    La chercheuse Catherine Rouvière s’intéressa à ce phénomène en Ardèche ; elle le décrypte en 5 moments.

    Les premiers, avec les « #hippies » (1969-1973), marquèrent culturellement le mouvement, mais peu l’espace, à l’inverse des « néo-ruraux proprement dits » (1975-1985) qui réussirent plus largement leur installation. Plus tard, les « #travailleurs_à_la_campagne » (1985-1995) furent les premiers à faire le choix d’exercer leur métier ailleurs qu’en ville. Enfin, les politiques néolibérales engagèrent dans ce mouvement les « personnes fragiles fuyant la ville » (1995-2005) et mirent en action les « #altermondialistes » (2005-2010). Le départ de la ville est donc ancien.

    https://www.youtube.com/watch?v=NcOiHbvsoA0&feature=emb_logo

    Jean‑Paul Guérin, voit déjà en 1983 dans ce phénomène d’exode urbain une opportunité pour les territoires déshérités de retrouver une élite. Ce qu’on qualifie aujourd’hui d’émigration massive avait ainsi été repéré depuis près de 30 ans, même si l’Insee l’a toujours méthodiquement minoré.

    Vers une transition rurale ?

    Présenter ainsi l’histoire contemporaine des migrations françaises de manière symétrique et binaire est pourtant trompeur.

    Tout comme l’exode rural est à nuancer, l’exode urbain engagé il y a des décennies mérite de l’être aussi. Les relations ville-campagne sont bien connues, la ruralité se décline dorénavant au pluriel et de nouveaux équilibres sont souvent recherchés. Malgré cela, la période actuelle nous oblige à poser un regard différent sur cette histoire géographique au long cours. La crise de la #Covid-19 marque une accélération des mouvements.

    Aujourd’hui, quelques auteurs s’interrogent et proposent des ajustements. En appelant à une Plouc Pride, une marche des fiertés des campagnes, Valérie Jousseaume nous invite ainsi collectivement à nous questionner sur la nouvelle place de la ruralité.

    https://www.youtube.com/watch?v=agAuOcgcOUQ&feature=emb_logo

    Et si, au fond, cette tendance témoignait d’un basculement, d’une transition, d’un tournant rural, démographique, mais aussi et surtout culturel ?

    La période rend en effet visible « des #exilés_de_l’urbain » qui s’inscrivent clairement dans un autre référentiel de valeurs, dans la continuité de ce qui fut appelé les migrations d’agrément. Celles-ci, repérées initialement en Amérique du Nord dans les années 1980 puis en France dans les années 2000, fonctionnent sur une logique de rapprochement des individus à leurs lieux de loisirs et non plus de travail.

    L’enjeu pour ces personnes consiste à renoncer à la ville et non plus de continuer à en dépendre. Dans la ruralité, de nombreux territoires conscients de ce changement tentent de s’affirmer, comme la Bretagne ou le Pays basque.

    Pourtant ils versent souvent, à l’image des métropoles, dans les politiques classiques de #compétitivité et d’#attractivité (#marketing_territorial, politique culturelle, territoire écologique, créatif, innovant visant à attirer entrepreneurs urbains et classes supérieures) et peu s’autorisent des politiques non conventionnelles. Ce phénomène mimétique nous semble d’autant plus risqué que dès 1978, Michel Marié et Jean Viard nous alertaient en affirmant que « les villes n’ont pas les concepts qu’il faut pour penser le monde rural ». Mais alors, comment penser depuis la ruralité ?

    https://www.youtube.com/watch?v=YOEyqkK2hTQ&feature=emb_logo

    Il s’agit d’ouvrir un autre référentiel qui pourrait à son tour servir à relire les dynamiques contemporaines. Le référentiel urbain moderne a construit un monde essentiellement social, prédictif et rangé. Ses formes spatiales correspondent à des zonages, des voies de circulation rapides et de l’empilement. Ici, l’#artificialité se conjugue avec la #densité.

