• Référendum en Grèce : le discours d’Alexis Tsipras
    http://antoineleaument.fr/2015/06/27/referendum-en-grece-le-discours-dalexis-tsipras

    Citoyens grecs,
    Nous faisons face à la responsabilité historique de ne pas laisser les luttes et les sacrifices du peuple grec rester vains, et de renforcer la démocratie et notre souveraineté nationale – cette responsabilité pèse sur nous.

    Notre responsabilité pour le futur de notre pays.

    Cette responsabilité nous oblige à répondre à l’ultimatum sur la base de la volonté souveraine du peuple grec.

    Plus tôt ce soir, le Conseil des ministres était convoqué et j’ai proposé d’organiser un référendum afin que le peuple grec puisse décider.
    Ma proposition a été unanimement acceptée.

    #Grèce #Référendum #Tsipras

  • GRÈCE : LE COUP D’ÉTAT NE SERA PAS TÉLÉVISÉ

    Les rumeurs d’élections distillées depuis deux jours par les créanciers de la Grèce, l’inquiétude pour les « Grecs qui souffrent » exprimée avant-hier sur les ondes d’une radio française par le président de la Commission (qui a bien pris soin d’ajouter que c’était du « peuple » qu’il se souciait, et non de son « gouvernement » ni de son « Parlement »), la récente douche froide de Bruxelles (la délégation hellénique face à des interlocuteurs expliquant qu’ils n’avaient pas mandat pour négocier, l’interruption consécutive de cette réunion au bout de 45 minutes), le report des négociations à la fin juin, la campagne de dénigrement du gouvernement grec orchestrée par le FMI, la Commission européenne et les principaux quotidiens allemands et français (« Die Welt », « Bild », « Le Figaro », « Le Monde »), campagne à laquelle le chef de file des sociaux-démocrates allemands vient d’apporter une lourde pierre et dont l’intensité a manifestement franchi un cap depuis deux ou trois jours ― tout cela, combiné à la fuite des capitaux en cours et à l’effondrement de la Bourse d’Athènes, montre que ce à quoi nous assistons aujourd’hui n’est rien d’autre qu’une tentative de coup d’État financier, économique et politique perpétrée contre le gouvernement grec, un gouvernement élu par le peuple il y a à peine moins de cinq mois.

    L’objectif semble bien être de faire tomber le gouvernement d’Alexis Tsipras en utilisant le levier de la panique bancaire et, en sapant les fondements mêmes de l’économie du pays, de réduire à néant le soutien politique que le peuple grec continue d’apporter à ses représentants.

    Il s’agit d’un coup d’État invisible, sans tanks dans les rues d’Athènes, sans bain de sang, sans images, dans le droit fil de la stratégie insidieuse d’étranglement adoptée par nos « partenaires » dès le 4 février (suspension par la BCE du principal mécanisme de financement des banques grecques), dans le droit fil aussi de la stratégie qui avait conduit ces mêmes partenaires à court-circuiter en 2011 les procédures démocratiques pour placer un banquier et un technocrate (Lukas Papademos, Mario Monti) à la tête des gouvernements grec et italien.

    Une tentative de coup d’État que les peuples de l’Union européenne, et le peuple grec lui-même, sont d’ores et déjà invités à cautionner.

    Ces peuples doivent aujourd’hui prendre conscience que leurs représentants font aujourd’hui tout ce qui est en leur pouvoir pour renverser, au cœur de l’Europe, un gouvernement démocratiquement élu.

    Dimitris Alexakis, Athènes

    mardi 16 juin 2015

    https://oulaviesauvage.wordpress.com/2015/06/16/grece-le-coup-detat-ne-sera-pas-televise

    #dette #UE #FMI #Grèce #Tsipras #négociations #coup_d'Etat #bank_run #fuite_des_capitaux #krach

  • Les Grecs se battent pour nous, manifestons pour eux

    par la revue Vacarme

    En résistant au chantage de leurs créanciers, en refusant de se plier plus longtemps à l’austérité qu’on leur impose depuis cinq ans, en tenant tête à l’Union européenne, au FMI et à la BCE, les Grecs et leurs représentants ne se battent pas seulement pour la Grèce : ils se battent pour chacun de nous, citoyens européens.
    Ils se battent, d’abord, pour une autre politique économique en Europe, dont nous bénéficierions tous. Il n’y a pas de solution simple à la crise dans laquelle l’UE — la zone euro en particulier — est embourbée depuis 2009. Mais une chose est désormais claire : l’austérité est un échec. Elle casse la demande, fait exploser le chômage, tire les salaires vers le bas, détruit les services publics, défait la protection sociale, sans réduire l’endettement des États, qu’elle maintient au contraire dans la terreur des marchés financiers. On nous dit : il n’y a pas d’alternative. Celle que propose les Grecs est pourtant simple et raisonnable : non pas la réduction des dépenses publiques mais une fiscalité juste et efficace, le désendettement par la croissance plutôt que par l’austérité, la finance au service de l’économie et celle-ci au service de la société, plutôt que l’inverse.

