• Twitch Adds Explanations To Bans and Suspensions For Streamers
    https://kotaku.com/twitch-will-finally-tell-streamers-why-they-got-banned-1847456655

    The days of Twitch mysteriously suspending popular streamers are coming to an end. The Amazon-owned streaming platform announced yesterday that it will now actually tell streamers who get temporarily banned why they’ve been punished. It only took 10 years, folks.

    Désormais, Twitch indiquera les raisons d’un bannissement aux streamers concernés de sa plateforme.

    #jeu_vidéo #jeux_vidéo #twitch #amazon #bannissement #expulsion #justice #george_davidson #georgenotfound #jeu_vidéo_minecraft #amouranth #indiefoxxlive

  • Fullbright co-founders Steve Gaynor accused of employee mistreatment - Polygon
    https://www.polygon.com/22610490/fullbright-steve-gaynor-controversy-stepped-down-open-roads

    Fullbright co-founder Steve Gaynor, known for his work on Gone Home and Tacoma, has stepped down from his role as creative lead on Open Roads following multiple allegations regarding his treatment of Fullbright staff.

    On dirait que le scandale d’Activision-Blizzard, ainsi que les précédents abus dans l’industrie du jeu vidéo, permettent aux langues de se délier et témoigner dans la presse des divers abus dont sont victimes les employés du secteur travaillant dans des environnements toxiques qui n’ont pas lieu d’être. Le problème semble être systémique, plutôt que limité à certaines entreprises.

    #jeu_vidéo #jeux_vidéo #fullbright #steve_gaynor #business #ressources_humaines #environnement_toxique #discrimination #misogynie #micromanagement #jeu_vidéo_gone_home #jeu_vidéo_tacoma #jeu_vidéo_open_roads #annapurna_interactive #personal_branding #eréputation #twitter

  • Quand le #Militantisme déconne : injonctions, #pureté_militante, attaques… (3/8)
    https://framablog.org/2021/07/23/quand-le-militantisme-deconne-injonctions-purete-militante-attaques-3-8

    La question compliquée et parfois houleuse du #militantisme nous intéresse depuis longtemps à Framasoft, aussi avons-nous demandé à Viciss de #Hacking_Social, de s’atteler à la tâche. Voici déjà le troisième épisode [si vous avez raté les épisodes précédents] de … Lire la suite­­

    #Claviers_invités #Contributopia #Internet_et_société #Libr'en_Vrac #injonction #Libre #OSS #sabotage #SJW #Twitter

  • Quand le #Militantisme déconne : injonctions, #pureté_militante, attaques… (1/8)
    https://framablog.org/2021/07/09/quand-le-militantisme-deconne-injonctions-purete-militante-attaques-1-8

    Le feuilleton en 8 épisodes dont nous entamons aujourd’hui la publication n’est pas un simple mouvement d’humeur contre certaines dérives du #militantisme mais une réflexion de fond sous l’angle de la psychologie sociale, nourrie et illustrée d’exemples analysés. Comme la … Lire la suite­­

    #Claviers_invités #Contributopia #Internet_et_société #Libr'en_Vrac #Libres_Cultures #Hacking_Social #injonction #Libre #mastodon #PeerTube #Twitter #Viciss #Zététique

    • À force de voir cette histoire de déconnance se répéter inlassablement partout dans tous les domaines, je m’inquiète pour les visées fécondes de ces mouvements. J’en viens à avoir peur que ces militants puristes dépensent une forte énergie pour des ennemis qui n’en sont pas, qui ne représentent pas une menace, qui au contraire sont de potentiels alliés qui feraient avancer leur cause. J’ai peur que cette division, voire hiérarchisation, entre personnes potentiellement alliées ne serve finalement qu’à donner davantage de pouvoir à leurs adversaires. Peur que toute cette énergie gaspillée, au fond, ne profite qu’à l’avancée de ce qu’on dénonce pourtant tous et que les acteurs des oppressions, des exploitations, des dominations, des manipulations, aient le champ libre pour développer pleinement leur œuvre destructrice, puisque les personnes pouvant les en empêcher sont plus occupées à s’entre-taper dessus pour ou contre le point médian, pour ou contre l’anglicisme, pour ou contre l’usage de Facebook, et j’en passe.

    • En effet, mais je ne faisais que citer un extrait de l’article dans lequel j’ai reconnu beaucoup de militant·es croisé·es tout au long de mon parcours personnel. On pourrait aussi parler de celles et ceux qui se servent de ces batailles internes aux mouvements (en mettant cent balles dans le flipper à chaque fois) pour mieux asseoir leurs positions de pouvoir dans l’organisation. Pour la verrouiller.

  • #SalePute

    Loin d’être un phénomène isolé, le #cyberharcèlement touche en majorité les #femmes. Une enquête édifiante sur ce déferlement de #haine virtuelle, aux conséquences bien réelles. Avec le #témoignage d’une dizaine de femmes, de tous profils et de tous pays, et de spécialistes de la question, qui en décryptent les dimensions sociologiques, juridiques et sociétales.

    Les femmes sont vingt-sept fois plus susceptibles que les hommes d’être harcelées via #Internet et les #réseaux_sociaux. Ce constat, dressé par l’European Women’s Lobby en 2017, prouve que les #cyberviolences envers les femmes ne sont pas une addition d’actes isolés, mais un fléau systémique. Plusieurs études sociologiques ont montré qu’il était, en majorité, le fait d’hommes, qui, contrairement aux idées reçues, appartiendraient à des milieux plutôt socio-économiques plutôt favorisés. Se sentant protégés par le caractère virtuel de leurs actions, les auteurs de ces violences s’organisent et mènent parfois des « #raids_numériques », ou #harcèlement_en_meute, aux conséquences, à la fois personnelles et professionnelles, terribles pour les victimes. Celles-ci, lorsqu’elles portent plainte, n’obtiennent que rarement #justice puisqu’elles font face à une administration peu formée sur le sujet, à une législation inadaptée et à une jurisprudence quasi inexistante. Les plates-formes numériques, quant à elles, sont encore très peu régulées et luttent insuffisamment contre le harcèlement. Pour Anna-Lena von Hodenberg, directrice d’une association allemande d’aide aux victimes de cyberharcèlement, le phénomène est une menace directe à la #démocratie : « Si nous continuons de tolérer que beaucoup de voix se fassent écarter de cet #espace_public [Internet, NDLR] et disparaissent, alors nous n’aurons plus de #débat_démocratique, il ne restera plus que les gens qui crient le plus fort ».

    Acharnement haineux
    #Florence_Hainaut et #Myriam_Leroy, deux journalistes belges cyberharcelées, recueillent les témoignages d’une dizaine de femmes, de tous profils et de tous pays, (dont la chroniqueuse de 28 minutes #Nadia_Daam, l’humoriste #Florence_Mendez ou encore l’auteure #Pauline_Harmange), elles aussi insultées et menacées sur le Net. En partant des messages malveillants reçus par ces dernières, le duo de réalisatrices enquête sur la prolifération de la haine en ligne auprès de différents spécialistes de la question, qui décryptent les aspects sociologiques, juridiques ou encore sociétaux du cyberharcèlement.

    https://www.arte.tv/fr/videos/098404-000-A/salepute

    –-> déjà signalé sur seenthis (https://seenthis.net/messages/919957 et https://seenthis.net/messages/920100), mais je voulais y ajouter des mots-clé et citations...

    #Renaud_Maes, sociologue (à partir de la min 16’30)

    « Généralement c’est plutôt des hommes qui agressent sur internet et c’est plutôt des gens qui viennent de milieux socio-économiques plus favorisés (...), des gens qui viennent de la classe moyenne, voire de la classe moyenne supérieure. Cela permet de révéler quelque chose qu’on croit relativement absent : il existe une violence structurelle dans nos société, il existe une domination structurelle et on s’en est pas débarrassés. Clairement, encore aujourd’hui, c’est pas facile d’être un homosexuel, c’est pas facile d’être une femme, c’est pas facile d’être une personne racisée, c’est encore moins facile si on commence à avoir plusieurs attributs au même temps. C’est quelque chose qui parfait ne transparaît pas dans le monde social, parce qu’on a plus de self-control. Avec internet on voit bien que le problème est bien là et que dès qu’on a eu l’occasion d’enlever un peu de #contrôle_social, d’avoir, ne fut-ce que l’illusion, car ce n’est pas forcément vrai, moins de conséquences immédiatement les choses sont mises à nu. Et on voit qu’il y a de la violence, il y a du #rejet des personnes homosexuelles, il y a de la misogynie, il y a du racisme. »

    #Ketsia_Mutombo, co-fondatrice du collectif « Féministes contre le harcèlement » (à partir de la min 22’30) :

    « On est encore dans des sociétés où la parole publique ou l’espace public n’est pas fait pour les femmes, n’est pas fait pour les groupes minorés. On est pensé comme des personnes qui doivent rester dans l’espace domestique, s’acquitter du travail domestique, familial, relationnel, mais ne pas prendre la place. »

    #Laurence_Rosier, linguiste (à partir de la min 22’45) :

    "Les femmes qui s’expriment, elles s’expriment dans la place publique. (...) Et à partir du moment où ’elles l’ouvrent’, elles se mettent en #danger parce qu’elles vont en général tenir une parole qui n’est pas la parole nécessairement attendue. C’est quoi une parole attendue depuis des lustres ? C’est que la femme au départ elle doit respecter les #convenances, donc elle doit être polie, c’est elle qui fait l’éducation à la politesse des enfants, elle doit être mesurée, en retenue, pas violente. Et dès qu’elle adopte un ton qui n’est pas celui-là, qui est véhément, qui est agressif, qui est trivial, sexuel... et bien, on va lui faire sentir que justement elle sort des codes établis et elle va être punie

    #Lauren_Bastide (à partir de la minute 22’18) :

    « Je trouve que le cyberhacèlement a beaucoup de résonance avec le #viol et la #culture_du_viol, qu’il y a ce continuum de la simple interpellation dans la rue au viol. Pour moi c’est pareil, il y a le petit mot écrit, le petit commentaire un peu haineux sous ta photo et puis le raid qui fout ta vie par terre. Il y a cette espèce de #tolérance de la société pour ça... ’c’est le tarif en fait... il ne fallait pas sortir la nuit, il ne fallait pas te mettre en jupe’. ’Bhein, oui, c’est le tarif, t’avais qu’à pas avoir d’opinion politique, t’avais qu’à pas avoir un métier visible. Les conséquences qu’il peut y avoir c’est que les femmes sont moins prêtes à parler, c’est plus difficile pour elles. Prendre la parole dans l’espace public quand on est une femme c’est l’#enfer. Il faut vraiment être très blindée, très sure de soi pour avoir la force d’y aller. Surtout quand on va exprimer une opinion politique »

    #Anna-Lena_von_Hodenberg, Hate aid (à partir de la minute 33’48) :

    « Nous devons réaliser qu’internet c’est l’espace public au même titre que la vie physique. »

    #Emma_Jane, autrice du livre Misogyny Online (à partir de la minute 35’30), en se référant au fait que le sujet n’est pas vraiment traité sérieusement...