    Le rural accueille, en coprésence, une diversité de réalités. Ainsi, la #naturalité se vit dans la #proximité. Ce phénomène n’est pas exclusif aux territoires peu denses, la naturalisation des villes est d’ailleurs largement engagée. Mais l’enjeu de l’intégration de nouveaux habitants dans le rural est d’autant plus fort, qu’en plus de toucher la vie des communautés locales, il se doit de concerner ici plus encore qu’ailleurs les milieux écologiques.

    Le trait n’est plus alors celui qui sépare (la #frontière), mais devient celui qui fait #lien (la #connexion). La carte, objet du géographe, doit aussi s’adapter à ce nouvel horizon. Et la période qui s’ouvre accélère tous ces questionnements !

    L’histoire de la civilisation humaine est née dans les campagnes, premiers lieux défrichés pour faire exister le monde. La ville n’est venue que plus tard. Son efficacité a par contre repoussé la limite jusqu’à dissoudre la campagne prise entre urbanité diffuse et espace naturel. Mais face aux changements en cours, à un nouvel âge de la #dispersion, la question qui se pose apparaît de plus en plus : pour quoi a-t-on encore besoin des villes ?

    https://theconversation.com/vers-un-tournant-rural-en-france-151490
    #villes #campagne #démographie #coronavirus #pandémie

    –—

    ajouté à la métaliste « #géographie (et notamment #géographie_politique) et #coronavirus » :
    https://seenthis.net/messages/852722

  • « Ici, nous sommes tous dans la galère » : à Paris, l’auberge de jeunesse est devenue celle des précaires - Émile Telloc, Basta !
    https://www.bastamag.net/Jeunesse-precarite-crise-sociale-independants-interimaires-galere-de-logem

    À Paris, les confinements ont forcé de nombreux travailleurs précaires à vivre à l’hôtel, faute de ressources pour payer leurs loyers. Au Generator, une auberge de jeunesse, autoentrepreneurs, intérimaires et demandeurs d’asile se croisent et attendent...

    Micro-entrepreneurs, intérimaires, travailleurs étrangers, demandeurs d’asile... Depuis le premier confinement, les auberges de jeunesse parisiennes se sont brutalement vidées des habituels touristes et jeunes backpackers, abandonnant peu à peu la place à des travailleurs précaires que la crise économique a laissés sans ressources et sans logement. Au Generator, un immense établissement de plus de 900 places, ces nouveaux clients de passage traversent de longues journées sans fin, bercés par l’ennui d’une auberge de jeunesse tournant au ralenti, où bar et restaurant sont fermés.

    #travailleurs_précaires #précaires #crise_sanitaire

  • A Genève, Uber eats s’approprie les pourboires des livreurs RTS
    https://www.rts.ch/info/economie/11827985-a-geneve-uber-eats-sapproprie-les-pourboires-des-livreurs.html

    Depuis l’introduction d’un salaire minimum à Genève de 23 francs de l’heure voté en septembre dernier, les livreurs Uber eats voient leurs pourboires leur passer sous le nez.

    Cette période de pandémie a rendu la livraison des repas à domicile particulièrement populaire. Parmi ces livreurs, ceux d’Uber eats n’ont pas chômé. Pour souligner leur travail, l’application insiste : « Votre pourboire pour Mathieu : sans eux, pas de livraison possible. »

    Le client généreux pense au froid hivernal, aux temps difficiles pour ces travailleurs souvent précaires et verse un pourboire via l’appli. Ce d’autant plus que le livreur est invité à déposer le repas devant la porte, afin d’éviter tout contact en raison des mesures sanitaires.

    Sauf que, depuis le 1er novembre, le livreur Uber eats ne touche pas un centime du pourboire laissé en ligne.

    Livreurs en colère
    « Quand on nous donne un pourboire, c’est de la bonne volonté, c’est pour notre travail. Pourquoi ils nous enlèvent cette partie de notre revenu ? C’est un cadeau du client », s’indigne un livreur mardi devant la caméra du 19h30.

