• Les #parcs africains ou l’histoire d’un #colonialisme_vert

    Derrière le mythe d’une Afrique #sauvage et fascinante se cache une histoire méconnue : celle de la mise sous cloche de la #nature au mépris des populations, orchestrée par des experts occidentaux. L’historien #Guillaume_Blanc raconte.

    Vous avez longuement enquêté sur les politiques de #protection_de_la_nature mises en place en #Afrique depuis la fin du XIXe siècle. Comment, dans l’esprit des experts occidentaux de la conservation de la nature, a germé cette idée que le continent africain constituait le dernier éden sauvage de la planète, qu’il s’agissait de préserver à tout prix ?

    Guillaume Blanc1 Mon enquête historique s’appuie en effet sur plus de 130 000 pages de documents issus de 8 fonds d’archives répartis entre l’Europe et l’Afrique. Pour comprendre ce mythe de la nature sauvage, il faut se mettre à la place des #botanistes et des #forestiers qui partent tenter l’aventure dans les #colonies à la fin du XIXe siècle, et laissent derrière eux une Europe radicalement transformée par l’industrialisation et l’urbanisation. En arrivant en Afrique, ils sont persuadés d’y retrouver la nature qu’ils ont perdue chez eux.

    Cette vision est en outre soutenue par un ensemble d’œuvres relayées par la grande presse. C’est par exemple #Winston_Churchill qui, en 1907, publie Mon voyage en Afrique, dans lequel il décrit le continent africain comme un « vaste jardin naturel » malheureusement peuplé d’« êtres malhabiles ». Dans les années 1930, c’est ensuite #Ernest_Hemingway qui évoque, dans Les Neiges du Kilimandjaro, un continent où les #big_five – ces mammifères emblématiques de l’Afrique que sont le #lion, le #léopard, l’#éléphant, le #rhinocéros noir et le #buffle – régneraient en maîtres. Depuis, le #mythe de cette Afrique édénique a perduré à travers les reportages du #National_Geographic et de la BBC ou, plus récemment, avec la sortie du célèbre film d’animation #Le_Roi_Lion.

    Qui sont les principaux acteurs des politiques de protection de la nature en Afrique, depuis les premières réserves de faune sauvage jusqu’à la création des parcs nationaux ?
    G. B. En Afrique, la création des #réserves_de_chasse à la fin du XIXe siècle par les colonisateurs européens vise surtout à protéger le commerce des troupeaux d’éléphants, déjà largement décimés par la #chasse. À partir des années 1940, ces #réserves deviennent ensuite des espaces dédiés presque exclusivement à la contemplation de la #faune_sauvage – une évolution qui témoigne d’une prise de conscience de l’opinion publique, qui considère comme immoral le massacre de la grande #faune.

    Les principaux acteurs de cette transformation sont des écologues administrateurs, à l’image de #Julian_Huxley, le tout premier directeur de l’#Unesco, nommé en 1946. On peut également citer #Edgar_Worthington, qui fut directeur scientifique adjoint du #Nature_Conservancy (une orga­ni­sa­tion gouvernementale britannique), ou l’ornithologue #Edward_Max_Nicholson, l’un des fondateurs du #World_Wildlife_Fund, le fameux #WWF. À partir des années 1950, ces scientifiques issus de l’administration impériale britannique vont s’efforcer de mettre la #science au service du gouvernement, de la nature et des hommes.

    À l’époque coloniale, la nature africaine semble toutefois moins menacée qu’elle ne l’est aujourd’hui. N’y a-t-il pas comme une forme de contradiction de la part des experts de la conservation à vouloir présenter ce continent comme le dernier éden sauvage sur Terre et, dans le même temps, à alerter sur le risque d’extinction de certaines espèces ?
    G. B. Si on prend l’exemple des éléphants, ce sont tout de même 65 000 animaux qui sont abattus chaque année à la fin du XIXe siècle en Afrique de l’Est pour alimenter le commerce de l’#ivoire. À cette époque, les administrateurs coloniaux sont pourtant incapables de réaliser que le massacre auquel ils assistent relève de leur propre responsabilité. Car, tout autour des espaces de protection qu’ils mettent en place pour protéger la nature, la destruction des #ressources_naturelles se poursuit – ce sont les #plantations de #cacao en #Côte_d’Ivoire qui empiètent toujours plus sur la #forêt_tropicale, ou le développement à grande échelle de la culture du #café en #Tanzanie et au #Kenya.

    À mesure que ce #capitalisme_extractiviste s’intensifie, la protection de la faune et de la flore se renforce via la multiplication des #zones_protégées. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, ceux qui entendent préserver la nature en établissant des réserves de chasse, puis des parcs nationaux, sont aussi ceux qui la détruisent en dehors de ces espaces de protection.

    Une initiative baptisée « #Projet_spécial_africain » illustre bien cette vision de la nature africaine. En quoi consiste cette grande #mission_écologique, largement promue par les experts internationaux de la conservation ?
    G. B. Le Projet spécial africain est lancé à Varsovie en 1960 par l’#Union_internationale_pour_la_conservation_de_la_nature (#UICN), sous l’égide des Nations unies. En septembre 1961, une grande conférence internationale est organisée à Arusha, en Tanzanie, afin de promouvoir les programmes de conservation auprès des dirigeants africains arrivés au pouvoir après les indépendances. Elle réunit une centaine d’experts occidentaux ainsi qu’une trentaine de dirigeants africains.

    D’un commun accord, ces derniers déclarent vouloir poursuivre les efforts accomplis par les colons européens dans les parcs nationaux africains qui ont vu le jour depuis la fin des années 1920. Pour, je cite, « aider les gouvernements africains à s’aider eux-mêmes », des experts internationaux sont alors envoyés en Afrique. Le Projet spécial africain, qui se poursuivra jusqu’à la fin des années 1970, prend donc la forme d’une alliance entre les dirigeants africains et les experts internationaux.

    Dans le livre que vous avez publié il y a peu, La Nature des hommes, vous rappelez que les institutions internationales ont fortement incité les pays africains à exclure leurs populations des territoires de ce qui allait devenir les parcs nationaux…
    G. B. Parmi les institutions impliquées, il y a, d’un côté, les agences des Nations unies comme l’Unesco et la FAO, mais aussi des organisations non gouvernementales comme l’UICN, le WWF ou la Fauna & Flora International (FFI). Ces deux grandes catégories d’institutions ont tout d’abord servi de machine à reconvertir les administrateurs coloniaux en experts internationaux de la conservation. Ce sont elles qui vont ensuite imposer les mesures conservationnistes à l’intérieur des parcs.

    La FAO va, par exemple, conditionner son aide au Kenya, à l’Éthiopie ou à la Tanzanie pour l’achat de matériel agricole à l’acceptation des règles édictées par l’Unesco – à savoir que soient expulsées les populations qui vivent dans les parcs pour préserver les grands mammifères. C’est donc un véritable système international qui se met en place, dans lequel les agences des Nations unies vont avoir recours à des experts qu’elles vont mandater auprès de l’UICN, du WWF ou de la #FFI.

    Dans les années qui suivent la #décolonisation, les dirigeants africains participent eux aussi à cette #mythification d’un continent foisonnant de vie, car préservé des activités humaines. Quelle est leur part de responsabilité dans la construction de cet #imaginaire ?
    G. B. S’ils n’ont pas choisi ce cadre culturel imposé par les experts internationaux de la conservation, selon lequel l’Afrique serait le dernier refuge mondial de la faune sauvage, ils savent en revanche le mettre au service de leurs propres intérêts. Au #Congo, rebaptisé Zaïre en 1971 par le président Mobutu, ce dernier explique lors d’une conférence de l’UICN qui se tient à Kinshasa que son pays a créé bien plus de parcs que le colonisateur belge qui l’a précédé.

    En 1970, soit près de 10 ans après son indépendance, la Tanzanie a de son côté quadruplé son budget dédié aux parcs nationaux, sous l’impulsion de son Premier ministre #Julius_Nyerere, bien conscient que le parc national représente une véritable #opportunité_économique. Si Julius Nyerere n’envisage pas de « passer (s)es vacances à regarder des crocodiles barboter dans l’eau », comme il l’explique lui-même dans la presse tanzanienne, il assure que les Occidentaux sont prêts à dépenser des millions de dollars pour observer la faune exceptionnelle de son pays. Julius Nyerere entend alors faire de la nature la plus grande ressource économique de la Tanzanie.

    Certains responsables politiques africains mettent aussi à profit le statut de parc national pour contrôler une partie de leur population…
    G. B. Pour une nation comme l’Éthiopie d’#Hailé_Sélassié, la mise en parc de la nature donne la #légitimité et les moyens financiers pour aller planter le drapeau national dans des territoires qui échappent à son contrôle. Lorsque l’UICN et le WWF suggèrent à l’empereur d’Éthiopie de mettre en parc différentes régions de son pays, il choisit ainsi le #Simien, dans le Nord, une zone de maquis contestant le pouvoir central d’Addis-Abeba, l’#Awash, dans l’Est, qui regroupe des semi-nomades vivant avec leurs propres organisations politiques, et la #vallée_de_l’Omo, dans le Sud, où des populations circulent librement entre l’Éthiopie et le Kenya sans reconnaître les frontières nationales.

    En Afrique, la mise sous protection de la nature sauvage se traduit souvent par l’#expulsion des peuples qui vivent dans les zones visées. Quelles sont les conséquences pour ces hommes et ces femmes ?
    G. B. Ce #déplacement_forcé s’apparente à un véritable tremblement de terre, pour reprendre l’expression du sociologue américain Michael Cernes, qui a suivi les projets de #déplacement_de_populations menés par les Nations unies. Pour les personnes concernées, c’est la double peine, puisqu’en étant expulsées, elles sont directement impactées par la création des parcs nationaux, sans en tirer ensuite le moindre bénéfice. Une fois réinstallées, elles perdent en effet leurs réseaux d’entraide pour l’alimentation et les échanges socio-économiques.

