• Une famille ultra-orthodoxe malmène des soldates israéliennes dans un train Times of Israel Staff

    Une famille ultra-orthodoxe, comprenant de jeunes enfants, a insulté un groupe de soldates voyageant dans un train. Des images ont été diffusées mardi.

    Une partie a été filmée par les soldates. La Douzième chaîne a flouté l’identité des personnes impliquées.

    Le média a indiqué que les « agresseurs » appartenaient tous à une même famille, sans préciser quand cela avait eu lieu, ni où le train se rendait.

    Sur la vidéo, on entend des membres du groupe scander : « Nous mourrons et ne serons pas enrôlés. Nous irons en prison et pas à l’armée. »

    « Attendez, comment ça on peut emmener des chiens dans le train ? Comment font-ils pour monter ? », demande un jeune garçon.

    Une femme lui répond. « Une société de nettoyage a apporté la benne à ordures et a déversé toutes les poubelles ici. Qu’est-ce que vous ne comprenez pas ? »

    Un garçon dit alors au reste du groupe de « se calmer, elle [la soldate] pleure ».

    Un autre dit : « Enlevez cette odeur de poubelle d’ici ».

    Une femme passe ensuite devant les soldats, se couvrant les yeux en disant « pas besoin de voir une shiksa », terme péjoratif désignant une femme non-juive.

    Tsahal n’a pas encore commenté l’incident.

    Le ministre du Logement et de la Construction, Yitzchak Goldknopf, chef du parti ultra-orthodoxe Yahadout HaTorah, a condamné l’incident en déclarant que « ce comportement n’est pas représentatif du public observant la Torah ».

    De nombreux membres de la communauté ultra-orthodoxe refusent de faire leur service militaire obligatoire qui s’applique pourtant à la majorité des Israéliens, et la communauté a historiquement bénéficié d’exemptions générales de l’armée en faveur d’études religieuses.

    Ces dernières années, plusieurs incidents se sont produits au cours desquels des soldats ont été physiquement agressés par des membres de la communauté haredi.

    #israel #racisme #religions #religion #ultra-orthodoxe #ultra-orthodoxes #patriarcat #violence #violences_sexuelles #domination #Femmes #harcèlement #virilisme #agressions

    Source : https://fr.timesofisrael.com/une-famille-ultra-orthodoxe-malmene-des-soldates-israeliennes-dans

  • 1 070 nouveaux rabbins qui coûteraient des millions de shekels aux contribuables Canaan LIDOR - Time of #israel

    Un nouveau projet de loi présenté rapidement par la coalition pourrait coûter aux contribuables 120 millions de shekels par an, voire le double, en salaires pour des centaines de nouveaux rabbins orthodoxes municipaux au service du Grand-Rabbinat.

    Ce chiffre, publié mercredi dans une analyse du journal financier Calacalist, est une estimation prudente du coût du projet de loi sur les services religieux juifs, présenté en juin par le député Simcha Rothman (HaTzionout HaDatit) et le député Erez Malul (Shas).

    S’il est adopté, ce projet de loi controversé permettra au gouvernement de nommer 1 070 nouveaux rabbins orthodoxes municipaux, probablement au détriment du budget des municipalités. Ces nouveaux rabbins viendraient s’ajouter aux 491 rabbins municipaux actuellement employés à travers le pays.


    Erez Malul, un député du Shas, assistant à la cérémonie d’investiture du rabbin Yehuda Cohen dans une synagogue de Jérusalem, le 13 juillet 2023. (Crédit : Chaïm Goldberg/Flash90)

    Le projet de loi, dont le libellé exclut littéralement l’embauche de rabbins non-orthodoxes, limiterait également le pouvoir discrétionnaire des rabbins municipaux, les rendant plus subordonnés au Grand-Rabbinat ultra-orthodoxe qu’ils ne le sont aujourd’hui.

    Le projet de loi, qui se heurte à l’opposition des libéraux et même de certains partisans de la ligne radicale, donnerait plus de pouvoir au rabbinat conservateur à un moment où la nation est divisée et secouée par des manifestations de grande ampleur contre la refonte judiciaire de la coalition d’extrême-droite et religieuse qui la soutient.

    Selon le projet de loi, le ministère des Affaires religieuses serait en mesure de nommer pas moins de 1 070 nouveaux rabbins, d’après une analyse récente de l’Institut israélien de la démocratie (IDI). Mais le ministère se prépare actuellement à n’embaucher que 514 nouveaux rabbins au cours des deux ans et demi à venir, a révélé Calcalist. Cet ajout coûterait au moins 120 millions de shekels par an, a déterminé le journal, en se basant sur l’évaluation du salaire moyen et du champ d’activité des rabbins municipaux. Recruter l’ensemble de la liste pourrait doubler ce chiffre.


    Le président de la commission de la Constitution, du Droit et de la Justice de la Knesset, le député Simcha Rothman, dirigeant une réunion de commission sur un projet de loi visant à limiter sévèrement l’utilisation par les tribunaux de la norme du « caractère raisonnable », le 16 juillet 2023. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

    Le financement public est controversé parce qu’il pourrait obliger les municipalités qui n’ont pas de rabbin – il y en a plus de 30 dans le pays – à en nommer et à en embaucher au moins un, malgré l’opposition idéologique généralisée de nombreux résidents à l’implication du Rabbinat dans le gouvernement.

    Tel Aviv et Haïfa seraient obligés d’engager deux rabbins municipaux : un séfarade et un ashkénaze. Actuellement, aucun rabbin municipal n’est employé par l’une ou l’autre de ces villes, qui comptent de nombreux résidents musulmans et chrétiens ainsi qu’une masse électorale de Juifs plutôt très laïcs. Deux rabbins municipaux seraient également nommés à Beer Sheva, qui ne compte actuellement qu’un seul rabbin. Jérusalem compte déjà des rabbins séfarades et ashkénazes.

    Le ministère des Affaires religieuses, actuellement dirigé par Michael Malkieli (Shas), pourrait également nommer des rabbins salariés dans des quartiers spécifiques, même s’il n’y a pas de demande locale.

    Tous les rabbins municipaux « sont soumis aux directives du Grand Conseil Rabbinique d’Israël, qui est l’autorité religieuse, halakhique et spirituelle ultime sur toutes les questions relatives à la fonction », stipule le projet de loi.


    Le député Shas Michael Malkieli arrivant pour participer aux négociations de la coalition, dans un hôtel de Jérusalem, le 17 novembre 2022. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

    Cette formulation est nettement plus restrictive que la loi actuelle sur les rabbins municipaux, qui stipule simplement qu’ils « agiront conformément aux décisions du rabbinat local et du Grand-Rabbinat ».

    Lors d’une discussion en commission mardi, Rothman a défendu cette disposition comme une garantie d’uniformité « et pour éviter le genre de conflits qui ont parfois déchiré l’establishment rabbinique en lambeaux », a-t-il déclaré. Rothman a cité en exemple le Get de Clèves, une controverse rabbinique du XVIIIe siècle en Allemagne qui, selon certains historiens, a ouvert la voie au mouvement Haskalah et à l’assimilation.

    L’exclusion des rabbins non-orthodoxes se retrouve dans les clauses du projet de loi stipulant que tous les candidats au poste de rabbin municipal doivent être approuvés par le Grand-Rabbinat – qui ne reconnaît que le judaïsme orthodoxe – et accepter son autorité.

    La procédure de nomination présente une autre controverse majeure, puisqu’elle vise à donner au ministère un plus grand droit de regard sur l’élection des rabbins municipaux, au détriment des électeurs locaux.


    Des manifestants rassemblés pour les droits des femmes au rabbinat de Tel Aviv, le 18 juillet 2023 (Crédit : Yaël Gadot)

    Les rabbins municipaux doivent être élus par un conseil électoral ad hoc dont la moitié des délégués sont nommés par le ministre des Affaires religieuses, selon le projet de loi. La moitié des délégués nommés par le ministre doivent être des femmes. Les 16 membres du Conseil du Grand-Rabbinat font également partie du comité électoral, de même que les conseillers de la municipalité concernée et le chef de son conseil religieux, qui est le bureau local du Grand-Rabbinat.

    Rothman, un éminent député du parti HaTzionout HaDatit qui a co-rédigé le projet de loi et qui est l’un des principaux architectes de la refonte judiciaire du gouvernement, a déclaré qu’il modifierait le projet de loi afin d’augmenter la représentation des collectivités locales au sein de l’organe d’élection des rabbins municipaux. Rothman fait avancer le projet de loi en sa qualité de président de la commission de la Constitution, du Droit et de la Justice de la Knesset.

    Le rabbin, député Gilad Kariv (Avoda) et directeur du Mouvement israélien pour le judaïsme réformé et progressiste, a protesté contre cette loi lors des débats, la qualifiant de « saisie d’emplois » et de « corruption gouvernementale légalisée ». Si la loi est adoptée, Kariv a affirmé qu’elle ne survivrait pas à l’examen juridique de la Cour suprême, qu’il s’est engagé à saisir parce que la loi est discriminatoire à l’égard des non-orthodoxes.

    Mais le projet de loi s’attire également les foudres des milieux conservateurs, et même d’autres députés de la coalition, dont Tally Gotliv (Likud), qui est une autre ardente promotrice de la refonte judiciaire.


    Le député Gilad Kariv pendant une réunion de la commission parlementaire de la Constitution, du Droit et de la Justice, sur le projet de loi sur la « raisonnabilité », le 17 juillet 2023. (Crédit : Danny Shem Tov/porte-parole de la Knesset)

    Mardi, lors de la dernière discussion en commission sur le projet de loi, Gotliv et Rothman ont échangé des mots durs à ce sujet. Gotliv a accusé Rothman d’avoir fait passer le projet de loi sans véritable débat. Rothman a suggéré que Gotliv ne pouvait pas être prise au sérieux.

    La prise de bec a mis en évidence la portée du projet de loi peu discuté et a mis à nu certaines animosités et frustrations qui divisent les principaux acteurs de la coalition dans un contexte d’opposition féroce à leurs politiques.

    « Ce n’est pas comme si quelqu’un allait m’écouter, tout ici a été prédéterminé », a déclaré Gotliv, députée du parti du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

    Il s’agissait probablement d’une référence au style largement autoritaire de Rothman en tant que président, mais peut-être aussi à l’hypothèse largement répandue selon laquelle le projet de loi est le résultat d’un pacte passé entre le Shas et HaTzionout HaDatit – des partis dont les points de vue sont contradictoires sur d’essentielles questions politiques et idéologiques.


    La députée Tally Gotliv escortée hors d’une audience de la commission de la Constitution, du Droit et de la Justice, le 25 juin 2023. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

    Le mois dernier, certains des plus éminents rabbins du parti HaTzionout HaDatit, dont Dov Lior, Haïm Steiner et Yaakov Ariel, ont demandé au parti d’arrêter le projet de loi, a rapporté le site web religieux Israel National News. Les rabbins n’ont pas analysé la politique qui sous-tend le projet de loi et se sont contentés de remettre en question le soutien public dont il bénéficie, ajoutant qu’eux-mêmes et d’autres rabbins n’avaient pas été consultés.


    Le ministre des Finances Bezalel Smotrich, chef du parti HaTzionout HaDatit, à gauche, et le chef du Shas Aryeh Deri assistant à une conférence de presse de la Knesset avant le vote du budget de l’État 2023-2024, le 23 mai 2023. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

    Une théorie populaire sur le pacte politique qui sous-tend le projet de loi est qu’il profite grandement au Shas, qui a une influence considérable sur le Grand-Rabbinat et dispose d’un réseau d’apparatchiks très dévoués et robustes. Un pacte entre le Shas, dont le député le plus ancien est Aryeh Deri, et HaTzionout HaDatit, dirigé par le ministre des Finances Bezalel Smotrich, permettrait au Shas d’installer des centaines de fidèles du parti à des postes relativement bien rémunérés : les salaires mensuels des rabbins municipaux se situent entre 9 000 et 43 000 shekels.

    Selon le rabbin Ido Pachter, coordinateur de la religion et de l’État à Ne’emanei Torah VeAvodah, un mouvement sioniste religieux relativement docile, l’intérêt du parti HaTzionout HaDatit à s’engager dans cette voie est moins évident.

