• Liban. À Tripoli, le renouveau de la culture alternative
    Quelle culture dans un espace politique contraint ?
    Orient XXI > Michelle Eid > 10 juillet 2025
    https://orientxxi.info/lu-vu-entendu/liban-a-tripoli-le-renouveau-de-la-culture-alternative,8370

    Longtemps reléguée au statut de ville secondaire laissée à l’abandon, Tripoli bénéficie aujourd’hui d’un changement d’habitudes dans les pratiques culturelles libanaises, en lien avec la situation politique nationale et régionale. Un lieu en particulier devient l’emblème, l’espace culturel Rumman. (...)

    #Liban #Tripoli

  • Des dispositifs anti-triche jugés discriminatoires par des étudiants à l’ULB

    Des mesures anti-triche pour une examen de 2e année de psychologie à l’ULB sont considérées comme discriminatoires par certains étudiants et étudiantes. Le titulaire du cours a requis que les poignets et oreilles soient dégagés durant l’épreuve. Dans quel but ? S’assurer qu’aucune oreillette ou montre connectée n’est utilisée lors de l’examen écrit.

    Mais cela ne plait pas à l’Union syndicale étudiante qui estime que ce type de règles porte atteinte à celles qui portent le voile. “Il s’agit là d’une mesure extrêmement discriminante pour les étudiantes qui portent le voile, qui se retrouvent ainsi contraintes à dévoiler une partie de leur corps, en contradiction avec leurs convictions religieuses“ , peut-on lire sur le communiqué. 
    . . . . .


    “Toutes les alternatives ont été refusées”
    Pour cet examen, le professeur a décidé de vérifier “ponctuellement, c’est-à-dire une fois“, les poignets et les oreilles, et demande au rectorat “de prendre des décisions structurelles. Ce genre de vérification est très inconfortable pour tout le monde.”

    “Ce n’est pas possible, aujourd’hui, de ne pas vérifier la validité des épreuves et d’assurer que les diplômes ont de la valeur. La majorité des étudiants comprennent. Il y a beaucoup de mauvaise foi de la part de groupuscules. Je suis ouvert à de nombreuses propositions alternatives, tout a été refusé en bloc,” conclut-il. 

    La suite : https://bx1.be/categories/news/des-dispositifs-anti-triche-juges-discriminatoires-par-des-etudiants-a-lulb/?theme=classic
    #triche #fraude #université #contrôle #connexion #hijab

  • Guerre en Ukraine : « Emmanuel Macron essaie d’habituer l’opinion à un réarmement »
    https://reporterre.net/Guerre-en-Ukraine-Emmanuel-Macron-essaie-d-habituer-l-opinion-a-un-rearm

    L’armée va utiliser la centrale EDF de Civaux afin de produire du tritium pour la dissuasion nucléaire. Patrice Bouveret, directeur de l’Observatoire des armements, y voit un signe de « l’escalade guerrière » d’Emmanuel Macron.

    Patrice Bouveret est cofondateur et directeur de l’Observatoire des armements, un centre indépendant d’expertise et de documentation.

    Reporterre - Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a annoncé lundi 18 mars l’utilisation par l’État de la centrale EDF de Civaux (Vienne) pour produire du tritium, un gaz rare utilisé pour fabriquer des armes nucléaires. Quelle est votre réaction ?

    Patrice Bouveret - En apprenant la nouvelle, ma première question fut la suivante : pourquoi faire cette annonce maintenant, alors que le premier test à la centrale de Civaux n’aura lieu qu’en 2025 ? Quel est le sens de tout cela, si ce n’est de faire de l’affichage politique ? Cela s’inscrit dans la continuité de la déclaration d’Emmanuel Macron au Creusot, en 2020, quand il avait affirmé qu’il ne peut y avoir de nucléaire civil sans nucléaire militaire, et réciproquement.

    Depuis plusieurs années, et le processus s’est accéléré avec les guerres en Ukraine et au Proche-Orient, le président adopte en outre un discours très guerrier. Il affirme qu’il faut réarmer l’Europe et la France, a augmenté drastiquement le budget des armées en 2023, la loi de programmation militaire 2024-2030 prévoit un renouvellement total de l’arsenal nucléaire militaire… Avec cette annonce, il y a donc aussi l’idée d’afficher publiquement — notamment à destination de Vladimir Poutine — le fait que la France a une arme nucléaire qui fonctionne, et pour longtemps.

    « Montrer les muscles ne peut conduire qu’à l’accélération des conflits »

    Cela vous inquiète-t-il ?
    Bien sûr. Actuellement, on a vraiment le sentiment que l’on prépare une guerre qui serait inévitable. Par ses déclarations, Emmanuel Macron essaie d’habituer l’opinion publique à ce réarmement et aux conséquences qu’il pourrait avoir, afin d’éviter tout débat collectif. Il s’agit d’un processus inquiétant : face aux guerres en cours, la France devrait plutôt essayer d’apaiser les choses, de mettre en avant la diplomatie, la nécessité de négocier, de freiner cette escalade guerrière.

    Pourtant, l’État français choisit de rajouter de l’huile sur le feu pour donner l’impression que la France est plus forte que la Russie. Montrer les muscles, dire qu’il faut qu’on renforce notre arsenal nucléaire, que l’on livre encore plus d’armes, ne peut conduire qu’à l’accélération des conflits et à la multiplication des morts qu’ils entraînent.

    Le nucléaire civil et le nucléaire militaire sont-ils intrinsèquement liés ?
    Un pays qui souhaite développer l’arme nucléaire passera d’abord par la filière civile. Il faut développer un savoir-faire suffisant pour ensuite se spécialiser dans la fabrication de la bombe. Mais uniquement dans un premier temps : en France, il n’y a plus besoin de cela. Les filières civiles et militaires, d’un point de vue technique, sont tout de même assez distinctes. Elles ne nécessitent pas tout à fait la même « qualité » de produits.

    Cela étant dit, le choix de produire du tritium à des fins militaires au sein d’une filière civile est à mettre en lien avec la question financière : redévelopper une filière autonome coûterait plus cher au gouvernement. Pour le reste, pour fabriquer des bombes nucléaires, l’État français dispose de stocks extrêmement importants à Valduc (Côte-d’Or), là où sont fabriquées les têtes nucléaires. La France possède de la matière nucléaire hautement enrichie en uranium et en plutonium et a de quoi fabriquer des bombes pendant des centaines d’années.

    « Le nucléaire ne peut souffrir d’aucune erreur, sous peine de conséquences dramatiques »

    Le nucléaire charrie-t-il une idéologie intrinsèquement violente ?
    J’ai presque envie de dire que le nucléaire est, par définition, le symbole de la violence, parce que cette industrie exige une telle technicité qu’elle relève quasiment d’une chose inhumaine. Le nucléaire ne peut souffrir d’aucune erreur, sous peine de conséquences dramatiques. On connaît aussi les liens directs entre les essais nucléaires en Polynésie française et la multiplication de cancers de la thyroïde dans ce territoire.

    En bref, la maîtrise parfaite de tous les paramètres sur le court et le long terme, avec la problématique des déchets, est impossible. Il faudrait des humains « parfaits » pour gérer le nucléaire. Or, de tels individus n’existent pas.

    • La lettre de #Civaux – CLi - Commission Locale d’Information de la Centrale de Civaux
      Le projet #TRIDENT
      https://www.cli-civaux.fr/fileadmin/Minisites/Cli_de_Civaux/La_lettre_de_la_CLI/EXE-E-Lettre-CLI-63.pdf

      Éditorial
      Ce numéro spécial de Civaux est entièrement consacré à la nouvelle mission de la Centrale : l’irradiation, dans les réacteurs, de lithium qui produira du tritium qui demeurera enfermé dans des pastilles étanches qui seront ensuite acheminées au Commissariat à l’Energie Atomique (CEA) où le tritium sera extrait. Le tritium, isotope radio-actif de l’hydrogène est un produit essentiel à la dissuasion nucléaire française. Le ministre des Armées a levé ce « secret défense » le 18 mars 2024 lors d’une visite à Civaux puis à la préfecture de la Vienne à laquelle les membres de la CLI avaient été conviés. La CLI a ensuite tenu un comité de vigilance extraordinaire au cours duquel les membres présents ont posé les questions suscitées par ce projet (dénommé projet TRIDENT) qui affecte à la Centrale nucléaire de Civaux, dévolue au nucléaire civil, une autre mission relevant de la défense nationale. Seule la centrale nucléaire de Civaux, sur l’ensemble du parc nucléaire français, sera concernée par cette mission. Il s’agit là pour ce site d’une situation nouvelle et inédite qui sera suivie par la CLI comme les actions relevant du nucléaire civil qui bien sûr continuera de représenter l’activité essentielle de la Centrale.

      Le projet TRIDENT soulève des interrogations légitimes. Cette Lettre fait la synthèse des informations recueillies par la CLI et des réponses apportées tant lors de la visite ministérielle que lors du Comité extraordinaire de vigilance du 18 avril. Pour être plus facilement accessibles, les informations sont données sous forme de questions- réponses. La CLI est ainsi fidèle à sa mission d’information et de transparence sur toutes les questions de sûreté liées à la radioactivité et de sécurité liées à la présence dans la Vienne de la Centrale nucléaire de Civaux. La prochaine étape du projet TRIDENT sera l’avis de l’Autorité de Sûreté Nucléaire. Ce dossier sera mis à jour régulièrement sur le site internet de la CLI.

    • 1. Pourquoi est-il besoin de recourir au nucléaire civil pour produire du tritium
      La production de tritium « militaire » était jusque-là assurée par le CEA qui a pu réaliser d’importantes réserves de tritium. Néanmoins, le tritium se détruit avec le temps, les procédés utilisés ont vieilli, une redondance des sources de lithium est nécessaire pour assurer les besoins de la dissuasion nucléaire à partir de 2025.

      2. Est-ce un besoin récent ?
      Non. Il s’agit d’un projet qui n’a rien à voir avec l’actualité internationale actuelle. L’adaptation de la France à la production de tritium militaire a fait l’objet de réflexions techno-scientifiques au cours des trois derniers quinquennats présidentiels. Mais les réflexions initiales et les discussions sur ce sujet avec EDF ont débuté vers 1990, en anticipant la fermeture en 2009 des deux réacteurs exploités par le CEA pour des applications militaires dans le site nucléaire de Marcoule, dans le département du Gard. Il s’agit donc d’un projet longuement mûri, les capacités de production par le CEA et les réserves de tritium ayant laissé le temps nécessaire à la conception et à la planification de ce choix de production du tritium. Le ministre a expliqué que la dissuasion s’inscrivait dans le temps long. Il faut que les responsables de la dissuasion dans dix ou quinze ans puissent disposer d’une capacité de production adaptée aux besoins de dissuasion de la France, « ce qui nécessite d’engager les projets aujourd’hui ».

      3. Est-ce une première dans le monde ? en France ?
      Il s’agit bien d’une première en France mais pas dans le monde. En effet, la même méthode de production a été mise en œuvre depuis plus de vingt ans par une centrale nucléaire américaine gérée par la Tennesse Valley Authority qui est la plus grande entreprise d’électricité américaine et qui dispose des technologies les plus récentes
      .
      4. Pourquoi avoir choisi Civaux ?
      « La centrale de Civaux a été retenue pour des questions qui sont à la fois techniques et liées au fait qu’il s’agit de la centrale en service la plus jeune du parc. Elle présente donc une capacité de poursuite de sa durée d’exploitation qui est à ce jour, maximale dans le parc nucléaire français » a souligné Etienne DUTHEIL, directeur de la production nucléaire d’EDF.

      5. Cette activité fera-t-elle passer Civaux sous contrôle militaire ?
      Non. C’est toujours l’ASN qui assurera le contrôle de la pro- duction nucléaire à Civaux et qui aura d’ailleurs à se prononcer sur le contrat entre l’Etat (ministères des armées, CEA et EDF). Mais une fois ce contrat signé, l’ASN sera saisie sans doute en septembre 2024 pour une étude de sûreté en fonction de laquelle elle autorisera ou non l’introduction de cette modification des missions de la Centrale. En effet, a précisé M. DUTHEIL le fait d’amener de la matière à irradier dans le cœur du réacteur va modifier très légèrement les paramètres de fonctionnement du réacteur, et il faudra réaliser une évaluation de sûreté comme pour toute autre modification.
      Par ailleurs tout ce qui relève de la sécurité en termes notam- ment de protection des personnes à l’égard d’actes hostiles continuera d’être assuré par le réseau de hauts fonctionnaires de défense et de sécurité (HFS) relevant directement de chaque ministre et coordonnés par le Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (placé auprès du Premier ministre).

      6. Cette activité influera-t-elle sur la production électrique ?
      Non, la production électrique restera inchangée. Certes les insertions et les retraits de lithium auront lieu pendant les arrêts de tranches mais ils ne modifieront ni la durée, ni la fréquence, ni le calendrier de ces arrêts.
      Il faut à ce sujet rappeler que le contenu en combustible nucléaire des réacteurs ne sera pas affecté. Le combustible nécessaire à la production électrique est constitué pour chaque réacteur de 205 assemblages (4 mètres environ de hauteur, 20 cm de côté) constitués chacun de 264 crayons (tubes contenant les pastilles de combustible nucléaire-uranium- mesurant 8 mm de diamètre, 13 mm de hauteur). Entre ces assemblages, des « grappes » permettent, grâce notamment au bore, de contrôler et de moduler la réaction nucléaire. Ce sont d’autres grappes qui seront ajoutées ainsi que le lithium enfermé dans un matériel céramique entouré d’une double enveloppe mécanique et qui sera soumis au bombardement neutronique.

      7. Quand débutera cette activité ?
      Compte tenu des délais nécessaires à son analyse techno-scientifique, à l’étude de sûreté de l’ASN, aux conditions pratiques de sa mise en œuvre, la première irradiation-test de lithium ne pourra avoir lieu qu’en 2025, lors d’un arrêt de tranche. Cette phase expérimentale ne concernera qu’un seul crayon qui après un cycle de 18 mois en réacteur sera envoyé au CEA pour une analyse approfondie. En outre certains points devront être précisés. En effet, le volume de tritium qui pourrait migrer au travers des enveloppes n’est pas connu à ce jour mais les rejets de tritium resteront quoiqu’il en soit au-dessous des limites réglementaires actuelles. Après irradiation, les grappes de crayons-cibles contenant les pastilles renfermant le lithium irradié devront être démontées en piscine et il faudra procéder à une découpe des crayons en des endroits très précis afin de récupérer les pastilles (ou cibles), ce qui nécessite une technicité particulière. Ce sont ces cibles qui seront envoyées au CEA. On conçoit donc l’importance de cette phase expérimentale. La production en série est prévue pour 2028 et sera réalisée avec des crayons cibles montés sur grappes fixes conçues et fabriquées par le CEA.

