• Entretien avec douze vétéran·es : « L’UTCL, un ouvriérisme à visage humain ! »
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    Entretien avec douze vétéran·es : « L’UTCL, un ouvriérisme à visage humain ! »
    26 septembre 2023 par Redac-web-01 / 83 vues

    Les locaux d’AL à Paris 19e, une après-midi devant soi, un buffet campagnard, et le plaisir de retrouver quelques camarades qu’on n’a parfois plus vu depuis plusieurs années… Le 18 septembre 2005, douze anciennes et anciens prenaient part à un entretien croisé sur l’histoire de l’Union des travailleurs communistes libertaires. Dans une ambiance décontractée, sans esquiver les questions dérangeantes, les participants ont offert une image nuancée de ce qu’avait été leur organisation.

    Une explication de l’histoire quelque peu auto-centrée mais le travers est inévitable dans ce genre d’évocation. Pour autant, il n’y a aucune raison d’ignorer le rôle des « minorités agissantes » - avec tout ce que ce terme peut receler d’ambiguïté et de dérives - dans le déroulement des luttes sociales. Un des écueils du militantisme étant, qu’au nom de l’action, l’objectif de « l’auto-organisation dans la lutte », parte dans les limbes, happé par la routine quotidienne militante - notamment syndicaliste - dont le rythme fondamental est imposé par les institutions capitalistes. L’organisation spécifique serait alors précisément le moyen d’échapper à ce travers ? Peut-être. On appréciera d’autant plus l’humilité et la sincérité des militant.es de l’UTCL quand iels évoquent nombre d’erreurs et de dévoiements contre lesquels l’orga n’a été d’aucun recours.

    De mon point de vue, ce long témoignage mérite surtout d’être lu pour les problématiques - dont un certaines sont toujours d’actualité - ayant traversé le mouvement social et sa composante, dite révolutionnaire, et, en particulier, libertaire, depuis une cinquantaine d’année.

  • 🛑 TROTSKY, LE STALINE MANQUÉ par Willy Huhn (1981)

    Pour comprendre le bolchevisme, et plus particulièrement le stalinisme, il ne sert à rien de suivre et de prolonger la controverse, superficielle et le plus souvent stupide, à laquelle se livrent staliniens et trotskystes. Il est fondamental de voir que la révolution russe, ce n’est pas le seul parti bolchevique. Tout d’abord, elle n’a même pas éclaté à l’initiative de groupes politiques organisés. Bien au contraire. Elle a été le résultat des réactions spontanées des masses face à l’écroulement d’un système économique déjà fortement ébranlé par la défaite militaire.
    Trotsky ne pouvait pas se permettre de voir dans le bolchevisme un simple avatar de la tendance mondiale vers une économie fascisante. En 1940, il défendait toujours l’opinion que le bolchevisme avait, en 1917, évité la venue du fascisme en Russie. Il devrait pourtant, de nos jours, être tout à fait clair – et en fait cela aurait dû l’être depuis longtemps – que tout ce que Lénine et Trotsky ont réussi à empêcher, c’est d’utiliser une idéologie non marxiste pour masquer une reconstruction fasciste de la Russie. En ne servant que les buts du capitalisme d’Etat, l’idéologie marxiste du bolchevisme s’est tout autant discréditée. Pour tout point de vue qui veut dépasser le système capitaliste d’exploitation, trotskisme et stalinisme ne sont que des reliques du passé. (Paul Mattick)...

    #marxisme #Lénine #Trotsky #Staline #bolchevisme #Russie
    ▶️ https://contrelefascismerouge.noblogs.org/archives/134

  • ★ Voline, un anarchiste russe dans la Résistance contre les nazis mais aussi contre les « libérateurs » - Socialisme libertaire

    Voline est une des figures les plus marquantes de l’anarchisme international de la première moitié du XXème siècle. Si la première partie de sa vie, et notamment sa participation à la révolution russe puis à l’Armée révolutionnaire insurrectionnelle ukrainienne de Nestor Makhno et ensuite son exil est assez bien connue, les dernières années de sa vie sont rarement évoquées. Elles sont pourtant intéressantes au-delà de l’aspect historique, comme réflexion sur la signification de l’engagement anarchiste dans un pays en guerre (...)

    #Voline #anarchisme #anarchie #internationalisme #Ukraine #URSS #histoire #antifascisme #antinazisme #Trotsky #bolchevisme #stalinisme...

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    ▶️ https://www.socialisme-libertaire.fr/2023/07/voline-un-anarchiste-russe-dans-la-resistance-contre-les-nazis

  • ★ Voline, un anarchiste russe dans la Résistance contre les nazis mais aussi contre les « libérateurs » - Socialisme libertaire

    (...) Voline a été un révolutionnaire engagé et sans compromis : il a connu les prisons tsaristes, la déportation en Sibérie, l’exil en France puis l’expulsion pour propagande anti-guerre, le retour en Russie lors de la Révolution de 1917. Mais de nouveau il a connu les prisons bolchéviques où Trotsky l’a condamné à mort 2 fois avant finalement de l’expulser en 1921. En exil en France à partir de 1925, il n’aura de cesse de témoigner de la réalité totalitaire du communisme, qu’il désigne comme le fascisme rouge (...)

    #Voline #anarchisme #synthésisme #internationalisme #Ukraine #Makhno #AIT #CGT_SR #histoire #antifascismes #antinazisme #antistalinisme #URSS #Trotsky #bolchevisme #stalinisme #nazisme #fascisme_rouge #persécution...

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  • ★ Emma Goldman : La révolution sociale est porteuse d’un changement radical de valeurs (1923) - Socialisme libertaire

    Les critiques socialistes, mais non bolcheviks, de l’échec de la Russie affirment que la révolution a échoué parce que l’industrie n’avait pas atteint un niveau de développement suffisant dans ce pays. Ils se réfèrent à Marx, pour qui la révolution sociale était possible uniquement dans les pays dotés d’un système industriel hautement développé, avec les antagonismes sociaux qui en découlent. Ces critiques en déduisent que la révolution russe ne pouvait être une révolution sociale et que, historiquement, elle était condamnée à passer par une étape constitutionnelle, démocratique, complétée par le développement d’une industrie avant que le pays ne devienne économiquement mûr pour un changement fondamental.

    Ce marxisme orthodoxe ignore un facteur plus important, et peut-être même plus essentiel, pour la possibilité et le succès d’une révolution sociale que le facteur industriel. Je veux parler de la conscience des masses à un moment donné. Pourquoi la révolution sociale n’a-t-elle pas éclaté, par exemple, aux États-Unis, en France ou même en Allemagne ? Ces pays ont certainement atteint le niveau de développement industriel fixé par Marx comme le stade culminant. En vérité, le développement industriel et les puissantes contradictions sociales ne sont en aucun cas suffisants pour donner naissance à une nouvelle société ou déclencher une révolution sociale. La conscience sociale et la psychologie nécessaires aux masses manquent dans des pays comme les États-Unis et ceux que je viens de mentionner. C’est pourquoi aucune révolution sociale n’a eu lieu dans ces régions (...)

    #EmmaGoldman #anarchisme #communisme #prolétariat #Révolution #soviet #Russie #bolchevisme #marxisme #Marx #Lénine #Trotsky #pouvoir #étatisme #autoritarisme...

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    ▶️ https://www.socialisme-libertaire.fr/2018/06/la-revolution-sociale.html

  • ★ Nestor Makhno, l’insurrectionnel, meurt le 24 juillet 1934 - Rebellyon.info

    Le 27 octobre 1889, naissait Nestor Ivanovitch Makhno à Goulaï-Polé, (Ukraine), anarchiste ukrainien, dirigeant d’une armée insurrectionnelle la Makhnovchtchina. Luttant contre les armées allemandes, russes blanches et contre l’armée rouge, Nestor Makhno fut un ardant anarchiste du début du XXe siècle (...)

    #Makhno #Ukraine #anarchisme #Makhnovchtchina #Révolution #histoire #bolchevisme #Lénine #Trotsky...

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  • ★ DÉFENDRE LA RÉVOLUTION : LA MAKHNOVTCHINA - Socialisme libertaire

    Le combat mené par les anarchistes ukrainiens occupe une place importante dans notre histoire. Rappelons brièvement les faits. Nestor Makhno (1889-1934), figure de proue de ce mouvement, n’a pas reçu de formation militaire. Par contre, il participe très tôt à des actions violentes. Ainsi, le groupe anarchiste auquel il appartient se lance vers 19116-1938 dans des attentats et des attaques à main armée, les fameuses « ex » (expropriations) à l’en­contre de riches propriétaires ou d’industriels. La création d’une unité armée est issue tout naturellement du contexte local. Après la Révolution de mars 1917, un soviet se crée dans la région de Gouliaï-Polié. Pour le défendre, un groupe de volontaires est constitué. Il regroupe huit à neuf cents hommes dont environ trois cents anarchistes. Makhno et ses compagnons y apprennent le combat (...)

    #Révolution #Makhno #Makhnovtchina #anarchisme #histoire #Russie #URSS #bolchevisme #Lénine #Trotsky...

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  • Défense des terroristes (Barta, Lutte de classe, nº25 (23 février 1944)
    https://www.marxists.org/francais/barta/1944/02/ldc25_022344.htm

    24 « terroristes » sélectionnés viennent d’être livrés à la publicité par la #Gestapo, pour dégoûter de l’armée clandestine qui lutte contre l’impérialisme allemand, la « bonne société » et les petits-bourgeois conformistes. Regardez-les, disent les scribes de la Gestapo, ces faces « rusées et cruelles » de Juifs, de Polonais, d’Italiens, d’Espagnols communistes : ces gens prétendent juger du destin de la France !

    Certes, d’après les prostitués de la presse bourgeoise ce sont les #Doriot et les Goering aux faces bouffies, et tous les engraissés du régime de terreur bourgeois qui doivent décider du sort de la France...

    Regardons-les bien, travailleurs : ces visages que le photographe et les commentaires des affiches veulent nous empêcher de voir sont des visages d’opprimés, des visages de travailleurs : ils sont notre propre visage. Comment ces têtes d’opprimés et d’exploités de plusieurs pays qui luttent à mort contre le régime capitaliste d’exploitation et de misère, ne feraient-elles pas écumer de rage les bourgeois gavés au marché noir et vautrés dans les bras de prostituées qu’ils entretiennent avec le sang et la sueur des ouvriers ?

    Regardons-les bien, camarades, ces têtes énergiques de jeunes qui bravent à leur « procès » les canailles galonnées chargées de les faire fusiller : leur courage doit servir d’exemple à tous les jeunes, à notre époque de guerres impérialistes et de guerres civiles.

    « Ils ont des dizaines de crimes sur la conscience », profèrent leurs bourreaux, experts dans l’assassinat de milliers d’hommes en un seul jour, en une seule bataille...

    « Ils ont suivi l’école du crime », clament les professeurs qui enseignent l’"art" de la tuerie à des milliers de jeunes de 16 ans arrachés à leurs familles contre leur gré...

    « Ils ne sont pas la France », affirment les tortionnaires du peuple français qui n’ont pas assez de leur milice, de leur police, de leur garde-mobile, des bandes fascistes et des troupes d’occupation spéciales pour venir à bout des dizaines de milliers de réfractaires à la déportation et au travail pour la guerre impérialiste, et qui se gardent bien de publier les listes des jeunes gens qu’ils abattent par dizaines tous les jours.