    « Il s’agit d’un accord politique dont les détails sont inconnus », a déclaré Pachter au Time of Israel. « Peut-être qu’en échange de sa coopération, le Shas permettra à HaTzionout HaDatit de nommer son propre grand rabbin. Peut-être y aurait-il d’autres nominations. »


    Le rabbin Ido Pachter. (Crédit : Liron Moldovan)

    Mais cela signifierait que les dirigeants du parti HaTzionout HaDatit « vendent le droit d’aînesse de leurs électeurs pour un plat de lentilles », a déclaré Pachter, faisant référence à l’histoire biblique d’Ésaü et de Jacob. « Pour quelques petites réalisations, ils cèdent effectivement l’establishment rabbinique au Shas et aux haredim, tout en s’aliénant le camp laïc dans le processus. »

    Le projet de loi devrait être discuté à la Knesset à deux reprises la semaine prochaine, avant une première lecture en séance plénière, qui devrait avoir lieu au cours de la prochaine session d’hiver.

    #israel #Laïcité (à la poubelle) #religions #religion #haredims #ultra-orthodoxe #ultra-orthodoxes #patriarcat #rabbinats #apparatchiks #rabbins #rabbins_municipaux

    Source : https://fr.timesofisrael.com/1-070-nouveaux-rabbins-qui-couteraient-des-millions-de-shekels-aux

  • Jérusalem : « pourquoi certains juifs crachent sur des chrétiens » – Portail catholique suisse Luc Balbont pour cath.ch

    L’évènement était annoncé à Jérusalem pour le 16 juin 2023, initialement programmé à la Tour de David, Porte de Jaffa, à l’entrée de la Vieille ville. Devant les polémiques soulevées, c’est plus modestement au séminaire des Arméniens, sans éclat médiatique, qu’il a finalement eu lieu. Le titre du colloque : »Pourquoi certains juifs crachent sur les chrétiens », jugé provocateur, voire parfois antisémite par les autorités israéliennes, avait provoqué un malaise dans la communauté juive.

    Marqués par un nombre croissant d’injures et d’humiliations visant des ecclésiastiques chrétiens par des juifs religieux extrémistes, des universitaires israéliens se sont fédérés, afin de mettre sur pied un colloque pour analyser ces déviances, que beaucoup font remonter au retour aux affaires du Premier ministre Benjamin Netanyahou et de son gouvernement d’extrême droite, fin 2022.

    Le harcèlement des chrétiens dure depuis 1947
    Selon Etienne Lepicard, un médecin français qui vit à Jérusalem depuis plus de 35 ans, « tout est parti d’une vidéo filmée par Yisca Harani qui avaient suscité nombre de commentaires. Les universitaires israéliens avaient déjà été alertés par elle : en 2013, elle avait réussi à organiser une protestation publique lors de la profanation d’un cimetière chrétien protestant sur le Mont Sion. Elle avait reçu la même année le Prix Mount Sion décerné par l’université de Lucerne. »

    « Le phénomène n’est pourtant pas nouveau », remarque Nora Carmi, 77ans, figure importante de la communauté palestinienne, qui depuis sa naissance à Jérusalem a toujours connu ce type d’agressions : « C›est une constante. Depuis le début de l’occupation israélienne en 1947, affirme-t-elle. Il règne dans la ville une atmosphère de harcèlement trop faiblement condamné par les Eglises, et encouragée par le mutisme des occupants, qui ignorent la plupart du temps les plaintes des victimes… » Beaucoup d’Arabes de Jérusalem redoutent les réactions du pouvoir actuel, qui se terminent parfois par des menaces d’expulsion, et des interdictions de retour dans « la ville trois fois sainte ».



    Inscription sur le mur du quartier arménien de la vieille ville de Jérusalem le 12 janvier 2023 indiquant « Mort aux Arabes et aux goyim » (non-juifs) | © Patriarcat Arménien

    Au patriarcat latin de Jérusalem, Firas Abbedrabo, secrétaire du patriarche, reconnaît que si « le phénomène n’est pas nouveau, il a pris ces deniers temps une ampleur jamais vue. Au point que ce ne sont plus seulement les chrétiens mais des juifs israéliens, des intellectuels et des universitaires, qui entendent alerter l’opinion publique sur les dangers de cette christianophobie grandissante. »

    En témoigne, ce travail d’un journaliste israélien, Yossi Eli, qui dans une enquête pour Channel 13 https://www.cath.ch/newsf/un-journaliste-israelien-deguise-en-franciscain-se-fait-cracher-dessus s’est penché sur les injures des « craignant Dieu », ces juifs ultra-orthodoxes (les haredim). Vêtu d’une robe de moine, accompagné d’un franciscain, le faux prêtre a été victime d’injures et de crachats durant sa balade, montrant ce que pouvait endurer les religieux chrétiens, lors de leurs déplacements dans la vieille ville. Insultes, crachats non seulement d’adultes mais aussi d’adolescents et même de soldats. Des attitudes hostiles et des paroles incompatibles avec l’image d’une cité sainte, qualifiée de paix et d’ouverture.

    Profanations, actes de vandalisme, injures
    Profanation de monuments chrétiens, actes de vandalisme, inscriptions morbides, telles que « mort aux chrétiens » peintes sur des bâtiments se multiplient depuis quelques temps. 

    Des inquiétudes qui expliquent la tenue de ce colloque, où des penseurs et des enseignants juifs se sont rassemblés pour analyser et tenter d’expliquer la christianophobie ambiante. Des intervenants qui se sont interrogés sur ces attaques et ces provocations. Qui sont ces ultras, qui s’en prennent aux églises ? Par qui sont-ils soutenus ? Pourquoi cette recrudescence de vandalisme ? Quels sont les dangers de tels actes ? Et les mesures pour combattre ce fléau, qui met en danger la réputation de la cité à l’étranger ? Au risque de réduire les recettes du tourisme qui s’élèvent à 54 milliards de shekels par an (13,5 milliards d’euros environ) dont 74% provenant des pays chrétiens. 

    A l’initiative du colloque, se trouve Yisca Harani, une personnalité incontournable dans les rapports entre l’Eglise et la Synagogue. Les cours de cette professeure au Centre du christianisme à l’université ouverte de Ranana, près de Tel-Aviv sont assidûment suivis et appréciés par de nombreux étudiants juifs israéliens. Mme Harani est aussi guide officielle, et fait découvrir à des groupes de juifs, les lieux chrétiens de la ville. Elle a aussi conçu et lancé une plate-forme multilingue « Religious Freedom Data Center », qui recense les actes antichrétiens, en donnant la parole aux victimes. Son intervention au colloque a été illustrée par des vidéos visant à recenser toutes les formes de harcèlement.



    Profanation du cimetière chrétien de Beit Gémal à l’ouest de Jérusalem. (photo Patriarcat latin de Jérusalem)

    Le monde universitaire juif inquiet
    Si l’assistance était composée de chrétiens, pour la première fois depuis l’indépendance, tous les intervenants étaient juifs. Une dizaine d’interventions en tout, et des tables rondes de grande qualité ont ponctué le colloque. Des titulaires de chaires dans de prestigieuses universités, des directeurs de centres de recherches et d’institutions diverses, des responsables du tourisme. Yonatan Moss professeur de religion comparée, a ainsi insisté sur les récentes agressions juives, mais aussi chrétiennes dans des temps plus anciens, où les Juifs étaient considérés comme des parias, qui refusaient la foi nouvelle de Jésus. Une réciprocité qui a encore du mal à disparaître.

    Certains conférenciers ont mis l’accent sur l’éducation pour mettre fin à ces agressions. Beaucoup d’intervenants ont stigmatisé la responsabilité du gouvernement israélien actuel, composé de ministres d’extrême droite, tels Betzalel Smötrich (ministre des Finances, également en charge de l’administration des colonies juives), Itamar Ben Gvir (ministre de la Sécurité nationale) ou d’identitaires comme Aryeh King (maire adjoint de Jérusalem). Tous marqués par une profonde aversion des Palestiniens et du désir de réduire la présence chrétienne au strict minimum ( »qu’ils restent à l’intérieur de leurs églises, et n’en sortent pas, dit l’un d’eux »)

    Intervenant également au colloque, l’enseignante à l’université hébraïque de Jérusalem Karma Ben- Yohanan remarque avec pertinence que les « juifs israéliens doivent aujourd’hui reconnaître qu’ils ne sont plus les victimes, mais les dirigeants de ce pays, et qu’ils doivent s’efforcer d’y instaurer des règles démocratiques non sectaires. » (cath.ch/lba/mp)

    Quatre questions à Olivier Catel


    Le dominicain, Olivier Cartel, doctorant à l’Université hébraïque de Jérusalem, était présent à ce colloque. Il a répondu aux questions de cath.ch . Le dominicain Olivier Cattel vit à Jérusalem depuis plusieurs années | Luc Balbont

    Menacé à un moment d’annulation, le colloque a finalement eu lieu au séminaire des Arméniens, Mais beaucoup se sont décommandés au vu de son intitulé. 
Suite aux remous suscité par le titre jugé antisémite, beaucoup ont préféré ne pas venir. De plus, la salle du séminaire arménien réservée à cet évènement était beaucoup plus petite que celle de la Tour de David. 80 personnes environ ont quand même pu assister en présentiel au colloque également diffusé par vidéo-conférence.

    Y-a-t-il eu des officiels, et des membres du gouvernement israéliens présents ? 
Aucun représentant de la ville de Jérusalem, aucun membre du gouvernement non plus, ni de la police, ni de l’armée ne sont venus. L’ancien grand rabbin d’Israël, Shlomo Amar avait pourtant rédigé en anglais, mais pas en hébreu, un communiqué dénonçant l’aberration de ces violences anti chrétiennes, mais lui non plus n’est pas venu au colloque. Seul le rabbin Goshen Gottstein avait rejoint l’assistance.

    Pourtant, ces provocations, ces injures, et ces actes de vandalisme à l’encontre des chrétiens se multiplient aujourd’hui. 
Une majorité d’Israéliens déplorent ces violences antichrétiennes, mais le contentieux historique est encore lourd entre les deux religions. Après les persécutions chrétiennes, ce sont les juifs qui à leur tour « crachent » aujourd’hui sur les chrétiens.

    Quelles sont les mesures prises par Israël pour mettre fin au fléau ? 
Pour le moment aucune, hélas ! D’autant que les plaintes sont très rares, et que la police israélienne les enterre souvent. LBA

    #israel #religions #colloque #violences #Palestine #racisme #haredims #profanation #persécutions #jerusalem #ultra-orthodoxe #ultra-orthodoxes

    Source : https://www.cath.ch/newsf/jerusalem-pourquoi-certains-juifs-crachent-sur-des-chretiens

  • Tensions entre des stations valaisannes et des touristes juifs ultra-orthodoxes RTS - Romain Carrupt - Raphaël Dubois
    https://www.rts.ch/info/regions/valais/13424581-tensions-entre-des-stations-valaisannes-et-des-touristes-juifs-ultraort

    Chaque été, environ 2000 juifs ultra-orthodoxes passent quelques semaines de vacances dans la vallée de Saas, en Valais. La rencontre entre cette communauté et les habitants de Saas-Fee génère des conflits, sur fond de différences culturelles.

    Depuis quelques années, les échanges sont devenus compliqués entre la commune de Saas-Fee et la communauté juive ultra-orthodoxe. La Fédération suisse des communautés israélites s’est récemment plainte, dans le « Walliser Bote », d’un manque de dialogue de la part des autorités.

    « La situation est exceptionnelle, car la commune ne veut pas parler avec nous. Notre intérêt est pourtant de faire un travail de médiation pour trouver des solutions », a regretté Jonathan Kreutner, le secrétaire général de la faîtière des communautés juives, jeudi dans La Matinale.

    Contacté, le président de la commune Stefan Zurbriggen rejette ces critiques, en assurant qu’il n’a jamais refusé un entretien. « Il ne s’agit pas d’un problème de la commune que je représente, mais d’un problème de la communauté religieuse qui n’a pas répondu à nos dernières offres, a manqué des rendez-vous sans s’excuser et n’a pas voulu utiliser les locaux proposés », a-t-il écrit dans un e-mail adressé à la faîtière des communautés juives et qu’il a transmis à la RTS.

    Le fond de l’affaire concerne une tente de fête. Depuis deux étés, Saas-Fee a arrêté de la mettre à disposition des juifs ultra-orthodoxes pour leurs prières. Elle ne considère plus que c’est le rôle de la collectivité publique, étant donné que des alternatives privées existent.

    Peu de retombées pour l’économie locale
    « C’est surprenant que la commune ne veuille pas collaborer à la recherche de solutions constructives. Il s’agit pourtant d’un important groupe de touristes », s’étonne Jonathan Kreutner. Sept commerçants de Saas-Fee interrogés par la RTS considèrent au contraire que les juifs ultra-orthodoxes ne représentent pas une réelle manne financière.

