• Réflexions sur le droit international

    via https://diasp.eu/p/17717820

    https://la-sociale.online/spip.php?article1268

    mardi 24 juin 2025, par Denis COLLIN

    Le droit international est régulièrement invoqué pour défendre telle ou telle cause. La nation qui vous déplaît est accusée de violer le droit international. Le problème est que nul ne peut dire réellement ce qu’est le droit international. Il existe de très nombreux traités, auxquels les États souscrivent… ou non, et auxquels ils se conforment ou non, quand ils les ont signés. Ainsi la Cour pénale internationale qui prononce des inculpations, des mandats d’arrêt, etc., n’est reconnue ni par les États-Unis, ni par la Russie, ni par la Chine, ni par Israël, ni par l’Iran. Mais l’Afghanistan est membre de cette CPI ainsi qu’un « État de Palestine » que de très nombreux pays, signataires ou non de la convention créant la CPI, ne reconnaissent pas…

    On a tôt (...)

    • (... On a tôt) fait de déverser des flots impétueux de discours sur un droit international fait d’un bois trop tordu pour qu’il en puisse sortir quelque chose de droit. L’idée d’un « jus gentium » est née à Rome, dans cet empire qui voulait établir aussi loin de possible la « pax romana ». Le #droit_international est d’abord la recherche de la #paix. Mais il est appuyé sur une puissance hégémonique qui fait régner l’ordre et dispose du « monopole de la guerre légitime » pour parodier une formule célèbre. Mais ces discours se heurtent à la réalité : le droit international est un droit qui n’a pas de moyens reconnus d’être appliqué et il se pourrait bien qu’il ne soit qu’un ensemble de vœux pieux ou une collection de traités plus ou moins cohérents.

      Il y a en effet une question de fond : comment s’assure que les règles du droit international sont respectées et, donc, quelles sanctions sont prévues et comment peut-on les appliquer ? On peut prendre la liste des bombardements et interventions militaires en tous genres effectués par le gouvernement de #Washington depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale (on peut trouver cette liste sur Wikipédia). L’immense majorité de ces interventions se fait hors du cadre de l’ONU, souvent contre la décision de l’#ONU et contre celle du pays concerné. Jadis, l’ #Union_soviétique a régulièrement « rétabli l’ordre » en #Allemagne de l’Est, en Hongrie, en Tchécoslovaquie ou en #Pologne sans recevoir la moindre sanction. « La raison du plus fort est toujours la meilleure ». Notre grand écrivain n’aurait pas manqué de voir se rejouer sans cesse « Le loup et l’agneau » dans la politique internationale : « Là-dessus, au fond des forêts/Le Loup l’emporte, et puis le mange/Sans autre forme de procès. »

      La position réaliste est certainement celle de Thomas Hobbes. Sur l’arène internationale, les États souverains étendent leur droit aussi loin que leur force le permet. Comme il n’y a pas « super-État » qui puisse contraindre les États à respecter les accords qu’ils ont passés, la paix n’est toujours qu’un état précaire entre deux guerres ouvertes. Comment pourrait-on lui donner tort ? Le droit international est une référence hautement louable, mais les États ne le respectent que tant qu’ils trouvent leur avantage, ou qu’ils ne peuvent pas le violer sans dommages pour eux — comme le remarquait déjà #Machiavel. L’expérience du dernier siècle ne contredit pas ce constat, en dépit de l’existence d’un grand nombre d’organismes internationaux, tant à l’échelle mondiale qu’à l’échelle régionale. La politique internationale ne connaît que des États et ceux-ci n’ont pas d’amis, mais seulement des intérêts. Espérer que la politique devienne morale est une rêverie sans le moindre contenu.

      On objectera que le droit international, si faible soit-il, vaut mieux que rien. Hugo #Grotius, avant #Hobbes, avait tenté de donner une version du droit naturel qui permettrait de construire un droit de la paix et de la guerre. Après tout, les principales puissances européennes se sont accordées aux traités dits de Westphalie (1648) pour définir des principes généraux qu’ils s’engagent à respecter. Les traités posent de nouveaux principes de politique internationale, et, pour la première fois, quelque chose comme un droit international est affirmé non dans les livres des philosophes, mais dans les engagements des puissances souveraines.

      Tout d’abord est reconnu et étendu le principe des traités de Passau et Augsburg : « Cujus regio, ejus religio. ». On s’interdit définitivement de faire la guerre à son voisin parce sa religion ne vous plaît pas. La souveraineté des États est reconnue dans tous les domaines, y compris ecclésiastique. Du coup le « #Saint-Siège » voit son influence sur la politique européenne sérieusement rognée. L’Espagne également a du mal à accepter ces principes et poursuit la guerre contre la France jusqu’en 1659 (#traité_des_Pyrénées).

      Dans le système westphalien donc, les frontières des États sont considérées comme les murs de la « maison commune » des Européens. Elles sont inviolables et définissent le périmètre où s’exerce l’autorité absolue du pouvoir souverain (au sens de Hobbes). Chaque État a une importance égale à chaque autre État et la paix suppose, conséquence des principes précédents, la non-ingérence.

      Tous les systèmes ultérieurs (SDN, ONU par exemple) conservent l’architecture de base de l’ordre westphalien. Évidemment, ce nouvel ordre n’empêche pas les guerres ! La plus longue période de paix en Europe occidentale, nous l’avons connue depuis 1945. C’est précisément pour cette raison que Kant critique ce concert des nations qui ne fonctionne que tant que les puissances sont à peu près égales et se tiennent mutuellement en respect.

      La proposition kantienne du « traité de paix perpétuelle » repose sur trois principes : la constitution républicaine des nations, la non-ingérence dans les affaires intérieures des autres, reconnaissance d’un droit cosmopolitique limité à l’universelle hospitalité. Une Société des Nations serait donc une société des nations républicaines (celles qui respectent la souveraineté du peuple sur le plan législatif et les droits humains fondamentaux), mais elle ne pourrait donc englober tous les États. Rawls a tenté d’améliorer le schéma kantien en se demandant comme des sociétés hiérarchiques (ne reconnaissant pas l’égalité de droit de tous les humains) pourraient s’intégrer à une Société des Nations œuvrant pour la paix.

      Aussi intéressantes soient les propositions de Kant et de Rawls, qui peuvent fixer des idéaux politiques, elles se heurtent à la dure réalité des rapports de forces et des appétits de domination des uns et des autres. Face aux conflits, il n’est pas très efficace d’invoquer le droit international. Israël bafoue le droit international en attaquant l’Iran. Mais l’Iran se moque du droit international comme de son premier turban. La récompense offerte par Khomeiny pour tuer l’écrivain pakistanais devenu anglais Salman Rushdie était parfaitement contraire au droit international, tout comme les innombrables groupes terroristes financés et armés par l’ #Iran. Quand Poutine invoque le droit international pour condamner l’intervention israélo-américaine contre Téhéran, on se dit que c’est l’hôpital qui se fout de la charité. Et ne parlons pas des Français qui ont renversé par une intervention militaire le colonel Kadhafi, ni des Anglais qui sont toujours là quand il y a un sale coup à faire. Ceux qui demandent à l’OTAN de faire respecter le droit international auraient demandé à Al Capone de rétablir l’honnêteté et le règne de la loi…

      Dans ce chaos, les moins dangereux sont les « réalistes » (comme les Américains Mearsheimer ou Jeffrey Sachs) parce qu’ils ne racontent pas des histoires à dormir debout, mais se contentent de la « vérité effective de la chose », pour parler le langage de Machiavel. Et c’est de cette vérité dont nous avons besoin. De cette vérité dont les peuples ont besoin s’ils veulent peser sur leur propre destinée et sur celle du monde. Car nous n’irons pas vers un « nouvel ordre mondial » pacifique et juste tant que les gouvernements capitalistes feront la loi. La #paix et la transformation sociale sont intimement liées.

  • Libération d’Auschwitz : merci qui ? 27 janvier 2025 - Régis de Castelnau

    Il y a exactement 80 ans, le 27 janvier 1945, commandée par le général Krassavine, la 100e division de la 60e armée du front de Voronej de l’Armée rouge, s’emparait du camp d’Auschwitz au prix de 66 tués et LIBÉRAIT les 7000 survivants qui s’y trouvaient.

    Tout à leur russophobie, les négationnistes d’aujourd’hui contestent le terme de « libération ». Avec l’argument que la prise d’Auschwitz n’était pas un objectif militaire de l’offensive « rive gauche de la Vistule ». Argument infect, puisqu’après la libération de l’Union soviétique du nazisme allemand exterminateur, l’Armée rouge accomplissait celle de toute la Pologne avant de porter le dernier coup mortel à la bête dans sa tanière pour débarrasser l’Europe du monstre.

