• #Spot 05.11.25 Aurora Vanchiglia – I primi movimenti #ultras Femminili – Partite fuori porta – Il soft power dell’arabia raggiunge qualsiasi sport – Ancora Barbra Banda
    https://radioblackout.org/podcast/spot-05-11-25-aurora-vanchiglia-i-primi-movimenti-ultras-femminili-pa

    L`Aurora Vanchiglia Transfemminista torna alla guida di questa puntata di SPOT con una domanda importante: Chi controlla lo sport? I primi movimenti Ultras FemminiliDalle prime tifose invisibili degli anni ’30 alle “Fossa Girls” e alle “Donne Rossonere” degli anni ’70-’80: le donne conquistano le curve, trasformandole in spazi di libertà e resistenza, dove il tifo diventa […]

    #arabia_saudita #calcio #calcio_femminile #calcio_popolare #calcio_transfemminista #movimento_ultras #sport_popolare #transfemminismo
    https://radioblackout.org/wp-content/uploads/2025/11/ep3_2-podcast.mp3

  • En #Argentine, Javier #Milei et son parti triomphent aux #législatives de mi-mandat
    https://www.france24.com/fr/am%C3%A9riques/20251027-argentine-javier-milei-parti-triomphent-aux-legislatives-mi-manda

    Le parti du président Javier Milei, La Libertad Avanza, arrive en tête (40,7 %) des élections législatives de mi-mandat organisées dimanche en Argentine, après le dépouillement de plus de 97 % des bulletins. Une victoire qui conforte le président #ultralibéral qui a promis « d’avancer sur la voie #réformiste ».

    (...)

    La participation dimanche, de 67,9 % était quasiment la plus faible de toutes les élections depuis le retour de la #démocratie en 1983.

    Bon.

  • À l’« ultragauche », un indic de police démasqué - Blast le souffle de l’info
    https://www.blast-info.fr/articles/2025/a-l-ultragauche-un-indic-de-police-demasque-S2Az3XzmReaFyzfNbb6nAg

    8 septembre dernier, deux jours avant la mobilisation sociale « Bloquons tout » : un peu partout en France, des militants radicaux peaufinent leurs actions coup de poing préparées pendant l’été. Ils s’affairent sur les boucles de messageries cryptées pour se coordonner entre eux et mettre au point les derniers détails. Confiants, ils se réjouissent de la mobilisation massive dans les assemblées générales : à leurs yeux, la chute annoncée du gouvernement sonne déjà comme une première victoire, avant même le début du combat. Et l’apparente panique du pouvoir incite à l’optimisme.

    Mais dans un petit groupe affinitaire, isolé dans son coin, l’ambiance est tout autre. Ils viennent de démasquer, parmi leurs camarades, un informateur de la DGSI (direction générale de la sécurité intérieure) (1), les services de renseignements de la police. Les dernières nuits ont été courtes, entre insomnies et interminables discussions sur la conduite à tenir. Après l’effroi, la déception, l’angoisse et la colère, vient la froide prise de conscience : la trahison est avérée. 

    L’urgence : prévenir le plus grand nombre. Le danger est clair, car la « poucave » (balance) a infiltré les mouvements contestataires radicaux depuis plus de trois ans, dénonçant nominativement des dizaines d’activistes. Ce 8 septembre, l’alerte est envoyée sur plusieurs boucles de discussion. Elle se répand comme une traînée de poudre et, dès le lendemain, des milliers de personnes sont prévenues.

    A propos de la poucave découverte
    https://2025indicparis.noblogs.org/2025/09/09/hello-world

    #police #DGSI #renseignement #infiltration #indicateur

  • y rêvassait hier soir en regardant son petit bout de ciel depuis la courette, elle se disait comme ça que l’erreur de base était certainement de désigner par le mot « astrophysique » toute une partie de l’astronomie, « astrophysique » ça ne colle pas, c’est trop réducteur, on ne pourra pas comprendre l’Univers tant qu’on abordera la question sous l’angle restrictif de la « physique » — la physique sous-entend un monde d’objets tangibles, de Lois, de délimitations, de causes et d’effets.

    « Mal nommer les choses c’est ajouter au malheur du monde », nous disait Camus ; mal nommer les choses c’est surtout introduire un biais qui nous interdit définitivement de les concevoir, or on ne saurait appréhender l’essence des choses (a fortiori des corps célestes ou son cousin Babar) en les observant pas le prisme de ce que nous prenons pour des réalités et qui ne les concerne pas — la vieille punkàchienne s’efforce d’ôter de son esprit rabougri toute notion d’espace, de masse, de vitesse, de gravitation et tutti quanti. Pour piger quoi que ce soit il faudrait commencer par remplacer le terme « astrophysique » par « astromathématique » parce que la mathématique s’affranchit plus aisément de toute référence au « réel » et à la toute petite frange d’icelui que nous pouvons percevoir. La physique c’est juste un truc pour nous rassurer quant à ce que l’on a sous les yeux, la physique est une tentative de modélisation — la mathématique, elle, se passe de matière et même de référence à la matérialité, elle n’a ni causes ni intentions ni effets, elle n’exige pas que l’espace soit fini ou infini, elle n’exige même pas que l’espace lui-même existe ou n’existe pas.

    Si nous vivons dans un algorithme — ce qui est largement aussi probable que l’inverse — la physique ne peut rien pour nous. La mathématique, si.

    Or quel est le meilleur accès à la mathématique ? Un ciel de fin d’été, une micro-gouttelette d’huile de cannabidiol sous la langue, le saxo de Coltrane dans les écouteurs, le fardeau de toute une vie derrière soi. C’est la base de la compréhension du fait qu’il serait vain de chercher une finalité car il n’y a ni intentionnalité ni quoi que ce soit à comprendre.

    Du moins pas plus que dans le présent dazibao.

    #UltracrépidarianismeÉchelonTrois.

  • Taxer les riches ne les fait pas fuir

    Une nouvelle étude du Conseil d’analyse économique (CAE) se penche sur l’exil des plus #riches en cas de hausse de la #fiscalité les concernant. Elle conclut que le phénomène est très marginal.

    La dernière étude du Conseil d’analyse économique (CAE) ne va pas faire plaisir au gouvernement mais elle tombe à point nommé. Pas moins de six économistes ont travaillé ensemble pour répondre à la question suivante : si l’on taxe plus les riches en France, vont-ils tous fuir et l’#économie française va-t-elle en pâtir ? A ces deux questions, ils répondent par la négative.

    Pour repérer qui sont « les riches », les auteurs se fondent sur les montants déclarés de revenus du capital, très corrélés au niveau du patrimoine. Premier constat général, « les ménages avec de hauts revenus du capital s’expatrient relativement peu de France ». Concrètement, 0,2 % du top 1 % français s’expatrie chaque année, précise l’étude.

    L’étape suivante consiste à mesurer ce qui se passe au sein de cette population lorsque se produisent des chocs fiscaux importants, à la hausse comme à la baisse. Et ça tombe bien, la France a connu les deux récemment. François Hollande a fait grimper la fiscalité des revenus du capital en 2013 et Emmanuel Macron l’a diminuée en 2017.

    Dans le premier cas, les riches les plus touchés (ceux dans les 1 % dont la part de revenu venant des placements financiers est supérieure à la part médiane de ce groupe) ont vu leur #imposition s’accroître de 3,3 points de plus que les riches moins touchés et dans le deuxième cas, ils ont bénéficié d’une baisse, plus importante, de 3,5 points.

    Quelles ont été les #conséquences de ces politiques fiscales sur les populations concernées ? C’est là que la note devient intéressante. Après la mesure de 2013, selon les années, leur taux de #départ a augmenté entre 0,04 et 0,09 point de pourcentage. Après la mesure de 2017, on peut mesurer un taux de retour compris entre 0,01 et 0,04 point. Bref, dans les deux cas, le phénomène est resté très marginal.

    Résultat final, en combinant taux de sortie et taux de retour, les six économistes arrivent à la conclusion suivante :

    « Une #augmentation de l’imposition des hauts patrimoines d’un point de pourcentage engendrerait chaque année une diminution de la population de hauts patrimoines résidant fiscalement en France de 0,003 à 0,03 %. »

    Très très très loin des promesses d’#exil_fiscal massif promis par le gouvernement et les syndicats patronaux.

    Effet marginal

    Ces derniers rétorquent parfois que ces #départs ont des conséquences très délétères pour l’#économie_française. Théoriquement en effet, si les riches qui partent sont de très gros actionnaires et décident de cesser leurs activités en France, l’impact pourrait être important. Théoriquement toujours, cet effet négatif peut être en partie compensé par le fait que leurs entreprises, rachetées par des concurrents ou absorbées dans de nouvelles structures, ont des effets d’entraînement locaux et peuvent donc jouer positivement. Voilà pour la théorie. Qu’en est-il réellement ?

    L’étude ne mesure pas directement tous ces effets mais se cale sur les paramètres d’une étude équivalente réalisée avec les données appropriées en Suède. Ce n’est pas génial – la France n’est pas la Suède – mais c’est tout ce qu’on a. Et cela donne un impact négatif à long terme sur l’économie française totalement négligeable compris entre zéro et « une baisse de – 0,03 % de chiffre d’affaires, – 0,05 % de valeur ajoutée totale de l’économie française, et – 0,04 % de l’emploi total ».
    Aucune surprise en fait : à partir du moment où il y a extrêmement peu de départs suite à une hausse de la fiscalité sur les plus riches, même si certains départs concernent des acteurs économiques importants, la faiblesse de la mobilité des plus aisés a un effet faible sur l’économie.

    La fin de la note évalue les résultats selon différentes options. Et les résultats sont similaires, que la taxe touche (ou pas) les biens professionnels, et qu’elle se concentre (ou pas) sur les très hauts patrimoines. De quoi réjouir l’économiste Gabriel Zucman, qui défend une taxe centrée sur ces derniers.

    Les riches préfèrent optimiser que s’en aller

    La conclusion soulève un autre point intéressant. Elle pointe que dans le cas suédois, la #taxation des plus riches accroît les #recettes_fiscales. Mais qu’une partie est perdue du fait des stratégies d’#optimisation_fiscale. Leurs effets sont 2,5 fois plus importants que ceux liés aux comportements d’exil fiscal.

    « Le débat public, en se focalisant sur l’exil fiscal, se trompe donc sans doute de cible. Au-delà de la question de l’#expatriation, il nous semble essentiel de recentrer le débat sur les autres marges de réponse des hauts patrimoines à la fiscalité, notamment sur les stratégies d’optimisation pour échapper à l’impôt », termine la note.

    Plutôt que de pratiquer massivement l’exil fiscal, les très riches cherchent surtout à échapper à l’#impôt par des pratiques d’optimisation plus agressives. A l’impact sur l’économie française estimé précédemment, il faudrait donc en ajouter un autre, 2,5 fois plus grand. Ce qui, au total, donne un impact de long terme sur l’économie française compris entre zéro et une baisse de 0,1 % de chiffre d’affaires, 0,15 % de valeur ajoutée et 0,14 % de l’emploi total.

    Bien que plus important, l’impact total reste donc marginal. De plus, le contrôle de la valeur des patrimoines et les moyens de lutte contre l’optimisation fiscale agressive ont progressé au cours des dernières années. Ce qui devrait réduire le facteur de 2,5.

