• Kommentar Jim Knopf - Eine verstörende Karikatur
    https://mobil.berliner-zeitung.de/politik/meinung/kommentar-jim-knopf---eine-verstoerende-karikatur-29911644


    C’est compliqué la vie, surtout quand nous ne regardons pas les choses précisément. Dans l’Allemagne d’aujourd’hui nous vivons ensemble avec le monde entier ce qui nous oblige à nous intéresser aux autres habitants de notre pays, à leur cultures et histoires. Ceci vaut autant pour les allemands dites « biologiques » comme pour les nouveaux arrivants. L’article cité est un exemple qui montre comment on peut se tromper.

    Dans mon enfance j’était un lecteur avide. Un de mes livres préférés était l’histoire de Jim Knopf , un orphelin noir qui quitte l’îlot où il a grandi. Cette île minuscule est trop petite pour un adulte supplémentaire. C’est son copain Lukas qui se porte volontaire pour partir afin d’éviter au jeune Jim de devoir quitter sa maman et ses autres amis.

    Jim ne veut pas perdre Lukas et l’obige de l’emmener avec lui, ce qui est une très bomme idée car Jim est très intelligent. Ensemble ils forment une équipe formidable qui surmonte les pires obstacles. Dans le livre il n’y a qu’une personne encore plus intelligente que Jim. C’est la princesse chinoise Li Si . Jim et Lukas la libèrent des griffes du dragon Frau Malzahn qui achète des enfants aux terribles 13 pirates afin de remplir les bancs de son école où elle torture les petits avec les mathématiques et la grammaire.

    Jim, Li Si et Lukas libèrent les enfants et aident le dragon vaincu à se transformer dans un bon dragon de la sagesse. Leur victoire est possible par la solidarité, parce qu’ils ne tuent pas et grâce à la force de Lukas, l’intelligence et le courage de Jim, et les bonnes connaissance de Li Si.

    Dans la deuxième partie de l’histoire (SPOILER ALERT) on apprend que les terribes 13 pirates sont eux aussi victimes obligés à exercer leur sombre profession parce qu’ils ne savent rien faire d’autre. Is ne savent même pas compter. En réalité ils ne sont que 12 et au fond pas terribles du tout.

    L’auteur Michael Ende publie cette histoire en 1960. On peut y identifier une critique de la pédagogie noire nazie (l’école du dragon Frau Malzahn), c’est un plaidoyer contre toute forme de racisme (la victoire est assurée quand tout le monde est solidaire sans égard de sa couleur de peau) et c’est une histoire qui donne envie d’apprendre car il faut avoir beaucoup de connaissance pour surmonter les obstacles dans les avantures fantastiques.

    Les personnages caricaturent les stéréotypes de l’époque. Michael Ende exagère les images de l’exotisme à un point où il devient évident pour chaque petit lecteur qu’on se trouve dans un monde imaginaire où il faut être solidaire et dépasser les apparences afin d’avancer vers l’essence humain de chaque personne et activer ses qualités particulières.

    Ce sont deux livres courageux qui partent du principe que les jeunes lecteurs à partir de huit ans sont capables d’ironie et savent se faire leur propre idée du monde.


    Couverture du livre

    A partir de 1961 le théâtre de marionettes Augsburger Puppenkiste produit des adaptations de livres de Michael Ende. Elles connaissent un succès tel qu’en 19756 on filme tout une deuxième fois en couleurs.
    https://www.youtube.com/watch?v=UVisP596s3U


    A 18:20 on rencontre le petit dragon Nepomuk victime die discrimantion raciale.

    Le dessin animé inspiré par les livres est une production dépourvue de ces qualités libératrices. C’est une aventure comme tant dautres qui se passent parfois en espace, parfois dans un pays de fées et pour Jim Knopf les créateurs de la série transforment les paysages de Michael Ende en terrain d’aventure standardisé. J’étais decu quand je l’ai regardé dans les années 1990 et 2000


    Version dessin animé de télévison

    D’après les critiques que j’ai pu lire le film qui vient de sortir est nettement plus réussi que le dessin animé sans pour autant posséder la qualité du spectacle de marionettes ou du livre.


    Affiche du film.

    Le Tagesspiegel publie une polémique contre le livre écrit par une femme qui ne l’a pas lu dans son enfance et qui n’a rien compris à la qualité des illustrations qui ont été crées suivant les mêmes principes caricaturales qui ont servi de repère à l’auteur du texte. Dans sa vision on est confronté il s’agit d’images qui ressemblent aux caricatures du juif éternel dans un journal de propagande nazi. Quelle erreur tragique de prendre comme insulte une expression artistique différenciée et libératrice.

    Fanon nous a enseigné que dans le contexte colonial la violence est omniprésente et qu’un masque blanc cache toujours une identité noire opprimée. Jim Knopf ne porte pas de masque. Il est un jeune noir qui lutte contre les injustices et surmonte tous les obstacles qu’il viennent de ses propres limites ou qu’ils se présentent comme de terribles pirates marchands d’enfants.

    Enfin, nous parlons de livres d’enfants qui datent d’une époque quand le rythme de la société était plus régulier et plus calme qu’aujourd’hui. Les goût changent en fonction de la situation des parents qui ont de moins en moins de disponibilité pour lire des livres aux petits. La qualitité et l’intensité des impressions qui nous bombardent font que notre regard est bien souvent moins attentif, alors les dessins et histoires aux traits plus simples nous pariassent plus abordables.

    En même temps nous risquons d’appliquer un discours politique formaté aux oeuvres culturelles qui ne viennet pas de ce petit monde. Les dessins et expressions verbales compatibles avec le bon sens du monde des médias majoritaires sont normés et forcément incompatibles avec la fantaisie et l’émerveillement. On commet une erreur quand on utilise cette grille officielle pour catégoriser l’art.
    Après il est vrai que Michael End est mort et que notre regard sur ses oeuvres change. Il serait intéressant de commencer un échange sur ses histoires et leur rapport au monde d’aujourd’hui.

    23.03.18, Von Rose-Anne Clermont

    Als ich den Trailer zum neuen Film „Jim Knopf und Lukas der Lokomotivführer“ sah und ein völlig normal aussehender schwarzer Junge auf der Leinwand erschien, war ich erleichtert. Mir blieb die verstörende Karikatur erspart, die mich noch einige Jahre zuvor mit Glubschaugen aus dem Buch angestarrt hatte, das mein deutscher Mann unserem halbschwarzen Sohn vorlas. Damals sah ich auf dem Buchdeckel dieses Klassikers der deutschen Kinderliteratur einen dunkelhäutigen Jungen mit übergroßen Lippen, und ich fragte meinen Mann: „Wer zur Hölle ist das?“

    „Das ist Jim Knopf“, antwortete er mir. „Er ist die Hauptfigur des Buches, der Held der Geschichte.“ „Warum sieht er dann aus wie eine beleidigende Karikatur?“, fragte ich weiter. Ich stellte diese Frage später auch in meinem Blog, worauf mir zahlreiche Deutsche herablassend erklärten, was in Deutschland rassistisch ist und was nicht. Ich wurde immer wieder darüber informiert, dass meine Sensibilität im deutschen Zusammenhang unangemessen wäre, und dass meine Kritik eine Projektion aus amerikanischer Perspektive darstellen würde und insofern null und nichtig sei.
    Klassische deutsche Kinderliteratur?

    Deutsche Freunde versicherten mir, dass die Lektüre dieses Buches oder auch die des Buches „Die Kleine Hexe„ ihre Kinder ganz sicher nicht rassistisch beeinflussen würde. Ich fragte trotzdem weiter nach: „Wie würdet Ihr denken, wenn Eure Kinder schwarz wären?“ Ist das entscheidende Kriterium die rassistische oder nicht rassistische Absicht des Verfassers, oder die Tatsache, dass andersartige Personen verspottet oder beleidigt werden, und das auch so erleben? Offene Münder und lange Blicke bestätigten mir, was ich vermutet hatte: Menschen, die nie mit stereotypen Vorurteilen konfrontiert waren, können das mit dieser Erfahrung verbundene Gefühl nur schwer nachvollziehen.

    Eine schwarze Freundin von mir, die mit einem Deutschen verheiratet ist und deren Kind eine deutsche Schule in San Francisco besucht, schickte mir letztes Jahr eine verzweifelte E-Mail. Sie schrieb mir, dass ihre Tochter eine frühe Ausgabe eben dieses Buches mit Illustrationen eines schwarzen Jungen mit übertriebenen Rassemerkmalen nach Hause mitbrachte. Sie fragte mich um Rat, weil auch sie sich, als einzige schwarze Mutter an der Schule, mit ihrer Kritik nicht ernst genommen fühlte, und mit dem Hinweis, es handele sich um klassische deutsche Kinderliteratur, abgespeist wurde.
    Zeugnisse von Ausgrenzung

    Meine Freundin konnte sich mit ihren Einwänden schließlich Gehör verschaffen. In ihrer multikulturellen Schule fühlten sich auch Eltern mit anderem, z. B. asiatischem Hintergrund durch diverse „klassische“ deutsche Bücher beleidigt. Ihr deutscher Ehemann wurde beim Schulleiter vorstellig, andere Eltern unterstützten ihn und schließlich wurden die Bücher aus der Schulbibliothek entfernt.

    Ich bin nicht sicher, ob dieses Vorgehen die optimale Lösung des Problems darstellte. Als Schriftstellerin und Journalistin habe ich ein Problem mit Zensur und dem Verbot von Büchern. Aber ich glaube, dass problematische Literatur auf eine Weise verwendet werden kann und muss, die dem zeitgemäßen Kontext angemessen ist. Wem nützen museale Charakterdarstellungen in der Kinderliteratur, die am Leben erhalten, was wir heute mit gutem Grund als Zeugnisse von Ausgrenzung und Ahnungslosigkeit innerhalb unserer kulturellen Tradition betrachten?

    Augsburger Puppenkiste
    https://de.wikipedia.org/wiki/Augsburger_Puppenkiste#Die_1960er/70er

    https://de.wikipedia.org/wiki/Jim_Knopf_und_Lukas_der_Lokomotivf%C3%BChrer#%E2%80%9EJim_Knopf_und_di

    #Allemagne #enfants #racisme #littérature @supergeante

    • Cher @klaus, merci pour cette analyse.
      Ce que j’ai écrit il y a quelques semaines sur Jim Bouton devrait t’intéresser :
      http://seen.li/efac

      J’espère un jour pouvoir utiliser la figure de Monsieur #Tur_Tur dans un article scientifique ou de divulgation scientifique sur les #frontières.

      Petit anecdote vécu hier soir.
      Ma maman et sa cousine sont chez moi ces jours-ci, en visite. Fausta, sa cousine, et une maîtresse d’école primaire à la retraite. Elle vit et a travaillé à Lamone, au Tessin, en Suisse. On a parlé de Jim Bouton et elle a voulu que je lui passe le livre pour qu’elle le lise ces jours-ci.
      Elle a commencé à le lire, et elle est enthousiaste.

      Mais hier soir elle m’a dit : « Je crois savoir pourquoi aujourd’hui, on n’utilise plus ce livre à l’école, pourquoi on ne le propose pas comme lecture en classe. Et pourquoi du coup moi non plus, je ne le connais pas. Car si on le proposait aujourd’hui, certainement des parents d’élèves feraient de cette lecture une polémique. Trop actuel, trop parlant sur ce qui se passe aujourd’hui. Si on lisait ce livre en classe et que les élèves iraient en parler aux parents, les parents seraient chez nous le jour suivant pour nous réprimander sur le choix de nos lectures ».

      #école #éducation #pauvre_monde #tristesse_infinie #livre #livres_pour_enfants #livre_pour_enfants #Michael_Ende #Jim_Knopf #Jim_bouton

    • Je ne croyait pas que la culture solaire avait dégénéré à ce point.

      Si on lisait ce livre en classe et que les élèves iraient en parler aux parents, les parents seraient chez nous le jour suivant pour nous réprimander sur le choix de nos lectures

      Dans le cas présent ce sont sa bêtise pure et simple et un reflexe conditionné qui ont poussé l’auteur à nous livrer une dénonciation dont ses connaissances personnelles ne mesuraint pas l’importance. C’est la partie la plus intéressante du texte quand elle raconte les réactions de ses amis à son aggression contre les pauvres dessins.

      Pour mois il est important de savoir si on peut encore vendre du contenu solidaire, antiraciste et internationaliste aux enfants, c’est à dire aux parents qui doivent ouvrir leur porte-monnaie pour payer. Actuellement c’est en cliquant sur « J’achête » quil’s décident sur le contenu des livres qu’ils vont donner à leur progéniture, enfin s’ils leur achètents encore des livres. Ceci rajoute un élément de spontanéité à l’acte de l’achat. D’après ce que tu racontes et en analysant la polémique on risque de ne plus nous adresser à un public qui décide « aujourd’hui j’irai acheter de bons livres pour les gamins » mais à des gens qui surfent pendant la pause de midi ou qui sont en train de discuter entre mères la qualité du café latte dans tel ou tel café branché de Berlin-Prenzlauer-Berg . Il faudra trouver des dessins et titres qui feront doucement passer le message anticapitaliste, pacifiste et solidaire sans effrayer ces petites bourgeoises sensibles.

      En 1960 Michael Ende pouvait se permettre de faire passer son message d’une manière plus crue. La fin de la guerre et la déstruction des villes allemandes faisait partie d’un passé plus proche que le naufrage de la RDA / #DDR aujourd’hui. A 15 ans de la guerre on venait juste de nettoyer les villes des debris des maisons effondrées sous le bombes. Les trous entre les immeubles restés debout laissaient une vue libre sur le monde.

      Là nous arrivons à une distance de 75 ans de la guerre qui nous effraye quand nous assistons à l’arrivée des rescapés des villes détruites du Levant. C’est le moment de remettre les pendules à l’heure et de redécouvrir le riche héritage de la génération aui a directement souffert du nazisme. Ils n’ont été qu’une minuscule minorité à avoir eu la conscience, la force et le courage de créer des oeuvres anti-militaristes pour les gamins après 1945, et nous sommes dans l’obligation de nous inspirer de leur travail pour prévenir le pire et monter un avenir plus heureux pour nos enfants.

