• Que demande le peuple ? Témoignage d’une jeune précaire - La Rotative
    http://larotative.info/que-demande-le-peuple-temoignage-d-1550.html
    http://larotative.info/home/chroot_ml/ml-tours/ml-tours/public_html/local/cache-vignettes/L200xH134/arton1550-780cc.png?1462367199

    Nous sommes partout, nous les précaires, les travailleurs pauvres ; pas ceux que les médias montrent avec condescendance pour le folklore, mais les autres, ceux qui sont gentils, bien comme il faut, et qu’on imagine pas un seul instant avoir froid et faim à leurs heures perdues, parce qu’ils font pas de bruit...
    Mais avec ou sans bruit, nous sommes, disons, en avance sur notre temps.. Oui, parce que cette loi, elle fera de nos situations anormales la norme. Alors, qu’est-ce qu’on dit ? Je témoigne, tu témoignes, on se bat !

  • A quand la triple journée ? Je m’ennuie ! via @paris
    https://paris-luttes.info/a-quand-la-triple-journee-je-m-5303

    LOI TRAVAIL, UN GRAND COUP SUR LE DOS DES FEMMES !

    Depuis quelques semaines, lycéen.es, étudiant.es et salarié.es se mobilisent contre le projet de #loi_travail dont les principales mesures visent à rallonger le temps de travail et à précariser les travailleurs et travailleuses. Cette loi n’est pas spécifiquement une attaque contre les femmes, comme la loi Rebsamen de juin 2015, qui supprimait les négociations collectives dans l’entreprise consacrées à l’égalité hommes-femmes au travail. Cependant, étant donné la place particulièrement #précaire qu’occupent les #femmes sur le marché du travail (elles représentent la majorité des #travailleurs_pauvres), la loi Travail aurait un impact d’autant plus grave sur leurs conditions de #travail.

    • Aujourd’hui jeudi 7 avril 2016, nous occupons la Canopée des Halles, inaugurée il y a 2 jours.

      Lors d’une action de convergence, des #étudiants mobilisés ont rejoint la CGT- Spectacle et la Coordination des #intermittents et #précaires (CIP).

      Nous avons pris possession de cette énième vitrine clinquante de la Ville de Paris ( plus d’un milliard d’euros de budget, dont 14% de dépassement). Ici, tout est beau, propre et calme, alors qu’ailleurs, dans cette même ville, on matraque et arrête lycéens et étudiants, on traque les réfugiés, on évacue chaque soir les occupants de la Place de la République.

      La rue est à nous. Nous la récupérons morceau par morceau.

      Immense zone de chalandise, les Halles regroupent nombre d’entreprises et de magasins qui exploitent au quotidien des précaires (étudiants, #travailleurs_pauvres, personnes #sans_papiers), obligés d’accepter des boulots pourris pour survivre. Nous sommes ici pour aller à leur rencontre, écouter leurs revendications et les enjoindre à rejoindre le mouvement ! C’est aussi un point de passage obligé pour de nombreux travailleurs lors de leurs trajets. Allons à leur rencontre.

      Nous occupons plus particulièrement une vaste Maison des Pratiques Artistiques Amateurs. Celle-ci vient d’ouvrir. Aux dires de Bruno Julliard (adjoint au maire), c’est la plus grande concentration d’équipements culturels à Paris. Nous en faisons aujourd’hui un lieu de rencontres et d’échanges, un lieu des luttes.

      La maison des pratiques amateurs n’a pas été choisie pour rien. Une loi statuant sur la possibilité de travailler gratuitement dans le spectacle vivant est actuellement en débat. Elle autoriserait la non-déclaration des amateurs au sein d’une pièce professionnelle. Cette #exploitation du #travail_gratuit est aussi inacceptable que la loi_travail et la diminution des maigres #droits des #chômeurs et précaires.

      A l’heure de la renégociation de l’assurance chômage, le gouvernement veut diminuer les allocations versée aux chômeurs indemnisés et réduire la durée d’indemnisation alors que la majorité des chômeurs doit déjà subsister sans allocation chômage. De plus, à l’exception de la CGT, les partenaires sociaux, comptent une nouvelle fois attaquer les annexes 8 et 10 qui règlent l’indemnisation des intermittents du spectacle.

      Il est impensable de faire payer la faillite du système aux chômeurs, précaires et intermittents.

      Non à la « lettre de cadrage » du MEDEF !

      0€ d’économie ! Nous réclamons que 10 chômeurs sur 10 soient indemnisés. Halte au scandale !

      #Droit_au_chômage pour tous !

    • « Ils ont les milliards, nous sommes des millions »

      Nous occupons plus particulièrement une vaste Maison des Pratiques Artistiques Amateurs. Celle-ci vient d’ouvrir. Aux dires de Bruno Julliard (adjoint au maire), c’est la plus grande concentration d’équipements culturels à Paris. Nous en faisons aujourd’hui un lieu de rencontres et d’échanges, un lieu des luttes.