    La note ne fait pas la promotion de la taxe Zucman. Lors de la présentation, l’économiste Camille Landais précise que la hausse de la fiscalité qu’elle prévoit est supérieure à ce qui a été mesuré jusqu’à présent, et que le résultat final sur l’économie reste incertain.

    Quel que soit celui ou celle qui sera au pouvoir dans les semaines à venir, un budget doit être voté. S’il comporte une hausse des prélèvements sur les plus riches, on peut être a priori rassuré : très peu partiraient et l’#impact sur l’économie française serait faible. Ce qui plaide pour la mise en place de cette mesure, juste et essentielle pour rééquilibrer nos comptes publics.

    https://www.alternatives-economiques.fr/taxer-riches-ne-fuir/00116137

    • Fiscalité du capital : quels sont les effets de l’exil fiscal sur l’économie ?

      La fiscalité du capital fait-elle fuir les hauts patrimoines hors de France et si oui dans quelle proportion ? Quel serait l’impact agrégé de l’exil fiscal, s’il est confirmé, sur le tissu économique, en particulier en prenant en compte les effets de ces départs sur les biens professionnels détenus par les personnes qui s’expatrient ? Dans ce nouveau Focus du Conseil d’analyse économique, Laurent Bach, Antoine Bozio, Nicolas Grimprel, Arthur Guillouzouic, Camille Landais et Clément Malgouyres apportent une contribution empirique originale au débat sur l’exil fiscal en répondant à ces deux questions. Ils montrent que la fiscalité du patrimoine a bien un effet significatif sur l’exil fiscal des plus hauts patrimoines mais celui-ci est relativement modeste et avec un effet marginal sur l’économie française, même en tenant compte du poids important des hauts patrimoines dans l’activité économique et entrepreneuriale.

      https://cae-eco.fr/fiscalite-du-capital-quels-sont-les-effets-de-lexil-fiscal-sur-leconomie
      #rapport #étude

    • Imposition des ultrariches : au secours, les riches vont partir !

      Les gouvernements successifs agitent la peur de l’exil des #ultra-riches pour ne pas trop les imposer. En s’appuyant sur des études, l’organisation Attac montre que les #départs sont peu nombreux et défend une réforme de l’#imposition des plus fortunés.

      C’est le principal argument de ceux qui s’opposent à toute hausse d’impôt visant les plus riches : ceux-ci partiraient à l’étranger, privant la France de leurs investissements, ce qui appauvrirait le pays, ferait augmenter le chômage et la pauvreté, tout cela sans réduire les déficits et la dette publics. Il ne resterait à la population résidant sur le territoire national que les yeux pour pleurer en quelque sorte.

      Cet argument est le pendant de la théorie du ruissellement : si baisser les impôts doit favoriser les investissements, donc la croissance et l’emploi (pour reprendre une formule ressassée à l’envi), les augmenter conduit nécessairement à l’inverse du fait, notamment, du départ à l’étranger des agents économiques les plus aisés. CQFD. Mais cet argument a priori simple voire limpide, ne repose toutefois sur aucune réalité, comme en attestent les travaux menés sur le sujet.

      Peu de départs

      Récemment, dans une analyse macroéconomique, le Conseil d’analyse économique (CAE) a confirmé d’une part, que les départs des plus riches vers l’étranger étaient de longue date peu importants et d’autre part, que leur impact sur l’économie était marginal.

      La mobilité du « top 1 % des revenus du capital » est réelle mais faible : seuls 0,2 % du top 1 % des revenus du capital s’expatrient chaque année, soit moins que la moyenne nationale (0,38 %).

      De la même manière, la sensibilité de ces ménages à la fiscalité est relativement faible. La réforme de 2013 (qui s’est traduite par une hausse de l’imposition des revenus du capital) a augmenté les départs nets de 0,04 à 0,09 points de pourcentage. À l’inverse, la réforme de 2017-2018 (allègement avec la transformation de l’ISF en impôt sur la fortune immobilière et l’instauration du prélèvement forfaitaire unique, le PFU) a réduit les départs nets de 0,01 à 0,07 points.

      Le CAE a par ailleurs étendu son analyse à l’impact des départs sur la détention d’entreprises. En effet, lorsqu’un actionnaire important (éventuellement même, dirigeant d’un entreprise ou d’un groupe) s’établit à l’étranger, on observe une baisse « brute » (soit avant compensation, voir ci-dessous) du chiffre d’affaires (-15 %), de la masse salariale (-31 %) et de la valeur ajoutée (-24 %). Si ces données paraissent de prime abord importantes, le CAE souligne néanmoins que ces effets « bruts » sont en bonne partie compensés par des réallocations (rachats, absorptions, réemploi des salariés), ce qui réduit l’impact net des départs.

      Le CAE considère en effet que l’effet agrégé des départs est limité. Mieux, il montre que, même en prenant une hypothèse haute de l’impact de tels départs, une réforme générant 4 milliards d’euros de recettes fiscales supplémentaires (≈ 0,15 % du PIB) induirait tout au plus une baisse de 0,03 % de chiffre d’affaires, de 0,05 % de valeur ajoutée et de 0,04 % de l’emploi total.
      Un exil des riches qui a peu d’effet

      Au final, le CAE conclut que, si l’exil fiscal existe et réagit à la fiscalité, ses effets macroéconomiques sont faibles, car les flux restent réduits. S’agissant d’une éventuelle réforme fiscale visant à rehausser l’imposition du capital (sur les revenus et/ou sur le stock de capital financier), ses effets significatifs passeraient moins par les départs que par les comportements des ménages restés en France (sur l’épargne, l’investissement et l’optimisation voire la fraude fiscale).

      En d’autres termes, ce ne sont pas les départs qui produisent des effets significatifs, mais les comportements des résidents fiscaux nationaux qui peuvent plus ou moins consommer ou épargner, investir ou non ou encore tenter d’éviter légalement ou illégalement l’impôt (tout cela ayant des effets sur les recettes fiscales).

      Pourquoi les riches restent ?

      Le débat sur l’attractivité du pays se concentre à tort principalement sur la fiscalité et le fameux « coût de la main d’œuvre ». Or, dans les décisions d’investir, d’autres facteurs sont pris en compte : la capacité à dégager un chiffre d’affaires (ce qui est possible si les revenus sont suffisamment corrects et si les mécanismes redistributifs comme les prestations sociales permettent de soutenir la demande), l’existence d’infrastructures et de réseaux (de transport, de communication notamment), la qualité de la formation, etc. De ce point de vue, la France reste attractive : elle demeure de longue date l’une des principales terres d’accueil des investissements directs étrangers.

      Dans son étude, le CAE montre que « Bien que l’effet direct des expatriations de détenteurs d’entreprises soit significatif, il est important de noter qu’une partie de ces effets directs peut, en pratique, être compensée ou au contraire amplifiée par divers mécanismes de réallocation et d’équilibre ». En d’autres termes, si des actionnaires importants partent à l’étranger, les entreprises qu’ils détiennent peuvent se restructurer, les salariés victimes de ces restructurations voire de fermetures d’entreprises peuvent retrouver du travail, etc.

      Au final, ainsi qu’indiqué plus haut, le CAE estime que « l’exil fiscal entraînerait au plus une baisse de -0,03 % de chiffre d’affaires, -0,05 % de valeur ajoutée totale de l’économie française, et -0,04 % de l’emploi total. » Un effet marginal à mettre en comparaison des avantages d’une meilleure imposition des plus riches : recettes publiques permettant de financer l’action publique et la protection sociale (avec un effet de soutien au pouvoir d’achat de l’ensemble des ménages), renforcement de la cohésion sociale et du consentement à l’impôt, etc.

      Les conclusions du CAE confirment ce qui avait été observé dans le comportement des redevables de l’ISF. Ceux-ci disposaient de placements immobiliers (ceux-ci représentaient 20 à 40 % de leur patrimoine imposable à l’ISF) qu’ils n’emportaient évidemment pas lorsqu’ils déclaraient partir à l’étranger. Ils disposaient également de placements financiers tant en France qu’à l’étranger. Et lorsqu’ils partaient à l’étranger, ils conservaient les mêmes placements, en France et à l’étranger. Ce qui explique que l’impact sur l’économie soit nul ou marginal.

      Mieux imposer les plus riches

      Sous le seul prisme de l’impact d’une hausse de l’imposition des plus riches sur l’économie, il est donc démontré que celle-ci est possible. En d’autres termes, contrairement aux discours de ceux qui avancent qu’une telle mesure se traduirait par une fuite des plus riches, donc par un impact budgétaire et économique négatif, elle dégagerait des recettes fiscales supplémentaires.

      D’autres avantages seraient retirés de l’instauration d’un mécanisme de type « Taxe Zucman », d’un impôt sur la fortune rénové à assiette élargie par rapport à l’ex-ISF ou encore d’une rénovation de l’imposition de la transmission des patrimoines (droits de donation et de succession) grâce à l’instauration d’un plafond au pacte Dutreil par exemple, dispositif qui permet à un dirigeant d’entreprise de transmettre les titres de celle-ci en bénéficiant d’une exonération de 75 % de la valeur des titres.

      Le premier consiste en la réduction des inégalités, un des objectifs historiques de la fiscalité. Le second est difficilement estimable en termes monétaires mais il est essentiel : renforcer la contribution des plus riches renforcerait le consentement à l’impôt et permettrait de mieux respecter l’un des principes fondamentaux du système fiscal : l’égalité devant l’impôt.

      https://basta.media/imposition-ultrariches-au-secours-les-riches-vont-partir-Attac-budget

  • Donald Trump and the Return of Capitalist Nihilism
    https://jacobin.com/2025/08/trump-nihilism-robber-barons-capitalism

    Cette fois ils sont prêts à détruire la base de l’existence humaine sur terre.

    21.8.2025 by Steve Fraser - The Trump administration is frequently operating outside the logic of capitalist self-interest, powered by an appetite for cruelty and destruction for the sake of cruelty and destruction and an all-consuming resentment.

    Donald Trump was still just a landlord and TV bully when Steve Bannon, later to become the president’s on-and-off-again demagogue in chief, announced himself a pitiless enemy of the administrative state. Self-dramatizing as he is, Bannon’s words carried an undeniable frisson: “I am a Leninist and Lenin wanted to destroy the state, and that is my goal too. I want to bring everything crashing down and destroy all of today’s establishment.”

    Insurgents and revolutionaries across the political spectrum have sought, in different ways and for different reasons, to smash the state. Until recently, however, few have been openly critical of democracy. Even its most avowed opponents, for years now, have used the language of democracy to argue for and justify its abridgment. That’s not the case anymore. Take Stephen Moore, one of Trump’s economic advisors, for example. A gold standard conservative, former president of the Club of Growth, and a member of both the Wall Street Journal editorial board and the Heritage Foundation, made his views very clear in 2016: “Capitalism is a lot more important than democracy. I’m not even a big believer in democracy.”

    A good deal of what the new administration is doing is merely a continuation of previous Republican and Democratic administrations and their familiar urge to safeguard the well-being of the rich and powerful. Cutting down the welfare state undergirded Ronald Reagan’s counterrevolution and was consolidated by his successors, Republicans and Democrats alike. Feeding the war machine has been a bipartisan endeavor for as long as anyone can remember.

    Yet some of the most draconian measures adopted by the new administration seem categorically different. They escape the logic of capitalist self-interest, pure and simple. They appear profoundly destabilizing, destructive for the sake of destruction, powered by an appetite for cruelty and an all-consuming resentment.

