• William Reymond sur X : "🚨 « Le Jury a conclu que Monsieur Trump a inséré ses doigts dans son vagin » Moments historiques hier à New York où Trump a finalement témoigné. Le procès qui se terminera aujourd’hui doit permettre de déterminer les dommages que Trump devra verser à E.Jean Carroll pour… https://t.co/lMEncwYVos" / X
    https://twitter.com/WilliamReymond/status/1750803637474054332

    « Le Jury a conclu que Monsieur Trump a inséré ses doigts dans son vagin »

    Moments historiques hier à New York où Trump a finalement témoigné.

    Le procès qui se terminera aujourd’hui doit permettre de déterminer les dommages que Trump devra verser à E.Jean Carroll pour l’avoir diffamée.

    La diffamation n’est pas en question.

    Ni le fait que Trump l’a agressé sexuellement.

    Ce sont les conclusions du procès en mai dernier.

    Depuis, le juge a déterminé qu’il s’agissait bien d’un viol.

    Hier, au terme d’une journée indécise, Trump s’est retrouvé à la barre.

    Pour moins de 3 minutes.

    Le plus intéressant s’est déroulé avant.

    Pendant près d’un quart d’heure, soucieux de préserver l’intégrité du jury, le juge à négocié avec Alina Habba, les termes du futur interrogatoire.

    Tandis que le magistrat et l’avocate parlaient, Trump tenait difficilement en place.

    Après coup, on continue à s’interroger de l’intérêt de Trump à avoir demandé ce moment qui s’est résumé à 3 questions.

    Sûrement espérait-il plus, sûrement espérait-il mieux.

    Peut-être qu’il avait imaginé qu’in fine le magistrat lui laisserait la même liberté que celle offerte par le juge Engoron lors de son procès pour fraude ?

    Mais cela n’a pas été le cas. Le juge n’a jamais perdu le contrôle et interrompu Trump quand il a tenté de sortir du cadre.

    Résultat ? La présence de Trump ne servira pas ses intérêts.

    Au contraire même.

    Sa venue a attiré les caméras et permit à des millions d’Américains de découvrir ce qu’ils avaient raté en mai :

    Donald Trump est un violeur.

    Et la Justice l’a condamné pour ses actes.

    Des actes que le Juge a tenu a repréciser avant l’intervention :

    « Le Jury a conclu que Monsieur Trump a inséré ses doigts dans son vagin et que Mademoiselle Carroll n’avait pas inventé cette affirmation ».

    Tout cela sera encore certainement rappelé aujourd’hui juste avant que les 9 jurés se retirent pour délibérer.

    Avant le face à face entre Halibba et le juge, avant les quelques minutes de Trump, la matinée à été chargée en moments forts.

    Comme la diffusion d’extraits de la déposition d’avant procès de Donald Trump.

    D’abord vous remarquerez son ton.

    Sous serment, devant mesurer tous ses mots, Trump est loin, très loin de l’image qu’il projette à chaque fois que publiquement il attaque ses victimes.

    Lui, qui souhaite toujours incarner la force, est... faible.

    Voilà pour la forme.

    Mais le plus intéressant est le fond.

    Les deux arguments de défense de Trump face aux accusations d’E. Jean Carroll sont :

    – Je ne la connais pas
    – C’est pas mon genre de femme.

    Sous entendant ainsi qu’il ne peut pas l’avoir violée car elle ne lui plait pas.

    Bref...

    Lors de cette déposition d’avant procès, la défense a donc présenté une photo de l’époque où il est en train de discuter avec E. Jean Carroll.

    Oui, sauf que c’est encore plus gros.

    Lorsque le cliché est présenté à Trump et qu’on lui demande d’identifier les personnes dessus, pointant du doigt E. Jean Carroll, il indique que... c’est Marla.

    « Marla » lui demande l’avocate ?

    « Oui, ma femme » répond Trump.

    Marla Maples donc. Une ancienne
    animatrice de télé qui a été mariée avec Trump de 1993 à 1999.

    Intervention en catastrophe d’Alina Habba qui corrige Trump et lui précise que la personne qu’il vient de confondre avec sa femme est... E. Jean Carroll.

    Trump se fige et part en mode rétropédalage.

    Puis termine avec une excuse en bois :

    « La photo est très floue »

    Mais le mal est fait.

    Quelques minutes plus tard, toujours sous serment, il devra reconnaitre que toutes ses épouses sont « conformes à son goût »

    Donc Marla Maples.

    Et donc E.Jean Carroll qui ressemblait à Marla.

    Tellement que lui même s’y est trompé

    Tout cela, et beaucoup d’autres choses encore, ont été au coeur d’une Édition Spéciale de La Chute.

    Où nous avons vécu ensemble en direct, la totalité des débats.

    Un moment record pour notre petite chaîne. Merci

    Le lien est dans le tweet suivant

    https://t.co/cTv8NN3LTW

    • 83,3 millions de dollars de dommages à E. Jean Carroll pour diffamation
      https://www.lemonde.fr/international/article/2024/01/27/donald-trump-condamne-a-verser-83-3-millions-de-dollars-de-dommages-a-e-jean

      « Au dernier procès, Donald #Trump n’a même pas pris la peine de se présenter, mais dans ce procès où il est question de dommages et intérêts, il était sûr d’être ici et la seule chose qui l’intéressait, c’était son argent. Il ne se soucie pas de la loi ou de la vérité, mais de l’argent, et votre décision concernant les dommages et intérêts punitifs est le seul espoir qu’il arrête », a déclaré Me Roberta Kaplan (sans lien de parenté avec le juge).
      De fait, dans la journée, Donald Trump continuait de déverser des injures sur E. Jean Carroll, postant une vingtaine de messages l’accusant une nouvelle fois d’avoir monté « une FAUSSE histoire à la Monica Lewinsky » – du nom du scandale de la stagiaire de la Maison Blanche qui avait failli emporter le président Bill Clinton à la fin des années 1990 – et de « chercher à EXTORQUER » de l’argent.
      Donald Trump compte faire appel. ​Selon CNBC, l’ancien président a versé 5,6 millions de dollars à titre de garantie lors de l’appel du verdict de mai 2023. Dans cette seconde affaire, poursuit la chaîne de télévision, il devra verser plus de 90 millions de dollars de garantie.

      #viol

  • Aux Etats-Unis, trois présidentes d’universités prestigieuses accusées de « minimiser » les dérives antisémites sur leurs campus
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/12/06/aux-etats-unis-trois-presidentes-d-universites-prestigieuses-dans-le-collima

    Quand un appel à l#'intifada, c’est au dire au soulèvement, est assimilé à un appel au #génocide par pétition principe, les mots n’ont plus aucun sens. La déni à la #Orwell est absolument effrayante et surtout elle a pour fonction d’empêcher de voir le génocide qui se commet sous nos yeux : celui de la population de #Gaza. Que ces présidentes d’université n’aient pas la présence de contredire, pendant et après ces auditions, leurs interlocutrices qui tordent ainsi le sens des mots et se contorsionnent à défendre une soi-disant liberté d’expression de mots qui n’ont pas été prononcés est totalement hallucinant.

    La question, posée à plusieurs reprises, était simple : « Est-ce que l’appel au génocide des juifs viole le code de conduite » des universités concernées, en matière de harcèlement et d’intimidation ? « Cela peut être le cas, selon le contexte, comme cibler un individu », a répondu Claudine Gay. « Si le discours se transforme en conduite, cela peut être du harcèlement », a déclaré Elizabeth Magill, expliquant aussi que la décision de qualification « dépendait du contexte ».

    Sally Kornbluth avait pourtant commencé par expliquer : « Je n’ai pas entendu parler d’appel au génocide des juifs sur notre campus. » « Mais vous avez entendu des “chants pour l’intifada” [soulèvement] », a répliqué Elise Stefanik. Cette dernière avait débuté l’audition en donnant sa définition personnelle de l’intifada – « Vous comprenez que cet appel à l’intifada est de commettre un génocide contre les juifs en Israël et au niveau mondial », faisant basculer le débat du soutien à l’intifada de certains manifestants à la question du génocide.

    « J’ai entendu des “chants” [pour l’intifada] qui peuvent être considérés comme antisémites dans le contexte d’un appel à l’élimination des juifs », a poursuivi Mme Kornbluth. Poussée dans ses retranchements pour savoir si appeler au génocide des juifs violait le code de conduite de Penn, elle a déclaré : « Cela ferait l’objet d’une enquête pour harcèlement s’il était omniprésent et grave. »

    « Elles doivent toutes démissionner pour déshonneur »
    Les réponses des trois femmes ont suscité un tollé. D’abord, de la part du milliardaire Bill Ackman, de confession juive et fondateur du fonds d’investissement spéculatif Pershing, qui ne décolère pas contre son ancienne université : « Elles doivent toutes démissionner pour déshonneur. Si le PDG d’une de nos entreprises donnait une réponse similaire, il serait viré dans l’heure. Pourquoi l’antisémitisme a-t-il explosé sur les campus et dans le monde ? A cause de dirigeants comme les présidentes Gay, Magill et Kornbluth, qui croient que le génocide dépend du contexte », a-t-il écrit sur X, mardi.

    Le lendemain, la Maison Blanche désavouait sans les citer les trois patronnes des prestigieuses universités. « C’est incroyable qu’il soit nécessaire de dire cela : les appels au génocide sont monstrueux et contraires à tout ce que nous représentons en tant que pays », a déclaré Andrew Bates, porte-parole de la Maison Blanche. Yad Vashem, le mémorial de la Shoah en Israël, s’est dit de son côté « consterné que des dirigeants d’institutions académiques d’élite utilisent une contextualisation trompeuse pour minimiser et excuser les appels au génocide des juifs ».

    La présidente de Harvard, Claudine Gay, a tenté de limiter les dégâts dans un communiqué. « Certains ont confondu le droit à la liberté d’expression avec l’idée selon laquelle Harvard tolérerait les appels à la violence contre les étudiants juifs. Soyons clairs : les appels à la violence ou au génocide contre la communauté juive, ou contre tout groupe religieux ou ethnique, sont ignobles, ils n’ont pas leur place à Harvard, et ceux qui menacent nos étudiants juifs devront rendre des comptes. »

    « Liberté d’expression, même pour les opinions insupportables »
    Cette audition tendue faisait suite aux prises de position propalestiniennes et anti-israéliennes, et pour certaines antisémites, de certains étudiants et associations d’étudiants dans la foulée du 7 octobre. La direction des universités concernées a été accusée de ne pas avoir réagi suffisamment. La séance au Congrès a commencé par une minute du silence pour les victimes de l’attaque terroriste du Hamas. Ensuite, des vidéos de manifestations sur les trois campus ont été diffusées, et l’on y entendait les étudiants scander « intifada ».

    La patronne de Harvard a affirmé que les propos « haineux » lui étaient « odieux » et assuré que les appels au génocide étaient « en désaccord avec les valeurs de Harvard », mais elle a insisté sur le respect de la liberté d’expression : « Notre université s’engage en faveur de la liberté d’expression, même pour les opinions insupportables, scandaleuses et haineuses. » Mme Kornbluth a adopté une ligne similaire. « Le droit à la liberté d’expression ne s’étend pas au harcèlement, à la discrimination ou à l’incitation à la violence dans notre communauté », a affirmé la présidente du MIT, rappelant en creux que cette liberté est quasi absolue. Elle est garantie par le premier amendement de la Constitution américaine (« Le Congrès n’adoptera aucune loi (…) pour limiter la liberté d’expression »), à la différence de l’Europe, où la liberté d’expression est limitée.

    L’audition a aussi tourné au procès de ces institutions, notamment Harvard, considérée comme un temple du gauchisme par les républicains. L’élu républicain de Floride Aaron Bean a cité une enquête d’un journal de Harvard révélant que 80 % du personnel de la faculté se jugeait progressiste et seulement 1 % conservateur. Selon le classement effectué par les associations conservatrices College Pulse et FIRE (The Foundation for Individual Rights and Expression), qui ont sondé quelque 55 000 étudiants, l’université figure au 248ᵉ et dernier rang de la liberté d’expression, avec pour commentaire : « épouvantable ».

    Mme Stefanik a déploré que le nombre d’étudiants juifs à Harvard soit tombé de « 25 % dans les années 1980 à 5 % à 10 % aujourd’hui ». « Ce ne sont pas des données que nous collectons lors du processus d’admission », a répondu Claudine Gay. Le processus de discrimination positive de Harvard a été déclaré inconstitutionnel en juin.