    "La plupart des politiciens sont de vieux hommes blancs, ils ne reçoivent pas d’insulte raciste, ils ne reçoivent pas d’insultes sexistes, ils n’ont pas grandi avec internet.

    #Renate_Künast, députée écologiste allemande (à partir de la minute 39’20) :

    « Ce qui est choquant ce n’est pas seulement la haine dont j’ai été la cible, mais le fait que beaucoup de femmes sont visées par ce type de violence sexualisée. (...) On se sent personnellement visé, mais il s’agit d’un problème systémique, c’est caractéristique de l’extrême droite qui ne supporte pas que les femmes soient autre chose que des femmes au foyer et qu’elles jouent un rôle actif dans la société. (...) Il ne s’agissait pas d’une phrase, mais de milliers de messages qui ne disparaîtraient jamais. Pour toutes ces raisons j’ai porté plainte. Et j’ai été stupéfaite quand la réponse, se basant selon moi sur une mauvaise interprétation de la jurisprudence a été qu’en tant que femme politique je devais accepter ce genre de messages. (...) ’Détritus de chatte’, pour les juges en Allemagne, c’était de la liberté d’expression’. »

    #Laurence_Rosier (à partir de la minute 41’35) :

    « La liberté d’expression est invoquée aujourd’hui, pas dans tous les cas, mais dans beaucoup de cas, pour justifier des discours de haine. Et les discours de haine c’est pas soudain que la haine sort, c’est parce que ça a été permis et favorisé par ’oh, une petite blague sexiste, une petite tape sur l’épaule, un petit mot d’abord gentil’ et que progressivement on libère le niveau du caniveau. »

    #Florence_Mendez, humoriste (à partir de la minute 43’01) :

    « Le sexisme que même pour moi était acceptable avant, parce qu’on a toutes nagé dans cette mer en ce disant ’ça va, l’eau n’est pas si salée, je peux en boire encore un peu !’... On a toutes laissé passé ça. Et maintenant il y a des choses qui sont juste insupportables. (...) Je ne laisse plus rien passer du tout, rien passer du tout dans ma vie de tous les jours. »

    #Renate_Künast, députée écologiste allemande (à partir de la minute 43’25) :

    « ça me rappelle ce slogan des mouvements féministes des années 1970 : ’Le pouvoir des hommes est la patience des femmes’. Il faut juste qu’on arrête d’être patientes. »

    Anna-Lena von Hodenberg (à partir de la minute 47’32) :

    « Si on laisse courir les choses, sans régulation, sans poursuites judiciaires, si en tant que société on continue à rester des témoins passifs, alors ça aura des conséquences massives sur nos démocraties. Nous voyons déjà maintenant aux Etats-Unis : la polarisation. Nous l’avons vu en Grande-Bretagne pendant le Brexit. Et ça, c’est juste un avant-goût. Le net est l’espace public le plus important que nous avons, si nous continuons de tolérer que beaucoup de voix se font écarter de cet espace public, qu’elles disparaissent, alors nous n’avons plus de débat démocratique, alors il ne restera plus que les gens qui crient le plus fort et par conséquent, dans le débat public, régnera la loi du plus fort. Et ça, dans nos cultures démocratiques, nous ne pouvons pas l’accepter. »

    Voix off (à partir de la minute 52’40) :

    « ’Fermer sa gueule’, c’est déserter les réseaux, c’est changer de métier, adopter un ton très polissé, c’est refuser des opportunités quand elles sont trop exposées. Et serrer les dents quand on est attaqué, ne surtout pas donner l’impression de se plaindre. »

    #Florence_Mendez (à partir de la minute 53’40) :

    «C’est la fin de la tranquillité.»

    #fait_de_société #cyber-harcèlement #menaces #santé_mentale #violence_structurelle #domination_structurelle #misogynie #racisme #sexisme #intersectionnalité #insulte #espace_numérique #punition #code_établi #plainte #impunité #extrême_droite #fachosphère #liberté_d'expression #polarisation #démocratie #invisibilisation #silenciation #principe_de_la_nasse #nasse
    #documentaire #film_documentaire

    ping @isskein @_kg_ @karine4 @cede

  • #Ligue_du_LOL : un an après. C’était il y a un an. L’affaire dite de… | by Vincent Glad | Medium
    https://medium.com/@vincentglad_67276/ligue-du-lol-un-an-apr%C3%A8s-aeee7784cf4d

    Huit mois plus tard, à la faveur d’une rencontre entre Florence P. et un des membres de la Ligue du LOL, je découvrirai l’histoire derrière ces supposées menaces physiques. Le 16 décembre 2011, France 5 tourne dans le 11e arrondissement la 3e édition du Grand Webze, une émission consacrée à la culture web présentée par Vinvin et François Rollin. Florence P. y est chroniqueuse. Il se trouve que par le plus grand des hasards, un membre de la Ligue du LOL habite juste à côté du studio d’enregistrement et que plusieurs membres du groupe y sont réunis ce soir-là pour prendre un verre. Le Grand Webze fait alors l’événement sur Twitter, c’est la première émission de ce genre à la télé française. Quelqu’un propose alors de s’y rendre pour aller saluer leur idole à tous, le professeur Rollin. L’émission vient de se terminer, ils rentrent à trois ou quatre dans le studio en montrant une carte de presse. Ils tombent alors sur Florence P. et lui demandent où se trouve le professeur Rollin. Ils échangent quelques mots amicaux avec celui-ci et repartent. Fin de l’histoire.

    C’est donc cette simple demande de renseignements sur un plateau télé qui deviendra huit ans plus tard « une intimidation physique sur le lieu de travail d’une jeune femme », comme le dénoncera, l’air grave, Patrick Cohen sur France 5 . La question n’est pas de remettre en cause le ressenti de Florence P., qui a visiblement paniqué en voyant des twittos qu’elle connaissait, mais de questionner ses reprises médiatiques. Pourquoi aucun média n’a jamais cherché à éclaircir cette histoire d’agression physique qui a pourtant pesé très lourd dans notre dossier ?

    Il est évident que si je devais réécrire aujourd’hui mon texte d’excuses, je ne le ferais pas de cette manière. Il y a de nombreuses erreurs factuelles et d’analyse. Ce week-end-là, j’ai reçu les témoignages sur Twitter en pleine face. C’était le temps de la libération de la parole et elle était nécessaire. Même si je percevais certaines hypocrisies, je me disais que tous ces témoignages étaient véridiques, les victimes ne pouvaient pas mentir. Et de fait, elles ne mentaient pas, elles ont juste reconstruit leurs souvenirs à la lumière de la légende noire de la Ligue du LOL. Toutes les souffrances endurées sur Internet trouvaient une clé explicative simple et définitive : la Ligue du LOL.

    Dans une interview récente, Iris G. a très bien résumé le problème de cette affaire : « Se souvenir de ces quelques mois relève de l’exploit quand on vous donne quelques jours pour le faire ». Les victimes déclarées ne se souvenaient pas plus que moi des détails de cette époque. On a tous, et moi le premier, refait l’histoire dans nos têtes avec cette nouvelle grille de lecture présentée par Checknews : la Ligue du LOL était la base arrière d’un harcèlement sexiste. J’écris alors et j’y croyais sincèrement : « Je n’ai pas vu que nous avions fait taire, avec nos blagues, les premières paroles féministes quand elles sont apparues sur les réseaux vers 2011–2012. » Un an après, après avoir investigué en détail toute cette affaire, je pense que cette affirmation est fausse. Quelques uns d’entre nous ont eu des clashs personnels avec des féministes, mais il n’y a jamais eu d’effet de meute pour faire taire une parole militante sur ce sujet. Le harcèlement contre les féministes sur les réseaux sociaux est aujourd’hui sans commune mesure avec les quelques blagues qu’il pouvait alors y avoir. En 2010, les blagues les plus récurrentes portaient plutôt sur ceux qu’on appellerait aujourd’hui les boomers. Si je me suis moqué de personnes à l’époque sur Twitter, c’était surtout des “vieux” blogueurs — qui se trouvaient être très majoritairement des hommes.

    • "La publication successive de nos excuses dans la journée du dimanche a creusé notre tombe. Saisis par l’émotion des témoignages, nous nous sommes soumis à un exercice de repentance en prenant à notre compte, pour plusieurs d’entre nous, des erreurs commises par d’autres. Lynchés par la foule vengeresse, on en a tous rajouté avec le vain espoir que nous puissions sortir vivants du grand feu de joie qui se préparait. Funeste erreur. Après les excuses, le lynchage a redoublé de vigueur, les menaces de mort et de représailles physiques ont commencé à déferler. Nos repentirs ont été jugés insincères, non suffisants et tournés en ridicule. Surtout, même s’ils ne le disaient pas, ils sont apparus comme la preuve de notre responsabilité sur tous les faits qu’on a pu nous reprocher par la suite. Quand finalement j’ai pris une avocate, une semaine plus tard, afin de contester mon licenciement, elle semblait incrédule : « Mais pourquoi tu t’es excusé pour des choses commises par d’autres ? ». « Ben, je sais pas », lui répondais-je, penaud. « Les gens me menaçaient si je ne le faisais pas. Alors je l’ai fait »"

    • Une membre de la Ligue du LOL, mère de famille, a elle aussi supprimé des dizaines de tweets anodins, dans un surréaliste moment de parano :

      « Alors que nous étions traqués de toutes parts sur le web et que les journalistes prenaient part au lynchage, j’ai eu l’impression que le monde devenait fou. Au point d’imaginer la possibilité d’être vue comme une mère indigne et donc qu’on me retire mes enfants. Complètement paniquée, j’ai commencé à effacer frénétiquement des tweets, un peu au hasard, dès qu’ils contenaient un mot ou une expression vulgaire. Le seul qui me revient vraiment en tête, c’est celui dans lequel je moquais un service administratif pour sa lenteur. Je l’ai effacé en me disant que l’Etat pourrait se retourner contre moi, que je pourrais être accusée d’avoir, en quelque sorte, “harcelé” la mairie. »

    • Plutôt que par des faits, le « harcèlement » sera souvent étayé par… des théories. C’est une chercheuse québécoise, n’ayant jamais parlé avec aucun des protagonistes, qui offrira à la presse française la grille de lecture de l’affaire. Interviewée dans le Nouvel Obs, Têtu, Le Point, Terra Femina, le Monde, Slate et LCI, Martine Delvaux y développe sa théorie du « boy’s club » et des « schtroumpfettes ». Professeure de littérature, la Québécoise ne peut se prévaloir de travaux sociologiques sur la question. Elle est en revanche très bonne cliente pour les médias, qui ne s’en priveront pas.