    Ils rapportent de l’argent aux structures d’hébergement et à la commune via les taxes de séjour, mais se rendent peu dans les boutiques et restaurants, notamment parce que ces derniers ne sont pas casher.

    Un problème profond
    Ces communautés juives ultra-orthodoxes font aussi l’objet de critiques plus profondes. On leur reproche de manquer de respect, de laisser traîner leurs déchets ou encore de prendre trop de place dans les magasins ou les parcs publics.

    Les habitants de Saas-Fee ne veulent pas s’exprimer au micro, de peur d’être taxés d’antisémites, en confiant qu’ils sont dérangés par la présence des juifs ultra-orthodoxes. Ainsi, un villageois dit ne pas souhaiter que ces communautés fréquentent le centre de la station, bien qu’il affirme ne rien avoir contre elles. Une autre estime qu’il y aurait moins de problèmes si ces touristes n’étaient pas vêtus de leurs habits traditionnels.

    C’est de la xénophobie pure, commente un acteur touristique de Verbier, qui se désole d’entendre des propos similaires dans sa station. Pour lui, les juifs ultra-orthodoxes paient simplement leur différence et le fait qu’ils sont très visibles, vu qu’ils se déplacent en groupe.

    Un médiateur pour apaiser les tensions
    Ces tensions ne sont pas uniques. Dans d’autres stations, comme à La Tzoumaz (VS) ou dans les Grisons, les juifs ultra-orthodoxes reçoivent des échos négatifs.

    A La Tzoumaz, la destination se pliait en quatre pour ces touristes de passage pendant la période creuse il y a encore peu de temps : l’Office du tourisme leur organisait des séances d’information et la piscine monnayait sa privatisation à certains horaires. Aujourd’hui, alors que des propriétaires de résidences secondaires décalent leur venue pour ne pas croiser de juifs ultra-orthodoxes, la commune incite ces derniers à se rendre un maximum à Verbier. Et les employés communaux sont chargés de faire appliquer à la lettre les règlements municipaux.

    Dans ce climat, la faîtière se propose d’agir, explique Jonathan Kreutner : « L’idée est d’avoir un médiateur qui connaît autant la communauté juive orthodoxe que les Valaisans. Comme cela, s’il y a un malentendu sur un sujet, on peut en faire une ’traduction’ pour éviter une exacerbation. » Un tel médiateur se rend parfois à Saas-Grund (VS) ou dans les Grisons, mais pour l’heure ni à Saas-Fee ni à La Tzoumaz.

    #emmerdeurs #déchets #ultra-orthodoxes #religieux #religion #tourisme #Suisse

  • Le #metoo de juifs ultra-orthodoxes en Israël
    https://fr.timesofisrael.com/le-metoo-de-juifs-ultra-orthodoxes-en-israel

    "Tu ne te tairas point !" Ce commandement commence à souffler au sein de la communauté en Israël, secouée par une série de révélations d’abus sexuels sans précédent

    Fin décembre, Chaim Walder, un auteur à succès ultra-orthodoxe, s’est suicidé un mois après que le quotidien Haaretz a publié des accusations, qu’il a rejetées, de crimes sexuels à son encontre sur une vingtaine de personnes dont des enfants.

    Les allégations contre cette « icône culturelle incontournable » ont eu l’effet d’un cataclysme dans la communauté ultra-orthodoxe, explique à l’AFP Avigayil Heilbronn, une militante de 33 ans se qualifiant de juive « orthodoxe moderne ».


    Des jeunes femmes ultra-orthodoxes à Borough Park, pendant, Soukkot, le 4 octobre 2020. (Crédit : AP/Kathy Willens)

    Cette mère de deux enfants divorcée a fondé en 2015 l’association « Lo Tishtok » (« Tu ne te tairas point » en hébreu) pour porter la voix des victimes d’agressions sexuelles dans le monde ultra-orthodoxe réputé fermé.

    Les Haredim, littéralement les « craignant Dieu », représentent environ 12 % des quelque neuf millions d’Israéliens. Chaque aspect de leur vie est gouverné par des principes religieux et ils vivent souvent en vase clos.


    Chaim Walder en 2009 (Crédit : CC BY-SA 3.0)

    Quand Chaim Walder, qui a vendu des centaines de milliers d’exemplaires de livres pour enfants, a été accusé dans la presse, « les gens ont pris une claque incroyable car si lui peut agresser, alors comment avoir confiance en qui que ce soit ? », poursuit Avigayil Heilbronn.

    « Par un proche »
    En mars, un premier scandale avait déjà ébranlé cette communauté après que Haaretz a publié des accusations d’agressions sexuelles et de viols sur adultes et mineurs à l’encontre de Yehuda Meshi-Zahav, autre éminente figure du monde orthodoxe.

    Quelques heures avant la diffusion de nouvelles accusations, cette fois par la chaîne N12, ce fondateur de l’organisation caritative ZAKA, qui dénonce une campagne de « mensonges », a tenté de se pendre dans son appartement.


    Yehuda Meshi-Zahav, co-fondateur de la ZAKA, s’exprime lors d’une conférence à Jérusalem, le 7 mars 2021. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

    Un porte-parole de la police a indiqué à l’AFP qu’une enquête avait été ouverte sur les allégations contre M. Meshi-Zahav, mais n’a pas dit si des investigations étaient en cours dans l’affaire Walder au moment de sa mort.

    Par ailleurs, début janvier, le quotidien Yediot Aharonot a publié les accusations de trois femmes – dont une mineure au moment des faits allégués – à l’encontre d’un animateur de radio ultra-orthodoxe.

    Ces accusations ont rappelé de bien mauvais souvenirs à Adiel Bar Shaul, 43 ans, un orthodoxe de Bnei Brak, ville ou vivent majoritairement des Haredim, près de Tel-Aviv.

    Alors qu’il n’avait que 10 ans, Adiel a été violé chez lui, un soir de Shabbat, puis à plusieurs reprises pendant une année par un proche de la famille, également ultra-orthodoxe, qui l’hébergeait, confie-t-il à l’AFP.


    Photo d’illustration : Un enfant anxieux. (Crédit : iStock via Getty Images)

    « Il a commencé à me donner des autocollants, puis après plusieurs fois, il m’a demandé (en échange) de poser ma main sur son pantalon, j’étais enfant, je ne comprenais pas », se souvient l’homme qui s’est ensuite muré des années dans le silence avant de le briser il y a quelques années.

    « J’étais seul, j’avais extrêmement honte et je me sentais coupable car j’avais accepté » ces gestes pour des autocollants, dit celui qui vient aujourd’hui en aide à des victimes de violences sexuelles.

    Souvent, les victimes se taisent car « elles ont peur de ce que diront les gens, les voisins, à la synagogue ou à l’école », explique à l’AFP Josiane Paris, bénévole au centre de crise Tahel, basé à Jérusalem et qui vient en aide aux femmes vivant dans des milieux religieux.

    500 appels par mois
    A son ouverture il y a 30 ans, le centre a mis en place une ligne d’écoute téléphonique dédiée aux victimes de violences conjugales, d’agressions sexuelles et de viols.

    Au début, cette ligne recevait peu d’appels, mais ces dernières années, le nombre n’a fait qu’augmenter, signe selon elle que le mouvement #metoo gagne les milieux religieux.

    « Nous recevons aujourd’hui environ 500 appels par mois », chiffre-t-elle.

    « Certaines femmes restent silencieuses au bout du fil (…) on ressent la détresse, il y en a qui sont en colère, qui pleurent », confie Myriam Merzbach, une autre bénévole. « Notre rôle est de les soutenir, les encourager et de chercher des solutions », poursuit-elle.

    Le grand rabbin ashkénaze d’Israël, David Lau, critiqué pour s’être rendu au domicile de la famille Walder pour présenter ses condoléances, a publié peu après une lettre dans laquelle il assurait « être toujours du côté des victimes ». « Le cri des victimes (…) doit être entendu », avait-il écrit.

    « Déni »
    Mais pour Yair Ettinger, chercheur à l’Institut israélien pour la démocratie (IDI), un centre d’analyse de Jérusalem, si certains rabbins dénoncent les abus sexuels, l’institution religieuse dans son ensemble « reste dans le déni ».

    « C’est une société idéaliste qui se regarde difficilement dans le miroir », dit ce spécialiste de la minorité ultra-orthodoxe et journaliste pour la chaîne publique Kan.

    Au sein de cet univers, il y a toutefois « une véritable prise de conscience du problème », se félicite Yair Ettinger.

    Au lendemain du suicide de Walder, des militants de Lo Tishtok ont distribué des tracts dans les quartiers religieux du pays sur lesquels on pouvait voir la photo d’une fillette la bouche fermée par une main d’adulte, accompagné d’un texte : « Nous croyons les victimes » pour les inciter à dénoncer leurs agresseurs.

    Aujourd’hui les jeunes ultra-orthodoxes ont toutefois davantage accès aux réseaux sociaux ce qui leur permet d’être plus informés sur les réalités du monde extérieur, estime Mme Heilbronn, qui dit voir un « printemps haredi ».

    #religion #meetoo #metoo #mee_too #balancetonporc #harcèlement_sexuel #viol #culture_du_viol #patriarcat #femmes #enfants #victime #violophilie #Israel #ultra-orthodoxes #réseaux_sociaux

  • Deux dirigeants de Lev Tahor jugés pour enlèvement et exploitation d’enfants Luke Tress - Time of Israel
    https://fr.timesofisrael.com/deux-dirigeants-de-lev-tahor-condamnes-pour-enlevement-et-exploita

    Nachman Helbrans et Mayer Rosner risquent la prison à vie pour avoir enlevé une jeune fille de 14 ans et son frère afin qu’elle ait une relation sexuelle avec un homme adulte.


    Nachman Helbrans. (Capture d’écran : YouTube / Windsor Star)

    Mercredi 10 Novembre, le tribunal fédéral de New York a reconnu coupables d’exploitation sexuelle et d’enlèvement d’enfants deux hauts dirigeants du groupe juif extrémiste Lev Tahor.

    Nachman Helbrans et Mayer Rosner risquent une peine minimale obligatoire de 10 ans de prison et une peine maximale de prison à vie.

    La sentence sera prononcée ultérieurement par un juge du tribunal fédéral du district sud de New York.

    En attendant, plusieurs détails de l’affaire ont déjà été révélés.

    Le procureur américain en charge de l’affaire, Damien Williams, a ainsi expliqué : « Nachman Helbrans et Mayer Rosner ont effrontément enlevé deux enfants à leur mère au milieu de la nuit pour qu’une jeune fille de 14 ans entame des relations sexuelles illégales avec un homme adulte. Le verdict d’aujourd’hui montre clairement que notre bureau – et nos partenaires chargés de l’application de la loi – ne seront pas dissuadés de rendre justice aux victimes de l’exploitation sexuelle des enfants. »

    L’histoire s’est passée au Guatemala, l’un des principaux pays de résidence du groupe Lev Tahor. En 2017, Nachman Helbrans, l’un de ses dirigeants, a fait en sorte que sa nièce âgée de 13 ans soit « mariée » à un adulte de la secte, âgé lui de 19 ans – une union illégale car interdite par la loi mais bel et bien consommée.

    Un communiqué du ministère américain de la Justice précise que le couple a « immédiatement entamé une relation sexuelle dans un but de procréation ».

    Une démarche conforme aux pratiques habituelles du groupe, poursuit le communiqué qui ajoute que les dirigeants de Lev Tahor « exigeaient des jeunes mariées qu’elles aient des relations sexuelles avec leurs maris, qu’elles disent aux personnes extérieures à Lev Tahor qu’elles n’étaient pas mariées, qu’elles prétendent être plus âgées et qu’elles accouchent chez elles plutôt qu’à l’hôpital, afin de cacher au public le jeune âge des mères ».

    En 2018, craignant pour la sécurité de ses enfants, la mère de la fillette a fui le complexe du groupe au Guatemala pour se réfugier aux États-Unis. Un tribunal de Brooklyn lui a accordé la garde exclusive des enfants et a interdit au père des enfants, un dirigeant de Lev Tahor, de communiquer avec eux.


    Des filles de la communauté Lev Tahor, à Chatham, en Ontario, en décembre 2013. (Capture d’écran : YouTube)

    Nachman Helbrans et Mayer Rosner, tous deux citoyens américains, ont ensuite conçu un plan pour rendre la jeune fille de 14 ans à son « époux » de 20 ans. En décembre 2018, ils l’ont enlevée, elle et son frère de 12 ans, alors qu’ils résidaient avec leur mère dans le village de Woodridge, dans le nord de l’État de New York. Ils ont fait passer clandestinement les enfants par la frontière américaine pour les emmener au Mexique.

