• Royaume-Uni : le premier ministre, Rishi Sunak, parvient à faire voter le projet de loi visant à expulser des migrants vers le Rwanda
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    Royaume-Uni : le premier ministre, Rishi Sunak, parvient à faire voter le projet de loi visant à expulser des migrants vers le Rwanda
    Le Monde avec AFP
    Le premier ministre britannique, Rishi Sunak, a franchi une étape cruciale pour sa survie politique. Après deux jours sous haute tension au palais de Westminster avec des débats houleux, des tractations à huis clos et des démissions retentissantes, les députés ont adopté, mercredi 17 janvier au soir, le projet de loi controversé sur l’expulsion de migrants vers le Rwanda. Avec le retour dans le rang des dissidents, le texte a été approuvé en troisième lecture à la Chambre des communes par 320 votes pour et 276 contre.
    Chef d’une majorité largement devancée dans les sondages par les travaillistes en ce début d’année électorale, Rishi Sunak a mis tout son poids dans la balance pour faire aboutir ce projet censé montrer sa fermeté sur une préoccupation majeure de sa base électorale, mais qui aura exposé à vif les divisions de sa majorité, les modérés redoutant une atteinte au droit international et les plus à droite voulant aller plus loin.
    Ce texte vise à répondre aux objections de la Cour suprême britannique, qui a jugé le projet illégal dans sa version précédente par crainte notamment pour la sécurité des demandeurs d’asile expulsés envoyés au Rwanda. Selon le projet, ces derniers, d’où qu’ils viennent, verraient leur dossier examiné au Rwanda et ne pourraient ensuite en aucun cas retourner au Royaume-Uni, ne pouvant obtenir l’asile que dans le pays africain.
    Lors de son examen, des dizaines de députés conservateurs ont soutenu, en vain, des amendements visant à durcir le texte, tentant notamment de limiter le droit des migrants à faire appel de leur expulsion. La tension est également montée d’un cran après la démission, mardi, de deux vice-présidents des tories, partisans d’une ligne plus dure, qui ont reçu le soutien de l’ancien premier ministre Boris Johnson. Annoncé en avril 2022 par ce dernier, ce projet visait à décourager l’afflux de migrants dans des petites embarcations à travers la Manche : près de 30 000 en 2023 après un sommet de 45 000 en 2022.
    Ce week-end, cinq migrants sont morts alors qu’ils tentaient de rejoindre une embarcation dans une eau glaciale. Mercredi matin, d’autres bateaux ont été vus en train de tenter cette traversée périlleuse, a constaté un photographe de l’Agence France-Presse. Le texte n’a jusque-là jamais pu être mis en œuvre. Un premier avion a été bloqué in extremis par une décision de la justice européenne, puis la justice britannique avait, jusqu’à la Cour suprême, déclaré le projet illégal dans sa version initiale.
    Pour tenter de sauver son texte, vivement critiqué par les associations humanitaires, le gouvernement a signé un nouveau traité avec Kigali. Il est adossé à ce nouveau projet de loi qui définit le Rwanda comme un pays tiers sûr et empêche le renvoi des migrants vers leurs pays d’origine. Il propose également de ne pas appliquer aux expulsions certaines dispositions de la loi britannique sur les droits humains, pour limiter les recours en justice. Le Haut-Commissariat pour les réfugiés des Nations unies a estimé, mercredi, que la dernière version du projet n’était « pas compatible » avec le droit international.
    Un peu plus d’un an après son entrée à Downing Street, M. Sunak compte bien sur le succès de ce projet pour montrer qu’il est capable de tenir l’une de ses promesses-phares : celle de mettre fin à l’arrivée des bateaux de migrants sur les côtes britanniques.
    Son projet de loi devra désormais être approuvé par les membres non élus de la Chambre des lords, qui pourraient fort bien l’amender. Et s’il est adopté à temps avant les législatives, prévues en l’état à l’automne, le Labour, mené par Keir Starmer, a promis de l’abroger s’il arrive au pouvoir après quatorze ans dans l’opposition.
    Un durcissement trop important pourrait par ailleurs fragiliser le partenariat avec le Rwanda, qui a déjà reçu près de 240 millions de livres (280 millions d’euros) de la part du Royaume-Uni. « Cet argent ne sera utilisé que si les [migrants] viennent. Si ce n’est pas le cas, nous pourrons le rendre », a assuré le président rwandais, Paul Kagame, interrogé mercredi au Forum économique mondial à Davos, en Suisse.

    #Covid-19#migrant#migration#royaumeuni#immigration#asile#rwanda#droit#UNHCR#expulsion#sante

  • Royaume-Uni : le nouveau traité avec le Rwanda, de retour devant les députés, toujours illégal selon le HCR - InfoMigrants
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    Actualités : Royaume-Uni : le nouveau traité avec le Rwanda, de retour devant les députés, toujours illégal selon le HCR
    Par La rédaction Publié le : 16/01/2024
    Le nouveau traité, signé début décembre entre Londres et Kigali pour expulser au Rwanda les demandeurs d’asile arrivés de manière irrégulière au Royaume-Uni, revient mardi et mercredi en commission parlementaire, avec de vifs débats attendus. La veille, le Haut-commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR) avait affirmé que le texte ne répondait toujours pas au droit international.
    Le projet de loi britannique visant à expulser des migrants vers le Rwanda aborde mardi 16 janvier une étape délicate pour le Premier ministre Rishi Sunak. Son camp risque de se déchirer autour de ce texte controversé.
    Destiné à répondre aux objections de la Cour suprême qui a bloqué une précédente version du texte, le jugeant illégal, le projet a franchi en décembre un premier obstacle au Parlement. Il revient désormais en commission parlementaire, mardi 16 et mercredi 17 janvier, avec de vifs débats attendus sur de nombreux amendements.
    L’aile droite des Tories, le parti au gouvernement, est en embuscade pour tenter de durcir la loi, via des amendements soutenus par une soixantaine de députés selon la presse britannique. Ces conservateurs jugent le texte trop édulcoré à leurs yeux. Certains députés souhaitent par exemple supprimer totalement les possibilités de recours pour les migrants expulsés.
    Après avoir essuyé les critiques cinglantes de son ex-ministre de l’Intérieur Suella Braverman et la démission de son secrétaire d’État à l’Immigration Robert Jenrick, le Premier ministre britannique fait à présent face à la rébellion de deux vice-présidents du parti conservateur, Lee Anderson et Brendan Clarke-Smith. Ils ont annoncé lundi soir qu’ils soutiendront les amendements réclamés par l’aile droite du parti. Mais un texte trop radical ne sera pas voté par les conservateurs modérés.
    Rishi Sunak est donc dans une situation délicate, lui qui a placé l’expulsion des migrants vers le Rwanda au cœur de sa politique migratoire."Je sais que tout le monde est mécontent - je suis mécontent au sujet de la situation - et veut voir la fin du manège juridique", a plaidé Rishi Sunak lundi, affichant sa détermination à voir ce projet aboutir.Annoncé en avril 2022 par le gouvernement conservateur de Boris Johnson, le projet n’a jamais pu être mis en œuvre. En juin de la même année, un premier avion a été bloqué in extremis par une décision de la Cour européenne des droits de l’Homme. Puis, le texte a subi une saga judiciaire pour finalement être jugé illégal par la Cour suprême, la plus haute juridiction britannique, en novembre 2023.
    Pour tenter de sauver le texte, le gouvernement a signé un nouveau traité avec le Rwanda en décembre dernier. Le nouveau projet de loi définit le Rwanda comme un pays tiers sûr et empêche le renvoi des migrants vers leurs pays d’origine. Lors de sa signature à Kigali, en effet, le ministre de l’Intérieur avait assuré que le nouveau texte « répondra aux préoccupations de la Cour suprême en garantissant notamment que le Rwanda n’expulsera pas vers un autre pays les personnes transférées dans le cadre du partenariat ».
    Il propose également d’appliquer la loi britannique sur les droits humains en ce qui concerne les expulsions - afin de limiter les possibles recours en justice.
    Mais pour le Haut-commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR), le projet de loi n’est toujours « pas compatible » avec le droit international. Il « ne répond pas aux normes requises en matière de légalité pour le transfert des demandeurs d’asile », a tranché lundi l’agence onusienne après une évaluation juridique du projet.Le HCR accuse, une nouvelle fois, le Royaume-Uni, de violer l’esprit de la Convention de Genève, relative au statut de réfugié, en « déplaçant le fardeau » alors que la plupart des réfugiés sont hébergés dans les pays en développement. L’ONU rappelle également que les itinéraires sûrs et légaux vers la Grande-Bretagne sont « inaccessibles à l’écrasante majorité des réfugiés du monde ».

    #Covid-19#migrant#migration#grandebretagne#UNHCR#asile#rwanda#pactemigratoire#droit#refugie#legalite#sante

  • RÉTRO 2023 : L’ODYSSÉE DES JEUNES SÉNÉGALAIS À TRAVERS L’ÉMIGRATION IRRÉGULIÈRE
    https://www.dakaractu.com/RETRO-2023-L-ODYSSEE-DES-JEUNES-SENEGALAIS-A-TRAVERS-L-EMIGRATION-IRREGUL

    RÉTRO 2023 : L’ODYSSÉE DES JEUNES SÉNÉGALAIS À TRAVERS L’ÉMIGRATION IRRÉGULIÈRE
    L’année 2023 au Sénégal fut très mouvementée. Plusieurs événements ont marqué les esprits et mis en émoi le pays tout entier tout comme la communauté internationale.
    L’on se rappelle des manifestations en début d’année plongeant le pays dans un véritable chaos. Cependant, quand le pays s’embrasait à la faveur des affrontements entre les FDS et une partie des citoyens, attisés par la classe politique et des personnes mal intentionnées, d’autres individus, principalement des jeunes, essayaient de se frayer le « chemin de la liberté » quoi qu’il en coûte. Douze mois se sont écoulés, et le pays continue à pleurer ses enfants qui quittent leur terre natale à la quête d’une « vie meilleure », prétendent-ils lorsqu’on les interpelle. Barça-Barzac, Nicaragua, les jeunes veulent coûte que coûte partir sans calculer les risques et périls.
    L’émigration irrégulière au Sénégal, en particulier par voie maritime, désertique et transfrontalière (Nicaragua), a été un défi persistant. De jeunes africains, enfants et femmes, notamment des sénégalais, souvent désireux de chercher de meilleures opportunités de vie, risquent leur vie en tentant de rejoindre l’Europe, les États-Unis via des traversées périlleuses sur des embarcations de fortune ou via la « filière Nicaragua ». Ces voyages sont généralement dangereux et peuvent principalement entraîner la perte de vies humaines. C’est en ce sens que Dakaractu s’est donné comme mission principale de replonger dans cette spirale périlleuse qui a profondément marqué les esprits, comme pour un rappel à tout un chacun ainsi qu’au gouvernement, les autorités, les politiques en place...
    Situées à 1500 km des côtes sénégalaises, les Îles Canaries sont une destination très prisée par les candidats à « l’eldorado ». Pour rallier les îles Canaries « territoire outre-mer » espagnol, les prix du billet varient entre 300 000 et 500 000 FCFA. Ainsi, depuis le début de l’année 2023, l’émigration clandestine a connu au Sénégal une affluence jamais égalée auparavant. Des dizaines de milliers de jeunes africains, notamment des sénégalais, au péril de leur vie, prennent Odyssée sur des embarcations de fortune pour rallier l’Europe, via la ligne maritime des Îles Canaries. Dans le pays de la Téranga rien ne retient les candidats à l’eldorado européen même s’il faut traverser l’Atlantique au péril de sa vie. Des régions côtières telles que Saint-Louis, Dakar, Mbour et d’autres zones le long de la côte, sont principalement les points de départ.
    En effet, lorsque l’on s’arrête sur les chiffres documentés par les organisations nationales et internationales, le nombre fait froid au dos et l’on pourrait penser que le Sénégal est dépeuplé de ses jeunes. Les statistiques précises sur le nombre de jeunes impliqués dans ces migrations clandestines peuvent varier en fonction des sources et des années, mais avant 2022, cela restait un problème préoccupant pour les autorités sénégalaises et les organisations internationales travaillant dans la région. À cet effet, avant 2022, le Sénégal était souvent identifié comme l’un des principaux points de départ pour ces voyages clandestins vers l’Europe. Des organisations internationales comme l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), les autorités et organisations espagnoles ont documenté ces affluences migratoires. Les Sénégalais sont les plus nombreux parmi les nouveaux arrivants aux Îles Canaries, selon les données du ministère espagnol de l’Intérieur et de l’agence. Les Canaries, à eux seuls, ont enregistré 30 705 arrivées de migrants, dont une majorité de Sénégalais entre le 1ᵉʳ janvier et le 31 octobre 2023, soit plus du double par rapport à la même période de l’année précédente.
    Du côté sénégalais, depuis le 1ᵉʳ juillet, la Marine Sénégalaise a intercepté au total 1 955 migrants, dont des Sénégalais et des personnes originaires d’autres pays africains, selon « InfoMigrants ». Ces chiffres illustrent l’ampleur de l’immigration clandestine au Sénégal en 2023.
    Les Îles Canaries sont considérées par les organisations qui travaillent dans l’immigration irrégulière, comme « l’une des routes migratoires les plus meurtrières au monde ». Cependant, en 2023, le nombre de décès liés à l’émigration irrégulière en Afrique, notamment au Sénégal, est sous-évalué, mais plusieurs décès ont été signalés. Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), au moins 512 personnes sont mortes dans les tentatives d’émigration clandestine vers les Îles Canaries. Le collectif « Caminando Fronteras », qui surveille la zone depuis plus de 20 ans, a enregistré la mort ou la disparition de 778 personnes qui tentaient de rejoindre les côtes de ces îles espagnoles rien qu’au premier semestre de 2023.
    Aussi courte que peut-être la mémoire, on ne pourrait oublier le drame de Fass Boye. Le 14 août 2023, 63 jeunes sénégalais avaient péri après avoir dérivé plus d’un mois en mer et avaient finalement chaviré sur les côtes de l’île de Sal au Cap-Vert. Leur embarcation qui avait à son bord 101 passagers, était partie du village de pêcheurs de Fass Boye une localité côtière se situant à plus de 150 km de la capitale Dakar. Si les chiffres en 2023 des candidats et les décès liés à l’émigration irrégulière par voie maritime sont tout aussi choquants, un phénomène migratoire, peut-être moins dangereux, fait rage chez les jeunes africains, notamment les sénégalais.
    Au Sénégal, en 2023, le Nicaragua est devenu un vocable très connu chez les jeunes. Alors que la migration à la recherche de meilleures opportunités économiques n’est pas nouvelle, le Nicaragua, nouvel itinéraire très tendance en 2023, moins dangereux que la traversée de l’atlantique, attire l’attention de plusieurs jeunes sénégalais. Sur les réseaux sociaux, on peut constater ce phénomène bien répandu chez les jeunes sénégalais. Des vidéos montrent des candidats à l’immigration irrégulière se filmant à l’aéroport de Dakar ou lors des périples dans les forêts de l’Amérique.
    Le long et périlleux voyage commence souvent par un vol à destination du Nicaragua, un pays de l’Amérique latine où le visa n’est pas nécessaire pour le Sénégal. Le Nicaragua devient alors une passerelle vers des pays d’Amérique du Nord, principalement les États-Unis. Cependant, ce voyage est parsemé d’obstacles et de dangers, de la traversée de jungles hostiles aux risques liés aux passeurs peu scrupuleux. Sur la voie terrestre, bien que moins médiatisée, l’émigration clandestine implique des déplacements à travers les frontières terrestres vers des pays voisins, souvent pour rejoindre des points de départ plus communs pour les voyages clandestins. En tout, le voyage peut coûter entre quatre et six millions de FCFA. Pour arriver ainsi aux portes des USA, il faudra rallier le Nicaragua par vol commercial (2,8 et 3,2 millions de Fcfa pour l’achat d’un billet), au-delà les migrants traversent le Honduras, le Guatemala et le Mexique.
    Le Nicaragua est devenu un nouveau tremplin vers les États-Unis pour les candidats sénégalais à l’émigration. Ce pays d’Amérique centrale, inconnu de bon nombre de Sénégalais, est devenu célèbre depuis qu’il est considéré comme un tremplin vers les États-Unis. Les chiffres spécifiques sur l’immigration irrégulière des Sénégalais via le Nicaragua ne sont pas assez disponibles. Cependant, il est mentionné que la "filière Nicaragua" a déjà embarqué plus de 1 000 personnes depuis le début de l’année. Selon l’UNHCR, après le dépôt d’une demande d’asile dans les camps de rétention américains, ils étaient 1 176 sénégalais à l’avoir sollicitée en 2022–et une détention de quelques jours. L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) quant à elle note une augmentation migratoire sans précédent en Amérique centrale et au Mexique. Au mois de septembre 2023, plus de 390 000 personnes ont bravé les dangers de la « filière Nicaragua », affirme l’OIM dans un communiqué rendu public. Et plus de 4 100 migrants d’Afrique ont traversé le Darien ( frontière entre la Colombie et le Panama) entre janvier et juillet 2023 », révèle toujours l’organisation. Mais du côté Sénégalais, le journal L’Observateur informe dans une de ses parutions, que la « filière Nicaragua » a déjà embarqué plus de 1 000 personnes depuis le début de l’année, d’après les chiffres communiqués par les autorités policières et les agences de voyage émettrices des billets d’avion.
    L’émigration irrégulière est devenue un défi majeur pour de nombreux pays, y compris le Sénégal, confronté à des flux migratoires importants. Face à cette réalité complexe, en 2023, les autorités sénégalaises ont entrepris plusieurs politiques et actions pour lutter contre ce phénomène et offrir des alternatives sécurisées aux jeunes désireux de migrer. En novembre, face à situation incontrôlée, le président Macky Sall avait tenu un discours sur la migration, ordonnant qu’il soit pris des mesures importantes de lutte contre l’émigration clandestine et de soutenir les initiatives visant à créer ou à accompagner la création d’activités productives en faveur des jeunes et candidats à la migration. Ainsi, dans la foulée, le gouvernement a mené des campagnes de sensibilisation à travers les médias et les communautés locales pour informer sur les dangers et les conséquences de la migration irrégulière. À cet effet, la stratégie nationale de lutte contre la migration irrégulière a été présentée, impliquant les ministères de l’Intérieur, des Armées, de la jeunesse et de la Pêche. Le Sénégal participe aussi à des efforts pour organiser le retour et rapatriement de ses ressortissants en situation irrégulière vers leur pays d’origine, en respectant leur dignité et leurs droits fondamentaux. Nonobstant les efforts du gouvernement, le pays continue de voir sa jeunesse censée prendre la relève, mourir ou disparaître dans l’Atlantique et en Amérique. Chaque jour, adultes, jeunes, enfants, femmes et même des bébés quittent le pays dans des embarcations de fortune et sur la route du Nicaragua à la « recherche d’un meilleur avenir ». À ce rythme qu’indiquent les chiffres de 2023, le pays ne risque-t-il pas d’être dépeuplé de la frange des plus jeunes ?

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  • La Cour suprême britannique déclare illégal le partenariat migratoire entre le Royaume-Uni et le Rwanda
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    La Cour suprême britannique déclare illégal le partenariat migratoire entre le Royaume-Uni et le Rwanda
    L’accord passé avec Kigali visait à transférer les demandeurs d’asile dans le pays d’Afrique. Le gouvernement de Rishi Sunak comptait sur lui pour dissuader les migrants de traverser la Manche sur des embarcations de fortune.
    Par Cécile Ducourtieux(Londres, correspondante)
    Publié hier à 16h24, modifié à 08h44
    Nouveau coup dur pour le gouvernement de Rishi Sunak : la Cour suprême britannique a tranché, mercredi 15 novembre, en confirmant l’illégalité du partenariat migratoire conclu avec Kigali pour que les demandeurs d’asile arrivés au Royaume-Uni en « small boats » (bateaux pneumatiques) soient transférés au Rwanda et que leurs demandes soient évaluées sur place. Les cinq juges de la plus haute instance juridique du Royaume-Uni ont considéré, à l’unanimité, que le risque était « réel » pour ces personnes d’être refoulées vers leur pays d’origine par les autorités rwandaises, même si leur demande de protection était justifiée.
    Signé en avril 2022 entre le gouvernement de Boris Johnson et celui de Paul Kagame, le « partenariat Rwanda » constituait la clé de voûte de la politique migratoire britannique. Il était censé dissuader les personnes tentées par la dangereuse traversée de la Manche. Mais il n’a jusqu’à présent jamais pu être mis en œuvre, ayant presque immédiatement été mis en cause devant les tribunaux nationaux.
    Alors que 46 000 personnes sont arrivées dans des embarcations de fortune sur les côtes du Kent en 2022 et que 27 000 autres ont réussi la traversée depuis début 2023 (chiffres du Home Office arrêtés au 12 novembre), Rishi Sunak se retrouve démuni, à moins d’un an des élections générales, alors qu’il avait promis en janvier aux Britanniques de « stopper les “small boats” ». Et c’est sans compter l’ex-ministre de l’intérieur Suella Braverman, qu’il a expulsée de son cabinet lundi, et qui semble avoir la ferme intention de lui nuire, en l’accusant de « trahison » sur le dossier Rwanda… « Ce n’est pas la décision que nous espérions, a sobrement réagi Rishi Sunak dans un communiqué mercredi, mais nous avons passé ces derniers mois à nous préparer à cette éventualité et nous restons totalement engagés à stopper les “small boats” ».
    Les juges de la Cour suprême ont basé leur décision sur le principe du « non-refoulement » inscrit dans le droit britannique, mais aussi dans des traités internationaux dont le Royaume-Uni est signataire : la Convention des Nations unies sur les réfugiés et la Convention européenne sur les droits de l’homme (CEDH). Or, un rapport de l’agence pour les réfugiés de l’ONU (UNHCR) cité par les juges a « produit des preuves » des déficiences du régime d’asile rwandais et des risques de refoulement qu’il présente pour des demandeurs d’asile dont la vie est en danger dans leur pays d’origine et dont le dossier aurait de bonnes chances d’être accepté s’il était traité au Royaume-Uni. Les juges ont aussi cité un rapport du gouvernement britannique de 2021 s’alarmant des assassinats extrajudiciaires au Rwanda, du manque d’indépendance de la justice et des cas de torture dans le pays. Ils ont évoqué un accord migratoire similaire signé entre Israël et le Rwanda en 2013, dans le cadre duquel les personnes transférées d’Israël au Rwanda pour que leur demande d’asile y soit examinée étaient « régulièrement expulsées vers d’autres pays tiers ».
    Le gouvernement rwandais a protesté, mercredi, jugeant dans un communiqué que la décision judiciaire britannique « pose problème » et ajoutant que « le Rwanda et le Royaume-Uni ont travaillé ensemble pour assurer l’intégration dans [la] société [rwandaise] des demandeurs d’asile déplacés. (…) Le Rwanda est attaché à ses obligations internationales et son traitement exemplaire des réfugiés a été reconnu par l’UNHCR et d’autres instances internationales ». La décision de la Cour suprême a, en revanche, été saluée par les ONG de défense des réfugiés et par la gauche britannique.
    Le partenariat Rwanda n’est pas pour autant définitivement caduc. Les juges de la Cour suprême n’ont, en effet, pas considéré comme illégal le fait de transférer des demandeurs d’asile vers un pays tiers chargé de traiter leur dossier, puis, s’ils sont approuvés, de leur offrir l’asile. Cette tentative de « sous-traitance » de l’asile tente d’ailleurs d’autres pays européens, qui ont suivi avec intérêt la bataille judiciaire britannique. « Il y a un appétit pour ce concept, la migration illégale augmente partout en Europe, et l’Italie, l’Allemagne et l’Autriche explorent tous des modèles similaires à notre partenariat Rwanda », a assuré James Cleverly, le tout nouveau ministre de l’intérieur britannique, nommé lundi en remplacement de Suella Braverman. Rishi Sunak a évoqué, mercredi, une renégociation du partenariat avec Kigali. Le Royaume-Uni assure travailler à un nouveau traité avec le Rwanda, qui devrait être adopté au Parlement de Westminster. Il a aussi parlé d’un projet de loi, qui serait déposé en urgence par son gouvernement et qui décréterait que le Rwanda est un pays « sûr » pour les demandeurs d’asile. Mais un tel texte ne préviendrait pas les nouveaux recours en justice, invoqués au nom des autres législations nationales se basant sur la CEDH. En attendant un éventuel changement des procédures d’asile au Rwanda, les options qui se présentent au dirigeant pour limiter la migration et pour enfin tenir une des promesses fondamentales du Brexit (contrôler les frontières du pays) sont limitées. Les médias britanniques évoquent d’hypothétiques autres partenariats de sous-traitance avec la Turquie, l’Egypte ou l’Irak.
    Londres peut aussi compter sur l’accord avec Paris : en mars, les Britanniques se sont engagés à verser 500 millions de livres sterling (572,5 millions d’euros) supplémentaires sur trois ans à la France pour stopper les traversées de la Manche en « small boats ». Et Downing Street a signé quelques accords bilatéraux de retours des réfugiés, avec l’Albanie notamment. Mais aucune de ces solutions n’est suffisamment dissuasive. Et le Brexit handicape le Royaume-Uni : en quittant l’Union européenne, il s’est privé de la possibilité d’invoquer le règlement de Dublin, qui permet de renvoyer vers un autre pays européen des personnes y ayant déjà formulé une demande d’asile. La décision de la Cour suprême risque, enfin, d’accentuer les divisions au sein du Parti conservateur, ses élus les plus radicaux, dont Suella Braverman, réclamant la sortie de la Convention européenne des droits de l’homme (CEDH), qui neutraliserait, selon eux, les recours judiciaires contre le « partenariat Rwanda ». Ils ne tiennent cependant pas compte du fait que le Royaume-Uni est un des premiers pays signataires de la CEDH, et que cette dernière sert de base légale au traité de paix du Vendredi saint, signé en 1998 en Irlande du Nord… Jusqu’à présent, Rishi Sunak s’est opposé à son abandon. Les juges de la Cour suprême ont d’ailleurs souligné, mercredi, que dénoncer la Convention ne suffirait pas à infléchir leur décision, qui a aussi été prise en application des principes défendus par l’ONU et des lois britanniques (notamment le Human Rights Act de 1998).