    Sur le plan environnemental, c’est aussi une catastrophe pour le territoire d’accueil de ces expulsés. Car, là où la terre était en mesure de supporter une certaine densité de bétail et un certain niveau d’extraction des ressources naturelles, la #surpopulation et la #surexploitation de l’#environnement dont parlent les experts de la conservation deviennent réalité. Dans une étude publiée en 20012, deux chercheurs américain et mozambicain ont tenté d’évaluer le nombre de ces expulsés pour l’ensemble des parcs nationaux d’Afrique. En tenant compte des lacunes statistiques des archives historiques à ce sujet, les chercheurs ont estimé qu’entre 1 et 14 millions de personnes avaient été contraintes de quitter ces espaces de conservation au cours du XXe siècle.

    Depuis la fin des années 1990, les politiques globales de la #conservation_de_la_nature s’efforcent d’associer les populations qui vivent dans ou à côté des #aires_protégées. Comment se matérialise cette nouvelle philosophie de la conservation pour les populations ?
    G. B. Cette nouvelle doctrine se traduit de différentes manières. Si l’on prend l’exemple de l’#Ouganda, la population va désormais pouvoir bénéficier des revenus du #tourisme lié aux parcs nationaux. Mais ceux qui tirent réellement profit de cette ouverture des politiques globales de conservation sont souvent des citadins qui acceptent de devenir entrepreneurs ou guides touristiques. Les habitants des parcs n’ont pour leur part aucun droit de regard sur la gestion de ces espaces protégés et continuent de s’y opposer, parfois avec virulence.

    En associant les populations qui vivent dans ou à proximité des parcs à la gestion de la grande faune qu’ils abritent, la conservation communautaire les incite à attribuer une valeur monétaire à ces animaux. C’est ce qui s’est produit en #Namibie. Plus un mammifère est prisé des touristes, comme l’éléphant ou le lion, plus sa valeur pécuniaire augmente et, avec elle, le niveau de protection que lui accorde la population. Mais quid d’une pandémie comme le Covid-19, provoquant l’arrêt de toute activité touristique pendant deux ans ? Eh bien, la faune n’est plus protégée, puisqu’elle n’a plus aucune valeur. Parce qu’il nie la singularité des sociétés auxquelles il prétend vouloir s’adapter, le modèle de la #conservation_communautaire, qui prétend associer les #populations_locales, se révèle donc souvent inefficace.

    Des mesures destinées à exclure les humains des espaces naturels protégés continuent-elles d’être prises par certains gouvernements africains ?
    G. B. De telles décisions restent malheureusement d’actualité. Les travaux de l’association Survival International l’ont très bien documenté au #Cameroun, en #République_démocratique_du_Congo ou en Tanzanie. En Éthiopie, dans le #parc_du_Simien, où je me suis rendu à plusieurs reprises, les dernières #expulsions datent de 2016. Cette année-là, plus de 2 500 villageois ont été expulsés de force à 35 km du parc. Dans les années 2010, le géographe américain Roderick Neumann a pour sa part recensé jusqu’à 800 #meurtres liés à la politique de « #shoot_on_sight (tir à vue) » appliquée dans plusieurs parcs nationaux d’Afrique de l’Est. Selon cette doctrine, toute personne qui se trouve à l’intérieur du parc est soupçonnée de #braconnage et peut donc être abattue par les éco-gardes. Dans des pays où le braconnage n’est pourtant pas passible de peine de mort, de simples chasseurs de petit gibier sont ainsi exécutés sans sommation.

    En Europe, les règles de fonctionnement des parcs nationaux diffèrent de celles qui s’appliquent aux espaces de protection africains. Si on prend l’exemple du parc national des Cévennes, l’agriculture traditionnelle et le pastoralisme n’y sont pas prohibés, mais valorisés en tant qu’éléments de la culture locale. Comment expliquer ce « deux poids, deux mesures » dans la façon d’appréhender les espaces de protection de la nature en Europe et en Afrique ?
    G. B. Le parc national des Cévennes, créé en 1970, abrite plus de 70 % du site des Causses et Cévennes, inscrit sur la liste du Patrimoine mondial depuis 2011. Or la valeur universelle exceptionnelle qui conditionne un tel classement est, selon l’Unesco, « l’agropastoralisme, une tradition qui a façonné le paysage cévenol ». C’est d’ailleurs à l’appui de cet argumentaire que l’État français alloue des subventions au parc pour que la transhumance des bergers s’effectue à pied et non pas en camions, ou bien encore qu’il finance la rénovation des toitures et des murs de bergeries à partir de matériaux dits « traditionnels ».

    En revanche, dans le parc éthiopien du Simien, la valeur universelle exceptionnelle qui a justifié le classement de ce territoire par l’Unesco est « ses #paysages spectaculaires ». Mais si les #montagnes du Simien ont été classées « en péril3 » et les populations qui y vivaient ont été expulsées, c’est, selon les archives de cette même organisation internationale, parce que « l’#agropastoralisme menace la valeur du bien ».

    À travers ces deux exemples, on comprend que l’appréciation des rapports homme-nature n’est pas univoque en matière de conservation : il y a une lecture selon laquelle, en Europe, l’homme façonne la nature, et une lecture selon laquelle, en Afrique, il la dégrade. En vertu de ce dualisme, les activités agropastorales relèvent ainsi d’une #tradition à protéger en Europe, et d’une pratique destructrice à éliminer en Afrique.

    https://lejournal.cnrs.fr/articles/parcs-Afrique-colonialisme-histoire-nature-faune
    #colonialisme #animaux #ingénierie_démographique

    • La nature des hommes. Une mission écologique pour « sauver » l’Afrique

      Pendant la colonisation, pour sauver en Afrique la nature déjà disparue en Europe, les colons créent des parcs en expulsant brutalement ceux qui cultivent la terre. Et au lendemain des indépendances, avec l’Unesco ou le WWF, les dirigeants africains « protègent » la même nature, une nature que le monde entier veut vierge, sauvage, sans hommes.
      Les suites de cette histoire sont connues : des millions de paysans africains expulsés et violentés, aujourd’hui encore. Mais comment a-t-elle pu advenir ? Qui a bien pu organiser cette continuité entre le temps des colonies et le temps des indépendances ? Guillaume Blanc répond à ces questions en plongeant le lecteur au cœur d’une étrange mission écologique mondiale, lancée en 1961 : le « Projet spécial africain ».
      L’auteur raconte l’histoire de ce Projet, mais, plutôt que de suivre un seul fil narratif, il redonne vie à quatre mondes, que l’on découvre l’un après l’autre : le monde des experts-gentlemen qui pensent l’Afrique comme le dernier refuge naturel du monde ; celui des colons d’Afrique de l’Est qui se reconvertissent en experts internationaux ; celui des dirigeants africains qui entendent contrôler leurs peuples tout en satisfaisant les exigences de leurs partenaires occidentaux ; celui, enfin, de paysans auxquels il est demandé de s’adapter ou de disparaître. Ces hommes ne parlent pas de la même nature, mais, pas à pas, leurs mondes se rapprochent, et ils se rencontrent, pour de bon. Ici naît la violence. Car c’est la nature des hommes que d’échanger, pour le meilleur et pour le pire.

      https://www.editionsladecouverte.fr/la_nature_des_hommes-9782348081750
      #livre

  • Mayotte submergée… par les politiques d’expulsions

    Alors que nombreux sont ceux qui demandent au premier ministre des excuses pour avoir employé la notion de « submersion » migratoire, il semblerait que peu de monde soit enclin à contester l’usage de ce mot concernant Mayotte. La submersion est une situation dans laquelle on risque fort de se noyer, au sens au propre comme au figuré – comme l’héroïne éponyme et malheureuse du roman Anguille sous roche, de l’écrivain comorien Ali Zamir. Mais si les personnes sans papiers français étaient toutes chassées de Mayotte, comme l’ont rêvé tous les ministres de l’Intérieur depuis Charles Pasqua en 1995, c’est bien l’économie mahoraise qui finirait coulée, puisqu’il n’y aurait plus de main-d’œuvre pour l’agriculture, pour le bâtiment, pour les travaux à domicile…

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2025/01/28/mayotte-ile-des-exceptions-et-des-chimeres/#comment-65337

    #uinternational #mayotte #colonisation

  • Plus d’une espèce d’arbre sur trois dans le monde est menacée d’#extinction - #Liste_rouge de l’#UICN

    Trente-huit pour cent des arbres du monde sont menacés d’extinction selon la première Évaluation mondiale des arbres publiée dans la mise à jour d’aujourd’hui de la Liste rouge de l’UICN des #espèces_menacées™. Également dans la mise à jour d’aujourd’hui, l’état de conservation du hérisson d’Europe s’est détérioré et l’espèce est désormais considérée comme Quasi menacée.

    La Liste rouge de l’UICN comprend désormais 166 061 espèces, dont 46 337 sont menacées d’extinction.

    « Nous publions aujourd’hui l’évaluation mondiale des arbres figurant sur la Liste rouge de l’UICN, qui montre que plus d’une espèce d’arbre sur trois est menacée d’extinction. Les arbres sont essentiels au maintien de la vie sur Terre du fait de leur rôle vital dans les écosystèmes, et la vie et les moyens d’existence de millions de personnes en dépendent. Alors que la Liste rouge de l’UICN célèbre 60 ans d’impact, la présente évaluation souligne son importance en tant que baromètre de la vie, mais aussi, de manière cruciale, en tant qu’outil unique guidant les actions visant à inverser le déclin de la nature », a déclaré la Dr Grethel Aguilar, Directrice Générale de l’UICN.

    Pour la première fois, la majorité des arbres du monde ont été ajoutés à la Liste rouge de l’UICN, révélant qu’au moins 16 425 des 47 282 espèces évaluées sont en danger d’extinction. Les arbres représentent désormais plus d’un quart des espèces présentes sur la Liste rouge de l’UICN, et le nombre d’arbres menacés est plus de deux fois supérieur au nombre total d’oiseaux, de mammifères, de reptiles et d’amphibiens menacés combinés. Des espèces d’arbres sont menacées d’extinction dans 192 pays à travers le monde.

    « Cette évaluation intégrale présente la première image globale de l’état de conservation des arbres, ce qui nous permettra de prendre des décisions de conservation mieux éclairées et des mesures visant à protéger les arbres là où cela est nécessaire de toute urgence », a déclaré le Dr Malin Rivers, responsable de l’Évaluation mondiale des arbres chez Botanic Gardens Conservation International, un Partenaire de la Liste rouge. « Ce travail représente un effort mondial, impliquant plus de 1 000 experts des arbres. Nous devons continuer à travailler ensemble pour intensifier les actions locales, nationales et internationales de conservation des arbres afin de soutenir les personnes et la planète ».