    • La rédaction s’est lancée dans un traitement comparable à celui qui avait suivi les révélations sur Weinstein, mais sans l’enquête du New Yorker, et sur des faits qui n’avaient rien à voir. »

    • Le #cyber_harcèlement est un fait social très particulier en ce sens qu’il peut y avoir une vraie victime mais pas de vrais coupables. La meute constituée n’apparaît qu’aux yeux de sa cible. Chacun, pris isolément, a l’impression de ne rien faire de répréhensible. Le harcèlement apparaît rarement comme tel au moment où il a lieu. Sur le moment, la cause semble juste, les railleries ou les insultes sont justifiées par le contexte et peu de monde y trouve à redire.

    • 19 novembre 2019. Une jeune femme nommée Sabrina entre dans une épicerie de Villiers-sur-Marne. Elle a une vive altercation avec la commerçante pour une histoire de monnaie rendue. La vendeuse filme la scène et sa fille la publie sur les réseaux sociaux. La vidéo atteint très vite le million de vues. S’engage alors une véritable vendetta contre la jeune femme, entre Twitter et la vraie vie. Un mec la repère très rapidement et lui donne une première correction physique, publiée en vidéo sur Twitter. Le lendemain, trois jeunes femmes la retrouvent dans son quartier. Elles lui mettent plusieurs gifles et filment la scène, qui devient à nouveau virale

    • Son adresse, son numéro de téléphone, son numéro de sécurité sociale sont publiés sur Twitter. Une sextape circule aussi sur les réseaux. Quelques jours plus tard, elle est internée dans un hôpital psychiatrique. Nombre d’articles dans la presse française : deux (tous deux dans Le Parisien)

    • 26 novembre 2019. Le hashtag #Noisiel apparaît dans les trending topics Twitter, du nom d’une ville en Seine-et-Marne. Sur ce hashtag, on découvre la vidéo d’un habitant de la commune ayant un rapport sexuel avec un autre homme. Des milliers de commentaires homophobes sont postés, les internautes se mettent à la recherche du jeune homme. Il doit quitter la ville immédiatement et se réfugie à l’étranger. Nombre d’articles dans la presse française : une douzaine.

  • « Va te faire foutre, #Twitter ! » dit #Aral_Balkan
    https://framablog.org/2021/06/05/va-te-faire-foutre-twitter-dit-aral-balkan

    Avec un ton acerbe contre les géants du numérique, Aral Balkan nourrit depuis plusieurs années une analyse lucide et sans concession du capitalisme de surveillance. Nous avons maintes fois publié des traductions de ses diatribes. Ce qui fait la particularité … Lire la suite­­

    #Autonomie_numérique #Fédération #Libertés_Numériques #algorithme #Capital-risque #Facebook #Fediverse #SmallTech #SmallWeb #startup #timeline

  • Les #Médias sociaux ne sont pas des espaces démocratiques
    https://framablog.org/2021/05/15/les-medias-sociaux-ne-sont-pas-des-espaces-democratiques

    On peut rêver d’une solution technologique ou juridique pour limiter ou interdire l’utilisation d’un logiciel à des groupes ou personnes qui ne partagent pas les valeurs auxquelles on tient ou pire veulent les détruire. L’entreprise est bien plus délicate qu’il … Lire la suite­­

    #Autonomie_numérique #Internet_et_société #Tales_of_Fediverse #Communication #Democratie #Facebook #Fediverse #GAFAM #Masutti #reseaux_sociaux #trump #Twitter

  • #Suisse Devant la justice pour un « J’aime » ou un « partage » sur les réseaux sociaux

    Un simple « like », une simple mention « J’aime », sur les réseaux sociaux peut conduire son auteur devant la justice. Les plaintes déposées contre les commentaires injurieux ou calomnieux se multiplient en Suisse. Plus de 700 personnes font l’objet d’une enquête concernant une seule et même affaire en Valais.

    L’histoire commence dans un restaurant du centre-ville de Martigny. Pour des raisons écologiques et économiques, le patron Fred Faibella a choisi de faire payer la carafe d’eau à ses clients. Mais un soir d’octobre, la décision du restaurateur n’est pas comprise.

    « Quatre personnes rentrent, ils vont s’installer et ils passent commande. Ils souhaitent une carafe d’eau, alors ma fille leur répond que la politique de la maison est, effectivement, de la facturer. Ils n’ont pas du tout apprécié. Ils sont partis et ils ont été un peu se venger sur les réseaux sociaux », raconte Fred Faibella dans Mise au point.

    Avalanche de réactions
    Le lendemain, l’un des clients rédige en effet un commentaire sur son « mur » Facebook en indiquant le nom du restaurant, « La vache qui vole ». La publication est abondamment « likée », partagée et commentée. En trois jours, Fred Faibella assiste, médusé, à une tempête sur les réseaux sociaux : « La vache qui vole rackette le client », « Une cruche de gérante et une vache qui vole, un duo peu recommandable » ou encore « Sale pute fessée de chef hautaine et indigne... ta vache qui vole de merde ».

    « Il n’est pas possible que les gens puissent continuer à insulter, à calomnier. L’une de mes collaboratrices, qui a dû consulter, a été en arrêt maladie pendant une semaine. Elle avait des angoisses. Ces gens font énormément de mal. Ce n’est pas possible que cela continue », explique Fred Faibella.

    Plus de 700 personnes dénoncées
    Ainsi, la plus importante plainte du genre en Suisse a été lancée (lire encadré). Plus de 700 personnes ont été dénoncées devant le Ministère public valaisan. Elles sont donc convoquées tour à tour par la police pour avoir écrit des commentaires malveillants dans cette affaire, pour les avoir partagés ou pour les avoir approuvés avec un « J’aime ».

    « Je pense qu’on a dépassé toutes les limites de la bienséance et du respect. Avec une telle procédure, que le Ministère public est en train de faire prospérer, on va peut-être dissuader tout le monde de persister dans cette voie. Car on aura à la fin des gens qui auront des montants très importants à payer », estime l’avocat du restaurateur Sébastien Fanti. « (...) Pour que l’exercice ait un sens, il faut que tout le monde soit dénoncé. »

    « J’aurais dû réfléchir »
    L’immense majorité des personnes dénoncées ont refusé de témoigner devant la caméra de Mise au point. Mary-Claude, elle, en a eu le courage. Si elle ne connaît pas le restaurant de Martigny, elle n’est pas restée indifférente au commentaire du client en colère. « Je me suis dit que le restaurant exagérait. J’ai donc voulu faire de l’humour. En tant qu’ancienne journaliste, j’aurais dû réfléchir. »

    La retraitée, qui passe pas mal de temps sur Facebook, écrit ce commentaire « Une cruche de gérante et une vache qui vole, un duo peu recommandable ». « Moi j’ai écrit cela ? Ce n’est pas très gentil. J’ai été peut-être un peu fort », avoue Mary-Claude. Elle a donc été entendue par la Police cantonale. « J’ai cru à une farce », reconnaît-elle. Depuis, elle essaie d’être plus sage sur les réseaux sociaux.

    L’avocat Sébastien Fanti reconnaît qu’il y a une différence entre les commentaires « humoristiques » et haineux. « Mais les gens ne se rendent pas compte que même en faisant la petite blague, l’effet de meute est en train d’arriver. Le premier qui va commenter ou qui va diffuser l’information est, très souvent, dépassé par les événements. Sauf que ce qu’il ne sait pas, c’est qu’il lui appartient de modérer les commentaires. »

    Le deuil et les commentaires haineux
    Le Valais a connu un autre exemple de discussion sur les réseaux sociaux qui dégénère. Le 23 janvier dernier, un guide et son client sont emportés par une avalanche en faisant du hors-piste. Si le client s’en est sorti, le guide est décédé. Christophe Gay-Crosier, 56 ans, était père de deux filles, Manon et Coline.

    Mais à la douleur de perdre leur papa s’est ajoutée celle de lire les commentaires qui se sont aussitôt déchaînés sous les articles relatant ce tragique fait divers : « C’est un attardé », « Il va en faire quoi de son pognon, maintenant qu’il est mort » ou encore « S’il est suffisamment con pour accepter de se faire payer pour aller prendre des risques ».

    « Les gens disent des horreurs »
    « Même moi, qui ne connaît pas très bien la montagne, je sais qu’un guide, c’est quand même fait pour faire du hors piste », explique Coline. « (...) La réalité, c’est que c’était quelqu’un de prudent qui faisait ce métier pour nourrir sa famille. Du coup, c’est violent, parce qu’on n’a pas choisi que cette histoire soit exposée. »

    Et sa soeur Manon d’ajouter : « Les gens disent des horreurs et ce n’est pas correct. Quand on dit du mal de quelqu’un qui est mort et, en plus, quand on dit des choses qui ne sont pas vraies, c’est de la diffamation. Ça salit la mémoire. »

    Coline et Manon, après avoir longtemps hésité, ont finalement déposé plainte contre cinq auteurs de commentaires les plus blessants. Et elles ont défendu, en février dernier, l’honneur de leur père dans Le Nouvelliste https://www.lenouvelliste.ch/articles/valais/canton/on-ne-peut-pas-laisser-salir-papa-les-filles-du-guide-decede-a-nendaz- . L’article a suscité beaucoup d’émotions dans le canton. « Il y a vraiment eu un mouvement de solidarité et de soutien. Cela soulageait et il y avait presque un sentiment de justice », conclut Manon.

    #réseaux_sociaux

    #facebook #surveillance #twitter #censure #algorithme #manipulation #internet #publicité #données #google #profiling #médias #racisme #haine #censure #antisémitisme #islamophobie #violence #xénophobie

    • Trigger Warnings | Centre for Teaching Excellence

      A trigger warning is a statement made prior to sharing potentially disturbing content. That content might include graphic references to topics such as #sexual_abuse, #self-harm, #violence, #eating_disorders, and so on, and can take the form of an #image, #video_clip, #audio_clip, or piece of #text. In an #academic_context, the #instructor delivers these messages in order to allow students to prepare emotionally for the content or to decide to forgo interacting with the content.

