• Bulgaria sends 350 troops to its borders to stop migrant inflows

    Bulgaria has deployed 350 troops and military equipment to strengthen controls along its borders with Turkey and Greece to prevent migrant inflows, the defence ministry said on Tuesday.

    European Union member Bulgaria, which borders Turkey and Greece to the south, has experienced a gradual rise in migrant arrivals since July.

    Bulgaria has detained about 6,500 migrants, mainly from Afghanistan and Syria, in the first nine months of the year, three times more than in the same period a year ago, data from the border police showed.

    The numbers are far below the inflows the Balkan country experienced during the migrant crisis in 2015, when it built a barbed wired fence along its nearly 300km border with Turkey.

    Nearly 1 million people, mainly Syrian refugees, arrived in the EU in 2015 after crossing to Greek islands close to Turkey. Since the Taliban takeover of Afghanistan in August, many EU states fear a repeat of that crisis.

    Defence minister Georgi Panayotov has said the pressure at Bulgaria’s borders is not at worrying levels for now.

    The country is situated on one of the routes migrants from the Middle East and Afghanistan use to enter the EU. Most of them are not planning to stay in the bloc’s poorest member state, but are looking to move on to richer countries in Western Europe.

    https://www.reuters.com/world/bulgaria-sends-350-troops-its-borders-stop-migrant-inflows-2021-11-02

    #militarisation_des_frontières #frontières #asile #migrations #réfugiés #Bulgarie #Grèce #Turquie

  • En Turquie, les producteurs de noisettes se soulèvent contre le géant Ferrero
    https://www.rts.ch/info/economie/12604103-en-turquie-les-producteurs-de-noisettes-se-soulevent-contre-le-geant-fe

    A perte de vue, les noisetiers turcs déroulent leurs feuilles à peine roussies en ce début d’automne. Mais sous les frondaisons humides, la colère gronde contre la mainmise du géant de la pâte à tartiner Ferrero, accusé par les producteurs de casser les prix.

    « Ils ont le monopole, donc les mains libres. Mais ils achètent encore plus bas que l’an dernier. Cette année, je ne leur vendrai rien », prévient Aydin Simsek, 43 ans, surveillant du coin de l’oeil la douzaine de ramasseurs kurdes accroupis, payés 12 euros la journée, qui enfournent à pleines poignées les noisettes dans de grands sacs de toile.

    Pour Mehmet Sirin, 25 ans, la capuche relevée sur sa casquette pour se garder de la bruine, « c’est de l’exploitation : les noisettes nous reviennent sous forme de Nutella, mais nous, on en tire bien moins de profit qu’eux. C’est une injustice pure. »

    Premier producteur mondial
    Selon la FAO, le Fonds pour l’agriculture des Nations unies, la Turquie, assure environ 70% de la production mondiale et 82% des exportations, très loin devant l’Italie (20%) et quelques pays qui se partagent les miettes, dont l’Azerbaïdjan, la Géorgie et l’Iran.

    Sur les 600 à 700’000 tonnes de noisettes ramassées, environ 300’000 partent à l’export : « Comment se fait-il que seuls les étrangers en tirent profit ? » s’insurge le président de la chambre de commerce d’Istanbul, Omer Demir.

    « Bon sang, ils nous les achètent environ 2 euros le kilo et les revendent 20 euros : comment on en arrive là ? Il faut leur barrer la route. »

    Personne ne peut s’aligner
    Surtout qu’en fournissant outils et engrais aux paysans et en pré-payant leur récolte à un prix fixé à l’avance, les principaux grossistes, comme ceux qui fournissent le groupe italien, « ne laissent aucune chance aux autres », regrette-t-il.

    Car c’est vrai, personne ne peut s’aligner. Cabbar Saka le reconnaît, il n’a pas eu le choix : « Que pouvais-je faire ? J’avais besoin d’argent pour le mariage de ma fille... J’ai vendu mes 1600 kg de noisettes au grossiste ».

    Il a reçu l’argent tout de suite quand le Bureau agricole (TMO, l’autorité publique de régulation) paie lui à tempérament.

    Crainte de ne rien vendre
    Le district d’Akyazi compte 5500 producteurs déclarés. Devant les maisons, la récolte sèche en plein air sur des bâches, quelques jours pas plus, en surveillant constamment le ciel pour éviter les pluies.

    « Ferrero et les grands acteurs du marché tirent les prix à la baisse », dénonce Sener Bayraktar, le président de la Chambre de commerce locale, qui accuse le géant italien de gonfler les estimations de récoltes pour peser sur les cours. « Mais la crainte des producteurs, s’ils se plaignent, c’est de ne plus pouvoir vendre », relève-t-il.

    « Ferrero a mis en place un système qui ne laisse aucune chance » aux acteurs locaux, assure Sener Bayraktar, qui appelle les autorités à soutenir plus franchement les acteurs indépendants et ces derniers à relever leurs prix, pour inciter les producteurs à leur réserver leurs noisettes.

    « Respect des lois du marché »
    Sollicité par l’AFP, le géant italien se défend : « Nous n’achetons pas directement aux producteurs, nous passons par un réseau d’acheteurs et de fournisseurs spécialisés (...) en respectant les lois du marché et sa dynamique », explique un porte-parole du siège, qui rappelle que Ferrero est présent en Turquie depuis plus de 35 ans.

    L’approvisionnement turc en matière première étant indispensable à la production du Nutella et des rochers, le groupe a créé en 2014 une filiale locale, Ferrero Findik (noisettes, en turc) qui gère six usines de traitement (lavage, décoquillage et torréfaction) et un site de production de Nutella.

    En 2014, le groupe a aussi racheté le roi de la noisette, Oltan, ce qui a fini de lui assurer le contrôle du marché et des cours.

    Transformer le produit directement
    Pour soutenir les producteurs de noisettes - 76’500 enregistrés - le ministère de l’Agriculture les pousse à se lancer eux-mêmes dans la transformation du produit au lieu de vendre seulement leur matière première, ce qui leur assurerait un meilleur revenu.

    L’an dernier, Aydin Simsek avait vendu toute sa récolte à Ferrero. Cette année, il prévoit de la réserver intégralement, 15 tonnes espère-t-il, au TMO. « Quand Ferrero agira de bonne foi, je serai ravi moi aussi de manger du Nutella. Mais pas à ce prix. »

    #ferrero #exploitation #nutella #multinationales #capitalisme #agro-alimentaire #kinder #profits #huile_de_palme #lobby #marque #conditions_de_travail #droits_fondamentaux #exploitation #noisette #alimentation #Turquie #Italie

  • La Turquie va expulser sept Syriens accusés de se moquer des Turcs – Site de la chaîne AlManar-Liban
    https://french.almanar.com.lb/2178937

    Se filmer en train de manger des bananes : une manière pour les #Syriens en #Turquie de se tenir à distance de la société turque.

    La Turquie a annoncé jeudi qu’elle allait expulser sept Syriens qu’elle avait arrêtés pour s’être moqués des Turcs dans une vidéo partagée sur les réseaux sociaux où ils se filment en train de manger des bananes.

    La vidéo a été considérée comme « provocante » et les Syriens, accusés de « se moquer des Turcs », seront renvoyés dans leur pays malgré la guerre, a prévenu la Direction des migrations, un organisme qui dépend du ministère turc de l’Intérieur.

    Tout a commencé par une vidéo diffusée le 25 octobre sur les réseaux sociaux, montrant une altercation entre une jeune Syrienne et des citoyens turcs, dans un quartier d’Istanbul.

    Surgit un homme qui lance à la jeune femme : « Vous vivez de manière plus aisée que nous. Moi je ne peux pas m’offrir de bananes et vous, vous en achetez par kilos sur les marchés ! ».

    « Exactement », renchérit une autre femme qui tente de faire taire la Syrienne et reproche aux migrants d’aller « tous les jours chez le coiffeur ».

    La jeune réfugiée syrienne tente d’expliquer que les migrants, comme elle, achètent ce qu’ils peuvent avec leur argent. En vain. « Va-t’en en Syrie ! Va te battre là-bas. Nous, nous ne fuyons pas notre pays, vous non plus vous ne devriez pas ! », crie la femme.

    Aussitôt après la diffusion de cette vidéo, des réfugiés syriens en Turquie se sont filmés, en signe de protestation, en train de manger des bananes, avec la vidéo de l’altercation en fond sonore.

    Le mouvement, qui vise à dénoncer les clichés et les discours de haine envers les Syriens, a suscité la controverse.

    Certains comptes Twitter ont présenté ces vidéos comme « se moquant des difficultés économiques des citoyens turcs », confrontés à une inflation galopante et une baisse de la valeur de la monnaie nationale turque.

    La Turquie accueille près de quatre millions de réfugiés syriens. Elle a connu des épisodes de tensions xénophobes ces dernières années, souvent déclenchés par des rumeurs propagées sur les réseaux sociaux et les messageries instantanées.

    Ces tensions sont exacerbées par la crise économique. En août, des attaques ont visé des commerces et des logements occupés par des Syriens à Ankara, la capitale turque, des incidents qui sont restés limités

    #réfugiés #réseaux_sociaux

  • La frontière de l’Evros, un no man’s land grec ultra-militarisé où « personne n’a accès aux migrants »

    Échaudée par l’afflux de milliers de migrants venus de Turquie via la rivière Evros à l’extrême est du pays en mars 2020, la Grèce a hautement militarisé la zone. Des exilés continuent toutefois de traverser cette frontière greco-turque sous contrôle exclusif de l’armée. Ils ne reçoivent l’aide d’aucune ONG, d’aucun habitant, interdits dans la zone.

    C’est une rivière inapprochable à l’extrême pointe de l’Union européenne. Les 500 kilomètres de cours d’eau de l’Evros, frontière naturelle qui sépare la Grèce de la Turquie sur le continent, sont, depuis des années, sous contrôle exclusif de l’armée grecque.

    En longeant la frontière, la zone est déserte et fortement boisée. Des ronces, des buissons touffus, des arbres empêchent le tout-venant de s’approcher du secteur militarisé et du cours d’eau. « Il y a des caméras partout. Faites attention, ne vous avancez pas trop », prévient Tzamalidis Stavros, le chef du village de Kastanies, dans le nord du pays, en marchant le long d’une voie ferrée - en activité - pour nous montrer la frontière. Au loin, à environ deux kilomètres de là, des barbelés se dessinent. Malgré la distance, Tzamilidis Stavros reste vigilant. « Ils ont un équipement ultra-moderne. Ils vont nous repérer très vite ».

    Cette zone interdite d’accès n’est pourtant pas désertée par les migrants. Depuis de nombreuses années, les populations sur la route de l’exil traversent l’Evros depuis les rives turques pour entrer en Union européenne. Mais la crise migratoire de mars 2020, pendant laquelle des dizaines de milliers de migrants sont arrivés en Grèce via Kastanies après l’ouverture des frontières turques, a tout aggravé.

    En un an, la Grèce - et l’UE - ont investi des millions d’euros pour construire une forteresse frontalière : des murs de barbelés ont vu le jour le long de la rivière, des canons sonores ont été mis en place, des équipements militaires ultra-performants (drones, caméras…). Tout pour empêcher un nouvel afflux de migrants par l’Evros.

    « Nous avons aujourd’hui 850 militaires le long de l’Evros », déclare un garde-frontière de la région, en poste dans le village de Tychero. « Frontex est présent avec nous. Les barbelés posés récemment
    nous aident énormément ».

    « Black-out »

    Ces installations ont contribué à faire baisser le nombre de passages. « A Kastanies, avant, il y avait au moins cinq personnes par jour qui traversaient la frontière. Aujourd’hui, c’est fini. Presque plus personne ne passe », affirme le chef du village qui se dit « soulagé ». « La clôture a tout arrêté ». Mais à d’autres endroits, « là où il y a moins de patrouilles, moins de surveillance, moins de barbelés », des migrants continuent de passer, selon l’association Border violence, qui surveille les mouvements aux frontières européennes.

    Combien sont-ils ? La réponse semble impossible à obtenir. Les médias sont tenus à l’écart, le ministère des Affaires étrangères grec évoquant des raisons de « sécurité nationale ». Les autorités grecques ne communiquent pas, les garde-frontières déployés dans la région restent flous et renvoient la balle à leurs supérieurs hiérarchiques, et les associations sont absentes de la zone.

    C’est ce « black-out » de la zone qui inquiète les ONG. « Des migrants arrivent à venir jusqu’à Thessalonique et ils nous racontent leur traversée. Mais il faut 25 jours à pied depuis l’Evros jusqu’ici. Nous avons donc les infos avec trois semaines de retard », explique une militante de Border Violence, à Thessalonique.

    Les migrants arrêtés par les garde-frontières grecs dans la zone ne peuvent pas non plus témoigner des conditions de leur interpellation. Ils sont directement transférés dans le hotspot de Fylakio, le seul camp de la région situé à quelques km de la Turquie. Entouré de barbelés, Fylakio fait partie des sept centres fermés du pays où les migrants ne peuvent pas sortir. Et où les médias ne peuvent pas entrer.

    « J’ai traversé l’Evros il y a un mois et demi et je suis bloqué ici depuis », nous crie un jeune Syrien de 14 ans depuis le camp. « On a passé 9 jours dans la région d’Evros et nous avons été arrêtés avec un groupe de mon village, nous venons de Deir-Ezzor ». Nous n’en saurons pas plus, un militaire s’approche.
    Des milliers de pushbacks, selon les associations

    La principale préoccupation des associations comme Border violence – mais aussi du Haut commissariat de l’ONU aux réfugiés (HCR) – restent de savoir si les droits fondamentaux des demandeurs d’asile sont respectés à la frontière de l’Evros. « Là-bas, personne n’a accès aux migrants. La politique frontalière est devenue complètement dingue ! Nous, les militants, nous n’allons même pas dans la région ! On a peur d’être arrêté et mis en prison ».

    La semaine dernière, le ministre des Migrations, Notis Mtarakis a officiellement rejeté l’instauration d’un « mécanisme de surveillance » à ses frontières, réclamé par l’ONU et la Commission européenne, déclarant que cela « portait atteinte à la souveraineté du pays ».

    Margaritis Petritzikis, à la tête du HCR dans le hotspot de Fylakio, reconnaît que ce qu’il se passe dans l’Evros est opaque. « La frontière doit être mieux surveillée », explique-t-il, en faisant référence à demi mot aux pushbacks, ces renvois illégaux entre deux Etats voisins.

    Si les autorités grecques nient les pratiquer, ces pushbacks seraient nombreux et réguliers dans cette partie du pays. « Evidemment, qu’il y a des renvois vers la Turquie », assure un ancien policier à la retraite sous couvert d’anonymat qui nous reçoit dans sa maison à moins de 5 km de la Turquie. « J’ai moi-même conduit pendant des années des bateaux pour ramener des migrants vers la Turquie à la tombée de la nuit ».

    Selon Border violence, environ 4 000 personnes ont été refoulées illégalement depuis le début de l’année. « Il y en a certainement beaucoup plus, mais de nombreuses personnes ne parlent pas. Elles ont peur ».
    38 morts dans l’Evros depuis le début de l’année

    Au-delà des refoulements illégaux, la question des violences inquiète les associations. Selon le New York Times, des centres de détention secrets, appelés « black sites », seraient présents dans la région. Sans observateurs extérieurs, la zone suscite énormément de fantasmes. « Des migrants nous ont parlé de tortures dans ces centres cachés en Grèce, de chocs électriques, de simulacres de noyades. Nous ne pouvons pas vérifier », continue la militante de Border violence.

    Et comment recenser les victimes, celles et ceux qui se sont noyés en tentant la traversée ? Sans accès à la zone, « nous ne pouvons même pas parler de morts mais de personnes disparues », déplore-t-elle. « Nous considérons qu’au bout d’un mois sans nouvelles d’un migrant dans la zone, celui-ci est présumé décédé ».

    Selon Pavlos Pavlidis, un des médecins-légistes de l’hôpital d’Alexandropoulis, le chef-lieu de la région, déjà 38 personnes sont mortes cette année.

    « Beaucoup se sont noyés dans l’Evros, d’autres sont morts d’hypothermie. Surtout l’hiver. Ils traversent la rivière, ils sont trempés. Personne n’est là pour les aider, alors ils meurent de froid. Leurs corps sont parfois trouvés 20 jours plus tard par la police et amenés à l’hôpital », explique-t-il.

    Y a-t-il des victimes non recensées ? « Peut-être », répond-t-il. Mais sans maraudes, impossible de surveiller la zone et de venir en aide à des blessés potentiels. « C’est triste de mourir ainsi », conclut-il, « loin des siens et loin de tout ».

    https://www.infomigrants.net/fr/post/35496/la-frontiere-de-levros-un-no-mans-land-grec-ultramilitarise-ou-personn
    #Evros #région_de_l'Evros #migrations #asile #réfugiés #frontières #militarisation_des_frontières
    #décès #morts #mourir_aux_frontières #morts_aux_frontières #statistiques #chiffres #2021
    #push-backs #refoulements #Pavlos_Pavlidis #Turquie #Grèce
    #murs #barbelés #barrières_frontalières #Kastanies #clôture #surveillance #fermeture_des_frontières #Fylakio #black_sites #torture

    C’est comme un déjà-vu pour moi... une répétition de ce qui se passait en 2012, quand j’étais sur place avec Alberto...
    Dans la région de l’Evros, un mur inutile sur la frontière greco-turque (2/4)
    https://visionscarto.net/evros-mur-inutile

    • Un médecin légiste grec veut redonner une identité aux migrants morts dans l’Evros

      Médecin légiste depuis les années 2000, Pavlos Pavlidis autopsie tous les corps de migrants trouvés dans la région de l’Evros, frontalière avec la Turquie. A l’hôpital d’Alexandropoulis où il travaille, il tente de collecter un maximum d’informations sur chacun d’eux - et garde dans des classeurs tous leurs effets personnels - pour leur redonner un nom et une dignité.

      Pavlos Pavlidis fume cigarette sur cigarette. Dans son bureau de l’hôpital d’Alexandropoulis, les cendriers sont pleins et l’odeur de tabac envahit toute la pièce. Le médecin légiste d’une cinquantaine d’années, lunettes sur le nez, n’a visiblement pas l’intention d’ouvrir les fenêtres. « On fume beaucoup ici », se contente-t-il de dire. Pavlos Pavlidis parle peu mais répond de manière méthodique.

