• Complaisance pour la réaction islamiste..., mel d’une amie prof, 24 janvier 2015 [le titre, pas forcément bien choisi parmi les lignes qui suivent, m’est dû, ndc].

    J’ai passé des journées très intenses suite aux #attentats à parler avec les #élèves de mes classes et d’autres dans les cours, les couloirs, sur le trottoir, à regarder avec eux les caricatures qui les choquent... J’ai l’impression que tu sous estimes les conséquences de la diffusion d’une #pensée_religieuse qui fait beaucoup pour la défense de l’existant et l’apprentissage de la soumission. La #loi, c’est la loi, alors certes celle de dieu est plus importante que celle de la république, mais le pire c’est de n’obéir à aucune. Le travail, la souffrance, c’est important, c’est comme ça qu’on gagne le paradis, et puis on ne déforme pas le corps humain par des caricatures. La philo c’est pas pour nous, nous on doit pas réfléchir, on est des #croyants. Voilà la grande majorité de ce qui s’exprimait. Mais aussi des tas d’autres point de vue minoritaires, quelques refus, très rares, mais notables de la pression religieuse et des #interdits qu’elle impose. En tout cas toujours de l’intérêt pour entendre quelqu’un parler d’ailleurs.

    J’ai été très intéressée par les éclairages sur l’enfance des frères #Kouachi et l’absence de soin, d’attentions dont elle témoigne, partagée par nombre d’enfants et d’adolescents pour lesquels l’#école n’est rien d’autre qu’un lieu de plus d’#humiliation. Alors, c’est sûr que quand les prédicateurs sont les seuls à soigner et valoriser une jeunesse perdue pour tout le monde, ça marche. Les 3 étaient assurément très "en insertion" que ce soit par l’ASE, la #prison, l’école ou les dispositifs d’#insertion de la mairie de Paris.

    Mais il me semble que dans beaucoup de textes que tu relaies sur seenthis en revanche le bâton se retrouve tordu "dans l’autre sens", et comprendre devient donner comme normal, attendu, voire choisir comme avec le terme "#islamophobie" dont tu sembles contribuer à défendre l’usage, de boire le calice jusqu’à la lie pourrait-on dire. A force de chercher du côté de ceux qui ne sont pas #Charlie, tu diffuses des textes qui pour le coup stigmatisent cette jeunesse dans un cadre #sociologique qui me semble peu pertinent :

    "D’où vient donc que ces gamins ne supportent pas les caricatures du Prophète ? Certainement pas de leur compétence en théologie musulmane, ni d’un point de vue approfondi sur les limites des #libertés individuelles en démocratie. Mais d’un sentiment d’être exclu de cet humour : d’un sentiment de l’#honneur publiquement bafoué. Et ce n’est sans doute même pas leur honneur directement, mais celui de leurs parents, musulmans pratiquants ou de culture, de leur famille, de leur immeuble."
    "Bref, dans bien des cas, on pourrait remplacer « nous les musulmans » par « nous les gens des cités » sans trahir le sens des propos de ceux et celles qui les tiennent. Et l’affirmation en apparence musulmane peut alors être comprise comme le conglomérat d’une appartenance à la fois sociale, territoriale, économique et religieuse."

    Ces extraits par exemple se trompent à mon avis en situant les origines de cette foi dans une tradition familiale qui mêle religion et culture. Cette lecture aurait peut-être été valable jusqu’à il y a une dizaine d’année. Mais aujourd’hui il ne s’agit à plus de cela mais de la diffusion d’une #propagande_salafiste récente qui s’impose d’ailleurs des enfants aux parents (avant le voile en banlieue était plutôt le signe d’une révolte contre la famille, maintenant les familles entières sont #mises_au_pas en commençant par les plus jeunes) et qui est d’ailleurs très homogène, sans différences en fonction des origines culturelles très variées. C’est le même islam, la version 2.0 on pourrait dire, terrible et assimilable par tous qui se diffuse dans la rue, sur internet et sur les chaines spécialisées, hyper compatible avec le #capitalisme trash qui les déqualifie à l’école tout en leur vendant une conception très agressive de la "#réussite". On est bien loin de la tradition culturelle. Les mères se voilent parce que leurs enfants leur font la #morale. De ce que je peux en voir de là où je suis dans mon #lycée de banlieue en tout cas, la place de la religion en tant que morale des comportements et #soumission à des lectures très réactionnaires (qui fait aussi que ces jeunes là sont finalement très peu révoltés contre le sort qui leur est fait dans le monde tel qu’il est, bien moins encore que les générations précédentes qui se reconnaissaient dans une identité de "travailleur immigrés", il deviennent de la chair à phone marketing sans aucune contestation) est énorme. Je ne comprends pas qu’il soit de bon ton de passer sous silence comme le font beaucoup des textes que tu diffuses et comme le font ceux qui choisissent le terme "islamophobie" les conséquences terribles de cette propagande très active qui empêche ces jeunes de vivre et de réfléchir hors des préceptes religieux, et le caractère naturel que semble prendre cet iconoclasme moderne qui pour ma part me glace.

    Se demander pourquoi on en est arrivé à ce que les prédicateurs soient les seuls à tenir un discours audible et valorisant en banlieue passe aussi à mon sens par la critique de la #complaisance calculée de l’#extrême-gauche vis à vis de l’islam. Alors continuer à mythifier le prolétaire musulman parce que ce serait sa culture alors qu’il vient juste de se faire endoctriner par des connards de salafistes au coin de la rue d’à côté (la prédication active et quotidienne vise surtout les jeunes et les pauvres, ceux qui trainent sur les trottoirs en haut de Montreuil par exemple ou à Romainville et Noisy).... Les filles qui ne peuvent plus mettre de leggings, les #brigades_de_mecs_et_de_petites_sœurs qui surveillent le bon port du voile dès la sortie des lycées sans un cheveu qui dépasse, et qui rectifient un col un peu trop ouvert ou une manche qui laisserait dépasser le début de l’avant bras, des petites filles voilées dès 10-12 ans, voire très très petites, tout ça est très nouveau et bien loin d’être culturel, c’est une forme très récente, très moderne et très efficace de #discipline et de #contrôle des "#classes_dangereuses". Des élèves qui défendent le port du voile se plaignent de la pression pour partir en Syrie et demandent pourquoi l’éducation nationale ne fait rien pour l’empêcher. Aucune religion n’est émancipatrice, me semble-t-il. Et toutes ces lectures en terme d’islamophobie me paraissent bien paternalistes et démagogiques. Quand on parle de #xénophobie, ce sont bien pour les xenos que l’on prend partie, et c’est ce qui fait la force et l’intérêt de ce terme. Prendre le parti de l’islam aujourd’hui sans même chercher où sont les formes de résistance interne à cette diffusion du respect de l’ordre moral et religieux, me semble bien hâtif (et ce n’est pas cette video que tu trouves excellente, avec son voile light et fleuri et sa glorification du prophète qui me conduira à voir les choses autrement)
    Pourtant, tu ne vas pas me faire croire qu’entre Soral et le PIR ou Quartiers Libres (que tu relaies d’ailleurs) et qui s’adresse aux "frères de banlieue qui ont la Foi en l’Eternel" il n’y a rien. Ou alors, sauf à trouver des lignes de fuite, mieux vaudrait se taire, peut-être.

    Pas de solution, juste de l’étonnement et de l’incompréhension face aux certitudes que tu affiches au travers de l’homogénéïté de ce que tu diffuses.
    En pièce jointe, 2 extraits de Lucrèce, que tu connais sûrement déjà.

    A l’occasion d’en reparler
    A.

    PS : je viens de lire l’article sur #Riad_Satouf, je trouve ces positions très inquiétantes, comme une inquisition à posteriori. Une lecture complètement faussée des images et des textes. Par exemple le commentaire qui signale comme une évidence que Riad Satouf est sans tendresse pour ses personnages... Je trouve précisément l’inverse, sauf avec les #islamistes prosélytes en revanche. Dire par exemple :
    "Le personnage de la grand-mère syrienne aurait par exemple pu laisser place à des souvenirs émus et positifs, composant alors une image un tant soit peu constructive des relations intergénérationnelles en voie de disparition en Europe alors qu’elles résistent beaucoup mieux dans de nombreuses familles du Moyen-Orient. " en plus quand on critique une autobiographie, c’est navrant : il ne faudrait donc écrire que pour valoriser on ne sait pas bien quoi d’ailleurs, émouvoir avec une grand mère sympa.... Il faudrait donc donner absolument une image positive des relations intergénérationnelles quand elles sont interculturelles et c’est ce critère qui contribuerait à faire la qualité, voire la bonne moralité de ce qui est publié ? L’article lui reproche aussi d’ailleurs d’avoir rompu avec son père...
    Je viens aussi d’apprendre que les #frères_musulmans étaient dans la manifs contre l’islamophobie dimanche dernier, avec une banderole (mais sans doute sont ils un mouvement culturel et "frère musulman" veut dire "gens des cités"), alors que des vieux anars se sont fait arracher leurs affiches par le SO parce qu’elle n’étaient pas dans le ton. Est-ce ce mouvement-là que tu penses qu’il faut accompagner ?

    Lucrèce, 2 extraits du De Natura Rerum

    #De_natura_Rerum, #Lucrèce, livre III, vers 978 - 1023

    Et puis tout ce qui, selon la légende, attend nos âmes dans les profondeurs de l’Achéron, nous est donné dès cette vie. Il n’y a pas de Tantale malheureux, comme le prétend la fable, qui tremble sous la menace d’un énorme rocher et qu’une terreur vaine paralyse : mais plutôt l’inutile crainte des dieux tourmente la vie des mortels et chacun de nous redoute les coups du destin.

    Il n’y a pas davantage de Tityon gisant au bord de l’Achéron et la proie des oiseaux ; pourraient-ils d’ailleurs trouver dans sa vaste poitrine de quoi fouiller pour l’éternité ? On a beau donner à son corps étendu de gigantesques proportions, quand bien même il ne couvrirait pas seulement neuf arpents de ses membres écartés en tous sens, mais la terre tout entière, il ne pourrait supporter une douleur éternelle ni fournir de son corps une pâture sans fin. Mais le voici, le vrai Tityon : c’est un malade d’amour, livré aux vautours de sa dévorante angoisse, ou la victime déchirée par les tourments de quelque autre passion.
    Sisyphe aussi existe dans la vie, sous nos yeux, s’acharnant à briguer devant le peuple les faisceaux et les haches et se retirant toujours vaincu et triste. Car rechercher le pouvoir qui n’est que vanité et que l’on n’obtient point, et dans cette poursuite s’atteler à un dur travail incessant, c’est bien pousser avec effort au flanc d’une montagne le rocher qui à peine hissé au sommet retombe et va rouler en bas dans la plaine.