      Proponents of trigger warnings contend that certain course content can impact the #wellbeing and #academic_performance of students who have experienced corresponding #traumas in their own lives. Such students might not yet be ready to confront a personal #trauma in an academic context. They choose to #avoid it now so that they can deal with it more effectively at a later date – perhaps after they have set up necessary #resources, #supports, or #counselling. Other students might indeed be ready to #confront a personal trauma in an academic context but will benefit from a #forewarning of certain topics so that they can brace themselves prior to (for example) participating in a #classroom discussion about it. Considered from this perspective, trigger warnings give students increased #autonomy over their learning, and are an affirmation that the instructor #cares about their wellbeing.

      However, not everyone agrees that trigger warnings are #necessary or #helpful. For example, some fear that trigger warnings unnecessarily #insulate students from the often harsh #realities of the world with which academics need to engage. Others are concerned that trigger warnings establish a precedent of making instructors or universities legally #responsible for protecting students from #emotional_trauma. Still others argue that it is impossible to anticipate all the topics that might be potentially triggering for students.

      Trigger warnings do not mean that students can exempt themselves from completing parts of the coursework. Ideally, a student who is genuinely concerned about being #re-traumatized by forthcoming course content would privately inform the instructor of this concern. The instructor would then accommodate the student by proposing #alternative_content or an alternative learning activity, as with an accommodation necessitated by a learning disability or physical disability.

      The decision to preface potentially disturbing content with a trigger warning is ultimately up to the instructor. An instructor who does so might want to include in the course syllabus a preliminary statement (also known as a “#content_note”), such as the following:

      Our classroom provides an open space for the critical and civil exchange of ideas. Some readings and other content in this course will include topics that some students may find offensive and/or traumatizing. I’ll aim to #forewarn students about potentially disturbing content and I ask all students to help to create an #atmosphere of #mutual_respect and #sensitivity.

      Prior to introducing a potentially disturbing topic in class, an instructor might articulate a #verbal_trigger_warning such as the following:

      Next class our discussion will probably touch on the sexual assault that is depicted in the second last chapter of The White Hotel. This content is disturbing, so I encourage you to prepare yourself emotionally beforehand. If you believe that you will find the discussion to be traumatizing, you may choose to not participate in the discussion or to leave the classroom. You will still, however, be responsible for material that you miss, so if you leave the room for a significant time, please arrange to get notes from another student or see me individually.

      A version of the foregoing trigger warning might also preface written materials:

      The following reading includes a discussion of the harsh treatment experienced by First Nations children in residential schools in the 1950s. This content is disturbing, so I encourage everyone to prepare themselves emotionally before proceeding. If you believe that the reading will be traumatizing for you, then you may choose to forgo it. You will still, however, be responsible for material that you miss, so please arrange to get notes from another student or see me individually.

      Trigger warnings, of course, are not the only answer to disturbing content. Instructional #strategies such as the following can also help students approach challenging material:

      – Give your students as much #advance_notice as possible about potentially disturbing content. A day’s notice might not be enough for a student to prepare emotionally, but two weeks might be.

      – Try to “scaffold” a disturbing topic to students. For example, when beginning a history unit on the Holocaust, don’t start with graphic photographs from Auschwitz. Instead, begin by explaining the historical context, then verbally describe the conditions within the concentration camps, and then introduce the photographic record as needed. Whenever possible, allow students to progress through upsetting material at their own pace.

      – Allow students to interact with disturbing material outside of class. A student might feel more vulnerable watching a documentary about sexual assault while in a classroom than in the security of his or her #home.

      – Provide captions when using video materials: some content is easier to watch while reading captions than while listening to the audio.

      – When necessary, provide written descriptions of graphic images as a substitute for the actual visual content.

      – When disturbing content is under discussion, check in with your students from time to time: #ask them how they are doing, whether they need a #break, and so on. Let them know that you are aware that the material in question is emotionally challenging.

      – Advise students to be #sensitive to their classmates’ #vulnerabilities when they are preparing class presentations.

      – Help your students understand the difference between emotional trauma and #intellectual_discomfort: the former is harmful, as is triggering it in the wrong context (such as in a classroom rather than in therapy); the latter is fundamental to a university education – it means our ideas are being challenged as we struggle to resolve cognitive dissonance.

      https://uwaterloo.ca/centre-for-teaching-excellence/trigger

    • Why Trigger Warnings Don’t Work

      Because trauma #survivors’ #memories are so specific, increasingly used “trigger warnings” are largely #ineffective.

      Fair warning labels at the beginning of movie and book reviews alert the reader that continuing may reveal critical plot points that spoil the story. The acronym NSFW alerts those reading emails or social media posts that the material is not suitable for work. The Motion Picture Association of America provides film ratings to advise about content so that moviegoers can make informed entertainment choices for themselves and their children.

      Enter stage right: Trigger warning.

      A trigger warning, most often found on #social_media and internet sites, alerts the reader that potentially upsetting information may follow. The words trigger warning are often followed by a subtitle such as *Trigger warning: This may be triggering to those who have struggled with _________. Fill in the blank. #Domestic_abuse. #Rape. #Body_image. #Needles. #Pregnancy.

      Trigger warnings have become prevalent online since about 2012. Victim advocate Gayle Crabtree reports that they were in use as early as 1996 in chat rooms she moderated. “We used the words ‘trigger warning,’ ‘#tw,’ ‘#TW,’ and ‘trigger’ early on. …This meant the survivor could see the warning and then decide if she or he wanted to scroll down for the message or not.” Eventually, trigger warnings spread to social media sites including #Tumblr, #Twitter, and #Facebook.

      The term seems to have originated from the use of the word “trigger” to indicate something that cues a #physiological_response, the way pollen may trigger an allergy attack. A trigger in a firearm is a lever that activates the sequence of firing a gun, so it is not surprising that the word was commandeered by those working in the field of #psychology to indicate objects and sensations that cause neurological firing in the brain, which in turn cause #feelings and #thoughts to occur.

      Spoiler alerts allow us to enjoy the movie or book as it unfolds without being influenced by knowledge about what comes next. The NSFW label helps employees comply with workplace policies that prohibit viewing sexually explicit or profane material. Motion picture ratings enable viewers to select movies they are most likely to find entertaining. Trigger warnings, on the other hand, are “designed to prevent people who have an extremely strong and damaging emotional response… to certain subjects from encountering them unaware.”

      Say what?

      Say hogwash!

      Discussions about trigger warnings have made headlines in the New Yorker, the Los Angeles Times, the Guardian, the New Republic, and various other online and print publications. Erin Dean writes that a trigger “is not something that offends one, troubles one, or angers one; it is something that causes an extreme involuntary reaction in which the individual re-experiences past trauma.”

      For those individuals, it is probably true that coming across material that reminds them of a traumatic event is going to be disturbing. Dean’s definition refers to involuntary fear and stress responses common in individuals with Post Traumatic Stress Disorder characterized by intrusive memories, thoughts, or dreams; intense distress at cues that remind the individual of the event; and reactivity to situations, people, or objects that symbolize the event. PTSD can result from personal victimization, accidents, incarceration, natural disasters, or any unexpected injury or threat of injury or death. Research suggests that it results from a combination of genetic predisposition, fear conditioning, and neural and physiological responses that incorporate the body systems and immunological responses. Current theories suggest that PTSD represents “the failure to recover from the normal effects of trauma.” In other words, anyone would be adversely affected by trauma, but natural mechanisms for healing take place in the majority of individuals. The prevalence of PTSD ranges from 1.9 percent in Europe to 3.5 percent in the United States.

      The notion that trigger warnings should be generalized to all social media sites, online journals, and discussion boards is erroneous.

      Some discussions have asserted that because between one in four and one in five women have been sexually abused, trigger warnings are necessary to protect vast numbers of victims from being re-traumatized. However, research shows that the majority of trauma-exposed persons do not develop PTSD. This does not mean they aren’t affected by trauma, but that they do not develop clinically significant symptoms, distress, or impairment in daily functioning. The notion that trigger warnings should be generalized to all social media sites, online journals, and discussion boards is erroneous. Now some students are pushing for trigger warnings on college class syllabi and reading lists.

      But what?

      Balderdash!

      But wait, before people get all riled up, I’d like to say that yes, I have experienced trauma in my life.

      I wore a skirt the first time George hit me. I know this because I remember scrunching my skirt around my waist and balancing in heels while I squatted over a hole in the concrete floor to take a piss. We were in Tijuana. The stench of excrement made my stomach queasy with too much tequila. I wanted to retch.

      We returned to our hotel room. I slid out of my blouse and skirt. He stripped to nothing and lay on the double bed. He was drinking Rompope from the bottle, a kind of Mexican eggnog: strong, sweet, and marketed for its excellent spunk. It’s a thick yellow rum concoction with eggs, sugar, and almond side notes. George wanted to have sex. We bickered and argued as drunks sometimes do. I said something — I know this because I always said something — and he hit me. He grabbed me by the hair and hit me again. “We’re going dancing,” he said.

      “I don’t feel like dancing — “

      “Fine. Stay.”

      The world was tilting at an angle I didn’t recognize. The mathematician Matt Tweed writes that atoms are made up of almost completely empty space. To grasp the vast nothingness, he asks the reader to imagine a cat twirling a bumblebee on the end of a half-mile long string. That’s how much emptiness there is between the nucleus and the electron. There was more space than that between George and me. I remember thinking: I am in a foreign country. I don’t speak Spanish. I have no money. We went dancing.

      Labeling a topic or theme is useless because of the way our brains work. The labels that we give trauma (assault, sexual abuse, rape) are not the primary source of triggers. Memories are, and not just memories, but very specific, insidious, and personally individualized details lodged in our brain at the time of the trauma encoded as memory. Details can include faces, places, sounds, smells, tastes, voices, body positions, time of day, or any other sensate qualities that were present during a traumatic incident.

      If I see a particular shade of yellow or smell a sickly sweet rum drink, I’m reminded of my head being yanked by someone who held a handful of my hair in his fist. A forest green Plymouth Duster (the car we drove) will too. The word assault does not. The words domestic violence don’t either. The specificity of details seared in my mind invokes memory.

      Last year a driver slammed into the back of my car on the freeway. The word tailgate is not a trigger. Nor is the word accident. The flash of another car suddenly encroaching in my rearview mirror is. In my mid-20s, I drove my younger sister (sobbing, wrapped in a bed sheet) to the hospital where two male officers explained they were going to pluck her pubic hair for a rape kit. When I see tweezers in a hospital, I flash back to that awful moment. For my sister, other things may be triggers: the moonlight shining on the edge of a knife. The shadow of a person back lit in a doorway. An Hispanic man’s accent. If we were going to insist on trigger warnings that work, they would need to look something like this:

      Trigger warning: Rompope.

      Trigger warning: a woman wrapped in a bed sheet.

      Trigger warning: the blade of a knife.

