Des étudiants de Lille 2 agressés par des militants d’extrême droite après une Assemblée Générale
►https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/nord-0/lille/etudiants-lille-2-agresses-militants-extreme-droite-apr
Des étudiants de Lille 2 agressés par des militants d’extrême droite après une Assemblée Générale
►https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/nord-0/lille/etudiants-lille-2-agresses-militants-extreme-droite-apr
#répression violente coordonnée dans les #universités en #France ? Liste ici :
►https://seenthis.net/messages/679256
Université. Peste brune à la fac de Montpellier
▻https://www.humanite.fr/universite-peste-brune-la-fac-de-montpellier-652581
L’influence de la droite nationaliste et raciste pourrait s’être développée au sein de l’université montpelliéraine de façon plus inquiétante encore. « On sait que des groupes identitaires agissent en sous-marins au sein de l’UNI ou de la Fage, explique José-Louis Torres, secrétaire départemental de l’union locale Solidaires. Ils ont à plusieurs reprises proféré des menaces contre des étudiants étrangers ou syndiqués. Cet événement révèle la complaisance des responsables de la fac de droit à leur égard en leur concédant, de surcroît, un pouvoir de cogestion. Le doyen a clairement participé à cette droitisation de l’UFR en nommant certains professeurs appartenant à cette mouvance à des postes clés. » Vendredi, des mails ont d’ailleurs été envoyés par les directions de la plupart des centres de recherche de l’UFR de droit à l’attention de tous les thésards, afin de les enjoindre à ne plus faire de déclaration publique.
Pendant toutes mes études, il y a pourtant un quart de siècle, il était assez de notoriété publique que les facs de droit étaient des nids de fachos. Je me demande encore pourquoi. Je ne parle même pas des gus d’Assas qui se fritaient dans les couloirs avec ceux de mon groupe, mais aussi de l’Arsenal, à Toulouse, où une amie baba cool avait bien bien morflé en première année.
Oui, c’est plus que de notoriété ! Ma môme devait avoir à peine 8 ans quand je lui dis que je veux qu’elle fasse une école de droit, elle me rétorque « Mais maman, tu sais bien que je suis de gauche. »
#répression violente coordonnée dans les #universités en #France ? Liste ici :
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Agression à la fac de droit de Montpellier : pas de fachos dans nos universités !
▻https://npa2009.org/communique/agression-la-fac-de-droit-de-montpellier-pas-de-fachos-dans-nos-universites
– La question qu’elle est bonne : Violences à la fac de #Montpellier : qui sont les vrais coupables ?
– La réponse (TLDR) du Figaro (et, tu t’en doutais un peu en lisant « les vrais coupables ») : le soviet brutal de ceux qui se sont fait démonter la tronche à coups de bâton
▻http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2018/03/26/31003-20180326ARTFIG00213-violences-a-la-fac-de-montpellier-qui-sont-les-vr
Manifestations violentes et iniques, les occupations d’amphi et autres blocages de fac devraient valoir à leurs auteurs réprobation et condamnation mais elles sont traitées avec la plus grande bienveillance - et lâcheté - par des autorités - doyens, présidents d’université, préfets - qui n’ont qu’un seul souci, celui d’éviter l’incident. Surtout, pas de vague… On se couche devant la violence de ces réquisitions en faisant en sorte de regarder ailleurs. Le scénario est à chaque fois le même. Une brochette de squatteurs, étrangers pour la plupart à la fac qu’ils investissent, chasse un professeur au milieu de son cours, s’approprie la chaire et monopolise le micro pendant des heures avant d’installer ses pénates au milieu des pupitres pour y passer la nuit. Contrairement à ce que répètent à longueur d’antenne ou d’article des journalistes enamourés, ces actions n’ont rien de pacifique. À les croire, l’heure serait à la discussion, aux stimulants débats, si ce n’est à la franche camaraderie de barricades, mousse et pampre, comme dirait l’autre. Rien n’est plus étranger à la réalité de ces voies de fait dont on ne dénoncera jamais assez la brutalité. Toute personne qui souhaiterait exprimer une opinion dissidente est empêchée de le faire quand ce n’est pas physiquement menacée par les gros bras interlopes qui sévissent dans l’amphi, que les étudiants doivent abandonner, privés du droit d’étudier au motif qu’un soviet brutal a réquisitionné leur salle de cours.