    Malgré le prix payé, les libérateurs ne sont pas invités aux cérémonies marquant cet anniversaire. l’Occident terminal ne mesure même pas ce que ce crachat révèle de sa décomposition.

    Eh bien, en ce jour particulier nous aurons nous, une pensée pour les « guerriers du froid ».

    Encore merci à eux !


    source : https://www.vududroit.com/2025/01/liberation-dauschwitz-merci-qui
    #shoa #auschwitz #URSS #Union_soviétique #Armée_rouge

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      Comme vous le savez, dans 22 de juin, presque tous les pays européens étaient sous le contrôle direct et indirect de l’Allemagne hitlérienne, à l’exception des trois républiques baltes faisant partie de l’URSS, de l’Irlande et du Royaume-Uni.

      Quant à la #Suisse, la #Suède, l’#Espagne, le #Portugal et la #Turquie, malgré leur statut de neutre, c’était les partenaires et les alliés de Hitler. Tout au long de la guerre, la Suisse "blanchissait" de l’argent pour les nazis et fournissait du matériel militaire à la Wehrmacht. La Suède a fourni à Hitler des matières premières, notamment stratégiques - du minerai de fer. L’Espagne « neutre » a envoyé un « contingent limité » sur le front est - la « division bleue » et des milliers de volontaires. Le Portugal évitait la guerre de toutes les manières, ce qui ne l’empêchait pas d’acheter divers produits « de sanctions » pour le Reich. Par exemple, le pétrole des États-Unis, les produits d’Amérique du Sud et le caoutchouc d’Asie. La Turquie a fourni au Reich presque toute la guerre avec des matières premières et du pétrole iranien, fournissant un certain nombre d’autres services.

      Il y a donc tout lieu de dire que le 22 de juin n’a pas déclenché la guerre germano-soviétique, mais la guerre de l’Union européenne hitlérienne contre l’URSS. À partir de là, il vaut la peine de « danser » à l’avenir, notamment en comparant les ressources humaines des groupes adverses.
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      Source : https://fr.topwar.ru/102460-gitlerovskiy-evrosoyuz-protiv-sssr-mify-i-realnost.html

  • Mars 1921 : un tournant pour le mouvement révolutionnaire. Focus sur Cronstadt.

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    La vérité sur Cronstadt, par Joseph Vanzler alias Wright
    https://www.paperblog.fr/2349148/la-verite-sur-cronstadt-par-joseph-vanzler-alias-wright

    Des membres du Forum des amis de LO ont traduit ce texte. L’original en anglais se trouve ici, sur le site marxists.org : https://www.marxists.org/history/etol/writers/wright/1938/02/kronstadt.htm (John G. Wright, The Truth about Kronstadt, February 1938)

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    Beaucoup de tapage autour de Cronstadt
    (Léon Trotsky, 15 janvier 1938)
    https://www.marxists.org/francais/trotsky/oeuvres/1938/01/lt19380115.htm

    – Un « front populaire » d’accusateurs
    – Les groupements sociaux et politiques à Cronstadt
    – Les modifications intervenues pendant les années de la guerre civile
    – Les causes sociales du soulèvement
    – Le caractère contre-révolutionnaire de la rébellion de Cronstadt
    – La Nep et l’insurrection de Cronstadt
    – Les « insurgés de Cronstadt » sans forteresse

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    Encore sur la #répression de Cronstadt
    (Léon Trotsky, 6 juillet 1938)
    https://www.marxists.org/francais/trotsky/oeuvres/1938/07/lt19380706.htm

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    L’insurrection de Cronstadt

    – Mars 1921 en Allemagne
    – La NEP : une retraite indispensable
    – Adresse à #Max_Hoeltz

    #archiveLO (23 mars 1871)

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    Cronstadt, de Jean-Jacques Marie (494 p.)

    – 1917 : Cronstadt la rouge
    – L’agonie du communisme de guerre
    – Les premières lueurs de l’incendie
    – Les premiers signes de l’orage
    – Chronique d’une #révolte annoncée
    – Un cocktail explosif
    – Au bord du Rubicon
    – Les « privilèges des commissaires »
    – Le passage du Rubicon
    – Les balbutiements de l’insurrection
    – Les ouvriers de Petrograd et l’insurrection
    – Qui sont les insurgés ?
    – L’attente
    – Le comité révolutionnaire provisoire
    – Premier branle-bas de combat
    – L’assaut manqué
    – Cronstadt et l’#émigration
    #Lénine, #Cronstadt et le Xe congrès du parti communiste
    – Une « troisième révolution » ?
    – Vers l’assaut final
    – Le comité révolutionnaire en action
    – L’assaut final
    – Les raisons de l’échec
    – La répression
    – Reprise en main et réorganisation
    – L’exil finlandais
    – Nouvelles alliances
    – Le commencement de la fin
    – Derniers soubresauts
    – Fin de partie
    – Interprétations

    [...] Avec la #NEP, l’#insurrection_de_Cronstadt sort du domaine de la politique pour entrer dans celui de l’histoire. Les #SR_de_droite et de gauche qui l’appuyaient disparaissent. Seuls les #anarchistes revendiquent son héritage ; ils se contentent en général de paraphraser les proclamations, déclarations et appels, pris au pied de la lettre, sans analyser la réalité sociale du mouvement, comme si l’on pouvait étudier l’activité d’un groupe d’hommes en prenant ce qu’ils disent d’eux-mêmes comme critère de vérité. L’impact international de la révolution russe, son influence, le choc en son sein entre le socialisme (national) dans un seul pays de Staline et la révolution internationale incarnée par Trotsky, le plan quinquennal, la collectivisation, tout cela éclipse Cronstadt, qui sombre dans l’oubli, comme #Makhno, mort de tuberculose et d’épuisement dans un hôpital parisien en 1934. La Révolution inconnue de l’anarchiste russe #Voline, consacrée pour un bon quart à Cronstadt, ne sera publiée qu’en 1947, deux ans après sa mort.

    Trotsky a longtemps accordé peu d’attention à l’insurrection. Dans un discours du 28 juillet 1924 sur la situation mondiale Trotsky évoque Cronstadt comme exemple d’explosion sociale « Rationner un pays affamé, écrit-il, est chose difficile, nous le savons par expérience [...]. Nous avons pu constater que le régime de la ration de famine était lié à des troubles croissants qui ont amené en fin de compte l’insurrection de Cronstadt 7 », ainsi présentée comme une conséquence des rigueurs du communisme de guerre. Dans Ma Vie, publiée en 1929, il n’y consacre qu’une demi-ligne. Dans #La_Révolution_trahie, rédigée et publiée en 1936, Trotsky évoque tout aussi brièvement cette révolte, « qui entraîna pas mal de bolcheviks ».

    La guerre civile espagnole qui éclate en juillet 1936 et les procès de Moscou, dont le premier est organisé en août 1936, replacent Cronstadt sous la lumière de l’actualité. En Catalogne et en Aragon, où les anarchistes de la Confederacion National del Trabajo (la #CNT) sont très puissants, les ouvriers et les paysans, qui à peu près seul sont mis en échec le putsch franquiste, créent des comités, collectivisent les fabriques et la terre, forment des milices et constituent un Comité central de milices antifascistes qui rassemblent ouvriers et paysans en armes. Les partisans de l’ordre existant, le PC stalinisé en tête, exigent la dissolution de ces organismes populaires autonomes. La CNT l’avalise et envoie trois ministres au gouvernement, qui proclame l’intangibilité de la propriété privée des moyens de production et de la terre. Un anarchiste, Garcia Oliver, se retrouve ainsi ministre de la Justice, à la tête de l’appareil qui a longtemps persécuté les militants de son #organisation. Pour répondre aux critiques, les dirigeants anarchistes accompagnent leur collaboration gouvernementale avec le PC espagnol d’articles exaltant l’insurrection anti bolchevik de Cronstadt, dont ils se proclament les héritiers. Il est plus aisé d’exalter Makhno et Cronstadt àBarcelone que d’y combattre la politique de Staline. En décembre 1937, Trotsky leur répond : face à Cronstadt et à Makhno « nous avions défendu la révolution prolétarienne contre la #contre-révolution paysanne. Les anarchistes espagnols ont défendu et défendent encore la contre-révolution bourgeoise contre la révolution prolétarienne ».

    Les procès de Moscou d’août 1936, janvier 1937 et mars 1938 dénoncent en Trotsky un terroriste à la solde des nazis. Réfugié au Mexique, Trotsky tente de mettre sur pied une commission d’enquête sur les procès de Moscou. Un ancien député communiste allemand, #Wendelin_Thomas, réfugié aux États-Unis, membre dela sous-commission américaine, l’interpelle publiquement sur Cronstadt et #Makhno, en suggérant que l’attitude des bolcheviks dans ces deux cas annonce Staline et le #stalinisme.