    Et repaître sans cesse les appétits d’une âme ingrate, la combler de biens sans parvenir jamais à la rassasier, comme font à notre égard dans leur retour annuel les saisons qui nous apportent leurs productions et tant d’agréments, sans que nous ayons jamais assez de ces fruits de la vie, c’est bien là, je pense, ce qu’on raconte de ces jeunes filles condamnées dans la fleur de leur âge à verser de l’eau dans un vase sans fond, un vase que nul effort jamais ne saurait remplir.

    Cerbère et les Furies et l’Enfer privé de lumière, le Tartare dont les gouffres vomissent des flammes terrifiantes, tout cela n’existe nulle part et ne peut exister. Mais la vie elle-même réserve aux auteurs des pires méfaits la terreur des pires châtiments ; pour le crime, il y a l’expiation de la prison, la chute horrible du haut de la Roche Tarpéienne, les verges, les bourreaux, le carcan, la poix, le fer rouge, les torches ; et même à défaut de tout cela, il y a l’âme consciente de ses fautes et prise de peur, qui se blesse elle-même de l’aiguillon, qui s’inflige la brûlure du fouet, sans apercevoir de terme à ses maux, de fin à ses supplices, et qui craint au contraire que maux et supplices ne s’aggravent encore dans la mort. Oui, c’est ici-bas que les insensés trouvent leur Enfer.

    Voici encore ce que tu pourrais te dire à toi-même. Le bon roi Ancus lui aussi ferma ses yeux à la lumière et pourtant comme il valait mieux que toi, canaille ! Depuis lors, combien d’autres rois, combien d’autres puissants du monde sont morts, qui gouvernèrent de grandes nations ! Celui-là même qui jadis établit une route à travers la vaste mer et qui ouvrit à ses légions un chemin sur les flots, qui leur apprit à traverser les abîmes salés à pied sec et de ses escadrons foula dédaigneusement les eaux grondantes, celui-là aussi a perdu la lumière et son corps moribond rendit l’âme. Et Scipion, ce foudre de guerre, la terreur de Carthage, a rendu ses os à la terre comme le dernier des esclaves. Ajoute les inventeurs des sciences et des arts, ajoute les compagnons des Muses ; un des leurs, unique entre tous, Homère, a tenu le sceptre ; pourtant avec eux tous il repose dans le même sommeil. Enfin Démocrite, lorsque le poids de l’âge l’avertit que les ressorts de la mémoire faiblissaient en lui, alla de lui-même offrir sa tète à la mort. Épicure en personne a succombé au terme de sa carrière lumineuse, lui qui domina de son génie le genre humain et qui rejeta dans l’ombre tous les autres sages, comme le soleil en se levant dans l’éther éteint les étoiles.

    Et toi, tu hésiteras, tu t’indigneras de mourir ? Tu as beau vivre et jouir de la vue, ta vie n’est qu’une mort, toi qui en gaspilles la plus grande part dans le sommeil et dors tout éveillé, toi que hantent les songes, toi qui subis le tourment de mille maux sans parvenir jamais à en démêler la cause, et qui flottes et titubes, dans l’ivresse des erreurs qui t’égarent.

    Si les hommes, comme ils semblent sentir sur leur cœur le poids qui les accable, pouvaient aussi connaître l’origine de leur mal et d’où vient leur lourd fardeau de misère, ils ne vivraient pas comme ils vivent trop souvent, ignorant ce qu’ils veulent, cherchant toujours une place nouvelle comme pour s’y libérer de leur charge.

    L’un se précipite hors de sa riche demeure, parce qu’il s’ennuie d’y vivre, et un moment après il y rentre, car ailleurs il ne s’est pas trouvé mieux. Il court à toute bride vers sa maison de campagne comme s’il fallait porter secours à des bâtiments en flamme ; mais, dès le seuil, il baille ; il se réfugie dans le sommeil pour y chercher l’oubli ou même il se hâte de regagner la ville. Voilà comme chacun cherche à se fuir, mais, on le sait, l’homme est à soi-même un compagnon inséparable et auquel il reste attaché tout en le détestant ; l’homme est un malade qui ne sait pas la cause de son mal. S’il la pouvait trouver, il s’appliquerait avant tout, laissant là tout le reste, à étudier la nature ; car c’est d’éternité qu’il est question, non pas d’une seule heure ; il s’agit de connaître ce qui attend les mortels dans cette durée sans fin qui s’étend au delà de la mort.

    Enfin pourquoi trembler si fort dans les alarmes ? Quel amour déréglé de vivre nous impose ce joug ? Certaine et toute proche, la fin de la vie est là ; l’heure fatale est fixée, nous n’échapperons pas. D’ailleurs nous tournons sans cesse dans le même cercle ; nous n’en sortons pas ; nous aurions beau prolonger notre vie, nous découvririons pas de nouveaux plaisirs. Mais le bien nous n’avons pu atteindre encore nous paraît supérieur à tout le reste ; à peine est-il à nous, c’est pour en désirer un nouveau et c’est ainsi que la même soif de la vie nous tient en haleine jusqu’au bout. Et puis nous sommes incertains de ce que l’avenir nous réserve, des hasards de la fortune et de la fin qui nous menace.

    Et puis, bien sûr  :

    De natura Rerum, Lucrèce, livre I

    Alors que la vie humaine gisait à nos yeux honteusement écrasée sous le poids de la religion, qui sortait sa tête des régions du ciel, accablant les mortels de son horrible aspect, le premier, un homme un Grec, osa lever au ciel des yeux mortels et le premier, il osa résister. Ni les fables relatives aux dieux, ni la foudre, ni le ciel avec ses grondements menaçants ne l’ont abattu. Au contraire ces éléments ont rendu si ardent le courage de son âme que le premier, il désirait briser les verrous serrés des portes de la nature. Ainsi la vigueur vive de son âme vainquit et s’avança bien au delà des murailles enflammées du monde. Il a parcouru par son intelligence, et son courage l’immensité du Tout, d’où, victorieux, il nous a rapporté ce qui pouvait naître, ce qui ne le pouvait pas, et selon quel système une puissance limitée était accordée aux choses, ainsi que une fin profondément enracinée. C’est pourquoi la #religion, terrassée à terre, est à son tour écrasée, sa victoire nous égale au ciel.

    #réfutation #émancipation #intelligence_collective

    • @unagi, depuis le 7 janvier, nous avons longuement traité ici de la politique rédactionnelle réac et raciste du journal qui était visé par ces meurtres, eu de nombreux échanges, par exemple sur le fait d’user ou pas du vocable islamophobie en lieu et place de xénophobie, nombreux ont été les posts qui rendent compte du phénomène djihadiste, en revanche, on a pas beaucoup causé islamisme (sauf à citer bon nombre de tenants de l’ordre actuel).

      Le soin dû aux déshérités et relégués d’ici, c’est aussi celui que nous ne savons pas toujours prendre pour nous mêmes. Et d’ailleurs, il n’y a pas de nous, c’est là que commence le merdier, de toutes parts.... Je répondais à A. être d’accord sur le fait que la religion ne soit pas émancipatrice en soi et évoquait qu’il pouvait en exister des usages qui soient (partiellement, certes) libérateurs, guerre des paysans, prêtres ouvriers, théologie de la libération, des versions littérales, impatientes et pratique du « les derniers seront les premiers » (pourtant destiné par l’église à faire tout accepter jusqu’au paradis), que de nombreux malentendus fondateurs se sont produit sur fond de religiosité ou de culture religieuse... traductions.... Cela m’a valu la réponse suivante de P. :

      La seule invariance, c’est l’utopie, disait Bloch, lequel professait, par ailleurs, que seul un vrai #chrétien pouvait aussi être un vrai #athée. L’#utopie et le messianisme, de fait, illusions absolument nécessaires dès lors qu’on voit la matière et la conscience, ensemble, comme mouvantes, comme « non-encore-advenues » par définition. Pourquoi, alors, se priver de l’analyse concrète des situations religieuses concrètes ? Comment oser rapprocher théologie de la libération et islam contemporain beaufement nihiliste des cités ? Où est la théologie de la libération actuelle (en fut-il jamais une ?) islamique ? Le fameux « pas d’amalgame » clamé ensemble par Dalil Boubakeur et les « antifas » non-critiques actuels, c’est la victoire, face au monstre jihadiste bien commode, de la #normalité conservatrice du petit-entrepreneur qui fait ses affaires tout en respectant Dieu, le tartuffe « bien intégré » interdisant tranquillement, de manière privée, non-offensive et spectaculaire, en respectant les lois de la république, à sa femme ou ses enfants les saloperies que leur essence induisent théologiquement, etc. Où est la #critique de l’Islam d’aujourd’hui, de l’Islam « normal » comme nihilisme contre-révolutionnaire, comme #nihilisme_anti-communiste, anti-métissage, anti-altérité ? Où est le lien évident fait entre l’impossibilité contemporaine du surgissement de la conscience révolutionnaire chez les pauvres, les arabes, les noirs, et de cette fracture bien réelle entre #intellectuel(les) gauchistes et #prolétaires « immigrés » ? Où est la perception du danger final de la prise en charge positive du renoncement nihiliste, de la désespérance par le discours religieux ? L’Islam est pour le communiste un concurrent, un tailleur de croupières, rien d’autre. Là où le communiste - autre nom, pour moi, du mystique de vie - se débat dans l’élément de l’autonomie, de l’intelligence rationnelle, l’Islam nihiliste conforte la valeur de l’ignorance et de la soumission, position tellement confortable, ainsi que Dostoievski l’explique dans son Grand Inquisiteur. Que les ouvriers deviennent dialecticiens, qu’ils abandonnent eux-mêmes tous seuls comme des grands la cléricaliture, et la complaisance vis-à-vis d’elle. Il n’y aura rien sans cela. Autant attendre, alors. Car s’agiter et voir du rouge ailleurs, dans tout ce qui bouge (tout ce qui ne bouge pas) ce serait, en attendant, ajouter la fausseté au désespoir. Qu’il nous reste au moins la lucidité, et cette certitude blochienne de la latence des choses.