    La plus forte proportion d’arbres menacés se trouve sur les îles. Les arbres insulaires sont particulièrement à risque en raison de la déforestation pour le développement urbain et l’agriculture à toutes les échelles, ainsi que des espèces envahissantes, des ravageurs et des maladies. Les changements climatiques menacent de plus en plus les arbres, en particulier sous les tropiques, en raison de l’élévation du niveau des mers et des tempêtes plus fortes et plus fréquentes. La lutte contre les menaces auxquelles les arbres sont confrontés, la protection et la restauration des habitats, ainsi que la conservation ex situ par le biais de banques de semences et de collections dans les jardins botaniques sont essentielles pour prévenir les extinctions sur les îles et dans le reste du monde. Une action communautaire a déjà abouti à des résultats positifs des îles Juan Fernández à Cuba et de Madagascar à Fidji.

    En Amérique du Sud, où se trouve la plus grande diversité d’arbres au monde, 3 356 des 13 668 espèces évaluées sont menacées d’extinction. Des approches novatrices sont nécessaires pour protéger le nombre élevé d’espèces d’arbres dans la région, où le déboisement pour l’agriculture et l’élevage constituent les menaces les plus importantes. En Colombie, les évaluations de la Liste rouge ont guidé la planification nationale des actions de conservation. Sept espèces de Magnolia considérées En danger et En danger critique ont été utilisées pour la désignation de cinq nouvelles Zones clés pour la biodiversité, qui seront utilisées par les gouvernements locaux et nationaux pour éclairer la planification spatiale.

    La Liste rouge de l’UICN montre également que la perte d’arbres constitue une menace majeure pour des milliers d’autres plantes, champignons et animaux. En tant que composante déterminante de nombreux écosystèmes, les arbres sont fondamentaux à toute vie sur Terre en raison de leur rôle dans les cycles du carbone, de l’eau et des nutriments, la formation des sols et la régulation du climat. Les personnes dépendent également des arbres, plus de 5 000 espèces sur la Liste rouge de l’UICN étant utilisées comme source de bois pour la construction, et plus de 2 000 comme source de médicaments, de nourriture et de combustibles respectivement.
    Le hérisson d’Europe Quasi menacé

    Le hérisson d’Europe (Erinaceus europaeus) est passé de la catégorie Préoccupation mineure à Quasi menacé sur la Liste rouge de l’UICN. On estime que les effectifs de l’espèce ont diminué dans plus de la moitié des pays où elle est présente, y compris au Royaume-Uni, en Norvège, en Suède, au Danemark, en Belgique, aux Pays-Bas, en Allemagne et en Autriche. À l’échelle nationale, les populations ont diminué d’environ 16 à 33% au cours des dix dernières années, des études locales signalant également des diminutions allant jusqu’à 50% en Bavière (Allemagne) et en Flandre (Belgique). Les pressions humaines croissantes, en particulier la dégradation des habitats ruraux par l’intensification agricole, les routes et le développement urbain entraînent le déclin du hérisson d’Europe.

    « Une action régionale et nationale est essentielle pour soutenir les populations de hérissons, grâce à des initiatives telles que ‘Hedgehog Street’ au Royaume-Uni et ‘Danmarks Pindsvin’ au Danemark », a déclaré le Dr Abi Gazzard, Responsable de programme du Groupe de spécialistes des petits mammifères de la CSE-UICN. « L’évaluation de la Liste rouge révèle également des lacunes dans les connaissances, par exemple en ce qui concerne les limites de la répartition de l’espèce. Un suivi accru dans toute l’Europe sera essentiel pour en savoir plus sur les populations moins étudiées ».
    Citations de référence :

    « L’évaluation de toutes les espèces d’arbres a été une entreprise massive qui a pris de nombreuses années et qui doit être célébrée », a déclaré Jean-Christophe Vié, Directeur général de la Fondation Franklinia, qui a financé la majeure partie de l’Évaluation mondiale des arbres. « Elle se poursuit encore, mais nous savons maintenant où agir pour lutter efficacement contre la crise d’extinction qui frappe les arbres du monde. Il n’y a aucune excuse pour ne pas agir. Face à un si grand nombre d’espèces d’arbres menacées, la tâche est énorme, mais elle a déjà commencé. De nombreuses ONG, jardins botaniques, universités et autres font un excellent travail, et rien que celles que notre Fondation soutient protègent déjà plus de 1 000 espèces menacées. Certains pays comme le Ghana, la Colombie, le Chili ou le Kenya ont déjà mis en place des stratégies nationales. D’autres, comme le Gabon, ont identifié des zones importantes pour les arbres. Les arbres sont considérés comme une solution facile aux changements climatiques et des arbres sont plantés partout. Cependant, la façon dont ce reboisement est réalisé doit être grandement améliorée, en diversifiant les espèces et en incluant des espèces menacées dans les programmes de plantation d’arbres. Les gouvernements et leurs services forestiers, les entreprises et tous ceux qui plantent des arbres pourraient facilement intégrer cela et obtenir rapidement un impact positif en s’attaquant simultanément aux crises des changements climatiques et de la biodiversité ».

    « L’importance de l’Évaluation mondiale des arbres ne peut être surestimée, étant donné l’importance des arbres pour les écosystèmes et les personnes. Nous espérons que cette statistique effrayante d’un arbre sur trois menacé d’extinction incitera à une action urgente et sera utilisée pour guider les plans de conservation », a déclaré la Dr Eimear Nic Lughadha, Chercheuse principale responsable de l’évaluation et de l’analyse de la conservation aux Jardins botaniques royaux Kew. « Bien que la proportion d’espèces d’arbres signalées comme menacées en Amérique du Sud, le leader mondial en matière de diversité des arbres, soit plus faible (25%), ce pourcentage ne manquera pas d’augmenter, car de nombreuses espèces d’arbres d’Amérique du Sud n’ont pas encore été décrites par la science et les nouvelles espèces d’arbres pour la science sont généralement plus susceptibles d’être menacées d’extinction ».

    « Cette importante analyse des espèces d’arbres menacées souligne à quel point il est essentiel de protéger et de restaurer des écosystèmes forestiers diversifiés et sains. Plus des deux tiers des espèces d’oiseaux menacées dans le monde dépendent des forêts. Ce rapport doit être pris au sérieux pour les communautés locales et les peuples autochtones tributaires des forêts, pour la faune qui dépend des arbres et pour améliorer la résilience des forêts aux changements climatiques », a déclaré Cleo Cunningham, Responsable climat et forêts chez Birdlife International.

    « Les arbres sous-tendent directement la survie de tant d’espèces, dont beaucoup figurent sur la Liste rouge de l’UICN. Des forêts prospères et naturellement diversifiées sont essentielles pour atténuer à la fois les changements climatiques et la perte de biodiversité, et en tant que telles, les solutions à l’une des deux crises apportent souvent des avantages mutuellement bénéfiques pour l’autre. Cela rend d’autant plus troublant le nombre croissant d’espèces d’arbres menacées inscrites sur la Liste rouge. Sans écosystèmes biodivers abritant des populations d’arbres saines et diversifiées, le monde sera confronté à une menace climatique encore plus grande que celle à laquelle nous sommes déjà confrontés. La COP16 en Colombie, cette semaine, représente une excellente occasion pour les secteurs public et privé de ne pas seulement parler mais de réaliser des investissements qui profitent au climat, aux espèces et aux personnes », a déclaré le Dr. Dave Hole, Vice-président pour les solutions mondiales au Centre Moore pour la science de Conservation International.

    « Coordonnée par Botanic Gardens Conservation International et le Groupe mondial de spécialistes des arbres de la Commission de l’UICN pour la sauvegarde des espèces, l’Évaluation mondiale des arbres s’est appuyée sur un réseau mondial de plus de 100 partenaires institutionnels et de plus de 1 000 experts pour générer cet ensemble de données transformateur », a déclaré le Dr Jon Paul Rodríguez, Président de la Commission de l’UICN pour la sauvegarde des espèces. « En cette année du 60eanniversaire de la Liste rouge de l’UICN des espèces menacées, et en réponse aux attentes définies dans le Plan de biodiversité pour la vie sur Terre, de tels partenariats qui s’appuient sur et renforcent les capacités techniques nationales sont le meilleur moyen d’aller de l’avant dans l’évaluation d’autres groupes mégadivers d’animaux, de champignons et de plantes répartis dans le monde ».

    « La mise à jour de la Liste rouge souligne les menaces auxquelles sont confrontées des milliers d’espèces qui constituent les fondements d’écosystèmes cruciaux à travers le monde. Malgré la pression croissante pour mettre fin à la déforestation dans le monde d’ici 2030, cette année, notre projet phare SPOTT a révélé que la plupart des 100 plus importantes entreprises de bois tropicaux et de pâte à papier dans le monde n’ont réalisé que des progrès limités dans la divulgation de leurs engagements en matière de traçabilité et déforestation zéro. Nous devons tous faire plus pour sauvegarder ces écosystèmes forestiers vitaux, en particulier les fabricants de biens de consommation, les institutions financières qui financent la foresterie et les entreprises agricoles », a déclaré Sam Ross, Analyste du projet Entreprises durables chez ZSL.

    « Le rapide déclin du hérisson d’Europe, désormais considéré comme Quasi menacé sur la Liste rouge de l’UICN, reflète l’état de désespoir auquel nous sommes confrontés en ce qui concerne la conservation du hérisson en Europe et au Royaume-Uni. Le programme London HogWatch de ZSL étudie la distribution des populations de hérissons et promeut leur conservation dans la capitale. Des stratégies de conservation visant à atténuer la perte et la fragmentation des habitats ainsi que l’intensification agricole ralentiront leur déclin, et en créant des corridors d’habitats, en réduisant l’utilisation de pesticides et en promouvant des environnements favorables aux hérissons, nous pourrons fournir une protection à long terme à cette espèce », a déclaré le Professeur Chris Carbone, professeur de macroécologie et de conservation à l’Institut de zoologie de ZSL et fondateur de London Hogwatch.

    https://iucn.org/fr/communique-de-presse/202410/plus-dune-espece-darbre-sur-trois-dans-le-monde-est-menacee-dextinction
    #biodiversité #rapport #arbres #hérissons #liste

  • Au #Cameroun, la #chasse aux #trophées heurte les droits des « premiers gardiens de la #forêt » | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/international/280224/au-cameroun-la-chasse-aux-trophees-heurte-les-droits-des-premiers-gardiens

    Peu de retombées économiques, des problèmes sociaux : le Cameroun n’est pas une exception. D’après l’Union internationale pour la conservation de la nature (#UICN), ce type de chasse en #Afrique ne permet de financer qu’une petite partie des montants nécessaires à la #conservation et ses retombées socioéconomiques sont faibles.