      The variability of human #perception and traumatic recall makes it impossible to provide the necessary specificity for trigger warnings to be effective. The nature of specificity is, in part, one reason that treatment for traumatic memories involves safely re-engaging with the images that populate the survivor’s memory of the event. According to Dr. Mark Beuger, an addiction psychiatrist at Deerfield Behavioral Health of Warren (PA), the goal of PTSD treatment is “to allow for processing of the traumatic experience without becoming so emotional that processing is impossible.” By creating a coherent narrative of the past event through telling and retelling the story to a clinician, survivors confront their fears and gain mastery over their thoughts and feelings.

      If a survivor has had adequate clinical support, they could engage online with thoughts or ideas that previously had been avoided.

      According to the National Center for Health, “#Avoidance is a maladaptive #control_strategy… resulting in maintenance of perceived current threat. In line with this, trauma-focused treatments stress the role of avoidance in the maintenance of PTSD. Prolonged exposure to safe but anxiety-provoking trauma-related stimuli is considered a treatment of choice for PTSD.” Avoidance involves distancing oneself from cues, reminders, or situations that remind one of the event that can result in increased #social_withdrawal. Trigger warnings increase social withdrawal, which contributes to feelings of #isolation. If a survivor who suffers from PTSD has had adequate clinical support, they could engage online with thoughts or ideas that previously had been avoided. The individual is in charge of each word he or she reads. At any time, one may close a book or click a screen shut on the computer. What is safer than that? Conversely, trigger warnings perpetuate avoidance. Because the intrusive memories and thoughts are internal, trigger warnings suggest, “Wait! Don’t go here. I need to protect you from yourself.”

      The argument that trigger warnings help to protect those who have suffered trauma is false. Most people who have experienced trauma do not require preemptive protection. Some may argue that it would be kind to avoid causing others distress with upsetting language and images. But is it? Doesn’t it sometimes take facing the horrific images encountered in trauma to effect change in ourselves and in the world?

      A few weeks ago, I came across a video about Boko Haram’s treatment of a kidnapped schoolgirl. The girl was blindfolded. A man was digging a hole in dry soil. It quickly became evident, as he ushered the girl into the hole, that this would not end well. I felt anxious as several men began shoveling soil in around her while she spoke to them in a language I could not understand. I considered clicking away as my unease and horror grew. But I also felt compelled to know what happened to this girl. In the 11-minute video, she is buried up to her neck.

      All the while, she speaks to her captors, who eventually move out of the frame of the scene. Rocks begin pelting the girl’s head. One after the other strikes her as I stared, horrified, until finally, her head lay motionless at an angle that could only imply death. That video (now confirmed to be a stoning in Somalia rather than by Boko Haram) forever changed my level of concern about young girls kidnapped in other countries.

      We are changed by what we #witness. Had the video contained a trigger warning about gruesome death, I would not have watched it. Weeks later, I would have been spared the rush of feelings I felt when a friend posted a photo of her daughter playfully buried by her brothers in the sand. I would have been spared knowing such horrors occur. But would the world be a better place for my not knowing? Knowledge helps us prioritize our responsibilities in the world. Don’t we want engaged, knowledgeable citizens striving for a better world?

      Recently, the idea of trigger warnings has leapt the gulch between social media and academic settings. #Universities are dabbling with #policies that encourage professors to provide trigger warnings for their classes because of #complaints filed by students. Isn’t the syllabus warning enough? Can’t individual students be responsible for researching the class content and reading #materials before they enroll? One of the benefits of broad exposure to literature and art in education is Theory of Mind, the idea that human beings have the capacity to recognize and understand that other people have thoughts and desires that are different from one’s own. Do we want #higher_education to comprise solely literature and ideas that feel safe to everyone? Could we even agree on what that would be?

      Art occurs at the intersection of experience and danger. It can be risky, subversive, and offensive. Literature encompasses ideas both repugnant and redemptive. News about very difficult subjects is worth sharing. As writers, don’t we want our readers to have the space to respond authentically to the story? As human beings, don’t we want others to understand that we can empathize without sharing the same points of view?

      Trigger warnings fail to warn us of the very things that might cause us to remember our trauma. They insulate. They cause isolation. A trigger warning says, “Be careful. This might be too much for you.” It says, “I don’t trust you can handle it.” As a reader, that’s not a message I want to encounter. As a writer, that is not the message I want to convey.

      Trigger warnings?

      Poppycock.

      http://www.stirjournal.com/2014/09/15/trigger-what-why-trigger-warnings-dont-work

    • Essay on why a professor is adding a trigger warning to his #syllabus

      Trigger warnings in the classroom have been the subject of tremendous #debate in recent weeks, but it’s striking how little the discussion has contemplated what actual trigger warnings in actual classrooms might plausibly look like.

      The debate began with demands for trigger warnings by student governments with no power to compel them and suggestions by #administrators (made and retracted) that #faculty consider them. From there the ball was picked up mostly by observers outside higher ed who presented various #arguments for and against, and by professors who repudiated the whole idea.

      What we haven’t heard much of so far are the voices of professors who are sympathetic to the idea of such warnings talking about what they might look like and how they might operate.

      As it turns out, I’m one of those professors, and I think that discussion is long overdue. I teach history at Hostos Community College of the City University of New York, and starting this summer I’m going to be including a trigger warning in my syllabus.

      I’d like to say a few things about why.

      An Alternative Point of View

      To start off, I think it’s important to be clear about what trigger warnings are, and what purpose they’re intended to serve. Such warnings are often framed — and not just by critics — as a “you may not want to read this” notice, one that’s directed specifically at survivors of trauma. But their actual #purpose is considerably broader.

      Part of the confusion arises from the word “trigger” itself. Originating in the psychological literature, the #term can be misleading in a #non-clinical context, and indeed many people who favor such warnings prefer to call them “#content_warnings” for that reason. It’s not just trauma survivors who may be distracted or derailed by shocking or troubling material, after all. It’s any of us, and a significant part of the distraction comes not from the material itself but from the context in which it’s presented.

      In the original cut of the 1933 version of the film “King Kong,” there was a scene (depicting an attack by a giant spider) that was so graphic that the director removed it before release. He took it out, it’s said, not because of concerns about excessive violence, but because the intensity of the scene ruined the movie — once you saw the sailors get eaten by the spider, the rest of the film passed by you in a haze.

      A similar concern provides a big part of the impetus for content warnings. These warnings prepare the reader for what’s coming, so their #attention isn’t hijacked when it arrives. Even a pleasant surprise can be #distracting, and if the surprise is unpleasant the distraction will be that much more severe.

      I write quite a bit online, and I hardly ever use content warnings myself. I respect the impulse to provide them, but in my experience a well-written title and lead paragraph can usually do the job more effectively and less obtrusively.

      A classroom environment is different, though, for a few reasons. First, it’s a shared space — for the 75 minutes of the class session and the 15 weeks of the semester, we’re pretty much all #stuck with one another, and that fact imposes #interpersonal_obligations on us that don’t exist between writer and reader. Second, it’s an interactive space — it’s a #conversation, not a monologue, and I have a #responsibility to encourage that conversation as best I can. Finally, it’s an unpredictable space — a lot of my students have never previously encountered some of the material we cover in my classes, or haven’t encountered it in the way it’s taught at the college level, and don’t have any clear sense of what to expect.

      For all these reasons, I’ve concluded that it would be sound #pedagogy for me to give my students notice about some of the #challenging_material we’ll be covering in class — material relating to racial and sexual oppression, for instance, and to ethnic and religious conflict — as well as some information about their rights and responsibilities in responding to it. Starting with the summer semester, as a result, I’ll be discussing these issues during the first class meeting and including a notice about them in the syllabus.

      My current draft of that notice reads as follows:

      Course Content Note

      At times this semester we will be discussing historical events that may be disturbing, even traumatizing, to some students. If you ever feel the need to step outside during one of these discussions, either for a short time or for the rest of the class session, you may always do so without academic penalty. (You will, however, be responsible for any material you miss. If you do leave the room for a significant time, please make arrangements to get notes from another student or see me individually.)

      If you ever wish to discuss your personal reactions to this material, either with the class or with me afterwards, I welcome such discussion as an appropriate part of our coursework.

      That’s it. That’s my content warning. That’s all it is.

      I should say as well that nothing in these two paragraphs represents a change in my teaching practice. I have always assumed that if a student steps out of the classroom they’ve got a good reason, and I don’t keep tabs on them when they do. If a student is made uncomfortable by something that happens in class, I’m always glad when they come talk to me about it — I’ve found we usually both learn something from such exchanges. And of course students are still responsible for mastering all the course material, just as they’ve always been.

      So why the note, if everything in it reflects the rules of my classroom as they’ve always existed? Because, again, it’s my job as a professor to facilitate class discussion.

      A few years ago one of my students came to talk to me after class, distraught. She was a student teacher in a New York City junior high school, working with a social studies teacher. The teacher was white, and almost all of his students were, like my student, black. That week, she said, one of the classes had arrived at the point in the semester given over to the discussion of slavery, and at the start of the class the teacher had gotten up, buried his nose in his notes, and started into the lecture without any introduction. The students were visibly upset by what they were hearing, but the teacher just kept going until the end of the period, at which point he finished the lecture, put down his papers, and sent them on to math class.

      My student was appalled. She liked these kids, and she could see that they were hurting. They were angry, they were confused, and they had been given nothing to do with their #emotions. She asked me for advice, and I had very little to offer, but I left our meeting thinking that it would have been better for the teacher to have skipped that material entirely than to have taught it the way he did.

      History is often ugly. History is often troubling. History is often heartbreaking. As a professor, I have an #obligation to my students to raise those difficult subjects, but I also have an obligation to raise them in a way that provokes a productive reckoning with the material.

      And that reckoning can only take place if my students know that I understand that this material is not merely academic, that they are coming to it as whole people with a wide range of experiences, and that the journey we’re going on #together may at times be #painful.

      It’s not coddling them to acknowledge that. In fact, it’s just the opposite.

      https://www.insidehighered.com/views/2014/05/29/essay-why-professor-adding-trigger-warning-his-syllabus

  • ‘A blur of legs, arms and adrenaline’: the astonishing history of #two-tone
    https://www.theguardian.com/music/2021/apr/30/a-blur-of-legs-arms-and-adrenaline-the-astonishing-history-of-two-tone

    As a new exhibition documents the UK ska-pop sound, stars including the Specials, Elvis Costello and Pauline Black recall how it opened up music, fashion and racial understanding

    2 Tone Records began in a Coventry flat in 1979 and peaked two years later, when the Specials’ era-defining Ghost Town went to No 1 as riots blazed around a UK in recession. The label launched the Specials and the Selecter from the current City of Culture, plus Londoners Madness, Birmingham’s the Beat and others, all to chart success, but also ended up naming an entire movement: dance crazy, sharp-suited, political, multi-racial ska-pop that reverberates to this day.