      Le théâtre de marionettes Augsburger Puppenkiste et quelques rédactions de la télévison publique ont contribué à populariser ces oeuvres. Pour eux les gens qui portent des armes sont comme dans les témoignages de mon père : Tous des idiots sanglants.

      Jim Knopf de Michael Ende est l’histoire la plus populaire de joueurs de marionettes, mais c’est Max Kruse l’auteur le plus décidément antimilitariste et prolifique mis à l’écran par eux.

      Der Löwe ist los (1965) ridiculise l’armée.
      https://de.wikipedia.org/wiki/Der_L%C3%B6we_ist_los

      Blechbüchsenarmee der Augsburger Puppenkiste
      https://www.youtube.com/watch?v=8gvUajO7xPI

      Augsburger Puppenkiste - Gut gebrüllt Löwe (Folge 2 - Der Zweikampf)

      Urmel aus dem Eis (1969) est une série de pamphlets contre les chasseurs colonialistes
      https://de.wikipedia.org/wiki/Urmel_aus_dem_Eis
      https://www.youtube.com/watch?v=uf6yVWqQYUs

      Don Blech und der goldene Junker (1973) dénonce le phantôme de la guerre.
      https://de.wikipedia.org/wiki/Don_Blech_und_der_goldene_Junker

      Vorwärts! Die Straße frei! Mit Blechgeschäpper und Kriegsgeschrei
      Wir reiten nun über das Land
      Und setzen die Welt in Brand
      Ja, das ist eine Wonne
      Für Junker Hohlkopf und Scheppertonne
      Und sind auch die blechernen Hüllen lehr
      Wir jagen den Frieden vor uns her
      und werfen den Speer

      Vorwärts! Die Straße frei! Mit Blechgeschäpper und Kriegsgeschrei
      Und wenn uns nur einer sieht
      Erschreckt er sogleich und flieht
      Ja, das ist eine Wonne
      Für Junker Hohlkopf und Scheppertonne
      Wir jagen den Frieden vor uns her
      Und niemand stellt sich uns zur Wher
      Da ist es nicht schwer

      Vorwärts! Mit Kriegsgeschrei, mit Blechgeklapper und Schockerei
      Verbreiten wir Kummer und Not
      Und bringen Verderben und Tod
      Ja, das ist eine Wonne
      Für Junker Hohlkopf und Scheppertonne
      Wenn alles flieht, dann freu’n wir und sehr
      Wir jagen den Frieden kreuz und quer
      Im Tiefen Meer

      VICTORIA!

      On peut tous les acheter sur DVD et s’amuser à les regarder avec les petits ou se procurer les livres.


      Avec t Emil i Lönneberga (Michel aus Lönneberga), Fifi Brindacier (Pippi Langstrumpf) et Karlsson på taket (Karlsson vom Dach) d’Astrid Lindgren ils forment la bibliothèque d’enfants canonique de base pour une éducation libre et joyeuse.

      La littérature pour enfants qui défend une perspective libératrice a toujours été la cible d’aggressions par le droite. La protection des enfants est pour eux un cheval de guerre dans leur défense de la morale et de la famille traditionnelle.
      https://de.wikipedia.org/wiki/Astrid_Lindgren#Schriftstellerin_und_Lektorin

      Oetinger gab Pippi Langstrumpf in der Bundesrepublik Deutschland heraus, obwohl das Buch zu diesem Zeitpunkt sogar in Schweden noch stark umstritten war und zuvor von fünf anderen deutschen Verlagen abgelehnt worden war. Da er später auch alle weiteren Werke Lindgrens verlegte, wurde sein Verlag zum Wegbereiter skandinavischer Kinderliteratur in der Bundesrepublik Deutschland. Seine Tochter Silke Weitendorf berichtet in einem Interview, als Reaktion auf das Erscheinen Pippi Langstrumpfs auf dem deutschen Markt habe es Lob und Kritik gegeben. So seien von Rezensenten Bedenken geäußert worden, Pippi sei nicht „normal“ und ein schlechtes Vorbild für Kinder.

      Im April 1966 wurde in Berlin-Spandau die erste Schule nach ihr benannt. Heute tragen mehr als 150 Schulen ihren Namen, ebenso viele Straßen.

    • Encore une fois #merci @klaus !
      Malheureusement, j’ai l’impression que les livres de #Max_Kruse ne sont traduits ni en italien ni en français
       :-(
      Je lis l’allemand, mais c’est quand même pas si agréable que ça pour moi de lire en allemand, ne l’ayant fait que très rarement... Mais c’est peut-être l’occasion de m’y remettre !

    • Max Kruse en Bibliothèque rose

      Plodoc le diplodocus - Série - nooSFere
      https://www.noosfere.org/icarus/livres/serie.asp?numserie=2585

      La Bibliothèque rose n’a jamais eu la réputation de publier des ouvrages de très bonne qualité, ni même d’en surveiller la qualité d’écriture et d’illustration. Pourtant, par un de ces rares bonheurs de l’édition, une partie des Plodoc de Max Kruse (cinq volumes sur onze) est parvenue jusqu’au lectorat français dans une version soignée. Car il s’agit de romans allemands, publiés en RFA à partir de 1969, traduits par Michèle Kahn (devenue depuis écrivain pour la jeunesse) et publiés par Hachette entre 1974 et 1977.

       Le professeur Habakouk Tibatong habitait autrefois dans une petite maison de la ville universitaire de Blablatenstadt, en compagnie de son fils adoptif Tim. Ils s’enfuirent un jour pour l’île Titiwou, lorsque la municipalité décida de replacer Tim dans un foyer plus sérieux. Il faut dire que les expériences du professeur Tibatong (personnage de savant lunatique tout à fait typique d’une certaine imagerie populaire) quant à l’apprentissage de la parole aux animaux n’étaient pas toujours considérées d’un très bon oeil à Blablatenstadt : avoir une truie qui parle en guise de gouvernante n’était pas apprécié de tous les bourgeois. Au nombre des habitants de Titiwou peuvent également se compter un varan, un pingouin, un morse (quoi qu’il reste plutôt sur son rocher, au large), un pélican, et... un jeune dinosaure ! Ce dernier, Plodoc (Urmel dans la V.O.), arriva sur l’île sous la forme d’un oeuf resté bloqué dans un morceau d’iceberg, qui avait dérivé jusque là...

       Les protagonistes de cet univers pas franchement rationnel mais tout à fait réjouissant sont tous typés de façon marquée, d’une part par leur caractère (la truie est particulièrement amusante, caricature qu’elle est de nombreux humains style concierge ou femme de ménage), d’autre part par leur langage. Car Tibatong n’a pas résolu quelques problèmes liés aux palais de ses amis : le varan met des V partout, le morse sème ses phrases de O, le pingouin chéchaille, la truie ronfle et le pélican a l’accent d’un Italien d’opérette (la traductrice s’est visiblement bien amusée).

       En cinq volumes (pour la V.F.), Max Kruse a construit un petit monde gentiment délirant, bourré d’un humour facétieux et aimablement non-conformiste (voir par exemple le roi Zéro). C’est un illustrateur talentueux, Daniel Billon (élève de Jean-Claude Forest et auteur lui-même de quelques bandes dessinées), qui fut chargé d’accompagner ces textes, et il le fit avec exactement le grain de folie qui convenait : son style faussement « relâché », rococo et vaguement rétro, entre Forest et Steadman, collait formidablement à l’imaginaire de Kruse. Écrivain assez prolifique, Max Kruse (né en 1921) est également connu en Allemagne pour des séries historiques et pour la tétralogie In weiten Land der Zeit, retraçant l’évolution de l’humanité.

    • What is a border region ?

      A border region is not simply the extreme part of the sovereign territory of two or more neighbouring countries divided by a fixed jurisdictional line that separates them. It is here defined as a special area of fluxes and exchanges of a social, cultural, economic and political nature, a space where the development of multiple activities takes place and where the type and intensity of transactions have evolved in time.

      http://repositorio.ul.pt/bitstream/10451/6856/1/ICs_LSousa_Understanding_ARI.pdf

      voici une réponse typiquement turturienne... :-)

  • L’essor des paysans des villes

    Après avoir grignoté les terres agricoles, les villes accueillent aujourd’hui de plus en plus de « #paysans_urbains » qui cultivent de manière professionnelle ou associative des espaces laissés libres par l’urbanisation. Reportage à #Marseille, où des projets de jeunes entrepreneurs coexistent avec les traditionnels jardins collectifs.

    https://www.la-croix.com/France/Lessor-paysans-villes-2018-02-25-1200916352
    #agriculture_urbaine #villes #urban_matter
    via @franz42

    • Cette tendance est une lame de fond. Pour preuve, elle commence à être récupéré :
      Farm Box, le container de production urbaine (à installer sur les parkings) de super marchés.
      https://www.olivierdauvers.fr/2018/02/18/le-coup-de-pub-du-dimanche-farm-box-le-container-de-production-urbain

      l’agriculture urbaine, via des containers. Initialement des containers de seconde main, provenant du transport maritime, désormais des “box” neuves pour des raisons d’hygiène de production.


      A l’intérieur : des plantes (qui poussent 2 à 4 fois plus rapidement qu’en extérieur) et une haute dose de “tech” pour piloter le filtrage de l’air, l’eau, l’hygrométrie, la température, etc. Car, ici comme dans tous les concepts d’agriculture urbaine, ce n’est pas la plante qui s’adapte à son environnement mais l’environnement qui s’adapte aux besoins de la plante. Les cultures justement ? En théorie, tous les légumes. En pratique, mieux vaut viser les produits à haute valeur, si possible assez rare, comme les herbes aromatiques. Mais rien n’empêche un magasin d’y faire pousser ses salades (sur le parking par exemple) pour les vendre avec une promesse d’ultra-proximité. Capacité de production dans ce scénario : 35 à 40 salades par jour, sans interruption .

      Le premier hyper à suivre Farm Box est rennais : Leclerc Saint-Grégoire, où le container, implanté bien en vue près de l’entrée (même s’il n’a pas encore été décoré), a été installé cette semaine. Puisqu’il faut aussi parler “gros sous”, coût d’un container : environ 60 000 €. Rentabilisable sans souci avec des herbes aromatiques. D’ailleurs, l’un des modèles économiques de la jeune entreprise (outre l’implantation sur le parking de magasins) est la vente à des investisseurs qui la relouent ensuite à FarmBox pour l’exploiter.

      Personnellement, je doute que cela fonctionne.

  • #honte #tristesse #francafrique #tchad #congo_brazza #autocraties_utiles
    La France gèle les avoirs de trois opposants tchadiens et congolais - France - RFI
    http://www.rfi.fr/france/20170128-france-gele-avoirs-trois-opposants-tchadiens-congolais

    Le gel « démontre l’obstination et la volonté de certains milieux français à vouloir, coûte que coûte, pérenniser au Tchad un #pouvoir_dictatorial qui le saigne depuis 25 ans », ajoute le communiqué.

    Les trois opposants assurent qu’ils ne sont pas des terroristes et envisagent de saisir la justice pour obtenir la levée des sanctions. De son côté, le ministère de l’Intérieur se refuse à tout commentaire : « Il n’est pas possible de donner des détails, le ministère ne souhaitant pas communiquer plus avant sur le sujet ».

  • Quand le cafard fait son cinéma : la mise en scène du cafard colonial dans les films français des années 1930

    Le #cinéma_colonial des années 1930 présente de nombreuses scènes de cafard. Selon qu’il s’agit d’un personnage féminin, incarné par exemple par les chanteuses réalistes, ou masculin, incarné par Jean Gabin, ce sentiment nostalgique s’accompagne d’#émotions différentes : #tristesse dans le premier cas, #colère dans le second. La #musique du film est un support important à la mise en scène du cafard : à l’instar d’autres objets pronostalgiques, elle permet au spectateur de partager les souvenirs du personnage et son expérience émotionnelle, si ce n’est la catharsis sur laquelle celle-ci débouche. La figuration du cafard s’effectue sur un registre esthétique qui l’institue en spectacle. Sans que les scènes de cafard ne constituent vraiment des critiques de la #colonisation, elles montrent les difficultés de sa mise en pratique et paradoxalement confortent le spectateur dans son plaisir exotique. Ces scènes, en établissant le cafard comme une émotion légitime, ont probablement participé à sa diffusion parmi les colons, et peut-être détourné certains spectateurs de « l’aventure coloniale », que ce cinéma ne présentait pas sous le meilleur jour.

    http://journals.openedition.org/cdg/700
    #cafard #cafard_colonial #cinéma #colonisation #colonialisme #exotisme

    • Il y a fort à parier que vous n’avez pas entendu parler de ces affaires dans les médias nationaux, hormis un entrefilet sur un site quand l’affaire permet un titre racoleur comme « il tue sa femme à coups de casseroles ». Une simple anecdote. Il faut sortir ces affaires de la case « faits divers ». Un meurtre antisémite, raciste ou homophobe n’est pas un fait divers. Ce qui nous induit en erreur en l’occurrence, c’est qu’il y a une relation particulière entre la victime et l’assassin. Ces hommes ne tuent pas toutes les femmes. Ils tuent les leurs. Mais ils les tuent parce que ce sont des femmes et qu’ils sont des hommes. Autrement dit parce qu’ils croient encore à la possession des unes par les autres. Donc ils refusent à ces femmes leurs droits d’êtres humains libres. En cela, ils rejoignent les crimes de discrimination. Tous disent la supériorité de quelques uns.

      Ce n’est pas de l’actualité régionale, c’est un problème national. Ces affaires devraient donc être relayées dans les médias nationaux. Choisir de ne pas traiter ces féminicides, c’est choisir une vision du monde. C’est dire que les violences faites aux femmes sont un sujet négligeable. Pour que cela devienne le problème de tous, les médias ont également une responsabilité. Ils doivent s’emparer du sujet. Ne plus parler de « mourir sous les coups » mais d’être tuées. C’est dans cette optique que le terme « féminicide » est de plus en plus employé. Pénalement, le fait de tuer sa conjointe est déjà une circonstance aggravante depuis 1994. En fait, l’introduction de ce terme sert avant tout à faire prendre conscience de la violence structurelle dont les femmes sont victimes. Parce que c’est une certaine vision de la femme, une vision machiste et misogyne qui est derrière ces gestes. Pour combattre une violence, il faut pouvoir la nommer.