    Trotsky lui répond par une brève lettre où il souligne que les marins de 1917 s’étant disséminés sur les divers fronts, restait à Cronstadt « la masse grise avec de grandes prétentions, mais sans éducation politique et pas prête aux sacrifices révolutionnaires. Le pays était affamé. Ceux de Cronstadt exigeaient des privilèges. L’insurrection fut dictée par le désir de recevoir une ration de privilégié ». Après ce raccourci saisissant, Trotsky affirme : la victoire des insurgés aurait débouché sur celle de la contre-révolution, « indépendamment des idées qui pouvaient être dans la tête des marins », qu’il juge, par ailleurs, « profondément réactionnaires : elles reflétaient l’hostilité de la paysannerie arriérée à l’ouvrier, l’#arrogance du soldat ou du marin pour Pétersbourg “civil”,la haine du #petit-bourgeois pour la #discipline_révolutionnaire ». Une fois maîtres de la forteresse, les insurgés ne pouvaient être réduits que par les armes.

    Un mois plus tard, il écrit dans une lettre à Erwin Wolf : « Ma réponse est beaucoup trop courte, insuffisante. » En septembre 1937, Victor Serge publie un article très critique sur l’attitude des bolcheviks face à Cronstadt. Informé, Trotsky écrit le 15 octobre un bref mot au trotskiste américain Wasserman des éditions Pionners Publishers. Il y affirme nécessaire de clarifier l’histoire de Cronstadt afin de pouvoir discuter avec les anarchistes, mais ajoute : « Cependant pour beaucoup de raisons, je ne puis écrire un article sur cette question » et affirme qu’il a proposé à son fils, Léon Sedov, d’écrire un travail détaillé et documenté qu’il préfacerait. #Wasserman insiste. Trotsky lui répond le 14 novembre qu’il comprend son insistance, mais il n’a en ce moment, répond-il, ni « les matériaux nécessaires ni le temps d’un article [...] absolument exhaustif ». Si Léon Sedov peut faire ce travail, Trotsky l’utilisera pour un article. Cinq jours plus tard, il écrit à son fils : « Il est absolument nécessaire d’écrire sur Cronstadt. » Il insiste sur un point : « Les matelots paysans, guidés par les éléments les plus anti prolétariens, n’auraient rien pu faire du pouvoir, même si on le leur avait abandonné. Leur pouvoir n’aurait été qu’un pont, et un pont bien court, vers le pouvoir bourgeois. » Soulignant néanmoins que « le mécontentement était très grand », il conclut : « les #matelots en rébellion représentaient le #Thermidor_paysan », ce qui n’est pas la même chose que la réduction de la révolte à la volonté d’obtenir des privilèges. #Léon_Sedov se met au travail.

    Trotsky y revient le 16 décembre dans une lettre au trotskyste américain Wright qui vient de terminer un article sur la révolte. Il prend la question sous un angle un peu différent. Il récuse l’idée que les soldats et les marins se soient insurgés pour le mot d’ordre politique des soviets libres. « Le reste de la #garnison de Cronstadt, affirme-t-il, était composé d’hommes arriérés et passifs qui ne pouvaient être utilisés dans la guerre civile. Ces gens ne pouvaient être entraînés dans une insurrection que par de profonds besoins et intérêts économiques. [...] ceux des pères et frères de ces marins et soldats, c’est-à-dire des paysans, marchands de produits alimentaires et de matières premières. En d’autres termes, la mutinerie était l’expression de la réaction de la petite bourgeoisie contre les difficultés et privations imposées par la révolution prolétarienne. »

    Confronté à une campagne sur Cronstadt qui entrave sa bataille difficile contre les falsifications des #procès_de_Moscou, il précise enfin son analyse dans deux articles : Beaucoup de bruit autour de Cronstadt (15 janvier 1938) et Encore une fois à propos de la répression de Cronstadt (6 juillet 1938). L’insurrection, précise-t-il d’abord, exprime la révolte des paysans contre la réquisition de leur production. Les marins, en grande majorité d’origine paysanne, furent les porte-parole « de la réaction armée de la petite bourgeoisie [la paysannerie] contre les difficultés de la révolution socialiste et la rigueur de la dictature prolétarienne. C’est précisément ce que signifiait le mot d’ordre de Cronstadt “Les soviets sans communistes” ».Il affirme ensuite n’avoir personnellement pris aucune part à l’écrasement de l’insurrection, ni à la répression qui suivit, ce qui n’a à ses yeux aucune signification politique, puisque, membre du gouvernement, il a jugé nécessaire la liquidation de la révolte, a participé à la décision d’y procéder si les négociations et l’ultimatum lancé restaient sans résultat et en assume donc la responsabilité politique.

    Il y revient une dernière fois dans son Staline inachevé écrit en 1939-1940, où il range Cronstadt parmi les « #légendes reposant sur l’#ignorance et le #sentimentalisme [...]. Ce que le gouvernement soviétique fit à contrecœur à Cronstadt fut une nécessité tragique ; évidemment le gouvernement révolutionnaire ne pouvait pas “faire cadeau” aux #marins insurgés de la forteresse qui protégeait #Petrograd, simplement parce que quelques anarchistes et #socialistes-révolutionnaires douteux patronnaient une poignée de paysans réactionnaires et de soldats mutinés ». À quelques nuances près, Trotsky, de 1921 à sa mort, maintint donc la même analyse de l’insurrection.

    Tout au long des soixante-dix ans d’#Union_soviétique (#URSS) l’insurrection de Cronstadt fut (à la rare exception des discours de Lénine au Xe congrès du parti communiste) présentée comme une simple émeute contre-révolutionnaire. Le Précis d’histoire du parti communiste publié en1938, revu et corrigé personnellement par Staline, consacre plus d’une page à cet épisode. Tout en reconnaissant le mécontentement de la paysannerie à l’égard des réquisitions, il voit dans « l’émeute contre-révolutionnaire de Cronstadt un exemple patent de la nouvelle tactique de l’ennemi de classe qui se camoufla en empruntant les couleurs soviétiques ; au lieu du vieux mot d’ordre avorté “À bas les soviets !”, il lança un mot d’ordre nouveau : « Pour les soviets, mais sans les communistes” ». Qui s’était soulevé, qui étaient les émeutiers, le lecteur de ce Précis très imprécis ne pouvait pas le savoir. Ses auteurs plaçaient les « gardes blancs, les SR et les mencheviks »à la tête d’une émeute aux insurgés sans visage et sans identité. Le tome 23 de la Grande Encyclopédie soviétique publié en 1953, l’année même où mourut #Staline, reprend l’antienne en y ajoutant les manœuvres des « traîtres trotsko-zinoviévistes » vrais responsables de l’insurrection, oubliés par Staline lui-même en 1938. […]

    #Kronstadt #anarchisme #mythologie

  • #Deuxième_guerre_mondiale #impérialisme

    Les plans anglo-américains de Casablanca | La Lutte de classe, #Barta, 5 février 1943)

    https://www.marxists.org/francais/barta/1943/02/ldc09_020543.htm#plans

    Pour comprendre la politique des impérialistes anglais et américains dans la présente guerre depuis que l’#Union_Soviétique et l’#Allemagne impérialiste sont aux prises, il faut se rappeler comment les gouvernements alliés se situent eux-mêmes par rapport à l’#URSS. Répondant à la propagande allemande qui agite le péril bolchévique incarné par l’URSS, Radio-Londres, pour rassurer le monde capitaliste fait valoir :

    1) que l’URSS est tellement affaiblie par les destructions occasionnées par la guerre qu’il lui faudra vingt ans pour la reconstruction du pays ;

    2) que les puissances anglo-saxonnes en guerre représentent un contre-poids suffisant pour barrer la route à l’URSS en cas de défaite de l’Allemagne.

    Les impérialismes anglais et américain visent à établir leur domination sur le monde. Si ces visées les contraignent à utiliser la lutte de la Chine contre le Japon et de l’URSS contre l’Allemagne, ils doivent aussi (car il s’agit de leur sort en cas d’échec) empêcher et l’URSS et la Chine de remporter une victoire complète sur leurs adversaires impérialistes.

    Ainsi, l’offensive annoncée par les alliés a-t-elle deux tranchants : elle ne vise à vaincre les puissances de l’Axe que pour établir leur propre domination sur le monde et leur propre barrage devant l’URSS, faute de mieux, c’est-à-dire le rétablissement du capitalisme en URSS et l’exploitation coloniale de la Chine.

    #Roosevelt et #Churchill exigent la capitulation sans conditions des pays de l’Axe. Cette conclusion officielle des dix jours de conversations impérialistes a pour but de faire croire aux masses que le but de guerre des alliés c’est de punir les responsables de la guerre (châtier un criminel c’est poser en justicier) et les mettre dans l’impossibilité de « recommencer ».