    As a major 2 Tone exhibition comes to the Herbert Art Gallery & Museum in Coventry, the Guardian spoke to the people who were at the centre of a multicultural revolution.


    The Specials onstage. Photograph: Ray Stevenson / Rex Features

  • Frontex Twitter Account Assessment Paper :

    Un document qui date de très probablement de 2015, moment dans lequel Frontex réfléchit les avantages et inconvénients d’avoir un compte twitter.

    * Preliminary note *

    It is clear that a significant part of discussions about Frontex does not take place in mainstream media. There is a large quantity of Tweets, blogs, online fora and discussions dedicated either directly to Frontex or to the wider topic of migration. Politicians and activists communicate regularly about Frontex without us being aware of it or being able to influence it. For a signific ant share of young people information gained online is the only source of information. According to Shaefer (2014) over 90% of US and some 75% of European journalists use social media as the primary source of information for breaking stories. As many corporate crises have proved in the past 3 years, Twitter is increasingly proving to be an invaluable tool for PR crisis management as it allows putting our side of the story not only in real time, but also directly to the concerned target audiences. By ignoring social media we will not make it go away. There is little doubt we should have a better picture of what is said ‘out there’ about Frontex and that we should start reaching out to those audiences we have virtually no contact with.

    Dans cet assessment, il y a une section dédiée aux #target_groups (p.4) :

    où figurent dans les "Frontex critics" : #Frontexit, #Migreurop, les #Verts, #Die_Linke, #No_Borders, #Panopticon et des non-spécifiées "migrants associations"

    Parmi les menaces que Frontex voit dans cette stratégie liée aux réseaux sociaux :

    “Insufficient and irregular engagement due to lack of dedicated staff to manage response to criticism could damage Frontex reputation”

    https://fragdenstaat.de/en/documents/9317-microsoft-word-twitter-strategy

    –-> document qui fait partie de la requête du 20.12.2020 ”Frontex Social Media Guidelines” :
    https://fragdenstaat.de/en/request/frontex-social-media-guidelines

    #réseaux_sociaux #surveillance #twitter #Frontex #migrations #big_brother #image #réputation

    ping @etraces

  • #Campagnes de #dissuasion massive

    Pour contraindre à l’#immobilité les candidats à la migration, jugés indésirables, les gouvernements occidentaux ne se contentent pas depuis les années 1990 de militariser leurs frontières et de durcir leur législation. Aux stratégies répressives s’ajoutent des méthodes d’apparence plus consensuelle : les campagnes d’information multimédias avertissant des #dangers du voyage.

    « Et au lieu d’aller de l’avant, il pensa à rentrer. Par le biais d’un serment, il dit à son cousin décédé : “Si Dieu doit m’ôter la vie, que ce soit dans mon pays bien-aimé.” » Cette #chanson en espagnol raconte le périple d’un Mexicain qui, ayant vu son cousin mourir au cours du voyage vers les États-Unis, se résout à rebrousser chemin. Enregistrée en 2008 grâce à des fonds gouvernementaux américains, elle fut envoyée aux radios de plusieurs pays d’Amérique centrale par une agence de #publicité privée, laquelle se garda bien de révéler l’identité du commanditaire (1).

    Arme de découragement typiquement américaine ? Plusieurs États européens recourent eux aussi à ces méthodes de #communication_dissuasive, en particulier depuis la « crise » des réfugiés de l’été 2015. En #Hongrie comme au #Danemark, les pouvoirs publics ont financé des publicités dans des quotidiens libanais et jordaniens. « Les Hongrois sont hospitaliers, mais les sanctions les plus sévères sont prises à l’encontre de ceux qui tentent d’entrer illégalement en Hongrie », lisait-on ici. « Le Parlement danois vient d’adopter un règlement visant à réduire de 50 % les prestations sociales pour les réfugiés nouvellement arrivés », apprenait-on là (2). En 2017, plusieurs #artistes ouest-africains dansaient et chantaient dans un #clip intitulé #Bul_Sank_sa_Bakane_bi (« Ne risque pas ta vie »). « L’immigration est bonne si elle est légale », « Reste en Afrique pour la développer, il n’y a pas mieux qu’ici », « Jeunesse, ce que tu ignores, c’est qu’à l’étranger ce n’est pas aussi facile que tu le crois », clamait cette chanson financée par le gouvernement italien dans le cadre d’une opération de l’#Organisation_internationale_pour_les_migrations (#OIM) baptisée « #Migrants_conscients » (3).

    « Pourquoi risquer votre vie ? »

    Ces campagnes qui ciblent des personnes n’ayant pas encore tenté de rejoindre l’Occident, mais susceptibles de vouloir le faire, insistent sur l’inutilité de l’immigration irrégulière (ceux qui s’y essaient seront systématiquement renvoyés chez eux) et sur les rigueurs de l’« État-providence ». Elles mettent en avant les dangers du voyage, la dureté des #conditions_de_vie dans les pays de transit et de destination, les #risques de traite, de trafic, d’exploitation ou tout simplement de mort. Point commun de ces mises en scène : ne pas évoquer les politiques restrictives qui rendent l’expérience migratoire toujours plus périlleuse. Elles cherchent plutôt à agir sur les #choix_individuels.

    Déployées dans les pays de départ et de transit, elles prolongent l’#externalisation du contrôle migratoire (4) et complètent la surveillance policière des frontières par des stratégies de #persuasion. L’objectif de #contrôle_migratoire disparaît sous une terminologie doucereuse : ces campagnes sont dites d’« #information » ou de « #sensibilisation », un vocabulaire qui les associe à des actions humanitaires, destinées à protéger les aspirants au départ. Voire à protéger les populations restées au pays des mensonges de leurs proches : une vidéo financée par la #Suisse (5) à destination du Cameroun enjoint ainsi de se méfier des récits des émigrés, supposés enjoliver l’expérience migratoire (« Ne croyez pas tout ce que vous entendez »).

    Initialement appuyées sur des médias traditionnels, ces actions se développent désormais via #Facebook, #Twitter ou #YouTube. En #Australie, le gouvernement a réalisé en 2014 une série de petits films traduits dans une quinzaine de langues parlées en Asie du Sud-Est, en Afghanistan et en Indonésie : « Pas question. Vous ne ferez pas de l’Australie votre chez-vous. » Des responsables militaires en treillis exposent d’un ton martial la politique de leur pays : « Si vous voyagez par bateau sans visa, vous ne pourrez jamais faire de l’Australie votre pays. Il n’y a pas d’exception. Ne croyez pas les mensonges des passeurs » (6).

    Les concepteurs ont sollicité YouTube afin que la plate-forme diffuse les #vidéos sous la forme de publicités précédant les contenus recherchés par des internautes susceptibles d’émigrer. Le recours aux #algorithmes permet en effet de cibler les utilisateurs dont le profil indique qu’ils parlent certaines langues, comme le farsi ou le vietnamien. De même, en privilégiant des vidéos populaires chez les #jeunes, YouTube facilite le #ciblage_démographique recherché. Par la suite, ces clips ont envahi les fils d’actualités Facebook de citoyens australiens issus de l’immigration, sélectionnés par l’#algorithme car ils parlent l’une des langues visées par la campagne. En s’adressant à ces personnes nées en Australie, les autorités espéraient qu’elles inviteraient elles-mêmes les ressortissants de leur pays d’origine à rester chez eux (7).

    C’est également vers Facebook que se tourne le gouvernement de la #Norvège en 2015. Accusé de passivité face à l’arrivée de réfugiés à la frontière russe, il finance la réalisation de deux vidéos, « Pourquoi risquer votre vie ? » et « Vous risquez d’être renvoyés » (8). Les utilisateurs du réseau social avaient initialement la possibilité de réagir, par le biais des traditionnels « j’aime » ou en postant des commentaires, ce qui aurait dû permettre une circulation horizontale, voire virale, de ces vidéos. Mais l’option fut suspendue après que la page eut été inondée de commentaires haineux issus de l’extrême droite, suscitant l’embarras de l’État.

    Ici encore, Facebook offre — ou plutôt, commercialise — la possibilité de cibler des jeunes hommes originaires d’Afghanistan, d’Éthiopie et d’Érythrée, dont le gouvernement norvégien considère qu’ils ne relèvent pas du droit d’asile. L’algorithme sélectionne en particulier les personnes situées hors de leur pays d’origine qui ont fait des recherches sur Internet dénotant leur intérêt pour l’Europe et la migration. Il s’agit de toucher des migrants en transit, qui hésitent quant à leur destination, et de les dissuader de choisir la Norvège. Les Syriens ne font pas partie des nationalités visées, afin de ne pas violer le droit d’asile. De même, le message mentionne explicitement que seuls les adultes seront refoulés, afin de ne pas contester le droit des enfants à être pris en charge.

    À plusieurs reprises, depuis 2015, les autorités belges ont elles aussi utilisé Facebook pour ce type d’initiatives (9). En 2018, des photographies de centres de détention et d’un jeune migrant menotté, assorties du slogan « Non à l’immigration illégale. Ne venez pas en #Belgique » (10), furent relayées à partir d’une page Facebook créée pour l’occasion par l’Office des étrangers. Cette page n’existait toutefois qu’en anglais, ce qui a fait croire à un faux (y compris parmi les forces de l’ordre), poussant le gouvernement belge à la supprimer au profit d’un site plus classique, humblement intitulé « Faits sur la Belgique » (11).

    Si de telles initiatives prolifèrent, c’est que les États européens sont engagés dans une course à la dissuasion qui les oppose les uns aux autres. Le 30 mai 2018, en France, M. Gérard Collomb, alors ministre de l’intérieur, affirmait lors d’une audition au Sénat que les migrants faisaient du « #benchmarking » pour identifier les pays les plus accueillants. Cette opinion semble partagée par ses pairs, et les États se montrent non seulement fermes, mais soucieux de le faire savoir.

    Le recours aux plates-formes de la Silicon Valley s’impose d’autant plus aisément que les autorités connaissent l’importance de ces outils dans le parcours des migrants. Une très large majorité d’entre eux sont en effet connectés. Ils dépendent de leur #téléphone_portable pour communiquer avec leur famille, se repérer grâce au #GPS, se faire comprendre par-delà les barrières linguistiques, conserver des photographies et des témoignages des atrocités qui justifient leur demande d’asile, appeler au secours en cas de naufrage ou de danger, ou encore retrouver des connaissances et des compatriotes dispersés.

    Un doute taraudait les autorités des États occidentaux : en connectant les individus et en leur facilitant l’accès à diverses sources d’information, les #technologies_numériques ne conféraient-elles pas une plus grande #autonomie aux migrants ? Ne facilitaient-elles pas en définitive l’immigration irrégulière (12) ? Dès lors, elles s’emploieraient à faire de ces mêmes outils la solution au problème : ils renseignent sur la #localisation et les caractéristiques des migrants, fournissant un canal privilégié de communication vers des publics ciblés.