      « Je travaille ici depuis l’an 2000. C’est cette année-là que j’ai commencé à recevoir les premiers corps de migrants non-identifiés », explique-t-il, le nez rivé sur son ordinateur. Alexandropoulis est le chef-lieu de la région de l’Evros, à quelques kilomètres seulement de la frontière turque. C’est là-bas, en tentant d’entrer en Union européenne via la rivière du même nom, que les migrants prennent le plus de risques.

      « Depuis le début de l’année, 38 corps sont arrivés à l’hôpital dans mon service, 34 étaient des hommes et 4 étaient des femmes », continue le légiste. « Beaucoup de ces personnes traversent l’Evros en hiver. L’eau monte, les courants sont forts, il y a énormément de branchages. Ils se noient », résume-t-il sobrement. « L’année dernière, ce sont 36 corps qui ont été amenés ici. Les chiffres de 2021 peuvent donc encore augmenter. L’hiver n’a même pas commencé. »

      Des corps retrouvés 20 jours après leur mort

      Au fond de la pièce, sur un grand écran, des corps de migrants défilent. Ils sont en état de décomposition avancé. Les regards se détournent rapidement. Pavlos Pavlidis s’excuse. Les corps abîmés sont son quotidien.

      « Je prends tout en photo. C’est mon métier. En ce qui concerne les migrants, les cadavres sont particulièrement détériorés parce qu’ils sont parfois retrouvés 20 jours après leur mort », explique-t-il. Densément boisée, la région de l’Evros, sous contrôle de l’armée, est désertée par les habitants. Sans civils dans les parages, « on ne retrouve pas tout de suite les victimes ». Et puis, il y a les noyés. « L’eau abîme tout. Elle déforme les visages très vite ».

      Tous les corps non-identifiés retrouvés à la frontière ou dans la région sont amenés dans le service de Pavlos Pavlidis. « Le protocole est toujours le même : la police m’appelle quand elle trouve un corps et envoie le cadavre à l’hôpital. Nous ne travaillons pas seuls, nous collaborons avec les autorités. Nous échangeons des données pour l’enquête : premières constatations, présence de documents sur le cadavre, heure de la découverte… »

      Les causes de décès de la plupart des corps qui finissent sous son scalpel sont souvent les mêmes : la noyade, donc, mais aussi l’hypothermie et les accidents de la route. « Ceux qui arrivent à faire la traversée de l’Evros en ressortent trempés. Ils se perdent ensuite dans les montagnes alentours. Ils se cachent des forces de l’ordre. Ils meurent de froid ».
      Cicatrices, tatouages…

      Sur sa table d’autopsie, Pavlos sait que le visage qu’il regarde n’a plus rien à voir avec la personne de son vivant. « Alors je photographie des éléments spécifiques, des cicatrices, des tatouages... » Le légiste répertorie tout ; les montres, les colliers, les portables, les bagues... « Je n’ai rien, je ne sais pas qui ils sont, d’où ils viennent. Ces indices ne leur rendent pas un nom mais les rendent unique. »

      Mettant peu d’affect dans son travail – « Je fais ce que j’ai à faire., c’est mon métier » – Pavlos Pavlidis cache sous sa froideur une impressionnante humanité. Loin de simplement autopsier des corps, le médecin s’acharne à vouloir leur rendre une identité.

      Il garde les cadavres plus longtemps que nécessaire : entre 6 mois et un an. « Cela donne du temps aux familles pour se manifester », explique-t-il. « Ils doivent chercher le disparu, trouver des indices et arriver jusqu’à Alexandropoulis. Je leur donne ce temps-là ». En ce moment, 25 corps patientent dans un conteneur réfrigéré de l’hôpital.

      Chaque semaine, il reçoit des mails de familles désespérées. Il prend le temps de répondre à chacun d’eux. « Docteur, je cherche mon frère qui s’est sûrement noyé dans l’Evros, le 22 aout 2021. Vous m’avez dit le 7 septembre qu’un seul corps avait été retrouvé. Y en a-t-il d’autres depuis ? », peut-on lire sur le mail de l’un d’eux, envoyé le 3 octobre. « Je vous remercie infiniment et vous supplie de m’aider à retrouver mon frère pour que nous puissions l’enterrer dignement ».

      « Je n’ai pas de données sur les corps retrouvés côté turc »

      Dans le meilleur des scénario, Pavlos Pavlidis obtient un nom. « Je peux rendre le corps à une famille ». Mais ce cas de figure reste rare.

      Qu’importe, à chaque corps, la même procédure s’enclenche : il stocke de l’ADN, classe chaque objet dans des enveloppes rangées dans des dossiers, selon un protocole précis. Il note chaque élément retrouvé dans un registre, recense tous les morts et actualise ses chiffres.

      Le médecin regrette le manque de coopération avec les autorités turques. « Je n’ai pas de chiffres précis puisque je n’ai pas le décompte des cadavres trouvés de l’autre côte de la frontière. Je n’ai que ceux trouvés du côté grec. Combien sont morts sur l’autre rive ? Je ne le saurai pas », déplore-t-il. Ces 20 dernières années, le médecin légiste dit avoir autopsié 500 personnes.

      Les corps non-identifiés et non réclamés sont envoyés dans un cimetière de migrants anonymes, dans un petit village à 50 km de là. Perdu dans les collines, il compte environ 200 tombes, toutes marquées d’une pierre blanche.

      https://www.infomigrants.net/fr/post/35534/un-medecin-legiste-grec-veut-redonner-une-identite-aux-migrants-morts-

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      Portrait de @albertocampiphoto de Pavlos Pavlidis accompagné de mon texte pour @vivre (c’était 2012) :

      Pavlos Pavlidis | Médecin et gardien des morts

      Pavlos Pavlidis nous accueille dans son bureau, au sous-sol de l’hôpital d’Alexandroupoli. Sa jeune assistante, Valeria, est également présente pour l’aider dans la traduction anglaise. Pavlidis est calme. Sa voix est rauque, modelée par la fumée de cigarettes.

      Il s’occupe de trouver la cause de la mort des personnes vivant dans la région de l’Evros, mais également de donner une identité aux cadavres de migrants récupérés dans le fleuve. Une cinquantaine par année, il nous avoue. Déjà 24 depuis le début de l’année, dont un dixième ont un nom et un prénom.

      Après seulement 2 minutes d’entretien, Pavlidis nous demande si on veut regarder les photos des cadavres. Il dit que c’est important que nous les voyions, pour que nous nous rendions compte de l’état dans lequel le corps se trouve. Il allume son vieil ordinateur et nous montre les photos. Il les fait défiler. Les cadavres se succèdent et nous comprenons vite les raisons de faire systématiquement une analyse ADN.

      Pavlidis, en nous montrant les images, nous informe sur la cause de la mort : « Cette dame s’est noyée », dit-il. « Cette dame est morte d’hypothermie ». Ceux qui meurent d’hypothermie sont plus facilement identifiables : « Cet homme était d’Erythrée et on a retrouvé son nom grâce à ses habits et à son visage ». Le visage était reconnaissable, le froid l’ayant conservé presque intact.

      « Celle-ci, c’est une femme noire ». Elle s’est noyée après l’hiver. Pavlidis ne peut en dire de plus. Nous voyons sur la photo qu’elle porte un bracelet. Nous lui posons des questions, sur ce bracelet. Alors il ouvre un tiroir. Il y a des enveloppes, sur les enveloppes la date écrite à la main de la découverte du corps et des détails qui pourraient être important pour donner à ce corps une identité. Dans les enveloppes, il y les objets personnels. Il n’y a que ces objets qui restent intacts. Le corps, lui, subit le passage du temps.

      Pavlidis nous montre ensuite un grigri. C’est un homme qui le portait. Il restera dans l’enveloppe encore longtemps ; jusqu’à ce qu’un cousin, une mère, un ami vienne frapper à la porte de Pavlidis pour dire que c’est peut-être le grigri de son cousin, de son fils, de son ami. Et alors l’ADN servira à effacer les doutes.

      Les cadavres, quand personne ne les réclame, restent dans les réfrigérateurs de l’hôpital pendant 3 mois. Puis, ils sont amenés dans le cimetière musulman du village de Sidiro, où un mufti s’occupe de les enterrer. Ils sont tous là, les corps sans nom, sur une colline proche du village. Ils sont 400, pour l’instant. 450, l’année prochaine. Le mufti prie pour eux, qu’ils soient chrétiens ou musulmans. La distinction est difficile à faire et le fait de les enterrer tous au même endroit permet à Pavlidis de savoir où ils sont. Et là, au moins, il y a quelqu’un qui s’occupe d’eux. Si un jour, la famille vient frapper à la porte du médecin, il saura où est le corps et, ensemble, ils pourront au moins lui donner un nom. Et le restituer à sa famille.

      https://asile.ch/2012/11/09/gardien-des-morts-dans-le-sous-sol-de-lhopital-dalexandropouli

      #identification #Pavlos_Pavlidis

    • http://Evros-news.gr reports that according to info from villagers at the 🇬🇷🇧🇬 border in the Rhodopi & Xanthi prefecture, army special forces (commandos) have been deployed specifically for migration control. They’ve reported in the past the same happens in Evros.

      https://twitter.com/lk2015r/status/1460326699661414408

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      ΑΠΟΚΑΛΥΨΗ: Ειδικές δυνάμεις, μετά τον Έβρο, επιτηρούν τα ελληνοβουλγαρικά σύνορα για λαθρομετανάστες σε Ροδόπη, Ξάνθη

      Ειδικές Δυνάμεις (Καταδρομείς) μετά τον Έβρο, ανέλαβαν δράση στα ελληνοβουλγαρικά σύνορα για έλεγχο και αποτροπή της εισόδου λαθρομεταναστών και στους νομούς Ροδόπης και Ξάνθης, εδώ και λίγες ημέρες.

      Σύμφωνα με πληροφορίες που έφτασαν στο Evros-news.gr από κατοίκους των ορεινών περιοχών των δύο γειτονικών στον Έβρο νομών, οι οποίοι έχουν διαπιστώσει ότι υπάρχει παρουσία στρατιωτικών τμημάτων που ανήκουν στις Ειδικές Δυνάμεις και περιπολούν μέρα-νύχτα στην ελληνοβουλγαρική συνοριογραμμή, από τον έλεγχο που έχουν υποστεί κάθε ώρα της ημέρας αλλά και νύχτας. Είναι άλλωστε γνωστό, πως από εκεί, όπως και την αντίστοιχη του Έβρου, μπαίνει σημαντικός αριθμός λαθρομεταναστών, που με την βοήθεια Βούλγαρων διακινητών μπαίνουν στο έδαφος της γειτονικής χώρας από την Τουρκία και στη συνέχεια… βγαίνουν στην Ροδόπη ή την Ξάνθη, για να συνεχίσουν από εκεί προς Θεσσαλονίκη, Αθήνα.

      Όπως είχαμε ΑΠΟΚΑΛΥΨΕΙ τον περασμένο Αύγουστο, άνδρες των Ειδικών Δυνάμεων και συγκεκριμένα Καταδρομείς, ανέλαβαν τον έλεγχο της λαθρομετανάστευσης στα ελλην0οβουλγαρκά σύνορα του Έβρου, προκειμένου να “σφραγιστεί” από το Ορμένιο ως τον ορεινό όγκο του Σουφλίου στα όρια με το νομό Ροδόπης. Εγκαταστάθηκαν στο Επιτηρητικό Φυλάκιο 30 του Ορμενίου στο Τρίγωνο Ορεστιάδας και στο Σουφλί. Τόσο εκείνη η απόφαση όσο και η πρόσφατη για επέκταση της παρουσίας Ειδικών Δυνάμεων, πάρθηκε από τον Αρχηγό ΓΕΕΘΑ Αντιστράτηγο Κωνσταντίνο Φλώρο και ανέλαβε την υλοποίηση της το Δ’ Σώμα Στρατού.

      Στόχος είναι ο περιορισμός της εισόδου λαθρομεταναστών και μέσω Βουλγαρίας από τους τρεις νομούς της Θράκης, αφού εκεί δεν μπορεί να δημιουργηθεί φράχτης, όπως έχει γίνει στα δυο σημεία της ελληνοτουρκικής συνοριογραμμής, στις Καστανιές και τις Φέρες, αφού η Βουλγαρία είναι χώρα της Ευρωπαϊκής Ένωσης και κάτι τέτοιο δεν επιτρέπεται. Επειδή όμως είναι γνωστό πως υπήρχαν παράπονα και αναφορές όχι μόνο κατοίκων αλλά και θεσμικών εκπροσώπων της Ροδόπης και της Ξάνθης για πρόβλημα στις ορεινές τους περιοχές όπου υπάρχουν τα σύνορα με την Βουλγαρία, πάρθηκε η συγκεκριμένη απόφαση προκειμένου να “σφραγιστούν” όσο είναι δυνατόν, οι περιοχές αυτές με την παρουσία των Ειδικών Δυνάμεων. Κι επειδή είναι γνωστό ότι υπήρχαν και παλαιότερα τμήματα τους στους δυο νομούς, να επισημάνουμε ότι οι Καταδρομείς που τοποθετήθηκαν πρόσφατα, προστέθηκαν στις υπάρχουσες δυνάμεις και έχουν μοναδικό αντικείμενο την επιτήρηση της ελληνοβουλγαρικής μεθορίου.

      https://t.co/jzXylBaGUW?amp=1

    • 114 of the 280 vehicles recently acquired by the police will be used for border control in Evros, including:
      80 police cars
      30 pick-up trucks
      4 SUVs
      (this is probably why they need a new police building in Alexandroupoli, parking is an issue)

      https://twitter.com/lk2015r/status/1464287124824506370

      Έρχονται στον Έβρο 114 νέα αστυνομικά οχήματα για την φύλαξη των συνόρων


      https://t.co/qajuhOwPWW?amp=1

  • Dans les hôpitaux d’Idlib, en Syrie, des médecins débordés par la pandémie de Covid-19 et des patients désespérés
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/09/23/syrie-les-hopitaux-d-idlib-sont-debordes-par-la-flambee-des-cas-de-covid-19_

    Dans les hôpitaux d’Idlib, en Syrie, des médecins débordés par la pandémie de Covid-19 et des patients désespérés. La poussée épidémique survient alors que les bombardements de l’armée ont repris. Le système de santé, qui ne tenait déjà plus qu’à un fil, s’effondre.
    Dans l’unité anti-Covid de l’hôpital de campagne de Kafr Takharim, dans la province d’Idlib, dans le nord-ouest de la Syrie, le personnel soignant est au bord de l’épuisement. « Parfois, je suis désespéré face au manque de moyens pour faire face à l’épidémie », confie au téléphone, la voix éteinte, le docteur Ahmad Saado, mercredi 22 septembre. Depuis deux mois, le Syrien de 29 ans, huit autres docteurs et vingt infirmiers se relaient jour et nuit pour accueillir et prendre en charge un flux continu de malades du Covid-19. Après avoir été relativement épargnée par les précédentes vagues épidémiques, la poche rebelle d’Idlib connaît depuis l’été une flambée de cas de contamination, alimentée par la forte contagiosité du variant Delta.Le système de santé ne tenait déjà plus qu’à un fil dans l’enclave surpeuplée, théâtre de combats meurtriers entre les forces loyales au président Bachar Al-Assad, soutenues par la Russie, et l’insurrection armée, appuyée par la Turquie. La moitié des hôpitaux et des centres de soins ont été endommagés, systématiquement ciblés par le régime syrien et l’aviation russe. Une grande partie du personnel soignant s’est jointe au flot de réfugiés. En dépit de la trêve décrétée en mars 2020 entre Ankara et Moscou, les 4 millions d’habitants de l’enclave (dont 2,5 millions de déplacés) vivent sous la perfusion de l’aide internationale, qui arrive au compte-gouttes par la frontière turque. Les autorités locales, sous le contrôle du groupe djihadiste Hayat Tahrir Al-Cham (HTS), peinent à répondre à la crise économique qui sévit à Idlib, comme dans le reste du pays.
    Les structures anti-Covid mises en place depuis le printemps 2020 par les soignants syriens, avec le soutien à distance d’ONG étrangères et de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ne suffisent plus. Le 21 septembre, les provinces d’Idlib et d’Alep ont enregistré 1 312 cas de Covid-19 et 8 morts. Les experts jugent les chiffres officiels sous-estimés. Avec quelque 2 470 tests effectués ce jour-là, le taux de positivité s’établit à plus de 50 %. Les mesures prises par le « gouvernement de salut national » emmené par HTS – report de la rentrée scolaire, fermeture des marchés – sont insuffisantes aux yeux des soignants. Le syndicat des médecins d’Idlib a alerté cette semaine sur la catastrophe sanitaire en cours : à défaut d’une aide d’urgence internationale, il a estimé que le système de santé s’effondrera. A Kafr Takharim, les 10 lits dotés de respirateurs de l’unité de soins intensifs et les 25 lits du centre d’isolement, installés avec le soutien de l’Association médicale des expatriés syriens (SEMA) basée en France, sont déjà tous occupés, en permanence. « Plus de cent malades se présentent chaque jour. On envoie des malades ailleurs dans l’attente qu’un lit se libère. On a reçu une fois un malade de Ariha, une ville à 55 kilomètres d’ici. Du fait du manque d’hôpitaux dans la province, les malades sont pris en charge quand ils sont déjà dans un état très critique. Et on manque de médicaments et d’oxygène pour les prendre en charge », déplore le docteur Saado, qui dénombre entre un à trois morts par jour dans sa structure.« Le taux d’occupation de la plupart des structures de santé dépasse 100 %. Dans la province d’Idlib, il n’y a que six hôpitaux dotés d’unités de soins intensifs et une quinzaine de centres d’isolement. Il y en avait trente-deux en 2020, la moitié a fermé par manque de financement. Les hôpitaux manquent de tout, et surtout d’oxygène. L’OMS a du mal à trouver de nouveaux financements », explique le docteur Nasser Mhawish de l’Assistance coordination unit (ACU), une ONG basée en Turquie.Or, le pic épidémique pourrait ne pas être encore atteint. Du fait de la forte transmissibilité du variant Delta, toutes les classes d’âge sont touchées, dont de nombreux enfants. Le nombre de morts grimpe en flèche – 34 ont été répertoriés dimanche.
    Situation alarmante dans les camps de déplacés. La campagne de vaccination marque le pas. Seuls 2,5 % de la population ont été vaccinés, selon l’OMS. Quelques centaines de milliers de doses de vaccins AstraZeneca et Sinovac ont été livrées dans la province d’Idlib, dans le cadre de l’initiative Covax. « Les équipes de vaccination sont confrontées à l’hésitation de la population et à des antivax actifs. Certains arguent des effets secondaires de l’AstraZeneca, d’autres du manque de recul sur les vaccins ou de leur inefficacité face au variant Delta », indique le docteur Mhawaish. Les mesures de distanciation sociale et le port du masque sont peu respectés par la population. Un confinement est inenvisageable pour une majorité d’entre eux, obligés de travailler pour assurer leur subsistance.
    La situation est encore plus alarmante dans les camps de déplacés, où le nombre de cas commence à exploser. « C’est impossible pour les gens dans les camps de respecter les mesures de distanciation sociale et les gestes d’hygiène, par manque d’eau. Il y a une extrême pauvreté, les gens sont laissés à l’abandon et se fichent pas mal de mourir du Covid-19 ou d’autre chose. Ils sont désespérés », décrit Farid, le photojournaliste. Tous craignent une nouvelle vague de déplacement massif. Les médias du régime de Damas annoncent une nouvelle offensive pour reprendre le dernier bastion rebelle après la rencontre prévue le 29 septembre entre le président turc Recep Tayyip Erdogan et ses homologues russe et iranien, Vladimir Poutine et Ebrahim Raïssi. Depuis plusieurs semaines, les bombardements de l’artillerie syrienne et de l’aviation russe ont repris le long de la ligne de front, entraînant un nouveau flot de réfugiés du djébel Al-Zawiya vers les camps proches de la frontière turque.