    Under Trump, capitalists have been encouraged to unleash their “animal spirits,” to devour all those natural and human resources that may be profitably accumulated as capital. Unless they are checked, whether by democratic political institutions, the labor movement, or other bulwarks against rapacious accumulation, the impulse may result in social suicide — fatal, finally, to capitalist civilization itself.

    A denouement of that order seems unimaginable. Yet the behavior of the ruling circles surrounding the Trump administration is emitting the pungent aroma of precisely this kind of capitalist nihilism.
    Breaking Bad

    Denying the children of immigrants access to Head Start programs is punitive but fiscally trivial. Chasing their parents out of the country drains the pool of low-paid labor much of US business depends on to bolster its margins. Cutting the Supplemental Nutrition Assistance Program (SNAP) that 41 million people, including millions of children, rely on will accelerate the already alarming decline in life expectancy.

    At the same time, its effect on labor productivity — official cant calls it the “work ethic” — will be negligible or most likely negative. Eviscerating the Department of Education (DOE) may be psychically satisfying to the “anti-woke,” but it may bankrupt the very sizable educational consulting industry. Gutting grants for medical research will undermine the prospects of Big Pharma, not to mention the future health of the labor force. Forcing the poor off Medicaid is no boon to the medical-industrial complex. The newly uninsured, including many of the tens of millions of children on Medicaid, will just get sick and die — fed ”into the woodchipper,” as Elon Musk so inelegantly put it, along with the key agencies of the social state.

    Heedlessly disposing of bodies and minds in this way suggests sadism, not avarice.

    Nor is that all. Decimating the Forest Service is bad news for everybody. Even the timber industry will grieve the mass death of whole ecosystems without which forests will languish. No corporate lobbies will gain much of anything by massive job cuts at the Fish and Wildlife Service. Getting rid of the Federal Emergency Management Agency (FEMA) raises the risk environment for insurers and investment funds. Turning down pleas for federal aid from communities suffering from heavy pollution will have no impact on the corporate bottom line.

    Science and the arts find themselves in the crosshairs of this same nihilistic assault. Institutions of higher education, museums, research laboratories, concert venues, what’s left of the legitimate news media, even the conveyers of mass entertainment cower, self-censor, and purge their ranks. Firing hundreds of forecasters at the National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) threatens the security of the shipping industry and the output of family farmers and agribusinesses alike. Privatizing early warning systems might attract venture capitalists, but what if you can’t afford the app that alerts you to the onrushing tsunami or wildfire or flash flood?

    During Trump’s first six months, the administration set records for attacking scientists and cancelling new research grants issued by the National Institutes of Health and cutting staff at science-related state entities including the Environmental Protection Agency (EPA), NOAA, DOE, and FEMA. This may work as political cocaine for state-haters, but the intricate web of commercial entities depending on state regulations and support will weaken and invite chaos.

    Does capital accumulate as a result? Not really.

    Those who envision a purely entrepreneurial order and revel in the assault on the state may forget that government agencies provide nearly one-quarter of the total funding for early-stage tech companies. When it comes to biological and medical breakthroughs, the situation is emphatically lopsided: 75 percent of new molecular entities were discovered by publicly funded labs or government agencies.

    Meanwhile, Musk and his fellow tech bros want to “get rid of all government subsidies.” Tesla and SpaceX, however, heavily depend on such subsidies coming via the National Aeronautics and Space Administration (NASA) and the Department of Energy, not to mention those lush tax credits and Tesla’s $2.5 billion in government loans.

    Peter Thiel, founder of the mega software company, Palantir, derides the government as categorically “socialist.” He’s so had it with socialist bureaucrats that he envisions pulling up anchor in favor of “seasteading,” floating ocean communities not subject to government regulations, taxes, and all that other socialist baggage. Nevermind that Palantir derives 60 percent of its revenue from government contracts with the CIA, the Defense Department, and other state agencies.
    The Anti-Civilization

    Waging war on science and the arts betrays a visceral hatred for modern civilization as such. What was once accepted as the ground rules of civilized behavior are being trashed with impunity. The cruelty now on daily display in the snatching of immigrants off the streets, or being meted out to those held in Florida’s “Alligator Alcatraz” or to those forced to live underground fearing for their families, betrays a malignant indifference — or worse, a profound need to crucify people in public rituals of humiliation and cruelty.

    Crucifixions are suffered by the weak, the vulnerable, the unorthodox, the alien, the dissident, the racially despised. Undeniably, much of the energy behind the new regime’s wave of persecution comes out of that deep national well of racial and ethnic animosity and political fear. It needs no other rationale and may be strictly speaking irrational, when seen from the standpoint of the bottom line.

    And it can play well politically. John Adams once put it this way: “The Great Question will forever remain who will work.” But that’s a benign version of an unspoken premise guiding the behavior of contemporary ruling circles: that all, but a select few, comprise the Untermenschen to be used, abused, and disposed of.

    Customarily, ruling classes must pay some attention to maintaining the general welfare, including society’s spiritual health. Failing at that, their legitimacy may hang in the balance. The current group running things is not unaware of this imperative. After all, they are going about the business of making America great again. Often, however, their predatory instincts take over.

    This is an inherited disposition. Before Trump, the country’s premier business actors (finance especially but not only those circles) ran a profoundly parasitic economy. It rested on debt, speculation, and the strip-mining of the country’s industrial wherewithal. It all came tumbling down, or so it seemed, in the global financial collapse of 2008.

    On the eve of that disaster, two Wall Street “masters of the universe” abbreviated how they saw their own highly suspect financial shenanigans, and their likely consequences for the rest of us, in a pithy email: “IBG-YBG,” they knowingly sneered, meaning, “I’ll be gone — you’ll be gone.”

    How better to summarize the moral bankruptcy of a whole era, which is with us still. “IBG-YBG” is the motto of a ruling class that has ruled out the future, or rather envisions only a purely predatory one. Tethered to the momentary appreciation of asset values, it lives strictly for the short term. Trump, the tech bros, and succeeding generations of Wall Street moguls learned all they needed to know in this school of planetary vandalism.

    Succession’s Logan Roy put it best. “Fuck off,” he told anybody who got in his way in the show. Thiel’s version is to go seasteading. Musk’s is decamping for Mars. Venture capitalist Balaji Srinivasan favors the creation of private “network states” where he can do as he pleases. If the world teeters on the edge of catastrophe, these folk, well aware that their own business and personal behavior contributes mightily to that existential predicament, build fortified bunkers. The rest of the world can simply fuck off.
    The Capitalist Primitive

    We’ve seen the kind of “fuck off” capitalism Trump presides over once before. This was the age of the robber barons, the first time America became great again.

    The original robber barons – men like John Jacob Astor, Cornelius Vanderbilt, Andrew Carnegie, John D. Rockefeller, Jay Gould, Russell Sage, Edward Harriman, and a gaggle of others — have been credited with building up the country’s industrial might. Whether they deserve that honor is dubious at best. Laying track, mining coal, drilling for oil, forging steel, plowing the land, herding cattle, picking cotton, sailing ships, stringing electrical wire, erecting skyscrapers is not what they did. The barons were instead owners and managers of enterprises that turned those resources into capital. And they were ruthless about how they did that.

    Speculating in the securities issued by their companies became a preoccupation for some of these men. If the underlying properties — say a railroad trestle or locomotive — was jerry-built and collapsed or exploded killing and maiming dozens, so be it. If a mine turned out to be a mere empty hole in the ground, let the credulous beware. If a company’s stock was heavily watered — that is, worth far less than advertised — the market could self-correct, bankrupting legions along the way.

    The whole Gilded Age economy was subject to such periodic self-corrections, otherwise known as panics. Depressions followed. Small businesses folded. Mortgage-backed securities (invented a century before the 2008 crash) collapsed and wreaked havoc in rural America. The unemployed tramped the roads, the hungry scavenged and begged, the homeless pitched tents.

    Like today, the government turned its back on the losers. President Grover Cleveland lectured the citizenry: “The lessons of paternalism ought to be unlearned and the better lesson taught that while the people should patriotically and cheerfully support their government, its functions do not include support of the people.”

    When times were better, twelve-hour workdays were commonplace, industrial accidents that maimed or killed epidemic. Thousands of prisoners labored in open-air camps in fetid pine forests collecting resin for naval stores, or harvesting the crops on cotton plantations, or digging coal to fire up the furnaces for US Steel. Primitive capitalism was devouring the very vital resource that gave it life: human labor power. If people mobilized to protest, which millions did, they were met with gatling guns (known then as the “Tramp Terror”) and other devices of state and private violence that make Trump seem almost a pacifist by comparison.

    Armed with the pseudoscientific assurance offered by social Darwinism that they were society’s fittest, the barons strutted the stage without a scintilla of social conscience or sense of responsibility for the devastation. They chalked up their treasures to God’s will, of which they considered themselves the vessels: “God gave me my money,” so said John D. Rockefeller. After the panic of 1901, J. P. Morgan bluntly proclaimed, “I owe the public nothing.”

    Lauded by some as titanic heroes, as great captains of industry and finance, the barons were also excoriated in terms eerily apt for our current crop of predators. Vanderbilt, for example, was denounced for his “unmitigated selfishness.” Jay Gould, who owned railroads, telegraph lines, and other businesses and speculated in all of them, was nicknamed “the Mephistopheles of Wall Street” and seen widely as a “destroyer” or a “pitiless human carnivore glutting on the blood of his numberless victims . . . an incarnate fiend.”

    As a class, they were depicted as lawless, irreverent scoundrels, freebooting confidence men and mountebanks. They practiced “a brazen disregard for others’ rights.” Secretary of State Walter Gresham opined that “democracy is now the enemy of law and order and as such should be denounced.”

    Like Jeff Bezos did with his Venice wedding extravaganza, they engaged in unconscionable displays of their wealth. Mrs Hamilton Fish, grande dame of New York’s upper crust, hosted a party for her friends’ dogs at which the “guests” were presented with diamond necklaces as party favors and a place of honor at the table was reserved for an ape. During the 1857 panic/depression, guests at “poverty socials” dressed themselves in calico and homespun, drank cold water, and ate scraps from wooden plates, while seated on broken soapboxes, buckets, and coal hods to separate themselves off from “the arrogance of snobs who go only to guzzle champagne and stuff themselves with oysters.”

    Observers also noticed what we do today, that there was something irreducibly fake about these wannabe aristocrats. They were social climbers — “chip-chop” or “shoddy” aristocrats were the terms then in use — men without respect for education, semiliterate, profane, of wolfish cunning, insatiable appetite, and brimming over with resentment. All they lacked were chainsaws.

    “Jubilee” Jim Fisk, a railroad and currency speculator of the first rank who boasted of his sexual athleticism and dressed like an admiral though he had not even the faintest connection to the navy, announced one day that he “was born to be bad.” Unfazed when one of his financial escapades went bust, he impiously reasoned, “Nothing lost save honor.” Sound familiar?

    Walt Whitman took their measure: “The depravity of the business classes is infinitely greater than supposed.”

    Primitive capitalism was a moral vacuum. It lived off the cyclical economic crises it was at least partially responsible for engineering. It grew strong by commercially engaging and then devouring noncapitalist economies and ways of life: indigenous pastoralists, family farmers, slave labor kidnapped or traded for in Africa, craft producers, small-town merchants and storekeepers. Impressive indeed were the accomplishments of the industrial capitalist revolution. But they were paid for in blood.