    Systématiquement financées par les États occidentaux et impliquant de plus en plus souvent les géants du numérique, ces campagnes mobilisent aussi d’autres acteurs. Adopté sous les auspices de l’Organisation des Nations unies en 2018, le pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières (ou pacte de Marrakech) recommande ainsi de « mener des campagnes d’information multilingues et factuelles », d’organiser des « réunions de sensibilisation dans les pays d’origine », et ce notamment pour « mettre en lumière les risques qu’il y a à entreprendre une migration irrégulière pleine de dangers ». Le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) et l’OIM jouent donc le rôle d’intermédiaires privilégiés pour faciliter le financement de ces campagnes des États occidentaux en dehors de leur territoire.

    Efficacité douteuse

    Interviennent également des entreprises privées spécialisées dans le #marketing et la #communication. Installée à Hongkong, #Seefar développe des activités de « #communication_stratégique » à destination des migrants potentiels en Afghanistan ou en Afrique de l’Ouest. La société australienne #Put_It_Out_There_Pictures réalise pour sa part des vidéos de #propagande pour le compte de gouvernements occidentaux, comme le #téléfilm #Journey, qui met en scène des demandeurs d’asile tentant d’entrer clandestinement en Australie.

    Enfin, des associations humanitaires et d’aide au développement contribuent elles aussi à ces initiatives. Créée en 2015, d’abord pour secourir des migrants naufragés en Méditerranée, l’organisation non gouvernementale (ONG) #Proactiva_Open_Arms s’est lancée dans des projets de ce type en 2019 au Sénégal (13). Au sein des pays de départ, des pans entiers de la société se rallient à ces opérations : migrants de retour, journalistes, artistes, dirigeants associatifs et religieux… En Guinée, des artistes autrefois engagés pour l’ouverture des frontières militent à présent pour l’#immobilisation de leurs jeunes compatriotes (14).

    Le #discours_humanitaire consensuel qui argue de la nécessité de protéger les migrants en les informant facilite la coopération entre États, organisations internationales, secteurs privé et associatif. La plupart de ces acteurs sont pourtant étrangers au domaine du strict contrôle des frontières. Leur implication témoigne de l’extension du domaine de la lutte contre l’immigration irrégulière.

    Avec quelle #efficacité ? Il existe très peu d’évaluations de l’impact de ces campagnes. En 2019, une étude norvégienne (15) a analysé leurs effets sur des migrants en transit à Khartoum, avec des résultats peu concluants. Ils étaient peu nombreux à avoir eu connaissance des messages gouvernementaux et ils s’estimaient de toute manière suffisamment informés, y compris à propos des aspects les plus sombres de l’expérience migratoire. Compte tenu de la couverture médiatique des drames de l’immigration irrégulière, il paraît en effet vraisemblable que les migrants potentiels connaissent les risques… mais qu’ils migrent quand même.

    https://www.monde-diplomatique.fr/2021/03/PECOUD/62833
    #migrations #réfugiés #privatisation #Italie #humanitaire #soft_power

    –-

    Ajouté à la métaliste sur les #campagnes de #dissuasion à l’#émigration :
    https://seenthis.net/messages/763551

    ping @isskein @karine4 @_kg_ @rhoumour @etraces

  • I Thought My Job Was To Report On Tech In India. Instead, I’ve Watched Democracy Decline.
    https://www.buzzfeednews.com/article/pranavdixit/indian-government-using-tech-destroy-democracy

    I love writing about tech. But covering how a Hindu nationalist government is using it to destroy a secular democracy isn’t what I signed up for. I was in a cavernous college auditorium on the frigid winter afternoon in New Delhi in 2015 when Sundar Pichai, the CEO of Google, was selling the promise of India, his home country and the company’s largest market, to 2,000 high school and college students. “Part of the reason we’re all very interested in India is that it’s an amazingly young (...)

    #Google #Facebook #Netflix #Twitter #WhatsApp #censure #manipulation #technologisme (...)

    ##religion

  • JO2024 : l’Agence nationale de la recherche planifie la technopolice
    https://technopolice.fr/blog/jo2024-lagence-nationale-de-la-recherche-planifie-la-technopolice

    Pour les JO de Paris 2024, l’État français et ses institutions, comme l’Agence nationale de la recherche, financent, encouragent et développent la Technopolice. Ils prévoient notamment l’utilisation de la reconnaissance faciale de masse, le déploiement de techniques d’analyse vidéo de « gestion de foule » ou encore l’analyse en continue des réseaux sociaux et des données téléphoniques. Et ce, alors même que la majorité de ces technologies sont aujourd’hui illégales. Comme dénoncé depuis un moment déjà, les (...)

    #Idemia #Orange #Twitter #algorithme #CCTV #drone #biométrie #température #aérien #facial #reconnaissance #vidéo-surveillance #comportement #EASP #écoutes #Gipasp #Pasp #SocialNetwork #sport #surveillance #Technopolice (...)

    ##LaQuadratureduNet

  • Document : Amazon Twitter Army Handpicked for “Sense of Humor”
    https://theintercept.com/2021/03/30/amazon-twitter-ambassadors-jeff-bezos-bernie-sanders

    Amazon ambassadors were trained to defend Jeff Bezos and clap back at Bernie Sanders under a program codenamed “Veritas.” Amazon’s small Twitter army of “ambassadors” was quietly conceived in 2018 under the codename “Veritas,” which sought to train and dispatch select employees to the social media trenches to defend Amazon and its CEO, Jeff Bezos, according to an internal description of the program obtained exclusively by The Intercept. Amazon ambassadors drew attention this week as they (...)

    #Amazon #Twitter #manipulation #lobbying #GigEconomy

  • Les PDG de Facebook, Google et Twitter en accusation devant le Congrès américain pour leur rôle dans la désinformation
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/03/26/zuckerberg-pichai-dorsey-les-pdg-des-reseaux-sociaux-en-accusation-au-congre

    Quatrième comparution en un an pour Mark Zuckerberg, troisième pour Sundar Pichai et Jack Dorsey : les PDG ont répondu, jeudi, aux questions des élus américains. Quatrième comparution en un an pour Mark Zuckerberg, troisième pour Sundar Pichai et Jack Dorsey : les PDG de Facebook, Google et Twitter ont répondu, jeudi 25 mars, aux questions des élus du Congrès des Etats-Unis – cette fois, il s’agissait de la commission de la Chambre des représentants sur l’énergie et le commerce. Un exercice convenu, (...)

    #Alphabet #Google #Facebook #Twitter #YouTube #algorithme #manipulation #censure #domination #élections #modération (...)

    ##addiction

  • When Academic Bullies Claim the Mantle of Free Speech
    Harassment should not be protected.

    Every week, it seems, a new organization is formed to combat “#cancel_culture” and “#wokeness” — not in order to perpetuate institutional racism, of course, or sexism and sexual assault in the workplace, or indeed any form of injustice, but to champion free speech. Who could possibly be against that? Free speech, open debate — surely this is the bedrock of democracy. For those of us who work at colleges and universities, it is nothing less than our raison d’être. That is why we must support the academic freedom of people we disagree with; it is the condition of possibility for any form of legitimate intellectual disagreement whatsoever.

    But then imagine that the following scenario unfolds on your campus: A faculty member shares with her students a CNN article entitled “Math Is Racist.” The article, published in 2016, is a brief discussion of a book by the mathematician and data analyst Cathy O’Neil, Weapons of Math Destruction — a painstaking analysis of “how algorithms and big data are targeting the poor, reinforcing racism, and amplifying inequality.” The faculty member would have no reason to imagine that anyone could plausibly object to discussing the article in class.

    She is shocked, then, to find her name and picture tied to the phrase “math is racist” — shorn of any context or any reference to the CNN article — and posted on Twitter by two of her male colleagues. It is picked up by the anti-woke warrior Chris Rufo, who tags the professional provocateur Joe Rogan and Fox’s voluble and influential Tucker Carlson. She has now become the latest exhibit in a national right-wing campaign to frame university professors as the new apparatchiks of a racially motivated totalitarianism. She shares an article with her students, and she is cast as one of Stalin’s henchmen. She is one of the “new racists.”

    Anyone who has lived through one of the right-wing rage-gasms of the past decade — and they are disproportionately women and faculty of color — knows how terrifying they can be. All you have to do is say, “It’s true that the Greeks painted their statues,” or, “Hmm, it seems that the far right is appropriating a lot of medieval imagery,” and you can find yourself in the cross hairs, subject to doxxing, hate mail, physical harassment, and death threats.

    The two men who circulated the “math is racist” meme were outsourcing the harassment of a colleague to the legions of trolls flying from Mr. Potato Head to Dr. Seuss to rapping librarians to the next faux-outrage fury-fest. Every time this happens, the targets of right-wing rage can only hope that a shiny new object will come along to distract their tormentors. But there is always the possibility — given the apocalyptic rhetoric that higher education’s attempts to reckon with systemic racism constitute a Maoist Cultural Revolution — that one of these stunts will get someone hurt.

    The above scenario is not a hypothetical. It happened at my university, Portland State, and was instigated by our very own anti-woke warriors, Bruce Gilley and Peter Boghossian. Gilley and Boghossian have been working this beat for years now, on Twitter and on blogs. And they claim to be doing so in the name of academic freedom.

    I am part of the elected leadership of my university’s faculty-union chapter, PSU-AAUP. If you live in the world of Fox News, you might imagine that I am constantly besieged by wokeness, teaching in the smoldering remains of what was once Portland, Ore., before antifa burnt the city to the ground. But here’s the reality: I have now heard from dozens of colleagues who tell me that they cannot say what they think in department meetings or on committees or in the Faculty Senate because it will be wrenched out of context and paraded on one of our resident provocateurs’ Twitter feeds or on a YouTube video one of them splices together.

    What can a campus do when some of its faculty members decide to stop conducting themselves like responsible, professional academics and instead to cosplay as cub reporters for Breitbart or The Daily Caller?

    Here’s what we did.

    When our colleagues used their #Twitter platforms to encourage students to post material from their “woke” and “neoracist” professors on a “woke@PSU” page, we filed a grievance on behalf of all of our members who might find themselves the target of an anti-woke mob. The Faculty Senate also acted. It passed a resolution to remind the campus community that “university policies that spell out the commitment to academic freedom also recognize responsibilities that come with it.”