    Pour y parvenir, ils ont utilisé des déguisements, des pseudonymes, des téléphones, de faux documents de voyage et des logiciels cryptés.

    Finalement, après trois semaines de recherches et le déploiement de centaines de membres des forces de l’ordre, ils ont été interceptés au Mexique et les enfants été renvoyés à New York. Lev Tahor a fait d’autres tentatives d’enlèvement d’enfants en 2019 et 2021. Plusieurs autres personnes ont été arrêtées et inculpées dans cette affaire.

    Nachman Helbrans, 39 ans, et Mayer Rosner, 45 ans, ont été reconnus coupables de tous les chefs d’accusation, y compris de complot pour transporter un mineur dans l’intention de le livrer à une activité sexuelle criminelle et d’enlèvement parental international.

    Lev Tahor est une secte ultra-orthodoxe extrémiste. Elle a été fondée par le père de Nachman Helbrans, le rabbin Shlomo Helbrans, à Jérusalem dans les années 1980. Le groupe a fui au Canada, puis au Guatemala en 2014, après avoir fait l’objet d’une surveillance intense de la part des autorités canadiennes pour des allégations d’abus et de mariages d’enfants. Le plus jeune Helbrans a pris les rênes du groupe en 2017 lorsque son père s’est noyé au Mexique et Mayer Rosner a servi de « top lieutenant », selon les documents judiciaires.

    Le nom du groupe signifie « cœur pur » en hébreu.


    Le fondateur de Lev Tahor, le rabbin Shlomo Helbrans, quitte la Cour suprême de l’État à Brooklyn, New York, après une audience, le 13 avril 1994. (Crédit : AP Photo/Betsy Herzog)

    Les mouvements, les machinations et les plans du groupe sont tous obscurs. On pense actuellement qu’il tente de se rendre en Iran via le Kurdistan. Des membres du groupe antisioniste ont demandé l’asile politique en Iran en 2018. Des documents présentés à un tribunal fédéral américain en 2019 ont montré que les dirigeants de la secte avaient demandé l’asile à la République islamique et ont juré allégeance au guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei.

    Le mois dernier, les autorités guatémaltèques ont empêché deux bus transportant des membres du groupe de traverser la frontière avec le Mexique, d’où ils prévoyaient apparemment de rejoindre l’Iran pour demander l’asile.

    Le Guatemala a également empêché les membres de quitter le pays par avion pour se rendre en Iran, à la demande des autorités israéliennes et américaines, qui craignent que les membres du groupe ne soient utilisés comme monnaie d’échange par Téhéran. Les autorités kurdes auraient également arrêté certains membres du groupe et les auraient expulsés vers la Turquie.


    Capture d’écran d’une vidéo censée montrer des membres de la secte ultra-orthodoxe extrême Lev Tahor dans un bus qui a été arrêté par les autorités guatémaltèques, le 17 octobre 2021. (Crédit : B’Hadrei Haredim)

    Le groupe a été décrit comme une secte et comme un mouvement « taliban juif », car les femmes et les filles de plus de 3 ans doivent s’habiller de longues robes noires couvrant tout leur corps, ne laissant que leur visage visible. Les hommes passent la plupart de leurs journées à prier et à étudier la Torah. Le groupe adhère à une lecture extrême des lois juives.

    Les « mariages » entre mineurs et membres plus âgés sont courants.

    Les membres du groupe sont estimés à 200-300 personnes, dont des dizaines d’enfants.

    #viol #pédophilie #violophilie #religieux #culture_du_viol #religion #exploitation_sexuelle #enlèvement #talibans #secte #ultra-orthodoxe #USA #Israel #Guatemala #Iran #Kurdistan #Mexique #Canada #LP

  • Tollé au sujet de remises sur des produits de consommation pour les haredim Time of Israel
    Le site de livraison Shufersal Mehadrin, peu connu, offre les mêmes produits que le service régulier pour une fraction du prix - ce qui a provoqué la colère des consommateurs


    Illustration : Des clients devant un supermarché Shufersal à Safed, le 6 avril 2020. (Crédit : David Cohen/Flash90)

    La plus grande chaîne de supermarchés d’Israël a été vivement critiquée mercredi après avoir été accusée de proposer à ses clients de la communauté ultra-orthodoxe des tarifs plus bas sur certains produits que ceux appliqués pour le grand public.

    Un reportage de la Douzième chaine a révélé que les produits proposés sur Shufersal Online, un service de livraison de courses commandées en ligne géré par la chaîne Shufersal, étaient plus chers que les mêmes produits présents sur un autre site géré par le groupe et destiné aux consommateurs ultra-orthodoxes. Ce site ne propose que des produits qui ont une certification casher stricte dite « mehadrin ».

    Selon la chaîne, une pizza surgelée coûte 6 shekels de moins que lorsqu’elle est achetée auprès de Shufersal Mehadrin Direct ; le saumon surgelé passe de 64,90 shekel sur le site régulier à 34,90 shekel sur l’autre ; et un beignet à la confiture ne coûte que 2,90 shekel contre 5,90 shekel sur le portail principal de Shufersal.

    Le reportage a fait sensation parmi un certain nombre de clients de la chaîne. Michael Biton, député de Kakhol lavan, chef de la commission des Finances de la Knesset, a déclaré qu’il ordonnerait aux PDG de Shufersal et d’autres chaînes de comparaître devant la commission pour un échange sur les prix des produits alimentaires, a rapporté la chaîne.

    « Il n’y a aucune raison pour qu’une personne qui mange casher de telle façon paie 30 à 40 % de moins qu’une personne qui respecte un autre type de casheroute », a-t-il déclaré.

    Un certain nombre de consommateurs se sont plaints sur les réseaux sociaux auprès de la chaine au sujet de l’écart de prix et ont déclaré qu’ils n’y feraient plus leurs achats.

    « J’ai fait mes courses chez Shufersal pendant des années. Je suis laïc. Je m’attends à ce que vous me dédommagiez pour toutes ces années où vous m’avez trompé », a écrit un utilisateur nommé Eli Levin sur la page Facebook de la chaine.


    Un livreur transporte des courses du supermarché Shufersal dans un immeuble à Jérusalem, le 29 mars 2020. (Crédit : Hadas Parush/Flash90)

    Dans une déclaration largement diffusée, le groupe Shufersal a déclaré qu’il « dispose d’un certain nombre de formats de vente au détail différents, avec une variété de produits différents, des prix différents et des codes de vente différents, et qu’il n’y a donc pas de comparaison à faire entre eux ».

    Bien que le site Shufersal Mehadrin Direct ne soit pas mis en avant auprès du grand public et que peu de personnes en dehors de la communauté ultra-orthodoxe semblent le connaître, la chaîne a noté que n’importe qui pouvait y faire ses achats sans distinction d’origine, de religion ou de croyance.

    Le site propose une remise sur de nombreux produits, mais la sélection est plus restreinte, puisqu’il ne propose que des produits certifiés mehadrin – ce qui représente une fraction de ce qui est proposé dans la plupart de ses magasins.

    Un responsable du service client a déclaré à la Douzième chaine que les consommateurs s’étaient déjà plaints lorsque les produits étaient remplacés à la livraison par des articles similaires avec une certification considérée par la communauté ‘haredi comme moins stricte.


    Des produits dans un supermarché Shufersal, le 2 décembre 2020. (Crédit : Shoshanna Solomon/Times of Israel)

    Les prix dans les supermarchés en Israël sont une préoccupation permanente pour de nombreuses personnes dans le pays, où le coût de la vie est considéré comme un problème majeur pour les électeurs, dépassant même les questions de sécurité.

    Au cours de la dernière décennie, des protestations majeures ont été déclenchées suite à de prétendues hausse de prix sur des produits de consommation apparemment ordinaires, tels que du fromage https://en.wikipedia.org/wiki/Cottage_cheese_boycott ou des desserts lactés https://www.dw.com/en/milky-protest-not-about-the-chocolate-pudding/a-18005017 .

    #israel #prix #ultra-orthodoxes #alimentation @casher #rabbinats #certification #qualité #normes #supervision #surveillance #surveillance_religieuse #certificat de #casheroute #magasins #restaurants #LP

  • Jérusalem : un missionnaire chrétien infiltré en rabbin Par Times of Israel Staff 26 avril 2021
    https://fr.timesofisrael.com/jerusalem-un-missionnaire-chretien-infiltre-en-rabbin

    La famille avait été soutenue par la communauté après la mort de la mère ; le père travaillait comme scribe et mohel et aurait fait semblant d’être Juif pour s’installer en Israël

    La communauté ultra-orthodoxe du quartier de la Giva Hatsarfatit (Colline française) a été secouée dimanche après qu’un éminent membre de sa communauté aurait été démasqué comme étant un missionnaire chrétien sous couverture.

    Beynenu, une organisation à but non-lucratif qui surveille les activités des missionnaires en Israël a déclaré dimanche qu’elle avait « enquêté sur le cas d’un missionnaire sous couverture dans la Giva Hatsarfatit depuis des années » mais qu’elle n’a décidé de le démasquer que maintenant « parce que l’un des enfants du missionnaire faisait du prosélytisme à l’école ».

    Les médias israéliens ont déclaré que l’homme, un rabbin dont l’identité n’a pas été dévoilée, se présentait comme un cohen (un prêtre) et travaillait comme scribe et mohel, et pratiquait donc les circoncisions rituelles.

    Cependant, il s’est avéré que sa famille n’était pas juive mais plutôt chrétienne, originaire du New Jersey et qu’il aurait falsifié des documents prouvant sa judéité afin d’immigrer en Israël en vertu de la Loi du retour.

    « Nous sommes certains que les dirigeants juifs prendront des mesures strictes contre cette menace et instaurerons rapidement des mesures de protection pour garantir la sécurité de la communauté juive », a déclaré Beynenu.

    Le journal ultra-orthodoxe Behadrei Haredim a rapporté que lorsque l’épouse de l’homme est tombée malade il y a quelques années – elle a succombé à un cancer – elle avait raconté certaines choses à des amis, qui semblaient étranges et qui ont donné le coup d’envoi de l’enquête.

    La femme du missionnaire aurait déclaré, à tort, être une fille de survivants de la Shoah.

    Les enquêteurs ont alors découvert que la famille des parents étaient des américains non-Juifs qui publiaient du contenu missionnaire sur les réseaux sociaux, selon le journal. Le défunt père de l’homme était enterré dans un cimetière non-Juif. Selon une nécrologie, il était membre d’une Eglise Evangélique Mennonite.

    Beyneny a déclaré que l’organisation « avait pris soin de vérifier chaque preuve avant de dévoiler l’affaire au public », mais n’a pas détaillé les preuves en question.

    « Nous sommes restés silencieux jusqu’à maintenant parce que nous ne voulions pas que le père ne déménage vers un autre quartier (pour continuer son travail) et nous voulions tout faire pour que sa citoyenneté soit révoquée », a expliqué Yoni Kayman, membre de la communauté impliqué dans l’enquête, au site Behadrei Haredim.

    Kayman a déclaré que l’homme avait également récemment tenté de faire disparaitre les preuves en effaçant certaines publications sur les réseaux sociaux et avait enlevé ses filles de l’école religieuse locale et ils ont donc décidé d’informer la communauté de ses activités.

    La Treizième chaîne a publié des extraits datant de 2011 dans lequel l’homme parle à la télévision américaine de Jésus comme étant le Messie.

    L’homme a déclaré à la Treizième chaîne qu’il n’était pas un missionnaire chrétien infiltré.

    « C’est un mensonge. Je suis né Juif », a-t-il dit. Cependant, il a reconnu avoir travaillé comme missionnaire il y a 7 ou 8 ans, mais a assuré s’être « repenti ».

    Les membres de la communauté ont faire part de leur émoi, soulignant que la famille était impliquée dans la communauté, et que celle-ci avait créé un fonds pour leur venir en aide après le décès de la mère.

    « La famille avait l’air complètement ultra-orthodoxe, il avait une longue barbe et chapeau, les garçons avaient des papillotes, les filles fréquentaient les écoles Beth Yaakov », a raconté Kayman à la Treizième chaîne.

    « Pendant cinq ans, nous avons subvenu à leurs besoins, payé leurs courses, leur transport scolaire, tout et ils nous ont trompés », a-t-il dit.

    Israël bénéficie d’un soutien vigoureux de la part des mouvements évangéliques chrétiens des États-Unis, mais garde un œil sur le travail missionnaire en Terre Sainte.