    • En réalité, ce n’est pas une gifle ou un coup de pied qui aurait malencontreusement entraîné la mort. L’homicide involontaire est l’exception, il représente moins de 10% des cas. Bien sûr, avant la mise à mort, il y a souvent eu des violences mais ces femmes ne meurent pas de coups. Elles meurent parce qu’on a décidé de les tuer. Dans plus de 90% des cas, il y a volonté de tuer. Pénalement ce sont des meurtres - parfois même avec préméditation, ce qu’englobe l’assassinat. En France en 2017, on tue sa femme en général de deux façons : on la plante au couteau ou on lui tire dessus avec une arme à feu, souvent un fusil de chasse.

      Jean-Pierre, 58 ans, a choisi un autre mode : il a attendu que son ex compagne, Nicole, 47 ans, sorte d’une supérette et il lui a foncé dessus en voiture. Le mari de Doris, 60 ans, a choisi la batte de base-ball. Après 33 ans de mariage, il la soupçonnait d’infidélité. C’était en janvier dernier. En mars, Frédéric, 86 ans, atteint d’Alzheimer a tué Marcelle, 90 ans, à coups de casserole. Il a déclaré « elle a ce qu’elle mérite. Je l’ai fracassée ». Le 12 juin dernier, c’était l’anniversaire d’Émilie, 34 ans. Son mari dont elle venait de se séparer, Guillaume, 37 ans, mécanicien, lui a ligoté les chevilles et les poignets sur les rails d’un TGV Paris/Nantes. D’après l’autopsie, elle était vivante au moment du passage du train. En mai, avec le calvaire de Marion, 41 ans, j’ai découvert la qualification légale de « viol ayant entraîné la mort ».

    • @dudh48 c’est faux, il y a un très grand nombre de personnes impliquées dans l’éducation de chaque enfant. Sans compter que les femmes elles-mêmes sont éduquées depuis l’enfance à subir ce genre de choses et à trouver ça « normal ». Donc bah oui clairement, la solution c’est des changements radicaux dans l’éducation de tous et toutes (et surtout des garçons).

      On sait par l’anthropologie qu’il existe et a existé d’autres sociétés sans culture du viol et moins voire pas patriarcales. Sans dire qu’il n’y a pas d’autres soucis mais juste déjà ça montre que ça existe, et que donc ce n’est pas un truc inhérent, obligatoire.

      Si tu es un homme, tu peux commencer par ne pas être comme ça, et à éduquer les jeunes garçons de ton entourage à ne pas être comme ça, même si toi tu n’as pas d’enfants (les neveux, les enfants des amis, etc).

    • @philippe_de_jonckheere , je ne trouve rien de mieux à dire que de remettre ici la citation que tu as choisie : Choisir de ne pas traiter ces féminicides, c’est choisir une vision du monde.
      Et si le constat de @dudh48 :

      ce sont majoritairement les femmes qui s’occupent de l’éducation de leurs bourreaux.

      est globalement vrai, il faut aider à une prise de conscience orientée vers l’éducation des garçons, venant des adultes éclairés, hommes ou femmes.

    • L’homme (avec un petit h et un pénis de taille variable) est une pourriture : c’est lui qui vole, viole, tape, tue, refuse de laver ses slips et préférerait crever plutôt que de vivre dans un monde où des bonniches ont le droit de devenir PDG. Voici la « version officielle » de notre histoire. L’histoire humaine est, dit-on, l’histoire d’une domination masculine, faite par et pour des hommes prêts à tout pour tenir les faibles femmes à leur botte.
      Sauf que cette histoire est fausse. Du moins en partie.

      Je me demande quelle partie de sa phrase d’intro est fausse du coup ...

    • @rastapopoulos

      la solution c’est des changements radicaux dans l’éducation de tous et toutes (et surtout des garçons).

      Il me semble que surtout les garçons passe à côté d’un truc que je combats dans l’éducation de mes trois filles (disons encore deux en activité) : la répartition genrée des tâches par exemple (je déteste le bricolage mais je manque rarement une occasion d’impliquer mes filles dans l’apprentissage du maniement de certains outils, notamment mécaniques, et il est consternant de voir comment elles sont résistantes à cela, de peur d’être différentes de leurs camarades. De même il me semble qu’un bon éveil à des mécanismes plus intellectuels cette fois-ci qui vise à instruire tout ce petite monde (filles et garçons, indifféremment) à propos des impensés sexistes n’est lui pas non plus réservé aux seuls garçons.

      Enfin j’ajoute que la lecture de Beauté Fatale de @mona est obligatoire pour les enfants des deux sexes.

      Mais je comprends ce que tu veux dire par surtout les garçons

    • On parle de mise à mort des femmes par les hommes qui sont leurs conjoint et pas de trucs pseudo métaphysiques sur le sens de la vie et les gros malheurs des looser au masculin ! Je t’en ficherait des accidents de la vie et de recyclage quant on parle de mecs qui butent les femmes. C’est quoi le rapport ?

      @dudh48 quant tu dit ceci

      ce sont majoritairement les femmes qui s’occupent de l’éducation de leurs bourreaux.

      En fait tu dit que l’oppression des femmes c’est de la faute des femmes puisque ce sont elles qui éduquent et pas celle des hommes. Les pauvres choux si c’est des bitards criminels c’est la faute de leurs mamans... Ca saoul ce stéréotype c’est hyper macho et c’est franchement mal venu ici alors qu’on parle de FEMINICIDE. L’éducation des enfants est faite par toute la société et à ne s’arrête pas a l’enfance. Par exemple pour toi @dudh48 il est encor temps d’apprendre que tes considerations hyper généralistes et vagues sur la vie, la mort au masculin, sont tres sexistes et n’ont rien a faire ici.

      C’est irritant de voire que vous parlez pas de la violence masculine et des femmes assassinées, la discutions deviens un flatte-scrotum pour savoir qui est le bon pere qui éduque ces filles à ne pas se faire tuer par leurs amoureux ou de la branlette de phallosophe sur les looser ces pauvres couilles accidentées et les méchantes mères responsables du sexisme...

      L’éducation des hommes à la violence et au mepris des femmes elles vien aussi de vous, ici, qui au lieu de réfléchir a la responsabilité des hommes dans l’exécution des femmes, vous servez du sujet pour vous faire moussé l’ego.

    • Je rebondis sur les propos de @rastapopoulos qui disait que :

      la solution c’est des changements radicaux dans l’éducation de tous et toutes (et surtout des garçons).

      et je me rappelle qu’en 2014, il y eut des initiatives institutionnelles prise par certain-es enseignant-es avec l’ABC de l’égalité. Mais par manque de courage politique, ladite institution a préféré céder au chantage du lobby réactionnaire de la « Marche pour tous ».
      En matière d’éducation et de changement des mentalités, rien n’est jamais acquis et tout est à construire ou reconstruire. Ne pas baisser les bras ni baisser sa garde.

      Ne plus parler de « mourir sous les coups » mais d’être tuées. C’est dans cette optique que le terme « féminicide » est de plus en plus employé. Pénalement, le fait de tuer sa conjointe est déjà une circonstance aggravante depuis 1994. En fait, l’introduction de ce terme sert avant tout à faire prendre conscience de la violence structurelle dont les femmes sont victimes. Parce que c’est une certaine vision de la femme, une vision machiste et misogyne qui est derrière ces gestes. Pour combattre une violence, il faut pouvoir la nommer

      Et c’est bien sur cette démarche qu’on doit se mobiliser.

    • @mad_meg je suis tout à fait d’accord et je ne comprends pas trop pourquoi ça s’est mis à parler d’égalité des tâches etc. Dans mon premier message je parlais bien d’éducation autour des problèmes de violence, d’où mon « surtout pour les garçons ». Car pour l’égalité là oui il faut éduquer tous les enfants à tout faire, mais pour la violence, c’est surtout ceux (masculin car majoritaire, ya toujours des exceptions blabla on s’en fout) qui sont ou seront responsables des violences qu’il faut éduquer à ne pas l’être. Même si on peut apprendre aux petites filles à manger plus, être plus musclées et savoir se défendre, ce n’est qu’une mauvaise conséquence, ce n’est pas en priorité aux victimes ou futures victimes à apprendre à éviter la violence, c’est aux coupables ou futurs coupables d’apprendre à ne pas être violents comme ça.

      Il n’y a rien de naturel, c’est un processus social, que les garçons apprennent depuis tout petit (cf la remarque anthropologique). Non l’homme n’est pas un loup pour l’homme ni pour la femme « de tout temps et en tout lieu », cela dépend des sociétés, donc des éducations.

      À dire que c’est « naturel », bah forcément alors « c’est comme ça », on ne peut rien faire et on ne fait rien, comme un gros nul, et on suit les préceptes de Dame Nature. C’est marrant comme les gens suivent « la nature » quand ça les arrange et pour d’autres sujets là disent qu’on est des humains, qu’on est différent, etc.

    • @aude_v Peggy SASTRE écrit pour Slate, L’Obs et des livres. J’étoile rarement les billets issus de ces publications, voir jamais.
      Le paragraphe de présentation, à la suite de celui relevé par @nicolasm :

      Si les hommes ont le pouvoir, c’est parce que les femmes l’ont bien voulu, tout au long des 99,98 % de l’histoire de notre espèce. Et ces millions d’années qui nous ont vus devenir lentement ce que nous sommes, elles les ont passés à frétiller du derche au moindre indice de force, de puissance et de brutalité. Pourquoi ? Parce lorsque votre organisme renferme des ovaires et un utérus, que votre reproduction vous fait courir un danger vital aussi extrême qu’indispensable, et que vous vivez dans un environnement hostile, de tels attributs sont encore les meilleurs pour vous protéger, vous et le fruit de vos entrailles, et vous aider à transmettre vos gènes aux générations suivantes.

      Ce docteur en philosophie des sciences, nous éclaire d’une lumière radicalement nouvelle dans notre paysage intellectuel, si les 250 pages de son bouquin sont à l’avenant de cette présentation, il doit briller aussi fort que les périodiques qui la publie.
      Salutaire coup de gueule de @mad_meg

      Ce n’est pas parce qu’on vit en 2017 que Saint-Macron, le Jésus français va sauver le monde. Il n’est que Jésus et c’est un fils très obéissant envers Dieu le père (François Hollande) et le Saint-Esprit (la mafia de la finance et du grand patronat). La sainte trinité veut juste restaurer l’esclavage. Que les esclaves soit homme ou femme lui importe peu, tant qu’ils travaillent et ferment leur gueule.

      @dudh48 tu as oublié de placer « le fruit de nos entrailles » dans tes #élucubrations.

    • @rastapopoulos

      je ne comprends pas trop pourquoi ça s’est mis à parler d’égalité des tâches etc. Dans mon premier message je parlais bien d’éducation autour des problèmes de violence, d’où mon « surtout pour les garçons ».

      Oui, tu as raison, la présence dans mon esprit de deux conversations, celle-ci et une autre à la maison, m’a fait faire une sortie de route. Mille pardons pour ma contribution au désordre de cette discussion qui a effectivement le défaut du désordre et de partir dans des directions pas toutes fécondes.

    • @rastapopoulos c’etait pas à toi que je pensait en fait, mon coup de gueule etait pour @dudh48 et @philippe_de_jonckheere qui s’est reconnu.

      Je suis d’accord avec le fait d’éduquer spécifiquement les garçons et les hommes à la réduction de leur violence, de leur egoisme, de leur autosatisfaction, de leur egocentrisme. Je pense qu’il faut que les hommes et les garçons perdent de leur assurance, de leur confiance en eux en tant qu’hommes. Il faut que les hommes aient peur de dire des biteries aux femmes ou a propos des femmes et tout particulièrement avec les féministes vu que les hommes se sentent toujours pertinent pour nous faire la leçon comme ici sur la vie, la mort, la loose, la place des femmes dans la responsabilité du sexisme...
      Alors petit conseil en particulier @dudh48 qui est nouveau et qui connais pas encore les féministes d’ici et qui connais pas nom plus mon grand dévouement dans le pétage de bonbons. Le rôle des hommes vis à vis du sexisme c’est de s’adresser aux autres hommes (et pas pour s’envoyer des lauriers !) et de pointé les responsabilité des hommes (et aussi les votres comme ici ce mansplanning que tu nous inflige @dudh48 ), pas de faire la leçon aux femmes ou de chercher les responsabilité des femmes.
      Il y a plein de tags très bien achalandés que je te conseil de fouillé @dudh48 si le sujet des violences faites aux femmes t’intéresse. #domination_masculine #culture_du_viol #fraternité #mégèrisme #violences_masculine #condition_masculine #mâle-alphisme #male_gaze #male_entitlment #sexisme #misogynie et #féminisme #historicisation #effacement_des_femmes #féminicide #virilo-carnisme ... et ne rate pas non plus #alliés #pro_féministes et toutes les discutions sur la place des hommes dans le féminisme qui sont nombreuses sur @seenthis
      Bonne lecture

    • @dudh48 je ne te connais pas. T’as vécu ! t’as donné ta part et tu es épuisé ! pauvre chaton ! ici t’es pas sur twitter ou snapchat ou que sais-je encore ? je ne sentais pas ce fil dès le départ et là tu dérapes mon gars ! tu n’insultes pas @mad_meg de cette façon et personne d’autre d’ailleurs ; de quel droit ?
      Il y a 3 heures, « la grande prêtresse » , te donnais des pistes à suivre et bon nombre de tags . Ta réponse est impulsive et complètement déplacé. Je suis au regret de te dire que je ne te suit plus sur @seenthis et que je suis à 2 doigts de te bloquer, connard. Tu seras le second avec @francoiscarmignola1 une enclume celui-la !
      non seulement tu es parano mais tu m’as tout l’air d’un tocard de première ! m’étonnes pas que tu milites pour la france insoumise.