    « Ce sont des bandits », écrivent les journaux à solde, en exposant certains cas particulièrement suspects. Mais si l’activité de véritables bandits, parmi lesquels il ne faut pas oublier des bandits de la milice, de Doriot et de Déat, se poursuit impunément, n’est-ce pas là le résultat de l’anarchie croissante dans laquelle le capitalisme et la guerre ont jeté la société ?

    LA CLASSE OUVRIERE EST RESOLUMENT POUR CEUX QUI ONT PRIS LES ARMES CONTRE LES BOURREAUX FRANCAIS ET ALLEMANDS QUI MARTYRISENT LES PEUPLES ; ELLE ACCUEILLE AVEC MEPRIS LES MANŒUVRES DE DIVERSION DE LA BOURGEOISIE.

    Mais la classe ouvrière est inquiète ; elle ne comprend pas pourquoi des militants qui autrefois combattaient sans compromis la bourgeoisie de tous les pays, mènent actuellement leur lutte sous le drapeau tricolore et au bénéfice des armées de Washington, de Londres et d’Alger. Les ouvriers savent qu’ils n’ont rien à attendre d’une victoire d’armées capitalistes qui ne feraient que relever les armées allemandes dans leur rôle de gardes-chiourme pour maintenir le capitalisme. Ils savent que Roosevelt en Amérique et Churchill en Angleterre prennent contre la classe ouvrière les mêmes mesures que Hitler en Allemagne.

    LE PROLETARIAT CHERCHE DES MILITANTS ET UN PARTI QUI LUTTENT DIRECTEMENT POUR SES INTERETS, pour son relèvement économique et culturel, pour ses conquêtes de juin 1936, conquêtes qui sont également odieuses et qui rencontreraient la même résistance de la part de tout gouvernement capitaliste, totalitaire ou parlementaire.

    Servir la classe ouvrière, c’est lutter pour les Etats-Unis socialistes d’Europe, pour la transformation de la guerre impérialiste en guerre civile pour le socialisme. Lutter pour le triomphe de soi-disant démocraties sur le fascisme, c’est renouveler la trahison de 1914 quand les partis socialistes de l’Entente se mirent du côté de leur bourgeoisie sous prétexte de vaincre le militarisme.

    De même que la grande majorité des ouvriers socialistes comprirent la trahison de leurs chefs et passèrent à la IIIème Internationale de Lénine et de #Trotsky pour accomplir leur devoir de classe, de même la grande majorité des ouvriers communistes doit cesser de s’accrocher aux restes pourris de ce qui fut autrefois la IIIème Internationale pour lutter avec les militants de la IVème Internationale, PARTI MONDIAL DE LA REVOLUTION SOCIALISTE.

    Les militants combattants du PC restés fidèles à leur classe doivent se convaincre que le réveil de la classe ouvrière, par l’activité croissante de ses éléments les plus avancés et l’assaut de celle-ci contre le régime capitaliste, n’ont rien de commun avec la lutte sous le commandement des officiers réactionnaires de De Gaulle.

    La IVème Internationale appelle les meilleurs militants de la classe ouvrière à serrer leurs rangs autour du drapeau rouge communiste, qui triomphera envers et contre tous de la barbarie capitaliste et de la guerre !

    #Missak_Manouchian #Manouchian #PCF #résistance

    • Manouchian au Panthéon : morts d’hier et combines politiques d’aujourd’hui
      https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/06/21/manouchian-au-pantheon-morts-dhier-et-combines-politiques-da

      Le 18 juin, lors du traditionnel et obligatoire discours présidentiel sur la #Résistance, #de_Gaulle, l’#unité_nationale et l’habituel fatras tricolore, Macron a annoncé l’entrée de Missak et Mélinée Manouchian au #Panthéon.

      Ainsi, au milieu d’une campagne permanente contre les immigrés, les sans-papiers, les étrangers, après l’envoi de la police contre les travailleurs qui se battent pour leurs droits, après les litanies injurieuses contre « l’ultra gauche », le geste de Macron se voudrait dirigé vers sa gauche, en offrant à deux ouvriers communistes, arméniens arrivés clandestinement en France, une place aux côtés des grands hommes méritant la « reconnaissance de la patrie ». Cela ne concerne évidemment pas leur engagement communiste dans la lutte de classe des années 1930, mais le fait d’avoir été sous l’#Occupation les organisateurs des #FTP-MOI, les groupes armés issus du secteur Main-d’œuvre immigrée du PCF d’avant-guerre. Missak Manouchian et 23 de ses camarades, espagnols, italiens, juifs, arméniens, furent pour cela arrêtés et fusillés au mont Valérien en février 1944.

      Après la tragédie de 1944 vient la comédie politique d’aujourd’hui, soigneusement calibrée, du petit intérêt immédiat jusqu’à la préparation de sombres lendemains. Ce geste en direction de la gauche, et singulièrement du PCF, qui milite depuis longtemps pour la panthéonisation de Manouchian, veut démontrer la largeur d’esprit de Macron, son attachement au roman national, version de Gaulle-Jean Moulin-Résistance. Il lui fallait bien cela pour faire pendant à la quasi-réhabilitation du maréchal Pétain opérée en 2018. Cette célébration participe aussi du constant effort étatique et politique pour installer l’idée de l’unité nationale. Il s’agit, comme en toute circonstance, de persuader les travailleurs que, nés ici ou ailleurs, ils doivent être prêts à mourir pour la mère patrie, c’est-à-dire pour ses banquiers et ses industriels.

      L’opération politique n’est pas nouvelle et toute l’histoire de Missak Manouchian et des militants communistes entrés dans le combat contre le nazisme et l’État de Pétain en fut une tragique illustration. Leur courage et, pour beaucoup, le sacrifice de leur vie furent mis au service d’une bien mauvaise cause. Le PCF suivait depuis juin 1941 une politique d’union sacrée derrière de Gaulle, Roosevelt et Staline. Il s’agissait de vaincre l’Allemagne sans risquer de provoquer de crise révolutionnaire, comme celle commencée lors de la Première Guerre mondiale ou comme celle qui s’annonçait dès 1943, en Italie. Toute idée de lutte de classe devait donc être abandonnée au profit de l’unité nationale derrière la bourgeoisie. Personne ne peut savoir ce que Manouchian et ses camarades pensaient de l’abandon par le PC de tout internationalisme, de toute perspective révolutionnaire et de son alignement derrière un général réactionnaire. Quoi qu’il en soit, la direction stalinienne les envoya à la mort pour se faire admettre par les autres partis de la Résistance comme un parti « combattant pour la France ». Cette politique purement nationaliste allait contribuer à réinstaller après la guerre la république en tant que régime « démocratique » de la bourgeoisie capitaliste. C’est cette politique qui est aujourd’hui honorée par Macron, les médias unanimes et les héritiers revendiqués, à tort ou à raison, du #PCF de l’époque.

      Missak et Mélinée #Manouchian et leurs camarades, militants ouvriers abusés par les staliniens, combattants assassinés par les fascistes, internationalistes transformés malgré eux en icones nationales, avaient eu suffisamment de courage et de foi dans l’avenir pour offrir leur vie dans la lutte contre l’oppression. Cela les place hors d’atteinte des combinaisons minables d’un Macron et de l’exploitation de leur image par un PCF qui ne sait plus depuis longtemps ce que le mot #communisme signifie.

  • ★ Refusons l’institution militaire - Le Libertaire GLJD

    C’est surtout en période de paix que l’on peut faire entendre une voix pacifiste. En temps de mobilisation, l’irrationnel prend le dessus. Pourquoi se mobiliser contre l’armée aujourd’hui encore ?

    Parce que l’armée est une institution qui participe à l’oppression des individus tout comme l’autre usine capitaliste, la famille patriarcale et les différentes drogues religieuses. C’est de plus un Etat dans l’Etat. Il suffit de regarder les crédits qui lui sont alloués et ce depuis plus de cent ans.

    L’armée, c’est la robotisation des personnes : gauche-droite ; en avant, marche ! Et nous autres libertaires, nous n’aimons pas marcher au pas, en cadence. Ni se faire commander par des férus d’autorité qui souvent ne réfléchissent pas plus loin que la visière de leur képi.

    A l’armée, il n’y a de la place que pour l’obéissance, pas pour l’intelligence et encore moins pour l’amour. D’autre part, le comportement militaire, viriliste par essence, ne peut faire bon ménage avec le féminisme. Mais l’armée n’est pas qu’un enfermement ; lorsqu’elle se met en branle, elle se révèle redoutable pour la santé physique et morale des populations. Le nationalisme exacerbé, le chauvinisme, la haine du cégétiste et de l’anarchiste, le mépris de l’étranger…ça peut faire des ravages. Nous avons vu l’armée intervenir pour briser des grèves (lors de la grève générale en 1953, déjà pour une réforme des retraites…), pour maintenir en place des chefs d’Etat en Afrique ou contrer éventuellement l’ennemi intérieur (…)

    🏴 #Anarchisme #Antimilitarisme #Anticapitalisme #Féminisme #émancipation #internationalisme #Liberté #Paix
    ⚡️ #armée #militarisme #aliénation #soumission #SNU #virilisme #nationalisme #autoritarisme #Cronstadt #Makhno #Trotsky #armement #guerre...

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    ▶️ https://le-libertaire.net/non-au-snu-antimilitarisme-2

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  • ★ De l’autocratie tsariste à la dictature bolchevique - PARTAGE NOIR

    Le 16 janvier 1905, les ouvriers des usines Poutilov cessent le travail pour protester contre le renvoi de quatre des leurs. La grève s’étend rapidement à toutes les usines de la région. Le pope Gapone qui dispose d’une grande influence suggère que la foule porte au tsar une pétition comportant une série de revendications politiques et sociales. Le dimanche 22 janvier, un cortège de 150 000 personnes, hommes, femmes et enfants arborant des icônes et chantant des cantiques, se dirige vers le palais d’Hiver. Nicolas II n’est même pas dans son palais. Il est resté dans sa résidence de Tsarkoïe Selo aux environs de Saint Pétersbourg. La foule est accueillie par la fusillade des cosaques. Un millier de personnes sont tuées, plusieurs milliers blessées. Les manifestants se dispersent tant bien que mal dans une gigantesque panique. A la suite de ces événements restés tristement célèbres sous le nom de « dimanche rouge » de Saint Pétersbourg, la vénération traditionnelle envers le tsar Père du Peuple » est brisée. L’autocratie déconsidérée ne se remettra pas de ce choc. Le phénomène révolutionnaire ne cessera de s’étendre jusqu’au coup fatal de 1917 (...)

    #Kropotkine #Bakounine #Makhno #Anarchisme
    #Russie #tsarisme #Révolution_russe #bolchevisme #marxisme #dictature #répression #Lénine #Trotsky #Tchéka...

    ★ via @partagenoir

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  • Reprenez à votre compte les idées du courant communiste révolutionnaire (Nathalie Arthaud, fête de LO, 15 mai 2016)
    https://journal.lutte-ouvriere.org/2016/05/18/nathalie-arthaud-dimanche-15-mai-rejoignez-nous-dans-le-comb

    S’approprier l’expérience du mouvement ouvrier

    Crise économique, chômage de masse, guerres, terrorisme, crise des migrants, crise écologique : les dirigeants actuels, qu’ils soient à la tête des multinationales, des grandes banques ou des États, sont non seulement incapables d’apporter quelque solution que ce soit mais, pire, ils poussent l’humanité entière vers le précipice.