    • Il me semble aussi difficile de parler de l’islamisme comme élément unique sans parler par exemple de la situation matérielle de ces population. Situation matérielle qui peut influer sur la qualification de la zone d’habitat.
      "Nous parlons volontairement de « quartiers populaires » et non de « banlieues » dans la mesure où ce dernier terme (comme celui de ghetto d’ailleurs) massivement utilisé, participe de la construction d’un regard éludant les causes sociales de la situation. Nous ne serions pas (selon les raisonnements en terme de banlieue) devant une production de l’ensemble de notre système social mais devant de simple erreurs de « peuplements », de « politiques urbaines », de « choix architecturaux », de « repli sur soi », etc."
      Ces aussi délicat de reprocher cette identification à l’islam alors que c’est la seule identification "permise", voire les barrages à l’emploi pour les personnes qualifiées.
      Stigmatisation et repli identitaire, mais quelle identité ?
      "A « l’universalisme européen » ou « occidental »
      s’oppose ainsi un « universalisme métisse » ou
      « décentré », qui a très fortement pénétré les élites
      internationales, et est même devenu le discours
      dominant, en tout cas « axial », au sein d’institutions
      comme l’UNESCO.
      Toutefois, l’universalisme métisse présente des
      difficultés redoutables, et a de fait provoqué des
      effets pervers des plus fâcheux sur la question
      dite de « l’interculturalité ». Car l’inconvénient
      fondamental de cette conception, c’est que le
      métissage et l’hybridité supposent au départ des
      identités pures, authentiques destinées à donner,
      à l’issue du processus d’hybridation, des entités
      mêlées et entrecroisées. Or, comme de telles
      identités culturelles « pures » n’existent pas, de l’aveu
      même des tenants de la raison métisse".
      Il y beaucoup aussi à dire sur la place de l’école sur la continuité du fait colonial.
      Si les "prédicateurs soient les seuls à tenir un discours audible et valorisant" si car il n’y a pas de discours autre qui vienne de l’état. Disparition des services publics, desertification et disparition de toute structure étatiques.
      Le mail de ta correspondante et une suite d’assertion et de témoignage personnel dont je permets de douter.

      conceptions_du_dialigue_interculturel_en_wallonie_et_a_bruxelles.pdf
      http://www.centresculturelsbruxellois.be/sites/www.centresculturelsbruxellois.be/IMG/pdf/conceptions_du_dialigue_interculturel_en_wallonie_et_a_br

      Renouveau charismatique ou du salafisme, qui
      tous s’affirment contre les religions « établies »,
      celles qui sont culturellement et territorialement
      enracinées et qui, elles, reculent (Eglises orthodoxe
      et catholique en tête). On se trompe donc en croyant
      que ces nouvelles formes de religiosité favorisent le
      renfermement sur les cultures traditionnelles, alors
      qu’elles sont au contraire des produits et des agents
      de la déculturation induite par la mondialisation
      1
      .
      Les religions qui triomphent actuellement sont des
      religions « pour l’export », qui détachent les fidèles
      de leurs racines culturelles et leur proposent une
      reformulation simplifiée et modernisée des textes
      religieux, dont toute herméneutique et toute
      érudition sont évacuées au profit d’un message
      simple, littéral, radical. Le « fondamentalisme » est
      donc fils de la modernité, même s’il se présente
      comme son antidote idéologique. Deux formes
      d’organisation religieuse sont directement issues
      de cette reconfiguration hypermoderne du paysage
      religieux : les Eglises (notamment les Eglises
      évangéliques) qui fonctionnent comme de véritables
      entreprises « spirituelles » et « communautaires »
      à but (très) lucratif, et les mouvements politiques
      radicaux, généralement inféodés à la géopolitique
      de certains Etats (comme l’Iran ou l’Arabie Saoudite).

    • Les études culturelles pour penser le communautarisme en France dans les années 90 http://www.mei-info.com/wp-content/uploads/revue24-25/9MEI-24-25.pdf

      Pour quoi employer ce terme de complaisance ?
      Indulgence excessive et blâmable...
      Donc se sont des barbares et la relation à l’islam et la non relation à la démocratie vient du fait qu’ils sont arabes et ou musulmans. Je dis ça pour les noirs.
      Le blanc émancipé et les barbares génétiques.

      1 860 euros, c’est le revenu mensuel moyen des ménages vivant dans les zones urbaines sensibles, contre 3 000 euros dans le reste des agglomérations qui comprennent une Zus. Les plus jeunes habitants de ces territoires sont près de trois fois plus pauvres qu’ailleurs.

      Près de 24 % de chômeurs dans les zones urbaines sensibles (Zus). Un taux deux fois et demi plus important que dans le reste du territoire.

      18 % des habitants des zones urbaines sensibles ont un diplôme supérieur au baccalauréat contre 43 % de la population des villes ayant une Zus.

      Près de la moitié de la population des quartiers en difficulté ne possède aucun diplôme contre 20 % des résidents hors des zones urbaines sensibles. Cet écart a des répercussions directes sur le chômage, plus élevé dans ces quartiers.

      56 % des habitants des zones urbaines sensibles ont une mauvaise image de leur quartier. 16 % considèrent leurs conditions de logement insuffisantes ou très insuffisantes.

      Le taux de pauvreté dans les Zus, au seuil de 60 % du revenu médian, atteint 36,5 % en 2011, soit près de trois fois plus que dans le reste du pays. Il était de 30,5 % en 2006, soit une évolution de 6 points entre 2006 et 2011. Le taux de pauvreté à 40 %, la pauvreté la plus dure (personnes vivant avec moins de 651 euros par mois en 2011) atteint 9,3 % contre 3,1 % pour le reste de la France en 2011. Sur la période 2006-2011, ce taux a évolué de près de trois points dans les Zus contre à peine un demi-point hors de ces territoires.
      Le taux de pauvreté, au seuil de 60 % du revenu médian, atteint 43 % pour les 18-24 ans, soit deux fois plus que les jeunes de cet âge qui ne résident pas dans une Zus. Pour les moins de 18 ans, dont le taux de pauvreté s’élève à 51,5 %, ce rapport est de trois fois plus.

      Cette situation est logique : la faiblesse des revenus des habitants constitue l’un des critères de définition de ces quartiers. Dans une partie des Zus, la situation est même encore plus dégradée. L’ampleur de l’écart résulte notamment de la concentration des logements sociaux dans les « grands ensembles » en périphérie des villes, construits notamment dans les années 1970. Faute de réduction du chômage, les politiques menées depuis des années dans ces quartiers ne font qu’amortir partiellement le choc, sans changer en profondeur la donne.

      Pour en savoir plus :

      « Rapport 2013 », Observatoire des zones urbaines sensibles, Secrétariat du Comité interministériel des villes, décembre 2013.
      Notre article : La situation des zones urbaines sensibles

    • je ne sais pas islam islamisme, bon musulman mauvais musulman, bon immigré mauvais immigré etc etc....
      La religion n’est pas au centre, le modèle politique oui.
      et petit hors piste « On ne pense pas que l’#islamisme va prendre le pouvoir en France, on sait très bien que c’est une #ultraminorité, qu’ils sont quinze cons à manifester. Pareil pour les catholiques intégristes, jugeait-il. On s’inquiète de voir les #musulmans modérés ne pas réagir mais c’est parce qu’il n’y a pas de musulmans modérés en France, il n’y a pas de musulmans du tout, il y a des gens qui sont de culture musulmane, qui respectent le ramadan comme moi je peux faire Noël et bouffer de la dinde chez mes parents, mais ils n’ont pas à s’engager plus que ça contre l’islam radical en tant que musulmans modérés, puisqu’ils ne sont pas musulmans modérés, ils sont #citoyens."

    • Pour l’invitation à Lucrèce :
      "Plus d’un an après la publication du livre de Sylvain Gouguenheim Aristote au Mont Saint-Michel paraissait Les Grecs, les Arabes et nous, un volume collectif qui non seulement constitue une réponse aux thèses et aux arguments de Gouguenheim, mais montre aussi de quoi son livre était le nom. Car au-delà de la fausseté historique avérée de nombreuses thèses centrales de cet ouvrage, on peut y voir le reflet d’enjeux qui dépassent largement la querelle d’érudits. À l’heure des débats sur l’identité nationale et sur le port de la burqa, il semble nécessaire de se pencher de près sur le discours des « racines grecques de l’Europe chrétienne », surtout quand celui-ci comporte un jugement comparatif sur les valeurs et les mérites de l’Europe et du monde arabe, des chrétiens et des musulmans, des langues sémitiques et des langues indo-européennes.

      Ce livre montre que ce que Gouguenheim faisait passer pour une simple mise à jour des connaissances historiques sur le rôle et l’importance du monde arabe dans la transmission du savoir grec masquait en fait un jugement idéologique sur l’islam que l’on retrouve dans de nombreux débats. Seule une approche holiste pouvait faire apparaître l’implicite dans ce réseau de points de vue sur la place et le rôle de l’islam dans la culture occidentale. Selon Gouguenheim, l’Occident ne devrait rien ou presque à la transmission arabe du savoir grec, puisqu’il existe une filière concurrente de traductions latines du grec. Comme « notre » savoir est grec, Gouguenheim tente de montrer que l’Occident n’a aucunement eu besoin de la médiation arabe, mais aussi – et c’est plus grave – que les Arabes n’étaient pas capables, faute d’outils linguistiques et conceptuels appropriés, d’assimiler ce savoir grec."

      Les Grecs, les Arabes et nous. Enquête sur l’islamophobie savante, éd. Philippe Büttgen, Alain de Libera, Marwan Rashed, Irène Rosier-Catach
      http://www.laviedesidees.fr/L-islamophobie-deconstruite.html
      http://crm.revues.org/11662

      #islamophobie_savante

    • Juste sur les cathos intégristes. Il y a quelques années j’avais aussi cette impression de 15 trouduc au bord de la tombe mais depuis les manifs haineuses contre le mariage égalitaire et l’égalité a l’école j’ai vu qu’ils étaient tres nombreux et ce sont eux qui ont gagnés. Le programme égalité filles-garçons a l’école a été supprimé et la loi sur le mariage égalitaire a été vidé de tout(ni PMA ni adoption).

    • Le point de vue est intéressant (vraiment).

      On se fait, il me semble, les mêmes noeuds au cerveau il me semble pour comprendre pourquoi le Hezbollah ou le Hamas ont tant de soutien dans leurs territoires. On en arrive assez vite il me semble aux discriminations légales poussant les populations discriminées dans les structures organisées présentes, certes peu émancipatrices, mais toutes portes ouvertes pour leur donner un cadre de vie, une vision, un espoir.

