• Au Brésil, les chefs indiens s’unissent contre Bolsonaro
    https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-monde-est-a-nous/au-bresil-les-chefs-indiens-sunissent-contre-bolsonaro_3768729.html

    Un village caché au coeur de la forêt amazonienne. Et une zone protégée du Brésil, dans l’Etat du Matto Grosso du Sud. En théorie et sans doute plus pour longtemps, les indiens y sont les maîtres.

    C’est là que ce sont réunies depuis quelques jours plusieurs dizaines de chefs de tribu indiennes. Il est très rare qu’ils se retrouvent, enterrant leurs propres conflits, leurs différences. Mais cette fois-ci, il y a urgence et unanimité : la politique du président Jaïr Bolsonaro les menace de plus en plus sérieusement.

    Hier, entre des séries de danses rituelles, les chefs indiens ont annoncé une union sacrée contre la politique environnementale du président.

    #indiens #écologie #brésil #bolsonaro #devenir_naturaliste #universalisation

  • 7 milliards d’internautes pour une culture de l’utilisateur globale - Affordance
    http://alireailleurs.tumblr.com/post/114118076696

    “Le monde compte 7 milliards d’être humains. 3 milliards d’entre eux disposent d’un accès internet. Un milliard et demi d’un compte Facebook.“ Tous les grands acteurs de l’internet attendent le prochain milliard d’utilisateur, nous explique le professeur en science de l’information Olivier Ertzscheid (@affordanceinfo) sur son blog. Mais la question culturelle d’une population mondiale entièrement connectée reste à écrire. “Au-delà du phénomène de diversité linguistique, que peut devenir notre rapport à un ensemble de totems et de tabous qui sont les marqueurs et les traits qui constituent les différentes “cultures” dans un monde entièrement connecté où quelques services, sites et écosystèmes se poseront en autant d’incontournables attracteurs ? Des plus anecdotiques en apparence, comme les patronymes de ces (...)

    #universalisation #e-inclusion

  • FAUT-IL METTRE EN PLACE UN DROIT À UNE ALLOCATION UNIVERSELLE ?, par Mateo Alaluf
    http://www.pauljorion.com/blog/?p=55565

    L’#allocation #universelle pose, nous l’avons vu, des questions de principe importantes jusqu’à déstabiliser les #droits sociaux qui sont issus du travail. En pratique, un tel système paraît aussi devoir produire des effets opposés aux intentions de ses promoteurs. En termes de faisabilité d’abord, dans tous les cas, les montants s’avèrent médiocres. En conséquence les perspectives d’activités libres et autonomes pour les bénéficiaires seraient illusoires. S’il devait fonctionner, le système représenterait une subvention aux employeurs et serait un facteur de dérégulation du marché de l’emploi, de #précarisation et de #dualisation de la société.

    Par contre, un revenu d’existence, dans le sens que lui avait d’ailleurs donné Beveridge dans le cadre d’un état social, peut prendre consistance par l’#universalisation des régimes de protection sociale comme c’est le cas actuellement pour les allocations familiales. On pourrait l’étendre à d’autres régimes. Une augmentation de minima sociaux, une diminution du temps de travail et de la durée de l’activité et des pensions décentes permettraient le développement d’une sphère d’activités libres, créatrices de valeurs utiles à la société et exercées de manière autonome.

    La socialisation du #salaire, selon les termes de Bernard Friot, a permis qu’une partie substantielle des revenus des salariés soit détachée du travailleur particulier et redistribuée. La distinction établie entre « le salaire direct » versé au travailleur et « le salaire indirect » formé par les prélèvements sociaux, a permis le financement du non emploi par l’emploi. Les vacances, la santé, la retraite, le chômage, la formation s’inscrivent désormais dans ce processus de socialisation. Le #travail ne procure donc pas seulement un #revenu, mais aussi des droits sociaux.

    • Ce système, selon ses promoteurs, tout en s’inscrivant dans une économie capitaliste et marchande , sauvegarderait le dynamisme économique, rétablirait la cohésion sociale et donnerait consistance aux droits de l’homme.

      Oui mais non, justement.