    Les capitalistes qui dominent l’économie la mènent dans le mur. Comme les milliards qu’ils extraient de la production et de l’exploitation des travailleurs ne leur suffisent pas, ils les jouent au casino de la finance. Autrement dit, plus nous travaillons, plus nous faisons d’efforts et de sacrifices, plus la spéculation augmente. Plus nous risquons le krach généralisé. Y a-t-il plus fou que cette économie ? Il ne s’agit pas seulement du sort des travailleurs, il s’agit de l’avenir de toute la société, en particulier de celui qu’elle réserve à la jeunesse.

    Les jeunes des classes populaires sont ballottés de petits boulots en périodes de chômage, de stages non rémunérés en missions d’intérim. Pour espérer un emploi durable et un salaire à peu près correct, tout ce que l’État leur propose est de s’engager dans la police ou l’armée. Autrement dit, ils ont le choix de servir de chair à patron ou de chair à canon !

    Bien sûr, la fraction de la #jeunesse qui fait des études supérieures peut espérer mieux en décrochant un emploi de cadre, d’ingénieur, de médecin ou d’enseignant. Mais le problème est collectif. Le problème, c’est que même ceux qui peuvent tirer leur épingle du jeu le font au milieu d’un océan de misère et d’injustice.

    Alors, aux uns et aux autres, je veux dire qu’il y a un autre avenir. Ne cédez pas au #conformisme ! Exprimez votre révolte ! Depuis plus de deux mois, quelques dizaines de milliers de lycéens et d’étudiants ont exprimé leur #révolte. Une fraction de ces jeunes est en train de se politiser. Elle a découvert les brutalités policières, les manoeuvres du gouvernement, les tergiversations et les retournements des directions syndicales et ce que vaut la #démocratie_bourgeoise.

    À ceux-là j’ai envie de dire : Vous avez envie de changer le monde ? Tirez toutes les leçons politiques de la situation actuelle, attelez-vous à comprendre les mécanismes et les rapports de classe qui régissent la société. Confortez vos convictions en découvrant les luttes passées des opprimés, de Spartacus aux grèves de mai-juin 1936. Enrichissez-vous de l’expérience du #mouvement_ouvrier et des idées de #Marx et #Engels, de #Lénine, de #Rosa_Luxemburg, de #Trotsky.

    Reprenez à votre compte les idées du courant communiste révolutionnaire. Ce capital politique résume les expériences de plus d’un siècle de luttes ouvrières vivantes. Des défaites, des victoires et des révolutions ! C’est ce capital qui permettra demain de renverser le vieux monde et de mettre fin à ses inégalités et à toutes les vieilleries qui vont du racisme à la misogynie, en passant par l’obscurantisme.

    Rejoignez-nous dans le combat révolutionnaire, pour que les générations futures puissent construire une société de justice, de #fraternité, enfin débarrassée des classes sociales et de l’#exploitation !

    #communisme_révolutionnaire #révolution_sociale #marxisme

  • ★ Le trotskysme est-il soluble dans l’anarchisme ? - Le Libertaire

    L’idéal marxiste est entaché du sang de millions de déportés, de massacrés, de fusillés, de torturés, de l’enfer du Goulag… sans compter les violences psychologiques. Le logiciel hégélo-marxien légitime la violence. Nous lui préférons le logiciel libertaire qui n’emploie pas des moyens contraires au but fixé : l’égalité économique et sociale dans la liberté. Nous attendons toujours que le Parti Communiste Français fasse l’inventaire du génocide stalinien. Que les anciens maoïstes fassent l’inventaire des massacres sous Mao, Pol Pot…Que les Trotskystes fassent l’inventaire des premières déportations de Russes, des massacres d’ouvriers, de la persécution de nombreux militants dont les anarchistes, sous la houlette du camarade Léon. Et le fait que Trotsky ait été assassiné par ordre de Staline ne change rien au fait que c’était à son niveau un assassin qui avait le sang de milliers de travailleurs et militants sur les mains (...) Alors, non, le trotskysme n’est pas soluble dans l’anarchisme. Il n’aspire qu’à prendre le pouvoir comme les autres. Il remettra le couvert pour bâillonner les opposants, ceux qui réclameront les véritables soviets (...) Il s’agit pour nous de remettre les questions sociale et environnementale au centre des préoccupations des gens. Les anarchistes ne sont pas là pour faire du marketing politique car nous n’aspirons à aucun strapontin politique ; ce n’est pas la conquête du pouvoir qui nous motive mais sa destruction. Contrairement aux marxistes qui font de la conquête du pouvoir politique, l’alpha et l’oméga de leur idéologie.

    #NPA #RévolutionPermanente #Trotsky #trotskysme #Marx #marxisme #Lénine #léninisme #bolchevisme #Staline #pouvoir #étatisme #autoritarisme #dictature #goulag #domination #oppression #persécution #Cronstadt #avantgardisme #dictatureduprolétariat...
    #Anarchisme #CommunismeLibertaire #Makhno #Bakounine #autogestion #Liberté #émancipation

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    ▶️ https://le-libertaire.net/le-trotskysme-est-il-soluble-dans-lanarchisme

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  • ★ EMMA GOLDMAN : LA MORT DE KROPOTKINE - Socialisme libertaire

    A Petrograd, tout le monde discutait de l’avenir des syndicats. En effet Lénine avait déclaré au VIIIe Congrès des soviets de Russie que les syndicats devaient être « une école du communisme ». Il s’opposait en cela à Trotski et à Kollontaï. Trotski soutenait qu’il fallait militariser les usines et soumettre les syndicats à l’État. Alexandra Kollontaï, elle, rappelait que les ouvriers qui avaient fait la Révolution étaient maintenant privés de leurs droits et de toute participation aux décisions économiques. Lénine décida que Trotski ne comprenait rien à Marx quant à Kollontaï, son manifeste sur les revendications des travailleurs fut interdit et elle fut sévèrement critiquée. L’opposition était étranglée.

    Nous préparions un prochain départ, pour la Crimée cette fois. Mais à la onzième heure nos projets furent bloqués sur ordre de l’Ispart, le nouvel organisme communiste chargé de chapeauter toutes les archives sur l’histoire du parti communiste. L’Ispart se chargeait désormais de tous les voyages — mais le Musée pouvait accorder à certains de ses membres le privilège d’accompagner les expéditions. L’administration du Musée se révolta contre cette ingérence dans son indépendance. On demanda à Sasha d’aller protester auprès de Zinoviev et à moi d’aller me plaindre auprès de Lounatcharsky (...)

    #EmmaGoldman #Kropotkine #Anarchisme
    #Russie #bolchevisme #dictature #répression #Lénine #Trotsky #Zinoviev #Tchéka...

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    ▶️ https://www.socialisme-libertaire.fr/2023/03/emma-goldman-la-mort-de-kropotkine.html

  • ★ Actualité de l’Anarchosyndicalisme : Trotsky proteste beaucoup trop [Emma Goldman 1938]

    Léon Trotsky affirmera certainement que toute critique de son rôle durant la tragédie de Cronstadt ne fait que renforcer et encourager son ennemi mortel : Staline. Mais c’est parce que Trotsky ne peut concevoir que quelqu’un puisse détester le sauvage qui règne au Kremlin et le cruel régime qu’il dirige, tout en refusant d’exonérer Léon Trotsky pour le crime qu’il a commis contre les marins de Cronstadt.

    A mon avis, aucune différence fondamentale ne sépare les deux protagonistes de ce généreux système dictatorial, à part le fait que Léon Trotsky ne se trouve plus au pouvoir pour en prodiguer les bienfaits, ce qui n’est pas le cas de Staline. Non, je ne défends pas le dirigeant actuel de la Russie.

    Je dois cependant souligner que Staline n’est pas descendu du ciel pour venir persécuter tout d’un coup l’infortuné peuple russe. Il se contente de continuer la tradition bolchevique, même s’il agit d’une manière plus impitoyable.

    Le processus qui a consisté à déposséder les masses russes de leur révolution a commencé presque immédiatement après la prise de pouvoir par Lénine et son parti. L’instauration d’une discrimination grossière dans le rationnement et le logement, la suppression de toutes les libertés politiques, les persécutions et les arrestations continuelles sont devenues le quotidien des masses russes.

    #EmmaGoldman #Trotsky #Lénine #dictature #bolchevisme #Staline #Cronstadt...

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    ▶️ http://cnt-ait.info/2023/05/05/trotsky-proteste-trop

  • Fête de Lutte Ouvrière 2023 : le week-end de la Pentecôte

    (samedi 27 de 11 h à 23 h, puis sans interruption du dimanche 28 à 9 h jusqu’au lundi 29 mai à 20 h)

    La fête de Lutte ouvrière sera un vrai bol d’air, à tous les sens du terme. Dans une ambiance fraternelle, amis et camarades, parents et enfants, collègues de travail et voisins, tous pourront profiter d’une pause nature.

    Ceux, nombreux, que bouleversent l’horreur de la guerre menée à nos portes et l’absurdité de cette société de classes, trouveront de multiples lieux et occasions de partager, lire, comprendre.

    Rassemblement politique et festif, ce sera aussi un lieu de débats, de culture, de lecture, de musique, de théâtre et de liberté, où les enfants auront leur place.

    On y trouvera aussi bien sûr les nourritures terrestres les plus variées.

    https://fete.lutte-ouvriere.org

    Débats aux chapiteaux Marx et Engels

    – Laurence De Cock : Une journée fasciste, La campagne contre l’instituteur Célestin Freinet
    – Serge Hercberg : Mange et tais-toi. Un nutritionniste face au lobby agro-alimentaire | #nutrition
    – Renaud Piarroux, biologiste, à propos de l’histoire des épidémies
    – Marc Plocki, sur Maurice Rajsfus, historien-militant
    – Judith Perrignon : Là où nous dansions
    – Comité des sans-papiers de Vitry
    – Louis Witter : La Battue – l’État, la police et les étrangers
    – Alizée Delpierre : Servir les riches – les domestiques chez les grandes fortunes
    – Thomas Rose : Les socialistes en France de 1871 à 1914 | #PS
    – Gérard Delteil, auteur de romans policiers
    – Jean-Yves Mollier : Histoire de la concentration dans le monde du livre
    – Jean-Jacques Marie : La collaboration Staline-Hitler
    – Anthony Galluzzo : Le mythe de l’entrepreneur – Défaire l’imaginaire de la Silicon Valley
    – William Blanc : La fascination du #Moyen_Âge
    – Anne Marchand : Mourir de son travail aujourd’hui – enquête sur les cancers professionnels
    – Quentin Muller : Les esclaves de l’homme-pétrole
    – Nicolas Hatzfeld : Les frères Bonneff, reporters du travail
    – Mylène Stambouli, avocate, sur le durcissement des lois contre les migrants
    – Michèle Audin : Paris, boulevard Voltaire

    Présentation de livres

    – Les Carnets de la Révolution russe, de Nikolaï Soukhanov
    – Seuls les fous n’ont pas peur, de Georg Scheuer
    – Sur les piquets de grève, les femmes dans la grande grève des mines de l’Arizona de 1983, de Barbara Kingsolver
    – Vendus contre des obus, d’Alexeï Kozlov
    – Les Écrits militaires de Léon #Trotsky, par Jean-Jacques Marie
    Banjo, de Claude McKay

    Les débats politiques

    Notre fête est un grand rassemblement des révolutionnaires et de tous ceux qui veulent changer cette société.