    #Covid-19#migrant#migration#syrie#turquie#sante#personnedeplacee#camp#crise#pauvrete#violence#vulnerabilite

  • #Midnight_Traveler

    Lorsque les talibans mettent sa tête à prix, le réalisateur afghan Hassan Fazili est forcé de prendre la fuite avec sa femme et ses deux jeunes filles. Saisissant leur parcours incertain à l’aide de trois smartphones, Fazili montre à la fois le danger et le désespoir auxquels sont confrontés les réfugiés demandeurs d’asile mais aussi l’immense amour qui le lie à sa famille.

    « Lorsque les talibans mettent sa tête à prix, le réalisateur afghan Hassan Fazili, sa femme et leurs deux filles sont contraints de fuir leur pays. Leur crime ? Avoir ouvert un café proposant des activités culturelles. D’abord réfugiés au Tadjikistan, l’impossibilité d’obtenir l’asile les pousse à prendre à nouveau la route, cette fois pour l’Europe. Commence alors un périple incertain et dangereux qui les met à la merci des passeurs. Pendant trois ans, Hassan Fazili filme sa famille et leur vie d’attente, de peur, d’ennui. Cinéaste sans autre caméra que son téléphone portable, il filme la lutte quotidienne qu’est devenue leur existence, ses filles qui grandissent dans des camps de transit, et l’amour qui les unit. Il filme pour ne pas être oublié. Il filme pour ne pas devenir fou. Ce désir impérieux de créer, même dans les pires conditions, Midnight Traveler nous le fait partager avec une intensité rare. Pour nos yeux tristement accoutumés aux images des migrants, le film est non seulement une odyssée familiale bouleversante, mais aussi une réflexion sur la nature et le pouvoir de ces images. »

    http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_actualite_film/55325

    –-> film réalisé avec un téléphone portable

    #film #film_documentaire #documentaire

    #Tadjikistan #migrations #talibans #Afghanistan #Hassan_Fazili #asile #réfugiés #réfugiés_afghans #Iran #Qom #frontière_Iran-Turquie #Iran #Turquie #Istanbul #Bulgarie #Sofia #passeurs #camps_de_réfugiés #Ovcha_Kupel #Dimitrovgrad #forêt #Belgrade #Serbie #route_des_Balkans #Krnjaca #Hongrie #Röszke #centre_de_transit

  • La Turquie sous régime autoritaire : incendies, antiféminisme, privatisations et soutien aux talibans

    « Nous, les femmes qui vivons dans des régimes autoritaires, nous avons besoin d’échanger des expériences de lutte. Nous devons de toute urgence mettre à jour nos connaissances et nos capacités d’analyse dans un monde où les changements sont rapides et imprévisibles. »

    Nous devons nous réunir et réfléchir à ce qui se passe sur nos territoires. Une caractéristique commune de nos gouvernements autoritaires est le manque de réponses aux besoins des peuples et une très grande place au pouvoir des entreprises transnationales sur ces mêmes peuples. Nos gouvernements s’affaiblissent face aux plus forts et se renforcent face aux plus faibles.

    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2021/09/17/la-turquie-sous-regime-autoritaire-incendies-antifemini

    #international #turquie

  • A Lesbos, un an après les incendies du camp de Moria, le nouveau site « reste une prison »
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/09/09/a-lesbos-le-camp-moria-2-0-reste-une-prison_6094021_3210.html

    A Lesbos, un an après les incendies du camp de Moria, le nouveau site « reste une prison"
    « Je vois encore les flammes qui ont détruit le camp de Moria… Et les scènes qui ont suivi. Durant des jours, nous étions abandonnés à nous-mêmes sur des tronçons de route. Nous dormions sur l’asphalte, sans eau, sans nourriture », raconte Abo Khaled, un Syrien de 27 ans. Entre le 8 et le 9 septembre 2020, deux incendies successifs ont englouti le camp insalubre de Moria, sur l’île grecque de Lesbos, qui accueillait à l’époque près de 13 000 personnes, soit quatre fois sa capacité officielle, et où les violences entre groupes ethniques explosaient.Un an plus tard, dans le nouveau camp de Mavrovouni, construit à la hâte sur un ancien site de tir de l’armée pour reloger les demandeurs d’asile, il ne reste plus que quelque 3 700 migrants. La réunification de certaines familles, la relocalisation, notamment des 400 mineurs non accompagnés, dans d’autres pays européens (un engagement pris par certains gouvernements après les incendies), la réduction des arrivées sur les îles grecques de 84 % en un an, mais aussi la pratique illégale des refoulements de migrants en mer Egée, ont réduit leur nombre.
    Mais pour Daouda, un Burkinabé, qui a déjà passé deux ans à Lesbos, dans l’attente d’une réponse à sa demande d’asile, « ce camp reste une prison comme l’était Moria. Les habitants l’ont surnommé “Moria 2.0”. Parce qu’en apparence les conditions de vie sont meilleures, mais ce n’est qu’une illusion ». « Nous sommes parqués comme des moutons, nous ne savons pas ce que l’avenir nous réserve. Nous n’étudions pas, nous ne travaillons pas, nous dormons dans des tentes où nous étouffons l’été et où nous gelons l’hiver… », poursuit le trentenaire.
    Pour Konstantinos Psykakos, chef de mission pour Médecins sans frontières (MSF) à Lesbos, « Moria n’existe plus, mais l’idée derrière la création de ce camp, conçu au départ pour enfermer les réfugiés et décourager les candidats de l’autre côté de la rive turque de venir, perdure ». Dans la clinique psychiatrique de MSF, le nombre de consultations explose, plus de 90 % des patients souffrent de dépression. « Avec la pandémie, l’isolement des réfugiés a été renforcé. Ils ne peuvent pas sortir facilement de la structure, accéder aux hôpitaux, à une aide juridique, et les enfants ne vont pas à l’école », résume l’humanitaire.Des travaux ont été réalisés pour mettre l’électricité et l’eau dans l’enceinte, des conteneurs ont été installés, note Astrid Castelein, la représentante à Lesbos du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés. « Mais, pour la sixième année d’affilée, une grande partie des demandeurs d’asile, dont 32 % sont des enfants, va passer l’hiver dans des tentes non chauffées, déplore-t-elle. Des camps avec des tentes ne peuvent pas être une solution permanente ! » En juillet, la Cour européenne des droits de l’homme a constaté que le camp de Mavrovouni était bien en dessous des standards européens et a appelé la Grèce à prendre des mesures.
    Outre ces conditions précaires dans le camp de Lesbos, les ONG s’inquiètent du durcissement incessant de la politique migratoire grecque. Depuis l’accord passé entre l’Union européenne (UE) et la Turquie en 2016, le plus grand centre d’hébergement des réfugiés d’Europe semblait être surtout conçu pour dissuader les migrants de venir. Et cette politique n’a fait que s’appesantir.En juin, le ministère des migrations a signé un décret désignant la Turquie comme un « pays sûr » pour la plupart des demandeurs d’asile, notamment pour les Afghans, qui constituent plus de 60 % des réfugiés sur les îles grecques de la mer Egée. Cette décision devrait permettre d’accélérer les procédures de renvois. « Mais, depuis mars 2020, la Turquie n’a réadmis aucun réfugié que la Grèce souhaitait renvoyer, explique Alkisti Agrafiotis, avocate pour le Conseil grec des réfugiés à Lesbos. Ces exilés se retrouvent donc coincés sur les îles. Perdus dans les limbes juridiques, ils ne peuvent aller ni en Turquie ni sur le continent grec et ils n’ont aucune perspective d’avenir. »Sur les cinq îles grecques face à la Turquie disposant de « hotspots » pour identifier les réfugiés, le gouvernement grec a également prévu la construction de centres « contrôlés » et fermés. Le premier doit être inauguré dans quelques jours sur l’île de Samos. « L’idée est de toujours plus isoler et ségréguer les réfugiés. A Lesbos, ce centre doit être construit à côté d’une décharge au beau milieu de nulle part », constate, amer, Konstantinos Psykakos.
    Pour la commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, Dunja Mijatovic, « tant que les politiques grecques et européennes mettent l’accent sur la dissuasion plutôt que sur les besoins de protection, les nouveaux centres risquent de reproduire les mêmes problèmes ». L’incendie de Moria, ajoute-t-elle, « a montré l’urgence de repenser la manière dont les Etats membres de l’UE gèrent la question des migrants et des demandeurs d’asile ». Avec la crainte d’un afflux de réfugiés venus d’Afghanistan, le ministre des migrations grec, Notis Mitarachi, ne compte pourtant pas lâcher du lest : « La Grèce ne redeviendra pas, comme en 2015, la porte d’entrée des réfugiés en Europe. »

    #Covid-19#migrant#migration#grece#turquie#UE#hotspot#moria#samos#sante#santementale#isolement#asile#refugie#politiquemigratoire#droit

  • Quand la Suisse tire des missiles en Turquie Boris Busslinger
    https://www.letemps.ch/suisse/suisse-tire-missiles-turquie

    L’armée suisse annonçait ce lundi le contrôle imminent du « fonctionnement des missiles sol-air à épauler Stinger ». Une mission réalisée pour la cinquième fois à l’étranger. Au-delà du communiqué officiel, Le Temps a demandé quelques détails concernant cette opération.


    Deux soldats suisses en position de tir équipés d’un Stinger. — © Crédit VBS

    La base de Sinop pour pouvoir faire feu
    Tout d’abord qu’est-ce qu’un Stinger ? Acquises par les forces suisses en 1994, ces armes américaines développées dans les années quatre-vingt par Raytheon sont construites « sous licence » en Suisse par RUAG. Tubes d’environ 15 kilos disposant d’une portée de 5 kilomètres, elles peuvent être portées à l’épaule ou installées sur des bases fixes.
    La suite payante.
    #Suisse #armée #Stinger #Turquie #Voyages

  • Les réfugié.e.s afghan.e.s bloqué.e.s à la frontière turque ont besoin de la protection de l’UE

    Alors que les ministres de l’intérieur de l’UE se réunissent aujourd’hui pour discuter de la situation en Afghanistan et des personnes afghanes déplacées, il est urgent de fournir aux Afghan.e.s une protection et une aide immédiates dans les pays de transit et au sein de l’UE. Au lieu de cela, ils.elles sont coincé.e.s dans les limbes à la frontière turque.

    Depuis juin 2021, des centaines de réfugié.e.s – dont des Afghan.e.s – qui tentaient de passer dans la région turque de #Van, à la frontière avec l’#Iran, ont été détenu.e.s par les forces de sécurité turques. Des itinéraires dangereux utilisés par les passeurs ont été réactivés entre la région de Van et Istanbul, à travers le lac de Van et l’autoroute Tatvan, entraînant des incidents mortels, des noyades et des risques accrus de violences sexuelles. La Turquie a accéléré la construction d’un #mur destiné à couvrir l’ensemble des 295 km de sa frontière avec l’Iran. Le mur sera équipé de mesures de sécurité, telles que des tours de guet, des caméras thermiques, des radars et des capteurs. De plus, le ministre turc de l’Intérieur a envoyé 35 équipes chargées des opérations spéciales et 50 véhicules armés en renfort aux soldats qui patrouillent le long de la frontière et empêchent les réfugié.e.s d’accéder au territoire. En une seule opération, en juillet 2021, plus de 1.400 Afghan.e.s ont été refoulé.e.s vers l’Iran par les gardes-frontières et la police militaire turcs. Le 19 août 2021, le Président turc Tayyip Erdogan déclarait que la Turquie ne deviendrait pas « l’unité de stockage des migrants de l’Europe ».

    Les réfugié.e.s afghan.e.s sont victimes de graves défaillances en matière de de protection en Turquie : ils.elles n’ont droit ni à une protection au titre de la Convention de Genève de 1951, ni à aucune « protection temporaire » comme les Syrien.ne.s. Selon des rapports internationaux, entre 2018 et 2019, au moins 53.000 ressortissant.e.s afghan.e.s auraient été expulsé.e.s de Turquie. Par ailleurs, les tensions au sein des communautés d’accueil, les attaques racistes et crimes de haine contre les réfugié.e.s se sont intensifiées. La récente déclaration du ministre grec des migrations, Notis Mitarachi, visant à considérer la Turquie comme un pays « sûr » pour les demandeurs.ses d’asile originaires de Syrie, d’Afghanistan, du Pakistan, du Bangladesh et de Somalie, est extrêmement inquiétante. Cela entraînera l’accélération des retours forcés d’Afghan.e.s ayant besoin de protection, des îles grecques vers la Turquie.

    #Grèce et #Bulgarie renforcent aussi le contrôle aux frontières

    La Grèce, elle aussi, a récemment achevé la construction d’un mur de 40 km à sa frontière avec la Turquie et mis en place un nouveau système de surveillance pour dissuader les demandeurs.ses d’asile potentiel.le.s de tenter de rejoindre l’Europe. La Grèce a adopté des politiques migratoires et d’asile abjectes, se traduisant par des détentions massives, des retours, des conditions d’accueil déplorables sur les îles grecques et la criminalisation d’ONG travaillant avec les migrant.e.s et les réfugié.e.s. À l’autre frontière de l’UE avec la Turquie, la Bulgarie renforce également les contrôles pour empêcher les migrant.e.s d’entrer sur son territoire, en envoyant 400 soldats aux frontières avec la Turquie et la Grèce. Résultat : depuis le début de l’année 2021, 14.000 migrant.e.s ont été arrêté.e.s.

    D’autres États membres et l’UE elle-même développent un discours qui soutient cette approche. Le Président français, Emmanuel Macron, affirme que « nous devons nous protéger contre les grands flux migratoires irréguliers », tandis que le Président du Conseil européen, Charles Michel, insiste sur la détermination de l’UE à maintenir « les frontières de l’UE protégées ».

    Dans ce contexte, l’Union européenne et ses États membres devraient plutôt déclencher d’urgence la Directive sur la protection temporaire – comme mentionné par le Haut Représentant Josep Borrell – afin d’offrir une protection immédiate aux réfugié.e.s afghan.e.s et d’harmoniser le degré de protection reconnu à ces derniers. Les taux de reconnaissance varient considérablement en Europe. Les États membres de l’UE devraient aussi tenir leurs promesses de réinstallation, faciliter les procédures de regroupement familial et intensifier les voies légales pour offrir à tou.te.s les réfugié.e.s, y compris celles et ceux qui sont le plus en danger comme les femmes et les personnes LGBTIQ+, un accueil adéquat, un accès à l’asile et aux droits fondamentaux.

    https://euromedrights.org/fr/publication/les-refugie-e-s-afghan-e-s-bloque-e-s-a-la-frontiere-turque-ont-besoi

    #Turquie #réfugiés #réfugiés_afghans #Afghanistan #asile #migrations #réfugiés #frontières #frontières_fermées #fermeture_des_frontières #murs #barrières_frontalières #militarisation_des_frontières #contrôles_frontaliers

    • Le Président français, Emmanuel Macron, affirme que « nous devons nous protéger contre les grands flux migratoires irréguliers », tandis que le Président du Conseil européen, Charles Michel, insiste sur la détermination de l’UE à maintenir « les frontières de l’UE protégées ».

  • Greece says Turkey continues to block returns of illegal migrants

    Greece made on Wednesday a new request to the EU Commission and FRONTEX for the immediate return to Turkey of 1,908 rejected asylum seekers living on the Aegean islands. Athens says Turkey has been blocking the returns of people not eligible for asylum for the past 17 months.

    The 2016 EU-Turkey Statement on migration provides that people who entered Greece from Turkey after 20 March, 2016 and are not entitled to international protection will return to Turkey.

    But according to Greek migration minister Notis Mitarakis, this is not the case.

    “The process of returns has stopped since 15 March, 2020, when Turkey referred to the difficulties caused by the outbreak of the COVID-19 pandemic. For about 17 months, Turkey has insisted on refusing to implement its commitments without any argument,” the minister wrote in a letter to Commission Vice-President Margaritis Schinas and FRONTEX.

    Mitarakis also referred to the Commission’s proposed new migration pact, which has reached a deadlock due to divisions among EU member states over whether the relocation of recognised refugees will be mandatory or not.

