• Un membre présumé du Hezbollah condamné à perpétuité pour l’attentat contre Rafic Hariri
    RFI – Publié le : 11/12/2020
    https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20201211-un-membre-pr%C3%A9sum%C3%A9-du-hezbollah-condamn%C3%A9-%C3%A0-perp%C3%A

    Avec notre correspondante à La Haye, Stéphanie Maupas

    Le Tribunal spécial pour le Liban a prononcé vendredi 11 décembre la perpétuité contre l’unique condamné pour l’attentat de l’ancien Premier ministre libanais, Rafic Hariri. Salim Ayyash avait été reconnu coupable début août, en qualité de complice. Les trois autres accusés, petites mains de l’attaque du 14 février 2005, avaient été acquittées. Comme eux, Salim Ayyash n’a jamais été livré à ce Tribunal créé sous l’égide de l’ONU : il a été jugé par contumace.
    (...)

    ♦ Qui est Salim Ayyash ?
    Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh

    Salim Ayyash, 57 ans, est considéré par le Tribunal spécial pour le Liban comme le cerveau de l’attentat-suicide qui a coûté la vie à Rafic Hariri.

    Il est présenté comme un agent d’élite du Hezbollah, membre puis commandant d’une unité chargée d’éliminer les ennemis du parti chiite. Dans un portrait brossé le 25 août dernier, le Washington Post écrit que l’énigmatique Salim Ayyash dirigeait l’unité 121, une cellule « hautement secrète » du Hezbollah, composée de dizaines d’agents, directement liée au secrétaire général du parti Hassan Nasrallah. Le quotidien américain lui attribue au moins cinq assassinats à la voiture piégée au Liban entre 2005 et 2013.

    Au Liban, Salim Ayyash n’a pas vraiment le profil d’un agent secret à l’identité cachée. Dans son village de Harouf, dans le sud du pays, tout le monde le connaissait et savait qu’il était membre du Hezbollah.

    Il avait un numéro à la sécurité sociale et avait même servie dans le corps de la Défense civile. Quand son nom est apparu dans l’enquête, le Hezbollah a démenti son implication et a refusé de le livrer à la justice. Depuis, plus personne ne l’a revu. Dans son village, les habitants l’appellent Hajj Salim, comme tous ceux qui ont effectué le pèlerinage à la Mecque. C’était en janvier 2005, en compagnie de son épouse, moins d’un mois avant l’assassinat de Rafic Hariri.

    #Tribunal_spécial_Liban