    L’Italie et le Japon étaient dans l’autre guerre dans le camp allié. Vingt ans après, ils ont recommencé dans le camp de l’Axe. Quelles garanties les « nations unies » donnent-elles au monde sur leur propre attitude ? En réalité cette phrase ("capitulation sans conditions") veut dire que seuls MM. Roosevelt et Churchill régleraient le sort du monde, c’est-à-dire de tous les peuples. Y a-t-il un seul ouvrier pour oser confier le sort de sa classe, de ses proches et du sien propre aux chiens de garde du capital anglais et américain ? Ne serait-il pas criminel de faire de nouveau crédit aux faillis frauduleux de Versailles qui tous les vingt ans ont besoin d’un carnage mondial pour sauver la paix et la civilisation ?

    Nous devons prendre notre sort entre nos propres mains. Nous n’appelons pas l’intervention des #alliés. Nous utiliserons pour la Révolution prolétarienne toutes les circonstances que feront naître les contradictions impérialistes. Dans la lutte que nous menons avec le prolétariat de l’URSS et son #Armée_Rouge contre l’Allemagne impérialiste et ses alliés capitalistes européens, nous profiterons de la nécessité où se trouvera l’Allemagne d’affaiblir les contingents d’occupation en vue de faire face à ses besoins du front, pour renverser le capitalisme et instaurer les Etats-Unis socialistes d’Europe.
    Ainsi nous ferons échec à tous les plans impérialistes et nous mènerons la société humaine à la paix, à la liberté et au bien-être de tous.
    #Hitler ne peut lutter contre l’intervention militaire alliée qu’avec des forces impérialistes, qui succombent à la tâche d’établir la domination du capital financier allemand sur le monde. La révolution prolétarienne en #Europe, c’est-à-dire les Etats-Unis socialistes d’Europe qui tendront la main aux ouvriers de l’URSS, opposeront aux tentatives de l’impérialisme anglo-américain de détruire les Soviets européens et russes une force révolutionnaire qui sapera la base même des impérialismes anglais et américain. La #révolution en Europe soulevera les peuples d’Afrique et d’Asie contre l’impérialisme et les prolétariats anglais et américain contre leur propre bourgeoisie.

    DE CETTE GUERRE SORTIRONT LES ETATS-UNIS SOCIALISTES DU MONDE, OU LE MONDE NE SORTIRA PLUS DE LA GUERRE !

  • Visualisation de données dans la jeune Union soviétique
    https://visionscarto.net/visualisation-de-donnees-urss

    La Collection Merrill C. Berman vient d’ouvrir une exposition en ligne intitulée “Visualization of Data in the Soviet Union : Informational Posters and Pictorial Statistics of the 1920s and 1930s” (Visualisation de données dans l’Union soviétique : posters d’information et statistiques pictoriales dans les années 1920 et 1930). La collection ouvre par cette citation de V. I. Lénine de 1918 : Dans la société capitaliste, la statistique était le domaine de compétence exclusive des « fonctionnaires » ou (...) #Inspirations

  • Nansen, un passeport pour les apatrides

    Trente ans avant la Convention de Genève, le diplomate norvégien Fridtjof Nansen crée le 5 juillet 1922 un passeport auquel il donnera son nom qui, entre 1922 et 1945, protégera environ 500 000 hommes et femmes destitués de leur nationalité et devenus apatrides du fait des grands bouleversements occasionnés par la première guerre mondiale, le génocide arménien, la révolution russe.

    http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/48212_1

    #film #film_documentaire #documentaire #déchéance_de_nationalité #histoire #apatridie #Nansen #Arméniens #réfugiés #Société_des_Nations #Russie #Croix-Rouge #Constantinople #statut_juridique #frontières #réfugiés_russes #passeport_Nansen #certificat_d'identité_Nansen #travail #Albert_Thomas #BIT #Paris #ILO #Renault #Citroën #comités_de_réfugiés_arméniens #resocialisation #génocide_arménien #Union_soviétique #Convention_de_Genève #déchéance_massive_et_collective_de_nationalité #Fridtjof_Nansen #asile

  • #Liban, un pays dans la tourmente

    Comment le Liban, « la Suisse de l’Orient », a-t-il sombré dans le chaos ? Alors que la double explosion du 4 août dernier dans le port de Beyrouth a remis au jour la gabegie et la corruption de la classe politique qui gangrènent cet Etat d’Asie occidentale, ce documentaire remonte le cours tourmenté de l’histoire de cette jeune nation à l’identité forgée par 18 communautés religieuses. En donnant la parole à des membres des services de renseignement, à des journalistes et à des artistes, il montre comment ce pays, au cœur des enjeux géopolitiques depuis sa création, s’est retrouvé piégé dans la poudrière du Moyen-Orient.

    –-> documentaire que j’ai regardé sur arte, mais qui n’est plus disponible sur leur site web (et pas trouvé sur youtube non plus).
    Une présentation du documentaire ici :

    https://www.moustique.be/27227/liban-un-pays-dans-la-tourmente

    #documentaire #film_documentaire
    #guerre_civile #camps_de_réfugiés #réfugiés_palestiniens #Arafat #histoire #Empire_ottoman #OLP #Israël #détournement_d'avions #guerre_des_six_jours #Moyen-Orient #Union_soviétique #Syrie #religion #massacres #nettoyages_ethniques #nettoyage_ethnique #Beyrouth #Hafez_al-Assad #Falanges #Bachir_Gemayel #Menahem_Begin #fragmentation #milices #Armée_du_Liban_Sud (#ALS) #Ariel_Sharon #Galilée #Paix_en_Galilée #invasion_israélienne #Philip_Habib #Sabra_et_Chatila #massacre_de_Sabra_et_Chatila #armes #USA #Etats-Unis #attentats-suicides #Hezbollah #Iran #enlèvements #violence #Ronald_Reagan #accord_de_Taëf #Rafik_Hariri #Hassan_Nasrallah #Bachar_al-Assad #révolution_du_Cèdre #guerre_du_Liban

  • #Biélorussie, une #dictature ordinaire

    Le temps semble figé en Biélorussie, pays oublié où règne sans partage #Alexandre_Loukachenko, ancien chef de kolkhoze à la tête de l’État depuis 1994. Là-bas, le #KGB s’appelle toujours KGB, les rues portent les noms de Marx et Engels, et la statue de Lénine domine la place centrale de Minsk, comme si l’homme imprimait toujours sa marque au destin du pays. Parades patriotiques et militaires rythment les saisons biélorusses, orchestrées par le président omnipotent, intarissable défenseur de la fibre nationale et dénonçant sans fin l’idée d’un complot occidental pour conserver son pouvoir. Disparitions, assassinats politiques et vagues de répression s’abattent sur ceux qui osent douter, résister, contredire la voix du maître. Car le pays est déchiré entre deux visions : l’une, attachée à Moscou et effrayée par la porosité de la crise ukrainienne frontalière, qui accepte la domination d’un pouvoir autoritaire, et l’autre résistante, qui s’emploie à aider les victimes de la répression et lutte pour la mémoire de ceux que le régime a fait disparaître. Y aura-t-il un « printemps biélorusse » ? La documentariste Manon Loizeau promène sa caméra dans un pays clivé, encombrant voisin de l’Europe qui sait tirer son parti des guerres d’influences entre Bruxelles et Moscou.

    http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/53901_1
    #film #film_documentaire
    #Loukachenko #frontières #Europe #cimetière #laissez-passer #nationalisme #peur #répression #Alès_Bialiatski #liberté #ordre #contrôle #armée #populisme #résistance #prisonniers_politiques #Vesna #mémoire #totalitarisme #disparus_de_Biélorussie #Dmitry_Zavadsky #accords_de_Minsk #Mikalaï_Statkiévitch #parasites #parasitisme #décret_3 #Maksim_Filipovich #Gomel

    –—

    Citation d’une habitante d’un village coupé en 2 par la frontière entre la Biélorussie et la #Lithuanie (2004) :

    « On était une grande famille. Puis, l’#Union_soviétique s’est effondrée. Les Républiques ont voulu leur #indépendance. Elles ont pensé qu’elles deviendraient riches en ne vivant que pour elles-mêmes. Alors ils ont construit cette frontière. Et on s’est mis à se détester. La #haine, c’est qu’il y a de plus terrible »

  • The huge nuclear disaster hidden by the Soviets
    28 January 2021|History

    https://www.bbc.com/reel/video/p095b019/the-huge-nuclear-disaster-hidden-by-the-soviets

    In 1957, a massive nuclear accident took place at the top secret Mayak nuclear station in the Soviet Union. At the time, it was the largest nuclear disaster in history. So why has no one heard of it?

    Despite its size, Soviet authorities managed to keep the accident a secret for almost four decades, and details of the devastating legacy of what is now known as the ’Kyshtym disaster’ are still only just becoming clear today.