  • La prime d’activité dépasse déjà son objectif pour 2016, Social
    http://www.lesechos.fr/economie-france/social/021803192348-la-prime-dactivite-depasse-deja-son-objectif-pour-2016-1210159

    Le nombre d’allocataires a atteint 2,16 millions en février, dont 323.000 #jeunes. 14 % des #allocataires ne touchaient aucune aide auparavant.
    Le succès de la prime d’activité se confirme. Selon le ministère des Affaires sociales, ce complément de #revenu pour les #travailleurs_pauvres, lancé en début d’année, a déjà été distribué à 1,8 million de foyers (contre 1,5 million en janvier) , et profite à 2,16 millions de bénéficiaires. Le dispositif créé pour remplacer le #RSA activité et la prime pour l’emploi « se déploie encore plus vite que nos prévisions », qui n’étaient que de 2 millions de foyers bénéficiaires d’ici à l’été, indique aux « Echos » la ministre des affaires sociales, Marisol Touraine. « C’est une bonne nouvelle : plus de primes d’activité, ce sont plus de travailleurs modestes aidés et accompagnés », se félicite-t-elle.

    La prime d’activité a notamment profité à 323.000 actifs de 18-24 ans, alors que le gouvernement s’attendait à moins de 200.000 bénéficiaires dans cette classe d’âge. Alors que le RSA activité ne ciblait que les travailleurs de 25 ans et plus, François Hollande avait pris la décision d’élargir la prime aux jeunes malgré les réticences de nombreux conseillers. Un choix cohérent avec les efforts actuels de l’exécutif pour aider la jeunesse, de la garantie jeune aux programmes de formation, en passant par l’augmentation des crédits du service civique et la multiplication des emplois aidés. [..., ndc]

    Pour Marisol Touraine, il y a « une seconde bonne nouvelle » : l’arrivée de nouveaux profils dans le dispositif. En effet, 14 % des inscrits de février étaient de nouveaux allocataires n’ayant jamais touché le RSA activité, contre 8 % des pré-inscriptions à fin décembre. Ce sont les jeunes, bien sûr, mais aussi des travailleurs modestes qui auparavant étaient #inconnus des caisses d’allocations familiales. Quant à la proportion d’ex-bénéficiaires du RSA activité parmi les allocataires de la prime, elle est tombée de 67 % fin 2015 à 54 %. « Nous soutenons ainsi concrètement des femmes et des hommes qui n’étaient pas habitués à être aidés et qui pouvaient se sentir, parfois, oubliés du système », souligne la ministre.
    Si la prime d’activité marche, c’est d’abord parce qu’on peut la demander de façon entièrement dématérialisée. De plus, les caisses d’allocations familiales en font la promotion au guichet. [une info sur les #droits, c’est tout à fait exceptionnel, y mettre fin sera une bonne maire de réduire le budget, ndc] ] Enfin, par rapport aux aides préexistantes, elle est plus concentrée sur les salaires proches du SMIC ce qui a pour effet d’attirer un nouveau public : les travailleurs « modestes » mais pas « pauvres » [pff.. conventionnellement, on est "pauvre" en dessous de 960 €, ndc] . Le revenu moyen des allocataires est d’ailleurs passé de 1.009 euros au début de la prime à 1.040 euros. [énorme !, ndc]
    Le budget voté pour la prime en 2016 s’élève à 4 milliards d’euros. En l’ absence de données sur le montant moyen versé , difficile de savoir s’il suffira. Mais le risque de dérapage sera sérieux si le nombre de bénéficiaires continue de monter en charge, sachant que quelque 4 millions de ménages sont éligibles à la prime.
    Une partie de ce succès s’explique malheureusement aussi par la conjoncture dégradée, qui renforce les bataillons de travailleurs mal payés. A fin décembre 2015 (juste avant sa disparition), le nombre d’allocataires du RSA activité était en hausse de 10,7 % sur l’année.
    A noter, les travailleurs pauvres et modestes n’ont plus que quelques jours pour demander un versement rétroactif pour janvier, février et mars. [encore une grosse blague dans la tronche des sans dents : ] A partir du 1er avril, la prime d’activité ne sera plus rétroactive.

    #prime_d'activité

  • Grande-Bretagne/UE : Les allocations dont Cameron veut priver les travailleurs européens - Libération
    http://www.liberation.fr/planete/2016/02/14/grande-bretagneue-les-allocations-dont-cameron-veut-priver-les-travailleu

    La requête la plus polémique présentée par le Royaume-Uni dans le cadre des renégociations avec ses partenaires européens consiste à vouloir priver pendant quatre ans les >#immigrants européens de « in-work benefits », des aides sociales perçues par les travailleurs pauvres.

    La particularité du système social britannique est de conditionner une grande partie des #allocations à l’#emploi, et ce dans le but d’encourager l’emploi, même mal payé, en complétant les revenus des #travailleurs_pauvres.

    Appelées « crédits d’impôt » (tax credit), ces aides sont versées chaque semaine ou chaque mois aux personnes éligibles travaillant au moins 16 heures par semaine (pour ceux qui ont des enfants, sont handicapés ou ont plus de 60 ans) et au moins 30 heures par semaine (pour les 25-59 ans sans enfant).

    Le gouvernement conservateur voudrait également que les travailleurs européens ne puissent pas recevoir d’#allocations_familiales (surtout si leurs enfants sont restés dans le pays d’où ils viennent) et qu’ils n’aient pas accès aux #logements_sociaux, là encore pendant quatre ans.