    Comment s’en étonner ? « Les zones de chasse ont été d’abord créées pour la récréation des utilisateurs », rappelle Samuel Nguiffo, secrétaire général du Centre pour l’#environnement et le #développement (CED), une ONG basée à Yaoundé. Elles font partie « d’un type de gestion extractive, d’un schéma très ancien, qui n’a pas été construit à l’origine pour défendre les intérêts des #populations, mais qu’on essaie désormais d’accommoder à la sauce “développement durable” et “changement climatique” ».

    Pour améliorer la situation, les safaris doivent obliger leurs employés à respecter les droits des #Baka, insiste Honoré Ndjinawé. Il faut revoir l’ensemble du système, juge de son côté l’acteur de la conservation cité plus haut : « On devrait pouvoir s’appuyer davantage sur la population locale pour sauvegarder les forêts et la faune qu’elle connaît mieux que quiconque et a toujours su protéger. »

    C’est aussi ce que pense Pepito Meka Makaena, qui ne veut plus de #chasse_sportive dans sa zone : « La forêt doit rester libre d’accès. On peut organiser la #lutte_antibraconnage et imaginer un autre type de protection qui ne met pas la population en difficulté. »

  • VIDÉO - À l’ONU, des #robots se disent capables de « diriger » le monde avec plus d’efficacité que les humains | TF1 INFO
    https://www.tf1info.fr/high-tech/video-onu-des-robots-humanoides-se-disent-capables-de-diriger-le-monde-avec-

    Il ne leur manque que les émotions, leur seul talon d’Achille. Des robots #humanoïdes dotés d’intelligence artificielle (#IA) ont pris la parole vendredi pour vanter leurs capacités lors d’un sommet de l’ONU à Genève, en Suisse, consacré à cette nouvelle technologie.

    L’occasion pour eux d’affirmer qu’ils pourraient même un jour diriger le monde bien mieux que les humains, appelant donc ces derniers à faire preuve de prudence devant l’IA. De nombreux participants se sont fait surprendre par le réalisme de ces automates, lors de ce qui était présenté comme la première conférence de presse au monde d’un groupe de robots humanoïdes sociaux dotés d’IA. 

    Huit des neuf robots présentés, qui comptent parmi les plus avancés au monde, pouvaient se mouvoir et s’exprimer de manière autonome de leur voix, sans intervention humaine. « Quelle tension dans ce silence », a ainsi déclaré l’une des machines avant le début de la conférence de presse, tenue uniquement en anglais. Seules quelques questions de journalistes ont dû être reformulées pour que les automates les comprennent. Dotés de caméras dans les yeux, ils suivaient ce qui se passait autour d’eux, souriaient, fronçaient des sourcils et certains roulaient même des yeux. Parmi eux, un artiste, un chanteur, mais aussi un employé de maison de retraite.

    Ils s’exprimaient dans le cadre du « Sommet mondial sur l’IA au service du bien social », organisé cette semaine par l’institution de l’#ONU spécialisée dans les #technologies, l’#UIT, attirant 3000 participants.

  • Meinungsmache mit einem dubiosen „China-Experten“
    https://www.nachdenkseiten.de/?p=56639

    25.11.2019 von Jens Berger - Adrian Zenz gehörte in den letzten Tagen zu den meistzitierten Quellen in den deutschen Medien. Angefangen bei der Tagesschau, über den SPIEGEL, die Süddeutsche Zeitung, die ZEIT bis hin zu amerikanischen Propagandasendern wie Radio Free Asia ist Zenz ein gerngesehener Interviewpartner und Zitatgeber. Die FAZ nennt ihn in einem der wenigen etwas ausgewogeneren Artikel zum Thema „Der Mann mit der Million“ (hinter einer Paywall) – dabei geht es um die Zahl von mehr als einer Million Uiguren, die angeblich in chinesischen Umerziehungslagern interniert sein sollen. Diese Zahl stammt von Zenz und wird als Steilvorlage in der aktuellen Kampagne gegen China oft und gerne aufgenommen. Über den Hintergrund von Adrian Zenz schweigt man lieber. Das ist verständlich, stammt der „Experte“ doch aus einem höchst dubiosen Umfeld mit kalten Kriegern aus der amerikanischen Think-Tank- und Geheimdienstgemeinde. Das lässt an der Seriosität seiner Aussagen zweifeln. Von Jens Berger.

    https://www.nachdenkseiten.de/upload/podcast/191125-Meinungsmache-mit-einem-dubiosen-China-Experten-NDS.mp3

    Wer ist Adrian Zenz? Die Tagesschau gibt sich bei der Vorstellung ihres „China-Experten“ recht wortkarg. Zenz „gilt weltweit als renommierter Experte für die Situation der Muslime in China. Zenz lebt und arbeitet in den Vereinigten Staaten von Amerika.“ Das hört sich natürlich seriös an. Doch wo arbeitete der „weltweit renommierte Experte“ eigentlich genau? Der Wissenschaftsdatenbank ORCID zufolge ist Zenz an der European School of Culture and Theology in Korntal, Baden-Württemberg, tätig. Von dieser Schule werden wohl die Allerwenigsten bislang etwas gehört haben und das ist verständlich. Die ESCT gehört zur Akademie für Weltmission, einer eher randseitigen evangelikalen Bildungseinrichtung, die eng mit der ebenfalls in Korntal niedergelassenen Arbeitsgemeinschaft Evangelikaler Missionen assoziiert ist, zu der auch die evangelikale „Chinesische Missionsgemeinschaft“ gehört. Der FAZ gegenüber beschreibt sich Zenz als „tief religiös“ und spricht von einer „Berufung“ und davon, dass Gott ihn dorthin geleitet habe, auf einem „vorbereiteten Weg“.

    Seinem eigenen Eintrag bei „Academia“ zufolge ist Zenz zudem an der Columbia International University tätig und betreut dort die Doktoranden der Korntaler ESCT. Doktoranden einer evangelikalen Privatschule an der Columbia University? Ja, denn die Columbia International University ist nicht mit der renommierten New Yorker Columbia University zu verwechseln, sondern eine dubiose evangelikale Bibelschule in Columbia, South Carolina. Deren online zu erreichenden „Doktortitel“ sind wohl eher als Skurrilität denn als „renommierte Wissenschaft“ zu bewerten. Gegenüber der FAZ hat Zenz übrigens angegeben, dass er sein Geld gar nicht als Wissenschaftler, sondern als „Freiberufler in der IT-Branche“ verdient. Seine China-Studien sind demnach wohl eher ein Hobby, dem er in seiner Freizeit nachgeht. Sonderlich renommiert ist dieser wissenschaftliche Hintergrund nicht. Das klingt alles eher nach einem religiös geleiteten Hobbywissenschaftler.

    Zenz´ vermeintliches Renommee kommt aus einer ganz anderen Quelle. Adrian Zenz ist nämlich zusätzlich „Senior Fellow“ für China-Studien bei einem dubiosen Think Tank namens „Victims of Communism Memorial Foundation“. In dieser Funktion ist er dank seiner extremen Aussagen zur chinesischen Politik in ein Zitierkartell rechter und transatlantischer Think Tanks geraten. Das reicht für die Tagesschau dann offenbar aus, um als „weltweit renommierter Experte“ zu gelten.

    Wer oder was ist „Victims of Communism Memorial Foundation”? Hierbei handelt es sich um ein Think Tank, dass es sich selbst zur Aufgabe gesetzt hat, die „freie Welt“ von den „falschen Hoffnungen des Kommunismus“ zu befreien. Hervorgegangen ist VOC aus den anti-kommunistischen Gruppierungen im Umfeld von McCarthys Komitee für unamerikanische Umtriebe und den darauf aufbauenden reaktionären Gruppierungen, die im Umfeld der Geheimdienste in der Ära des Kalten Kriegs installiert wurden. Gegründet wurde VOC 1993 von den kalten Kriegern Lev Dobriansky, Lee Ewards, Grover Norquist und Zbignew Brzezinski. Der heutige Chairman Lee Edwards war früher unter anderem beim Chiang Kai-shek nahestehenden Committee for a Free China und Gründer der amerikanischen Abteilung der World Anti-Communist League, einer rechtsextremen internationalen – ebenfalls von Chiang Kai-shek initiierten – anti-kommunistischen Liga, der unter anderem auch so „illustre“ Personen wie Otto Skorzeny (Waffen-SS, Organisation der ehemaligen SS-Angehörigen), Ante Pavelić (Ustascha-Kroatien) und zahlreiche Befehlshaber der lateinamerikanischen Todesschwadronen angehörten.

    Berater des VOC ist John K. Singlaub, ein 98-jähriger ehemaliger Generalmajor der US-Armee, der zu den Gründern der CIA gehört und die CIA-Operationen im chinesischen Bürgerkrieg geleitet hat. 1977 musste Singlaub zurücktreten, nachdem er öffentlich Präsident Carters angekündigten Abzug der US-Truppen aus Südkorea kritisiert hatte. Danach gründete er mit Gleichgesinnten die „Western Goals Foundation“, ein privater Geheimdienst, der bei der Iran-Contra-Affäre die Waffenlieferungen an die rechtsextremen Contras in Nicaragua organisiert hat. Die „Western Goals Foundation“ wurde von einem ehemaligen Mitglied als eine „Sammlung von Nazis, Faschisten, Antisemiten, bösartigen Rassisten und korrupten Egoisten“ bezeichnet. Singlaub war seinerzeit auch Chairman der World Anti-Communist League und deren US-Ableger United States Council for World Freedom. Das United States Council for World Freedom wurde übrigens mit finanzieller Starthilfe der reaktionären Regierung von Taiwan gegründet – mit an Bord war auch Lev Dobriansky, der Mitgründer des VOC.