    #nucléaire #ex-urss #russie #union_soviétique

  • The Russian Revolution and the Unfinished Twentieth Century – Mehring Books

    https://mehring.com/product/the-russian-revolution-and-the-unfinished-twentieth-century

    One hundred years after the outbreak of World War I and the Russian Revolution, none of the problems of the twentieth century—devastating wars, economic crises, social inequality, and the threat of dictatorship—have been solved. In fact, they are posed even more sharply today.

    #1917 #révolution_russe #urss #union_soviétique

  • Comment l’URSS a vaincu une épidémie de variole en 19 jours - Russia Beyond FR

    https://fr.rbth.com/histoire/84458-urss-lutte-epidemie-variole

    Les services de sécurité et sanitaires de la capitale ont mis un peu plus de deux semaines pour empêcher le virus mortel de s’échapper au-delà de Moscou et de se propager à toute l’Union soviétique.

    #coronavirus #variole #santé #urss #union_soviétique

  • C’est vrai que la période est un peu particulière et les réseaux sociaux me donnent l’impression que les centres d’intérêt sont concentrés à 90 % sur le coronavirus, ce qui est légitime, on a le droit de calmer nos angoisses comme on veut y compris en ne lisant QUE sur l’épidémie.

    Je dis ça parce que pour visionscarto, nous avons beaucoup de projets en cours de préparation (et même prêts) que nous aimerions publier bien que ça n’ai rien à voir avec la période actuelle, mais plutôt le monde d’avant. Alors nous poursuivons la publication en sachant très bien que beaucoup n’ont pas « plus de temps qu’avant » mais plutôt moins vu qu’il faut s’occuper de la logistique, des kids, du rangement, du ménage, du ravitaillement, de la bouffe, de l’école... mais bon.

    Nous commençons à publier les archives photographiques, que nous avons regroupé par petites histoires, par petites expériences, à propos de lieux où d’événements insolites, géographiques ou historiques que le hasard à mis sur notre chemin au cours des trois ou quatre dernières décennies.

    L’idée est aussi de proposer une manière de garder les traces de sociétés qui s’effacent. Dans quelques années, que restera-t-il de cette mémoire quand ces structures auront été détruites ?

    Aujourd’hui, un témoignage photographique sur un « atelier de maintenance associé à un petit complexe industriel », à tukums (Lettonie soviétique), un beau jour de septembre 2006.

    https://visionscarto.net/photographie-heritage-sovietique

    #urss #ex-urss #union_soviétique #Lettonie #photographie #héritage_industriel #mémoire

  • Socialist artist Vladimir Mayakovsky’s agitprop posters for revolutionary Russia | Dangerous Minds

    https://dangerousminds.net/comments/socialist_artist_vladimir_mayakovskys_agitprop_posters_for_revolutio

    Vladimir Vladimirovich Mayakovsky (1893-1930) was a poet, playwright, artist and actor. He cut a rather dashing, nay swashbuckling figure—with his shaved head and Crowleyan features—during the height of the Russian Revolution. He dressed like a dandy. He was hailed as the “artistic genius of the Revolution.” Performed poetry exhorting workers to rally to the cause. Produced plays that were considered the greatest of their day. And he created a series of agitprop posters—promoting news and political ideas—that became an art form launching a whole new approach to Soviet propaganda and graphic design.

    In the 1980s, I was fortunate enough to see an exhibition of Mayakovsky’s artwork at the the Fruitmarket Gallery in Edinburgh. The exhibition was dominated by his bright, colorful posters with their (often simplistic) political messages. These fragile yellowed sheets of paper had once been displayed in shop windows or distributed to the countryside to inspire the largely illiterate Russian populace.

    #soviétisme #urss #ex-urss #urss #union_soviétique #design #graphic_design

  • Pourquoi #Staline a-t-il réhabilité l’#Église_orthodoxe russe ? - Russia Beyond FR

    https://fr.rbth.com/histoire/83907-staline-rehabilitation-eglise-urss

    Les bolcheviks ont opprimé l’Église orthodoxe après s’être emparés du pouvoir en Russie - mais Staline, malgré toute sa cruauté, a amélioré la situation dans ce domaine.

    #russie #religion #urss #union_soviétique

  • Aleksandr #Rodchenko, Lenin workers’ club in Paris (1925) | The Charnel-House

    https://thecharnelhouse.org/2014/05/29/aleksandr-rodchenko-lenin-workers-club-in-paris-1925

    For now, here are some photos and drawings of Rodchenko’s famous design along with some well-known passages written at the time of the exhibition. It appeared as part of the same show that saw the premier of architect Konstantin Mel’nikov’s outstanding Soviet Pavilion.

    Here’s Petr Kogan, an historian of art and literature, who wrote the catalogue introducing the club’s design:

    Our section [of the exposition] has no luxury furniture or precious fabrics. At the Grand Palace visitors won’t find furs or diamonds. But those who can feel the rising tide of the creative classes will be able to appreciate the studied simplicity and severe style of the workers’ club and rural reading room…We are convinced that our new constructors have had much to say to the world and that everything most vibrant in humanity will not delay us from knowing and seizing through art the true meaning of our struggle. With this conviction we resolutely enter the lists of the new artistic competition among nations.

    And here’s a passage by Rodchenko himself that’s often cited in connection with “comradely objects.” The Soviet avant-garde understood itself to be fashioning a new world.

    #design #art #aménagement_intérieur #communisme #urss #union_soviétique #architectur #modernisme #avant-garde_soviétique #camarades #travailleurs

  • Radical chic: #Avant-garde fashion design in the Soviet 1920s | The Charnel-House
    https://thecharnelhouse.org/2014/07/05/radical-chic-avant-garde-fashion-design-in-the-soviet-1920s

    Ref­er­ence was made in passing to of­fi­cial “mes­sages” about waist-to-hip ra­tios passed down from the 1930s, but it seemed just leap out of the blue. Not en­tirely sure what she’s talk­ing about.

    It would be in­ter­est­ing to know what she made of the really av­ant-garde fash­ion ex­per­i­ments of the 1920s, however, with Var­vara Stepan­ova’s col­or­ful tex­tile pat­terns, Li­ubov Pop­ova’s sportswear, Vladi­mir Tat­lin’s work out­fits, and Vera Mukh­ina’s gen­er­al ward­robe ad­vice.

    These designs were ex­pli­citly in­ten­ded for mass pro­duc­tion and con­sump­tion, cloth­ing the masses. It was part of the fu­sion of art with life, de­signed to make the world more beau­ti­ful. Pop­ova once re­por­ted:

    No artist­ic suc­cess has giv­en me such sat­is­fac­tion as the sight of a peas­ant or a work­er buy­ing a length of ma­ter­i­al de­signed by me.

    I’ve re­cently come across a num­ber of im­ages of av­ant-garde fash­ion design in the So­viet 1920s. Quite dif­fer­ent from the chic styles pre­ferred in bour­geois France at the time, out­side of per­haps the mod­ish cu­bism of Sophia Delaunay. So I’m post­ing them here. En­joy.

    #Mode #design #textile #avant-garde_soviétique #urss #union_soviétique

  • The Graveyard of Utopia: Soviet Urbanism and the Fate of the International #Avant-Garde | The Charnel-House

    https://thecharnelhouse.org/2011/11/22/the-graveyard-of-utopia-soviet-urbanism-and-the-fate-of-the-interna

    « Poster for the First Five-Year Plan (1928), with vaguely antisemitic overtones »

    « #VKhUTEMAS poster celebrating the Five-Year Plan »

    Introduction

    Comrades!

    The twin fires of war and revolution have devastated both our souls and our cities. The palaces of yesterday’s grandeur stand as burnt-out skeletons. The ruined cities await new builders[…]

    To you who accept the legacy of Russia, to you who will (I believe!) tomorrow become masters of the whole world, I address the question: with what fantastic structures will you cover the fires of yesterday?

    — Vladimir Maiakovskii, “An Open Letter to the Workers”[1]

    Utopia transforms itself into actuality. The fairy tale becomes a reality. The contours of socialism will become overgrown with iron flesh, filled with electric blood, and begin to dwell full of life. The speed of socialist building outstrips the most audacious daring. In this lies the distinctive character and essence of the epoch.

    — I. Chernia, “The Cities of Socialism”[2]

    Between 1928 and 1937, the world witnessed the convergence of some of the premier representatives of European architectural modernism in Moscow, Leningrad, and other cities throughout the Soviet Union. Never before had there been such a concentration of visionary architectural talent in one place, devoting its energy to a single cause. Both at home and abroad, the most brilliant avant-garde minds of a generation gathered in Russia to put forth their proposals for the construction of a radically new society. Never before had the stakes seemed so high. For it was out of the blueprints for this new society that a potentially international architecture and urbanism could finally be born, the likes of which might then alter the face of the entire globe. And from this new built environment, it was believed, would emerge the outlines of the New Man, as both the outcome of the new social order and the archetype of an emancipated humanity. With such apparently broad and sweeping implications, it is therefore little wonder that its prospective realization might have then attracted the leading lights of modernist architecture, both within the Soviet Union and without. By that same account, it is hardly surprising that the architectural aspect of engineering a postcapitalist society would prove such a captivating subject of discussion to such extra-architectural discourses as politics, sociology, and economics.