    Plusieurs dizaines de groupes politiques de France et d’ailleurs y sont présents et y tiennent un stand. Tous ne partagent pas forcément l’ensemble de nos convictions, mais ce rassemblement est l’occasion pour chacun de présenter ses idées et de les confronter avec les autres.

    Pour sa part, Lutte ouvrière proposera de nombreux débats sur des sujets d’actualité ou historiques.

    – Esclavage et démocratie dans la Grèce antique
    – La naissance de l’islam et la conquête arabe
    – La démocratie directe pendant la Révolution française (1789-1792)
    – 1830 : aux origines révolutionnaires de la Belgique
    – La Commune de Paris, les travailleurs au pouvoir (1871)
    – Le Bund, un mouvement ouvrier révolutionnaire juif (1897-1921)
    – Les communistes allemands et l’occupation française de la Ruhr (1923)
    – Spartacus et les révoltes d’esclaves de l’Antiquité
    – Les IWW, des syndicalistes révolutionnaires et internationalistes aux États-Unis (1905-1920)
    – La grève générale de 1918 en Suisse
    – Les porte-conteneurs, dans les griffes de l’impérialisme (1960-2020)...

    Les cinq librairies

    – La librairie du château
    – La cité du roman
    – La librairie de la Cité des sciences
    – Sous les pavés, les pages (livres d’occasion)
    – Le stand Toutes les publications de Lutte ouvrière.

    Pour les enfants

    Des dizaines de jeux d’adresse, sportifs, de réflexion, pour petits et grands, sont accessibles en permanence, gratuits pour la plupart, des classiques jeux de kermesse aux parties d’échecs en simultané.

    Des mini-conférences leur sont spécialement dédiés.

    Sans compter le cirque Ühler, le Petit Train, le feu d’artifice et les spectacles dans les allées.

    – Une Carte Jeux, gratuite, donne accès à de nombreux jeux et leur permet de se promener partout en toute liberté.
    – La Cité des jeunes, une belle aire de pelouse et de sous-bois avec animations, dessins animés, contes, jeux, sous la surveillance permanente d’adultes qualifiés.
    – La garderie, où les bébés de plus de trois mois sont accueillis par des camarades compétents et attentifs.

    Au Village médiéval

    Forge médiévale, calligraphie, vannerie, travail du bois, herboristerie, travaux d’aiguille, démonstrations de techniques de combat, de lutte ou de dague…

    Spectacles : le Procès du cochon, les Voleurs de feu, escrime médiévale, jeux médiévaux, acrobatie, jonglerie…

    Lecture : poèmes de François Villon, Charles d’Orléans, Christine de Pisan...

    Conférences avec des historiens :
    – Cyril Marconi, le développement de la justice pénale dans les villes du Moyen Âge
    – Julie Pilorget, les femmes au Moyen Âge
    – William Blanc, le mythe du roi Arthur, d’hier à aujourd’hui – Robin des Bois, histoire et légende
    – Matthieu Scherman, le travail au Moyen Âge

    Au Carrousel de la Connaissance : La démocratie, une histoire de luttes de classes

    « Démocratie » : pas un jour ne s’écoule sans qu’on entende ou lise ce mot, censé évoquer un système politique basé sur le respect de la volonté du peuple, avec une bonne dose de mystification de bien des politiciens.

    Qu’est-ce que la « démocratie » ? Née en Grèce il y a 2 500 ans au terme d’affrontements entre paysans libres, esclaves et aristocrates, sa signification évolue avec le développement de la bourgeoisie au Moyen Âge, puis avec la démocratie des sans-culottes pendant la Révolution française, enfin avec la démocratie bourgeoise, qui masque la dictature capitaliste sur la société.

    Son histoire est liée à celle de la lutte des classes, jusqu’à la démocratie ouvrière de la Commune de Paris, des Soviets de 1917… et celle de demain !

    Spectacle audiovisuel de 45 minutes

  • ★ COMMENT IL NE FAUT PAS FAIRE LA RÉVOLUTION ! - Socialisme libertaire

    Peu avant sa mort en 1920, Kropotkine écrivait : « Nous apprenons à connaître en Russie comment le communisme ne doit pas être introduit. » Le vieux théoricien anarchiste se gardait d’attaquer trop ouvertement les nouveaux maîtres de Russie pour ne pas alimenter la réaction. Les anarchistes comptèrent néanmoins parmi les premiers critiques – et les premiers persécutés – du bolchevisme.
    20 décembre 1917. Moins de deux mois après le « coup d’État d’octobre » (selon la formule de Rosa Luxemburg) est créée la Commission extraordinaire de lutte contre le sabotage et la contre‑­révolution –­ en russe Vetchéka. Voilà lancée la sinistre Tchéka, organe de répression du nouveau pouvoir indépendant de la justice. « Au nombre des facteurs qui ont assuré la victoire des bolcheviks, écrit l’historien Michel Heller, il faut compter […] une découverte géniale de Lénine : l’utilisation de la police politique et de la terreur pour qui veut garder le pouvoir. »
    11‑­12 avril 1918. Des détachements armés de la Tchéka attaquent les vingt‑­six locaux anarchistes de Moscou. Dans deux lieux, de violents combats opposent tchékistes et anarchistes. Bilan : une quarantaine de morts et plus de cinq cents arrestations parmi les anarchistes, ainsi que le démantèlement des organisations libertaires de la nouvelle capitale russe. Désormais, les bolcheviks qualifient les anarchistes de « bandits » (...)

    #histoire #Révolution #Russie #URSS #bolchevisme #Lénine #Trotsky #dictature #autoritarisme #pouvoir #étatisme #oppression #répression #domination #crime #terreur #Tchéka #Cronstadt #Anarchisme #Kropotkine

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  • Lire Lénine en 2023

    https://www.lesbonscaracteres.com/livre/pages-choisies-tome-1

    https://www.lesbonscaracteres.com/livre/pages-choisies-tome-2

    https://www.lesbonscaracteres.com/livre/pages-choisies-tome-3

    Présentation des Pages choisies de Lénine | Les bons caractères
    https://www.lesbonscaracteres.com/article/presentation-des-pages-choisies-de-lenine

    En ce centenaire de la #révolution_russe de 1917, la plupart des commémorations seront le fait de ses adversaires. Nous avons voulu remettre à la disposition du public les écrits de celui qui fut son principal dirigeant, Lénine, sous une forme qui les rende accessibles aux lecteurs d’aujourd’hui. C’est pourquoi nous rééditons ces Pages choisies, traduites, introduites et annotées par Pierre Pascal. Elles ont été publiées entre 1926 et 1929 par la maison d’édition d’un Parti communiste qui, se voulant encore internationaliste dans l’esprit du bolchevisme, ne s’appelait pas encore français.

    Les changements survenus durant le siècle écoulé depuis la révolution russe ne sont pas là où les laudateurs du capitalisme prétendent les voir et ne rendent pas obsolètes l’œuvre et le combat de Lénine.

    Les rapports sociaux n’ont pas changé sur le fond depuis les débuts du capitalisme. La vie d’un prolétaire, en Russie en 1900, en Chine ou même en France aujourd’hui, reste conditionnée par le fait qu’il ne possède rien, qu’il doit vendre sa force de travail, qu’il n’a aucun contrôle sur le produit de son activité, qu’il est à la merci de crises économiques dont il n’est en rien responsable, que sa situation est semblable à celle de millions d’autres autour de lui. L’amélioration temporaire survenue pour une partie des prolétaires dans un petit nombre de pays riches, dont une relative sécurité de l’emploi, est en train de disparaître. Le prolétariat vit toujours dans l’insécurité permanente, comme du temps de Marx, comme du temps de Lénine. Mais, précisément, la similitude des conditions matérielles unit les travailleurs à travers le temps et l’espace. Leurs revendications immédiates se retrouvent ainsi souvent à l’identique, de pays en pays, de génération en génération. Leurs formes de lutte et d’organisation, les obstacles qu’ils rencontrent et jusqu’aux problèmes politiques qu’ils affrontent ont un air de famille. Aussi la lecture de certains textes de Lénine procure un sentiment de familiarité au militant d’aujourd’hui, pourvu qu’il se situe sur le même terrain de classe.

    La mondialisation, dont les pauvres penseurs contemporains rebattent les oreilles d’un patient public, n’a rien non plus pour faire vieillir Lénine. Elle était déjà à l’œuvre de son temps. Quoi de plus mondialisé en effet que la guerre de 1914-1918 ? L’impérialisme, ses fondements, ses conséquences et les possibilités révolutionnaires qui en découlent ont été analysés par Lénine en 1915. Le fait de déceler une issue révolutionnaire dans l’évolution du capitalisme, de voir dans la monstrueuse centralisation des trusts et des États un pas en avant vers le socialisme, de décrire le capitalisme enfantant nécessairement le communisme, met Lénine bien au-dessus de tous les critiques contemporains de la mondialisation, étriqués, protectionnistes, réactionnaires honteux ou avoués.

    Quant aux progrès technologiques de ces dernières décennies, certes nombreux, variés et spectaculaires, ils n’ont en rien transformé les rapports sociaux. Tout au plus peut-on dire que les stupidités circulent plus vite de nos jours et espérer qu’il en sera de même pour les mouvements de révolte lorsqu’il s’en produit.

    La classe ouvrière internationale, dont Lénine pensait après Marx qu’elle était la seule classe sociale capable de mettre à bas le capitalisme, représente désormais la majorité écrasante de la population mondiale. Elle est, depuis longtemps, la seule classe productive. Le programme que fixait Lénine, organiser les travailleurs pour les rendre capables de prendre la tête d’une révolution populaire, reste d’actualité.

    En fait, le véritable et profond changement intervenu depuis l’époque de la révolution russe réside dans la disparition du mouvement ouvrier organisé. Lénine s’était formé dans le cadre de la deuxième Internationale qui avait elle-même bénéficié, en particulier par l’intermédiaire d’Engels, de l’acquis des générations précédentes. La question de la mission révolutionnaire de la classe ouvrière, de sa constitution en parti et de son activité politique indépendante ne se posait pas pour lui. En devenant marxiste, en rejoignant le mouvement ouvrier organisé dans la l’Internationale, Lénine faisait corps avec ce programme, même dans un pays où la classe ouvrière était très minoritaire. C’est sur la base de ce parti pris, c’est avec la certitude d’avoir derrière lui non seulement la tradition théorique marxiste mais aussi le mouvement ouvrier vivant, des travailleurs en chair et en os, organisés, actifs, sous de multiples formes, dans de nombreux pays, que Lénine militait et polémiquait avec les autres courants.

    La trahison de la social-démocratie en 1914, puis la dégénérescence de l’État ouvrier issu de la révolution russe de 1917 entraînant celle des partis communistes, ont rompu la continuité révolutionnaire. La théorie révolutionnaire, les idées de Marx, de Lénine, de Rosa Luxemburg et de Trotsky, produits d’un mouvement ouvrier vivant et puissant, sont désormais presque suspendues dans le vide, ne peuplant plus que les bibliothèques. Pour tenter de se les approprier, il faut d’abord commencer par étudier le contexte qui les a vus naître.

    Les notes de Pierre Pascal, la propre expérience militante du lecteur et un effort d’imagination permettent de se représenter quelque peu les militants ouvriers pour qui Lénine écrivait. Et donc de mieux comprendre ce qu’il voulait dire. Cet effort n’est certes pas facile à faire. Mais il est indispensable pour qui veut travailler à renouer le fil du mouvement ouvrier révolutionnaire, pour qui veut garder ses idées vivantes afin que les travailleurs puissent s’en emparer à nouveau. C’est, en tout cas, dans ce but que cette réédition a été entreprise.