  • Edward Snowden sur Twitter : https://twitter.com/Snowden/status/1667292403043037185

    All kidding aside, it’s not wrong to say that the indictment of Donald #Trump for mishandling classified documents is a case of selective prosecution. Spilled secrets are very much the currency of Washington, and Trump was not alone in splashing them around. He was just the least graceful.

    Still, it’s hard to feel sorry for a man who had four years in the White House to reform that broken system—and instead left it in place to the detriment of the American public. He is caught within the same gears his own hands once turned .

    #escroc

  • La situation aux États-Unis

    https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2023/02/25/etats-unis-apres-les-elections-de-mi-mandat_521783.html

    Les élections (de mi-mandat) de 2022 marquent une nouvelle forte poussée vers la droite

    Parler de «  gauche  » et de «  droite  » à propos des #démocrates et des républicains n’est pas approprié. Ces deux grands partis ont été les seuls à alterner au pouvoir pour diriger l’appareil d’État de la bourgeoisie au cours des 166 dernières années. En effet le système électoral américain favorise le #bipartisme. Les termes «  gauche  » et «  droite  » sont devenus des étiquettes utilisées pour distinguer les discours et les électorats des deux #partis_bourgeois. Ainsi, les travailleurs se sont rangés dans le camp des démocrates pendant une bonne partie du 20e siècle et les couches plus aisées dans celui des républicains.

    Quoi qu’il en soit, le soutien de la classe ouvrière aux démocrates ne cesse de diminuer depuis des années et, à l’approche des élections, cette tendance s’est confirmée  : le vote ouvrier pour les démocrates a baissé de près de 15 % en 2022.

    Le glissement des travailleurs blancs vers le camp républicain n’est pas nouveau. Il remonte au moins à l’élection de #Reagan en 1980, voire plus loin encore. Mais, en 2022, l’écart en faveur des républicains a été de 33 points, soit 8 points de plus qu’en 2020.

    Le recul des démocrates dans les électorats noir, latino et asiatique a été beaucoup moins important mais, à bien des égards, il pèse encore plus lourd. En grande majorité issus de la classe ouvrière, ces électeurs constituent depuis longtemps une sorte de socle sur lequel les démocrates comptent. En 2022, 80 % de l’#électorat_noir votait démocrate – ce qui reste considérable – mais ce résultat représente une baisse de sept points depuis les dernières élections de mi-mandat et s’inscrit dans la continuité de l’érosion qui a suivi la période 2008-2016, durant laquelle entre 90 et 97 % des Noirs votaient démocrate. Quant au vote hispanique, il s’est porté à environ 60 % sur les démocrates, soit une baisse de 10 points en quatre ans. Enfin, les électeurs d’origine asiatique ont voté démocrate à 64 %, soit une baisse de 7 points.

    Les Démocrates  : un parti «  progressiste  » qui a longtemps ratissé large

    […] Le #Parti_démocrate s’est attribué le mérite des réformes et des avancées que ces mouvements ont arrachées à la bourgeoisie pendant la longue période où l’hégémonie de l’#impérialisme américain, générant un surplus de richesses, permettait cette redistribution. Quels qu’aient été les tensions et les antagonismes – et ils étaient nombreux – entre les différents groupes composant le monde du travail, leur regroupement au sein du Parti démocrate semblait offrir une voie sur laquelle chacun pouvait poursuivre la lutte pour «  le progrès  ». De 1932 à 1980, le Parti démocrate domina la scène politique, les républicains ne jouant un rôle significatif que pendant l’intervalle de la période du #maccarthysme, la chasse aux sorcières contre les communistes, au début des années 1950.

    Avec le début de la crise économique en 1971, puis son aggravation à la fin des années 1970, la situation des travailleurs commença à se dégrader. Pour l’État de la bourgeoisie, l’heure n’était plus à distribuer des miettes pour maintenir la paix sociale. Frappée par la crise, la classe capitaliste attendait d’abord de l’État qu’il l’aide à maintenir ses profits, et cela impliquait d’abaisser le niveau de vie des travailleurs. Il fallait donc démanteler les #programmes_sociaux et les services publics créés pendant la longue expansion de l’après-guerre. Le Parti démocrate, en loyal serviteur de la bourgeoisie, fut en première ligne pour mener ces attaques.

    L’une des premières attaques importantes fut la faillite de la ville de #New_York en 1975, qui frappa durement les employés, les programmes sociaux et les services municipaux. Cette attaque fut supervisée par deux maires démocrates successifs. En 1978-1979 puis dans les années 1980, des pressions furent exercées sur les travailleurs de l’automobile pour qu’ils acceptent toute une série de concessions lors du renouvellement de leurs contrats. D’abord présentées comme temporaires, ces concessions furent ensuite rendues permanentes, et rapidement étendues au reste de la classe ouvrière. Et, là encore, l’attaque fut conduite par des politiciens démocrates, qui justifiaient les nouveaux contrats au nom de la sauvegarde des emplois dans l’#industrie_automobile.

    Pour décourager les travailleurs de faire valoir leurs revendications salariales au travers de grèves, les deux grands partis bourgeois se relayèrent. En 1981, les démocrates passèrent la main aux républicains, et #Ronald_Reagan mit tout le poids de l’État pour briser la grève des #contrôleurs_aériens. Les caciques du Parti démocrate et des syndicats prétendent que Reagan fut à l’origine du déclin constant qui s’est poursuivi jusqu’à aujourd’hui. En fait, la porte fut ouverte dès 1978, lorsque le président démocrate #Jimmy_Carter tenta d’utiliser la #loi_antisyndicale_Taft-Hartley, adoptée à l’ère McCarthy, pour briser une grève dans les mines de charbon qui dura 110 jours. Le dégoût des travailleurs envers Carter, après ce qui apparaissait comme une trahison, ne fut pas pour rien dans la victoire éclatante de Reagan en 1980.

    Entre les travailleurs et la bourgeoisie, un fossé en passe de devenir un gouffre

    La crise dans laquelle l’économie américaine est plongée depuis un demi-siècle a entraîné un effondrement du niveau de vie de la classe ouvrière.

    En 2022, le salaire horaire minimum au niveau fédéral était de 7,25 dollars. S’il avait suivi le rythme officiel de l’inflation depuis le pic de sa valeur réelle en 1968, il aurait été de 12 dollars. Et s’il avait suivi le rythme de la croissance de la productivité depuis 1968, comme entre 1938 et 1968, il aurait été de près de 26 dollars en 2022.

    L’évolution du #salaire_minimum illustre le fossé qui s’est creusé entre la #classe_ouvrière et les couches aisées au cours du dernier demi-siècle. Presque tous les gains de la croissance économique depuis le début de la crise ont été absorbés par la plus-value et les mille et une manières dont cette plus-value est répartie au sein des classes riches de cette société.

    Cette évolution s’est poursuivie jusqu’aux élections de 2022. En 2021, dernière année pour laquelle on dispose de données, la marge bénéficiaire nette des entreprises a été de 9,5 %, soit la valeur la plus élevée jamais enregistrée. Cette même année, la rémunération moyenne des PDG des 350 plus grandes entreprises a été 399 fois plus élevée que celle des salariés. En 1965, elle n’était «  que  » 20 fois plus élevée.

    La condition des travailleurs se détériore non seulement par rapport à celle des classes aisées, dont la situation s’améliore nettement, mais aussi en termes absolus

    L’inflation a grignoté la valeur réelle des salaires. Selon le département américain du Travail, le salaire horaire médian réel est au même niveau qu’en 1973. Lorsqu’il y a eu des augmentations, elles ont presque toutes bénéficié au décile supérieur de l’échelle des revenus. Ceux qui se situent dans les 40 % inférieurs ont vu leurs salaires baisser. De plus, les chiffres de l’inflation sont trafiqués et donnent une image déformée de la situation. Qui plus est, ces chiffres ignorent tous les autres facteurs qui ont réduit le revenu réel des travailleurs, à commencer par l’élimination des pensions et d’autres avantages sociaux autrefois considérés comme faisant partie de la masse salariale, ainsi que l’énorme augmentation des frais médicaux, qui constituent une ponction sur les revenus.

    Les statistiques gouvernementales masquent la réalité

    En témoigne le taux de chômage officiel avant les élections de 2022, de 3,5 % de la population active. Or, 37 % de la population en âge de travailler est exclue de ce que le gouvernement considère comme la population active. De nombreuses personnes sont exclues de ce comptage  : celles qui s’occupent d’enfants en bas âge, dans un pays où il n’existe pas de structures d’accueil publiques  ; celles dont les compétences et diplômes sont insuffisants pour occuper les emplois disponibles, dans un pays où le système scolaire public est incapable d’apprendre à lire à 40 % des enfants des écoles des grandes villes  ; ou encore les personnes handicapées à la suite d’accidents du travail, en raison de maladies professionnelles, voire par le Covid long qui a touché des millions de personnes, les empêchant de travailler, dans le pays affichant le pire taux de décès par Covid de tous les pays développés. Sont également exclues de la population active les personnes trop âgées pour être embauchées, mais qui n’ont pas encore atteint l’âge pour toucher les maigres aides sociales versées aux seniors. Les entreprises de la high-tech, en particulier le commerce en ligne et ses entrepôts, recherchent des travailleurs jeunes, forts, agiles et rapides, dont une grande partie sont relégués à des emplois temporaires ou à temps partiel, à des contrats ou à des emplois de type Uber.

    Les difficultés immédiates des travailleurs ont été aggravées par la dégradation sur le long terme des services publics et l’élimination ou la privatisation des services sociaux

    Lors des élections de 2022, les services publics comptaient près d’un million de travailleurs de moins que juste avant la pandémie. La classe capitaliste, avide d’aspirer une part croissante des richesses produites, cherche à s’approprier une portion croissante des sommes que le gouvernement dépensait jusqu’alors pour les infrastructures, les programmes sociaux et les services publics. Derrière la vitrine de cette grande et riche démocratie américaine, il y a peu de lois qui limitent le temps de travail, il y en a encore moins qui prévoient le paiement des arrêts maladie, et il n’y en a aucune garantissant des congés payés. Autrement dit, tout cela dépend de la bonne volonté de chaque patron. On a pu voir comment cela se traduit concrètement en 2020, aux pires moments de la pandémie, lorsque la moitié des travailleurs des industries dites essentielles n’ont pas eu droit à un seul jour de congé payé. Voici donc un pays où le système de santé est de plus en plus contrôlé par des entreprises privées, qui peuvent refuser des soins médicaux à qui ne peut pas payer.

    Telle est la réalité à laquelle est confrontée la population laborieuse aujourd’hui

    Telle est la réalité à laquelle est confrontée la population laborieuse aujourd’hui. Ses conséquences sont dramatiques. L’espérance de vie moyenne a diminué de près de deux ans et demi depuis 2019, après une baisse de deux ans en 2015-2016. Cela est imputable au Covid, certes, mais seulement en partie. Il y a tous les autres décès, dont beaucoup sont appelés par les médias «  morts par désespoir  »  : suicides, homicides, overdoses, abus d’alcool… Au premier rang des victimes, les anciens combattants des guerres – déclarées ou non – menées par l’impérialisme américain, et leurs proches. Mais il y a aussi les jeunes gens abattus dans la rue après avoir intégré, faute de la moindre perspective d’avenir, tel ou tel gang de quartier. Il y a les quelque cinq mille personnes tuées chaque année dans des accidents du travail, et les milliers d’autres qui meurent de la mort lente causée par les fumées, les produits chimiques et les Un encouragement pour l’extrême droite

    Faute d’une autre possibilité pour exprimer son mécontentement, la population s’est longtemps contentée de voter contre tous ceux qui semblaient diriger l’État. Dans un contexte où les démocrates étaient au premier plan pour imposer une détérioration des conditions de vie, et en l’absence d’un parti représentant la classe ouvrière, la porte était ouverte à un démagogue comme Trump.

    Donald Trump a su jouer sur le ressentiment éprouvé par beaucoup de gens du fait qu’ils étaient de plus en plus pauvres, marginalisés et méprisés par ceux d’en haut. Il a su toucher une population en plein désarroi, plongée dans une crise économique grandissante. Il a instrumentalisé la colère et la frustration des travailleurs, en tournant en dérision les institutions prétendument civilisées qui leur donnent des leçons et les regardent d’en haut  : les chefs des deux grands partis politiques, les médias, les universités et leurs experts, les agences gouvernementales et leurs hauts fonctionnaires, voire les stars de Hollywood, etc. Il s’en est pris à tout le monde, sauf à ceux dont le contrôle sur la société a mené à la crise, c’est-à-dire à la classe capitaliste. substances toxiques présentes sur leur lieu de travail. Il y a les tragédies des violences domestiques, qui sont la conséquence et le signe des pressions indicibles qui s’exercent au quotidien sur la vie des travailleurs.