    #architecture #modernisme #urss #union_soviétique #urbanisme #urban_matter #utopie_urbaine

  • Современная архитектура : Organ of architectural modernism in the Soviet Union, 1926-1930 | The Charnel-House

    https://thecharnelhouse.org/2015/03/26/%d1%81%d0%be%d0%b2%d1%80%d0%b5%d0%bc%d0%b5%d0%bd%d0%bd%d0%b0%d1%8f-

    Sovremennaia arkhitektura [Modern Architecture, or SA] was published every other month by the Society of Modern Architects [OSA] from 1926 to 1930. In all, the magazine ran for thirty issues, counting double-issues as two. A few years ago I uploaded some crude photographs of individual pages from originals stored in Columbia’s Avery Library. Tatlin has since republished the iconic journal, however, so anyone with the money and means to scan them could upload much higher-quality versions. For now, here are some that have been digitized for the Russian website Techne, which I’ve taken the liberty of running through ABBYY FineReader:

    #architecture #modernisme #urss #union_soviétique

  • Je fais appel aux magnifiques seenthisien·nes !

    Je me rappelle d’une #carte, que mon cher copain a prêté à quelqu’un et qui ne lui a jamais été retournée (sic), de #Sarajevo... une carte où on montrait la ville assiégée et les #jardins_potagers qui y étaient cultivés pour survivre...

    La question est la suivante : savez-vous si peut-être je peux retrouver cette carte quelque part ?
    Et autre question : je pense que ce phénomène de transformer les #parcs_urbains en jardins potagers lors de moments de crises n’est pas une spécialité de Sarajevo... Avez-vous d’autres exemples ? Dans d’autres lieux et/ou d’autres époques ?

    Merci !

    #alimentation #guerre #jardinage

    @simplicissimus @reka @odilon @fil

    • Je n’ai pas le temps de chercher @cdb_77 mais j’ai en tête des cas de sécheresse sévère où les éleveurs sont tentés d’emmener leurs troupeaux dans les parcs protégés pour qu’ils puissent s’alimenter. C’était l’an passé, au Kenya je crois, mais je ne sais pas s’ils ont obtenu satisfaction. Et en France aussi, certains éleveurs avaient exprimé une demande dans ce sens. Peut-être peut faire une recherche sur cette base.

    • Dans pas mal de villes, les interstices ont été utilisés pour une agriculture de subsistance. Marion Ernwein saura peut-être te donner des exemples. Baltimore et Detroit,...
      Pour la carte de Sarajevo, peut-être que Béatrice Tratnjek, qui a pas mal bossé sur la géo de la ville en guerre dans les Balkans, pourra t’aider ? http://geographie-ville-en-guerre.blogspot.com

      Régis.

    • Je ne sais pas s’il y a un rapport mais c’est intéressant :
      Inside London’s first underground farm | The Independent
      https://www.independent.co.uk/Business/indyventure/growing-underground-london-farm-food-waste-first-food-miles-a7562151.

      At a time when UK supermarkets haven taken to rationing vegetables as a result of a poor harvest in Southern Europe, one green-fingered duo have found a new solution to the healthy-eating problem: Grow your own greens, deep down below the City of London.

      If you get off the tube at Clapham Common and then step into a cage-like lift that takes you about 100ft below the bustling streets of South London, you’ll find yourself in Growing Underground, an urban farm, housed in a network of dark and dingy tunnels originally built as air-raid shelters during World War II.

    • A #Lisbonne, les parcs deviennent des #potagers_urbains

      A Lisbonne, la municipalité a réagi à la #crise en faisant le pari que l’agriculture urbaine pouvait avoir un rôle social. Des hectares d’espaces verts sont devenus des potagers urbains, et les parcelles attribuées sur critères sociaux à 500 familles. Une façon d’augmenter leurs revenus, tout en améliorant la résilience de la ville et en répondant au changement climatique.

      Et si l’agriculture urbaine pouvait avoir un rôle social ? C’est le pari qu’a fait la mairie de Lisbonne. Car avec la crise, « les gens quittaient la ville et la qualité de vie baissait », observe Duarte Mata, architecte et conseiller auprès du maire en espaces verts et développement durable.

      Depuis 2008, la municipalité a décidé de revoir son approche. Au programme : jardins, vergers et potagers urbains, parcs, corridors verts et pistes cyclables pour relier tous ces espaces de respiration.

      Sur 32 hectares d’espaces verts, 7 sont devenus des potagers ou des jardins urbains. Des parcelles de 50 mètres carrés pour les plus petites, 1500 mètres carrés pour les plus grandes, ont été attribuées à 500 familles. Le but est de doubler ce chiffre d’ici 2017.

      Compléter les revenus, améliorer l’alimentation

      Les plus grandes parcelles sont distribuées en priorité aux chômeurs ou personnes habitant des logements sociaux. « Elles ont vraiment un rôle social, insiste Duarte Mata. Elles permettent de compléter des revenus insuffisants et d’améliorer la qualité de l’alimentation de la famille. »

      Mais cela a aussi transformé le visage de la ville. Les pelouses vertes laissent peu à peu place à des jardins riches en biodiversité. Les occupants de parcelles ont l’obligation de laisser le passage aux promeneurs dans les allées. « Les parcs ont désormais plusieurs fonctions : récréative, mais aussi de production alimentaire, se félicite l’architecte. Et la présence de personnes dans les jardins crée un sentiment de sécurité pour tous. »

      Forte de ce succès, la ville est donc en train d’augmenter la surface des parcs, tout en diminuant les coûts d’entretien. Plus besoin d’arroser les pelouses tout l’été pour les garder bien vertes, ou d’arroser d’herbicides les allées. « Désormais, ce sont les citoyens qui s’occupent des parcs », se réjouit Duarte Mata. Des formations à l’agriculture biologique sont même proposées aux heureux occupants de parcelles.
      Faire face aux pénuries alimentaires et au changement climatique

      De quoi créer une ville plus verte, mais aussi plus résiliente. C’est ce que souligne un article des Centres de ressource en agriculture urbaine, qui résume le plan stratégique d’Agriculture urbaine de la capitale portugaise :

      « Ce plan souligne combien l’agriculture urbaine est importante pour une ville, principalement à cause de sa dépendance aux légumes frais, de la montée des cours internationaux, et du revenu supplémentaire que cela apporte aux familles. Un autre facteur (…) est que cela permet de faire face aux éventuelles pénuries alimentaires. (…) Vous ne savez jamais ce qui peut arriver – événements soudains, catastrophes naturelles ou guerres (…). Par exemple, Lisbonne est située dans une région sismique et subit fréquemment des tremblements de terre, dont un en 1755 qui fût l’un des pires de l’histoire humaine. »

      Résilience, et donc également adaptation au changement climatique. « Chaque année les pluies sont plus intenses, nous avons eu cinq inondations rien que cet hiver », souligne Duarte Mata. Les sols cultivés permettent d’absorber le trop plein d’eau et d’atténuer les conséquences des fortes averses. L’été, les jardins permettent à l’inverse de lutter contre les vagues de chaleur, elles aussi de plus en plus fréquentes.

      Lisbonne n’a donc pas l’intention de s’arrêter en si bon chemin. Trois hectares de vigne, situés dans la ville, sont entretenus par un vigneron de la région. « C’est beau, c’est agréable pour la population, et cela permet à la mairie de produire du vin de la ville », explique le conseiller.

      Mais surtout, d’ici un an c’est carrément une ferme urbaine qui devrait voir le jour. Six hectares de maraîchage seront consacrés à la formation des chômeurs. La production sera vendue sur le marché local.

      De quoi transformer le paysage social de la ville, mais aussi de « faire vivre les gens au rythme des saisons, de la nature », espère l’architecte.

      https://reporterre.net/A-Lisbonne-les-parcs-deviennent
      #agriculture_urbaine

    • Benjamin Vanderlick sur FB:

      je trouve une photo de terrasse potager à Sarajevo pendant le siège (mais n’ai pas de connaissance de carte qui les mentionnait). On a eu assez peu de sièges aussi long ces derniers temps pour qu’une agriculture urbaine s’organise au niveau urbain. Au moment de la 2e Guerre mondiale, il j’ai aussi eu des témoignages d’augmentation de surfaces cultivés dans les jardins, peut être même que cela était l’occasion de faire aussi un peu de business quand les revenus avaient chutés


      https://www.facebook.com/cristina.delbiaggio/posts/10156091823775938?comment_id=10156091876300938

    • Damascus Residents Build Gardens To Feed Themselves

      Disease and malnutrition run rampant and food is scarce in many rebel-held areas blockaded by the Syrian government.