    As a ruling class, the barons had a short life expectancy precisely because of their inherent social unconsciousness. Nothing sheltered the society they looted more than they led. Consequently, it lived in perpetual economic and political crisis. Only democratic reform of this voracious capitalism — minimum wages and other labor protections, social welfare, government regulation of business, unionization, income redistribution — saved the system from self-annihilation.

    Today our modern version of the primitive ruling class is hard at work undoing what’s left of democratic capitalism. They do so at our peril — and their own.

    #USA #capitalisme #ultra-libéralisme #anarchocapitalisme #exploitation #armageddon #enlèvement_de_l_église



  • Pour une contribution équitable des ultra-riches et des grandes entreprises au financement des services publics

    Face à l’urgence sociale et écologique, nous demandons l’instauration d’une contribution équitable des plus grandes fortunes et des entreprises les plus profitables, afin de garantir le financement des services publics essentiels (santé, éducation, écologie, logement).

    Aujourd’hui, l’effort fiscal repose de manière disproportionnée sur les classes moyennes et populaires, tandis que les grandes fortunes et multinationales disposent de leviers d’optimisation leur permettant de contribuer très en-dessous de leurs capacités réelles.

    C’est pourquoi nous appelons à l’adoption d’une loi instaurant :

    1. Un impôt plancher sur les grandes fortunes

    2. Un prélèvement de solidarité sur les ultra-profits

    3. Une contribution obligatoire pour les hauts revenus

    4. Des mesures de transparence et de contrôle

    Avec ce dispositif équilibré, la France pourrait générer plus de 42 milliards d’euros par an sans impacter les classes moyennes ni fragiliser les entreprises responsables.


    Publication : 15/07/2025 ✅️
    Admissibilité : pas de seuil ✅️
    Visibilité média : 200.000 voix
    Débat hémicycle : 500.000 voix


    https://politipet.fr/3008
    https://petitions.assemblee-nationale.fr/initiatives/i-3008

    #ultra_riches #services_publics

  • Festival de Cannes : Jeff Bezos et Lauren Sánchez sont sur un bateau, l’écologie tombe à l’eau – Libération
    https://www.liberation.fr/environnement/pollution/festival-de-cannes-jeff-bezos-et-lauren-sanchez-sont-sur-un-bateau-lecolo

    Les ultrariches ça ose tout, c’est même souvent à ça qu’on les reconnaît.

    Le collectif Yacht CO2 Tracker a recensé 89 navires de plus de 40 m autour de Cannes depuis le début du festival de cinéma. Ces monstres des mers, ultrapolluants, sont de plus en plus gros – Reporterre
    https://reporterre.net/A-Cannes-Jeff-Bezos-et-Bernard-Arnault-jouent-a-qui-a-le-plus-gros-yacht

    C’est l’autre tapis rouge du festival de Cannes. Celui-ci ne se tient pas sur les marches du palais des festivals mais un peu plus loin, en mer. Ce défilé, c’est celui des yachts des #ultrariches venus profiter du début de la saison estivale sur la grande bleue. À l’instar des célébrités devant les photographes sur la Croisette, l’objectif est d’attirer tous les regards, avec le yacht le plus massif et le plus voyant possible.

    https://bsky.app/profile/yachtco2tracker.bsky.social

  • n’en ferma pas l’œil de la nuit : dans le dernier dazibao publié avant de se coucher elle avait utilisé le mot « eurêka », qui si elle ne s’abusait était la forme conjuguée de « heurískô » (1) dans une sorte de passé composé et à la première personne du singulier, or... or par contrainte oulipienne ses dazibaos à elle étaient depuis toujours rédigés à la troisième personne du singulier, comme il seyait à toute dictateuse de son envergure ! Était-il possible qu’après 3681557991311402 publications d’une rigueur orthographique digne de celle d’un Maître Capello sous amphètes la vieille Garreau terminât sa carrière de seenthiseuse par une incohérence aussi grossière qu’impardonnable ?

    N’étant hélas — « hellas » ! — point helléniste elle décida de se mettre matutinalement en quête d’un manuel de conjugaison grecque afin de corriger son erreur. Ce fut donc quasiment par sérendipité qu’elle découvrit l’existence d’une version francisée du terme : la présence d’un verbe « euréker » était bien attestée dans la langue de Molière et de Placid et Muzo — on le retrouvait notamment chez Verne et chez Allais, qui avaient certes beaucoup de défauts mais que l’on ne pouvait décemment soupçonner d’être illettrés.

    Oui mais alors... en français, « euréker » au passé simple et à la troisième personne du singulier donnait bien... « euréka » ! Elle, iel, il euréka ! Finalement sa seule erreur à elle avait été de substituer un passé simple par un passé composé et de mettre accent circonflexe là où un aigu eût mieux convenu ! Ah la la, quel ascenseur émotionnel !

    Vous voyez, vous la faites marrer avec vos histoires de guerres, de génocides, de pauvreté, de discriminations, de faim dans le monde, d’effondrement écologique et tutti quanti : les vrais problèmes existentiels, elle elle sait ce que c’est.

    #UltracrépidarianismeNiveauQuatre.

    –-------------------
    (1) Les véritables hellénistes sont encouragé·e·s à corriger le présent dazibao si d’aventure celui-ci contient lui aussi des âneries.

  • Unregulierte Tech-Tests : Thiel, Altman und Co wollen Freedom Cities
    https://www.heise.de/news/Unregulierte-Tech-Tests-Thiel-Altman-und-Co-wollen-Freedom-Cities-10309769.htm


    Les acolytes high-tech de DJT ont lu Jules Verne et préfèrent annexer des villes aux ctoisières objectivistes .

    C’est bizarre de voir comment l’illusion d’un retour aux sources mercantilites du capitalisme et la folie objectiviste d’Ayn Rand s’sccouplent avec l’esprit pragmatique mafieux du président états-unien.

    L’incapacité intellectuelle et le volontarisme de la bande désormais au pouvour de l’a nation exceptionelle feraont couler plus qu’une simple île à hélices.

    10.3.2025 von Eva-Maria Weiß - Im Weißen Haus sollen Gespräche geführt werden, wie man Freedom Cities in den USA errichten kann – Städte ohne Regulierung.

    Klinische Tests ohne Genehmigung, autonome Autos ohne Auflagen, Kernreaktoren und Nuklearenergie ohne staatliche Überwachung und eine Sonderwirtschaftszone, in der es kaum Steuern zu zahlen gibt und auch die Rechte von Arbeitskräften außer Kraft gesetzt werden. So stellen sich zahlreiche Chefs der Big-Tech-Unternehmen und US-Investoren die Zukunft vor – von Peter Thiel bis Sam Altman und Marc Andreessen. Donald Trump soll es möglich machen. Schon 2023 hatte er im Wahlkampf davon gesprochen, solche Freedom Cities in den USA zu ermöglichen.

    Es gibt bereits seit 2020 eine Freedom City: Próspera auf der honduranischen Insel Roatán, die unter anderem von Thiel und Andreessen finanziert wurde. Genehmigt wurde das von der ehemaligen Regierung Honduras, doch nach einem Wechsel müssen die Startups vor Ort bangen. Die aktuelle Regierung betrachtet den Status als illegal, die Bürger sollen das Projekt ablehnen, es gibt einen Rechtsstreit über die Aufhebung des Sonderstatus.

    Pläne, solche Städte auch in den USA zu errichten, gibt es schon länger. Wired berichtet nun über Treffen der Gruppe mit Vertretern des Weißen Hauses. Die Interessengemeinschaft nennt sich Freedom Cities Coalition. „Entfesseln Sie mit Freedom Cities die Dynamik Amerikas“ heißt es auf der Webseite der FCC. Die „Wohlstand-Zonen“ seien eine einmalige Gelegenheit, die Krise auf dem Wohnungsmarkt zu lösen, die amerikanische Produktion nach Hause zu holen und das volle Potenzial amerikanischer Unternehmen zu entfesseln.

    Freedom Cities per Dekret oder Kongress

    In der Folge geht es auf der Seite um die Modernisierung des Regulierungssystems und darum, wie man eine solche Freedom City rechtlich umsetzen könne. Die Kritik an der aktuellen Situation: Man riskiere, Millionen Jobs zu verlieren, wenn man nichts ändere, Innovation werde gebremst und dadurch sei die globale Führung gefährdet. Kein Wort davon, dass Regulierung Menschen schützen kann. Demokratische Prinzipien würden nicht gelten, die Macht läge bei den Eigentümern der Städte beziehungsweise den Unternehmerchefs.

    Laut Wired sollen in den Städten große Produktionszentren entstehen. Trey Goff, Stabschef von Próspera und FCC-Mitglied sagte gegenüber dem Magazin, dass Bauunternehmen beispielsweise den Umweltprüfungsprozess umgehen könnten. Eines der Startups, das seinen Sitz auf der Insel hat, ist Minicircle – ein Biotech-Startup, finanziert von Thiel und OpenAI-CEO Sam Altman. Einer der Gründer von Minicircle, Mac Davis, sagte Wired, er wünsche sich eine Stadt, in der jeder und auch noch sein Hund eine Gentherapie erhält, eine „Stadt der Langlebigkeit“.

    Zu den Profiteuren solcher Städte gehörten auch SpaceX und Tesla sowie Anduril, weil sie auf autonome Systeme setzen, die in den USA reguliert werden. Sam Altman ist etwa mit Oklo dabei, seinem Nuklearunternehmen, das ebenfalls staatlichen Beschränkungen unterliegt. Aber auch ein vollkommen freier Umgang mit Daten und Ressourcen könnte KI-Anbietern Vorteile bringen.

    Wie weit die Gespräche mit dem Weißen Haus sind, ist unklar. Klar ist, dass es sie gibt und bis zum Ende des Jahres erwartet Goff ein Ergebnis. Drei Optionen beschreibt die FCC für die Errichtung der Freedom Cities: Trump könnte eine Executive Order unterschreiben, nach der bestimmte geografische Gebiete jeweils umgewandelt werden – ein solches Dekret kommt mit Einschränkungen daher. Eine weitere Möglichkeit wäre daher, dass der Kongress ein dauerhaftes Abkommen abnickt, nach dem „spezielle Regulierungs- und Steuerzonen“ eingerichtet werden können. Als dritten Ansatz spricht die FCC von einem „föderalen Enklave-Konzept“, bei dem der Kongress „speziellen Rechtssprechungszonen mit umfassenden rechtlichen Rahmenbedingungen und stärksten rechtlichen Befugnissen“ zustimmt.

    #USA #ultra-libéralisme #objectivisme #trumpisme #wrf

  • #Decathlon : révélations sur un champion de l’#exploitation

    Des vêtements innovants et bon marché : tels sont les ingrédients du succès de Decathlon. Mais des documents confidentiels obtenus par Disclose racontent une tout autre histoire sur le géant français du sport. Travail d’enfants, exploitation d’ouvriers #ouïghours en #Chine, liens avec la #déforestation au #Brésil… Enquête sur une #multinationale prête à tout pour maximiser ses profits.