    « Nous voulons en finir avec l’idée qu’on peut obtenir quelque chose sans #contrepartie », a expliqué le Premier ministre britannique David Cameron fin janvier.

    Selon un rapport du gouvernement publié en novembre, entre 37% et 45% des citoyens de l’Espace économique européen (pays de l’Union européenne plus la Norvège, l’Islande et le Liechtenstein) arrivés au Royaume-Uni entre mars 2009 et mars 2013 ont reçu des allocations.

    Ces chiffres sont contestés par certains experts, qui pointent par ailleurs que c’est la perspective d’un emploi et non celle de percevoir des allocations sociales qui motive la venue d’Européens au Royaume-Uni.

    De nombreuses études montrent en outre que les immigrants en provenance de l’UE sont des contributeurs nets à l’économie britannique. Ils ont ainsi rapporté 20 milliards de livres (27 milliards d’euros) au Trésor britannique lors de la dernière décennie, selon un rapport de University College London (UCL).

    #préférence_nationale

  • Les minima sociaux dans le viseur de la Cour des comptes
    http://www.rtl.fr/actu/economie/les-minima-sociaux-dans-le-viseur-de-la-cour-des-comptes-7780648787

    Regrouper les #minima_sociaux autour de trois grandes allocations, c’est une proposition de la Cour des comptes pour simplifier le système actuel. En effet, dans un référé rendu public le 26 novembre 2015, la juridiction financière présente cinq observations et recommandations, résultats d’une enquête sur les minima sociaux.

    Les « minima sociaux » sont 9 dispositifs regroupant le revenu de solidarité active (RSA), le revenu de solidarité outre-mer (RSO), l’allocation de solidarité spécifique (ASS), l’allocation transitoire de solidarité (ATS), l’allocation temporaire d’attente (ATA), l’allocation veuvage, l’allocation supplémentaire invalidité (ASI), l’allocation adulte handicapé (AAH) et l’allocation de solidarité pour les personnes âgées (ASPA).

    Le coût des minima sociaux s’élèveront à 28 milliards d’euros en 2017

    La #Cour_des_comptes dresse un bilan "insatisfaisant en matière de lutte contre la #pauvreté et de #retour_à_l'emploi". Car les minima sociaux ne permettent pas aux #allocataires de sortir de la situation de pauvreté. Le rapport souligne notamment que le montant du RSA est inférieur au seuil de pauvreté [ça alors !] . Dès lors, la moitié des allocataires restent pauvres « en condition de vie ». Les bénéficiaires des minima sociaux trouvent d’ailleurs très rarement un emploi.

    De plus, le #taux_d'emploi des bénéficiaires des minima sociaux est très faible. Ils sont entre 14% et 17% selon le dispositif. À titre d’exemple, la Cour des comptes révèle que 88% des bénéficiaires du (RSA) perçoivent cette allocation depuis plus d’un an, et 52% d’entre eux depuis plus de trois ans. 

    La Cour des Comptes note aussi que les minima sociaux coûtent de plus en plus cher aux finances publiques . « En l’absence de #réformes, les projections disponibles suggèrent que ce coût devrait encore augmenter au cours des prochaines années pour atteindre 28 milliards d’euros en 2017 », précise le rapport. Les minima sociaux représentent un enjeu budgétaire majeur pour l’État qui se traduit déjà par des difficultés pour les départements, chargés du financement du RSA.

    Regrouper les minima sociaux autour de 3 allocations

    La Cour des comptes a notamment relevé des incohérences entre les dispositifs qui posent un problème d’équité et d’efficacité. Le système devrait permettre une meilleure articulation entre les prestations familiales, les #allocations_logements et l’ensemble des minima sociaux. Cette « gestion complexe pourrait être simplifiée et rendue plus économe », en arrêtant de les financer et de les gérer par des intervenants différents et baisser les coûts administratifs.

    En conclusion, la Cour des comptes propose un regroupement des minima sociaux autour de trois grandes allocations : le RSA, l’AAH et l’ASPA. Ainsi le RSA, constituerait l’allocation de solidarité de droit commun pour toutes les personnes n’ayant pas atteint l’âge légal de départ à la #retraite et dont l’objet serait le soutien au revenu et l’incitation à l’insertion sociale et professionnelle. L’AAH resterait une allocation de soutien au revenu intégrant la prise en compte des difficultés spécifiques liées au handicap . Et l’ASPA, résultant elle-même d’une unification des dispositifs du minimum vieillesse et qui n’appelle pas d’autre réforme que celle de certains paramètres de sa gestion.

    http://www.boursier.com/actualites/economie/la-cour-des-comptes-plaide-pour-une-rationnalisation-des-minimas-sociaux-2

    A l’inefficacité du système actuel, s’ajoute le manque d’#équité, selon la Cour. « D’un dispositif à l’autre, la variabilité des #ressources prises en compte pour liquider les droits des allocataires, des montants garantis et des conditions de majoration des allocations en fonction des configurations familiales, aboutit à une forte dispersion des montants moyens versés », explique-t-elle. Résultat : le dispositif manque de cohérence et de #lisibilité, « qui nuit à son efficacité ». (...)

    la ministre des Affaires sociales, Marisol Touraine, [rentière] , rétorque que « chaque minimum social poursuit un ou plusieurs objectifs qui lui sont propres ». Elle rappelle par ailleurs qu’un travail de réforme a déjà été engagé, en particulier avec la #prime_d'activité qui remplacera au 1er janvier 2016 le RSA et la prime pour l’emploi. « Les pistes de #rationalisation plus large du paysage des minima sociaux formulées par la Cour nécessitent une évaluation fine des perdants et des gagnants », conclut la ministre.