    Un encouragement pour l’extrême droite

    Faute d’une autre possibilité pour exprimer son mécontentement, la population s’est longtemps contentée de voter contre tous ceux qui semblaient diriger l’État. Dans un contexte où les démocrates étaient au premier plan pour imposer une détérioration des conditions de vie, et en l’absence d’un parti représentant la classe ouvrière, la porte était ouverte à un démagogue comme Trump.

    #Donald_Trump a su jouer sur le ressentiment éprouvé par beaucoup de gens du fait qu’ils étaient de plus en plus pauvres, marginalisés et méprisés par ceux d’en haut. Il a su toucher une population en plein désarroi, plongée dans une crise économique grandissante. Il a instrumentalisé la colère et la frustration des travailleurs, en tournant en dérision les institutions prétendument civilisées qui leur donnent des leçons et les regardent d’en haut  : les chefs des deux grands partis politiques, les médias, les universités et leurs experts, les agences gouvernementales et leurs hauts fonctionnaires, voire les stars de Hollywood, etc. Il s’en est pris à tout le monde, sauf à ceux dont le contrôle sur la société a mené à la crise, c’est-à-dire à la classe capitaliste.

    Trump a servi les capitalistes en mettant au grand jour toutes les idées violentes et dévalorisantes que renferme l’idéologie dans laquelle baigne la société  : suprématie blanche, nativisme anti-immigrants, misogynie, intolérance envers la manière dont les gens vivent leur intimité, machisme et violence. Autrement dit, il a incité implicitement les gens à s’en prendre les uns aux autres. Et il a emballé tout cela dans le drapeau américain, le serment d’allégeance et la croix chrétienne qui décoraient ses réunions publiques.

    Rien de tout cela n’a commencé avec Trump. Il suffit de penser au rituel des réunions syndicales dans des salles ornées du drapeau américain

    Ces réunions commencent par la prière d’un prêtre local, souvent chrétien, et par le serment d’allégeance, ce verbiage patriotard pondu lors de la période McCarthy pour renforcer les attaques contre les militants communistes et syndicalistes. Chaque réunion syndicale qui commence ainsi entretient la soumission des travailleurs et leur loyauté à l’égard des dominants, et renforce les attaques contre eux-mêmes et toute leur classe.

    Trump a-t-il transformé le #Parti_républicain de manière temporaire ou permanente  ?

    Les républicains eux-mêmes n’en savent rien. Mais la question va bien au-delà du Parti républicain. Trump a donné à ses partisans une sorte de programme  : se défendre en attaquant tous les «  autres  ». Ce faisant, il a courtisé consciemment l’extrême droite. Quand, après la série de rassemblements d’extrême droite à Charlottesville en 2018, il a dit qu’il y avait des «  gens bien  » dans cette foule (ce qu’il a répété plusieurs fois par la suite), il déroulait le tapis rouge au Ku Klux Klan, aux nazis et aux Proud Boys.

    Le problème dépasse la personne de Trump

    Dans un nombre croissant de pays, des démagogues de son espèce jouent un rôle très similaire. Cela signifie que quelque chose, dans la situation internationale actuelle, sur les plans politique et économique, favorise ce mouvement vers la droite, renforçant les formations d’#extrême_droite existantes.

    Aux États-Unis, des organisations comme le #KKK, les nazis, la #Black_Legion, les Know Nothing, les mafias et les gangs font partie du paysage depuis longtemps. La plupart du temps marginales mais toujours là, elles ont périodiquement joué un rôle de supplétifs pour renforcer la violence étatique  : dans le Sud, pour réimposer l’esclavage pendant les décennies qui ont suivi la guerre de Sécession  ; dans les quartiers d’immigrants, pour maintenir un ordre que la police était incapable d’imposer  ; à #Chicago, où le gang #Black_P_Stone_Nation, de concert avec le maire démocrate Richard J. Daley, expulsa l’équipe SCLC de #Martin_Luther_King du ghetto du West Side  ; dans les régions minières, où les Pinkerton massacrèrent des mineurs comme les #Molly_Maguires  ; ou à Centralia dans l’État de Washington, où l’American Legion exécuta des militants de l’#IWW en 1919, et à #Minneapolis où elle assassina des grévistes  ; ou dans le Michigan en 1934, où la #Black Legion tua des militants du syndicat #UAW. Et puis tous ceux, de Jimmy Hoffa à Dow Wilson, qui furent tués par la mafia.

    Ces forces marginales ont toujours existé aux États-Unis, mais #Trump leur a permis de gagner en crédibilité aux yeux de certains travailleurs. Si le climat devait à nouveau se détériorer, cette crédibilité pourrait leur donner un poids leur permettant d’amener une partie de la classe ouvrière à attaquer l’autre.

    L’absence aux États-Unis d’un parti ouvrier, qui représenterait les intérêts tant immédiats qu’à long terme de la classe ouvrière, a constitué une opportunité pour un démagogue comme Trump, mais pourrait aussi jouer un rôle dans un développement de l’extrême droite au sein même de la classe ouvrière.

    Une voix pour les travailleurs

    Depuis l’époque d’#Eugène_Debs, il y a plus d’un siècle, il n’a pas existé d’organisation politique capable de s’adresser à tous les travailleurs, sur la base de leurs intérêts de classe immédiats et à long terme. Le Parti socialiste du temps de Debs ne le faisait pas, mais il constituait pour Debs une tribune qui lui permettait de s’adresser à la classe ouvrière à travers tout le pays, et il le fit avec un langage correspondant aux problèmes auxquels elle faisait face et aux possibilités dont elle disposait. Il affirmait qu’il avait confiance dans la capacité de la classe ouvrière à «  détruire toutes les institutions capitalistes qui asservissent et avilissent et à rebâtir des institutions libres et humaines  ». En pleine Première Guerre mondiale, lors du procès qui le conduisit en prison pour s’être opposé à l’entrée en guerre des États-Unis, il déclara  : «  Je ne suis pas un soldat capitaliste  ; je suis un révolutionnaire prolétarien… Je suis opposé à toutes les guerres, à une seule exception… et, dans cette guerre-là, je m’engagerai corps et âme… je parle de la guerre mondiale de la révolution sociale. Dans cette guerre, je suis prêt à combattre de toutes les manières que la classe dominante rendra nécessaires, même sur les barricades.  »

    Aujourd’hui, il n’y a toujours pas de parti de la classe ouvrière. C’est même pire qu’à l’époque de Debs

    Mais le but reste le même  : ceux qui veulent mettre en place une nouvelle société et ont confiance dans la capacité de la classe ouvrière à le faire doivent trouver les moyens de s’adresser à elle, en parlant des problèmes actuels des travailleurs, mais en le faisant à partir de la perspective du combat que la classe ouvrière devra mener pour diriger la construction d’une société socialiste.

    C’est exactement ce que des militants ont tenté de faire en utilisant les élections de 2022 dans le #Michigan, le #Maryland et l’#Illinois pour parler au nom du #WCP (#Working_Class_Party – Parti de la classe ouvrière). Cette poignée de militants ne prétendent pas être le #parti_révolutionnaire dont on a besoin et qui n’existe pas encore. Ils ne peuvent certainement pas prétendre faire ce que Debs a pu faire grâce à sa propre expérience de la lutte des travailleurs et à l’activité de toute une génération de militants.

    Mais ceux qui ont mené, dans ces trois États, la campagne pour un Parti de la classe ouvrière se sont au moins donné les moyens de dire ce qui devait l’être sur la dégradation de la condition ouvrière, sur la croissance des forces de droite et sur les possibilités dont dispose la classe ouvrière du fait de son rôle clé au cœur même du système de production et de tout ce qui lui est lié.

    Il n’y aura pas de solution à la misère croissante tant que la classe ouvrière ne se préparera pas à la bataille

    #capitalisme #États-Unis

  • États-Unis : après les élections de mi-mandat

    https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2023/02/25/etats-unis-apres-les-elections-de-mi-mandat_521783.html

    Cet article, daté du 28 janvier, a été publié dans la revue Class Struggle (n° 114 – hiver 2022-2023), éditée par le groupe trotskyste américain The Spark. Les notes sont de la rédaction de Lutte de classe.

    L’année dernière, à l’approche des élections de mi-mandat, les sondages montraient que Biden était aussi impopulaire que #Trump. Les conditions de vie étant de plus en plus dégradées du fait de l’inflation et des autres problèmes de l’économie, il semblait que le #Parti_démocrate, qui détenait tous les leviers du pouvoir fédéral, allait payer le prix fort dans les urnes. Mais les démocrates ont échappé à la claque électorale prédite par les commentateurs. Non seulement ils ont gardé le contrôle du Sénat, mais ils y ont gagné deux sièges. À la #Chambre_des_représentants, ce fut une courte défaite, avec une perte de seulement cinq sièges sur 435. En outre, ils ont remporté plusieurs élections décisives de gouverneurs. Ils ont probablement bénéficié de la récente décision de la #Cour_suprême d’annuler l’arrêt Roe v. Wade (...)

    #États-Unis #élections_de_mi-mandat

    • La condition des travailleurs se détériore non seulement par rapport à celle des classes aisées, dont la situation s’améliore nettement, mais aussi en termes absolus. L’inflation a grignoté la valeur réelle des salaires. Selon le département américain du Travail, le salaire horaire médian réel est au même niveau qu’en 1973. Lorsqu’il y a eu des augmentations, elles ont presque toutes bénéficié au décile supérieur de l’échelle des revenus. Ceux qui se situent dans les 40 % inférieurs ont vu leurs salaires baisser. De plus, les chiffres de l’inflation sont trafiqués et donnent une image déformée de la situation. Qui plus est, ces chiffres ignorent tous les autres facteurs qui ont réduit le revenu réel des travailleurs, à commencer par l’élimination des pensions et d’autres avantages sociaux autrefois considérés comme faisant partie de la masse salariale, ainsi que l’énorme augmentation des frais médicaux, qui constituent une ponction sur les revenus.

      Les statistiques gouvernementales masquent la réalité. En témoigne le taux de chômage officiel avant les élections de 2022, de 3,5 % de la population active. Or, 37 % de la population en âge de travailler est exclue de ce que le gouvernement considère comme la population active. De nombreuses personnes sont exclues de ce comptage  : celles qui s’occupent d’enfants en bas âge, dans un pays où il n’existe pas de structures d’accueil publiques  ; celles dont les compétences et diplômes sont insuffisants pour occuper les emplois disponibles, dans un pays où le système scolaire public est incapable d’apprendre à lire à 40 % des enfants des écoles des grandes villes  ; ou encore les personnes handicapées à la suite d’accidents du travail, en raison de maladies professionnelles, voire par le Covid long qui a touché des millions de personnes, les empêchant de travailler, dans le pays affichant le pire taux de décès par Covid de tous les pays développés. Sont également exclues de la population active les personnes trop âgées pour être embauchées, mais qui n’ont pas encore atteint l’âge pour toucher les maigres aides sociales versées aux seniors. Les entreprises de la high-tech, en particulier le commerce en ligne et ses entrepôts, recherchent des travailleurs jeunes, forts, agiles et rapides, dont une grande partie sont relégués à des emplois temporaires ou à temps partiel, à des contrats ou à des emplois de type Uber.

      Les difficultés immédiates des travailleurs ont été aggravées par la dégradation sur le long terme des services publics et l’élimination ou la privatisation des services sociaux. Lors des élections de 2022, les services publics comptaient près d’un million de travailleurs de moins que juste avant la pandémie. La classe capitaliste, avide d’aspirer une part croissante des richesses produites, cherche à s’approprier une portion croissante des sommes que le gouvernement dépensait jusqu’alors pour les infrastructures, les programmes sociaux et les services publics. Derrière la vitrine de cette grande et riche démocratie américaine, il y a peu de lois qui limitent le temps de travail, il y en a encore moins qui prévoient le paiement des arrêts maladie, et il n’y en a aucune garantissant des congés payés. Autrement dit, tout cela dépend de la bonne volonté de chaque patron. On a pu voir comment cela se traduit concrètement en 2020, aux pires moments de la pandémie, lorsque la moitié des travailleurs des industries dites essentielles n’ont pas eu droit à un seul jour de congé payé. Voici donc un pays où le système de santé est de plus en plus contrôlé par des entreprises privées, qui peuvent refuser des soins médicaux à qui ne peut pas payer.