    #Covid-19#migrant#migration#grandebretagne#rwanda#france#CEDH#UNHCR#ONU#asile#droit#accordbilateraux#refoulement#politiquemigratoire#brexit

  • Fewer boat crossings, visit to Frontex : EU and Tunisia implement migration pact

    Despite an alleged repayment of funds for migration defence, Tunisia is cooperating with the EU. Fewer refugees are also arriving across the Mediterranean – a decrease by a factor of seven.

    In June, the EU Commission signed an agreement on joint migration control with Tunisia. According to the agreement, the government in Tunis will receive €105 million to monitor its borders and “combat people smuggling”. Another €150 million should flow from the Neighbourhood, Development and International Cooperation Instrument (NDICI) in the coming years for the purposes of border management and countering the “smuggling” of migrants.

    Tunisia received a first transfer under the agreement of €67 million in September. The money was to finance a coast guard vessel, spare parts and marine fuel for other vessels as well as vehicles for the Tunisian coast guard and navy, and training to operate the equipment. Around €25 million of this tranche was earmarked for “voluntary return” programmes, which are implemented by the United Nations Refugee Agency and the International Organisation for Migration.

    However, a few weeks after the transfer from Brussels, the government in Tunis allegedly repaid almost the entire sum. Tunisia “does not accept anything resembling favours or alms”, President Kais Saied is quoted as saying. Earlier, the government had also cancelled a working visit by the Commission to implement the agreement.

    Successes at the working level

    Despite the supposed U-turn, cooperation on migration prevention between the EU and Tunisia has got off the ground and is even showing initial successes at the working level. Under the agreement, the EU has supplied spare parts for the Tunisian coast guard, for example, which will keep “six ships operational”. This is what Commission President Ursula von der Leyen wrote last week to MEPs who had asked about the implementation of the deal. Another six coast guard vessels are to be repaired by the end of the year.

    In an undated letter to the EU member states, von der Leyen specifies the equipment aid. According to the letter, IT equipment for operations rooms, mobile radar systems and thermal imaging cameras, navigation radars and sonars have been given to Tunisia so far. An “additional capacity building” is to take place within the framework of existing “border management programmes” implemented by Italy and the Netherlands, among others. One of these is the EU4BorderSecurity programme, which among other things provides skills in sea rescue and has been extended for Tunisia until April 2025.

    The Tunisian Garde Nationale Maritime, which is part of the Ministry of the Interior, and the Maritime Rescue Coordination Centre benefit from these measures. This MRCC has already received an EU-funded vessel tracking system and is to be connected to the “Seahorse Mediterranean” network. Through this, the EU states exchange information about incidents off their coasts. This year Tunisia has also sent members of its coast guards to Italy as liaison officers – apparently a first step towards the EU’s goal of “linking” MRCC’s in Libya and Tunisia with their “counterparts” in Italy and Malta.

    Departures from Tunisia decrease by a factor of seven

    Since the signing of the migration agreement, the departures of boats with refugees from Tunisia have decreased by a factor of 7, according to information from Migazin in October. The reason for this is probably the increased frequency of patrols by the Tunisian coast guard. In August, 1,351 people were reportedly apprehended at sea. More and more often, the boats are also destroyed after being intercepted by Tunisian officials. The prices that refugees have to pay to smugglers are presumably also responsible for fewer crossings; these are said to have risen significantly in Tunisia.

    State repression, especially in the port city of Sfax, has also contributed to the decline in numbers, where the authorities have expelled thousands of people from sub-Saharan countries from the centre and driven them by bus to the Libyan and Algerian borders. There, officials force them to cross the border. These measures have also led to more refugees in Tunisia seeking EU-funded IOM programmes for “voluntary return” to their countries of origin.

    Now the EU wants to put pressure on Tunisia to introduce visa requirements for individual West African states. This is to affect, among others, Côte d’Ivoire, where most of the people arriving in the EU via Tunisia come from and almost all of whom arrive in Italy. Guinea and Tunisia come second and third among these nationalities.

    Reception from the Frontex Director

    In September, three months after the signing of the migration agreement, a delegation from Tunisia visited Frontex headquarters in Warsaw, with the participation of the Ministries of Interior, Foreign Affairs and Defence. The visit from Tunis was personally received by Frontex Director Hans Leijtens. EU officials then gave presentations on the capabilities and capacities of the border agency, including the training department or the deportation centre set up in 2021, which relies on good cooperation with destination states of deportation flights.

    Briefings were also held on the cross-border surveillance system EUROSUR and the “Situation Centre”, where all threads from surveillance with ships, aircraft, drones and satellites come together. The armed “permanent reserve” that Frontex has been building up since 2021 was also presented to the Tunisian ministries. These will also be deployed in third countries, but so far only in Europe in the Western Balkans.

    However, Tunisia still does not want to negotiate such a deployment of Frontex personnel to its territory, so a status agreement necessary for this is a long way off. The government in Tunis is also not currently seeking a working agreement to facilitate the exchange of information with Frontex. Finally, the Tunisian coast guard also turned down an offer to participate in an exercise of European coast guards in Greece.

    Model for migration defence with Egypt

    Aiding and abetting “smuggling” is an offence that the police are responsible for prosecuting in EU states. If these offences affect two or more EU states, Europol can coordinate the investigations. This, too, is now to get underway with Tunisia: In April, EU Commissioner Ylva Johansson had already visited Tunis and agreed on an “operational partnership to combat people smuggling” (ASOP), for which additional funds will be made available. Italy, Spain and Austria are responsible for implementing this police cooperation.

    Finally, Tunisia is also one of the countries being discussed in Brussels in the “Mechanism of Operational Coordination for the External Dimension of Migration” (MOCADEM). This working group was newly created by the EU states last year and serves to politically bundle measures towards third countries of particular interest. In one of the most recent meetings, the migration agreement was also a topic. Following Tunisia’s example, the EU could also conclude such a deal with Egypt. The EU heads of government are now to take a decision on this.

    https://digit.site36.net/2023/11/01/fewer-boat-crossings-visit-to-frontex-eu-and-tunisia-implement-migrati

    #Europe #Union_européenne #EU #externalisation #asile #migrations #réfugiés #accord #gestion_des_frontières #aide_financière #protocole_d'accord #politique_migratoire #externalisation #Memorandum_of_Understanding (#MoU) #Tunisie #coopération #Frontex #aide_financière #Neighbourhood_Development_and_International_Cooperation_Instrument (#NDICI) #gardes-côtes_tunisiens #militarisation_des_frontières #retours_volontaires #IOM #OIM #UNHCR #EU4BorderSecurity_programme #Seahorse_Mediterranean #officiers_de_liaison #arrivées #départs #chiffres #statistiques #prix #Frontex #operational_partnership_to_combat_people_smuggling (#ASOP) #Mechanism_of_Operational_Coordination_for_the_External_Dimension_of_Migration (#MOCADEM)

    –—
    ajouté à la métaliste sur le Mémorandum of Understanding entre l’UE et la Tunisie :
    https://seenthis.net/messages/1020591

  • Le navire-ambulance « Ocean-Viking » sauve 86 personnes, dont une majorité de mineurs, en Méditerranée
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/06/28/le-navire-ambulance-ocean-viking-sauve-86-migrants-en-mediterranee_6179529_3

    Le navire-ambulance « Ocean-Viking » sauve 86 personnes, dont une majorité de mineurs, en Méditerranée
    Les autorités italiennes ont désigné Bari comme port sûr pour le débarquement des personnes sauvées au large de la Libye, ce qui représente trois jours de navigation, a regretté l’ONG.
    Le Monde avec AFP
    Publié aujourd’hui à 08h39, modifié à 09h47
    L’Ocean-Viking, navire-ambulance affrété par SOS Méditerranée, a secouru mardi 27 juin 86 personnes en détresse au large de la Libye. Sur une embarcation de fortune, elles tentaient de rejoindre l’Europe, a annoncé dans un communiqué l’ONG humanitaire basée à Marseille. « Les rescapés, pour la plupart originaires de Gambie et du Sénégal, souffrent de déshydratation, d’épuisement et de brûlures de carburant », a tweeté SOS Méditerranée dans la soirée. Ils seraient en grande majorité mineurs et ont tenté cette traversée périlleuse sans être accompagnés par leurs proches.
    Les rescapés ont été pris en charge par les équipes de SOS Méditerranée et de la Fédération internationale de la Croix-Rouge à bord de l’Ocean-Viking. Les autorités italiennes ont désigné Bari comme port sûr pour le débarquement des rescapés, ce qui représente trois jours de navigation, a regretté l’ONG.
    Début janvier, plusieurs ONG internationales engagées dans des opérations de secours aux migrants en Méditerranée avaient dénoncé la volonté du gouvernement italien d’extrême droite « d’entraver l’assistance aux personnes en détresse ». Elles pointaient les effets croisés d’un décret obligeant les navires à se rendre « sans délai » vers un port italien après chaque sauvetage, et l’assignation habituelle de ports très éloignés, réduisant les capacités d’assistance.
    La Méditerranée centrale est la route migratoire la plus dangereuse du monde, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). L’agence onusienne estime que depuis début 2023, 1 724 migrants y ont disparu contre 1 417 sur toute l’année 2022. En juin, un naufrage, présenté comme l’un des plus graves impliquant des migrants en Méditerranée, a fait au moins 82 morts, mais en Méditerranée orientale. L’OIM et le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (UNHCR) estiment qu’entre 400 et 750 passagers se trouvaient sur le chalutier, dont des femmes et des enfants.

    #COvid-19#migrant#migration#italie#mediterranee#routemigratoire#OIM#UNHCR#libye#humanitaire#postcovid

  • Le navire-ambulance « Ocean-Viking » sauve 86 personnes, dont une majorité de mineurs, en Méditerranée
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/06/28/le-navire-ambulance-ocean-viking-sauve-86-migrants-en-mediterranee_6179529_3

    Le navire-ambulance « Ocean-Viking » sauve 86 personnes, dont une majorité de mineurs, en Méditerranée
    Les autorités italiennes ont désigné Bari comme port sûr pour le débarquement des personnes sauvées au large de la Libye, ce qui représente trois jours de navigation, a regretté l’ONG.
    Le Monde avec AFP
    Publié aujourd’hui à 08h39, modifié à 09h47
    L’Ocean-Viking, navire-ambulance affrété par SOS Méditerranée, a secouru mardi 27 juin 86 personnes en détresse au large de la Libye. Sur une embarcation de fortune, elles tentaient de rejoindre l’Europe, a annoncé dans un communiqué l’ONG humanitaire basée à Marseille. « Les rescapés, pour la plupart originaires de Gambie et du Sénégal, souffrent de déshydratation, d’épuisement et de brûlures de carburant », a tweeté SOS Méditerranée dans la soirée. Ils seraient en grande majorité mineurs et ont tenté cette traversée périlleuse sans être accompagnés par leurs proches.
    Les rescapés ont été pris en charge par les équipes de SOS Méditerranée et de la Fédération internationale de la Croix-Rouge à bord de l’Ocean-Viking. Les autorités italiennes ont désigné Bari comme port sûr pour le débarquement des rescapés, ce qui représente trois jours de navigation, a regretté l’ONG.
    Début janvier, plusieurs ONG internationales engagées dans des opérations de secours aux migrants en Méditerranée avaient dénoncé la volonté du gouvernement italien d’extrême droite « d’entraver l’assistance aux personnes en détresse ». Elles pointaient les effets croisés d’un décret obligeant les navires à se rendre « sans délai » vers un port italien après chaque sauvetage, et l’assignation habituelle de ports très éloignés, réduisant les capacités d’assistance.
    La Méditerranée centrale est la route migratoire la plus dangereuse du monde, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). L’agence onusienne estime que depuis début 2023, 1 724 migrants y ont disparu contre 1 417 sur toute l’année 2022. En juin, un naufrage, présenté comme l’un des plus graves impliquant des migrants en Méditerranée, a fait au moins 82 morts, mais en Méditerranée orientale. L’OIM et le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (UNHCR) estiment qu’entre 400 et 750 passagers se trouvaient sur le chalutier, dont des femmes et des enfants.

    #COvid-19#migrant#migration#italie#mediterranee#routemigratoire#OIM#UNHCR#libye#humanitaire#postcovid

  • L’ONU a recensé 110 millions de réfugiés et de déplacés dans le monde
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/06/14/l-onu-a-recense-110-millions-de-deplaces-dans-le-monde_6177534_3210.html

    L’ONU a recensé 110 millions de réfugiés et de déplacés dans le monde
    Jamais le nombre de personnes dans ce cas n’a été aussi élevé, souligne le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés dans son rapport annuel. Le conflit au Soudan a aggravé une situation déjà rendue extraordinaire par la guerre en Ukraine et la crise humanitaire en Afghanistan.
    Le Monde avec AFP
    Publié le 14 juin 2023 à 06h51, modifié le 14 juin 2023 à 08h43
    Le monde compte 110 millions de personnes qui ont été forcées de fuir leur foyer, a recensé mercredi 14 juin l’ONU, qui voit dans ce nombre record un « réquisitoire » contre l’état du monde. Les récents combats au Soudan ont encore aggravé une situation déjà rendue extraordinaire en 2022 par l’invasion de l’Ukraine par la Russie ou la crise humanitaire en Afghanistan.
    Jamais le nombre total de réfugiés fuyant leur pays et de personnes déplacées à l’intérieur de leur pays n’avait atteint un tel niveau, a souligné le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) dans son rapport annuel. A la fin de l’année dernière, 108,4 millions de personnes étaient déplacées ou réfugiées, a précisé le HCR. C’étaient 19,1 millions de personnes de plus qu’à la fin de 2021, une augmentation sans précédent.
    Et les combats entre factions rivales au Soudan ont propulsé le nombre total de réfugiés et déplacés à environ 110 millions de personnes en mai dernier. « C’est là où nous en sommes aujourd’hui », a constaté le patron du HCR, Filippo Grandi, lors d’une conférence de presse à Genève.
    Sur le total de 2022, 35,3 millions de personnes étaient des réfugiés et 62,5 millions des déplacés. Il y avait aussi 5,4 millions de demandeurs d’asile et 5,2 millions d’autres personnes ayant besoin d’une protection internationale. Tous ces gens se heurtent à « un environnement plus hostile, en particulier en ce qui concerne les réfugiés, presque partout », a affirmé le haut-commissaire. « Être un vrai dirigeant, c’est convaincre votre opinion publique qu’il existe des personnes qui méritent une protection internationale », a-t-il martelé. Les trois quarts des réfugiés fuient dans des pays à revenu faible ou moyen. M. Grandi a salué les récentes avancées de l’Union européenne concernant une réforme de la politique migratoire, la qualifiant de bonne tentative pour équilibrer les tensions autour de ces questions et l’estimant « relativement juste ». La réforme prévoit un système de solidarité entre Etats membres dans la prise en charge des réfugiés et un examen accéléré des demandes d’asile de certains migrants aux frontières. Elle doit encore être adoptée par le Parlement européen. Selon le haut-commissaire, il faut commencer à s’occuper des flux de migrants cherchant à venir en Europe bien plus en amont de leur long périple. Toutefois, en Europe, au Royaume-Uni ou aux États-Unis, « la porte doit rester ouverte » aux demandeurs d’asile. « Les demandeurs d’asile ne devraient pas être mis en prison. Demander l’asile n’est pas un crime », insiste M. Grandi, dénonçant notamment le projet de Londres d’envoyer des demandeurs d’asile au Rwanda. Il s’inquiète aussi de la politique des Etats-Unis dans ce domaine. M. Grandi a reconnu que l’organisation qu’il dirige n’est « pas dans une bonne situation financière cette année », à l’instar de nombreuses autres organisations humanitaires, comme le Comité international de la Croix-Rouge (CICR). La situation économique mondiale et l’inflation font des ravages quant aux appels aux dons.
    L’année dernière, plus de 339 000 réfugiés originaires de 38 pays sont rentrés chez eux, tandis que 5,7 millions de personnes déplacées ont pu rentrer chez elles. Les pays qui accueillent le plus de réfugiés sont la Turquie (3,6 millions), l’Iran (3,4 millions), la Colombie (2,5 millions), l’Allemagne (2,1 millions) et le Pakistan (1,7 million).

    #Covid-19#migrant#migration#unhcr#refugie#demandeurdasile#asile#politiquemigratoire#postcovid#sante#vulnerabilite#personnedeplacee

  • 50 réfugiés bloqués sans secours sur une île d’Evros
    Παραμένουν αβοήθητοι σε νησίδα του Εβρου

    Καμιά κίνηση από την κυβέρνηση για τους 50 πρόσφυγες που έχουν εγκλωβιστεί στον ποταμό μετά τη βίαιη απόπειρα επαναπροώθησής τους από τις ελληνικές αρχές, παρά την εντολή που έδωσε το Ευρωπαϊκό Δικαστήριο ● Καμιά έρευνα για τους τρεις Σύρους που πέθαναν ο ένας έπειτα από ξυλοδαρμό και οι άλλοι δύο όταν εξαναγκάστηκαν να πέσουν στο ποτάμι χωρίς να ξέρουν κολύμπι

    Εγκαταλειμμένοι σε νησίδα του Εβρου παρέμεναν, τουλάχιστον μέχρι αργά χθες το απόγευμα, για όγδοη ημέρα 50 πρόσφυγες που κατήγγειλαν μέσω των οργανώσεων Ελληνικό Συμβούλιο για τους Πρόσφυγες και HumanRights360 τον θάνατο ενός Σύρου έπειτα από ξυλοδαρμό της ομάδας στην ελληνική όχθη και τον πνιγμό άλλων δύο Σύρων, οι οποίοι εξαναγκάστηκαν να πέσουν στο ποτάμι για να κολυμπήσουν προς την τουρκική όχθη ενώ δεν ήξεραν κολύμπι. Σύμφωνα με νεότερες πληροφορίες, πρόκειται για δύο Σύρους, 17 και 23 χρόνων, από το Χαλέπι, τα ονόματα των οποίων βρίσκονται στη διάθεση της « Εφ.Συν. ».

    Παρά τη σοβαρότητα των καταγγελιών, που απαιτούν ανεξάρτητη και αξιόπιστη έρευνα, η κυβέρνηση εξακολουθούσε να τηρεί σιγή ιχθύος μιάμιση μέρα μετά την αποκάλυψή τους από την « Εφ.Συν. », ενώ δεν έχει έχει γίνει γνωστή καμία αντίδραση των Αρχών, ούτε η έναρξη ποινικής ή πειθαρχικής διαδικασίας.

    Οπως έγινε γνωστό σε νεότερη επικοινωνία με τους πρόσφυγες και άλλες πηγές, το πτώμα του άνδρα που πέθανε στην ελληνική όχθη δεν ξεβράστηκε τελικά στην Τουρκία, όπως ανέφεραν οι πρώτες πληροφορίες, αλλά βρέθηκε στην Ιατροδικαστική Υπηρεσία του Εβρου, ενώ οι συγγενείς ζητούν να τους παραδοθεί για να ταφεί στην Τουρκία. Σε επικοινωνία της « Εφ.Συν. » με τον ιατροδικαστή του Εβρου Παύλο Παυλίδη την Τετάρτη, ο κ. Παυλίδης σημείωσε ότι υπάρχουν πολλοί μετανάστες νεκροί, αλλά δεν έφτασε στην υπηρεσία κανένας μετανάστης νεκρός την περασμένη εβδομάδα.