    Si la loi israélienne n’interdit expressément que le don d’argent ou de cadeaux pour encourager les conversions à une autre religion, les activités missionnaires, en général, sont étroitement surveillées par les autorités et sont offensantes aux yeux de nombreux Israéliens.

    La loi interdit également « toute activité missionnaire ou prosélyte visant des mineurs sans l’autorisation de leurs parents. »

    #religion #évangéliques_chrétiens évangéliste #ultra-orthodoxe #missionnaire #israel #usa #prosélytisme #Terre_Sainte

  • Les méthodes douteuses des firmes de renseignement privées israéliennes exposées
    https://fr.timesofisrael.com/les-methodes-douteuses-des-firmes-de-renseignement-privees-israeli

    Selon un reportage, une agence de renseignements aurait usurpé l’identité de journalistes, soulevant des questions sur la régulation et les limites de l’industrie

    Un reportage a accusé, la semaine dernière, une firme israélienne des renseignements d’avoir usurpé l’identité de journalistes pour obtenir de manière illicite des informations d’opposants à un membre de la famille royale émiratie – mettant en lumière ces entreprises israéliennes de cyber-renseignements qui acceptent de travailler pour des régimes totalitaires.

    Une enquête du Times of Israël a révélé que le propriétaire de la firme en question, Bluehawk CI, a été traduit devant la justice au sein de l’État juif, dans le passé, et notamment pour fraude. Le ministère de la Défense a choisi de ne pas répondre à une requête de commentaire du Times of Israël concernant la raison pour laquelle il n’avait pas été amené à réguler les activités menées par la firme à l’étranger.

    Selon un reportage paru le 6 avril sur le site du Daily Beast , des individus qui avaient prétendu, début 2020, être journaliste pour Fox News et reporter pour le journal italien La Stampa avaient approché deux hommes qui s’opposaient aux autorités de Ras Al Khaimah, l’un des sept émirats constituant les Émirats arabes unis (EAU). Selon le Daily Beast , les deux individus qui avaient usurpé l’identité des deux journalistes avaient tenté d’extraire des informations aux deux hommes concernant leurs conflits judiciaires respectifs avec l’émirat.

    L’article publié sur le site souligne comment Israël, ces dernières années, a fait naître une industrie de firmes d’espionnage privées qui, de toute évidence, ne sont pas régulées – avec certains officiers militaires israéliens qui offrent au secteur privé les compétences qu’ils ont acquises dans les unités de renseignement secrètes, vendant souvent leur savoir-faire à des personnalités douteuses ou à des régimes autoritaires.

    Le Daily Beast aurait réussi à établir l’identité de la firme privée de renseignement en contactant Facebook, qui a révélé que les comptes utilisés par les deux journalistes présumés étaient associés à Bluehawk CI.

    Bluehawk CI s’est refusé, de son côté, à tout commentaire.

    Un porte-parole du ministère de la Défense a noté que Bluehawk CI n’apparaissait pas sur sa liste de vendeurs approuvés, mais il n’a pas répondu à une question de suivi sur le rôle présumé du ministère en termes de régulation initiale des initiatives de l’entreprise.

    Selon la loi sur le contrôle des exportations, tout exportateur d’équipements de défense ou de savoir-faire particulier, dans le secteur, doit d’abord s’inscrire et recevoir une autorisation de la part de l’Agence de contrôle des exportations de la Défense au sein de l’État juif.

    Bluehawk CI est l’une des firmes de renseignement privées les moins connues dans le pays. Fondée en juin 2018, elle offre des solutions dans les domaines de la cybertechnologie et des renseignements, notamment dans la « gestion du génie social et de la campagne de relations publiques » et dans les « enquêtes de renseignement complexes », selon son site internet.

    La compagnie a été fondée par Guy Klisman, ancien major au sein de Tsahal – elle lui appartient encore aujourd’hui. Klisman est aussi directeur académique de l’Institut d’innovation Pafos à Chypre, un institut d’études en cybersécurité fondé par Uriel Reichman, professeur de droit à la tête de l’Institut interdisciplinaire de Herzliya. La compagnie de Klisman, Bluehawk CI, est l’un des sponsors de l’équipe de basket du Hapoel Tel Aviv.

    Des documents judiciaires révèlent qu’avant de fonder l’entreprise, Klisman a été mis en examen à deux reprises par les procureurs israéliens – une fois pour contrefaçon et une autre pour répondre de multiples débits non-autorisés réalisés sur la carte de crédit de l’une de ses connaissances. Il a plaidé coupable dans le premier dossier. La mise en examen a finalement été annulée dans le second.

    https://www.youtube.com/watch?v=XifQHRaSWdQ&feature=emb_imp_woyt

    Selon le Daily Beast , au mois de février 2020, une personne prétendant s’appeler « Samantha », journaliste de Fox News, a contacté un homme nommé Oussama El Omari par courriel. El Omari est l’ancien directeur-général de l’Autorité chargée de la zone de libre-échange de Ras Al Khaimah. Il a été condamné par contumace aux Émirats arabes unis pour « détournement de fonds et abus de pouvoir » suite à une bataille de succession à Ras Al Khaimah. El Omari, pour sa part, a dénoncé des inculpations purement politiques.

    « Samantha » aurait tenté d’obtenir des informations sur ses affaires judiciaires l’opposant à Ras Al Khaimah. Contacté par le Daily Beast , Facebook aurait déclaré à ce dernier que le compte de « Samantha » était lié à Bluehawk CI.

    Selon le site d’information, un autre utilisateur de Facebook prétendant être un journaliste pour La Stampa , un journal italien, a contacté Khater Massaad, autre adversaire du régime actuel de Ras Al Khaimah. Massaad était à la tête du fonds souverain de Ras Al Khaimah, RAKIA, jusqu’en 2021. Il a été condamné par une cour émiratie en 2015 pour détournement de fonds au sein de RAKIA, des accusations qui, selon Massaad, étaient tronquées et politiquement motivées.

    Le faux journaliste, que Facebook a lié à Bluehawk CI, a de la même façon tenté d’extraire des informations sur sa relation avec les gouvernants de Ras Al Khaimah, a fait savoir le Daily Beast .

    « Coût de la vie élevé »
    La normalisation récente des liens entre Israël et les Émirats arabes unis a été une aubaine pour les entreprises de renseignement et de cybersécurité, avec des entreprises comme NSO Group, spécialisée dans le hacking téléphonique, Synaptech Capital, spécialisée dans le capital-risque, et Cellebrite, qui ont toutes conclu des accords lucratifs dans ces émirats du désert.

    La cybersécurité est l’un des premiers secteurs technologiques en Israël en terme d’investissements récoltés, selon l’Autorité de l’innovation israélienne.

    Pour Bluehawk CI, travailler aux EAU a pu être une source de liquidités désespérément nécessaire.

    En 2015, avant de fonder Blackhawk CI, Klisman et son épouse – ils ont depuis divorcé – ont déclaré leur faillite devant les tribunaux israéliens. Le couple était endetté à hauteur de centaines de milliers de shekels, dettes qu’ils avaient attribuées au « coût de la vie élevé » au sein de l’État juif.

    Israël est l’un des pays les plus chers au monde. Tel Aviv a récemment intégré la cinquième place des villes les plus chères sur le globe.

    En 2016, les procureurs israéliens ont mis en examen Klisman pour avoir contrefait des documents judiciaires et des assignations de huissiers de justice pour tenter d’empêcher l’armée israélienne de saisir son salaire pour payer des créditeurs. Un juge l’a reconnu coupable, mais il n’a pas été officiellement condamné et a dû effectuer 250 heures de service communautaire. Klisman s’est retiré de Tsahal à la fin de l’année 2017 et a fondé son entreprise six mois plus tard.

    Au mois de janvier 2018, Klisman a été accusé par la police des fraudes d’avoir utilisé la carte de crédit d’une femme rencontrée via un groupe WhatsApp consacré au tennis pour procéder à des achats non-autorisés à hauteur de 1 577 shekels. Une année plus tard, le gouvernement a retiré cette mise en examen.

    Klisman n’a pas donné suite à une requête de commentaire de la part du Times of Israël .

    Tandis que la personnalité qui a eu recours aux services de Bluehawk reste indéterminée, Radha Stirling, directeur-général de Detained à Dubaï – une entreprise qui représente des clients dans des conflits juridiques avec les gouvernements aux EAU – a la certitude qu’il s’agit bien du gouvernement de Ras Al Khaimah.

    « C’est monstrueux », a déclaré Stirling dans un communiqué de presse.

    « En confiant par contrat une mission d’espionnage à une firme privée, le gouvernement de Ras Al Khaimah tente d’échapper à la responsabilité de devoir rendre des comptes pour espionner des ressortissants étrangers en-dehors de sa juridiction – mais c’est bien là une violation majeure. Les EAU et Israël doivent assumer leurs responsabilités », a-t-il ajouté.

    Où placer la ligne rouge de l’éthique ?
    Selon un rapport émis par la cyberadministration israélienne, fin 2018, Israël comptait 421 cyber-entreprises actives dont 7 % – soit une trentaine – sont spécialisées dans le « cyber-renseignement ».

    Elad Ratson, ex-diplomate israélien, qui est aussi le fondateur et le directeur-général de Vayehee, une compagnie qui utilise les technologies pour contrer les Fake-news , la désinformation venant de l’étranger ou ce qu’il qualifie « d’armes en ligne d’obstruction massive », a déclaré au Times of Israël qu’il pensait que ce nombre était supérieur, selon ses propres estimations.


    Elad Ratson. (Autorisation)

    La plus grande partie des firmes de cyber-renseignements israéliennes sont spécialisées dans l’OSINT, ou « renseignements open-source », a-t-il noté. « C’est un secteur d’expertise des services israéliens de renseignement. Il y a une forte quantité de données, en ligne, qui sont ouvertement disponibles et les services israéliens de renseignement sont connus pour leur usage efficace de l’apprentissage automatique et de l’intelligence artificielle et pour extraire des informations de qualité de cet océan de données. »

    La majorité des firmes israéliennes de renseignement se concentrent sur l’OSINT (Renseignement d’Origine Source Ouverte) passif, poursuit-il, en collectant des données qui sont largement disponibles.

    D’autres s’engagent toutefois également dans ce qu’il appelle « l’ingénierie de perception » ou la manipulation du point de vue d’une cible par le biais de méthodes appelées « duperie en ligne ». De telles firmes, affirme-t-il, peuvent souvent avoir mauvaise réputation en résultat de leurs activités. L’une des plus célèbres est Black Cube.

    Toutefois, Ratson estime que de nombreuses entreprises de cyber-renseignement se fixent des lignes rouges en termes d’éthique et qu’elles ne les franchissent pas.

    « Contrairement aux autres ministères en Israël, celui de la Défense a un bureau de régulation des exportations qui est fort. Les cyber-entreprises israéliennes font attention à ne pas travailler avec le ‘mauvais’ type de client et à ne pas se mettre, pour cela, dans une situation délicate vis-à-vis du ministère de la Défense », commente-t-il.

    Toutefois, la « tentation est élevée », ajoute Ratson. « Parfois, quand il y a beaucoup d’argent sur la table, certaines entreprises ont pu tenter de fermer un peu les yeux sur l’éthique. Et c’est là qu’on a pu voir apparaître, dans les médias, une couverture internationale négative concernant des firmes de cyber-renseignement israéliennes. »

    #Émirats_arabes_unis #EAU #israel #Tel_Aviv #espionnage #espionnage_privé #Bluehawk_CI #renseignement #cybertechnologie #cybersécurité #cyber-renseignement #Tsahal #fonds souverain #RAKIA #NSO_Group #hacking #Synaptech_Capital #Cellebrite #Detained #cyberadministration #cyber-entreprises actives #cyber-renseignement #Vayehee #Fake-news #cyber-renseignements #OSINT renseignements_open-source #IA #intelligence_artificielle #ingénierie_de_perception #duperie_en_ligne #Black_Cube #journalistes

  • Will COVID-19 reshape ultra-Orthodox leadership?
    https://www.al-monitor.com/pulse/originals/2020/03/israel-health-minister-yaakov-litzman-coronavirus-uorthodox.html

    According to figures provided by the Ministry of Health, the rate of coronavirus infection is higher among ultra-Orthodox communities than the national average. In Bnei Brak, the country’s largest ultra-Orthodox enclave, one out of every three people tested was found to have the virus. The densely populated city is home to about 200,000 people, most of them large families of ten or more people living in tiny apartments. Such conditions make it almost impossible to prevent the spread of the virus. In fact, the situation is a ticking time bomb with the potential to collapse Israel’s entire health care system.