    La tente « 2 secondes ». Le sac à dos Quechua à 3 euros. Le masque intégral pour plonger à trois mètres de profondeur. Derrière ces produits iconiques, un nom qui rime avec innovation : Decathlon. La marque française a fait de son ingéniosité un emblème, vantant ses centres de conception au pied des Alpes, sur la côte Atlantique ou près de Lille. C’est là, dans le Nord, qu’elle a fait ses débuts en 1976, dans un petit entrepôt au bord d’une quatre-voies. Près de cinquante ans plus tard, elle a conquis les cœurs des consommateur·ices, s’affichant en tête des enseignes préférées des Français·es.

    Cette performance ferait presque oublier que Decathlon est avant tout une machine à cash, qui ouvre un magasin tous les quatre jours dans le monde. Son chiffre d’affaires a doublé en dix ans, atteignant 15,6 milliards d’euros en 2023, pour 931 millions d’euros de bénéfice net. Une prouesse telle que l’entreprise, non cotée en bourse, a versé l’an dernier 1 milliard d’euros de dividendes à son actionnaire majoritaire, la famille #Mulliez, également propriétaire de #Leroy_Merlin, #Auchan, #Kiabi ou #Flunch. Un partage de valeur réalisé au détriment des salarié·es des magasins, dénoncent les syndicats de Decathlon, qui ont appelé à la #grève en décembre 2024 ; fait rarissime dans l’histoire de l’enseigne. Peu coutumière des polémiques, la marque avait vu son image écornée fin 2023, lorsque Disclose avait révélé la poursuite de ses ventes en #Russie à l’aide de sociétés domiciliées dans les #paradis_fiscaux. Déjà, « l’amour du sport » revendiqué par la marque semblait s’effacer derrière l’appât du gain. Ce que vient confirmer une nouvelle série d’enquêtes de Disclose.

    Documents internes et témoignages inédits

    Pendant un an, nous avons plongé dans les secrets de fabrication de la multinationale française. Grâce à l’analyse de plusieurs dizaines de documents internes, des témoignages inédits d’ex-employé·es et la collaboration de chercheur·euses indépendant·es, notre investigation met au jour les graves conséquences humaines et écologiques de la stratégie « low cost » de Decathlon.

    Salaires misérables au #Bangladesh, #travail_d’enfants et #trafic_d’êtres_humains en Chine… D’après notre enquête, les principaux fournisseurs de Decathlon en Asie ont recours à plusieurs formes d’#esclavage_moderne. Ces conditions de production indignes sont la conséquence de la pression sur les coûts imposée par l’enseigne française à ses sous-traitants. Par souci d’économies, toujours, Decathlon compte aussi parmi ses partenaires des usines qui s’approvisionnent en #cuir auprès de géants du bœuf, accusés d’être les premiers responsables de la déforestation illégale au Brésil.

    Dans les pas de la #fast_fashion

    Alors que l’enseigne investit des millions pour ne pas être cataloguée comme une marque « low cost », ces deux mots s’affichent partout dans des documents transmis à Disclose par une source interne. Les prix bas, ce sont eux qui conduisent Decathlon à faire fabriquer la majeure partie de ses vêtements par des sous-traitants. Decathlon en compte 1 264 dans le monde, pour seulement… neuf sites de production « maison ». Pour s’assurer une rentabilité maximale, l’équipementier recherche en priorité les usines les moins chères. En l’occurrence, celles qui « travaillent pour des marques à bas prix et engagées dans la production de masse », comme le note un document interne, énumérant les critères pour sélectionner un sous-traitant. Une stratégie commerciale agressive qu’on aurait pu croire réservée aux géants chinois de la fast fashion, #Shein ou #Temu.

    Ses principaux fournisseurs sont en Asie : par ordre d’importance, en Chine, au #Vietnam et au Bangladesh. Ce dernier est d’ailleurs qualifié de « #low_cost_country » (« pays à bas coût »), dans une feuille de route interne. Confectionner des vêtements dans ce pays — où plus de la moitié de la population vit dans un bidonville — est une « force » pour Decathlon, renseigne le même document. Ici, le groupe travaille avec des fournisseurs présentés comme « #ultra_low_cost », qui emploient des adolescent·es, pouvant être légalement rémunéré·es sous le salaire minimum. D’autres usines intégrées à sa chaîne de production dans le pays sont qualifiées de « clandestines » par un ancien salarié. Bien qu’elles fournissent jusqu’à 10 % des composants d’une chaussure, la marque n’y effectue aucun audit, dévoile Disclose dans un premier volet de son enquête.

    En bout de chaîne, ce sont les ouvriers qui confectionnent les produits, #Quechua, #Kipsta, #Domyos ou #Kalenji qui paient le prix du système Decathlon. Disclose a obtenu une nomenclature interne qui détaille le coût de fabrication d’une basket pour enfant très populaire, la Decathlon PW 540. Sur les 8,61 euros de prix de revient au Bangladesh, le salaire des ouvriers et ouvrières représente seulement 2,84 euros. Prix de vente en France : 25 euros.

    Un champion de l’exploitation

    La soif de profit a poussé Decathlon dans les bras d’autres sous-traitants problématiques. En Chine, cette fois-ci. Ce deuxième épisode de notre enquête, publié jeudi 6 février, en partenariat avec Cash Investigation*, révèle que l’un de ses principaux partenaires locaux a recours au travail forcé des Ouïghours, une minorité musulmane persécutée par Pékin. Deux usines chinoises travaillant pour Decathlon utiliseraient également du coton originaire du Xinjiang, la région d’origine des Ouïghours, et où les accusations de travail forcé sont légion.

    Notre enquête sur la multinationale aux 931 millions d’euros de bénéfices en 2023, nous a aussi amené au Brésil. Ce troisième volet, publié en partenariat avec le média néerlandais Follow the Money, le samedi 8 février, s’intéresse à l’origine d’une autre matière première : le cuir utilisé dans les célèbres chaussures de randonnée Quechua. Les usines qui les assemblent au Vietnam utilisent des peaux de bovins en provenance du Brésil, au risque de contribuer à l’éradication des forêts primaires dans le pays.

    Confrontée à nos révélations, Decathlon se contente d’affirmer son « engagement en faveur d’un approvisionnement responsable ». L’entreprise assure par ailleurs « condamner fermement toute forme de travail forcé et de travail d’enfant ». Sa course aux prix les plus bas vient pourtant contredire ces engagements. Jusqu’à faire mentir le fondateur de la marque, Michel Leclercq, qui avait coutume de dire : « Il est interdit de tromper un client chez Decathlon ».

    https://disclose.ngo/fr/article/decathlon-revelations-sur-un-champion-de-lexploitation
    #sous-traitance #enquête

  • https://elucid.media/analyse-graphique/inegalites-revenus-france/inegalites-macron-novembre-2024-exploser-revenus-ultra-riches

    Les inégalités de revenus en France 2024

    Le sujet des inégalités de revenu est au centre des préoccupations des citoyens. Pourquoi ? Parce qu’il est fondamental pour juger de l’égalité des chances et de la justice sociale, deux piliers du modèle social français. Ce thème se retrouve donc fréquemment dans les débats politiques, car les nouvelles lois sont très souvent un simple moyen de décider qui va gagner et qui va perdre de l’argent au sein d’un pays. Or, le néolibéralisme a la rare particularité d’avoir mis la hausse des inégalités au cœur de son projet politique — une dérive que nous subissons depuis la fin des années 1970. Ses conséquences sociales ont rapidement fragilisé les sociétés où ce projet néfaste s’est répandu. Nous vous proposons donc aujourd’hui un tour d’horizon des inégalités de revenu en France. Ces débats sont souvent biaisés par un manque flagrant de données officielles objectives ; cet article a pour objet de combler ce manque.

  • "Chez moi" de Casey. Visite guidée musicale d’une Martinique toujours coloniale.
    https://lhistgeobox.blogspot.com/2024/11/chez-moi-de-casey-ou-la-visite-guidee.html

    « Tout au long de son œuvre, la rappeuse insiste sur les séquelles profondes laissées par la période de l’esclavage. La répartition des terres et de la richesse en Martinique est en grande partie un héritage de l’esclavage. Au cours de la période coloniale, les colons européens concentrent entre leurs mains les plantations de canne à sucre, la principale richesse de l’île. L’abolition ne modifie en rien cette situation, d’autant que les anciens esclaves ne reçoivent aucune compensation. Les descendants des anciens colons demeurent les principaux propriétaires fonciers et, aujourd’hui, c’est encore "le béké qui très souvent tient les usines". Ainsi, les structures économiques mises en place pendant la période coloniale et esclavagiste n’ont pas fondamentalement été remises en cause, comme en attestent les écarts de revenus et de patrimoine abyssaux entre les différentes couches de la société. Casey ne peut qu’en conclure qu’aujourd’hui Madinina, l’île aux fleurs est une colonie ?" »

  • Les sacs de #vêtements s’entassent, la #collecte est saturée : « Avec la #fast_fashion, on va dans le mur »

    Dans la Manche, l’association Tri Tout solidaire implore les donateurs de reporter les #dépôts. La chaîne de collecte est engorgée par des tissus de piètre #qualité. La #crise est internationale : les trieurs ne trouvent plus suffisamment de débouchés pour nos habits qui vieillissent trop vite.

    À Saint-Lô, les sacs s’empilent à l’entrée de la déchèterie. C’est une montagne de vêtements, vertigineuse. Tri Tout Solidaire est débordé. “Cela fait un mois que ça dure, c’est la première fois que c’est à ce point-là”, indique Elisa Loupil qui est en charge de la communication.

    L’association s’est donc adressée à ses donateurs sur les réseaux sociaux. Elle leur demande de reporter les dons, le temps que la situation s’améliore. La société #Gebetex qui est mandatée pour enlever les sacs de vêtements ne peut pas soutenir le rythme. “On reçoit trop de #dons, calcule Elsa Loupil. Notre partenaire ne peut plus tout récupérer car il n’y a pas assez de débouchés”.

    "À Saint-Lô, j’évacue le même volume qu’avant, mais il y a beaucoup de petites associations et des trieurs qui ont arrêté leur activité. Tout part dans les bacs de récupération et ça s’accumule", explique Paul-Antoine Bourgeois, le gérant de Gebetex. La société installée à Vernon (Eure) collecte 20 000 tonnes de textiles par an dans toute la France.

    Fast fashion et #ultra-fast_fashion : toujours moins cher, toujours plus encombrant

    La plupart des structures de l’économie sociale et solidaire sont confrontées au même #engorgement. À Caen, "il y a un gros problème en ce moment avec le #textile", reconnaît la Chiffo. L’association parvient tant bien que mal à ne pas être submergée. La présidente de la Chiffo relaie toutefois que "les tonnages collectés sur l’été ont connu une croissance de 40%". Christine Juillet constate que "tous les privés du territoire qui ne trouvaient plus preneur pour leur textile s’en débarrassaient dans nos bornes de collecte."

    "La crise est internationale", explique le directeur de Fil & Terre, la recyclerie du Cotentin. Matthieu Giovannone préside aussi le réseau Tissons la Solidarité qui regroupe 70 structures de l’économie sociale et solidaire.

    "Sur l’ensemble des textiles déposés dans les points de collecte, nous en récupérons 10 %. Ce sont les vêtements de deuxième main que nous vendons dans nos magasins. Le reste est expédié dans les plateformes de tri. Une partie est recyclée, l’autre est exportée pour du #réemploi en #Afrique, mais ce marché se rétrécit. On a eu les chiffres des douanes. Les #exportations de vêtements d’occasion baissent d’année en année".