    The university’s president, Stephen Percy, and provost, Susan Jeffords, soon followed with a statement, “Standing With the Faculty Senate on Academic Freedom,” that affirmed the Senate’s resolution and reiterated the necessity of “guarding against abuses” of free speech and academic freedom. “Our values as an institution,” they wrote, “include creating a safe space for a variety of perspectives and debate of intellectual ideas, advancing racial justice, supporting student success, and fulfilling our role as a civic leader and partner within our community.”

    PSU-AAUP also issued a statement: “We defend our members’ academic freedom and their right to express it in public forums. However, when this public engagement takes the form of, and indeed encourages, bullying, harassment, and intimidation of our colleagues, all the while invoking academic freedom as a shield, academic freedom is being abused and undermined.”

    So what happened? Using the standard pretzel logic of Fox World, Gilley and Boghossian are claiming that their academic freedom is being compromised.

    Some academic jokes endure because they are entirely accurate. How can you tell the difference between a bully and an academic bully? A bully knocks you down and takes your lunch money. An academic bully barrels into you, falls over, pretends that you knocked him down, and sues you for your lunch money.

    Though Gilley was not named at the Faculty Senate meeting in which the resolution passed, he knew that the resolution was issued in response to his actions. The resolution did not call for his termination, or even that he be disciplined. It did not mention him at all. It simply reminded faculty members of what we already know, because it’s in AAUP policy, it’s in faculty constitutions, and by now it should be axiomatic: Academic freedom does not mean anything goes.

    Gilley, though, decided that the Faculty Senate had “littered [the stage] with the bloody corpses of what used to constitute the core principles of the university” — and he spliced together a YouTube video from the publicly streamed video of the Senate meeting.

    Another of my colleagues is now receiving messages from the people who subscribe to Gilley’s feed. These are people who replied to his screed with comments like “Pinochet knew what to do with these people” and “Franco did too.”

    Over the past decade, something very odd has happened to the idea of academic freedom: It has become conflated with free speech, due either to lazy thinking or to deliberate attempts to confuse the issue. Academic freedom has been weaponized, cut loose from its traditional mooring in intellectual expertise (as has been argued by intellectuals expert in the subject, such as Robert Post and Joan Scott), and deployed to defend professors who deliberately spread medical misinformation in a pandemic (Scott Atlas, looking at you) or help to incite a riot at the U.S. Capitol that they proceed to blame on antifa (John Eastman, you did well to retire).

    Professors at public colleges and universities in the United States have the First Amendment right to say any number of vicious, unhinged, and/or batshit-crazy things. That does not mean they have the academic freedom to do so.

    There should be no sense in which academic freedom entails the freedom to provoke, encourage, and engage in campaigns of harassment against colleagues. Surely, whatever else we may disagree about, all professors need the academic freedom to discuss the meaning of academic freedom without fear of organized harassment and frivolous lawsuits funded by the deep pockets of conservatives.

    https://www.chronicle.com/article/when-academic-bullies-claim-the-mantle-of-free-speech

    #harcèlement #liberté_d'expression #liberté_académique #université #extrême_droite #réseaux_sociaux

    via @isskein

  • « En utilisant la technologie de modification du visage sur FaceApp et les outils de retouche de Photoshop, le Japonais de 50 ans s’est présenté comme une motarde "kawaii". [...] Convaincu que personne ne voudrait suivre un "vieux", il a continué la ruse jusqu’à atteindre 17’000 followers. »

    https://fr.motor1.com/news/495447/influenceuse-japon-femme-homme

    #moto #FaceApp #Instagram #Photoshop #Twitter #influenceur #mensonge #personal_branding #djandeur

  • Platform Capitalism, Empire and Authoritarianism : Is There a Way Out ?
    https://www.cigionline.org/articles/platform-capitalism-empire-and-authoritarianism-there-way-out

    The world will face more widespread and intensified surveillance, but this time it could be framed as something for our own good, for the good of humanity. President Trump has left the building. In his final days, in one of the most symbolic moments of his short period in the White House, after his supporters had haphazardly stormed the Capitol Building on January 6, the inveterate (ab)user of social media was banned from, first, Facebook and then his favourite platform, Twitter. For the (...)

    #ByteDance #TikTok #Facebook #Twitter #WhatsApp #YouTube #manipulation #BigData #extrême-droite #publicité #SocialNetwork #surveillance #SidewalkLabs #Google #Alphabet #COVID-19 #santé (...)

    ##publicité ##santé ##[fr]Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données__RGPD_[en]General_Data_Protection_Regulation__GDPR_[nl]General_Data_Protection_Regulation__GDPR_

  • Engie Solutions et le Pays Haut Val d’Alzette signent le premier contrat smart city en péri-urbain
    https://www.environnement-magazine.fr/territoires/article/2021/01/28/132173/engie-solutions-pays-haut-val-alzette-signent-premier-contrat

    Engie Solutions et la communauté de communes Pays Haut Val d’Alzette, en région Grand Est, ont signé le 21 janvier le premier contrat smart city d’un territoire péri-urbain. Un territoire numérique et intelligent au service des habitants... C’est ce que promet le projet phare baptisé Eclor. Le président de la communauté de communes Pays Haut Val d’Alzette (CCPHVA), Patrick Risser, et Marc Chebille, directeur délégué territoire Nord et Est d’Engie Solutions villes et collectivités ont signé le 21 janvier (...)

    #Engie #Two-I #algorithme #CCTV #biométrie #facial #reconnaissance #vidéo-surveillance #masque #surveillance (...)

    ##_

  • Avec Samuel Etienne, les réactionnaires s’invitent sur Twitch
    Par Yoann Compagnon | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/yoann-compagnon/blog/140321/avec-samuel-etienne-les-reactionnaires-s-invitent-sur-twitch

    Hollande, Castex, Le Pen. Le plan de table de Samuel Étienne, nouvelle vedette de Twitch, en a choqué plus d’un. Lui qui avait attiré la sympathie en dépoussiérant l’exercice de la revue de presse, se révèle être un énième intermédiaire de la nouvelle stratégie d’influence de la droite réactionnaire et néolibérale à destination des jeunes, à un an des élections présidentielles.

    Lecture à compléter par :
    Twitch : neuf questions pour tout comprendre à la plate-forme de diffusion de vidéos en direct
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2021/03/10/neuf-questions-pour-tout-comprendre-a-twitch-la-plate-forme-de-diffusion-de-
    (article qui contient plusieurs inexactitudes sur le fonctionnement de twitch, mais bon, l’essentiel y est)

    Usul & Ost. Jean Castex chez Samuel Étienne : Twitch au secours de l’ancien monde :
    https://www.youtube.com/watch?v=tLDOai2-gZk

    Macron et ses influenceurs : Thomas Porcher démonte ses manipulations
    https://www.lemediatv.fr/emissions/2021/macron-et-ses-influenceurs-thomas-porcher-demonte-ses-manipulations-oV9rZH
    https://www.youtube.com/watch?v=pYGH7DErEAs

    #twitch #medias #influence #fabrique_de_l'opinion

  • Lancement du cycle de #conférence
    « Les #pédagogies de 2021 : enseignons à distance »

    Bonjour à toutes et tous,

    Ce cycle de conférences propose des rendez-vous mensuels, en compagnie de conférenciers ayant initié des #pratiques_pédagogiques variées. Les conférenciers rythment leurs partages d’expériences avec des exemples concrets et proposent un temps d’échanges avec leur public.

    « Pédagogie et #hybridation » : Le Jeudi 25 mars 2021 de 12h30 à 13h15
    Le premier rendez-vous du semestre sera co-animé par Marie Delcroix, enseignante PRAG en russe, et Daniel Frost, maître de conférence en anglais et chercheur en didactique des langues à l’Université Grenoble Alpes.
    Ils partageront leur expérience autour de la question suivante : Comment concevoir des ressources en ligne réexploitables ?
    Ces ressources ont été réalisées en équipe pédagogique au sein du projet HELD.
    >> S’inscrire à la conférence du 25 mars 2021 via le formulaire en ligne : https://www.univ-grenoble-alpes.fr/actualites/agenda/agenda-formation/pedagotalks-pedagogie-et-hybridation--626751.kjsp

    « Pédagogie et #scénarisation » : Le Jeudi 29 avril 2021 de 12h30 à 13h15
    Le second rendez-vous du semestre sera animé par Raphael Lachello, doctorant en histoire de l’éco-système à l’Université Grenoble Alpes.
    Cette année, il a cherché à répondre à la question : Comment captiver ses étudiants dans son cours malgré la #distance ?
    Il a basé ses cours en visioconférence sur un des cadres de référence de ses étudiants : le format « #Twitch » adapté à un #cours_universitaire.
    >> S’inscrire à la conférence du 29 avril 2021 via le formulaire en ligne : https://www.univ-grenoble-alpes.fr/actualites/agenda/agenda-formation/pedagotalks-pedagogie-et-scenarisation--814730.kjsp

    Ces 2 premières conférences auront lieu à distance, sur ZOOM.
    Pour recevoir le lien vers la conférence, inscrivez-vous !

    Toute l’équipe de la DAPI, Direction d’Appui à la Pédagogie et l’Innovation, vous souhaite une bonne journée.

    Reçu via email par la newsletter de l’#Université_Grenoble_Alpes, le 09.03.2021

    #normalisation #distanciel #ESR #enseignement_supérieur #enseignement_à_distance #facs #université #pédagogie

  • L’Inde menace d’emprisonner les employés de Facebook, WhatsApp et Twitter
    https://siecledigital.fr/2021/03/06/inde-twittr-facebook-whatsapp

    Dans une lettre, le gouvernement du Premier ministre Narendra Modi a même nommé les employés qui pourraient être concernés. Selon le Wall Street Journal, l’Inde réclame aux réseaux sociaux des informations sur les personnes qui manifestent pour protester contre le gouvernement. Si les employés de Facebook, WhatsApp et Twitter ne divulguent pas ces informations, le Premier ministre Narendra Modi a promis de les jeter en prison. Les employés de Facebook, WhatsApp et Twitter risquent la prison L’Inde (...)

    #Facebook #Twitter #WhatsApp #GigEconomy #harcèlement #surveillance #travail

  • Platforms like YouTube have tried to combat harassment against women. It’s not working
    https://www.codastory.com/authoritarian-tech/misogyny-harassment-youtube-twitch

    Accusations of misogynistic comments and threats of rape are common on popular streaming and social media platforms like Youtube and Twitch where moderation policies don’t go far enough Last June the gaming industry had a moment of reckoning. Starting as a trickle, female and non-binary online gamers and streamers began posting stories of online and offline harassment by men, a problem they said was rife across the industry. Accusations of misogynistic comments, threats of rape, revenge (...)

    #Reddit #Twitter #YouTube #jeu #modération #sexisme #violence #harcèlement #surveillance #viol (...)

    ##travail