• Alexandre Mirlicourtois, La Bulgarie en zone euro : la rigueur et l’exode - Décryptage éco - xerficanal.com

    via https://diasp.eu/p/17698644

    https://www.xerficanal.com/economie/emission/Alexandre-Mirlicourtois-La-Bulgarie-en-zone-euro-la-rigueur-et-l-exode_3

    #économie #politique #UE

    L’UE détruit les pays qu’elle absorbe. C’est une colonisation rampante.

    ...Son PIB par habitant, à peine supérieur à 24 000 euros, représente seulement 41% de la moyenne européenne, ce qui en fait le pays le plus pauvre d’Europe. Une sacrée épine dans le pied. Le manque d’attractivité et de perspectives pousse une partie de la population, notamment les jeunes qualifiés, à quitter le pays. Cette émigration est facilitée par une diaspora importante (43% des Bulgares résident à l’étranger) et par l’adhésion à l’UE depuis 2007.

    Résultat : la population diminue, (...)

  • Plus de 10 500 migrants interceptés en mer par les gardes-côtes libyens depuis le début de l’année - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/65197/plus-de-10-500-migrants-interceptes-en-mer-par-les-gardescotes-libyens

    Plus de 10 500 migrants interceptés en mer par les gardes-côtes libyens depuis le début de l’année
    Par Charlotte Boitiaux Publié le : 17/06/2025
    Selon les chiffres de l’Organisation internationale des migrations (OIM), 10 634 exilés ont été stoppés en mer Méditerranée centrale par les gardes-côtes libyens, depuis le début de l’année, alors qu’ils tentaient de rejoindre l’Europe. Parmi eux, 9 000 hommes et environ 1 000 femmes. Ils étaient 7 800 l’année dernière sur la même période.
    Les interceptions en mer Méditerranée centrale augmentent. Selon les derniers chiffres de l’Organisation internationale des migrations (OIM), 10 634 exilés ont été arrêtés par les forces maritimes libyennes entre le 1er janvier et le 14 juin 2025 en Méditerranée centrale, dans leur tentative de rejoindre les côtes européennes. C’est 37% de plus que l’année dernière à la même période (7 781 interceptions).Parmi les interceptés, 9 000 sont des hommes, 1 000 des femmes et 360 des enfants.
    La totalité des personnes qui tentent la traversée de la Méditerranée embarquent, depuis les plages libyennes, sur des canots vétustes en bois, en fibre de verre ou en métal, complètement inadaptés à de tels trajets en mer. Ils sont généralement arrêtés dans les eaux territoriales libyennes ou dans les eaux internationales – avec le soutien de l’Union européenne (UE).
    Depuis 2017, en effet, un accord entre la Libye et l’Italie soutenue par Bruxelles autorise Tripoli à prendre en charge la coordination des sauvetages en Méditerranée centrale (tâche qui incombait auparavant à Rome ou à La Valette, à Malte). Le but : « endiguer » les arrivées de migrants en Europe. Depuis cet accord, non seulement la Libye est autorisée à arrêter les embarcations de migrants qui partent de ses côtes mais le pays bénéficie aussi d’une aide financière et logistique de l’Union européenne : Rome équipe les autorités libyennes et les forme aux interceptions.
    Ces arrestations en pleine mer ont été maintes fois dénoncées par les ONG, rapportant des faits de violences sur les exilés, et des intimidations envers les humanitaires qui mènent des sauvetages dans les eaux internationales.En juin 20254, par exemple, l’ONG allemande Sea-Watch avait diffusé une vidéo montrant des garde-côtes libyens, munis de bâtons, frapper des migrants qui venaient d’être secourus par un navire marchand. Sous la menace, les exilés avaient été forcés de descendre du pétrolier pour monter sur le patrouilleur libyen.
    Des navires d’ONG ont aussi été victimes d’intimidations de la part des Libyens qui n’hésitent pas à faire usage de leurs armes. Début avril 2024, des gardes-côtes de Tripoli avaient ouvert le feu en direction de l’un des canots de sauvetage du bateau humanitaire Mare Jonio. L’équipage était en train de secourir une embarcation de migrants lorsque les autorités libyennes sont intervenues, provoquant un mouvement de panique.Surtout, les exilés, ramenés contre leur gré en Libye, se retrouvent quasi-systématiquement en prison où ils sont soumis à des traitements inhumains (tortures, passages à tabac, humiliations, viols, voire assassinats) dans ces centres de détention officiels - et officieux.
    Le compte « Refugees in Libya » sur les réseaux sociaux se fait souvent l’écho de ces exilés emprisonnés. En novembre 2023, la rédaction avait relayé les images - insoutenables - de trois hommes et deux femmes violemment battus par des trafiquants d’êtres humains en Libye. Les victimes étaient détenues dans la ville de Bani Walid, à environ 200 km de Tripoli, et suppliaient qu’on leur vienne en aide.
    Malgré les enquêtes médiatiques sur le comportement des autorités libyennes et les multiples condamnations des ONG, Bruxelles n’est jamais revenu sur cet accord. Pis, ce dernier fait des émules. La Grèce a envisagé, au mois de juin, un partenariat similaire avec Tripoli pour faire face aux arrivées en Crète par la Méditerranée orientale (notamment depuis Tobrouk, à l’est de la Libye).

    #Covid-19#migrant#migration#libye#italie#UE#mediterranee#routemigratoire#trafic#sante#migrationirreguliere

  • The EU donates high-tech equipment worth 1.4 million BAM to strengthen operational capacities of the BiH Border Police

    The European Union donated specialised equipment worth 1.4 million BAM to the Border Police of Bosnia and Herzegovina today, with the aim of enhancing their operational capabilities. The equipment includes 25 short and medium-range drones, 30 handheld thermal imaging cameras, and 5 heartbeat detectors, along with specialised training for drone operators. In addition to advanced surveillance technologies, the donation provides four trailers designed for transporting service dogs which will be delivered next week. Together, these resources will significantly enhance surveillance and inspection capabilities at border crossing points and along the border.

    On behalf of the Delegation of the EU to Bosnia and Herzegovina, the equipment was handed over by Karel Lizerot, Head of the Section for Justice and Home Affairs, Migration, and Public Administration Reform to Border Police Director Mirko Kuprešaković, in the presence of Michael J.F. O’Mahony, Deputy Chief of Mission of the International Organization for Migration (IOM) in Bosnia and Herzegovina, who represented IOM BiH, the organization responsible for implementing the procurement and monitoring process.

    “Border security and migration management are shared priorities for Bosnia and Herzegovina and the European Union. The modern surveillance tools the Border Police officers received today will help strengthen the fight against irregular migration and smuggling. Improvements to the coordination, efficiency and the overall effectiveness of border control not only make Bosnia and Herzegovina’s borders safer but enhance our collective security. The EU is committed to supporting Bosnia and Herzegovina on its path to the EU, including strengthening border security and migration management in line with EU standards.”, said Lizerot.

    Director Kuprešaković expressed his gratitude for the long-standing and continuous cooperation with EU: “We especially appreciate that, through various projects - including donations of specialized equipment, vehicles, facilities, communication tools, and officer training, you have helped that Border police agency respond more effectively to numerous security challenges. Thanks to your support and the donated equipment, we are now able to manage the state border more efficiently and strengthen our own capacities, thereby jointly contributing to a safer environment for all citizens in Bosnia and Herzegovina and the wider region," said director Kuprešaković.

    Migration management requires a comprehensive approach to addressing complex humanitarian and security challenges. Therefore, the EU continuously supports the Ministry of Security and Bosnia and Herzegovina in building a sustainable migration management system. Recognising that this task requires significant resources, the EU funded a seven-month training programme in 2025 for 142 new Border Police cadets (the XII generation), worth one million BAM, building on last year’s training of 150 cadets from the XI generation.

    Over the past seven years, the EU has provided more than 9 million euros to strengthen the capacities of the Border Police of Bosnia and Herzegovina, including supplying specialised equipment, vehicles, communication systems, and IT infrastructure. This investment has directly enhanced the operational readiness and professionalism of border management institutions across the country.

    Cooperation between Bosnia and Herzegovina and the EU on border security and migration management will be further strengthened following the signature of the Frontex Status Agreement in Brussels on 11 June 2025, allowing the European Border and Coast Guard Agency (Frontex) to carry out joint operations with Bosnia and Herzegovina and deploy its standing corps anywhere along the country’s borders.

    The European Union, in cooperation with the International Organization for Migration (IOM), will continue to support the strengthening of Bosnia and Herzegovina’s migration and border management systems through the procurement of equipment, capacity building, and the provision of professional assistance to the Ministry of Security, the Service for Foreigners’ Affairs, Border Police and Sector for Asylum, the Directorate for Coordination of Police Bodies in Bosnia and Herzegovina, and other institutions and agencies responsible for this sector.

    The Border Police of Bosnia and Herzegovina will continue to pursue opportunities to modernise its resources and strengthen the expertise of its staff, reaffirming its commitment to building a secure, reliable, and E-standard border management system.

    https://bih.iom.int/news/eu-donates-high-tech-equipment-worth-14-million-bam-strengthen-operational-
    #Bosnia #Bosnia-Herzégovine #Balkans #route_des_Balkans #frontières #migrations #réfugiés #militarisation_des_frontières #IOM #OIM #équipement #don #UE #EU #union_européenne #drones #police #caméras #training #formations #surveillance_des_frontières #Karel_Lizerot #Mirko_Kuprešaković #coopération #border_management #Frontex_Status_Agreement #Frontex

  • Génocide de civils à Gaza, faire famine et cibler le point de l’aide…
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article4766

    La guerre israélienne contre les Palestiniens, où qu’ils peuvent être à Gaza ou ailleurs, sera peut-être oubliée dès lors que le conflit lancé par Netanyahu en Iran, va être plus long, plus alambiqué et plus équipé d’armements. Il ne fera pas taire la mission d’extermination qui puise de la tragédie de la famine à Gaza, la manière stratégique que les soutiens d’Israël en Europe et en Amérique favorisent et masquent à la fois. Grands événements : Gigantisme de l’inattendu.

    / #Palestine, Netanyahou, Israël , #USA,_Maison_Blanche,_CIA, #Israël,_Proche-Orient,_droits_de_l’homme,_ONU, #diplomatie,_sécurité,_commerce,_économie_mondiale, censure, presse, journaux, dictature, expressions, liberté, #UE_-_Union_Européenne, #edito, Journalisme, presse, (...)

    #Grands_événements_:Gigantisme_de_l’inattendu. #Netanyahou,_Israël #censure,_presse,_journaux,_dictature,_expressions,_liberté #Journalisme,_presse,_médias

  • How the EU coordinates the outsourcing of migration control

    It is no secret that the EU is seeking greater cooperation from non-EU states in its migration control agenda. Less is known, however, about precisely how that cooperation is organised and encouraged. A document produced last year and released in response to an access to documents request from Statewatch provides some further details on the topic, pointing to avenues for advocacy, research and investigation.

    Coordinating the “external dimension of migration” at the “local level”

    An EU Council document (pdf) sheds light on the mechanisms behind the EU’s externalisation agenda.

    Produced by the Belgian Presidency in mid-2024 and shared with the MOCADEM working group, it outlines how EU institutions and member states align their efforts to influence migration policies beyond the EU’s borders.

    It also highlights the scale and entrenchment of the EU’s externalisation agenda, which is fuelling human rights violations with few obvious avenues for democratic control or accountability.

    A centralised coordination system built on emergency powers

    The document was produced for MOCADEM, the Operational Coordination Mechanism on the External Dimension of Migration.

    In 2022, MOCADEM was established using emergency powers related to “a terrorist attack or a natural or man-made disaster.” It is designed to “enable the [European] Union to coordinate and react in a timely manner to issues related to the external dimension of migration.”

    MOCADEM produces “country-specific action plans,” “action files, and “matrixes” designed to guide coordinated action and messaging by EU member states and institutions in discussions on migration with other states.

    As of mid-2024, ten countries were covered by action plans, and twelve had action files and matrices. Additionally, there were “thematic action files on instrumentalisation and return.” Statewatch has published most of the public documentation that exists on MOCADEM’s work.

    For the EU and its member states, this coordination makes their work on the “external dimension of migration” more efficient.

    But in doing so, it enshrines a powerful and opaque structure for exporting EU migration enforcement that actively avoids any form of democratic scrutiny or oversight.

    Diplomats, delegations, and decentralised enforcement

    “Local coordination in the area of migration varies according to the location and may follow different approaches,” the document says.

    Much of this coordination is pushed through EU delegations and national embassies in partner countries. Through regular meetings, EU and member state officials align approaches, share intelligence, and prepare joint messaging. The document gives examples from Egypt, Iraq, Libya and Niger:

    - In Egypt, the EU delegation and member state diplomatic staff co-chair bi-monthly “migration roundtables.”
    - In Iraq, a meeting chaired by the EU delegation brings together member states “to exchange information on developments in cooperation with Iraq and recent visits.”
    – In Libya, the EU delegation “launched a series of debates with Tripoli-based EU MS [member states] to discuss different aspects of migration.” The document says these follow “the priorities set in the MOCADEM action file on Libya and the strategic discussion organised in the EMWP [External Aspects of Asylum and Migration Working Party].”
    - In Niger, until the 2023 coup, member state officials convened a “migration cluster” to identify priorities and shape political dialogue.

