• Cambridge s’enflamme autour d’une polémique sur la « transexualité » de Jésus Arnaud de La Grange - Le figaro
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    Devant une assemblée composée de fidèles anglicans, un jeune chercheur a affirmé que le Christ avait un « corps trans » .

    Après s’être embrasée sur le passé « colonial et raciste » de la Grande-Bretagne, voilà que l’université anglaise remonte bien plus loin dans l’Histoire pour créer de nouvelles polémiques. À Cambridge, les esprits s’enflamment autour d’un sermon, soutenu par le doyen d’un collège prestigieux, suggérant que Jésus ait pu être transgenre. Les propos qui ont mis le feu aux poudres ont été tenus à la chapelle du Trinity College par un jeune chercheur. Joshua Heath a affirmé que le Christ avait un « corps trans », trois peintures médiévales et renaissance de la Crucifixion à l’appui, dont la Pieta de Jean Malouel datant de 1400.


    Des fidèles qui crient à l’hérésie
    Le chercheur, dont le doctorat a été supervisé par l’ancien archevêque de Canterbury Rowan Williams, estime que dans ces représentations, la blessure latérale ressemble à un vagin. À l’assemblée, il a également affirmé que, dans le Livre de prières de Bonne de Luxembourg datant du 14e siècle, la blessure « prend une apparence résolument vaginale ». Évoquant un corps « simultanément masculin et féminin », Heath estime que « si le corps du Christ est comme ces œuvres le suggèrent le corps de tous les corps, alors son corps est aussi un corps trans. »

    Une assemblée anglicane très choquée
    Des fidèles et des membres de la congrégation sont sortis en larmes de l’office. Ils crient aujourd’hui à « l’hérésie » après que le doyen du Trinity College, Michael Banner, a soutenu le sermon, estimant que le point de vue de Heath était « légitime ». Dans une lettre au doyen que s’est procurée le Telegraph https://www.telegraph.co.uk/news/2022/11/26/jesus-could-have-transgender-claims-cambridge-dean , l’un d’eux s’insurge que l’on puisse estimer « qu’une plaie faite dans un homme, par lequel on peut pénétrer son corps, puisse en faire une femme ». Et se désole qu’en chaire, un dimanche à l’heure des Vêpres, ils aient été « invités à contempler le martyre d’un « trans Christ » ». L’assemblée de cet office anglican, auquel participaient des enfants, aurait été « très choquée par ce sermon provocateur ».

    Le Trinity College approuve
    Dans une réponse écrite citée par le Times https://economictimes.indiatimes.com/news/international/uk/cambridge-dean-michael-banner-backs-research-students-christ-had-a-trans-body-claim-sparks-row/articleshow/95810315.cms , Michael Banner estime que l’idée de ce « corps masculin/féminin du Christ fournit des moyens de réfléchir aux questions relatives aux transgenres aujourd’hui ». Un porte-parole du Trinity College a justifié un sermon « explorant la nature de l’art religieux, dans l’esprit d’une enquête académique stimulante, en accord avec le débat ouvert et le dialogue à l’Université de Cambridge ». Cette polémique surréaliste a surtout pour effet de nourrir la « guerre culturelle » qui se livre dans les sphères intellectuelles et politiques britanniques.

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