    Tee-shirts à 30 centimes

    Le gérant de Gebetex le confirme : "les marchés africains se ferment. Nos vêtements de #seconde_main sont concurrencés par le neuf chinois". Paul-Antoine Bourgeois se rendra dans les prochains jours au Togo afin de mieux cerner le problème.

    "Nous arrivons à la fin d’un modèle, estime Mathhieu Giovannone. Il faut se dire que nous n’allons plus pouvoir continuer à exporter des vêtements pour le réemploi". En France, une #éco-contribution est prélevée sur la vente de chaque vêtement neuf afin de financer la prise en charge des produits en fin de vie. "Il faut que cet argent soutienne le #recyclage du textile. Nous sommes techniquement capables de refaire de la fibre pour du tissu."

    Sur le marché du recyclage, Gebetex doit aussi affronter la concurrence venue de #Chine. "On récupère le tissu en coton. Nous le vendons à une société qui fabrique du #chiffon. Vous vous rendez compte que le torchon d’essuyage neuf chinois coûte désormais moins cher ! La société qui m’achetait des tee-shirts à 14 centimes le kilo avant l’été me les prend aujourd’hui à 4 centimes".

    Gebetex dispose aujourd’hui de son propre centre de #tri. Une nouvelle usine est actuellement en construction près de Vernon. Elle permettra de mieux répondre aux besoins, même si le métier a parfois quelque chose de décourageant. "Sur internet, des gens achètent des tee-shirts à 2 euros. C’est du jetable. Le problème quand on le récupère, c’est qu’on a trop de doutes sur la composition du tissu. C’est souvent du #synthétique. On ne peut rien en faire. Je dois payer qu’il soit transformé en combustible..."

    À Saint-Lô, pour contourner l’engorgement sans pénaliser son magasin, Tri Tout Solidaire suggère "donner des vêtements de BONNE qualité directement à la #friperie". Elsa Loupil insiste bien sur "#bonne_qualité". Depuis quelques années en effet, dans les sacs que déposent les donateurs, la proportion des habits en bon état ne va pas en s’améliorant.

    "Avant, les gens donnaient ce qu’ils ne portaient plus, observe Matthieu Giovannone. Aujourd’hui, nous sommes concurrencés par leboncoin et Vinted. Maintenant, ils nous disent : je vous le donne parce que je n’ai pas réussi à la revendre". Ce qui reste n’est pas du premier choix.

    "Il y a une #surconsommation de vêtements avec la fast fashion, constate Elsa Loupil de Tri Tout Solidaire. Et c’est de la #mauvaise_qualité". Le gérant de Gebetex abonde : "La fast fashion déséquilibre l’amont et l’aval du commerce des textiles. On les laisse prendre tout le marché sans qu’il ne se passe rien et on arrive dans le mur".

    https://france3-regions.francetvinfo.fr/normandie/calvados/caen/les-sacs-de-vetements-s-entassent-la-collecte-est-satur
    #saturation #mode #industrie_textile #débordement #qualité #consumérisme

  • Oui, la France peut adopter un budget en 2025 avec un gouvernement chargé des affaires courantes | Fondation IFRAP
    https://www.ifrap.org/budget-et-fiscalite/oui-la-france-peut-adopter-un-budget-en-2025-avec-un-gouvernement-charge-des-

    Analyse et scénarios de l’IFRAP, think tank (ou plus exactement lobby) ultralibéral... Sa fiche wikipedia le précise affilié "à l’Atlas Network38, une association libertarienne américaine financée par des multinationales (Pfizer, Michelin, Philip Morris et Exxon…) et des fondations conservatrices ou libertariennes (Donors Trust, Charles Koch Institute…)."

    Si l’Assemblée nationale persiste dans sa volonté de rejeter tout projet de loi financier qui lui est soumis et en raison du bicaméralisme inégalitaire qui retire des prérogatives symétriques à la chambre Haute (contrairement au cas italien[3]), une solution existe toutefois :

    Cette solution serait totalement prétorienne et relèverait d’une interprétation de la décision du Conseil constitutionnel du 30 décembre 1979 relative à la lois de fiances pour 1980 et autoriserait le Conseil des ministres à prendre les mesures nécessaires nonobstant le blocage persistant de l’Assemblée nationale : « Considérant que, dans cette situation (…) il appartient de toute évidence, au Parlement et au Gouvernement, dans la sphère de leurs compétences respectives, de prendre toutes les mesures d’ordre financier nécessaire pour assurer la continuité de la vie nationale, qu’ils doivent, pour ce faire s’inspirer des règles prévues (…) en cas de dépôt tardif du projet de loi de finances, par la constitution et par l’ordonnance portant loi organique, en ce qui concerne tant les ressources que la répartition des crédits et des autorisations relatifs aux services votés. »

    Selon cette alternative, la continuité « financière » de la nation étant jugée primordiale, le Gouvernement pourrait alors prolonger même sans autorisation complète du Parlement (et peut être avec l’autorisation partielle du Sénat), pour les dépenses et recettes indispensables, la durée d’application du budget de l’année précédente (soit 2024 en l’espèce).

    Cette situation inédite conduirait sans doute à la saisine préalable pour avis du Conseil constitutionnel en sus du Conseil d’Etat, les sages choisissant très certainement la continuité de l’Etat face au risque de ne pouvoir ni percevoir les impôts, ni souscrire les emprunts nécessaires. Ils assortiraient cependant cette autorisation de perception des recettes de l’année précédente d’une validation ex post rapide et nécessaire par le Parlement afin de ne pas contourner le consentement à l’impôt. L’autorisation serait donc provisoire et accordée à titre exceptionnel.

    Comme le relève Frank Boulin, avocat au Barreau de Paris s’agissant cette fois de l’ouverture des dépenses au niveau de l’année précédente par décrets « En effet, aux termes du dernier alinéa de l’article 45 de la loi organique, rappelons que les services votés représentent « le minimum de crédits que le Gouvernement juge indispensable pour poursuivre l’exécution des services publics dans les conditions qui ont été approuvées l’année précédente par le Parlement. Ils ne peuvent excéder le montant des crédits ouverts par la dernière loi de finances de l’année. »

    Solution à éviter : l’article 16

    En cas d’impossibilité pour cette voie ouverte par la décision du conseil constitutionnels du 30 décembre 1979, le Président pourrait alors activer l’article 16 de la constitution, hypothèse de dernière extrémité mais qui pourrait se justifier au vu de l’urgence financière et des risques pour le crédit de la France sur les marchés financiers, voir pour la stabilité de la zone euro, en sa qualité de pays membre (à taille systémique). Il est par ailleurs probable que cette pression politique pousserait à dégager une majorité de soutien à l’Assemblée, la nation devenant "financièrement" en danger.

    Si toutefois le Conseil constitutionnel dissuadait le Président de la République d’activer l’article 16 malgré la situation d’urgence financière extrême, le chef de l’Etat pourrait recourir au référendum législatif de l’article 11 de la constitution en se fondant sur son alinéa 1er relatif aux réformes de politique économique, sociale ou environnementale afin de solliciter une approbation financière. Les lois de finances et de financement ayant ces trois composantes. Ce retour inédit au suffrage direct devrait là encore être approuvé par le Conseil constitutionnel.

    Si une majorité de français repoussait encore les lois de finances et de financement proposées ou si le Conseil constitutionnel désapprouvait le recours au référendum de l’article 11, le Président serait sans doute conduit à la démission. Le Gouvernement étant lui-même démissionnaire, le chef de l’Etat serait alors remplacé par le Président du Sénat qui assurerait l’intérim de la Présidence de la République, le temps de convoquer des élections présidentielles en vertu de l’article 7 alinéa 4 de la constitution. La question financière ne serait pas réglée, mais l’urgence de la situation conduirait sans doute le Parlement à transiger pour assurer la continuité du fonctionnement des services publics.

  • Comment les idées d’#extrême_droite se sont #banalisées dans le monde "intellectuel français

    https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/07/05/comment-les-idees-d-extreme-droite-se-sont-banalisees-dans-le-monde-intellec

    La #propagation continue des idéologies #ultraconservatrices et néoréactionnaires dans l’espace public depuis une vingtaine d’années explique pourquoi une partie des intellectuels médiatiques inclinent vers le Rassemblement national et renoncent désormais au front républicain.

    La période d’extrême tension politique accentue le sentiment de #confusion idéologique. Vendredi 28 juin, à deux jours du premier tour des élections #législatives, lors desquelles la France peut basculer à l’extrême droite pour la première fois depuis le régime de #Vichy (1940-1944), l’essayiste Alain Finkielkraut devait donner une conférence au Cercle de Flore, l’espace de rencontres de l’Action française, à Paris.

    « Faut-il être moderne ? », devait se demander l’écrivain « mécontemporain » devant un parterre de royalistes. Se représenter l’auteur du Juif imaginaire (Seuil, 1980) et de L’Avenir d’une négation (Seuil, 1982) discourant devant un mouvement fondé par l’écrivain monarchiste Charles Maurras (1868-1952), antidreyfusard et antisémite notoire, a quelque chose de vertigineux, même si les inclinations antimodernes de l’Académicien sont bien connues. Celui dont les grands-parents et le père ont été déportés à Auschwitz, et dont la mère est une rescapée de la Shoah, devait donc dialoguer avec les héritiers du pamphlétaire du journal L’Action française (1908-1944). Charles Maurras disait du capitaine Dreyfus que « douze balles lui apprendr[aie]nt enfin l’art de ne plus trahir ». Le théoricien du « nationalisme intégral » qualifiait le socialiste Léon Blum (1872-1950), figure tutélaire du Front populaire, de « détritus humain », parlait de lui comme d’« un homme à fusiller, mais dans le dos », espérant dans les années 1940 qu’« avec Pétain nous sortions du tunnel de 1789 ».

    Devant le tollé, Alain Finkielkraut a annulé sa participation. « J’ai répondu à l’invitation d’anciens étudiants, mais aussi parce que des intellectuels très recommandables, comme les philosophes Marcel Gauchet, Pierre Manent et Olivier Rey s’y sont rendus avant moi », se défend-il. Et l’Action française « a rompu avec l’antisémitisme », fait observer M. Finkielkraut.

    « Levée générale des tabous »
    « Le juif n’est plus un ennemi pour l’extrême droite, confirme l’historien Laurent Joly, spécialiste de la France de Vichy. L’ennemi qui ronge le pays de l’intérieur pour ce courant, c’est le musulman. » Mais, précise l’auteur de Naissance de l’Action française (Grasset, 2015), le mouvement monarchiste reste profondément « révisionniste », au sens où « il considère que le maréchal Pétain fut un “bouclier” qui sauva des juifs français, au mépris de la vérité historique ».

    Alain Finkielkraut se défend de tout autre lien avec l’Action française comme de tout ralliement au parti de Marine Le Pen. « Le Rassemblement national [RN] n’est plus pétainiste, mais, entre l’Ukraine et la Russie, il a constamment choisi la Russie, et j’en tire toutes les conséquences », déclare-t-il. Toutefois, le rapprochement, et parfois même le basculement, d’une partie du monde intellectuel français vers les idées d’extrême droite est un long processus, qui s’est accéléré depuis une vingtaine d’années. Dans Le Rappel à l’ordre (Seuil, 2002), l’historien des idées Daniel Lindenberg (1940-2018) estimait que cette inflexion provenait de la « libido réactionnaire » et de la « levée générale des tabous » portées au tournant des années 1990-2000 par des intellectuels souvent venus de la gauche. Dans sa postface de 2016, il écrivait qu’elle s’était transformée en une véritable « révolution conservatrice ». Mais, dès 1981, l’écrivain Alain de Benoist, alors rédacteur en chef de Nouvelle école, qualifiait la « guerre culturelle » occidentaliste qu’il voulait mener de « gramscisme de droite ».