    The document also refers to actions by EU delegations in Bosnia and Herzegovina. Here, events entitled “Rule of Law Breakfasts” are said to cover topics such as “anti-smuggling.”

    To link the actions in targeted states with discussions in Brussels, the document highlights the role played by the “Commission and EEAS [European External Action Service] services in Brussels, as well as the link via member state delegates in Brussels, via capitals, to their own embassies.”

    Samoa Agreement

    The Samoa Agreement, signed in 2023, governs the EU’s political and economic relationships with 77 countries in Africa, the Caribbean, and the Pacific. According to the Council of the EU, this covers around 2 billion people.

    The document notes that the “Partnership Dialogues” established under the Samoa Agreement can be used to push the EU’s migration control agenda. Specifically, it says they “can be used to facilitate collaboration on various areas… including migration.”

    Liaison officers

    Liaison officers deployed by member states, the European Commission and Frontex also play a role.

    According to the document, liaison officers in Morocco and Nigeria organise regular meetings on migration at the EU delegations.

    The document highlights that “closer coordination between liaison officers as well as with other EU stakeholders could have a substantial positive impact.”

    A recently-declassified report from 2018 (pdf), on the work of the Immigration Liaison Officers’ Network in Morocco, gives an idea of these officials’ activities.

    Team Europe Initiatives

    Another layer of coordination happens through “Team Europe Initiatives” (TEIs) – a structure with no legal basis but significant impact.

    The concept of “Team Europe” was introduced in April 2020 in response to the COVID-19 pandemic.

    According to the European External Action Service, it “brings together the EU, its Member States and their diplomatic network, finance institutions and implementing organizations,” along with the European Investment Bank and the European Bank for Reconstruction and Development.

    It has no legal basis in the EU treaties and has been described by Dutch MEP Sophie in’t Veld as a “fantasy body.”

    It is nevertheless a “fantasy body” that has become firmly embedded in the EU’s policy framework – albeit without the inclusion of the European Parliament.

    In a 2024 resolution, MEPs expressed regret that the Parliament had not been “fully recognised by the Commission, the Council and the EEAS as an integral player within the ‘Team Europe’ approach.”

    The June 2024 Council document notes that “country level committees” for the Team Europe Initiatives (TEIs) on the Atlantic/Western Mediterranean and Central Mediterranean migration routes have been set up in 16 African states.[1]

    “These committees meet regularly at the initiative of the EU delegations and local representation of all TEIs members are participating,” the document says.

    They provide a forum for “general coordination with EU member States on Migration,” it adds.

    According to the Belgian Presidency, these committees “have mapped the actions of EU and TEIs members related to Migration in each partner countries and agreed on a TEI implementation plan that identified gaps in programming and agreed on areas of focus for the future.”

    As a result of this work, there were implementation plans in place for seven states: Chad, Ethiopia, Ghana, Guinea, Nigeria, Senegal, and Tunisia.

    A call for scrutiny

    The mechanisms outlined by the 2024 Council document, from embassy roundtables to informal networks, development agreements to diplomatic working groups, provide some of the institutional foundations of the EU’s externalisation agenda.

    They operate largely out of public view – and with little consideration for the human rights implications of outsourcing migration enforcement to authoritarian or unstable regimes.

    For those seeking more scrutiny and accountability — and migration policies that uphold human rights and social justice — the initiatives and groups outlined here would be a good starting point for further investigation.

    https://www.statewatch.org/news/2025/june/how-the-eu-coordinates-the-outsourcing-of-migration-control

    #externalisation #migrations #réfugiés #EU #UE #Union_européenne
    #Egypte #Irak #Libye #Niger #Samoa_Agreement #Team_Europe_Initiatives

  • Germany’s Merz ’extremely satisfied’ with Trump talks – DW – 06/06/2025
    https://www.dw.com/en/germanys-merz-extremely-satisfied-with-trump-talks/live-72794062

    “Frankly, we have imported antisemitism with the big numbers of migrants we have within the last 10 years,” he said.

    According to Wednesday’s report, antisemitic attacks came from all parts of society — from the radical left, Muslim communities and the far right.

    The report found that antisemitic incidents with a right-wing extremist background reached their highest level since it started colleting data in 2020. 

    Merz has used the rhetoric of “imported antisemitism” before, something critics say fuels Islamaphobia and enables Germany to ignore the growing problem of antisemitism within its society.

    #sans_vergogne #ue

  • La démence du vieillissement reculera chez les jeunes générations.
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article4763

    À partir d’un signe d’espoir, signifiant que les jeunes générations sont moins susceptibles de développer une démence au même âge que leurs parents ou grands-parents, comprendre cette mutation pourrait permettre d’accélérer et de la propager partout l’amélioration. Bien que le risque de démence augmente avec l’âge, les experts soulignent depuis longtemps que ce n’est pas une fatalité du vieillissement. Elle peut être surmontée, une voie est ouverte. Sports / Santé

    / Sciences & Savoir, #médecine,_sciences,_technologie,_ADN,_vaccin,_médicaments,_découvertes, #UE_-_Union_Européenne, #Data_-_Données, USA, Maison Blanche, (...)

    #Sports_/_Santé #Sciences_&_Savoir #USA,_Maison_Blanche,_CIA

  • Human Rights Watch appelle l’UE et le Royaume-Uni à ne pas traiter les Balkans comme un « entrepôt à migrants  » - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/64806/human-rights-watch-appelle-lue-et-le-royaumeuni-a-ne-pas-traiter-les-b
    https://scd.infomigrants.net/media/resize/my_image_small/69dada4893e965989b45a8ec5a7db74e1f1ebcc1.jpe

    Human Rights Watch appelle l’UE et le Royaume-Uni à ne pas traiter les Balkans comme un « entrepôt à migrants  »
    Par Clémence Cluzel Publié le : 27/05/2025 Dernière modification : 28/05/2025
    Lundi, Human Rights Watch a mis en garde l’Union européenne et le Royaume-Uni sur leurs projets d’implantation de « centres de retour » pour les demandeurs d’asile qui transformeraient les Balkans en « un entrepôt à migrants ». L’ONG appelle à cesser cette externalisation de la gestion des exilés à des pays tiers tels que la Bosnie. La situation des migrants et demandeurs d’asile risquerait de s’y aggraver.
    "L’Union européenne et le Royaume-Uni devraient cesser de traiter les Balkans "comme un entrepôt à migrants" et s’interroger sur leurs projets d’en faire des pays tiers où envoyer les demandeurs d’asile", a averti, lundi 26 mai, Human Rights Watch (HRW).Une mise en garde qui survient à la suite d’une proposition de la Commission européenne, à la mi-mars, d’établir des « centres de retour » pour migrants hors de ses frontières. L’objectif serait de faciliter le retour de migrants dont la demande d’asile aurait été refusée et qui feraient face à une obligation de quitter le territoire. Le dispositif permettrait également aux États membres d’ouvrir des centres dans des pays tiers désignés comme « sûrs » pour y envoyer des demandeurs d’asile en attente du traitement de leur dossier.
    Lors d’une visite en Albanie en mai dernier, le Premier ministre britannique Keir Starmer avait annoncé avoir entamé des discussions « avec un certain nombre de pays » pour la mise en place de « centres de retour » hors du Royaume-Uni pour les demandeurs d’asile déboutés. Parmi eux, les Balkans sont particulièrement ciblés. La Bosnie-Herzégovine, ainsi que la Serbie, et l’Albanie ont été proposés par les autorités britanniques comme sites potentiels pour accueillir ces plateformes de retour. La Macédoine du Nord pourrait également être concernée et le Kosovo s’est également dit prêt à ouvrir des négociations.
    Mais le Premier ministre albanais, Edi Rama, avait rapidement rejeté cette idée. L’Albanie accueille déjà deux centres de rétention italiens pour migrants en situation irrégulière. « L’externalisation de la responsabilité des migrants et des demandeurs d’asile est intrinsèquement problématique » a déclaré Human Rights Watch (HRW) qui craint une exacerbation des violations des droits des migrants dans les pays tiers. À rebours des récentes annonces, HWR encourage l’UE et le Royaume-Uni à jouer un « rôle important en soutenant le développement de systèmes d’asile fonctionnels ».
    Déjà inquiétante, la situation des migrants risque de s’aggraver en Bosnie
    L’ONG s’est concentrée sur la situation en Bosnie-Herzégovine. Ce pays pauvre du Sud-Est de l’Europe est situé sur la route migratoire des Balkans, très empruntée par les migrants désireux de rejoindre l’Europe du Nord ou de l’Ouest. « Le traitement réservé par la Bosnie-Herzégovine aux migrants détenus devrait inquiéter les gouvernements qui envisagent d’envoyer de nouveaux migrants dans le pays », a déclaré HWR. La communauté internationale devrait aider ce pays « à améliorer ce qui existe déjà pour protéger les demandeurs d’asile et les migrants, et non pas l’encourager à prendre des mesures qui ne feront qu’empirer les choses », indique l’ONG.
    Si la loi sur l’asile prévoit un délai de traitement de six mois des demandes, dans la réalité, obtenir une décision peut prendre jusqu’à 344 jours, renseigne le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) en Bosnie. La lenteur des traitements des demandes d’asile, y compris celles permettant la réadmission dans l’UE, prive les migrants de leurs droits et les empêche de travailler durant neuf mois après leur enregistrement.
    « L’ajout de demandeurs d’asile déboutés du Royaume-Uni, ou potentiellement de l’UE, au système de détention déjà troublant de la Bosnie ne ferait qu’exacerber les problèmes existants et aggraver les abus », s’est inquiété Hugh Williamson, directeur pour l’Europe et l’Asie centrale à Human Rights Watch. L’ONG craint une hausse des risques de violation des droits des migrants du fait de « détentions prolongées », certaines s’étendant jusqu’à 18 mois.D’après des fonctionnaires du Service des affaires étrangères, qui gère les centres de détention de l’immigration en Bosnie, les migrants et demandeurs d’asile sont généralement détenus pour des raison de sécurité nationale, certains pour des accusations criminelles. Ou bien encore quand les chances de rapatriement forcé ou de réadmission dans le pays d’entrée (souvent la Serbie) sont élevées. Dans tous les cas, les détails des accusations ne sont jamais communiqués aux détenus ou à leurs avocats, surtout lorsqu’il s’agit d’une menace présumée pour la sécurité nationale.
    Alors que les personnes placées en centre de détention devraient pouvoir bénéficier de conseils juridiques gratuits, l’organisation d’aide juridique Vasa Prava BiH déplore la restriction de l’accès aux centres par le personnel. La Bosnie fait partie des Balkans, qui constituent la route migratoire la plus active pour gagner l’Europe. Des milliers de personnes en provenance d’Afrique et du Moyen-Orient l’ont empruntée lors de « la crise des réfugiés » en 2015. Suite à l’accord conclu entre l’UE et la Turquie en 2016, la route avait officiellement été fermée. Avec le renforcement des contrôles aux frontières, les itinéraires vers l’UE se sont déplacés vers la Bosnie-Herzégovine, au départ de la Serbie ou d’Albanie, en passant par le Monténégro.
    La Bosnie est ainsi devenu un point de transit et un foyer temporaire pour les migrants et demandeurs d’asile originaires principalement d’Ukraine, de Serbie, du Kosovo, de Turquie, de Syrie et d’Afghanistan, du Pakistan, d’Iran. Depuis des années, de nombreux refoulements violents ont lieu à la frontière entre la Bosnie et la Croatie, bien qu’ils soient interdits dans l’UE. « La Bosnie est déjà utilisée comme un dépotoir pour les personnes qui transitent par elle pour se rendre dans l’UE », a déclaré M. Williamson. Plus de 4 000 ressortissants de pays tiers ont été renvoyés en Bosnie en 2023 par des États membres de l’UE dans le cadre d’accords de réadmission, qui facilitent le retour des personnes dans le pays par lequel elles ont transité.
    Les autorités bosniaques ont transféré 298 personnes dans le cadre d’accords de réadmission, la plupart vers la Serbie, en 2023. De son côté, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a aidé au « retour volontaire » de 96 personnes dans leur pays d’origine, et les autorités bosniaques ont aidé au retour volontaire de 381 personnes, majoritairement des ressortissants turcs. Seules quatre personnes ont obtenu le statut de réfugié en 2023 en Bosnie, sur les 147 dossiers déposés. L’année précédente, les autorités l’avait accordé à 349 demandeurs d’asile. En 2023, les autorités bosniaques ont pris 683 décisions de détention et 79 décisions d’expulsion sans que l’on sache combien ont réellement été exécutées.

    #Covid-19#migrant#migrant#balkans#UE#OIM#bosnieherzegovine#bosnie#centrederetour#sante#droit#kosovo

  • L’Europe vassale dans la communication technologique des States.
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article4760

    Le secteur technologique européen à la traîne, alors se pose la question de la fiabilité des partenariats avec les alliés dits naturels. L’Europe est dépourvue de substituts sur son territoire à Amazon, Meta et Google. Ce camouflet, à la fois culturel et économique, fait son entière dépendance de moyens d’outre-Atlantique où la politique commerciale se durcit désormais. Quand les intérêts aveuglent les nationalismes, que faire ? Grands événements : Gigantisme de l’inattendu.