      #profitation #prédation

  • Des financiers aux croyants en OVNI, des dizaines de mégadonateurs du GOP affluent vers DeSantis - ABC News
    https://abcnews-go-com.translate.goog/US/financiers-ufo-believers-scores-gop-megadonors-flocking-desantis/story?id=93825787&_x_tr_sl=auto&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr&_

    Le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, qui semble viser une course à la présidence en 2024, s’est présenté à la réélection ce mois-ci avec le soutien d’un Rolodex de riches donateurs du GOP – surmonté d’un magnat de l’aérospatiale qui dit que les ovnis sont réels et que l’espace les extraterrestres sont ici sur Terre, « juste sous le nez des gens ».

    Robert Bigelow, un dirigeant d’hôtel de Las Vegas qui a ensuite fondé Bigelow Aerospace dans le but de construire la première station spatiale commerciale, a fait don d’un montant record de 10 millions de dollars à un comité d’action politique soutenant la campagne de réélection de DeSantis dans ce qui était le plus grand don politique de l’État. jamais faite par un individu, selon les documents de campagne.

    Le don, qui était la première contribution majeure de Bigelow à un candidat de Floride, a fait de lui le plus grand bienfaiteur individuel de DeSantis au cours des deux dernières années.

    Après avoir fait des dons politiques relativement modestes au cours des années précédentes, Bigelow a augmenté ses dons en 2022, en écrivant des chèques à six à sept chiffres à diverses causes républicaines à travers le pays, notamment en faisant un don combiné de 8 millions de dollars à un super PAC soutenant les républicains du Nevada. pour le Congrès et en donnant 2 millions de dollars au super PAC Club for Growth Action aligné sur le GOP.

    Bien qu’il n’ait fait aucune contribution au cours du dernier cycle électoral à l’ancien président Donald Trump ou aux autres véhicules de collecte de fonds de Trump, Bigelow a contribué à un super PAC soutenant le candidat au Sénat de Géorgie approuvé par Trump, Herschel Walker, et à un PAC lié au gouverneur du Dakota du Sud, Kristi Noem.

    Bigelow, qui a été un ardent défenseur de la recherche de la vie extraterrestre, a déclaré à CBS’ 60 Minutes en 2017 qu’il était « absolument convaincu » que les extraterrestres existent et qu’"il y a eu et il y a une présence existante" d’OVNIS.

    « J’ai dépensé des millions et des millions et des millions – j’ai probablement dépensé plus en tant qu’individu que quiconque aux États-Unis n’a jamais dépensé sur ce sujet », a déclaré Bigelow à 60 Minutes. Son entreprise faisait partie d’un programme du Pentagone de plusieurs millions de dollars qui enquêtait sur les observations d’OVNI, selon le New York Times, qui a déclaré que le programme n’avait rapporté aucune conclusion sur l’origine des objets non identifiés.

    Sa contribution record à DeSantis place Bigelow sur une longue liste de riches partisans qui pourraient soutenir le gouverneur de Floride si lui et Trump s’affrontent lors de la primaire présidentielle de 2024. Les mégadonateurs du GOP qui ont déjà approuvé DeSantis pour 2024 incluent le financier milliardaire Ken Griffin, qui après le jour des élections ce mois-ci a déclaré à Politico : « Je pense qu’il est temps de passer à la prochaine génération ».

    Griffin, qui était le plus grand donateur du GOP au niveau fédéral lors du cycle électoral de 2022, avait précédemment donné 100 000 dollars au comité inaugural de Trump en 2016 et a continué à faire un don au Comité national républicain, qui était étroitement aligné sur Trump.

    Mais Griffin était le deuxième plus grand donateur individuel, après Bigelow, à un PAC pro-DeSantis, faisant un don de 5 millions de dollars au début du cycle électoral. Il a ensuite donné 5 millions de dollars supplémentaires au Parti républicain de Floride, qui était l’un des principaux partisans de la campagne de DeSantis.

    Parmi les autres grands partisans de Trump qui sont devenus des partisans majeurs de DeSantis au cours du dernier cycle, citons le financier Walter Buckley Jr., qui a fait don de 1,3 million de dollars au PAC de DeSantis ; le cofondateur de Home Depot, Bernard Marcus, qui a fait don de 500 000 $ ; et le directeur de la navigation Richard Uihlein, qui, avec sa femme, a fait don d’un million de dollars combinés, selon les documents déposés.

    Le PAC Club for Growth, conservateur de longue date, a également contribué 2 millions de dollars au PAC de DeSantis au cours du dernier cycle.

    Il convient de noter que l’héritière du supermarché de Floride Julie Fancelli – un donateur majeur de Trump qui aurait aidé à financer le rassemblement du 6 janvier sur l’Ellipse – a également soutenu DeSantis ces dernières années, donnant un total d’environ 59 000 $ à son PAC en 2018 et 2019.

    Forts d’un soutien comme celui-ci, les alliés de DeSantis ont enregistré la semaine dernière un nouveau super PAC indépendant surnommé « Ron à la rescousse » pour soutenir la course présidentielle potentielle de DeSantis. L’organisation a déjà lancé sa première série de campagnes publicitaires numériques et lance cette semaine ses premières publicités télévisées dans l’Iowa, une semaine seulement après que Trump a annoncé mardi dernier qu’il se présentait à nouveau en 2024.

    « Juste après mardi dernier, mon téléphone explosait avec des partisans nous exhortant à avancer à nouveau et à récupérer le gouverneur », a déclaré John Thomas, agent du GOP basé en Californie, qui avait travaillé de temps en temps pour organiser le super PAC au cours de la dernière année. .

    « La seule façon pour nous de voir le gouverneur DeSantis avoir un chemin significatif contre Trump ou vers la nomination était si les républicains ne remportaient pas la majorité à mi-mandat et que les candidats soutenus par Trump sous-performaient considérablement », a déclaré Thomas. « Non seulement c’est exactement ce qui a fini par se produire, mais d’un autre côté, le gouverneur DeSantis a non seulement été réélu, mais il a créé son propre tsunami rouge en Floride, le transformant d’un état swing à un état rouge. »

    Thomas a déclaré que les partisans du nouveau super PAC comprennent « certains anciens donateurs de Donald #Trump » ainsi que « des partisans traditionnels de DeSantis ». Il a déclaré qu’un « syndicat éminent des forces de l’ordre » "soutient également financièrement" le super PAC et approuve #DeSantis.

    #UFO #UAP #Ovnis #PAN

  • Corentin Sellin sur Twitter : « Quelques réponses- quand je les ai- les plus simples possibles aux questions que vous vous posez sur cette situation exceptionnelle #Trump/archives/#FBI, pour votre réveil et avant d’aller me coucher ici aux #EtatsUnis...👇 » / Twitter
    https://twitter.com/CorentinSellin/status/1558285576419155968

    Thread by CorentinSellin on Thread Reader App – Thread Reader App
    https://threadreaderapp.com/thread/1558285576419155968.html
    (ci-dessous les 1 et 2 sur 27)

    Quelques réponses- quand je les ai- les plus simples possibles aux questions que vous vous posez sur cette situation exceptionnelle #Trump/archives/#FBI, pour votre réveil et avant d’aller me coucher ici aux #EtatsUnis...👇
    2. Pourquoi le #FBI a-t-il pris l’initiative inédite dans l’histoire US de perquisitionner le domicile privé d’1 ex-président #Trump avec l’approbation de sa tutelle, le ministre de la Justice Garland ? Parce qu’il n’y avait d’autre choix pour récupérer des archives manquantes...

  • Ah, je crois que Gilbert Collard vient de dévoiler un terrible complot pédo-satanique…
    https://twitter.com/GilbertCollard/status/1557656483516538881

    Comme par hasard, Bruce #Reinhart, le procureur qui a autorisé la perquisition chez #Trump aurait été l’avocat de la planificatrice, du pilote et des employés d’Epstein, accusé d’agressions sexuelles sur mineures... Comme par hasard ?
    Src : 20min
    #FBI

    #comme_par_hasard #je_dis_ça_je_dis_rien #je_pose_juste_la_question #wink_wink_nudge_nudge

  • La perquisition de la maison de Trump va saboter la campagne des Démocrates Moon of Alabama - Le Saker Francophone
    Il n’est pas du tout suspicieux que l’avocat qui a défendu Jeffrey Epstein soit le juge qui a signé le mandat scellé pour autoriser le raid du FBI au domicile de Trump.
    https://lesakerfrancophone.fr/la-perquisition-de-la-maison-de-trump-va-saboter-la-campagne-des-

    Au cours du week-end, les Démocrates ont finalement adopté leur assez médiocre loi budgétisant 430 milliards de dollars pour la réduction de l’inflation, ce qui ne réduira pas https://www.cnbc.com/2022/08/08/economist-inflation-reduction-act-wont-curb-inflation-short-term.html l’inflation car elle concerne surtout des mesures liées au climat et aux médicaments. Ils espèrent en tirer profit https://www.nytimes.com/2022/08/09/us/politics/democrats-midterms-climate-tax-bill.html lors des élections de mi-mandat de novembre :


    Les sénateurs Démocrates sortants en difficulté, comme Maggie Hassan du New Hampshire et Catherine Cortez Masto du Nevada, prévoient déjà des événements pour promouvoir la loi historique qu’ils ont adopté ce week-end. Les publicitaires Démocrates s’affairent à déverser un flot de spots publicitaires à ce sujet dans les principaux champs de bataille. Et la Maison-Blanche s’apprête à déployer des membres de son cabinet pour une campagne de promotion nationale.
     
    Cette législation de grande envergure, couvrant le changement climatique et les prix des médicaments sur ordonnance, qui a été adoptée par le Sénat après plus d’un an d’hésitations douloureusement publiques, a donné le coup d’envoi d’un sprint frénétique de 91 jours pour vendre le paquet de mesures d’ici novembre – et convaincre un électorat de plus en plus sceptique à l’égard du pouvoir Démocrate.

    Mais le jour même, le ministère de la Justice et le FBI ont donné aux Républicains un énorme https://www.dailymail.co.uk/news/article-11093893/Horde-Trump-supporters-descends-Mar-Lago-hours-following-shock-FBI-raid point de ralliement qui augmentera de manière significative leur participation aux élections :

    Des hordes de partisans de Donald Trump en colère ont envahi sa résidence de Mar-a-Lago hier soir, peu après qu’il soit rendu public que le FBI avait fouillé la propriété de l’ex-président dans le cadre d’une enquête visant à déterminer s’il avait transporté des documents confidentiels de la Maison Blanche à sa résidence de Floride.
     
    Trump, qui a rendu publique la perquisition par une longue déclaration, a affirmé que des agents avaient ouvert le coffre-fort situé à son domicile et a décrit leur travail comme un « raid inattendu » qu’il a qualifié de « faute professionnelle« .
     
    Il a accusé le FBI de faire du deux poids deux mesures, affirmant que le bureau avait « permis » à Hillary Clinton de « diluer dans l’acide » 33 000 courriels de l’époque où elle était secrétaire d’État.
     
    Ceux qui sont dans son camp ont déclaré que le raid était une tentative claire de contrecarrer une éventuelle candidature à la présidence, en 2024.
     
    Trump n’a pas officiellement annoncé sa candidature, mais les spéculations sur sa volonté de se représenter vont bon train. Elles ont été accentuées par son apparition au C-Pac ce week-end.

    Le raid est assuré d’être couvert par de nombreux bulletins d’information. Il donnera à Trump un nouvel élan pour annoncer https://nationalinterest.org/feature/will-fbi-search-mar-lago-embolden-or-destroy-trump-204093 sa campagne :

    Alors que Trump envisage de se présenter à la présidence pour la troisième fois, les implications de l’incursion du FBI à Mar-a-Lago pour son avenir politique sont considérables. Cela va-t-il renforcer son statut de martyr, incitant le Parti Républicain à se rallier à lui ? Ou s’agit-il du premier signe réel d’une myriade de difficultés juridiques, allant de la fraude électronique à la falsification des élections en Géorgie, en passant par l’attentat du 6 janvier, qui pourraient le mettre en difficulté ?

    S’agit-il d’une « bombe »  ? Les murs se rapprochent-ils (vidéo) https://www.youtube.com/watch?v=uXLRECOx6o8


    de Trump ? Est-ce le « point de bascule » tant attendu qui marque le « début de la fin » pour Trump ?
    Bien sûr que non.

    Toutes les tentatives de faire tomber Trump avec des fausses accusations, du genre Russiagate ou autres, ont échoué. Quelques documents « classifiés »  , probablement trouvés en possession de la personne qui, en tant que président, avait le pouvoir de les déclassifier, ne changeront rien.