      8. Les rejets d’effluents dans la Vienne seront-ils affectés ?
      Non, le lithium irradié est inséré dans des contenants ne générant aucun déchet radio-actif car totalement hermétiques. Ils seront ensuite transportés selon les règles habituelles. Les rejets tritium du CNPE respecteront donc le seuil d’autorisation actuellement en vigueur, le projet TRIDENT ne nécessitant pas de modification de ce seuil.

      9. L’activité militaire de la Centrale ne la désignera-t-elle pas comme cible (terrorisme ou guerre) ?
      L’expérience montre que les installations nucléaires françaises ne font pas l’objet d’actes de malveillance. Elles n’ont jamais eu d’intrusions à visée anti-nucléaire contrairement à certaines installations nucléaires civiles. En outre Civaux est déjà l’objet d’une protection : peloton de gendarmerie, surveillance aérienne. Ces moyens seront, si nécessaires, augmentés.
      En cas de guerre, souligne l’amiral LOZIER, toutes les centrales nucléaires sont déjà des objectifs militaires et des moyens sont mis en œuvre pour les protéger.

      10. D’autres centrales nucléaires pourraient-elles être mo- bilisées par ce même objectif ?
      Non, la centrale de Civaux sera la seule car elle suffira à répondre aux besoins en tritium de la dissuasion nucléaire.

      11. Qu’en est-il du transport du matériel irradié vers le CEA ?
      Le transport sera effectué par le ministère des armées dans les mêmes conditions que le transport actuel du combustible nucléaire. Le lithium irradié sera ainsi acheminé vers le site du CEA de Valduc, en Côte d’Or où sera produit le tritium à usage militaire.

      12. Y-aura-t-il des retombées financières pour les com- munes du département ?
      Non. EDF sera rémunéré pour le service rendu mais il n’y aura pas de retombées financières nouvelles pour le département, par exemple d’ordre fiscal.

      13. La CLI travaillera-t-elle sur ce sujet ?
      Bien entendu que ce sujet sera débattu en CLI à toutes les étapes de sa mise en œuvre. Cette première rencontre du 18 mars a été suivie d’un Comité de vigilance extraordinaire de la CLI qui s’est tenu le 16 avril.

      La CLI exercera donc sa mission de transparence et d’infor- mation sur ce sujet comme elle le fait à l’égard de tout ce qui concerne la Centrale nucléaire de Civaux.

    • éléments de langage classiques :

      • on sait pas, mais y a pas de problème…

      En effet, le volume de tritium qui pourrait migrer au travers des enveloppes n’est pas connu à ce jour mais les rejets de tritium resteront quoiqu’il en soit au-dessous des limites réglementaires actuelles.

      (bon, s’il n’y a qu’un seul crayon-cible, ce qui est le cas de la phase expérimentale, mais, après, clairement, il y en aura plusieurs et le nombre n’est pas donné)

      • y a jamais eu jusqu’à maintenant…

      L’expérience montre que les installations nucléaires françaises ne font pas l’objet d’actes de malveillance. Elles n’ont jamais eu d’intrusions à visée anti-nucléaire contrairement à certaines installations nucléaires civiles.

      … mais y a un début à tout.

    • Tritium — Wikipédia
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Tritium

      Propriétés chimiques
      En s’oxydant en présence d’oxygène, même en milieu sec, il produit de l’eau tritiée (HTO ou T2O), s’il y a une source de chaleur ou une étincelle.

      Radioactivité
      La période radioactive du tritium est de 12,32 ans.

      Il se transforme en hélium 3 par une désintégration β−

      L’électron émis emporte en moyenne une énergie cinétique de 5,7 keV, le reste est emporté par un antineutrino électronique (pratiquement indétectable). L’énergie particulièrement faible de l’électron rend le tritium difficile à détecter autrement que par scintigraphie.

      La radioactivité β de faible énergie fait que les électrons émis sont rapidement arrêtés dans l’eau et dans les tissus biologiques, après avoir parcouru seulement 6 μm tout au plus (et en moyenne environ 0,56 μm). Un rayonnement externe est donc rapidement arrêté par la simple surface « morte » de la peau humaine.

      Cependant, contrairement à leur rayonnement, la plupart des molécules tritiées comme l’eau tritiée sont facilement absorbées à travers la peau, des membranes ou tissus biologiques de tous les êtres vivants. Sa radioactivité le rend donc potentiellement dangereux s’il est inhalé ou ingéré, a priori uniquement dans les cellules vivantes qu’il aura pénétrées.

    • et les études de feu l’IRSN sur le tritium

      Quels sont les effets biologiques du tritium ? | IRSN
      https://www.irsn.fr/savoir-comprendre/environnement/quels-sont-effets-biologiques-tritium

      R​apport de l’IRSN de 2021 « Actualisation des connaissances sur les effets biologiques du tritium – Etudes expérimentales en radiotoxicologie humaine et environnementale »
      https://www.irsn.fr/sites/default/files/documents/actualites_presse/actualites/20210506_IRSN-rapport-2021-00206-TRITIUM.pdf

  • EDF : le spectre de la corrosion refait surface à la centrale nucléaire de Civaux
    https://www.latribune.fr/climat/energie-environnement/edf-le-spectre-de-la-corrosion-resurgit-a-la-centrale-nucleaire-de-civaux-


    La centrale nucléaire de Civaux, dans la Vienne, est la plus puissante et la plus récente du parc atomique tricolore, après l’EPR de Flamanville, dans la Manche.
    STEPHANE MAHE

    Selon nos informations, deux nouvelles indications de corrosion sous contrainte sont apparues sur le réacteur 2 de la centrale de Civaux, dans la Vienne. Le phénomène a été constaté sur des tuyauteries ayant déjà fait l’objet de réparations.

    « Personne ne peut dire, ni affirmer qu’on n’en trouvera pas de nouveaux [problèmes de corrosion, NDLR]. » Il « ne faut pas baisser la garde », notamment parce que « les réparations ont été faites à l’identique ». C’est le message qu’avait fait passer Bernard Doroszczuk, alors encore président de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) lors de sa dernière audition devant l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST), en mai 2024.

    Un an plus tard, cet avertissement sonne comme un mauvais présage. En effet, selon nos informations, les équipes d’EDF pourraient, de nouveau, faire face à un problème de corrosion sous contrainte sur le réacteur 2 de la centrale de Civaux (Vienne) au niveau de tronçons de tuyauteries et, plus particulièrement, des « coudes ayant déjà été changés », selon une source proche du dossier. Il s’agirait « d’amorçage de corrosion sous contrainte », c’est-à-dire « du début du phénomène ». « La question d’un arrêt technique prolongé se pose », rapporte cette même source. Et ce, alors que le deuxième réacteur de Civaux, d’une puissance de 1 450 mégawatts (MW), est à l’arrêt depuis le 5 avril, dans le cadre d’une opération de maintenance programmée pour une visite partielle et le rechargement du combustible.

    #paywall

    • suite de l’article :

      Deux indications confirmées et une expertise en cours

      Contactée par la rédaction, l’Autorité de sûreté #nucléaire et de radioprotection (ASNR) confirme la présence de « deux indications de corrosion sous contrainte ». Cela signifie que les fissures identifiées laissent penser à de la corrosion sous contrainte. Des analyses actuellement réalisées par l’exploitant doivent permettre de confirmer la nature de ces indications. EDF indique, pour sa part, qu’une « expertise est en cours sur des tuyauteries, conformément au programme de contrôles 2025 définis dans la stratégie de traitement de la corrosion sous contrainte ». L’électricien ajoute ne pas disposer « à ce stade des résultats ».

      Contrairement à ce que l’on pourrait croire, un phénomène de corrosion sous contrainte, ou CSC dans le jargon, ne correspond pas à l’apparition de rouille, mais à de minuscules fissures sur une partie de la tuyauterie. EDF y a été confronté, pour la première fois, fin 2021, en découvrant des fissures sur le réacteur 1 de #Civaux, la centrale française la plus récente et la plus puissante du parc atomique, après l’EPR de Flamanville (Manche).

      Première réparation à l’automne 2022

      À l’époque, l’électricien observe ces fissures sur la surface de la tuyauterie de circuits auxiliaires, connectés directement au circuit primaire principal, qui entoure le réacteur et dans lequel circule une eau à 320 degrés. Il est ici question de tuyaux tortueux. Ces derniers ne sont pas rectilignes, mais cheminent, avec des tronçons verticaux, horizontaux et des coudes. La taille des fissures varie alors d’une centaine de microns à quelque 5 millimètres.

      C’est au printemps 2022 que des premiers contrôles et investigations ont été menés sur Civaux 2, considéré comme prioritaire en raison du design de ses tuyauteries, également tortueuses. La présence de corrosion sous contrainte a par la suite été confirmée, conduisant à des réparations durant l’automne. Plus généralement, 2022 fut une année noire pour l’électricien tricolore, celui-ci ayant pris la décision de mettre à l’arrêt de nombreux réacteurs, entraînant une importante baisse de la production nucléaire et des pertes records pour le groupe.

      Quid de la vitesse de propagation ?

      Le fait de voir réapparaître des indices de corrosion sous contrainte sur le réacteur numéro 2 de Civaux montre que « le phénomène s’amorce rapidement, le temps de deux cycles de production », pointe un bon connaisseur du secteur. Selon lui, « l’estimation de la vitesse de propagation des fissures sera fondamentale ». Une des pistes actuellement à l’étude pour retarder le phénomène de propagation repose sur la réduction de l’oxygénation dans les tuyauteries. Le gendarme du nucléaire a d’ailleurs demandé à EDF de réfléchir à la manière dont l’électricien pourrait réduire le taux d’oxygène au cas par cas, c’est-à-dire selon les réacteurs ou selon les types de réacteurs.

      Fin mai, l’Autorité de sûreté affirmait encore que la corrosion sous contrainte était un « phénomène complexe multifactoriel », dont « on ne connaîtra probablement jamais la totalité du rôle de chacun des phénomènes en détail », concédait Julien Collet, directeur général adjoint de l’ASNR, en marge de la présentation du rapport annuel de l’autorité devant les parlementaires. L’une des causes avérées est la géométrie des tuyauteries, plus complexe sur les réacteurs les plus récents (les paliers de 1 450 mégawatts et de 1 300 mégawatts), mais d’autres facteurs entrent en jeu.

      Civaux 2 sélectionné pour produire du tritium

      « Pour autant, nous avons aujourd’hui une compréhension qui est suffisante pour pouvoir gérer et prévenir correctement le risque associé », précise Julien Collet. « EDF nous a soumis une proposition de programme de suivi et de contrôles en service avec quelles zones à contrôler, quels types de contrôles et quelle périodicité des contrôles pour être capable de détecter à temps une dégradation des tuyauteries », ajoutait-il.

      L’unité 2 de la centrale de Civaux est censée redémarrer au début de l’été. C’est sur ce réacteur que doivent être menées les premières expérimentations de production de #tritium, un gaz rare indispensable à la fabrication des #armes_atomiques. Dans cette optique, des éléments en lithium ont été introduits sur certains combustibles pendant les opérations de maintenance. EDF n’a pas indiqué à quelle date précise le réacteur pourrait, de nouveau, être connecté au réseau électrique.

  • #Allemagne : les #refoulements de migrants à la frontière sont-ils légaux ?

    En Allemagne, le nouveau ministre de l’Intérieur a annoncé de possibles refoulement de demandeurs d’asile à la frontière allemande. Qui sera concerné par cette mesure ? Et cette politique est-elle vraiment légale ? InfoMigrants s’est entretenu avec deux avocats spécialisés dans les questions d’asile.

    Le nouveau ministre allemand de l’Intérieur, #Alexander_Dobrindt, a ordonné à la police fédérale de refouler les demandeurs d’asile à la frontière, à moins qu’ils ne soient considérés comme vulnérables.

    Nous avons interrogé deux experts juridiques sur la légalité de ce nouveau tour de vis migratoire. Matthias Lehnert est avocat spécialisé dans le droit d’asile à Leipzig, dans l’est de l’Allemagne. Engin Sanli est avocat spécialisé dans le droit d’asile et de l’immigration à Stuttgart, dans le sud du pays.

    InfoMigrants : Selon vous, qui sera le plus touché par cette nouvelle politique ?

    Matthias Lehnert : Tous ceux qui veulent entrer en Allemagne dans le but de demander l’asile peuvent être concernés. Les personnes vulnérables sont censées être exemptées des refoulements à la frontière, mais on ne sait pas encore exactement comment les personnes seront classées ou reconnues comme vulnérables par la police à la frontière. Ne seront pas seulement touchés des personnes possédant des passeports de pays que l’Allemagne considère comme « sûrs », mais aussi des personnes originaires d’autres pays. Le gouvernement a déjà admis que des #demandeurs_d'asile avaient été refoulés à la frontière.

    Engin Sanli : Je pense que les demandeurs d’asile originaires de pays considérés comme sûrs par le Parlement allemand seront les premiers concernés (l’Allemagne classe les pays suivants comme « sûrs » : les États membres de l’UE, l’#Albanie, la #Bosnie-Herzégovine, la #Géorgie, le #Ghana, le #Kosovo, la #Macédoine, le #Monténégro, la #Moldavie, le #Sénégal, la #Serbie, ndlr). La nouvelle politique est largement basée sur un paragraphe existant dans la loi allemande sur l’asile, à savoir le paragraphe 18. Il stipule que les demandeurs d’asile peuvent être refoulés à la frontière s’ils viennent d’un pays sûr ou si un autre pays est responsable de leur demande d’asile. Dans la pratique, il n’est généralement pas possible de vérifier à la frontière si un autre pays européen est responsable de la demande d’asile d’une personne, comme par exemple en vérifiant ses empreintes digitales dans une base de données de l’Union européenne, de sorte que les personnes seront probablement toujours conduites dans des centres d’accueil et non pas refoulées à la frontière.

    Engin Sanli : Non. Seules les personnes qui traversent la frontière pour demander l’asile sont concernées, pas celles qui sont déjà dans le pays.

    Matthias Lehnert : Une fois que quelqu’un est entré en Allemagne, une fois qu’il a passé un poste frontière, il reste autorisé à demander l’asile.

    Est-ce que tout le monde sera désormais arrêté à la frontière ?

    Engin Sanli : Non. La nouvelle politique peut théoriquement être appliquée partout le long de la frontière allemande, mais en pratique, la police se concentrera probablement sur les points de passage les plus fréquentés par les migrants. Le gouvernement allemand souhaite faire passer le nombre de policiers chargés des contrôles frontaliers de 10 000 à 14 000, ce qui n’est pas suffisant pour contrôler tous les points de passage aux frontières.