    Ce faisant, les Grecs se battent pour démocratiser l’Union européenne. D’une part, en refusant de négocier avec la Troïka, en exigeant des interlocuteurs et une négociation politiques, ils rappellent une évidence : il n’est pas acceptable qu’une politique soit imposée à des citoyens européens par des institutions dans lesquelles ils ne sont pas représentés ; exit, donc, le FMI et la BCE. D’autre part, les négociateurs grecs ont forcé leurs interlocuteurs à sortir du bois, à assumer publiquement leur chantage grossier et la pauvreté de leur argumentation, réduite à une abstraite nécessité de respecter « les règles ». Dès lors, ils ont démontré que la position adverse, qui se donne pour une neutre et stricte application des traités européens, n’est pas juridique, mais politique : le plan proposé par les Grecs est pleinement compatible avec les traités ; ce ne sont donc pas les traités qui font obstacle, mais leur interprétation intégriste par la droite allemande, faite sienne par une gauche convertie au néolibéralisme. Par cette seule révélation, ils ont ranimé le débat et la compétition démocratiques au sein de l’UE : puisque les politiques menées jusqu’ici ne sont pas les seules possibles, changeons-en ; et puisqu’elles sont le produit d’un certain rapport de force politique, changeons-le.

    Au passage, les Grecs réactivent une conception et une pratique du gouvernement que nous avions presque oubliées, nous qui avons été habitués par nos représentants à des engagements qui ne tiennent que le temps d’une campagne électorale, aux promesses trahies, pire : au renoncement avant même d’essayer. Cette bataille qu’ils mènent pour nous, ils en ont confié les rênes à un personnel politique profondément renouvelé, en prise avec une société active, ouvert aux débats internes, gouvernant avec la belle énergie de ceux qui n’ont rien à perdre, avec la belle imagination de ceux que le pouvoir n’a pas encore usés, avec la belle obstination de ceux qui se savent dépositaires d’un immense espoir collectif.

    Leur bataille ouvre à d’autres enjeux qui ne sont sans doute pas des moindres. À l’heure où l’extrême droite, suivie par des gouvernements lessivés, mime la guerre des civilisations au sein de l’UE et à ses frontières, les Grecs nous rappellent au seul vrai clivage : celui du partage des richesses. Ils forcent l’UE à choisir entre les intérêts des détenteurs de capitaux et ceux des retraités pauvres, entre les créanciers du nord et les chômeurs du sud, entre une Europe barricadée et l’ouverture aux migrants, qu’elle laisse mourir en Méditerranée. Parallèlement, ils récusent la logique qui voudrait que des gouvernements devenus impuissants sur le plan économique, désormais européen, se rétractent, dans l’espace national, sur ce qu’ils croient être leurs derniers champs d’action possibles : police, morale, surveillance, chasse aux ennemis de l’intérieur. En même temps qu’ils refusent la désignation de boucs émissaires, les Grecs résistent au repli national : c’est ce qui contient, pour l’instant, la poussée des néonazis d’Aube dorée ; il y a là une leçon pour ceux qui croient qu’on fait pièce au nationalisme et à la xénophobie en leur emboîtant le pas.

    Il ne s’agit donc pas d’apporter aux Grecs notre solidarité, comme à une victime ou à une cause qu’on soutiendrait avec sympathie, mais de l’extérieur et de loin. Il s’agit d’en être solidaires comme on le dit des pièces d’une même machine, des éléments d’un ensemble, de coéquipiers. Il s’agit désormais de se battre avec eux, pour eux et pour nous, pour tous. Il s’agit d’exiger de ceux qui parlent en notre nom dans les instances européennes qu’ils soutiennent le gouvernement d’Alexis Tsipras, et qu’ils comprennent enfin que leur sort, et le nôtre, lui sont liés. Il s’agit d’exiger de l’UE une autre politique, puisque celle dans laquelle elle s’entête nous mène à la catastrophe. L’issue de cette bataille se joue dans les jours qui viennent. Si les Grecs échouent, nous sombrons avec eux.

    Manifestation le 20 juin à Paris.

    #Grèce #Allemagne #dette #austérité #négociations #euro #grexit #eurozone #appel #Tsipras #Syriza #UE #démocratie #BCE

  • https://oulaviesauvage.wordpress.com/2015/06/12/entre-nos-mains-ces-jours-ci-dans-les-rues-dathenes

    Notre chance, la spécificité de la situation grecque actuelle, ce sont les mouvements sociaux apparus au cours de la période précédente mais aussi les contradictions de Syriza : le fait que ce parti ne constitue pas (encore ?) une forme bureaucratique figée, fossile, définitivement centralisée, le fait qu’il demeure encore poreux aux mouvements sociaux, aux luttes et aux processus collectifs de réponse à la crise et à la réorganisation néo-libérale ― une réorganisation qui s’opère dans le cas de la Grèce par le vide, la table rase et la déstructuration de la production.

    #dette #austérité #Grèce #Syriza #Tsipras #socialisme #luttes #mouvements #autogestion #occupation