    The blame for all this has fallen primarily on Health Minister Yaakov Litzman (Yahadut HaTorah), who has been accused of being exceptionally lenient toward the ultra-Orthodox community from the beginning of the crisis. Prime Minister Benjamin Netanyahu has also come under criticism for ignoring Litzman’s behavior for political reasons, that is, so as not to harm his alliance with the ultra-Orthodox parties. There were even calls for Netanyahu to fire Litzman and replace him with a professional.

    Litzman has rejected the criticism of course, asserting that he has no plans to depart the ministry even after a new government is formed. He has, however, come to realize that he is playing with fire, which is why on March 30 he announced his support for imposing a closure on Bnei Brak to prevent the spread of the virus elsewhere. In doing so, he closed ranks with the professional staff at his ministry, who had asked him to take drastic measures in Bnei Brak before the situation spirals out of control.

    A total closure is yet to be imposed on the city, but it has been cordoned off by police roadblocks and soldiers to prevent non-residents from entering. Furthermore, laws prohibiting prayers in synagogues and immersions in ritual baths have been strictly enforced. The same holds in the ultra-Orthodox neighborhoods of Jerusalem, where such laws have been enforced more severely. For instance in Meah Shearim, synagogue doors were welded shut after it was learned that hundreds of people had been violating the emergency regulations.

    (...)

    According to reports, the situation in Bnei Brak is, in fact, serious. Terrified residents are confined to their homes, while a large police presence patrols the empty streets. Ultra-Orthodox journalists report a humanitarian crisis in the making, with many residents feeling like a flock without a shepherd, just days before the Passover holiday, which begins April 8.

    The public outrage directed at the ultra-Orthodox community can be felt across social networks. “Very soon Bnei Brak will turn Israel into Italy!’’ tweeted the journalist Doron Herman. “All the responsible bodies are dragging their feet, unable to get the sick people out of the city.” Other tweets were even more outspoken. It is becoming increasingly clear that the coronavirus could be a tipping point in ultra-Orthodox society’s relationship with the secular community. Israeli society’s willingness to tolerate the lack of equality when it comes to sharing the burden of military service could well shift as a result of the coronavirus crisis. One expression of this would be a growth in support for political parties with an anti-ultra-Orthodox agenda, such as Yesh Atid and Yisrael Beitenu.

    This is also a big test for the ultra-Orthodox. After all, they will one day have to account for what happens. One potential outcome is that the crisis gives rise to a different kind of leadership among the ultra-Orthodox, producing one that understands the importance of such situations and promotes greater involvement of the ultra-Orthodox in Israeli society at large, including in the workforce and the military.

    #israël #ultra-orthodoxes #covid-19

  • Le grand rabbin compare les femmes laïques impudiques à des animaux Time of Israel & AFP - 28 Mai 2018
    https://fr.timesofisrael.com/le-grand-rabbin-compare-les-femmes-laiques-impudiques-a-des-animau

    Yitzhak Yosef a expliqué que les religieux pratiquants ont un immense respect pour la dignité de la femme et a donné comme instruction aux soldats de se soustraire aux spectacles où s’illustrent des chanteuses

    Le Grand rabbin séfarade d’Israël a semblé suggérer samedi soir pendant son sermon hebdomadaire que les femmes laïques se comportent comme des animaux, en raison de leur tenue vestimentaire impudique.

    Yitzhak Yosef a également déploré que la communauté non-religieuse soit inconsciente du grand respect que les Juifs pratiquants doivent avoir pour les femmes.


    Il a également conseillé aux soldats religieux pratiquants au sein de l’armée israélienne, qui assistent à des événements au cours desquels des femmes sont amenées à chanter, d’enlever leurs lunettes et de lire un livre d’une manière qui soit visible pour démontrer qu’ils n’y participent pas.

    « Si les laïcs avaient conscience de l’immense respect que nous avons pour les femmes, tout ce que nous entreprenons est pour la dignité de la femme », a déclaré Yosef selon un article paru dimanche sur le site d’information religieux Kikar Hashabat. « Une femme n’est pas un animal, elle doit conserver sa dignité. Etre pudique [dans sa tenue] est sa dignité. »

    Les demandes religieuses en faveur de tenues et de comportement pudiques de la part des femmes sont une cause de friction dans la division entre religieux et laïcs en Israël, ces derniers considérant de telles exigences comme des discriminations sexuelles.

    Donnant des conseils aux soldats, Yosef a noté qu’en raison de sa position, il était parfois placé dans l’obligation de se rendre à des cérémonies officielles comprenant des concerts donnés par des femmes. Rappelant un événement auquel il avait assisté, avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le président Reuven Rivlin, Yosef a expliqué que lorsque les femmes avaient commencé à chanter, il avait pris un livre qu’il avait ostensiblement placé devant son visage pour montrer qu’il n’écoutait pas.

    « De cette manière, ils ont tous pu voir que je n’écoutais pas, ma tête plongée dans le livre, près de ce qui est véritablement important », a-t-il raconté, donnant comme instruction aux soldats religieux de faire la même chose dans des circonstances similaires.

    Selon la tradition religieuse, il est interdit aux hommes d’entendre une femme chanter seule, ou dans n’importe quelle autre circonstance, en dehors d’un service religieux.

    L’exclusion des femmes des concerts musicaux pour satisfaire les sensibilités religieuses est un sujet controversé en Israël, les groupes religieux poussant souvent à ce qu’il soit interdit aux femmes de chanter en public.

    Le père de Yosef, Ovadia Yosef, également grand rabbin, était lui aussi connu pour avoir fait des déclarations controversées lors de ses sermons du samedi soir, tenant notamment des propos dénigrant les Arabes, les musulmans et les victimes de la Shoah.
    #religion #racisme #ultra-orthodoxes #ultra-orthodoxe #israel #religieux #discrimination #femmes #dignité #sexisme

  • Les États-Unis risquent de perdre leur statut de pays ayant éliminé la rougeole Afp à Washintown - 30 Mai 2019 - Le Devoir
    https://www.ledevoir.com/societe/sante/555680/les-etats-unis-risquent-de-perdre-leur-statut-de-pays-ayant-elimine-la-rou

    Le nombre de cas de rougeole aux États-Unis a atteint son plus haut niveau en 25 ans, et le pays pourrait « perdre son statut d’élimination de la rougeole » si l’épidémie se poursuivait au-delà de l’été, ont prévenu jeudi les autorités sanitaires américaines.

    Le nombre de malades depuis le début 2019 a atteint 971 jeudi, selon les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC), un record depuis les 963 cas enregistrés sur toute l’année 1994.

    En 2000, la rougeole a été déclarée « éliminée » aux États-Unis, un but qui avait été fixé en 1963 avec le début de la vaccination. Ce terme correspond à l’absence de transmission continue pendant 12 mois dans une zone géographique particulière (le terme d’« éradication » correspond à une élimination sur toute la planète).


    Dans le cas présent, c’est l’épidémie persistante de la région new-yorkaise qui alarme les autorités. Elle a commencé officiellement à New York le 30 septembre 2018, et dans le comté voisin de Rockland le 1er octobre. Si elle continuait pendant encore quatre mois, selon cette convention, les États-Unis ne pourront plus dire qu’ils ont « éliminé » la maladie.

    Malgré la vaccination obligatoire décrétée par le maire de New York début avril dans les quartiers de la communauté juive les plus touchés, la ville a eu 173 cas en avril et 60 en mai.

    En pratique, les États-Unis ne sont jamais descendus à zéro cas. Depuis 2000, le nombre de cas oscillait entre quelques dizaines et quelques centaines par an, le maximum étant de 667 malades en 2014, une épidémie qui était alors concentrée pour plus de la moitié dans des communautés amish de l’Ohio (nord).

    La résurgence de foyers est principalement due à des voyageurs non-vaccinés ou sous-vaccinés contaminés à l’étranger et revenant aux États-Unis. C’est le cas depuis l’an dernier dans diverses régions des États-Unis, avec des souches importées notamment des Philippines, d’Israël et d’Ukraine.

    « Le seul moyen de mettre fin à l’épidémie est que tous les enfants et adultes qui peuvent être vaccinés le soient », a déclaré Robert Redfield, le directeur des CDC. « Je veux rassurer à nouveau les parents et leur dire que les vaccins sont sûrs, ils ne causent pas l’autisme. Le danger plus grave est la maladie que la vaccination prévient ».

    #santé #rougeole #vaccination #vaccins #vaccin #maladie #religion #ultra-orthodoxes #ultra-orthodoxe #israel #religieux #Philippines #Ukraine

  • Fortes turbulences entre les juifs orthodoxes et la compagnie israélienne El Al
    Par Guilhem Delteil Publié le 27-11-2018
    http://www.rfi.fr/moyen-orient/20181127-fortes-turbulences-entre-juifs-orthodoxes-compagnie-israelienne-el-al

    Les relations entre les juifs ultra-orthodoxes, qui respectent scrupuleusement les règles religieuses, et la compagnie aérienne israélienne El Al s’étaient tendues ces dix derniers jours. Ces tensions sont nées d’un vol entre New-York et Tel Aviv le jeudi 15 novembre et ont débouché sur un avion détourné, des menaces de plainte, et de boycott.

    Le jeudi 15 novembre, la météo était très mauvaise sur la côte Est des Etats-Unis, plusieurs centaines de vols ont dû être retardés ou annulés. Ce fut le cas de deux vols de la compagnie aérienne israélienne El Al à bord desquels se trouvaient des passagers ultra-orthodoxes. Le problème, pour eux, c’est que ce retard de plusieurs heures, conjugué au décalage horaire, allait les faire atterrir après le début du shabbat, le repos hebdomadaire dans la religion juive ; qui commence le vendredi au coucher du soleil. (...)

    • koide9enisrael
      « Après six heures de vol, j’ai soudainement entendu des cris et j’ai vu une hôtesse de l’air pleurer après avoir été frappée et poussée.

      http://koide9enisrael.blogspot.com/2018/11/des-juifs-frappent-une-hotesse-de-lair.html

      Les équipages de deux avions de ligne d’El Al, qui ont décollé jeudi dernier à New York à destination d’Israël, ont dû faire face à la colère de certains passagers juifs ultra-orthodoxes leur demandant de dérouter les avions, par peur de ne pas arriver avant le coucher du soleil.

      L’un des avions a finalement été dérouté vers Athènes pour passer le chabbat, avant de poursuivre sa route vers Israël. 
      Le second, au lieu de détourner son itinéraire vers Rome, pour les mêmes raisons religieuses, a poursuivi son vol comme prévu initialement pour l’aéroport Ben Gurion, car l’un des passagers présentait des problèmes de santé. En fait, les deux vols avaient été retardés de plusieurs heures en raison de la tempête survenue dans la région du Midwest et de la Côte-Est, et qui a entraîné, entre autres, l’annulation de centaines de vols.

      Une des passagères, Roni Meital, a publié dans la foulée sur Facebook une courte vidéo montrant des passagers déchaînés.
      « Après 24 heures passées en vol, je suis brisée, principalement à cause du manque de respect de la part de passagers croyants, qui sont allés trop loin », a-t-elle déploré. 
      « Après six heures de vol, j’ai soudainement entendu des cris et j’ai vu une hôtesse de l’air pleurer après avoir été frappée et poussée. Certains ont menacé d’ouvrir la porte du cockpit si on ne déroutait pas ».

      Conformément aux commandements du judaïsme, les Juifs pratiquants s’abstiennent de voyager le jour du chabbat, y compris par avion. 

      Des exceptions sont toutefois faites en cas de menace évidente pour la santé.

    • USA/Israël – Un avion d’El Al a décollé la semaine dernière avec 75 minutes de retard parce que quatre juifs orthodoxes refusaient de s’asseoir à côté de femmes et de parler au personnel féminin de l’avion. 26 juin 2018

      https://www.medias-presse.info/un-avion-israelien-decolle-avec-75-minutes-de-retard-des-juifs-ultra-orthodoxes-refusaient-detre-assis-pres-de-femmes/93749

      Khen Rotem, un passager, témoigne de la scène qui s’est déroulée lorsque les passagers sont montés dans l’avion à l’aéroport international John F. Kennedy. Quatre hommes juifs ultra-orthodoxes sont montés à bord et ont refusé de s’asseoir à proximité de femmes.
      L’un d’eux était monté dans l’avion en fermant ses yeux et en les conservant fermés pour toute la durée du vol pour éviter de voir toute femme présente à bord.