    Wer das VOC heute finanziert, bleibt im Dunklen. Das rechtsgerichtete Think Tank lebt von anonymen Millionenzuwendungen und tritt vor allem als Stichwortgeber für die dem militärisch-industriellen Komplex nahestehenden Think Tanks in Erscheinung, wenn diese mal wieder Munition gegen die linksgerichteten Regierungen in Südamerika oder eben gegen China benötigen. Ist aus diesem Umfeld eine seriöse, wissenschaftliche Analyse der chinesischen Politik zu erwarten?

    Adrian Zenz war nach eigenen Angaben ein einziges Mal in der Provinz Xinjiang – 2007 als Tourist. Für seine Studien hat er frei zugängliche Internetquellen, wie beispielsweise Ausschreibungen und Jobangebote der chinesischen Regierung in der Provinz Xinjiang durchforstet und auf dieser Basis dann Schätzungen über den Umfang der in chinesischen Umerziehungslagern Internierten aufgestellt. Gegenüber der FAZ beschreibt er diese Schätzungen selbst als „spekulativ“.

    All diese Hintergrundinformationen besagen natürlich nicht, dass es in der Provinz Xinjiang keine Umerziehungslager gibt. Die Zahl von „einer Million Inhaftierten“, die über den „Experten“ Zenz durch unsere Medien gereicht wird, ist jedoch mehr als fraglich und wie ein Internetrechercheur wie Zenz, der seit 12 Jahren nicht mehr in der Region war, belastbare Aussagen zu Details treffen will, ist ebenfalls ein Rätsel.

    Natürlich sollen die Medien gerne auch kritisch über die Unterdrückung der Uiguren in der Provinz Xinjiang berichten. Ob es der Glaubwürdigkeit dient, sich dabei auf derart dubiose „Experten“ zu verlassen, ist jedoch fragwürdig. Alles andere als fragwürdig ist indes das Verschweigen des Hintergrunds des „Experten“ Zenz. Denn wenn die Zuschauer und Leser diesen Hintergrund nicht kennen, können sie sich auch nicht ihr eigenes Bild über die Seriosität der Aussagen und Informationen machen. Aber das sollen sie wohl auch gar nicht. So funktioniert Meinungsmache nun einmal.

    Schlagwörter:
    #China #Expertokratie #Lügen_mit_Zahlen #Think_Tanks #Uiguren #Adrian_Zenz

    #Chine #新疆维吾尔自治区 #xīn_jiāng_wéi_wú_ěr_zì_zhì_qū #Xinjiang #droits_de_l_homme #propagande #impérialisme #anticommunisme #USA

  • ’God of War Ragnarok’ breaks a fundamental rule of video games
    https://www.inverse.com/gaming/god-of-war-ragnarok-accessibility

    GAME STUDIOS RARELY SHARE THE SECRETS OF THEIR SUCCESS.

    A great game can spawn countless imitators — look at Breath of the Wild or Stardew Valley — and it’s all but unheard of for a company to tell its competitors the magic formula. But accessibility is increasingly becoming a notable exception to that rule.

    God of War Ragnarok — a continuation of the 2018 adventures of the grizzled warrior Kratos and his tween son Atreus, and the ninth installment of a venerable PlayStation franchise — is the most accessible game in the series yet. To help make that vision a reality, the team at Santa Monica Studio turned to the folks at Naughty Dog, known for its boundary-breaking innovations for players with auditory, visual, and motor differences.

    In keeping with that spirit of open collaboration, Lead UX Designer Mila Pavlin says the team at Santa Monica Studio isn’t interested in keeping the 70+ accessibility innovations in God of War Ragnarok a secret.

    #jeu_vidéo #jeux_vidéo #accessibilité #handicap #jeu_vidéo_god_of_war_ragnarok #console_playstation #naighty_dog #mila_pavlin #secret_de_fabrication #secret_industriel #partage #jeu_vidéo_the_last_of_us_part_ii #ui #gui #ux #ihm #interface_homme_machine

  • PHP - Hashids
    https://hashids.org

    Hashids is a small open-source #library that generates short, unique, non-sequential ids from numbers.

    It converts numbers like 347 into strings like “yr8”, or array of numbers like [27, 986] into “3kTMd”.

    You can also decode those ids back. This is useful in bundling several parameters into one or simply using them as short #UIDs

    La version PHP est ici https://github.com/vinkla/hashids

    A small #PHP #library to generate YouTube-like ids from numbers. Use it when you don’t want to expose your database ids to the user.

  • 2022 s’annonce plutôt bien du côté du #CSS ! 🥳🥳🥳

    Quelqu’un a déjà testé les color-function() ?
    https://www.bram.us/2021/12/27/css-in-2022/#the-hotlist--color-functions

    Quand ce sera bien opérationnel, ça me facilitera beaucoup les choses avec la personnalisation qu’on propose à nos clients.

    J’espère aussi que les #viewport units mettront fin aux soucis #Safari sur #smartphone
    https://www.bram.us/2021/12/27/css-in-2022/#the-hotlist--viewport-units

    Vous avez repéré quoi en particulier ?

    #integration #integrationWeb #ui #HTML #responsive #variables

  • #Uithuizen: la Villa Tocama squattée
    https://fr.squat.net/2021/07/27/uithuizen-la-villa-tocama-squattee

    Uithuizen, #Pays-Bas – Depuis le week-end dernier, la Villa Tocama est à nouveau habitée ; des personnes concernées squattent le bâtiment classé monument historique, situé #Dingeweg_3 à Uithuizen, ainsi que le terrain qui l’accompagne. L’activiste Jan sur les raisons de l’occupation de la Villa Tocama : La propriété a été achetée par la Stichting Woonbedrijf […]

    #Geertsemaheerd #Groningen #Groningue #Huize_Tocama #ouverture #Slochteren

  • Système de Design de l’État
    https://systeme-de-design.gouv.fr

    Le « design system » pour les sites officiels gouv.fr
    La doc : https://gouvfr.atlassian.net/wiki/spaces/DB/overview

    Sur la notion de « design system » voir aussi :
    – un petit tour d’horizon : https://www.usabilis.com/design-system

    Un Design System s’apparente à une bibliothèque de composants, visuels et principes au code réutilisable. Ce kit évolutif offre un référentiel UX et UI pour les designers et les développeurs

    – quelques exemples complets :
    . la région Occitanie : https://zeroheight.com/51aa4cb6d/p/29be13-charte-ditoriale
    . une compagnie d’assurance : https://www.design.foyer.lu/index.html
    – une tentative d’annuaire des design system d’entreprises françaises : https://www.designsystems.fr/liste-des-designs-systems-francais

    #design_system #UX #charte_graphique #interface_utilisateur #UI #élément_réutilisable

  • Villes et pays continuent d’être rebaptisés en Afrique afin d’effacer le lien colonial

    En #Afrique_du_Sud, #Port_Elizabeth s’appellera désormais #Gqeberha. Les changements de nom de lieux sont étroitement liés à la #décolonisation ou aux fluctuations de régime politique.

    L’Afrique n’est pas une exception. De tout temps, les changements de toponymie ont été des marqueurs de l’histoire, souvent pour la gloire des vainqueurs, avec la volonté de tourner la page d’un passé fréquemment honni. L’exemple de l’Afrique du Sud, qui vient d’entériner le remplacement du nom de la ville de Port Elizabeth, illustre la volonté d’effacer le passé colonial du pays. Celle-ci portait en effet le nom de l’épouse du gouverneur du Cap, Sir Rufane Donkin, « fondateur » de la ville en 1820, à l’arrivée de quelques 4 000 migrants britanniques.

    Les initiateurs de ce changement de toponymie le revendiquent. Rebaptiser la ville est une manière d’inscrire le peuple noir dans l’histoire du pays et de rendre leur dignité aux communautés noires. Port Elizabeth s’appelle désormais Gqeberha qui est le nom, en langue Xhosa, de la rivière qui traverse la ville, la #Baakens_River. Mais c’est aussi et surtout le nom d’un de ses plus vieux Townships.

    #Uitenhage devient #Kariega

    La ville voisine d’Uitenhage est elle aussi rebaptisée Kariega. Les tenants de ce changement ne voulaient plus de référence au fondateur de la ville, #Jacob_Glen_Cuyler. « Nous ne pouvons pas honorer cet homme qui a soumis notre peuple aux violations des droits de la personne les plus atroces », explique Christian Martin, l’un des porteurs du projet.

    https://www.youtube.com/watch?v=TJLmPSdNh-k&feature=emb_logo

    Jusqu’à présent, rebaptiser les villes en Afrique du Sud s’était fait de façon indirecte, notamment en donnant un nom à des métropoles urbaines qui en étaient jusqu’ici dépourvues. Ainsi, Port Elizabeth est-elle la ville centre de la Métropole de #Nelson_Mandela_Bay, qui rassemble plus d’un million d’habitants.

    Si Pretoria, la capitale de l’Afrique du Sud, a conservé son nom, la conurbation de près de trois millions d’habitants et treize municipalités créée en 2000 s’appelle #Tshwane. Quant à #Durban, elle appartient à la métropole d’#eThekwini.

    Un changement tardif

    Ces changements de nom se font tardivement en Afrique du Sud, contrairement au reste du continent, parce que quoiqu’indépendante depuis 1910, elle est restée contrôlée par les Blancs descendants des colonisateurs. Il faudra attendre la fin de l’apartheid en 1991 et l’élection de Nelson Mandela à la tête du pays en 1994 pour que la population indigène se réapproprie son territoire.

    Pour les mêmes raisons, la #Rhodésie_du_Sud ne deviendra le #Zimbabwe qu’en 1980, quinze ans après l’indépendance, lorsque le pouvoir blanc des anciens colons cédera la place à #Robert_Mugabe.
    Quant au #Swaziland, il ne deviendra #eSwatini qu’en 2018, lorsque son fantasque monarque, #Mswati_III, décidera d’effacer la relation coloniale renommant « le #pays_des_Swatis » dans sa propre langue.

    Quand la politique rebat les cartes

    Une période postcoloniale très agitée explique aussi les changements de nom à répétition de certains Etats.