    Cette perquisition et les accusations qui vont avec ne feront que renforcer la détermination https://nationalinterest.org/feature/will-fbi-search-mar-lago-embolden-or-destroy-trump-204093 de Trump et de ses partisans à gagner :

    L’avantage à court terme pour Trump, en tout cas, est clair. Il est une fois de plus au centre de l’attention politique à un moment où le président Joe Biden a remporté tant de victoires, la semaine dernière. Trump, qui est un maître du spectacle, va exploiter la perquisition du FBI pour en tirer toute la publicité qu’il peut en tirer.

    Ce raid est probablement ce que Trump pouvait espérer https://www.nytimes.com/2022/08/08/us/politics/trump-fbi-mar-a-lago.html de mieux :
    Trump a clairement indiqué dans sa déclaration qu’il voyait dans cette perquisition une valeur politique potentielle, ce que certains de ses conseillers ont confirmé, en fonction des résultats de l’enquête.
     
    Son équipe politique a commencé à envoyer des sollicitations de collecte de fonds en s’appuyant sur cette perquisition, tard dans la soirée de lundi.

    Même les conservateurs qui n’aiment pas Trump verront dans cette affaire une tentative illégitime de la part des Démocrates d’empêcher une autre candidature de Trump à la présidence. Beaucoup s’y opposeront par principe, indépendamment de la personne visée.

    La Maison Blanche affirme ne pas avoir été informée du raid. Beaucoup de gens en douteront.

    Si l’Attorney General, Merrick B. Garland, n’a pas informé la Maison Blanche, il devrait être licencié pour sabotage politique de la campagne des Démocrates. Lancer une action hautement politique sans en informer le patron est inconcevable pour un ministre de la Justice.

    Si la Maison Blanche a été informée, sa haine pour Trump a dû la pousser à cette très stupide erreur. Autoriser le raid à ce moment-là était la pire chose qui pouvait arriver aux Démocrates.

    Ajout :
    Il y a aussi ce sujet complotiste :
    U.S. Ministry of Truth @USMiniTru – 12:57 UTC – Aug 9, 2022
    Il n’est pas du tout suspicieux que l’avocat qui a défendu Jeffrey Epstein soit le juge qui a signé le mandat scellé pour autoriser le raid du FBI au domicile de Trump.

    => illustration sur l"article original

    Moon of Alabama

    #cia #fbi #donald_trump #donald_trump #etats-unis #trump #international #usa #démocrates #Républicains #états-unis #politique #manipulation #élections #Jeffrey_Epstein #Epstein #politique

  • Antivax - Les marchands de doute

    Comment se propagent le refus de la vaccination contre le Covid-19 et les théories aussi fantaisistes que complotistes qui l’accompagnent ? Une incursion éclairante au coeur de la galaxie antivax, auprès de ses adeptes et de ses réseaux d’influence.

    Alors que se déroule la plus grande campagne de vaccination de l’histoire, la contestation enfle partout dans le monde. Suscitant espoir mais aussi crainte et colère, les injections anti-Covid fracturent l’opinion. Victime de ses succès, qui rendent le danger moins tangible, critiquée pour ses effets secondaires, la vaccination, qui engage de manière intime la confiance des citoyens dans les institutions, s’est toujours attiré des adversaires. Reste que le mouvement antivax, ultraminoritaire, mais très actif, prospère aussi sous l’influence de personnalités parfaitement intéressées à qui la pandémie actuelle offre un tremplin. Figure de proue du mouvement, Andrew Wakefield, un gastro-entérologue britannique radié en 2010, s’est fait connaître par une étude frauduleuse, publiée dans « The Lancet » en 1998, établissant un lien entre le vaccin ROR (rougeole, oreillons, rubéole) et l’autisme. Le scandale qui a suivi va paradoxalement lui donner des ailes. Il quitte l’Angleterre pour les États-Unis, où il monte un business en exploitant les peurs liées à la vaccination. Aujourd’hui, Wakefield, devenu prospère jet-setteur, et ses pairs, comme le producteur Del Bigtree, surfent sur l’épidémie de Covid-19 et sèment la désinformation en propageant des théories complotistes sur les réseaux sociaux afin de faire basculer les hésitants dans le camp de l’opposition vaccinale systématique.

    Propagande et récupération
    Cette enquête au cœur du mouvement antivax, tournée entre les États-Unis, le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne, lève le voile sur le commerce lucratif de traitements alternatifs dangereux, des levées de fonds au profit de causes douteuses, une redoutable machine de propagande et des partis extrémistes en embuscade. Un aréopage de scientifiques, lanceurs d’alerte ou journalistes, parmi lesquels Fiona Godlee, la rédactrice en chef du "British Medical Journal "qui a révélé l’imposture de Wakefield, apporte un regard critique sur ce mouvement. Le film fait aussi entendre les doutes de ceux qui, sans être complotistes, rejettent les vaccins, les accusant de causer plus de dommages qu’ils ne permettent d’en éviter, avec, en contrepoint, le témoignage d’une jeune femme restée paraplégique après une rougeole contre laquelle elle n’avait pas été vaccinée. Sans exprimer de ressentiment vis-à-vis de ses parents, elle indique néanmoins que « c’est trop bête de laisser le hasard choisir quand il y a des solutions ».

    https://www.arte.tv/fr/videos/103025-000-A/antivax-les-marchands-de-doute

    signalé aussi par @odilon ici :
    https://seenthis.net/messages/940747

    #vaccinations #vaccins #vaccin #anti-vax #anti-vaxx #doutes #confiance #Andew_Wakefield #publications_scientifiques #édition_scientifique #business #manipulation #The_Lancet #Thoughtful_house #Jane_Johnson #Lisa_Selz #Strategic_Autism_Initiative #Mark_Geier #sentiments #émotions #autisme #Andew_Hall_Cutler #Mark_Grenon #Jenny_McCarthy #Robert_De_Niro #Vaxxed #Donald_Trump #Trump #rougeole #Ardèche #Evee #justiceforevee #multi-level_marketing #Elle_Macpherson #Ethan_Lindenburger #Facebook #réseaux_sociaux #complotisme #Querdenke #liberté #Louis_Fouché #Réinfocovid #Les_Patriotes #extrême_droite #Florian_Philippot

  • U.S. States Toss Thousands Of Vaccine Doses. Could They Be Donated Instead? : Goats and Soda : NPR
    https://www.npr.org/sections/goatsandsoda/2021/08/10/1025463260/alabama-just-tossed-65-000-vaccines-turns-out-its-not-easy-to-donate-unused-dos

    Persad says another barrier could be the contracts that the Trump administration signed with vaccine makers in which there appears to be some language restricting the use of vaccines abroad — although the contract language isn’t fully public.

    #états-unis #leadership

  • Les #Médias sociaux ne sont pas des espaces démocratiques
    https://framablog.org/2021/05/15/les-medias-sociaux-ne-sont-pas-des-espaces-democratiques

    On peut rêver d’une solution technologique ou juridique pour limiter ou interdire l’utilisation d’un logiciel à des groupes ou personnes qui ne partagent pas les valeurs auxquelles on tient ou pire veulent les détruire. L’entreprise est bien plus délicate qu’il … Lire la suite­­

    #Autonomie_numérique #Internet_et_société #Tales_of_Fediverse #Communication #Democratie #Facebook #Fediverse #GAFAM #Masutti #reseaux_sociaux #trump #Twitter

  • Belgique : "Journalope", "Collabo","On va te pendre" : quand les agressions verbales et les menaces se multiplient pour les journalistes de terrain Barbara Boulet, RTBF, 29 Avril 2021

    C’est un 1er avril qui n’aura pas amusé mon collègue Pierre-Yves. Pierre-Yves Meugens est reporter à Bruxelles. Cet après-midi-là, pour la radio, il part relayer une équipe au bois de la Cambre où s’est organisée une grande "boum" en dépit des mesures sanitaires. https://www.rtbf.be/info/regions/detail_des-milliers-de-personnes-reunies-au-bois-de-la-cambre-une-operation-de-

    Il est à peu près 17h30 quand Pierre-Yves arrive sur place. Entre les projectiles qui volent, les autopompes qui arrosent, et la charge de la cavalerie, il reçoit des jurons. "A 8 ou 9 reprises sur la soirée, des gens qui voyaient le sigle RTBF sur mon micro, me criaient des insultes comme ’Merdia’ ou ’Journalope’, se souvient Pierre-Yves. A un moment, une voiture est passée, un passager m’a crié ’collabo’. Je n’ai pas répondu. Ce n’est qu’à la fin de la soirée, quand un plus jeune, apparemment ivre, criait en boucle ’journalope’ que j’ai fini par réagir, j’en ai eu marre. Je lui ai demandé pourquoi il disait ça et s’il imaginait une démocratie sans journalistes. Je lui ai expliqué que j’étais là notamment pour leur laisser la parole, à lui et aux autres participants. Il m’a dit que de toute façon, j’allais déformer. Je vais le dire franchement : ce soir-là je suis rentré découragé, même si la majorité des gens ont été respectueux et même charmants"

    Un policier conseille de partir
    Dix jours plus tôt, au même endroit, c’est une équipe de l’émission télé Investigation qui se fait malmener, en marge d’une manifestation contre la "dictature sanitaire". "Dégagez ! Vous n’avez rien à faire ici" s’époumone un manifestant, puis "Je ne te cause pas sale pute", à la journaliste qui tente de défendre son droit d’être là. Des participants devront même s’interposer entre un homme particulièrement agressif et l’équipe. Un policier en civil ira jusqu’à conseiller à l’équipe de quitter les lieux pour sa sécurité. Et au moment où les collègues s’éloignent, fusent encore des "Menteurs !" et autres "Bande de collabos". "J’avais le sentiment qu’il ne s’agissait plus d’une simple question de défiance, se souvient aujourd’hui la journaliste Clémence Dath. Mais bien d’une forme de haine » . La RTBF a décidé de déposer une plainte en justice pour ces faits.

    Ces exemples-là se sont multipliés ces dernières semaines. Et pas uniquement sur les lieux de manifestations tendues, d’ailleurs. Ainsi, un de ces dimanches matins, à Liège, mon collègue technicien radio Renaud Huvelle pousse la porte d’une rôtisserie du quartier des Guillemins à Liège. Le suit un homme d’une quarantaine d’années très énervé, qui se met à l’insulter et à le traiter d’assassin. Renaud n’était pas de service ce week-end-là, mais il portait un masque siglé RTBF. "L’homme était difficile à interrompre, se souvient Renaud. Il semblait vouloir en venir aux mains. J’ai essayé de calmer la situation en minimisant mon rôle à la RTBF. La serveuse a essayé d’appeler la police. Il est finalement parti au bout de 10 minutes".

    Voitures banalisées, matériel moins siglé
    Avec la crise sanitaire et les mesures adoptées par le gouvernement, sans généraliser pour autant, les situations de tensions se sont multipliées pour les équipes de terrain. Au point qu’aujourd’hui, il leur arrive de mettre en place des stratégies – improvisées ou non- pour les éviter. Par exemple, le week-end dernier, les collègues télé qui ont couvert les événements de Droixhe se sont consciencieusement abstenus de rester statiques et visibles pendant les minutes qui ont précédé l’intervention en direct. "Il y a quelques années, ces réflexes n’existaient pas", commente Anne Poncelet qui coordonne la couverture de l’actualité liégeoise à la RTBF. "Récemment, j’ai même retiré la garde de week-end d’une journaliste enceinte car j’avais peur qu’elle soit confrontée à de pareilles tensions".

    Des équipes de deux personnes au moins
    Cela fait aussi un moment que la RTBF anonymise davantage les reporters : matériel moins siglé et dans certains cas, même, des voitures banalisées. A la rédaction, où des cas sont "surtout remontés depuis la fin de l’année dernière", le problème est d’ailleurs pris au sérieux par la direction de l’information, qui l’inscrit systématiquement à l’ordre du jour de ses comités éditoriaux pour faire le point avec les chefs d’équipe, rappeler les consignes de sécurité ou annoncer de nouvelles mesures. La RTBF essaie de ne plus envoyer de journalistes ou cadreurs seuls sur les manifestations, par exemple.

    "Nous avons une double crainte, commente le directeur de l’Information Jean-Pierre Jacqmin. D’abord, bien sûr, qu’un membre de l’équipe se fasse agresser. Ensuite, il y a le risque de perdre le contrôle éditorial". C’est le cas où une équipe ne peut plus maîtriser son intervention en direct.