      « L’équipage essaie de résoudre le problème. Cela ne fonctionne pas. Les femmes membres d’équipage laissent la place aux hommes… Les ultra-orthodoxes ne sont pas prêts à parler, ou même à regarder les femmes membres d’équipage », a raconté Khen Rotem sur Facebook vendredi dernier.

      « Tous les membres de l’équipage, à part le capitaine, doivent maintenant régler ce problème au lieu de se préparer aux décollage et de servir les passagers. Les ultra-orthodoxes ne cèdent pas. L’un des membres de l’équipage menace : ‘Si vous ne vous asseyez pas, vous pouvez descendre de l’avion tout de suite’ »

      L’équipage finit par céder après une discussion prolongée « en commençant le long processus diplomatique de déplacer les passagers féminins de leurs places ».
      « (…) après beaucoup de cris et de manœuvres », une vieille dame américaine et une jeune femme israélienne acceptent de changer de sièges, pour ne plus être à proximité des quatre juifs orthodoxes.

      « N’importe quel voyageur peut-il exiger – et obtenir – de déplacer des passagers de leurs places pour son bien-être personnel et le respect de ses croyances. Ou est-ce un privilège réservé uniquement à une certaine partie des voyageurs ? », demande Khen Rotem.

      La compagnie aérienne El Al est connue pour demander régulièrement à des passagers de changer de sièges à la demande de juifs ultra-orthodoxes qui refusent de s’asseoir à côté de femmes.

      L’année dernière, le Tribunal de Jérusalem s’est prononcé sur de telles situations, considérant qu’El Al ne peut pas forcer des femmes à changer de sièges à la demande d’hommes ultra-orthodoxes.

      Ci-dessous, la photo d’un juif ultra-orthodoxe littéralement “emballé” pour n’avoir aucun contact “impur” durant le voyage !

      #ségrégation #ultra-orthodoxe #violence envers les #femmes #religion

    • El Al n’aura plus le droit de chasser les femmes de leur siège 22 juin 2017
      https://www.letemps.ch/monde/el-al-naura-plus-droit-chasser-femmes-siege

      La justice a donné raison à une avocate sommée de quitter sa place parce qu’un juif ultra-orthodoxe refusait de s’asseoir à côté d’elle

      Avec sa chevelure blanche, sa carrure frêle et sa voix cassée, Renée Rabinowicz (83 ans) ressemble à une grand-mère américaine sans histoires. Sauf que cette ancienne avocate installée aux Etats-Unis dans sa jeunesse pour échapper aux persécutions nazies ne s’en laisse pas conter. Et qu’elle n’hésite pas à exiger le respect de ses droits devant les tribunaux. En décembre 2015, elle n’a pas accepté que le steward du vol El Al New York-Tel Aviv la pousse à céder son siège parce qu’un passager ultra-orthodoxe refusait de s’asseoir à ses côtés au nom d’obscures croyances religieuses imposant une stricte séparation entre les sexes.

      Certes, la pratique est ancienne à bord des avions israéliens où les passagers voyageant seuls sont souvent contraints de déménager au profit d’ultra-orthodoxes dérangés par la présence d’une personne « impure » à leurs côtés. Ces déménagements sont tellement courants que les équipages ont appris à les mener avec doigté et fort discrètement.

      Une formation anti-discrimination
      Soutenue par la « Israël religious action center » (IRAC), une association dénonçant les droits exorbitants souvent accordés à la minorité ultra-orthodoxe, l’ex-avocate a donc décidé de poursuivre El Al pour « discrimination » devant le tribunal de district de Jérusalem. 

      Au terme de deux ans de procédure, la juge Dana Cohen-Lekah a rendu son verdict mercredi. Elle a donné raison à la plaignante, estimant qu’« il n’existe absolument aucune circonstance dans laquelle un membre d’équipage peut demander à un passager de changer de siège parce qu’un autre ne veut pas s’asseoir à côté de lui en raison de son genre ». Un camouflet pour El Al, qui se voit contrainte de soumettre son personnel de cabine à une formation anti-discrimination.

      Affaire classée ? Pas encore car la clientèle ultra-orthodoxe constitue une partie non négligeable de la clientèle de la compagnie et l’on imagine mal qu’elle accepte le jugement de Dana Cohen-Lekah.

      Campagne menée par des rabbins ultra-orthodoxes
      Par l’intermédiaire de leurs leaders spirituels, les différents courants de la communauté ultra-orthodoxe imposent d’ailleurs à El Al et à sa filiale charter Sundor une panoplie de mesures destinées à les rendre « 100% casher ». Parmi celles-ci, la discrimination entre les sexes à la demande de certains passagers, ainsi que l’immobilisation des avions durant le shabbat et les jours de fêtes religieuses juives.

      En Israël, les mêmes rabbins ultra-orthodoxes mènent campagne pour obtenir la fermeture des quelques supermarchés de Jérusalem et de Tel Aviv fonctionnant durant le repos sacré de la fin de semaine. A leurs yeux, travailler durant le shabbat équivaut à « profaner le nom divin ». C’est d’ailleurs pour la même raison qu’ils s’opposent aux initiatives citoyennes et parlementaires demandant qu’un service minimum de transport public (trains, autobus, tramway) soit assuré durant le shabbat et les jours fériés pour satisfaire les couches défavorisées incapables de s’offrir une voiture ou des déplacements en taxi.

      #discrimination

  • De quoi le « nouvel antisémitisme » est-il le nom ? Annie Benveniste et Annie Cyngiser

    Nous souhaitons contribuer aux vigoureuses protestations qui viennent de s’élever (ici ou là) devant la publication d’un « Manifeste », signé par quelques centaines de personnes du monde politique, artistique et intellectuel et qui de fait constitue un appel à la haine et à une guerre civile larvée qui ne dit pas son nom.

    Prétendant dénoncer « un nouvel antisémitisme », ce manifeste impute au seul « islam radical » les agressions commises à l’égard de citoyens français juifs, sans référence aucune à l’antisémitisme d’extrême-droite qui monte dans toute l’Europe (pays de l’Est, Allemagne, Autriche) et dont on ne peut ignorer la présence en France.

    Dans leur souci d’éviter toute référence aux courants d’#extrême-droite actifs, y compris juifs, est aussi bien passée sous silence, la tentative d’intervention au col de l’Echelle du groupe #génération-identitaire contre les passages de frontières d’immigrés venus d’Italie que la présence tolérée, lors de la dernière marche silencieuse, de la Ligue de défense juive ( #LDJ ) qui a tenté de s’instituer en service d’ordre, alors que ce groupe est interdit en Israël même.

    Leur prétendu antiracisme, dont fait partie la lutte contre l’antisémitisme, est donc à géométrie variable.

    Au mépris total des faits et de l’histoire de France, avec une manipulation douteuse des chiffres en matière d’agressions, cette tribune ne peut qu’exacerber les tensions sociales en France. En outre, elle prend en otage ceux d’entre nous, qui juifs, se sentent constamment soumis au chantage d’un péril antisémite, hélas aujourd’hui réel, dès qu’ils se démarquent de la politique d’un Etat qui n’est pas le leur.

    Elle semble condamner tout communautarisme, mais elle cherche à imposer la notion de « communauté juive » supposée intégrer tous les juifs de France sous la bannière du CRIF( qui n’en représente qu’un nombre infime), et ainsi exacerbe l’antisémitisme qu’elle dit vouloir combattre.

    Cette tribune qui perpétue le fantasme d’une future et discrète Nuit de cristal en France à travers une prétendue « épuration ethnique à bas bruit » semble également ignorer l’article du Monde du 21 avril dernier qui nuance ainsi les faits : « Qu’un certain nombre d’agressions soit le fait de personnes de confession musulmane, nul ne le nie. Reste que les statistiques de la police rappellent que dans 95% des cas, les auteurs de délits antisémites enregistrés en 2017 étaient liés à l’extrême droite » (cf. « La recrudescence des actes violents contre les juifs en Allemagne » ; cf. aussi Nicolas Barotte, « Un nouvel antisémitisme met à l’épreuve la mémoire allemande », Le Figaro du 29/03/2018).

    Aussi, nous dénonçons le tissu d’amalgames et de contre vérités qui courent tout au long de ce « Manifeste » :

    • Amalgame entre, d’une part, des violences et des actes meurtriers perpétrés contre des citoyens juifs français par des terroristes déclarés et, d’autre part, des assassinats de type crapuleux, comme celui de madame Knoll, dont la preuve qu’il relèverait de l’antisémitisme ne repose que sur la connaissance, par l’auteur du crime, de la religion de sa victime.

    • Amalgame entre une #idéologie politico religieuse, le salafisme, et une religion essentialisée comme seule porteuse de violences, l’#islam. Quant à la nécessité de réviser les textes sacrés, ni la #Bible ni les #Evangiles n’ont été critiqués ou remis en cause par Vatican II qui a fait supprimer de la liturgie, certains passages accusant les juifs de #déicide, sauf dans les églises intégristes qui ne reconnaissent pas l’intervention pontificale. Les textes sacrés restent sacrés. Seules leur lecture et interprétation ont été revisitées (cf. Rachid Benzine, « L’urgence n’est pas d’expurger le #Coran mais d’en faire une lecture critique », La Croix, 23/04/2018). S’appuyer sur les prêches et interprétations du Coran des imams salafistes pour demander que « des versets du Coran soient frappés d’obsolescence », c’est attribuer à l’ensemble des croyants multiformes musulmans une attitude haineuse envers les juifs. C’est aussi leur attribuer une identité ethno-religieuse, à l’instar de l’image façonnée, au cours des siècles, des juifs comme « race à part ».

    • Amalgame entre #antisionisme et antisémitisme qui assimile la contestation de la politique coloniale et raciale d’#Israël à l’égard des #Palestiniens (sans oublier les discriminations à l’égard des #Falachas juifs d’Ethiopie et de la récente émigration africaine, commises notamment par les courants #ultra-orthodoxes) à la dite « volonté de destruction des juifs » par des mouvements extrémistes au Proche-Orient. En oubliant que l’Etat israélien s’autoproclame « #Etat_juif » et s’arroge le droit de parler au nom des juifs du monde entier. Amalgame dont plusieurs personnalités « hors de tout soupçon » ont risqué de faire les frais (Maspéro et tant d’autres) lorsque l’on a cherché à les faire condamner par la justice comme antisémites. De même pour tous ceux et celles, juifs et juives, qui ont subi diffamation ou calomnies publiques comme par exemple l’ex-ambassadeur et ancien déporté Stéphane Hessel, auteur du manifeste « Indignez-vous », Edgar Morin ou l’ancien président du #CRIF, Théo Klein dés qu’ils refusèrent de cautionner inconditionnellement l’Etat d’Israël. Et dernièrement l’actrice Natalie Portman, traînée dans la boue par le gouvernement et la presse israélienne parce qu’elle avait refusé de prêter son nom et sa présence à un « Prix Nobel juif ».

    S’il ne faut pas négliger la progression d’une idéologie salafiste et wahhabiste, dans les prisons comme dans les quartiers que la République française nomme de « non droits », il faut rappeler que cette même république a été sourde aux appels de travailleurs sociaux – laïques et musulmans (mais pourquoi définirait-on certains citoyens par leur appartenance religieuse ?) pour lutter contre les prêches de ces imams. Cette même république a été sourde également aux études des anthropologues et des sociologues sur la montée des mouvements religieux servant de rempart ou de colmatage socio-éducatif au retrait des services publics et des pouvoirs régaliens dans certaines périphéries paupérisées. Les attaques contre la pensée critique, appelée par le manifeste pensée de la « gauche radicale » réduisent les analyses des phénomènes de paupérisation et de ségrégation sociale – conjugués à la montée du consumérisme et au ressentiment de ne pas être du bon côté de la fracture – à une unique position idéologique. Les détracteurs de la pensée critique, eux, pensent si bien qu’ils parlent d’épuration ethnique pour désigner la fuite des quartiers paupérisés vers des quartiers plus « sécurisés » et gentrifiés de certaines fractions de la population juive. Quand, dans l’Afrique du Sud post-apartheid, des fractions aisées de la population noire ont quitté les townships pour des quartiers blancs, et que les Blancs ont déserté ces mêmes quartiers a-t-on parlé d’une « #épuration_ethnique » ?
    Tant de confusions et d’amalgames font donc de ce manifeste, à l’opposé du souhait annoncé de bon nombre de ses signataires, une véritable incitation à la #haine_raciste et même #antisémite.