      Et encore une fois, on se tourne vers les gauchistes pour leur expliquer que c’est à cause de leur vision borgne et de leur angélisme que tout cela advient.

      Ok, « on » n’a pas de solution toute prête. Mais il me semble qu’accuser ceux qui n’ont pas le pouvoir pour ce qui advient est une certaine forme d’aveuglement, aussi.

      Si cela advient, c’est aussi sans doute parce que « cela » est compatible avec le système.

    • Il me semble que le Liban où la Palestine ont été et sont soumis à de toutes autres contraintes (la politique israélienne, incluant pour partie le choix de ses ennemis, l’affaiblissement de l’OLP par exemple, la binarisation « occcidentalisme » colonial /islamisme).

      Par ailleurs, pour ce qui nous regarde plus directement, il est précisément question plus haut et de diverses manières de cette compatibilité avec le capitalisme et du fait qu’on ne peut incriminer seulement la xénophobie d’état, la persistance de la « pacification » de l’Algérie dont ont à pâtir (au premeir chef) les Arabes, le socialisme chauvin, les fafs, etc. etc. mais aussi, par delà « les gauchistes », tous les tenants d’une émancipation (que nous serions) qui s’avérent impuissants à faire vivre des #communautés_de_luttes, des territoires existentiels qui ouvrent des espaces non pas à de « l’identité » mais à des subjectivités « créatives » et conflictuelles aptes à brouiller les assignations proposées par divers dispositifs de pouvoir (de la technocratie néolibérale à l’islamisme, et j’en passe).
      Un texte, qui cause ni islam ni religion, mais peut éclairer (sans bla bla sur la civilisation métisse, évidemment) :

      La politique commence lorsque le partage du sensible est mis en question, c’est-à-dire lorsqu’il devient comme tel à la fois le terrain et l’enjeu de la #lutte. Autrement dit, une lutte devient #politique lorsque des individus et des groupes ne revendiquent plus leur place et leur identité. Lorsqu’ils assument de devenir indiscernables, et par là même, tendanciellement ingérables, là où le pouvoir se caractérise toujours plus par un souci de gestion, de faire de toute activité, invention ou forme de vie un objet de gestion.

      Fabrique du sensible
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=84

    • Ou matérialisme comme libération de la croyance et de la superstition. Matérialisme contre la religiosité.
      L’univers obéit à des lois physiques, naturelles et non celles des dieux
      Superstition dont nous occidentaux sommes pour la plus grande partie débarrassés. On ne peut pas en dire autant de nos amis musulmans.
      C’est ma traduction des motivation de l’appel à Lucrèce.

    • #unagi, je ne comprends pas les positions que tu sembles m’attribuer. Pour ne prendre qu’un exemple, je n’ai nul part parlé de « bon musulman » (qui est d’ailleurs évoqué en terme fort critique par P. ci dessus), tout au plus et à l’inverse évoqué la possibilité de « révolution démocratique » qui soit de fait musulmane à propos des vidéos de Pierre Torres sur Rakka ( avant leur confiscation par les orgas islamistes).

      http://seenthis.net/messages/329636

      Et je redis que l’origine a peu de portée explicative. L’homme explique le singe, et pas l’inverse.
      On peut préférer une lecture #généalogique, ou mobiliser la catégorie du #devenir (le devenir non révolté évoqué par A.).
      Oui la Hogra et les modalités de la segmentation sociale (et pas apartheid) et raciste de la population française a un rôle éminent dans la fascisation islamiste ici, et, malgré l’#antisémitisme, ça ne veut pas dire rallier les déclarations qui qualifient le phénomène de « nazi », entre autre parce que ce n’est pas l’industrie lourde mais le 2.0 qui est au travail).

      Je trouve certains posts inutilement et faussement accusateurs, faute de mieux, j’en appelle au secours provisoire d’avocats :

      D’où les trois adversaires auxquels L’Anti-Oedipe se trouve confronté. Trois adversaires qui n’ont pas la même force, qui représentent des degrés divers de menace, et que le livre combat par des moyens différents.

      1. Les ascètes politiques, les militants moroses, les terroristes de la théorie, ceux qui voudraient préserver l’ordre pur de la politique et du discours politique. Les bureaucrates de la révolution et les fonctionnaires de la #Vérité.

      2. Les pitoyables techniciens du désir - les psychanalystes et les sémiologues qui enregistrent chaque signe et chaque symptôme, et qui voudraient réduire l’organisation multiple du #désir à la loi binaire de la structure et du manque.

      3. Enfin, l’ennemi majeur, l’adversaire stratégique (alors que l’opposition de L’Anti-Oedipe à ses autres ennemis constitue plutôt un engagement tactique) : le fascisme. Et non seulement le fascisme historique de Hitler et de Mussolini - qui a su si bien mobiliser et utiliser le désir des masses - mais aussi les #fascisme qui est en nous tous, qui hante nos esprits et nos conduites quotidiennes, le fascisme qui nous fait aimer le pouvoir , désirer cette chose même qui nous domine et nous exploite.

      L’Anti-Oedipe : Une introduction à la vie non fasciste, Michel Foucault
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=4790

    • Je ne t’attribue rien et pas ce genre là. Je ne pense pas que l’on puisse ""réhabiliter" une version de l’islam par l’islamisme. Je pense que le « mal » est bien plus profond et qu’aujourd’hui ce sont tous les musulmans qui sont visés.. J’avais en tête certains textes d’un musulman d’apparence^^ qui disait pis que pendre de l’islam avec en filigrane bien appuyé "je ne suis pas ca, je suis un français comme vous.
      D’où ma réflexion qui n’avait rien à voir avec ton post. Mille excuses.

    • @unagi, sans doute que je m’exprime mal, et que pour tes post, de nouveau, j’ai mal compris. Ce qui est drôle c’est que le mel de A. que j’ai relayé ici relève lui aussi d’une lecture partielle de mes posts et relais sur ces histoire depuis le 7 janvier ici ; j’avais entre autres choses pris des distances avec les explications en termes d’islamophobie pour parler de xénophobie, cité le « Il faut défendre la société » de Foucault pour insister sur le #racisme_d'état comme gestion #politique des #populations. Mais ce malentendu me parait avoir été utile (cf. son mel que je ne met pas en doute, sauf sur la vision un peu trop essentialiste de la religion, qui fait peu de cas de ses usages, mais en l’occurrence le salfafisme n’a rien de libérateur).
      Par ailleurs, ayant un bon moment habité Vitry sur Seine et dépendu de staffs précaires ou d’allocs, j’ai par empathie (malgré tout) d’exilé de l’intérieur probablement un peu trop sociologisé lors de mes choix de post (sur les frères pois chiches et Koulibali).
      Pour contredire (?) Foucault sur D&G, nous serions structurés par le manque de politique < :) (connait pas les émoticons, ça doit être un imbécile coiffé d’un bonnet d’âne qui sourit béatement)

  • Assimilating French Muslims | Joseph Massad
    http://electronicintifada.net/content/assimilating-french-muslims/14205

    These are not ad hoc methods of torture that the French devised on the spot, but well-studied and well-practiced cruelties. In the Algeria of the nineteenth century, General Saint-Arnaud would burn Algerian revolutionaries alive in caves and his soldiers would rape Algerian women, as would French soldiers throughout the Algerian revolution of the 1950s and early 1960s.

    Estimates of those the French killed include a million Vietnamese and a million Algerians. As for Madagascar, estimates have it that upwards of 100,000 people were killed by the French. These are just a few examples of French colonial barbarities in some colonies and not an exhaustive list by any means. French colonialism, under the grandiose heading of a mission civilisatrice, has clearly failed to civilize, most of all, the French themselves. The mission, it would seem, remains unaccomplished!

    […]

    The ongoing French support of Syrian jihadists, including French and NATO facilitation, if not encouragement, of French Muslims to join the battles in Syria, belie the official horror of French Catholics at the rise of the Islamic State of Iraq and Syria (ISIS) and its decapitation practices. Perhaps French Muslim members of ISIS assimilated French Catholic culture far too well, especially as relates to intolerance and decapitation — for the French state’s “laïc” practice of executing criminals through decapitation by the guillotine continued until 1977, with the last person decapitated being coincidentally a French Muslim criminal.

    […]

    Perhaps French Catholics (should we just call them Gaulois?) could learn some tolerance from French Muslims.

    After all, it is French Muslims who have endured and continue to the best of their abilities to tolerate the decades-long racism and intolerance of French Catholics. Could French Catholics in turn learn to tolerate the tolerance of French Muslims? Shocking as this last idea may be to French Catholic and sectarian racists (who are of course “laïcs”), these same people never thought it shocking when as a colonial minority they sought to force the majority of the colonized to assimilate to their ways — whatever their ways are of course.

    • @rumor : je me suis tâté pendant un bout de temps pour indiquer que je ne partageais pas tout ce que raconte Massad ici. Mais je pense qu’il est volontairement dans la provocation : j’ai par exemple cherché comment il introduisait le terme « French Catholics », et il ne le définit pas, il se contente de la balancer comme ça, alors que ça n’a pas franchement de sens. Il utilise une idée de la « laïcité » qui est celle du discours dominant chez les islamophobes, et non le principe classique qui n’a pas grand chose à voir (il évoque d’ailleurs la laïcité en France avant 1905…, il fait mine de dénoncer la laïcité utilisée contre la polygamie chez les Juifs…)

      Du coup, je pense qu’il utilise volontairement ce genre de raccourci (French Muslims versus French Catholics) pour en faire à la fois ressortir l’aspect très déplacé (c’est-à-dire pour faire comprendre, par l’exemple, qu’utiliser le terme « français catholiques » est aussi problématique que généraliser la notion de « musulmans » – comme tu dis « essentialiser l’appartenance religieuse), et en même temps pour faire passer le principe de l’inversion de valeurs par rapport au discours ambiant (et c’est bien le fond de son texte) : le barbare n’est pas celui qu’on croit.

      Pris au premier degré, le texte de Massad serait assez proche de ce genre (qui existe et que j’exècre) qui consiste à simplement reproduire le discours du choc des civilisations depuis un autre point de vue. Mais justement, balancer le terme « French Catholics » sans plus de recul me semble signifier qu’il s’agit d’une forme parodique de l’outrance – qui n’exclue pas, évidemment, d’avoir tout de même du fond.