    Ce qui s’est passé avec l’équipe d’investigation (à qui un policier a conseillé de quitter la manifestation) pose aussi sérieusement question : la presse finira-t-elle par déserter certains lieux d’actualités pour raison de sécurité ? Des journalistes vont-ils finir par craindre d’aller sur le terrain ?

    Jean-Pierre est en contact régulier avec les directions des autres rédactions francophones pour échanger sur le problème et envisager des solutions. Parce qu’il faut bien dire que le phénomène n’est pas propre à la RTBF et à sa particularité d’être un média de service public.

    Une tendance de fond
    Le journaliste du JT d’RTL Loïc Parmentier nous raconte avoir lui aussi été malmené avec son collègue caméraman dans une petite artère à l’orée du bois de la Cambre. C’était le 2 avril dernier, vers 22h30, à l’issue de ce qu’on pourrait appeler "l’after de la boum". Ils sont pris à partie par une dizaine d’hommes agressifs qui vocifèrent "bande de collabos. On va vous tondre, on va vous pendre". Et qui les accusent d’être "à la solde" tantôt "du gouvernement", tantôt " du capital ". L’un d’eux faisait mine de vouloir donner des "coups de boule". "Impossible de discuter" , se souvient Loïc, qui estime que le problème est devenu récurrent.

    C’est précisément aussi l’avis de l’Association des journalistes professionnels, l’Ajp. La secrétaire générale Martine Simonis ne cache d’ailleurs pas son inquiétude : "On doit faire le constat d’un climat hostile, de menaces. Avant, on avait des événements sporadiques lors de manifs qui tournent mal. Des cas isolés. On a aujourd’hui beaucoup plus un mouvement de fond qui vise les journalistes. Donc avec des groupes qui pensent qu’il faut agresser des journalistes. Que les journalistes sont leurs ennemis. Ces groupes sont très minoritaires mais très actifs et très visibles dans l’espace public". Aucun média ne serait d’ailleurs épargné. Même si l’audiovisuel et les photographes de presse écrite sont sans doute plus exposés, en raison de leur plus grande visibilité.

    Journalistes perçus comme symboles de l’autorité
    La secrétaire générale explique que ce public-là perçoit les journalistes comme des symboles de l’autorité, ce qu’ils ne sont pas : "Pour toutes ces personnes en opposition – et c’est tout à fait leur droit de l’être- les journalistes sont les seuls qu’ils peuvent atteindre pour se défouler. Les politiques, ils ne les atteignent pas. Les représentants de l’ordre, ils préfèrent ne pas s’y frotter. Ils assimilent les journalistes au pouvoir… Ce qui est une vraie erreur d’analyse".

    Comme journalistes, nous ne sommes pas les porte-parole des autorités, même s’il faut admettre que la crise sanitaire en particulier a montré la difficulté de trouver au quotidien la juste distance, le recul critique nécessaire.

    Photographe grièvement blessé à Reims
    Si ce climat hostile a atteint la Belgique aujourd’hui, il a aussi sérieusement progressé partout en Europe. Avec de récentes dérives graves : fin février, un photographe de L’Union, à Reims en France, a été grièvement blessé, après une agression par un groupe de 13 personnes, à proximité de la voiture qui portait le logo du journal. "Ce sont des attaques qu’on voyait avant dans des pays compliqués pour la liberté de la presse comme le Mexique ou certains pays de l’Est. Et tout à coup, on voit que les attaques physiques se passent aussi ici".

    La situation s’aggrave en Europe
    Heureusement, toutes les agressions sont loin d’être aussi graves. Mais quand même. D’après la plateforme du conseil de l’Europe pour renforcer la protection du journalisme et la sécurité des journalistes, l’an dernier, en Europe, 70 alertes ont été recensées pour des cas (sérieux) de harcèlement et d’intimidations (dont 4 pour la Belgique). 52 pour des faits de violences physiques (aucune en Belgique). A titre de comparaison, en 2019, il n’y en avait "que" respectivement 43 et 33. Plus préoccupant encore : pour ce début d’année 2021, il y a déjà eu 29 alertes pour violences physiques, c’est presque autant que pour toute l’année 2019.

    La méthode trumpienne favorise les agressions
    "En Europe, on observe deux tendances nouvelles, analyse Ricardo Gutiérrez, secrétaire général de la Fédération européenne des journalistes (FEJ). Des agressions physiques, souvent dans le cadre de couvertures de manifs. Il y a eu des cas en France, en Grèce, en Italie, en Pologne, en Russie, en Espagne, en Turquie, au Royaume-uni et en Serbie. Et puis on a des attaques verbales qui émanent de politiciens de haut rang, parfois même de premiers ministres. Même au Royaume Uni, une ministre s’en est prise à une journaliste. C’est la méthode trumpienne, faire passer les journalistes pour les ennemis du peuple. Les discréditer en les critiquant verbalement. Le problème est que ces critiques verbales quand elles émanent de l’autorité publique, incitent au passage à l’acte. Quelqu’un d’un peu énervé dans une manif tapera plus vite sur un journaliste quand le Premier ministre du pays aura verbalement agressé les médias".

    Inertie des États
    Le secrétaire général de la Fédération européenne des journalistes pointe aussi l’inertie des États en la matière : "La liberté de la presse est un droit qui exige des États qu’ils prennent des mesures pour que ce droit s’exerce pleinement. Mais ils ne le font pas. Ils ont presque tous (sauf la Russie) voté une recommandation en 2016, mais à part la Suède et les Pays-Bas [où la situation a pris des proportions énormes, voir encadré ci-dessous], personne n’a pris d’initiatives ni de mesures concrètes depuis lors. C’est ça qui est grave : les États se donnent une image de protecteur de liberté de la presse mais ils ne prennent pas de mesures concrètes". Dans le rapport d’évaluation du Conseil de l’Europe, pas de trace de la Belgique : "Elle n’y est pas du tout citée car elle n’a rien fait" , regrette Ricardo Gutiérrez.

    La suite : https://www.rtbf.be/info/inside/detail_journalope-collabo-on-va-te-pendre-quand-les-agressions-verbales-et-les-

    #journalisme #médias #censure #presse #_journaliste #fait_divers #politique #conseil_de_l_europe #presse #propagandistes

  • Academic freedom is in crisis ; free speech is not

    In August 2020, the UK think tank The Policy Exchange produced a report on Academic Freedom in the UK (https://policyexchange.org.uk/publication/academic-freedom-in-the-uk-2), alleging a chilling effect for staff and students expressing conservative opinions, particularly pro-Brexit or ‘gender critical’ ideas. This is an issue that was examined by a 2018 parliamentary committee on Human Rights which found a lack of evidence for serious infringements of free speech (https://publications.parliament.uk/pa/jt201719/jtselect/jtrights/1279/127904.htm). In a university context, freedom of speech is protected under the Human Rights Act 1998 as long as the speech is lawful and does not contravene other university regulations on issues like harassment, bullying or inclusion. Some of these controversies have been firmly rebutted by Chris Parr (https://www.linkedin.com/pulse/free-speech-crisis-uk-universities-chris-parr) and others who describe how the incidents have been over-hyped.

    Despite this, the government seems keen to appoint a free speech champion for universities (https://www.theguardian.com/commentisfree/2021/feb/15/tories-war-on-the-woke-ministers-statues-protests) which continues a campaign started by #Sam_Gyimah (https://academicirregularities.wordpress.com/2018/07/06/sams-on-campus-but-is-the-campus-onto-sam) when he was minister for universities in 2018, and has been interpreted by some commentators as a ‘war on woke’. In the current climate of threats to university autonomy, many vice chancellors wonder whether this might be followed by heavy fines or reduced funding for those institutions deemed to fall on the wrong side of the culture wars.

    While public concern has been directed to an imagined crisis of free speech, there are more significant questions to answer on the separate but related issue of academic freedom. Most university statutes echo legislation and guarantee academics ‘freedom within the law to question and test received wisdom, and to put forward new ideas and controversial and unpopular opinions, without placing themselves in jeopardy of losing their jobs or privileges they may have at their institutions.’ [Section 202 of the Education Reform Act 1988]. In reality, these freedoms are surrendered to the greater claims of academic capitalism, government policy, legislation, managers’ responses to the pandemic and more dirigiste approaches to academics’ work.

    Nevertheless, this government is ploughing ahead with policies designed to protect the freedom of speech that is already protected, while doing little to hold university managers to account for their very demonstrable violations of academic freedom. The government is suspicious of courses which declare a sympathy with social justice or which manifest a ‘progressive’ approach. This hostility also extends to critical race theory and black studies. Indeed, the New York Times has identified a right wing ‘Campaign to Cancel Wokeness’ (https://www.nytimes.com/2021/02/26/opinion/speech-racism-academia.html) on both sides of the Atlantic, citing a speech by the UK Equalities Minister, Kemi Badenoch, in which she said, “We do not want teachers to teach their white pupils about white privilege and inherited racial guilt…Any school which teaches these elements of critical race theory, or which promotes partisan political views such as defunding the police without offering a balanced treatment of opposing views, is breaking the law.”

    This has now set a tone for ideological oversight which some university leaders seem keen to embrace. Universities will always wish to review their offerings to ensure they reflect academic currency and student choice. However, operating under the cover of emergency pandemic planning, some are now seeking to dismantle what they see as politically troublesome subject areas.

    Let’s start with the most egregious and transparent attack on academic freedom. The University of Leicester Business School, known primarily for its disdain of management orthodoxy, has announced it will no longer support research in critical management studies (https://www.uculeicester.org.uk/redundancy-briefing) and political economy, and the university has put all researchers who identify with this field, or who at some time might have published in CMS, at risk of redundancy. Among the numerous responses circulating on Twitter, nearly all point to the fact that the critical orientation made Leicester Business School distinctive and attractive to scholars wishing to study and teach there. Among those threatened with redundancy is the distinguished former dean, Professor Gibson Burrell. The sheer volume of protest at this anomaly must be an embarrassment to Leicester management. We should remember that academic freedom means that, as a scholar of proven expertise, you have the freedom to teach and research according to your own judgement. When those in a field critical of structures of power have their academic freedom removed, this is, unarguably, a breach of that expectation. Such a violation should be of concern to the new freedom of speech champion and to the regulator, the Office for Students.

    If the devastation in the School of Business were not enough humiliation for Leicester, in the department of English, there are plans to cancel scholarship and teaching in Medieval and Early Modern literature. The thoughtless stripping out of key areas that give context and coherence within a subject is not unique to Leicester – similar moves have taken place in English at University of Portsmouth. At Leicester, management have offered the justification that this realignment will allow them to put resources towards the study of gender and sexuality. After all, the Vice Chancellor, Nishan Canagarajah, offered the keynote speech at the Advance HE conference in Equality, Diversity and Inclusion on 19th March (https://www.advance-he.ac.uk/programmes-events/conferences/EDIConf20#Keynotes) and has signalled that he supports decolonising the curriculum. This might have had more credibility if he was not equally committed to extinguishing critical scholarship in the Business School. The two positions are incompatible and reveal an opportunistic attempt to reduce costs and remove signs of critical scholarship which might attract government disapproval.

    At the University of Birmingham, the response to the difficulties of maintaining teaching during the pandemic has been to issue a ruling that three academic staff must be able to teach each module. The explanation for this apparent reversal of the ‘lean’ principle of staffing efficiency, is to make modules more resilient in the face of challenges like the pandemic – or perhaps strike action. There is a consequence for academic freedom though – only the most familiar, established courses can be taught. Courses that might have been offered, which arise from the current research of the academic staff, will have to be cancelled if the material is not already familiar to other colleagues in the department. It is a way of designing innovation and advancement out of courses at the University of Birmingham.

    Still at Birmingham, UCU is contesting a proposal for a new ‘career framework’ (https://www.timeshighereducation.com/news/strike-warning-over-birminghams-or-out-probation-plan) by management characterised as ‘up or out’. It will require newly appointed lecturers to achieve promotion to senior lecturer within five years or face the sort of performance management procedures that could lead to termination of their appointment. The junior academics who enter on these conditions are unlikely to gamble their careers on academic risk-taking or pursue a challenge to an established paradigm. We can only speculate how this apprenticeship in organisational obedience might restrain the pursuit of discovery, let alone achieve the management’s stated aim to “develop and maintain an academic culture of intellectual stimulation and high achievement”.