    Le ministre de l’Intérieur a déclaré que les demandeurs d’asile vulnérables sont censés être exemptés de cette politique. Il a cité les femmes enceintes et les enfants. Existe-t-il des critères juridiquement contraignants pour déterminer qui est vulnérable ?

    Matthias Lehnert : Une directive européenne sur l’asile liste différents types de groupes vulnérables, comme les femmes célibataires et enceintes, les mineurs, certaines familles avec des enfants en bas âge et les personnes souffrant de problèmes médicaux ou psychologiques. À mon avis, la police fédérale aux frontières n’est pas en mesure ou n’est pas qualifiée pour reconnaître si une personne est vulnérable ; elle n’a pas été formée et n’a aucune qualification pour cela. Parfois, il est évident qu’une personne soit vulnérable, par exemple lorsqu’une grossesse est à un stade très avancé ou s’il s’agit d’une femme seule avec trois enfants. Mais souvent, par exemple dans le cas des victimes de traumatismes, il est très difficile de reconnaître ces critères pour des personnes qui n’ont pas été formées et sans une évaluation adaptée.

    La légalité de cette politique suscite de nombreuses interrogations. Selon vous, est-il légal pour l’Allemagne de rejeter des demandeurs d’asile à la frontière ?

    Engin Sanli : Cela est autorisé en vertu du #droit allemand. Les demandeurs d’asile peuvent se voir refuser l’entrée sur le territoire s’ils viennent d’un autre État membre de l’UE ou d’un autre pays sûr, en vertu du paragraphe 18 de la loi sur l’asile et du paragraphe 16a de la Constitution. Mais en vertu du #droit_européen, et plus précisément du #règlement_Dublin III, le cas de chaque demandeur d’asile doit être examiné, y compris la question de savoir si un autre pays est responsable, avant que le demandeur d’asile ne soit renvoyé dans un autre pays.

    Enfin, la question se pose de savoir si l’Allemagne est autorisée à effectuer des contrôles frontaliers à long terme dans le cadre de l’accord de #libre_circulation de l’espace Schengen. L’extension continue des contrôles frontaliers pourrait également constituer une violation de l’#accord_de_Schengen.

    Matthias Lehnert : Je pense que cette politique n’est pas légale. Le gouvernement allemand a évoqué un article de la législation européenne qui permet de suspendre le règlement de Dublin en cas d’urgence. Mais nous ne sommes pas dans une situation d’#urgence. Si vous regardez les chiffres de l’asile, ils ont baissé, il n’y a pas d’afflux massif de migrants. Il est important de noter ici que le droit européen prime sur le #droit_allemand, c’est à dire que le droit européen est donc plus important que le droit allemand.

    Il existe également une décision de la Cour européenne des droits de l’Homme qui stipule que tout demandeur d’asile a le droit de bénéficier d’une procédure d’asile appropriée, ce que, selon moi, la politique de refoulement à la frontière ne respecte pas.

    Les demandeurs d’asile ont-ils la possibilité de contester un refus à la frontière ?

    Engin Sanli : Si une personne se voit refuser l’entrée à la frontière allemande, elle peut légalement s’y opposer et contester la décision en intentant une action en justice. Les tribunaux allemands transmettent alors généralement l’affaire à la Cour européenne de justice.

    Vous attendez-vous à des actions en justice de la part d’organisations pro-réfugiés ?

    Engin Sanli : Ces organisations peuvent contester la politique de deux manières. La première consiste à engager une action en justice contre cette politique, en affirmant qu’elle est anticonstitutionnelle. Je pense qu’il est peu probable que cela se produise, car la Constitution allemande autorise le refoulement aux frontières, comme je l’ai mentionné.

    La deuxième option consisterait pour les organisations à soutenir légalement et financièrement les personnes dont la demande a été rejetée à la frontière afin qu’elles contestent ce refoulement devant les tribunaux. Je pense que cela se produira probablement, certaines organisations comme Amnesty International et ProAsyl ont déclaré qu’elles avaient l’intention de contester la politique de cette manière.

    Matthias Lehnert : Je m’attends à ce que cette politique soit contestée devant les tribunaux.

    Combien de temps prendront ces actions en justice ?

    Matthias Lehnert : Je m’attends à ce que les premières décisions soient rendues dans deux ou trois mois, mais il est difficile de le dire avec certitude. Mais je pense que la première décision interviendra bientôt.

    https://www.infomigrants.net/fr/post/64534/allemagne--les-refoulements-de-migrants-a-la-frontiere-sontils-legaux
    #illégalité #légalité #frontières #migrations #contrôles_frontaliers #réfugiés #frontières_intérieures #vulnérabilité #tri #pays-tiers_sûrs #asile

  • #Léviathan

    Le #théâtre comme #contre-espace pour interroger le fonctionnement du #système_judiciaire, penser ses alternatives et imaginer d’autres #rituels symboliques.

    Créé après une longue immersion au cœur du système pénal, notamment des procédures de #comparution_immédiate, Léviathan interroge la justesse de la #justice_institutionnelle. En collaboration avec l’auteur #Guillaume_Poix, #Lorraine_de_Sagazan s’inspire des pratiques de la justice dite transformatrice et autres alternatives au schéma traditionnel juger-punir-enfermer. Sous un chapiteau dressé comme un #tribunal_de_fortune, en écho à l’installation présentée à la Collection Lambert, Léviathan cherche à comprendre – au-delà du bien et du mal – les liens entre le système juridique et les #inégalités qui régissent notre société, renversant au passage certaines évidences. À travers la figure biblique du Léviathan, le spectacle nous confronte à la #violence et à sa #régulation par le #droit, nous posant cette question cruciale : qui est le #monstre ?

    https://festival-avignon.com/fr/edition-2024/programmation/leviathan-348606
    #justice #théâtre #alternative #justice_transformatrice

    ping @karine4

    • #Léviathan

      Dans ce spectacle, Lorraine de Sagazan pense le théâtre comme un contre-espace pour interroger le fonctionnement du système judiciaire, ses béances, ses alternatives. Le Léviathan, figure biblique ambivalente, à l’immense héritage philosophique et littéraire pose la question suivante : qui est le monstre  ?
      Se confrontant à la construction instituée du droit, son organisation ; la #détention de l’#autorité et de la violence dite légitime, le spectacle tente, usant de registres divers, de renverser certaines évidences et d’opérer des points de bascules par delà le bien et le mal.

      Note d’intention

      Fruit de nombreuses rencontres avec avocats, magistrats, victimes et détenus, le spectacle s’intéresse aux lacunes de la justice institutionnelle. Parce qu’elle organise les rapports et régule les conflits entre les membres d’une société, la justice est la clef de voûte du schéma social et civique. Pourtant, si chacun s’entend sur sa vocation et sur sa mission, les opinions divergent quant à son application. La France, comme d’autres pays d’Europe, connait actuellement une crise de confiance sans précédent à l’égard de cette institution.

      Pendant plusieurs mois, une partie de l’équipe artistique s’est immergée dans la 23e chambre du Tribunal de Paris où ont lieu les procédures de comparution immédiate. Cette procédure simplifiée et expéditive, qui est une exception française, juge l’auteur présumé d’une infraction à sa sortie de garde à vue. Publique et durant, en moyenne, moins de trente minutes, elle est de plus en plus répandue et favorise largement l’incarcération puisque 70% des peines prononcées correspondent à des peines de prison ferme.
      En comparution immédiate, l’ordre juridique ne fonctionne pas comme une instance d’intégration et d’organisation collective, il s’inscrit dans les conflits politiques et reproduit des rapports de force. Nous avons pu y observer qu’un. e prévenu.e fait rarement face à sa victime mais fait face à un procureur qui pose la société comme la victime de l’infraction. Nous posons alors la question  : est-ce le code pénal qui fait le crime ou la présence d’une victime  ? Est-ce le code pénal qui réclame la justice ou la blessure et sa réparation  ? Pourquoi un droit répressif plutôt qu’un droit restitutif qui prendrait en charge la réparation du préjudice subi  ?
      Nous nous sommes intéressés à la justice transformatrice et à l’abolitionnisme pénal. Ces mouvements consistent à remettre en question le système pénal dans son ensemble (tribunaux, police et prisons) et à imaginer des alternatives. Il s’agit alors d’envisager une véritable confrontation des parties, créer les conditions d’un véritable «  débat politique  » au sein d’un tribunal où la victime et les besoins que celle-ci peut manifester est au centre des considérations et des décisions.

      Organisé autour de trois comparutions significatives, Léviathan interroge la validité de cette procédure et ménage une rencontre avec un témoin plusieurs fois jugé dans ce cadre. Sous un chapiteau imaginé comme un tribunal de fortune, le contre-espace théâtral se fait chambre de mémoire, avec huit interprètes dont un acteur amateur qui se porte garant de notre récit au même titre qu’il l’incite,.et confronte notre idéal de justice aux béances du système pénal contemporain. Léviathan tente de renverser certaines évidences et d’opérer des points de bascule par-delà le bien et le mal nous confrontant au dilemme de la violence, à son exercice légitime et à sa régulation par le droit.

      https://www.lorrainedesagazan.com/projets/leviathan
      #violence_légitime

  • Mettre un terme au génocide en cours ou le voir mettre fin à la vie à Gaza : des experts de l’ONU affirment que les États sont confrontés à un choix décisif (07 mai 2025)

    https://www.ohchr.org/fr/press-releases/2025/05/end-unfolding-genocide-or-watch-it-end-life-gaza-un-experts-say-states-face

    [Texte intégral :]

    GENÈVE – Les atrocités croissantes à Gaza représentent un tournant moral à prendre d’urgence et les États doivent agir maintenant pour mettre fin à la violence, sans quoi ils seront témoins de l’anéantissement de la population palestinienne de Gaza, une issue qui aurait des conséquences irréversibles pour notre humanité commune et l’ordre multilatéral, ont averti aujourd’hui des experts de l’ONU, qui ont exigé une intervention internationale immédiate.

    « Alors que les États débattent de la terminologie (s’agit-il ou non d’un génocide ?), Israël poursuit sa destruction implacable de la vie à Gaza, par des attaques terrestres, aériennes et maritimes, déplaçant et massacrant en toute impunité la population restante », ont déclaré les experts.

    « Personne n’est épargné, que ce soient les enfants, les personnes handicapées, les mères allaitantes, les journalistes, les professionnels de la santé, les travailleurs humanitaires ou les otages. Depuis la rupture du cessez-le-feu, Israël a tué des centaines de Palestiniens, souvent quotidiennement, le pire ayant eu lieu le 18 mars 2025, date à laquelle 600 victimes ont été dénombrées en 24 heures, dont 400 enfants. »

    « Il s’agit de l’une des manifestations les plus ostentatoires et les plus #impitoyables de la profanation de la vie et de la dignité humaines », ont affirmé les experts.

    Cette agression a transformé Gaza en un paysage de désolation, où près de la moitié des victimes sont des enfants et où des milliers de personnes sont encore déplacées. Le groupe d’experts a recensé plus de 52 535 morts, dont 70 % sont des femmes et des enfants, et 118 491 blessés en date du 4 mai 2025.

    Depuis mars 2025, date qui coïncide avec la fin du cessez-le-feu, Israël a rétabli un blocus encore plus strict sur Gaza, enfermant de fait sa population dans la misère, la faim et la maladie. « Sous les bombardements constants, au milieu de logements en ruines, de rues transformées en zones de terreur et d’un paysage dévasté, 2,1 millions de survivants sont confrontés à une crise humanitaire extrêmement grave », ont déclaré les experts. « La nourriture et l’eau sont coupées depuis des mois, provoquant la famine, la déshydratation et des maladies, ce qui entraînera de nouveaux décès qui deviendront la réalité quotidienne pour beaucoup, en particulier les plus vulnérables. »

    Au milieu de ce carnage, les déclarations israéliennes qui oscillent entre le blocage pur et simple de l’aide et les déblocages dépendant d’autres objectifs stratégiques, témoignent d’une intention claire de faire de la #famine une arme de guerre, et de faire régner l’incertitude chez la population face à ses besoins fondamentaux, ce qui augmente le risque de traumatisme et de problèmes de santé mentale, ont-ils averti.

    « Non seulement l’acheminement de l’aide humanitaire est l’une des obligations les plus importantes d’Israël en tant que puissance occupante, mais l’épuisement délibéré des produits de première nécessité, la destruction des ressources naturelles et la volonté calculée de conduire Gaza au bord de l’effondrement corroborent sa responsabilité criminelle », ont déclaré les experts.

    « Ces actes, outre le fait qu’ils constituent des #crimes internationaux graves, s’inscrivent dans des schémas alarmants et avérés de conduite #génocidaire. »

    Les experts ont appelé les États à dépasser la #rhétorique et à prendre des mesures concrètes pour mettre fin immédiatement au carnage et faire en sorte que les auteurs de ces actes répondent de leurs actes.

    « Le monde entier est attentif. Les États Membres respecteront-ils leurs obligations et interviendront-ils pour mettre fin aux massacres, à la faim, aux maladies et aux autres crimes de guerre et crimes contre l’humanité perpétrés chaque jour en toute impunité ? »

    Les normes internationales ont été établies précisément pour prévenir de telles horreurs. Pourtant, alors que des millions de personnes manifestent dans le monde entier pour la justice et l’humanité, leurs appels sont étouffés. Cette situation envoie un message funeste : les #vies palestiniennes sont superflues et le droit international, s’il n’est pas appliqué, ne veut rien dire », ont indiqué les experts.

    Ils ont rappelé que le droit des Palestiniens à l’autodétermination est irrévocable. « Les États doivent agir rapidement pour mettre fin au génocide en cours, démanteler l’apartheid et garantir un avenir dans lequel les Palestiniens et les Israéliens coexisteront dans la liberté et la dignité.

    « Les #mandats d’arrêt de la CIJ contre les dirigeants israéliens pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité nécessitent une action et un respect immédiats. L’avis consultatif de la #CIJ impose la fin de l’occupation prolongée et l’Assemblée générale a fixé la date limite au 17 septembre 2025 », ont spécifié les experts.

    Ils ont par ailleurs averti qu’en continuant à soutenir Israël matériellement ou politiquement, notamment par des transferts d’armes et la fourniture de services militaires et de sécurité privés, les États risquaient de se rendre #complices d’un génocide et d’autres crimes internationaux graves.

    Le choix est grave : rester passifs et assister au massacre d’innocents ou participer à l’élaboration d’une résolution juste. La #conscience mondiale se réveille. Si elle s’affirme, malgré le gouffre moral dans lequel nous nous enfonçons, la justice finira par #triompher », ont-ils déclaré.