    The Greek minister said it was crucial for Europe to establish a common mechanism, as well as the necessary legal arsenal for returns.

    “And to fortify, in this way, the first host countries against uncontrolled migration flows, but also the action of smuggling networks,” he added.

    Greece recently proposed to declare Turkey a safe third state for migrants from countries such as Somalia, Pakistan, Afghanistan, Syria and Bangladesh. Were the proposal to be adopted, migrants from these countries entering Greece via Turkey would not be able to apply for asylum status.

    Austrian Interior Minister Karl Nehammer has backed the Greek proposal adding that the Danish model to move asylum seekers to third countries as their application is processed would be a viable option.

    https://www.euractiv.com/section/politics/short_news/greece-says-turkey-continues-to-block-returns-of-illegal-migrants

    #Grèce #Turquie #réfugiés #asile #migrations #réfugiés #renvois #accord_UE-Turquie #réadmission #expulsions #requête #Frontex #Mer_Egée

    ping @isskein @karine4

  • Bulgaria sending troops to Turkish and Greek borders

    Bulgarian defence minister #Georgi_Panayotov said that a contingent of 400 soldiers equipped with specialised equipment for the protection of land and sea borders has set off for the frontiers with Turkey and Greece, Polish news website Onet.pl writes. In total, 700 soldiers are expected to support over 1,000 border police officers. Since the beginning of the year, some 14,000 migrants have been stopped at the Bulgarian border.

    https://euobserver.com/tickers/152738
    #militarisation_des_frontières #asile #migrations #réfugiés #Bulgarie #Turquie #Grèce #armée #soldats

    ping @isskein @karine4 @_kg_

  • Turkey builds a border wall to stop refugees from Afghanistan

    Fearing a new refugee crisis, Turkey is reinforcing its border with Iran to stop a potential influx of Afghans fleeing Taliban rule.

    Some refugees who fled weeks and months ago have already started to show up at the rugged border area.

    Now, three-metre-high concrete slabs are being installed to stop them.

    According to Turkish authorities, security forces have prevented the passage of over 69 thousand irregular migrants and arrested 904 suspects accused of being human traffickers.

    Local media report a 155-kilometre stretch of a planned 241-kilometre wall has already been erected at the border.

    Turkey has been a key transit point for asylum seekers heading to Europe to flee war and persecution.
    We won’t become Europe’s ’refugee warehouse’, says Erdogan

    Turkish President Recep Tayyip Erdogan’s government had brushed off warnings and criticism from opposition parties about an increase in the number of migrants from Afghanistan.

    This week, he admitted that Turkey faces a new refugee wave from Afghanistan and said his cabinet would work with Pakistan to try and bring stability to the war-ravaged country.

    Erdogan also called on European nations on Thursday to shoulder the responsibility for Afghans fleeing the Taliban and warned that his country won’t become Europe’s “refugee warehouse.”

    https://www.euronews.com/2021/08/20/turkey-builds-a-border-wall-to-stop-refugees-from-afghanistan

    #murs #barrières_frontalières #Iran #asile #migrations #réfugiés #réfugiés_afghans #Turquie

    • Turkey’ eastern Iran border to be safer with modular wall system

      To ensure the safety and security of the Turkish-Iranian border, a 295-kilometer (183-mile) long wall will be constructed along the entire shared border, Emin Bilmez, the governor of the eastern province of #Van, said Tuesday. It is hoped that the wall will help to prevent illegal crossings and the trafficking of contraband and that it will also hinder terrorists from infiltrating.

      “Due to the increasing waves of migration, our land forces have dispatched two reconnaissance and two commando companies along with armed vehicles to the region. The Ministry of the Interior has allocated 35 special operations teams and 50 armed vehicles to the zone to assist the troops guarding the border,” Bilmez said.

      “We have been digging ditches for the past two years at a width of 4 meters (13 feet) and a depth of 4 meters. Barbed wire will enclose the entrance of these ditches,” Bilmez added.

      “Along the whole 295-kilometer long border, we will put up a wall. We foresee that a section of 64 kilometers will be readied by the end of the year. A tender is being prepared for an additional 63 kilometers of wall. We expect the process to be finalized within this year. The remaining sections will be finished in the upcoming years. In addition to the wall construction, there will be 58 watchtowers and 45 communication towers. Towers will be equipped with thermal cameras, radars, sensors and fire control systems,” Bilmez said.
      300 organizers arrested

      Both armed and unarmed UAVs have been deployed on the border, conducting reconnaissance missions 24/7. Gathered images are being transferred to relevant departments. 105,000 irregular migrants have been either prevented from crossing the border or apprehended on Turkish soil over the last year, Bilmez added.

      “This year alone, we have captured and processed over 55,000 irregular migrants on our borders. 783 organizers (traffickers who make arrangements for migrants to cross illegally) have been processed and around 300 of them have been arrested, from January 2021 until July 2021. The sum of all organizers processed last year was 599."

      https://www.dailysabah.com/politics/turkey-eastern-iran-border-to-be-safer-with-modular-wall-system/news
      #modules #mur_modulaire

    • La Turquie construit un mur pour bloquer les réfugiés afghans à la frontière iranienne

      Dans la région de Van située à l’Est de la Turquie, les autorités ont érigé un mur en béton de 150 kilomètres le long de la frontière avec l’Iran. Le retour au pouvoir des Taliban suscite l’inquiétude des dirigeants et de la population turque. Ces derniers craignent une nouvelle crise migratoire, dans un pays qui accueille déjà 3,7 millions de Syriens ayant fui la guerre.

      Un mur en béton haut de quatre mètres s’élève désormais entre la Turquie et l’Iran, dans la région de Van, pour empêcher les migrants de passer. Quelque 500 km de frontières séparent les deux États traversés par des milliers de migrants, principalement afghans, en route vers l’Europe.

      Depuis la chute de Kaboul tombée aux mains des Taliban, le 15 août, les autorités turques craignent une augmentation des arrivées. Le pays accueille déjà 3,7 millions de Syriens ayant fui la guerre.

      Les patrouilles se multiplient pour protéger une frontière poreuse qui s’étend à flan de montagnes. Le nouveau mur se dresse sur 150 km et Ankara affirme que d’ici la fin de l’année, 50 km supplémentaires seront construits. Une équipe de journalistes de France 24 s’est rendue sur place.

      https://www.france24.com/fr/moyen-orient/20210906-la-turquie-construit-un-mur-pour-bloquer-les-r%C3%A9fugi%C3%A9s-a

  • UK plans #offshore_asylum_centres in other countries for Afghans

    Defence secretary says processing #hubs will be used for those Britain has ‘an obligation to’.

    Britain plans to establish offshore asylum centres for Afghan refugees in countries such as Pakistan and Turkey, as ministers admit that the UK will not be able to rescue those eligible for resettlement before troops leave Kabul.

    The defence secretary, Ben Wallace, said in a newspaper article on Sunday that the UK planned to establish a series of #processing_hubs across the region outside Afghanistan, for Afghans it had “an obligation to”.

    At least 1,429 Afghans have been evacuated from Kabul since last Friday, as part of the #Arap_relocation_scheme designed to help interpreters and others who have helped the British during their 20 years in Afghanistan.

    But it is estimated that a similar number – or more – remain in the country. The emergency airlift was continuing on Sunday, with RAF flights operating despite a crush at the airport gates as desperate Afghans try to flee.

    Nato believes 20 people have died around the airport in the last week, but Britain’s armed forces minister, James Heappey, said the flow outside the airport had improved because the Taliban were “marshalling people into separate queues for the US evacuation and the UK evacuation”.

    A total of 1,721 people – Britons, Afghans and people from allied countries – had been evacuated from Kabul on eight flights in the past 24 hours, Heappey said, with the RAF receiving help from its Australian counterpart in getting people to safety.

    But British officials already acknowledge that it is virtually impossible to evacuate people coming from outside Kabul, although Afghans with a claim have told charity workers they would risk crossing the country if they knew they had a flight.

    The new proposal was born out of the emergency, Wallace said, in an article in the Mail on Sunday. “The [Arap] scheme is not time-limited. We shall stand by our obligations and are investigating now how to process people from third countries and refugee camps,” he wrote.

    However, there were signs that the asylum plan had not been very far developed on Sunday night, when Turkey said it had not been approached and would reject any approach that was made.

    The names of countries had been briefed out by UK officials as examples of where processing centres might be established.

    A scheme to establish an offshore immigration centre was included as part of the Home Office’s nationality and borders bill, published in the early summer, before the western-backed government in Afghanistan collapsed.

    It was controversial because the intention was to allow the UK to send people to a third country to allow their claims to be processed. Officials had begun talks with Denmark about creating a processing centre in Africa – but how it will link together to the emergency centres is unclear.

    Britain has also agreed to take 20,000 Afghan refugees in a separate scheme announced on Tuesday, 5,000 of which will be in the first year. Priority will be given to groups who are most at risk of human rights abuses, such as women, girls and those from religious minorities.

    Ministers are also debating how to respond to the Taliban, with the home secretary, Priti Patel, understood to be exploring with security officials whether they should be proscribed as a terrorist organisation alongside the likes of Isis.

    But the prime minister, Boris Johnson, and other government departments have been holding out the possibility of recognising the Taliban government in Kabul, arguing the regime should be judged by “actions not words”.

    https://www.theguardian.com/uk-news/2021/aug/22/uk-plans-offshore-asylum-centres-in-pakistan-and-turkey-for-afghans

    #réfugiés_afghans #asile #migrations #réfugiés #externalisation #UK #Angleterre #Pakistan #Turquie #procédure_d'asile #réinstallation #interprètes #interprètes_afghans #évacuation

    Comme dit l’article :

    A scheme to establish an offshore immigration centre was included as part of the Home Office’s nationality and borders bill, published in the early summer, before the western-backed government in Afghanistan collapsed.

    –-> voir ici le fil de discussion sur ce sujet (qui concerne le Royaume-Uni et le Danemark) :
    #Priti_Patel ’opens talks with Denmark to open new centre in AFRICA to process asylum seekers who want to come to UK’
    https://seenthis.net/messages/918427

    –—

    Pour rappel, les #USA ont apparemment signé un accord avec 4 pays pour un accueil temporaire (?) des réfugiés afghans, en attente d’un visa états-uniens : #Albanie, #Kosovo, #Macédoine_du_Nord et #Ouganda :
    https://seenthis.net/messages/926161

    ping @isskein @karine4 @_kg_

  • Albania, Kosovo say ready to temporarily house Afghan refugees

    Albania and Kosovohave accepted a U.S. request to temporarily take in Afghan refugees seeking visas to enter the United States, the country two countries said on Sunday.

    In Tirana, Prime Minister Edi Rama Rama said U.S. President Joe Biden’s administration had asked fellow NATO member Albania to assess whether it could serve as a transit country for a number of Afghan refugees whose final destination is the United States.

    “We will not say ’No’, not just because our great allies ask us to, but because we are Albania,” Rama said on Facebook.

    Sources had told Reuters that Biden’s administration had held discussions with such countries as Kosovo and Albania about protecting U.S.-affiliated Afghans from Taliban reprisals until they completed the process of approval of their U.S. visas.

    In Kosovo, President Vjosa Osmani said the government had been in contact with the U.S. authorities about housing Afghan refugees since mid-July.

    “Without any hesitation and ... conditioning I gave my consent to that humanitarian operation,” Osmani said on her Facebook account.

    Osmani said Afghan refugees would be vetted by the U.S. security authorities, and added they would stay in Kosovo until their documentation for U.S. immigration visas was arranged.

    Hundreds of U.S. troops are still stationed in Kosovo as peacekeepers more than two decades after the 1998-99 war with the then-Yugoslav security forces.

    https://www.reuters.com/world/albania-ready-temporarily-house-afghan-refugees-pm-rama-says-2021-08-15

    #Albanie #Kosovo #réfugiés_afghans #anti-chambre #asile #migrations #réfugiés #réinstallation #dans_l'attente_d'un_visa (qui probablement n’arrivera pas?) #externalisation #USA #Etats-Unis #transit

    ping @isskein @karine4

    • Prime Minister Rama Confirms Albania Will Accept Afghan Refugees

      Albanian Prime Minister Edi Rama announced that Albania will accept Afghan refugees fleeing Taliban rule.

      Rama made the announcement this morning, confirming reports that the American government had asked Albania to host Afghan refugees waiting for their US visas.

      He expects Albania to become a transition destination, as Afghan refugees wait to settle in the US.

      He also said that he didn’t know if Kosovo’s government had been asked to do the same. Nevertheless, he expressed his hopes that if approached, Kosovo would also accept the US’s request.

      In his post, Rama mentioned that Albania had already agreed to host several hundreds high risk refugees, such as intellectual figures and women, at the request of various institutions. Rama did not name the institutions in question.

      Earlier this week, Reuters wrote that the US government had been conducting secret talks with Kosovo and Albania to temporarily house Afghan refugees who had worked for the US government.

      https://exit.al/en/2021/08/15/prime-minister-rama-confirms-albania-will-accept-afghan-refugees

    • HEBRENJTË, AFGANËT, SHQIPËRIA

      Nuk e ka shqiptaria një histori më të lavdishme për botën, se sa marrja në mbrojtje e hebrenjve gjatë Luftës së Dytë Botërore. Askush s’ua kërkoi gjyshërve tanë ta rrezikonin jetën e tyre për të shpëtuar hebrenjtë, siç pakkush bëri në Europën e përpirë nga flama naziste. Ata e bënë. Pa dallim krahine e feje. Disa syresh e paguan me jetën e tyre, po asnjë hebre për be nuk e dorëzuan tek nazistët. Falë nderit të tyre shqiptar, Shqipëria u bë vendi i vetëm i Europës që pati më shumë hebrenj pas Luftës së Dytë se sa para nisjes së saj.
      Përpara disa vitesh, ne strehuam në Shqipëri mbi dymijë njerëz që përndiqen nga regjimi i ajatollahëve të Iranit. U shpëtuam jetën, duke i tërhequr nga i quajturi, Camp Liberty, në Irak, ku sulmoheshin prej shërbimit sekret iranian e thereshin të gjallë. Dhe e vërteta, ndryshe nga ç’jashtënxorri çisterna e mexhelisit të korruptuar mediatik të Tiranës, është se askush nuk na e vuri litarin në fyt, përkundrazi.
      Qeveria e mëparshme kishte marrë mbi njëqind syresh prej tyre, me kërkesë të qeverisë amerikane dhe nder i kishte bërë vetes e këtij vendi. Më pas ne morëm afro treqind të tjerë. Mirëpo përtej moralit në vetvete të kësaj fabule njerëzore, ca shqipo mendjefikur e harrojnë se ne jemi kahera aleatë të Shteteve të Bashkuara, jo vetëm kur na duhen për hallet tona, siç na u deshën bombat e tyre për t’u mbrojtur nga spastrimi etnik i Sllobodan Millosheviçit ; siç na u desh zëri i tyre i superfuqishëm për ta hapur rrugën e pavarësisë së Kosovës apo për ta anëtarësuar Shqipërinë në NATO ; siç na duhet gjithnjë mbështetja e tyre për të forcuar pozitat tona kombëtare e shtetërore, po edhe kur ne u duhemi atyre ndonjëherë, jo për t’i shpëtuar ata siç ata na kanë shpëtuar ne në kthesa historike, por për t’u gjendur në krah të tyre kur edhe ata, ja që ndodh, kanë nevojë për diçka të vogël prej nesh.
      Por ata qindra iranianë të ardhur me kërkesë të aleatëve amerikanë, u bënë mbi dymijë jo me insistimin amerikan, po me kërkesën tonë drejtuar miqve tanë të mëdhenj ! Po po, e lexuat tamam, pjesën e madhe të iranianëve në rrezik për jetën të mbetur në mëshirë të fatit e kërkuam ne, pas një masakre të llahtarshme atje në Camp Liberty, ku u vranë me dhjetra, mes të cilëve plot gra e fëmijë.
      Dhe për ta mbyllur këtë pjesë, pyetja ime është : Çfarë problemi u kanë krijuar sharësve e mallkuesve pa din e as iman të rrjeteve sociale, ata njerëz të shkretë, që rrinë mbyllur dhe jetojnë me hallin e tyre e me paratë e tyre, në zonën e banuar të ndërtuar po me fondet e tyre diku në periferi të Tiranës ?
      Zero probleme.
      Tani le të vijmë tek lajmi i parmbrëmshëm se Amerika kërkon të sjellë përkohësisht në Shqipëri e në Kosovë, afganë të shkretë që vetëm pse u rreshtuan me NATO-n e ndihmuan ushtarët tanë në misionin e tyre paqeruajtës, rrezikojnë të theren si kafshë nga talebanët. Menjëherë pas daljes së lajmit, qysh dje në mëngjes, ka nisur të hidhet përpjetë llumi njerëzor i rrjeteve sociale, me sharjet e mallkimet e shqipes së vet bazike me 100 fjalë - edhe ato të shkruara për ibret - me të cilat mbron me zjarrin e padijes detin nga greku, dheun nga serbi, ajrin nga armiku imagjinar i radhës, duke shpërfaqur krejt egërsinë e injorancës, në emër të një kinse patriotizmi mu si ai i talebanëve, të cilët tjetrin, të ndryshmin e këdo mendon si ai, e konsiderojnë një armik që duhet asgjësuar, sakatuar e poshtëruar, vetëm pse as nuk është i verbër si ata, as nuk friket nga helmi i kafshimit të tyre.
      Nuk e di nëse amerikanët i kanë kërkuar edhe Kosovës të strehojë afganët që u ekspozuan si miq dhe mbështetës të ushtrive aleate ; uroj që në rast se po, qeveria e Kosovës të përgjigjet pozitivisht, për nderin e saj e të Kosovës sigurisht. Por bëj me dije se në Samitin e NATO-s isha unë që e ngrita këtë shqetësim, për jetët e bashkëpunëtorëve afganë të Aleancës pas tërheqjes së saj nga Afganistani. Madje iu referova si shembull eksperiencës tragjike të kundërshtarëve të regjimit komunist në vendin tonë, që vrau, burgosi, torturoi, shkatërroi çdo armik të brendshëm pasi triumfoi mbi armiqtë e jashtëm dhe mbylli totalisht Shqipërinë, siç do të bëjnë së shpejti tanimë, talebanët me Afganistanin.
      Thashë në samit se pas tërheqjes së ushtrive të saj, bashkësia e qytetërimit demokratik të NATO-s nuk mund t’i lerë në mëshirën e barbarëve triumfatorë, njerëzit e ekspozuar si mbështetës të afërt të misioneve paqeruajtëse atje. Dhe nënvizova me gojën plot, se Shqipëria ishte e gatshme të merrte pjesën e saj të barrës, të cilën të gjitha vendet e NATO-s duhet ta ndajnë mes tyre. Kjo është bindja ime, jo vetëm si njeri i një populli që ka shpëtuar hebrenjtë nga nazistët e shekullit të XX, po edhe si kryeministër i një vendi që i njeh mirë të dyja anët e medaljes, qoftë kur të lënë vetëm në duart e një regjimi xhelatësh në atdheun tënd, qoftë kur kërkon një jetë të re si i huaj në vendet e të tjerëve.
      Eshtë e vërtetë po, se ditët e fundit qeveria amerikane i ka kërkuar Shqipërisë të vlerësojë nëse mund të shërbejë si një vend tranzit, për një numër të caktuar emigrantësh politikë afganë, të cilët destinacion fundor kanë Shtetet e Bashkuara. Dhe padiskutim që ne nuk do të themi jo, e jo thjesht pse na e kërkojnë aleatët tanë të mëdhenj, po sepse ne jemi Shqipëria ! Shqipëria është shtëpia e shqiptarit që as me Kanun, as me Zakon, e as me Moral po të doni, nuk ua përplas derën në fytyrë të panjohurve që trokasin për mbrojtje. Ne nuk jemi të pasur, por s’jemi as pa kujtesë, as pa zakone, as pa moral dhe është në nderin tonë t’u gjendemi të tjerëve, siç të tjerë na janë gjendur ne, po sidomos të mos u kthejmë kurrizin hallexhinjve të huaj, siç shpesh na e kthyen ne dikur, kur ishim të huaj hallexhinj. Kjo është arsyeja morale pse ende pa ardhur kërkesa e qeverisë amerikane, ne kemi mikpritur dy kërkesa prej dy institucionesh shoqërore shumë të respektueshme përtej oqeanit, për të vlerësuar strehimin e përkohshëm në Shqipëri të disa qindra personave, nga rrethet intelektuale dhe të grave aktiviste afgane, të cilët janë nga të parët në listat e ekzekutimeve të barbarëve të Afganistanit.
      Kujt nuk është dakord me gjithë sa thashë për këtë lajm, i them me keqardhje se kjo nuk e ndryshon qëndrimin tim e të shumicës qeverisëse në emër të Shqipërisë. Shqipëria nuk është e salltanetit të atyre që hidhen për të në flakën e ndezur nga egërsia dhe padija e kinse patriotizmit, por është e amanetit shekullor të mikpritjes së të panjohurve në rrezik🇦🇱