    • Pour continuer sur mon idée d’outrance parodique, il faut noter en particulier cette phrase de Massad, qui me semble particulièrement signaler la volonté de parodier le vocabulaire raciste/colonial (nos ancêtres les Gaulois) pour introduire une inversion de valeurs :

      Perhaps French Catholics (should we just call them Gaulois?) could learn some tolerance from French Muslims.

    • Autre remarque : l’argument principal de la démonstration porte sur les atrocités coloniales commises par les français (et donc : les barbares ne sont pas ceux qu’on pense).

      Or le premier paragraphe porte sur l’Indochine, où l’islam est très minoritaire.

      Et le second paragraphe est consacré aux massacres à Madagascar : pour le coup, les malgaches sont majoritairement chrétiens, et l’islam y est ultra-minoritaire.

      Là encore, l’utilisation du terme « musulmans » est trop visiblement inadapté pour que ce ne soit pas un fait exprès.

  • #Charb en 2011 : « J’en ai marre qu’on s’inquiète de voir les musulmans modérés ne pas réagir »
    http://www.liberation.fr/culture/2015/01/10/charb-en-2011-j-en-ai-marre-qu-on-s-inquiete-de-voir-les-musulmans-modere #Islam #France
    Le théâtre du Rond-Point diffuse une interview dans laquelle le directeur assassiné de « Charlie » s’énervait que l’on demande aux musulmans de s’engager contre les islamistes radicaux.

    • « On ne pense pas que l’#islamisme va prendre le pouvoir en France, on sait très bien que c’est une #ultraminorité, qu’ils sont quinze cons à manifester. Pareil pour les catholiques intégristes, jugeait-il. On s’inquiète de voir les #musulmans modérés ne pas réagir mais c’est parce qu’il n’y a pas de musulmans modérés en France, il n’y a pas de musulmans du tout, il y a des gens qui sont de culture musulmane, qui respectent le ramadan comme moi je peux faire Noël et bouffer de la dinde chez mes parents, mais ils n’ont pas à s’engager plus que ça contre l’islam radical en tant que musulmans modérés, puisqu’ils ne sont pas musulmans modérés, ils sont #citoyens. »

      #Charb #Charlie_hebdo

  • Le programme économique du FN décrypté par un keynésien
    http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2014/11/03/31001-20141103ARTFIG00273-le-programme-economique-du-fn-decrypte-par-un-key

    Loin d’être une utopie, le #nationalisme_économique est probablement une des rares options alternatives à un libéralisme débridé. Mais la question qui se pose est : Marine Le Pen l’aborde-t-elle correctement ?

    Voici ce qu’elle écrit : « Il faut rompre avec l’extrémisme #ultralibéral… Cela veut dire retrouver notre monnaie, l’adapter à notre économie, ce qui nous permettra de retrouver la compétitivité. Il faut ensuite retrouver la maîtrise de notre économie, faire le choix du patriotisme économique… Et maîtriser nos frontières économiques en mettant en place des droits de douane modulés contre la concurrence internationale déloyale. » Considérer qu’un pays doive retrouver la gestion de sa politique monétaire pour l’adapter à son économie est loin d’être farfelu, en revanche, il convient de s’interroger sur l’objet de cette souveraineté. Marine Le Pen est très claire sur ses ambitions : « retrouver la compétitivité » et lutter « contre la concurrence internationale déloyale ». Elle ne prétend donc pas rompre avec le #libéralisme, elle désire s’y inscrire autrement et positionner la France plus avantageusement. C’est peut-être là que réside l’incohérence de sa proposition. Elle désire que les entreprises françaises aient l’avantage sur le territoire national ; elle désire également protéger la production française sur le territoire national au moyen de droits de douanes ; mais elle désire dans le même temps que les entreprises françaises continuent d’exporter leurs produits librement, et de surcroît que cette exportation soit favorisée par une politique monétaire adaptée. Comment peut-on s’attendre à taxer les produits étrangers et en retour espérer exporter librement nos produits dans ces pays ? Comment, à l’heure de l’hyper-information mondialisée, peut-on imaginer mettre en place une telle politique économique sans que les pays concurrents, et surtout les marchés, ne mettent instantanément en place des mesures propres à la contrer ? Le problème central est que le « patriotisme économique » de Marine Le Pen n’est rien d’autre qu’une forme de #protectionnisme. Et nous savons fort bien que le protectionnisme, qu’il soit douanier ou monétaire, a déjà été utilisé, de très nombreuses fois, et qu’il n’a jamais fait ses preuves. Il peut parfois être utile, de façon temporaire et ciblée, pour protéger certains secteurs fragilisés, mais il ne saurait constituer une politique économique globale d’avenir. La nécessité, non pas d’un patriotisme économique, mais d’un nationalisme économique, demeure cependant. Quelle forme pourrait-il prendre ?


    John Maynard #Keynes a été, en plus du penseur de l’Etat providence, un critique sérieux du libéralisme : « Le capitalisme international, et cependant individualiste, aujourd’hui en décadence, aux mains duquel nous nous sommes trouvés après la guerre, n’est pas une réussite. Il est dénué d’intelligence, de beauté, de justice, de vertu, et il ne tient pas ses promesses. » L’économiste de Bloomsbury a, en outre, répondu à la question que nous nous posons en pointant du doigt le nœud du problème libéral, ce qui l’a amené à sympathiser « avec ceux qui souhaitent réduire au minimum l’interdépendance entre les nations ». Lorsque le périmètre économique excède le périmètre politique d’une nation, comment éviter sa fragilisation, surtout connaissant la nature imparfaite de la concurrence internationale ? Pour être plus précis, une entreprise nationale, en exportant de sa production, se soumet, sans que l’Etat n’y puisse rien, aux aléas de la conjoncture internationale (perte de compétitivité prix ou qualité, « désengouements » pour les produits fabriqués en France, influences des taux de change, des politiques nationales, etc.) Le nationalisme économique implique que les deux sphères politiques et économiques coïncident le plus possible, afin de permettre au politique de jouer son rôle de régulateur. Cette position est semblable, voire symétrique, à celle qu’ont prise les partisans de la création d’autorités régulatrices supra-étatiques vis-à-vis du marché mondial. Mais, prenant acte de l’incapacité de ces organismes à jouer efficacement leur rôle du fait de la souveraineté des nations, le nationalisme économique prend le problème à l’envers, et prend pour postulat de son raisonnement la nation, pour l’étendre ensuite à des régions économiques plus larges, comme l’Europe. Partir de la nation pour penser une politique économique signifie emboiter le pas à Keynes lorsqu’il affirme : « Les idées, la connaissance, l’art, l’hospitalité, les voyages : ce sont là des choses qui, par nature, doivent être internationales. Mais produisons des marchandises chez nous chaque fois que c’est raisonnablement et pratiquement possible… » Et l’on doit ajouter, de façon impérative, « et consommons ces marchandises chez nous chaque fois que c’est pratiquement et raisonnablement possible. » Le nationalisme économique ne saurait en effet se limiter à un nationalisme producteur, car il doit englober également la consommation pour que les débouchés de la production nationale soient assurés. Il s’agit d’un contrat de la nation tout entière avec elle-même : les entrepreneurs s’engageant à #renationaliser leur production, de manière à favoriser l’emploi national, et à demeurer dans les limites de la nation pour respecter le cadre économique défini par Keynes et éviter d’accroître l’interdépendance, source de perturbations économiques potentielles ; et les consommateurs s’engagent à soutenir de façon ferme et constante cette production, car sans soutien, une telle politique n’aura aucune chance de voir le jour.

    Keynes est très lucide sur ce type de politique. Il sait qu’une renationalisation globale est impensable, et que toute tentative doit être le fruit de la patience, et ne se faire que lorsque c’est « pratiquement et raisonnablement possible. » Certains secteurs économiques sont ainsi plus propices que d’autres - le secteur #agricole par exemple, avec le développement des circuits courts et d’économies locales. Par ailleurs, il ne s’agit pas ici de protectionnisme, comme dans le cas du patriotisme économique prôné par le FN, car si le protectionnisme vise en effet à limiter l’importation de biens manufacturés, il suppose en revanche de conserver intacte l’exportation. Keynes, lorsqu’il évoque l’#autosuffisance #nationale inclut à la fois #production et #consommation à l’intérieur du pays. On remarque par ailleurs que le désengagement de l’Europe est devenu inutile ; il peut même être contre-productif, car la régionalisation économique, la coopération politique et le maintien d’une monnaie commune constituent des facteurs facilitants. Il semble donc que, contre le protectionnisme économique du Front National et de certains souverainistes, Keynes demeure pertinent, audacieux, et visionnaire…

  • Sony - tablette tactile Xperia Z4, les premiers détails en fuites | Monhardware.fr
    http://www.monhardware.fr/sony-xperia-z4-les-premiers-details-en-fuites

    La tablette tactile Xperia Z4 Ultra de Sony aurait un affichage 4K et 6 Go de RAM

    Les informations qui circulent en ce moment prétendent que la prochaine tablette de Sony disposera de quelques caractéristiques très impressionnantes. Notamment un écran ultra HD (technologie d’affichage 4K) et une énorme capacité de RAM embarquée.

    Les Hashtag pour trouver l’information rapidement :

    #Sony #tablette #tactile #4K #Xperia #XperiaZ4 #UltraHD

  • The Battle of Egyptian Football Fans Against Dullness |
    by Dalia Abd El-Hameed | published December 3, 2014 Middle East Research and Information Project

    http://www.merip.org/battle-egyptian-football-fans-against-dullness

    Ultras, or organized groups of football fans, represented an influential faction of the Egyptian revolutionary multitude in 2011. The ultras’ long experience of street fights with police at stadiums aided the revolutionaries in achieving many victories over riot cops in the early days of the January 25 uprising and subsequently. And the ultras’ combat prowess was not their only contribution to the uprising. More important was the carnivalesque character of their resistance, which transformed the protest scene into something more colorful, vital, choreographed and performative.

    In the years since the January 25 uprising, the state has taken punitive measures against all of the main participants. Journalists find themselves persecuted, detained and even killed; human rights defenders are defamed and threatened, their activities restricted; political activists are detained without charge or, when indicted, subjected to harsh penalties in trials described as travesties of justice. All of this is happening amidst a sweeping crackdown on gender and religious non-conformists.