    • Je ne dis pas que ce n’est pas intéressant, au contraire. L’idée d’un revenu de base/allocation universelle à ceci de merveilleux qu’elle provoque généralement un débat riche et ouvert.
      Mais je trouve que Mateo Alaluf reste un peu trop dans l’optique d’un maigre coup de pinceau qui consisterait à remplacer les prestations sociales existantes par une nouvelle chose unifiée. Il me semble que ce n’est pas ce qui est défendu par les promoteurs du revenu de base à gauche.

    • Euh, pour moi il est tout simplement contre un système qui détacherait le revenu de base de l’emploi. Je lis quelque chose comme : un revenu d’existence est acceptable et peut être juste (car proportionné au revenus via l’impot) et universel (car garanti même sous condition) mais l’allocation universelle ne ferait pas ça, elle institutionnaliserait la pauvreté en faisant fi des situations personnelles et donc de la solidarité.

      Rendre la misère acceptable

      Le montant de l’allocation universelle est une question centrale. On estime en général qu’un revenu de base trop élevé serait inapplicable du point de vue des possibilités de financement et de la non incitation au travail. Les différentes propositions se situent dès lors en dessous du revenu d’insertion, de l’indemnité de chômage ou du salaire minimum.

      Deux conséquences en résultent. D’une part, ce revenu, si les bénéficiaires devaient s’en contenter, ne permettrait pas d’échapper à la pauvreté. Faute d’un revenu suffisant, ils seraient continuellement à la recherche d’un emploi ou d’une mission d’intérim. D’autre part, ce revenu constitue une subvention aux employeurs puisque le salaire s’ajoute au revenu de base et permet aux entreprises de rémunérer le travail en dessous du niveau de subsistance.

      La logique d’une allocation universelle financée par l’impôt conduirait en conséquence à juxtaposer un dispositif public fiscalisé (l’allocation universelle) à des régimes professionnels préfinancés par ceux qui ont la possibilité d’épargner. Cette situation conduit à l’instauration d’une allocation universelle pour tous coexistant avec des fonds de pension et des assurances privées pour ceux qui en ont les moyens. La protection sociale consisterait ainsi à terme dans l’assistance de l’état aux pauvres par une allocation universelle et un système d’assurances privées basé sur l’accumulation financière pour les plus aisés. On renouerait de cette manière avec la logique libérale basée sur le droit de tirer de son travail une propriété privée et le droit à un minimum de revenu assuré par l’état. Ce système permet de distinguer ceux qui ont pu se constituer un patrimoine par leur travail de ceux qui, dans la mesure où ils n’y sont pas parvenus, se trouvent acculés à la pauvreté. Le caractère universel du revenu permet de cacher cette stigmatisation.

      L’instauration d’un revenu d’existence peut rendre la misère acceptable dans les pays riches. Ce revenu peut être redistributif s’il devait être financé par un impôt progressif puisqu’il est forfaitaire. Il est non stigmatisant puisqu’il est universel. En détachant le revenu de base de l’emploi, l’allocation universelle s’inscrit cependant bien dans le couple propriété-solidarité qui est au cœur de la doctrine libérale. Il pourrait aussi être considéré comme le moyen le plus abouti pour institutionnaliser, selon les termes de Robert Castel, « le précariat » en permettant à des personnes de s’installer en permanence dans des activités en deçà de l’emploi classique.

    • Bernard Friot est bavard sur la question :
      L’Enjeu des retraites, 2010, éd. La Dispute
      L’Enjeu du salaire, 2012, éd. La Dispute
      Pour l’avoir reçu lors d’un Café-débat, je l’ai trouvé convaincant. Il est aussi apparu sur un « Là bas si j’y suis » il y a quelques semaines.
      Il est par ailleurs farouchement opposé au principe d’un revenu de base, ou revenu universel :

      Invité à participer à une émission télévisée consacrée au revenu de base, Bernard Friot a de nouveau prononcé son opposition au revenu de base.

      http://revenudebase.info/2013/06/bernard-friot-contre-revenu-de-base
      #Bernard_Friot #salaire #retraites