• #Nazis murdered a quarter of Europe’s Roma, but history still overlooks this genocide
    https://theconversation.com/nazis-murdered-a-quarter-of-europes-roma-but-history-still-overlook

    As curator of The Wiener Holocaust Library’s current exhibition, Forgotten Victims: The Nazi #Genocide of the Roma and Sinti, I aimed to explore this often over-looked history.

    #Roms #tziganes

  • Paris : le cirque tzigane des Romanès « en danger »
    http://www.leparisien.fr/paris-75/paris-le-cirque-tzigane-des-romanes-en-danger-03-04-2019-8045634.php

    Si vous avez des idées et des contacts dans des communes pour les aider…

    « Heureusement, Anne Hidalgo et Christophe Girard nous soutiennent. Paris est la seule ville à nous aider, assure le couple. Mais nous sommes des nomades. Nous restons l’hiver à Paris. En mai, normalement, nous partons en tournée ». Avec la nouvelle réglementation des appels d’offres pour les cirques, Bordeaux, Lille, Rennes ou Strasbourg ne répondent plus. « Si des villes veulent nous recevoir, qu’elles nous écrivent, lance Alexandre. Trois étapes nous suffisent. A chaque fois on reste trois mois, et le public arrive toujours plus nombreux ».

    Alors le chef de troupe, installé depuis trois ans porte Maillot (XVIe) avec sa famille et sa trentaine de caravanes, en est à imaginer une tournée à Tunis, Berlin ou même Varsovie. Délia lève les yeux au ciel… sans trop y croire.

    #cirque #Romanès #tzigane #rrom #appel_d'offre

    • Le maire du Mans (Le Foll) a interdit cette année l’implantation de la fête foraine sur le lieu habituel situé centre ville pour le rejeté aux marges de la ville. Ce qui a entrainé une grosse colère des forains et des affrontements avec les crs.

  • Le génocide des Tziganes et la mémoire
    https://blogterrain.hypotheses.org/11598

    Aujourd’hui a lieu en République tchèque la Roma Pride, défilé annuel des #Roms et des #Sintis. Dans Le Monde du 3 octobre dernier, le journaliste Blaise Gauquelin évoquait l’une des revendications de ce défilé : la mise en place d’une fondation destinée à entretenir la mémoire du #génocide oublié des #Tziganes, victimes de #massacres_nazis dont l’ampleur est souvent sous-estimée. Une entreprise mémorielle d’autant plus importante que le défilé protestera aussi contre les propos tenus en juin par Matteo Salvini, le ministre de l’Intérieur italien et vice-président du Conseil. Après avoir exprimé sa volonté de recenser les Roms présents en Italie pour expulser ceux d’entre eux qui y résident illégalement, il avait ajouté : « Malheureusement nous allons devoir garder les Roms italiens parce que nous ne pouvons pas les expulser ».
    Le génocide des Tziganes est longtemps resté « une catastrophe invisible », selon les termes de Michael Stewart, anthropologue à l’University College de Londres, dans le numéro 54 de Terrain. L’occasion de relire cet article qui analyse la persécution et le génocide particulièrement « désorganisés » et « désordonnés » des Tziganes durant la Seconde Guerre mondiale, et rattache le caractère localisé de leur persécution à l’échec, après le conflit, de la reconnaissance de cette catastrophe. Il souligne ainsi le caractère problématique de la notion d’intention génocidaire : « Vus de l’extérieur au moment où ils ont lieu, tous les génocides semblent par nature ambigus et non plausibles. »

    L’inventaire des crimes du XXe siècle – du massacre des Arméniens par les Turcs en 1915 à celui d’un million de personnes à Bali en 1965, en passant par la campagne menée contre les Mayas du Guatemala trente-six ans durant (de 1960 à 1996) sous couvert de guerre contre-insurrectionnelle, et jusqu’au Darfour d’aujourd’hui (où, encore une fois, une définition restrictive de la notion de génocide permet au gouvernement soudanais de se débarrasser à bon compte de minorités gênantes) – permet de discerner un schéma assez évident.