    Le concept, venu du fondateur du Parti communiste italien, Antonio Gramsci (1891-1937), désigne une hégémonie culturelle à conquérir sur le front non seulement politique mais aussi idéologique. Et celle-ci devait passer de gauche à droite. Issu d’une matrice néopaïenne, « le gramscisme de droite était trop ouvertement différentialiste et percutait trop frontalement la culture politique égalitaire française pour s’imposer », analyse le philosophe Serge Audier, auteur de La Pensée anti-68. Essai sur les origines d’une restauration intellectuelle (La Découverte, 2008).

    Les intellectuels d’extrême droite ont pris le temps de comprendre pourquoi la gauche était culturellement dominante depuis Mai 68 et les mouvements d’émancipation des années 1970. Ils ont veillé à ne plus se cantonner aux officines confidentielles, même si la revue Eléments, organe de la « nouvelle droite », recevait sondeurs, éditorialistes et intellectuels mainstream, invités à dénoncer le « gauchisme culturel », la « cancel culture » et le « camp du Bien », à la manière des poncifs trumpistes relayés par le conformisme antiprogressiste ambiant. Non sans complicités journalistiques, ils se sont engouffrés dans les émissions de commentaires où s’est répandue leur idéologie réactionnaire. Et les médias du milliardaire défenseur de l’Occident chrétien Vincent Bolloré sont arrivés, accentuant un mouvement qui avait déjà commencé.

    « L’extrême droite ne gagne pas la bataille des idées, elle gagne la bataille des “écrans”, qu’ils soient télévisuels ou ceux des réseaux sociaux », d’autant que « le mode algorithmique privilégie la binarisation et la radicalisation », précise la philosophe Cynthia Fleury. « Comment voulez-vous que les gens qui pensent “s’informer” en regardant des chaînes focalisées sur le traitement des faits divers, des crimes, des catastrophes, etc., ne soient pas enclins à croire des partis dont le fonds de commerce consiste à les exploiter pour alimenter des discours sécuritaires qu’ils présentent comme des programmes politiques ? », se demande l’historien Gérard Noiriel. Cette « nouvelle logique communicationnelle », poursuit-il, conduit à « une manipulation des émotions au détriment de la raison et de la place accordée aux explications ». Pour la mouvance conservatrice, expliquer équivaut à vouloir excuser. Et les analyses venues des sciences sociales sont régulièrement affublées du terme disqualifiant d’« excusisme ».

    Propagandistes du déclin
    L’offensive médiatique a produit des effets. Certains journalistes sont devenus de véritables courroies de transmission, d’autres ont tout simplement rejoint le RN, comme Philippe Ballard, ancien animateur d’émissions de débats sur LCI, réélu député dans l’Oise. Des convergences idéologiques se sont opérées et une « extrême droite “de gauche” », comme le dit le philosophe Jacques Rancière dans Les Trente Inglorieuses (La Fabrique, 2022), s’est peu à peu installée. La bataille idéologique de l’extrême droite a en effet consisté à capter des grandes valeurs démocratiques et de gauche en les vidant de leur substance émancipatrice et universaliste. Ainsi, « la République est devenue synonyme de l’ordre et de l’autorité ; l’Etat social est devenu l’Etat national réservé aux autochtones ; la laïcité a été lestée d’un contenu “civilisationnel” antimusulmans. En somme, l’identitarisme réactionnaire s’est niché au cœur du socle qui fait le “commun” de la République », relève Serge Audier.

    « Toute une partie de la gauche a sous-estimé la constance de cette droite contre-révolutionnaire », insiste le politiste Laurent Jeanpierre, qui a notamment dirigé, avec Christophe Charle, La Vie intellectuelle en France. Tome 2 (Seuil, 2016). Par paresse ou dédain, nombre d’intellectuels progressistes n’ont pas été curieux du ressort idéologique de ces propagandistes du déclin. Des percées, comme celle de l’essayiste Hervé Juvin, devenu député européen du RN en 2019 après avoir publié cinq ouvrages aux éditions Gallimard, aurait pu pourtant avertir du glissement de terrain. L’historien des idées Daniel Lindenberg fut l’un des premiers à en repérer l’émergence, notamment chez des romanciers tel Michel Houellebecq.

    Jacques Rancière a montré comment l’ancienne critique du communisme s’est muée en une critique de l’individualisme démocratique (La Haine de la démocratie, La Fabrique, 2005) ; les historiens des idées François Cusset et Serge Audier ont montré les ressorts d’un vaste « contre-Mai 68 » ; dans Récidive (PUF, 2018), le philosophe Michaël Fœssel a réfléchi aux échos contemporains de l’année 1938 ; et, dans Le Venin dans la plume (La Découverte, 2019), Gérard Noiriel a établi les correspondances entre le pamphlétaire antisémite et raciste Edouard Drumont (1844-1917) et Eric Zemmour, qui « légitime une forme de délinquance de la pensée ». Mais l’alerte ne fut jamais vraiment prise très au sérieux. Et, peu à peu, tous les étages de la fusée se sont agencés : des journalistes, des écrivains, des humoristes, des sportifs ou des cuisiniers ont rejoint les partis de la réaction française.

    Oppositions binaires
    La droite extrême, par contre, a lu les auteurs de gauche. Président de l’institut de sondage PollingVox, directeur de la formation des cadres au RN et actuellement en campagne dans la première circonscription des Hautes-Alpes, Jérôme Sainte-Marie fut sans doute l’un des artisans les plus actifs de ce retournement. Le croisement des analyses critiques du « bloc bourgeois », notamment portées par les économistes néomarxistes Bruno Amable et Stefano Palombarini, avec celles de la fracture territoriale menées par le géographe Christophe Guilluy sur la « France périphérique » ont, selon Serge Audier – qui a consacré un article à ce sujet dans la revue Cités (n° 82, 2020) –, « permis à Jérôme Sainte-Marie et d’autres de disposer d’une grille de lecture “bloc contre bloc” ».

    Prisés par la presse dextriste, les oppositions binaires entre les élites des grandes villes – les « anywhere » (qui viennent de partout) – et le peuple périurbain et rural – les « somewhere » (« qui sont ancrés quelque part ») –, comme dit le journaliste britannique David Goodhart, ont « renforcé cette matrice idéologique ». D’un côté, un bloc qualifié d’élitaire, libéral, bobo et mondialiste ; de l’autre, un bloc populaire considéré comme périphérique, local et patriote national. Une vision de la France « d’autant plus puissante que le clivage entre ouverture et repli caractérisait aussi l’idéologie macroniste qui pensait ainsi disposer d’une rente électorale », poursuit Serge Audier. C’est ainsi que, sur le plan idéologique, le RN a su trouver sa colonne vertébrale. D’autant que, en ciblant au moins autant Jean-Luc Mélenchon que Marine Le Pen, toute une partie de l’intelligentsia a changé de diable.

    Mais le RN « ne ressemble plus à la vieille extrême droite », rétorque Alain Finkielkraut, intarissable contre cette gauche qui ne peut se passer de son meilleur ennemi et qui semble s’exclamer, affirme-t-il : « Le fascisme ne trépassera pas ! » Dans un entretien accordé en janvier 2022 à La Revue des deux mondes, l’historien Marcel Gauchet est explicite : « Tout cela est mort et enterré ou ne subsiste plus qu’à l’état résiduel. » L’ancien rédacteur en chef de la revue Le Débat en est convaincu : « Est réputé d’extrême droite le discours politique hostile à une immigration hors de contrôle et aux effets du multiculturalisme. » Et de conclure : « L’étiquette d’extrême droite fonctionne en réalité comme le moyen de disqualifier un discours qui dérange par rattachement à un passé honni. »

    Le RN est d’extrême droite, réplique Laurent Joly, notamment à cause de « sa focalisation sur l’identité et les immigrés », son aspect clanique qu’il s’attache à gommer – « il est difficile d’y faire une grande carrière sans être membre ou proche de la famille Le Pen » –, mais aussi en raison des propos sur les prétendus « comptes cachés de l’Etat ». Il l’est également en raison du projet de Jordan Bardella visant à interdire certaines hautes fonctions à des binationaux, « qui fait écho à la toute première loi adoptée par le régime pétainiste, le 12 juillet 1940 ». Cela dit, poursuit Gérard Noiriel, dans les années 1930, l’extrême droite antidémocratique « ne cherchait pas à prendre le pouvoir par les urnes ». Le caractère inédit de la situation dans laquelle nous sommes, indique l’auteur de Préférence nationale (Gallimard, collection « Tracts » no 55, 64 pages, 3,90 euros), c’est que, « pour la première fois dans l’histoire de la France, il est possible que l’extrême droite accède au pouvoir d’Etat par la voie électorale ».

    « Trahison des clercs »
    Certains intellectuels ont longtemps considéré que la majorité présidentielle était une digue politique face au RN. « Emmanuel Macron n’est pas un rempart au RN, mais une passerelle, déclare au contraire l’historien des idées François Dosse. Il a contribué à banaliser ses idées. » Le biographe de Cornelius Castoriadis et de Pierre Vidal-Naquet a été le professeur du futur président à Sciences Po. C’est grâce à lui qu’Emmanuel Macron a rencontré le philosophe Paul Ricœur, dont il fut assistant éditorial. Dans un entretien accordé à Valeurs actuelles sur la question migratoire, le 31 octobre 2019, le président de la République désigna les représentants des associations de défense des migrants comme des « droits-de-l’hommistes la main sur le cœur ». Emmanuel Macron juge désormais le programme du Nouveau Front populaire « totalement immigrationniste », a-t-il déclaré lors des commémorations du 84e anniversaire de l’appel du 18 juin. Comme le fait remarquer François Dosse, « c’est le mot employé par Jean-Marie Le Pen et tous les idéologues de l’extrême droite consacrés par Le Figaro, d’Eric Zemmour à Ivan Rioufol ».

    C’est aussi le terme du sociologue Paul Yonnet dans Voyage au centre du malaise français, publié en 1993 aux éditions Gallimard dans la collection « Le Débat », puis réédité en 2022 à L’Artilleur. Immigrationnisme : ce néologisme désigne « une valorisation de l’immigration justifiant l’opposition à toute mesure de contrôle ou de restriction de ses flux », explique Marcel Gauchet dans sa préface. Dans cette perspective, déclare-t-il, « la vocation » de la France n’est autre, en fin de compte, que de « disparaître en tant que patrie singulière, au nom des droits universels de ceux qui demandent à la rejoindre ».