    Avatars des œuvres de Lénine

    Les écrits de Lénine, la partie imprimée de son travail de militant révolutionnaire, nous sont connus presque exclusivement par les éditions d’État de l’Union soviétique. Celle-ci ayant disparu il y a un quart de siècle, on n’édite plus les Œuvres complètes de Lénine, ni même, sauf exception, ses textes les plus importants.

    Mais surtout, la présentation des œuvres de Lénine par l’intermédiaire des éditions d’État soviétiques était, depuis des décennies, celle qui convenait à la bureaucratie.

    Sous Staline on avait supprimé des œuvres « complètes » tout ce qui mettait en cause Staline lui-même et la bureaucratie. Tout ce qui sous la plume de Lénine, mettait en valeur le rôle de ses adversaires, à commencer par Léon Trotsky, avait également disparu.

    Sous Khrouchtchev et après, les éditions d’État avaient progressivement réintroduit les passages caviardés, mais une chose n’avait pas changé : les introductions historiques, quand elles existaient, et les notes explicatives visaient plus à camoufler l’esprit de l’œuvre de Lénine qu’à l’éclairer.

    On peut en donner un exemple dans l’attribution à Lénine de la notion stalinienne de « socialisme dans un seul pays ». L’œuvre entière de Lénine, toute son activité politique démontrent la stupidité de ce mensonge bureaucratique, pour tout marxiste le « socialisme dans un seul pays » est une contradiction dans les termes.

    Mais l’indigence, voire l’inexactitude volontaire des notes ont eu un effet plus pernicieux. Elles empêchaient souvent de comprendre ce que disait réellement Lénine, à qui il répondait, à qui il s’adressait, dans quelle situation. La difficulté d’en saisir la portée est d’autant plus grande que les écrits de Lénine sont des textes militants, presque toujours polémiques, répondant aux interrogations des membres de son parti, à des problèmes tactiques, aux questions soulevées dans tel ou tel cercle, etc. De ces dialogues, filtrés par les censeurs de la bureaucratie, on n’entendait que l’écho déformé d’un seul interlocuteur…

    Pierre Pascal, lui, a réussi à faire passer dans sa traduction et ses notes la passion révolutionnaire qui animait Lénine et ses camarades. Lire une sélection chronologique des œuvres de ce dirigeant révolutionnaire, c’est suivre la montée des ouvriers russes vers l’organisation, vers la conscience, vers la lutte jusqu’aux explosions révolutionnaires successives de 1905, février et octobre 1917. C’est aussi voir s’opérer la fusion de plusieurs générations d’intellectuels avec le mouvement ouvrier, fusion dont Lénine était à la fois le prototype et l’organisateur. C’est entrevoir la révolution, cette irruption des masses sur le devant de la scène politique, et constater que, du temps de Lénine et des bolcheviks, la politique révolutionnaire était fondée tout entière sur la confiance dans les capacités créatrices des opprimés. C’est donc apercevoir tout ce que les bureaucrates staliniens craignaient comme la peste. Et, ajouterons-nous aujourd’hui, tout ce la société bourgeoise et ses partisans redoutent toujours.

    Il peut sembler paradoxal que Pierre Pascal, plus anarchiste que marxiste au moment même où il rédigeait ses notes et ne retenant au crédit des bolcheviks que les années de révolution, ait su rendre vivante l’œuvre de Lénine. À la lecture des mémoires de Pierre Pascal, étudiant slavisant formé à l’École normale supérieure, happé par la guerre et la révolution, se révèlent une honnêteté intellectuelle, une capacité de révolte, un amour des gens simples hors du commun. Ces qualités et les circonstances de sa vie expliquent comment il s’est rendu capable d’accomplir le travail aujourd’hui réédité.

    Pierre Pascal, la Russie et la Révolution

    Effectuant son service militaire, Pierre Pascal était officier en 1914. Blessé deux fois, il fut envoyé à la mission militaire française à Moscou en 1916. Sa connaissance de la langue et du pays le recommandait particulièrement pour ce poste. La mission militaire faisait la liaison entre les états-majors des deux pays alliés, réglait les questions de commandes de guerre, participait à la défense des intérêts industriels, financiers et commerciaux français, fort nombreux et fort rentables, dans la Russie de Nicolas II.

    Il n’y constata pas seulement la pourriture du régime russe et la situation de cette armée tsariste pour laquelle le terme de chair à canon semblait avoir été inventé. Pascal était aussi aux premières loges pour découvrir les buts de guerre de la France, le cynisme de ses diplomates, la rapacité de ses industriels et le mépris de tous ces nantis pour les petites gens. Dans son carnet de notes 1, il croquait un diplomate français se gaussant des Russes, si naïfs, à qui l’on peut faire gober n’importe quoi. Et Pascal de conclure : « C’est pour cela que, moi, je les aime. » Fréquentant par fonction ministres, généraux, diplomates et industriels, Pascal connaissait néanmoins aussi le prix du pain, la température dans les logements ouvriers, la situation dans les tranchées et les hôpitaux. Avant même la révolution, il était devenu un ennemi de la guerre, des nationalistes, des profiteurs de guerre, à commencer par les Français. Mais, et c’est un trait permanent de sa personnalité, il n’en continuait pas moins son travail, le plus consciencieusement du monde.

    En 1917, après la révolution de février, le travail de la mission militaire française consistait à convaincre, voire à contraindre la Russie à continuer la guerre. Après octobre, la mission se tourna discrètement, puis ouvertement du côté de la contre-révolution, allant jusqu’à préparer le débarquement de troupes d’intervention et conseillant les généraux blancs. La mission fut donc logiquement priée de quitter le pays, mais Pierre Pascal avait choisi son camp depuis un certain temps : resté en Russie, il se mit au service de la révolution en octobre 1918.

    Avec plusieurs autres membres de cette mission, tels le capitaine Sadoul et le soldat Marcel Body, Pierre Pascal participait à un groupe communiste français au sein du Parti bolchevique. Ce groupe a notamment publié un journal hebdomadaire de propagande et d’information, intitulé La troisième internationale destiné aux soldats du corps d’occupation français du sud de la Russie soviétique et aux ouvriers français présents dans le pays. Pascal a souligné dans ses notes que Lénine était l’inspirateur de ce journal.

    La révolution elle-même, le fait que les masses les plus opprimées prenaient leur sort en mains, s’organisaient, décidaient, la puissance du système des soviets qui faisait vivre cela, le dévouement des ouvriers, l’inventivité, le courage des travailleurs russes convainquirent Pierre Pascal. Il fut de ces intellectuels très peu nombreux qui rejoignirent la révolution alors qu’elle était en danger de mort. Il troqua volontiers un avenir d’universitaire à Paris contre une assiette de kacha, une chambre mal chauffée, de longues journées de travail chichement payées et le risque d’être passé par les armes en cas de victoire des Blancs.

    L’empathie pour les opprimés, la joie de les voir monter à l’assaut du ciel avaient conduit Pierre Pascal à la foi révolutionnaire, c’est-à-dire à l’action. L’État ouvrier trouva tout de suite à l’employer au Commissariat du Peuple aux Affaires étrangères. Il fut un des adjoints du commissaire du peuple Tchitchérine, rédigeant chaque jour la dépêche internationale diffusée par radio, traduisant sans relâche. Pierre Pascal participa aux négociations diplomatiques de 1921 et 1922 en tant que traducteur et peut-être un peu plus. Il s’agissait alors de rétablir des liens commerciaux avec les pays capitalistes, sans rien renier des idéaux et de la politique révolutionnaire. Pascal travailla spécialement à la négociation et à la traduction du traité de Rapallo de coopération économique entre l’Allemagne, vaincue et étouffée, et la Russie, socialiste et affamée.

    Dans le même temps Pascal participa aux travaux des premiers congrès de l’Internationale communiste, traduisant et écrivant pour sa presse, ainsi qu’aux premiers pas de sa section française. Il fut le secrétaire du groupe communiste français à Moscou. Outre les milieux de l’Internationale et de l’État, Pierre Pascal fréquentait également à cette époque un groupe de révolutionnaires d’horizons divers, aux caractères bien trempés, décidés comme lui à servir la révolution. Il se lia ainsi à Victor Serge, l’écrivain anarcho-syndicaliste belge d’origine russe, dont il devint le beau-frère, à Boris Souvarine, à Nicolas Lazarevitch, ouvrier anarchiste belge et ami de toute une vie, à Marcel Body.

    Dans Moscou sous Lénine, Alfred Rosmer, dirigeant de l’Internationale communiste, ami et compagnon de Trotsky, en donne le portrait suivant : « Le lieutenant Pierre Pascal, catholique fervent et pratiquant, passé du côté de la révolution non malgré son catholicisme mais à cause de lui – ce qui suffit à faire comprendre qu’il n’est pas un catholique ordinaire ; le caractère spartiate du régime était précisément ce qu’il aimait. Grand travailleur il ne se plaignait ni ne demandait jamais rien. » Pascal assistait aux offices religieux et se sentait bien au contact de la ferveur populaire. Il priait par exemple pour le rétablissement de Lénine, victime d’un attentat en août 1918, et il ne devait pas être le seul dans cette Russie d’après la révolution.

    C’est à cette époque que Pierre Pascal commença à étudier l’histoire du mouvement ouvrier et révolutionnaire russe. Il voulait comprendre en quoi le travail des révolutionnaires avait préparé ou non l’explosion de 1917 qui avait tout d’un phénomène naturel, imprévisible, incontrôlable. Et pourtant, constatait-il encore, cette explosion n’aurait pas été la même, peut-être même n’aurait-elle pas eu lieu sans les bolcheviks. Si Pierre Pascal n’a jamais répondu à cette interrogation, il a permis par son travail de comprendre quelles réponses Lénine y apportait.

    Servant la révolution et l’État ouvrier, Pascal a vécu de l’intérieur l’extrême tension de la guerre civile et du communisme de guerre, l’enthousiasme devant la croissance du mouvement communiste international, suivi de la déception que provoqua son repli et, en 1921, le recul de la NEP. En mars de cette année-là, devant la nécessité de tenir dans un pays dévasté par sept ans de guerre mondiale puis civile, faute de perspectives d’extension à brève échéance de la révolution à d’autres pays, les dirigeants bolcheviques durent céder du terrain. Pour ranimer une économie exsangue, les bolcheviks ne virent d’autre solution, finalement, que de faire appel à l’initiative privée, de réintroduire une forme de profit privé. La NEP, nouvelle politique économique, laissa donc la petite entreprise renaître, le commerce privé reprendre. L’État recommença à garantir les profits des paysans riches et à ouvrir aux capitalistes étrangers des concessions (sociétés mixtes, bien souvent à capitaux totalement privés). Tout cela se faisait sous le contrôle de l’État ouvrier, mais la conséquence immédiate fut l’apparition au grand jour de profiteurs, d’accapareurs, d’exploiteurs au petit pied mais féroces, de jouisseurs jusque dans les organes de l’appareil d’État et les services du parti communiste et de l’Internationale.

    Pierre Pascal a ressenti le retour des profiteurs comme une trahison. Dans ses carnets, il fustigeait les bureaucrates qui utilisaient leur automobile de service pour aller à la campagne, ou ceux qui se groupaient pour payer une institutrice privée à leurs enfants. Mais il voyait surtout dans la NEP le retour de la possibilité d’opprimer les plus faibles, il constatait que le recul pesait avant tout sur les humbles. Il notait par exemple que la patronne de la petite cantine désormais privée où il déjeunait exploitait férocement son employée.