    • dernières nouvelles du front ultra-libéral :
      euro|topics
      Revue de presse européenne du 12/06/2015
      À LA UNE
      Le FMI rompt ses négociations avec Athènes
      Le FMI a suspendu jeudi ses négociations avec le gouvernement
      grec à Bruxelles. Un porte-parole a évoqué des différends
      importants et on ignore quand les négociations reprendront.
      Les créanciers ne laisseront pas tomber la Grèce, estiment
      les commentateurs, qui croient toujours à la possibilité d’un
      accord.
      +++ Les Américains ne laisseront pas tomber la Grèce
      Corriere del Ticino - Suisse. En dépit de leurs désaccords,
      Athènes et ses créanciers finiront par trouver une solution,
      car les conséquences d’un Grexit suscitent des craintes trop
      importantes, estime le quotidien libéral Corriere del Ticino :
      « L’inquiétude principale porte sur la solidité de l’Union
      monétaire. Une sortie de la Grèce prouverait que la
      construction européenne n’est pas éternelle. Une autre
      préoccupation, plus importante encore (côté américain
      notamment) concerne les marchés financiers. L’effondrement
      d’Athènes pourrait déclencher une funeste réaction en
      chaîne qui toucherait les titres jugés ’toxiques’ auparavant,
      et qui sont encore plus répandus aujourd’hui qu’à l’époque de
      la crise des subprimes. Ce qui inquiète Washington au fond, ce
      sont les marchés financiers boostés par la manne débloquée
      par les banques centrales, et la pléthore d’instruments
      élaborés par le monde financier. Personne ne risquera une
      faillite de la Grèce. On trouvera une solution temporaire pour
      gagner quelques mois supplémentaires. » (12.06.2015) +++
      http://www.cdt.ch
      +++ Un accord avec la Grèce est encore possible
      The Irish Times - Irlande. Malgré la dégradation des rapports
      entre la Grèce et ses créanciers, le quotidien de
      centre-gauche The Irish Times ne perd pas espoir qu’un
      consensus puisse bientôt être trouvé : « Beaucoup de temps a
      déjà été gaspillé dans les négociations entre la Grèce
      et ses créanciers. La tactique adoptée par le gouvernement
      mené par Syriza a agacé les interlocuteurs, qui déploraient
      le manque de fermeté du gouvernement pour imposer les
      réformes économiques nécessaires. Or toutes les parties
      prenantes devraient désormais avoir compris que tôt ou tard,
      une restructuration des dettes grecques s’impose. Celle-ci ne
      pourra cependant être proposée qu’une fois que la Grèce aura
      présenté un plan de réformes crédible. Ce qui n’a pas encore
      été fait. Elle a rejeté la feuille de route des créanciers
      sans fournir d’alternative assez détaillée pour être
      convaincante. Il faut trouver un moyen de rétablir la
      confiance nécessaire à un accord. » (12.06.2015) +++
      http://www.irishtimes.com…/greece-talks-time-to-strike-a-d…
      +++ Tsipras ne devrait pas changer grand-chose
      Capital - Grèce. Selon les médias, le Premier ministre grec
      Alexis Tsipras a suggéré mercredi une nouvelle prolongation
      du programme d’aide à la Grèce jusqu’au mois de mars 2016.
      Tout continuera ainsi comme avant, déplore le portail libéral
      Capital : « Tsipras a donc demandé la poursuite du mémorandum
      d’austérité mis en œuvre par le gouvernement précédent ;
      un mémorandum qu’il a combattu âprement et qu’il affirmait
      vouloir supprimer par le biais d’une loi. L’extension du
      programme d’aide validée le 20 février [pour quatre mois
      supplémentaires] et l’incertitude inhérente à cette
      décision avaient engendré plusieurs maux : fuite des
      capitaux, retour de la récession, hausse du chômage, attentes
      revues à la baisse dans le secteur du tourisme et incapacité
      à produire un excédent primaire sans mesures
      complémentaires. … En quoi le prolongement du programme
      d’aide de neuf mois supplémentaires devrait-il changer quelque
      chose à ce climat négatif ? » (12.06.2015) +++
      http://www.capital.gr/s…/3031474/dustuxos-nikisate-suntrofoi

  • Les marchés ont déjà décidé la faillite de la Grèce
    http://antoineleaument.fr/2015/06/12/les-marches-ont-deja-decide-la-faillite-de-la-grece

    Dans le langage poudré des médias, on dit (enfin, on ne le dit pas encore mais ça ne va pas tarder) que les marchés « anticipent » la faillite de la Grèce. C’est faux : ils l’ont décidée. Les marchés commandent tant que personne ne s’y oppose et tant que les gouvernants européens accepteront de rester à leur botte. Les marchés commandent. Et ils ont décidé que le peuple Grec allait souffrir jusqu’au bout, pour montrer l’exemple à tous les autres.

    #Grèce #Tsipras #FMI #UE #Europe #Euro

  • +++ La zone euro en plein délitement

    Diário de Notícias - #Portugal. Avec l’impasse des
    négociations entre #Athènes et ses #créanciers, la #crise de la
    #zone_euro revêt une nouvelle dimension ces jours-ci, observe le
    quotidien libéral-conservateur Diário de Notícias : « Il est
    fort probable que l’on assiste cette semaine à une nouvelle
    dévaluation de l’euro par rapport au dollar. Parce qu’un
    #Grexit devient de plus en plus probable, mais aussi parce que
    la réputation de seconde monnaie de réserve de la planète,
    traditionnellement associée à l’euro, n’a jamais été autant
    remise en cause. De nombreux investisseurs, y compris les
    banques centrales qui accumulent des milliards d’euros dans
    leurs portefeuilles, pourraient en conclure qu’il est
    préférable de renoncer à l’euro en tant que moyen de
    paiement. Car l’euro représente une #Union_monétaire
    manifestement incapable de remédier à son propre délitement.
    Une Union monétaire qui s’obstine à mener un combat
    impitoyable contre un petit pays ; un pays qu’elle a détruit
    d’abord pour mieux le pousser ensuite vers la sortie. »
    (07.06.2015)