    Dans une tribune parue le 21 juin dans Libération, l’historien #Patrick_Boucheron, professeur au Collège de France, estime qu’« Emmanuel Macron est sorti de l’histoire ». Ou bien il y rentrera « pour y occuper la place la plus infâme qui soit en République, celle des dirigeants ayant trahi la confiance que le peuple leur a accordée en ouvrant la porte à l’extrême droite, d’abord en parlant comme elle ». Une partie de la Macronie n’a, en effet, pas cessé de manier le vocable de la rhétorique ultraconservatrice, à l’image de Frédérique Vidal, alors ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, annonçant, le 14 février 2021, diligenter une enquête sur l’« islamo-gauchisme à l’université », ou bien du ministre de l’éducation nationale Jean-Michel Blanquer, assurant dans un colloque à la Sorbonne, en janvier 2022, que le « wokisme » était un « virus » auquel il fallait trouver le « vaccin ». Des propos qui ont indigné de nombreux chercheurs, en particulier parce qu’il s’agit de termes utilisés en permanence par l’extrême droite, comme Marine Le Pen, qui déclare aujourd’hui que « le bloc islamo-gauchiste prône la disparition de l’ensemble de nos libertés » (Le Figaro, 16 juin), ou Eric Zemmour, expliquant à ses électeurs que « la propagande wokiste endoctrine [leurs] enfants à l’école ».

    Si le RN parvient au pouvoir, « un certain nombre d’intellectuels de droite, mais aussi de gauche, porteront une grave responsabilité », prévient Serge Audier, notamment en raison de « la guerre culturelle quotidienne pour acculer l’ensemble de la gauche et des écologistes dans un statut de minorité clivante, bobo, islamo-gauchiste, woke, etc. ». Le fait que « certains des intellectuels les plus médiatisés à droite – Alain Finkielkraut, Luc Ferry, Pascal Bruckner, Michel Onfray, etc. – ciblent prioritairement le NFP [Nouveau Front populaire], avec la caisse de résonance de puissants médias, est une nouvelle “trahison des clercs” qui risque de contribuer à l’effondrement démocratique en cours », dit-il.

    Sentiment de déclassement
    La gauche n’est pas non plus épargnée dans ses responsabilités. Historien de l’immigration, Gérard Noiriel trouve « symptomatique » que « le cri d’alarme » lancé il y a une vingtaine d’années par le philosophe américain Richard Rorty (1931-2007) ait été « complètement ignoré chez nous ». Celui-ci craignait que « le ressentiment qu’éprouvent les Américains peu instruits à l’idée de se voir dicter leurs manières par les diplômés universitaires » aboutisse à l’élection d’un « homme fort qui remettrait en cause les acquis dans la lutte contre les discriminations, le sexisme et le racisme », écrivait-il en 1998. Un texte « prémonitoire », rédigé une vingtaine d’années avant l’élection de Donald Trump. Les législatives n’étant qu’un préalable à l’élection présidentielle de 2027, « voilà ce qui nous guette aujourd’hui en France », prévient Gérard Noiriel.

    Une gauche représentée par des partis de diplômés se serait largement déconnectée de certaines réalités et prendrait cette révolte contre les élites de plein fouet. Elle s’est parfois « embourbée dans des débats pour trancher ce qui importait le plus entre la race, le genre ou la classe », analyse Laurent Jeanpierre. Le vote pour le RN témoigne de la rancœur de ceux « d’en bas » contre ceux « d’en haut » et comporte des « bases ressentimistes », estime Cynthia Fleury. La précarisation et le sentiment de déclassement des classes populaires sont des ferments puissants. « Bien entendu, les déserts médicaux, le manque de services publics jouent un rôle capital dans certains territoires, mais ils ne me paraissent pas suffire à expliquer l’importance cruciale de l’idéologie identitaire et xénophobe », poursuit Serge Audier. En résumé, une partie des Français ne votent pas à l’extrême droite simplement parce qu’ils sont éloignés d’un pôle de santé, mais aussi parce que certains d’entre eux sont animés par un puissant rejet de l’étranger.

    L’un des points d’orgue de la confusion précipitée par la dissolution de l’Assemblée, c’est celui d’une partie des intellectuels français juifs prêts à voter pour le RN. Le retournement le plus saisissant est sans doute celui de Serge Klarsfeld. L’avocat et président des Fils et filles de déportés juifs de France a expliqué que, entre le NFP et le RN, il donnerait sa voix au second qui, dit-il, a fait sa « mue », « soutient Israël » et serait devenu « pro-juif ». Le couple Klarsfeld a même reçu, dans son appartement, le 19 février 2024, la présidente du RN, fille de Jean-Marie Le Pen, l’ancien leader du Front national qui expliquait en 1987 que les chambres à gaz étaient « un point de détail » de l’histoire de la seconde guerre mondiale.

    Signifiants chargés et puissants
    « Ça fout un coup », remarque l’écrivain #Régis_Debray. Il faut dire que ce « gaulliste d’extrême gauche », tel qu’il se définit lui-même en riant, connaît bien le célèbre chasseur de nazis. Compagnon de route du Che, Régis Debray a même préparé avec Serge Klarsfeld, depuis le Chili d’Allende, en 1972, l’enlèvement de Klaus Barbie, criminel nazi qui fit torturer Jean Moulin et ordonna la déportation de milliers de juifs, dont 44 enfants d’Izieu (Ain). L’opération a échoué, même si Barbie sera finalement extradé onze ans plus tard. Mais une amitié s’était nouée. Depuis L’Exil à domicile (Gallimard, 2022), Régis Debray se tient le plus souvent à l’écart de la mêlée. Sollicité par Le Monde afin d’analyser le chavirement politique historique en cours, l’ancien chargé de mission pour les relations internationales auprès de François Mitterrand, entre 1981 et 1985, ne cache pas son « trouble » devant « le passage de gauche à droite de nombre d’intellectuels juifs ».

    Justifiant son choix, Serge #Klarsfeld dit aujourd’hui que le RN est devenu « philosémite » et que « les musulmans ne manifestent pas leur attachement à la France ». Pourtant, remarque Régis Debray, « depuis l’affaire Dreyfus, les juifs sont ancrés à gauche. Et une partie de mes amis, que je considérais comme partisans de l’universel, semblent s’être repliés, face aux attaques, sur leur particularisme ». Si la recrudescence de l’antisémitisme est indéniable depuis l’attaque terroriste du Hamas le 7 octobre 2023 en Israël, « elle doit nous alerter mais pas nous faire oublier le massacre en cours à Gaza appuyé par l’extrême droite israélienne », explique Régis Debray.

    Alain #Finkielkraut considère Benyamin Nétanyahou comme « le pire premier ministre de l’histoire d’Israël » et estime qu’Itamar Ben Gvir et Bezalel Smotrich, respectivement ministres israéliens de la sécurité nationale et des finances, sont « d’authentiques fascistes ». Mais il ajoute : « Je suis un adversaire résolu du RN. Cependant, si je dois choisir entre Raphaël Arnault, candidat de La France insoumise dans le Vaucluse et qui a salué l’“offensive sans précédent” du 7 octobre et la députée sortante du RN [Catherine Jaouen], je voterai la mort dans l’âme pour cette dernière. » Selon l’auteur de L’identité malheureuse (Stock, 2013), « appeler à faire barrage au RN sans condition, c’est considérer l’antisémitisme comme un point de détail ».

    Alain Finkielkraut se souvient que son père disait, avant de prendre sa décision chaque veille d’élection : « Est-ce bon pour les juifs ? » Et déclare : « Moi, je ne me suis jamais posé cette question, mais pour la première fois aujourd’hui je vote aussi en tant que juif. » Alain Finkielkraut souligne qu’il a voté au premier tour pour un candidat Ensemble. Régis Debray considère que « substituer l’ethnique au politique a quelque chose d’attristant. Aujourd’hui, on vote en fonction de son identité familiale, non d’un projet collectif. Ce n’est pas ce qu’on appelait la gauche, non ? Essayons de la sauvegarder ». Il signale qu’il a voté de son côté NFP.

    « Les voix juives sont plurielles, irréductibles aux personnalités médiatiques que l’on présente comme des défenseurs d’Israël ou des juifs, alors qu’elles sont principalement des porte-parole d’une offensive idéologique dont la proximité avec l’extrême droite, tant en France qu’en Israël, ne cesse de se préciser », analyse, quant à lui, le philosophe Ivan Segré, auteur de Misère de l’antisionisme (Editions de l’éclat, 2020).

    Rarement une campagne électorale aura mobilisé autant de signifiants aussi chargés et puissants. Et il n’est pas indifférent que la figure du maréchal Pétain soit revenue ces dernières années sur le devant de la scène, notamment par Eric Zemmour, qui a voulu imposer ses mots, ses thèmes et ses haines. Et qui a notamment popularisé la notion complotiste et xénophobe du « grand remplacement ». Sans doute ne faut-il pas minorer ce « transcendantal pétainiste de la France », analysé par le philosophe Alain Badiou, qui consiste à imputer une crise morale nationale à un événement émancipateur : 1789 pour les contre-révolutionnaires, le Front populaire pour Pétain, Mai 1968 pour la droite extrême d’aujourd’hui. Sans doute convient-il également de rappeler, avec l’historien israélien Zeev Sternhell (1935-2020), que le parti de la famille Le Pen incarne « le refus des valeurs intellectuelles et morales des Lumières françaises ». Contrairement à ce que disait Marx, l’histoire ne se répète pas toujours sous la forme d’une farce. Il est encore temps d’empêcher cette étrange défaite et, afin d’éviter une nouvelle trahison des clercs, toujours possible de sortir d’un « ni-ni » mortifère.

    #Nicolas_Truong

  • Geert Wilders al picco di popolarità nei Paesi Bassi. Ora tocca all’Europa?
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    Il partito del politico olandese a metà maggio ha raggiunto un accordo per formare il governo più a destra che i Paesi Bassi abbiano mai conosciuto. Eppure Wilders non è sempre stato l’agitatore radicale che conosciamo oggi L’articolo Geert Wilders al picco di popolarità nei Paesi Bassi. Ora tocca all’Europa? proviene da IrpiMedia.

    #Diritti #Mondo #Europa #Olanda #Politica #Ultradestra

  • I leader che stanno mettendo in discussione i fondamenti dell’Europa
    https://irpimedia.irpi.eu/europailliberale

    Nonostante diverse famiglie politiche di appartenenza sono unite dal desiderio di archiviare l’Europa socialdemocratica. Chi sono, da dove vengono e cosa vogliono Viktor Orbàn, Robert Fico, Giorgia Meloni e Geert Wilders L’articolo I leader che stanno mettendo in discussione i fondamenti dell’Europa proviene da IrpiMedia.

    #Diritti #Mondo #Europa #Olanda #Politica #Slovacchia #Ultradestra #Ungheria

  • Robert Fico: l’uomo che vive per vendetta
    https://irpimedia.irpi.eu/europailliberale-robert-fico-slovacchia

    Per anni il premier slovacco è passato inosservato. Costretto alle dimissioni nel 2018, è stato rieletto nel 2023 grazie a teorie del complotto, retorica filorussa e attacchi a media indipendenti, opposizione e magistratura L’articolo Robert Fico: l’uomo che vive per vendetta proviene da IrpiMedia.

    #Diritti #Mondo #Europa #Politica #Slovacchia #Ultradestra

  • Viktor Orbàn: l’uomo che diventa più forte nei conflitti
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    Salvatore dell’Europa cristiana o autocrate che ha costruito una democrazia illiberale corrotta nel cuore dell’Unione europea? Orbán governa l’Ungheria con una super maggioranza dal 2010. Ha giurato di cambiare l’Unione europea. Da solo L’articolo Viktor Orbàn: l’uomo che diventa più forte nei conflitti proviene da IrpiMedia.

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