    Οι πρόσφυγες, ανάμεσά τους μια 70χρονη με πρόβλημα σακχάρου, τρεις έγκυοι και δώδεκα παιδιά, παραμένουν εγκλωβισμένοι στη νησίδα παρά το γεγονός ότι το Ευρωπαϊκό Δικαστήριο για τα Δικαιώματα του Ανθρώπου, ανταποκρινόμενο σε κατεπείγον αίτημα ασφαλιστικών μέτρων μέσω των δύο οργανώσεων, έδωσε εντολή την Πέμπτη στην ελληνική κυβέρνηση να μην απομακρυνθούν από την Ελλάδα, αλλά να διασφαλιστεί ότι έχουν νερό, τρόφιμα και φάρμακα και να καταγραφεί το αίτημά τους για άσυλο. Παρά την επείγουσα εντολή, μέχρι χθες το απόγευμα δεν είχε γίνει γνωστή καμία κινητοποίηση των Αρχών για τον εντοπισμό και τη διάσωση των προσφύγων.
    Αντίδραση ΣΥΡΙΖΑ

    Την αποκάλυψη της « Εφ.Συν. » ακολούθησε η άμεση αντίδραση του ΣΥΡΙΖΑ-Π.Σ., που ζήτησε άμεση ενημέρωση και σε βάθος διερεύνηση των πολύ σοβαρών καταγγελιών. « Λίγες μόνο ημέρες μετά την καταδίκη της χώρας για το αποτέλεσμα της βίαιης επαναπροώθησης στο Φαρμακονήσι το 2014, άλλη μία έρχεται να προστεθεί στον μακρύ κατάλογο των καταγγελιών », σημειώνει και υπογραμμίζει ότι ο υπουργός Μετανάστευσης και Ασύλου Νότης Μηταράκης, αντί να απολογηθεί για τη στάση της κυβέρνησης και παρά τις συνεχείς εκκλήσεις για θέσπιση ανεξάρτητου φορέα διερεύνησης, επέλεξε να συστήσει εντός του υπουργείου κυβερνητικά ελεγχόμενη επιτροπή για τον έλεγχο των καταγγελιών.

    « Επί του παρόντος, οι βίαιες επαναπροωθήσεις παραμένουν ανεξέλεγκτες στα σύνορα της Ελλάδας και ατιμώρητες, ενώ η ποινικοποίηση των ομάδων βοήθειας συνεχίζεται » σημειώνει σε ανακοίνωσή της η Διεθνής Αμνηστία, ζητώντας να διασωθούν επειγόντως οι 50 εγκαταλειμμένοι πρόσφυγες.

    Την αντίδρασή της στη θέσπιση κυβερνητικά ελεγχόμενης επιτροπής στο υπουργείο Μετανάστευσης για τη διερεύνηση των επαναπροωθήσεων εκφράζει η Ελληνική Ενωση για τα Δικαιώματα του Ανθρώπου, κάνοντας λόγο για προσχηματική και επικίνδυνη επιλογή που « δυναμιτίζει εξ ορισμού κάθε ελπίδα για αξιόπιστη διερεύνηση των σχετικών καταγγελιών και μαζί αποτελεί απρόσφορη απόπειρα πολιτικού αποπροσανατολισμού, που δυστυχώς ενισχύει τις διάχυτες πλέον υπόνοιες περί παντελούς ελλείμματος διαφάνειας και λογοδοσίας για τα ζητήματα αυτά στη χώρα μας ».

    –—

    Aucune intervention du gouvernement pour les 50 réfugiés bloqués dans le fleuve après la violente tentative des autorités grecques de les repousser, malgré l’ordre donné par la Cour européenne de droits de l’homme ● Pas d’ enquête ouverte sur le décès des trois Syriens morts après que l’un a été très violemment battu tandis que les deux autres ont été noyés après avoir été forcés de se jeter à l’eau alors qu’ils ne savaient pas nager
    Abandonnés sur une île de l’Evros sont restés, au moins jusqu’à hier en fin d’après-midi, pour le huitième jour, 50 réfugiés. C’est ce groupe qui a signalé par l’intermédiaire des organisations Hellenic Council for Refugees et HumanRights360 la mort d’un Syrien après que le groupe ait ete battu sur la côte grecque et le noyade de deux autres Syriens qui ont été forcés de tomber dans la fleuve pour nager jusqu’au rivage turc alors qu’ils ne savaient pas nager. Selon les dernières informations, il s’agit de deux Syriens de 17 et 23 ans, originaires d’Alep, dont les noms sont à la disposition de « Ef.Syn ».

    Malgré la gravité des allégations, qui nécessitent une enquête indépendante fiable, le gouvernement a continué à garder le silence un jour et demi après leur révélation par « Ef.Syn. », alors qu’aucune réaction des autorités, ni l’ouverture d’une enquête criminelle procédure, ni d’une procédure disciplinaire.

    Comme on l’a appris par une communication plus récente avec les réfugiés et d’autres sources, le corps de l’homme décédé sur la côte grecque n’a finalement pas été échoué en Turquie, comme l’indiquaient les premières informations, mais a été retrouvé au service médico-légal d’Evros. , tandis que ses proches demandent qu’il leur soit remis pour être enterré en Turquie. En communication avec « Ef.Syn. » avec le médecin légiste d’Evros Pavlos Pavlidis mercredi, M. Pavlidis a noté qu’il y avait de nombreux migrants morts, mais qu’aucun mort n’est arrivé au service la semaine dernière.

    Les réfugiés, dont une femme de 70 ans atteinte de diabète, trois femmes enceintes et douze enfants, restent bloqués sur l’île malgré le fait que la Cour européenne des droits de l’homme, répondant à une demande urgente de mesures provisoires des deux organisations, a ordonné jeudi au gouvernement grec de ne pas les expulser de Grèce, mais de veiller à ce qu’ils aient de l’eau, de la nourriture et des médicaments et d’enregistrer leur demande d’asile. Malgré l’ordre urgent, jusqu’à hier après-midi aucune mobilisation des autorités pour localiser et secourir les réfugiés n’était connue.
    Les réfugiés ont été obligés de filtrer l’eau boueuse du fleuve avec des serviettes en papier et des cailloux, pour obtenir une eau un peu plus propre.

    https://www.efsyn.gr/ellada/dikaiomata/353036_paramenoyn-aboithitoi-se-nisida-toy-ebroy

    #limbe #zone_frontalière #île #Evros #asile #migrations #réfugiés #frontières #fleuve_Evros #Turquie #Grèce #Thrace #îlots

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    ajouté à la métaliste sur #métaliste sur des #réfugiés abandonnés sur des #îlots dans la région de l’#Evros, #frontière_terrestre entre la #Grèce et la #Turquie :
    https://seenthis.net/messages/953343

    • Διεθνής Αμνηστία - Ελληνικό Τμήμα

      Η Διεθνής Αμνηστία ανησυχεί βαθύτατα για την ασφάλεια και την ευημερία 50 προσφυγισσών και προσφύγων που βρίσκονται σε επικίνδυνες και άθλιες συνθήκες από την περασμένη Πέμπτη σε νησίδα του Έβρου. Ανάμεσά τους, 12 παιδιά, τρεις έγκυες γυναίκες και μια 70χρονη γυναίκα με σάκχαρο.

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      Amnesty International est profondément préoccupée par la sécurité et le bien-être de 50 réfugiés qui se trouvent dans des conditions dangereuses et inhumaines depuis jeudi dernier sur l’île d’Evros. Parmi eux, 12 enfants, trois femmes enceintes et une femme de 70 ans atteinte de diabète.
      Selon les informations reçues par le Conseil grec pour les réfugiés (GCR)cet
      HumanRights360, les réfugiés n’ont pas accès à la nourriture, à l’eau, aux soins médicaux et aux moyens de se réchauffer pendant la nuit.
      Dans des mesures provisoires rendues hier, la Cour européenne des droits de l’homme a sommé les autorités grecques à ne pas expulser les réfugiés de Grèce et à leur fournir de la nourriture, de l’eau et des soins médicaux adéquats, selon les besoins, jusqu’à nouvel ordre.
      Actuellement, les refoulements violents restent endémiques à la frontière grecque et restent impunis, tandis que la criminalisation des groupes d’aide se poursuit.

      https://www.facebook.com/amnestygreece/posts/pfbid0AcB7XB9QHL9Pe3BnuYQmNKgikuRWGTXdxJLDAm8Fh5aLPvEpi1umE45TNXrc1CZRl

    • Συγκαλύπτουν το έγκλημα στον Έβρο με νέα εγκλήματα
      Les autorités grecques couvrent le crime à Evros avec de nouveaux crimes

      Λίγο μετά τις 2 μμ τη Δευτέρα, οι 50 πρόσφυγες που παραμένουν 11 μέρες εγκαταλελειμμένοι σε νησίδα του Έβρου ανατολικά του χωριού Κισσάρι, συγκεντρώθηκαν στην όχθη της νησίδας που βλέπει προς την ελληνική πλευρά και φώναξαν όλοι μαζί με μια φωνή, με την ελπίδα να ακουστούν από απέναντι και να υπάρξει κινητοποίηση.

      Πρόκειται για κραυγή αγωνίας με στόχο να σπάσουν το πυκνό πέπλο σιωπής και εμπαιγμού εκ μέρους της κυβέρνησης και της ΕΛ.ΑΣ. και φαίνεται ότι το κατάφεραν. Σύμφωνα με αξιόπιστες πληροφορίες της « Εφ.Συν. », άτομα που βρίσκονταν στην ελληνική όχθη, απέναντι από τη νησίδα, εκείνη την ώρα, επιβεβαιώνουν ότι άκουσαν από την πλευρά της νησίδας δύο δυνατές κραυγές από ομάδα ανθρώπων στις 2:04 μμ και στις 2:06 μμ. Τα στοιχεία των ανθρώπων που άκουσαν τους πρόσφυγες βρίσκονται στη διάθεση της « Εφ.Συν. ».

      Φαίνεται πως μόνο οι αστυνομικοί της Αστυνομικής Διεύθυνσης Ορεστιάδας και οι συνεργάτες της δεν μπορούν ούτε να ακούσουν ούτε να δουν τους πρόσφυγες, όπως τουλάχιστον ισχυρίζεται σε προφορική ενημέρωση, σε ανθρώπους που επικοινώνησαν για να ενημερωθούν για την τύχη των προσφύγων.

      Την ίδια ώρα, το απόγευμα της Δευτέρας οι πρόσφυγες έστειλαν βίντεο που απεικονίζει ανθρώπους από την όχθη του Έβρου να συστήνονται ως αστυνομικοί, να καταστρέφουν βάρκα σταθμευμένη στην ελληνική όχθη και στη συνέχεια να αποχωρούν.

      Η διασταυρωμένη από πολλές πλευρές παρουσία των προσφύγων για 11 συνεχείς μέρες στη νησίδα και ο συνεχιζόμενος εμπαιγμός της ΕΛ.ΑΣ., που τάχα δεν μπορεί να τους εντοπίσει, δημιουργεί έντονες υπόνοιες για απόπειρα συγκάλυψης τυχόν εγκληματικών ευθυνών της αστυνομίας. Οι πρόσφυγες καταγγέλλουν ότι είναι μάρτυρες του φρικτού θανάτου τριών Σύρων, ενός στην ελληνική όχθη και δύο από πνιγμό, κατά τη διάρκεια απόπειρας επαναπροώθησης την Πέμπτη 14 Ιουλίου. Καμία διενέργεια πειθαρχικής ή ποινικής έρευνας δεν έχει γίνει γνωστή, παρά τις εκκλήσεις του ΣΥΡΙΖΑ-ΠΣ και της Διεθνούς Αμνηστίας, να γίνει αξιόπιστη και άμεση διερεύνηση των καταγγελιών.

      Φυσικά, ο πιο σίγουρος τρόπος να μη διερευνηθούν οι καταγγελίες και να συγκαλυφθούν οι τυχόν ευθύνες σοβαρών εγκλημάτων είναι να μην περάσουν στην ελληνική όχθη οι πρόσφυγες, ώστε να μη χρειαστεί να καταθέσουν επισήμως. Φαίνεται ότι μέχρι στιγμής τουλάχιστον η ΕΛ.ΑΣ. προχωρά σ’αυτό τον δρόμο της συγκάλυψης, προσπαθώντας να σκεπάσει τις καταγγελίες για εγκλήματα με άλλο ένα έγκλημα, αυτό της εγκατάλειψης ανθρώπων που κινδυνεύουν και, χειρότερα, της εξαφάνισής τους από την Ελλάδα και της επαναπροώθησής τους στην Τουρκία.

      –-

      Peu après 14 heures lundi, les 50 réfugiés bloqués depuis 11 jours sur un îlot de l’Evros à l’est du village de #Kissari, se sont rassemblés sur la rive de l’îlot face au côté grec et ont crié d’une seule voix, espérant être entendus et qu’il y ait mobilisation.

      C’est un cri d’angoisse dans le but de briser l’épais voile de silence et de faux-fuyant du gouvernement et de l’EL.AS. -police hellénique -et il semble que les réfugiés aient réussi. Selon des informations fiables de « Ef.Syn. », des personnes qui se trouvaient sur la rive grecque, en face de l’îlot, à ce moment-là, confirment avoir entendu deux cris forts d’un groupe de personnes du côté de l’îlot à 14h04. et à 14 h 06. Les coordonnées des personnes qui ont entendu les réfugiés sont disponibles à « Ef.Syn. »

      Il semble que seuls les policiers du département de police d’Orestiada et ses associés ne peuvent ni entendre ni voir les réfugiés, comme du moins ils avaient affirmé dans un briefing oral, aux personnes qui les ont contacté pour être informées du sort des réfugiés.

      → des personnes qui se sont présentées comme des policiers sont apparues lundi sur la rive grecque en face de l’îlot et ont enlevé un bateau stationné

      Dans le même temps, lundi après-midi, les réfugiés ont envoyé une vidéo montrant des habitants des rives de l’Evros se présentant comme des policiers, détruisant un bateau stationné sur la rive grecque puis repartant. (pour voir la vidéo allez août lien)

      La présence des réfugiés pendant 11 jours consécutifs sur l’île, traversés de plusieurs côtés, et les railleries continues de la police hellénique, incapable de les localiser, créent de forts soupçons d’une tentative de dissimulation d’éventuelles responsabilités criminelles de la police. Des réfugiés rapportent avoir été témoins de la mort horrible de trois Syriens, un sur la côte grecque et deux par noyade, lors d’une tentative de rapatriement le jeudi 14 juillet. Aucune enquête disciplinaire ou pénale n’a été faite, malgré les appels du SYRIZA et d’Amnesty International pour une enquête crédible et immédiate sur les faits dénoncés.

      Bien sûr, le moyen le plus sûr de ne pas enquêter sur les plaintes et de dissimuler toute responsabilité pour des crimes graves est de ne pas laisser les réfugiés atteindre la rive grecque, afin qu’ils n’aient pas à témoigner officiellement. Il semble que jusqu’à présent au moins EL.AS. (la police hellénique) s’engage sur cette voie de la dissimulation, essayant de couvrir les plaintes de crimes par un autre crime, celui d’abandonner des personnes en danger et, pire, de leur disparition de Grèce et de leur refoulement en Turquie.

      https://www.efsyn.gr/ellada/dikaiomata/353284_sygkalyptoyn-egklima-ston-ebro-me-nea-egklimata

    • Εξαφάνισαν τους πρόσφυγες, συγκαλύπτουν το έγκλημα
      Les autorités grecques ont fait disparaître les réfugiés, elles dissimulent le crime

      Αντί για επιχείρηση διάσωσης από τη νησίδα των 50 προσφύγων, οι ελληνικές αρχές προχώρησαν σε νέα βίαιη και παράνομη επαναπροώθηση, ρίχνοντάς τους στα νερά του ποταμού προς την τουρκική όχθη, αφού πρώτα εξαφάνισαν τους μοναδικούς αυτόπτες μάρτυρες του θανάτου των τριών την προηγούμενη Πέμπτη. ● Αναφορές στην Εισαγγελία του Αρείου Πάγου για την υπόθεση. ● Ερώτηση 37 βουλευτών του ΣΥΡΙΖΑ στη Βουλή.

      Αργά το βράδυ της Δευτέρας προς Τρίτη, ισχυρή δύναμη αστυνομικών και κομάντο αποβιβάστηκαν στη νησίδα του Εβρου ανατολικά του χωριού Κισσάρι και με τη χρήση βίας συνέλαβαν τους 50 πρόσφυγες που βρίσκονταν εγκλωβισμένοι έντεκα μέρες στη νησίδα, τους μετέφεραν στην ελληνική όχθη και τους έκλεισαν σε χώρο κράτησης.

      Το επόμενο πρωί, τους ξαναπήγαν στην ελληνική όχθη, τους ανέβασαν σε βάρκες και τους μετέφεραν μέχρι τη μέση του ποταμού, όπου τους ανάγκασαν να πέσουν στο νερό και να προχωρήσουν μέχρι την τουρκική όχθη.

      « Ημουν άρρωστη και προσπαθούσα να κοιμηθώ, όταν άκουσα δυνατές φωνές που μας φώναζαν “καθίστε κάτω”. Είδα πολλούς άνδρες που είχαν έρθει από την ελληνική πλευρά. Απ’ όσους μπορούσαν πήραν τα κινητά, μας πέρασαν απέναντι με βάρκα και μας οδήγησαν σε μια φυλακή, όπου μείναμε για λίγες ώρες. Την επομένη, μας ξαναπήγαν όλους στο ποτάμι, μας έβαλαν σε βάρκες και μας κατέβασαν πριν φτάσουμε στην τουρκική πλευρά. Είχαμε τρομοκρατηθεί. Οταν φτάσαμε στην τουρκική όχθη, μας συνέλαβαν Τούρκοι συνοροφύλακες » διηγείται στην “Εφ.Συν.” νεαρή πρόσφυγας που βρισκόταν την περασμένη εβδομάδα στη νησίδα και σήμερα κρατείται σε τουρκικό κέντρο κράτησης.

      Η Αστυνομική Διεύθυνση Ορεστιάδας, αντί για την επιχείρηση διάσωσης που περίμεναν απελπισμένα οι πρόσφυγες, προχώρησε τελικά σε άλλη μια παράνομη επιχείρηση επαναπροώθησης, φροντίζοντας να εξαφανίσει με συνοπτικές διαδικασίες τους μοναδικούς αυτόπτες μάρτυρες του θανάτου τριών προσφύγων την Πέμπτη, 14 Ιουλίου, στα χέρια της αστυνομίας, ενός στην ελληνική όχθη και δύο από πνιγμό στον Εβρο, όταν αναγκάστηκαν να πέσουν στο ποτάμι χωρίς να ξέρουν κολύμπι την ώρα που τους μετέφερε η αστυνομία στη νησίδα.

      Με την επανααπροώθηση, οι ελληνικές αρχές παραβιάζουν με τρόπο προκλητικό την επείγουσα εντολή διάσωσης που έδωσε στην κυβέρνηση την Τετάρτη το Ευρωπαϊκό Δικαστήριο για τα Δικαιώματα του Ανθρώπου (ΕΔΔΑ). Χτες, οι οργανώσεις Ελληνικό Συμβούλιο για τους Πρόσφυγες και HumanRights360, που είχαν προσφύγει στο ΕΔΔΑ, ενημέρωσαν την Εισαγγελία του Αρείου Πάγου για την υπόθεση, ενώ σήμερα έληγε η προθεσμία της κυβέρνησης να απαντήσει στο ΕΔΔΑ, παραμένει όμως άγνωστο ποια στάση θα κρατήσει μετά την τελευταία εξέλιξη.

      Αγνωστη παραμένει και η τύχη των προσφύγων της νησίδας. Σύμφωνα με πληροφορίες από τους ίδιους, η 70χρονη γυναίκα με πρόβλημα στο ζάχαρο νοσηλεύτηκε σε τουρκικό νοσοκομείο, το ίδιο και τα μικρά παιδιά που είχαν αρρωστήσει, όπως και ένας άνδρας που τραυματίστηκε σοβαρά στο χέρι κατά τη διάρκεια της βίαιης επιχείρησης των ελληνικών αρχών.

      Οι υπόλοιποι κρατούνται στην Τουρκία, παγιδευμένοι ανάμεσα στην ακραία αντιπροσφυγική πολιτική της ελληνικής κυβέρνησης στα σύνορα και στην πολιτική των τουρκικών αρχών, που απειλούν τους πρόσφυγες ότι θα τους επαναπροωθήσουν στη Συρία, αν παραμείνουν στην Τουρκία.
      Ερώτηση ΣΥΡΙΖΑ στη βουλή

      Την ίδια στιγμή, ο ΣΥΡΙΖΑ-Π.Σ. φέρνει την υπόθεση στη Βουλή, με ερώτηση που κατέθεσαν 37 βουλευτές με πρωτοβουλία του Νίκου Φίλη προς τους υπουργούς Προστασίας του Πολίτη, Δικαιοσύνης και Μετανάστευσης. Διαπιστώνουν ότι « συνεχίζεται το όργιο επαναπροωθήσεων στον Εβρο και η καταπάτηση των Διεθνών Συνθηκών », όπως και εγκληματική αδιαφορία για το ευρωπαϊκό κεκτημένο, και ρωτούν τους υπουργούς γιατί δεν έχουν ανταποκριθεί στην εντολή του ΕΔΔΑ, όπως και αν έχουν τεθεί σε διαθεσιμότητα οι εμπλεκόμενοι αστυνομικοί και γενικότερα ποια μέτρα έχουν πάρει « για τη διεξαγωγή ενδελεχούς και αποτελεσματικής έρευνας για τις συνθήκες της επαναπροώθησης και του θανάτου των 3 προσφύγων, για τη διερεύνηση των σοβαρότατων δημοσιοποιημένων καταγγελιών των προσφύγων, καθώς και για την απόδοση ευθυνών ».
      Εκστρατεία από τη Διεθνή Αμνηστία

      « Η λογοδοσία για τις εντεινόμενες παραβιάσεις του Κράτους Δικαίου καθίσταται πιο επιτακτική από ποτέ » σημειώνουν σε κοινή ανακοίνωσή τους το Ελληνικό Συμβούλιο για τους Πρόσφυγες και η HumanRights360.

      Επείγουσα έκκληση να διασωθούν οι πρόσφυγες της νησίδας απηύθυνε το πρωί της Τρίτης η Διεθνής Αμνηστία, ξεκινώντας διεθνή εκστρατεία συλλογής υπογραφών σε επιστολή που θα σταλεί στον υπουργο΄Προστασίας του Πολίτη Τάκη Θεοδωρικάκο. « Οι βίαιες επαναπροωθήσεις παραμένουν ανεξέλεγκτες στα σύνορα της Ελλάδας και μένουν ατιμώρητες, ενώ η ποινικοποίηση των ομάδων αρωγής που προσπαθούν να βοηθήσουν τα θύματα των επαναπροωθήσεων συνεχίζεται », αναφέρει η οργάνωση και υπογραμμίζει ότι « οι επαναπροωθήσεις αποτελούν την ντε φάκτο πολιτική της Ελλάδας για τη διαχείριση των συνόρων ».

      –-

      Au lieu d’une opération de sauvetage depuis l’île des 50 réfugiés, les autorités grecques ont procédé à un nouveau refoulement violent et illégal, les jetant dans les eaux du fleuve vers la rive turque, après avoir d’abord fait disparaître les seuls témoins oculaires de la mort des trois jeudi dernier. ● Appels s au procureur de la Cour suprême d’ouvrir une enquête sur l’affaire.

      Tard dans la nuit de lundi à mardi, une importante force de police et de commandos a débarqué sur l’îlot d’Evros à l’est du village de Kissari et a fait usage de la force pour arrêter les 50 réfugiés piégés pendant onze jours sur l’îlot, ils les a emmenés sur la côte grecque et les a enfermés dans une zone de détention.