  • On a évoqué son travail en milieu aquatique dans notre série des « Sons inouïs : sous les eaux et dans les glaciers »
    http://seenthis.net/messages/314360

    et on ne s’en lasse pas : « Out of Range », le dernier album de #Jana_Winderen chez le label #Touch

    https://www.youtube.com/watch?v=5BGjs37TRlA

    chroniqué sur SWQW, qui en explique la fabrication
    http://www.swqw.fr/chroniques/drone-ambiant/jana-winderen-out-of-range.html

    La première écoute est surtout guidée par une certaine forme de curiosité (un album principalement basé sur des #ultrasons de chauve-souris, dauphins, insectes et autres animaux, cela a forcément de quoi intriguer quelque peu). La seconde, et les suivantes, ne relèvent plus que de la fascination, tant ce disque a la capacité d’immerger physiquement son auditeur dans un espace aux reliefs uniques.

    Ce n’est pas le tout premier passage de Jana Winderen chez Touch. On la retrouve sur des albums tels que Heated:Live In Japan, Débris ou encore Energy Field. Après un bagage d’études scientifiques, la norvégienne s’est dirigée vers une voie plus artistique, partant à la recherche d’échantillons sonores à travers le monde, captivée à la fois par la vie aquatique et le mystère de sons inaudibles pour l’oreille humaine.

    #musique_électroacoustique #vidéo

  • Je me permets un peu d’autopromo pour signaler une enquête que je viens de réaliser pour le Temps avec deux confrères. Nous nous sommes intéressés aux millionnaires/milliardaires de la commune de Cologny, sorte de Neuilly suisse, la douceur lémanique et le climat fiscal en plus. Au début, on pensait aller papoter un peu autour d’un thé avec nos amis, et en fait, non. Du coup, on a extrait les données du registre foncier, pour essayer de cartographier les gens qui vivent derrière ces belles maisons plus kitsch les unes que les autres. Et il y a plein de beaux monde, Nana Mouskouri, des rois du pétrole et même un copain de Copé... http://www.letemps.ch/interactive/2014/cologny

  • From Occupy Wall Street to Occupy Central: The Case of Hong Kong | The Los Angeles Review of Books, by David Graeber & Yuk Hui (14/10/2014)
    https://lareviewofbooks.org/essay/occupy-central-the-case-of-hong-kong

    Sometimes it seems as if every time #Occupy has been declared dead in one place, it crops up somewhere else. From Nigeria to Turkey, Brazil to Bosnia, and most recently, now, #Hongkong, where a sudden and unexpected revival of “Occupy Central” — the movement that set up camp on the ground floor of the HSBC headquarter in Central in 2011 in solidarity with the occupation of Zuccotti Park in New York — has paralyzed the city for over a week.

    This is not just a change of language or tactics by those engaged in social protest. 2011 marked a moment where the very notion of what it means to organize a democratic revolution permanently changed.

    (…) there has been a revolution is the transformation of political common sense, then the movement we are seeing today marks a genuine watershed. While its tactics and demands may often look superficially similar to older movements, the notion of democracy, and government, have by now been so decisively severed from one another that even those ostensibly protesting for the creation of institutions of representative government are adopting anarchist tactics, sensibilities, and modes of organizing.

  • #Ultra-orthodoxes contre passagères : turbulences pour #El_Al
    http://www.lesnouvellesnews.fr/index.php/cafouillage/66-sexisme-ordinaire/3926-ultra-orthodoxes-contre-passageres-el-al-pointee-du-doigt

    « Cessez le harcèlement, l’intimidation et la discrimination contre les femmes sur vos vols ». C’est l’appel lancé sous forme de pétition à l’intention de la compagnie aérienne israélienne El Al. En cause, l’indulgence dont bénéficient les juifs ultra-orthodoxes dans les avions d’El Al. Ils peuvent perturber les vols en toute impunité en refusant de s’asseoir auprès de femmes.

    La semaine dernière, un cas a été très médiatisé. Un vol entre New York et Tel Aviv a eu 11 heures de retard en raison des protestations de passagers ultra-orthodoxes qui refusaient les sièges qui leur avaient été assignés, à côté de femmes. Et cette situation n’est pas un cas isolé, elle semble même de plus en plus fréquente, selon les témoignages recueillis par le quotidien israélien Haaretz.

    #Israël #sexisme #femmes

  • Le MIT fabrique des robots pour lutter contre la contrebande
    http://www.humanoides.fr/2014/09/29/le-mit-fabrique-des-robots-pour-lutter-contre-la-contrebande

    Des chercheurs du MIT de Boston ont présenté un robot submersible de forme ovale, capable de procéder à des analyses ultrasons sous l’eau pour inspecter les navires de contrebande.

    #Autonomous_Underwater_Vehicles #Bateau #Contrebande #Drone #Massachusetts_Institute_of_Technology #Police_(institution) #Robot #Submersible #Ultrason #États-Unis

  • Any growing interest in soccer a sign of nation’s moral decay
    http://www.clarionledger.com/story/opinion/columnists/2014/06/25/coulter-growing-interest-soccer-sign-nations-moral-decay/11372137

    It’s foreign. In fact, that’s the precise reason the Times is constantly hectoring Americans to love soccer. One group of sports fans with whom soccer is not “catching on” at all, is African-Americans. They remain distinctly unimpressed by the fact that the French like it.

    • Soccer is like the metric system, which liberals also adore because it’s European. Naturally, the metric system emerged from the French Revolution, during the brief intervals when they weren’t committing mass murder by guillotine.

    Despite being subjected to Chinese-style brainwashing in the public schools to use centimeters and Celsius, ask any American for the temperature, and he’ll say something like “70 degrees.” Ask how far Boston is from New York City, he’ll say it’s about 200 miles.

    Liberals get angry and tell us that the metric system is more “rational” than the measurements everyone understands. This is ridiculous. An inch is the width of a man’s thumb, a foot the length of his foot, a yard the length of his belt. That’s easy to visualize. How do you visualize 147.2 centimeters?

    #football #sport #USA_being_themselves #wtf #ohmygod #ultraLOL

    • Sur le même sujet :

      http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2014/05/12/injures-sur-le-web-quand-place-ignore-la-loi_4415256_4355770.html

      On ne peut plus laisser faire, laisser tous ces gens insulter, diffamer sur les réseaux sociaux (...) Cet espace de liberté formidable (...) ça ne veut pas dire la liberté d’insulter, de diffamer et d’injurier (...) Je souhaite qu’on ait une organisation entre police et justice pour qu’à un moment, le parquet s’auto-saisisse (...) il n’est pas acceptable que sur le territoire national, on ait des blogs comme celui de Soral » (...) « Je souhaite qu’on légifère, qu’on agisse.

      Sérieusement, d’où vient l’idée comme quoi la « liberté d’expression » est une chose à « réguler » selon la morale ou autres règles arbitraires ? L’intérêt d’un espace de libertés est qu’il reste non régulé et s’il y a des gens comme Soral qui font les zozos, les interdire ne ferait que leur donner la publicité et la légitimation de « méchants » qu’ils cherchent. Qu’on débatte et qu’on discute, c’est toujours plus intéressant…

      Je n’ose même pas imaginer quel type de technologie il faudrait pour mettre en place un service de surveillance et de cœrcition systématique d’Internet.

      #internet #libertés #ultralol

  • L’#ultra-gauche dans la tourmente révisionniste
    http://www.non-fides.fr/?L-ultra-gauche-dans-la-tourmente

    La question est de savoir pourquoi c’est dans le milieu radical que cette question a surgi et pourquoi il est le seul (avec l’extrême droite radicale) à avoir soutenu d’une façon militante le mythe de l’inexistence des chambres à gaz et avoir accordé du crédit à des truqueurs avérés et des antisémites. Pourquoi enfin, alors que la rupture avec un Guillaume ou un Guionnet est consommée, certains se cramponnent-ils encore au « doute » ou refusent de trancher une « fausse question » qu’ils ont eux-mêmes contribué à mettre sur la place publique ?

    #révisionnisme #négationnisme #antisémitisme #vieille_taupe

  • Une manif devant l’ambassade de Lettonie à Moscou : un groupe de Russes apparemment (d’après le drapeau) membre du « parti national bolchévique de Latgale (ou letton) » réclament le rattachement à la Russie de la région lettone du Latgale... : : Diena.lv

    http://www.diena.lv/latvija/zinas/pie-latvijas-vestniecibas-krievija-norisinajies-mitins-par-latgales-piederibu-

    Pas très étonnant que se développe en Lettonie aujourd’hui une paranoïa sur les intentions russes sur ce petit pays, quand se multiplie sur Internet ces informations et ces photos. Ce n’est pas très clair qui vraiment étaient cette dizaine de manifestants qui ont paradé plusieurs heures devant l’ambassade sans être inquiétés par la police.

    Le papier explique que la dernière manifstation devant l’ambassade de Lettonie à Moscou remonte à 2011 et était organisée par le mouvement Nashi (téléguidé depuis le Kremlin) et qui se prétent anti-fasciste

    http://en.wikipedia.org/wiki/Nashi_%28youth_movement%29

    Les manifestants voulaient à l’époque dénoncer les « états fascistes de Lzttonie et d’Ukraine »

    Pie Latvijas vēstniecības Krievijā norisinājies mītiņš par Latgales piederību Krievijai, aģentūrai LETA apstiprināja Latvijas vēstniecības Krievijā otrais sekretārs Zigmārs Zilgalvis.

    –—

    Voir ausi :

    Latvian National Bolshevik Seeks Asylum in Russia - English pravda.ru

    http://english.pravda.ru/news/russia/03-12-2002/18672-0

    Latvian National Bolshevik Seeks Asylum in Russia
    03.12.2002 | Source:
    Pravda.Ru

    Leader of the Latvian National Bolsheviks, Vladimir Linderman (known by the nickname Abel among political circles), asked President Vladimir Putin for political asylum in Russia.

    Vladimir Linderman said in an interview to Russia’s NTV television that he was not going to be naturalized in Russia; otherwise, he would be denied access to Latvia. Meanwhile, Abel is planning to assert the truth while being in Russia.