C’est à lire, d’ailleurs, cette rafraîchissante enfilade de considérations pas du tout originales sur mai 68, ce que serait le droit de grève, la liberté d’expression, l’État et ses commis démissionnaires… (et toujours cette « évidence » que le quadragénaire bedonnant qui maniait si bien le bâton l’autre soir serait un étudiant).
@arno, tu veux dire un étudiant (dyslexie contagieuse sur seenthis ?), pas un éditant (ce que nous sommes toutes et tous sur seenthis) .
Ah je crois que c’est Siri qui me corrige mal-t’à-propos à l’insu de mon plein gré !
#répression violente coordonnée dans les #universités en #France ? Liste ici :
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La mobilisation étudiante se renforce malgré la répression
▻https://reporterre.net/La-mobilisation-etudiante-se-renforce-malgre-la-repression
Cinquante ans après, les étudiants s’inspirent de leurs aînés quand ils cherchent à se rapprocher des « #travailleurs_en_lutte » : les ouvriers de l’usine #Ford menacée de fermeture à Bordeaux, les postiers en #grève, les #cheminots qui se battent contre la suppression de leur statut. « Nous, étudiants, on n’a pas les moyens de bloquer la société. On aura plus d’impact si on s’allie aux travailleurs », plaidait ainsi une étudiante en assemblée générale, à Bordeaux.
#Mai_1968, il y a 50 ans. Mais aussi #Nuit_debout et le mouvement d’opposition à la loi El Khomri, il y deux ans. On voit dans la mobilisation d’aujourd’hui comment celles d’hier ont infusé : les cortèges de tête (nés dans les manifs de 2016) se sont institutionnalisés, et donnent lieu à un concours entre villes, appelé « banderole game » sur les réseaux numériques (« Lescoups de matraque sont gratuits, la fac devrait l’être aussi », « On n’est pas l’élite, mais on cogite »…). Le fonctionnement des #assemblées_générales, répété durant des nuits il y a deux ans, est maintenant bien rodé, les tours de parole respectés, la parité et la participation du plus grand nombre recherchées.
#les_coups_de_matraque_sont_gratuits #manifestation #résistance #répression #violences_policières
#répression violente coordonnée dans les #universités en #France ? Liste ici :
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Des étudiants lillois appellent à une mobilisation nationale mercredi 28 mars !
▻http://www.frontsyndical-classe.org/2018/03/des-etudiants-lillois-appellent-a-une-mobilisation-nationale-m
Des étudiants de l’Université Lille 2 ont appelé ce samedi 24 mars à une mobilisation nationale mercredi dans les facultés contre la réforme de l’université et les « interventions policières » sur les campus, en référence notamment à l’expulsion violente qui s’est déroulée à Montpellier.
Environ 150 étudiants de Lille 2 se sont rassemblés vendredi soir devant l’université, avant de s’installer dans un amphithéâtre. Une partie d’entre eux y a passé la nuit. « Lors de l’assemblée générale, on a décidé d’appeler à une manifestation nationale le mercredi 28 mars, à Lille et dans les autres universités, contre la sélection et mais aussi contre les expulsions des étudiants lorsqu’ils occupent un amphithéâtre, par exemple », a expliqué samedi à l’Agence France-Presse (AFP) Nicolas Heyn, membre des Jeunes Insoumis et étudiant en master de sciences politiques à Lille 2.