  • Diffamazione e falsità contro le Ong in mare. La prima vittoria in tribunale per la #Louise_Michel

    Il Tribunale di Bologna ha condannato un giornalista del Quotidiano Nazionale per un articolo pubblicato in seguito al sequestro della nave due anni fa. È la prima di quindici cause promosse dalla Ong contro diversi media italiani, accusati di colpire l’organizzazione e la comandante #Pia_Klemp. “Pubblicare e diffondere informazioni false è un reato grave perché alimenta l’agenda dello Stato italiano contro la migrazione e le persone solidali”

    “Siamo andati in tribunale e abbiamo vinto”. Con queste parole pubblicate sui propri canali social l’organizzazione di ricerca e soccorso Louise Michel ha commentato la sentenza del Tribunale di Bologna, che a metà aprile ha condannato un giornalista del Quotidiano Nazionale per diffamazione.

    In occasione dell’udienza l’imputato ha ritirato l’opposizione, rendendo così definitiva la condanna. Si tratta della prima azione legale andata a sentenza tra le cause avviate dalla Ong nei confronti di 15 mezzi di informazione del nostro Paese.

    I processi si fondano su alcuni articoli pubblicati all’indomani del fermo della MV Louise Michel, avvenuto nel marzo del 2023. Due anni fa la nave di ricerca e soccorso, finanziata da Banksy, era stata sottoposta infatti a fermo amministrativo dalle autorità italiane nel porto di Lampedusa in seguito al salvataggio di 178 persone, portato a termine in quattro operazioni distinte. Il provvedimento è stato motivato dalla presunta violazione del cosiddetto “decreto Piantedosi”. Questo dispositivo regola le attività delle Ong impegnate nel soccorso nel Mediterraneo centrale e stabilisce che dopo un solo salvataggio deve essere effettuato lo sbarco immediato delle persone.

    In una nota la Ong ha spiegato che “in seguito a questo sequestro, diverse fonti giornalistiche italiane hanno pubblicato informazioni false sul progetto e su una delle sue fondatrici, Pia Klemp”.

    Al momento del fermo, infatti, la comandante tedesca non si trovava a bordo della nave, né in Italia e a suo carico non vi è alcuna denuncia, come erroneamente riportato dagli organi di stampa citati in giudizio dall’organizzazione. Tra il 2016 e il 2017, Pia Klemp, biologa e attivista per i diritti civili, è stata la comandante della nave Iuventa -supportata dalla Ong tedesca Jugend Rettet-, che contribuì a trarre in salvo circa 14.000 persone.

    Dal 2017 al 2024 l’organizzazione è stata indagata dalla Procura di Trapani in relazione a tre eventi di soccorso avvenuti nel settembre del 2016 e nel giugno del 2017. Secondo l’accusa la Iuventa avrebbe favorito l’ingresso illegale di persone migranti in Italia, sottraendole alle autorità competenti e agevolando l’attività dei trafficanti, agendo in modo “non neutrale” e al di fuori dei protocolli ufficiali. Nel 2021 il giudice per le indagini preliminari del Tribunale di Trapani ha archiviato le accuse nei confronti di quattro membri dell’equipaggio -tra cui Pia Klemp- stabilendo che “il fatto non costituiva reato e che le attività di salvataggio si erano svolte in conformità con il diritto del mare”.

    Inoltre il giudice ha rilevato che non vi era alcuna prova di collusione con i trafficanti. Il processo si è concluso definitivamente il 19 aprile 2024 con una sentenza di non luogo a procedere per tutti gli altri imputati, accogliendo la richiesta della stessa Procura, che smentendo il suo stesso impianto accusatorio aveva riconosciuto l’insussistenza delle prove a loro carico.

    Alla luce di questi fatti secondo Amnesty International questa indagine va inserita “nel quadro della criminalizzazione della solidarietà, che molti Stati europei hanno deliberatamente perseguito per ostacolare, anche attraverso l’uso del diritto penale, chi in questi anni ha prestato assistenza e offerto solidarietà a rifugiati e migranti”.

    Nel suo comunicato l’organizzazione Louise Michel ha quindi ribadito che “le indagini contro Klemp sono state archiviate nel 2021, due anni prima del fermo della nave e di tutti gli articoli che ne sono seguiti”, sottolineando anche come “i giornali coinvolti nell’azione legale hanno utilizzato il coinvolgimento di Klemp nel caso Iuventa per consolidare una narrazione razzista e misogina, creando un collegamento tra Ong e trafficanti”.

    Nel processo di Bologna, oggetto specifico della denuncia, era un articolo pubblicato dal Quotidiano Nazionale, accusato di aver riportato affermazioni false e di aver banalizzato l’impegno di Klemp, concentrandosi sul suo aspetto fisico, sulla sua età e sfruttando la sua immagine e il suo nome al fine di attirare l’attenzione del pubblico.

    Klemp ha accolto con soddisfazione la sentenza, definendo “la falsa informazione un metodo indegno con risultati catastrofici”. La comandante della Louise Michel, inoltre, ha richiamato i media al loro dovere di “informare il pubblico piuttosto che diffondere bugie e narrazioni razziste”, evidenziando come “la migrazione viene screditata come un accumulo infinito di crimini, con conseguenze mortali per migliaia di persone migranti”.

    A questo proposito, l’organizzazione ha evidenziato che “l’obiettivo di queste false narrazioni è quello di criminalizzare individui e Ong come strumento per criminalizzare la migrazione” e che pertanto “questo tipo di diffamazione non si limita a screditare chi offre sostegno, ma prende di mira i rifugiati e le persone migranti, con conseguenze letali per loro”.

    Le date delle prossime udienze contro le altre testate citate in giudizio non sono state ancora rese note ma la lotta della Ong prosegue con determinazione. Lo conferma Francesca Cancellaro, avvocata di Klemp e della Louise Michel. Commentando la sentenza del Tribunale di Bologna, le legale ha dichiarato che “pubblicare e diffondere informazioni false è un reato grave perché alimenta l’agenda dello Stato italiano contro la migrazione e le persone solidali. Siamo qui per opporci a questa prassi e per il diritto di tutti e di tutte a una corretta informazione su questa vicenda politica”.

    https://altreconomia.it/diffamazione-e-falsita-contro-le-ong-in-mare-la-prima-vittoria-in-tribu
    #victore #justice #migrations #sauvetage #mer #mer_Méditerranée #réfugiés #tribunal #journalisme #fake-news #médias

  • Rétablissement du contrat du lycée Averroès : L’État fait appel et lance de nouveaux contrôles
    https://www.mediacites.fr/decryptage/lille/2025/04/29/retablissement-du-contrat-du-lycee-averroes-letat-fait-appel-et-lance-de-

    Il aura fallu moins d’une semaine à l’Etat pour contester la décision de rétablissement des financements publics au lycée musulman lillois. Alors qu’Averroès est déjà de loin l’établissement le plus surveillé de France, Mediacités révèle qu’un nouveau contrôle financier est annoncé pour le 13 mai.

    #mauvais_perdants

  • Retraite : quels recours pour faire rectifier les erreurs de calcul sur votre pension ?
    https://www.lesechos.fr/patrimoine/retraite/retraite-quels-recours-pour-faire-rectifier-les-erreurs-de-calcul-sur-votre

    La liquidation d’un dossier retraite n’est pas simple. Des oublis ou des inexactitudes peuvent se glisser de part et d’autre et il arrive que la machine se grippe. Que faire en cas d’erreur de calcul de votre pension ? Zoom sur les recours possibles.

    « On ressent une perte de connaissance des conseillers au sein des caisses. Depuis l’entrée en vigueur de la réforme on doit parfois leur expliquer quelles sont les nouvelles règles applicables », se désole Laure Viallard-Sospedra, tout en concédant que « leur mission n’est pas facile ». « Chez les agents les plus expérimentés on perçoit une fatigue, car ils sont moins nombreux que par le passé », concède-t-elle.

    Une mauvaise date de départ à la retraite, un taux applicable pour le calcul de la pension erroné… « dans un environ 2 dossiers sur 3 [soumis à cette boite de conseil], nous constatons des erreurs sur les notifications de retraite, et nous devons soit demander une révision du dossier auprès de la caisse, soit saisir la commission de recours amiable dans le délai de 2 mois imparti, ou faire appel au médiateur de la caisse. Il y a un an et demi c’était seulement nécessaire pour 1 dossier sur 3 », relate Marilyn Vilardebo, présidente et fondatrice d’Origami & Co.

    Chacun a connu ou connaitra des cas, personnellement ou dans l’entourage. Un article à recommander car bien foutu.

    #retraites #demande_de_retraite #recours #CRA #médiateur_CNAV #tribunal_judiciaire #se_défendre

  • Il balance tout sur la #corruption et les magouilles des politiques

    https://www.youtube.com/watch?v=eqNpAVgoLsc

    Délinquance financière : la commission d’enquête du Sénat lance ses travaux

    La commission d’enquête constituée aux fins d’évaluer les outils de la #lutte contre la délinquance financière, la #criminalité_organisée et le contournement des #sanctions_internationales, en France et en Europe, et de proposer des mesures face aux nouveaux défis, créée à l’initiative du groupe Union Centriste, s’est réunie le 29 janvier 2025 pour constituer son bureau et lancer ses travaux.

    La prise de conscience de la réalité de l’emprise de la criminalité organisée en France est récente. Elle l’est plus encore s’agissant de l’ampleur des masses financières liées aux activités criminelles et à l’impact de ces sommes sur l’économie et la société. Des sujets aussi variés que la traite des êtres humains, la contrefaçon, le recours aux cryptomonnaies et la vente d’or se trouvent liés par le recours aux réseaux financiers criminels.

    La commission d’enquête se penchera sur la question du blanchiment et du financement de la criminalité organisée. Quels en sont les instruments ? Quels sont les moyens de prévention et d’entrave dont dispose la France ? Quelle est leur efficacité ? Comment s’articulent luttes au niveau national et au niveau international ? Tels sont les thèmes sur lesquels se penchera la commission d’enquête dans les mois à venir, dans le prolongement des travaux récents du Sénat.

    La commission d’enquête engagera ses auditions dès le 6 février 2025 et achèvera ses travaux au plus tard le 18 juin 2025.

    Elle a composé son bureau comme suit :

    Président :

    – Raphaël Daubet (Rassemblement Démocratique et Social Européen)

    Rapporteur :

    – Nathalie Goulet (Union Centriste)

    Vice-présidents :

    - Marc-Philippe Daubresse (Les Républicains)
    - Nadine Bellurot (Les Républicains)
    - André Reichardt (Les Républicains)
    - Hussein Bourgi (Socialiste, Écologiste et Républicain)
    - Patrice Joly (Socialiste, Écologiste et Républicain)
    - Sylvie Vermeillet (Union Centriste)
    - Dominique Theophile (Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants)
    - Pascal Savoldelli (Communiste Républicain Citoyen et Écologiste - Kanaky)
    - Dany Wattebled (Les Indépendants – République et Territoires)
    - Grégory Blanc (Écologiste – Solidarité et Territoires)

    https://www.senat.fr/salle-de-presse/communiques-de-presse/presse/29-01-2025/delinquance-financiere-la-commission-denquete-du-senat-lance-ses-travaux.html

    #Fabrice_Arfi #condamnations #France #politiques #pouvoir #justice #commission_d'enquête #délinquance_financière #cour_de_justice_de_la_République #tribunal_d'exception #argent #médias #procès_de_la_justice #détournement_de_fonds_publics #République_des_juges #sentiment_d'impunité #fraudes_fiscales #crime_financier #délit_financier #atteintes_à_la_probité #justice_financière #criminalité_financière #paradis_fiscaux #syndrome_des_silos #hybridation #mafia #narcotrafic

  • « Défendons les #sciences face aux nouveaux #obscurantismes »
    https://www.lemonde.fr/sciences/article/2025/03/04/defendons-les-sciences-face-aux-nouveaux-obscurantismes_6576330_1650684.html

    « Défendons les sciences face aux nouveaux obscurantismes »
    #TRIBUNE
    Collectif

    En écho au mouvement américain de protestation contre la politique de Donald Trump, un collectif de personnalités françaises appelle citoyens et scientifiques, dans une tribune au « Monde », à rejoindre le mouvement « Stand up for Science », ainsi qu’à une journée de mobilisation nationale, le 7 mars.Publié hier à 12h00, modifié à 09h00 Temps deLecture 2 min.

    #L’université et la #recherche sont aujourd’hui la cible d’attaques sans précédent aux Etats-Unis, menaçant l’un des piliers de la démocratie : la liberté académique et scientifique. Sous la pression de la nouvelle administration, les coupes budgétaires brutales affectent directement la société, notamment en matière de santé publique et d’environnement.

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    La censure idéologique s’étend, retirant des informations scientifiques essentielles sur les inégalités sociales, la santé et la protection des milieux naturels. A cela s’ajoute une restriction de l’enseignement de l’évolution et des études de genre, couplée à des attaques contre l’intégrité des agences scientifiques. Enfin, les licenciements de jeunes scientifiques et l’interdiction de collaborations internationales se multiplient, aggravant ce tableau alarmant.

    Face à cette offensive obscurantiste, nos collègues américains se mobilisent. Ce sont avant tout les jeunes scientifiques qui portent ce mouvement, rappelant que la science est un commun de la connaissance et qu’elle est essentielle à une société démocratique, inclusive et éclairée. Des rassemblements sont prévus le 7 mars prochain, pour rappeler que produire, partager et rendre accessibles les connaissances scientifiques est crucial pour la société.

    Défendre la liberté
    En tant que défenseurs des libertés académique et scientifique, nous appelons solennellement l’ensemble des acteurs du savoir à se mobiliser pour défendre ces libertés, valeurs essentielles à nos démocraties. Cet ensemble inclut évidemment les scientifiques ainsi que les organisations représentant la communauté académique (académies, institutions médicales, sociétés savantes, syndicats, etc.), mais aussi les acteurs de la transmission : enseignants, étudiants, professeurs – de la maternelle à l’université –, médiateurs et journalistes scientifiques.

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    Ensemble, nous voulons rappeler l’importance des faits scientifiques, notamment pour la santé, la compréhension des inégalités sociales, les défis climatiques et la biodiversité. Ce qui se joue aujourd’hui aux Etats-Unis pourrait bien préfigurer ce qui nous attend si nous ne réagissons pas à temps.

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    Il est donc urgent de réaffirmer le rôle fondamental des sciences comme moteur d’émancipation et de progrès social, et de renforcer la culture scientifique au sein de la société. L’Europe peut se ressaisir et surmonter son déclin scientifique, technique et économique, à condition de choisir l’investissement dans le savoir, la recherche et l’innovation. En s’appuyant sur l’héritage des Lumières, elle peut bâtir un avenir durable fondé sur la construction et la transmission des savoirs.