    Pourtant, l’application précise le contraire : « Les pourboires sont facultatifs et constituent une autre façon de dire merci. Votre pourboire est intégralement reversé au coursier », lit-on après avoir passé une commande.

    « Le client croit qu’il donne quelque chose au livreur et au final, c’est quelqu’un d’autre qui vient le prendre. Même le client se fait avoir dans l’histoire », relève un deuxième livreur.

    Le seuil de rentabilité invoqué
    A Genève, la situation des livreurs a totalement changé en deux mois. Sur décision judiciaire, leur statut est passé d’indépendant à employé. Et après la votation cantonale de septembre dernier, ils se sont vus attribuer un salaire minimum à 23 francs de l’heure.

    Chaskis, la société qui salarie les livreurs Uber eats, a refusé de répondre à nos questions. Dans une prise de position, elle écrit : « Ce sujet est lié à notre seuil de rentabilité (...). Notre entreprise ne peut évidemment poursuivre ses activités et maintenir ses nombreux emplois que si chacun y met du sien ».

    Pour les 600 livreurs Uber eats à Genève, cette décision représente un gros manque à gagner. « Pour un temps plein, on reçoit chaque mois entre 250 et 400 francs de pourboires. Il y a un petit goût amer maintenant quand on remercie un client pour son pourboire, parce qu’on ne les touche plus. Cela correspond juste à des frais de livraisons supplémentaires, qu’on imagine être pour couvrir le passage à 23 francs », déplore un troisième livreur.

    Une démarche illégale
    Selon le syndicat Unia, cette décision unilatérale est illégale : « Nous avons formellement contesté cette démarche et avons demandé de l’arrêter immédiatement. J’attends toujours une réponse de leurs avocats pour nous rencontrer et pouvoir donner une résolution correcte à toutes cette problématique », souligne Umberto Bandiera, secrétaire syndical.

    La situation des livreurs Uber eats est unique. Les services de livraisons concurrents eux reversent les pourboires à leurs coursiers.

    Delphine Gianora/fme

     #uber #vol #escroquerie #Suisse #travail #salaire #gigeconomy #conditions_de_travail #travailleurs_indépendants #revenu

  • ‘Very High Risk’: Longshoremen Want Protection From the Virus So They Can Stay on the Job - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2020/12/12/us/politics/coronavirus-longshoremen-ports.html

    The coronavirus is surging again, and outbreaks are starting to re-emerge in ports across the country. In interviews with over a dozen longshoremen, their families and maritime officials at multiple ports in the United States, all urged government officials to recognize the essential nature of longshore work and protect individuals from conditions that make it ripe for the virus to spread.In particular, they say longshore workers should be provided rapid testing and early access to the coronavirus vaccine so they can remain on the job and prevent outbreaks from shutting the nation’s ports. “We’re hidden,” said Kenneth Riley, the president of the local longshoremen’s union in Charleston, S.C. “But if you think some of the store shelves were empty as we got into this pandemic, let these ports shut down and see how empty they’ll be.”Longshore work is exhausting, and often requires close contact with others. The trade is essential to the economy, with longshore workers serving as a crucial link between moving goods from a shipping vessel onto trucks and trains that send them to their final destination, experts said.
    Over 95 percent of overseas trade for the United States flows through one of around 150 deepwater ports in the country, according to the Army Corps of Engineers. The workers at highest risk of being exposed to the virus are deep sea longshoremen, who are primarily Black and do most of the work that requires the lifting and moving of goods, union officials noted. Lashers, who take steel rods off containers so they can be lifted by crane operators, sweat and breathe heavily as they work in pairs side by side. Shuttle drivers, responsible for transporting their fellow longshoreman to and from either ends of a dock that can stretch for miles, spend their days packed in Ford Crown Victoria’s and school buses with other longshoremen.
    “It’s very high risk,” said Gail Jackson, 45, a shuttle driver on the docks in Charleston who contracted the virus and spent weeks off the job. “There’s no way for us to be six feet distanced.”,The International Longshoremen’s Association, a union that represents about 65,000 longshore workers, has lobbied the federal government and state officials for support. In a letter in September to the Centers for Disease Control and Prevention, union officials asked that longshore workers be provided personal protective equipment, sanitizer and rapid coronavirus tests, saying the officials who operate the terminals where longshore workers operate have “provided no protective equipment to our members despite Covid-19 risks.”
    They added that many of their local unions were working to shield longshoremen from the virus by trying to provide protective equipment. They said some ports, such as the one in Charleston, are spending upward of $200,000 a week to protect their workers from large-scale outbreaks on the docks that would grind their work to a halt and cause significant delays in shipping goods to consumers. “This is not sustainable,” the union’s president, Harold J. Daggett, wrote of the costs. In May, the Transportation Department provided longshore workers with cloth facial coverings, as part of its effort to donate 15.5 million masks to transportation workers. Since then, they have not provided any other protective equipment, sanitizer or rapid tests to port workers, according to union officials. The transportation secretary, Elaine Chao, has been reluctant to involve the federal government in protecting transportation workers from the pandemic, saying it is a “labor-management” issue in an interview in June with Politico.