    / #Immigration_-_émigrants_-_réfugiés_-_déplacés, #UE_-_Union_Européenne, #technologie,_drone,_citoyen,_USA,_google,_High_Tech, #USA,_Maison_Blanche,_CIA, #IA_:_Intelligence_Artificielle, économie , #chômeurs,_emploi,_social,_syndicat,_revendication,_jeunesse,_travailleurs,_chômage, Chine, réforme, développement, environnement, (...)

    #Grands_événements_:Gigantisme_de_l’inattendu. #économie_ #Chine,_réforme,_développement,_environnement,_Asie,
    https://server.www.robert-schuman.eu/storage/fr/doc/questions-d-europe/qe-767-fr.pdf

  • Immigration : neuf pays européens veulent affaiblir la Cour européenne des droits de l’homme
    https://www.lemonde.fr/international/article/2025/05/24/immigration-neuf-pays-europeens-veulent-affaiblir-la-cour-europeenne-des-dro

    Immigration : neuf pays européens veulent affaiblir la Cour européenne des droits de l’homme
    D’une meilleure maîtrise des politiques migratoires en Europe à un affaiblissement des droits des migrants. C’est le chemin qu’est en train d’emprunter l’Europe sous la pression d’une droite radicale toujours plus décomplexée, et d’une partie de la gauche nordique. Jeudi 22 mai, neuf pays européens, emmenés par l’Italie de la première ministre postfasciste Giorgia Meloni et le Danemark de la social-démocrate Mette Frederiksen – les pays affichant la plus grande fermeté, ces dernières années, en matière de lutte contre l’immigration –, ont signé une lettre ouverte afin de « repenser la manière dont la Convention européenne des droits de l’homme est interprétée ».
    Plus largement, il s’agit d’une attaque inédite contre la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) et la Convention de 1950, que les magistrats installés à Strasbourg interprètent et appliquent dans leurs jugements. « Nous souhaitons ouvrir un débat politique sur certaines conventions européennes auxquelles nous sommes liés et sur la capacité de ces conventions, quelques décennies après leur rédaction, à aborder les grandes questions de notre temps, à commencer précisément par la question du phénomène migratoire », a ainsi assuré, jeudi, la présidente du conseil italien, Giorgia Meloni.

    Dans leur missive, les dirigeants de l’Autriche, de la Belgique, du Danemark, de l’Estonie, de l’Italie, de la Lettonie, de la Lituanie, de la Pologne et de la République tchèque assurent tous partager « une croyance ferme en nos valeurs européennes, en l’Etat de droit et dans les droits de l’homme », mais se demandent si la Cour européenne des droits de l’homme n’a pas, « dans certains cas, étendu le champ d’application de la Convention trop loin par rapport aux intentions initiales de la Convention, modifiant ainsi l’équilibre entre les intérêts qui devraient être protégés ».
    Selon eux, « l’évolution de l’interprétation de la Cour a, dans certains cas, limité notre capacité à prendre des décisions politiques dans nos propres démocraties (…). Nous avons vu, par exemple, des cas d’expulsion de ressortissants étrangers criminels où l’interprétation de la Convention a abouti à la protection des mauvaises personnes et a posé trop de limites à la capacité des Etats à décider qui expulser de leur territoire ». Dès lors, les neuf Etats estiment qu’ils devraient « disposer d’une plus grande marge de manœuvre au niveau national pour décider quand expulser des ressortissants étrangers criminels ». Par exemple, « dans les cas de crimes graves, nous devrions avoir plus de latitude pour décider de l’expulsion des ressortissants étrangers criminels », précisent-ils.
    Cette attaque inédite de dirigeants politiques européens contre les magistrats de Strasbourg ne vient pas de nulle part. Depuis plusieurs années, un petit groupe de pays idéologiquement proches sur les questions d’immigration, autour de l’Italie, du Danemark et de l’Autriche, tente d’infléchir et de durcir la politique migratoire européenne.
    Ces trois Etats furent à l’initiative d’une première lettre, en mai 2024, à la veille des élections européennes, signée à l’époque par quinze pays, qui appelait la future Commission à soutenir des solutions « innovantes » en matière de gestion migratoire, comme des plateformes de retour installées hors de l’Union européenne ou la redéfinition du concept de « pays tiers sûr » afin d’autoriser l’installation de centres pour demandeurs d’asile hors du Vieux Continent, comme au Rwanda. Depuis, la Commission a fait des propositions juridiques pour mettre en place ces projets.
    « Cette lettre reste particulièrement vague, estime le juriste Philippe De Bruycker, de l’Université libre de Bruxelles. Si seulement ces pays détaillaient les arrêts qu’ils jugent problématiques, on pourrait répondre à cette interpellation. Cela ressemble plus à une déclaration idéologique, très trumpienne, voire à un coup de pression, alors que plusieurs affaires sont pendantes, concernant notamment des pratiques de refoulement de migrants à la frontière entre la Pologne ou la Lituanie et la Biélorussie. »
    « Nous sentons cette vague monter depuis plusieurs années, mais la CEDH n’a jamais connu un tel niveau d’attaque, confie un spécialiste du droit d’asile, qui préfère conserver l’anonymat. Le risque, c’est que cela mine l’autorité des décisions de la Cour. Ses juges ne font qu’appliquer le droit. »En 2023, Suella Braverman, alors ministre de l’intérieur britannique, ne cessait d’attaquer la jurisprudence de la CEDH, dont le Royaume-Uni est parti. Celle qui défendait la création d’un centre pour demandeurs d’asile au Rwanda où expulser les migrants qui arrivent sur les côtes britanniques assurait que les traités régissant le traitement des migrants n’étaient plus « adaptés », formule qui a inspiré l’argumentaire européen. A l’automne 2024, Bruno Retailleau, qui venait d’être nommé ministre de l’intérieur en France, avait pour sa part affirmé que l’Etat de droit n’était ni « intangible ni sacré ». Reste que la France, attachée à la CEDH, n’a pas souhaité s’associer à la lettre ouverte, tout comme l’Allemagne.
    « Cette communication est une attaque directe contre cette convention internationale, pilier du projet européen et garante depuis soixante-quinze ans du respect des droits fondamentaux et de nos valeurs, assure Fabienne Keller, eurodéputée Renew Europe. Comme tout traité, la CEDH peut être sujette à des évolutions. Mais, dans le contexte international que nous connaissons et sous la pression des populistes, s’attaquer ainsi aux fondements de nos libertés fondamentales est dangereux et inacceptable. » « Il est triste de voir nos dirigeants européens s’unir pour saper les fondements mêmes de l’Union européenne que sont les droits de l’homme et l’Etat de droit », juge pour sa part Silvia Carta, chargée de plaidoyer à l’ONG Picum.

    #Covid-19#migrant#migration#UE#CEDH#droit#sante#politiquemigratoire

  • Immigration : le Conseil de l’Europe rejette tout affaiblissement de la Convention européenne des droits de l’homme
    https://www.lemonde.fr/international/article/2025/05/24/immigration-le-conseil-de-l-europe-rejette-tout-affaiblissement-de-la-conven

    Immigration : le Conseil de l’Europe rejette tout affaiblissement de la Convention européenne des droits de l’homme
    Le Monde avec AFP
    Le secrétaire général du Conseil de l’Europe, Alain Berset, a rejeté, samedi 24 mai, tout affaiblissement de la Convention européenne des droits de l’homme, au lendemain de l’appel de neuf Etats, emmenés par l’Italie, à réinterpréter le texte en matière de migration.« Face aux défis complexes de notre époque, notre rôle n’est pas d’affaiblir la Convention mais au contraire de la garder solide et pertinente », a déclaré dans un communiqué le secrétaire général du Conseil de l’Europe, qui, avec 46 pays membres, est la vigie de la démocratie et des droits de l’homme sur le Vieux Continent.
    Dans une lettre ouverte publiée vendredi par les services de la première ministre italienne, Giorgia Meloni, neuf pays européens, dont l’Italie, le Danemark et la Pologne, ont jugé « nécessaire d’entamer une discussion sur la manière dont les conventions internationales répondent aux défis auxquels nous faisons face aujourd’hui ». Le texte vise ainsi la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), émanation du Conseil de l’Europe – tous deux sis à Strasbourg – et qui est chargée de faire respecter la convention du même nom dans les 46 pays signataires. Les neuf Etats veulent voir « si la Cour, dans certains cas, a étendu la portée de la Convention trop loin comparé aux intentions originelles ».
    En réponse, M. Berset écrit que « le débat est sain mais il ne faut pas politiser la Cour ». « Maintenir l’indépendance et l’impartialité de la Cour est fondamental », poursuit l’ancien président socialiste suisse. « Dans un Etat de droit, la justice ne doit pas être soumise à des pressions politiques (…). La Cour ne doit pas servir d’arme ni contre les gouvernements ni par eux. »

    #Covid-19#migrant#migration#UE#CEDH#droit#sante#politiquemigratoire#asile

  • Neuf États européens, dont l’Italie et la Belgique, veulent revoir la Convention européenne des droits de l’Homme - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/64737/neuf-etats-europeens-dont-litalie-et-la-belgique-veulent-revoir-la-con

    Neuf États européens, dont l’Italie et la Belgique, veulent revoir la Convention européenne des droits de l’Homme
    Par La rédaction Publié le : 23/05/2025
    L’Italie et huit autres États européens, dont le Danemark, la Pologne et la Belgique, ont publié jeudi une lettre ouverte appelant à repenser la manière dont la Convention européenne des droits de l’Homme est interprétée, en particulier sur les migrations. Plusieurs pays européens ont été condamnés ces dernières années par la justice européenne sur des affaires liées à l’immigration.
    « Nous voulons utiliser notre mandat démocratique pour lancer une nouvelle discussion ouverte sur l’interprétation de la Convention européenne des droits de l’Homme ». Dans une lettre ouverte publiée jeudi 22 mai par les services de la Première ministre italienne, neuf dirigeants européens appellent à repenser la manière dont la Convention européenne des droits de l’Homme est interprétée, notamment en matière d’immigration. « Nous devons rétablir un juste équilibre. Et nos pays vont travailler ensemble pour faire aboutir cette ambition », indique le texte.
    Ce document a été diffusé à la suite d’une rencontre à Rome entre la chef du gouvernement Giorgia Meloni et la Première ministre danoise Mette Frederiksen, toutes deux ayant des positions très fermes sur l’immigration. Il a été également signé par les dirigeants de l’Autriche, la Belgique, l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Pologne et la République tchèque. « Nous appartenons à différentes familles politiques et sommes issus de différentes traditions politiques », ont écrit les signataires. Mais il est « nécessaire d’entamer une discussion sur la manière dont les conventions internationales répondent aux défis auxquels nous faisons face aujourd’hui », ont-ils ajouté.
    « Nous croyons aussi nécessaire de nous pencher sur la manière dont la Cour européenne des droits de l’Homme a établi son interprétation de la Convention européenne des droits de l’Homme ». Il s’agit notamment de voir « si la Cour, dans certains cas, a étendu la portée de la convention trop loin comparé aux intentions originelles fondant cette convention, faussant ainsi l’équilibre entre les intérêts à protéger ». « Nous croyons que l’évolution de l’interprétation de la Cour a, dans certains cas, limité notre capacité à prendre des décisions politiques dans nos propres démocraties », ont estimé les signataires.
    Les ONG n’ont pas manqué de réagir après la publication de cette lettre ouverte. « Il est triste de voir nos dirigeants européens s’unir pour saper les fondements mêmes de l’UE : les droits humains et l’État de droit », a déclaré vendredi Silvia Carta, chargée de plaidoyer au PICUM (plateforme pour la coopération internationale sur les sans-papiers). « Si les dirigeants se soucient réellement de la sécurité des personnes et de la protection des victimes, ils devraient cesser de démanteler les systèmes de protection sociale et commencer à investir dans les soins, au lieu de faire des migrants des boucs émissaires à des fins politiques. »
    La Première ministre italienne d’extrême droite a fait de la lutte contre l’immigration irrégulière sa priorité depuis sa prise de fonction fin 2022. Son projet visant à mettre en place des centres de rétention en Albanie s’est heurté à une série d’obstacles légaux.
    Des juges italiens ont refusé de valider la rétention en Albanie de migrants interpellés en mer par les autorités italiennes, renvoyant la question de la légalité de cette mesure à la Cour européenne de justice. Celle-ci ne s’est pas encore prononcée.
    Plusieurs pays européens sont aussi en attente d’un jugement de la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH). C’est le cas de la Pologne, de la Lettonie et de la Lituanie qui ont comparu en mars pour refoulements illégaux de migrants à leurs frontières. La décision n’a pas encore été rendue dans ces affaires. En janvier, dans un jugement inédit, la CEDH avait condamné la Grèce pour refoulement illégal de migrants, une pratique contraire au droit international et à la convention de Genève relative au statut des réfugiés.
    La Belgique, quant à elle, a été épinglée en septembre 2024 par le Conseil de l’Europe pour son non-accueil des demandeurs d’asile. Bruxelles a été sommée d’augmenter la capacité de son réseau d’accueil car elle ne respecte pas les décisions de la Cour européenne des droits de l’Homme. En 2023, cette même Cour avait condamné l’État belge après la plainte d’un demandeur d’asile guinéen. Celui-ci n’avait pas pu obtenir de place d’hébergement auprès des autorités, et a été contraint de dormir dehors pendant plus de quatre mois.