    Ainsi, à l’indépendance en 1960, #Léopoldville capitale du Congo est devenue #Kinshasa, faisant disparaître ainsi le nom du roi belge à la politique coloniale particulièrement décriée. En 1965, le maréchal #Mobutu lance la politique de « #zaïrisation » du pays. En clair, il s’agit d’effacer toutes traces de la colonisation et de revenir à une authenticité africaine des #patronymes et toponymes.

    Un #Zaïre éphémère

    Le mouvement est surtout une vaste opération de nationalisation des richesses, détenues alors par des individus ou des compagnies étrangères. Le pays est alors renommé République du Zaïre, ce qui a au moins le mérite de le distinguer de la #République_du_Congo (#Brazzaville), même si le nom est portugais !

    Mais l’appellation Zaïre était elle-même trop attachée à la personnalité de Mobutu. Et quand le dictateur tombe en 1997, le nouveau maître Laurent-Désiré Kabila s’empresse de rebaptiser le pays en République démocratique du Congo. Là encore, il s’agit de signifier que les temps ont changé.

    Effacer de mauvais souvenirs

    Parfois le sort s’acharne, témoin la ville de #Chlef en #Algérie. Par deux fois, en 1954 puis en 1980, elle connaît un séisme destructeur. En 1954, elle s’appelle encore #Orléansville. Ce nom lui a été donné par le colonisateur français en 1845 à la gloire de son #roi_Louis-Philippe, chef de la maison d’Orléans.

    En 1980, l’indépendance de l’Algérie est passée par là, la ville a repris son nom historique d’#El_Asnam. Le 10 octobre 1980, elle est une nouvelle fois rayée de la carte ou presque par un terrible #tremblement_de_terre (70% de destruction). Suite à la catastrophe, la ville est reconstruite et rebaptisée une nouvelle fois. Elle devient Chlef, gommant ainsi les références à un passé dramatique...

    https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/societe-africaine/villes-et-pays-continuent-d-etre-rebaptises-en-afrique-afin-d-effacer-l

    #colonisation #colonialisme #noms_de_villes #toponymie #toponymie_politique #Afrique

  • Quand tu veux aller écouter un podcast de Klaire sur arte radio (https://www.arteradio.com/son/61665162/renaud_de_toi), et que tu veux refuser le dépôt de cookies.


    Vraiment ARTE ?
    étant entendu que lorsque le oui apparaît, le dépôt de cookies est désactivé
    #dark_patterns #UI

    C’est moi qui ai l’esprit tordu ?

    P.S. : le surlignement sur la capture est de moi, dans la réalité la phrase est noyée dans le bloc de texte.

    • C’est le composant d’interface « truc glissant » qui est un dark pattern à lui tout seul, et qui ne devrait jamais être utilisé.

      Les trucs glissants gauche-droite qui simulent une case à cocher ou deux boutons radios, ne sont accessibles et compréhensibles que si et seulement si les deux labels sont à l’extérieur du bouton, afin de pouvoir les lire en permanence et donc savoir que quand le bitoniau est à gauche ça veut dire le label de gauche et vice versa.

      Label à gauche O--- Label à droite
      Label à gauche ---O Label à droite
  • Les formations transformatrices – Quelles capacités viser ? Quels exemples ?

    L’#université_internationale_Terre_Citoyenne développe une « pédagogie de la résilience et du changement” qui s’appuie sur différents apports, démarches : des méthodes d’éducation populaire, la pédagogie de l’opprimé de #Paolo_Freire, la #Théorie_U d’#Otto_Sharmer, l’#Art_of_Hosting, l’approche des situations conflictuelles et complexes d’#Adam_Kahane, l’#Approche_et_la_Transformation_Constructives_des_Conflits (#ATCC) d’#Hervé_Ott et #Karl_Heinz_Bitll, le #Community_Organizing de #Saul_Alinsky, le #Process-Work/#Démocrati_ Profonde d’#Arnold_Mindell

    L’#UITC avec ses organisations associées cherchent à former de nouveaux #leaders_citoyens et sociaux mais aussi des #étudiants, des responsables locaux ou nationaux capables d’accompagner les changements profonds et systémiques et de transformer des situations difficiles. En ce sens, certaines capacités nous apparaissent centrales à acquèrir : celles de faire face aux situations complexes, interculturelles, celles aussi de pouvoir transformer de manière constructive les #conflits au niveau individuel et collectif.

    A partir de situations et de problématiques concrètes et variées, les organisations associées UITC et l’ensemble UITC cherchent à développer, en particulier, les capacités individuelles et collectives suivantes :

    - Développer de la #résilience dans des situations de #crise/ d’#effondrement

    – Créer des conditions de #dialogues générateurs de #changement

    – Créer une #confiance_collective

    – Créer des conditions pour favoriser l’émergence de l’intention personnelle ou collective

    – » #Relier toujours relier » des évènements, des idées, des symboles, des actions, des personnes, des organisations…

    – Créer des conditions favorables afin de pouvoir percevoir le futur en émergence dans une situation complexe et difficile

    - Prendre conscience des différents rôles dans les conflits (victime, agresseur, garant) et de la phase du conflit dans laquelle nous nous trouvons.

    - Transformer de manière constructive des conflits

    - Savoir agir dans des situations qui impliquent des acteurs qui sont en conflits (processus multi acteurs)

    #Agir pour se donner confiance et créer de la #connaissance

    – Sentir dans un moment de vie, de processus, les différentes situations (polarités, émotions,Identifier les limites et les passages de frontières, les ambiances qui agissent sur le groupe…)

    - Sentir les processus de diffusion des émotions, de rang, de désirs mimétiques, de bouc émissaire……..

    - Savoir agir de manière pragmatique (lier la main, le coeur et l’esprit dans un même mouvement) lorsque l’on découvre une nouvelle vision, un nouveau projet

    - Savoir sentir le tout, suivre son intention « traverser la rivière » et « sentir chaque pierre avec ses pieds »

    – Savoir prototyper, tester, modifier et retester, remodifier

    - Savoir déployer individuellement ou collectivement son action.

    Si vous souhaitez connaitre les expériences de formations transformatrices reliées ou impliquées dans le réseau UITC veuillez les contacter directement (voir la liste et des contacts ci-joints) . Si vous voulez participer participer à une session de formation, contactez les personnes indiquées ou le secrétariat de l’UItC. Si vous êtes intéressées de monter des formations, faites de même. Contactez -nous !

    Dans le réseau de l’Université Internationale terre Citoyenne (UITC), nous nous appuyons sur un groupe d’expériences de formation qui, pour nous, ont un caractère transformateur des personnes impliquées mais aussi des réalités auxquelles ces personnes sont confrontées. Quand nous parlons de caractère transformateur, nous pensons au fait que les personnes sortent de ces formations avec une vision du monde différente, transformée, avec des capacités qui leur permettent d’agir avec plus de pertinence et d’efficacité afin de faire face aux situations chaotiques et conflictuelles, aux crises, aux effondrements possibles. Ces compétences doivent leur permettre d’affronter ces réalités mais aussi de tenter de les transformer dans le sens de sociétés plus durables.

    En 2015, nous avions édité un catalogue de 47 formations réalisées par des organisations associées UITC https://issuu.com/almedio/docs/maqueta_catalogo_18sept15

    Aujourd’hui, nous mettons en lumière une liste d’une quinzaine de formations qui ont pour nous un caractère transformateur et avec lesquelles nous sommes engagés dans une processus de valorisation, d’échanges à distance (visioconférences) . Elles sont aussi partie prenante pour une partie d’entre elles à une recherche/ action autour des démarches, des méthodes transformatrices des personnes, des situations, des sociétés. (Pédagogie de la résilience et du changement)

    https://uitc.earth/les-formations-transformatrices

    #transformativité #formation #éducation #transformation #formations_transformatrices

  • UI Design Daily | Weekly FREE UI resources straight to your inbox
    https://uidesigndaily.com

    My name is Ildiko, I am a designer and interface developer based in Bergen, Norway ⛰️👋

    I started doing daily UI practices back in March 2016, and since then I created more than 1000 designs.

    I planned on creating a #design every week day until I reach 100 days total, to practice consistency and improve my skills. The improvement after the first hundred days was really encouraging, so I decided to make another hundred focusing on specific areas I am lacking in; and then another hundred, and then many more.

    I created #UI Design Daily to be able to share these designs with anybody who is interested in using them as #inspiration or research material. I am hoping this project also takes me out of my comfort zone and provides new challenges. I’m planning to get better at development and pick up blogging as well, so lots of exciting things to look out for!

    All the free items on this website are under #Creative_Commons license.

  • Le dinosaure onusien #UIT vient de publier des documents sur « l’Internet du futur » https://www.itu.int/en/ITU-T/studygroups/2017-2020/13/Documents/Internet_2030%20.pdf où ils annoncent un nouvel Internet, et critiquent l’actuel. L’approche proposée (purement « vaporware » à cette étape) est celle de la table rase.

    Un résumé en français https://www.letemps.ch/monde/chine-exacerbe-bataille-controle-dinternet Bien plus médiocre, cet article qui présente la proposition UIT comme achevée alors qu’il ne s’agit que de PowerPoints https://siecledigital.fr/2020/03/31/huawei-et-la-chine-proposent-un-nouveau-protocole-internet

    Commme #Huawei est derrière, il y a eu des réactions parfois assez chauvines, notamment aux États-Unis. Article du Financial Times derrière un paywall : https://www.ft.com/content/ba94c2bc-6e27-11ea-9bca-bf503995cd6f Milton Muller a critiqué ces réactions https://www.internetgovernance.org/2020/03/30/about-that-chinese-reinvention-of-the-internet

    L’#IETF a fait une réponse cinglante et très détaillée à ce projet https://datatracker.ietf.org/liaison/1677

    L’ETSI, traditionnelle émanation des industriels de la téléphonie s’y met aussi, en se prétendant en charge de concevoir le nouvel Internet https://www.etsi.org/newsroom/press-releases/1749-2020-04-etsi-launches-new-group-on-non-ip-networking-addressing-5g-new-se Leur projet ne mentionne pas l’UIT et semble distinct (bien que le discours soit identique).

    Notez que le communiqué de l’ETSI parle d’un groupe de travail NGP qui aurait produit analyse et identification de technologies possibles (aucun lien fourni sur ces analyse et identifictaion) mais quand on regarde la page du groupe NGP à l’ETSI, on a… 404.