    Malgré ce recul indéniable non seulement l’État ouvrier restait debout, mais ceux qui l’avaient construit n’avaient pas dit leur dernier mot. Pierre Pascal fut le témoin désespéré et désarmé de la lutte contre la montée de la bureaucratie.

    N’épousant pas les méandres de la concurrence entre fonctionnaires, ne voulant pas rentrer dans le moule de la bureaucratie, Pascal fut écarté des postes de responsabilité. L’État ne lui confia bientôt plus que des travaux de traduction et de rares articles pour la presse de l’Internationale. Il fut affecté à l’Institut Marx-Engels, dirigé par le vieux révolutionnaire et savant marxiste Riazanov. Ce dernier, qui lui non plus ne prenait pas part à l’opposition, aidait les oppositionnels en leur procurant du travail. C’est à l’Institut Marx-Engels que, entre autres travaux, Pascal fut chargé à partir de 1925 de préparer une édition française des œuvres de Lénine.

    Les Pages choisies de Lénine

    Dans son introduction générale, en tête du premier volume, Pierre Pascal écrit : « Je ne présenterai pas au lecteur les œuvres de Lénine. La lecture des pages qui suivent lui en dira plus long que n’importe quelle préface. »

    Les œuvres du dirigeant de la première révolution socialiste victorieuse, du premier État ouvrier, étaient publiées par la maison d’édition de la section française de l’Internationale communiste. Le parti voulait mettre à la disposition de ses militants et plus largement du mouvement ouvrier l’expérience politique synthétisée par Lénine. La traduction et les notes visaient à en permettre la compréhension « à tout travailleur de langue française ayant une instruction primaire ». Le tout était réalisé sous la direction de Pierre Pascal, un intellectuel dévoué à la révolution, résidant et travaillant à Moscou. Les lecteurs de l’époque savaient qui étaient l’auteur et même le traducteur, ce qui rendait en effet toute préface inutile pour ces militants du jeune parti communiste. Ils étaient conscients d’avoir entre les mains un manuel de stratégie révolutionnaire.

    Les introductions et notes de Pierre Pascal sont le résultat d’un travail méticuleux dont il expose les raisons et la méthode dans sa préface. En voici un exemple parmi d’autres, tiré du deuxième volume des Pages choisies : à l’automne 1905, la révolution apporta la liberté de presse de fait aux révolutionnaires russes. Les journaux fleurirent, chaque tendance ayant le sien, s’emparant au besoin d’une imprimerie et y restant le temps nécessaire pour sortir son journal, les armes à la main. Les citations utilisées par Pascal, les exemples choisis pour illustrer cette période montrent qu’il a dépouillé soigneusement ces journaux. Et il ne l’a pas tant fait pour y trouver la trace de Lénine que pour y débusquer la révolution vivante. Prenant lui-même parti pour les opprimés, s’adressant à des militants ouvriers, Pascal dépeignait dans ses notes un mouvement ouvrier en chair et en os, sa vie, ses revendications, sa façon de les exprimer.

    Les notes de Pierre Pascal éclairaient aussi ce dont Lénine ne parlait qu’allusivement, tant c’était évident pour lui et ses lecteurs russes : la barbarie, l’arriération du régime tsariste, la brutalité avec laquelle étaient traités les opprimés. Pascal expliquait, par exemple, que, jusqu’à une date récente, les moujiks pouvaient légalement être fouettés et qu’ils continuaient à l’être dans l’armée. Il décrivait la façon dont on traitait les minorités nationales et, bien sûr, l’oppression multiforme subie par les ouvriers des villes. Cette barbarie était un puissant ferment de révolte, c’est elle qui poussait des générations de jeunes, intellectuels et ouvriers, à la révolution. Sans mention de cette barbarie, inimaginable pour le lecteur occidental, sans idée de la passion révolutionnaire qu’elle suscitait, comment comprendre que des ouvriers écrivaient en 1901 à l’Iskra, la publication de Lénine, pour demander que le journal « leur apprenne à vivre et à mourir » ? Et comment comprendre que Lénine ait tenu cette lettre pour représentative et l’ait publiée ?

    Le travail n’alla pas sans mal. Les carnets de Pierre Pascal nous apprennent qu’il n’avait pas lui-même sélectionné les textes comme il l’aurait souhaité. Il a contourné plusieurs fois cet obstacle en donnant en note des citations de Lénine lui paraissant plus explicites, tirées d’un autre texte, non publié dans la sélection. Mais surtout, en 1925 déjà, l’histoire du parti et de la révolution, les textes de Lénine, les souvenirs des militants étaient devenus une arme dans le combat politique.

    Depuis 1923, la lutte était engagée entre la bureaucratie montante regroupée derrière Staline et l’opposition fidèle à la tradition communiste dont Trotsky était l’âme. Usurpant le pouvoir dans l’État ouvrier, la bureaucratie était contrainte de se prétendre l’héritière de Lénine et, entre autres, de publier ses œuvres. Reniant l’héritage, elle ne pouvait que faire dire aux textes autre chose que ce qu’ils disaient. Et lorsqu’elle ne le pouvait pas, elle les censurait ou les supprimait carrément. La bureaucratie devait mentir sur les événements, transformer l’histoire, la réécrire autant de fois que nécessaire suivant les nécessités politiques du moment. On sait que les staliniens transformèrent ainsi l’histoire de la révolution russe jusqu’à en exclure la plupart des dirigeants bolcheviques, et en particulier Léon Trotsky qui n’apparaissait plus que sous les traits de l’éternel traître.

    Les pressions ne manquèrent pas de s’exercer sur Pierre Pascal. Il fut ainsi convoqué par un responsable de l’Internationale qui lui demanda « d’atténuer doucement les choses de façon à ne pas trop louer Léon Trotsky » dans ses notes pour le deuxième tome. La scène, racontée dans les carnets de Pascal, se passait en février 1927. En novembre, Trotsky était exclu du parti communiste.

    En 1929, alors que le travail préparatoire pour le quatrième volume était achevé, les introductions furent refusées. Pascal écrivait alors : « Traduire les notes tendancieuses de l’édition russe est au-dessus de mes forces ». Le quatrième tome, Le Parti bolchevique au pouvoir, ne fut jamais publié. Les trois premiers volumes, tirés à 5 000 exemplaires, « dont la moitié encore dans les stocks des libraires », disait Pascal, furent peu diffusés, et évidemment jamais réédités par un parti communiste français qui se stalinisait à grande vitesse.

    Pierre Pascal et l’opposition

    En 1921, Pierre Pascal avait traduit, en dehors de son travail officiel, la plate-forme de l’Opposition ouvrière. Cette tendance du parti communiste russe s’élevait alors contre une politique conduisant à surexploiter les ouvriers. Pascal qualifiait la plate-forme de « critique impitoyable et fort éloquente, avec des exemples concrets, du mal bureaucratique ». Sa traduction dactylographiée a été retrouvée, bien des années plus tard, dans les archives du syndicaliste révolutionnaire Pierre Monatte.

    Par la suite, bien qu’ayant perçu assez rapidement les germes de dégénérescence du régime soviétique, Pierre Pascal n’a pas fait partie de l’opposition à Staline. Il n’a pas été trotskyste, comme son beau-frère, camarade et collègue de travail Victor Serge. Il n’a pas rejoint les anarchistes qu’il affectionnait pourtant. Mais il n’a jamais hurlé avec les loups, jamais levé la main pour voter quelque chose qu’il savait faux et encore moins pour condamner qui que ce soit. Et il a refusé de traduire des textes dont la stupidité ou la malhonnêteté le révoltaient.

    On sait aussi que Pierre Pascal a fait passer des articles décrivant la vie des travailleurs soviétiques pour publication dans des revues oppositionnelles françaises (La Révolution prolétarienne de Pierre Monatte ou le Bulletin communiste de Boris Souvarine). Les conditions de vie des travailleurs soviétiques, plus encore que la situation politique, le préoccupaient constamment, comme l’attestent ses carnets.

    Concernant Trotsky, la position de Pascal était complexe. Son honnêteté intellectuelle l’obligeait à reconnaître son rôle éminent, dans ses carnets privés comme dans les notes des Pages choisies. Dans ces dernières, Pascal replaçait dans leur contexte les polémiques entre Lénine et Trotsky d’avant 1917, polémiques parfois vives dont les staliniens faisaient évidemment une arme dans leur lutte contre l’opposition. Il suffisait aux censeurs de souligner les invectives échangées sans donner au lecteur les moyens de comprendre pour transformer Trotsky en ennemi de Lénine. Pascal, lui, présentait les tenants et aboutissants des débats. À plusieurs reprises, il a même donné des citations de Trotsky qui, loin de montrer une opposition, prouvaient son profond accord avec Lénine sur des questions essentielles. Cela en un temps, 1925-1929, où calomnier Trotsky était devenu le meilleur moyen de faire carrière, voire simplement de trouver du travail.

    Mais, en même temps, Pascal pensait que Trotsky et les autres dirigeants de l’opposition étaient du même bois que Staline. Il les tenait tous pour des petits-bourgeois se croyant désignés pour diriger le peuple mais n’oubliant jamais leur confort personnel. Tout au plus, pensait-il dans ses moments les plus désespérés, les bolcheviks avaient eu, grâce à Lénine et dans une moindre mesure à Trotsky, le génie de laisser exploser la révolution en 1917 et d’en tirer toutes les conséquences en permettant à la classe ouvrière de prendre le pouvoir et de construire son État. Mais, après quelques années, d’après Pierre Pascal, la vie avait repris son cours normal et des politiciens qu’il qualifiait de sociaux-démocrates avaient pris les rênes de l’État. L’oppression d’une part, la morgue des puissants d’autre part, étaient réapparus. Pascal a d’ailleurs longtemps pensé que Trotsky allait finir par faire la paix avec Staline, comme d’autres oppositionnels de renom l’avaient fait.

    Mais, là encore, son honnêteté, son profond attachement aux travailleurs lui ont servi de garde-fou. Dans ses carnets, il notait également la résistance de Trotsky et de ses camarades, la renaissance permanente de l’opposition dans les usines, et le fait que cette opposition se rangeait derrière Trotsky.

    Pierre Pascal était un révolté bien plus qu’un #révolutionnaire et encore moins un #militant conscient, comprenant les ressorts de l’évolution qui rejetait en arrière la société issue de la révolution. La poussée révolutionnaire de 1917 l’avait, comme des millions d’autres, porté au-delà de lui-même. Mais, la sincérité et la foi ne suffisaient pas pour résister au reflux de la vague révolutionnaire, à la montée de la bureaucratie. Il fallait pour cela une confiance dans la classe ouvrière qui dépasse la simple empathie, une confiance étayée par le marxisme, des liens militants avec les travailleurs. Il fallait pour cela être communiste, ce qui voulait dire rejoindre le combat de #Trotsky.

    Pascal s’en tint volontairement éloigné. Cependant il fut, jusqu’au bout, profondément solidaire du peuple de l’abîme et, en un certain sens, de l’État que les travailleurs avaient construit, puis de ce qui en subsistait dans la conscience des hommes.