    A meio do Rubicão - Opinião - DN
    http://www.dn.pt/inicio/opiniao/interior.aspx?content_id=4611415&seccao=Viriato+Soromenho%20Marques&tag=Opini%E3o

    #dette #austérité #UE #FMI #Syriza #Tsipras

  • Alexis Tsipras à l’Assemblée nationale grecque - vendredi 5 juin 2015
    http://blogs.mediapart.fr/blog/dimitris-alexakis/080615/discours-d-alexis-tsipras-premier-ministre-grec-devant-l-assemblee-n

    Il ne s’agit plus seulement d’une question de droit ni même uniquement d’une question politique. L’étranglement financier d’un pays constitue désormais un problème éthique entrant en collision avec des principes élémentaires, avec les principes fondateurs de l’Europe ― ce qui soulève un certain nombre d’interrogations légitimes quant à l’avenir même de l’Europe.

    Ceux qui en Europe s’honorent de cette tactique se comptent, j’en suis sûr, sur les doigts d’une main.

    Le moment est donc venu pour tous de faire la preuve, en Grèce mais surtout en Europe, qu’ils travaillent à rechercher une solution et non pas à soumettre et à humilier un peuple entier.

    Et s’ils travaillent à humilier ou à soumettre, qu’ils sachent qu’ils obtiendront dès lors le résultat inverse.

    #Grèce #tsipras #UE #Commission #Juncker #nous_travaillons_actuellement_pour_l'Europe #Syriza

    • @unagi hors contexte, peut-être - mais dans le contexte (du rapport de forces avec les créanciers, de la "négociation", de la crise et de la banqueroute imminente), entre les lignes et hors du texte, un petit peu voire beaucoup plus que ça. Pour reprendre les termes de Stathis Kouvelakis : "il y a (...) une différence qualitative (...) entre la situation grecque dans son ensemble et une séquence social-démocrate typique. Toute cette atmosphère de mobilisation, de tension, de polarisation, et même de violence, n’a absolument rien à voir avec ce que nous avons vu lorsque le Pasok, par exemple, est arrivé au pouvoir, rien à voir avec ce que nous avons vu en France quand Mitterrand, en 1981, ou Jospin, en 1997, sont arrivés au pouvoir. (...)
      Le programme sur lequel (la proposition de Syriza) a été construite était une version de ce qui, dans notre tradition est appelé « programme de transition », c’est-à-dire est un ensemble de revendications transitoires. En apparence, c’est un programme « modéré ». Mais ce programme apparemment modéré est en fait, dans la conjoncture spécifique, un programme qui trace la ligne pertinente de démarcation avec la stratégie des classes dominantes, autour des idées principales de rupture avec les mémorandums, sortir la Troïka, rupture avec la politique d’austérité et libération du pays du fardeau de la dette en rétablissant la souveraineté démocratique et populaire.
      Je crois que les grands changements dans l’histoire, les grandes ruptures, ne se produisent au nom d’objectifs à long terme, de grandes idées. Ils se produisent lorsque des revendications en apparence modestes, mais correspondant à des besoins absolument vitaux de la société à ce moment particulier, ne peuvent être satisfaites sans changer toute la structure sociale." (http://quefaire.lautre.net/Syriza-et-la-question-strategique)

  • « En décidant de faire partie de telle ou telle Union, de telle ou telle Zone, le gouvernement grec fait usage de son droit souverain » a déclaré samedi le président russe Vladimir Poutine en répondant à une question sur un éventuel soutien de #Moscou à #Athènes en cas de #Grexit.

    « Nous développons des relations avec la #Grèce indépendamment du fait que ce pays est membre de l’#UE et de l’#OTAN et se trouve dans la #zone_euro », a déclaré M. #Poutine au journal italien “Corriere della Sera“, avant d’ajouter :

    « Nous entretenons avec ce pays des relations historiques très étroites et une bonne coopération. Mais en décidant de faire partie de telle ou telle Union, de telle ou telle Zone, le gouvernement grec fait usage d’un droit souverain. Nous ne savons pas de quoi l’avenir sera fait et il serait erroné d’essayer de le prédire ; cela serait en outre contre-productif, à la fois pour l’#Europe et pour l’économie grecque."

    Rappelons qu’hier, vendredi, le président russe a eu des contacts avec Alexis #Tsipras, tandis que le ministre des Finances russe Anton Silouanov, lors d’une conférence à Saint-Pétersbourg, invitait Athènes à travailler avec ses partenaires européens.

    http://www.kathimerini.gr/818303/article/epikairothta/politikh/poytin-h-idia-h-ellada-apofasizei-gia-to-mellon-ths

  • Hic Rhodus, hic salta

    Grèce : Les vraies propositions d’accord en négociation - Politis
    http://www.politis.fr/Grece-Les-vraies-propositions-d,31432.html
    http://www.politis.fr

    Quelles sont les propositions du #gouvernement_grec et des créanciers pour un accord en négociation depuis le 20 février ? Nous publions ici les documents montrant des points de vue très éloignés.

    Les divergences sur les réformes et les mesures budgétaires des deux camps restent patentes. Alexis #Tsipras, de retour à Athènes, a assuré à ses collaborateurs le 4 juin qu’aucune « proposition extrême » ne serait acceptée. Il doit informer, vendredi 5 juin, le Parlement de l’état des négociations.