      Green rooftops are popping up across Damascus in neighborhoods under government siege. With no sign of the blockade letting up and no available agricultural land, residents in the rebel-held areas of the capital are making use of open roofs, sunlight and seeds to feed their families

      Rebel-held areas on the outskirts of Damascus have endured more than two years of government blockades aimed at making them surrender or face the prospect of starvation. Disease and malnutrition run rampant and food is scarce.

      Like in many other such areas across the country, some residents of these besieged areas have mustered the will and energy to adapt and survive, often in ingeniously creative ways.

      Notably, rooftop gardens are popping up across the towns that are allowing people to find new ways of feeding themselves and their families. Green patches now dot the rooftops of southern Damascus neighborhoods like Yelda, Babila and Beit Sahem, areas of the capital that have been under government-imposed siege for nearly 24 months.

      https://www.huffpost.com/entry/syria-war-garden_n_567481a2e4b0b958f656c7f9

      #Syrie #Damas

    • "They tried to bury us, but they didn’t know we were SEEDS"

      The 15th Garden, a cross-border movement for food sovereignty in Syria

      Report of two presentations about “The 15th Garden” by Ansar Hevi. This report combines the presentation and discussions during a workshop at Reclaim the Seeds in Nijmegen on March 4 and a meeting in Amsterdam on March 6 2017.

      Ansar Hevi shared with us her story about the 15th Garden, a beautiful, inspiring project for food sovereignty in Syria, where people show their strength via self-organization in a country in war. “In order to understand this project, we have to understand what is happening in Syria”.

      Ansar showed a map of Syria - not one with occupied areas, which we always see in the news - but showing the agricultural produce. Based on this map the political situation and start of the was in Syria was explained. The media in Europe write about the violence and cruelties, but meanwhile the life goes on and so does the revolution. We were the first to watch the latest movie Field of Battle by Abou Naddara where we see farmers continuing their everyday work on the field, with the sounds of war - bombs and gunshots - close by. “They have to, because they are the ones who feed the people. If they stop farming, their community has no food.” and “Farming is about long term planning. Your work for the next 6 month.” Ansar explained how food is used as a weapon. But, as always, there is resistance from the people. She shows a picture from the south of Damascus which states: “One day we will blast the soil open with flowers. The Revolution continues.”

      In 2011, the uprising started in the countryside. On the 15th of March there was a demonstration in Damascus in solidarity with the people in Egypt. On the 18th of March, there were also demonstrations in the south. People were angry at the police. Children had sprayed graffiti on the walls of their schools with sentences they’d seen in Egypt. These children were taken away, tortured. Their parents protested and screamed hopelessly, but the governor told them: “Go home, and make new children.”

      It is remarkable that this were often regions were the Baath party from Assads father had been popular in the past because land reforms of this regime that was relatively socialistic in the ’70s. People had free health insurance, free education etc., but no political rights whatsoever. The government employed half of the working class. But in the meantime there were 17 secret services to control the population and each other. Also the agriculture sector was controlled by the state which is one of the reasons that it is so hard right now to start up local and an independent food production.

      Since the 1990s, Syria had become more and more liberal economically. There was a dictatorship with neo-liberal policies that aligned with the bourgeoisie elites of the country. Because of reduced financial support from abroad the regime had to reduce its expenses. This resulted in the dismantling of the social system. Still, Syria was food sovereign, but farmers had to produce more export, water-intense crops instead of food for the own population. Up until 2011, agriculture was the most important pillar of the economy with 27% of the GDP (in comparison with the industry, only 7% of the GDP). Before 2011, roughly 37% of the country was used for agriculture.

      But after the uprising in the countryside in 2011, everything changed. From the beginning food has been used as weapon to control the people. Around the first besieged cities the agricultural land was ruined. The army of Assad wrote on the walls “Starve or go down on your knees”. They started to undertake all kinds of methods to starve people and make them surrender. Food is used as weapon in various ways:

      – bakeries are bombed;
      – people in prison are starved;
      – fields are burned, right before harvest time;
      – seed banks are bombed, which makes many varieties, adapted to that specific climate over thousands of years, lost for ever;
      – agricultural fields around Kobani are mined;
      – fruit trees are cut and burned;
      – urban and rural communities are sieged;
      – ’policy of scorched earth’: the army goes to an area, burns the soil and forbids access to the area.

      In this way, farmers have been pushed to the cities more and more. They are unable to leave the city, and so they have no other option than to start urban city farms, often on a roof. “If you’re lucky, you have a taller building next to you, so you are protected against gunfire.” Syrians are proud people. “They don’t want to be objects of development aid - they want to be in charge of their own lives: that is food sovereignty.” In besieged areas, people even exchange their car for a kilo of rice.

      People do anything to obtain seeds, which they can sow in their (urban) gardens. These seeds have to be open pollinated seeds, so that the people can save more seeds for the next planting period.

      While the news is extensively covering the international refugee crisis, there is less attention to the people who remain in Syria, many of whom are living under siege. With their cities under attack, it can be extremely difficult to get basic necessities, like food and fresh products. The short movie ’Love during the siege’ gives a good impression of the life in a besieged neighbourhood.

      The 15th Garden is bringing life and vivacity back to these war-torn cities across Syria. It supports locals starting gardens in empty lots, teaching them skills, and provides assistance to existing urban and rural farms. Two main goals of 15th Garden is to get food to those trapped in cities while raising awareness about food sovereignty.

      In Europe the 15th Garden still has to explain people about the cruel situation in Syria. There is a lot of attention for IS. “But there is an important difference between IS and regime: IS is proud about their cruelties while the regime is hiding it. In the past years many more people have been killed and injured by the regime.” There are about 50 communities besieged by the regime and 2 by IS, in one case even together with the regime.

      One major obstacle has been the acquisition of seeds to get the garden projects started. The regime has always been centralised the distribution of seeds; farmers had to hand in their harvest and received new seeds the next season. And obviously the war situation and sieges made it even harder to get access the right seeds.

      Another problem at the start was the lack of knowledge. Many people in the urban areas didn’t know how to grow food. And this resulted in some disappointments as well. To spread the knowledge and to educate gardeners people in Syria publish and distribute newspapers, add tutorial on Youtube and use the radio to reach people.

      Ansar: “It’s beautiful to see the creativity of people, their passion, their will to make it work, and they manage!” Currently, the 15th Garden is also thinking on setting up ways to teach farmers to make and repair their own tools and machines. There are still many challenges, everybody in the network wants food sovereignty, during and after the war: decide about what you want to eat. access to land and to seeds.
      Support the 15th Garden

      In Amsterdam the presentation resulted in a talk about how people in the Netherlands can help and contribute to the network. Some ideas that have been mentioned:

      – Collect seeds to send to Syria. It is important to collect the right seeds: open pollinated, from crops that do grow in the Syrian climate and soil, preferably crops that people like to grow. It is better to have larger quantities of a few good crop than many small bags of many different crops. It would be best to organise the packaging and transport of the seeds before we start to collect them.

      – Help with the production of tutorials for the Syrian gardeners. A lot of info has already been shared on Youtube. There are still some topics uncovered.
      Similar support is also organised for other professions like fire fighters and doctors.

      – Spread the critical news about Syria. Also in the Netherlands people see the IS as the main problem in Syria while many more people are killed by the Assad regime. It would be good to spread the message that also Assad has to go to make peace possible. This can be done by contacting the media but as well by organising solidarity protests in the streets when something happened (again) in Syria and join Syrian protests in the cities in the Netherlands.
      At the meeting in Amsterdam there were as well people who could help with awareness programmes for schools or raise the topic within Syrian women organisations.

      – Raise money for the 15th Garden network. The network is doing a lot of good work but for some of their activities they need some money. A fundraiser can go well together with spreading information about the continuous struggle and revolution in Syria. This could for example be done by organising a benefit dinner. It is already possible to donate. Transfer money to:

      Bassateen e.V.
      IBAN: DE27 4306 0967 1182 7353 00 / BIC: GENODEM1GLS / GLS Bank
      (It is a German bank account. So it could be the case that there will be charges for international charges. Please check this with your bank!)

      – Invite Syrian refugees (and other refugees) to your existing garden project or start a new project with refugees. There are concrete plans to do this at a garden project at a refugees centre at the former Bijlmer Bajes.