      https://www.facebook.com/edirama.al/posts/10158954065891523

    • L’Albanie et le Kosovo vont accueillir « plusieurs milliers » de réfugiés d’Afghanistan

      L’Albanie et le Kosovo ont confirmé mener des négociations secrètes avec les États-Unis pour accueillir « plusieurs milliers » de ressortissants d’Afghanistan qui ont collaboré avec les forces américaines, le temps que soit examinée leur demande d’asile.

      (Avec Radio Slobodna Evropa et Top Chanel TV) - Le gouvernement du Kosovo a confirmé qu’il travaillait « depuis la mi-juillet » avec les autorités américaines pour élaborer un plan permettant d’accueillir des Afghans qui ont collaboré avec les États-Unis. Luan Dalipi, chef de cabinet du Premier ministre Albin Kurti, a confirmé à Radio Free Europe (RFE) que les pourparlers « se concluaient positivement ». « Il faut régler beaucoup de questions logistiques, techniques, sécuritaires et sociales. Nous agissons avec prudence. Les États-Unis sont notre allié et partenaire stratégique. »

      La Présidente du Kosovo, Vjosa Osmani, a également confirmé qu’elle avait été contactée par l’ambassadeur américain à Pristina, Philip Kosnett, qui lui a fait part de la demande du Président Joe Biden que le Kosovo puisse accueillir temporairement des civils afghans. Elle a expliqué que le Kosovo avait accepté cette « sans aucune hésitation et sans aucune condition ». « Les ressortissants afghans devront passer par un processus d’évaluation sécuritaire, ils ne resteront que temporairement au Kosovo, jusqu’à ce que leurs documents d’immigration aux États-Unis soient établis », a précisé Vjosa Osmani.

      Le 13 août, l’agence Reuters avait annoncé que le gouvernement américain menait des négociations secrètes avec l’Albanie et le Kosovo pour trouver un hébergement temporaire pour des Afghans qui ont coopéré avec les forces américaines en Afghanistan. Les sources de Reuters assurent que les États-Unis offriraient au Kosovo des avantages économiques et politiques en contrepartie de l’accueil de plusieurs milliers d’Afghans. Cependant, des diplomates américains auraient exprimé des inquiétudes quant aux capacités du Kosovo à mener à bien cette mission.
      Le précédent des Moudjahidines du peuple en Albanie

      Alors que les talibans sont rapidement en train de reprendre le contrôle de tout l’Afghanistan, de nombreux Afghans qui ont coopéré avec les forces internationales craignent des représailles. Le département d’État américain a annoncé un programme qui permettra à des milliers d’Afghans de s’installer aux États-Unis en tant que réfugiés. Cependant, ils doivent d’abord être placés dans un pays tiers, où ils séjourneront pendant « douze à quatorze mois », le temps de l’analyse de leur demande de visa américain.

      Le Premier ministre d’Albanie Edi Rama a également confirmé dimanche 15 août qu’elle avait répondu positivement à la demande des États-Unis, et que son pays allait accueillir « quelques centaines » de réfugiés afghans. L’Albanie accueille déjà plusieurs milliers de moudjahidines du peuple d’Iran, évacués depuis leurs bases situées en Irak. Ils sont arrivés en Albanie en 2013 et 2014. Le camp d’Ashraf-3, situé près de Durrës, accueille plus de 3000 membres de l’organisation.

      https://www.courrierdesbalkans.fr/Albanie-Kosovo-vont-accueillir-refugies-d-afghanistan

    • Balkan Countries Offer Refuge to Afghans After Taliban Takeover

      After Taliban forces swept to power in Afghanistan, governments in Albania, Kosovo and North Macedonia have accepted a US request to offer temporary refuge to some political refugees who are fleeing the country in fear of retaliation.

      Albania, Kosovo and North Macedonia have expressed readiness to temporarily host an undefined number of Afghans fleeing their country after Taliban forces seized control over the weekend as the United States pulled out.

      “It is true that in recent days, US government has asked Albania to assess if we could serve as a transit country for a certain number of Afghan political migrants, which have US as the final destination. And undoubtedly we will not say no, not only because our allies are asking this, but because we are Albania,” Albanian Prime Minister Edi Rama said in a statement on Facebook on Sunday.

      The final destination for the refugees, who fear retaliation from the Taliban because they cooperated with NATO forces in Afghanistan, is the US. Their number is so far unknown.

      Kosovo President Vjosa Osmani also confirmed that her country agreed to the request to give temporary safe haven refugees “without any hesitation”.

      “Kosovo respects the international right and obligation to not close the door to refugees,” Osmani said.

      The Kosovo government said that discussions with the US government over hosting the refugees started in mid-July.

      Luan Dalipi, chief of staff of Kosovo’s Prime Minister Albin Kurti, told BIRN that since then, the government has been in “constant communication and cooperation” with the US authorities.

      “There are many logistical, technical, security and social issues we are carefully addressing. The US is our main ally and our strategic partner,” Dalipi said.

      North Macedonia’s Prime Minister Zoran Zaev told media on Sunday that his country will accept civilians from Afghanistan who need evacuation and that they will be allowed to stay in the country until a more permanent solution is found for them.

      “With the aim of saving the lives of the local population [in Afghanistan], we have informed the US that we are ready to accept civilians from Afghanistan who over the past 20 years have been working for peace in that country, who were the local support for the allied NATO troops, including our forces, including activists from the humanitarian and human rights organisations,” Zaev said.

      He said that North Macedonia could accommodate the refugees in hotels and resorts, and that the financial cost for this accommodation, until a more permanent solution is found, will be covered by the US.

      “We are a country of solidarity. Our people and our society have always given support and help, the same way we have been receiving help during major catastrophes,” Zaev said.

      Washington wants to evacuate thousands of people from Afghanistan and has been seeking other countries to host them temporarily while their papers for entering the US are finalised.

      Adrian Shtuni, a Washington-based foreign policy and security specialist, told BIRN that Tirana and Pristina’s move to shelter Afghans was “as much a sign of moral leadership and humanitarian compassion as it is a confirmation that Albanians are reliable partners of the United States”.

      “The main concerns associated with refugee relocations are often related to potential security risks and financial costs. From a security perspective, there’s no reason to believe the contingent of Afghan refugees would present a risk. These are interpreters and contractors (as well as family members) employed by the US Military, waiting to be issued Special Immigration Visas by the US State Department. They are not former fighters or militants,” Shtuni said.

      Adrian Shtuni said that both Albania and Kosovo will not be burdened by hosting the Afghans because “the refugee contingent will be a few hundred people and nor Albania neither Kosovo are intended as their final destination the financial costs will be contained”.

      The chairman of the US Senate Foreign Relations Committee, Bob Menendez, welcomed Albania’s decision to give temporary safe haven to the Afghans.

      “The people of Albania are once again showing the world what ‘BESA’ [‘word of honour’ in Albanian] means. You have our respect and thanks,” Menendez wrote on Twitter on Sunday.

      https://balkaninsight.com/2021/08/16/balkan-countries-offer-refuge-to-afghans-after-taliban-takeover

      #Macédoine_du_Nord

    • Les premiers Afghans exfiltrés par les États-Unis sont arrivés en Albanie et au Kosovo

      Un premier groupe de 111 réfugiés afghans exfiltrés par les États-Unis est arrivé dimanche soir au Kosovo. Un autre groupe de 121 réfugiés était arrivé vendredi matin en Albanie. Ils doivent séjourner temporairement dans ces pays jusqu’à ce qu’ils obtiennent leur visa américain.

      (#paywall)

      https://www.courrierdesbalkans.fr/Les-premiers-Afghans-exfiltres-par-les-Etats-Unis-arrivent-en-Alb

    • Quand l’Afghanistan était une manne financière pour les Kosovars

      Les États-Unis ont demandé au Kosovo d’abriter des Afghans devant quitter leur pays pour des raisons de sécurité. Pristina a aussitôt accepté. Les Kosovars connaissent en effet bien l’Afghanistan : depuis 2001, des milliers d’entre eux ont travaillé pour des #contractants américains dans la reconstruction du pays.

      Traduit par Belgzim Kamberi (article original : https://www.koha.net/veshtrime/284704/kur-afganistani-ishte-parajse-financiare-per-kosovaret). Depuis la prise du pouvoir par les talibans en Afghanistan, le Kosovo est l’un des rares pays à qui les États-Unis ont demandé d’abriter un certain nombre d’Afghans devant quitter le pays pour des raisons de sécurité. Pristina a accepté. Même si l’on ne sait pas encore combien de personne cela représente, la nouvelle semble avoir été bien accueillie par l’opinion publique.

      Cela n’est pas une surprise. Depuis 2001, les Kosovars ont développé des liens avec l’Afghanistan. Ils sont notamment des milliers à avoir travaillé à la reconstruction du pays, recevant pendant des années des salaires de différents contractants américains. Selon un rapport de l’Institut GAP publié en novembre 2011, 7000 à 8000 Kosovars ont été engagés entre 2001 et 2011 sur différents chantiers en tant que chauffeurs, mécaniciens, ou occupaient d’autres emplois physiques...

      Les Kosovars ont été principalement engagés par les entreprises américaines #Fluor_Group, #Dyncorp_International et #Kellogg_Brown & Root, les même qui étaient chargées de la construction de la #base_militaire américaine #Bondsteel, près de #Ferizaj, au Kosovo. Cette base employait entre 2000 et 2500 Kosovars au début des années 2000. Il n’est donc pas étonnant que ces contractants aient fait appel aux services des Kosovars pour leurs missions en Afghanistan.

      Des millions d’euros pour l’#économie kosovare

      En Afghanistan, le salaire de base annuel pour les ressortissants des pays en développement, dont font partie les pays des Balkans, se situait en effet entre 14 800 et 29 700 dollars. Pour l’économie kosovare, cela a représenté 50 à 55 millions d’euros de rentrées annuelles, soit plus d’un demi-milliard d’euros sur la période 2001-2011. La plus grande partie des #travailleurs_kosovars en Afghanistan provenait de la région de Ferizaj (56%), de Pristina (21%) et Gjilan (19%).

      Les revenus depuis l’Afghanistan n’étaient pas considérés comme des rémittences (les fonds envoyés au pays par les émigrés) par la Banque centrale du Kosovo. Mais si on les compare avec les rémittences envoyées d’autres pays, l’Afghanistan se rangeait tout de suite après l’Allemagne et la Suisse.

      Le travail là-bas n’était pourtant pas sans danger. De 2001 à 2011, 78 595 travailleurs employés par des contractants américains ont été blessés sur leur lieu de travail et 2871 y ont perdu la vie. Les Kosovars n’ont pas été épargnés. En octobre 2004, Shqipe Hebibi, qui travaillait pour le bureau des Nations-Unies en Afghanistan, a été kidnappée, avant d’être libérée un mois plus tard. En octobre 2011, une employée originaire de Ferizaj a perdu la vie. On ne connaît pas le nombre de travailleurs kosovars blessés en Afghanistan ces dernières années. Selon les informations de Pristina, seuls trois Kosovars étaient présents en Afghanistan quand le pays est tombé aux mains des talibans. Deux d’entre aux auraient réussi de sortir du pays.

      https://www.courrierdesbalkans.fr/Quand-l-Afghanistan-etait-un-paradis-financier-pour-les-kosovares

    • Afghanistan : les témoignages des premiers évacués transférés en Albanie

      Ils sont arrivés à Tirana dans la nuit de vendredi à samedi. Les premiers 121 réfugiés afghans ont été provisoirement installés dans les bâtiments de la Cité universitaire. En quittant Kaboul, ils ne savaient pas qu’ils partaient pour l’Albanie...

      Témoignages.

      Je travaillais pour le ministère de l’Agriculture dans le cadre d’un projet financé par USAID. J’étais responsable de la communication. J’ai un master de la Khazak American Free University et plus de treize ans d’expérience, mais je ne sais pas si mon diplôme sera encore reconnu quelque part. J’avais un bon travail, un bon salaire, tout se passait bien. Maintenant, je ne sais pas si je vais devoir travailler comme serveur quelque part, ou bien comme chauffeur Uber. Ma vie a été bouleversée », raconte Ahmad [Tous les noms ont été modifiés, NDLR], l’un de ces premiers réfugiés afghans arrivés en Albanie. « J’avais encore de l’espoir. Je pense que la jeunesse avait le devoir d’aider l’Afghanistan à se développer, mais nous n’avions plus d’autre choix que de partir ». La fuite n’a pourtant pas été facile. Ahmad et sa famille, comme beaucoup d’autres, ont dû attendre des heures, voire des jours, pour pénétrer dans l’aéroport de Kaboul, où des milliers de personnes se pressaient pour s’échapper.

      39 de ces premiers Afghans venus en Albanie sont d’anciens employés du ministère de l’Agriculture, qui travaillaient sur un projet américain mené en partenariat avec l’Université du Michigan. Leur évacuation a été bien organisée. « Il était difficile d’embarquer à bord d’un avion même avec un visa valide », raconte toutefois Ali, la quarantaine. « Mais nos amis et nos collègues américains nous ont aidés. Une fois dans l’avion, la vie semblait à nouveau simple. »

      Avant de partir, ils ne savaient pas qu’ils allaient venir en Albanie. La destination leur a été communiquée deux ou trois heures avant le décollage. De toute façon, leur but était de monter dans un avion, quelle qu’en soit la destination. « Quand je suis parti, ma dignité ne comptait plus. À l’aéroport, nous dormions au milieu des poubelles. Cela n’aurait pas dû se passer comme cela, nous sommes tous des êtres humains… On a des sentiments », confie Ahmad, au bord des larmes.

      Les réfugiés arrivés samedi 28 août ont été accueillis par la ministre des Affaires étrangères, Olta Xhaçka, et par l’ambassadrice des États-Unis en Albanie. De l’aéroport, ils ont été immédiatement amenés dans les bâtiments 11 et 12 de la Cité universitaire de Tirana. C’est là qu’ils seront logés jusqu’à nouvel ordre.

      “Parmi les choses déconseillée : parler aux journalistes. Et la recommandation ne valait pas seulement pour les Afghans.”

      « Même dans mon propre pays, je n’avais pas cette possibilité d’atterrir à l’aéroport, de monter directement dans un bus et de m’en aller », explique Ali. L’enregistrement des documents s’est déroulé durant la matinée de samedi. Des employés municipaux ont accompagnés les réfugiés pendant presque toute la journée, leur montrant où aller et leur donnant des indications sur ce qu’ils devaient faire. Parmi les choses déconseillée : parler aux journalistes. Et la recommandation ne valait pas seulement pour les Afghans, la direction de la Cité universitaire et la municipalité n’étant pas plus ouvertes à la communication.

      L’enregistrement à la police était plutôt simple, ne durant souvent pas plus d’une demi-heure. Les gens qui ne possédaient pas de passeport du tout, un passeport périmé ou bien juste le tazkira, la pièce d’identité afghane, ont été mis en relation avec la police. « Je n’ai pas d’informations particulières, mais si l’on croit les rumeurs qui courent parmi les évacués, les pays tiers comme l’Albanie facilitent les visites à l’ambassade afghane pour pouvoir récupérer nos passeports et recevoir le visa américain », explique Ahmad. Ses enfants n’ont pas de documents d’identité. Ahmad espère recevoir le précieux visa américain dans les vingt prochains jours. En général, les réfugiés afghans ne veulent pas rester en Albanie, mais partir pour les États-Unis ou vers d’autres pays européens.