    Le 7 mars, mobilisons-nous, affirmons notre soutien aux sciences et défendons un savoir libre et éclairé, seul rempart contre l’obscurantisme et la désinformation. Nous appelons les scientifiques, citoyens et citoyennes à rejoindre le mouvement Stand Up for Science (standupforscience.fr) et à organiser des actions partout en France.

    Lire aussi | Donald « se Trump » sur la science

    Signataires : Serge Abiteboul, informaticien ; Francoise Barre-Sinoussi, virologue ; Bernadette Bensaude-Vincent, philosophe ; Olivier Berné, et organisateur de la marche pour les sciences de 2017 ; Patrick Boucheron, historien ; Mireille Bousquet-Mélou, informaticienne, mathématicienne ; Marie-Paule Cani, informaticienne ; Christophe Cassou, climatologue ; Bruno Chaudret, chimiste ; Anne Cheng, sinologue ; Françoise Combes, astrophysicienne ; Mateo Cordier, économiste ; Dominique Costagliola, épidémiologiste ; Wolfgang Cramer, écologue, géographe ; Charlotte da Cunha, docteure en aménagement du territoire ; Philippe Descola, anthropologue ; Esther Duflo, économiste ; Hugo Duminil-Copin, mathématicien ; Odile Eisenstein, chimiste ; Olivier Faugeras, informaticien et mathématicien ; Alain Fischer, biologiste, médecin ; Patrick Flandrin, physicien et informaticien ; Étienne Ghys, mathématicien ; Sophie Godin-Beekmann, climatologue ; Claude Jaupart, géophysicien ; Alexandra Lavrillier, anthropologue ; Patrick Lemaire, biologiste et organisateur de la marche pour les sciences de 2017 ; Anne L’Huillier, physicienne ; Antoine Lilti, historien ; Valérie Masson-Delmotte, climatologue ; Claire Mathieu, informaticienne ; Agnès Michelot, juriste ; Baptiste Monsaingeon, sociologue ; Cécile Morrisson, historienne ; Emmanuelle Perez-Tisserant, historienne et organisatrice de la marche pour les sciences de 2017 ; Thomas Piketty, économiste ; Vinciane Pirenne-Delforge, historienne ; Johanna Siméant-Germanos, politiste ; Patrice Simon, chimiste ; Antoine Triller, biologiste ; Jocelyne Troccaz, informaticienne et roboticienne ; Jean-Paul Vanderlinden, économiste ; Cédric Villani, mathématicien ; Philippe Walter, chimiste ; Francis-André Wollman, biologiste ; Michaël Zemmour, économiste.

    Liste complète disponible sur le site : https://standupforscience.fr/qui-sommes-nous

    Collectif

  • #Calais : en appel, la #justice confirme l’#illégalité de l’#interdiction de #distribution_de_nourriture aux migrants

    La cour d’appel de Douai, saisie par l’État, a confirmé l’illégalité des arrêtés, pris par le préfet du Pas-de-Calais dès 2020, qui interdisaient aux associations de distribuer des repas aux migrants dans le centre-ville de Calais. La cour s’est ainsi alignée sur la décision du tribunal administratif de Lille, en octobre 2022.

    Après plus de quatre ans de batailles juridiques, les associations d’aide aux migrants ont finalement obtenu gain de cause. Jeudi 27 février, la cour d’appel de Douai, dans le nord de la France, a confirmé « l’annulation des arrêtés pris par le préfet du Pas-de-Calais à l’automne 2020 interdisant les distributions gratuites de boissons et denrées alimentaires en certains lieux de la commune de Calais », peut-on lire dans la décision de justice rendue publique lundi 3 mars.

    La cour s’aligne ainsi sur le jugement du tribunal administratif de Lille, qui en octobre 2022 avait déjà estimé que cette mesure était illégale. Mais l’État avait fait appel de cette décision.

    C’est donc désormais définitif : le préfet n’a pas le droit d’empêcher les associations de distribuer de la nourriture aux migrants à Calais.

    Ces arrêtés « portent atteinte à la #dignité_humaine »

    Dès septembre 2020, en pleine crise de Covid-19, la préfecture du Pas-de-Calais avait pris plusieurs arrêtés afin d’interdire aux associations non mandatées par l’État de fournir de l’eau et des repas aux exilés vivant à Calais. Les autorités avaient invoqué des « #troubles_à_l'ordre_public » et des « #risques_sanitaires » pour justifier cette disposition, mise en place pendant deux ans.

    Contestant la #légalité de cette décision, une dizaine d’organisations d’aide aux migrants - dont le Secours catholique, Médecins du Monde ou encore l’Auberge des migrants - avait saisi le tribunal administratif de Lille. Le tribunal avait alors jugé, en octobre 2022, que les interdictions édictées par les trois arrêtés préfectoraux de septembre, novembre et décembre 2020, « sont disproportionnées par rapport aux finalités poursuivies », notamment parce qu’elles affectent « les conditions de vie de populations particulièrement vulnérables ».

    La cour d’appel de Douai lui a emboité le pas fin février : elle « estime que les quelques faits isolés mis en avant par le préfet, sans liens avérés avec les distributions de denrées, ne suffisaient pas à caractériser des risques d’atteinte à la tranquillité publique justifiant leur #interdiction ».

    Par ailleurs, « s’agissant des #dépôts_sauvages de #déchets sur la voie publique, la cour relève que d’autres mesures comme la mise à dispositions de bennes à #ordures pouvaient y remédier alors d’ailleurs que les interdictions ne visaient que certaines zones ».

    Ces arrêtés « sont illégaux en ce qu’ils portent atteinte à la dignité humaine, protégée par le 1er alinéa du Préambule de la Constitution du 27 octobre 1946 et par l’article 3 de la convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales », insiste la cour d’appel de Douai.

    L’État est condamné à verser 4 000 euros aux associations requérantes.

    #Jurisprudence

    Cette mesure, sans cesse renouvelée jusqu’à la décision du #tribunal_administratif de Lille en 2022, avait soulevé l’indignation des associations d’aide aux migrants dès son annonce. « [Cela] s’inscrit, une fois de plus, dans une politique d’épuisement et de non-accueil des migrants en France, et plus particulièrement à Calais », avait alors déploré Antoine Nehr, de l’Auberge des migrants.

    En octobre 2019, la mairie de Calais avait aussi pris un #arrêté similaire. Mais le texte avait été annulé en justice en décembre de la même année. Le tribunal administratif de Lille avait en effet jugé la mairie « incompétente » pour prendre des arrêtés visant à interdire dans certains lieux les distributions de repas aux exilés, comme elle avait déjà tenté de le faire en mars 2017.

    La décision de la #cour_d'appel de Douai peut-elle empêcher l’adoption d’autres arrêtés du même type ? C’est ce que pense Me Patrice Spinosi, l’avocat des associations, pour qui cette affaire va faire « jurisprudence ». « Si la préfecture du Pas-de-Calais prend un nouvel arrêté, on en demandera la suspension par une action en référé sur le fondement de cette décision », avait-il déclaré en octobre 2022 à l’AFP.

    https://www.infomigrants.net/fr/post/63190/calais--en-appel-la-justice-confirme-lillegalite-de-linterdiction-de-d

    –—

    septembre 2020 :
    Calais : maintien de l’interdiction de distribuer de la nourriture aux migrants
    https://seenthis.net/messages/878260

    #nourriture #solidarité #migrations #réfugiés #jurisprudence

  • #trieste. Barcolana special edition militarista
    https://radioblackout.org/2025/03/trieste-barcolana-special-edition-militarista

    La #amerigo_vespucci, #nave_scuola della Marina Militare. terminato a Gedda il suo giro del mondo propagandistico, ha dato il via al Tour Mediterraneo, passando prima per Aqaba e poi per Alessandria d’Egitto, fino a fare il suo ritorno il 1 marzo a Trieste, accolta da una Barcolana “special edition” in chiave militarista. Uno striscione […]

    #Blackout_Inside #antimilitarismo #militarizzazione_delle_città #propaganda_di_guerra
    https://cdn.radioblackout.org/wp-content/uploads/2025/03/2025-03-04-vespcci-federico.mp3

  • Après l’épisode de la guerre de Sécession, nous revenons aux États-Unis pour aborder la conquête du territoire américain et ses conséquences sur les #tribus_indiennes. Le corpus de cartographies et de documents concerne avant tout le niveau terminale. Il permet d’aborder les thèmes de la #guerre et de la paix mais aussi les #mémoires tout comme les enjeux patrimoniaux. Une sélection de documents est proposée en fin d’article pour permettre de construire un travail.

    https://www.cartolycee.net/spip.php?article291

  • Scandale crypto : Un cocréateur de Libra aurait soudoyé la sœur du président argentin pour un post sur le token
    https://fr.cointelegraph.com/news/libra-co-creator-claims-paid-javier-milei-sister-token-post
    https://s3.cointelegraph.com/uploads/2025-02/01951c18-d869-7611-8087-2bf09c58f594
    Messages qui auraient été envoyés entre Davis et un cadre potentiel d’une société d’investissement.
    Source : La Nacion

    Des médias argentins rapportent que Hayden Davis, une figure liée au token Libra, s’est vanté d’avoir payé la sœur de Javier Milei afin que le président partage des informations sur le memecoin.

    L’un des créateurs du controversé token Libra aurait envoyé un message vantant sa capacité à payer la sœur du président argentin en échange d’une publication de ce dernier sur X à propos du memecoin, selon des médias argentins.

    Le journal La Nacion a rapporté le 18 février avoir consulté des messages dans lesquels Hayden Davis — une personne liée au token Libra (LIBRA) et PDG de Kelsier Ventures — aurait proposé à un dirigeant d’une société d’investissement crypto de payer Karina Milei pour obtenir un « contrôle » sur le président argentin.

    « On peut aussi faire tweeter Milei, organiser une rencontre en personne et assurer la promo », indique une capture d’écran d’un message que Davis aurait envoyé en décembre à cet investisseur, qui a refusé l’offre.

    « J’envoie de l’argent à sa sœur et il fait tout ce que je dis », aurait affirmé Davis dans un autre message.

    Davis n’a pas pu être immédiatement contacté pour commenter ces révélations. Un porte-parole a déclaré à CoinDesk que Davis ne se souvenait pas d’avoir envoyé ces messages et qu’il n’en trouvait aucune trace sur son téléphone. Il a également nié avoir effectué des paiements à Javier ou Karina Milei.

    Karina Milei est actuellement secrétaire générale de la présidence argentine et proche conseillère de son frère. Elle l’accompagne régulièrement lors de ses déplacements officiels à l’étranger.

    Davis et Kelsier Ventures ont été parmi les principaux bénéficiaires du lancement du token LIBRA, affirmant avoir engrangé environ 100 millions de dollars. Davis a cependant déclaré ne pas posséder de tokens et ne pas chercher à les vendre.

    LIBRA avait atteint une capitalisation de 4,5 milliards de dollars à son sommet avant de s’effondrer de 95 % peu après.

    Milei affirme qu’il n’a pas « promu » le token LIBRA — comme le prétendent les poursuites judiciaires pour fraude déposées contre lui — mais argue plutôt qu’il a simplement « diffusé l’information ».

    « Je ne l’ai pas promu. J’ai simplement relayé l’information », a déclaré Milei lors d’une interview accordée le 17 février à Todo Noticias. Il s’agissait de sa première prise de parole publique depuis le scandale autour du token Libra, qui a conduit l’opposition à réclamer sa destitution.

    https://s3.cointelegraph.com/uploads/2025-02/01951c19-4379-709b-96cd-e260f9ec1ec4
    Davis (à gauche) et Milei (à droite).
    Source : Javier Milei

    • dans l’actualité argentine, on parle beaucoup du #triangle_de_fer
      quelques éléments à ce sujet (décembre 2024)

      ¿Cómo es el « triángulo de hierro » que maneja la Argentina ?
      https://cenital.com/el-triangulo-de-hierro-que-maneja-el-pais

      *

      La mesa chica la integran Milei, su hermana Karina y al asesor sin firma Santiago Caputo. ¿Cómo es el vínculo entre ellos? ¿Quién contrapesa a quién? ¿Quién tiene la última palabra? Toda la intimidad de esa convivencia y las tensiones que la podrían hacer estallar.*

      Por Noelia Barral Grigera
      7 de diciembre de 2024
      La expresión “triángulo de hierro” para referirse a la mesa chica de decisiones partidarias y de gobierno empezó a ser usada por Milei a mediados de mayo. Corrían tiempos de incertidumbre para la gestión libertaria, que no había logrado aún aprobar la ley Bases y tenía previsto un “Pacto de Mayo” con los gobernadores que debía firmarse el 25 de ese mes y tambaleaba (al punto de que terminaría siendo rubricado un mes y medio más tarde de lo previsto, en otra fecha patria: el 9 de Julio). El presidente y su equipo evaluaban cómo salir del tropezón político que, con el estiramiento del debate y la poda de numerosos artículos, les asestaba el Congreso. Exactamente una semana más tarde, de manera inesperada, el Gobierno comunicaba el despido del primer jefe de Gabinete de Javier Milei y amigo personal del presidente, Nicolás Posse. Esa salida fue clave para la conformación del triángulo de hierro. Posse tensionaba con Santiago Caputo y, cuando cayó en desgracia ante los ojos de Karina Milei, perdió la pelea. Karina ungía a Caputo y, en un mismo movimiento, consolidaba un nuevo esquema tripartito de toma de decisiones. Un triángulo que para los hermanos Milei no era novedad (porque había funcionado en otros momentos con otros terceros, luego caídos en desgracia), pero que sí inauguraría una nueva etapa en la joven gestión libertaria. Javier, Karina y Santiago. Un triángulo diferente. Un triángulo de hierro.

      Fue por entonces, también, que el triángulo de hierro empezó a ser nombrado como tal por el mandatario en entrevistas periodísticas. La expresión, que no es más que otra forma de llamar a la mesa chica o al círculo íntimo que tuvieron todos los presidentes, fue tomada por Milei de uno de sus autores de cabecera, el Premio Nobel de Economía Milton Friedman. Sin embargo, y como suele ocurrir con muchos de los conceptos que Milei aplica en su praxis política, su sentido fue cambiado. Friedman escribió con su esposa, la profesora de la Universidad de Chicago Rose Director, el libro “Tiranía del status quo”, en el que habla del “triángulo de hierro formado por los políticos que buscan votos otorgando privilegios, los beneficiarios de esas dádivas y los burócratas que se aferran a sus puestos alimentados por aquellas demagogias”. Milei lo resignificó.