    #lettonie #ukraine #russie #ultra-nationalistes #latgale

  • Je suis un « casseur » (et je suis hyper-sympa)
    http://www.article11.info/?Je-suis-un-casseur-et-je-suis

    Reprenons. Je suis « un casseur » sympa. Et je ne suis pas complètement con non plus. Alors quand je lis un peu partout que ce jour-là j’ai été manipulé et que je n’ai rien compris à ce qui s’est passé, j’ai envie de dire : comme d’habitude. Ni plus, ni moins – certainement moins, en fait. Oui, je suis manipulé. Comme au supermarché, au boulot, devant des guichets, des médecins, des profs, des représentants de la loi en tous genres. Comme tout le monde. Oui, je suis manipulé, pour peu d’entendre par là : « Soumis à des forces qui me dépassent ». Mais je me soigne. Je l’ai accepté, ce statut de petite souris dans une cage. Je l’ai accepté parce que je me suis dit : si je ne suis que ça, une petite souris dans une cage, alors je serai une petite souris qui dévisse, qui fait n’importe quoi. Cette manif du 22 février, je savais très bien qu’elle ne changerait pas le monde (sic), et qu’elle s’inscrivait dans un jeu de #pouvoir, de territoires et de symboles qui me dépassent. Mais j’étais excité comme une souris qui a pété un plomb dans sa cage. Et qui tente d’invalider l’expérience qu’on mène sur elle.

    Auscultons la manipulation vendue ici et là : « Les flics nous ont laissé la ville » ; « Il y avait des flics/provocateurs dans le cortège » ; « Les flics ont laissé faire ». Ou bien : « En bloquant l’accès à une partie de la ville, les flics ont crée la tension de toute pièce pour discréditer le mouvement ». Cette idée que les flics sont acteurs de la journée est à la fois assez vraie et très mensongère. Je ne rentrerai pas ici dans l’analyse de la #répression ce jour-là ; je ne suis nullement un « spécialiste » de la question. Mais je me suis par contre rendu compte que le point commun de ces évocations de « l’émeute » comme favorisées par police tient à l’impossibilité pour les gens qui les évoquent de concevoir qu’on puisse être assez nombreux-ses à être en colère, suffisamment déterminé(e)s et organisé(e)s pour débarquer dans une ville afin de la retourner. Ça leur semble tellement fou et irrationnel que ça doit forcément être un #complot. Ben non.

    La réalité est beaucoup plus simple : ce jour-là, les flics n’ont pas créé la #violence, ils l’ont gérée. Violemment, patiemment et méthodiquement. Et ils avaient certainement conduit un efficace travail de renseignement en amont puisqu’ils avaient compris combien on était motivé(e)s. Ils avaient saisi que s’ils nous laissaient accès à toute la ville, on risquait d’avoir méchamment envie de faire du lèche-vitrine sans pour autant passer par les portes automatiques. J’imagine que de longues réunions se sont alors tenues dans de beaux bureaux soyeux pour décider comment administrer cette colère qui allait parcourir le cortège. Qu’en faire ? Comment la récupérer ?

    Loin d’une quelconque théorie du complot, il y a tout de même une réalité qui semble dépasser quelques commentateurs en mal de bons et de méchants. Celle-ci : alors que les festivités allaient bon train et que l’air devenait difficilement respirable, la foule est restée en grande partie présente, à quelques mètres. À nous observer caillasser les flics, tenter de les faire reculer. À nous regarder agir avec sympathie. Et j’avais l’impression que cette foule disait : « Je le sens moyen, ton plan... ça a l’air foireux... Mais vas-y, ne t’inquiète pas : je reste là, je te couvre. » C’était fou, vachement beau à voir. Et encore plus à vivre. C’est aussi ce qui rendait l’intervention des flics si difficile, tant ils risquaient de commettre plus de « bavures » que de nécessaires, de possibles ou d’autorisées. Comme un aval tacite d’une partie de la foule. Lequel a sans doute permis à toutes ces personnes qui n’étaient pas équipées pour la castagne (pas de masque, des vêtements clairement identifiables, etc.) de ne pas finir dans le camion à salade ou en disque de ball-trap pour baqueux en mal de cible.

    [...]

    En ce qui me concerne, j’ai choisi. Et quand tout le monde se défoule gentiment sur le camion égaré d’une grosse chaîne de télé, au grand dam des journalistes qui sont au volant, j’y vois la preuve que personne n’a envie de se faire voler le compte-rendu des débats. Surtout pas moi. C’est d’ailleurs pour ça, je crois, que cette journée du 22 m’a tant trotté dans la tête quand d’autres manifestations similaires ne m’avaient pas tant marqué. C’était le désir de raconter mon histoire tandis qu’on me la volait qui tapait au portillon. L’envie de rappeler que je ne dors pas entre deux « émeutes ». Que j’ai une vie bien remplie. Que si « émeute » il y a, elle n’est qu’un temps #politique parmi d’autres dans ma vie – pas forcément le plus important, d’ailleurs. Que j’ai méchamment envie de tout péter, car j’ai furieusement envie de construire autre chose qu’un monde mort. Que je suis – je crois – assez lucide sur la pertinence et la limite de nos gestes, et qu’il s’agit aussi d’un besoin, d’une pulsion. Et que les feux allumés ce jour-là, réchauffent toutes les démarches que je mène une fois retourné à mon quotidien. Le son de « l’émeute », je l’entends tout le temps dans ma tête, obsession qui habille le réel de la plus belle des manières.

    #nddl #police #manifestation

  • Les nouveaux cyniques
    http://www.marianne.net/Les-nouveaux-cyniques_a235776.html

    Sous couvert de politiquement incorrect, empereurs du monde des affaires, élites médiatiques, humoristes, politiques aux dents longues déversent leur fiel ultralibéral et affichent leur mépris de caste. Ils ne croient en rien, ils profitent de tout, ils nous empoisonnent la vie... Et ils nous font la morale !

    http://www.marianne.net/photo/art/default/978499-1159629.jpg?v=1392063998

    A l’origine, les vertus du cynisme étaient de mordre les baudruches du conformisme, d’aboyer contre les puissants, de dénoncer l’hypocrisie. Par un retournement de sens dont notre époque a le secret, il désigne aujourd’hui une attitude de froid calcul et d’arrogance, adoptée par ceux qui se sentent invulnérables : grosses légumes du monde des affaires, élites médiatiques, humoristes accrédités, politiques aux dents longues.

    On est loin des dandys neurasthéniques et des écorchés vifs (de Nietzsche à Michel Onfray) se réclamant de l’école antique. Place à l’école en toc ! Avec le cynisme, le capitalisme décomplexé s’est trouvé une « philosophie » sur mesure, un prêt-à-penser et un prêt-à-vivre. L’autosuffisance professée par les maîtres d’Athènes est devenue opportunisme, la frugalité, égoïsme, la subversion, abus de pouvoir.

    Gonflés à bloc, la bave aux lèvres, ces néocyniques prennent le micro et ne le lâchent plus. Sous couvert de politiquement incorrect, enhardis par le légitime ras-le-bol généré par l’affadissement de la parole publique, ils déversent leur fiel ultralibéral, affichent leur mépris de classe, leur vision pourrie des relations humaines, leur régression dans des postures infantiles et narcissiques.

    Ainsi voit-on le poussah du CAC 40 faire son Gainsbarre flambant un gros billet et annoncer avec un rire d’hyène son intention de licencier par fourgons ; le banquier responsable de la faillite grecque nous suggérer une baisse générale de 30 % des salaires pour enrayer la crise ; le milliardaire comparer « les persécutions contre les riches » à celles des juifs par les nazis ; le grand seigneur germanopratin assimiler bras ouvriers et ventres de femmes pauvres ; la Marie-Antoinette des beaux quartiers moquer les fonctionnaires fainéants, le noctambule collectionneur de top models vanter les charmes de la prostitution de rue...

    Et, last but not least, le président à l’humour légendaire congédier sa moitié comme une femme de ménage et l’assassiner d’une petite vanne dans le dos. On croyait avoir un Bisounours à l’Elysée ? C’était un Gremlin ! Plus un politique qui ne tweete ses calembours, plus un énarque qui ne fasse son nihiliste en peau de lapin sur son blog.

    Certes, ces déconnades de premier de la classe sont loin de faire mouche à tous les coups, mais leur toupet estomaque, leur perfidie fascine. Il faut dire que la peur du dérapage et le lissage sont devenus si pénibles que le moindre son de cloche dissonant est crédité d’antilangue de bois, de fraîcheur, de courage et surtout de vérité...

    Chiens de garde
    « Tous les mots qui sont blessants donneront sujet à enquête », a menacé récemment Manuel Valls (« Le supplément », 2 février 2014). Le ministre de l’Intérieur, que certains désignent comme un nouveau cynique, va avoir du pain sur la planche !

    L’échange d’invectives (le clash en langage 2.0) est un mode d’expression courant, que ce soit sur Internet ou à l’occasion de débats télévisés dont la plus mauvaise langue sort gagnante, sous les rires et les applaudissements. « Le toupet est devenu...
    ....

    #affaires
    #cyniques
    #politiques
    #ultraliberaux

  • « Théorie du #genre » : quelle mouche a piqué la #France ?
    http://fr.myeurop.info/2014/02/04/theorie-du-genre-france-reaction-europe-13067

    Christelle Granja Nour Alahiane

    Elle est sur toutes les chaînes, antennes, et journaux français. La « théorie du genre », avec ou sans guillemets, selon qui cite son nom, est plus présente que jamais. « Paranoïa », « hystérie », « apocalyptique » : extraits choisis de la presse européenne.

    L’échange électrique entre le directeur ad lire la suite

    #Société #Europe #école #manifestation #revue_de_presse #théorie_du_genre #ultra-conservateur #Zemmour

  • Goodyear : Taylor traite les salariés de « #mabouls » et de « pirates »
    http://abonnes.lemonde.fr/economie/article/2014/01/07/goodyear-taylor-traite-les-salaries-de-maboules-et-de-pirates_434378

    « Aux #Etats-Unis, on appellerait ça un #kidnapping. » Le patron #ultralibéral de #Titan, géant américain du pneu, toujours censé être candidat à une reprise partielle de l’usine Goodyear d’Amiens-Nord, réagissait aux micros d’Europe 1 et de RTL mardi à la #séquestration depuis la veille de deux dirigeants de l’usine par des salariés, les traitant de « mabouls » et de « pirates ».

    « Aux Etats-Unis, ces gens seraient arrêtés et poursuivis. C’est un crime très sérieux, vous risquez la prison à vie. Mais en France, votre gouvernement ne fait rien, ça paraît fou », s’est indigné Maurice Taylor.