      Le lendemain matin, les réfugiés Syriens ont été ramenés sur la rive grecque, mis dans des bateaux et transportés au milieu du fleuve, où ils ont été forcés de tomber à l’eau et de se diriger vers la rive turque.

      « J’étais malade et j’essayais de dormir quand j’ai entendu des voix fortes nous appeler » asseyez-vous « . J’ai vu beaucoup d’hommes qui étaient venus du côté grec. Ils ont pris les téléphones portables, nous ont fait traverser en bateau et nous ont emmenés dans une prison, où nous sommes restés quelques heures. Le lendemain, ils nous ont tous ramenés à la rivière, nous ont mis dans des bateaux et nous ont fait descendre avant d’atteindre le côté turc. Nous étions terrifiés. Quand nous sommes arrivés sur la côte turque, nous avons été arrêtés par les gardes-frontières turcs », raconte-t-il à « Ef.Syn ». une jeune réfugié qui était la semaine dernière sur l’île et qui est aujourd’hui détenue dans un centre de détention turc.
      Le département de police d’Orestiada, au lieu de l’opération de sauvetage que les réfugiés attendaient désespérément, a finalement procédé à une autre opération de refoulement illégal, en veillant à éliminer sommairement les seuls témoins oculaires de la mort aux mains de la police de trois réfugiés le jeudi 14 juillet, un sur la rive grecque et deux de la noyade dans l’Evros, lorsqu’ils ont été forcés de tomber dans la rivière sans savoir nager alors qu’ils étaient transportés par la police vers l’île.

      En les refoulant, les autorités grecques violent d’une façon provocante l’ordre de sauvetage d’urgence donné au gouvernement grec mercredi par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). Hier, les organisations Conseil hellénique pour les réfugiés et les droits de l’homme360, qui avaient saisi la CEDH, ont informé le procureur de la Cour suprême de l’affaire, alors qu’aujourd’hui était la date limite pour que le gouvernement réponde à la CEDH, mais on ignore quelle position il prendra après le dernier développement.

      Le sort des réfugiés de l’île reste également inconnu. Selon des informations de leur part, la femme de 70 ans avec un problème de diabète a été hospitalisée dans un hôpital turc, tout comme les jeunes enfants qui étaient tombés malades, ainsi qu’un homme qui a été grièvement blessé à la main lors de l’opération violente. par les autorités grecques.

      Les autres sont détenus en Turquie, pris entre la politique anti-réfugiés extrême du gouvernement grec à la frontière et la politique des autorités turques, qui menacent les réfugiés de les renvoyer en Syrie s’ils restent en Turquie.

      https://www.efsyn.gr/ellada/dikaiomata/353489_exafanisan-toys-prosfyges-sygkalyptoyn-egklima

    • 32 adults and 8 children in urgent situation at Evros river! The people have been exposed to violence from #greek and #turkish border guards since 2 weeks already and reportedly 3 people already died - this needs to stop immediately!

      “At first, we were 50 people, but the Greek police beat us and took us back to Turkey. The Turks booked us in military barracks and then threw us to one of the Greek islands for the second time, without food or water, and three people who have been with us since were killed.”

      “What is our fault, my friend, only because we are Syrians, we are rejected by everyone. Turkey deport us, and Greece beat us, deport us and is throwing us onto the islands. Our situation is miserable here. The situation here is tragic.”

      https://twitter.com/alarm_phone/status/1555886172785844224

    • 32 adults and 8 children in urgent situation at Evros river! The people have been exposed to violence from #greek and #turkish border guards since 2 weeks already and reportedly 3 people already died - this needs to stop immediately!

      “At first, we were 50 people, but the Greek police beat us and took us back to Turkey. The Turks booked us in military barracks and then threw us to one of the Greek islands for the second time, without food or water, and three people who have been with us since were killed.”

      “What is our fault, my friend, only because we are Syrians, we are rejected by everyone. Turkey deport us, and Greece beat us, deport us and is throwing us onto the islands. Our situation is miserable here. The situation here is tragic.”

      https://twitter.com/alarm_phone/status/1555886172785844224

    • 32 adults and 8 children in urgent situation at Evros river! The people have been exposed to violence from #greek and #turkish border guards since 2 weeks already and reportedly 3 people already died - this needs to stop immediately!

      “At first, we were 50 people, but the Greek police beat us and took us back to Turkey. The Turks booked us in military barracks and then threw us to one of the Greek islands for the second time, without food or water, and three people who have been with us since were killed.”

      “What is our fault, my friend, only because we are Syrians, we are rejected by everyone. Turkey deport us, and Greece beat us, deport us and is throwing us onto the islands. Our situation is miserable here. The situation here is tragic.”

      https://twitter.com/alarm_phone/status/1555886172785844224

    • Έγκλημα διαρκείας στον Έβρο

      Το δράμα των προσφύγων σε νησίδα του Έβρου ανατολικά του χωριού Κισσάρι. Ο τραγικός θάνατος του πεντάχρονου κοριτσιού και η συνταρακτική έκκληση για βοήθεια που έστειλε στην « Εφ.Συν. » η Μπαϊντά Α., 28 χρονών από τη Συρία.

      Ενα πεντάχρονο κορίτσι από τη Συρία, η Μαρία A. (τα στοιχεία της βρίσκονται στη διάθεση της « Εφ.Συν. ») βρήκε τραγικό θάνατο από δάγκωμα σκορπιού αργά το βράδυ της Δευτέρας προς Τρίτη σε νησίδα του Εβρου ανατολικά του χωριού Κισσάρι, σύμφωνα με πληροφορίες που έδωσαν στην « Εφ.Συν. » πρόσφυγες που παραμένουν εγκλωβισμένοι στην vνησίδα, όπως και σύμφωνα με καταγγελίες οργανώσεων, μεταξύ των οποίων το Ελληνικό Συμβούλιο για τους Πρόσφυγες και η HumanRights360, που έχουν ήδη ενημερώσει το Ευρωπαϊκό Δικαστήριο για τα Δικαιώματα του Ανθρώπου και την Εισαγγελία Ορεστιάδας.

      Οι πληροφορίες από τους πρόσφγυες αναφέρουν ότι σκορπιός τσίμπησε και ένα εννιάχρονο κορίτσι, την Αγιά, η οποία παρέμενε αβοήθητη στη νησίδα με πυρετό και κάνοντας εμμετό για δεύτερη μέρα χτες. Σύμφωνα με τα όσα συγκλονιστικά αναφέρουν οι πρόσφυγες, το άψυχο σώμα της Μαρίας παραμένει άταφο. Για να το συντηρήσουν όσο μπορούν, οι πρόσφυγες το έχουν βάλει μέσα στα κρύα νερά του ποταμού, στην όχθη του οποίου θρηνεί η μητέρα του.

      Συνταρακτικό είναι το ηχητικό μήνυμα που έστειλε στην « Εφ.Συν. » η Μπαϊντά Α., 28 χρονών από τη Συρία, λίγη ώρα αφότου πέθανε το μικρό κορίτσι. « Ζητάω βοήθεια, όλοι μου λένε ότι είναι δύσκολο. Τι δυσκολία έχει να σωθούν άνθρωποι ; Ποια είναι η δυσκολία ; Μας σκοτώνουν στη Συρία, στην Τουρκία, σ’αυτό το νησί στην Ελλάδα, σε κάθε μέρος του κόσμου. Τι φταίμε ; Το κορίτσι πέθανε γιατί κανείς δεν ακούει τη φωνή μας και την αδελφή της τη σκότωσε σκορπιός. Τι θα απογίνουμε ; Ισως το πρωί να έχουμε όλοι πεθάνει. Το νησί είναι γεμάτο φίδια, σκορπιούς, έντομα και δεν ξέρω τι άλλο... Εκλιπαρώ, εκλιπαρώ. Ζούμε μια επίγεια κόλαση, σας ορκίζομαι οτι είναι επίγεια κολαση και κανείς δε μπορεί να μας βοηθήσει », λέει μεταξύ άλλων η Μπαϊντά ανάμεσα σε αναφυλητά.

      https://soundcloud.com/efsyn-gr/to-ichitiko-minyma-poy-esteile

      Παρεμβάσεις

      Οι εξελίξεις έχουν προκαλέσει το ενδιαφέρον διεθνών μέσων ενημέρωσης και οργανώσεων, που κυκλοφόρησαν την Τρίτη στα μέσα κοινωνικής δικτύωσης την είδηση για το θάνατο της μικρής Μαρίας και για την απελπιστική κατάσταση που βρίσκονται οι πρόσφυγες.

      « Είναι κατάντια για την ανρθωπιά μας να πεθαίνει σε μια νησίδα ένα παιδάκι από τσίμπημα σκορπιού και να μένει άταφο γιατί κανείς δεν πάει να τους σώσει », αναφέρει σε δήλωσή του στην « Εφ.Συν. » ο βουλευτής ΣΥΡΙΖΑ – ΠΣ και πρώην υπουργός Μεταναστευτικής Πολιτικής Δημήτρης Βίτσας.

      Παρέμεβαση στο Αστυνομικό Τμήμα Ορεστιάδας έκανε την Τρίτη κλιμάκιο του ΚΚΕ και την Τετάρτη στα άλλα αστυνομικά τμήματα του Εβρου, όπου, σύμφωνα με τον βουλευτή του κόμματος Νίκο Παπαναστάση, τους δηλώθηκε ότι οι αστυνομικές αρχές βρίσκονται σε γνώση των καταγγελιών αλλά δεν υπάρχει τέτοια ομάδα προσφύγων στην αρμοδιότητά τους. « Υπάρχει το γνωστό πρόβλημα εργαλειοποίησης των μεταναστών κατά την άποψή μας και από την Τουρκία και από την ελληνική κυβέρνηση, οι οποίες εκμεταλλεύονται τα κενά που υπάρχουν στο καθεστώς του Εβρου με νησίδες που βρίσκονται πότε από τη μια και πότε από την άλλη μεριά των συνόρων. Καταδεικνύεται η πολιτική πρόθεση της κυβέρνησης για τη μη στήριξη των ανθρώπων αυτών και τη μη επίλυση των προβλημάτων τους, ακόμα και των πιο ευάλωτων » δηλώνει στην "Εφ.Συν." ο κ. Παπαναστάσης.

      « Ξανά ο Εβρος ! Ανησυχητικές αναφορές για το θάνατο ενός πεν τάχρονου κοριτσιού και επείγουσα ανάγκη για ιατρική βοήθεια για ενιάχρονο κορίτσι ! Η Ελλάδα πρέπει επειτγόντως να διασώσει τους ανρθώπους, να τους δώσει υποστήριξη, περίθαλψη και πρόσβαση στη διαδικασία ασύλου » αναφέρει σε ανάρτησή της στο twitter η Γερμανίδα ευρωβουλευτής της Αριστεράς Κορνήλια Ερνστ.
      Εφιάλτης δίχως τέλος

      Η Μπαϊντά, όπως και η οικογένεια της μικρής Μαρίας και άλλοι πρόσφυγες της ομάδας, ζουν αγκαλιά με το θάνατο από τα μέσα Ιουλίου, αντιμετωπίζοντας το αδιέξοδο των εγκληματικών αντιπροσφυγικών πολιτικών της Ελλάδας και της Τουρκίας. Στις 14 Ιουλίου μεταφέρθηκαν στην ίδια νησίδα που βρίσκονται σήμερα, ενώ, όπως έχουν καταγγείλει, ένας Σύρος πρόσφυγας της ομάδας έχασε τη ζωή του στην ελληνική όχθη του Εβρου ύστερα από βίαιη επιχέιρηση των ελληνικών αρχών και άλλοι δύο βρήκαν τραγικό θάνατο από πνιγμό, όταν έπεσαν στο ποτάμι από τη βάρκα κατά τη διάρκεια της μεταφοράς τους προς τη νησίδα από τις ελληνικές αρχές.

      Παρά το γεγονός ότι, όπως κατήγγειλαν, ήταν μάρτυρες φρικτών εγkλημάτων τα οποία θα έπρεπε να διερευνηθούν για να υπάρξει λογοδοσία των υπεύθυνων, οι ελληνικές αρχές δεν προχώρησαν σε επιχείρηση εντοπισμού και διάσωσης, αγνοώντας την εντολή του Ευρωπαϊκού Δικαστηρίου για τα Δικαιώματα του Ανθρώπου και αδιαφορώντας για τις εκκλήσεις του ΣΥΡΙΖΑ, που έβγαλε ανακοίνωση και κατέθεσε ερώτηση στη Βουλή, αλλά και της Διεθνούς Αμνηστίας, που ξεκίνησε επείγουσα εκστρατεία συλλογής υπογραφών.

      Αντιθέτως, όπως καταγγέλλουν οι πρόσφυγες, οι ελληνικές αρχές τους επαναπροώθησαν στην Τουρκία στις 26 Ιουλίου, αφού πρώτα τους χτύπησαν βίαια και τους κράτησαν παράνομα για ώρες σε χώρο κράτησης στην ελληνική όχθη.

      Σύμφωνα με τις καταγγελίες, οι πρόσφυγες κρατήθηκαν στην Τουρκία σε κέντρο κράτησης. Υστερα από μερικές ημέρες οι τουρκικές αρχές τους πίεσαν να ξαναπεράσουν τα ελληνοτουρκικά σύνορα, διαφορετικά θα τους απέλαυναν στην Συρία. Τους χώρισαν σε δύο ή περισσότερες ομάδες και τους σκόρπισαν σε διαφορετικά σημεία της περιοχής, όπου δεν είχαν τη δυνατότητα να γυρίσουν πίσω, καθώς τους περίμενε η απειλή των τουρκικών αρχών για επαναπροώθηση στη Συρία, ούτε τη δυνατότητα να φτάσουν στην ελληνική όχθη, όπου τους περιμένει η δολοφονική βία των ελληνικών αρχών και το σοβαρό ενδεχόμενο να τους γυρίσουν πίσω.

      Το γεωγραφικό στίγμα που έχει στη διάθεσή της η « Εφ.Συν. » τους απεικόνιζε την περασμένη εβδομάδα σε ελληνικό έδαφος ανατολικά του ποταμού. Την Κυριακή οι πρόσφυγες οδηγήθηκαν ξανά στη νησίδα ανατολικά του χωριού Κισσάρι, στην ίδια νησίδα όπου είχε ξεκινήσει η εφιαλτική τους περιπέτεια πριν από τρεις εβδομάδες.

      https://www.efsyn.gr/ellada/dikaiomata/355170_egklima-diarkeias-ston-ebro

    • Child feared dead on Greek islet where refugees are stranded

      A five-year-old Syrian girl has reportedly died, with her parents and dozens others awaiting rescue following alleged pushbacks.

      A five-year-old Syrian girl, who was among a group of refugees and migrants, is understood to have died on a Greek islet on the Evros River.

      Her parents have submerged the girl’s body in river water in an attempt to keep it cool, as Greek authorities appear unable to locate the group.

      Those still on the islet with the girl’s remains say she died in the early hours of Tuesday after being stung by a scorpion, two days after they were stranded there.

      Another girl, who is nine, remains in critical condition. She is also understood to have been stung by a scorpion.

      They are part of a group of 39 asylum seekers, some of whom are trapped for a second time on this unnamed islet after repeated alleged pushbacks between Turkey and Greece.

      One member of the group, 27-year-old Baida, also from Syria, has been sending frantic messages to lawyers and journalists since the reported death.

      “A girl died. A child. She’s dead. I can do nothing,” she said in a WhatsApp voice note sent to a group including this reporter.

      She posted photos of the girl on her back with her eyes closed, lying on a patch of grass on the islet.

      In another message, she questioned why the children have not received any help.

      “No one hears our voices,” she said.

      “If you hear our voices please help us,” Baida said. “The other girl might die tomorrow.”

      The refugees say they were forced on the islet by Turkish authorities on August 7.

      The Evros land border is a frequent crossing point for those wishing to claim asylum in Europe, but many reports have documented violent Greek pushbacks in recent months, as well as incidents where people have been made to cross by Turkish authorities.

      The stranded refugees and migrants wish to claim asylum in Greece.

      Greek authorities have been notified of their location and activists have made emergency calls on their behalf to police, but officials say that they have not been able to locate the group.

      On Tuesday, the European Court of Human Rights issued an order stating that the trapped asylum seekers should not be removed from Greek territory and that they should be provided with food, water and adequate medical care.

      In their messages, members of the group describe what amounts to a geopolitical ping-pong game, being pushed back and forth across the land border by Greek and Turkish authorities for weeks in the highly militarised border zone in which no lawyer, human rights organisations or journalists can legally enter.

      Some were originally stranded in the same location in late July, having tried to cross the border from Turkey.

      They say they survived on food scraps, nuts and muddy water from the river before being returned to Turkey by Greek authorities.

      Then, they accused Turkish authorities of holding them in military barracks, and later bringing them back across to the river and ordering them — at gunpoint — to cross again into Greek territory.

      Al Jazeera has contacted Greek and Turkish officials in an attempt to verify the details of these alleged incidents but had not received a response by the time of writing.

      Longtime foes, NATO members Athens and Ankara are currently locked in rows on several fronts, including the refugee issue and oil and gas exploration in the Eastern Mediterranean.
      ‘We are very worried … especially for the children’

      The stranded refugees’ position on Greek territory has been verified by a location one of the asylum seekers sent via WhatsApp.

      The Greek Council of Refugees and HumanRights360, which are representing the group of refugees, have also informed the European Union border agency Frontex, the UN refugee agency, the Greek ombudsman and members of the European Parliament of this location in an attempt to secure their rescue.

      “We are very worried about the situation of the 39 refugees and especially for the children,” Evgenia Kouniaki, a lawyer for the Greece-based HumanRights360 and Maria Papamina, coordinator of the legal unit of the Greek Council for Refugees, told Al Jazeera in a joint statement.

      “The violations of human rights at the Greek-Turkish borders are a cruel reality. Deaths, pushbacks, arbitrary detention, enforced disappearances and people left hopeless in the islets. The death of the five-year-old girl proves how irrational and murderous this policy is.”

      The Border Violence Monitoring Network, which documents pushbacks that are illegal under international law, said in a statement that Turkish and Greek authorities were “using people-on-the-move as pieces in a political game”.

      https://www.aljazeera.com/news/2022/8/10/child-feared-dead-on-greek-islet-where-refugees-are-stranded

    • Quatre morts, dont une fillette, dans un groupe de migrants bloqué sur un îlot de l’Evros

      Une petite-fille de cinq ans est décédée, jeudi, au milieu de l’Evros. Elle faisait partie d’un groupe de 40 personnes coincé depuis la semaine dernière sur un îlot de ce fleuve à la frontière gréco-turque. Trois membres de ce groupe étaient déjà morts suite aux violences et au refoulement des gardes-frontières grecs, selon les témoignages recueillis par les ONG et journalistes qui se sont saisis de l’affaire.

      Une petite-fille de cinq ans est décédée, piquée par un scorpion, sur un îlot de l’Evros où un groupe de 40 personnes est bloqué depuis un refoulement par les gardes-frontières grecs. La morsure a eu lieu dans le nuit du 8 au 9 août.

      « C’est vraiment l’enfer ici. Une petite-fille est morte aujourd’hui. Elle a été piquée par un scorpion. Nous n’avons rien pu faire », ont annoncé des membres du groupe au réseau d’activistes AlarmPhone, très actif dans le repérage des situations de détresse et dans la prise de contact avec les exilés passant par cette zone frontalière ultra-militarisée.

      Une seconde fillette, sa grande sœur, est menacée. Celle-ci a également été piquée par le scorpion, et son état est grave. « Nous avons besoin d’un hôpital. Si personne n’agit pour l’aider, elle va mourir comme sa petite sœur », a également alerté le groupe.

      Les témoins, dont un grand nombre de ressortissants syriens, font part de leur impuissance face à cette seconde petite fille « qui se bat contre la mort », et s’inquiètent du choc traumatique subi par la famille.

      « Où est l’humanité dans la mort d’une fille qui n’a pas atteint ses six ans, après avoir vécu la guerre et l’oppression en Syrie et en Turquie, et maintenant à la frontière grecque ? », s’indignent-ils, toujours relayés par Alarm Phone.
      Trois personnes déjà décédées, dont deux par noyade

      Samedi 6 août, les ONG avaient alerté sur ce groupe de 32 adultes et 8 enfants coincés sur l’îlot. Ces derniers rapportent avoir subi une série de violences de la part des garde-côtes grecs et turcs dans les quinze derniers jours.

      D’abord, « la police grecque nous a battus et nous a ramenés en Turquie », ont témoigné les membres de ce premier groupe auprès d’Alarm Phone. Ensuite, les garde-frontières turcs « nous ont mis dans des casernes militaires, puis nous ont jetés sur l’une de ces îles grecques, pour la deuxième fois, sans nourriture ni eau ».

      Trois personnes seraient mortes des suites des violences et du refoulement. La première, un homme syrien, serait décédé suite aux blessures infligées par les coups des garde-frontières sur le sol grec, confirme le média grec Efimerida ton Syntakton qui s’est saisi de l’affaire.

      es deux autres victimes auraient été forcées de nager jusqu’au rivage turc et se seraient noyées, poursuit le média, corroborant les dires du groupe. L’enquête menée par les journalistes leur a permis d’identifier les noms de ces deux personnes : il s’agirait de deux jeunes hommes de 17 et 23 ans, tous deux originaires d’Alep.

      Ces cas de noyades forcées ont déjà été documentées. En 2021, Amnesty International avait recueilli des témoignages en ce sens. Les survivants d’un groupe racontaient qu’ils avaient été forcés « à descendre du bateau et à plonger dans l’eau à proximité d’un îlot situé au beau milieu de l’Evros, (...) Un autre homme, qui ne savait pas nager, a appelé au secours alors qu’il peinait à garder la tête hors de l’eau. Il a finalement été emporté par le courant », relaie le rapport de l’ONG.
      Inaction des autorités malgré la décision de la CEDH

      Les ONG HumanRights360 et Greek Council for Refugees ont saisi la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) sur une demande urgente de mesures provisoires, la semaine dernière. Celle-ci l’a validée dans la foulée. Elle ordonne donc au gouvernement grec de veiller à ce que le groupe ait de l’eau, de la nourriture et des médicaments. Surtout, elle interdit tout refoulement et exige que leurs demandes d’asile soient enregistrées.

      Mais, pour l’heure, les ONG n’ont constaté aucune mobilisation des autorités. Depuis plusieurs mois, les saisines de la CEDH par les ONG sont quasi systématiques lorsque des personnes se retrouvent coincées sur des îlots de l’Evros. Cette stratégie judiciaire s’est révélée efficace pour plusieurs cas successifs. Mais elle semble avoir de moins en moins prise sur les autorités grecques.

      « On voit de plus en plus que, malgré ces décisions de la CEDH, les personnes ne sont pas secourues », alertait déjà mi-juin une membre d’AlarmPhone, auprès d’InfoMigrants. « La Grèce ne respecte pas la législation européenne. Et c’est très inquiétant ».