    #Covid-19#migrant#migration#UE#italie#pologne#belgique#droit#politiquemigratoire#asile#refugie#frontiere#CEDH#sante

  • Pologne : le Parlement prolonge de 60 jours la suspension temporaire du droit d’asile pour les migrants venus de Biélorussie - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/64708/pologne--le-parlement-prolonge-de-60-jours-la-suspension-temporaire-du

    Pologne : le Parlement prolonge de 60 jours la suspension temporaire du droit d’asile pour les migrants venus de Biélorussie
    Par La rédaction Publié le : 22/05/2025
    Le Parlement polonais a approuvé mercredi à une large majorité la prolongation de la suspension du droit d’asile à la frontière orientale du pays avec la Biélorussie, pour 60 jours supplémentaires. Cette mesure est pourtant fortement dénoncée par les ONG et les instances internationales.
    La décision est sans appel : 366 députés polonais ont voté mercredi 21 mai pour prolonger la suspension du droit d’asile à la frontière avec la Biélorussie - seulement 17 députés ont voté contre. Cette mesure permet à Varsovie d’empêcher d’introduire toute nouvelle demande d’asile pour les migrants arrivés dans le pays via la Biélorussie voisine.
    Le règlement prévoit néanmoins des dérogations pour certaines catégories de personnes, notamment les enfants, les femmes enceintes, les personnes ayant des besoins particuliers en matière de soins de santé et celles considérées comme présentant un « risque réel de préjudice » si elles sont renvoyées de l’autre côté de la frontière.
    Adoptée dans un premier temps par la Parlement en mars pour 60 jours, cette suspension est donc prolongée pour 60 jours supplémentaires à partir du 26 mai. Cette mesure est destinée à lutter contre des flux migratoires orchestrés par la Russie et la Biélorussie, soutient le gouvernement polonais. Depuis 2021, la Pologne estime que des afflux d’exilés à sa frontière orientale sont organisés dans le but de déstabiliser la région et l’Union européenne (UE).
    Alors qu’une telle disposition contrevient au principe même du droit d’asile, Varsovie a reçu le feu vert de la Commission européenne le 11 décembre 2024 pour l’adopter. La Commission avait ouvert la possibilité de limiter le droit fondamental de demander l’asile dans des circonstances « exceptionnelles », pour les États de l’UE « instrumentalisés » par la Russie par le biais de ce qui a alors été qualifié de « menace hybride ». S’exprimant mardi, le Premier ministre polonais Donald Tusk a justifié une nouvelle fois cette suspension du droit d’asile, estimant que seule la position « ferme » de la Pologne a permis d’atténuer efficacement cet afflux, qu’il avait précédemment qualifié de « menace sérieuse et réelle » pour la sécurité nationale du pays.
    Selon le gouvernement, 3 238 tentatives de franchissement illégal de la frontière polono-biélorusse ont été enregistrées entre le 27 mars et le 28 avril. Chaque jour, 11 000 policiers sont déployés dans la région pour surveiller cette zone frontalière de la Biélorussie.
    La limitation du droit d’asile a été fortement dénoncée par les ONG et les instances internationales. En février, le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) avait averti la Pologne que la loi proposée n’était compatible ni avec le droit d’asile international ni avec le droit d’asile européen.
    Human Rights Watch (HRW) a exhorté le mois dernier l’UE à intenter une action en justice contre la Pologne si le projet de loi était mis en œuvre, car celui-ci « va à l’encontre des obligations internationales et européennes de la Pologne ». Amnesty international estime, de son côté, que « ces propositions mettent en danger les droits des personnes sollicitant l’asile. Elles pénalisent des personnes qui peuvent avoir été victimes de violence et de traite d’êtres humains, ou attirées par duperie jusqu’aux frontières de l’UE ».
    Ce n’est pas la première fois que la Pologne prend des libertés avec le droit international pour empêcher les arrivées de migrants sur son territoire. En octobre 2021, le Parlement a légalisé les refoulements d’exilés à la frontière. Cette pratique est pourtant interdite par l’article 33 de la Convention de Genève et par la Constitution polonaise elle-même.

    #Covid-19#migrant#migration#UE#pologne#bielorussie#russie#politiquemigratoire#frontiere#asile#UNHCR#droit#sante#refoulement

  • Face aux réfugiés, « l’Europe se resserre » et « viole ses propres principes », selon Najat Vallaud Belkacem - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/64704/face-aux-refugies-leurope-se-resserre-et-viole-ses-propres-principes-s

    Interview de Najat Vallaud Belkacem et Benjamin Michallet
    Face aux réfugiés, « l’Europe se resserre » et « viole ses propres principes », selon Najat Vallaud Belkacem
    Par RFI Publié le : 22/05/2025
    Najat Vallaud Belkacem, ancienne ministre française et présidente de l’association France terre d’asile et Benjamin Michallet, économiste, juge assesseur à la Cour nationale du droit d’asile sont des grands invités internationaux de RFI. Dans leur livre « Réfugiés. Ce qu’on ne nous dit pas » (Stock), ils s’emploient à porter un regard différent et informé sur les déplacés forcés. Ils appellent l’Europe à anticiper et à préparer les prochaines migrations.

    #Covid-19#migrant#migration#UE#asile#refugie#politiquemigratoire#droit#sante

  • Bruxelles entend faciliter le renvoi hors d’Europe des demandeurs d’asile
    https://www.lemonde.fr/international/article/2025/05/20/bruxelles-entend-faciliter-le-renvoi-hors-d-europe-des-demandeurs-d-asile_66

    Bruxelles entend faciliter le renvoi hors d’Europe des demandeurs d’asile
    Par Philippe Jacqué (Bruxelles, bureau européen)
    La droite conservatrice et radicale, ainsi qu’une partie de la gauche nordique, semble avoir remporté la bataille idéologique en matière d’immigration à Bruxelles. Après avoir autorisé, en mars, les Etats européens à créer des « plateformes de retour » des sans-papiers hors d’Europe, la Commission européenne a décidé, mardi 20 mai, de revoir le concept de « pays tiers sûrs », et partant, de faciliter les expulsions de demandeurs d’asile vers des pays par lesquels ils n’ont fait que transiter. Ce changement ouvre également la porte à l’ouverture de centres de demandeurs d’asiles dans des pays éloignés, à l’image des projets développés, mais depuis arrêtés, par le Danemark ou le Royaume-Uni avec le Rwanda.
    La révision du concept de « pays tiers sûrs », présent dans le règlement sur la procédure d’asile adopté en mai 2024 dans le cadre du pacte asile et migration, « permettra d’accélérer les procédures d’asile et de réduire la pression sur les systèmes d’asile, tout en préservant les garanties juridiques pour les demandeurs et en assurant le respect des droits fondamentaux », précise la Commission dans un communiqué.
    L’exécutif européen répond positivement à la demande que lui avait faite une quinzaine de pays en mai 2024. A l’époque, à l’initiative du Danemark, de l’Autriche ou de l’Italie, ces pays avaient exigé de la Commission « d’identifier, d’élaborer et de proposer de nouveaux moyens et de nouvelles solutions pour prévenir l’immigration irrégulière en Europe », dont les plateformes de retour ou la redéfinition du concept de pays tiers sûrs. A l’époque, l’Allemagne s’opposait encore à ce type de projets, aujourd’hui elle les soutient.
    Concrètement, en s’appuyant sur cette notion de pays tiers sûr, « les Etats membres pourront considérer une demande d’asile comme irrecevable lorsque les demandeurs pourraient bénéficier d’une protection effective dans un pays tiers considéré comme sûr pour eux », précise l’exécutif européen.
    Alors que la législation de 2024 exige que les autorités chargées de l’asile prouvent l’existence d’un lien entre le demandeur et le pays tiers sûr concerné (avoir vécu dans ce pays, y avoir travaillé, etc.), la Commission propose de supprimer ce lien. Désormais, le simple passage d’un demandeur d’asile par un pays avant d’atteindre l’Union européenne (UE) peut être considéré comme un lien suffisant pour lui appliquer le concept de pays tiers sûr, indique la nouvelle législation. C’était une demande insistante de l’Italie, qui souhaite renvoyer en Tunisie nombre d’arrivants sur ses côtes. A contrario, la France, dont la Constitution impose ce critère de connexion dans sa propre procédure d’asile, était assez réticente et ne poussait pas au changement.
    Enfin, « en l’absence de lien ou de transit, le concept peut être appliqué s’il existe un accord ou un arrangement avec ce pays tiers sûr », précise la Commission, qui assure qu’elle contrôlera les accords passés entre les Etats membres et ces pays tiers. Cela ouvre la porte à une politique d’externalisation de la gestion de l’asile dans des pays tiers. Encore faut-il que les Etats européens trouvent des Etats volontaires pour recevoir ces demandeurs d’asile.
    Une gageure, car pour être reconnu pays tiers sûr, ces Etats devront remplir « un certain nombre de conditions, telles que la protection contre le refoulement, l’absence de risque réel d’atteintes graves et de menaces à la vie et à la liberté en raison de la race, de la religion, de la nationalité, de l’appartenance à un groupe social ou de l’opinion politique, ainsi que la possibilité de demander et de recevoir une protection effective ». « Ce sera aux Etats membres de désigner, et de s’assurer que les Etats avec qui ils souhaitent travailler sont sûrs », précise Markus Lammert, un porte-parole de la Commission.
    Si une bonne moitié des Etats-membres ainsi que l’aile droite du Parlement européen saluent cette proposition, le centre et la gauche de l’hémicycle font grise mine. « Je conteste vivement la révision du concept de pays tiers sûr », dénonce la libérale Fabienne Keller, de Renew. « La suppression du lien de connexion est problématique, car cela signifie qu’un migrant pourrait être envoyé dans un pays tiers avec lequel il n’a aucun lien et pourrait se retrouver en situation de vulnérabilité, voire de maltraitance. »
    « L’efficacité de ce concept paraît contestable puisqu’elle dépend de la bonne volonté d’Etats tiers, qui devraient accepter des personnes n’ayant aucun lien avec eux », juge Camille Le Coz, directrice du centre de réflexion Migration Policy Institute Europe. Cela risque d’encourager une logique transactionnelle avec les pays voisins de l’Europe, et surtout, « les personnes auraient certainement un intérêt limité à s’intégrer sur place et s’engageraient certainement dans des mouvements secondaires, quitte à tenter de retourner en Europe. »
    « Le plus grand risque, estime Catherine Woollard, la directrice du réseau européen des réfugiés et exilés, c’est de plonger des réfugiés dans les limbes. Des Etats européens vont invoquer ce concept d’Etat tiers sûr pour rejeter leurs demandes d’asile, tandis que les pays tiers en question refuseront d’accueillir ces personnes… On a connu cela avec l’accord UE-Turquie [signé en 2016], où des milliers de personnes rejetées par la Grèce étaient refusées par son voisin turc. Cela a créé des drames. Avec cette proposition, l’Europe tente une nouvelle fois d’externaliser la responsabilité des réfugiés vers des pays extérieurs à l’UE, alors que nombre de ces pays accueillent déjà beaucoup plus de réfugiés que la plupart des Etats membres. »

    #Covid-19#migrant#migration#UE#asile#payssurs#externalisation#politiquemigratoire#hubderetour#expulsion#protection#sante

  • Guerre au Proche-Orient : l’Europe va revoir son accord d’association avec Israël, annonce la cheffe de la diplomatie européenne
    20 mai 2025 - 1çh29 - RTBF Actus
    https://www.rtbf.be/article/guerre-au-proche-orient-l-europe-va-revoir-son-accord-d-association-avec-israel

    L’union européenne va lancer un réexamen de son accord d’association avec Israël à la lumière des derniers événements à Gaza, a annoncé mardi la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas. (...)

    • @gonzo : pareil. Entre un parlement européen très à droite et l’Allemagne sans doute prête à en faire un cassus belli, j’y crois très moyennement. Et encore, si ça se fait, ce sera certainement au prix d’une répression accrue du mouvement de solidarité pro-palestinien (pour l’équilibre).

      Après, est-ce qu’on arrive enfin au point où le sujet va devenir une crise politique majeure en Europe ? Il y a six mois ici :
      https://seenthis.net/messages/1081143

      Une chose qui me turlupine sévère, ce n’est pas tant qu’il n’y ait aucun consensus au niveau européen à propos du génocide de la Palestine. Ce qui me turlupine, c’est que cette absence de consensus ne soit pas une crise politique majeure, et un sujet médiatique de premier ordre.