    Vus de l’extérieur au moment où ils ont lieu, tous les génocides semblent par nature ambigus et non plausibles. Durant la Seconde Guerre mondiale, le monde regardait ailleurs, préférant ne pas savoir. En Bosnie, il se laissait représenter par un envoyé des Nations unies d’une incompétence criminelle, qui, à force d’atermoiements et de pleurnicheries, permit aux nettoyeurs ethniques de faire de sa présence l’une des armes les plus importantes de leur crime de masse. Au Rwanda, le monde fit mine de n’avoir pas le temps de remarquer ce qui se passait. À l’heure où j’écris, la communauté internationale rougit et regarde ses pieds, niant que la boucherie du Darfour constitue un génocide à proprement parler, et espérant que personne ne la forcera à agir contre le régime criminel de Khartoum. C’est toujours après coup qu’il est possible d’affirmer sans ambiguïté qu’un génocide a eu lieu. Ce n’est qu’alors que les leaders mondiaux, et derrière eux les peuples du monde, font le vœu de ne plus jamais voir cela se reproduire. Il serait absurde d’imaginer que les recherches qui sous-tendent une publication comme celle-ci changeront notre disposition, bien enracinée, à ne pas croire et à ne pas agir face à ces catastrophes créées par les hommes. Ces recherches peuvent toutefois remettre les pendules à l’heure pour un groupe de victimes, et changer notre façon de comprendre comment les meurtres de masse se produisent.

    https://journals.openedition.org/terrain/13989

  • Nous les Tsiganes, ou les Roms comme vous dites, vous
    Catégorisations ethniques et frontières sociales en Europe
    Swanie Potot, Presses universitaires de Rennes, 2018
    http://www.pur-editions.fr/detail.php?idOuv=4594

    Présentation :

    La présence et la visibilité des « Roms » dans les villes françaises sont devenues des questions politiques de premier plan depuis une dizaine d’années. Sans bien savoir qui l’on désigne par ce terme, on leur attribue la résurrection des bidonvilles et la responsabilité de la délinquance de rue. Dans les medias comme dans les discours politiques, ces pratiques sont moins renvoyées à une pauvreté extrême qu’il conviendrait de combattre qu’à la nature même des Roms : ce seraient leurs mœurs et leurs préférences culturelles qui feraient d’eux des marginaux inassimilables.

    A partir d’un travail ethnographique auprès de migrants roumains dits roms, dans des squats et bidonvilles de la région niçoise, ainsi que d’une analyse du mouvement rom et de son histoire, l’auteure montre que la mise en exergue de l’appartenance ethnique par des acteurs aux motivations diverses tend à naturaliser et figer une frontière sociale. L’ethnicisation de ces descendants d’esclaves justifie ainsi leur traitement différentiel sur le long terme, ouvrant simultanément la voie aux discriminations positives et aux pratiques xénophobes. Empruntant à la sociologie des migrations et à celle des relations interethniques, c’est le débat entre anti-racismes universaliste et différentialiste qui compose la toile de fond de cette enquête.

    Préface de Cécile Canut.

    Sommaire :
    -Des Tsiganes aux Roms, une ascension sociale continue ?
    -Les « Roms » de Nice, au-delà de la lentille ethnique
    -Ethnicité et frontières sociales
    -La République et l’ethnie

    #Tziganes #Roms #Sociologie #Ethnographie #France #Roumanie #Migrations #Racisme #Nice #Swanie_Potot

  • Raymond Gurême, 89 ans, rescapé des camps, victime de violences lors d’une intervention policière | Dépêches tsiganes
    http://www.depechestsiganes.fr/raymond-gureme-89-ans-rescape-des-camps-victime-de-violences-lors-d

    Après une intervention policière, le mardi 23 septembre 2014 sur son terrain et des terrains voisins appartenant à sa famille, Raymond Gurême, âgé de 89 ans, présente des marques de coups et des traumatismes physiques et psychologiques importants.Quatre membres de sa famille – deux de ses fils, un petit-fils et une petite-fille – qui se sont interposés ont également subi des violences, ont été placés en garde à vue et ont été condamnés en comparution immédiate mercredi pour « outrage et rébellion » contre des policiers.
Ils ont fait appel. Si ce type de violences contre une personne âgée choque dans tous les cas, l’affaire prend un relief particulier étant donné le profil de la victime : Raymond Gurême est un résistant et l’un des derniers survivants de l’internement des tsiganes et forains en France pendant la Seconde Guerre mondiale.