      Les équipes de Frontex ont également été contactées par Alarm Phone. En vain pour le moment.

      https://www.infomigrants.net/en/post/42511/quatre-morts-dont-une-fillette-dans-un-groupe-de-migrants-bloque-sur-u

    • Greek police @hellenicpolice announced yesterday with great delay that the group of c. 40 Syrians trapped on an Evros islet under inhumane and life-threatening conditions is on Turkish territory. And that Greece have officially asked Turkey to conduct a Search & Rescue op 🧵1/4

      2/ GR authorities at least finally acknowledge the existence of the group, which they had so far denied being able to find, despite knowing the location for days and despite their professed manned & unmanned search ops to locate them.

      3/ The Police announcement raises Qs about the status of the islet where the refugees are. Acc to Google and Greek Cadaster, the official government mapping agency, the islet is Greek.

      Hellenic Army’s Geographical Service also referred us to Google Maps for status of the islet.


      4/ What is of paramount importance now is for the group to be rescued and their rights respected.

      We remind all authorities that the refugees have reported the death of a girl (5) & the critical condition of at least one more child.

      The refugees remain on the islet.

      https://twitter.com/GCRefugees/status/1558056562706751491

      –-

      Tweet de Giorgos Christides :

      Greek authorities need to answer:
      – is the islet Greek? if so, are they willing to concede territory to 🇹🇷 just to avoid rescuing 40 refugees?
      – if Turkish, why did they delay the request for SAR & why did @ECHR_CEDH issue rescue orders to 🇬🇷? Can’t they read maps in Straßburg?

      #dispute_territoriale

    • Migrants Stranded on Islet in Evros River Abandoned to Die

      A group of nearly 40 migrants reportedly stranded on an islet in Evros River, where the borders of Greece and Turkey meet, have continued to plead for help as none of the two countries assumes responsibility for their rescue.

      The islet is not on Greek territory, the Hellenic Police Directorate said on Thursday and Sunday, adding that Turkish authorities have been notified to provide emergency help and evacuation.

      A tweet by Notis Mitarachis, Greek Minister of Migration and Asylum, reaffirmed Sunday afternoon that repeated searches had been conducted by Greek authorities, without detecting human presence on the islet.

      Migrants’ drama on Evros islet

      The dramatic situation of the group has attracted international attention.

      According to Al Jazeera, the migrants are asylum seekers from Syria and say they were forced on the islet by Turkish authorities on August 7 after repeated alleged pushbacks between the two countries.

      27-year-old Baida has been trying to get help from humanitarian organizations and journalists, she says, since a child in their group died from a scorpion bite and at least another is in need of urgent medical help -as is a pregnant woman with them.

      “According to reports received, a child has tragically already died. Unless urgent action is taken, we fear further lives remain at stake,” the UN Refugee Agency’s official account for media professionals wrote Saturday on Twitter.

      It urged the authorities of both countries do “everything possible to rescue the group immediately.”

      “We are also deeply concerned about migrants stranded by smugglers near our borders. The incident however, as reported by the Hellenic Police, is outside Greek territory,” Notis Mitarachis, Greek Minister of Migration and Asylum said in reply.

      Greece notified Turkey for search and rescue

      Hellenic Police had initially stated it was unable to locate the group of migrants.

      In a later statement, it said that the islet coordinates -provided by refugees’ rights organizations which alerted them on the issue- proved the islet was outside of Greek territory.

      Hellenic Police forwarded the coordinates to Turkish authorities at the Evros Trilateral Contact Center at Kapitan Andreevo, notifying them to evacuate the migrants, some of whom are in urgent need of medical attention.

      The center was set up in May 2015 between Greece, Turkey, and Bulgaria, where three borders meet, to help in police and customs coordination and in collaboration during emergencies including natural disasters. Authorities of each country are housed in the same center, but consult their individual databases, and observe their national laws.

      Refugees’ rights organizations and Greek opposition have nonetheless critisized the Greek authorities for indifference as the migrants’ drama on the Evros islet unfolds.

      In a joint announcement, SYRIZA MPs Anastasia Gara, Andreas Xanthos and Giorgos Psychogios, said Greece should put pressure on the highest political level to get both Turkey and the EU activated to rescue the migrants, and demand that Turkey provides immediate healthcare to the group, in the context of the two countries’ cooperation agreement in immigration.

      The latest statement by Hellenic Police, published Sunday, said that the Turkish authorities had indeed been notified twice to help the stranded migrants.

      “Every day and each moment, the Forces of the Hellenic Police protect the Greek and European borders, and certainly the human life, which is the prime value,” it concluded.

      https://greekreporter.com/2022/08/14/migrants-evros-abandoned-die

    • 1/ The group of 39 Syrians at the islet is now 100% on Greek territory.

      They crossed over to the Greek bank of the river today.

      They are now at this location according to metadata from their photos.

      2/ They were aware of all the “fake news” narrative circulating these past couple of days in Greece.

      And shared more videos and photos last night and today.

      This pregnant women says:

      “I’m pregnant at my 8th month and I need a doctor because there is bleeding”

      3/ Rescue is needed now.

      @112Greece
      emergency line is alerted

      @GCRefugees @rights360 @Border_Violence are doing everything humanly possible to ensure safety of group and access to asylum.

      This thread will be updated.

      4/ Colleague @lindseyhilsum from @Channel4 also got this video from Baida, the 27-y-o Syrian.

      Apparently the only ones who could not locate the refugees were Greek and (if reports are true) Turkish police.


      https://twitter.com/lindseyhilsum/status/1559166981273780225

      https://twitter.com/g_christides/status/1559165985944379393

    • Έβρος : Βρέθηκαν σε ελληνικό έδαφος οι 39 πρόσφυγες - Μεταφέρονται σε ασφαλές μέρος

      Περισσότερο από μία εβδομάδα απ’ όταν βρέθηκαν στη νησίδα του Έβρου ανατολικά του οικισμού Κισσάρι και αφού περίμεναν μάταια να τους διασώσουν οι Αρχές -με την ελληνική πλευρά να μην τους βρίσκει σε ελληνικό έδαφος και να έχει αποστείλει στην τουρκική πλευρά ενημέρωση- οι δεκάδες πρόσφυγες τελικά πέρασαν στην ελληνική όχθη του ποταμού.

      Σύμφωνα με το ρεπορτάζ της τηλεόρασης του Open και της Σοφίας Φασουλάκη, οι πρόσφυγες εντοπίστηκαν από τις ελληνικές Αρχές, τέσσερα χιλιόμετρα νοτιότερα του σημείου που αρχικά είχαν βρεθεί και πλέον γίνεται η μεταφορά τους σε ασφαλή περιοχή ώστε να τους παρασχεθούν οι πρώτες βοήθειες.

      Ανάμεσά τους και μια έγκυος, η οποία είναι καλά στην υγεία της, όπως καλά στην υγεία τους φαίνεται να είναι και οι υπόλοιποι 38 άνθρωποι.Άμεσα ξεκινά έρευνα προκειμένου να διαπιστωθεί ο χρόνος αλλά και ο τρόπος που πέρασαν στα ελληνικά σύνορα.
      Παρέμβαση και της Εθνική Επιτροπής για τα Δικαιώματα του Ανθρώπου

      Την άμεση εκκένωση των 39 Σύρων προσφύγων, είχε ζητήσει νωρίτερα σήμερα και η Διεθνής Επιτροπή Διάσωσης (IRC), καλώντας Ελλάδα και Τουρκία « να διευκολύνουν την παροχή βοήθειας σε αυτούς τους ανθρώπους, να τους εκκενώσουν από αυτή τη νησίδα με ασφάλεια και να εξασφαλίσουν δίκαιη και πλήρη πρόσβασή τους στις διαδικασίες ασύλου », όπως δήλωσε η Δήμητρα Καλογεροπούλου, Διευθύντρια του IRC Greece.
      Η ανακοίνωση της ΕΛΑΣ

      « Μετά από νεότερες πληροφορίες και εκτεταμένες έρευνες εντοπίστηκε στην παρέβρια περιοχή των Λαβάρων ομάδα παράτυπων μεταναστών, κατά δήλωσή τους από τη Συρία, αποτελούμενη από 22 άνδρες, 9 γυναίκες και 7 παιδιά, ενώ μία από τις γυναίκες είναι εγκυμονούσα. Επισημαίνεται ότι το συγκεκριμένο σημείο είναι περίπου 4 χιλιόμετρα νοτίως, από τις συντεταγμένες εκτός της ελληνικής επικράτειας, που είχαν δηλωθεί ως αρχική θέση προ ημερών.

      Από τη στιγμή του εντοπισμού τους έχουν σπεύσει προς αρωγή τους οι απαραίτητες δυνάμεις της ΕΛΑΣ και όλων των υπόλοιπων κρατικών υπηρεσιών, για την περίθαλψη των μεταναστών, την παροχή τροφής και νερού και τη μεταφορά τους σε χώρο προσωρινής φιλοξενίας ».

      https://www.ethnos.gr/Politics/article/220349/ebrosseellhnikosedafosoi39prosfygesentopisthkanapotisellhnikesarxesmetaferont

    • Police Say Refugees Stuck on Evros River Islet Not On Greek Land

      Several dozen refugees reportedly on an islet on the Evros River which is the border between Greece and Turkey are in limbo and begging to be rescued but Greece says they’re on Turkish territory – which isn’t helping them.

      Aid groups reported their plight with a report that they inside a restricted military zone at the border with Turkey, Greek police saying they are outside their jurisdiction for assistance, said Kathimerini.

      The police said it “repeats that the investigation shows that the point mentioned in the complaints is outside Greek territory and that it has informed the Turkish authorities twice.”

      The statement said that “from the moment that information emerged about the possible presence of immigrants on an islet, the Greek Police conducted successive investigations, using technical means at every opportunity, but did not detect the presence of people” at the location.

      “At the same time, the coordinates were given to the competent services of the armed forces, which pointed out that it is a location outside Greek territory,” not explaining whether there were people there or not.

      The Greek police subsequently briefed the Turkish authorities at the Kapitan Andreevo checkpoint in Bulgaria and said that Greek police “every day and at all times protect the Greek and European borders and, of course, human life, which is a primary value.”

      Greece’s New Democracy government, however, has been facing a barrage of accusations from human rights groups, Turkey and media reports of pushing back refugees and migrants – who Turkey allows human traffickers to keep sending.

      Turkey is housing some 4.4 million refugees and migrants who went there fleeing war, strife and economic hardship in their homelands and is supposed to contain them under an essentially-suspended 2016 swap deal with the European Union.

      The Greek Council of Refugees, said the United States’ CBS News in a special report, told the network that it had lost contact with the group and that a 5-year-old girl among them died after a scorpion bite and her site was also stung, the group’s President Vasileios Papadopoulos said.

      The council called on authorities to help them, the report saying the refugees have been on the islet for some three weeks on a river that’s perilous and where dozens have drowned trying to reach Greece.

      They reportedly were scavenging for whatever they could find to eat and trying to survive although the reports were sketchy about what may or may not be happening there with conflicting messages.

      NO MAN’S LAND

      “I’m saying, help … it’s difficult to survive,” a 28-year-old refugee named Bayda said in an emotional audio recording sent to news and humanitarian groups, the report added about the ordeal.

      “They are killing us in Syria, in Turkey, in this island, in Greece, in every place in the world,” she said through sobs. “What’s our fault? Because no one can hear us?” she also added.

      The Associated Press reported earlier that Greek police had said they were chasing reports about the migrants, but had not been able to locate them due to different coordinates being given for their location.

      The police told the AP that coordinates provided for the migrants were “outside Greek sovereignty,” and that they had asked neighboring Turkey to provide urgent assistance to no avail.

      The refugee council said that maps indicate the islet is in Greek territory but were glad that, “authorities at least finally acknowledge the existence of the group, which they had so far denied being able to find, despite knowing the location for days and despite their professed manned and unmanned search ops to locate them.”

      “What’s going to happen?” Bayda reportedly said in the audio message. “Maybe we all die in the morning. This island is full of snakes, scorpions, and a lot of insects … This is the hell in the earth. I swear, this is the hell in the earth, and no one can help us,” she added.

      The stuck refugees were being ping-ponged back-and-forth between Turkey and Greece, Papadopoulos told CBS News. He said contact may have been lost with them because members of the group’s phones died, or because they’ve been moved.

      But it was also said that his group and HumanRights360, released coordinates for a Google Maps location showing the islet is not in Greek territory as Greek police had said, adding to the contradiction and confusion.

      The European Court of Human Rights earlier issued an order on Tuesday instructing Greek authorities not to move refugees and migrants off Greek territory, and to provide them with humanitarian aid.

      A previous, similar order was issued at the end of July, Papadopoulos said.

      “The last two months especially, since the beginning of June, Greek authorities do not comply with the European court orders,” Papadopoulos said, CBS News saying it couldn’t get reaction from Greek or Turkish officials.

      Papadopoulos said because the islet was in a restricted zone, humanitarian organizations could not travel there to provide assistance unilaterally.

      “Save people. Save people,” he said when asked what his message to both governments would be. “Save this 9-year-old girl,” he further pleaded.

      https://www.thenationalherald.com/police-say-refugees-stuck-on-evros-river-islet-not-on-greek-land

    • Maria’s body has now been buried on the islet in the #Evros. She was killed not by a scorpion sting, but by Greek and EU border enforcement. Some initial (and unfinished) reflections on this horrible case and its wider significance. 1/9

      Greek #pushbacks have clearly become systematic in the regions of the #Evros and the #Aegean. The group on the islet is among tens of thousands who have experienced these cruel practices over the past years, which include acts of abduction, torture and killing. 2/9

      Despite overwhelming evidence of #pushbacks & #Frontex involvement, the EU Commission is largely silent. Unsurprising: von der Leyen even encouraged Greece to be Europe’s anti-migrant ‘shield’. Compared to the previous Commission, the current one clearly shifted to the right. 3/9

      The inconsequentiality of recent German warnings to Greece shows that the supposedly most powerful EU member state doesn’t have much weight in migration issues - ‘sovereign’ claims dominate. It also shows Germany’s unwillingness to put any real force behind the warnings. 4/9

      This current case highlights a weakness of international law. The European Court of Human Rights failed to force Greece to adhere to its rulings. Its important Rule 39 decision in the current case was simply ignored by Greek authorities, and not for the first time. 5/9

      Both Greece and Turkey benefit from staging ‘migration spectacles’. They abuse people on the move to score points in an increasingly anxious (and embarrassing) political conflict over territory, even if Greece seems to oddly concede some territory (the islet) in this case. 6/9

      The case demonstrates the weakness of the #UNHCR. Unwilling to make a clear stance and afraid to antagonise, the UNHCR uses strangely depoliticised language, and basically concedes its inability and unwillingness to really intervene. https://twitter.com/RefugeesMedia/status/1558363463168233473
      7/9

      The case shows how crucial forms of solidarity are. The direct exchanges between activist groups, journalists and the people on the move have amplified the voices of those experiencing border violence, even if they could not prevent such violence and, at times, feel helpless. 8/9

      Finally, in a situation where Greece & Turkey engage in necropolitical border violence, where EU institutions & member states condone such violence, where a human rights court & the UN are toothless, we need direct forms of intervention & disobedience, hopefully rather soon. END

      https://twitter.com/MauriceStierl/status/1559110757341601798

      #scorpion

    • Le long calvaire de 40 migrants syriens, bloqués sur un îlot entre Grèce et Turquie

      A la frontière gréco-turque, 40 Syriens sont restés bloqués pendant des jours au milieu du fleuve Evros. Malgré la mort d’une fillette, Athènes refusait de les secourir. Lundi, le groupe a finalement rejoint la rive grecque et été pris en charge.

      Elle s’appelait Maria, elle avait 5 ans. Piquée par un scorpion, cette Syrienne est morte le 9 août dans l’indifférence sur un îlot au milieu du fleuve Evros (aussi connu sous le nom de Maritsa), qui marque la frontière entre la Grèce et la Turquie. Près d’une semaine plus tard, alors qu’en ce lundi de l’Assomption, fête particulièrement importante dans le pays, les Grecs célébraient la Vierge Marie, la petite Maria, elle, attendait toujours d’être inhumée. Afin de le maintenir au frais, son cadavre a été plongé dans les eaux du fleuve par ses compagnons d’infortune. Pris au piège d’un îlot non identifié et des tensions entre la Grèce et la Turquie, la quarantaine de candidats à l’exil avaient été laissés à l’abandon.

      Ce lundi soir, ils ont finalement réussi à rejoindre la rive grecque de l’Evros, où ils ont été retrouvés et arrêtés. Sur Twitter, le ministre grec de l’Immigration, Notis Mitarachi, indique que la police a localisé un groupe de 38 personnes, qui se trouvaient selon lui « en très bonne santé ». Une « femme enceinte a été emmenée à l’hôpital par précaution », précise-t-il. Dans un communiqué, la police grecque explique que le groupe, « composé de 22 hommes, 9 femmes et 7 enfants », a été localisé dans la région de Lavara. La police et les « autres services gouvernementaux, ajoute le texte, se sont précipités à leur secours pour soigner les immigrés, leur fournir de la nourriture et de l’eau et les transporter vers un lieu d’hébergement temporaire ». Epilogue d’un drame qui aurait pu être évité.
      D’après les renseignements recueillis par des ONG spécialisées dans les questions migratoires, dont HumanRights360, le Greek Council for Refugees (GCR) et les activistes du réseau Alarm Phone, le long calvaire de ce groupe, composé initialement d’une cinquantaine de Syriens, a commencé mi-juillet lorsqu’ils ont traversé une première fois le fleuve Evros pour rejoindre la Grèce, porte d’entrée dans l’Union européenne. Comme tant d’autres avant eux, ils racontent alors avoir subi pendant plusieurs semaines les maltraitances des garde-côtes grecs et turcs. « La police grecque nous a battus et renvoyés en Turquie », ont-ils témoigné auprès d’Alarm Phone, dans une pratique illégale de refoulement (« pushback ») maintes fois documentée.
      Zone surmilitarisée

      D’abord coincée sur un premier îlot, puis de retour en Turquie, une partie du groupe s’est retrouvée enfermée « dans des casernes militaires », puis « jetée sur l’une de ces îles grecques pour la seconde fois, sans nourriture ni eau », au mépris du droit international et de la vie humaine. Entre-temps, au moins trois hommes seraient morts, l’un des suites de blessures infligées par les gardes-frontières grecs, les deux autres de noyade dans la traversée à la nage vers le rivage turc du fleuve. Bloqués au milieu du cours d’eau depuis une dizaine de jours, si près de la terre ferme que des habitants grecs assuraient les avoir entendus crier, les migrants avaient alerté les ONG, qui ont alors prévenu l’agence Frontex, chargée de garder les frontières extérieures de l’UE, le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) ainsi que le médiateur grec du Parlement européen. Sans effet.

      Pour justifier son inaction, la police grecque assurait ces derniers jours que l’îlot se trouvait du côté turc, et affirmait n’avoir trouvé, malgré de « multiples recherches », aucun migrant côté grec. « Quand les eaux baissent, certains îlots peuvent être du côté turc, admet le journaliste Antonis Telopoulos, qui connaît très bien la région. Cependant, les localisations envoyées par les migrants prouvent qu’ils sont bien du côté grec. » Dans un contexte de tensions permanentes entre Athènes et Ankara, les environs surmilitarisés de l’Evros font figure de zone interdite. Toute action y est suspendue aux autorisations des gouvernements. Impuissant, le HCR avait reconnu samedi sur Twitter « ne pas avoir accès à la zone », et exhorté « les autorités des deux pays à faire tout leur possible pour secourir le groupe immédiatement ».

      D’après les témoignages – photos, vidéos et messages vocaux – recueillis au fil des jours par la chaîne britannique Channel 4, les migrants pris au piège n’avaient rien à manger et buvaient l’eau du fleuve. « C’est l’enfer sur terre », expliquait une jeune femme. Ils évoquaient aussi les insectes, serpents et scorpions qui peuplent l’îlot. Egalement piquée par un scorpion, la sœur aînée de la petite Maria, âgée de 9 ans, se trouvait ce week-end entre la vie et la mort. Mais les autorités grecques refusaient que des secouristes interviennent. Même le président de la Fédération grecque des médecins hospitaliers, Panos Papanikolaou, qui avait demandé à pouvoir se rendre sur place, afin d’éviter « davantage de morts » dans les jours à venir, s’était vu opposer une fin de non-recevoir. Aucune information n’était disponible, lundi soir, sur l’état de santé de la jeune fille.
      « Où est l’humanité ? »

      Ne craignant pas le ridicule, voire l’indécence, les plus hauts responsables grecs ont rendu lundi un hommage appuyé à la Vierge Marie et aux valeurs humanistes. « Nous, les Grecs, avons associé à son visage l’amour, le souci des faibles, l’empathie. J’espère que ces valeurs continueront à nous inspirer », a déclaré la présidente de la République, Katerina Sakellaropoulou, lors d’un officie religieux sur l’île de Paros, dans les Cyclades. Quant au Premier ministre Kyriákos Mitsotákis (Nouvelle Démocratie, droite conservatrice), il a affirmé « se tenir aux côtés de ceux qui sont le plus dans le besoin ». Dans un message vocal envoyé il y a plusieurs jours à Channel 4, l’une des femmes coincées, une Syrienne de 27 ans, dressait un tout autre constat : « Personne ne veut de nous. Personne ne veut nous aider », déplorait-elle d’une voix tremblante. « Où est l’humanité dans la mort d’une fille qui n’a pas atteint l’âge de 6 ans, après avoir vécu la guerre et l’oppression en Syrie et en Turquie, et maintenant à la frontière grecque ? » s’indignaient d’autres auprès d’Alarm Phone.

      Où est l’humanité ? Aux portes de l’UE, cette question reste tragiquement d’actualité, sur terre comme en mer. Depuis le début du week-end, une vidéo, tournée par le passager d’un ferry à destination de l’île de Paros, fait le tour des réseaux sociaux. On y voit un corps sans vie flottant dans les eaux turquoise de la mer Egée, sans doute celui d’un migrant. Au 10 août, le HCR faisait état d’au moins 945 morts et disparus en Méditerranée. Le 7 juillet, la Grèce a été condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) pour non-assistance à personne en danger, à la suite d’un naufrage qui avait coûté la vie à onze migrants en 2014. Huit ans plus tard, l’indifférence tue toujours.

      https://www.liberation.fr/international/europe/entre-la-grece-et-la-turquie-le-trop-long-calvaire-de-40-migrants-syriens

    • Grèce : la police localise enfin les 38 Syriens bloqués sur un îlot de l’Evros

      La police grecque a annoncé, lundi, avoir finalement découvert et mis en sécurité 38 Syriens qui, selon l’ONU, se trouvaient depuis plusieurs jours bloqués sur un îlot du fleuve Evros, à la frontière avec la Turquie. La police n’a pas confirmé la mort d’une fillette, qui faisait partie du groupe, rapportée par différentes sources la semaine dernière.

      Fin du cauchemar pour un groupe de 38 migrants syriens bloqués sur un îlot de l’Evros, en Grèce. Lundi 15 août, la police grecque a annoncé les avoir localisés dans la région de Lavara, à la frontière gréco-turque. Parmi eux, figuraient une femme enceinte et sept enfants.

      Les migrants ont été découverts "à environ quatre kilomètres du point initialement déclaré et qui était hors du territoire grec", a annoncé la police dans un communiqué.