    « S’ils pensent qu’ils sont si intelligents, c’est fou. Les retenir en otage ? Mais enfin, soyez sérieux ! Il n’y a aucune raison de faire cela, ça ne va rien changer ! s’est exclamé M. Taylor. Ce ne sont pas les grands #patrons, ils ne peuvent rien faire. Vous savez ce que ça montre au reste du monde ? Mon dieu, ils sont mabouls. On devrait rentrer et faire arrêter ces pirates. Mais ils ne vont pas le faire, parce que c’est comme ça en France. »

    #syndicalisme #plan_social #dialogue_social #etat #France

  • Un crime contre l’humanité des temps modernes - Michel Santi
    http://www.gestionsuisse.com/crime-contre-lhumanite-temps-modernes

    Le constat est terrifiant. Eurostat indique que 24.8% de la population européenne – soit près de 125 millions de personnes – étaient en 2012 « au seuil de la pauvreté et de l’exclusion sociale ». A force de s’ingénier à démanteler notre modèle social européen, l’ultra-libéralisme peut désormais crier victoire. Il est enfin parvenu à faire dépendre notre niveau de vie, notre pouvoir d’achat et nos emplois intégralement de la conjoncture économique, elle-même – on ne le sait que trop aujourd’hui – calquée sur les aléas des marchés boursiers et sur les profits du système financier.

    En l’absence de remèdes macro-économiques pourtant à portée de main, devant le refus catégorique des dirigeants du Nord de soulager les populations meurtries du Sud, ces statistiques relatant la misère en Europe et le délitement de notre autrefois enviée solidarité sont condamnés à s’aggraver. Nous refusons dorénavant d’accorder une protection basique à nos citoyens les plus fragiles et livrons sans scrupule leur existence et leur destinée aux cycles de l’activité économico-financière. Saviez-vous pourtant que tout ce gâchis aurait pu être évité ?

    Cette Europe où l’idéologie – depuis l’affaire Dreyfus au marxisme-léninisme pour en finir avec le nazisme – a fait tant de ravages. Cette Europe est effectivement encore et toujours esclave de l’idéologie qu’elle fait subir à une portion considérable de ses enfants. Idéologie qui veut aujourd’hui imposer l’austérité pour punir les pêcheurs et pour mater les cigales. Alors qu’il aurait été si facile d’accompagner au moins cette rigueur dictée à la périphérie par une politique expansioniste mise en place dans les pays riches. Le crime contre l’humanité – aujourd’hui en 2013-2014 – consiste donc à ce qu’une des parties du monde censée être la plus riche et la plus confortable assiste à l’exclusion et à la misère du quart de sa population dans une indifférence totale.

    Car, contrairement à ce qui nous est servi et assené quotidiennement, cette crise n’est pas la résultante de l’ »Etat social », tout comme cette crise ne sera certainement pas résorbée en diminuant les dépenses publiques pas plus qu’en dérégulant le marché du travail. Les sources de nos déboires sont de nature monétaire car l’Union européenne a dû fonctionner pendant dix ans avec des taux d’intérêt et avec une politique monétaire seulement adaptée aux besoins allemands. Dans une royale indifférence à la conjoncture en vigueur au sein des nations européennes périphériques, qui ont fatalement subi de multiples bulles spéculatives du fait de taux d’intérêt maintenus à des niveaux infimes afin de soulager une Allemagne qui en avait alors désespérément besoin.

    C’est cette même idéologie mortifère qui fait des siennes aujourd’hui quand Francfort, quand Berlin et quand Bruxelles ne cessent de nous répéter que l’incontestable reprise économique ayant lieu aux Etats-Unis (mais aussi au Japon et en Grande Bretagne) repose sur des fondements « artificiels », à savoir sur les baisses de taux quantitatives (c’est-à-dire sur la création monétaire). Reprise économique « illégitime » basée sur une accumulation supplémentaire de dettes, alors qu’il est si sain de souffrir et d’expier ses pêchés et ses excès… Pourquoi cette Europe si doctrinale suivrait en effet les Etats-Unis, le Japon, la Grande Bretagne et même la très orthodoxe Suisse, dont la banque centrale a pourtant montré un activisme qui force le respect puisqu’elle détient aujourd’hui à son bilan un portefeuille d’obligations équivalent à 85% du P.I.B. helvétique ?

    Pour sa part, l’Union européenne a décrété pouvoir s’en tirer sans artifices monétaires, totalement indifférente à la plus grave récession depuis la seconde guerre mondiale. Mais qu’est-ce qui cloche chez nous en Europe ?

    #Europe
    #Union-européenne
    #pauvreté
    #exclusion-sociale
    #ultra-libéralisme
    #pouvoir-d’achat
    #emplois

  • En #Croatie, une #pétition ravive le nationalisme anti-serbe
    http://fr.myeurop.info/2013/12/17/en-croatie-une-petition-ravive-le-nationalisme-anti-serbe-12730

    Ludovic Clerima

    Douze ans après la fin de la #guerre, les relations serbo-croates demeurent tendues. Une pétition réclamant un référendum sur l’interdiction de #panneaux #bilingues a déjà recueilli 650.000 signatures. Le pays fait-il face à une poussée nationaliste ?

    Tensions à #Vukovar. Cette petite municipalité est le théâtre, ses dernières semaines, d’un retour du sentiment anti-serbe en Croatie. lire la suite

    #Société #INFO #Serbie #Droits #Ivo_Josipović #minorités #paix #union_européenne #Yougoslavie

  • Les quatre clés de l’intelligence économique par François Asselineau | Tout sur la cybersociété, la cybersécurité, la cybercriminalité, la cyberdéfense, ...
    http://cybercriminalite.wordpress.com/2009/08/12/les-quatre-cles-de-l%e2%80%99intelligence-economique-par

    Cette activité de suivi de la concurrence n’est pas nouvelle dans son principe. Elle est même vieille comme le monde. Mais elle est aussi singulièrement moderne dans ses modalités d’exécution :

    d’une part parce que l’on assiste, depuis une vingtaine d’années, à une véritable explosion des « coups bas » et des manœuvres en tout genre dans la guerre économique qui fait rage . Cette évolution est elle-même corrélée à l’accroissement continuel de la sphère des activités marchandes, à la déréglementation mondiale des échanges de marchandises, de services et de capitaux (politique délibérée en dépit de son appellation de « mondialisation inévitable »), et à la perte d’un certain nombre de valeurs traditionnelles, dans la vie politique comme dans la vie des affaires .
    d’autre part parce que l’on constate un développement fulgurant des moyens techniques et conceptuels qui donnent à cette guerre économique une acuité nouvelle . L’informatique, l’accroissement exponentiel du volume d’informations disponibles, notamment sur Internet, le progrès des sciences cognitives, permettent ainsi de développer des attaques d’un genre nouveau. Par exemple :
    les attaques informatiques,
    la multiplication des prises de contrôle inamicales,
    la recherche d’informations de façon automatisée (moteurs de recherche spécifiques sur Internet) ou par des voies détournées (par des agents de sociétés de gardiennage ou de nettoyage par exemple),
    l’orchestration de campagnes de dénigrement ou la systématisation de la désinformation. Des entreprises dites de « public relations » ou de « lobbying » sont devenues expertes dans cette guerre informationnelle et dans l’orchestration de la désinformation. Il suffit de se rappeler l’affaire du benzène prétendument trouvé dans les bouteilles de Perrier aux Etats-Unis, affaire montée de toutes pièces mais qui aurait pu être fatale à l’entreprise.
    L’intelligence économique est donc une discipline nouvelle qui consiste à repérer toutes ces menaces proliférantes et à les contrecarrer, voire à en lancer pour son propre compte contre des concurrents indélicats.

    #surveillance
    # cyberwar

  • Alliance opportuniste des #ultra-nationalistes à Kiev
    http://www.letemps.ch/Page/Uuid/70735d0c-5b95-11e3-83aa-2bd4ab4f3ef1/Alliance_opportuniste_des_ultra-nationalistes_à_Kiev

    Des dizaines de tentes ont poussé sur la place de l’indépendance dans la nuit de dimanche. Chacune est surmontée par les drapeaux des partis et des associations, les plus nombreux étant ceux des trois principales formations de l’opposition : le parti de Ioulia Timochenko, emprisonnée ; le parti Oudar de l’ancien boxeur Vitali Klitschko et le parti Svoboda d’Oleg Tiagnibok. En discussion avec des jeunes manifestants, Stepan laisse de côté les questions qui fâchent et parle d’intérêt national pour sortir le pays des griffes russes. Il arbore le sigle de l’Upa, une guérilla ukrainienne antisémite active durant la Deuxième Guerre mondiale et coupable de terribles massacres. Pour son interlocuteur, Bogdan, cette référence n’est pas scandaleuse : « Nous ne sommes pas fascistes, mais cet épisode fonde notre identité nationale, Stepan Bandera, le chef de l’Upa, est un héros national. » Bogdan vient de Lviv, où l’Upa est populaire, mais Stepan est originaire des environs de Kiev.

    #néofascisme #Ukraine

  • ÉCONOMIE • Paul Krugman : la France ne mérite pas que l’on dégrade sa note | Courrier international
    http://www.courrierinternational.com/article/2013/11/10/paul-krugman-la-france-ne-merite-pas-que-l-on-degrade-sa-note

    Le 8 novembre, l’agence de notation Standard and Poor’s a abaissé la note de la France de AA+ à AA. Pour le prix Nobel d’économie Paul Krugman, cet abaissement est totalement injustifié et ne vise qu’à sanctionner la France pour son refus de foncer tête baissée vers l’ultralibéralisme.

    Alors comme ça, Standard & Poor’s a dégradé la note de la France. Cela a-t-il un sens ?
    La réponse est : pas vraiment, en ce qui concerne la France. Nous ne saurions trop insister sur le fait que les agences de notation ne disposent d’aucune - je dis bien d’aucune - information particulière sur la solvabilité des Etats, surtout de grands pays comme la France. S&P est-il intimement au fait de la situation des finances françaises ? Non. Son modèle macroéconomique est-il supérieur à, disons, celui du FMI - ou de tous les hommes et femmes assis autour de moi dans cette salle de conférence du FMI ? Vous plaisantez !

    Alors, que-ce que ça veut dire ? Je crois utile de comparer les projections du FMI pour la France avec celles effectuées pour un autre pays, lequel n’a eu droit qu’à des gentillesses de la part des agences de notation ces derniers temps : le Royaume-Uni. Les tableaux ci-dessous proviennent de la base de données du Forum économique mondial - des chiffres réels jusqu’en 2012, et des projections du FMI jusqu’en 2018....

    #économie
    #S&P agence de notation Standard and Poor’s
    #Paul-Krugman ( prix Nobel d’économie )
    #sanction
    #France
    #ultralibéralisme
    #FMI
    #Royaume-Uni
    #PIB