    #police_française #violences_policières #roms #tziganes #Raymond_Gurême

  • Déchets parmi les déchets :
    les Roms et « nous »

    Roswitha Scholz

    http://lavoiedujaguar.net/Dechets-parmi-les-dechets-les-Roms

    Les « Tziganes » font leur apparition en Europe centrale au début du XVe siècle. Dès la fin de ce même siècle, ils sont déclarés hors la loi. C’était la première fois mais cela devait se répéter souvent au cours de la crise du féodalisme et à la faveur des transformations marquant l’aube de l’ère moderne : « Le stéréotype du Tzigane reçoit sa nuance propre du fait que sa formation coïncide avec l’avènement en Europe centrale de rapports territoriaux-étatiques et d’une mentalité économique de type capitaliste. Les éléments non sédentaires de la population passent alors pour politiquement incontrôlables et économiquement improductifs. C’est pourquoi ils sont en butte à l’oppression et aux persécutions du souverain [...]. En même temps, le poids idéologique de la notion moderne de travail, avec sa nette opposition entre travail et oisiveté, leur confère un dynamisme extraordinaire. »

    Jusqu’au siècle des Lumières, l’image des Tziganes suivit grosso modo l’évolution de celle des mendiants, vagabonds et autres « brutes » itinérantes. Puis, le XVIIIe siècle vit le stéréotype du Tzigane prendre une coloration franchement raciste. Comme chacun sait, à cette époque s’installa l’idée selon laquelle seule la « race blanche » était apte à la civilisation. Les « Tziganes » furent relégués au rang de « race primitive » et Kant déclara que la « couleur indienne » de leur peau indiquait à elle seule qu’ils n’avaient aucune disposition pour le travail. (...)

    #racisme #discrimination #gitans #tziganes #roms #État #travail #crise

  • Pour mémoire, les Allemands et leurs alliés ont selon les historiens exterminé entre 25% et 50% des Tsiganes européens. Soit au moins 220 000 personnes, hommes, femmes et enfants (....)

    Rappelons que la France abrite l’une des plus fortes communautés de gens du voyage d’Europe. Certains sont français depuis le XVe siècle (...)

    Enfin, ces Français voyageurs sont soumis à un infamant et anticonstitutionnel livret de circulation que la gauche propose à juste titre de supprimer. Comme le rappelait un très éclairant rapport du préfet Derache, paraphrasant Aimé Césaire, « les voyageurs ont longtemps été considérés comme des Français entièrement à part, non comme des Français à part entière ».

    http://www.liberation.fr/societe/2013/07/22/ignoble_920123

    Ce pays appartient autant aux nomades qu’à vous.

    • http://www.rue89.com/mondomix/2010/09/07/les-tziganes-ces-francais-vivant-avec-langoisse-des-camps-165194

      Le carnet anthropométrique d’identité

      Le traitement dont les Tziganes furent l’objet en France ne fut pas une simple conséquence de la guerre, mais plutôt la continuité d’une politique initiée de longue date, explique Marie- Christine Hubert :

      « L’Etat français, quel que soit le régime, n’aime pas que des gens circulent comme bon leur semble en dehors de tout cadre réglementaire. »

      Le texte fondamental à cet égard fut la loi du 16 juillet 1912. En écho au discours sécuritaire de l’époque, qui stigmatisait les Tziganes comme une population de voleurs et de brigands, la loi imposa aux nomades le port d’un carnet anthropométrique d’identité à faire réviser à l’arrivée et au départ de chaque commune, ainsi que celui d’un carnet collectif pour ceux se déplaçant en groupe.

      Bien que français, depuis des générations pour la plupart, les Tziganes se voyaient donc attribuer un statut d’exception.

      Ce sont les mêmes autorités françaises qui, en avril 1940, votèrent l’assignation à résidence des nomades munis de ces carnets d’identité -environ 40 000 personnes. Justification : prévenir les risques d’espionnage auquel ils seraient susceptibles de se livrer en ces temps de guerre. Une autre intention animait pourtant le gouvernement, comme en témoignent les termes du décret :

      « Donner à quelques uns, sinon le goût, du moins les habitudes du travail régulier. »

      #Marie-Christine_Hubert #Emmanuel_Filhol #Tziganes