    • Voila un bel exemple de réaction d’un certains type d’homme quand des femmes, feministes de surcroît, osent leur dire qu’ils racontent n’importe quoi : insultes, victimisation, détournement du sujet, rabaissement de l’interlocutrice... Le tout en trente petites lignes.
      Joli combo @dudh48 !

    • merde ! ton cas est plus grave que je ne pensais @dudh48
      tu as raté l’occasion d’avoir une discussion constructive avec @mad_meg je ne suis pas son disciple mais j’ai échangé précédemment avec elle, entre autre, sur le féminisme et j’en suis toujours ressorti enrichi.
      Adieu @dud48

    • Grande prêtresse virago en chasse c’est sympas. Je brûlerait quelques frivolitées sur l’autel d’Artemis en pensent à toi @dudh48

      Pour revenir à la discutions d’origine, réduire l’éducation aux seuls enfants je trouve cela un peu réducteur et assez pratique pour que les adultes ne s’éduquent pas. Changer de mentalité ca se fait tout au long de la vie et je désespère pas de voire les pépés et mémés apprendre des choses. Par exemple avec rezo.net puis seenthis je me suis beaucoup éduqué et j’imagine que je ne suis pas là seule et j’espère que ca va continuer et que même @dudh48 y arrivera.
      Le truc aussi pour les enfants et la réduction de la question de l’éducation aux enfants, c’est que perso je suis bientôt morte, c’est à dire dans 20-30ans si je suis optimiste. Et j’ai pas d’enfants et je porte pas spécialement d’espoir en l’humanité au prétexte qu’elle soit jeune. Du coup si je doit subir sans rien pouvoir y changer le sexisme des adultes, sous le prétexte fumeux qu’illes seraient immunisé·e·s à l’éducation ca me déprime trop.

      Par rapport à la violence masculine, la question de l’education me fait pensé aussi au travail d’éducation des hommes violents, on fait ca aux usa et en espagne. Je reviens si je trouve de la documentation là dessus. Ca me semble bien plus utile que l’incarceration avec d’autre machos dans un univers hypermacho du concour de bite permanant qu’est la prison. Et ces programmes ne sont envisageables que si on pense que l’éducation c’est pas que pour les mouflets et leurs mômans.
      Sinon par rapport à la violence, ca semble beaucoup être des exécution pour cause de rupture. Ces hommes refusent toute autonomie à la femme qu’ils disaient aimer. Au passage j’ai ce texte qui peu donner des pistes intéressantes
      https://www.cairn.info/revue-nouvelles-questions-feministes-2002-2-page-8.htm

      ps- Merci à mes fidèl·l·es sectatrices et sectateurs pour votre soutiens ! ;P

    • Bon sang, ça fait même sortir Mona de sa réserve... si longue ! :-D

      Soutien à tou•te•s, l’éducation du troll sera longue ;-) A la première réponse un peu ferme, il n’hésite pas à montrer sa virilité et à insulter la femme qui lui tient tête... quelle sera la suite ? En fait, ce n’est même pas un troll, c’est peut être juste génétique ; un homme reste un homme, tout ça... ? :-D

    • Je prône la destruction de l’humanité puisqu’elle s’avère être une espèce nuisible.

      quelle confusion @dudh48 après une telle déclaration je doute que tu aies beaucoup d’interlocuteurs.ices ici ! ceci n’est pas de l’insoumission mais du nihilisme même si certains adeptes de cette doctrine me semble plus avertis que toi, triste sire !

    • Merci @mad_meg et merci à tout·es les participant·es de #seenthis qui ensemble élaborent régulièrement depuis plusieurs années un discours politique vivant qui a fait avancer ma pensée sur le féminisme et mon rapport au monde en temps que femme. La pertinence de nos confrontations face à la difficile capacité de chacun·e a accepter les critiques ou à faire tomber nos propres barrières éducatives sont toujours d’une grande richesse.
      Déconstruire sans cesse les discours essentialistes, racistes et dominateurs reste une gageure face à l’arrogance du conservatisme.
      Cela permet de se sentir moins seul·e et de s’appuyer sur cette belle pensée commune lorsqu’il faut rapidement reconnaitre et agir contre cette oppression.

    • Si vous saviez comme j’aime les femmes, comme je tremble quand l’une d’elles souffre, comme j’ai envie de l’étreindre entre mes bras, comme je voudrais avoir des seins pour qu’elle puisse y reposer sa tête et me confier son chagrin.

      Les tueurs de femmes peuvent tenir le même discours que toi. Les pères incestueux aussi ainsi que les violeurs. Ils disent tuer par amour. L’amour des hommes c’est ce qui tue et viol les filles et les femmes en masse, c’est ce dont parle l’article. Venir laver tes propos misogynes et ton comportement sexiste dans ton prétendu l’amourrr de nos nibards et la jouissance que nos chagrins te procure ca ne fonctionne pas.

      Sur le sujet j’ai trouvé ceci : Au nom de l’amour : les violences dans le couple
      https://www.cairn.info/revue-informations-sociales-2007-8-page-34.htm

      Il y avait un texte super sur le blog « Comment ne pas être féministe ? » mais le blog a disparu #tristesse

      @aude_v @touti et tou·te·s merci pour vos messages de soutiens. Afin de pouvoir poursuivre sur le sujet des violences masculines dans le couple j’ai ouvert une nouvelle discussion ; https://seenthis.net/messages/609847

    • Non @dudh48, ce n’est pas comme ça qu’on fait des excuses.
      Tu n’as pas non plus droit à aller te cacher derrière le nihilisme, ton arrogance prouve bien l’impasse de tes propos. Apprends à élaborer ta pensée et reviens nous voir quand tu auras grandi.

    • Un autre point commun à nombre de ces affaires c’est le suicide du meurtrier.

      L’auteure n’insiste pas trop là-dessus, pourtant c’est révélateur de la perversité des ressorts de la violence masculine et du déni des hommes autoproclamés féministes qui reproduisent de bonne foi la domination masculine, souvent en évoquant d’une manière ou d’une autre la « tendresse », la « passion » ou l’« amour ». Hors-sujet.

      FAITES-VOUS SOIGNER !

      (à cette échelle de nuisance il ne s’agit plus seulement de pathologie individuelle)

      À ce propos, je crois, sur la violence masculine cf. ce strip :

      « Un sentiment sauvage apparaît, comment allez-vous le gérer ? »

      (compléter le 2, « je monte un fight club », avec « je la menace / je la frappe / je la tue »)

      La réponse 3 « j’en parle à mes proches, je crois que j’ai peur de l’abandon », présentée de façon légère, parait facile, encore faut-il avoir le courage de l’assumer dans une société patriarcale hétéronormée viriliste. Courage infiniment moins coûteux que celui d’une femme qui décide de s’émanciper.

      https://lemecxpliqueur.wordpress.com/2017/04/14/parlons-de-nos-sentiments

    • Au sujet des hommes qui prétendent être dominé par leur femme et disent vivre en régime matriarcale j’ai trouvé ce texte ;

      Non, la Germaine n’est pas une preuve qu’on vit dans un matriarcat
      La femme qui gère et mène son foyer subit une charge mentale, et c’est pas l’fun

      http://urbania.ca/249506/non-la-germaine-nest-pas-une-preuve-quon-vit-dans-un-matriarcat

      Il y a aussi le myth de la bretagne matriarcale, très présent chez les machos bretons. Il y a des variantes. J’ai croisé de nombreux hommes qui se prétendent féministes parceque leur grand-mère n’était pas totalement une serpillière H24 7/7j. Dès qu’une femme n’est pas un paillasson paf c’est le matriarcat ! Et ces pauvre hommes vivent dans le matriarcat depuis que mémé les a forcé à finir leur soupe.

    • Je la reposte ici :

      @dudh48 Je trouve embarrassants les gens qui n’arrivent pas à admettre qu’ils se sont peut-être viandés dans les grandes largeurs dans une discussion, qu’ils ont manqué de respect envers les autres intervenants et qu’il n’y a rien de déshonorant à tenter d’appréhender le point de vue d’autrui, d’évoluer avec l’autre et éventuellement s’excuser d’avoir eu un comportement ou des propos inappropriés, plutôt que d’imposer ses idées à tout prix, dans une posture arrogante et donc hermétique à la simple idée de débat contradictoire.

      Voilà, voilà !

    • Par rapport au nouveaux paternage, à l’education et cette dérésponsabilisation des hommes dans leur domination et culpabilisation des pères. Je remet le lien :

      https://www.cairn.info/revue-nouvelles-questions-feministes-2002-2-page-8.htm#no6

      En même temps, des théories féministes sur l’identité de genre se développaient sur la base de la théorie psychanalytique de la relation objectale ; elles soutenaient que les mères étaient seules responsables de la domination masculine à cause de leur manière d’éduquer les enfants (Dinnerstein, 1976 ; Chodorow, 1978) [6][6] La base de cette théorie est la suivante : « Les femmes.... Certaines critiques de ces théories féministes des relations objectales considéraient les hommes plus comme des victimes que comme des agents de la domination patriarcale et blâmaient en premier lieu les femmes puisqu’elles élèvent seules les enfants et détiennent le pouvoir émotionnel (Segal, 1987 ; Brittan, 1989 ; Connell, 1987 ; Cornwall et Lindisfarne, 1994). Par ailleurs, il faut relever que l’idée selon laquelle l’augmentation de l’investissement affectif des hommes auprès des enfants correspond à une diminution de l’autorité patriarcale dans les familles est contestée par les récentes études historiques, basées sur du matériel autobiographique, des pratiques de « paternage » au XIXe siècle (Tosch, 1996, 1999 ; Davidoff et al., 1999). Par exemple, Tosch a montré, dans son étude sur les pères de classe moyenne et sur la construction de l’identité masculine dans la première moitié du XIXe siècle, que ces pères étaient souvent très impliqués dans la « relation affective » avec leur enfant, mais que cette éducation « virile » était uniquement liée aux valeurs d’autorité morale paternelle et cherchait surtout à transmettre aux fils les caractéristiques « masculines ». Tosch soutient que, en dépit des variations historiques des rôles paternels, la règle du père perdure, car l’autorité paternelle demeure liée aux idées d’estime de soi, de statut et d’identité masculine.

      et

      Des groupes tels que les Families need fathers prétendent que les femmes sont responsables de ces inégalités évidentes dans la division sexuelle du travail, car elles exercent le « pouvoir domestique » à la maison et refusent de le partager avec les hommes. Certaines féministes libérales ont repris ce concept de « pouvoir » domestique : elles soutiennent que, puisque les femmes sont supposées devoir élever les enfants, cela leur donne un pouvoir « caché ». C’est leur responsabilité d’encourager les compétences masculines (Backett, 1987). Les féministes du New Labour ont aussi adopté ce discours culpabilisant les femmes, qui influence les politiques sociales récentes et considère les mères comme un obstacle majeur à l’augmentation de la participation des hommes à l’éducation des enfants (Williams, 1998).
      21

      Ces discours accompagnent une focalisation accrue sur la valeur genrée différente de l’investissement des pères, qui consolide les arguments soutenant que les enfants ont besoin de leurs pères. Le fait que les pères s’occupent moins de leurs enfants n’a ainsi plus d’importance, puisque leur contribution au développement de l’enfant repose sur les valeurs morales et masculines (supérieures) qu’ils apportent à la relation père-enfant (Williams, 1998). Par exemple, Burges et al. (1997) démontrent que « le manque de preuves de l’investissement paternel dépend de la nature des soins paternels plutôt que de leur absence ». D’autres chercheurs, aux États-Unis, Hawkins et Dollahite (1995), affirment que les « pères ne sont pas des mères et ne doivent pas essayer de l’être ». Ils considèrent que l’activité paternelle la plus importante est la « responsabilité éthique des hommes pour les générations futures », « leur travail de relation » et la « stimulation intellectuelle qu’ils procurent aux enfants à travers le jeu ».

      sur la violence masculine et le contexte des séparation

      La violence domestique, les enfants et le droit de visite
      32

      La violence masculine contre les femmes a été reconnue par le Home Office  [7][7] Le département du gouvernement anglais responsable... comme un problème vaste et considérable, et à partir du témoignage d’enquêtes locales (voir par exemple Mooney, 1993 ; Radford et Dominy, 1996), il semble qu’une femme sur quatre soit susceptible d’en faire l’expérience au cours de sa vie (Home Office, 1999). Ces enquêtes ont également révélé qu’un tiers au moins des femmes subissent des violences accrues après la séparation (voir aussi Mirlees-Black, 1995). On ne sait pas actuellement combien d’enfants vivent la violence domestique au quotidien ou sont affectés par ses conséquences dans le contexte postérieur à la séparation, mais l’enquête British Crime de 1996 a montré que la moitié des femmes qui subissaient des violences domestiques étaient des mères (Mirlees Black et Byron, 1999).

      Des études féministes concernant l’impact de la violence domestique sur les enfants sont venues s’inscrire en faux contre les idées reçues présentant les mères comme les plus susceptibles de maltraiter physiquement ces derniers dans ce contexte. Ces études ont révélé une corrélation élevée entre violence domestique et mauvais traitements physiques par le même auteur. Par exemple, en examinant 116 rapports hospitaliers sur des cas de mauvais traitements envers les enfants où la violence domestique était également présente, les chercheurs américains Stark et Flitcraft ont découvert que les pères violents étaient trois fois plus susceptibles d’être les principaux auteurs de maltraitance des enfants que les mères (Stark et Flitcraft, 1988). Une autre étude américaine (Bower et al., 1988) a révélé une corrélation élevée entre la gravité de la violence domestique et la gravité des mauvais traitements physiques infligés aux enfants par des pères, dans un échantillon spontané de 775 mères qui avaient subi des violences domestiques. Ces auteurs ont affirmé que les deux formes de violence visaient le « maintien de la dominance familiale » (Bower et al., 1988 : 166). Dans une moindre mesure, des études ont également examiné les connexions entre la violence domestique et les agressions sexuelles envers les enfants perpétrées par les pères. Hooper (1992), par exemple, dans une enquête à petite échelle sur les mères, a trouvé que cette violence était souvent utilisée pour les empêcher de percevoir l’agression sexuelle contre l’enfant, tandis que Hester et Pearson (1988), en examinant 44 dossiers d’enfants placés sous protection ont estimé que la violence domestique et l’agression sexuelle envers l’enfant par le même auteur étaient co-présentes dans la moitié des cas.

      je vais finir par le cité en integralité !