      Selon le ministre des Migrations Notis Mitarachi, les migrants étaient "tous en très bon état" au moment de leur sauvetage. "La femme enceinte a été hospitalisée par précaution", a-t-il écrit sur Twitter, précisant qu’un bateau avait été découvert près d’eux.

      Des alertes concernant “la situation critique” de ces personnes avaient été émises par des organisations ces derniers jours, notamment par l’ONU et Ie Comité international de secours (IRC) qui avait exhorté les autorités à les évacuer de toute urgence.

      La Grèce avait affirmé, dimanche, être dans l’incapacité de les localiser malgré des recherches répétées côté grec, et avoir alerté les autorités turques pour qu’elles lancent des recherches sur leur territoire. Le ministère de l’Intérieur turc avait de son côté décliné tout commentaire.

      "Depuis qu’ils ont été localisés, les forces de police grecques et d’autres services gouvernementaux se sont précipités à leur secours, pour leur fournir des soins de santé, de la nourriture et de l’eau, et pour les transférer dans une zone de logement temporaire”, a encore affirmé la police grecque.
      La police grecque pas en mesure de confirmer le décès d’une fillette

      Selon des médias et des militants, ces personnes étaient coincées sur ce bout de terre situé à la frontière entre la Turquie et la Grèce depuis plusieurs jours. Samedi, le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) avait appelé "à la prise de mesures urgentes" pour sauver "une quarantaine de personnes qui seraient bloquées sur un îlot à la frontière entre la Grèce et la Turquie".

      Conséquence tragique de l’isolement de ce groupe : une enfant âgée de cinq ans, prénommée “Maria”, est décédée la semaine dernière sur l’îlot, selon différentes sources, dont l’ONU et des médias, après avoir été piquée par un scorpion. La police grecque a affirmé lundi ne pas être en mesure pour le moment de confirmer ce décès.

      "Selon les informations de presse reçues, un enfant est tragiquement déjà décédé. À moins que des mesures urgentes ne soient prises, nous craignons que d’autres vies ne soient en jeu", avait tweeté, la semaine dernière, le HCR.

      Une seconde fillette, la grande sœur de l’enfant décédée, était également menacée. Selon des témoignages des membres de ce groupe collectés par la plateforme d’urgence Alarm Phone, celle-ci était dans un état grave après avoir, elle aussi, été piquée par le scorpion. "Nous avons besoin d’un hôpital. Si personne n’agit pour l’aider, elle va mourir comme sa petite sœur", avait alerté le groupe.

      Des ONG de défense des droits humains et des médias ont rapporté que ces réfugiés auraient été victimes de refoulements illégaux entre la Grèce et la Turquie. Une pratique courante dans la zone : la Grèce a été critiquée à plusieurs reprises pour ce genre de procédé à l’encontre de migrants vers la Turquie sur sa frontière terrestre, au niveau du fleuve Evros, et maritime, en mer Égée, selon des témoignages des victimes publiés par des ONG, l’AFP et d’autres médias. Athènes a toujours nié ces accusations.

      Ce n’est pas non plus la première fois qu’un groupe de migrants se retrouve bloqué au milieu de l’Evros. Dernières occurrences en date : en juin, un groupe de 28 exilés, dont huit enfants, était resté bloqué plusieurs jours sur un îlot du fleuve, après avoir fait l’objet d’un refoulement par la police grecque. Et ce, alors même qu’il se trouvait sous la protection de la Cour européenne des droits de l’Homme. En avril, un autre groupe de 64 personnes avait été secouru par les autorités grecques après être resté plusieurs jours bloqué sur le fleuve.

      http://www.infomigrants.net/fr/post/42648/grece--la-police-localise-enfin-les-38-syriens-bloques-sur-un-ilot-de-

  • Game Studios Show Support For Ukraine - Game Informer
    https://www.gameinformer.com/2022/04/04/game-studios-show-support-for-ukraine

    Russia openly attacked and invaded Ukraine on February 24 after weeks of mounting tensions between the two countries, with hundreds of Ukrainian citizens reportedly killed by bombings and Russian militia as a result. As the world watches this historical and terrifying event unfold, efforts have begun to aid civilians and organizations on the ground floor and those displaced, like the Ukrainian Red Cross. Many of these efforts have come from studios within the video game industry, some in the form of charity drives, others with public displays of support for Ukraine.

    […]

    Update: As of April 4, which is the last day that Epic Games is donating Fortnite proceeds to Ukraine humanitarian efforts, the Fortnite community and Xbox have raised $144 million.

    #jeu_vidéo #jeux_vidéo #epic_games #xbox #jeu_vidéo_fortnite #humanitaire #guerre #crise #ukraine #croix_rouge #don #bénéfices #aide #directrelief #unicef #wfp #unhcr

  • Soutenez l’effort humanitaire en Ukraine
    https://www.epicgames.com/fortnite/fr/news/support-humanitarian-relief-for-ukraine

    Epic s’engage à verser tous ses bénéfices de Fortnite entre le 20 mars et le 3 avril 2022 à l’aide humanitaire à destination des victimes de la guerre en Ukraine. Xbox se joint à nous dans cet effort et engage ses bénéfices nets pour Fortnite pendant cette période, afin que nous puissions pourvoir plus d’aide aux personnes d’Ukraine.

    #jeu_vidéo #jeux_vidéo #business #epic_games #xbox #microsoft_xbox #jeu_vidéo_fortnite #don #guerre #ukraine #humanitaire #bénéfices #directrelief #unicef #wfp #unhcr

  • Sony suspends all PlayStation sales in Russia over Ukraine war
    https://www.cnbc.com/2022/03/09/sony-suspends-all-playstation-sales-in-russia-over-ukraine-war.html

    Sony has stopped selling its PlayStation consoles and software in Russia, becoming the latest major brand to withdraw from the country over the Ukraine war.

    Sony’s decision is one of the video game industry’s most significant moves yet. Experts say the company has the biggest presence in Russia out of any console maker.

    “PlayStation has the largest installed base, so if a company on the console side has a particularly hard choice from a purely financial angle, it’s Sony,” said Lewis Ward, head of gaming at research firm IDC.

    #jeu_vidéo #jeux_vidéo #business #guerre #russie #ukraine #sanctions #sony #playstation #console_playstation #russie #jeu_vidéo_gran_turismo_7 #sony_interactive_entertainment #sie #sony_group_corporation #unhcr #donation #mcdonald_s #coca-cola #cd_projekt #jeu_vidéo_cyberpunk_2077 #electronic_arts #ea #biélorussie #microsoft #xbox #console_xbox #epic_games #mykhailo_fedorov

  • HCR - Au Nigeria, des réfugiés camerounais contribuent à briser les mythes sur le COVID-19
    https://www.unhcr.org/fr/news/stories/2022/2/62061a20a/nigeria-refugies-camerounais-contribuent-briser-mythes-covid-19.html

    Au Nigeria, des réfugiés camerounais contribuent à briser les mythes sur le COVID-19
    Des bénévoles réfugiés dans l’État de Cross River, au Nigeria, s’appuient sur des informations vérifiées et sur les liens qu’ils entretiennent avec la communauté pour combattre la désinformation à propos du Covid-19 et des vaccins.« Le monde a été bouleversé lorsque la pandémie est arrivée, et nous, en tant que réfugiés, étions également confus », explique Laban Chang Ndoh, l’un des plus de 72 000 réfugiés camerounais vivant au Nigeria après avoir fui le conflit en cours depuis 2017 entre les forces sécessionnistes et l’armée. « Les opinions étaient tellement diverses à ce sujet. »Laban est le président de la Great Step Initiative (GSI), une organisation communautaire qui fournit des services de santé mentale aux réfugiés dans cinq districts de l’État de Cross River au Nigeria. En 2020, alors que la pandémie de Covid-19 faisait rage, leur réseau de 120 volontaires s’est mobilisé pour combattre la désinformation dans son sillage.« Ils avaient beaucoup de questions », se souvient Laban. Au début, leurs efforts ont surtout consisté à convaincre les gens de la menace réelle que représentait le virus et de la nécessité de respecter les mesures préventives telles que le port d’un masque et le lavage des mains. L’année dernière, la GSI comptait parmi les sept organisations dirigées par des réfugiés reconnues pour leur rôle dans la lutte contre la pandémie dans le cadre des Prix de l’innovation ONG 2020 du HCR. « Certains répandaient des rumeurs selon lesquelles le fait de se faire vacciner était une condamnation à mort. »
    Si l’arrivée des vaccins contre le Covid-19 l’année dernière a fait naître l’espoir d’une issue à la pandémie, elle a également généré de nouvelles vagues de rumeurs et de mythes.« Nous ne savions pas grand-chose sur le vaccin au début », explique Laban, qui relate certaines des théories les plus folles qui ont circulé, en l’absence d’informations crédibles.« Certains répandaient des rumeurs selon lesquelles le fait de se faire vacciner était une condamnation à mort », se souvient-il. « Certains affirment qu’on meurt au bout de 24 [ou] 36 mois après s’être fait vacciner, d’autres avaient entendu parler de micropuces dans le vaccin qui relieraient la personne à Lucifer, la condamnant à l’enfer. »Conscient de la nécessité de contrer de tels mythes, Laban et ses collègues volontaires de la GSI ont reçu des conseils et des informations vérifiées sur le vaccin de la part du HCR, l’Agence des Nations unies pour les réfugiés, afin de les aider à combattre la désinformation et à répondre aux nombreuses questions que se posent les gens.Pour contrer le scepticisme général entourant le vaccin, Laban a obtenu des résultats en s’appuyant sur deux principaux arguments. « Le monde ne s’y fierait pas si c’était quelque chose qui éliminait l’humanité en 36 mois », dit-il, tout en soulignant le simple fait que de nombreuses personnes ont déjà reçu le vaccin sans incident.Les volontaires ont eu recours à d’autres tactiques pour combattre des mythes plus spécifiques - par exemple, celui selon lequel les vaccins seraient inutiles parce que le virus serait une préoccupation européenne ou un problème réservé aux régions les plus froides. Pour répondre à ce mythe, ils partagent volontiers des statistiques de l’agence officielle chargée du contrôle des maladies qui attestent que des personnes au Nigeria ont non seulement été infectées, mais sont également mortes du Covid-19.Leurs efforts ont permis d’obtenir des résultats tangibles parmi les réfugiés camerounais au Nigeria, malgré la disponibilité limitée des doses, à l’origine d’un faible taux de vaccination, à l’instar de nombreux autres pays d’accueil de réfugiés à revenu faible ou intermédiaire. Plus de 1800 réfugiés ont reçu une dose dans les États de Benue, Cross River et Taraba, en plus d’environ 700 qui ont reçu deux doses.Plus de la moitié des réfugiés dans le monde sont accueillis dans dix pays seulement, dont neuf sont des pays à revenu faible ou intermédiaire.
    Plus de la moitié des réfugiés dans le monde sont accueillis dans dix pays seulement, dont neuf sont des pays à revenu faible ou intermédiaire.
    Munis de ces données et de ces arguments, Laban fait du porte-à-porte dans les camps de réfugiés d’Adagom, engageant des conversations et plaidant sa cause. Mais malgré ses efforts, il reste encore beaucoup à faire.
    Au marché du camp, il rencontre Effemi Blessing qui tient une petite épicerie créée avec sa famille grâce au soutien financier du HCR par l’intermédiaire de son partenaire CUSO. « Je suis forte », lance-t-elle à Laban, « et je n’ai jamais été vaccinée, donc j’ai un peu peur [de le prendre] ». Laban prend le temps d’écouter ses inquiétudes et lui explique clairement l’innocuité du vaccin, dans l’espoir de faire changer d’avis une personne de plus.Cependant, l’outil le plus efficace à leur disposition est sans doute le fait que les volontaires de la GSI sont issus des communautés qu’ils servent - à la fois des réfugiés camerounais et des Nigérians locaux – cela fait d’eux des figures familières et de confiance qui comprennent leur public.
    Asu Ben Abang, 65 ans, Camerounais et père de sept enfants représente la GSI dans la communauté 33, une section du camp d’Adagom. Il se présente comme un exemple vivant de la sécurité et de l’efficacité du vaccin, ce qui a contribué à convaincre les membres de sa famille élargie et d’autres personnes de la communauté.« Tout le monde autour de moi avait peur. Je suis le seul à avoir été vacciné », affirme-t-il en brandissant fièrement son carnet de vaccination vert. « Maintenant qu’ils ont vu que je ne suis pas mort, mes proches vont se faire vacciner. »

    #Covid-19#migrant#migration#nigeria#cameroun#refugie#sante#vaccination#inclusion#communication#sensibilisation #UNHCR

  • HCR - Face à l’augmentation des besoins, les partenaires humanitaires sollicitent 1,79 milliard de dollars pour venir en aide aux réfugiés et aux migrants vénézuéliens
    https://www.unhcr.org/fr/news/press/2021/12/61b21957a/face-laugmentation-besoins-partenaires-humanitaires-sollicitent-179-milliard.

    Face à l’augmentation des besoins, les partenaires humanitaires sollicitent 1,79 milliard de dollars pour venir en aide aux réfugiés et aux migrants vénézuéliens
    Le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) présentent aujourd’hui un plan régional d’un montant total de 1,79 milliard de dollars pour répondre aux besoins croissants des réfugiés et des migrants originaires du Venezuela et de leurs communautés d’accueil, et ce dans 17 pays d’Amérique latine et des Caraïbes.Le nombre de réfugiés et de migrants originaires du Venezuela dans le monde a désormais dépassé les 6 millions, la grande majorité étant accueillie par des pays d’Amérique latine et des Caraïbes. La plupart de ces personnes sont déracinées depuis de nombreuses années.
    Plusieurs pays d’accueil ont mis en place des mesures de protection et de régularisation innovantes pour leur permettre de faire valoir leurs droits et de bénéficier de services. Cependant, comme leur exil se prolonge, les vulnérabilités et les dangers auxquels les Vénézuéliens sont confrontés, ainsi que les besoins de leurs communautés d’accueil, ont considérablement augmenté.« Un soutien indéfectible de la communauté internationale reste crucial pour répondre aux besoins les plus urgents des réfugiés et des migrants, et pour aider les pays d’accueil à assurer leur intégration socio-économique », a déclaré Eduardo Stein, représentant spécial conjoint du HCR et de l’OIM pour les réfugiés et les migrants du Venezuela. « Ceux qui ont quitté le Venezuela sont prêts à contribuer et à contribuer au bien-être des communautés qui les ont accueillis. »
    La pandémie de Covid-19 a encore aggravé les conditions de vie des personnes les plus vulnérables de la région, notamment les réfugiés et les migrants. L’augmentation du chômage et de la pauvreté, les difficultés d’accès à l’éducation et aux services de base, ainsi que les risques sérieux de protection liés au fait de ne pas être en situation régulière ont plongé de nombreuses personnes dans le désespoir et les ont incitées à poursuivre leur route en quête de meilleures opportunités.Les frontières terrestres étant en grande partie fermées dans la région afin d’endiguer la propagation du Covid-19, les Vénézuéliens ont dû emprunter des itinéraires clandestins - souvent à pied - s’exposant ainsi à de sérieuses difficultés, telles que des conditions climatiques extrêmes, des menaces de la part des trafiquants d’êtres humains ou l’exploitation et les abus des passeurs. Malgré cela, les départs du Venezuela se poursuivent.Le Plan de réponse 2022 pour les réfugiés et les migrants (RMRP) est rendu public aujourd’hui pour répondre à ces besoins urgents tout en favorisant des solutions à plus long terme qui permettront aux Vénézuéliens de reprendre leur vie.Le RMRP vise à renforcer les réponses nationales et régionales, en soutenant les services humanitaires essentiels, notamment les interventions en matière de santé, d’hébergement, de nourriture, d’eau, d’assainissement et d’hygiène dans les pays d’accueil. Parallèlement, le RMRP se concentre sur l’intégration à plus long terme des personnes ayant passé plusieurs années dans les communautés d’accueil. Il encourage également le soutien au développement des pays d’accueil afin de garantir l’accès à l’éducation, à la protection, à la régularisation, au marché du travail ainsi qu’aux programmes nationaux de santé et de protection sociale. « Les efforts de régularisation en cours constituent un geste de solidarité fort et nécessiteront un investissement financier important pour aboutir », a indiqué Eduardo Stein. « Un engagement plus important et davantage de concertation sont nécessaires pour s’assurer que personne ne soit laissé pour compte. » Le plan de cette année rassemble 192 organisations partenaires impliquées dans la réponse, dont des agences des Nations Unies, des organisations non gouvernementales internationales et nationales, la société civile, des organisations gérées par des réfugiés ou des migrants et des organisations communautaires.

    #Covid-19#migrant#migration#ameriquecentrale#venezuela#OIM#UNHCR#protection#sante#humanitaire#routemigratoire#frontiere

  • HCR - Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés préconise la création d’un mécanisme régional pour faire face aux déplacements sans précédent au Mexique et en Amérique centrale
    https://www.unhcr.org/fr-fr/news/press/2021/12/61a9e616a/haut-commissaire-nations-unies-refugies-preconise-creation-dun-mecanisme.html

    Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés préconise la création d’un mécanisme régional pour faire face aux déplacements sans précédent au Mexique et en Amérique centrale
    GENÈVE – Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, a conclu une visite de dix jours au Mexique, au Salvador et au Guatemala par un appel sans équivoque en faveur de la mise en place d’un mécanisme régional qui permettrait de renforcer, de coordonner et de créer des synergies entre les différents programmes, politiques et initiatives visant à faire face à l’ampleur et à la complexité sans précédent qui caractérisent les mouvements de population au Mexique et en Amérique centrale. « Plutôt que d’ériger des murs pour retenir les gens, nous devrions plutôt aider ceux qui se déplacent à rester chez eux en créant les conditions nécessaires pour qu’ils n’aient pas besoin de partir et que ceux qui doivent s’enfuir trouvent ce dont ils ont besoin plus près de chez eux », a expliqué Filippo Grandi. « Ce dont nous avons besoin, c’est d’un mécanisme régional pour générer des synergies entre les différents programmes, alliances, plateformes et forums existants qui tentent de s’attaquer aux causes structurelles de la mobilité humaine et de trouver des solutions. »
    Le déplacement de près d’un million de personnes au Mexique et en Amérique centrale est dû à un certain nombre de facteurs économiques, sociaux et humanitaires interconnectés, notamment le manque d’opportunités, l’insécurité causée par les gangs et le crime organisé, les ravages de la pandémie de Covid-19 et les effets du changement climatique. En outre, les migrants et les demandeurs d’asile venant de plus loin au sud et des Caraïbes transitent de plus en plus par l’Amérique centrale. Cette année, plus de 100 000 hommes, femmes et enfants ont entrepris la traversée de la jungle du Darien entre la Colombie et le Panama, tandis qu’au cours des six premiers mois de 2021, le Mexique a reçu le troisième plus grand nombre de demandes d’asile au monde. « Le Mexique et le Guatemala ne sont pas seulement des lieux de transit, mais de plus en plus des pays où les réfugiés et les migrants trouvent la sécurité et un accès à des opportunités », a déclaré Filippo Grandi. « Dans ces deux pays, j’ai vu de nombreuses manifestations de générosité, un accueil chaleureux et de véritables efforts pour intégrer les réfugiés dans le tissu social et économique. J’ai également rencontré de nombreux réfugiés qui sont heureux de travailler, d’étudier et de contribuer de différentes manières au bien-être de leurs communautés d’accueil ». Le HCR collabore avec les gouvernements, la société civile et d’autres partenaires pour renforcer les systèmes d’asile au Mexique, au Guatemala et dans d’autres pays d’Amérique centrale, et plaide pour des alternatives migratoires en faveur de ceux qui en ont besoin. De nombreuses personnes déracinées par la violence dans la région ne franchissent pas de frontières internationales mais restent dans leur propre pays. Au cours de sa visite, le Haut Commissaire a pu constater les efforts déployés par le Salvador pour renforcer sa législation, ses politiques publiques et ses programmes afin de répondre aux besoins de protection, de services et d’assistance pour les personnes déplacées à l’intérieur du pays. Le mardi 30 novembre, le Haut Commissaire a participé à la 4e réunion annuelle du Cadre régional de protection et de solutions (MIRPS, selon l’acronyme espagnol), qui réunit le Belize, le Costa Rica, le Salvador, le Guatemala, le Honduras, le Mexique et le Panama dans le but de coordonner les réponses régionales et nationales visant à s’attaquer aux causes profondes des déplacements forcés, à apporter des réponses efficaces aux besoins de protection de la population déplacée, des demandeurs d’asile, des réfugiés et des rapatriés ayant besoin de protection, ainsi qu’à la recherche de solutions durables.

    #Covid-19#migrant#migration#ameriquecentrale#mexique#guatemala#salvador#honduras#costarica#belize#panama#sante#pandemie#crise#violence#vulnerablité#deplacementforce#protection#rapatrie#asile#unhcr

  • HCR - Des actions plutôt que des mots : Cinq conditions pour parvenir à l’équité dans la distribution des vaccins
    https://www.unhcr.org/fr/news/press/2021/10/617b9d36a/actions-plutot-mots-conditions-parvenir-lequite-distribution-vaccins.html

    Des actions plutôt que des mots : Cinq conditions pour parvenir à l’équité dans la distribution des vaccins. Déclaration conjointe des Nations Unies/ Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge
    "En juin 2020, quelques mois après le début de la pandémie de COVID-19, les Nations Unies et le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge ont conjointement appelé les gouvernements, le secteur privé ainsi que les organisations internationales et de la société civile à accélérer les efforts pour développer, tester et produire un “vaccin universel” sûr et abordable afin de protéger tout le monde, partout, et de mettre fin à la crise.Un vaccin pour tous devrait protéger les riches et les pauvres, les personnes âgées comme les jeunes, les personnes déplacées de force, les migrants, quel que soit leur statut migratoire, et plus largement les populations souvent négligées, tant dans les zones urbaines qu’au sein des communautés rurales.Quinze mois plus tard, grâce à des avancées scientifiques et technologiques extraordinaires, à une collaboration au niveau mondial et à une confiance mutuelle dans les aspects réglementaires, de multiples vaccins sûrs et efficaces contre le Covid-19 sont disponibles et administrés dans des pays du monde entier. Pourtant, malgré de grands discours sur une solidarité mondiale, l’objectif de disposer d’un “vaccin universel” est loin d’être atteint. La distribution équitable des vaccins est une priorité politique, morale et économique qui a jusqu’à présent été largement négligée."Profits à court-terme et nationalisme vaccinal continuent de l’emporter sur la solidarité lorsqu’il s’agit d’une distribution équitable des vaccins. Bien que plus de 48% de la population mondiale ait reçu au moins une dose de vaccin, ce pourcentage tombe autour de 3% dans les pays à faible revenu. La situation est particulièrement préoccupante dans les pays en proie à une crise humanitaire qui ont besoin d’environ 700 millions de doses supplémentaires pour atteindre l’objectif de l’Organisation mondiale de la santé de vacciner 40% de leur population d’ici la fin de l’année.
    Plus de la moitié des pays ayant lancé un appel humanitaire n’ont pas assez de doses pour vacciner ne serait-ce que 10% de leur population. Sept pays parmi les plus pauvres au monde ne peuvent même pas vacciner 2% de leur population (Burundi, Cameroun, Haïti, République démocratique du Congo, Soudan du Sud, Tchad et Yémen). Les pays riches qui disposent de quantités importantes de vaccins se sont généreusement engagés à faire don de leurs doses excédentaires aux pays à revenu faible ou intermédiaire via le dispositif COVAX. Cependant, trop peu de ces promesses de dons ont été honorés. La disponibilité des doses pour les plus vulnérables reste limitée par les restrictions à l’exportation et la réticence des pays à céder leur place dans la chaîne de production au dispositif COVAX, même s’ils ne peuvent pas utiliser ces doses immédiatement.Le « Tampon humanitaire » du mécanisme COVAX est ouvert aux candidatures depuis juin 2021. Ce dernier devrait constituer une solution de dernier recours pour garantir l’accès aux vaccins aux personnes déplacées, ainsi qu’à d’autres populations vulnérables dans le monde. Il s’inscrit également dans le cadre des efforts visant à réduire les inégalités qui, autrement, compromettraient la reprise sociale et économique dans les zones en proie à une crise humanitaire. Il est donc urgent d’augmenter l’offre, de partager les vaccins et de veiller à leur accessibilité pour tous. Mais la disponibilité des doses de vaccin ne constitue qu’une partie de la solution à cette crise. Nous devons veiller à ce que les vaccins circulent des tarmacs des aéroport aux bras des personnes les plus vulnérables, notamment les réfugiés, les migrants, les demandeurs d’asile, les apatrides et ceux qui vivent dans des régions contrôlées par des groupes armés ou affectés par des conflits armés. Il est indispensable d’investir davantage dans les mécanismes et les capacités de distribution au niveau local, non seulement pour garantir une livraison rapide et équitable des vaccins, mais aussi pour renforcer les systèmes de santé nationaux en vue d’une préparation et d’une réponse plus efficaces aux pandémies. Partout dans le monde, les efforts déployés pour enrayer la pandémie sont sapés par la méfiance qui engendre des réticences à l’égard des vaccins. Plus que jamais, il est important de travailler avec et au sein des communautés, notamment en s’appuyant sur les médias sociaux et des réseaux communautaires, afin de créer un climat de confiance et de renforcer la confiance dans l’efficacité et la sécurité des vaccins. Les activités qui renforcent le soutien aux acteurs locaux et qui s’attaquent à la désinformation sont essentielles pour garantir le succès de la distribution des vaccins aux communautés locales, notamment celles les plus vulnérables.