    Les #créanciers ont présenté à Alexis Tsipras le 3 juin un plan de « réformes » dont la plupart des propositions ont été rejetées par #Athènes. Voici le document :

    #dette #austérité #SYRIZA #Grèce #UE #FMI

  • La Troïka pousse la Grèce à la rupture
    Editorial du quotidien « Le Journal des Rédacteurs », Athènes, 04.06.2015, 00:19

    La proposition de cinq pages remise il y a peu (vers 23:30, dans la soirée de mercredi) à Alexis Tsipras par les « Institutions » a été expressément conçue pour être rejetée par le gouvernement hellénique, l’Assemblée nationale et la plus grande partie d’une société grecque très durement éprouvée.

    Qu’est-ce que cela signifie ? Manifestement, cela renvoie à ce dont nous parlions (et à ce que nous redoutions dans le même temps) tous : les « Troïkas » de l’intérieur et de l’extérieur n’ont jamais souhaité modifier la politique « à une voie » de l’austérité. Leurs représentants désirent de façon dogmatique et par tous les moyens disponibles, légaux ou non, renverser le gouvernement SYRIZA - AN.ELL., nommer un personnel politique à leur botte en effectuant une manière de coup d’Etat qui leur permettra de diriger directement le pays, ce pays qu’ils ont eux-mêmes enfoncé dans le surendettement et qu’ils « sauvent » depuis cinq ans par un taux de chômage de 30%, un taux de pauvreté de 40%, une économie parallèle atteignant les 45% et une dette souveraine se montant aujourd’hui à 180% d’un PIB réduit de 25%.

    Ils nous conduisent sciemment à la rupture, afin de faire un exemple, en utilisant l’arme de la ruine des finances publiques (les caisses de l’Etat sont vides) et en se fondant de façon constante et criminelle sur la fuite des capitaux des banques grecques, fuite qu’ils ont eux-mêmes provoquée.

    Alexis Tsipras doit interrompre les négociations et s’adresser avec une sincérité absolue, en exposant l’ensemble de ses arguments, aux peuples d’Europe, afin de mettre en lumière le cynisme et la barbarie de nos soi-disant « partenaires » et de la dictature des marchés.

    Dimitris Trimis
    (trad. du grec par Dimitris Alexakis)

    #Grèce #Syriza #Tsipras #UE #FMI #austérité #dette

  • Grèce : les vraies négociations peuvent commencer
    http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/grece-les-vraies-negociations-peuvent-commencer-480650.html

    la résistance grecque au « nœud coulant » a divisé le camp des créanciers. Ce lundi 1er juin, la troïka est bel et bien morte. Selon certaines sources européennes, le blocage viendrait en effet de l’intransigeance du FMI. Depuis quelques semaines, on sent certes un durcissement de l’institution de Washington. Sans doute le tournant « politique » de l’affaire est-il pour déplaire fortement à cette dernière.

    Mais il convient de ne pas oublier que le FMI réclame aussi une restructuration de la dette, que refusent les Européens pour des raisons politiques. Cette division est-elle une bonne nouvelle pour Alexis Tsipras ? Ce n’est pas certain a priori, puisqu’elle empêche, on l’a vu, de parvenir à une proposition claire des créanciers.

    Mais cette division est aussi une chance : s’il y a une « ligne dure » du FMI, ceci signifie qu’il y a une ligne « souple » ailleurs. Un compromis entre ces deux lignes pourrait constituer une « meilleure offre » que celle sur laquelle les créanciers s’arc-boutaient depuis le 20 février.

    Par ailleurs, Alexis Tsipras peut jouer sur cette division : il arracherait une solution « politique » avec les Européens sans le FMI, et pourrait ainsi honorer ses paiements au FMI. Il pourrait ensuite « s’allier » avec le FMI pour arracher une restructuration de la dette. En tout cas, la résistance grecque a bel et bien brisé l’unité des créanciers. Et il n’est pas sûr que le FMI, au final, prenne le risque de devoir renoncer à ses remboursements pour arracher des « réformes » que ses équipes mêmes ont reconnu inopérantes.

    #Grèce #tsipras #FMI #créanciers #UE

  • Σακοράφα : ”Ασυγχώρητη η υποχώρηση από το πρόγραμμα της ΔΕΘ” - ThePressProject
    http://www.thepressproject.gr/article/77627
    http://www.thepressproject.gr/photos/06_04_img_3828_030620141409961776+(1)1432920076.jpg

    Sofia #Sakorafa, eurodéputée de #SYRIZA :
    « J’espère qu’aucune #négociation dans la perspective d’un accord ne se déroule en l’absence du mandat populaire que nous avons reçu.
    Tout recul sur le Programme de Thessalonique, que nous avions présenté comme un programme minimal de salut du peuple, serait incompréhensible et impardonnable.
    La seule discipline de parti doit être pour nous celle qui nous lie à notre programme et à nos engagement électoraux. »

    #Grèce #négociations #dette #UE #Tsipras #austérité

  • « En attendant les hordes de grands buveurs de bière... »
    (Grèce / revue de presse du 31 mai 2015)

    Mais à présent, qu’allons-nous devenir sans barbares ? / Ces gens-là, écrivait en substance le grand poète grec Constantin Cavafis, c’était quand même une solution...
    Non sans ironie, l’économiste Paul Krugman associe le salut des Grecs en cas de #sortie_de_l'euro et de dévaluation externe au déferlement de hordes de « grands buveurs de bières britanniques » :
    http://mobile.agoravox.fr/actualites/europe/article/paul-krugman-le-vrai-risque-pour-167882