    =============================

    Annie Benveniste est anthropologue, Université Paris 8 ; Annie Cyngiser est sociologue retraitée
    Source : Paul Jorion https://www.pauljorion.com/blog/2018/04/28/de-quoi-le-nouvel-antisemitisme-est-il-le-nom-par-annie-benveniste-annie-cyngiser/#more-103934

  • Le CD&V critiqué de tous côtés pour avoir placé un juif ultra-orthodoxe sur sa liste anversoise RTBF - avec Belga - 17 Avril 2018

    La décision du CD&V d’avoir octroyé la 9e place sur sa liste anversoise, pour les élections communales d’octobre prochain, à Aron Berger, un juif ultra-orthodoxe, suscite des critiques, y compris au sein du parti.

    C’est que l’homme a déjà affirmé qu’il respecterait ses principes religieux, dont l’abattage rituel des animaux et le refus de serrer la main à une autre femme que la sienne. Selon lui, le CD&V ferait preuve de respect à cet égard. Il a également déclaré qu’il considérait la mixité scolaire comme de la maltraitance.

    « Celui qui ne veut pas serrer la main à une femme n’appartient pas à une liste cdenv car c’est en contradiction avec les valeurs de base du parti », a toutefois tweeté le parlementaire CD&V Hendrik Bogaert.
    . . . . . . . .

    https://www.rtbf.be/info/belgique/detail_le-cd-v-critique-de-tous-cotes-pour-avoir-place-un-juif-ultra-orthodoxe-

     #femmes #droit_des_femmes #sexisme #religion #politique #rabin #racisme #inégalité #ultra-orthodoxe #mixité_scolaire #abattage_rituel #Anvers #Belgique

    • Tout un programme ce rabin.
      Nous sommes en 2018.
      Comment va t ’il traiter les Athés ?
      Les Catholiques ?
      Les Protestants ?
      Les Musulmans ?
      Les bouddhistes ?
      Les réfugiés palestiniens à Anvers ?

      Les meilleurs sont quand mêmes les dirigeants de ce parti politique chrétien démocrate.

    • Le candidat juif ultra-orthodoxe pour le CD&V Anvers coupable de vol
      https://www.rtbf.be/info/belgique/detail_le-candidat-juif-ultra-orthodoxe-pour-le-cd-v-anvers-coupable-de-vol?id=

      Aron Berger, juif ultra-orthodoxe candidat au CD&V à Anvers, a récemment été reconnu coupable de vol par le tribunal correctionnel d’Anvers. Selon le tribunal, Berger a volé 28 500 euros à un vieil homme malade. Ce dernier qui lui avait demandé de l’aide pour régler sa succession en 2012 et 2013, rapporte la Gazet Van Antwerpen.

      Le tribunal a statué à la fin mars que les faits étaient « graves ». L’accusé n’avait aucun respect pour les droits de propriété de l’homme, particulièrement vulnérable en raison de sa vieillesse et de son mauvais état de santé. Il a complètement trahi la confiance de la victime, qui pensait avoir été aidé de manière complètement désintéressée.

      Néanmoins, le tribunal s’est montré indulgent à l’égard du candidat CD&V. Elle l’a déclaré coupable, mais lui a été suspendue parce qu’il avait indemnisé la famille de la victime et qu’il avait lui-même une famille de neuf enfants. Les faits ne seront dès lors pas mentionnés dans son casier judiciaire.

      Une réunion à midi est prévue où l’intéressé va s’expliquer sur sa présence sur la liste électorale.

      #justice et #religieux

  • #Ultra-orthodoxes contre passagères : turbulences pour #El_Al
    http://www.lesnouvellesnews.fr/index.php/cafouillage/66-sexisme-ordinaire/3926-ultra-orthodoxes-contre-passageres-el-al-pointee-du-doigt

    « Cessez le harcèlement, l’intimidation et la discrimination contre les femmes sur vos vols ». C’est l’appel lancé sous forme de pétition à l’intention de la compagnie aérienne israélienne El Al. En cause, l’indulgence dont bénéficient les juifs ultra-orthodoxes dans les avions d’El Al. Ils peuvent perturber les vols en toute impunité en refusant de s’asseoir auprès de femmes.

    La semaine dernière, un cas a été très médiatisé. Un vol entre New York et Tel Aviv a eu 11 heures de retard en raison des protestations de passagers ultra-orthodoxes qui refusaient les sièges qui leur avaient été assignés, à côté de femmes. Et cette situation n’est pas un cas isolé, elle semble même de plus en plus fréquente, selon les témoignages recueillis par le quotidien israélien Haaretz.

    #Israël #sexisme #femmes

  • Israël face à son futur, un documentaire de la BBC (2013)

    A l’occasion du 20e anniversaire des accords d’Oslo, la télévision norvégienne a diffusé (et rendu disponible sur son site web gratuitement) une dizaine de documentaires dont deux ou trois inédits et/ou très originaux.

    J’ai regardé en premier le documentaire de la BBC, Israël facing the future du journaliste John Ware (2013, 51 minutes). Le moins que je puisse dire est que je ne suis pas impressionné par certains aspects du film franchement mal documentés ou mal amenés, le journaliste reprenant à son compte les pires justifications de la propagande israélienne pour justifier l’occupation, la colonisation, le vol des terres et la discrimination de toute une population.

    https://dl.dropbox.com/s/bl9l52uy5ukipk9/israel%20facing%20future%203.png

    On y apprend que « les colonies ont été crées uniquement pour des raisons de sécurité, pour renforcer la sécurité d’Israël menacée par tant d’ennemis extérieurs et proches », que le mur de sécurité (sic) « a été érigé pour prévenir les attentats suicides » (et pas du tout par accaparer des terres et désespérer les populations palestiniennes pour certaines forcées de partir) et que ce mur « sépare les juifs des arabes » (ce qui est complètement faux puisqu’en mains endroits, ce mur sépare des palestiniens d’autres palestiniens, souvent même des familles entières comme à Al-Ram au nord de Jérusalem-Est).

    A noter un passage effrayant dans lequel le journaliste fait une plongée dans une méga école talmudique « où les étudiants ultra-orthodoxes n’étudient rien d’autre que le Talmud, pas même l’histoire, la géographie ou les mathématiques... », et à Ramallah, le témoignage d’activistes palestiniens modérés très émouvants, qui ne demandent qu’une seule chose : le respect de leurs droits fondamentaux, et de pouvoir se déplacer sans avoir à craindre humiliations et violence de la part de l’armée israélienne.

    Le film n’est sauvé que par deux entretiens.

    Celui de Sayed Kashua, auteur réalisateur d’une série télévision qui met en scène arabes et juifs qui se moquent d’eux mêmes :

    https://dl.dropbox.com/s/1kz2w5nq6gdld17/israel%20facing%20future%202.png

    - Le personnage [arabe] de ma série fait de son mieux pour s’insérer dans le société israélienne bien qu’il sache très bien qu’il n’y sera jamais admis.

    Dans une de mes scènes, il est employé comme journaliste professionnel dans un quotidien. C’est son premier jour, les directeurs arrivent, le voient au rez-de-chaussée et lui demandent de laver le sol avec beaucoup d’eau. C’est le symbole du malentendu constant et de la manière dans les israéliens perçoivent les arabes israéliens.

    Les juifs israéliens perçoivent les arabes israéliens essentiellement comme une menace. Ils ne leur font pas confiance. Les juifs israéliens pensent qu’il existe quelque chose qui s’appelle « la culture arabe », et qu’elle est intrinsèquement violente et primitive. Les arabes israéliens ne sont pas acceptés comme de vrais citoyens. Ils sont discriminés.

    Les arabes israéliens, bien qu’ayant la nationalité, ne seront jamais bienvenue en Israël tant que le conflit survivra. C’est très compliqué d’appartenir à un pays qui combat sa propre nation, non ?

    Et celui de David Landau, ancien journaliste de Haaretz :

    https://dl.dropbox.com/s/1ckzkl1ys4e6wlb/israel%20facing%20future%201.png

    - Je suis profondément choqué par la montée du nationaliste religieux en Israël, d’une idéologie extrémiste, excluante, qui nourrit le gouvernement d’aujourd’hui qui fait sien le droit divin de coloniser l’ensemble des terres bibliques. Cette idéologie est pernicieuse. Les ultra-orthodoxes, largement soutenus par les autorités s’arrogent le droit de coloniser tout ce qui est « terres bibliques », malheureusement pour eux, aussi habitées par un autre peuple appelé « Palestiniens ». Et ma réponse est clairement non ! Simplement parce que cette idéologie est basée sur une pensée messianique totalement irrationnelle.

    Le futur état pourra être juif ou démocratique, mais pas les deux ! ou alors s’il veut toujours être « l’Etat juif », il ne peut pas avaler la Cisjordanie avec ses millions de Palestiniens ! Soit il y a deux Etats, soit il y a un Etat unique, juif et arabe qui aura complètement renoncé au sionisme en tant que tel, renoncé à l’idéologie dominante juive : ce serait un Etat ou juifs, chrétiens et musulmans seraient égaux devant la loi, auraient la citoyenneté, pourrait devenir policier, juge, premier ministre ou quoique ce soit d’autre, mais ce ne sera plus un « Etat juif ! » ce sera un autre Etat.

    Pour les Palestiniens, le sionisme, c’est une croisade de plus. Le mieux qu’Israël ait à faire, c’est d’oublier « le caractère juif de cet Etat » et marcher pour l’égalité.

    Voilà, à part ça, le discours du journaliste John Ware est limite. La BBC n’est plus ce qu’elle a du être, et si tous leur documentaires sont construits comme celui là, je me demande si on peut encore leur faire confiance.

    #israël #palestine #occupation #colonisation #ultra-orthodoxe #documentaires #bbc

  • Israel’s Ultra-Orthodox Fight to Fit In - NYTimes.com

    http://www.nytimes.com/2013/06/07/world/middleeast/israels-ultra-orthodox-fight-to-fit-in.html?nl=todaysheadlines&emc=edit_th_

    JERUSALEM — One ultra-Orthodox job-seeker listed on his résumé, under technical skills, his success in building a hut on his porch for the annual fall harvest holiday and preparing his kitchen for Passover. Another brought a curriculum vitae handwritten on fax paper, folded in his pocket.

    #israël #société #ultra-orthodoxe #haredims

    • Est-ce le port de l’étoile jaune par les ultra-orthodoxes qui a choqué ou l’intransigeance des ultras ?

      Je me pose souvent la question de la légitimité d’Israël à honorer la mémoire de la shoa au vu de ses agissements.

      Doit-on considérer que l’holocauste est d’abord un crime contre les juifs avant d’être un crime contre l’humanité ?

      Doit considérer qu’Israël représente les juifs, ou seulement une partie d’entre eux ?

      Les juifs de la diaspora sont-ils israéliens ou français, italiens, suisse, ou que sais-je ?

      Lorsque l’on critique Israël, l’accusation d’antisémitisme tombe rapidement. Mais est-on véritablement antisémite ou simplement anti-israélien ?

      De quel manière, dès lors, traite-t-ils les juifs ou les israéliens qui critiquent Israël ?

    • @pierre1, par le port de l’étoile jaune les ultra-orthodoxes se posent en victimes ce qui n’est évidemment pas le cas, ils ont le droit de pratiquer leur religion dans la mesure où ils respectent la liberté des individus. C’est là le hic. Ils font de plus en plus pression sur les autorités pour faire imposer leur dogme à l’ensemble de la population (contre sa volonté), un dogme qui porte atteinte aux libertés individuelles et notamment celles des femmes.

  • Jerusalem dance studio is the new frontline in battle for secular liberty | World news | The Observer
    http://www.guardian.co.uk/world/2011/nov/27/jerusalem-dance-studio-dancers

    Since the company renovated its premises in the centre of Jerusalem, installing picture windows that let passers-by see the rehearsals, ultra-orthodox Jews in the locality have waged a campaign against what they call the “indecency” of the women dancers.

    They have demanded that the company close the blinds to conceal the women, banging on the windows and yelling through the glass whenever it has not complied.

    Last week the company took a stand. It raised the blinds for an informal performance of Babel and the dancers continue to rehearse in full view.

    Tension between the Haredim and other Jews is mounting across Israel. But it is acute in Jerusalem, where the proportion of Haredim is more than 20% and rising fast because of their high birth rate and the flight of many secular Jews from the city. Many non-Haredim say that the ultra-orthodox wield disproportionate influence on Jerusalem’s politics and social policy. Amir Kolben, the founder of the dance company, says its visibility is only one issue. “Jerusalem is full of friction points between ultra-orthodox Jews and secular culture. We have nothing against religious or orthodox Jews, but unfortunately this is not the case from the other side,” he said..

    #Israël #ultra-orthodoxes #sexisme #artistes