      Obligés de ne prendre qu’un petit sac à main à leur embarquement à Kaboul, les réfugiés n’ont presque pas de vêtements de rechange et, le plus souvent, pas un sou dans les poches. En collaboration avec les États-Unis, le gouvernement albanais va aider ces personnes à satisfaire leurs besoins fondamentaux. Vers 15h, une liste de tout ce dont les réfugiés avaient besoin a été dressée. « On a rempli des formulaires, mais ils n’ont pas pris nos mesures... Je ne sais pas quel genre de vêtements ils vont m’apporter », plaisante Ahmad.

      Malgré la présence de soignants, la seule assistance médicale reçue jusqu’à présent a été le test de dépistage de la Covid-19. Les réfugiés n’ont pas encore été invités à consulter une cellule d’aide psychologique. Mal renseignés sur ce qu’il leur ait ou non permis de faire, ces derniers essaient de ne pas s’éloigner de la petite rue qui relie les bâtiments où ils sont logés au bureau de la police. Ils ne veulent pas créer de problèmes et tiennent à faire bonne impression aux Albanais. Préoccupés par le sort de la famille qu’ils ont laissée derrière eux et de la situation en Afghanistan, où ils aimeraient revenir un jour, leur but est dans l’immédiat de savoir où ils vont pouvoir s’installer pour commencer une nouvelle vie.

      https://www.courrierdesbalkans.fr/Afghanistan-temoignages-premiers-evacues-Albanie

    • The fact that the Afghan refugees who were evacuated by NATO and who are currently in Kosovo, have been in detention since their arrival, speaks of the fact that the human rights of refugees from Afghanistan are constantly being violated. Namely, the refugees are housed inside two camps, Camp Bechtel and Camp Lyia, and according to a spokesman for the US Embassy in Kosovo, the refugees were not allowed to move freely outside the camps to protect the safety of them and other Kosovo citizens. It should be noted that these are not the first Afghan refugees in Kosovo. Refugees who go through the so-called Balkan route also come to Kosovo and meantime have the right to move freely. What is even more worrying is the kind of limbo in which the evacuated refugees currently are. It is still unclear how visas will be granted, or what types of visas will be obtained. If the rule of restriction of movement is maintained until people are granted visas, the question arises as to how will they access services, health care, education, especially bearing in mind that the duration of this process is unknown.

      Reçu via la mailing-list Inicijativa Dobrodosli, du 24.09.2021

    • Afghan evacuees in Kosovo de facto detained

      The first group of Afghan evacuees landed in Kosovo on August 29 following a chaotic airport evacuation in the wake of the United States’ abrupt exit from Afghanistan after 20 years of war. These Afghans’ futures are unclear, as is their present situation. But one thing is clear: they aren’t being granted the right to move freely.

      In fact, it is easier for an Afghan asylum seeker who arrived in Kosovo through the difficult Balkan route to move about the country. Once in Kosovo such an asylum seeker can request asylum, with or without identification. They will be offered basic amenities, an identification card, and, notably, the freedom to move in and out of the asylum housing complex.

      But this is not the case for the approximately 1,000 Afghans brought by NATO into Kosovo as part of an international effort to offer safe haven to thousands who fear persecution after the Taliban’s takeover of Afghanistan.

      On August 16 Kosovo’s government approved a decision offering Afghan evacuees — largely U.S. visa applicants, former NATO contractors and their families — temporary protection, a form of immediate protection different from the refugee status recognized in the Law on Asylum. Persons under temporary protection enjoy clearly defined rights, such as the right to schooling, healthcare and freedom of movement.

      The government’s decision specifies that freedom of movement may be restricted if considered necessary, and that a verification process will be put in place for issues of national security.

      Since arriving, the evacuees have been housed at two camps referred to as Camp Bechtel and Camp Liya, located on the premises of the Bechtel Enka company and inside the U.S. military base Bondsteel. NATO’s international command is running Camp Bechtel and the U.S. is running Camp Liya inside Bondsteel.

      As of yet, there has been no public information provided about the living conditions of these Afghan evacuees, a contrast to other countries, including some in the region, where journalists have been granted access to speak directly to arriving refugees.

      The Ministry of Internal Affairs has declined to answer K2.0’s questions on the matter, while the minister of Internal Affairs, Xhelal Sveçla, gave few details during a recent press conference. When asked about the evacuees’ freedom of movement, Sveçla said that movement outside the camp would be organized only if necessary, noting apparent security concerns.

      Neither NATO nor the Ministry of Internal Affairs have granted media access to the Afghan evacuees’ living conditions, while the government of Kosovo has not formally asked international organizations working in this field to assist.

      The government insists that the U.S. and NATO have promised a quick operation with Kosovo only functioning as a transit country. NATO spokesperson Jason Salata said that “Camp Bechtel is a temporary lodging until they identify follow-on resettlement options.”

      A first group of 117 NATO-affiliated Afghan evacuees departed Camp Bechtel for the UK on September 16.

      Government spokesperson Perparim Kryeziu told K2.0 that Kosovo’s legal framework guarantees freedom of movement, but he noted it also foresees specific cases where restrictions are allowed.

      “At the moment, we are in the process of providing Afghan citizens with all necessary documents,” said Kryeziu. “Due to this and also taking into consideration their own safety for the moment they are free to move within their hosting facilities. However, we expect them to have the opportunity to move freely outside these facilities in the near future following the finalization of documents and other needed administrative procedures.”

      The law on asylum specifies cases in which freedom of movement can be restricted for persons under international protection. It also says that each individual must be given the right to complain about their restriction of movement, and in the case of children, it also states that detention should be only a last measure.

      A spokesperson for the U.S. Embassy in Kosovo agreed to respond to K2.0’s questions on the issue only after specifically designated “U.S.-affiliated” evacuees arrived on September 13.

      The embassy spokesperson said that “to ensure the health and safety of both Afghan guests and Kosovan hosts, the Government of Kosovo has stated that Afghans being temporarily hosted at Camp Liya must remain within the boundaries of the facility while U.S. interagency teams work to complete processing for their eventual admission to the United States or resettlement in a third country.”

      The spokesperson also said that U.S. law enforcement members arrived in Kosovo to screen and vet all U.S.-affiliated Afghan “travelers” before they are allowed into the United States.

      According to the embassy spokesperson, who referred to the Afghans as travelers, all Afghans currently hosted at Camp Liya have already transited through other third countries since leaving Afghanistan, where they received initial biometric and medical screenings.

      Who’s in charge?

      Human rights experts are having difficulty accessing knowledge about the condition of Afghan evacuees in Kosovo.

      Jelena Sesar, Amnesty International’s researcher for the Balkans and the EU, said that the lack of information about the status of the facilities or the management of the camps makes it hard to monitor any potential human rights violations.

      “Under normal circumstances, the temporary protection status would guarantee people full freedom of movement on the territory of Kosovo, food, clothes, access to health and education, and a range of other support services,” said Sesar. “This does not seem to be the case here. Afghan nationals in Bechtel-Enka and Bondsteel are not allowed to go out and media and humanitarian organizations do not seem to have access to the camps.”

      While the government of Kosovo created the legal framework for temporary protection, the outsized role of NATO and the U.S. in the management of camps and processing of Afghans makes it unclear what role, if any, the government of Kosovo has in activities occurring within its own borders.

      “If these Afghan families are to remain in Kosovo until their Special Immigrant Visas are processed, which can take a very long time for some applicants, it is essential that Kosovo’s authorities assume full responsibility for the management of the camps and ensure that the protection needs of the people there are fully met, as required by law,” Sesar said.

      “This entails full freedom of movement and access to health, education and other support, as well as access to asylum procedures in Kosovo,” she said. “If the current approach doesn’t change, these people would be subjected to an indefinite confinement and a de-facto detention, which would be contrary to Kosovo’s and international law.”

      Unanswered questions

      In early September the Associated Press, citing an anonymous U.S. government source, reported that Kosovo has agreed to take in Afghans who fail to clear initial rounds of screening and host them for up to a year, raising questions about potential reasons behind restrictions on evacuees’ freedom of movement.

      The temporary protection provided by Kosovo has a limit of one year with the possibility of extension, according to the Law on Asylum.

      The AP’s reporting shows the conditions established at other transit sites like in Germany or Italy, where the authorities are given a two week deadline to complete the verification and processing of evacuees.

      According to the government source the AP spoke to, transferring Afghans to Kosovo who do not pass the initial screening is a response to potential gaps in security that may have occurred during the chaotic evacuation from Afghanistan.

      There is a rising use of transit countries in the asylum process. Countries like the United Kingdom and Denmark proposed legislation to send asylum seekers to third countries while their applications are processed, something that human rights advocates and international organizations like the United Nations have criticized.

      The evacuations out of the Kabul airport were chaotic and deadly, leaving the world with terrible images, such as the footage of bodies plummeting from the sky after people attempted to cling to the exterior of a U.S. military plane. In the chaos of the last days of the evacuation, two suicide bombers and gunmen at the airport led to the deaths of 60 Afghans and 13 U.S. troops.

      The people who made it onto the planes in the midst of this chaos are considered the lucky ones. But many of those who were evacuated were already in the process of migrating to the U.S.

      The Afghan evacuees awaiting entry into the U.S. and other affiliated countries are largely people who had already started the Special Immigrant Visa process as well as applicants for a special U.S. refugee program. They are former contractors who worked with international governments as well as in vulnerable professions such as journalists, as well as these peoples’ families.

      Neither NATO nor the government of Kosovo have responded to K2.0’s questions submitted about the AP’s report.

      The U.S. Embassy in Kosovo published a statement saying that such reports may leave people with the “incorrect impression” that the U.S. is sending to Kosovo individuals they deem inadmissible. The statement insists, “this is not the case,” and says that American officials in Kosovo are assisting in the processing of applicants who may require additional paperwork in order to clarify “an applicant’s identity, employment history or other ties to the United States.”

      “Afghan travelers being temporarily hosted at Camp Liya are in the process of having their paperwork and eligibilities confirmed for eventual admission to the United States or resettlement to a third country,” a U.S. embassy spokesperson told K2.0. “None have been deemed inadmissible to the United States because their cases are still being processed.”

      On the matter of how long the process may take, the spokesperson said that “under the agreement with the Government of Kosovo, U.S.-affiliated Afghan travelers may shelter at Camp Liya for up to a year while their cases are being processed for eventual admission to the United States or resettlement in a third country. However, individuals may be approved for travel to the United States sooner, as soon as their processing is complete.”

      On September 10, the minister of Internal Affairs met with representatives of international organizations who could provide assistance, but the UN High Commissioner for Refugees and the International Organization for Migration have not yet received a formal request to assist in the operation.

      The IOM and UNHCR in Kosovo could only tell K2.0 that they are monitoring the situation closely. Sources from these organizations said that they have little information about the Afghan evacuees and remain on standby awaiting a request for assistance from the government.

      According to Amnesty International’s Sesar, “the inaccessibility of the camps to independent and public scrutiny raises concerns about the conditions in these facilities as well as the commitment to genuinely assist Afghans who had to flee their country.”

      The situation is no clearer for Jeff Crisp, international migration expert from the Refugee Studies Centre at Oxford University. “The rapid evacuation from Kabul has certainly left many questions unanswered,” said Crisp via email to K2.0, who offered a number of questions that can be used to hold institutions accountable.

      “How were decisions made with respect to the temporary locations to which they have been sent? What will happen to any refugees who are ‘screened out’ by the U.S., is there a risk that they could become stateless, or be sent back to Afghanistan?”

      Millions displaced

      The long war in Afghanistan has displaced an enormous number of people. It is estimated by UNHCR that only in the first half of 2021 more than half a million people were newly displaced in Afghanistan, while 3 million were displaced in 2020.

      Afghans have often taken the long refugee journey far into Europe, across the Balkans. Despite not being a key country on the Balkan refugee route, Kosovo registered 31 Afghan asylum seekers in the first half of 2021, while many others pass through unnoticed and uncounted, continuing their journey to seek asylum further on in other European countries.

      After the U.S. exit from Afghanistan and the Taliban takeover, the Council of Europe Human Rights Commissioner Dunja Mijatovic published an advisory, asking members and cooperative third countries to stop any forced returns for Afghans who saw their asylum requests rejected and had not yet been deported, and asked states to offer asylum to Afghans forced to flee and to cooperate in protecting their rights.

      https://kosovotwopointzero.com/en/afghan-evacuees-in-kosovo-de-facto-detained


    • https://twitter.com/CdBalkans/status/1444193687144120322

      Kosovo : #camps_fermés pour les Afghans évacués

      Le 16 août dernier, alors que Kaboul venait de tomber entre les mains des Talibans, le Kosovo a accepté d’accueillir sur son sol 2000 Afghans nécessitant d’être évacués. Aujourd’hui, personne ne sait combien sont réellement arrivés. Selon les informations disponibles, environ un millier seraient aujourd’hui hébergés au Kosovo.

      Les autorités de Pristina se sont engagées à leur offrir une « protection temporaire », différente du statut de réfugié, mais censée leur donner un accès à la scolarisation et aux soins, et leur garantir la liberté de mouvement. Or, il semble qu’aucun de ces droits ne soit respecté. Les informations restent confidentielles et les journalistes ne sont pas autorisés à visiter les deux camps d’accueil, l’un se trouvant sur un site appartenant au conglomérat turco-américain Bechtel-Enka, l’autre dans la controversée base américaine de Bondsteel. Les travailleurs humanitaires n’ont pas de permis pour opérer auprès de ces Afghans et ni le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), ni l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) ne sont impliqués dans la gestion de leur situation.

      Pour justifier un tel isolement, le gouvernement d’Albin Kurti met en avant des questions de « sécurité nationale » et souligne que la liberté de mouvement des personnes bénéficiant de la protection temporaire peut être restreinte si nécessaire. Le ministre de l’Intérieur Xhelal Sveçla a tenu une conférence de presse, mais s’est montré avare en détails. C’est tout juste s’il a reconnu que les déplacements à l’extérieur des camps ne seraient organisés qu’en cas d’extrême nécessité. Un processus de vérification, des identités notamment, a été mis en place pour des questions de sécurité nationale, a-t-il indiqué.

      Le Kosovo n’est « qu’un pays de transit » pour ces Afghans avant qu’ils ne soient accueillis dans un pays tiers, insistent les autorités. « Le camp Bechtel est un hébergement temporaire jusqu’à ce que soient identifiées des options de réinstallation ultérieures », a confirmé le porte-parole de l’Otan, Jason Salata. Le 16 septembre, 117 Afghans ayant travaillé pour l’Otan ont ainsi pris la route du Royaume-Uni.

      Du côté de l’Ambassade des États-Unis, on explique que des policiers sont arrivés au Kosovo pour des opérations de contrôle des Afghans évacués afin de s’assurer qu’ils offrent toutes les garanties pour obtenir l’autorisation d’entrer sur le territoire américain.

      « Si l’approche actuelle ne change pas, ces personnes seraient soumises à un confinement indéfini et à une détention de facto, ce qui serait contraire au droit du Kosovo et au droit international », souligne Jelena Sesar, analyste à Amnesty International, interrogée par Kosovo 2.0. La protection temporaire fournie par le Kosovo est limitée à un an, avec possibilité de prolongation, conformément à la loi sur l’asile. Une durée particulièrement longue comparée à d’autres pays de transit, comme l’Allemagne ou l’Italie, où les autorités ne disposent que d’un délai de quinze jours pour opérer les vérifications nécessaires. Rappelons que la plupart des Afghans évacués aujourd’hui en transit avaient déjà entamé la procédure d’obtention de visas spéciaux en tant qu’anciens contractants pour des gouvernements étrangers ou des organisations internationales.

      « L’inaccessibilité des camps à un examen indépendant et public soulève des inquiétudes quant aux conditions de vie dans ces installations, de même qu’à l’engagement à aider véritablement les Afghans qui ont dû fuir leur pays », déplore Jelena Sesar.
      Dans des hôtels au bord de l’Adriatique

      Lorsque les premiers vols transportant des réfugiés afghans sont arrivés en Albanie, à la mi-août, le Premier ministre albanais avait été catégorique : aucun ne serait placé dans un camp de réfugiés, des installations qualifiées de « déshumanisantes » par Edi Rama. Sur Twitter, il avait alors publié deux images accolées, l’une montrant des centaines d’Afghans entassés dans un avion militaire américain à l’aéroport de Kaboul, l’autre des milliers d’Albanais prenant d’assaut un cargo, en 1991, après la chute du régime communiste.

      Très critiqué pour sa dérive autoritaire, Edi Rama a ici trouvé un moyen de se racheter une bonne image auprès des Occidentaux. À bon compte : personne ne sait combien Tirana a reçu d’aide de la part des États-Unis pour prendre en charge ces réfugiés. « Nous devons nous préparer aussi à ce que le financement des organisations américaines prenne fin », s’est contenté de dire le Premier ministre albanais, interrogé par Le Monde.

      Aujourd’hui, 700 Afghans sont hébergés dans des hôtels de la côte adriatique, surtout au nord de Tirana, entre Lezhe et Shëngjin. Des colis de bienvenue contenant des produits de première nécessité ont été préparés pour les nouveaux arrivants, des équipes de travailleurs humanitaires offrant une aide médicale et psychologique étaient sur place et, très vite, certains journalistes autorisés ont pu constater que les réfugiés étaient libres de se mêler aux clients habituels sur les plages et au bord des piscines des hôtels.

      Les Afghans vivant en Albanie ont obtenu le statut de « protection temporaire » pour un an, avec la possibilité d’une prolongation si nécessaire. Si leurs droits, notamment la liberté de mouvement, sont garantis par la loi albanaise sur l’asile, les autorités se sont toutefois réservé le droit de restreindre la liberté de mouvement de certaines personnes « si cela est jugé nécessaire, sur la base de l’évaluation individuelle de chaque cas ».