    Rappel à la discipline de parti sur fond d’accord en vue (et de « concessions douloureuses » et/ou de « compromis honorable ») avec les #créanciers : Nikos Pappas (ministre en charge de l’audiovisuel et bras-droit d’Alexis #Tsipras) accentue ses critiques contre la présidente de l’Assemblée nationale, Zoe #Konstantopoulou, trop indépendante selon la fraction majoritaire/gouvernementale du parti au pouvoir et sans doute trop soucieuse aux yeux de ces derniers de défendre (depuis un « perchoir » hautement politisé après son entrée en fonction) le respect des engagements initiaux du #gouvernement_grec (la charge contre Z. K. alimente depuis quelques semaines plusieurs articles de la presse de gauche proche de N. Pappas) : http://www.thepressproject.gr/article/77577/Austiro-minuma-tou-Nikou-Pappa-pros-diafonountes

    A Bruxelles, les pourparlers sur l’économie grecque semblent s’accélérer dans le cadre du Brussels Group. Questions sur la table : système fiscal, régimes de retraites, fonctionnement de la Justice, des marchés, du système bancaire – entre autres. Un accord au niveau des « équipes techniques » du Groupe de Bruxelles paraît « possible », selon des sources proches des négociateurs grecs. Les entretiens se poursuivront vraisemblablement ce lundi, tant au niveau des équipes techniques qu’à celui des responsables politiques.
    http://tvxs.gr/news/eyropi-eop/epitaxynontai-oi-diaboyleyseis-sto-brussels-group

    Après l’entretien de jeudi dernier (en marge de la rencontre au sommet de Riga), une vidéoconférence est prévue ce soir (dimanche 31 mai) entre A. Tsipras, A. #Merkel et F. #Hollande :
    http://tvxs.gr/news/ellada/tilediaskepsi-tsipra-me-merkel-kai-olant-simera-brady
    Cf. aussi :
    http://itgenial.it/articoli/2015/04/01/1386853-crisi-grecia-stathakis-accordo-entro-settimana-prossima-tv

    Le ministre des Finances grec, Yanis #Varoufakis, est vertement critiqué par plusieurs des responsables de Syriza (dont Dimitris #Papadimoulis, député européen et l’une des voix les plus écoutées du parti de gauche radicale) pour avoir nommé Elena Panariti (ancienne membre du #PASOK, ayant travaillé avec l’ancien Premier ministre Giorgos Papandréou) au poste de représentante de la Grèce au #FMI :
    http://en.enikos.gr/politics/29799,Syriza-upheaval-intensifies-over-Greeces-new-IMF-representative.html
    http://tvxs.gr/news/ellada/skies-metaksy-maksimoy-%E2%80%93-baroyfaki-logo-panariti

    Yanis Varoufakis dément les rumeurs concernant sa démission imminente – sans exclure le fait qu’elle pourrait intervenir à un stade ultérieur :
    http://tvxs.gr/news/ellada/ti-apanta-o-baroyfakis-sta-peri-paraitisis-toy

    « La question des #privatisations en cours constitue un objet de négociation pour le gouvernement, qui s’efforce de promouvoir des changements importants dans les clauses de l’accord, changements susceptibles de garantir l’intérêt public », a déclaré depuis Chania (île de Crète) le ministre grec de l’Économie Giorgos Stathakis, qui a rencontré des représentants de l’administration et du personnel de l’aéroport local. Le président du syndicat des employés s’est déclaré opposé au programme de privatisation des aéroports régionaux.
    A propos de la privatisation du port de #Pirée comme de celle des 14 aéroports régionaux, projets lancés lors de la législature précédente, G. Stathakis a indiqué que le gouvernement s’efforçait d’obtenir de meilleures conditions (plus favorables à l’intérêt public) que celles qu’avait obtenues le gouvernement précédent.
    Le même déclare au « Corriere Della Serra » que la signature de l’accord avec les créanciers n’est plus qu’une question de jours.
    (A ce sujet lire aussi :
    http://www.reuters.com/article/2015/05/30/eurozone-greece-voutsis-idUSL5N0YL02S20150530

    Pour une lecture de la philosophie qui semble guider en l’occurrence le gouvernement grec, cf. mon billet du 19 mai : « L’une des questions posées par cette réorientation est de savoir si cette « mutualisation » hypothétique des bénéfices est une pure vue de l’esprit, un artifice idéologique ou une réalité possible — et, dans ce dernier cas, s’il ne s’agirait pas simplement, dans le contexte spécifique de la faillite achevée de l’État grec et de la reconnaissance d’une #dette insoutenable, de la poursuite, par des moyens assez peu différents, des politiques néolibérales. »
    https://oulaviesauvage.wordpress.com/2015/05/19/grece-soyons-pessimistes-demandons-limpossible

  • the unbalanced evolution of homo sapiens: Official: #Tsipras exposes Euro-banking #mafia and its puppets
    http://failedevolution.blogspot.gr/2015/04/official-tsipras-exposes-euro-banking.html

    The first revelation confirms the dirty role of the ECB as a liquidity asphyxiation tool for the eurozone members who refuse to apply the neoliberal agenda and take harder austerity measures.