    • ce passage de la réponse de l’IETF est hilarant : “We also note
      that any real-time systems requiring sub-millisecond latency inevitably have limited scope because of the constraints of the speed of light.”
      Ils les auraient traités directement d’abrutis ça aurait été pareil !

    • Ci-après la partie que le CI n’a pas traduite (curieusement les derniers paragraphes sont en français)

      The new IP presentation paints a picture of a digital world in 2030 where virtual reality, holographic communication and remote surgery are omnipresent – and for which our current network is unsuitable. The traditional IP protocol is described as “unstable” and “largely insufficient”, with “many security, reliability and configuration issues”.

      The documents suggest that a new network should rather have a “top-down design” and promote data sharing systems between governments “thus serving AI, Big Data and all kinds of other applications”. Many experts fear that under the new IP, Internet service providers, usually state-owned, will control and supervise all devices connected to the network and be able to monitor and control individual access.

      The system is already under construction by engineers from “industry and academia” in “several countries,” Huawei team leader Sheng Jiang told the group in September, although he will not reveal who they were due to commercial sensitivities. Spectators included ITU veterans, including government officials from the United Kingdom, the United States, the Netherlands, Russia, Iran, Saudi Arabia and China.

      For some participants, the very idea is anathema. If the new IP address was legitimized by the ITU, state operators could choose to implement a Western or Chinese Internet, they say. The latter could mean that everyone in these countries would need permission from their internet provider to do anything over the internet – whether it’s downloading an app or accessing a site – and administrators might have the power to deny access on a whim.

      Rather than a unified global network, citizens may be forced to connect to a patchwork of national internet, each with its own rules – a concept known in China as cyber sovereignty.

      In recent periods of civil unrest, Iran and Saudi Arabia have cut internet connectivity for long periods, with the exception of some
      In recent periods of civil strife, Iran and Saudi Arabia have cut internet connectivity for long periods, with the exception of some “essential” services © Alexander Glandien

      Recent events in Iran and Saudi Arabia provide a glimpse of what it would look like. These governments blocked global internet connectivity for long periods during the civil unrest, allowing only limited access to essential services such as banking or healthcare. In Russia, a new Internet sovereign law adopted in November enshrined the government’s right to monitor web traffic closely and showed the country’s ability to separate from the global web – a capacity that Chinese companies, including Huawei, have helped the Russians build.

      Experts now wonder whether China’s vision of Internet governance could shift from a defensive vision, in which the government wanted to be left alone to impose authoritarian Internet controls at home, to a more assertive approach, in which the country openly advocates for others. follow his example.

      The creators of New IP say that parts of the technology will be ready for testing next year. Efforts to convince delegations of its value will culminate in an important ITU conference to be held in India in November. To persuade the ITU to approve it within the year, so that it can be officially “normalized”, representatives must reach an internal consensus, freely based on a majority agreement. If delegates fail to agree, the proposal will be put to a closed-door vote in which only member countries will be able to participate, cutting off the views of industry and civil society.

      The rapid timetable is causing particular concern to Western delegations and requests have been made to slow the process down, according to documents consulted by the FT. A participant in the Dutch delegation wrote in an official response, leaked to the FT by several sources, that the “open and adaptable nature” of the Internet – both its technical structure and its mode of governance – was fundamental to its success and that he was “particularly concerned” that this model departed from this philosophy.

      Another scathing reprimand from a British delegate, also leaked to the FT, said: “It is far from clear that technically sound justifications have been provided for taking such a drastic step. Unless these are to come, the reasonable basis for future work or even ongoing research activities on these topics is, at best, weak or nonexistent. “

      Patrik Fältström, a non-conformist engineer with long hair, known in his native Sweden as one of the fathers of the Internet, is one of the most vocal critics of the new intellectual property. In the early 1980s, Fältström was a math student in Stockholm when he was hired to build and test the infrastructure for a new technology that the US government called the Internet.

      His job was to write a series of protocols that allowed computers to send text to each other. “In Europe, we were maybe 100 people in Sweden, 100 in the United Kingdom, 50 here, 20 there, we all knew each other. We used to joke that if there was a problem, you knew who to call, ”he says.

      Today, Fältström is a digital advisor to the Swedish government and its representative to most major Internet standards organizations, including the ITU. Thirty years after helping to assemble the building blocks of the Internet, it embodies the Western cyber-libertarian ideals that were woven into its foundation.

      “The Internet architecture makes it very, very difficult, almost impossible for anyone providing Internet access to know or regulate the use of Internet access,” he says. “It is a problem for law enforcement and others who would like an ISP to control it, so it is not used for illegal activities such as film pirating or child abuse.

      “But I am ready to accept that there will be criminals who will do bad things and the police will be unable to fight [all of] he. I accept this sacrifice. “

      For Fältström, the beauty of the Internet is its nature “without permission”, as demonstrated by the Arab Spring. “We have to remember,” he says, “it’s a balance between being able to communicate and to control, but people who have a voice are always more important.”

      A stark contrast to this view can be found in a river village called Wuzhen near Shanghai, which is emptied every fall to make room for technical executives, academics and policy makers attending the ambitious world conference of the Internet. The event was created by the China Cyberspace Administration in 2014, a year after President Xi Jinping came to power. A row of world flags greets visitors – a nod to Xi’s vision of creating “a shared future community in cyberspace”.

      Tim Cook, CEO of Apple, at the 2017 World Internet Conference in China. Foreign participation has declined in recent years as the technology war between the United States and China has intensified and leaders feared to be too aligned with Beijing
      Tim Cook, CEO of Apple, at the 2017 World Internet Conference in China. Foreign participation has declined in recent years as the technology war between the United States and China intensified and leaders feared being too aligned with Beijing © Getty

      Tech executives, from Tim Cook of Apple to Steve Mollenkopf of Qualcomm, spoke at the event, crediting Xi’s attempts to bring together the international tech elite. But in recent years, foreign participation has declined American-Chinese Technological War intensifies and leaders fear being too closely aligned with Beijing.

      There is a precedent for such fears. During the first year of the event, the organizers slipped a draft joint declaration under the doors of the guests’ hotels at midnight, setting out Xi’s point of view on each nation’s right to “cyber sovereignty” . Customers were invited to return with any changes before 8 a.m. After the protests, the organizers dropped the case completely. But the fact that management attempted such a move reflected Xi’s digital ambitions.

      In the early 1990s, the Chinese government began to develop what is now known Large firewall, a system of internet controls that prevent citizens from connecting to banned foreign websites – from Google to the New York Times – as well as blocking politically sensitive national content and preventing mass organization online.

      Beijing technical controls are supported by large teams of government censors as well as those hired by private tech companies such as Baidu and Tencent. Although anyone in the world can technically host their own website using just a computer and an Internet connection, in China you need to apply for a license to do so. Telecommunications providers and Internet platforms are also required to assist the police in monitoring “crimes”, which may include actions such as calling Xi “steamed bun” in a private discussion group , an act punishable by two years in prison.

      Chinese President Xi Jinping at the World Internet Conference in 2015, where he told participants that each nation should have independent authority over its own Internet
      Chinese President Xi Jinping at the 2015 World Internet Conference, where he told participants that each nation should have independent authority over its own Internet © Getty

      Despite this, the Chinese Internet is not 100% effective in blocking content deemed sensitive or dangerous by the government. “The leaking global internet remains frustrating for Chinese censors, and they have dealt with it at great cost and effort, but if you could make these problems go away almost completely using a more automated and technical process, maybe like New IP, that would be fantastic for them, “says James Griffiths, author of The Great Firewall of China: How to Create and Control an Alternative Internet Version.

      “Building a new version of the Internet could prevent more people from acquiring politically dangerous knowledge, thereby saving a great deal of effort, money and manpower on the censorship side. They can choose the commands they want, integrate them with technology and deploy them. “

      The establishment of a sophisticated alternative to the Western Internet would also fit in with China’s ambitions to expand its digital footprint on a global scale. “At the very beginning of the Internet, China was a follower and did not recognize, like many other countries, how disruptive the Internet would be,” said Julia Voo, research director for the China Cyber ​​Policy Initiative at the Harvard University in Belfer. Center.

      “As they realized how important it was, [they] channeled more resources into technology development. . . and we can see their influence increased in many standards bodies like the ITU in the past two or three years.

      “But the United States and others have made a strategic mistake by failing to see the value of growing infrastructure in developing markets,” she added. “There is still a lot of infrastructure to provide and over the past 10 years, Chinese companies have been at their disposal, especially in Africa.”

      Beijing has signed memoranda of understanding on building a “digital silk road” – or advanced IT infrastructure system – with 16 countries. Huawei says it has 91 contracts to supply 5G wireless telecommunications equipment worldwide, including 47 in Europe – despite US warnings that Huawei’s involvement amounted to giving Chinese access to national security secrets, an allegation denied by the society.

      “By proving that you can control and monitor your home internet intensely and prevent it from being used as a tool to rally people against the government, combined with the economic success of its businesses, China has made this vision incredibly attractive to regimes – autocratic and others – all over the world, ”says Griffiths.

      ITU was created 155 years ago, making it one of the oldest international organizations in the world, even before the United Nations. It is installed in a group of glazed buildings on Place des Nations in Geneva. On the 10th floor is the airy office of Bilel Jamoussi, the head of ITU study groups, born in Tunisia – the units that develop and ratify technical standards.

      The room is lined with a huge library from which Jamoussi draws a dusty blue book – his doctoral thesis, written 25 years ago, on traffic passing through the Internet. At the time, there was a desire to build a new networking protocol to meet the growing base of Internet users. Ultimately, the engineers opted for a layer on top of the existing TCP / IP infrastructure. Technology, invented in the late 1970s by computer engineers working for the United States Department of Defense, was a means of transmitting messages between computers at the speed of light, using a special addressing system.

      Bilel Jamoussi, Head of ITU study groups, which ratify technical standards.
      Bilel Jamoussi, Head of ITU study groups, which ratify technical standards. “Twenty years ago, it was Europe and North America that dominated the development of products, solutions and standards, we now have an eastward orientation” © YouTube

      “Twenty-five years ago we had this conversation as a community – is it TCP / IP or is it something else – and then a lot of design and development came to a kind of rescue [it]Explains Jamoussi. “We are now, I think, at another turning point, saying, is this enough, or do we need something new?”