    De plus en plus isolé, dans une lourde ambiance de répression policière, #Pierre_Pascal vécut encore quelques années à Moscou, vivant de traductions. Rentré en France en 1933, il réintégra l’université et devint un maître dans les études russes. Il ne se fit jamais une gloire – ni une honte – de son passé communiste et ne rejoignit en aucun cas la cohorte des repentis qui font commerce de leur expérience de jeunesse.

    Il y eut des intellectuels entraînés par la révolution et se dévouant jusqu’au bout à son service, tel John Reed ; ceux qui accomplirent un bout de chemin avec elle, puis finirent par la combattre, comme Boris Souvarine ; ceux qui, après avoir calomnié la révolution, se vendirent au stalinisme triomphant, comme Louis Aragon. Pascal, qui voyait dans le ralliement d’un Romain Rolland la « preuve qu’il ne reste plus rien de l’idéal de 1917 », a donné l’exemple d’un homme honnête. Il a servi la révolution puis s’est retiré discrètement, sans renier le passé ni entraver le travail de ceux qui continuaient malgré tout. Souhaitons que cette réédition permette aux jeunes générations de découvrir le nom de Pierre Pascal et son travail, et d’accéder au mieux, grâce à lui, aux écrits de Lénine.

    Paul Galois
    Février 2017

    #marxisme #léninisme #militant_révolutionnaire #communisme_révolutionnaire

  • 22 avril 1870, naissance de Lénine

    A la mort de Lénine, Trotsky publie ses souvenirs. Ce recueil devait servir de matériau à un autre livre plus fouillé qui n’a pas vu le jour...

    Lénine (I° partie), par L. Trotsky https://www.marxists.org/francais/trotsky/oeuvres/1924/04/lt1924042100b.htm

    Introduction à : La jeunesse de Lénine (Les Éditions Rieder, Paris, 1936
    https://www.lesbonscaracteres.com/livre/la-jeunesse-de-lenine

    En n 1923, avant la mort de Lénine, Trotsky avait prévu d’écrire sa biographie, mais il ne publia quelques premières ébauches et textes de discours (Lénine, Librairie du Travail, 1925), et cela au moment même où s’engageait pour lui la lutte contre la montée de la bureaucratie du parti et de l’État soviétique.

    Cette montée de la bureaucratie s’accompagna d’une série de révisions théoriques, de déformations et de falsifications historiques et biographiques. Celles-ci n’épargnèrent bien entendu pas la figure de Lénine, présenté dès son enfance comme une sorte d’icône infaillible, plus tard étroitement liée à Staline dans un culte de la personnalité de plus en plus sans retenue.

    Dans les biographies bourgeoises de Lénine, et notamment celles, plus récentes d’Hélène Carrère d’Encausse (Fayard 1998) ou de Robert Service (Perrin 2012), Lénine, en revanche, présente dès sa naissance des caractéristiques carrément diaboliques, exprimant de manière précoce son « autoritarisme », sa « cruauté », son « ambition pour le pouvoir » et son « inflexibilité ». En créant un parti à son image, il aurait donné naissance à un Staline, comparable à Hitler par sa barbarie. Le communisme soviétique serait donc à condamner dès sa genèse.

    Trotsky voulait réfuter toutes ces falsifications, principalement celles des staliniens (falsifications vérifiées et bien mises en évidence plus tard par des historiens et biographes marxistes tels que Jean-Jacques Marie et Pierre Broué). Mais, comme on le verra en lisant l’avant-propos de Jean Van Heijenoort ci-dessous, Trotsky n’a pas pu achever son projet de biographie de Lénine tel qu’il l’avait prévu.

    Cette biographie lui avait été commandée par la maison d’édition étasunienne Doubleday, en même temps que La révolution trahie. Un projet initial, remontant à 1929, comportait quatre parties : une biographique, une sur sa personnalité, une consacrée aux souvenirs de Trotsky sur Lénine et enfin leur correspondance entretenue pendant la guerre civile. Il pensait lui donner comme titre Lénine et ses épigones.

    Selon Isaac Deutscher, Trotsky aurait confié à Max Eastman et Victor Gollancz qu’il s’attendait à ce que ce soit « l’œuvre capitale de ma vie » et l’occasion d’un exposé complet, « positif et critique », de la philosophie du matérialisme dialectique. Mais entre la fin de l’année 1933 et 1935, commencé pendant son exil en France, Trotsky ne put achever en Norvège que les 15 premiers chapitres du livre, en arrivant à l’année 1893 au moment où Lénine avait 23 ans. En février 1935, il déclarait : « Il serait bon de terminer mon livre sur Lénine, pour passer à un ouvrage plus contemporain, sur le capitalisme de la période de décomposition ». Le 4 avril de la même année, il souligne comment le glissement à droite de Staline, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur (rappelons que la Troisième Internationale opte cette année-là pour la politique des « Fronts populaires » et en faveur du pacte Staline-Laval), le conduira à frapper de toutes ses forces la gauche. C’est pourquoi Trotsky avoue : « Il est difficile en ce moment de travailler sur mon livre sur Lénine : les idées ne veulent pas du tout se concentrer sur 1893 ! ».

    Rédigé en russe, le texte a été traduit en français la même année par Maurice Parijanine et publié à Paris

    A lire également, l’excellente biographie de Jean-Jacques Marie :

    #éphéméride #Lénine #Trotsky

  • Stalinisme et Bolchevisme (1947) - Socialisme libertaire

    Texte de Paul Mattick rédigé en 1947.
    Paul Mattick (1904 - 1981) fut un militant et théoricien marxiste
    du communisme de conseils (conseillisme).

    Trotsky prétend qu’en rédigeant sa biographie de Staline il poursuivait un but : montrer « comment une telle personnalité a pu se développer et comment elle a fini par usurper une situation exceptionnelle ». Tel est le but avoué. Mais le but réel est tout autre. Il s’agit de montrer pourquoi Trotsky a perdu la position de force qui était la sienne à un certain moment, alors que c’est lui qui aurait du être l’héritier de Lénine, étant plus digne de cet héritage que Staline. Ainsi, avant la mort de Lénine, ne disait-on pas communément « Lénine et Trotsky » ? Ne renvoyait-on pas systématiquement le nom de Staline vers la fin, voire même à la dernière place, des listes de dirigeants bolcheviques ? N’a-t-on pas vu, en telle ou telle occasion, Lénine proposer de ne mettre sa signature qu’après celle de Trotsky ? Bref le livre nous permet de comprendre pourquoi Trotsky pensait qu’il était l’« héritier naturel de Lénine ». En fait c’est une double biographie : celle de Staline et de Trotsky (...)

    #Paul_Mattick #socialisme #Staline #stalinisme #bolchevisme #étatisme #capitalisme #Lénine #léninisme #Trotsky #URSS...

    ⏩ Lire le texte complet…

    ▶️ https://www.socialisme-libertaire.fr/2015/06/stalinisme-et-bolchevisme.html

  • 5 mars 1953 : la mort de Staline, pas du stalinisme
    https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/03/08/5-mars-1953-la-mort-de-staline-pas-du-stalinisme_540011.html

    Il y a 70 ans mourait Staline. De Hitler à Franco, de Horthy à Salazar, Mussolini et tant d’autres, le 20e siècle abonda en dictateurs écrasant les peuples. Il faut pourtant faire une place à part à #Staline car il dirigea un régime se disant socialiste alors que sa dictature porta, plus qu’aucune autre, des coups terribles au mouvement ouvrier et à son avant-garde révolutionnaire, en #URSS et partout dans le monde.

    Sous Staline, ce fut « minuit dans le siècle » : la trahison des révolutions dans les autres pays, la liquidation du #Parti_bolchevique, la terreur à grande échelle comme moyen de gouverner. Comment cela a-t-il pu arriver quelques années à peine après la #révolution_d’Octobre qui, en instaurant la démocratie des soviets, voulait ouvrir la voie au socialisme mondial ?

    Le « socialisme dans un seul pays » ?

    Si le jeune État soviétique finit par triompher de 4 ans d’une guerre civile effroyable imposée par les Blancs et les armées impérialistes, le pays en sortit exsangue, son économie ravagée et sa population épuisée. Le reflux de la vague révolutionnaire en Europe laissait l’URSS isolée, handicapée par son immense arriération sociale héritée du #tsarisme. Pire : alors que les ouvriers les plus conscients, survivants de la guerre civile, étaient absorbés par les besoins du nouveau pouvoir, la classe ouvrière, déjà très minoritaire avant-guerre, n’était plus en mesure de diriger son État.

    Cela renforça une couche sociale spécialisée dans la gestion de l’État, une bureaucratie que la #classe_ouvrière n’avait plus la force de se soumettre. Lénine avait tenté d’enrayer ce phénomène qui prenait des proportions monstrueuses, mais la mort mit fin à ses efforts. Des dirigeants et militants bolcheviques, qui s’étaient regroupés autour de #Trotsky fin 1923, allaient mener ce combat contre la #dégénérescence de l’État ouvrier et du Parti communiste lui-même.

    Dans la lutte que certains dirigeants avaient engagée pour succéder à #Lénine, la fraction du Parti communiste que Staline représentait au sommet du pouvoir s’appuyait sur les bureaucrates contre les révolutionnaires. Et une foule de cadres petits et grands de l’appareil dirigeant finirent par se reconnaître dans la fraction stalinienne. Prônant le « socialisme dans un seul pays », une aberration pour tout marxiste, Staline levait un drapeau contre Trotsky, resté fidèle à la théorie de la #révolution_permanente, qui avait été au cœur de la politique de Lénine et des #bolcheviks. Il indiquait aussi aux bureaucrates et à la bourgeoisie mondiale qu’avec lui c’en serait fini de la révolution dans tous les pays.

    Sous Staline, les #camps_de_concentration se remplirent de millions de travailleurs forcés : des opposants, réels ou prétendus tels, mais surtout un nombre effroyable d’ouvriers et de kolkhoziens condamnés pour des peccadilles, voire sans raison.

    En même temps, le régime vantait sa Constitution de 1936 comme « la plus démocratique du monde ». Alors que la politique stalinienne avait permis à #Hitler d’accéder au pouvoir en ­Allemagne et qu’ensuite elle avait étranglé la révolution en Espagne, la propagande chantait Staline comme « le défenseur des travailleurs », « l’ami des peuples ». Les Partis de l’Internationale communiste, dont le parti français, applaudissaient aux procès de Moscou, présentant l’URSS comme le paradis des travailleurs.

    Terreur bureaucratique et ordre impérialiste

    La #Deuxième_Guerre_mondiale fut une tragédie pour l’URSS et son peuple. La bureaucratie n’aspirant qu’à profiter en paix de sa position privilégiée, Staline avait cru échapper à la guerre en faisant les yeux doux aux démocraties occidentales, puis à l’Allemagne nazie. Confiant dans son pacte avec Hitler, Staline avait laissé l’#Armée_rouge sans préparation, après avoir décimé ses officiers. L’armée allemande atteignit Moscou et Leningrad en quelques semaines. Finalement, l’URSS put résister à Hitler, et à l’incapacité de la #bureaucratie à assurer sa défense, grâce à l’héroïsme de sa population, au front comme à l’arrière. Elle le paya de 20 millions de morts et d’immenses destructions.

    #Churchill et #Roosevelt ayant associé Staline à leur repartage du monde, celui-ci se chargea de défendre l’ordre mondial, d’empêcher que les peuples se lancent à l’assaut du pouvoir comme en 1917-1923. Il le fit dans l’Europe de l’Est que son armée occupait, et dans les autres pays en mettant les Partis communistes au service de la bourgeoisie, au nom de la « reconstruction nationale ».