    #guerre_aux_pauvres #activation_des_dépenses_passives #emploi #contrôle #austérité #plein_emploi_précaire (vers le)
    Vous êtes #Pauvres soyez #travailleurs_pauvres ou bien...
    #économie_punitive

  • Royaume-Uni Le coût social du plein-emploi
    http://www.lesechos.fr/journal20151109/lec1_france/021456488439-royaume-uni-le-cout-social-du-plein-emploi-1173502.php#

    Le Royaume-Uni a presque retrouvé son bas niveau de #chômage d’avant la crise. Mais le nombre de #travailleurs_pauvres y explose.

    Le redressement est spectaculaire : très touché par la crise eu égard au rôle essentiel joué par les services financiers dans son économie, le Royaume-Uni a vu son taux de chômage bondir de 5,3 % en 2007 à 8,2 % en 2011… avant de retomber à 5,5 % cet été. Des résultats obtenus au forceps : l’arrivée en 2010 du gouvernement conservateur de David Cameron s’est accompagnée de lourdes réformes structurelles imposées malgré la forte opposition des syndicats, comme une refonte du droit du licenciement plafonnant à un an de salaire les indemnités pour renvoi abusif. Une forte pression a aussi été exercée sur les #chômeurs de longue durée : ils doivent suivre toute formation qui leur est prescrite par un Jobcentre ou encore effectuer des travaux d’intérêt général pour ne pas perdre leur #indemnisation. Le service public de l’emploi s’est en outre largement appuyé sur des prestataires extérieurs privés, payés en fonction du nombre de chômeurs à qui ils arrivent à trouver un emploi.

    Mais ce miracle anglais a un coût social. Portée aussi par le redressement de son économie et par la baisse de l’impôt sur la société, la nette reprise de l’emploi s’est faite au prix d’une précarité de plus en plus marquée, symbolisée par l’explosion des #contrats_« zéro_heure »

    Productivité en baisse

    En place bien avant la crise et initialement destiné à faciliter le #travail ponctuel d’#étudiants ou de #retraités, ce contrat offre une extrême flexibilité à l’employeur, qui peut mobiliser ces #salariés au gré de ses besoins sans avoir à leur garantir de durée minimale de travail. Le nombre de salariés sous ce contrat a triplé en trois ans, de 250.000 en 2012 à 750.000 aujourd’hui, surtout dans l’hôtellerie-restauration et les services à la personne. Ils travaillent en moyenne 25 heures par semaine.

    Au final, le Conseil d’orientation pour l’emploi (COE) souligne ainsi que « les bonnes performances du marché de l’emploi ont eu pour contrepartie une stagnation, voire une diminution de la productivité » et un « accroissement » du nombre de travailleurs pauvres (près de 5 millions) et du « sous-emploi subi ». Au risque, prévient-il, que le creusement des inégalités en résultant soit « accentué par la diminution annoncée des aides sociales, de nature à fragiliser à terme la pérennité du modèle social britannique ».

    D. P., Les Echos

    #plein-emploi_précaire #blairisme_continué

    • Pour mémoire : Plein emploi jospinien, le turbin sans les talbins, CARGO, 1999
      http://www.ac.eu.org/spip.php?article479

      Le plein emploi de papa, c’était, soit la version hard : les femmes à l’usine d’armement et les hommes au front, les camps de rééducation par le travail ou les porteurs de lunettes dans les rizières, histoire de leur apprendre ce qu’être productif voulait dire... soit la version soft, où les charmes de la production en série de bagnoles et autres merveilles interchangeables fabriquées en masse permettaient à un fordisme défunt d’assurer au plus grand nombre la garantie de perdre sa vie à la gagner... Mais, le règne dictatorial du « one best way » taylorien qui depuis l’entreprise organisait la société a vécu. Aux grèves sauvages, au turn over incontrôlable, à la fuite hors de l’usine, opposés par le travail à l’exploitation, le capital répond depuis 25 ans par l’imposition d’une discipline hors de l’usine. Cette discipline hors les murs touche directement toute la société pour retourner le contrôle de la mobilité au profit du capital. Le salaire n’est plus un investissement nécessaire à la massification de la consommation et à la croissance des profits mais un pur moyen de #contrôle.

      Le plein emploi d’aujourd’hui, celui que nous annonce Lionel Jospin pour dans dix ans, est donc tout différent de celui d’hier : c’est celui vers lequel tendent les Etats-Unis avec leur 4 % de chômage et leur 2 % de population active derrière les barreaux ; c’est celui du glissement progressif vers le workfare, c’est-à-dire l’obligation de travailler lorsqu’on dépend des superbes allocations généreusement versées par les social-démocraties européennes, en France en Allemagne, en Grande-Bretagne... c’est la société rêvée où des millions de salariés pauvres « working poors » misérablement payés à accomplir des tâches inutiles ou nuisibles, n’auraient plus l’outrecuidance d’alourdir les chiffres du chômage et, partant, le scintillant bilan gouvernement de la gauche plurielle.