      El vértice del poder en el triángulo es Karina. En el libro Karina: La hermana. El jefe. La soberana (Sudamericana 2024), la periodista Victoria De Masi reconstruye con una multiplicidad de fuentes de distintos períodos de la vida de los Milei la relación entre Javier y Karina. A lo largo de 224 páginas, el libro retrata una codependencia que hace difícil distinguir quién protege o quién conduce. Probablemente, a veces uno, a veces otra. Javier le aseguró al periodista Eduardo Feinmann: “Yo reporto a mi hermana”. Karina le dijo al periodista Guido Braslavsky: “Yo soy los oídos de Javier. Él habla y sé lo que quiere”. Tras más de un año de investigación, De Masi define a Karina como “la dueña del látigo, que institucionalizó la obediencia debida en La Libertad Avanza”. Un látigo que, desde que funciona formalmente el triángulo de hierro, a veces operativiza Santiago Caputo a través del equipo de comunicación digital paraoficial, pero que siempre empuña y utiliza Karina. La lista de quienes se vieron marginados por su decisión es extensa. En una recopilación no exhaustiva aparecen los nombres de Carlos Kikuchi, Ramiro Marra, Eugenio Casielles, Carlos Maslatón, Eduardo Serenellini, Constanza Moragues, Oscar Zago, Francisco Paoltroni, ¿Fátima Florez? y tantos otros y otras. Estas decisiones, muchas veces intuitivas y poco estratégicas, a veces tienen vuelta atrás. Bien lo saben José Luis Espert, Lilia Lemoine y Carolina Píparo. Pero no dejan de ser decisiones que pasan por el tamiz de Karina. Todo lo que tiene que ver con Javier está a cargo de ella. Desde la comida hasta las actividades de campaña, pasando por las giras internacionales, las entrevistas en televisión y la ropa para cada ocasión. “Hablalo con Kari” es una respuesta que el celular de Javier ya debe teclear de memoria, sin que el presidente toque las letras.

    • Karina Milei — Wikipédia
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Karina_Milei


      Gala presidencial en el Teatro Colón por la asunción del presidente argentino Javier Milei el 10 de diciembre de 2023.
      GCBA

      Karina Elizabeth Milei, née le 28 mars 1972 à Buenos Aires, est une femme politique argentine.

      Elle est directrice de campagne de son frère, Javier Milei, lors de l’élection présidentielle de 2023. Après la victoire et l’investiture de son frère, elle devient secrétaire générale de la présidence de la Nation argentine et, son frère étant célibataire, est considérée comme la Première dame informelle de l’Argentine.

    • rien, pour le moment dans la presse française

      le plus récent, justement sur ce #triangle_de_fer

      Javier Milei et le « triangle de fer » qui dirige l’Argentine – Le Point
      (09/02/2025)

      https://www.lepoint.fr/economie/javier-milei-et-le-triangle-de-fer-qui-dirige-l-argentine-09-02-2025-2581881

      C’est un triumvirat surnommé le « triangle de fer » qui constitue le premier cercle du président Javier Milei. Comme l’explique le politologue argentin Ignacio Labaqui, « le triangle de fer est le cercle de confiance de Milei », ce que les Argentins appellent traditionnellement la « mesa chica » (la petite table). Au sommet de cette structure informelle mais toute-puissante se trouve Karina Milei, la sœur du président. Sans expérience politique préalable, elle occupe une position centrale dans l’appareil gouvernemental, au point que son frère la désigne comme « El jefe » (le chef). Son influence est telle que, explique Ignacio Labaqui, « quiconque tombe en disgrâce auprès de Karina Milei est éjecté du gouvernement ». Cette relation fusionnelle entre le président et sa sœur illustre une…

      #paywall

    • dans le débat, même le soutien de Milei trouve qu’il pourrait (et devrait) faire plus attention à qui a accès à lui et revoir un peu comment fonctionne le cercle de ses proches (il n’emploie pas le terme de triangle de fer et, évidemment, qu’il faudrait peut-être changer de sujet : ça fait une semaine qu’on ne parle que de ça, alors qu’il y a d’autres sujets importants pour l’Argentine.

      l’opposante sort des témoignages affirmant que la sœur demande jusqu’à 2000 $ pour être pris en photo avec le président…

      le soutien : le parti qui l’attaque n’est pas tout-à-fait vierge de tentatives de corruption, ils utilisent l’affaire de façon politique ! Faut faire le ménage partout…

      opposante ; le président gouverne de façon inconstitutionnelle par décrets présidentiels, il n’a pas établi de budget ou plutôt n’a pas fait voter les budgets par le parlement

      (dans les images :


      Emmanuel Macron, Karina Milei, Javier Milei, Brigitte Macron © BestImage, Jacovides-Perusseau
      )

      #coima -> #pot-de-vin

    • ouf ! complètement dingue
      l’auteur de la vidéo coffeezilla, spécialiste du sujet apparemment, a enquêté et interviewé directement les auteurs du coup (Hayden Davies et le patron de la plateforme qui hébergeait les coins). HD reconnait avoir snipé et se retrouve bien embêté avec ses 100 M$ sur les bras et de gros ennuis au cul…
      pour le memecoin Melania, ça se passait entre potes dans un bar à chicha, et les snipers initiés ont eu la surprise de voir qu’ils s’étaient fait doubler

      Argentina’s Memecoin Disaster Is Worse Than You Think - YouTube
      https://www.youtube.com/watch?v=Ud6GuH7gSDw

      Javier Milei promotes a crypto token which falls apart, but when an insider goes public, the entire economy of memecoins unravels.

    • Un paraíso fiscal, cinco empresas y 23 cuentas claves en la ruta del dinero $LIBRA - LA NACION
      mouvement des 10 comptes les plus bénéficiaires et des 13 impliqués dans l’investissement initial
      dont un a transféré l’argent aux Seychelles
      (sur ces 23, 3 ont un nom comportement le mot MILEI, ce qui, évidemment, ne prouve rien)
      https://www.lanacion.com.ar/politica/escandalo-cripto-un-paraiso-fiscal-cinco-empresas-y-23-cuentas-claves-e

      En base a los datos públicos de Solana, los que obtuvieron ganancias tras el tuit de Milei movieron al menos US$140 millones hacia cuentas vinculadas a compañías de exchange de las que se podrían conocer quién está detrás de cada una de ellas; una de esas firmas está radicada en Seychelles

      El universo cripto puede ocultar a quienes mueven el dinero, pero no a los rastros que dejan. Es decir, las cuentas se identifican con códigos o apodos que preservan el anonimato. Pese a eso, sus transferencias quedan expuestas. Se pueden observar movimientos, montos y fechas. Varios de los giros vinculados a los ganadores del caso $LIBRA llegaron a empresas de este ecosistema, que no sólo funcionan como una escala en la trazabilidad sino también como la llave para conocer quiénes derivaron fondos hacia ellas.

      Un análisis de LA NACION relevó movimientos de las 10 cuentas que más ganancia obtuvieron mediante la compra y venta de los tokens de $LIBRA, y de las 13 que están relacionadas con los fondos que inyectaron la liquidez inicial del proyecto y luego, al retirar el dinero, desplomaron su valor. Dentro de este grupo se encuentran aquellas con los mensajes “Milei”, “MileiVlad” y “Milei CATA”.

      Las firmas Bybit, Kraken, Wintermute, Coinbase y Binance aparecen en los movimientos impulsados por dichas cuentas, según los datos expuestos por la blockchain Solana, que es la red donde operó el memecoin que difundió el presidente, Javier Milei. Tal cual explicaron especialistas en materia cripto, abogados, un exfuncionario de la Unidad de Información Financiera (UIF) y traders contactados por LA NACION, estas empresas, mediante accionar judicial, podrían facilitar los datos de los responsables de quienes ganaron con $LIBRA.

      “Depende de la regulación del país donde operan estas empresas y del país donde se encuentren sus cuentas recaudadoras”, analizó el exfuncionario de la UIF. En ese sentido, documentación oficial revela que Bibyt, a donde giró US$5 millones la cuenta que más ganancia obtuvo, está registrada en Seychelles, considerado un paraíso fiscal. “Bybit Bybit Technology Limited, (Incorporation No. 226958), una compañía incorporada en Seychelles teniendo su domicilio registrado en House of Francis, Room 303, Ile Du Port, Mahe”, informa su propio sitio web.

      Distinto es el caso de las cuentas cuyas transferencias encuentran vinculación con Kraken, que se define como “la primera empresa de criptomonedas de Estados Unidos en recibir una licencia bancaria estatal”. Esto aumenta las posibilidades de accionar judicial en ese país a manos del FBI, que ya fue recibió una denuncia del caso o, incluso, de la Comisión de Bolsa y Valores de ese país, conocida como SEC, que también fue notificada. “Ellos tienen otros fierros, cuando quieren información, la tienen”, sintetizó el exfuncionario de la UIF.

      La ruta del dinero
      A continuación, la trazabilidad del dinero de las cuentas que, después del tuit de Milei publicado el 14 de febrero a las 19:01, dispararon sus ventas y engrosaron sus ganancias. Los datos de las operaciones y movimientos fueron observados a través de la blockchain Solana y el sitio Dexscreener, popular en la comunidad cripto.

      suit le détail des mouvements observés sur les 10 comptes qui ont retiré le plus d’argent

    • exemple de mouvements sur le compte 2

      Cuenta 2
      Comenzó a operar con $LIBRA a las 19:01, minuto en el que efectuó cuatro compras, cada una de US$250.000. Terminó de vender a las 20:14 de ese mismo viernes. Sin embargo, los movimientos de salida de dinero de esa cuenta comenzaron antes. Tres pasos.

      1. A las 19:57, a las 20:08 y a las 20:15, un minuto después del fin de su ventas, se observan transferencias a una misma cuenta a la que le dirigió US$6,9 millones.

      2. La cuenta que recibió esos montos movió esa cifra hacia otra cuenta, en un único giro, a las 21:34.

      3. Esta última, a las 23:08, movió US$4,4 millones a “Wintermute 4″.


      Transferencias en la blockchain Solana

      Wintermute es una compañía vinculada al trading. En su página web oficial brinda información sobre dos empresas a su nombre: Wintermute Trading Ltd “registrada en Inglaterra” y Wintermute Asia Pte Ltd, “registrada en Singapur”. Allí aclara: “Ni Wintermute Trading Ltd ni Wintermute Asia Pte. Ltd están autorizadas o reguladas por cualquier autoridad reguladora, es decir, cualquier parte que negocie con Wintermute Trading Ltd o Wintermute Asia Pte. Ltd. Es posible que Ltd no se beneficie de las protecciones que normalmente se brindan cuando se negocia con entidades reguladas”.

  • Comment TikTok a changé la manière de concevoir des clips de musique
    https://www.ladn.eu/media-mutants/comment-tiktok-a-change-la-maniere-de-concevoir-des-clips-de-musique

    Exit les clips sur MTV... TikTok a forcé les artistes à changer la manière de faire des images.

    « Si je n’avais pas TikTok, je ne découvrirais jamais de musiques. Mon algorithme connaît mes goûts mieux que moi et plus besoin de clip à 2 millions d’euros pour me donner envie d’écouter. Ce qui marche, c’est que l’artiste me fasse sentir qu’il est humain, comme moi quoi… »

    C’est ce qu’explique Nicolas, 25 ans, à la sortie d’un concert de Eartheater qu’il a découverte sur TikTok. Mi-artiste de musique électronique, mi-créature extraterrestre, Eartheater n’est pas franchement « comme nous ». Mais ce qui plaît à Nicolas, c’est cette nouvelle forme d’art instantanée qu’elle met en scène sur la plateforme vidéo. Cette force, qu’elle partage avec d’autres artistes, est de créer une iconographie visuelle avec les moyens du bord et une intimité avec le public. Et ce, 7 fois par semaine, à travers des vidéos en 16:9.

    @iameartheater

    ‘Lucky’ out today w me and Varg #eartheater #draingang #lucky #trinityvigorsky #crazyates #covergirl #metal #doom #trinity #earth #tears #behemoth #messenoire
    ♬ original sound - Eartheater

    TikTok kills the clip star

    En août 1981, la chaîne MTV diffusait sa première vidéo sur le câble : The Buggles, Video Killed the Radio Star. L’ère des vidéos musicales commençait et nous passions d’auditeurs à spectateurs de musique. Aujourd’hui, le clip de cinq minutes à l’esthétique léchée et aux budgets faramineux (7 millions de dollars pour Scream de Michael Jackson) est devenu anachronique. Cette pièce maîtresse de l’industrie musicale laisse la place aux micro-contenus musicaux sur TikTok et Instagram, qui définissent les contours de la promotion par l’image

    #Musique #Vidéo #Clip #TikTok

  • #presidio al #tribunale in solidarietà con una lavoratrice licenziata da Almaterra
    https://radioblackout.org/2025/02/presidio-al-tribunale-martedi-11-in-solidarieta-con-una-lavoratrice-l

    Domani, martedì 11 febbraio, alle ore 11, ci sarà un presidio di fronte al Palazzo di giustizia di Torino per portare solidarietà ad una delle ex-lavoratrici di Almaterra licenziate, in occasione della prima udienza che darà inizio alla parte della vertenza contro l’associazione, per ribadire la necessità di contrastare in ogni contesto l’isolamento e l’invisibilizzazione […]

    #L'informazione_di_Blackout #terzo_settore
    https://cdn.radioblackout.org/wp-content/uploads/2025/02/almaterra.mp3

  • Pendant trois ans, il continuait à percevoir des allocations chômage tout en travaillant
    https://www.capital.fr/votre-argent/pendant-trois-ans-il-continuait-a-percevoir-des-allocations-chomage-tout-en-

    Un sexagénaire, qui avait continué de toucher le chômage pendant trois ans alors qu’il travaillait, a été condamné à douze mois de prison avec sursis, et à rembourser la totalité des sommes illégalement perçues. L’homme s’est servi des allocations pour rembourser des prêts à la consommation.

    Une double source de #revenus. Un homme qui habitait Landerneau, dans le Finistère, s’est inscrit sur la liste des bénéficiaires de l’#allocation_chômage [liste qui n’existe que dans les fichiers des agents de contrôle]. Résultat, il a perçu une allocation chômage sans interruption pendant près de trois ans, soit de juin 2014 à mars 2017. Sauf que dans le même temps, « il avait retrouvé une activité professionnelle auprès de Brest Métropole », affirme Maître Nathalie Of-Savary, l’avocate de #France_Travail Bretagne à Ouest-France. « Pourtant, les allocataires au chômage, qui doivent se connecter tous les mois, ont l’obligation de déclarer leur reprise d’emploi auprès de France Travail », ajoute-t-elle.