      Au vu des textes mentionnés ci-dessus, on comprend que beaucoup de recherches entreprises sur les pères se soient concentrées sur les plus ou moins prétendues contraintes imposées à leurs relations avec leur enfant, et en particulier sur le « paternage » en contexte de post-séparation et de post-divorce. Toutefois, dans ce domaine, les recherches ont mis en évidence des découvertes étonnamment cohérentes, même si ces recherches ont été menées à partir d’une pluralité de perspectives différentes, dont toutes n’étaient pas féministes. Par exemple, elles constatent que la préoccupation de la majorité des pères lors de la séparation n’est pas de satisfaire les besoins et les intérêts des enfants, mais la perception de leur propre perte en pouvoir direct et contrôle des femmes et des enfants, et ce, qu’il y ait ou non usage de violence domestique (Simpson et al., 1995 ; Arendell, 1995 ; Smart et Neale, 1999).
      39

      Smart et Neale ont interrogé aussi bien des mères que des pères dans leurs investigations sur le « parentage » après divorce et ils ont constaté que, en dépit de quelques exceptions individuelles, la majorité des hommes interrogés considèrent la décision des femmes de mettre fin à leur relation comme un coup porté à leur identité masculine, et que souvent ils cherchent, par réaction, à créer « le plus de grabuge possible », utilisant pour cela leurs relations avec les enfants. Or, loin de s’opposer à ces relations, les préoccupations des mères concernent généralement la non-fiabilité des engagements des pères quant à l’exercice du droit de visite et leurs capacités à prendre soin des enfants. Smart et Neale racontent également comment la plupart des pères considèrent tout effort pour normaliser les relations avec les enfants ou pour répondre au souci des mères concernant la qualité de ces relations, comme une limitation de leurs droits à la possession de l’enfant. Toutefois, la plupart des pères ne souhaitent pas avoir la responsabilité de s’occuper à plein temps des enfants mais veulent « voir les enfants lorsqu’ils en ont envie – ils ne veulent pas que les mères se plaignent s’ils les ramènent en retard, ou s’ils leur ont fait manger n’importe quoi, ils veulent davantage voir les enfants, mais seulement lorsque cela les arrange, et non lorsque cela arrange les mères » (Smart et Neale, 1999 : 146).
      40

      Les mères, de leur côté, voient les enfants et les pères comme détenteurs de droits, mais pas elles, et elles se perçoivent comme n’ayant à l’égard des enfants que des responsabilités. Cette étude a mis en lumière des différences genrées significatives quant à la manière dont les mères et les pères se perçoivent comme parents, les mères sentant qu’on attend d’elles qu’elles donnent la priorité aux besoins des enfants, se préoccupent de la qualité des soins et de l’attention apportés aux enfants lors des visites, tandis que les pères se soucient davantage de leurs propres droits de propriété sur les enfants et de l’effet de ces derniers sur leur propre statut masculin.
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      L’étude de Simpson et al. (1995) a débouché sur des constatations analogues, mais centrées sur le sentiment de perte éprouvé par les pères lors de la séparation et du divorce. Selon eux, ce qui préoccupe le plus les pères, c’est la perte non seulement d’un sentiment de pouvoir et de contrôle sur la famille, mais aussi de leur statut paternel et de leur influence sur les enfants. Pour prendre un exemple de préoccupation particulière, ils mentionnent le désir d’inculquer leurs propres valeurs aux enfants, et la crainte que ceux-ci n’adoptent les valeurs maternelles.

    • Une chose est remarquable : tandis qu’il était clair que les pères faisaient usage de violence à la fois contre les mères et les enfants, et que cela concernait le contrôle et l’autorité qu’ils exerçaient alors qu’ils vivaient encore en famille, nombre de ces pères s’affirmaient comme nouveaux pères qui s’impliquent régulièrement et s’occupent des enfants pendant que les mères travaillent, et un petit nombre d’entre eux affirmaient être ceux qui gagnent l’argent du ménage.

    • Condoléances pour ton père @vanderling

      @touti Je peu pas écouté l’interview mais je met ici la fin de la retranscription

      Et c’est là que je trouve les hommes lents : c’est-à-dire, à un moment donné, prenez la parole sur ce qui est votre problème. Les victimes souvent sont des femmes, d’accord, mais les agresseurs c’est vous, donc c’est à vous de prendre ça en charge. […] Ça devrait faire 15 ou 20 ans que je devrais voir les mecs réfléchir comme des fous pour changer. Mais je ne les vois pas.

    • Je m’en souviens de ton histoire de bretelles de sous-tifs @phalene . Tu ferais mieux de pas venir rajouté du déni à ton machisme. Dans cette histoire tu t’es ridiculisé tout seul en étant incapable de parler de la liberté des femmes sans venir nous infliger tes émotions érotiques d’hétéro. Le voile c’est pas à toi un mec blanc profitant des privilèges historiques de la colonisation et du patriarcat combiné de venir dire aux femmes ex-colonisées comment elles doivent s’habillées.
      C’est assez incroyable la force du déni masculin.

      Pour mémoire voici la discution en question :
      https://seenthis.net/messages/582085
      https://seenthis.net/messages/584293

      Pour la peine je vais ajouter #humaniste_nibardophile sur le lexique de mégèrisme
      @phalene et @dudh48 merci pour l’inspiration et le divertissement.

      edit : en fait humanisme priapique ca fonctionne pas mal aussi

    • ces mots de Virginie Despentes qui pointe la lenteur des hommes (en tant que groupe) à régler leur problème de violence

      Quand une femme est violente et qu’elle ne le reconnait pas, elle a raison d’exercer une violence symétrique ?
      C’est pour ça que la meute ne lui dit rien, voir l’encourage dans sa violence ?

    • Despentes ne parle pas de cas individuels. On peut toujours trouver des exceptions, dans TOUT il y a des exceptions, c’est pas pour ça que ça dit des choses sur la société dans sa globalité.

      La violence des femmes est clairement anecdotique, sur la société entière, et quand elle existe en plus c’est la majorité du temps en réaction/défense (les stats de meurtres de conjoints par des femmes montrent que la majorité était violentée, ce qui n’est jamais le cas dans l’autre sens).

      À l’intérieur de cette déjà minorité, on peut obligatoirement en trouver une minorité de la minorité où ce n’est pas le cas et où telle femme est totalement en tord, forcément : tout existe. Mais ça ne va pas dire beaucoup de choses sur l’état de notre société.

    • Et sinon à part ça, oui les femmes ont le droit mille fois d’exercer une violence symétrique pour se défendre et même en prévention, vu qu’elles savent clairement (et mieux que toi ou moi) ce qui les attend dans la majorité des cas, et ce qu’elles ont déjà enduré avant, de la part de personnes de la classe sociale des hommes. Elles vont pas tendre l’autre joue, c’est bien gentil de demander la non-violence toujours aux mêmes.

    • Ok, une façon comme un autre de botter en touche.
      Ce que tu rappelles est acquis pour moi, je me suis visiblement mal exprimé mais je n’ai pas « appris à élaborer ma pensée » comme dit plus haut.
      J’aurais dû bien préciser que je parlais de comportement de violence sur seenthis. Je parlais de la meute juste au dessus, ça me paraissait implicite, ça ne l’était pas.

    • c’est vrai qu’il y a un effet de meute comme tu dit mais c’est une violence VERBAL en réponse à des propos misogynes (Violence verbale aussi). Je comprend que pour toi la misogynie d’un @dudh48 ca ne te dérange aucunement et tu ne vie pas cela comme une agression, mais c’est de la violence verbale pour les femmes. Et personnellement je répond à la violence, je ne tend pas l’autre joue.

    • @nicod_ C’est pas une meute, c’est #seenthis pour moi, ou un cluster dans seenthis si certains ne s’y retrouvent pas (#seens8 :p)

      Franchement le gars qui s’épanche en disant bouhou l’humanité c’est pourri autant tous crever dans un fil sur le fait que les femmes meurent de manière systémique... ça mérite un retour de flammes ...

      Et @mad_meg n’est pas la dernière à reconnaître qu’elle s’est emportée sur un malentendu ou dans le genre, donc d’après les nombreux échanges que j’ai pu voir, sa méthode permet assez vite de gratter le vernis pour voir ce qu’il y a en dessous. Ça passe ou ça casse, ça demande juste un peu d’efforts et d’intelligence au gars qui se prend un coup de gueule dessus.

    • @nicod_ : le gars là, il cherche. Il impute des trucs qui n’existent pas, il continue d’insulter en s’adressant aux femmes qui lui ont répondu... à lui qui « défend les femmes par ses multiples engagements dans la vie réelle » (sur Internet)... mais peut tout à fait s’en violenter une ou deux sur les rézosocios, sans que ça ne le choque une seconde. Ni toi d’ailleurs. T’es dans l’métro, une personne agresse une autre personne, tout le métro réagit, c’est juste de l’effet de meute ? La « meute », là, tu trouves qu’elle a écharpée le pauvre ego blessé par l’horrible agression de mad_meg ? Y-a pas un petit peu d’échange et de discussion, et de pincettes même, pour ne pas le faire fuir trop vite ? :-)

    • @dudh48 Maintenant ça suffit. Tu ne peux pas insulter les personnes présentes ici depuis plusieurs années et qui font de cet endroit une richesse intellectuelle inestimable et collective. Ta provocation (pour appeler les choses comme ça, ce qui leur donne beaucoup de crédit) est pour le moins médiocre, en fait elle est même nulle. Retourne dans ta chambre d’adolescent (qui sent le tabac froid, la sueur et le sperme sec), ici c’est une conversation de grandes personnes. Tu en seras peut-être un plus tard. Encore qu’il soit permis d’en douter.

      cc @seenthis : cette personne sent très mauvais (et pas que le sperme sec)

    • Maintenant ça suffit. Tu ne peux pas insulter les personnes présentes ici depuis plusieurs années et qui font de cet endroit une richesse intellectuelle inestimable et collective .../...

      Et même si on n’est pas forcément d’accord, et que même on s’engueule, on argumente pour faire valoir son point de vue. Et lorsqu’on s’aperçoit qu’on a dit des conneries, on s’excuse et on réfléchit avant de continuer à s’enfoncer.

      Mais le bonhomme semble rétif à toute tentative qui lui permettrait d’améliorer sa personnalité : il préfère casser le nouveau jouet qu’il vient d’acquérir plutôt que d’en lire le mode d’emploi qui lui permettrait d’en profiter de la meilleure façon. Tant pis pour lui.

    • donc ta contribution au sujet c’est de nous dire que y a des choses plus grave, et que la violence machiste c’est à cause des comportement masochistes des femmes et de leur connerie de pas trouvé les moyens de s’en sortir.
      Bravo mec

  • #Cartographie de la #joie et de la #tristesse.

    Mapping Global Happiness In 2016 Through A Quarter Billion News Articles

    http://www.forbes.com/sites/kalevleetaru/2017/02/22/mapping-global-happiness-in-2016-through-a-quarter-billion-news-articles

    Très intéressante approche, je vois plus de rouge que de vert, mais il faut regarder dans le détail.

    http://blogs-images.forbes.com/kalevleetaru/files/2017/02/2017-MappingGlobalHappiness2016-2016map-highres.png

    Last January I explored what it looked like to literally map “global happiness in 2015” through the eyes of 200 million news articles from every corner of the globe. In short, I took 200 million news articles published from news outlets in every corner of the world from January 1 to December 31, 2015 as monitored by the open data GDELT Project and collapsed their combined 1.48 billion location mentions into a single map that recorded the average “tone” from very positive to very negative of all mentions of that location over the course of 2015 across the world’s press. In other words, the analysis looked for every mention of Paris, France in news media worldwide monitored by GDELT over the course of 2015 and averaged the tone of all of those articles together to determine how positive or negative global news coverage of Paris was. This new way of looking at global happiness proved popular and begs the question of what the same map for 2016 looks like and how much has changed in the course of an incredibly contentious year and what insights it might offer into how 2016 turned out the way it did.

    #cartographie_émotionnelle

  • Le design dans le libre : pistes de réflexion - MARIE & JULIEN
    http://mariejulien.com/post/2017/02/08/Le-design-dans-le-libre-%3A-pistes-de-r%C3%A9flexion

    On en arrive à la réflexion usuelle “c’est un projet libre, n’importe qui peut aider, propose tes services”.

    C’est très juste, mais assez simpliste, le problème ne venant pas de manque de bonne volonté de la part des designers ni même du fait que ça ne soit pas rémunéré (aider un logiciel libre est une cause noble pour bien des designers, car le produit profite à tous).

    Le problème vient du fait que collaborer en tant que concepteur, directeur artistique ou designer sur un projet libre, c’est L’ENFER.

    Oui, l’enfer, et je pèse mes mots. Pourquoi ? Car le monde du logiciel libre est le royaume de la pull request et des commentaires éloquents, et ce mode de fonctionnement ne se prête pas à la conception et à la stratégie. Il y a bien du design itératif et du A/B testing qui peut se concevoir de cette façon en fin de chaîne, mais à part ça, c’est une solution inappropriée.

    L’outil conditionne aussi le design. En plus de n’être pas familier avec ces outils de devs (non, ils ne doivent pas plus les apprendre que le dev ne doit apprendre Illustrator…) ces outils formattent la pensée et la façon d’aborder une problématique (c’est pareil pour Invision d’ailleurs, qui est pourtant un outil de designers).