    #Covid-19#migrant#migration#etatsunis#transport#deplacement#economie#sante#protection#travailleurs#port

  • La très belle biennale #Traces (http://traces-migrations.org) n’a pas pu avoir lieu en présence d’un public en chair et os...

    Du coup, elle s’est transformée en émission #radio...

    Et vous pouvez retrouver les #podcasts ici (et c’est tellement incroyablement riche !!) :

    https://soundcloud.com/radio-traces

    Quelques #sons :
    La question des #Chibanis à travers le temps - Portrait de Jacques Barou
    https://soundcloud.com/radio-traces/la-question-des-chibanis-a-travers-le-temps-portrait-de-jacques-barou

    “Restez chez vous”, quid de la #crise_sanitaire dans les #quartiers_populaires ?
    https://soundcloud.com/radio-traces/sets/restez-chez-vous-quid-de-la-crise-sanitaire-dans-les-quartiers-populaire


    #coronavirus #covid-19 #confinement

    L’#île_égalité ! Un lieu occupé à #Villeurbanne.
    https://soundcloud.com/radio-traces/lile-egalite-un-lieu-occupe-a-villeurbanne

    #Hospitalité en France : Mobilisations intimes et politiques.
    https://soundcloud.com/radio-traces/hospitalite-en-france-mobilisations-intimes-et-politiques

    Pour construire l’hospitalité, interroger la notion d’ « habiter éclaté »
    https://soundcloud.com/radio-traces/pour-construire-lhospitalite-interroger-la-notion-d-habiter-eclate

    « #Corps_en_grève », #grève_de_la_faim des #travailleurs_immigrés en 1973 - Radio Dio
    https://soundcloud.com/radio-traces/corps-en-greve-greve-de-la-faim-des-travailleurs-immigres-en-1973-radio-


    #BD

    On a tous un ami noir, de #François_Gemenne
    https://soundcloud.com/radio-traces/on-a-tous-un-ami-noir-de-francois-gemenne

    #Laïcité, #racisme, #séparatisme, #islamophobie - Radio Dio
    https://soundcloud.com/radio-traces/laicite-racisme-separatisme-islamophobie-radio-dio

    "Plus Fort, j’entends rien", à propos du "#privilège_blanc" - Radio Dio
    https://soundcloud.com/radio-traces/plus-fort-jentends-rien-a-propos-du-privilege-blanc-radio-dio

    L’Ensemble industriel remarquable #Cusset-TASE
    https://soundcloud.com/radio-traces/lensemble-industriel-remarquable-cusset-tase

    Les mutations du droit des collectivités territoriales à travers l’accueil des migrant-e-s
    https://soundcloud.com/radio-traces/les-mutations-du-droit-des-collectivites-territoriales-a-travers-laccuei

    #migrations #histoire #mémoire #France #interview