    As Alexis Tsipras said: “... on the 18th of February the European Central Bank made a decision that from a political point of view is not a regular or a rational one. So they limited the capacity and the possibility on behalf of the Greek state to issue and re-buy Greek bonds. So there was a capping as regards the treasury bonds, so at EUR9 billion, whereas the normal capping stands at EUR15 billion. So in this way they excluded the possibility of the bank to finance, to re-finance the Greek government, the Greek sovereign debt, by EUR6 billion. ” (http://goo.gl/DsFtRf)

    #BCE #Grèce

  • La #Grèce va réintégrer ses fonctionnaires licenciés - Economie - RFI
    http://www.rfi.fr/economie/20150410-grece-reintegre-fonctionnaires-licencies-alexis-tsipras-crise-dette-syr

    Le Premier ministre grec Alexis #Tsipras l’avait promis lors de sa campagne, il le fait. 4000 fonctionnaires, policiers municipaux, gardiens d’école, enseignants, employés administratifs devraient retrouver leur emploi. Ils avaient été d’abord mis en réserve, puis licenciés par la précédente coalition de droite socialiste.

  • Sortir de l’impuissance nationale
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2015/03/18/sortir-de-l-impuissance-nationale_4595725_3232.html

    On a beaucoup glosé sur les trois semaines de « psychodrame » à rebondissements entre bureaucrates internationaux qui ont suivi la victoire de Syriza. Mais on n’a rien dit sur l’embarrassante démonstration qui a été faite là, en eurovision. Pour qui n’a pas consenti à se crever les yeux, elle se formule comme suit. Un : voter pour un gouvernement ou pour un autre – fût-ce un « gouvernement d’ultra-gauche », comme l’a écrit Le Monde dans le cas grec – est sans effet. Deux : tout gouvernement, en Europe, ne peut plus être qu’un relais local de la machine gouvernementale globale. Trois : comme Podemos peut-être demain, Syriza n’a fait qu’amener à s’échouer au sein du jeu politique la puissance née dans la rue lors du « mouvement des places ».

    #Grèce #Tsipras #Europe

  • Quelques premières impressions sur la situation actuelle en Grèce dix jours après les élections…

    http://lavoiedujaguar.net/Quelques-premieres-impressions-sur

    Comment fixer dans la temporalité d’un texte une situation si liquide ?

    Paralysie, attente (des premières actions après les paroles, par exemple), peur (de récupération, entre autres), envie (de revendication, et tellement plus)… plus de sensations que de faits pour le moment. La première partie du jeu est finie, le bloc « pro-mesures-d’austérité » a jeté ses atouts, c’est à Syriza de distribuer maintenant. Mais pour le moment le jeu reste strictement fermé, on n’a un aperçu que sur quelques détails superficiels, de l’ordre de la gestuelle et de l’expression.

    Premier geste du premier ministre (A. Tsipras) le lendemain des élections : déposer des roses au monument des quatre cents résistants exécutés par les nazis. Monument à haute valeur symbolique (...)

    #Grèce #Tsipras #Syriza #gauche

  • YES!
    Grecia, la svolta del premier Alexis #Tsipras: chiuso il centro di espulsione lager #Amygdaleza

    Il governo di Syriza cambia la politica di immigrazione: liberazione di tutti i richiedenti asilo, minori e famiglie senza permesso di soggiorno. Una decisione arrivata dopo l’ennesimo suicidio e la rivolta per le disumane condizioni dentro il campo ateniese


    http://espresso.repubblica.it/attualita/2015/02/19/news/la-svolta-di-tsipras-chiuso-il-centro-di-espulsione-lager-1.2003
    #Grèce #rétention #détention_administrative #migration #asile #réfugiés #fermeture

  • Ce n’est pas seulement la #Grèce que le grand capital étrangle [éditorial des bulletins d’entreprise Lutte Ouvrière]
    http://www.lutte-ouvriere.org/notre-actualite/editoriaux/article/ce-n-est-pas-seulement-la-grece