      […] ce n’est pas l’absence de consensus européen qui me choque le plus, c’est le fait que cette absence de consensus ne soit ni un scandale, ni une crise politique, ni même un sujet de discussion.

    • Asaf Ronel sur X : “הבהרה: ביטול ההסכם כולו אכן דורש החלטה פה אחד של 27 מדינות האיחוד. אבל, למשל, כדי לרסק את האקדמיה הישראלית לרסיסים מספיק להשעות את העברת הכספים במסגרת הסכם הורייזן, ואת זה אפשר לעשות ברוב של 15 מדינות בלבד (ולפי הדיווחים 17 מדינות הצביעו בעד הבחינה מחדש). בהצלחה לכולנו” / X
      https://x.com/AsafRonel/status/1925073751877517469

      Précision : l’annulation de l’ensemble de l’accord nécessite en effet une décision unanime des 27 pays de l’UE. Mais, par exemple, pour réduire en miettes le monde universitaire israélien, il suffit de suspendre le transfert de fonds dans le cadre de l’accord Horizon, et cela peut être fait avec une majorité de seulement 15 pays (et selon les rapports, 17 pays ont voté en faveur du réexamen).

      Bonne chance à nous tous.

    • Guerre à Gaza : le jour où l’UE a décidé de réexaminer son accord d’association avec Israël

      Si la Commission estime qu’Israël ne respecte pas ses engagements en matière de droits de l’homme, elle devra proposer des mesures pouvant aller jusqu’à une suspension de ce texte, signé en 1995, qui régit les relations politiques et commerciales des Vingt-Sept avec l’Etat hébreu.

      Par Philippe Jacqué (Bruxelles, bureau européen)
      Publié le 21 mai 2025

      https://www.lemonde.fr/international/article/2025/05/21/guerre-a-gaza-le-jour-ou-les-europeens-ont-decide-de-reconsiderer-leur-accor

      Mi-février 2024, quatre mois après les attaques commises par le Hamas le 7 octobre 2023, Pedro Sanchez, le chef du gouvernement espagnol, et Leo Varadkar, son homologue irlandais, demandaient dans une lettre à la Commission européenne d’entreprendre un « examen urgent pour déterminer si Israël respecte ses obligations, y compris dans le cadre de l’accord d’association UE-Israël ».

      Au regard des multiples violations du droit humanitaire par l’armée israélienne dans la bande de Gaza, documentées par les ONG, et des quelque 28 000 victimes palestiniennes qui étaient alors comptabilisées, les deux dirigeants s’interrogeaient sur le respect de ce texte. Celui-ci régit depuis 1995, à la fois la relation politique entre les deux partenaires et la libéralisation de leurs échanges commerciaux. Il stipule, à l’article 2, que les signataires s’obligent au « respect des droits de l’homme et des principes démocratiques ». La Commission avait alors ignoré la missive des deux premiers ministres.

      Quinze mois plus tard, mardi 20 mai, à Bruxelles, alors que la bande de Gaza est sous blocus humanitaire depuis onze semaines et que le bilan humain dépasse désormais les 52 000 morts, des civils en majorité, Kaja Kallas, la cheffe de la diplomatie européenne, a annoncé l’examen par la Commission du respect par Israël de leur accord d’association. Cette fois, l’exécutif communautaire ne pourra se dérober. (...)

    • Guerre à Gaza : l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël sera réexaminé
      Publié le : 21/05/2025 - 08:34
      https://www.rfi.fr/fr/europe/20250521-guerre-gaza-accord-association-ue-isra%C3%ABl-sera-r%C3%A9examin%C3%A9-

      (...) L’accord en lui-même ne peut être suspendu qu’à l’unanimité, mais la suspension de son volet commercial ne requiert que la majorité qualifiée des pays de l’Union européenne.

      Il y a, selon les propres termes de Kaja Kallas, une forte majorité pour ouvrir ce réexamen et effectivement deux tiers (17) des pays de l’Union européenne s’y sont déclarés favorables, à la suite des Pays-Bas qui en avaient fait la proposition. Or les Bataves étaient jusqu’ici marqués par leur soutien à Israël. Parmi ceux qui ont voté contre, figurent l’Italie et l’Allemagne qui changeront peut-être d’avis si un nouveau vote devait avoir lieu car sur une autre proposition, à savoir de nouvelles sanctions contre les colons israéliens violents, la Hongrie a été seule à mettre son veto.

      Mais la cheffe de la diplomatie de l’UE, Kaja Kallas, estimait hier que même si cet accord était suspendu, « cela n’arrêterait pas les tueries ». L’idée circule à Bruxelles que l’UE serait devenue inaudible auprès du gouvernement israélien depuis les offensives diplomatiques de son prédécesseur Josep Borrell, notait encore notre correspondant.

  • Das geheime Dokument im Abstimmungskampf

    Mehr Geld für Frontex: Das beschlossen die Schweizer Stimmbürger*innen im Mai 2022. Eine geheime Infonotiz zeigt nun: Die Bundesverwaltung hielt brisante Informationen zurück. Derweil gehen die Menschenrechtsverletzungen an den EU-Aussengrenzen weiter.

    Am 4. April 2022 ist der Abstimmungskampf um die Schweizer Frontex-Finanzierung in vollem Gange. An diesem Tag schickt Christian Bock eine vertrauliche Infonotiz an Bundesrat Ueli Maurer. Er habe soeben den Bericht der EU-Antikorruptionsbehörde über Missstände bei der Europäischen Grenzschutzagentur gelesen: „Der Bericht ist für die Medien und die Frontex-Gegner gerade auch im Zusammenhang mit der Abstimmung am 15. Mai 2022 von grossem Interesse“. Bock ist zu dem Zeitpunkt Direktor des Bundesamts für Zoll und Grenzsicherheit, der Schweizer Schnittstelle zu Frontex.

    Trotz des genannten öffentlichen Interesses hielt der Bund den Inhalt des Berichts unter Verschluss. Währenddessen versprach Ueli Mauer, dass die Schweiz durch ihre Beteiligung an Frontex die Grundrechtslage an den europäischen Aussengrenzen verbessern könne. Was war dieses Versprechen wert?

    Die „No Frontex“-Abstimmung

    Am 15. Mai 2022 stimmte die Schweiz über ihre Beteiligung bei der EU-Grenzschutzagentur Frontex ab. Das Resultat war erdrückend: Über 70 Prozent der Stimmbürger*innen wollten die Frontex-Gelder von damals 14 Millionen auf 61 Millionen jährlich aufstocken und auch die personelle Unterstützung bis 2027 ausbauen.

    Dem ging ein ungewöhnlicher Abstimmungskampf voraus: Aktivist*innen und Basisorganisationen rund um das Migrant Solidarity Network führten als „No Frontex“-Referendumskomitee eine grosse Kampagne. Die Parteien hielten sich dabei auffällig zurück.

    Die Frontex-Gegner*innen warnten: Wer Ja sagt zu Frontex, macht sich mitschuldig an Menschenrechtsverletzungen.

    Die Kritik rund um Frontex befand sich zu diesem Zeitpunkt europaweit auf einem Höchststand. Zahlreiche Berichte von Geflüchteten, Nichtregierungsorganisationen und Medien brachten die Agentur mit schweren Menschenrechtsverstössen in Zusammenhang: Frontex sei systematisch an illegalen Pushbacks von Menschen auf der Flucht beteiligt und habe eine Führungsriege, die die Aufklärung von Missständen aktiv verhindere. Die EU-Kommission leitete eine Untersuchung ein.

    Die Schweiz unterstützt Frontex nicht nur finanziell, sondern auch mit Personal: Sie schickt seit 2009 Grenzbeamt*innen an die EU-Aussengrenzen. Zudem sitzt sie mit zwei Vertreter*innen im Frontex-Verwaltungsrat, dem Führungsgremium der Agentur.

    Diese Beteiligung sei aus zwei Gründen wichtig, argumentierten die Frontex-Befürworter*innen im Abstimmungskampf. Trage die Schweiz den Ausbau nicht mit, falle man wegen der sogenannten Guillotine-Klausel aus dem Schengen und Dublin Abkommen. Und: Man könne sich aus dem Innern der Agentur für den Schutz der Menschenrechte einsetzen. „Wir engagieren uns im Sinne der Rechtssicherheit und der Menschenrechte“, sagte Bundesrat Maurer in der Abstimmungsarena. Dieses Argument vertrat etwas überraschend auch die Operation Libero und forderte Verbesserungen – herbeigeführt von der Schweiz.

    Erstaunlich ruhig blieb es in der ganzen Debatte aus der Ecke der verantwortlichen Behörde – dem Bundesamt für Zoll und Grenzsicherheit (BAZG), das bis im Januar 2022 Eidgenössische Zollverwaltung (EZV) hiess. Das BAZG stellt die beiden Verwaltungsräte bei Frontex und schickt Schweizer Grenzschutzbeamt*innen an die Aussengrenzen. Im Abstimmungskampf traten Vertreter*innen der Behörde kaum in Erscheinung. Doch hinter den Kulissen war das BAZG durchaus aktiv, wie die vertrauliche Infonotiz an Ueli Maurer zeigt, die wir über das Öffentlichkeitsgesetz einsehen konnten.
    Die Informationslücke

    Die Infonotiz von BAZG-Direktor Bock an Bundesrat Maurer macht klar, wie schwerwiegend die Missstände sind, die der Bericht der EU-Antikorruptionsbehörde (OLAF) aufdeckt. Die Notiz hält fest,

    – dass klare Anzeichen für ernsthaftes Fehlverhalten von drei hochrangigen Mitarbeitenden der Agentur bestehen und dass sowohl OLAF als auch das BAZG disziplinarische Massnahmen fordern.
    - dass Personen aus dem Frontex-Verwaltungsrat versucht haben, Menschenrechtsverletzungen zu vertuschen und dass sie die Arbeit des Grundrechtsbeauftragten von Frontex behindert haben.
    – dass die stellvertretende Schweizer Frontex-Verwaltungsrätin den Bericht am 7. März 2022 in Brüssel gelesen hat.
    - dass der OLAF-Bericht für die Medien und Frontex-Gegner*innen gerade auch im Hinblick auf die Abstimmung am 15. Mai 2022 von grossem Interesse ist. Da der Prozess im Frontex-Verwaltungsrat jedoch noch läuft – unter anderem war eine Anhörung der betroffenen Personen geplant –, kann dieser nicht veröffentlicht werden.

    Der geheimgehaltene Bericht hatte Konsequenzen: Der damalige Frontex-Direktor Fabrice Leggeri kam der Forderung nach disziplinarischen Massnahmen zuvor und trat noch Ende April zurück. Heute ist Leggeri Europaabgeordneter für die rechtsextreme Partei Rassemblement National.

    Dem WAV Recherchekollektiv und das Lamm liegen neben der vertraulichen Infonotiz auch die interne Sprachregelung vor, die die öffentliche Kommunikation der Behörden zum Thema regelt. Diese erwähnt zwar den OLAF-Bericht, schweigt aber dazu, welch katastrophales Zeugnis dieser Frontex ausstellt – und damit die vorangegangenen Vorwürfe amtlich bestätigt: Frontex sei aktiv an illegalen Pushbacks beteiligt, vertusche diese systematisch und hindere das interne Grundrechtsbüro an der Aufklärung.

    Ein besonders gravierender Fall ereignete sich am 10. April 2020, als Frontex mehrere Boote mit insgesamt 250 Geflüchteten sichtete, die maltesischen Behörden jedoch tagelang nicht eingriffen und schliesslich einen Teil der Menschen nach Libyen zurückdrängten – 12 Menschen starben. Fünf Körper wurden im Boot gefunden, sieben weitere Personen ertranken. Frontex klassifizierte den Vorfall bewusst falsch, um eine Untersuchung durch das Grundrechtsbüro zu vermeiden.

    Ebenso unerwähnt bleibt in der Sprachregelung, dass es sich bei vielen der untersuchten Fälle um Menschenrechtsverstösse in Regionen handelt, in denen auch Schweizer Frontex-Beamt*innen im Einsatz waren. Oder dass die Schweiz mit zwei Verwaltungsrät*innen in jenem Gremium sitzt, das vom Bericht starke Kritik einstecken muss. Marco Benz, einer ebenjener Verwaltungsräte, beteuerte Mitte April an einer Podiumsdiskussion: „Frontex nimmt den Schutz der Grundrechte sehr ernst.“ Was die WOZ Monate später nur vermutete, wird mit der vorliegenden Infonotiz klar: Maurer und die Verwaltung wussten Bescheid. Aber schwiegen bewusst.

    Was war da los? Wäre es angesichts des Zeitpunkts nicht möglich, oder sogar nötig gewesen, die Öffentlichkeit über den Inhalt der Untersuchung zu informieren? Diese erfuhr erst dank einem Leak vom 129-Seiten langen OLAF-Bericht. Dieser wurde im Sommer 2022 dem Spiegel, Lighthouse Reports und Frag den Staat zugespielt und im Oktober in zahlreichen europäischen Medien veröffentlicht. Der Abstimmungskampf war da schon lange vorbei.