    #Covid-19#migrant#migration#sante#UNHCR#croissantrouge#croixrouge#vaccination#inclusion#personnedeplacee#refugie#systemesante#vulnerabilite

  • HCR - Le HCR plaide pour un accès équitable aux soins de santé mentale de qualité pour les réfugiés
    https://www.unhcr.org/fr/news/press/2021/10/6163e0d8a/hcr-plaide-acces-equitable-soins-sante-mentale-qualite-refugies.html

    Le HCR plaide pour un accès équitable aux soins de santé mentale de qualité pour les réfugiés
    À l’approche de la Journée mondiale de la santé mentale, le 10 octobre, le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, appelle la communauté internationale à renforcer la qualité du soutien en matière de santé mentale pour les réfugiés, les personnes déplacées à l’intérieur de leur pays et les apatrides.« Le Covid-19 a eu un effet dévastateur sur les personnes contraintes de fuir », rappelle Sajjad Malik, directeur de la Division de la résilience et des solutions du HCR. « La durée prolongée de la pandémie et ses impacts sanitaires, économiques et sociaux néfastes exacerbent le stress et l’anxiété ressentis par de nombreuses personnes déplacées. Alors que les moyens de subsistance et les fragiles systèmes de soutien social s’effondrent, ils ont plus que jamais besoin d’aide pour surmonter la crise et reconstruire leur vie. »
    Les équipes du HCR rapportent une augmentation du nombre de personnes sollicitant une aide pour des problèmes d’anxiété et de dépression. Dans la région du Kurdistan irakien, les psychologues qui interviennent dans les camps de réfugiés ont signalé une forte augmentation des séances de conseil tant en personne qu’à distance. Au Pérou, au cours des sept premiers mois de l’année, le nombre d’appels et d’orientations vers des services de santé mentale et de soutien psychosocial a augmenté de 100 % par rapport à la même période l’année dernière.Avant la pandémie, l’accès aux soins de santé mentale était déjà limité. Les mesures de confinement liées au Covid-19 ont mis les services de santé à rude épreuve. Le HCR et ses partenaires ont maintenu les services pour les personnes qui en avaient le plus besoin grâce à un travail de proximité adapté et à la fourniture de médicaments essentiels. En 2021, la fourniture régulière des prestations est progressivement rétablie. Avec l’augmentation des besoins, l’accès à des soins de santé mentale de qualité reste toutefois difficile.
    « Revenir à une configuration équivalente à celle d’avant la pandémie n’est pas suffisant. Des efforts plus importants sont nécessaires pour garantir que les réfugiés, les personnes déplacées et les apatrides puissent accéder aux services de santé mentale et de soutien psychosocial dans les mêmes conditions que les ressortissants nationaux », poursuit Sajjad Malik. « Compte tenu de l’augmentation des besoins, nous réitérons notre appel à la communauté internationale en faveur d’un soutien accru afin de maintenir et de renforcer ces activités qui sauvent des vies. » Le HCR ne cesse de plaider pour une intégration par les États des services de santé mentale dans les soins de santé primaires, qui devraient être rendus accessibles à tous.Depuis le début de la pandémie, le HCR a fourni des services de santé mentale et de soutien psychosocial à plus de 850 000 personnes contraintes de fuir. L’organisation s’est également employée à former des intervenants de première ligne afin qu’ils soient outillés pour intégrer la santé mentale et le bien-être psychosocial dans les programmes d’éducation des réfugiés et aider les personnes souffrant de troubles mentaux graves ou complexes.

    #Covid-19#migrant#migration#sante#santementale#bienetre#suivipsychosocial#santeprimaire#inclusion#UNHCR#pandemie#vulnerabilite

  • Face aux tensions grandissantes, le centre du HCR à Tripoli ferme temporairement ses portes - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/35554/face-aux-tensions-grandissantes-le-centre-du-hcr-a-tripoli-ferme-tempo

    Face aux tensions grandissantes, le centre du HCR à Tripoli ferme temporairement ses portes. Depuis le 4 octobre, le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés a suspendu ses activités au sein du Community Day Centre (CDC) à Tripoli. Le HCR fait face à une augmentation des arrivées et à une escalade des tensions mettant en cause la « sécurité » du personnel et des migrants.Devant les portes du Community Day Centre (CDC), à Tripoli, les demandeurs d’asiles se pressent, de plus en plus nombreux. Depuis le vendredi 1er octobre, la police libyenne mène une vague d’arrestations inédite de migrants, au nom de la lutte contre le trafic de « stupéfiants, d’alcool et d’armes à feu ». Près de 4000 migrants ont été arrêtés en 48 heures. « C’est parmi les plus importantes arrestations de migrants que nous ayons vues en Libye, ces dernières années », décrit Dax Roque, directeur du Norwegian Refugee Council, auprès de RFI.Ces événements dans la capitale libyenne « ont causé un sentiment de peur et d’alerte parmi les demandeurs d’asile », explique le HCR à InfoMigrants. Depuis, ces derniers ne cesse de « se regrouper devant le CDC pour obtenir de l’aide et des informations ». Dimanche 3 octobre, le HCR a été en mesure de fournir une aide alimentaire, financière et d’hygiène pour les cas individuels les plus urgents.Mais l’organisation s’est vite retrouvée débordée. Le lendemain, lundi 4 octobre, décision a été prise de suspendre, jusqu’à nouvel ordre, les activités du CDC. La raison invoquée est d’abord sécuritaire. Sauf que pour les exilés, les conséquences de cette fermeture sont dramatiques. Khalid*, Syrien de 27 ans, rapporte à InfoMigrants l’inquiétude partagée depuis hier entre exilés, notamment sur un « groupe Facebook pour les migrants ». Présent depuis quatre mois à Tripoli, il témoigne des nombreuses discussions autour des « incidents de sécurité » en ville et de la fermeture du centre. « Malgré les mauvais comportements des employés du centre avec les migrants, c’est le seul endroit où l’on peut aller et poser des questions », juge-t-il. De son côté, le HCR nous assure « travailler à établir le contact avec les groupes d’individus qui demeurent en dehors du CDC pour recueillir leurs données, répondre à l’urgence ou aux cas vulnérables, et fournir des rendez-vous aux cas non-urgents ». Depuis le début de la pandémie de Covid-19, le CDC fonctionnait déjà sur la base de rendez-vous, excepté pour les situations les plus urgentes."Toutes nos lignes téléphoniques sont ouvertes, et des soins médicaux d’urgence peuvent être apportés via des transferts vers des hôpitaux en ambulance", affirme le HCR. Mais il y a un frein : « beaucoup de personnes concernées craignent de dévoiler ainsi leur localisation : elles ont peur d’être ciblées par des arrestations ».Le HCR assure tout faire pour que le CDC puisse « reprendre ses activités dans les plus brefs délais ». Pendant ce temps, les centres de détention libyens sont de plus en plus surpeuplés. L’International Rescue Commitee (IRC) dénombre 5 000 nouvelles personnes placées dans ces centres, depuis le début des arrestations massives le 1er octobre. Ainsi, le plus important, Al Mabani, « compte actuellement plus de 4000 personnes - quatre fois sa capacité officielle », détaille l’organisation dans un communiqué paru ce mercredi 6 octobre. Aux côtés d’autres ONG, elle demande leur libération immédiate .

    #Covid-19#migrant#migration#UNHCR#libye#sante#violence#pandemie#securite

  • Plus de 700 migrants sont arrivés sur l’île italienne de Lampedusa
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/09/28/plus-de-600-migrants-arrivent-sur-l-ile-italienne-de-lampedusa_6096320_3210.

    Plus de 700 migrants sont arrivés sur l’île italienne de Lampedusa. Selon l’agence de presse italienne ANSA, ces réfugiés, qui viennent d’Egypte, du Tchad, du Maroc, de Syrie, du Bangladesh, du Soudan, du Nigeria, d’Ethiopie et du Sénégal, sont partis de Zouara, en Libye.
    C’est l’une des plus importantes arrivées de migrants en Italie depuis des années. Une embarcation d’une quinzaine de mètres de long sur laquelle 686 personnes s’étaient entassées a accosté dans la nuit de lundi à mardi 28 septembre sur l’île de Lampedusa, dans le sud de l’Italie, a annoncé le ministère de l’intérieur italien. Soixante-sept autres personnes à bord de quatre embarcations plus petites ont été secourues par la police, ont précisé les autorités italiennes. « Il s’agit du plus grand nombre de personnes arrivées sur un seul et même bateau en 2021, note le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) des Nations unies. De tels chiffres, pour une seule arrivée, n’avaient pas été enregistrés depuis le mois d’août 2016. » Selon l’agence de presse italienne ANSA, ces réfugiés, qui viennent d’Egypte, du Tchad, du Maroc, de Syrie, du Bangladesh, du Soudan, du Nigeria, d’Ethiopie et du Sénégal, sont partis de Zouara, en Libye. Le HCR de l’ONU a déclaré que nombre d’entre eux souffraient de la gale, une maladie de peau contagieuse. Ils seront transférés sur un autre navire pour être placés en quarantaine en raison de l’épidémie de Covid-19, a ajouté le ministère de l’intérieur. Lampedusa, l’une des principales destinations choisies par les migrants qui tentent d’entrer en Europe et l’Italie, a exhorté à plusieurs reprises les Etats membres de l’Union européenne à l’aider à faire face à cette situation. « La coopération judiciaire internationale est fondamentale pour contenir l’immigration irrégulière et endiguer la violence sans précédent et les violations tragiques des droits humains les plus fondamentaux des migrants », a déclaré aux médias locaux Luigi Patronaggio, chef du parquet d’Agrigente, en Sicile. Samedi, l’Espagne, l’Italie, Chypre, Malte et la Grèce se sont entendus, lors d’une réunion à Malaga, dans le sud de l’Espagne pour « réclamer à l’Union européenne que la politique migratoire commune soit fondée sur une répartition équitable des responsabilités entre Etats membres ». Depuis le début de l’année, environ 44 800 migrants ont débarqué sur les côtes italiennes, venant essentiellement de Tunisie, du Bangladesh et d’Egypte, contre 23 517 au cours de la même période en 2020, selon les données du ministère de l’intérieur.Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), les départs de migrants, les interceptions et les arrivées en Méditerranée centrale sont en augmentation cette année. Au moins 1 113 personnes sont mortes en Méditerranée au cours du premier semestre 2021 en tentant de gagner l’Europe, selon l’OIM, dont le rapport 2020 estimait à 17 000 le nombre de morts dus à ces traversées clandestines entre 2014 et 2018.

    #Covid-19#migrant#migration#italie#lampedusa#UE#afriquesubsaharienne#politiquemigratoire#sante#droit#OIM#UNHCR

  • HCR - Le Covid-19 en tête de liste des crises les plus sous-financées du HCR en 2021
    https://www.unhcr.org/fr-fr/news/stories/2021/9/614898a8a/covid-19-tete-liste-crises-sous-financees-hcr-2021.html

    Le Covid-19 en tête de liste des crises les plus sous-financées du HCR en 2021. Selon un rapport récent, la réponse du HCR à la pandémie n’a reçu qu’un tiers des fonds nécessaires pour cette année, mettant en péril la santé et le bien-être des personnes déracinées dans le monde.Les efforts déployés à l’échelle mondiale pour protéger les personnes déracinées des conséquences sanitaires et économiques du Covid-19 sont menacés par une grave pénurie de fonds, selon un nouveau rapport qui indique que la réponse du HCR à la pandémie arrive en tête de liste des urgences les plus sous-financées en 2021.Parmi les autres situations d’urgence où le HCR, l’agence des Nations Unies pour les réfugiés, est confronté à un manque de ressources potentiellement désastreux, il y a notamment l’Irak et la Syrie, où la sécurité et le bien-être de millions de personnes sont menacés alors qu’elles se préparent à l’arrivée de l’hiver.
    Le rapport révèle qu’au 31 août, les besoins liés au Covid-19, estimés à 924 millions de dollars, n’avaient obtenu que 307,3 millions de financement, soit à peine un tiers du total requis. Ce déficit laisse les réfugiés, les personnes déplacées à l’intérieur de leur pays et les apatrides exposés au virus et à ses conséquences économiques, notamment la perte de revenus et les menaces d’expulsions.« La pandémie a affecté les personnes déracinées et les apatrides bien au-delà du risque posé par le virus lui-même. Et l’absence de ressources financières suffisantes ne fait qu’aggraver leur situation », a souligné Ann Burton, cheffe de la section du HCR pour la santé publique, lors d’une conférence de presse à Genève. Les réfugiés ont subi de plein fouet les répercussions économiques de la pandémie, a-t-elle ajouté. Ann Burton a également pointé le fait que lorsque les entreprises et les lieux de travail ont été fermés, les moyens de subsistance précaires des personnes déracinées et des apatrides ont souvent été les premiers à disparaître. Le manque d’argent signifie un plus grand risque d’expulsion et plus de difficultés à se procurer de la nourriture et d’autres produits de base. Cela augmente le risque d’exploitation et de violences sexistes pour les enfants comme pour les adultes.
    Les mesures de confinement et les restrictions aux frontières pour faire face à la pandémie ont également exclu et mis en danger les personnes qui tentaient de traverser les frontières pour se mettre en sécurité. En outre, l’accès inéquitable aux vaccins dans de nombreux pays accueillant des réfugiés menace de laisser de côté les personnes déracinées et les apatrides.« Le HCR réitère son appel aux États afin qu’ils partagent les doses excédentaires avec le dispositif COVAX en temps utile, afin de remédier aux inégalités en matière d’accès aux vaccins et d’éviter de prolonger la pandémie », a souligné Ann Burton.En Irak, les opérations du HCR pour cette année n’ont reçu jusqu’à présent que 34% du financement total requis, suivi de près par la situation en Syrie avec 39%.

    #Covid-19#migrant#migration#sante#UNHCR#pandemie#personnedeplacee#vulnerabilite#frontiere#vaccin#expulsion#inclusion#violence#inegalite

  • Greece, ABR: The Greek government are building walls around the five mainland refugee camps

    The Greek government are building walls around the five mainland refugee camps, #Ritsona, #Polykastro, #Diavata, #Makakasa and #Nea_Kavala. Why this is necessary, and for what purpose, when the camps already are fenced in with barbed wire fences, is difficult to understand.
    “Closed controlled camps" ensuring that asylum seekers are cut off from the outside communities and services. A very dark period in Greece and in EU refugee Policy.
    Three meter high concrete walls, outside the already existing barbed wire fences, would makes this no different than a prison. Who are they claiming to protect with these extreme measures, refugees living inside from Greek right wing extremists, or people living outside from these “dangerous” men, women and children? We must remember that this is supposed to be a refugee camps, not high security prisons.
    EU agreed on financing these camps, on the condition that they should be open facilities, same goes for the new camps that are being constructed on the island. In reality people will be locked up in these prisons most of the day, only allowed to go out on specific times, under strict control, between 07.00-19.00. Remember that we are talking about families with children, and not criminals, so why are they being treated as such?
    While Greece are opening up, welcoming tourists from all over the world, they are locking up men, women and children seeking safety in Europe, in prisons behind barbed wire fences and concrete walls, out of sight, out of mind. When these new camps on the islands, financed by Europe are finished, they will also be fenced in by high concrete walls. Mark my words: nothing good will come of this!
    “From Malakasa, Nea Kavala, Polycastro and Diavata camps to the world!!
    “if you have find us silent against the walls,it doesn’t mean that we agree to live like prisoners,but in fact we are all afraid to be threaten,if we speak out and raise our voices!!”

    (https://twitter.com/parwana_amiri/status/1395593312460025858)

    https://www.facebook.com/AegeanBoatReport/posts/1088971624959274

    #murs #asile #migrations #réfugiés #camps_de_réfugiés #Grèce #camps_fermés #barbelés

    • "Ø double military-grade walls
      Ø restricted entrance and exit times (8am-8pm: itself a questionable suggestion: why should people be banned from going outside at any time of day or night? Under what possible justification?)
      Ø a CCTV system and video monitors
      Ø drone flights over the ‘camps’
      Ø camera-monitored perimeter alarms
      Ø control gates with metal detectors and x-ray devices
      Ø a system to broadcast announcements from loudspeakers
      Ø a control centre for the camps at the ministry’s HQ
      And this will be paid for – a total bill of €33m – by the EU.
      As this cash is on top of the €250m the EU has already promised to build these camps – described, we must stress, as ‘closed’ repeatedly in the Greek governments’ ‘deliverability document’ even though the EU, and specifically its Commissioner for Home Affairs Ylva Johansson who confirmed the €250m payment on her visit to the Aegean islands in March this year, promised the EU would not fund closed camps - it is absolutely vital that the Union is not misled into handing over millions of Euros for a programme designed to break international law and strip men, women and children of their fundamental human rights and protections.
      We must stress: these men, women and children have committed no crime. Even if they were suspected of having done so, they would be entitled to a trial before a jury before having their freedom taken away from them for – based on the current advised waiting period for asylum cases to be processed in Greece – up to five years.»

      ( text by Koraki : https://www.facebook.com/koraki.org)
      source : https://www.facebook.com/yorgos.konstantinou/posts/10223644448395917


      source : https://www.facebook.com/yorgos.konstantinou/posts/10223644448395917

      –—


      source : https://www.facebook.com/yorgos.konstantinou/posts/10223657767448885

      #caricature #dessin_de_presse by #Yorgos_Konstantinou

    • Pétition:

      EU: Build Schools, Not Walls

      We strongly stand against allocating European funds to build walls around Greek refugee camps.

      The ongoing fencing work at the Ritsona, Polykastro, Diavata, Malakasa and Nea Kavala camps must stop immediately.

      Greece, with the full support of the European Union, is turning refugee camps into de-facto prisons.

      Millions of euros allocated for building walls should be spent on education, psychological support and the improvement of hygienic conditions in the refugee camps.

      What happened?

      In January and February 2021, the International Organization for Migration (IOM) published two invitations to bid for the construction of fences in refugee camps in mainland Greece.

      However, the fences became concrete walls. In March the Greek Ministry of Migration and Asylum commissioned to build NATO type fences and introduce additional security measures.

      Nobody - including camp residents - was informed about it.

      The walls are a jeopardy for integration, safety and mental health

      Residents of refugee camps fled their country in search for safety. In Europe their (mental) health is worsening because of the horrific conditions in the camps.

      Building the walls after a year of strict lockdown will lead to a further deterioration in their mental state.

      Moreover, it will:
      – deepen divisions between people: it will make the interaction between refugees and the local community even more difficult, if not impossible.
      – make it even harder for journalists and NGO’s to monitor the situation in the camp
      – put the residents of the camps in danger in case of fire.

      As EU citizens we cannot allow that innocent people are being locked behind the walls, in the middle of nowhere. Being a refugee is not a crime.

      Seeking asylum is a human right.

      Democracy and freedom cannot be built with concrete walls.

      Building walls was always the beginning of dark periods in history.

      Crushing walls - is the source of hope, reconciliation and (what is a foundation of European idea) solidarity.

      No more walls in the EU!

      https://secure.avaaz.org/community_petitions/en/notis_mitarachi_the_minister_of_migration_of_greec_eu_build_schools_no

    • La Grèce construit des camps barricadés pour isoler les réfugiés

      L’Union européenne a investi cette année 276 millions d’euros pour la construction de camps de réfugiés sur cinq îles grecques. À #Leros, où un camp de 1 800 places ouvrira bientôt, habitants et ONG s’indignent contre cet édifice barricadé. Le gouvernement assume.

      L’Union européenne a investi cette année 276 millions d’euros pour la construction de camps de réfugiés sur cinq îles grecques. À Leros, où un camp de 1 800 places ouvrira bientôt, habitants et ONG s’indignent contre cet édifice barricadé. Le gouvernement assume.

      Le champ de #conteneurs blancs s’étale sur 63 000 mètres carrés sur une colline inhabitée. Depuis les bateaux de plaisance qui pénètrent dans la baie de Lakki, dans le sud de Leros, on ne voit qu’eux. Ils forment le tout nouveau camp de réfugiés de 1 860 places, interdit d’accès au public, qui doit ouvrir ses portes d’ici à la rentrée sur cette île grecque de 8 000 habitants, qui compte aujourd’hui 75 demandeurs d’asile.

      « Il sera doté de mini-supermarchés, restaurants, laveries, écoles, distributeurs d’argent, terrains de basket », détaille #Filio_Kyprizoglou, sa future directrice. Soit un « village, avec tous les services compris pour les demandeurs d’asile ! », s’emballe-t-elle.

      Mais le « village » sera cerné de hauts murs, puis d’une route périphérique destinée aux patrouilles de police, elle aussi entourée d’un mur surplombé de #barbelés. Depuis sa taverne sur le port de Lakki, Theodoros Kosmopoulou observe avec amertume cette « #nouvelle_prison », dont la construction a démarré en février, sur des terres appartenant à l’État grec.