      In its early days, the ITU oversaw the first international telegraph networks. Since then, it has grown from 40 countries to 193 and has become de facto the standardization body for telecommunications networks. The standards produced there legitimize new technologies and systems in the eyes of some governments – especially those in developing countries that do not participate in other Internet organizations. In the end, they give a business advantage to the companies that have built the technology on which they are based.

      Over the past 21 years, Jamoussi has witnessed a geopolitical shift. “The pendulum has tilted to the east, and now we see more participation from China, Japan, Korea,” he said. “Twenty years ago, it was Europe and North America that dominated the development of products, solutions and standards, we now have an eastward orientation.”

      On one of the marble walls of the ITU, backlit flags are hung, showing the largest donor countries. The Chinese flag – currently number five – was not there at all a few years ago, said an employee, but it is progressing gradually.

      New intellectual property is the latest grenade launched in the ITU arena, but it is not the first Internet-related standard to be offered as an alternative to the original Western-style system. The governments of Russia, Saudi Arabia, China and Iran have been pushing the idea of ​​alternative networks for years, according to participants who wanted to remain anonymous.

      “In the early 2000s, once you saw widespread use of the Internet, you suddenly had this idea of ​​democratization, which is basically to give people more control and more information. For authoritarian governments, it was something they were not happy with, ”said a member of the British delegation. “And so the work started, around the beginning of the 2000s, especially in China, then a little later in Iran and Russia, on how to create an alternative to the standards and technologies that were still being developed mainly by Americans. “

      But in recent years, Chinese companies have switched to new intellectual property. “There is a new paradigm, it is not voice and text and video and people talking, it is real-time control of something remotely, or telepresence, or holograms”, explains Jamoussi. “These new applications require new solutions. And now it’s more doable, it’s no longer science fiction, it’s almost a reality. “

      Cutting-edge projects for a new IP is Richard Li, chief scientist at Futurewei, Huawei’s R&D division located in California. Li worked with Huawei engineers based in China, as well as state-owned telecommunications companies China Mobile and China Unicom, with the explicit support of the Chinese government, to develop the technology specifications and the proposal for standards.

      Having Huawei at the helm will sound the alarm for many in Europe and the United States, where governments are concerned that Chinese technology is being developed as a vehicle for state espionage. The advent of 5G – a much higher bandwidth network that will serve as the digital backbone for a more automated world – has raised growing concern that products developed by Huawei will be built with “backdoors” for consumers. spies in Beijing.

      Richard Li, chief scientist at Futurewei, Huawei’s R&D division. Li worked with the explicit support of the Chinese government to develop technology that would allow
      Richard Li, chief scientist at Futurewei, Huawei’s R&D division. Li worked with the explicit support of the Chinese government to develop the technology that would allow “cyber sovereignty” © YouTube

      Last year, the United States excluded Huawei from sale in its market, and the British government is involved in a parliamentary battle over the company’s involvement in its basic telecommunications infrastructure.

      The FT contacted Li to discuss the new IP, but Huawei declined the opportunity to explain the idea in more detail. The company said in a statement, “The new IP aims to provide new IP technology solutions that can support. . . future applications such as the Internet of Everything, holographic communications and telemedicine. New IP’s research and innovation is open to scientists and engineers from around the world to participate and contribute. “

      Critics argue that the technical claims made in the New IP documentation are false or unclear and represent a “solution to the search for a problem”. They insist that the current IP system is suitable for use, even in a fast-scanning world. “The way the Internet has grown is through modular and weakly coupled building blocks, it’s the brilliance of it,” says Alissa Cooper, president of the Internet Engineering Task Force (IETF), an organization industry-dominated standardization in the United States. .

      In November, Li introduced himself to a small group at an IETF meeting in Singapore, which Cooper attended. “[The current infrastructure] is in stark contrast to what you see in the new IP proposition, which is this type of top-down monolithic architecture that wants to tightly couple applications to the network. This is exactly what the internet was not designed for, “she said.

      The implications for the average user could be enormous. “You push control into the hands of [telecoms] public operators, “said a member of the British ITU delegation. “Therefore [it means] now you can not only control access to certain types of online content, or track that content online, but you can actually control a device’s access to a network. “

      For internet pioneer Patrik Fältström, the beauty of the Internet is its
      For internet pioneer Patrik Fältström, the beauty of the Internet is its “unlicensed” nature. “We have to remember,” he says, “it’s a balance between being able to communicate and controlling, but people who have a voice are always more important” © Alexander Glandien

      China is already in the process of setting up a credit rating system for its people, based on online and offline behavior and past “crimes”, noted the member of the delegation. “Donc, si le score de crédit social d’une personne est tombé en dessous d’un certain montant parce qu’il publiait trop sur les réseaux sociaux, vous pourriez en fait empêcher ce téléphone de se connecter au réseau.”

      Les opérateurs de télécommunications chinois disposent de nombreuses données sur leurs abonnés. Selon la loi, les clients doivent s’inscrire pour un numéro de téléphone ou une connexion Internet en utilisant leur vrai nom et identification, qui est ensuite accessible par d’autres sociétés telles que les banques. La loi du pays sur la cybersécurité stipule également que tous les «opérateurs de réseaux», y compris les sociétés de télécommunications, doivent tenir des «journaux Internet» – bien que ce que cela implique ne soit pas clair.

      Jamoussi fait valoir que ce n’est pas à l’UIT de juger si les propositions pour une nouvelle architecture Internet sont «descendantes» »ou pourraient être utilisées à mauvais escient par des gouvernements autoritaires. «Bien sûr, tout ce que vous construisez est une épée à double tranchant. Vous pouvez utiliser n’importe quoi pour le bien ou pour le mal, et c’est la décision souveraine de chaque État membre », dit-il. “À l’UIT, nous ne nous engageons pas dans ce mauvais usage potentiel de la technologie, nous nous concentrons uniquement sur” en voici quelques-uns. . . problème de la technologie de la communication, voici une aspiration, en tant que communauté, construisons une solution pour y parvenir. “Mais la façon dont les gens l’utilisent est vraiment à eux.”

      Les ambitions de Pékin de renforcer les contrôles dans l’infrastructure Internet ne sont pas perçues par tout le monde comme un problème – simplement comme le prochain chapitre de son évolution.

      «Internet était censé être une infrastructure neutre, mais il est devenu un bras de contrôle politisé. De plus en plus, l’infrastructure Internet est utilisée à des fins politiques – pour réprimer les gens économiquement et physiquement – nous l’avons vu au Cachemire, au Myanmar et dans les révélations de Snowden », explique Niels ten Oever, ancien délégué néerlandais à l’UIT.

      «Pour moi, la question primordiale est: comment construire un réseau public sur des infrastructures privées? C’est le problème avec lequel nous nous débattons. Quel est le rôle de l’État par rapport au rôle des entreprises? “

      Selon lui, les entreprises conçoivent des technologies principalement dans un but lucratif. «Internet est dominé par les entreprises américaines, toutes les données y circulent. Alors, bien sûr, ils veulent garder ce pouvoir », dit-il. «Nous avons peur de la répression chinoise. Nous faisons des caricatures des Chinois d’une manière impérialiste-raciste limite. Mais la gouvernance d’Internet ne fonctionne pas aujourd’hui. Il y a de la place pour une alternative. “

      Partout où notre avenir numérique se construit actuellement, il semble y avoir un accord mondial pour dire que le moment est venu pour une meilleure version du cyberespace. “Je pense [some] les gens diraient que notre modèle actuel d’Internet est profondément défectueux, sinon cassé. À l’heure actuelle, il n’existe qu’un seul autre modèle vraiment complet et pleinement réalisé, celui de la Chine », écrit Griffiths dans Le grand pare-feu de Chine.

      «Le risque est que si nous ne parvenons pas à trouver un troisième modèle – un qui autonomise les utilisateurs et accroît la démocratie et la transparence en ligne, et réduit les pouvoirs des services de sécurité des grandes technologies et du gouvernement – alors de plus en plus de pays pencheront vers les Chinois modèle, plutôt que de faire face aux retombées de l’échec de la Silicon Valley. “

      Aujourd’hui le “Déclaration d’indépendance du cyberespace»- le principe directeur d’Internet – commence à ressembler de plus en plus à une relique. Le manifeste, écrit en 1996 par John Perry Barlow, co-fondateur de la fondation américaine sans but lucratif Electronic Frontier Foundation et parolier de Grateful Dead, était un appel aux armes.

      «Gouvernements du monde industriel, vous, géants las de chair et d’acier, je viens du cyberespace, la nouvelle maison de l’esprit», commence le document. «Au nom de l’avenir, je vous demande du passé de nous laisser seuls. Vous n’êtes pas les bienvenus parmi nous. Vous n’avez aucune souveraineté là où nous nous réunissons. “

      Cette opinion est maintenant devenue un retour à une époque antérieure à la capitalisation boursière de billions de dollars dans l’industrie de la technologie, disent les critiques. Mais il y a encore de l’espoir – et peut-être une troisième alternative à nos deux internets d’aujourd’hui.

      «Ce qui nous différencie de la Chine maintenant, c’est qu’à l’ouest, le public peut toujours se mobiliser et avoir son mot à dire. Une grande partie de cette responsabilité incombe désormais aux législateurs de protéger la démocratie à l’ère de la surveillance, qu’elle soit dictée par le marché ou autoritaire », a déclaré Zuboff. «Le géant endormi de la démocratie est enfin en train de remuer, les législateurs se réveillent, mais ils ont besoin de sentir le public dans leur dos. Nous avons besoin d’un Web occidental qui offrira le genre de vision d’un avenir numérique compatible avec la démocratie. C’est l’œuvre de la prochaine décennie. “

      Madhumita Murgia est la correspondante technologique européenne du FT. Anna Gross est journaliste aux marchés FT. Reportage supplémentaire par Yuan Yang et Nian Liu

  • “A short while ago curl‘s 230th command line option was added (it was —mail-rcpt-allowfails). Two hundred and thirty command line options! [...] Is this manageable? Can we do something about it?”

    https://daniel.haxx.se/blog/2020/02/20/the-command-line-options-we-deserve

    Very good text about user interface design, here for a command-line program, #curl. Read it if you design interfaces!

    #UI #CLI #command_line