    Die SP Schweiz sagt heute auf Anfrage: „Es wiegt schwer, dass unter Alt-Bundesrat Ueli Maurer innerhalb des Departements abstimmungsrelevante Informationen unterdrückt wurden.“ Auch die Grünen betonen, dass gerade bei Volksabstimmungen alle relevanten Tatsachen der Bevölkerung unterbreitet werden müssten, sofern sie veröffentlicht werden dürfen. Gesicherte Hinweise über gravierende Missstände und Fehlverhalten, die im Zusammenhang mit dem Geschäft stehen, gehörten hier dazu.

    Das BAZG will von der Kritik nichts wissen: Der OLAF-Bericht sei ein klassifiziertes Dokument und die Haltung der Schweiz sei im Rahmen der Möglichkeiten kommuniziert worden. Die Rolle der Bundesbehörde beschränke sich auf sachliche und ausgewogene Erläuterungen zur Vorlage. Die Frage, ob das BAZG wegen seiner zentralen Rolle aktiver hätte an der Debatte teilnehmen sollen, lässt die Behörde weitgehend unbeantwortet.

    „Diese Infonotiz so kurz vor der Abstimmung ist in der Tat brisant“, sagt Silvano Möckli, emeritierter Professor für Politikwissenschaften an der Universität St. Gallen und Experte für Abstimmungsfragen. Doch eine rechtliche Pflicht, darüber zu kommunizieren, gebe es nicht. Und überhaupt: Angesichts des deutlichen Abstimmungsergebnisses hätte eine Veröffentlichung das Resultat kaum geändert. Relevant sei aber die Frage, was man daraus lerne.

    Anhaltende Gewalt

    Aus der Vergangenheit lernen und aktiv Verbesserungen anstreben – das wiederholten die Frontex-Befürworter*innen im Abstimmungskampf mantraartig. Doch bis heute reisst die Kritik an Frontex nicht ab, in Menschenrechtsverletzungen verstrickt zu sein.

    Die Agentur solle Leben retten, anstatt seine Infrastruktur für das illegale Abfangen von Flüchtenden auf dem zentralen Mittelmeer zu nutzen. Das fordert Human Rights Watch mit ihrer im April lancierten Kampagne #WithHumanity. Frontex überwacht das Mittelmeer mit einer riesigen Flotte, die anstatt aus Schiffen zunehmend aus Flugzeugen und Drohnen besteht. Wenn sie Boote auf dem Weg nach Europa entdeckt, dann rettet sie diese nicht, sondern informiert aus der Luft meist die aus bewaffneten Milizen hervorgegangene libysche „Küstenwache“. Diese fängt die Boote ab – oft mit Gewalt, manchmal gar mit Schusswaffen – und bringt die Menschen zurück nach Libyen. Dort drohen ihnen Gefängnis, Folter und sexualisierte Gewalt. So dokumentieren es Human Rights Watch und die Schweizer Rechercheagentur Border Forensics, oder die Seenotrettungsorganisation Sea Watch seit vielen Jahren.

    Im Fokus der Kritik stehen nicht nur die hohe See, sondern auch die Landgrenzen – besonders im Dreiländereck Türkei-Griechenland-Bulgarien. Und sie kommt nicht nur von zivilgesellschaftlichen Organisationen, sondern auch aus den eigenen Reihen: So empfahl der Grundrechtsbeauftragte von Frontex, die Tätigkeiten in Griechenland entweder auszusetzen oder ganz einzustellen. Dies, weil es immer wieder zu heftiger Gewalt von griechischen Grenzwächter*innen gegenüber migrierenden Menschen komme. Besonders die Grenze am Fluss Evros ist berüchtigt: Hunderte Berichte schildern, wie Patrouillen Flüchtende aufgreifen, teils schwer misshandeln und anschliessend über den Fluss zurückdrängen.

    Ähnliche Berichte gibt es aus Bulgarien, wo die Schweiz ebenfalls mit Personal stationiert ist: Flüchtende werden von bulgarischen Grenzbeamt*innen nackt ausgezogen, ausgeraubt, tagelang eingesperrt, gezwungen, zurück in die Türkei zu schwimmen, mit Hunden angegriffen und als „Taliban“ beschimpft. Das berichtet die Investigativplattform BIRN im Februar 2024.

    Im Rahmen des Frontex-Ausbaus wurden neu 40 Grundrechtsbeobachter*innen eingestellt, die die Arbeit des Grundrechtsbeauftragten unterstützen. Auch weitere Massnahmen zum Grundrechtsschutz hat die Agentur ergriffen. Haben sie keine Wirkung gezeigt? „Nicht wirklich“, sagt Lena Karamanidou, Migrationsforscherin und Frontex-Expertin. „Die Gewalt besteht weiter. Und sie hat dort, wo Frontex aktiv ist, gar noch zugenommen.“

    Karamanidou arbeitet bei der Nichtregierungsorganisation Border Violence Monitoring Network, die Grenzgewalt dokumentiert und sich gegen Straflosigkeit an den EU-Aussengrenzen einsetzt. Sie spricht von einem System der stillen Aufgabenteilung: Die Präsenz von Frontex legitimiere und schütze das Vorgehen der lokalen, beispielsweise griechischen Grenzschutzbehörden. Diese wiederum führten die Pushbacks und Angriffe aus. Karamanidous Haltung ist klar: Würde sich Frontex wegen der Menschenrechtsverletzungen zurückziehen, würde dies eine starke Botschaft senden. „Denn die jahrelange Präsenz hat die Situation ja nicht verbessert“, sagt die Forscherin insbesondere mit Blick auf die Evros-Region.
    Kritik an der Schweiz

    Sowohl Befürworter*innen wie die Operation Libero als auch Gegner*innen des Frontex-Ausbaus – etwa die SP und die Grünen – kritisieren diese Zustände. Und sie alle sagen auf Anfrage, dass die Schweiz für die anhaltenden Menschenrechtsverletzungen mitverantwortlich sei. Sie müsse ihre Verantwortung wahrnehmen und sich aktiv für Verbesserungen einsetzen.

    Zu den anhaltenden Verstössen wiederholt das BAZG auf Anfrage, was es seit Jahren sagt: Probleme könnten nur erkannt werden, wenn man vor Ort präsent sei. Die Zusammenarbeit mit den Einsatzstaaten und deren Behörden sei für die Einhaltung der Grundrechte zentral. Auf die Frage nach der Mitverantwortung der Schweiz schweigt die Behörde. Nur so viel: Die Schweizer Vertreter*innen von Frontex würden sich im Verwaltungsrat konsequent für die Einhaltung der Menschenrechte einsetzen.

    Bis heute ist die Schweiz in Bulgarien und Griechenland mit zahlreichen Grenzschutzbeamt*innen im Ausseneinsatz. Was machen diese genau? Setzen sie sich für die Menschenrechte ein? Können sie das überhaupt? Im zweiten Artikel der Serie blicken wir auf die Schweizer Frontex-Einsätze in der Evros-Region.

    https://daslamm.ch/das-geheime-dokument-im-abstimmungskampf

    #Frontex #Suisse #financement #votation #migrations #frontières #contrôles_frontaliers #Ueli_Maurer #référendum

  • Les entrées irrégulières dans l’UE ont baissé de 27 % depuis le début de l’année, selon Frontex - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/64588/les-entrees-irregulieres-dans-lue-ont-baisse-de-27--depuis-le-debut-de

    Les entrées irrégulières dans l’UE ont baissé de 27 % depuis le début de l’année, selon Frontex
    Par La rédaction Publié le : 15/05/2025 Dernière modification : 16/05/2025
    Selon l’agence Frontex, les franchissements irréguliers des frontières extérieures de l’Union européenne ont diminué d’un quart au cours des quatre premiers mois de 2025. Sur la route des Balkans, cette baisse est de 58 %.
    Le nombre de franchissements illégaux des frontières extérieures de l’Union européenne a baissé de 27 % depuis le début de l’année, a annoncé Frontex. Selon le dernier communiqué de l’agence européenne de garde-côtes et de garde-frontières, la baisse concerne toutes les routes migratoires mais elle est particulièrement forte sur celle des Balkans. Entre janvier et avril, 3 093 entrées irrégulières ont été recensées sur cet itinéraire, soit une baisse de 58 % par rapport à l’année précédente.
    Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette chute, selon Helena Hahn, spécialiste des politiques migratoires à l’European policy center. « L’une des principales raisons est la situation des îles grecques, par lesquelles de nombreuses personnes au départ de la Turquie transitent pour arriver au continent européen », avance-t-elle. Et de préciser : « Les pratiques brutales aux frontières maritimes et terrestres de la Grèce et de la Bulgarie, notamment les refoulements, ont également eu un effet dissuasif ». En 2024, l’agence européenne avait déjà noté une baisse de 78 % des passages sur l’année
    Depuis plusieurs années, InfoMigrants a recueilli de nombreux témoignages de migrants racontant les conditions de vie très difficiles et les « pushbacks » violents des autorités. « Sur la route, ceux qui doivent nous protéger [la police, ndlr] nous pillent, nous violentent. La torture n’est pas que physique, elle peut aussi être morale. Tout cela est déprimant », confiait par exemple Pierre, un ressortissant congolais, à InfoMigrants. Plusieurs enquêtes de médias ou ONG ont également documenté ces pratiques. De son côté, Athènes a toujours nié procéder à des refoulements.
    Cette année, la situation en Syrie aurait également un impact sur les flux migratoires. La chute de Bachar al-Assad en Syrie, pays de provenance d’une grande partie des migrants transitant par la route des Balkans, pourrait jouer « sur la décision des gens de partir ou même de retourner dans leur pays », selon elle.Et enfin, les conditions météorologiques dans cette partie de l’Europe, combinées à des « conditions d’accueil inadéquates » réduisent généralement le « nombre de personnes voyageant par cette route pendant la période hivernale », avance l’experte.
    Sur la route de l’Afrique de l’Ouest, la baisse du nombre d’arrivées est aussi notable. Elles ont chuté de plus d’un tiers pour atteindre 10 400 (-34 %). Les principales nationalités sur ce corridor étaient les Maliens, les Sénégalais et les Guinéens. Depuis le début de l’année, la Mauritanie, devenue fin 2023 l’un des principaux points de départ des exilés souhaitant rejoindre l’Europe en traversant l’océan vers les Canaries, mène une politique migratoire plus stricte. Des contrôles sont effectués dans les grandes villes et sur les autoroutes. « Il y a des refoulements tous les jours. La police arrête même des gens dans leurs maisons, des hommes lorsqu’ils vont au travail », racontait, le mois dernier, à InfoMigrants Abdoulaye Diallo, président de l’association Ensemble pour un avenir meilleur, à Nouakchott.
    Plus de 30 000 migrants ont été interceptés sur le sol mauritanien entre janvier et avril 2025. En quatre mois, le pays a aussi démantelé 88 réseaux de passeurs.
    La Méditerranée centrale est la route la plus fréquentée cette année, avec un tiers de toutes les arrivées dans l’UE. Selon Frontex, 15 718 traversées irrégulières ont été enregistrées au cours des quatre premiers mois de 2025, un chiffre comparable à celui de la même période l’an dernier.L’agence européenne note que les Bangladais sont la principale nationalité signalée depuis le début de l’année. Ils sont 5 858 à avoir transité par cette rouge migratoire ces quatre derniers mois, devant les Érythréens (1 725), les Pakistanais (1 683) ou encore les Égyptiens (1 600).
    Une omniprésence notamment due à « des réseaux de passeurs qui semblent plus sophistiqués », estime Helena Hahn. « Les réseaux de passeurs impliqués dans le trafic de Bangladais organisent l’intégralité du voyage, prenant en charge les vols et les demandes de visa. Le coût total du voyage se situerait entre 9 500 et 13 000 euros », précise de son côté Frontex. La Méditerranée orientale, elle, est la deuxième voie d’entrée la plus active avec plus de 12 200 traversées même si le nombre d’arrivées enregistrées a diminué de 30 % par rapport à l’année précédente. Pour rappel, Frontex prend en compte les franchissements irréguliers de frontières, et non les individus. Une même personne peut donc être comptabilisée à plusieurs reprises, à chacune de ses tentatives de passage.

    #Covid-19#migrant#migration#UE#FRONTEX#frontiere#routemigratoire#balkans#meditterannee#pushback#sante#droit

  • Mauritania once again deports a large number of migrants

    Mauritania receives financial support from the EU to control migration flows.

    Hundreds of migrants from sub-Saharan Africa are being detained and deported from Mauritania. Some members of civil society in Mauritania believe this is the result of an agreement between Nouakchott and the European Union.

    At the start of 2017, the European Union (EU) expressed its intention to block the migrants’ route, particularly for those coming from sub-Saharan Africa. In 2024, the EU estimated that 239,000 unauthorized migrants attempted to cross the region’s border — 38 percent fewer than in 2023.

    Since then, Brussels has refined its migration policy by collaborating with transit countries used by these migrants — Morocco, Tunisia, Libya and more recently Mauritania, whose coast is used as a departure point.

    In February 2024, Mauritania signed a migration partnership agreement with the EU, accompanied by a financial package worth EUR 210 million. The aim was to create a fund to combat migrant smuggling and manage irregular migration from the country.