Une décision prise « en réaction aux multiples interventions policières partout en France sur les campus universitaires se mobilisant (Nantes, Bordeaux, Paris, Dijon, Strasbourg, Lille, Toulouse, Grenoble pour ne citer qu’eux) », peut-on lire dans un communiqué des étudiants.
Aussi ici :
►https://seenthis.net/messages/679565
#CRS #Nantes, #Bordeaux, #Paris, #Dijon, #Strasbourg, #Lille, #Toulouse, #Grenoble, #Montpellier #milices_fascistes #fascisme
#répression violente coordonnée dans les #universités en #France ?
Liste ici :
►https://seenthis.net/messages/679256
Un principe du journalisme-avec-AFP : traiter sur un pied d’égalité les fascistes et ceux qui s’opposent aux fascistes. Aujourd’hui, une bonne dizaine de reprises du titre de l’AFP : #Montpellier : face-à-face tendu entre antifascistes et identitaires
▻http://www.leparisien.fr/faits-divers/universite-de-montpellier-face-a-face-tendu-entre-antifascistes-et-identi
Tu lis cet article, et tu regretterais presque que ces gentils fascistes n’aient pas pu faire leur mignonne petite manifestation en centre-ville, sans se faire agresser par les vilains agités de « l’autre camp ». (Et de mettre des guillemets pour savoir si c’est bien juste de traiter de milice fasciste les types masqués qui sont allés fracasser la tronche des étudiant·es de la fac de droit l’autre soir.)
À ce moment-là, j’étais environ 400 mètres plus loin, au Peyrou, avec mes enfants, pour mon petit verre du dimanche midi. Merci à ceux qui se sont levés ce matin pour refuser la normalisation des miliciens identitaires de la Ligue du Midi.
Et merde aux trous du cul de l’AFP qui voient un « face à face tendu » entre les abrutis fachos dont le sport favori est l’agression à la chaîne de vélo, et ceux qui refusent le retour de la bête immonde.
#répression violente coordonnée dans les #universités en #France ? Liste ici :
►https://seenthis.net/messages/679256
Encore plus coordonné que je ne le pensais :
Des étudiants lillois appellent à une mobilisation nationale mercredi
AFP, le 24 mars 2018
▻https://lille.maville.com/actu/actudet_-fac-de-montpellier-des-etudiants-lillois-appellent-a-une-mob
Une décision prise « en réaction aux multiples interventions policières partout en France sur les campus universitaires se mobilisant (#Nantes, #Bordeaux, #Paris, #Dijon, #Strasbourg, #Lille, #Toulouse, #Grenoble pour ne citer qu’eux) », peut-on lire dans un communiqué des étudiants.
#CRS #Montpellier #milices_fascistes #fascisme
#répression violente coordonnée dans les #universités en #France ? Liste ici :
►https://seenthis.net/messages/679256
Une #pétition sur le sujet :
La démocratie doit revenir dans les lieux d’études !
►https://www.change.org/p/fr%C3%A9d%C3%A9rique-vidal-la-d%C3%A9mocratie-doit-revenir-dans-les-lieux-d-
Tabasseurs cagoulés contre étudiants à Montpellier : silence des télés | Arrêt sur images
▻https://beta.arretsurimages.net/articles/tabasseurs-cagoules-contre-etudiants-a-montpellier-silence-des-
Des étudiants chassés d’un amphi par des tabasseurs cagoulés, avec l’aide probable du doyen de l’université de droit de Montpellier : malgré de nombreuses images video, pas un mot sur les chaînes d’info continue, ni dans la plupart des JT de la mi-journée.
Tu m’étonnes. J’ai écouté le journal à la radio en fin d’après midi hier... Il ne se passe rien d’autre en France que des choses concernant Sarkozy et Carcassonne. A croire qu’il n’y a aucun mouvement social en France actuellement ! Il y a invisibilisation systématique de toute revendication sociale dans les médias... sauf quand il est possible de la caricaturer... ou de la diaboliser.
j’ai entendu un entre-filet dans le flash info de 12.30 sur France_Q.
d’après @grommeleur c’est les cheminots qu’on mis la merde à Trèbes.