    #design #libre #enfer

    • dans les commentaires de l’article, l’expression « des maçons sans architecte » est plutôt bien trouvée

    • Je suis à la fois content de lire cet article (qui égratigne parfois très justement), mais également atterré par les postures et les sempiternels clichés qu’on ne dépasse pas depuis +10ans (j’aurais pas dû lire les commentaires).

    • Juste une première remarque en passant : le lien vers le commentaire sur le logo de Seb est dans un paragraphe argumentant que l’évaluation n’est jamais par des pairs, et que des devs évaluent en donnant leur ressenti personnel et non-étayé : sauf que le lien est justement vers un commentaire de Izo qui pour le coup EST un pair et pas un dev ! Ce qui n’empêche pas que son commentaire était totalement un avis personnel et non étayé, et donc un peu pourri. Mais du coup ça ne colle pas à l’argumentation du paragraphe.

    • En lisant l’extrait qui suit je me dis que c’est pas gagné si les gens restent cloisonnés comme ça dans leur monde...

      Tout comme je n’irai pas tripatouiller un repo de code pour l’améliorer car je ne suis pas dev, j’aimerais que des développeurs ne viennent pas tripatouiller le design.

    • Moi je suis tenté de troller les auteurs en temps que designer mais pour l’instant j’ai la flemme. Je peux juste dire que oui, perso, marketing = globalement caca (c’est ma piste de réflexion principale !).

    • La vache, je suis juste atterré de la plupart des réponses de dev ci-dessus.

      1. je demande comment on peu améliorer la collaboration entre designers et développeurs
      2. Julien fait un billet de réponse (avec lequel j’ai des points de désaccord, cf premier commentaire). Billet critiquable, mais dont le principal point pour moi est « Les libristes rejettent et dénigrent le design, ça irait mieux si on se faisait confiance mutuellement »
      3. avalanche de commentaires de devs en mode attaque sur le métier, le coût, l’utilité, et anecdotes sorties du contexte
      4. article sur LinuxFR montrant encore plus le côté obtus de nos communauté. ... (on traite carrément l’auteur de « frustré », que son raisonnement est « débile », qu’il ne pense qu’à être embauché, on lui dit « qu’il n’a qu’a forker »... C’est sûr que ça donne envie d’aider !)

      Moi, ça me peine (vraiment). Je pense qu’on vient de donner une image détestable. Je me met à la place d’un non-développeur (ou même d’un designer), et je vois une communauté (trop) sûre d’elle-même, de ses compétences, de sa supériorité.

      http://mariejulien.com/post/2017/02/08/Le-design-dans-le-libre-%3A-pistes-de-r%C3%A9flexion#c19506

    • @riff : Mais… ce ne sont que des mots désignant des aspects d’un métier… qui ne se limite pas à la servitude marchande ! C’est aussi bête que de penser qu’il faut éviter d’utiliser les couleurs du logo de Google ou qu’il vaut mieux jeûner parce que les riches mangent trop… Les couleurs, la nourriture ou la communication n’ont rien de mal en soi. Tout dépend de ce qu’on en fait.

      Quant aux utilisateurs, c’est évidemment sous-entendu, puisque le designer UX ou l’ergonome travaillent avec les utilisateurices. C’est précisément leur job, la base de leur job.

      Peut-on essayer de dépasser ces vieux clichés, siouplaît ? Pardon @riff, mais ton message témoigne d’une grande méconnaissance. La discussion se poursuit, de façon très intéressante et constructive, dans les commentaires de l’article.

      @james : bien vu :D

    • Je ne veux pas troller des heures dans ce sujet d’autant que tout de même, je souscris à une bonne partie des remarques de Julien, mais je suis désolé, on a le droit de ne pas vouloir que dans tel ou tel projet les considérations de marketing soient importantes. Déjà je suis tout de même surpris qu’on range le marketing dans le design — perso, dans mon travail, graphisme et ergonomie sont clairement séparés du marketing. Ensuite, le marketing et la communication ne sont pas exactement la même chose. Communiquer sur un logiciel et le positionner dans une logique marketing ne relèvent pas de la même logique.
      Après, il n’est évidemment pas infamant de faire du marketing d’une part et de la communication d’autre part. Mais il me semble que pour prendre l’exemple de SPIP, « améliorer graphisme et ergonomie » ne va pas forcément avec « faire du marketing ». C’est cet amalgame qui me pose notamment problème dans l’article.

    • Oui il n’y a rien de bizarre à faire du marketing si on a effectivement quelque chose à vendre. Marketing signifiant littéralement se positionner sur un marché, tenter de gagner des parts de marché, etc, donc faire du commerce. Ce qui peut arriver à tout un chacun mais qui n’est pas obligatoirement le but de toutes les communautés de logiciel libre.

      Communiquer c’est plus large. Pour faire du marketing, on doit communiquer d’une certaine manière. Mais on peut aussi communiquer sans faire du marketing. Juste parce que c’est utile et important d’expliquer à tout le monde c’est quoi ce logiciel, à quoi il sert, c’est quoi son histoire, et en premier lieu : à celleux qui ne le connaissent pas déjà.

      Après, je peux comprendre l’idée que même si on ne vend rien, le fait de se plaindre que les logiciels libres en général n’ont pas assez d’utilisateurices, ou pareil mais pour tel logiciel précis (pas assez de gens sous gnu/linux, pas assez de sites sous SPIP, peu importe), c’est donc implicitement qu’on aimerait « gagner des parts de marché » sur les autres logiciels similaires (privateurs ou libres mais du même domaine). Donc au final c’est qu’on veut faire du marketing, même sans rien vendre.

      Côté communauté de tel ou tel logiciel, à mon avis il faut déjà se concentrer sur communiquer mieux : s’adresser à tout le monde, expliquer en visant celleux qui ne connaissent pas déjà, etc.

      Côté marketing, là je pense que c’est plus les prestataires privés qui utilisent tel logiciel (les SSLL qui utilisent Debian, les agences web qui utilisent tel CMS) de se bouger pour que leurs logiciels préférés soient plus reconnus. Mais ça peut déjà passer en priorité par participer à l’amélioration de la communication général de ces logiciels. C’est vraiment l’étape de base avant toute autre opération plus compliquée/commerciale/publicitaire/etc.

      M’enfin là on parle plus ou moins de la communication « extérieure » donc. L’article parle aussi de l’ergonomie et du graphisme « interne » aux logiciels, leur interface d’utilisation/d’admin/d’édition, et c’est encore une autre paire de manche, et un projet complètement différent…

    • Je me répète, mais on voudrait simplement que ce que vous appliquez entre vous soit appliqué pour nous, c’est à dire se faire refuser des patches comme vous vous faites refuser des patches (vous par un développeur, nous par un designer) et se faire juger par nos pairs ou du moins des gens sachant de quoi ils parlent (ça peut être des devs si c’ets aussi leur domaine).

      Je pense que tu accepterais moins ces « refus de patches » et de contributions si elles étaient repoussées par des non devs sur des prétextes fallacieux. « Tenez j’ai codé un système pour améliorer la sécu » "lol non on en veut pas et on aime pas ton indentation".

      Bref, on ne veut pas de traitement de faveur, on veut juste être traité comme les autres contributeurs : que les contributions soient jugées, acceptées ou refusées par des gens au même niveau au moins que ceux qui les soumettent.

      http://mariejulien.com/post/2017/02/08/Le-design-dans-le-libre-%3A-pistes-de-r%C3%A9flexion#c19550

    • ça fait belle lurette qu’aux USA les startups candidates à des levées de fonds intègrent des designers dès le départ
      je pense que l’incompréhension démarre ici ...
      Par exemple, le fait qu’un projet libre avec l’importance et l’ambition de Cozy Cloud n’emploie qu’un designer sur 27 salariés me fascine.
      Et pourtant cozy lève des fonds (importants), ce qui n’empêche pas que lors de mes essais de cozy, malgré plein de bonnes choses, j’ai vu beaucoup de roues colorés, erreurs, temps de réaction très longs, et une expérience finalement peu satisfaisante.

    • J’adore cette conversation. On se croirait dans une association quand on discute d’améliorer un peu la communication, les communiqués de presse, ou les visuels avec des gens qui pensent que la communication c’est faire des autocollants avec des mickeys dessus. Qu’un logo c’est facile à faire, que comic sans c’est beau. Je ne suis pas pour la main mise des experts sur tous les secteurs, mais parfois, l’expérience par exemple ça devrait pouvoir être pris en compte intelligement. Mais dès qu’il s’agit de certaines matières, ça devient le ridicule inverse. Tout le monde a un point de vue ce qui donne une liste vécue de décisions débiles, comme une asso qui décide de changer de nom, qui refuse de le faire de manière ouverte et se retrouve à décliner toute sa communication avec le nouveau nom... alors que personne n’a pris la peine de regarder si d’autres associations ou entreprises avaient le même nom ou si il était protégé par l’une ou l’autre loi de copyright pète gonade. Vous avez deviné la suite...#toiaussivismaviedanslesassos Tout de suite, dès que tu essayes d’organiser un peu le gros mot valise de marketing sort et c’est fini, impossible de travailler un temps soit peu logiquement. Par exemple, on confonds une analyse de secteur avec une analyse de marché etc.

    • http://mariejulien.com/post/2017/02/13/Table-ronde-design-et-open-source-au-Reset

      Compte rendu rapide de la rencontre du dimanche 12 février au Reset à propos du design et de l’open source.

      Par le plus grand des hasards, une table ronde “design et open source” était organisée dans le hackerspace “le Reset” quelques jours après mon billet sur le sujet. La discussion s’est ensuite poursuivie de manière plus informelle dans un bar.

      Comme le sujet a pas mal intéressé et que j’ai eu des demandes, voici un rapide compte rendu (table ronde + bar ensuite) qui sera complété peu à peu selon mes souvenirs (ouais j’ai pas pris de note et alors kestuvafaire ?).

  • Les singes pourraient disparaître de la planète d’ici vingt-cinq ans à cinquante ans

    http://www.lemonde.fr/biodiversite/article/2017/01/18/la-disparition-des-singes-de-la-planete-est-imminente_5064940_1652692.html

    Selon une étude, 60 % des espèces de primates sont en danger d’extinction en raison d’activités humaines. 75 % des populations accusent déjà un déclin.

    En combinant la liste rouge des espèces menacées de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), la littérature scientifique existante et des bases de données des Nations unies, Alejandro Estrada, de l’université nationale autonome du Mexique, et ses collègues ont effectué une méga-analyse du statut, des menaces et des efforts de conservation des cinq cent quatre espèces de primates au monde, depuis les puissants gorilles jusqu’aux frêles lémuriens en passant par les orangs-outans, les chimpanzés et autres bonobos.

    Les résultats de cette étude, la plus vaste jamais conduite à ce jour, sont édifiants : les scientifiques estiment que 60 % des espèces de singes sont en danger d’extinction en raison d’activités humaines, et 75 % des populations accusent déjà un déclin. Quatre espèces de grands singes sur six ne sont plus qu’à un pas de la disparition, selon la dernière mise à jour de l’UICN, en septembre. Or, ces animaux essentiels aux écosystèmes – ils contribuent au maintien et à la régénération des forêts en dispersant notamment des graines –, jouent en outre un rôle central dans la culture, les traditions et même l’économie des territoires qu’ils occupent.

    Première incriminée, la demande effrénée de produits agricoles (soja, huile de palme, sucre de canne, riz, etc.) et de viande a accéléré la déforestation aux quatre coins de la planète, ainsi que la fragmentation des habitats. Entre 1990 et 2010, les cultures ont progressé de 1,5 million de kilomètres carrés (trois fois la superficie de la France) dans les régions où vivent des primates, tandis que le couvert forestier reculait de 2 millions de km2.

    Une évolution fatale aux singes. La production d’huile de palme met ainsi gravement en péril les orangs-outans de Bornéo et de Sumatra, ces derniers ayant perdu 60 % de leur habitat entre 1985 et 2007. L’expansion des plantations de caoutchouc dans le sud-ouest de la Chine, elle, a provoqué la quasi-extinction du gibbon à joues pâles et du gibbon de Hainan. Et l’avenir n’incite guère à l’optimisme.

    Les primatologues ont, de la même façon, quantifié l’impact des autres activités humaines sur nos parents quadrupèdes. Les chiffres donnent le tournis. L’expansion de l’agriculture industrialisée, de l’exploitation forestière, des mines ou de l’extraction d’hydrocarbures devrait accroître les routes et réseaux de transport de 25 millions de kilomètres d’ici à 2050 dans les zones de forêt tropicale. Le développement de douze méga barrages hydrauliques dans l’Etat de Sarawak, en Malaisie, pourrait entraîner la perte de 2 430 km2 de couverture forestière, affectant les populations de gibbons de Müller, en voie de disparition.

  • Le scandale des « enfants jetables » aux Etats-Unis
    http://www.aufeminin.com/news-societe/le-scandale-des-enfants-jetables-aux-etats-unis-s1814497.html

    Sur 100 00 enfants adoptés chaque année aux Etats-Unis, 1/4 sont abandonnés par leur famille adoptive, selon une estimation des services publics américains. En effet, dans ce pays, les parents adoptifs déçus ont deux possibilités pour se séparer de l’enfant. Ils peuvent, en toute légalité, « rendre » l’enfant ou lui trouver une autre famille. Les ex-parents justifient souvent cette séparation par une incompatibilité d’humeur, un enfant jugé trop caractériel ou trop effacé au sein de la famille. La réadoption profite également aux individus en mal d’enfant puisqu’elle est deux fois moins cher qu’une procédure classique (5 000 euros environ). Cette pratique aussi appelée « rehoming » n’est pas encadrée par la loi, le processus peut donc se répéter à l’infini.
    Cède enfants de « seconde main »

    La réadoption est d’autant plus cruelle que les procédés pour leur trouver une nouvelle famille sont surprenants. En effet, il n’est pas rare de voir des petites annonces sur internet, dans un journal ou des prospectus à ce sujet. Des agences spécialisées dans la réadoption ont même leur propre catalogue en ligne qui recense l’ensemble des profils d’"enfants disponibles". Ces derniers sont alors assimilés à des objets encombrants dont on souhaite se séparer car on se serait lassé.