  • Smic ou revenu citoyen minimum ?, Robert Skidelsky, Le Cercle
    http://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/cercle-135966-smic-ou-revenu-citoyen-minimum-1138683.php

    Dans son annonce du budget du 8 juillet, le Ministre des Finances du Royaume-Uni George Osborne a proposé une réduction de 12 milliards de livres sterling (18,6 milliards de dollars) de la facture d’aide sociale au cours des quatre années à venir, comme faisant partie de son plan de réduction du #déficit. Sur cette somme, 9 milliards de livres sterling sont censés provenir des réductions des subventions d’impôts pour les familles de travailleurs.
    Pour compenser cette réduction, Osborne a proposé d’augmenter le #salaire_minimum de 6,50 à 9 livres sterling par heure durant la même période. L’augmentation va peser sur les employeurs, pas sur les deniers publics et de la sorte la réduction des crédits et des prestations est un bénéfice net pour le Trésor de Sa Majesté. Une analyse de l’Institut des Études Fiscales a conclu que pendant que le Trésor va économiser 12 milliards de livres sterling, l’augmentation brute du salaire minimum le plus élevé s’élèvera seulement à 4 milliards de livres sterling.
    Paul Johnson, Directeur de l’Institut des Études Fiscales a déclaré à ce propos : « Il n’y a tout simplement pas assez d’argent qui entre dans la composition du nouveau salaire minimum, pour pouvoir ne serait-ce que compenser en termes nominaux les personnes par des crédits d’impôt. »
    Mais même si l’on augmentait suffisamment le salaire minimum pour compenser le retrait des crédits d’impôts, transférer davantage que le coût de la main d’œuvre des contribuables vers les employeurs serait une mauvaise stratégie. La raison en est que pour de nombreuses personnes - peut-être pour la plupart - le travail sera une source de revenu en baisse.

    (...) Comme les robots remplacent de plus en plus le travail humain, l’homme va avoir besoin de revenus pour remplacer les salaires du travail. Considérant que les crédits d’impôts s’orientent dans la direction des revenus de remplacement, augmenter le #salaire minimum s’oriente dans la direction opposée, en rendant le #revenu plus dépendant des emplois. En fait, se concentrer sur le salaire minimum risque d’accélérer presque à coup sûr le processus d’automatisation. Des résultats antérieurs selon lesquels la législation sur le salaire minimum ne réduit pas la demande de main d’œuvre ne va peut-être pas tenir longtemps face au coût en chute rapide de l’automatisation de la production des biens et des services.
    En bref, si Osborne est sérieux au sujet de son engagement à fournir un « revenu minimum » pour tous, il doit tendre vers l’idée d’un revenu « de base » ou du « citoyen », indépendant du marché du travail. Une voie à suivre simple consiste à fournir à tous les citoyens un #crédit_d'impôt inconditionnel, qui pourrait être augmenté au fur et à mesure que les compensations du travail vont diminuer.
    Les penseurs libéraux et socialistes ont longtemps plaidé en faveur de la mise en œuvre d’un système de revenu de base. Mais cette idée s’est toujours heurtée à deux objections : les sociétés sont trop pauvres pour se le permettre, et une telle mesure risque de dissuader les gens de travailler.
    La première objection n’est sûrement plus vraie pour les économies avancées, alors que la seconde est non pertinente, étant donné que l’objectif n’est pas de renforcer l’incitation à travailler, mais de permettre à des personnes de vivre sans travail. Un revenu de base inconditionnel ferait du travail à temps partiel une possibilité pour beaucoup de ceux qui doivent maintenant travailler à temps plein pour des salaires inférieurs au salaire minimum. Et tous les travailleurs commenceront alors à bénéficier de la liberté de faire les mêmes choix que les détenteurs actuels de sommes considérables de capitaux, au sujet de leur quantité et de leurs conditions de travail.

    #rdb #travailleurs_pauvres

  • Que la chasse aux chômeurs (re) commence !
    http://www.recours-radiation.fr/communique-de-presse-du-20-05-2015.html

    C’est parti, le #contrôle des #chômeurs va se généraliser, s’intensifier. On s’y attendait.

    Quand les politiques veulent faire diversion, ils convoquent les chômeurs. Ils ont bon dos.

    En 1970, Raymond Barre déjà cherchait les faux chômeurs qui gonflaient les statistiques.

    En 1991, Michel Charasse, alors Ministre du Budget lâche sa petite phrase sur les "700 000 faux chômeurs en France", lui les avait comptés.

    Martine Aubry, Ministre du travail lui répondra : « Il est inadmissible de faire peser la suspicion sur des centaines de milliers de chômeurs qui sont dans des situations difficiles ». Ce qui ne l’empêchera pas d’être à l’origine de la loi sur le contrôle des chômeurs [en 1992], qui, pour la première fois dans l’histoire, inverse la charge de la preuve.

    Depuis, c’est au chômeur d’apporter les preuves qu’il recherche bien un emploi, activement, positivement, tout le temps, faisant fi de la présomption d’innocence.