      Cet accueil n’est pas une première pour l’Albanie : depuis 2014, déjà à la demande de Washington, le pays accueille 3000 moudjahidines du peuple iranien, arrivés après le retrait des forces américaines d’Irak, où ces opposants radicaux au régime de Téhéran avaient été regroupés, ainsi que cinq Ouïgours sortis de Guantanamo en 2006.

      En Macédoine du Nord, les 200 Afghans arrivés à Skopje ont été logés dans plusieurs hôtels réquisitionnés autour de la capitale et un jeune homme homosexuel a même reçu l’autorisation d’être accueilli dans un refuge destiné aux personnes LGBT+. Si les médias ne peuvent pas accéder à ces sites, les ONG de défense des droits humains qui s’y sont rendues assurent qu’aucun signe de violations de leurs libertés individuelles n’est à déplorer.

      « Jusqu’à présent, nous n’avons pas reçu de plaintes suggérant que les droits de l’homme des réfugiés sont menacés », raconté à Balkan Insight Uranija Pirovska, la responsable du Comité Helsinki pour les droits de l’homme de Macédoine du Nord. « Nous avons pu visiter l’hôtel Bellevue [près de Skopje] et nous allons continuer à surveiller leur statut pendant leur séjour ici. » La présence policière est visible autour des centres d’accueil, mais la liberté de mouvement des Afghans n’est pas restreinte.

      https://www.courrierdesbalkans.fr/Afghans-evacues-en-camps-fermes-au-Kosovo-a-l-hotel-en-Albanie-et

      #hôtels

  • Smoking guns. How European arms exports are forcing millions from their homes

    The #nexus between the arms trade and forced displacement is rarely explored and the role of European arms trade policies that facilitate gross human rights violations in third countries is often absent from displacement and migration studies. This report joins the dots between Europe’s arms trade and forced displacement and migration.

    Key findings

    - Arms and military equipment manufactured and licensed in Europe and sold to third countries provokes forced displacement and migration. This arms trade is motivated by how highly lucrative the industry is and current control and monitoring mechanisms facilitate rather than curtail problematic licensing and exportation.

    – The arms trade is political and is driven by profit but is under-regulated. Although other sectors, such as food and agriculture, do not undermine the fundamental right to life and other human rights in the same way that the arms trade does, they are far more stringently regulated.

    - It is possible to methodically trace arms, military equipment and technology, from the point of origin and export to where these were eventually used, and document their devastating impact on the local population. The report confirms beyond any reasonable doubt that European arms are directly used not to defend populations or to enhance local or regional security as is often claimed, but to destabilise entire countries and regions.

    - The arms industry is involved in clear violations of non-transfer clauses and end user agreements (EUAs) despite a supposedly robust system of controls. The evidence shows that once arms are traded, and although they may be traced, it is virtually impossible to control how they may eventually be used. Furthermore, although importing countries were known to have breached EUAs, EU member states continued to sell them arms and military equipment.

    - Regardless of whether arms were exported to official state security forces or were eventually used by non-state armed actors, or whether EUAs and other control mechanisms were respected, the result was the same – European arms were used in military operations that led to destabilisation and resulting forced displacement and migration. The destabilisation, facilitated by arms supplied by Europe, then contributed to Europe hugely expanding its border security apparatus to respond to the apparent threat posed by refugees attempting to arrive and seek asylum.

    - European countries are among the top exporters of lethal arms equipment worldwide, comprising approximately 26% of global arms exports since 2015. The top five European arms exporters are France, Germany, Italy, Spain and the UK – together accounting for 22% of global arms exports in the 2016–2020 period.

    - Arms exports from Bulgaria, Croatia and Romania have soared in recent years, a large proportion of which is exported to West Asian countries. For example, before 2012, Croatia exported ammunition worth less than €1 million a year, but with the start of the Syrian war this surged every year to reach €82 million in 2016. The European Parliament called on Bulgaria and Romania to stop arms exports to Saudi Arabia and the US (if there was a risk that these arms may be diverted), so far to no avail.

    – In Syria an estimated 13 million people need humanitarian assistance and more than half of the population remains displaced from their homes – including 6.6 million refugees living in neighbouring countries, such as Jordan and Lebanon, who subsequently attempt to flee to Europe in a reverse movement to the arms that displaced them. Another 6.7 million are internally displaced persons (IDPs) inside Syria.

    –-

    Five case studies document that:

    Italian T-129 ATAK helicopter components were exported to Turkey and used in 2018 and 2019 in two attacks in the district of Afrin in Northern Syria as part of Operation Olive Branch and in Operation Peace Spring on the Turkish–Syrian border. According to UN figures, 98,000 people were displaced during the Afrin offensive between January and March 2018, while 180,000, of whom 80,000 were children, were displaced, in October 2019 as a result of Operation Peace Spring.

    Bulgaria exported missile tubes and rockets to Saudi Arabia and the US, which eventually ended up in the hands of IS fighters in Iraq. The equipment was diverted and used in Ramadi and the surrounding region, where the International Organisation for Migration reported that from April 2015, following the outbreak of the Ramadi crisis, over half a million people were displaced from Anbar province, of which Ramadi is the capital city, while 85,470 were displaced specifically from Ramadi City between November 2015 and February 2016. Around 80% of all housing in Ramadi was severely damaged after the offensive. In 2017 another missile tube originating in Bulgaria was found to have been used by IS forces in the town of Bartella, located to the east of Mosul. At least 200,000 people from minority groups were displaced from the greater Mosul area between 2014 and January 2017. By July 2019, over two years after military operations had ended in Mosul, there were still over 300,000 people displaced from the city.

    British, French, and German components and production capacity, including missiles, missile batteries, and a bomb rack, were exported to Turkey, where they were mounted on Turkish-made drones and exported to Azerbaijan. These same drones, loaded with European-manufactured arms components, were used in the 44-day conflict in Naghorno- Karabakh, which provoked the forced displacement of half of the region’s Armenian population – approximately 90,000 people.

    Between 2012 and 2015 Bulgaria exported assault rifles, large-calibre artillery systems, light machine guns, hand-held under-barrel and mounted grenade launchers to the Democratic Republic of Congo’s (DRC) national police and military. The conflict in DRC is one of the world’s longest, yet Europe continues to supply arms that are used to perpetrate gross human rights violations. In 2017, Serbia exported 920 assault rifles and 114 light machine guns that were originally manufactured in Bulgaria. That same year, 2,166,000 people were forcibly displaced, making it one of the worst since the conflict began. Specifically, Bulgarian weapons were in use in North Kivu in 2017 coinciding with the forced displacement of 523,000 people.

    At least four Italian Bigliani-class patrol boats were donated to Libya and used by its coastguard to forcibly pull back and detain migrants who were fleeing its shores. In 2019, the Libyan coastguard mounted a machine gun on at least one of these boats and used it in the internal conflict against the Libyan National Army. Many of those fleeing Libya had most likely already fled other conflicts in other African and West Asian countries that may have purchased or were in receipt of European arms, so that at each step along their journey from displacement to migration, the European arms trade is making massive profits by firstly displacing them, and then later deterring and pushing them back.

    The arms companies we identified in these case studies include: Airbus (Franco-German), ARSENAL (Bulgaria), BAE Systems (UK), Baykar Makina (Turkey), EDO MBM (UK), Intermarine (Italy), Kintex (Bulgaria), Leonardo (Italy), Roketsan (Turkey), SB Aerospatiale (France), TDW (Germany), Turkish Aerospace Industry (Turkey), and Vazovski Mashinostroitelni Zavodi ЕAD (Bulgaria).

    https://www.tni.org/en/publication/smoking-guns
    #rapport #tni
    #armes #commerce_d'armes #migrations #asile #réfugiés #Europe #armée #militaire #industrie_de_l'armement #droits_humains #droits_fondamentaux #France #Allemagne #Italie #UK #Angleterre #Espagne #Bulgarie #Croatie #Roumanie #Arabie_Saoudite #Syrie #T-129_ATAK #Turquie #Operation_Olive_Branch #Operation_Peace_Spring #Irak #Ramadi #Bartella #Azerbaïjan #arméniens #Congo #RDC #République_démocratique_du_Congo #Serbie #Kivu #Nord_Kivu #Bigliani #Libye #gardes-côtes_libyiens #complexe_militaro-industriel
    #Airbus #ARSENAL #BAE_Systems #Baykar_Makina #EDO_MBM #Intermarine #Kintex #Leonardo #Roketsan #SB_Aerospatiale #TDW #Turkish_Aerospace_Industry #Vazovski_Mashinostroitelni_Zavodi_ЕAD

  • « Le retour des talibans est le coup de grâce » : dans l’est de la Turquie, le périple des réfugiés venus d’Afghanistan
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/08/09/le-retour-des-talibans-est-le-coup-de-grace-dans-l-est-de-la-turquie-le-peri

    Le retour des talibans est le coup de grâce » : dans l’est de la Turquie, le périple des réfugiés venus d’Afghanistan
    Selon l’Organisation internationale pour les migrations, avec le retrait des forces américaines et de l’OTAN et le début de l’offensive islamiste, environ 30 000 personnes fuient le pays chaque semaine vers l’Iran puis vers la Turquie.

    Originaire de Ghazni, le jeune homme ne se voit aucun avenir en Afghanistan. « Il n’y a pas de travail, la pandémie n’a rien arrangé. Le retour des talibans est le coup de grâce. » « Ils vont prendre Kaboul, c’est sûr », prévient Rahmatollah, un jeune adolescent arrivé clandestinement il y a quelques jours de Mazar-e-Charif avec sa sœur, son beau-frère et leurs quatre enfants.Muhammet, 26 ans, le père de famille, se ronge les sangs. Rester à Van, à 40 kilomètres de la frontière iranienne, c’est s’exposer à être renvoyé vers l’Iran, ce qu’il ne veut à aucun prix. Il prévoyait d’aller, non pas en Europe, mais à Konya, où il est sûr de trouver du travail. Il a déjà fait le voyage une fois, il y a quelques années, jusqu’à cette ville de l’Anatolie profonde où, grâce à l’aide de migrants amis, il a réussi à se faire embaucher comme journalier sur des chantiers de construction. Après avoir amassé un petit pécule, il est rentré à Mazar-e-Charif chercher sa femme, Maryam, leurs quatre enfants ainsi que deux adolescents, ses beaux-frères, pour les ramener en Turquie, qu’il voit comme un pays de cocagne.
    Son rêve s’est brisé à Van. Il craint d’être condamné à rester là, entre le square et la mosquée, jusqu’à ce que la police les appréhende, lui et sa famille, pour les placer dans un centre de rétention. Après, c’est l’inconnu. Ils seront soit renvoyés en Iran, ce que les migrants craignent plus que tout, ou rendus à leur sort de clandestins, peu enviable.Contrairement aux réfugiés syriens, qui jouissent d’une protection en Turquie, les Afghans n’ont droit à rien. « Nous sommes des êtres sans destin », résume Zuleyha, une représentante de la minorité chiite hazara. Installée depuis six ans à Van, elle a obtenu un permis de séjour et se sent désormais à peu près en sécurité. « L’époque était plus favorable, aujourd’hui, c’est différent », dit-elle.
    Chaque année, des dizaines de milliers de réfugiés afghans traversent clandestinement la frontière entre l’Iran et la Turquie, en quête d’un emploi et d’une vie plus stable. Depuis l’offensive fulgurante des talibans sur les capitales provinciales, ce flux n’a fait qu’augmenter. Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), avec le retrait des forces américaines et de l’OTAN, et le début de l’offensive talibane, environ 30 000 personnes fuient l’Afghanistan chaque semaine vers l’Iran, puis vers la Turquie. Adossée à l’Iran, la province de Van sert de porte d’entrée. Guidés par les passeurs, des Afghans, mais aussi des Pakistanais et des Iraniens traversent la frontière à pied la nuit par des sentes de montagne. Le périple tourne parfois au cauchemar. Certains racontent s’être fait rosser et détrousser en chemin par des brigands. En hiver, de nombreux candidats au passage meurent de froid ou sont dévorés par les loups. A chaque fonte des neiges, des cadavres sont retrouvés, examinés par des médecins légistes puis inhumés sous un numéro dans le cimetière des « kimsesizler », ce qui signifie « ceux qui n’ont personne ».En été, la traversée est plus facile, mais il faut tout de même souvent s’y prendre à plusieurs fois pour atteindre l’autre côté. Une fois la frontière franchie, beaucoup sont appréhendés par les forces turques, qui les refoulent au débotté vers l’Iran. Le temps de se regrouper et les migrants recommencent.« Les réseaux de passeurs sont incroyablement mobiles. Ils ont leurs guetteurs, leurs informateurs, changent les itinéraires sans arrêt. Ils connaissent très bien le terrain, parfois mieux que nos forces de sécurité. Et puis, la géographie escarpée de la région rend la surveillance particulièrement difficile », décrit Semih Nargül, enseignant au département de géographie de l’Université du centenaire, à Van.Tout un pan d’économie grise a émergé, qui implique aussi bien des Afghans que des Turcs, des Iraniens ou des Kurdes. « Ces réseaux travaillent comme des agences de voyages, ils proposent différents itinéraires, différentes villes d’arrivée, avec plus ou moins de confort selon le prix », explique l’universitaire. A Van, les migrants sont quasiment introuvables. « A cause de la pandémie, le gouvernement ne veut pas qu’ils soient visibles », affirme Suvat Parin, qui enseigne la sociologie à l’Université du centenaire. Les autorités turques assurent que le nombre d’illégaux ayant franchi récemment la frontière iranienne – 499 kilomètres en tout – n’a guère augmenté ces dernières semaines, contrairement à ce qu’avaient pu affirmer certains médias, soupçonnés d’avoir exagéré sciemment l’ampleur du phénomène. A la mi-juillet, 3 000 représentants des forces spéciales, policiers et militaires, ont quand même été déployés, avec beaucoup de matériel, pour mieux lutter contre les passages clandestins. Sur les routes, les points de contrôle ont été renforcés, les véhicules sont scrutés de près.
    Face à l’imminence de nouveaux flux migratoires, Ankara a récemment érigé de hauts murs en béton le long de sa frontière orientale avec l’Iran, après avoir fait de même au sud, le long d’une partie de sa frontière avec la Syrie. Une fois terminé, le mur s’étendra sur 295 kilomètres, sera bordé par de larges fossés et doté d’une centaine de tours d’observation. Mais, pour le moment, la barrière de béton n’est pas encore achevée et c’est à travers elle qu’Hossein et ses compagnons disent s’être frayé un chemin pour pénétrer sur le territoire turc.
    « La situation devient ingérable », assure Orhan Deniz, le doyen de la faculté de littérature de l’Université du centenaire à Van, qui suit de près les questions migratoires. La Turquie, qui accueille déjà 3,7 millions de Syriens et des centaines de milliers d’Afghans, n’est pas en mesure d’assumer un nouvel afflux de réfugiés. « Il ne faut pas prendre cette situation à la légère. Sans une politique intelligente à long terme, on ne va jamais s’en sortir », prévient le doyen. Idéalement, l’Union européenne, la Turquie et l’Iran « devraient pouvoir s’entendre » pour créer des infrastructures d’accueil à destination des migrants, en particulier des Afghans, dont les arrivées risquent d’augmenter dans les mois qui viennent.

    #Covid-19#migrantmigration#afghanistan#turquie#UE#iran#pandemie#sante#guerre#crise#flux#politique#sante#frontiere#mur#invisibilite

  • Turquie : un millier de flamants roses sont morts dans un lac à cause de la sécheresse - Geo.fr
    https://www.geo.fr/environnement/turquie-un-millier-de-flamants-roses-sont-morts-dans-un-lac-a-cause-de-la-secher

    C’est une petite catastrophe qui vient de se produire en Turquie. Un millier de #flamants_roses ayant élu domicile dans le lac Tuz, en Turquie, ont été retrouvés morts. Situé en #Anatolie centrale, ce lac protégé est connu pour abriter la plus importante colonie nidificatrice de flamants roses du pays. Très peu profond, ce lac, qui est le second plus grand du pays, possède une salinité très importante, et l’eau s’évapore presque totalement l’été.

    Jusqu’à présent, les oiseaux s’étaient adaptés à ces conditions. Mais une grosse sécheresse a touché le pays ces deux dernières semaines, entraînant l’évaporation rapide de toute l’eau du lac. On n’y trouve désormais qu’une terre craquelée et des gros amas de sel.
    A quoi cette sécheresse meurtrière est-elle due ?

    Selon les écologistes, qui citent un rapport de la Fondation turque pour la lutte contre l’érosion des sols, les causes seraient le changement climatique et les méthodes d’irrigation locales. Parmi celles-ci, on retrouve notamment le détournement de l’approvisionnement d’un cours d’eau qui alimente le lac Tuz, au profit de l’#agriculture. D’après ce rapport, la demande en eau serait beaucoup trop importante par rapport à la quantité disponible.

    #climat #Turquie

  • Interview avec la féministe Pinar Selek, symbole de la Turquie qui résiste !

    Pinar Selek, sociologue, écrivaine, féministe, antimilitariste, est LE symbole d’une Turquie résistante contre son l’état autoritaire. Poursuivie par un procès qui dure depuis dix-neuf ans, condamnée à perpétuité, le régime turc veut briser sa voix et sa plume !

    On peut légitimement parler d’acharnement judiciaire et dénoncer un règlement de comptes politique tramé dans les plus hautes sphères du pouvoir.

    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2021/07/19/interview-avec-la-feministe-pinar-selek-symbole-de-la-t

    #turquie #féminisme

  • Briefe über Zustände und Begebenheiten in der Türkei aus den Jahren 1835 bis 1839
    https://archive.org/details/bub_gb_cXkJAAAAQAAJ


    Helmuth Graf von Moltke, 1841 bei Ernst Siegfried Mittler in Berlin, zweite Auflage 1876

    Ce texte du célèbre général prusse Moltke contient une description poignante de la pauvreté absolue résultat de l’exploitation séculaire des Valaques par l’Empire turc . Plus loin on apprend des choses sur le Levant, les Kurdes et les Turcs.