▻https://seenthis.net/messages/679122
les ennuis de Sarko, c’est surement un coup des étudiant·e·s gauchistes.
#répression violente coordonnée dans les #universités en #France ? Liste ici :
►https://seenthis.net/messages/679256
▻https://www.youtube.com/watch?v=oXIJyFzPN-g
Attaque de l’extrême-droite à la fac de Montpellier : Après que des étudiant-e-s mobilisé-e-s aient été matraqué-e-s, tazé-e-s, frappé-e-s au sang par une milice d’extrême droite cagoulé, avec des insultes racistes, le doyen de la faculté de Montpellier assume et en est même « fier » : « je les approuve totalement ».
Pas les hommes cagoulés mais les étudiants qui étaient contre le blocage de l’amphi.
Le doyen-maréchal Philippe Pétel a démissionné...
50 ans après le 22 mars 1968 : #répression violente coordonnée dans les #universités en #France ? Ils veulent recommencer #mai_68 ou le #fascisme de 1928 ?
#recension :
#Toulouse (#flics) :
▻https://seenthis.net/messages/678981
►https://seenthis.net/messages/693354
#Grenoble (#flics et #fachos) :
►https://seenthis.net/messages/678989
▻https://seenthis.net/messages/679212
►https://seenthis.net/messages/682451
►https://seenthis.net/messages/689394
►https://seenthis.net/messages/689755
►https://seenthis.net/messages/690723
#Montpellier (#milices_fascistes) :
►https://seenthis.net/messages/679029
▻https://seenthis.net/messages/679073
▻https://seenthis.net/messages/679117
▻https://seenthis.net/messages/679206
▻https://seenthis.net/messages/679406
►https://seenthis.net/messages/679721
►https://seenthis.net/messages/680045
►https://seenthis.net/messages/680287
►https://seenthis.net/messages/680319
►https://seenthis.net/messages/680868
►https://seenthis.net/messages/683854
#Strasbourg (#flics et #milices_fascistes) :
▻https://seenthis.net/messages/679151
►https://seenthis.net/messages/681346
#Lille (#CRS et #milices_fascistes) :
▻https://seenthis.net/messages/679247
►https://seenthis.net/messages/679565
►https://seenthis.net/messages/679787
►https://seenthis.net/messages/680506
►https://seenthis.net/messages/681401
►https://seenthis.net/messages/687645
#Paris (#milices_fascistes et #flics) :
▻https://twitter.com/lautogere/status/976791851142385664/photo/1
►https://seenthis.net/messages/679301
►https://seenthis.net/messages/680788
►https://seenthis.net/messages/682422
►https://seenthis.net/messages/682475
►https://seenthis.net/messages/683823
►https://seenthis.net/messages/687853
►https://seenthis.net/messages/687903
►https://seenthis.net/messages/688513
►https://seenthis.net/messages/688897
►https://seenthis.net/messages/689394
►https://seenthis.net/messages/689595
►https://seenthis.net/messages/693367
►https://seenthis.net/messages/693589
►https://seenthis.net/messages/695399
►https://seenthis.net/messages/695499
et aussi ce qui concerne le #lycée #Arago à Paris (#flics). Quelques liens :
►https://seenthis.net/messages/696783
►https://seenthis.net/messages/696803
►https://seenthis.net/messages/696895
►https://seenthis.net/messages/697030
►https://seenthis.net/messages/697374
►https://seenthis.net/messages/698202
►https://seenthis.net/messages/701382
#Bordeaux (#flics)
►https://seenthis.net/messages/680892
#Dijon (#flics)
►https://dijoncter.info/?recit-de-l-occupation-de-la-maison-de-l-universite-104
#Nantes :
►https://seenthis.net/messages/676910
►https://seenthis.net/messages/676986
►https://seenthis.net/messages/678173
►https://seenthis.net/messages/678961