    Alors que #Tsipras, le nouveau chef du gouvernement grec, faisait la tournée des dirigeants de l’Union européenne pour négocier quelques mois de répit auprès des créanciers de son pays, la Banque centrale européenne a fermé une des deux sources de financement de la Grèce. Le message est on ne peut plus clair.
    Les représentants de la grande bourgeoisie qui sont à la tête de la BCE, du FMI et de l’Union Européenne veulent mettre ce pays et son gouvernement à genoux au nom du principe selon lequel « qui a des dettes doit les rembourser ». Avant tout compromis, il faut donc que Tsipras se renie et expie le crime d’avoir laissé croire à la possibilité d’une « annulation de la dette ».
    Tsipras ne demande pas la lune. Il ne parle plus d’annuler la dette grecque, ni même d’en effacer une partie, il veut en étaler les remboursements.
    Mais pour la BCE, l’idée que les classes populaires grecques puissent seulement espérer qu’elles n’auront pas à payer les intérêts et les dettes faites par leurs classes privilégiées et par leur Etat est intolérable. Pour elle, il est hors de question de remettre en cause la politique d’austérité dont le seul objectif est de vider les poches de la majorité de la population pour alimenter la finance.
    Cette déclaration de guerre n’est pas seulement destinée au peuple grec, elle est adressée à tous ceux qui voudraient en finir avec les diktats des banquiers. Il s’agit de faire comprendre aux peuples qui auraient envie d’imiter les Grecs que le temps des sacrifices n’est pas fini.
    Les porte-paroles du grand capital que sont le FMI, la BCE et la #Commission_européenne ont renvoyé la Grèce des décennies en arrière.
    Des millions de Grecs ont perdu leur emploi ou une partie de leur salaire, ils ne peuvent plus se loger, se soigner. Et il faudrait encore des licenciements, encore des fermetures de services publics ? Mais qu’est-ce qu’ils cherchent, que les gens meurent dans la rue comme dans nombre de pays pauvres ?
    La #bourgeoisie fait subir au peuple grec, en plus violent, ce qu’elle fait subir ici aux travailleurs.
    Quand pour maintenir son taux de profit, le grand patronat licencie, restructure et ferme des usines, il se moque de ce que deviendront les salariés mis sur le carreau. Il n’a que faire des déficits qu’il creuse quand, pour augmenter les dividendes de ses actionnaires, il ne paye pas d’impôts et obtient de ne plus payer de cotisations sociales. Il n’y en a que pour sa compétitivité et sa rentabilité.
    Que les services publics se délitent, que les petites entreprises soient asphyxiées, que l’économie s’enfonce dans le marasme, tant que l’argent rentre dans ses coffres-forts, ce n’est pas un problème pour ce grand patronat.
    La bourgeoisie qui domine la #finance comme ses représentants à la tête des institutions internationales sont des irresponsables vis-à-vis de la société.
    Mario #Draghi, aujourd’hui à la tête de la #BCE et inflexible vis-à-vis de la Grèce, fut vice-président de la banque Goldman Sachs pour l’Europe. Cette banque, une des principales responsables de la crise financière de 2008, a maquillé les comptes de l’Etat grec. C’est tout un symbole !
    Quant à Jean-Claude #Juncker, l’actuel président de la Commission européenne, il fut pendant 18 ans le Premier ministre du Luxembourg, un paradis fiscal qui aida près de 300 multinationales à échapper à l’impôt.
    Ces messieurs ferment les yeux sur les coups fourrés des grandes banques du genre #HSBC, ils s’arrangent pour que les grands groupes ne payent pas d’impôts et ce sont eux qui demandent à l’ouvrier grec au chômage d’en payer !
    Ce sont eux qui nous font croire que si les Grecs n’arrivent pas à payer la #dette, nous serions obligés de payer ! Tout cela est du chantage.
    Ces dirigeants, complices de la bourgeoisie, ont un principe simple : il faut que l’argent rentre, que ce soit par l’exploitation, y compris la plus cruelle ou par la #spéculation. Et ce, quand bien même on court droit à la catastrophe avec la menace permanente d’un nouveau krach.
    L’économie capitaliste qui, pour enrichir les plus riches, appauvrit ceux qui travaillent et produisent, est aveugle et irrationnelle.
    Dans le cadre de cette #économie injuste, complètement folle, les travailleurs ont le droit et le devoir de se battre pour leur peau.
    Mais ces luttes contre une classe capitaliste avide et irresponsable sont un éternel recommencement.
    Le problème fondamental qui se pose à la société, et depuis bien longtemps, est de renverser la dictature de la finance sur le monde, c’est-à-dire renverser le #capitalisme. C’est la tâche que devra se fixer la classe exploitée.

  • Aléxis #Tsípras passe la première à fond à gauche - Libération
    http://www.liberation.fr/monde/2015/02/09/alexis-tsipras-passe-la-premiere-a-fond-a-gauche_1199026

    Tout comme le Premier ministre Aléxis Tsípras, la nouvelle présidente du #Parlement, Zoé #Konstantopoulou (élue avec un record de 235 voix sur 298, soit la plus grande majorité de l’histoire grecque) a confirmé la réactivation de la commission sur les #réparations de #guerre dues par l’#Allemagne à la #Grèce depuis l’occupation et jamais honorées. Berlin n’a jamais voulu entendre parler de cette facture qui s’élèverait à 163 milliards d’euros (soit la moitié de la #dette grecque). Mais d’autres contentieux financiers sont également évoqués ces jours-ci à Athènes et pourraient refaire surface.

    Ce week-end, Nikos Toskas, le nouveau secrétaire d’Etat à la Défense, a révélé qu’une enquête venait d’être déclenchée après la découverte d’un document laissant soupçonner le versement de pots-de-vin d’un montant de 62 millions d’euros par deux sociétés allemandes d’#armement à des fonctionnaires grecs. S’agit-il du scandale déjà évoqué en novembre par le journal allemand Der Tagesspiegel ? Difficile à dire. Mais ce n’est pas la première fois que des entreprises allemandes sont impliquées dans des #fraudes en Grèce.

    Outre le scandale des #pots-de-vin versés par Siemens au tournant des années 2000, une radio grecque a révélé en septembre que le fisc grec réclamait 200 millions d’euros pour fraude fiscale en Grèce aux entreprises allemandes BMW et Mercedes. Soulignant que « le Parlement ne peut pas opérer comme un dispositif de blanchiment de scandales », la présidente de la Chambre a, elle aussi, confirmé la réouverture d’enquêtes sur toutes ces affaires, taclant au passage le ministre allemand des Finances, dont les déclarations la semaine dernière ont été jugées « non pertinentes et non fondées ». Wolfgang Schäuble avait en effet balayé ces accusations de #corruption en affirmant que « chaque pays veille à ses propres affaires ». Mais l’intransigeant grand argentier de Berlin qui déclarait également que les Grecs étaient « seuls responsables » de leurs malheurs méconnaissait visiblement l’autre règle d’or du backgammon : toujours anticiper les réactions de son adversaire.