    Mauritania fulfilled its commitments. In February 2024, a large number of migrants were expelled from the country. According to Mohamed Ahmed Ould Mohamed Lemine, Mauritania’s Home Secretary, and Info Migrants, 10,753 migrants were expelled, 14 percent more than in 2023.

    Since late February 2025, sub-Saharan migrants in Mauritania have faced a new wave of mass expulsions, with the country’s authorities citing their illegal status. But does this imply that Mauritania has become Europe’s policeman? To explore this question, Global Voices interviewed Khally Diallo, a Mauritanian member of Parliament, via WhatsApp.

    Jean Sovon (JS): What is the rationale behind the expulsion of sub-Saharan migrants from your country?

    Khally Diallo (KD): Mauritania has recently benefited from major financial support — some EUR 210 million — from the European Union and Spain as part of efforts to combat illegal migration. This partnership can be understood as part of a wider strategy to curb migration flows from West Africa, since Mauritania has, over recent years, become a major crossing point for many migrants heading for Europe.

    By signing this agreement, Mauritania agreed to step up its efforts to control migration. However, there are some obvious limitations to the enforcement of this policy. In practice, measures implemented on the ground often result in waves of arrests and deportations. These are often carried out in a targeted manner, raising questions about respect for human rights and the long-term effectiveness of this approach.

    JS: What nationalities do these operations target? Isn’t such a policy likely to spark tensions between Mauritania and its neighbours?

    KD: These ground operations do not explicitly target any specific nationalities. However, the repressive practices observed, though justified by the government as national security imperatives, reveal an occasionally uneven approach to managing migratory flows. They also appear out of step with the requirements of a broader policy approach that would be more humane, more sustainable, and grounded in an understanding of the deep-rooted causes of migration and an unconditional respect for the dignity of the individuals concerned.

    These operations must be undertaken with great care and the utmost respect for human rights to avoid any confusion or excessively harsh treatment that could damage Mauritania’s image on the international stage, especially for the countries of origin of the migrants. Such perceptions could undermine previous efforts and provoke unnecessary diplomatic tensions.

    In the migrants’ countries of origin, these deportations are difficult to accept. In Mali, the circumstances surrounding them have heightened tensions among the authorities. In Senegal, Guy Marius Sagna, a member of parliament, has taken up the issue and demanded a parliamentary enquiry.

    I have received a great deal of information from the Islamic Republic of Mauritania. I hear about human rights violations and xenophobic campaigns targeting citizens from Senegal, Mali and other African countries. For some time now, I have been receiving reports of inhuman detentions and deportations.

    Mauritania is a sovereign state and has the right to set its own rules, which Senegalese nationals who decide to go there must respect.

    I intend to propose to Senegal’s Parliament the creation of a fact-finding mission to Mauritania so we may better understand the situation of our Senegalese nationals, ECOWAS‘s citizens, African nationals and migrants in general.

    I will also question the government about the current situation of our Senegalese citizens in Mauritania.

    JS: What do human rights organizations make of this situation

    KD: Human rights organizations, many civil society members and I, as an elected representative of the people, have reacted strongly to this situation. We firmly denounce the excesses observed during the control operations, especially the arbitrary arrests and detention conditions, as well as the deportations carried out without due legal process.

    We call on the authorities to show greater restraint and discernment because the fight against illegal immigration does not justify violating fundamental rights. Mobilization intensified after several testimonials emerged on social media, revealing cases of police misconduct and blatant acts of abuse, sparking a wave of outrage.

    There have also been worrying allegations of illegal practices, with some migrants reportedly forced to pay money to avoid being deported or to obtain an insecure immigration status. Should such abuses be confirmed, they would constitute an unacceptable exploitation of vulnerable individuals and undermine efforts to promote transparency and sound governance.

    JS: Are there any solutions to resolve this issue?

    KD: In a spirit of shared responsibility, I call on foreign citizens in Mauritania to comply with legal requirements regarding residency. They must regularize their status to ensure their personal safety but also to live with dignity and peace of mind in Mauritania. At the same time, this call for regularization must be matched by a genuine commitment from the Mauritanian authorities.

    I think that access to residency permits must be improved through the establishment of well-defined, accessible, transparent and fair procedures. At present, it is evident that many foreigners face a real uphill battle to obtain these permits. Unfortunately, this complexity creates opportunities for various forms of fraud, administrative abuses and corruption at the expense of the most vulnerable. Therefore, the system for issuing residency permits must be thoroughly overhauled: to simplify the administrative processes, reduce processing time, fight illegal practices and establish welcome and assistance centers to support migrants through the process.

    Mauritania is a preferred destination for many sub-Saharan migrants, not only as a departure point for Europe but also as an economic hub for some types of employment. A study by the International Organization for Migration (IOM) on the profile of migrants in Chami, a town in northwestern Mauritania, identifies the search for better living conditions as the primary reason behind the presence of thousands of sub-Saharan migrants. The report indicates that:

    An analysis of the economic sectors employing migrants in the town of Chami reveals that artisanal gold mining is the most important, employing the most migrants (52 percent), particularly men who represent 97 percent of the workers in this sector.

    Bearing this in mind, can Nouakchott afford to dispense with the sub-Saharan workforce?

    https://globalvoices.org/2025/05/15/mauritania-deports-a-large-number-of-migrants-again

    #Mauritanie #expulsion #déportation #migrations #réfugiés #externalisation #frontières #accord #UE #EU #union_européenne #Espagne

    ping @6donie

  • Bruxelles saisit la Cour de justice de l’UE contre la Hongrie qui a libéré plus de 2 000 passeurs de migrants - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/64446/bruxelles-saisit-la-cour-de-justice-de-lue-contre-la-hongrie-qui-a-lib

    Bruxelles saisit la Cour de justice de l’UE contre la Hongrie qui a libéré plus de 2 000 passeurs de migrants
    Par La rédaction Publié le : 08/05/2025
    La Commission européenne a saisi mercredi la Cour de justice de l’UE contre la Hongrie pour non-respect des lois de l’UE en matière migratoire. En 2023, le gouvernement dirigé par le nationaliste Viktor Orban avait adopté un décret prévoyant la remise en liberté de milliers de passeurs. Une mesure qui « porte atteinte à l’objectif de lutter efficacement contre le trafic de migrants », selon Bruxelles.
    Nouvelle passe d’armes entre Bruxelles et la Hongrie du nationaliste Viktor Orban. Mercredi 7 mai, la Commission européenne a annoncé avoir saisi la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) contre la Hongrie contre la politique des autorités envers les passeurs.
    En avril 2023, le gouvernement hongrois avait adopté un décret permettant de relâcher des centaines de passeurs emprisonnés dans les prisons du pays, à la condition qu’ils quittent le pays dans les 72 heures. Plus de 2 400 trafiquants ont été relâchés via ce texte en deux ans et expulsés de Hongrie, selon Budapest. La majorité a pris le chemin de l’Autriche, de quoi provoquer le mécontentement de Vienne qui avait renforcé ses contrôles aux frontières.
    Ces trafiquants viennent du monde entier, mais la plupart des prisonniers sont originaires des États voisins comme la Roumanie, la Serbie, la Bulgarie, l’Albanie et l’Ukraine. Ils ont été condamnés pour avoir aidé des migrants à franchir de manière irrégulière la frontière, un crime dont la sanction peut aller jusqu’à dix ans de prison en Hongrie.
    Présentée comme une réponse à la surpopulation carcérale et un moyen de soulager le contribuable hongrois, cette mesure était également une façon de défier la politique migratoire de l’Union européenne (UE). Elle a été maintes fois dénoncée par l’exécutif européen, qui assure qu’aucune disposition n’est prévue pour surveiller l’application de la peine de détention des passeurs hors de la Hongrie. Et que cela revient donc à les relâcher dans la nature.
    « Ce décret gouvernemental porte atteinte à l’objectif de lutter efficacement contre le trafic de migrants, au facteur dissuasif de la législation des facilitateurs de l’UE et aux efforts conjoints de l’UE pour lutter contre le trafic de migrants », indique le communiqué de la Commission européenne.
    Pour s’y opposer, Bruxelles avait entamé en juillet 2023 une procédure d’infraction contre la Hongrie et lui avait adressé une lettre de mise en demeure. Budapest, qui avait deux mois pour y répondre, n’a jamais daigné se conformer au droit de l’UE.
    Sous l’égide de Viktor Orban, la Hongrie a opté pour une ligne dure envers l’immigration illégale. Depuis des années, le dirigeant nationaliste est dans le viseur des institutions européennes. Il s’oppose à l’arrivée de migrants extra-européens et dit vouloir « défendre » une Europe « chrétienne ». Depuis la crise migratoire de 2015, il a bâti des clôtures aux frontières hongroises et restreint le dépôt des demandes d’asile aux ambassades à l’étranger.
    Sa politique lui a valu plusieurs condamnations de la justice de l’UE. La dernière remonte à juin 2024, lorsque Budapest a été condamné par la CJUE à payer une amende record de 200 millions d’euros, ainsi qu’une astreinte d’un million d’euros par jour, pour non-respect du droit de l’UE en matière d’asile.
    La Hongrie s’est par ailleurs opposée au Pacte européen sur la migration et l’asile, une grande réforme adoptée mi-mai par l’UE prévoyant notamment un mécanisme de solidarité obligatoire envers les États membres confrontés à une pression migratoire. Cette solidarité peut se traduire par l’accueil de demandeurs d’asile ou par une contribution notamment financière.cPlus généralement, la Hongrie est dans le collimateur de l’UE pour des atteintes aux principes de l’État de droit. L’UE gèle actuellement plusieurs milliards de fonds destinés à la Hongrie dans le cadre de différentes procédures, liées à des inquiétudes concernant les droits des personnes LGBT+, des demandeurs d’asile, ainsi que les conditions de passation de marchés publics et les conflits d’intérêt.

    #Covid-19#migrant#migration#hongrie#UE#politiquemigratoire#trafic#asile#droit#sante

  • Pour les migrants refoulés d’Europe, le retour amer en Irak - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/64455/pour-les-migrants-refoules-deurope-le-retour-amer-en-irak

    Pour les migrants refoulés d’Europe, le retour amer en Irak
    Par FRANCE 24 Publié le : 09/05/2025
    Après avoir tenté, pendant près d’une décennie, d’obtenir des papiers en Allemagne, Mohamed Jalal a été expulsé. Dans son Kurdistan d’Irak natal, c’est un retour à la case départ, dans le dénuement le plus total. Comme lui, des milliers d’Irakiens et d’autres venus du sud de la Méditerranée sont refoulés d’une Europe qui durcit ses politiques migratoires, en pleine montée de l’extrême droite. Pour encourager les retours, des pays européens engagent des partenariats avec l’Irak, au moment où ce pays renoue avec un semblant de normalité après des conflits à répétition. Ils investissent dans des programmes de réinsertion et de formation professionnelle.
    Rentré à Ranya, une ville du nord de l’Irak, Mohamed Jalal s’est réinstallé avec son père âgé dans un appartement exigu. Dans la principale pièce à vivre, ils dorment sur de fins matelas de mousse posés à même le béton. « Si je pouvais retourner en Europe je le ferais. Si ma demande était acceptée, je serais en règle et je travaillerais dans un restaurant kurde, sans toucher d’allocations publiques », plaide-t-il. « Ici, je n’ai pas d’emploi », lâche Mohamed Jalal, 39 ans. En 2015, il rejoint la Turquie, où une embarcation de fortune le transporte d’Izmir vers une île grecque. Ensuite Athènes, la Macédoine du Nord, la Serbie, la Croatie et enfin l’Allemagne. Logé dans un centre pour demandeurs d’asile, il recevait de l’État 300 euros par mois.
    (...) Après deux rejets de sa demande d’asile, il est renvoyé en Irak en janvier 2024. Mohamed Jalal tente d’ouvrir une boulangerie, sans succès. Durant deux mois, il travaille sur un stand de fallafel pour sept dollars par jours. Aujourd’hui il vit grâce aux 150 dollars mensuels envoyés par des proches en Grande-Bretagne. Au dernier trimestre 2024, près de 125 000 citoyens non-européens ont reçu l’ordre de quitter un pays de l’Union européenne, 16,3% de plus que durant la même période en 2023.
    « Par principe, l’Allemagne rapatrie ceux qui doivent quitter le pays », a confirmé à l’AFP l’ambassade à Bagdad. « Il n’y a pas de perspectives de résidence pour les gens qui, dans l’espoir d’une vie meilleure, entrent de manière irrégulière en Allemagne mais n’ont pas besoin de protection », selon l’ambassade. En une décennie, rappelle-t-elle, Berlin « a accordé protection et refuge à des millions de personnes fuyant la guerre et les violences dans leur pays natal. »
    Ces dernières années, le Kurdistan d’Irak a été endeuillé par des naufrages en mer, à cause des périlleuses traversées en Méditerranée ou dans la Manche. La région autonome se présente comme un havre de sécurité mais connaît des difficultés économiques qui alimentent le désenchantement des jeunes. En 2021 le chômage des 15-24 ans atteignait 37,2%, selon des statistiques officielles.
    Après quatre décennies de conflits et les exactions du groupe État islamique (EI), qui ont provoqué des vagues de migrations, l’Irak, riche en pétrole, a retrouvé une relative stabilité. Même si persistent corruption endémique et politiques publiques défaillantes.cÀ Bagdad et à Erbil, l’agence de développement allemande GIZ gère des centres proposant aux exilés de retour formations professionnelles et accompagnement à la création d’entreprise. Le programme est financé par les autorités allemandes, suisses et par l’Union européenne. Entre juin 2023 et mai 2024, ces centres ont « conseillé et soutenu » quelque 350 personnes, rentrées notamment d’Allemagne, de l’UE ou de la région, précise GIZ à l’AFP.
    Des pays européens ont des accords bilatéraux « de retour et de réadmission » avec l’Irak et l’UE finalise avec Bagdad un partenariat similaire, indique à l’AFP son ambassadeur, Thomas Seiler. « La migration illégale doit être enrayée », justifie-t-il. « La capacité (...) des villes et villages à recevoir et intégrer des migrants a depuis longtemps été atteinte, au moins dans certaines parties de l’UE ».
    En 2023, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a parrainé les « retours volontaires » de 1 577 Irakiens souhaitant rentrer depuis une vingtaine de pays, dont l’Allemagne et la Turquie.
    Avec des financements danois et finlandais, la fondation kurde Rwanga a lancé en 2023 un programme de réinsertion. À ce jour, plus de 120 personnes ont suivi des formations pour élaborer un business plan et créer leur micro-entreprise. Quinze ont reçu une bourse de 4 000 à 5 000 euros. (...)
    Certaines personnes se sont parfois endettées pour émigrer, rappelle-t-il. Rentrées bredouilles, « elles n’ont pas de revenus pour rembourser ». Mohamed Ismaïl a bénéficié d’un financement qu’il a investi pour s’associer dans l’atelier de mécanique où il était autrefois employé. En 2016, il est parti pour l’Allemagne, pour « améliorer » sa situation et « obtenir une nationalité européenne ». « Le temps passait, cinq ans et huit mois, je ne faisais aucun progrès ». Hébergé dans un centre, il recevait une aide mensuelle d’un peu plus de 300 euros. « Le plus difficile a été l’attente », se souvient-il, dans le vacarme des employés réparant une voiture. Après trois refus, sa ville d’Erbil étant considérée comme sûre, il consent à rentrer en Irak en avril 2021 et reçoit 500 euros de l’Allemagne et d’une agence de l’ONU. Aujourd’hui, son atelier lui rapporte 550 dollars par mois pour faire vivre sa femme et son enfant de trois ans. « Je ne pense plus à émigrer », reconnaît-t-il. « Si je retourne en Europe ce sera en touriste ».