     

    Après l’assistanat qui serait le cancer de la Société selon Wauquiez, c’est au tour de #Rebsamen, Ministre du Travail d’emboîter le pas, des chômeurs pour le moins oisifs doivent s’inscruster à #Pôle_Emploi , il est grand temps pour l’organisme chargé du placement des chômeurs de « renforcer les contrôles pour vérifier que les gens cherchent bien un emploi », et d’ajouter « faut qu’il y ait, à un moment, une sanction ». C’était en septembre 2014.

    #contrôle_des_chômeurs

    • Pôle emploi met en place un dispositif de contrôle des chômeurs

      180 000 demandeurs d’emploi seront concernés chaque année. France 3 fait le point sur cette mesure.

      Depuis un mois, Pôle emploi déploie un dispositif de contrôle des #chômeurs. Chaque année, 180 000 demandeurs d’emploi seront concernés par cette mesure. Le but remotiver ceux qui peinent dans leurs démarches ou rappeler à l’ordre ceux qui ne jouent pas le jeu. À Manosque (Provence-Alpes-Côte d’Azur) dans une agence Pôle emploi, ils sont trois agents à s’occuper du dispositif. Chaque jour, ils reçoivent un listing de chômeurs. Objectif : vérifier s’ils recherchent activement un emploi. Dans 40% des cas, le contrôle s’arrête à l’examen du dossier. Lorsque l’agent a un doute, il vérifie directement auprès du chômeur en l’appelant [et en exigeant des preuves de recherche sous 15 jours].

      #vidéo sur le taff des agents en question, où on vérifie que si les chômeurs sont des #travailleurs_pauvres, ils seront pas emmerdés, de cette façon là en tout cas, les calculs du montant de l’alloc en fonction des salaires de l’emploi étant chargé de les fliquer automatiquement (mieux vaut 6 mois plus ou moins continu d’emploi que de l’emploi en pointillé, mais qui arrive à jouer de ces curseurs ?).

      C’était le programme Jospin 1998 ("je préfère une société de travail à l’assistance"), il est appliqué aussi au RSA où le fait de gagner quelques centaines d’euros de temps en temps éloigne le flocage, on devient « autonome », moins contrôlé, et on passe ensuite, si ça dure, dans le RSA dit châpeau qui complète (fort mal) les salaires ; en matière de RSA, la notion de #revenu_théorique inventé à l’occasion de la réforme de l’APL, se dit « ressources_incontrôlables », vaut suspicion de fraude et est un motif possible de « suspension » (coupure) de RSA.

      #devenir_travailleur_pauvre #plein_emploi_précaire

  • « Concentrée au niveau du SMIC », la prime d’activité cible les pauvres les plus employés

    http://www.lesechos.fr/journal20150423/lec1_france/02124542117-lambition-de-la-prime-dactivite-mieux-cibler-les-travailleurs-p

    Quelque 180.000 #étudiants et #apprentis seront intégrés au dispositif à partir de 950 euros de revenus nets mensuels .
    Viser moins de monde, pour plus d’efficacité. C’est la promesse de la #prime_d'activité, qui doit remplacer en janvier 2016 le RSA activité et la prime pour l’emploi (PPE). Le nouveau dispositif détoure la partie « aide aux travailleurs pauvres » du RSA, pour la renforcer en la concentrant au niveau du #SMIC, et en y apportant l’argent versé auparavant dans la PPE. C’est en quelque sorte un RSA activité dopé aux stéroïdes [diantre !].

    De fait, la nouvelle prime sera versée à environ 5,6 millions de #travailleurs_pauvres, soit 4,5 millions de ménages, alors que la PPE était versée chaque année à 6 millions de foyers (chiffre 2012). On avait droit à la prime pour l’#emploi dès que l’on gagnait moins de 1,2 SMIC, même logé chez un concubin roulant carrosse : travailleur, oui ; pauvre, pas vraiment. Cela ne sera plus le cas avec la prime d’activité, qui prend en compte l’ensemble des revenus du ménage. D’autant que seront incluses dans le #calcul des ressources les #allocations et les aides au logement.

    Exclus du dispositif en revanche : tous les #étrangers qui ne pourront attester de « 5 ans de séjour régulier ».

    http://seenthis.net/messages/346552#message361579

    #précarisation

    • Prime d’activité : encore une réforme ratée, Thomas Piketty
      http://www.liberation.fr/economie/2015/05/18/prime-d-activite-encore-une-reforme-ratee_1311803

      L’avantage de la PPE est qu’elle est automatique : dès lors que le salarié remplit les conditions, en termes de salaire et de situation familiale, et qu’il coche la case correspondante sur la déclaration de revenus, il la touche automatiquement. Le problème est que nous sommes le seul pays développé à ne pas avoir généralisé le prélèvement à la source, et donc à administrer l’impôt sur le revenu avec un an de retard, si bien que la PPE est également versée avec un an de retard. Après l’avoir augmenté au début des années 2000, les gouvernements successifs ont gelé le barème de la PPE depuis 2008, ce qui leur a permis de faire des milliards d’économies sur le dos des bas salaires.

