#tsai_ing-wen

    • Chine-États-Unis : préparatifs guerriers

      https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/04/12/chine-etats-unis-preparatifs-guerriers_609617.html

      Entre le samedi 8 avril et le dimanche 10, l’armée chinoise a déployé autour de Taïwan onze bateaux de guerre et plus de 70 avions, simulant l’encerclement de l’île ainsi que son bombardement. La Chine répondait ainsi à la visite en Californie de la présidente de Taïwan, #Tsai_Ing-wen.

      Cette visite, le 5 avril, s’inscrit dans la préparation de l’élection présidentielle taïwanaise de janvier 2024, une campagne que Tsai Ing-wen mène pour le compte de son parti, le DPP. Son escale américaine lui aura permis de se donner une stature internationale. Elle a salué le soutien indéfectible des États-Unis et de Kevin McCarthy, président de la Chambre des représentants américains, qui en a profité pour appeler son pays à continuer à vendre des armes à Taïwan. Les uns comme les autres espèrent ainsi enrayer la perte de vitesse du DPP sur l’île et justifier auprès de la population taïwanaise la nécessité de l’indépendance, alors qu’une partie grandissante semble en douter, si l’on en croit la défaite que le DPP a subie aux élections locales de novembre dernier au profit de son concurrent, le KMT, qui défend une ligne de statu quo, voire de rapprochement avec Pékin.

      Les dirigeants du DPP et les dirigeants américains ont sans doute estimé que la réaction militaire du gouvernement chinois, s’il y en avait une, légitimerait aussi la position du DPP. Cette réaction était en effet prévisible et sans aucun doute prévue. En août 2022, la visite à Taïwan de Nancy Pelosi, qui occupait alors la même fonction que McCarthy, avait provoqué des manœuvres de plus grande ampleur encore. Alors que le gouvernement de Pékin affirme depuis toujours que Taïwan fait partie de la #Chine et que son indépendance formelle est un motif de guerre, les #États-Unis et le DPP, avec ces contacts d’officiels au plus haut niveau, font monter la pression. Ils savent pertinemment que le #gouvernement_chinois ne peut pas ne pas répondre.

      L’armée chinoise s’est ainsi déployée pendant trois jours, simulant l’encerclement et le #bombardement de l’île, faisant franchir à plusieurs dizaines de ses avions la ligne médiane du détroit de Taïwan, et mettant en œuvre son dernier porte-avions, le Shandong, qui navigue dans la zone à environ 370 km à l’est de l’île. L’#armée_chinoise a également annoncé que les manœuvres autour de Taïwan seraient prolongées par d’autres jusqu’au 20 avril au large du #Fujian, dans le détroit de Taïwan. Les États-Unis, dont une partie de la flotte est en permanence sur zone, le #porte-avions américain Nimitz en particulier se trouvant à proximité, en ont profité pour observer les capacités militaires de la #marine_chinoise et pour montrer à leur tour leur présence et leur puissance. Ils ont ainsi déployé le 9 avril un destroyer en #mer_de_Chine_méridionale, un peu au sud de Taïwan, dans une opération dite de liberté de navigation, consistant à croiser à proximité des îles que les Chinois se sont appropriées. Et mardi 11 avril, ils ont entamé leurs exercices militaires annuels conjoints avec les Philippines en mobilisant au total 18 000 soldats, deux fois plus qu’en 2022.

      Les dirigeants taïwanais et américains préparent les esprits à la guerre. Les dirigeants chinois ne sont pas en reste. #Taïwan et ses 23 millions d’habitants deviennent ainsi l’enjeu d’un affrontement qui les dépasse.

    • Chine-États-Unis : une concurrence féroce mais inégale
      https://mensuel.lutte-ouvriere.org/2022/01/23/chine-etats-unis-une-concurrence-feroce-mais-inegale_196804.

      (#archiveLO, 9 janvier 2022)

      – Une nouvelle superpuissance  ?
      – Des relations inégalitaires
      – Un nouvel #impérialisme  ?
      – Le «  rêve chinois  » de Xi Jinping
      – Guerre économique  : le raidissement des États-Unis
      – Les provocations occidentales
      – La #guerre, une menace toujours plus proche

    • Océan pacifique : préparatifs guerriers
      https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/03/15/ocean-pacifique-preparatifs-guerriers_552402.html
      (#archiveLO, 15 mars 2023)

      Depuis la base navale californienne de San Diego, le président américain Biden, le premier ministre britannique Sunak et son homologue australien Albanese ont lancé le 13 mars la nouvelle phase de leur alliance militaire.

      Les trois pays développeront ensemble et construiront dans leurs arsenaux respectifs un nouveau type de #sous-marin d’attaque à propulsion nucléaire (SNA). La série est baptisée SNN Aukus, comme l’alliance #Australie- UK- USA. En attendant les premiers lancements, prévus pour 2040, les États-Unis fourniront, sous deux ans, trois voire cinq SNA à la marine australienne. Le #budget officiel de ce programme dépasse les 200 milliards de dollars.

      En plus de la montée en puissance navale, #Aukus marque l’intégration de plus en plus poussée dans la marine américaine des marines britannique et australienne, de leurs arsenaux et de leurs équipages. Le projet comprend aussi des groupes de recherche dans des domaines intéressant l’armement, depuis les missiles hypersoniques jusqu’aux ordinateurs quantiques nécessaires pour la guerre de l’espace. La marine japonaise, déjà en partie équipée par les États Unis et coordonnée avec eux, ne devrait pas tarder à rejoindre cette alliance évidemment dirigée contre la Chine.