    France Travail Bretagne décide alors de porter plainte. Convoqué en composition pénale, l’homme de 63 ans qui a reconnu les faits « avec désinvolture », doit rembourser dans les six mois mais l’avocate au barreau de Quimper assure que c’est « un délai impossible, la mesure ne pouvait qu’échouer ! ». L’affaire est alors classée sans suite. Mais France Travail n’a pas accepté cette décision et s’est constituée #partie_civile et a engagé des poursuites.

    1 200 euros de dommages et intérêts à France Travail

    Le #tribunal de Brest a finalement condamné le prévenu à douze mois de prison avec sursis. Il aura aussi la charge de rembourser la totalité des sommes illégalement perçues avec un supplément de 200 euros pour la capitalisation des intérêts. Le sexagénaire devra également verser 1 200 euros de dommages et intérêts à France Travail. « Il a expliqué s’être trop endetté. Il s’est alors servi de ces allocations pour rembourser des prêts à la consommation », ajoute Maître Nathalie Of-Savary, pour un total de 32 935, 08 euros d’allocations grâce à 34 déclarations mensongères.

    Au mois de novembre dernier, un ancien cuisinier du restaurant la Bibliotéca à Saint-Pierre-de-Trivisy, dans le Tarn, a détourné 41 827 euros d’allocations chômage entre 2019 et 2021. « On savait que l’argent apparaissait bien quelque part. Pour nous, ce n’était pas de la fraude, notre but n’était pas de cacher quelque chose », avait confié le chef cuisinier à La Dépêche.

    On nous explique qu’il faut marcher droit sous peine de coups de bâton.

    #chômeurs

  • Aie !
    Condamnée à rembourser 10 000 € à sa CAF, à cause de ses ventes sur Vinted
    https://leparticulier.lefigaro.fr/aides-allocations-sociales/condamnee-a-rembourser-10-000-a-sa-caf-a-cause-de-ses-ventes-

    Le #tribunal de Nîmes vient de rappeler que les #allocataires du RSA doivent déclarer leurs ressources, y compris celles issues des ventes d’objets de #seconde_main sur Ebay, LeBonCoin ou Vinted.
     
    L’absence de déclaration justifiée par moins de 20 ventes par an et moins de 3 000 € générés est une #légende_urbaine [alimentée par 1000 sites qui se goinfrent de clics en prétendant aider les pauvres à survivre, connaître leurs droits, bricoler, etc., ndc]

    Pendant deux ans Julie* a perçu chaque mois sur son compte bancaire le RSA (Revenu de solidarité active), ainsi que la prime de Noël, en fin d’année. Et, un beau jour, avec stupéfaction, cette jeune femme de 35 ans a reçu une demande de remboursement de sa CAF (Caisse d’allocations familiales) pour un montant avoisinant 10 000 €. La raison ? Elle n’avait pas déclaré des ventes d’objets personnels sur des plateformes en ligne telle que Vinted ou Momox, ainsi que des #virements_bancaires [don’t do that ! ndc] effectués par des proches et par elle-même [ceux en provenance des ventes en ligne ? à éviter absolument : les plates formes concernées ont d’ailleurs créées des "portes monnaie" en ligne pour éviter de tels mouvements vers les comptes bancaires : acheter sur le site, pour soi, voir acheter pour d’autres, sans créditer son compte bancaire, reste, avant une éventuelle jurisprudence hostile, une précaution possible].

    Mécontente et estimant n’avoir pas bénéficié d’un « accompagnement personnalisé dans la compréhension et le suivi de ses droits » [utiliser les déclarations de l’ennemi à propos de ses bonnes intentions est souvent indispensable, mais pas toujours suffisant], Julie a saisi le tribunal de Nîmes pour obtenir l’annulation de la décision de la CAF.

    La bonne foi n’évite pas la restitution de l’indu

    Selon l’instruction, le remboursement demandé par la #CAF à Julie résulte de l’absence de déclaration de l’intégralité de ses #ressources. Elle n’avait notamment pas mentionné sur ses déclarations trimestrielles de RSA, l’argent généré par des ventes d’objets personnels, réalisées sur des plateformes en ligne.

    Pour sa défense, Julie soutient qu’elle a déclaré de bonne foi ses ressources trimestrielles et que ses #ventes_en_ligne n’avaient pas à être prises en compte dans le calcul de ses droits au RSA, dès lors qu’elle s’était livrée à moins de 20 transactions par an pour un montant annuel inférieur à 3000 €.

    Le seuil de déclaration des plateformes en ligne n’est pas celui du #RSA

    Les valeurs seuils invoquées « ne concernent pas l’obligation de déclaration par un particulier de ses ressources aux organismes chargés du service des prestations sociales, mais l’obligation qui incombe aux plateformes de vente en ligne dans leurs relations avec l’administration fiscale », lui a répondu le tribunal administratif de Nîmes.

    Donc, en première intention, si on est contraint à faire le vendeur, ne pas arrondir ses fins de mois qui commencent le 10 par des mouvements bancaires, tenter plutôt soit de laisser l’argent en ligne puis de l’utiliser à cet endroit, soit de bénéficier d’un lien de solidarité avec quelqu’un qui ne dépend en rien de prestations CAF qui permette de réaliser avec son accord ces ventes sous prête nom, ce qui suppose là-aussi de rester cohérent, de ne fabriquer le moins de preuves possible contre soi, sachant que l’on a pas affaire ici aux moyens alloués à des enquêtes criminelles.

    #paywall #propagande #contrôle #justice

    • La CAF met en garde les utilisateurs de Vinted et d’autres plateformes de seconde main. Les ventes en ligne doivent être déclarées même en étant au RSA, sous peine de devoir rembourser des milliers d’euros d’allocations.

      https://www.clubic.com/actualite-552530-au-rsa-il-faut-declarer-ses-revenus-vinted-et-leboncoin-a-l

      Le tribunal administratif de Nîmes vient de rendre un jugement qui pourrait bien inquiéter la communauté des vendeurs sur #Vinted, #Leboncoin et les autres #plateformes_de_seconde_main. Une allocataire du RSA a été condamnée à rembourser près de 10 000 euros à la CAF pour ne pas avoir déclaré ses revenus issus de ventes en ligne. La décision rappelle que même les petites sommes doivent être déclarées, contrairement à ce que l’on pourrait croire.

      Les fausses croyances sur Vinted, Leboncoin et le RSA enfin démystifiées

      Les réseaux sociaux regorgent hélas de conseils erronés sur les seuils en dessous desquels il ne serait pas nécessaire de déclarer ses revenus issus des plateformes de revente. Une utilisatrice de Vinted, comme nous l’apprend Le Figaro, en a fait les frais.

      Cette dernière pensait, à tort, que ses ventes, inférieures à 3 000 euros par an et limitées à moins de 20 transactions, n’avaient pas à être déclarées. Ces seuils correspondent en réalité à l’#obligation_fiscale des plateformes vis-à-vis de l’administration, et non aux obligations des bénéficiaires du RSA.

      Car oui, les plateformes sont tenues de déclarer aux impôts les informations relatives aux transactions de leurs utilisateurs au-delà de ces seuils. Les vendeurs qui les dépassent sur une année calendaire font donc l’objet d’une transmission de leurs données aux services des impôts.

      Mais du point de vue des particuliers, le tribunal a été très clair. Tous les revenus, quelle que soit leur origine, doivent être mentionnés dans les déclarations trimestrielles.

      La CAF peut aussi surveiller vos virements issus des plateformes de second main

      La CAF dispose d’outils de contrôle de plus en plus sophistiqués pour détecter les #mouvements_bancaires suspects. Dans cette affaire, ce sont les #virements réguliers provenant des plateformes de vente qui ont alerté les services. Une enquête approfondie sur les revenus non déclarés fut alors lancée.

      La décision de justice rendue par le juge administratif aura probablement un impact sur les pratiques des allocataires du RSA qui utilisent les plateformes de revente. Le montant du remboursement, environ 10 000 euros, montre aussi que les conséquences financières peuvent être très lourdes pour des personnes déjà en situation de précarité.

      Quant aux plateformes comme Vinted, dont le succès est incontestable, elles devront sans doute renforcer leur communication sur les obligations déclaratives. Cette clarification juridique pourrait aussi pousser certains utilisateurs à revoir leur façon de vendre en ligne.

      Le jugement rappelle que le RSA est une allocation différentielle. Cela veut dire que son montant est calculé pour compléter les revenus existants jusqu’à un certain seuil (actuellement 635,71 euros pour une personne seule). Les gains issus de la revente en ligne doivent donc forcément être intégrés dans ce calcul, au même titre que les autres sources de revenus. Tout le monde sait à quoi s’en tenir désormais.

      #indu #trop_perçu

    • Ce qui me semble contestable c’est la notion de revenu pour ces sommes issues de la vente de seconde main. Alors qu’en réalité en liquidant son patrimoine il n’y a aucun gain

    • « L’ensemble des ressources du foyer, y compris celles qui sont mentionnées à l’article L. 132-1, est pris en compte pour le calcul du revenu de solidarité active, dans des conditions fixées par un décret en Conseil d’Etat qui détermine notamment :
      « 1° Les ressources ayant le caractère de revenus professionnels ou qui en tiennent lieu ;
      « 2° Les modalités d’évaluation des ressources, y compris les avantages en nature. L’avantage en nature lié à la disposition d’un logement à titre gratuit est déterminé de manière forfaitaire ;
      « 3° Les prestations et aides sociales qui sont évaluées de manière forfaitaire, notamment celles affectées au logement mentionnées à l’article L. 821-1 du code de la construction et de l’habitation ;
      « 4° Les prestations et aides sociales qui ne sont pas incluses dans le calcul des ressources à raison de leur finalité sociale particulière. ».
      24. L’article L.132-1 du CASF, visé par ce dernier texte, dispose en son premier alinéa qu’« Il est tenu compte, pour l’appréciation des ressources des postulants à l’aide sociale, des revenus professionnels et autres et de la valeur en capital des biens non productifs de revenu, qui est évaluée dans les conditions fixées par voie réglementaire ».
      25. À ce titre, l’article R.132-1 du CASF énonce : « Pour l’appréciation des ressources des postulants prévus à l’article L. 132-1, les biens non productifs de revenu, à l’exclusion de ceux constituant l’habitation principale du demandeur, sont considérés comme procurant un revenu annuel égal à 50 % de leur valeur locative s’il s’agit d’immeubles bâtis, à 80 % de cette valeur s’il s’agit de terrains non bâtis et à 3 % du montant des capitaux ».
      26. Il résulte de ces textes que lorsqu’un allocataire du RSA possède un capital placé, celui-ci est pris en compte dans l’évaluation des ressources, soit à hauteur du revenu qu’il produit, soit en l’absence d’un tel revenu, pour un montant annuel de 3% de sa valeur.

      https://juridique.defenseurdesdroits.fr/doc_num.php?explnum_id=22205

      [A.N] Question écrite n° 16118 :Revenus de ventes occasionnelles entre particuliers pour le calcul du RSA
      https://questions.assemblee-nationale.fr/q16/16-16118QE.htm

      M. Olivier Falorni attire l’attention de Mme la ministre du travail, de la santé et des solidarités sur les ventes occasionnelles entre particuliers qui entrent en compte pour le calcul du revenu de solidarité active. Selon l’article R. 262-6 du code de l’action sociale et des familles, le montant du revenu de solidarité Active (RSA) se calcule ainsi : « Les ressources prises en compte pour la détermination du montant du revenu de solidarité active comprennent, sous les réserves et selon les modalités figurant au présent chapitre, l’ensemble des ressources, de quelque nature qu’elles soient, de toutes les personnes composant le foyer et notamment les avantages en nature [cf. "forfait logement"] ainsi que les revenus procurés par des biens mobiliers et immobiliers et par des capitaux ». Le montant du RSA dépend en effet des revenus de l’allocataire, qui est tenu à une obligation de déclaration trimestrielle de ses ressources. Cette dernière peut engendrer une révision à la baisse du montant de l’allocation en raison des ressources perçues. Ainsi une personne seule percevant 598,54 euros de RSA peut être amenée, afin de faire face à une difficulté ponctuelle, à vendre quelques objets sur des plateformes de seconde main comme LeBonCoin ou Vinted. Ces revenus sont pris en compte par la CAF et le montant du RSA est ainsi modifié à la baisse, sans préavis. Les textes ne distinguent donc pas l’argent issu de la vente d’un bien neuf, qui procure au vendeur un bénéfice, de l’argent issu de la vente occasionnelle d’un bien usagé, soit une vente à perte. Le calcul de ce montant net social intègre donc des éléments qui n’étaient auparavant pas pris en compte dans le calcul ouvrant droit à certaines prestations [dont les allocations familiales]. Ceci est d’autant plus incompréhensible que la lutte contre le gaspillage est une priorité affichée du Gouvernement, qui encourage l’économie circulaire. Il est évident que ces petites ventes d’objets,dont le prix de vente est inférieur de beaucoup au prix d’achat, ne changent pas de façon définitive le niveau de vie des allocataires du RSA. [sauf lorsqu’il s’agit d’une activité régulière ou pas, par exemple, de récup, de vol, d’achat en vide grenier ou ailleurs, suivi de revente, because il faut bien compléter le revenu minimum, ndc] La vente d’objets personnels n’est d’ailleurs pas imposable du moment où l’on vend des biens à une valeur inférieure au prix où on les a achetés . Aussi, il lui demande si le Gouvernement envisage d’ajouter l’exclusion des revenus issus de la vente occasionnelle de biens personnels dans les ressources prises en compte pour le calcul du montant du RSA.

      voom voom voom dans mon SUV avec chauffeur, un avertissement aux pauvres plus cheb
      https://www.tiktok.com/@lassistantesociale/video/7400473686672723232

      #code_de_l'action_sociale_et_des_familles #DTR

    • 25. À ce titre, l’article R.132-1 du CASF énonce : « Pour l’appréciation des ressources des postulants prévus à l’article L. 132-1, les biens non productifs de revenu, à l’exclusion de ceux constituant l’habitation principale du demandeur sont considérés comme procurant un revenu annuel égal à 50 % de leur valeur locative s’il s’agit d’immeubles bâtis, à 80 % de cette valeur s’il s’agit de terrains non bâtis et à 3 % du montant des capitaux ».

      pourtant quand tu déclares être propriétaire de ton logement la CAF minore tes allocations, considérant que le loyer que tu ne payes pas est là aussi un « revenu » !