      Le RSA présente les problèmes inverses. Créé en 2009 afin d’inciter les titulaires du RMI à prendre un emploi à bas salaire, il est administré par les caisses d’allocations familiales qui, en principe, peuvent ajuster le montant chaque trimestre. Mais la majorité des salariés concernés n’en font pas la demande, sans doute parce que la procédure est à la fois complexe et stigmatisante. Selon les estimations officielles, à peine un tiers des salariés concernés touchent effectivement le RSA auquel ils ont droit. Ce déni de droit a là encore permis aux gouvernements successifs de faire des économies sur le dos des plus fragiles, dans l’indifférence générale.

      Que propose maintenant le gouvernement ? En gros, de supprimer la PPE et de remplacer l’ensemble par une prime d’activité qui fonctionnera comme l’actuel RSA. Autrement dit, le gouvernement a choisi de généraliser un système dont le taux de recours est ridiculement faible. Il sait pertinemment que des millions de salariés modestes ne toucheront rien, l’intègre dans ses calculs, et continue sa route.

      Que faudrait-il faire ? Au minimum, commencer, pour les salariés dont la prime d’activité sera inférieure à la CSG et aux cotisations prélevées à la source, par remplacer la prime d’activité par une baisse de CSG et de cotisations. De cette façon, tous les salariés concernés disposeront d’une hausse de leur salaire net mensuel, et tous les problèmes de non-recours disparaîtront.

      Prenons un exemple concret, qui concerne des millions de personnes. Un salarié employé au Smic à plein temps dispose d’un salaire brut d’environ 1 460 euros par mois. Desquels il faut déduire plus de 300 euros en CSG et cotisations sociales (environ 22% du salaire brut au total), dont près de 120 euros pour la seule CSG (8% du salaire brut), si bien que le salaire net réellement touché est de 1 140 euros. Avec la prime d’activité, un salarié célibataire au Smic à plein temps touchera 130 euros par mois de prime d’activité (à condition qu’il la demande).

      Quel sens cela a-t-il de réduire le salaire net des smicards de plus de 300 euros par mois de façon certaine (prélèvement à la source), puis de leur reverser de façon aléatoire 130 euros par mois de prime d’activité ? Il serait hautement préférable de réduire la CSG et les cotisations de 130 euros par mois au niveau du Smic. Cela permettrait en outre d’affirmer clairement que les travailleurs à bas salaires sont des citoyens comme les autres, qui paient de lourds impôts (CSG, cotisations, TVA et autres impôts indirects), souvent beaucoup plus lourds que nombre d’évadés fiscaux et de privilégiés, et non pas des personnes vivant de la charité publique et de l’assistanat.

      Alors, pourquoi le gouvernement refuse-t-il de s’engager dans cette voie en commençant par instituer un taux réduit de CSG pour les bas salaires ? Un tel taux réduit existe déjà pour les basses retraites, et, pour peu que les députés le décident, ce système pourrait parfaitement être étendu aux salariés. La vérité est que le gouvernement craint d’être entraîné petit à petit dans une #réforme_fiscale qu’il avait promise mais qu’il a choisi de repousser indéfiniment. Quitte à priver de leur droit des millions de salariés modestes.

    • L’État, sponsor officiel des jobs de merde et des salaires indigents ! Et pour ce prix, ma petite dame, je vous colle un flic social au cul.
      Et puis, surtout, ça reste un truc par foyer, donc avec police de la culotte en prime, pour vérifier que les femmes ne couchent pas avec un mec qui pourrait casquer... et les maintenir dans la dépendance financière !

  • Une « prime d’activité » aux contours flous
    http://www.lemonde.fr/politique/article/2015/04/21/une-prime-d-activite-aux-contours-encore-bien-flous_4619602_823448.html

    ...dimanche, dans son interview sur Canal+, le chef de l’Etat a élargi le périmètre de la prime à « toutes les personnes qui sont dans des petits boulots, l’#intérim, le #temps_partiel (…) pour que cela puisse être avantageux de continuer à travailler ». François Hollande a l’intention d’en faire bénéficier les #étudiants, mais « à la condition qu’ils travaillent », et les #apprentis. « Il veut que tous ceux qui travaillent dans le pays aient droit à cette prime dès 18 ans, en fonction de leurs revenus et de leur situation familiale », explique un proche du président de la République.

    Or, pour l’instant, le projet de loi sur le dialogue social ne concerne pas les deux dernières catégories. « Les étudiants et les apprentis ne sont pas dans le projet de loi », ont confirmé lundi au Monde la Rue de Grenelle et Matignon. L’ajout de ces deux catégories devra donc se faire par amendement gouvernemental ou parlementaire lors de l’examen du texte par les députés à partir de la fin du mois de mai.

    Outre le niveau de revenus mensuels, un nombre minimum d’heures de travail sera nécessaire pour prétendre à la prime , y compris chez les étudiants #salariés. « Il y a environ un million d’étudiants qui travaillent, mais on ne va pas tous les prendre », prévient Matignon. « Un étudiant qui fait quelques heures de baby-sitting par mois pour se faire de l’argent de poche, n’y aura pas droit ; en revanche, un étudiant qui, pour payer ses études, a un job régulier à temps partiel par exemple, pourra y prétendre », selon une source gouvernementale.