    On apprend surtout que le royaume de Prusse s’est comporté en allié de Empire ottoman au moins depuis les années 1830. Depuis ces bonnes relations entre les régimes allemands et turcs n’ont jamais été interrompues. AInsi l’Allemagne maintient une collaboration proche avec la Turquie à tous les niveaux. Aujourd’hui l’enseignement islamique dans les l’écoles primaire en Allemagne est assuré par des envoyés de l’état turc. Les services secrètes des deux pays ont collaboré sous le Kaiser, la république de Weimar, l’état nazi et continuent leurs échanges aujourd’hui.

    Cette collection de lettres est toujours d’intérêt pour qui cherche à comprendre les arrière-plans de l’actualité. En plus elles sont bien écrites, ces prèsque 450 pages de la plume du militaire prusse le plus important du 19ème siècle.

    Blatt 12, Seite 2 ff.
    1.
    Reise durch die Wallachei (Walachei)
    ...
    Wenn mein Urtheil über dies Land nicht sehr günstig ausfällt, so muß ich zur Steuer der Wahrheit bemerken, daß ich nur den noch in dem letzten Feldzuge furchtbar verwüsteten Theil gesehen. Vielleicht sind die nördlichen Gegenden besser.
    ...
    Der Regen goß unaufhörlich vom Himmel, und mein Hut war so durchweicht, daß ich ihn aus dem Wagen warf. Zu Crajova mußten wir, um unsere Pelze zu trocknen, zum Bäcker schicken, und erhielten sie, wie eine Art Backwerk, halb verbrannt zurück. In den Dörfern fand man nichts, weder Essen, noch Trinken, noch Nachtquartier. Selbst die Postämter sind elende Hütten oder eigentlich Höhlen in der Erde, mit einem Dach aus Zweigen überdeckt. Von einer solchen Armuth habe ich mir bisher keine Vorstellung zu machen gewußt.
    ...
    Blatt 15 Seite 4 ff.
    2.
    Zustand der Wallachei. — Die Spuren langer Knechtschaft
    ...
    Die Physiognomie dieses Landes trägt die furchtbarsten Spuren einer langen Knechtschaft. Zur Hälfte noch in Trümmern und Schutthaufen liegen die Stäfte ohne Mauern, ohne Thore, denn jede Gegenwehr war bisher Verbrechen gewesen. Nachdem der Widerstand sich so oft fruchtlos gezeigt, nachdem er so oft verderblich geworden war, dachte der Wallache an keine andere Rettung mehr, als an die Flucht. Sobald eine türkische Schaar über die Donau herangezogen kam, entwich wer etwas zu verlieren hatte in die Wälder nach Ungarn oder nach Siebenbürgen. Die Bojaren gingen stets mit diesem Beispiele voran, und in vierzig Jahren hatte die wallachische Bevölkerung siebenmal die Flucht ergriffen.

    Die Ortschaften dieses Landes liegen in Thälern, gleichsam im Versteckt, denn wer zurückblieb, suchte Schutz in seiner Armuth, seinem Elend und in der Verborgenheit. Welchen Anblick gewähren noch heute jene Dörfer ohne Gärten, ohne Kirchen, und man möchte sagen ohne Häuser, denn diese sind in die Erde versenkt und nur mit einem Dach aus Zweigen eingedeckt. Vorwerke, Mühlen, Wirthschaftshäuser ode Schlösser erblickt man während ganzer Tagesreisen nicht.

    Das flache Land ist vollkommen baumlos, obschon ein Drittel desselben mit Eichen gestripp überdeckt ist. An Anpflanzen dachte hier natürlich Niemand, und die schönen Waldungen, welche die Natur geschenkt, sind auf eine Art verwüstet, daß man kaum begreift, wie Bosheit, Nachlässigkiet, Muthwille, wie Menschenkräfte in ihrer verderblichen Richtung überhaupt zu solchen Verheerungen ausreichten. Es wird eben so schwer sein, diese großen Flächen in Forst- als Getreide=Land umzuwandeln. VOn dem zum Ackerbau fähigen Boden ist kaum der fünfte Theil bestellt, und so gleicht denn diesesd Land in der That nur einer weiten Wüstenei, einer Wüstenei freilich, die nur auf fleißige Menschenhände wartet, um jede Mühe überschwenglich zu lohnen.
    ...
    Die Wallachei hat in siebzig Jahren vierzig Fürsten gehabt; jetzt ist die Hospodarten=Würde lebenslänglich; daß sie aber nicht erblicg geworden, darin liegt wphl ein Hauptgrund des langsamen Emporblühens dieses Landes.
    ...
    Der Wallache hat von seinem Vater gelernt, nie mehr zu bauen, gerade ausrecht, sein Leben kümmerlich zu fristen; ein Mehr wäre nur die Beute seiner Machthaber oder seiner Feinde gewesen. Gewohnt, sich mit dem Allergeringsten zu begnügen, kennt er keine der tausend Bedürfnisse anderer Nationen, schut die Dürftigkeit nicht so sehr wie die Arbeit, den Zwang der Gesittung mehr, als das Ende der Barbarei. Die Wallachen sind ein auffallend schöner, großer Menschenschlag: ihre Sprache ist eine Tochter der römischen und noch heute der italienischen ähnlich. Aber das türkische Joch hat dies Volk völlig geknechtet. Die Waffen sind ihm schon lange fremd geworden, es ergiebt sich in jede Forderung. Jeder WOhlgekleidete Mann imponirt dem Wallachen, er hält ihn für völlig berechtigt, ihm zu befehlen und Dienstleistungen von ihm zu verlangen. Nie wird man einen Wallachen danken sehen, selbst wenn ein Geschenk alle seine Erwartungen übersteigt, aber ebenso stillschweigend nimmt er auch Mißhandlungen hin; er hält es für unklug, seine Freude, für fruchtlos, seinen Schmerz zu verrathen. Dagegen findet man ihn stets heiter, wenn er in einer elenden Erdhöhle am mächtigen Feuer seine durchnäßten Lumpen trocknen, einen Kuckrutz=Ähre (was ist das?) rösten, oder gar eine Pfeife rauchen kann. Uebrigens gibt es in diesen Wohnungen weder Brot noch andere Lebensmittel, weder Topf, noch Kessel, noch irgendein Geräth. Der Wallache führt sein Messer, seine Pfeife und seinen Tabacksbeutel am Gürtel, und wenn er aus dem Haus geht, so läßt er nichts zurück, was zu wahren der Mühe Lohnte. Von dieser Generation ist also wenig zu erwarten.

    Anmerkung - Die Textversion des Google Digitalisats ist grauenhaft, denn offenbar kommt die OCR nicht mit der Frakturschrift des Buches zurande. Deshalb bleibt nur das « Abtippen » interessanter Passagen. Rechtschreibung und Interpunktion entsprechen dem Original, abgesehen von Tippfehlern.

    Helmuth von Moltke (Generalfeldmarschall)
    https://de.wikipedia.org/wiki/Helmuth_von_Moltke_(Generalfeldmarschall)#Milit%C3%A4rberater_im_Osman


    Otto von Bismarck, Albrecht von Roon, Helmuth von Moltke (von links nach rechts)

    1835 erhielt er Urlaub für eine Bildungsreise in den Südosten Europas. Auf Einladung des osmanischen Kriegsministers Hüsrev Mehmed Pascha wurde er von 1836 bis 1839 als Instrukteur der osmanischen Truppen abkommandiert. In dieser Zeit bereiste er Konstantinopel, die Schwarzmeerküste, das Taurusgebirge und die Wüste von Mesopotamien und nahm 1838 an einem Feldzug gegen die Kurden teil. Im April und Mai 1837 begleitete er Sultan Mahmud II. auf dessen Reise in die Donaufürstentümer.

    #histoire #Balkan #Roumanie #Valachie #Prusse #militarisme #voyage #Turquie

  • Affaire Lafarge : une note prouve que l’Etat était informé des versements d’argent à Daech – Libération
    https://www.liberation.fr/societe/police-justice/affaire-lafarge-une-note-prouve-que-letat-etait-informe-des-versements-da

    Un document de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), que révèle « Libération », atteste que l’Etat avait connaissance d’un accord passé entre le cimentier et l’organisation terroriste dès l’été 2014. La Cour de cassation doit se prononcer jeudi sur la mise en examen de l’entreprise.

    C’est une note qui ne laisse plus de place au doute. L’Etat, à travers la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), était bien au courant des conditions dans lesquelles Lafarge maintenait son activité en Syrie en territoire en partie occupé par l’Etat islamique (EI). Le document que révèle Libération, émane de la direction de la stratégie de ce service de renseignement, est daté du 26 août 2014 et estampillé « confidentiel défense ». Il y est consigné qu’un « agreement [accord en français, ndlr] » a été trouvé entre le cimentier et l’EI pour la poursuite de l’activité commerciale.

    #Hollande #Macron #Lafarge #Daech

    • La date de cette note a son importance. Elle est rédigée à un moment où Lafarge avait toujours le contrôle de son usine [...] La région de l’usine est alors en proie à des combats menés par plusieurs groupes armés dont l’EI. Les précédentes notes des services de renseignement versées à la procédure judiciaire, et révélées par Libération, décrivaient jusque-là les relations avec le groupe terroriste après la prise de l’usine par l’ #EI, le 19 septembre 2014. Le nouveau document prouve que la DGSE avait connaissance de la situation avant cette date cruciale.

      « Daech vient de les autoriser à reprendre les activités commerciales et donc transiter sur les routes du nord de la Syrie entre Membij, Aïn Issa, Raqqah, Deir ez Zor et Qamishli. Derrière cette autorisation il y a un “agreement” », expose la DGSE dans la note. Le service de renseignement obtient alors ses informations sur la situation de Lafarge en Syrie auprès de son « correspondant » dont le nom n’apparaît pas. Cet accord trouvé avec le groupe terroriste « bien entendu » a un coût, peut-on lire dans le même document : « L’agreement consiste bien entendu à fixer un prix fixe et une variable à la tonne transportée. »

      L’ #État_islamique administre alors la vie économique dans la région de l’usine. « Des volumes conséquents mais non contrôlés circulent actuellement entre la #Turquie, la #Syrie et l’ #Irak. Ces transits sont contrôlés par #Daech », indique également le document

      [...]

      Les interrogations sur le rôle de l’Etat dans cette affaire ne sont pas nouvelles. Lors de ses auditions devant l’une des juges d’instruction, l’ancien directeur sûreté de Lafarge, #Jean-Claude_Veillard, avait détaillé ses relations avec les services de renseignement français. A l’appui de ses déclarations, l’ancien militaire avait notamment communiqué les dates des nombreux rendez-vous avec la #DGSE mais aussi avec la Direction générale de la sécurité intérieure (#DGSI) et la Direction du renseignement militaire (#DRM). A la question de savoir quelles informations transmettait Jean-Claude Veillard, l’ancien directeur sûreté du cimentier avait répondu sans détour : « Je ne faisais aucun tri dans les informations que je donnais aux services des renseignements […]. Au cours des réunions, j’ai donné toutes les informations. »

      [...]

      Outre l’argent obtenu grâce à l’activité commerciale de Lafarge, l’organisation terroriste s’est aussi enrichie en mettant la main sur l’usine. Des milliers de tonnes de ciment sont alors encore dans les cuves. Des notes de la direction du renseignement militaire, déjà révélées par Libération, permettent de saisir l’ampleur des bénéfices réalisés : « 65 000 tonnes ont déjà été accaparées par Daech pour une valeur estimée à 6,5 millions USD [dollars] », et un « reliquat de 50 000 tonnes fait/fera l’objet d’un “contrat” […] pour une valeur estimée à 5 millions USD », observe la DRM à la fin de l’année 2014. Le service de renseignement suit au jour le jour les négociations en cours. « On comprend que le démantèlement de l’usine Lafarge en Syrie se poursuit au bénéfice financier à la fois de Daech et des hommes d’affaires impliqués », conclut la même note.

      Au regard de la note de la DGSE datée elle du 26 août 2014, le rôle joué par la diplomatie française est d’autant plus troublant. Comme l’avait révélé Libération, des mails échangés entre le ­cabinet du ministre des Affaires étrangères de l’époque, #Laurent_Fabius et l’ambassadeur de France pour la Syrie, #Franck_Gellet, attestent de l’implication de la diplomatie française dans le dossier. L’ambassadeur Gellet est notamment en contact étroit avec Jean-Claude Veillard.

      Dès le 19 septembre 2014, Gellet contacte le cabinet de Laurent Fabius face à l’arrivée de l’EI dans l’usine. Lafarge craint alors que sa cimenterie soit frappée par un bombardement de la coalition pilotée par les Etats-Unis. L’ambassadeur œuvre pour empêcher ce scénario. « Il convient de protéger cet investissement français […] pour le cas où, Daech en faisant une possible source de lucre, les Américains envisageraient un jour de le bombarder », expose l’ambassadeur Franck Gellet. Le message est reçu par l’un des plus proches collaborateurs de Laurent Fabius, Martin Briens, et transmis au ­ministère de la Défense pour « qu’ils puissent en parler aux Américains ».

      Quelques jours plus tard, dans un mail de l’ambassade de #France aux Etats-Unis, Franck Gellet apprend que le sujet a « bien été évoqué par nos militaires auprès de leurs collègues américains », et que l’usine de Lafarge est « désormais sur la liste appropriée ».

      Nouvelle crainte le 27 janvier 2015. Ce jour-là, Franck Gellet ­s’inquiète d’une possible frappe des #États-Unis sur la cimenterie dans un mail envoyé au cabinet de Laurent Fabius. « Lafarge sait, par le réseau des distributeurs, que Daech a besoin de ciment pour Mossoul », écrit l’ambassadeur et prévient qu’« il ne faudrait pas que cela conduise les #Américains à frapper l’usine dans le cadre de la lutte contre les sources de financement de Daech ». Franck Gellet obtient alors gain de cause.

      #Rassemblement_national #Wallerand_de_Saint-Just #Marine_Le_Pen

  • Turquie. « Pour les femmes le combat continue »

    Le 20 mars, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a publié un décret annulant la ratification par la Turquie de la Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique. La Convention d’Istanbul, signée collectivement par 45 pays et l’Union européenne, repose sur quatre piliers : la prévention, la protection, les poursuites judiciaires et les politiques intégrées.

    La Turquie a été non seulement l’hôte enthousiaste des négociations de la Convention il y a dix ans – principalement grâce aux campagnes de sensibilisation et aux mobilisations sociales du mouvement des femmes – mais aussi le premier signataire et, en fait, le premier pays à la ratifier par son parlement national, en 2012, et cela en la prolongeant par une législation conforme : la loi n° 6284. Etre le seul pays à se retirer de la Convention à ce jour est donc aussi ironique que tragique : car c’est mettre en péril la loi promulguée en référence à la Convention, mais désormais une loi confusément présentée comme une alternative.

    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2021/07/11/turquie-pour-les-femmes-le-combat-continue

    #féminisme #turquie

  • #Academic_Solidarity_Across_Borders

    For the past decade, we are seeing a global rise of authoritarianism and coercive power against the livelihoods of those fighting for peace. We call for support of action towards transnational peace, equality and social justice in academia and beyond. This campaign aims to provide material support to young scholars in Turkey who have been unjustly punished by the Turkish state for their critical opinions and lost their livelihoods. Your generous donations that are tax-deductible in Germany will help critical thought grow beyond borders.
    Who are we?

    In January 2016, 1128 academics in Turkey signed the Peace Petition, entitled “We Will Not Be a Party to This Crime” to draw public’s attention to the brutal acts of violence perpetrated by the state in the Kurdish regions of Turkey. After the press release and initial persecutions of academics, more academics joined in for support, amounting to 2000+ petitioners in number. Many colleagues lost their jobs, their passports were cancelled and confiscated, they have been subject to physical and verbal threats. Some were taken into custody and imprisoned. Hundreds have been robbed from the right to work in the public sector through governmental decrees and most of them faced individual criminal court cases. Despite all this repression, threats and unending harassment, Academics for Peace have continued to stand for their initial statement for peace, resist and collectively support each other.

    Up to this day, Academics for Peace received several Prizes and Awards:

    - Aachen 2016 – Peace Prize
    – Johann-Philipp-Palm 2016 – Award for Freedom of Press and Expression
    - Middle East Studies Association 2016 – Award for Academic Freedom
    – Diyarbakır Medical Chamber 2016 – Prize for Peace and Democracy
    - Human Rights Association 2016 – Ayşe Nur Zarakolu Award for Freedom of Thought and Expression
    - Hrant Dink 2016 – Inspirations Award
    - Halkevleri 2016 – Solidarity Award
    - Social Democracy Foundation 2016 – Prize for Human Rights, Democracy, Peace and Solidarity
    – İstanbul Medical Chamber 2017-Sevinç Özgüner Award for Human Rights, Peace and Democracy
    – Scholars at Risk Network 2018 – Courage to Think Defender Award
    – Suruç Families’ Initiative 2019 – Award for Justice and Resistance.

    Germany has been one of the main destinations for dismissed academics. As a part of the above-mentioned academic collective action, Academics for Peace-Germany e.V. (AfP – Germany) was founded in 2017 as a non-profit organization by peace academics and supporting colleagues. The main objectives of the AfP – Germany are to serve the peaceful coexistence of people; support persecuted and at-risk academics as well as students; and, promote freedom of expression in sciences. AfP – Germany positions itself as an international “hub” for human rights organizations, NGOs, academics, as well as international press working on rights violations academics are faced with.

    Since 2016, AfP – Germany organized several activities to raise awareness about systematic human rights violations against academics and graduate students in Turkey:

    - Solidarity meetings with the existing diaspora populations in Germany that came from Turkey,
    - Open letters to German and international academia to increase public awareness about the pressures and continuing court hearings in Turkey,
    – Press statements and advocacy efforts for imprisoned academics in Turkey,
    – Academic workshops with colleagues in Germany,
    Open seminar series, film screening, regular online seminars series in collaboration with various NGOs.

    Currently, the association has more than 80 members who are affiliated with thirty different universities and academic institutions across Germany. Our members are actively involved in academic and civic work in almost all federal state of Germany. The larger group of #Academics_for_Peace is an international network with members and supporters not only in Germany but also in France, UK, US and Canada, as well as in Turkey, who are supported by peace defenders in other European countries as well as diverse geographies.

    https://www.academicsforpeace-germany.org/solifund
    #solidarité #solidarité_internationale #université #Turquie