• Une critique de la cosmologie du big bang - La Revue des Ressources
    http://www.larevuedesressources.org/une-critique-de-la-cosmologie-du-big-bang,2912.html

    La question de la genèse de l’univers revient à se demander quelle est la procédure d’apparition de la matière, de quel néant est extrait le monde.

    Avec la théorie du big-bang et de l’expansion corrélative de l’univers, il n’y a pas de création mais un point de départ aux constructions mathématiques à partir duquel se déploient tout à la fois l’espace-temps et la matière universelle. Le modèle exclut la description de ce qui s’est passé avant et se refuse à décrire une quelconque genèse. Il s’attache essentiellement à élaborer un système formel cohérent avec pour ambition de faire basculer tout le savoir sur l’origine du côté de la démonstration rigoureuse et vérifiable.

    Il est tracé une frontière entre science et métaphysique qui autorise le développement autonome de chaque discipline : au savant la mathématique du cosmos, aux philosophes le discours sur les causes premières. A la limite, la cosmogenèse standard se présente comme non critiquable puisque ses concepts échappent à la sphère métaphysique.

    Or le refus des vérités ’plurielles et invérifiables’ de la métaphysique repose sur une option métaphysique dissimulée. Ainsi, la cosmologie actuelle s’initie à partir d’un point reculé où l’espace-temps et la matière étaient infiniment concentrés, ce que les équations permettent effectivement de poser. Mais ces conjectures reviennent à admettre que l’univers est né d’un rien, qu’il est issu du nihil absolu : sont absentes la cause physique et la procédure qui permettent le passage du néant au réel, du temps zéro à la première seconde. De même, s’il y a eu première seconde c’est qu’on choisit une philosophie de l’histoire, un point d’origine du temps qui autorise le calcul de l’âge de l’univers. Nous pourrions opposer une conception d’un monde incréé, anhistorique, qui n’a ni commencement ni fin.

    Cependant, bien qu’optionnel, ce modèle d’univers a fini par s’imposer, les critiques de ses adversaires ont été désarmées par des justifications aussi bien théoriques qu’observationnelles. Or cette conception comporte de graves incohérences et nous propose une vision assez extravagante de la genèse en dérogeant à certaines lois physiques et logiques élémentaires.

    #cosmologie #big_bang vs #univers_incréé

    • Daniel Colson discute souvent, dans ses écrits ou ses conférences, de cette conception anarchiste du monde : sans début ni fin, mais en perpétuelle transformation.

      Il note à juste titre que au delà de l’acception courante de l’étymologie du terme anarchie, sans hiérarchie ou sans hiérarque, il faut aussi prendre en compte un autre sens de « arch » qui est début ou commencement. Ainsi l’anarchie peut s’entendre sans principe premier, sans début, sans commencement.

      On peut écouter ses conférences à ce sujet sur ce site :

      http://raforum.info/article.php3?id_article=4257&lang=en

      Même le wikitionnaire est d’accord avec cette étymologie :

      https://fr.wiktionary.org/wiki/%E1%BC%84%CF%81%CF%87%CF%89#Verbe

      ἄρχω, árkhô \ˈaːr.kʰɔː\ (conjugaison)

      Être le premier.
      Aller en tête.
      Commander, être le chef.

      Faire le premier, ou la première fois.
      Commencer, prendre l’initiative de, faire le premier.
      Se mettre à, commencer.