    Un critère de sélection pourrait être retenu : le fait pour un étudiant salarié de dépasser les 900 euros de revenus mensuels , qui le range automatiquement parmi les cotisants au régime général de la sécurité sociale et plus seulement au régime étudiant. « La prime n’est pas une aide pour tous les étudiants, mais davantage pour les #travailleurs_pauvres qui poursuivent des études », précise ainsi un proche de M. Hollande.

    Quel coût pourrait avoir cet élargissement alors que le gouvernement doit faire face [dit ici en lieu et place de "mettre en oeuvre" ou "imposer", ndc] à des restrictions budgétaires ? « Un milliard d’euros de plus », selon le député socialiste de Saône-et-Loire Christophe Sirugue, futur rapporteur du projet de loi et guère favorable à la mesure. « Moins de 500 millions d’euros », corrige-t-on dans l’entourage présidentiel. Pas un centime supplémentaire , fait savoir de son côté Matignon, qui n’entend pas augmenter l’enveloppe initiale de 4 milliards d’euros annoncée par M. Valls.

    Le casse-tête budgétaire est donc loin d’être réglé. D’autant qu’à ce stade, l’annonce de M. Hollande ne satisfait pas les partenaires sociaux, qui estiment qu’ajouter étudiants salariés et élèves apprentis aux travailleurs les plus pauvres, y compris chez les moins de 25 ans, risque d’entraîner une baisse de la future prime d’activité de ces derniers.

    Aucun média n’évoque la dose de #préférence_nationale (5 ans de "#séjour_légal" avant d’y ouvrir droit pour les étrangers) qui assaisonne cette prime, et autorise par avance des économies, cf :
    http://seenthis.net/messages/346552

    #omerta #précarisation #xénophobie_d'état

  • En Allemagne aussi : #stages payés au lance-pierre, “même pas honte !”
    http://fr.globalvoicesonline.org/2014/06/28/170062

    “Je n’ai tout simplement pas les moyens de me permettre le poste qui est à pourvoir chez vous.” Il est incroyable qu’une organisation, dont la “priorité est de s’engager pour le droit”, soit en contradiction “de manière aussi flagrante” avec son “engagement et ses priorités”, en proposant un tel dédommagement. Le projet Absageagentur, a envoyé lui-aussi des “non-candidatures” au printemps 2014 afin “d’opposer une fin de non-recevoir au travail salarié intolérable”.

    • Ici, on nous dit que les salariés effectuent en moyenne une année de #stage en entreprise durant leur belle existence…. Un travail sans chômage ni retraite ni salaire, elle est pas belle la vie !

      En Allemagne aussi les socialistes ont fait leur maximum pour exploiter mieux : depuis qu’ils ont méthodiquement détruit les droits des #chômeurs, 25% des travailleurs sont des #travailleurs_pauvres.
      C’est ce modèle que les gouvernants européens ont en tête. Le scandale des chiffres du chômage (qui baissent) fait place à l’invisibilité du dénuement du grand nombre, justifié par la compétitivité, la « dette publique » (pour gaver banques et employeurs). Le denier « miracle allemand » : là-bas, l’espérance de vie des pauvres a commencée à diminuer…

      Il n’y aura pas de droit du travail sans droit au chômage.

      Dette et #austérité, le modèle allemand du #plein_emploi_précaire
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=6023

    • Je connais bien cette saloperie d’Hartz 4.
      Ce que j’apprécie aussi dans cet article, c’est le fait qu’il souligne que l’obligation du stage long est une bonne manière d’éliminer les #pauvres qui auraient eu l’outrecuidance de réussir des études : pour ma part, je n’ai jamais eu les moyens de bosser gratuitement. Dès que j’ai eu mon diplôme, il m’a fallu trouver de quoi payer mon loyer et ma bouffe. Donc impossible d’enchainer des stages non rémunérés qui auraient fait joli sur le CV, à moins de vouloir finir sous les ponts.

  • La richesse mondiale a doublé depuis 2000 (et 9 autres chiffres révoltants) | Rue89
    http://www.rue89.com/2013/10/10/richesse-monde-crise-europe-choc-deux-rapports-246485

    Le groupe de services financiers Crédit suisse et la Croix-Rouge viennent chacun de sortir un rapport dont la lecture conjuguée est désespérante.

    Le premier (en anglais, PDF) fait un bilan statistique de la richesse mondiale. On apprend qu’elle « a plus que doublé depuis 2000, atteignant un nouveau record historique de 241 000 milliards de dollars ».

    Le deuxième (en anglais, PDF) parle des « impacts humanitaires de la crise économique en Europe » (42 pays étudiés dans l’Union européenne, les Balkans, l’Europe orientale). Il constate que « le nombre de personnes dépendant des distributions de nourriture de la Croix-Rouge dans 22 des pays concernés a augmenté de 75% entre 2009 et 2012 ».

    Quelques chiffres à retenir de ces deux rapports.

    > 46% du #patrimoine mondial est détenu par 1% des #ménages
    >25% de #travailleurs_pauvres en #Allemagne
    > #Europe où le #chômage des #jeunes dépasse 50%
    > 7e : la position de la #France dans la hiérarchie des plus gros #patrimoines moyens
    > 14% de la #population française sous le seuil de #pauvreté
    #économie