      Pour justifier ce programme guerrier les porte-parole officiels et officieux de l’#impérialisme américain montent en épingle la menace chinoise. Cela va du ridicule, comme l’interdiction du réseau social pour ados Tik-Tok, au terrifiant, en affirmant que la flotte chinoise serait désormais la plus puissante au monde.

      La flotte chinoise, si l’on compte tous ses bâtiments jusqu’à la plus modeste vedette des douanes, est certes la plus nombreuse. Mais la #flotte_américaine, sans même intégrer Aukus, l’Otan et les autres alliés, reste de très loin la plus puissante. Les États-Unis détiennent 14 sous-marins nucléaires lanceurs d’engins à tête nucléaire, alors que la #Chine en a sept. Et, surtout, ils arment 50 SNA soit la moitié de ceux en service actuellement dans le monde, alors que la Chine en a neuf. Enfin, un seul des onze #porte-avions américains, les plus gros, les plus rapides, les plus armés et les seuls dotés de catapultes, est plus écrasant et plus coûteux que les trois porte-avions chinois réunis.

      Aujourd’hui le programme naval Aukus est une garantie de bénéfices considérables pour des marchands de canons américains déjà multimilliardaires et, exceptionnellement, une fleur pour leur confrère britannique #BAE_Systems. Par la constitution d’une force navale intégrée, c’est aussi l’indication des camps d’un futur conflit général qui se dessinent et se préparent techniquement. Loin de défendre la paix, l’impérialisme promet la #guerre.

      #États-Unis #Royaume-Uni

    • Chine-États-Unis : préparatifs guerriers
      https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/04/12/chine-etats-unis-preparatifs-guerriers_609617.html
      (#archiveLO, 12 avril 2023)

      Entre le samedi 8 avril et le dimanche 10, l’armée chinoise a déployé autour de Taïwan onze bateaux de guerre et plus de 70 avions, simulant l’encerclement de l’île ainsi que son bombardement. La Chine répondait ainsi à la visite en Californie de la présidente de Taïwan, Tsai Ing-wen.

      Cette visite, le 5 avril, s’inscrit dans la préparation de l’élection présidentielle taïwanaise de janvier 2024, une campagne que Tsai Ing-wen mène pour le compte de son parti, le DPP. Son escale américaine lui aura permis de se donner une stature internationale. Elle a salué le soutien indéfectible des États-Unis et de Kevin McCarthy, président de la Chambre des représentants américains, qui en a profité pour appeler son pays à continuer à vendre des armes à Taïwan. Les uns comme les autres espèrent ainsi enrayer la perte de vitesse du DPP sur l’île et justifier auprès de la population taïwanaise la nécessité de l’indépendance, alors qu’une partie grandissante semble en douter, si l’on en croit la défaite que le DPP a subie aux élections locales de novembre dernier au profit de son concurrent, le KMT, qui défend une ligne de statu quo, voire de rapprochement avec Pékin.

      Les dirigeants du DPP et les dirigeants américains ont sans doute estimé que la réaction militaire du gouvernement chinois, s’il y en avait une, légitimerait aussi la position du DPP. Cette réaction était en effet prévisible et sans aucun doute prévue. En août 2022, la visite à Taïwan de Nancy Pelosi, qui occupait alors la même fonction que McCarthy, avait provoqué des manœuvres de plus grande ampleur encore. Alors que le gouvernement de Pékin affirme depuis toujours que Taïwan fait partie de la Chine et que son indépendance formelle est un motif de guerre, les États-Unis et le DPP, avec ces contacts d’officiels au plus haut niveau, font monter la pression. Ils savent pertinemment que le gouvernement chinois ne peut pas ne pas répondre.

      L’armée chinoise s’est ainsi déployée pendant trois jours, simulant l’encerclement et le bombardement de l’île, faisant franchir à plusieurs dizaines de ses avions la ligne médiane du détroit de Taïwan, et mettant en œuvre son dernier porte-avions, le Shandong, qui navigue dans la zone à environ 370 km à l’est de l’île. L’armée chinoise a également annoncé que les manœuvres autour de Taïwan seraient prolongées par d’autres jusqu’au 20 avril au large du Fujian, dans le détroit de Taïwan. Les États-Unis, dont une partie de la flotte est en permanence sur zone, le porte-avions américain Nimitz en particulier se trouvant à proximité, en ont profité pour observer les capacités militaires de la marine chinoise et pour montrer à leur tour leur présence et leur puissance. Ils ont ainsi déployé le 9 avril un destroyer en mer de Chine méridionale, un peu au sud de Taïwan, dans une opération dite de liberté de navigation, consistant à croiser à proximité des îles que les Chinois se sont appropriées. Et mardi 11 avril, ils ont entamé leurs exercices militaires annuels conjoints avec les Philippines en mobilisant au total 18 000 soldats, deux fois plus qu’en 2022.

      Les dirigeants taïwanais et américains préparent les esprits à la guerre. Les dirigeants chinois ne sont pas en reste. Taïwan et ses 23 millions d’habitants deviennent ainsi l’enjeu d’un affrontement qui les dépasse.