    Cela accompli, l’impérialisme n’avait plus autant besoin de Staline. La guerre froide s’engagea, marquée par la constitution de l’#OTAN, une alliance militaire occidentale dirigée contre l’URSS. Face à cette menace, Staline chercha à s’assurer la loyauté des « #pays_de_l’Est » en affermissant son contrôle militaro-­policier, et par une série de procès contre leurs dirigeants.

    En URSS, Staline, qui craignait que la population relève la tête, accentua la #répression. Il fit envoyer en camps un million de soldats, ex-prisonniers en Allemagne, qu’il accusa de s’être laissé capturer. Il fit déporter des peuples entiers, sous l’accusation d’avoir trahi. Puis, il lança une affaire aux relents antisémites, un prétendu « #complot_des_blouses_blanches », prélude à une nouvelle #purge des milieux dirigeants.

    Le #stalinisme après Staline

    Aucun membre du Bureau politique ne pouvait se croire à l’abri. Aussi le 28 février 1953, quand Staline eut une attaque, ses lieutenants le laissèrent agoniser, le temps d’organiser des obsèques grandioses, et surtout sa succession. #Béria, chef de la police politique, donc le plus dangereux des prétendants, fit l’unanimité à ses dépens : il fut arrêté, puis exécuté, avec ses adjoints. #Khrouchtchev, chef du parti, fut le plus habile. Devenu successeur en titre de Staline, il l’accusa en 1956, au 20e congrès du parti, sinon de toutes les tares du régime, en tout cas d’avoir fait exécuter de nombreux « bons staliniens », disait-il en s’adressant aux #bureaucrates.

    Ce que l’on qualifia de « #déstalinisation » n’était guère plus que la promesse faite aux bureaucrates qu’ils pourraient jouir de leurs privilèges sans plus craindre pour leur vie.

    Le régime souleva un peu le couvercle de la #censure, surtout littéraire, un « #dégel » qui permit à l’intelligentsia de voir en Khrouchtchev un libéral. Mais le régime n’avait, sur le fond, rien perdu de son caractère parasitaire, réactionnaire, policier et violemment antiouvrier.

    Il le prouva dès juin 1953, en lançant ses tanks contre les ouvriers de Berlin-Est en grève. Puis il réprima dans la foulée les soulèvements des ouvriers tchèques de ­Plzen, polonais de Poznan et, en octobre-décembre 1956, Khrouchtchev dut s’y reprendre à deux fois pour faire écraser par ses chars la révolution des #conseils_ouvriers de #Hongrie.

    #pacte_germano-soviétique #impérialisme #éphéméride #révolution_russe #marxisme #léninisme #trotskisme #trotskysme #goulag #démocraties_populaires

  • "Le coup d’État fasciste en Allemagne" (24 mars 1933)

    Thèses du courant trotskyste majoritaire dans la prison de Verkhnéouralsk (publiées dans Le Bolchevik-léniniste n° 2, 1933)

    Un texte fondamental paru dans Les Cahiers de Verkhnéouralsk (Les bons caractères, pp. 163-206, 2021).

    https://les-passages.ghost.io/le-coup-detat1-fasciste-en-allemagne-le-bolchevik-leniniste-ndeg-

    1 – Le coup d’État contre-révolutionnaire qui a lieu en Allemagne, la contre-révolution de mars, est un événement de la plus haute importance historique… […]
    2 – La #crise_économique_mondiale a profondément ébranlé les fondements de la société capitaliste. Même un Léviathan impérialiste comme les États-Unis tressaille sous ses coups… […]
    3 – Les impérialismes français, britannique, américain n’avaient qu’un seul moyen de préserver l’équilibre interne de Weimar et de Versailles en Allemagne et en Europe : annuler ou reporter la dette de l’Allemagne et lui consentir de nouveaux crédits… […]
    4 – Ce qui créait les conditions d’une montée impétueuse du fascisme dans les esprits, c’était donc l’impasse économique dans laquelle la situation du capitalisme d’après-guerre avait conduit l’Allemagne, la crise économique profonde et le système de #Versailles, dans un contexte de faiblesse de l’avant-garde prolétarienne… […]
    5 – En fin de compte, la contre-révolution de mars signifie la liquidation des vestiges de la révolution du 9 novembre [1918] et du système de Weimar. Mais cela signifie-t-il aussi en même temps le retour au pouvoir des forces sociales et politiques qui gouvernaient l’Allemagne avant la révolution de Novembre, autrement dit une restauration au sens propre et concret ? […]
    6 – La victoire du fascisme allemand marque la fin de l’ère du pacifisme démocratique d’après-guerre et porte un coup dur, peut-être fatal, à la démocratie bourgeoise en tant que forme de domination bourgeoise la plus répandue dans les pays clés du capitalisme… […]
    7 – La contre-révolution de mars se fonde sur le croisement et l’imbrication des facteurs objectifs suivants… […]
    8 – Le fascisme allemand ne « s’implante » pas dans la #république_de_Weimar, il ne se dissout pas en elle, ne s’adapte pas « au cadre et aux formes de la #démocratie_bourgeoise », il les démolit et les envoie au rebut par un coup d’État réalisé en alliance avec les junkers du parti « national », que dirige le président de la République… […]
    9 – Les forces motrices de la contre-révolution de mars sont les cercles les plus réactionnaires et les plus chauvins du capitalisme monopoliste en Allemagne, de l’#impérialisme_allemand qui, à travers son parti fasciste, a transformé en un soutien social la petite bourgeoisie et les travailleurs déclassés… […]
    10 – Il est difficile de déterminer avec précision l’équilibre actuel des forces de classe en Allemagne. Le #coup_d’État est toujours en cours et le rapport des forces change donc d’heure en heure. Une chose est certaine : c’est une classe ouvrière désorientée et divisée qui, avant le coup d’État et depuis, s’est trouvée confrontée et continue de l’être au front uni et consolidé de la réaction… […]
    11 – La fin de l’Allemagne de #Weimar et l’effondrement de l’équilibre européen signifient la mort de la #social-démocratie allemande et le début de la fin pour le réformisme… […]
    12 – Au fil des ans, l’#opposition léniniste a observé avec inquiétude comment se développaient les événements en Allemagne, expliquant constamment l’ampleur qu’ils prenaient et leur très grande importance historique. Elle a constamment et sans relâche signalé quel danger, pour l’ensemble du #mouvement_ouvrier mondial, mûrissait en Allemagne sous la forme du fascisme… […]
    13 – La facilité avec laquelle la #contre-révolution a accompli son coup d’État, la bureaucratie de l’IC l’expliquera, demain bien sûr, par la « passivité » du prolétariat « qui n’a pas voulu accepter » le combat, et non par le fait que ni le Komintern ni la direction du #KPD (sans même parler de la IIe Internationale et du #SPD) n’ont aucunement préparé le prolétariat à résister, n’ont pas opposé de résistance au coup d’État et n’ont pas appelé la classe ouvrière à le faire…
    14 – Même nous, #bolcheviks-léninistes de Russie, avons sous-estimé toute la profondeur de la #dégénérescence de la direction du #Komintern et des partis communistes des principaux pays capitalistes… […]
    15 – La #bureaucratie_stalinienne a fait des avances à Hitler pendant trois ans, le considérant comme le futur maître de l’Allemagne. Par toutes ses actions et celles du Komintern, elle l’a aidé à aller au pouvoir. Elle a mis le pied de #Hitler à l’étrier, comme elle l’avait fait autrefois pour #Tchang_Kaï-chek… […]
    16 – La victoire du fascisme donne-t-elle un répit supplémentaire au capitalisme ? Bien que notre époque soit et reste celle des révolutions prolétariennes, bien que la victoire du fascisme exacerbe à l’extrême les contradictions de classes et interétatiques, la victoire de Hitler n’en renforce pas moins temporairement la domination politique de la bourgeoisie, repoussant quelque peu les dates de la révolution prolétarienne… […]
    17 – Comment, hors d’#Allemagne, y a-t-il le plus de chances que se réorganisent les forces résultant du coup d’État fasciste ?.. […]
    18 – Par ses trahisons en chaîne, le stalinisme a affaibli et désorganisé le prolétariat mondial, dont le soutien a préservé jusqu’à maintenant les vestiges du système d’Octobre… […]
    19 – La victoire du fascisme allemand non seulement ne signifie pas une stabilisation du capitalisme, mais elle porte au contraire toutes ses contradictions à un nouveau niveau, plus élevé… […]
    21 – Le #réformisme s’est épanoui sur la base de la démocratie bourgeoise. La crise de cette dernière a été une crise de la social-démocratie… […]
    22 – Le fascisme se renforce au pouvoir et devient de plus en plus fort d’heure en heure. La #terreur des gardes blancs a déjà commencé… […]
    23 – Le #fascisme est un méandre de l’histoire, une anicroche historique dans la progression générale de la #lutte_de_classe et de la #révolution_prolétarienne mondiale. Mais notre tâche n’est pas de rassurer les masses… […]

    #nazisme #stalinisme #trotskysme #trotskisme #trotsky #militants_trotskystes #isolateur #prison #Sibérie #Verkhnéouralsk #traité_de_versailles

  • #histoire
    #fascisme #antifascisme > #citations > #marxisme #anarchisme #trotskysme

    ★ C’EST QUOI LE FASCISME ? - Socialisme libertaire

    Recueil de citations libertaires, marxistes et trotskystes. 

    ✨ Au travers de ce recueil non exhaustif de textes et de travail de lutte antifasciste, nous espérons vous dévoiler ici des analyses précises et accessibles pour tenter de comprendre ce qu’est le fascisme et intégrer la multiplicité idéologique des extrêmes-droites.

    ▶️ Lire le texte complet…

    ▶️ https://www.socialisme-libertaire.fr/2022/05/c-est-quoi-le-fascisme.html

  • Le prolétariat international, la seule classe capable de mettre fin au capitalisme et à l’exploitation !

    #archiveLO #conférenceLO (Cercle Léon Trotsky du 4 mars 2011)

    https://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/cercle-leon-trotsky/article/le-proletariat-international-la-14434

    Sommaire :

    Du #socialisme_utopique aux premières luttes

    1848 : Le Manifeste Communiste...
    – Le prolétarait considéré comme une classe révolutionnaire
    – La #plus-value
    – La nécessité du parti

    ... et la révolution !

    La construction des partis ouvriers
    – Bataille d’idées

    1871 : la Commune de Paris

    De l’apogée de la social-démocratie à sa trahison
    – Développement de la social-démocratie et du prolétariat
    – L’illusion réformiste

    La #révolution_russe de #1917

    Le stalinisme, ennemi du mouvement ouvrier
    – Un courant contre-révolutionnaire
    – Des situations révolutionnaires trahies par le #stalinisme

    Les #révolutions_anticoloniales : une occasion perdue

    La trahison de l’#intelligentsia

    Le prolétariat, classe majoritaire sur la planète

    La classe ouvrière dans les pays du Tiers monde
    – Des zones franches aux usines géantes d’Asie
    – La responsabilité de l’#impérialisme

    Le #prolétariat des pays riches
    – La classe ouvrière industrielle
    – Les #employés, partie intégrante du prolétariat

    Une seule #classe_ouvrière mondiale

    #manifeste_duParti_communiste #nationalisme #indépendance #réformisme #marxisme #parti_révolutionnaire #Karl_marx #Friedrich_Engels #marx #engels #Lénine #trotsky #trotskisme #léninisme