    • Ben, les deux. C’est disposer d’un logement, comme proprio, locataire ou hébergé (mieux vaut alors être prêt à déclarer que l’hébergement est administratif, pour recevoir son courrier, et que l’on navigue par-ci par-là, situation très fréquente de fait) qui entraine une diminution du montant du RSA de 12% par un forfait logement appliqué à plus de 90 ou 95% des allocataires car c’est considéré comme un avantage en nature. Pour y échapper faut être/se déclarer sans-domicile, se faire domicilier administrativement dans une asso...
      Quant au 3% de taux d’intérêt forfaitaire sur le capital détenu, ça a plutôt été une clarification « protectrice » face aux essais (qui ne cessent pas) des CAF d’évincer du RSA les personnes ayant des économies.

      À 3%, il faut détenir plus de 280 000€ pour se faire sucrer le RSA. Bien sûr, si on hérite de 50 000€ ou plus, par exemple, il vaut mieux en dépenser une partie (quitte, là aussi, à compter sur des proches de confiance sans CAF pour les restituer en cash). Par ailleurs, il semble que soit toléré de ne pas déclarer (ce qui reste heureusement très courant !) jusqu’à 30 OOO balles. De toute manière, dire que l’absence de déclaration de réserves financières est un oubli évitera la case fraude avec coupure et pénalités. Le « droit à l’erreur », bien qu’il s’applique peu aux soucis de pauvres, est venu le confirmer.

      Plus ces contrôles sont effectifs, plus il est nécessaire d’être inséré dans un tissu de relations qui ne comporte pas que des pauvres ah ah ah.

    • 13,6 M€ de fraude aux prestations sociales dans l’Hérault : comment la CAF développe de nouveaux outils de contrôle
      https://www.midilibre.fr/2025/03/11/136-meur-de-fraude-aux-prestations-sociales-dans-lherault-comment-la-caf-d

      La dématérialisation des informations est une mine d’or en termes de données et… de contrôles possibles. La Caf ne se prive pas de puiser dans cette manne numérique qu’elle passe à la moulinette de l’analyse analytique pour en extraire les informations utiles (processus du #Data_mining). Ainsi, pour lutter contre la fraude à la résidence, réseaux sociaux, adresse IP, relevés bancaires, présence des enfants dans leurs établissements scolaires… sont autant de faisceaux
      d’indices à même de définir si la présence du prestataire sur son lieu de résidence est réelle ou fictive.

      Une autre fraude qui est aussi dans son collimateur est celle liée aux usurpations des coordonnées bancaires. Pour la traquer, et à l’instar d’un pare-feu contre un virus sur votre ordinateur, une base de données commune à tous les organismes de protection sociale a été créée répertoriant tous les RIB frauduleux identifiés.

      De plus, à nouvelle activité ou source de #revenu, nouveaux critères. Jusqu’ici, les ressources générées par l’économie collaborative (ventes sur Internet, Airbnb ou autre plate-forme dite collaborative…) n’étaient pas prises en compte dans le calcul des prestations, car elles n’étaient pas déclarées. Le Code général des impôts a changé les règles, toutes ces plateformes doivent désormais transmettre leurs ressources à l’#administration_fiscale. Conséquence : elles seront donc prises en compte dans les prestations versées par la CAF.

    • La suspicion de fraude au RSA après quelques ventes de vêtements [défenseur des droits]

      Un délégué [du défenseur des droits] a été saisi en juillet 2024 par une allocataire de prestations sociales, vivant seule avec son fils adulte sans activité. Elle a été contrôlée par la caisse qui lui verse ses allocations. Lors de ce contrôle, l’agent a relevé qu’elle n’avait pas déclaré des revenus provenant des intérêts de livrets et de ventes sur des plateformes en ligne. Sans détails précis, l’agent a annoncé que ces montants seraient intégrés à ses ressources pour recalculer ses droits au RSA et à l’aide au logement. Quelques jours plus tard, elle a reçu une notification indiquant une dette de 3 483,13 € à rembourser sous 20 jours, ce qu’elle ne comprenait pas. Elle a alors sollicité une remise de dette, ce qui a suspendu le recouvrement.
      Le délégué a constaté plusieurs manquements dans la procédure. D’une part, les documents de la caisse, comme le rapport d’enquête, ne précisaient ni les dates, ni les montants exacts des ventes en ligne retenues, rendant impossible toute contestation. D’autre part, l’examen des relevés bancaires de l’allocataire montrait que les ventes concernaient des objets personnels (livres, bibelots) pour un montant total de 1 713 € sur deux ans, bien loin de la somme retenue par la caisse. En raison d’une procédure de contrôle expéditive, la caisse n’a ainsi pas été en mesure de prendre en compte la situation personnelle de la réclamante qui, dans une situation de précarité, avait dû se séparer de certains de ses biens.
      Grâce aux interventions répétées du délégué et au dialogue rétabli avec la caisse, l’allocataire a enfin reçu la liste détaillée des montants retenus et demandé alors une rectification. Elle a bénéficié d’une remise de dette à hauteur de 50 % des montants considérés comme indus, sans que la qualification de fraude soit retenue.

      https://www.defenseurdesdroits.fr/sites/default/files/2025-03/ddd_rapport-annuel-2024_20250305.pdf

      #calcul

  • Jeunesses africaines en exil

    Par Raphaël Krafft. LSD donne la parole aux Mineurs Non Accompagnés (MNA) originaires d’Afrique subsaharienne. Au terme d’un voyage long et dangereux, ils butent en France sur un parcours semé d’embûches pour être reconnus mineurs et aller à l’école.

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/serie-jeunesses-africaines-en-exil
    #MNA #mineurs_non_accompagnés #migrations #réfugiés #enfants #enfance #parcours #reconnaissance #tri #minorité #mijeurs #école #asile
    #podcast #audio
    ping @karine4

  • La #justice confirme enfin l’#illégalité de #Briefcam

    #Victoire totale aujourd’hui au tribunal administratif de Grenoble ! L’affaire opposant La Quadrature du Net à la ville de #Moirans, en Isère, s’achève par une décision reconnaissant l’illégalité du logiciel de #vidéosurveillance algorithmique Briefcam. La justice ordonne à la commune de cesser immédiatement l’utilisation de ce #logiciel.

    Le logiciel de Briefcam est installé en toute opacité dans de très nombreuses communes de France. Techniquement, il permet d’appliquer des #filtres_algorithmiques sur les images de vidéosurveillance pour suivre ou retrouver les personnes en fonction de leur apparence, leurs vêtement, leur genre ou encore leur visage via une option de reconnaissance faciale. Depuis des années, nous dénonçons la dangerosité de cette #vidéosurveillance_algorithmique (#VSA) qui est un outil inefficace et utilisé surtout pour le contrôle des populations dans l’#espace_public. En parallèle, nous rappelons constamment son illégalité manifeste et le laisser-faire des pouvoirs publics.

    Ainsi, nous avons récemment critiqué la prise de position de la CNIL venue au secours de la police et la gendarmerie nationale, qui utilisaient ce logiciel depuis 2015 et 2017 sans l’avoir déclaré. La CNIL avait validé leur interprétation juridique farfelue pour sauver leur utilisation de ce logiciel dans le cadre d’enquête.

    Or, dans cette affaire contre l’utilisation de Briefcam à Moirans, la CNIL était opportunément intervenue quelques semaines avant l’audience pour affirmer que Briefcam serait légal si utilisé par une commune pour répondre à des réquisitions judiciaires. La décision du #tribunal administratif de Grenoble vient donc contredire frontalement cette position : il estime que le logiciel Briefcam met en œuvre un traitement de #données_personnelles disproportionné et qui n’est pas prévu par la loi, y compris dans le cas particulier d’enquêtes judiciaires.

    Cette décision d’illégalité est une #victoire sans précédent dans notre lutte contre la VSA. Les habitant·es de toute ville, à l’instar de Saint-Denis, Reims ou encore Brest qui ont choisi de mettre en place ce type de #surveillance_algorithmique, peuvent légitimement en demander l’arrêt immédiat. Les promoteurs politiques et économiques de la #Technopolice doivent faire face à la réalité : leurs velléités de #surveillance et de #contrôle de la population n’ont pas leur place dans notre société. La CNIL n’a plus d’autre choix que d’admettre son erreur et sanctionner les communes qui continueraient d’utiliser de la VSA.

    https://www.laquadrature.net/2025/01/30/la-justice-confirme-enfin-lillegalite-de-briefcam
    #efficacité #inefficacité #algorithmes

  • « Nous appelons à l’organisation d’une convention nationale de l’éthique environnementale de la recherche »
    https://www.lemonde.fr/sciences/article/2025/01/28/nous-appelons-a-l-organisation-d-une-convention-nationale-de-l-ethique-envir

    « Nous appelons à l’organisation d’une #convention_nationale_de_l’éthique_environnementale_de_la_recherche »
    #Tribune

    Tamara Ben Ari
    Chercheuse à l’Institut national de la recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement

    Aude Valade
    Chercheuse au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement

    Tamara Ben Ari et Aude Valade, chercheuses en écologie et agronomie, estiment que les initiatives existantes ne suffisent pas pour dessiner une recherche éthique, alignée avec les impératifs écologiques et sociaux.

    Partout dans le monde, la violence des conséquences du changement climatique s’intensifie. Le constat est connu et répété : tous les secteurs de la société doivent massivement se transformer, sans délai. La recherche publique n’y fait pas exception. C’est dans ce contexte que nous appelons à l’organisation d’une convention nationale de l’éthique environnementale de la recherche. Notre objectif : mettre en lumière et dépasser les dilemmes entre la production de connaissances, et le coût écologique et climatique de celle-ci.
    Lire aussi : Article réservé à nos abonnés « La recherche bas carbone met en tension le fonctionnement académique ordinaire »

    La recherche, comme d’autres secteurs de la société, repose sur une utilisation de ressources non renouvelables qui s’est amplifiée simultanément à la croissance de la production scientifique. Chaque étape du processus scientifique, de la conception des protocoles expérimentaux à la diffusion des résultats, engendre un impact, qu’il s’agisse de l’empreinte carbone ou d’autres pressions environnementales, souvent moins bien renseignées.

    En France, la recherche produit chaque année entre 8 et 10 tonnes de CO₂ par personnel dans les laboratoires, ce qui correspond aux émissions annuelles moyennes par habitant dans le pays. Par ailleurs, les investissements dans des infrastructures de pointe – accélérateurs de particules, navires océanographiques, centres de calcul intensif – enferment la recherche dans un rythme d’émissions élevé pour les prochaines décennies.

    Un dilemme
    Ce secteur occupe néanmoins une position particulière, car il est l’un des principaux lieux de création et de circulation des connaissances sur les causes et les conséquences physiques, sociales et politiques des crises climatiques et écologiques. Face à l’inaction des gouvernements, le personnel de la recherche dans son ensemble a développé une compréhension approfondie des risques que le réchauffement climatique, l’effondrement de la biodiversité et les diverses formes de pollution font peser sur les sociétés et les écosystèmes. Dans ce contexte, de plus en plus de scientifiques expriment un sentiment de préoccupation et de responsabilité.

    La recherche se trouve ainsi face à un dilemme : comment répondre aux impératifs écologiques et sociaux, tout en réduisant son empreinte, mais sans compromettre son autonomie ni la liberté académique ? En théorie, autonomie et liberté permettent aux scientifiques de définir leurs objets de recherche, de choisir leurs pratiques et de diffuser leurs résultats à l’abri de pressions économiques ou politiques.

    Cependant, leurs choix sont fortement contraints par une mise en compétition croissante entre les scientifiques, les équipes, les laboratoires, les instituts et les universités. Ainsi, les scientifiques sont quotidiennement confrontés à des arbitrages, conscients ou inconscients, entre des exigences de productivité ou d’« excellence » et leur conscience écologique. Ce malaise s’exprime de façon encore plus aiguë chez les jeunes scientifiques dont les aspirations au changement sont parfois immenses, malgré des conditions de travail précaires.

    Depuis près de six ans, sous l’impulsion de Labos 1point5, le personnel de la recherche française se distingue à l’échelle internationale par le développement d’outils, de données et d’analyses pionnières, visant à engager la transformation écologique de celle-ci. Plus d’un tiers des unités de recherche en France sont devenues des laboratoires de la transition. Cette dynamique a été accompagnée par les comités d’éthique d’instituts nationaux comme l’Institut national de la recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement, l’Institut de recherche pour le développement, Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement ou le CNRS, qui se sont saisis de cette problématique. Par ailleurs, dans plusieurs institutions et universités, des actions de sensibilisation, de dialogue et d’analyse – à l’image du projet montpelliérain Respires – ont émergé, par la mobilisation d’individus et collectifs notamment.
    Démocratie participative

    Cette profusion d’initiatives a permis de mettre le sujet à l’agenda et d’engager des transitions locales, mais elle comporte également des risques. D’abord, en raison du manque de cohérence et de coordination entre les actions, les mêmes réflexions sont souvent répétées dans chaque dispositif. Ensuite, par la restriction au champ d’action propre à chaque institut, la transition se limite trop fréquemment à une simple réduction comptable de l’empreinte carbone, en en écartant les mécanismes sous-jacents. Pire, ces initiatives peuvent être utilisées pour justifier des compressions budgétaires.

    En fin de compte, le questionnement du coût environnemental de la production de savoir reste largement privé de la dimension éthique. Si les situations climatique et écologique exigent des transformations dans tous les secteurs, celles-ci devraient être différenciées en fonction de l’intérêt général.

    Comment décider des recherches à poursuivre ou à abandonner ? Sur quels critères évaluer les bénéfices de certaines recherches pourtant énergivores ? Comment tenir compte des différences d’empreinte entre les personnes, disciplines ou instituts, et répartir les efforts de réduction ?

    Ces questions appellent des changements profonds dans les modes de financement, d’organisation, d’évaluation, et des liens entre la recherche et la société. Cette réflexion stratégique doit se faire en définissant collectivement ce qu’est l’éthique environnementale de la recherche et ce qu’elle implique dans la pratique scientifique, c’est pourquoi nous voulons engager les acteurs de la recherche dans une logique de démocratie participative. Réunir cette convention nationale, associant des citoyens extérieurs au monde académique ainsi que les corps intermédiaires, serait une démarche exigeante, juste et solidaire, capable de redonner du sens aux métiers de la recherche et de faire face aux crises actuelles et à venir.
    Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Comment les chercheurs réduisent leur empreinte carbone

    Tamara Ben Ari, chercheuse à l’Institut national de la recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement, cofondatrice de Labos 1point5 ; Aude Valade, chercheuse au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement, cofondatrice du projet Respire.

    #Tamara_Ben_Ari (Chercheuse à l’Institut national de la recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement) et #Aude_Valade (Chercheuse au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement) #INRAE #CIRAD