    • Je trouve le principe de ce truc hyper curieux, dans le mauvais sens du terme. Mais je me demande ce que j’embarque de théories et de jugements personnels dans cette désapprobation de principe. En effet, je pense que j’ai une difficulté toute personnelle avec cette notion du jeu vidéo, c’est par exemple ce qui rend, en grande partie, mais entièrement, invisible pour moi le Fils de Saul de Lazslo Nemes, parce que je trouve que le point de vue de la caméra embarquée et subjective confine à une manière d’ Auschwitz reloaded . Du coup du fait de cette difficulté a priori , je ne parviens pas du tout à envisager la chose sans la disqualifier.

      Y a-t-il des personnes dans la salle qui n’auraient pas de difficulté a priori avec la notion de re-vie dans le jeu vidéo et qui du coup pourraient avoir un point de vue débarrasé d’idées préconçues sur le sujet ?

  • – Etat d’urgence,
    – terme « #guerre » martelé dès le premier discours après les #attentats,
    – bombardement de Raqqa moins de 48H après les tueries
    – congrès de Versailles hier actant modification de la #constitution et modification du #budget,
    – appel aux autres armées de l’Union Européenne,
    – appel à Omaba et Poutine

    L’escalade est d’une rapidité incroyable, pas le temps de comprendre chaque nouvel élément on te pond 3 nouvelles mesures d’exception, la pire application de la #stratégie_du_choc que j’aie vu jusqu’alors, le tout sur fond d’#islamophobie galopante et violences associées

    Plusieurs commentaires comparent Hollande à G.W. Bush, pressentent un remake invasion de l’Irak en 2003, mais là ce qui se prépare est d’une autre ampleur.
    Soit ils font tout ça par manque de recul et de maturité, soit il y a une autre raison.

    Qu’en pensez-vous @nidal @loutre @reka @alaingresh @gonzo @souriyam @le_bougnoulosophe @orientxxi ?
    Est-ce qu’on a le temps de faire quoi que ce soit ? Sur qui peut-on compter ?

    EDIT : communiqué de la #LDH

    • Ce qui m’étonne, c’est qu’ils ne se rendent pas compte de l’énormité de toutes les mesures qu’ils énoncent. Parler de « nos » valeurs et vouloir tout cela... mais... ils y croient tous qu’on ne demande que « ça » ? C’est vraiment une course à l’électeur qu’ils nous jouent là ? Si c’est le cas, c’est effrayant. C’est qu’ils ont pour information que les électeurs demandent effectivement cela ?
      Là, pourtant, j’ai l’impression qu’au contraire de janvier dernier, la rage des gens est moindre... mais je dois me tromper...
      On serait donc condamnés à toujours pire dans le médiocre et l’inhumain... Avec pour seul horizon l’assassinat de toutes les voix discordantes (la Commune de Paris, Jaurès, Allende...).

    • Les différences de détail peuvent compter, vu d’en face, mais la logique est la même.L’État hobessien ne se soutient qu’à prétendre garantir contre la peur dont il joue, quitte à la sécréter, (quitte à faire des différences des contradictions qui occuperont le divers face à ses valeurs abstraites, des identités en rivalité, des victimes en concurrence), pour la gauche de droite comme pour la droite. Le PS est opportuniste, c’est à dire pas dépourvu de capacité tactique : il lui est réclamé par les étatistes de tous bords et sur divers plans d’exercer un pouvoir jugé démissionnaire, il saisit l’occasion de paraître maîtriser quelque chose en matière de sécurité, revanche de la politique comme police... Et c’est aussi l’occasion de couper l’herbe sous le pied au FN et à la droite, à qui il ne reste plus que de vaines surenchères possibles (sans plus de poids que les contestataires au sein du PS hier et demain quant à la politique du capital qui a pour nom économie).

    • A mon humble avis pas d’intervention au sol - à part peut-être des forces spéciales en appui du PYD avec éventuellement quelques belles images à l’appui pour faire genre, mais c’est risqué et ça ne plaira pas au sultan Erdogan - sinon, vraiment je ne vois pas.
      Pour les « frappes aériennes », l’armée française est aveugle. Elle dépend intégralement du renseignement américain - pardon, de la coalition. Je suppose donc qu’Obama tient la bride à Hollande mais lui laisse un peu de mou parce qu’il sait qu’il a besoin de donner l’impression de faire quelque chose. On peut imaginer que quelques coordonnées de cible ont été données mais ça m’étonnerait qu’on en ait autant pour la seule Raqqa, même du côté des States. A moins qu’on ne bombarde plusieurs fois le même site, cela veut dire qu’il y a évidemment des morts civils car alors on bombarde au petit bonheur la chance. Le fait de cibler la « capitale » de l’"Etat" islamique, le « fief » de Daesh, dit assez que tout ça n’est que de la com’ à destination du public français, à coup de centaines de milliers ou de millions d’euros la « frappe » et de quelques morts syriens de plus...

    • Si j’en crois le journal Le Temps (suisse), les bombardements français auraient été coordonnées avec la Russie qui bombardait elle aussi Raqqa. Probablement se contente-t-on pour l’instant, comme entre Russes et Américains, d’éviter les collisions.
      http://www.letemps.ch/monde/2015/11/17/impact-frappes-francaises-symbolique-tactique

      Un porte-parole du Ministère français de la défense a annoncé mardi que pour la deuxième nuit consécutive l’aviation a bombardé des infrastructures de l’EI dans son fief de Raqqa, détruisant un centre de commandement et un camp d’entraînement. Dans la foulée, des avions russes ont bombardé d’autres cibles dans la même ville. Des frappes qui, pour la première fois, ont été coordonnées entre Paris et le Kremlin.

      En tout cas :

      Mais sur le terrain à Raqqa, et selon plusieurs témoignages, les bombes françaises ont détruit des bâtiments vides, ou qui avaient déjà été visés par les nombreux raids de l’aviation russe. Mais pour Jean-Claude Allard, « il est trop tôt pour déterminer si les bombardements français ont effectivement neutralisé leurs cibles. L’EI prétend le contraire, car la propagande est à l’œuvre dans un camp comme dans l’autre, lorsqu’il y a une guerre. » La force de frappe française, consent l’ancien général, ne fera pas la différence : « L’effort militaire s’inscrit dans les opérations déployées par la Coalition sous l’égide de Washington, les opérations françaises n’ont, seules, pas d’impact décisif. »
      La valeur stratégique des opérations françaises sur Raqqa réside ailleurs : « A côté des objectifs militaires au sens strict, il y a un message symbolique. Premièrement, la France a montré qu’elle ne se laisserait pas faire et qu’elle était déterminée. Cela est adressé aussi bien aux djihadistes qu’à la population française, pour la rassurer.

    • Non, ça ne sert à rien je suppose - pas même à « envoyer un message aux jihadistes » - et probablement ça a tué et tuera des civils (dont nous ne saurons vraisemblablement rien ou pas grand chose). C’est de la pure com’ à destination du public français. Après, la suite est entre les mains des Américains et des Russes. Hollande suivra la ligne américaine. Désormais Hollande est lié à Obama.
      A un peu moins court terme :
      – la politique étrangère française va peut-être cesser d’être instrumentalisée par l’Arabie saoudite, le Qatar et Israël pour peser sur Obama. De plus la guerre clandestine contre le régime syrien va forcément être discutée entre ces nouveaux « alliés » - au moins discrètement - et l’appui de la France à la « rébellion » syrienne va donc un peu plus se tarir voire cesser.
      – le tout n’est qu’une accélération du processus qui a en fait commencé avec l’implication militaire massive et directe des Russes et des Iraniens en Syrie, dont on a bien vu qu’elle a contraint les Américains à modifier substantiellement leur politique ambigüe (contention en Irak/instrumentalisation en Syrie) vis à vis de Da3ich, d’autant que les milices chiites irakiennes commençaient à faire pression sur al-Abadi pour réclamer l’aide russe.

    • Daich est l’acronyme de Dawla al-islamiya fî ’Iraq wa Cham
      3 = lettre ayn de « ’iraq » qui correspond au 3 quand on écrit l’arabe dialectal en alphabet latin sur internet, par exemple sur des forums. La lettre « ayn » isolée a d’ailleurs la forme d’un « 3 » à l’envers.
      https://fr.wikipedia.org/wiki/%CA%BFAyn
      Peut-être qu’une meilleure translittération serait Da’ich (’i = ’iraq).
      Après c’est peut-être un peu snobinard, effectivement...

  • We are in pitiless times
    https://www.opendemocracy.net/vijay-prashad/we-are-in-pitiless-times

    After Paris, macho language about “pitiless war” defines the contours of leadership. Little else is on offer. It is red meat to our emotions.

    [...]

    Western policy-makers are like little boys playing with their little toys. They don’t see the human suffering and the terrible outcomes of their terrible polices.

    We are in pitiless times. There is terrible #violence. There is awful sadness.

    #souffrance #tristesse

  • Les cabines téléphoniques vont disparaître en 2017, et après ?
    http://www.latribune.fr/technos-medias/telecoms/les-cabines-telephoniques-vont-disparaitre-en-2017-514898.html

    De toutes les dispositions attaquées par les pourfendeurs de la loi Macron, votée le 10 juillet dernier, l’article 129 est certainement celui qui a fait le moins de bruit. Et pourtant... Ce texte, qui modifie l’article L35-1 du Code des postes et des communications téléphoniques, officialise une petite révolution. Il signe définitivement l’arrêt de mort des cabines téléphoniques, déjà bien entamé ces dernières années. Comme l’a révélé le Parisien le 17 octobre, ce sont ainsi pas moins de 41.300 cabines téléphoniques - soit la totalité du parc français - qui seront conduites à la décharge d’ici à... la fin 2017.
    […]
    Selon l’opérateur cité par Le Parisien, « la moyenne d’utilisation est de moins d’une minute par jour et par cabine » et la fréquentation aurait chuté de 95% entre 2000 et 2013... En comparaison, en 1997 et bien avant le déferlement de la téléphonie mobile sur la France, le pays comptait pas moins de 300.000 cabines.

  • Grèce : les pharmacies vont-elles suivre le tragique destin des banques ?
    http://www.francetvinfo.fr/monde/grece/grece-les-pharmacies-vont-elles-suivre-le-tragique-destin-des-banques_9

    Après la fermeture des banques, ce sont aujourd’hui les pharmacies grecques qui pourraient être frappées par une pénurie de médicaments. Depuis le mois de mars, l’État ne paie plus les laboratoires ou les fournisseurs. Plus qu’une boîte d’insuline, des tiroirs qui se vident et des livraisons au compte goutte, Georges Kalandzis, pharmacien, est inquiet. Les grands groupes pharmaceutiques rechignent désormais à livrer la Grèce. La sécurité sociale du pays accumule en effet les retards de paiement, plus d’un milliard d’euros non réglés.

    Faire crédit

    Les Grecs, qui doivent payer de leur poche 25% du prix des médicaments, viennent aussi à manquer d’argent. Le pharmacien fait crédit. Le phénomène s’accentue depuis la fermeture des banques cette semaine. Des retards de paiement qui l’empêchent aussi de commander de nouveaux médicaments. Des premières mesures de restriction viennent d’entrer en vigueur. Impossible d’obtenir plus de quatre boîtes de médicaments par personne et par jour.

  • Angoulême : les passants jettent des oeufs sur l’artiste, un massacre sociétal [Vidéo] - charentelibre.fr
    http://www.charentelibre.fr/2014/05/17/l-agressivite-hors-de-sa-coquille,1895860.php

    Il s’en est pris plein la tête mais n’a pas bronché. Pendant une demi-heure mercredi, Jérémie Pujau s’est glissé dans la peau d’un condamné, d’un bouc émissaire, d’une minorité en danger.

    L’artiste angoumoisin s’est posté en cible vivante, droit comme un i, place Saint-Martial à Angoulême. Devant une caméra cachée et derrière des tréteaux sur lesquels il avait déposé 130 oeufs en libre-service.

    Il ne parlait pas, ne bougeait pas, ne sourcillait pas. Rien. Comme un ovni qui assume sa différence. Son but : « Voir la réaction des gens, dans une approche sociétale. » Elle n’a guère tardé. Après seulement cinq minutes d’indifférence générale, des jeunes filles curieuses se sont approchées. Ont tout de suite pensé à lui « envoyer un oeuf dans la gueule », dit l’une d’elles sur la vidéo projetée avant-hier soir à la Maison des peuples et de la paix (MPP) d’Angoulême. Elles se sont retenues un temps et ont voulu engager la conversation, vainement. Car Jérémie Pujau restait dans son monde, absolument imperturbable. Alors elles ont commencé à toucher les oeufs, à considérer l’artiste comme l’idiot du village, l’homme à abattre bientôt.

    #tristesse #passivité #bouc-émissaire #effet-troupeau

    • Une « réaction ordinaire » déplore le jeune homme. « Elle est toujours à peu près la même, dans toutes les villes où je fais ça », raconte celui qui entame une tournée qui devait le mener hier à Bordeaux avant de le conduire à Toulouse, Marseille, Lyon puis Lille. Inévitablement et plutôt tôt que tard, l’envie de tirer, la pulsion de rejeter violemment se fait sentir. « Heureusement que ce ne sont que des oeufs, imaginez si c’étaient des pierres ou autre chose », interpelle Jérémie Pujau.[...]

      Les performances ne démontrent pas autre chose que « la facilité avec laquelle on perd notre libre arbitre devant la pression du groupe », s’inquiète le jeune homme en rapprochant cette « humiliation presque volontaire » de ce qui s’est joué pendant « la guerre d’Algérie ou encore la seconde guerre mondiale ».