    Meanwhile at the University of Liverpool, Vice Chancellor Janet Beer is attempting to apply research metrics and measures of research income over a five-year period to select academics for redundancy in the Faculty of Life Sciences. Staff have been threatened with sacking and replacement by those felt to hold more promise. It will be an unwise scholar who chooses a niche field of research which will not elicit prime citations. Astoundingly, university mangers claim that their criteria are not in breach of their status as a signatory to the San Fransisco Declaration on Research Assessment (https://news.liverpool.ac.uk/2021/03/08/project-shape-update). That is correct insofar as selection for redundancy by grant income is clearly such dishonorable practice as to have been placed beyond contemplation by the international board of DORA.

    It seems we are reaching a pivotal moment for academic freedom for higher education systems across the world. In #Arkansas and some other states in the #USA, there are efforts to prohibit the teaching of social justice (https://www.chronicle.com/article/no-social-justice-in-the-classroom-new-state-scrutiny-of-speech-at-public).

    In #France, the education minister has blamed American critical race theory (https://www.theatlantic.com/ideas/archive/2020/11/france-about-become-less-free/617195) for undermining France’s self-professed race-blindness and for causing the rise of “islamo-gauchisme”, a term which has been cynically deployed to blunt any critique of structural racism.

    In Greece, universities are now bound by law to ensure policing and surveillance of university campuses (https://www.crimetalk.org.uk/index.php/library/section-list/1012-exiting-democracy-entering-authoritarianism) by ‘squads for the protection of universities’ in order to suppress dissent with the Orwellian announcement that the creation of these squads and the extensive surveillance of public Universities are “a means of closing the door to violence and opening the way to freedom” and an assertion that “it is not the police who enter universities, but democracy”.

    Conclusion

    It occurs to me that those public figures who feel deprived of a platform to express controversial views may well be outnumbered by the scholars whose universities allow their work to be suppressed by targeted intellectual purges, academic totalitarianism and metric surveillance. It is telling that assaults on academic freedom in the UK have not attracted comment or action from the organisations which might be well placed to defend this defining and essential principle of universities. I hereby call on Universities UK, the Office for Students and the freedom of speech champion to insist on an independent audit of academic freedom and autonomy for each higher education institution.

    We now know where intervention into the rights of academics to teach and research autonomously may lead. We also know that many of the candidates targeted for redundancy are UCU trade union officials; this has happened at University of East London and the University of Hull. Make no mistake, this is a PATCO moment (https://www.politico.com/story/2017/08/05/reagan-fires-11-000-striking-air-traffic-controllers-aug-5-1981-241252) for higher education in the UK as management teams try to break union support and solidarity in order to exact greater control in the future.

    Universities are the canary down the mine in an era of right-wing authoritarianism. We must ensure that they can maintain their unique responsibility to protect against the rise of populism and the dismantling of democracy. We must be assertive in protecting the rights of academics whose lawful and reasoned opinions are increasingly subject to some very sinister threats. Academic freedom needs to be fought for, just like the right to protest and the right to roam. That leaves a heavy responsibility for academics if the abolition of autonomy and academic freedom is not to be complete.

    http://cdbu.org.uk/academic-freedom-is-in-crisis-free-speech-is-not
    #liberté_académique #liberté_d'expression #UK #Angleterre #université #facs #justice_sociale #black_studies #races #race #approches_critiques #études_critiques #privilège_blanc #économie_politique #Leicester_Business_School #pandémie #crise_sanitaire #Birmingham #Liverpool #Janet_Beer #concurrence #Grèce #Etats-Unis #métrique #attaques #éducation_supérieure #populisme #démocratie #autonomie #canari_dans_la_mine

    ping @isskein @cede

    • The Campaign to Cancel Wokeness. How the right is trying to censor critical race theory.

      It’s something of a truism, particularly on the right, that conservatives have claimed the mantle of free speech from an intolerant left that is afraid to engage with uncomfortable ideas. Every embarrassing example of woke overreach — each ill-considered school board decision or high-profile campus meltdown — fuels this perception.

      Yet when it comes to outright government censorship, it is the right that’s on the offense. Critical race theory, the intellectual tradition undergirding concepts like white privilege and microaggressions, is often blamed for fomenting what critics call cancel culture. And so, around America and even overseas, people who don’t like cancel culture are on an ironic quest to cancel the promotion of critical race theory in public forums.

      In September, Donald Trump’s Office of Management and Budget ordered federal agencies to “begin to identify all contracts or other agency spending related to any training on ‘critical race theory,’” which it described as “un-American propaganda.”

      A month later, the conservative government in Britain declared some uses of critical race theory in education illegal. “We do not want teachers to teach their white pupils about white privilege and inherited racial guilt,” said the Tory equalities minister, Kemi Badenoch. “Any school which teaches these elements of critical race theory, or which promotes partisan political views such as defunding the police without offering a balanced treatment of opposing views, is breaking the law.”

      Some in France took up the fight as well. “French politicians, high-profile intellectuals and journalists are warning that progressive American ideas — specifically on race, gender, post-colonialism — are undermining their society,” Norimitsu Onishi reported in The New York Times. (This is quite a reversal from the days when American conservatives warned darkly about subversive French theory.)

      Once Joe Biden became president, he undid Trump’s critical race theory ban, but lawmakers in several states have proposed their own prohibitions. An Arkansas legislator introduced a pair of bills, one banning the teaching of The Times’s 1619 Project curriculum, and the other nixing classes, events and activities that encourage “division between, resentment of, or social justice for” specific groups of people. “What is not appropriate is being able to theorize, use, specifically, critical race theory,” the bills’ sponsor told The Arkansas Democrat Gazette.

      Republicans in West Virginia and Oklahoma have introduced bills banning schools and, in West Virginia’s case, state contractors from promoting “divisive concepts,” including claims that “the United States is fundamentally racist or sexist.” A New Hampshire Republican also proposed a “divisive concepts” ban, saying in a hearing, “This bill addresses something called critical race theory.”

      Kimberlé Crenshaw, a pioneering legal scholar who teaches at both U.C.L.A. and Columbia, has watched with alarm the attempts to suppress an entire intellectual movement. It was Crenshaw who came up with the name “critical race theory” when organizing a workshop in 1989. (She also coined the term “intersectionality.”) “The commitment to free speech seems to dissipate when the people who are being gagged are folks who are demanding racial justice,” she told me.

      Many of the intellectual currents that would become critical race theory emerged in the 1970s out of disappointment with the incomplete work of the civil rights movement, and cohered among radical law professors in the 1980s.
      Editors’ Picks
      5 Minutes That Will Make You Love Brahms
      After Genetic Testing, I Took a Chance on an ‘Imperfect’ Pregnancy
      Europe Plunders Paris for Talent, and P.S.G. Pays the Price
      Continue reading the main story

      The movement was ahead of its time; one of its central insights, that racism is structural rather than just a matter of interpersonal bigotry, is now conventional wisdom, at least on the left. It had concrete practical applications, leading, for example, to legal arguments that housing laws or employment criteria could be racist in practice even if they weren’t racist in intent.

      Parts of the critical race theory tradition are in tension with liberalism, particularly when it comes to issues like free speech. Richard Delgado, a key figure in the movement, has argued that people should be able to sue those who utter racist slurs. Others have played a large role in crafting campus speech codes.

      There’s plenty here for people committed to broad free speech protections to dispute. I’m persuaded by the essay Henry Louis Gates Jr. wrote in the 1990s challenging the movement’s stance on the first amendment. “To remove the very formation of our identities from the messy realm of contestation and debate is an elemental, not incidental, truncation of the ideal of public discourse,” he wrote.

      Disagreeing with certain ideas, however, is very different from anathematizing the collective work of a host of paradigm-shifting thinkers. Gates’s article was effective because he took the scholarly work he engaged with seriously. “The critical race theorists must be credited with helping to reinvigorate the debate about freedom of expression; even if not ultimately persuaded to join them, the civil libertarian will be much further along for having listened to their arguments and examples,” he wrote.

      But the right, for all its chest-beating about the value of entertaining dangerous notions, is rarely interested in debating the tenets of critical race theory. It wants to eradicate them from public institutions.

      “Critical race theory is a grave threat to the American way of life,” Christopher Rufo, director of the Center on Wealth and Poverty at the Discovery Institute, a conservative think tank once known for pushing an updated form of creationism in public schools, wrote in January.

      Rufo’s been leading the conservative charge against critical race theory. Last year, during an appearance on Tucker Carlson’s Fox News show, he called on Trump to issue an executive order abolishing “critical race theory trainings from the federal government.” The next day, he told me, the White House chief of staff, Mark Meadows, called him and asked for his help putting an order together.

      Last month, Rufo announced a “new coalition of legal foundations and private attorneys that will wage relentless legal warfare against race theory in America’s institutions.” A number of House and Senate offices, he told me, are working on their own anti-critical race theory bills, though none are likely to go anywhere as long as Biden is president.

      As Rufo sees it, critical race theory is a revolutionary program that replaces the Marxist categories of the bourgeois and the proletariat with racial groups, justifying discrimination against those deemed racial oppressors. His goal, ultimately, is to get the Supreme Court to rule that school and workplace trainings based on the doctrines of critical race theory violate the 1964 Civil Rights Act.

      This inversion, casting anti-racist activists as the real racists, is familiar to Ian Haney López, a law professor at the University of California, Berkeley, who specializes in critical race theory. “There’s a rhetoric of reaction which seeks to claim that it’s defending these higher values, which, perversely, often are the very values it’s traducing,” he said. “Whether that’s ‘In the name of free speech we’re going to persecute, we’re going to launch investigations into particular forms of speech’ or — and I think this is equally perverse — ‘In the name of fighting racism, we’re going to launch investigations into those scholars who are most serious about studying the complex forms that racism takes.’”

      Rufo insists there are no free speech implications to what he’s trying to do. “You have the freedom of speech as an individual, of course, but you don’t have the kind of entitlement to perpetuate that speech through public agencies,” he said.

      This sounds, ironically, a lot like the arguments people on the left make about de-platforming right-wingers. To Crenshaw, attempts to ban critical race theory vindicate some of the movement’s skepticism about free speech orthodoxy, showing that there were never transcendent principles at play.

      When people defend offensive speech, she said, they’re often really defending “the substance of what the speech is — because if it was really about free speech, then this censorship, people would be howling to the high heavens.” If it was really about free speech, they should be.

      https://www.nytimes.com/2021/02/26/opinion/speech-racism-academia.html

      #droite #gauche #censure #cancel_culture #micro-agressions #Trump #Donald_Trump #Kemi_Badenoch #division #critical_race_theory #racisme #sexisme #Kimberlé_Crenshaw #Crenshaw #racisme_structurel #libéralisme #Richard_Delgado #Christopher_Rufo #Ian_Haney_López

    • No ‘Social Justice’ in the Classroom: Statehouses Renew Scrutiny of Speech at Public Colleges

      Blocking professors from teaching social-justice issues. Asking universities how they talk about privilege. Analyzing students’ freedom of expression through regular reports. Meet the new campus-speech issues emerging in Republican-led statehouses across the country, indicating potential new frontiers for politicians to shape campus affairs.

      (paywall)
      https://www.chronicle.com/article/no-social-justice-in-the-classroom-new-state-scrutiny-of-speech-at-public

  • #Melania_Trump, cet obscur objet du pouvoir

    La #First_Lady, chantre des valeurs familiales, assure-t-elle le rôle de femme-objet ou influence-t-elle #Donald_Trump dans ses choix politiques, ainsi qu’une partie de l’électorat américain – surtout féminin  ? Pour répondre à cette interrogation, Laurence Haïm, ancienne correspondante à Washington, a arpenté l’Amérique conservatrice dont Melania est devenue l’icône, dressant en creux le portrait de la Première dame la plus mystérieuse de toute l’histoire des États-Unis.

    https://boutique.arte.tv/detail/melania-trump-cet-obscur-objet-du-pouvoi

    #film #film_documentaire #documentaire
    #Trump #Sevnica #Slovénie #mannequin #mode #femme-trophée #femme-objet #USA #Etats-Unis

  • #États-Unis : les #médias dans la guerre de #Trump | Nouveaux Cahiers du socialisme
    https://www.cahiersdusocialisme.org/etats-unis-les-medias-dans-la-guerre-de-trump

    How Donald Trump plays the press, in his own words - The Washington Post
    https://www.washingtonpost.com/news/book-party/wp/2015/06/17/how-donald-trump-plays-the-press-in-his-own-words

    “We need a leader that wrote ‘The Art of the Deal,‘” Trump said in his speech. That 1987 bestseller, published when Trump was 41, is part memoir, part business advice, all ego. And in it, the real-estate developer also shares his strategies for playing the news media in his favor:

    One thing I’ve learned about the press is that they’re always hungry for a good story, and the more sensational the better. It’s in the nature of the job, and I understand that. The point is that if you are a little different, or a little outrageous, or if you do things that are bold or controversial, the press is going to write about you. I’ve always done things a little differently, I don’t mind controversy, and my deals tend to be somewhat ambitious. Also, I achieved a lot when I was very young, and I chose to live in a certain style. The result is that the press has always wanted to write about me.