    #Covid-19#migrant#migration#allemagne#asile#kurdistan#irak#retour#OIM#UE#readmission#sante

  • Allemagne : à peine formé, le nouveau gouvernement s’attaque d’emblée à l’immigration irrégulière - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/64432/allemagne--a-peine-forme-le-nouveau-gouvernement-sattaque-demblee-a-li

    Allemagne : à peine formé, le nouveau gouvernement s’attaque d’emblée à l’immigration irrégulière
    Par La rédaction Publié le : 08/05/2025
    Dès sa prise de fonction, le nouveau gouvernement allemand a décidé de durcir sa politique migratoire en annonçant mercredi que la plupart des demandeurs d’asile vont être refoulés aux frontières. Avant son intronisation, le chancelier Merz avait annoncé qu’il ferait de l’immigration l’un des dossiers prioritaire de son gouvernement, notamment pour regagner la confiance des électeurs partis à l’extrême droite, arrivé deuxième aux législatives.
    Quelques heures après son entrée en fonction, le nouveau gouvernement allemand opère d’emblée un tour de vis migratoire. Le ministre conservateur de l’Intérieur, Alexander Dobrindt a ordonné mercredi 7 mai à la police de refouler tous les demandeurs d’asile sans papiers, « sauf les groupes vulnérables, comme les enfants et les femmes enceintes », à toutes ses frontières.
    Le responsable politique annule ainsi une directive d’un de ses prédécesseurs, datant de 2015 sous l’ère Merkel et émise en pleine crise migratoire européenne. A cette époque, l’Allemagne avait accueilli plus d’un million de réfugiés en provenance de Syrie et d’Afghanistan principalement. L’ancien ministre de l’Intérieur, le conservateur Thomas de Maizière, avait alors demandé à la police fédérale « d’autoriser l’entrée de ressortissants de pays tiers sans documents légitimant leur séjour et sans présentation d’une demande d’asile ».
    Avec l’annulation de cette directive de 2015, le nouveau gouvernement du conservateur Friedrich Merz tourne définitivement la page de la politique d’accueil longtemps généreuse du pays, initiée en son temps par Angela Merkel. « L’Allemagne doit pouvoir prendre des décisions pour réduire les chiffres de l’immigration illégale et des demandes d’asile », a martelé Alexander Dobrindt, lors d’une conférence de presse mercredi à Berlin. La politique migratoire devrait donc retrouver « clarté, cohérence et contrôle », a-t-il ajouté.
    « Nous ne le ferons pas sous la forme d’une surcharge de nos voisins. Nous ne procéderons pas non plus à la fermeture des frontières mais il s’agit de renforcer le contrôle des frontières et, grâce à ce renforcement, d’augmenter le nombre de refoulements », a encore déclaré le ministre.
    En Allemagne, le syndicat de la police DPolG se dit prêt pour cette nouvelle politique. « La police fédérale continuera d’effectuer des contrôles mobiles, stationnaires et secrets. [...] Cependant, cette tâche ne peut pas être accomplie à long terme sans personnel supplémentaire. C’est pourquoi nous avons besoin d’environ 3 000 employés supplémentaires », a déclaré Heiko Teggatz, vice-président fédéral du DPolG, dans un communiqué. Alexander Dobrindt a tenté de rassurer les voisins de l’Allemagne, dont certains, comme la Pologne, sont déjà très critiques des contrôles qui ralentissent considérablement la circulation des travailleurs frontaliers.
    L’annonce de ces mesures a toutefois immédiatement fait réagir le chef du gouvernement polonais Donald Tusk. Ce dernier a prié le chancelier Friedrich Merz « de se concentrer sur les frontières extérieures de l’UE » et préserver la zone Schengen, lors d’une conférence de presse commune à Varsovie. « Il est de l’intérêt » de l’Allemagne et de la Pologne que leur frontière commune permette le « libre passage » des citoyens des deux pays, a insisté le Premier ministre polonais.
    En Pologne, à l’approche de l’élection présidentielle prévue le 18 mai, un sentiment anti-allemand se développe. La désinformation anti-migrants prospère depuis des années dans le pays, terre d’accueil de très nombreux réfugiés ukrainiens et en proie à une pression migratoire. Mais « la nouveauté est qu’elle est conjuguée désormais avec le narratif anti-allemand, qui se nourrit de phobies anti-allemandes et anti-européennes », explique à l’AFP Anna Mierzynska, spécialiste indépendante des réseaux sociaux.
    La Suisse, de son côté, a aussi « regretté » cette décision de Berlin. « Du point de vue de la Suisse, les refoulements systématiques à la frontière constituent une violation du droit en vigueur. La Suisse regrette que l’Allemagne ait pris ces mesures sans consultation », a écrit sur le réseau social X, le ministère fédéral de la Justice et de la police. Le ministre fédéral suisse « est convaincu que les États Schengen ne peuvent surmonter les défis de la migration qu’ensemble » et « il souligne également qu’il s’agit toujours de personnes, notamment de personnes vulnérables, de femmes et d’enfants ».
    Mais le ministre allemand maintient sa position ferme : « Nous savons que les contrôles aux frontières intérieures ne peuvent être qu’une transition. Mais ils sont tout simplement nécessaires tant que nous avons une migration irrégulière aussi élevée dans l’Union européenne », a affirmé, soulignant que l’Allemagne, pays situé au centre de l’Europe, était l’un des plus touchés par ce phénomène.
    Selon des chiffres du ministère allemand l’Intérieur, le nombre de demandes d’asile a augmenté de 2020 à 2023, puis diminué en 2024.Au total, 250 945 personnes ont demandé l’asile en Allemagne en 2024, soit une baisse 28,7% par rapport à l’année précédente.
    D’après des chiffres officiels publiés début mai, plus de 53 000 personnes ont été refoulées aux frontières allemandes depuis octobre 2023, date des premiers rétablissements des contrôles.
    Ce tour de vis sur l’immigration, sujet qui a dominé la campagne électorale des législatives allemandes après une série d’attaques commises par des étrangers, était attendu. Le contrat de coalition signé par les conservateurs et les sociaux-démocrates - feuille de route du nouveau gouvernement Merz - prévoit un durcissement de la politique migratoire mais promet que l’Allemagne restera un pays « ouvert », respectant le droit d’asile et accueillant les travailleurs qualifiés.Déjà quelques semaines avant d’entrer en fonction, le chancelier Merz avait annoncé qu’il en ferait l’un des dossiers prioritaire de son gouvernement, notamment pour regagner la confiance des électeurs partis à l’extrême droite.
    Dans certains sondages récents, le parti Alternative pour l’Allemagne (AfD), arrivé deuxième aux législatives, s’est hissé en tête, dépassant les conservateurs. La popularité de cette formation anti-migrants, classé la semaine dernière « extrémiste de droite » par les services du Renseignement intérieur, inquiète le nouveau gouvernement de Friedrich Merz. Selon un rapport du Renseignement, publié mercredi dans la presse, le mouvement pratique une « agitation continue » contre les migrants, les réfugiés et les musulmans, les présentant comme un « collectif menaçant ».

    #Covid-19#migrant#migration#allemagne#refoulement#politiquemigratoire#immigration#sante#droit#UE#suisse#pologne

  • Frédéric Aigouy : Les médias indépendants sont en danger !

    via https://diasp.eu/p/17611999

    Frédéric #Aigouy is a French freelance journalist. He worked for RT France until its liquidation in 2023, covering topics such as Brexit and the Yellow Vest protests. In 2024, he was denied accreditation at the Élysée Palace after asking a question about the sabotage of #NordStream, denouncing an attack on press freedom. He is praised for his respect for journalistic ethics.

    https://inv.nadeko.net/watch?v=YJ-mnFAKiiY

    https://www.youtube.com/watch?v=YJ-mnFAKiiY

    #UE #Ursula #UVDL #pipolitique #dictature #europe #Georgescu #Roumanie #simion #OTAN #Allemagne #Ukraine #Russie #France #macron #macronie #médias #merdias #médiavers #narratif #désinformation #censure #propagande

    Substack de F. Aigouy
    Chronique d’un effondrement
    https://fredericaigouy.substack.com

  • Gerd Heidemann collection
    https://digitalcollections2.hoover.org/browse/collection/2921609?limit=10&sort=metadata.coll_id_seq_number.en.key

    Contientdraitl quatorze heures d’une interview avec Klaus Barbie réalisée sur six jours, en août 1979 alors qu’il était en exil en Bolivie.

    https://digitalcollections2.hoover.org/browse/collection/2921609?q=must,any,contains,Barbie&limit=10

    The Gerd Heidemann collection documents major world events, war, and dictatorship in the 20th century through the eyes of German investigative reporter and photojournalist Gerd Heidemann.

    The audio recordings in this collection document Heidemann’s journalistic career with the German current-affairs magazine Stern, his interviews with “The Perpetrators” (former Nazi officials) and their associates conducted in South America in 1979, and recorded conversations between Heidemann and Konrad Kujau in relation to the “Hitler Diaries scandal.” See the finding aid for more information.

    Transcripts of the audio recordings are available in both the original German and as English translations.

    cf. « Il prenait de l’élan et entrait la tête dans le mur » : les enregistrements inédits de Klaus Barbie sur la mort de Jean Moulin https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/auschwitz/il-prenait-de-l-elan-et-entrait-la-tete-dans-le-mur-les-enregistrements

    https://www.francetvinfo.fr/pictures/pJYvxPRWOznHX1tloH0k88b1qqA/500x0:2500x2000/1024x1024/filters:format(avif):quality(50)/2025/05/04/079-img1500411565-68169886067c7895711722.jpg Klaus Altmann, soupçonné d’être Klaus Barbie, lors d’une interview en février 1972, depuis la Bolivie, pays où il était réfugié, diffusée dans l’émission télévisée « Plein cadre ». (CHRISTIAN VAN RYSWYCK / INA)

    #histoire #France #Allemagne #nazis #ueerre #occupation #résistance #nazis #Gestapo #archive #enrégistrement_sonore #audio #k7

    • Zeitgeschichtlich überaus wertvolle Interviews, in denen man sich im scheinbar unverbindlichen Plauderton über den Ablauf von diversen Ereignissen der Weltgeschichte unterhält, und hierbei z.T. in kleinste Details geht. Es handelt sich bei den aufgezeichneten Interviews weit mehr um eine Gesprächsstil, wie er aus meiner persönlichen Erfahrung im Rahmen von Feldforschungen praktiziert wird.