      Ce sont surtout les 15-30 ans qui attaquent les premiers, mais avec l’assentiment des adultes, leur complicité sourde et aveugle. Parce que ce public est le plus influençable, le « plus facilement endoctriné par tous les régimes totalitaires. »

      Mais de temps en temps se dresse un « héros », une voix qui va s’opposer, un geste qui vient protéger. « À Paris, un homme a tendu un carton devant mon visage pour limiter les dégâts », se souvient l’artiste. « Dans les faits, rares sont ceux qui osent sortir du groupe. Parce qu’un groupe qui perd un membre est moins fort et se sent plus en danger. Celui qui en part devient une menace, une autre personne à abattre. »

      Endosser le rôle de la cible est « psychologiquement très éprouvant », témoigne Jérémie Pujau. « À chaque fois, c’est un choc immense, même après douze performances de ce type dans différentes villes d’Europe. » Il faut alors un peu de temps pour reprendre ses esprits et passer à la phase finale du travail : interroger sur leurs motivations et leur ressenti ceux qui ont interagi. Les réponses sont souvent confuses, souvent teintées de culpabilité. Mais il est déjà trop tard : l’humanité est à terre.

    • pourquoi tu parles de peuple ? sous prétexte que c’est « le peuple » (on se demande d’ailleurs ce qu’englobe ce terme : on ne sait rien en l’occurence du milieu social des personnes autours, et on constate du reste qu’il y a diversité des comportements), on ne devrait pas critiquer la tendance à attaquer l’autre, à prendre pour bouc émissaire celui que l’on juge différent ?

      Que les attitudes du bouc émissaires viennent d’un ministre, des médias ou de passants, ils sont dans tous les cas condamnables. En quoi le fait de rester en silence, aussi étrange, et même dans une certaine mesure violente, soit cette attitude justifie-t-elle de lancer des œufs à une personne ?

      Ce qu’interroge cette action, c’est au contraire la capacité de manipuler les gens... elle est d’une certaine manière aussi une dénonciation des discours xénophobes que l’on entend.

    • que le dispositif ait permis cette scène, c’est évident. Pour autant en est-il la cause ?

      Que Pujau joue un rôle différente des personnes autours de lui, c’est évident. Pour autant, s’agit-il nécessairement d’un mépris des autres ? S’agit-il de souligner sa différence avec l’autre, ou de souligner le comportement commun dans lequel on peut tout à chacun s’inscrire, Pujau, moi, toi, compris. Une victime peut se révéler ultérieurement bourreau, et vice-versa.

    • Que des gens aient des attitudes qui provoquent des réactions de violences, c’est certes possibles. Mais cet argument sert tellement à justifier tout qu’il est inutilisable.

      L’evt n’a certes pas de valeur scientifique en terme de démonstration. Mais elle a de valeur en terme de communication, en terme de moyen d’interroger. Plus que tous discours théorique sur les boucs émissaires, il est interrogation, pour chacun-e d’entre nous. En ce sens il constitue une performance (dans la notion de performativité), pas forcément une performance artistique (au sens il se rattacherait à de l’art, concept pour moi trop vague pour être utilisable).

    • ca n’a aucune valeur scientifique on est d’accord. Ca n’a pas non plus de valeur artistique. Ca a en revanche une valeur de performativité, au même titre que mettre des fleurs aurait pu performer un autre aspect de l’humanité.

  • Une adolescente sur cinq a déjà tenté de se suicider
    http://www.lemonde.fr/sante/article/2014/02/05/hausse-alarmante-des-tentatives-de-suicide-chez-les-jeunes-filles_4360146_16

    … il est urgent, à en croire le docteur Binder, de lancer une étude spécifique. « Ces jeunes filles ont, en tous cas, vécu une détresse telle à un moment donné qu’elles sont capables, a posteriori, de dire qu’elles ont essayé de mourir. Que ce soit vrai ou imaginaire, cela traduit quelque chose, qu’il faut creuser. Qu’est ce que cela veut dire, dans notre société, qu’autant de jeunes filles veuillent mourir ? »

    Via @denisb, #merci

    #tristesse #urgence #détresse #suicide #malaise_social #jeunes_filles et je mets @mona en copie, parce que les jeunes filles sont toujours plus nombreuses que les garçons à vouloir se suicider.

    • oui @mad_meg, il y a aussi cette question métaphysique mais tabou de la mort dans un monde ou pourtant la morbidité fait loi, le poids qui pèse sur les jeunes filles de ne pouvoir échapper à ce rôle de reproductrice à laquelle la société les assigne ne cesse d’augmenter, on le voit dans les reculades sur l’enseignement de l’égalité.

    • Suicide des jeunes : sonder n’est pas creuser - observatoire des sondages
      http://www.observatoire-des-sondages.org/Suicide-des-jeunes-sonder-n-est.html

      Les auteurs du sondage le rappellent au fil des citations [2] et en appellent à une enquête spécifique sur le suicide des adolescents : "Que ce soit vrai ou imaginaire, cela traduit quelque chose, qu’il faut creuser », suggère l’un avec un humour involontaire (Le Monde, 5 février 2014). Ainsi, sonder n’est pas creuser. Ce pourrait même être une raison de s’abstenir d’un titre faux mais racoleur.

    • Zut crotte, ils sont bouchés ? le problème essentiel est que la douleur n’est pas quantifiable, et pas plus les tentatives de suicide que les viols. La tentative de suicide est un sujet tabou et définitivement non épidémiologique, pour appuyer, disons que les morts par suicide sont quantifiables, et pour cause, pas les tentatives, sauf à faire un sondage et à demander aux intéressé·e·s tel que cela a été fait. Sinon elle quantifierait quoi leur étude épidémiologique ? un ou deux lavages d’estomac pour attester de la tentative et combien exactement faut-il de cicatrices recousues dans un CHU ?

    • @Fil, OK, le titre Une adolescente sur cinq a tenté de se suicider est faux, remplaçons le par le « vrai » titre Une adolescente sur cinq déclare avoir tenté de se suicider . Je ne suis pas sûr que cela change fondamentalement le message.

      @touti la quantification pose toujours des problèmes ! Ainsi, pour les suicides, il faut s’interroger sur le processus de qualification du décès (notamment quand on fait des comparaisons internationales). Et diverses études montrent qu’en France la sous-estimation des décès est de l’ordre de 20% à 30%.
      Pour les tentatives de suicide, bien sûr, on ne peut dénombrer que celles qui ont débouché sur un enregistrement quelque part dans un processus et donc on ignore les autres. Néanmoins, ce que l’on peut quantifier peut donner lieu à des études. C’est même indispensable pour pouvoir repérer des modifications dans la perception sociale du suicide qui impactent directement les taux de déclaration ou de signalement au système de soins et pour essayer de « calibrer » les liens entre ce qui est mesuré et ce qui résulte des enquêtes telles que celle présentée ici.

      Par exemple, cette étude de la DREES de mai 2006 qui s’intéresse aux tentatives de suicide ayant donné lieu à un contact avec le système de soins http://www.infosuicide.eu/pointdevue/statistique/doc/suicidesdreesmai2006.pdf

      Le graphique de la page 7 montre l’intérêt du croisement des sources pour reconstituer des trajectoires.

      Ou la note 16, page 6 (qui donne une indication de l’ampleur du sous-enregistrement des TS)

      Une enquête réalisée entre mars et avril 2000 dans des infirmeries scolaires de Gironde montre que, chez les jeunes de 11 à 21 ans ayant consulté l’infirmerie et ayant déjà tenté de se suicider, 9 sur 10 n’ont pas été hospitalisés lors de leur tentative de suicide. Une partie d’entre eux a pu être suivie par un généraliste, mais ces chiffres montrent qu’une partie des tentatives n’est pas prise en charge par le système de soins, alors que les recommandation de l’ANAES préconisent que « tout adolescent suicidant (ayant réalisé une tentative de suicide) doit être adressé aux urgences d’un établissement de soins ». Ceci peut expliquer une part du décalage important entre les déclarations de tentatives dans les enquêtes enpopulation générale et les chiffres fournis par le système de soins

  • Pleyel, dernier fabricant français de pianos, va fermer à Saint-Denis
    http://www.leparisien.fr/economie/pleyel-dernier-fabricant-francais-de-pianos-va-fermer-a-saint-denis-12-11

    C’est la fin d’une épopée artisanale et artistique étalée sur deux siècles. La manufacture de pianos Pleyel, dernière à fabriquer des pianos en France, devrait fermer ses portes à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) « d’ici à la fin de l’année ». « Dans une indifférence quasi générale, les prestigieux Ateliers Pleyel ont annoncé l’arrêt de l’activité du site de Saint-Denis », a annoncé la Confédération française des métiers d’art (CFMA) dans un communiqué.

    Un responsable de cet ancien fleuron de l’industrie musicale française a confirmé la fermeture prochaine des ateliers, dont l’activité s’était considérablement réduite ces dernières années. « Les ateliers vont fermer, le processus est en cours, ça va se faire avant la fin de l’année. Je fais partie des gens qu’on remercie, on est 14 dans la même galère, à se retrouver sur le carreau », a dénoncé ce salarié, qui a souhaité rester anonyme.
    (…)
    Le plus ancien fabriquant de pianos encore en activité dans le monde, fondé en 1807 par le compositeur Ignace Pleyel (1757-1831), avait déjà cessé en 2007 sa production à Alès, jugée non rentable face à la concurrence étrangère, notamment chinoise et coréenne. La marque avait ainsi décidé de se recentrer sur le haut de gamme en 2007, réduisant sa production annuelle de 1700 pianos en 2000 à une vingtaine aujourd’hui.

    « Cette disparition est symptomatique du plan social de grande ampleur actuellement à l’oeuvre dans le secteur des métiers d’art. Chaque jour, des ateliers et des savoir-faire ancestraux, constitutifs de l’ADN économique et culturel de notre pays, disparaissent », regrette le CFMA. La société Pleyel avait obtenu en 2008 le label « Entreprise du patrimoine vivant » (EPV), attribué par l’Etat afin de distinguer des entreprises françaises aux savoir-faire artisanaux et industriels d’excellence. La construction d’un piano Pleyel nécessite 5000 pièces, entre 500 et 1500 heures de travail, regroupant 20 métiers différents (luthiers, ébénistes, vernisseurs, laqueurs...), indique le constructeur sur son site.

  • Jacques Lévy : « A Paris, il y a quand même bien un peuple, simplement il a changé. » - Fdesouche.com
    http://www.fdesouche.com/424665-jacques-levy-a-paris-il-y-a-quand-meme-bien-un-peuple-simplement-i

    Jacques Lévy : « A Paris, il y a quand même bien un peuple, simplement il a changé. »
    Publié le 27 octobre 2013 par perubu

    Paris aurait-il perdu son peuple, chassé par la gentrification ? La recherche de la mixité sociale ne serait-elle qu’une illusion ?. Jacques Lévy, géographe, professeur à l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), récuse la vision de l’embourgeoisement de Paris qu’a développé la géographe Anne Clerval.
    Quand l’extrême droite récupère le discours d’un géographe. (sur le m^me site une interview d’Achille Membe)

  • Massacre à la tronçonneuse d’une défense d’éléphant au Muséum à Paris
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2013/03/30/massacre-a-la-tronconneuse-d-une-defense-d-elephant-au-museum-a-paris_315097


    Voilà l’éléphant en question, j’ai bien fait de le dessiner ! Et il va falloir que j’aille faire la version mutilé.

    En 2004 la galerie d’anatomie comparée avait déjà été cambriolé. Toutes les pièces de tératologie humaine avaient été dérobées. Probablement par une bande de Goths je m’était dit à l’époque. En tout cas j’avait découvert à cette occasion que le musée est casi a l’abandon la nuit, en self service (je précise au cas ou, je n’ai pas de tronçonneuse). En 2013 ce fait ne semble pas avoir changé.

    Je dessine régulièrement là bas et mes dessins sont pour beaucoup devenu les seuls traces de ces pièces anatomiques aujourd’hui voler ou détruites (presque toutes les pièces dans le formol sont irrémédiablement perdu par manque de moyen).

    #tristesse #shamless_autopromo #histoire

  • Salut Alain !

    C’est avec une immense #tristesse que j’apprends le décès d’Alain Desrosières. Historien des statistiques, Alain était surtout un homme gentil, érudit, toujours à l’écoute, et tellement agréable à écouter lui-même.

    Gilles RAVEAUD » Blog Archive »
    http://alternatives-economiques.fr/blogs/raveaud/2013/02/15/alain-desrosieres-est-mort

  • Intervention salutaire au bal des endormi(e)s. Je dois reconnaître que le comportement ainsi que le discours du conférencier socialiste (Jean david Ciot) sont remarquables de sang froid et de diplomatie (ce gars ira loin).
    Par contre, pour le reste, on a là ce que j’appelle la fausse-gauche, cette cohorte de personnes persuadées d’être à gauche, d’avoir des idées de gauche, d’être féministes et de défendre le droit des femmes, arc-boutées sur la laïcité comme si celle-ci était devenue le mur qui doit les protéger de l’islam (cela ressemble d’ailleurs de plus en plus à un autre mur).

    Je les vois en arrière plan dans la chanson de Brassens « la mauvaise réputation ».
    Image parfaite du prolétariat intellectuel que décrit Tévanian (lmsi.net site remarquable).
    Tu parles d’une démocratie, tu as le choix entre ça et l’ump, macDo et Quick, windaube et macos, carrefour et auchan, micro$oft et apple, …

    Ces gens là finiront, par réaction, par faire de moi un curé :-(

    Si vous souhaitez être écœuré par vos congénères alors :
    http://www.med-in-marseille.info/spip.php?article1754
    #féminisme #religion #ps #tristesse

  • Lu change de logo pour quelque chose d’un peu triste.

    http://logo-bedandy.blogspot.com/2011/10/lu-ajoute-une-signature-sa-marque.html

    La marque a voulu mettre en avant ses valeurs, à savoir : « avancer », « aller de l’avant » et « offrir de nouvelles perspectives ».

    Mais oui.

    La marque garde ses fondements. Les codes couleurs du rouge et du blanc sont quasiment inchangés tandis que la cartouche et la typographie évoluent. Le rouge s’adoucit et devient plus dense. L’effet « étiquette décollée » disparait pour une forme plus dynamique aux angles inégaux. La typographie, quant à elle, perd ses empattements pour des biseaux arrondis.

    #graphisme #logo #tristesse