    Even bad coverage is still good

    I’m not saying that [journalists] necessarily like me. Sometimes they write positively, and sometimes they write negatively. But from a pure business point of view, the benefits of being written about have far outweighed the drawbacks. It’s really quite simple. If I take a full-page ad in the New York Times to publicize a project, it might cost $40,000, and in any case, people tend to be skeptical about advertising. But if the New York Times writes even a moderately positive one-column story about one of my deals, it doesn’t cost me anything, and it’s worth a lot more than $40,000.

    The funny thing is that even a critical story, which may be hurtful personally, can be very valuable to your business. Television City is a perfect example. When I bought the land in 1985, many people, even those on the West Side, didn’t realize that those one hundred acres existed. Then I announced I was going to build the world’s tallest building on the site. Instantly, it became a media event: the New York Times put it on the front page, Dan Rather announced it on the evening news, and George Will wrote a column about it in Newsweek. Every architecture critic had an opinion, and so did a lot of editorial writers. Not all of them liked the idea of the world’s tallest building. But the point is that we got a lot of attention, and that alone creates value. . . .

    Most reporters, I find, have very little interest in exploring the substance of a detailed proposal for a development. They look instead for the sensational angle.

    #MSM

  • Intellectuels de tous les pays, dé-trumpez-vous !

    La détestation que tentent de susciter les penseurs conservateurs envers les concepts critiques de #genre, #race ou d’#intersectionnalité est l’écho direct de la politique de Trump dont l’administration a combattu les « #gender_studies ».

    Il est amusant de voir converger le #sensationnalisme des médias et les éructations de leurs « #intellectuels » attitrés, fixés sur une série de mots-clés : #gender, #woke, intersectionnalité, #décolonial, #race… Mais ce sont aujourd’hui des mots vides qu’on agite, les mêmes sur les couvertures des magazines ou tabloïds et dans les chroniques ou tribunes. #Luc_Ferry dénonce « l’#écoféminisme » allié à « l’#islamo-gauchisme » « pour former la ”#cancel-culture-woke” ». #Isabelle_Barbéris accuse les #recherches sur le genre et l’intersectionnalité d’être des « #pseudo-sciences », mais serait bien en peine de donner des arguments scientifiques en ce sens. Les mêmes dénoncent la « #chape_de_plomb » et l’atteinte aux #libertés que constituerait l’existence même de recherches d’universitaires qui, de leur côté, n’ont jamais empêché leurs collègues de mener les leurs.

    Alors pourquoi une certaine génération d’intellectuels, que l’on a beaucoup entendue ces derniers temps, se sent-elle menacée ? Si on écarte la thèse des pathologies mentales engendrées par la pandémie – que révèlent, entre autres, les bagarres autrement plus graves entre bandes de jeunes –, on peut analyser cela en termes de stratégies de #pouvoir_académique. Nous assistons à la #radicalisation d’attitudes que les spécialistes du domaine du genre ont connue de longue date : la volonté politique de #déconsidérer, et si possible de #criminaliser, des recherches qui sont largement développées et légitimes ailleurs, par exemple en accusant ladite « théorie du genre » de ne pas être scientifique – en dépit du fait rappelé dans le journal du CNRS qu’il s’agissait de thématiques de recherche reconnues dans les programmes de l’Union européenne, et développées également dans les sciences « dures ».

    De fait, ces thèmes ont toujours été honnis par l’#extrême_droite, et les chercheurs qui s’y investissent sont régulièrement la cible des sites, médias, militants de cette obédience. Mais l’attaque du gouvernement est une #radicalisation_électoraliste qui permet à des figures opportunistes d’essayer de reprendre pied dans le milieu universitaire resté relativement imperméable aux idées d’extrême droite. La réaction quasi unanime aux déclarations polémiques des ministres #Vidal et #Blanquer (demande de démission de Vidal signée par 24 000 universitaires) est une preuve de plus de cette difficulté que rencontre cette partie ultraréactionnaire du monde intellectuel, qui a une place bien installée dans les médias, et a clairement l’oreille du pouvoir… mais ne domine pas vraiment dans les #universités ni dans les organismes de #recherche. Ce petit milieu s’est senti pousser des ailes lorsque le #pouvoir_politique a repris les idées de l’extrême droite et son agenda classique, la #chasse_aux_intellectuels qui travaillent sur le genre, la race, le #décolonial.

    Mais le mouvement reste limité : les signataires de tribunes dénonçant l’« islamo-gauchisme » qui gangrène les universités en lien bien sûr avec le « gender », sont en réalité éloignés du #monde_académique – retraités, bénéficiaires de positions protégées dans des institutions où ils n’enseignent pas ou peu, au rayonnement très faible dans la recherche. Leur seule chance d’exister dans un monde universitaire internationalisé est donc de déconsidérer leurs collègues pour tenter de les priver de ressources, par exemple en manipulant les outils d’évaluation ; d’où leur nouvel intérêt pour le Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (Hcéres), institution dont le gouvernement a récemment pris le contrôle direct.

    Tout cela au nom de la défense du « #pluralisme ».

    Ce croisement fétide entre enjeux intellectuels et politicards n’a pas lieu par hasard. Les concepts de genre, de race et d’intersectionnalité ont été forgés dans et par de nouveaux #mouvements_sociaux et dans l’#activisme (1) qui a permis de mettre en avant de nouvelles catégories d’#oppression. Ce sont des concepts critiques, des outils qui servent à voir et analyser les #inégalités présentes dans les sociétés contemporaines. Ce qui en fait des concepts perturbants pour la pensée ultraconservatrice, qui les a constamment ciblées. Les recherches sur l’intersectionnalité ont fait voir des formes extrêmes de #discrimination et de #vulnérabilité sociales : celles subies par les femmes noires aux Etats-Unis et apparues au grand jour avec la pandémie.

    La détestation « animale » que tentent de susciter les penseurs ultraconservateurs envers les mots même de genre, race… est l’écho direct de la politique de Trump. David Chavalarias, dans un remarquable article synthétisant l’étude quantitative de la diffusion du terme « islamo-gauchisme » sur Internet et les réseaux sociaux, note que ce vocable y a été remobilisé par le gouvernement suivant les méthodes de l’#altright trumpiste (de #Steve_Bannon), de façon à déconsidérer simultanément des recherches… et des #mouvements_émancipateurs. Ce que proposent nos ministres français s’apparente au programme « éducatif » de #Trump dont l’administration a combattu les gender studies et interdit l’usage des mots tels « #fœtus » et « #transgenre » dans les institutions de santé. Trump avait créé une commission pour promouvoir « l’#éducation_patriotique » et revenir sur l’histoire de l’#esclavage, « dangereuse et erronée » selon lui. Il dénonçait, digne précurseur de nos génies nationaux, la « théorie raciale » et les études afro-américaines. Sa secrétaire à l’éducation #Betsy_DeVos avait engagé une réécriture des #manuels_d’histoire pour glorifier le passé esclavagiste et promouvoir une nouvelle version de l’#histoire des Noirs, contre les « #radicalo-gauchistes ».

    Trump voulait ainsi consolider sa politique et son discours sexistes et racistes. Et l’on sait que la mobilisation des minorités a été essentielle dans la récente élection présidentielle. Sans les activistes, Biden ne l’aurait jamais emporté par plus de 7 millions de voix d’écart sur Trump. C’est bien par une prise de conscience – ce qu’on appelle, ici avec dérision, le woke – des injustices, parfois mortelles, que promouvait et créait sa politique que la catastrophe a été évitée. Une majorité des citoyens américains a ainsi su s’appuyer sur une culture minoritaire, dans un contexte de pandémie où beaucoup plus de citoyens ont pu participer au vote.

    L’enjeu désormais en Amérique est de préserver cet acquis, contre les tentatives actuelles des républicains de réduire l’accès au vote, seul moyen qu’ils parviennent à envisager pour accéder au pouvoir. En #France aussi, ce sont les nouvelles générations, d’étudiants et de lycéens, eux-mêmes plus sensibles aux #injustices_sociales et au #racisme déguisés en « #laïcité » (2), qui redonnent espoir, contre tous ceux, intellectuels comme politiques, qui veulent les priver des moyens de connaissance et d’accès aux nouvelles idées qui ont pu aider à la victoire de Biden. Le woke, qu’on veut nous présenter comme une nouvelle dictature, c’est l’éveil de cette force, et la meilleure protection de la #démocratie.

    (1) Voir Albert Ogien, Politiques de l’activisme, sous presse.

    (2) Voir l’enquête sur la laïcité.

    https://www.liberation.fr/idees-et-debats/opinions/intellectuels-de-tous-les-pays-de-trumpez-vous-20210312_W6BYMYYMSZDIHBAO7

    #Sandra_Laugier

  • Border barrier boondoggle. Trump’s promised inexpensive, impregnable wall was anything but.

    “I would build a great wall — and nobody builds walls better than me, believe me. And I’ll build them very inexpensively,” Donald Trump said in 2015 as he announced his presidential run. “I will build a great, great wall on our southern border, and I will have Mexico pay for that wall. Mark my words.” During the campaign, Trump offered more details. His wall would span the entire length of the border, or nearly 2,000 miles, it would be fashioned with concrete — not unlike the Berlin Wall — and would be “impregnable” and “big and beautiful.”

    It didn’t quite work out that way. By the end of Trump’s term, his administration had completed construction of about 450 miles of barrier, none of which was concrete and all of which was demonstrably pregnable, at a cost at least five times that of the existing barriers. Mexico did not pay a dime for it. And the “beautiful” part? That, of course, is in the eye of the beholder.

    When Trump first promised to build the wall along the border, he apparently didn’t realize that his predecessors had already constructed hundreds of miles of barriers. It all started in 1996, when President #Bill_Clinton signed the #Illegal_Immigration_Reform_and_Responsibility_Act. Fences were constructed in urban areas, such as #Nogales and #San_Diego, with the intention of driving border crossers into the desert, where they could be more easily apprehended — but also where they were at greater risk of dying of heat-related ailments.

    A decade later, President George W. Bush signed the #Secure_Fence_Act of 2006, authorizing the construction of 700 miles of barriers. As a result, 652 miles of pedestrian and vehicle barriers already lined the border, mostly between #El_Paso and San Diego, by the time #Trump was elected. All the evidence, however, suggests that it did very little to stop undocumented migration, in part because at least two-thirds of undocumented immigrants in the U.S. arrived on #visas and then overstayed them.

    Besides, no wall is truly impregnable, as Trump himself indicated in a speech on the 30th anniversary of the fall of the Berlin Wall, when he said: “Let the fate of the Berlin Wall be a lesson to oppressive regimes and rulers everywhere: No Iron Curtain can ever contain the iron will of a people resolved to be free.” Oddly enough, “iron curtain” may be the most accurate description of Trump’s new segments of the wall.

    On the day of his inauguration, President Joseph Biden signed an executive order halting further construction. Now, many observers are urging him to go further and dismantle the barrier, as well as try to repair the damage done. Or, as President Ronald Reagan put it in 1987, “Tear down this wall!”

    https://www.hcn.org/issues/53.3/infographic-borderlands-border-barrier-boondoggle
    #cartographie #infographie #visualisation #murs #prix #coût #longueur #barrières_frontalières #Trump #promesses #promesses_non_maintenues #statistiques #chiffres #George_Bush #overstayers #Joe_Binden #walls_don't_work

    ping @reka

  • Les insurgés du Capitole ne sont pas les « rednecks » que vous croyez
    https://theconversation.com/les-insurges-du-capitole-ne-sont-pas-les-rednecks-que-vous-croyez-1

    Les images de l’insurrection du Capitole le 6 janvier 2021 ont fait le tour des médias, souvent accompagnées de moqueries visant les trumpistes, présentés comme une foule très majoritairement composée d’hommes blancs, peu éduqués, pauvres et ignorants. Quelques semaines plus tard, pourtant, nous commençons à en savoir un peu plus sur l’identité de bon nombre de ces « patriotes » autoproclamés. Et il apparaît que la réalité est plus contrastée.

    #États-Unis #trumpisme #blanchité #suprémacisme