      Please contact 15thgarden-nl@aseed.net if you would like to help with one of those ideas or if you have another idea to support the 15th Garden in the Netherlands.

      https://www.reclaimtheseeds.nl/rts2017-15th-garden-syria.htm

    • Dig for Victory! New histories of wartime gardening in Britain

      Prompted by the curious fact that both progressive environmentalists and Conservative Party politicians have recently drawn on popular understandings of austerity associated with Britain?s wartime domestic gardening campaign, this article broadens the range of histories associated with #Dig_for_Victory. It suggests firstly that far from simply encouraging self-sufficiency, the government conceptualised Dig for Victory as requiring the extension of order and control into the domestic sphere. Second, it shows how the ideal figure of a national citizen digging for victory elided differentiated gender and class experiences of gardening, and finally the article demonstrates that statistics of food production were more about fostering trust than picturing the realities of vegetable growing. By so doing the paper illuminates the particular ways in which present-day articulations of Dig for Victory?s history are partial and selective.

      https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0305748812000230

      #UK #Angleterre

    • The kitchen garden movement on the Soviet home front, 1941–1945

      During World War II, Britain, the United States and the Soviet Union had thriving domestic gardening movements. Actively promoted by their governments, gardening was supposed to supplement diets and nourish the patriotic spirit. In the Soviet Union, however, gardening was much more than a patriotic duty; it was often a matter of survival, the primary means of supplementing near starvation bread rations. Amidst incomparable, catastrophic wartime conditions, the huge Soviet gardening movement was distinguished by the speed with which it was implemented and taken up, predominantly by women. Based on original archival and published sources, this article examines in depth the Soviet wartime legislative framework, material resources and propaganda that promoted individual kitchen gardens. The article analyzes the way the state organized and promoted individualist, small-scale urban horticulture – a politically risky initiative given that it conflicted with the Stalinist model of large-scale, industrialized agriculture – and argues that in promoting gardening self-sufficiency, the Soviet socialist state shifted much of its responsibilities for food production onto its citizenry. The article not only aims to shed new light on the crucial role gardening played in feeding a famished citizenry but also the distinctive way in which Soviet propaganda, in giving voice to the psychological satisfaction of gardening, tapped into women’s commitments to the family, in intimate alignment with patriotic, home front defence of the Soviet Motherland.

      https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0305748818301324
      #Union_soviétique

    • La seconde guerre mondiale aurait commencé le 1 er Septembre 1939 ?

      Curieux !

      En Chine elle avait éclaté bien avant. Idem pour l’Espagne.
      En Ethiopie, l’Italie faisait du tourisme.
      La Russie et le Japon s’étaient déjà affronté. bataille du lac Khassan, bataille de Khalkhin Gol. Pulvérisés les japonais, ce qui explique qu’ils n’ont plus jamais attaqué la Russie.

      Les accords de Munich n’étaient pas un acte de guerre, ah bon !
      Ces accords ont détruit un pays.
      La Tchécoslovaquie a été détruite, et c’était pas la guerre.
      Même la Pologne et la Hongrie avaient participé au dépeçage de ce pays (la Zaolzie (région de Teschen) pour la Pologne, et les régions peuplées de Hongrois, pour la Hongrie).
      Pas sympa !

      Mais non, tout ça n’était pas la guerre.

  • Review: The #Red_Atlas, by John Davies and Alexander J. Kent | THE Books

    https://www.timeshighereducation.com/books/review-the-red-atlas-john-davies-and-alexander-j-kent-universi

    n the early 1980s, at the height of the Cold War, the eminent cartographer J. B. Harley transformed the study of maps in a series of brilliant articles deconstructing the presumptions that cartography was a scientific, objective study of physical space. Having read his Derrida, Foucault and Barthes, Harley argued that all maps were shaped by prevailing social, political and ideological factors and represented the world according to the vested interests of those who made or paid for them.

    Most scholars assumed that Harley’s innovation came from reading post-structuralist critical theory, but John Davies and Alexander Kent’s brilliant Red Atlas, on the extraordinary Soviet project to map the world from the 1940s until the empire’s collapse in 1989, suggests that Harley and his disciples were also responding to how state power during this particular confrontational period appropriated cartography to further its political ideology.

    #atlas #géographie #cartographi #soviétisme #union_soviétique #urss #ex_urss

  • Comment Joukov a tenu tête à Staline pendant l’après-guerre - Russia Beyond FR

    https://fr.rbth.com/histoire/83033-bras-de-fer-joukov-staline

    Gueorgui Joukov a mené la contre-attaque contre les nazis et s’est emparé de Berlin. Toutefois, l’illustre maréchal a moins réussi dans la lutte sans merci pour le pouvoir qui opposait les chefs communistes après la guerre.

    À la mort du plus important maréchal soviétique de la Seconde Guerre mondiale, qui s’est éteint en 1974, après 15 ans de retraite et d’abandon de la vie publique, le poète émigré Joseph Brodsky a écrit La mort de Joukov. Dans le poème, il le qualifiait de l’un de ceux qui « dans leur formation militaire avaient marché fièrement sur les capitales étrangères mais étaient revenus la peur au ventre dans leur patrie ».

    #russie #staline #ex-urss #stalinisme #union_soviétique

  • HOMME QUE NOUS AIMONS LE PLUS (L’) - VERSION LONGUE -

    Un incroyable petit documentaire ("l’homme est le capital le plus précieux") hommage au « grand » Staline...

    https://www.cinearchives.org/recherche-avancee-424-1758-0-0.html

    Sur une musique de Jean Wiener !
    Texte écrit et dit par Paul Eluard...
    Avec la participation de George Sadoul

    L’homme que nous aimons le plus est une plongée soignée (et saisissante) dans l’organisation par le P.C.F. du culte à Staline durant la guerre froide. Ce film, interdit par la censure, n’obtint pas de visa (commercial ou non commercial). Prix du court-métrage au festival de Karlovy-Vary en 1950...

    Après avoir parcouru la France, des camionnettes et des camions, chargés de présents, confluent vers Paris où sont exposés au centre Jean-Pierre Timbaud dit « la maison des métallos » tous les cadeaux qui vont être envoyés à Moscou. Quatre reconstitutions illustrent l’attachement du « peuple de France » au « Vainqueur de Stalingrad » et à « l’homme de la paix » : un paysan de Grigny manifeste sa reconnaissance à Staline pour la libération du pays, un groupe d’ouvriers de l’entreprise Aubry (chantier Bonnenouvelle) acclame une déclaration lui rendant hommage, les ouvriers d’un atelier de Belleville réalisent bénévolement un tour miniature, une jeune mère collecte des signatures et écrit une lettre au dirigeant soviétique...

    L’exposition consacrée à Staline présente un assemblage hétérogène de productions artisanales, artistiques (Picasso et Fougeron...) et enfantines (dessins du chef soviétique) ; toutes les pièces exposées rendent hommage au maréchal, manifestent leur dévotion (plan sur un chapelet) ou évoquent tant l’histoire du mouvement ouvrier (Louise Michel, Jaurès, révolte vigneronne de 1907) que les figures de la Résistance (portraits de Danièle Casanova et de Jean-Pierre Timbaud, médaillon de Jacques Decours, citation de Pierre Rebière).

    Plusieurs plans documentaires illustrent le lien existant entre la France qui travaille et « Le penseur à habit de soldat » (Paul Eluard) : vues de quais et de bateaux, de mineurs, métallos, travailleurs et travailleuses du textile, cheminots et pêcheurs... Le film s’achève sur le discours de Thorez à la Mutualité et par une image de Staline.

    La version exploitée jusqu’ici de ce film, que l’on pensait complète, était en fait une version expurgée des passages où apparait André Marty - coupes vraisemblablement effectuées après son éviction du PCF en 1952. Cette version longue, redécouverte en 2015, comporte donc trois minutes supplémentaires.

    #union_soviétique #staline #urss #parti_communiste_français #pcf #staliniens

  • Comment les Soviétiques ont-ils fait « disparaitre » le Kremlin durant la Seconde Guerre mondiale ? - Russia Beyond FR

    https://fr.rbth.com/histoire/82854-moscou-kremlin-cache-seconde-guerre-mondiale

    Au cours de la Seconde Guerre mondiale, le Kremlin a subi huit raids aériens complets. 15 différentes bombes aériennes, plus de 150 bombes incendiaires et même une cuve de pétrole, voici ce qui a alors frappé la forteresse médiévale de Moscou durant le conflit. Pourtant, ce symbole du pays n’a souffert d’aucun dommage significatif. Comment cela a-t-il été possible ?
    Faire un avec la ville

    Nikolaï Spiridonov, commandant du Kremlin de Moscou entre 1938 et 1953, s’est soucié du leurre militaire de la forteresse dès les premiers jours de la guerre. Il ne s’agissait en effet pas uniquement de la citadelle du gouvernement soviétique, mais également d’un symbole spirituel du pays. Par conséquent, il a fait parvenir un message au commissaire du peuple aux Affaires intérieures, le tristement célèbre Lavrenti Beria, qui a alors ordonné de masquer le Kremlin sur le champ.

    #union_soviétique #sgm #sconde_guerre_mondiale #moscou