      Ce nouveau centre barricadé est l’un des cinq camps de réfugiés grecs en construction sur les îles à proximité de la Turquie et ayant connu des arrivées ces dernières années. Ces structures sont financées à hauteur de 276 millions d’euros par l’Union européenne (UE). Si celui de Leros est bien visible dans la baie de Lakki, les centres qui s’élèveront à #Kos, #Samos, #Chios et #Lesbos seront, eux, souvent isolés des villes.

      Ces camps dits éphémères pourront héberger au total 15 000 demandeurs d’asile ou des personnes déboutées. Ils seront tous opérationnels à la fin de l’année, espère la Commission européenne. Celui de Samos, 3 600 places, sera ouvert cet été, suivi de Kos, 2 000 places, et Leros. L’appel d’offres pour la construction des camps de Chios (de 1 800 à 3 000 places) et Lesbos (5 000 places) a été publié en mai.

      Si l’Europe les qualifie de « #centres_de_premier_accueil_multifonctionnels », le ministère grec de l’immigration parle, lui, de « #structures_contrôlées_fermées ». Elles doivent remplacer les anciens camps dits « #hotspots », déjà présents sur ces îles, qui abritent maintenant 9 000 migrants. Souvent surpeuplés depuis leur création en 2016, ils sont décriés pour leurs conditions de vie indignes. Le traitement des demandes d’asile peut y prendre des mois.

      Des compagnies privées pour gérer les camps ?

      Dans ces nouveaux camps, les réfugiés auront une réponse à leur demande dans les cinq jours, assure le ministère grec de l’immigration. Les personnes déboutées seront détenues dans des parties fermées – seulement les hommes seuls - dans l’attente de leur renvoi.

      Un membre d’une organisation d’aide internationale, qui s’exprime anonymement, craint que les procédures de demande d’asile ne soient « expédiées plus rapidement et qu’il y ait plus de rejets ». « Le gouvernement de droite est de plus en plus dur avec les réfugiés », estime-t-il. Athènes, qui compte aujourd’hui quelque 100 000 demandeurs d’asile (chiffre de mai 2021 donné par l’UNHCR), a en effet durci sa politique migratoire durant la pandémie.

      La Grèce vient aussi d’élargir la liste des nationalités pouvant être renvoyées vers le pays voisin. La Turquie est désormais considérée comme un « pays sûr » pour les Syriens, Bangladais, Afghans, Somaliens et Pakistanais.

      (—> voir https://seenthis.net/messages/919682)

      Pour la mise en œuvre de cette #procédure_d’asile, le gouvernement compte sur l’organisation et surtout la #surveillance de ces camps, au regard des plans détaillés que Manos Logothetis, secrétaire général du ministère de l’immigration, déplie fièrement dans son bureau d’Athènes. Chaque centre, cerné de murs, sera divisé en #zones compartimentées pour les mineurs non accompagnés, les familles, etc. Les demandeurs d’asile ne pourront circuler entre ces #espaces_séparés qu’avec une #carte_magnétique « d’identité ».

      "Je doute qu’une organisation de défense des droits humains ou de la société civile soit autorisée à témoigner de ce qui se passe dans ce nouveau camp." (Catharina Kahane, cofondatrice de l’ONG autrichienne Echo100Plus)

      Celle-ci leur permettra également de sortir du camp, en journée uniquement, avertit Manos Logothetis : « S’ils reviennent après la tombée de la #nuit, les réfugiés resteront à l’extérieur jusqu’au lendemain, dans un lieu prévu à cet effet. Ils devront justifier leur retard auprès des autorités du centre. » Les « autorités » présentes à l’ouverture seront l’#UNHCR, les services de santé et de l’asile grec, #Europol, l’#OIM, #Frontex et quelques ONG « bienvenues », affirme le secrétaire général - ce que réfutent les ONG, visiblement sous pression.

      Le gouvernement souhaite néanmoins un changement dans la gestion des camps. « Dans d’autres États, cette fonction est à la charge de compagnies privées […]. Nous y songeons aussi. Dans certains camps grecs, tout a été sous le contrôle de l’OIM et de l’UNHCR […], critique Manos Logothetis. Nous pensons qu’il est temps qu’elles fassent un pas en arrière. Nous devrions diriger ces camps via une compagnie privée, sous l’égide du gouvernement. »

      « Qui va venir dans ces centres ? »

      À Leros, à des centaines de kilomètres au nord-ouest d’Athènes, ces propos inquiètent. « Je doute qu’une organisation de défense des droits humains ou de la société civile soit autorisée à témoigner de ce qui se passe dans ce nouveau camp, dit Catharina Kahane, cofondatrice de l’ONG autrichienne Echo100Plus. Nous n’avons jamais été invités à le visiter. Toutes les ONG enregistrées auprès du gouvernement précédent [de la gauche Syriza jusqu’en 2019 – ndlr] ont dû s’inscrire à nouveau auprès de la nouvelle administration [il y a deux ans - ndlr]. Très peu d’organisations ont réussi, beaucoup ont été rejetées. »

      La municipalité de Leros s’interroge, pour sa part, sur la finalité de ce camp. #Michael_Kolias, maire sans étiquette de l’île, ne croit pas à son caractère « éphémère » vendu aux insulaires. « Les autorités détruisent la nature pour le construire ! », argumente celui-ci. La municipalité a déposé un recours auprès du Conseil d’État pour empêcher son ouverture.

      Ce camp aux allures de centre de détention ravive également de douloureux souvenirs pour les riverains. Leros porte, en effet, le surnom de l’île des damnés. La profonde baie de Lakki a longtemps caché ceux que la Grèce ne voulait pas voir. Sous la junte (1967-1974), ses bâtiments d’architecture italienne sont devenus des prisons pour des milliers de communistes. D’autres édifices néoclassiques ont également été transformés en hôpital psychiatrique, critiqué pour ses mauvais traitements jusque dans les années 1980.

      C’est d’ailleurs dans l’enceinte même de l’hôpital psychiatrique, qui compte toujours quelques patients, qu’a été construit un premier « hotspot » de réfugiés de 860 places, en 2016. Aujourd’hui, 75 demandeurs d’asile syriens et irakiens y sont parqués. Ils s’expriment peu, sous la surveillance permanente des policiers.

      Il n’y a presque plus d’arrivées de migrants de la Turquie depuis deux ans. « Mais qui va donc venir occuper les 1 800 places du nouveau camp ?, interpelle le maire de Leros. Est-ce que les personnes dublinées rejetées d’autres pays de l’UE vont être placées ici ? » Le ministère de l’immigration assure que le nouveau camp n’abritera que les primo-arrivants des côtes turques. Il n’y aura aucun transfert d’une autre région ou pays dans ces centres des îles, dit-il.

      La Turquie, voisin « ennemi »

      Le gouvernement maintient que la capacité importante de ces nouveaux camps se justifie par la « #menace_permanente » d’arrivées massives de migrants de la #Turquie, voisin « ennemi », comme le souligne le secrétaire général Manos Logothetis. « En Grèce, nous avons souffert, elle nous a attaqués en mars 2020 ! », lâche le responsable, en référence à l’annonce de l’ouverture de la frontière gréco-turque par le président turc Erdogan, qui avait alors entraîné l’arrivée de milliers de demandeurs d’asile aux portes de la Grèce.

      Selon l’accord controversé UE-Turquie de 2016, Ankara doit, en échange de 6 milliards d’euros, réintégrer les déboutés de l’asile - pour lesquels la Turquie est jugée « pays sûr »- et empêcher les départs de migrants de ses côtes. « Elle ne collabore pas […]. Il faut utiliser tous les moyens possibles et légaux pour protéger le territoire national ! »,avance Manos Logothetis.

      Pour le gouvernement, cela passe apparemment par la #fortification de sa frontière en vue de dissuader la venue de migrants, notamment dans le nord-est du pays. Deux canons sonores viennent d’être installés sur un nouveau mur en acier, le long de cette lisière terrestre gréco-turque.

      De l’autre côté de cette barrière, la Turquie, qui compte près de quatre millions de réfugiés, n’accepte plus de retours de migrants de Grèce depuis le début de la pandémie. Elle aura « l’obligation de les reprendre », répète fermement Manos Logothetis. Auquel cas de nombreux réfugiés déboutés pourraient rester longtemps prisonniers des nouveaux « villages » de l’UE.

      https://www.mediapart.fr/journal/international/240621/la-grece-construit-des-camps-barricades-pour-isoler-les-refugies
      #business #HCR #privatisation

    • Grèce : sur l’île de Samos, les migrants découvrent leur nouveau centre aux allures de « prison »

      Sur l’île grecque de Samos, proche de la Turquie, un nouveau camp de réfugiés dit « fermé », isolé et doté d’une structure ultra-sécuritaire vient d’entrer en service. Les quelque 500 demandeurs d’asile qui se trouvaient encore dans l’ancien camp de Vathy ont commencé à y être transférés. Reportage.

      « Camp fermé ? On ne sait pas ce que c’est un camp fermé. C’est une prison ou bien c’est pour les immigrés ? Parce qu’on m’a dit que c’était conçu comme une prison. » Comme ce jeune Malien, assis à côté de ses sacs, les demandeurs d’asile s’interrogent et s’inquiètent, eux qui s’apprêtent à quitter le camp de Vathy et ses airs de bidonville pour le nouveau camp de l’île de Samos et sa réputation de prison.

      Au Cameroun, Paulette tenait un commerce de pièces détachées qui l’amenait à voyager à Dubaï voire en Chine. Ce nouveau camp, elle s’y résigne à contrecœur. « Ça me fend le cœur, dit-elle. Moi je n’ai pas le choix. Si j’avais le choix, je ne pourrais pas accepter d’aller là-bas. C’est parce que je n’ai pas le choix, je suis obligée de partir. »

      Comme elle s’est sentie obligée aussi de quitter le Cameroun. « À Buea, il y a la guerre, la guerre politique, on tue les gens, on kidnappe les gens. Moi, j’ai perdu ma mère, j’ai perdu mon père, j’ai perdu mon enfant, j’ai perdu ma petite sœur, mon grand frère… Donc je me suis retrouvée seule. Et moi je ne savais pas. S’il fallait le refaire, moi je préfèrerais mourir dans mon pays que de venir ici. Oui. Parce que ces gens-ci, ils n’ont pas de cœur. »

      Alors que les transferts entre les deux camps démarrent tout juste, la pelleteuse est déjà prête. La destruction de l’ancien camp de Vathy est prévue pour la fin de semaine.

      https://www.infomigrants.net/fr/post/35176/grece--sur-lile-de-samos-les-migrants-decouvrent-leur-nouveau-centre-a

    • Grèce : ouverture de deux nouveaux camps fermés pour migrants

      La Grèce a ouvert samedi deux nouveaux camps fermés pour demandeurs d’asile dans les îles de #Leros et de #Kos, un modèle critiqué par des défenseurs des droits humains pour les contrôle stricts qui y sont imposés.

      La Grèce a ouvert samedi deux nouveaux camps fermés pour demandeurs d’asile dans les îles de Leros et de Kos, un modèle critiqué par des défenseurs des droits humains pour les contrôle stricts qui y sont imposés.

      « Une nouvelle ère commence », a déclaré le ministre des Migrations Notis Mitarachi en annonçant l’ouverture de ces deux nouveaux camps.

      Les nouveaux camps sécurisés, entourés de barbelés, pourvus de caméras de surveillance et de portails magnétiques où les demandeurs d’asile doivent présenter des badges électroniques et leurs empreintes digitales pour pouvoir entrer, sont fermés la nuit.

      Les demandeurs d’asile peuvent sortir dans la journée mais doivent impérativement rentrer le soir.

      Ces nouvelles installations que la Grèce s’est engagée à mettre en place grâce des fonds de l’Union européennes, sont appelées à remplacer les anciens camps sordides où s’entassaient des milliers de migrants dans des conditions insalubres.

      « Nous libérons nos îles du problème des migrants et de ses conséquences », a ajouté le ministre. « Les images des années 2015-2019 appartiennent désormais au passé ».

      Le premier camp sécurisé de ce type a été ouvert en septembre sur l’île de Samos, après le démantèlement du vieux camp, véritable bidonville, qui avait abrité près de 7.000 demandeurs d’asile au plus fort de la crise migratoire entre 2015 et 1016.

      La Grèce avait été la principale porte d’entrée par laquelle plus d’un million de demandeurs d’asile, principalement des Syriens, des Irakiens et des Afghans, étaient arrivés en Europe en 2015.

      Le situation en Afghanistan a fait redouter l’arrivée d’une nouvelle vague de migrants.

      Les nouveaux camps à accès contrôlé sont dotés de commodités comme l’eau courante, les toilettes et de meilleures conditions de sécurité qui étaient absentes dans les anciens camps.

      La Grèce a prévu d’ouvrir deux autres nouveaux camps sécurisés sur les îles de Lesbos et de Chios.

      La contribution de l’UE pour la mise en place de ces nouvelles installations s’élève à 276 millions d’euros (326 millions de dollars).

      Des ONG se sont toutefois inquiétées de l’isolement des personnes qui y sont hebergées, estimant que leur liberté de mouvement ne devrait pas être soumise à des restrictions aussi sévères.

      Selon des estimations de l’ONU, quelque 96.000 réfugiés et demandeurs d’asile se trouvent sur le territoire grec.

      https://www.mediapart.fr/journal/fil-dactualites/271121/grece-ouverture-de-deux-nouveaux-camps-fermes-pour-migrants

  • HCR - Déclaration attribuable au chef du HCR Filippo Grandi sur la nécessité de mettre fin aux restrictions liées au Covid-19 concernant l’asile aux États-Unis
    https://www.unhcr.org/fr-fr/news/press/2021/5/60a752c4a/declaration-attribuable-chef-hcr-filippo-grandi-necessite-mettre-fin-restrict

    Déclaration attribuable au chef du HCR Filippo Grandi sur la nécessité de mettre fin aux restrictions liées au Covid-19 concernant l’asile aux États-Unis. "J’appelle le gouvernement des États-Unis à lever rapidement les restrictions en matière de santé publique concernant l’asile qui demeurent en vigueur aux frontières et à rétablir l’accès aux procédures d’asile pour les personnes dont la vie en dépend, conformément aux obligations énoncées par la législation internationale et les droits humains. Je me félicite des plans élaborés par le gouvernement américain en vue d’une réforme indispensable et du renforcement des capacités de gestion des procédures aux frontières, ainsi que des mesures positives qui ont été prises pour exempter de ces restrictions sévères les enfants non accompagnés et certaines familles qui endurent des situations de grande vulnérabilité. Ce système, qui autorise l’admission d’un petit nombre de demandeurs d’asile chaque jour, comporte toutefois de nombreux risques et n’est pas une réponse appropriée. Il est nécessaire d’adopter d’urgence des mesures supplémentaires pour permettre l’accès via les points d’entrée qui demeurent fermés à la plupart des demandeurs d’asile en raison de l’arrêté de santé public « Title 42 » adopté par les Centres américains de contrôle et de prévention des maladies, ou Centers for Disease Control and Prevention (CDC), en vigueur depuis le mois de mars 2020.L’arrêté de santé publique « Title 42 » a entraîné l’expulsion de centaines de milliers de personnes vers le Mexique ou leur pays d’origine, en leur refusant l’accès aux procédures d’asile. L’accès garanti à un territoire sûr et l’interdiction de renvoyer les demandeurs d’asile sont des préceptes fondamentaux de la Convention de 1951 sur le statut des réfugiés et du droit des réfugiés, que les gouvernements sont tenus de respecter pour protéger les droits et la vie des réfugiés. Les expulsions ont également eu de graves conséquences humanitaires au nord du Mexique.Au HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, nous faisons valoir depuis le début de la pandémie que la protection de la santé publique et celle de l’accès aux procédures d’asile, un droit fondamental, sont pleinement compatibles. Au pic de la situation d’urgence de santé publique, de nombreux pays ont mis en place des protocoles tels que le dépistage sanitaire, les tests et les mesures de quarantaine, afin de protéger simultanément la santé publique et le droit de demander l’asile.J’encourage l’administration américaine à continuer son travail pour renforcer son système d’asile et diversifier les voies d’accès sûres afin que les demandeurs d’asile ne soient pas forcés de recourir à de périlleuses traversées orchestrées par des passeurs. Le HCR se tient prêt à apporter son appui pour la mise en œuvre de telles mesures.

    #Covid-19#migration#migrant#etatsunis#UNHCR#asile#politiquemigratoire#pandelie#refugie#droit#sante#depistage#santepublique#protocolesanitaire

  • HCR - Le HCR appelle à garantir un accès équitable aux vaccins contre le Covid-19 pour les réfugiés
    https://www.unhcr.org/fr/news/press/2021/4/606d7d52a/hcr-appelle-garantir-acces-equitable-vaccins-contre-covid-19-refugies.html

    Le HCR appelle à garantir un accès équitable aux vaccins contre le Covid-19 pour les réfugiésA l’occasion de la Journée mondiale de la santé, le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, appelle à une action internationale concertée et à la solidarité pour garantir un accès équitable aux vaccins contre le Covid-19, y compris pour les réfugiés, les déplacés internes et les apatrides.Le HCR est encouragé par le fait que 153 Etats ont déjà adopté des stratégies de vaccination qui incluent les réfugiés. Toutefois, dans de nombreuses régions à travers le monde, la vaccination est confrontée à de vastes défis, notamment du fait de l’inégalité en termes de disponibilité des vaccins et de capacité des systèmes de santé.
    « Les déséquilibres flagrants observés dans le partage des vaccins entre les États sont contre-productifs et dépourvus de perspective à long terme. Une approche du type ‘mon pays d’abord’ ne peut tout simplement pas fonctionner face à une pandémie qui ignore les frontières », a déclaré le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi.
    Une vingtaine de pays ont déjà commencé à vacciner les réfugiés au même titre que leurs citoyens. Parmi les exemples récents, la Serbie et le Népal ont emboîté le pas à d’autres États, comme le Rwanda et la Jordanie.
    « Nous félicitons ces pays pour leur dévouement et leur leadership exemplaires. En incluant les réfugiés au sein de leurs programmes de vaccination, ils atténuent les risques liés à l’exclusion et à la discrimination », a déclaré Filippo Grandi. Ces risques comptent notamment les conséquences sur la situation générale de la santé publique, l’accès limité aux services ou la restriction de la liberté de mouvement.
    Le HCR reste attaché aux principes de répartition mis en œuvre dans le cadre de l’initiative COVAX – le mécanisme mondial visant à garantir que les personnes qui en ont le plus besoin bénéficient de la vaccination contre le Covid-19.Environ 85% des réfugiés dans le monde sont accueillis dans des pays à revenu faible ou intermédiaire, qui sont confrontés à des difficultés financières et à des systèmes de santé fragiles. Ces nations, qui accueillent généreusement la majorité des réfugiés, ont besoin d’un soutien accru pour répondre aux besoins sanitaires urgents de leurs ressortissants et des réfugiés, notamment en matière de vaccination contre le Covid-19.
    Le HCR travaille en étroite collaboration avec les gouvernements, les autorités sanitaires nationales et d’autres partenaires pour aider à lutter contre les effets dévastateurs de la pandémie de Covid-19. Le HCR a intégré la plupart de ses plans de prévention et de lutte contre le Covid-19 dans le cadre de son Appel global 2021, mais l’organisation a d’urgence besoin de 455 millions de dollars supplémentaires pour répondre aux besoins complémentaires. L’agence a déjà reçu des contributions et des engagements de soutien financier qui totalisent seulement 13 pour cent de son appel pour la prévention et la lutte contre le Covid-19.

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  • OIM/HCR : Des milliers de Vénézuéliens retrouvent espoir et dignité suite à leur relocalisation au Brésil | Organisation internationale pour les migrations
    https://www.iom.int/fr/news/oimhcr-des-milliers-de-venezueliens-retrouvent-espoir-et-dignite-suite-leur-rel
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    OIM/HCR : Des milliers de Vénézuéliens retrouvent espoir et dignité suite à leur relocalisation au Brésil. Plus de 50 000 Vénézuéliens ont déjà été relocalisés depuis l’Etat reculé de Roraima au nord du Brésil, vers 675 villes brésiliennes, grâce à une initiative modèle menée par les autorités brésiliennes.Depuis son lancement il y a trois ans, la stratégie de relocalisation a déjà permis d’aider près d’un Vénézuélien sur cinq dans le pays à améliorer significativement sa qualité de vie. Selon une enquête menée par le HCR auprès de 360 familles vénézuéliennes relocalisées, plus de 77 pour cent d’entre elles avaient trouvé un emploi dans les semaines qui ont suivi leur arrivée à destination, alors que seulement sept pour cent avaient auparavant une source de revenu à Roraima. Par conséquent, les familles ont indiqué que, dans les six à huit semaines suivant leur installation dans une nouvelle ville, leurs revenus avaient augmenté.Avant leur relocalisation, six personnes interrogées sur dix vivaient dans des abris temporaires et trois pour cent d’entre elles étaient sans abri. Quatre mois après la relocalisation, personne ne dormait plus dans la rue. La majorité d’entre elles louaient leurs logements, et seulement cinq pour cent vivaient dans des lieux d’hébergement temporaires. De plus, après avoir été relocalisées, toutes les familles avaient au moins un enfant scolarisé, contre seulement 65% d’entre elles avant leur transfert.La stratégie de relocalisation s’inscrit dans le cadre de l’opération Welcome (Operação Acolhida), menée par le gouvernement fédéral pour répondre à l’afflux de réfugiés et de migrants vénézuéliens au Brésil. Elle vise à réduire la pression portée sur les communautés frontalières vulnérables où arrivent les Vénézuéliens, et à favoriser l’intégration en aidant les réfugiés et les migrants à trouver de nouvelles opportunités d’emploi dans d’autres villes.
    « Grâce à sa détermination, le Brésil a trouvé des solutions à long terme pour répondre à la détresse des réfugiés et des migrants vénézuéliens, malgré le défi supplémentaire posé par la pandémie de Covid-19 », a déclaré Jose Egas, le représentant du HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, au Brésil. « La stratégie de relocalisation interne au sein du pays s’est avérée efficace pour accorder aux Vénézuéliens déracinés la chance d’un nouveau départ. Elle constitue une pratique exemplaire, tant au niveau de la région que pour le reste du monde. »Malgré la pandémie de Covid-19, les relocalisations n’ont pas cessé durant l’année passée. Depuis le début de la pandémie, plus de 1000 Vénézuéliens ont été relocalisés en toute sécurité chaque mois.« La réponse mise en œuvre par le gouvernement brésilien a permis d’aider efficacement des dizaines de milliers de Vénézuéliens à reconstruire leur vie au Brésil dans la dignité », a déclaré le chef de mission de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) au Brésil, Stéphane Rostiaux. « Nous avons franchi une étape importante dans le contexte d’une pandémie qui a bouleversé de manière inattendue la vie de nombreuses personnes. Nous devons continuer à travailler ensemble pour soutenir les personnes les plus vulnérables. »Toutes les personnes qui ont pris l’avion lors de leur transfert pour la relocalisation ont passé un test de dépistage du Covid-19, tandis que d’autres mesures ont été appliquées pour empêcher la propagation de la maladie.

    #Covid-19#migration#migrant#venezuela#bresil#sante#relocalisation#OIM#UNHCR#pandemie#vulnerabilite#crise