►https://seenthis.net/messages/680559
►https://seenthis.net/messages/680565
►https://seenthis.net/messages/682630
►https://seenthis.net/messages/687845
►https://seenthis.net/messages/671718 (enseignants sanctionnés, voir ci dessous)
#Nice :
►https://seenthis.net/messages/683418
#Lyon (#flics) :
►https://seenthis.net/messages/682713
►https://seenthis.net/messages/687159
►https://seenthis.net/messages/689506
►https://seenthis.net/messages/694806
#Marseille :
►https://seenthis.net/messages/683755
#Nancy (#flics)
►https://seenthis.net/messages/692614
A propos de la montée de l’extrême droite en France et de ses pratiques de plus en plus violentes :
►https://seenthis.net/messages/684368
►https://seenthis.net/messages/684448
A propos de la répression étatique grandissante du mouvement social en France :
►https://seenthis.net/messages/699900
►https://seenthis.net/messages/700734
►https://seenthis.net/messages/700734
Ailleurs qu’en France :
►https://seenthis.net/messages/701194
Articles globaux :
►https://seenthis.net/messages/688187
►https://seenthis.net/messages/713881
Dans le cadre des #Gilets_Jaunes (décembre 2018) :
►https://seenthis.net/messages/737434
►https://seenthis.net/messages/741687
►https://seenthis.net/messages/741773
►https://seenthis.net/messages/741813
►https://seenthis.net/messages/741924
►https://seenthis.net/messages/741959
►https://seenthis.net/messages/744912
►https://seenthis.net/messages/746449
►https://www.youtube.com/watch?v=053igl9JC8A
#CRS #Violence_policière #Violences_policières #brutalité_policière #complicité_police_milice_fasciste #extrême_droite
Pétel Pétain (Montpellier)
►https://lepressoir-info.org/spip.php?article1196
Durant l’après-midi et le début de soirée, une vingtaine de personnes est restée dans l’amphithéâtre, proférant insultes et menaces. « Cette nuit, ne dormez que d’un oeil » ; « Faudra pas se plaindre une fois aux urgences ».
L’un des occupants a alors été pris à partie et frappé par certains d’entre eux, menés par le professeur d’université en droit de la santé M. François Vialla.
Le doyen de l’université Phillipe Pétel a, tout le long de l’occupation, encouragé ce petit groupe d’étudiants à perturber celle-ci. Suite au refus de sa demande d’intervention policière par la préfecture, le ton monte : « vous nous prenez en otage, nous allons devoir répondre » s’exclame M. Pétel.
« Pris en otage », par une centaine d’étudiants et de travailleurs, qui ont occupé pacifiquement un amphithéâtre pour s’organiser conjointement contre la série de loi scélérate de destruction du service public portée par le gouvernement Macron.
Entre minuit et une heure, le doyen et ses adjoints contactent des étudiants en droit qui participaient à l’occupation, leur demandant de quitter l’amphithéâtre « avant que ça chauffe ». Dans les minutes qui suivent, une dizaine d’individus cagoulés, armés de bâtons et de taser le rejoint dans un coin du hall central.
#Manifs ce vendredi à Toulouse, Rennes, Paris, ...
#Occupations à Bordeaux, Lille...
Appel à manifester et agir le 28 mars, fac de droit occupée de Lille
▻https://twitter.com/LilleInsurgee/status/977307094062858243
▻https://pbs.twimg.com/media/DZAWz80WAAAul-j.jpg:large
Violences à la faculté de droit de Montpellier : le doyen démissionne
Camille Stromboni, Le Monde, le 24 mars 2018
►http://www.lemonde.fr/campus/article/2018/03/24/violences-a-la-faculte-de-droit-de-montpellier-le-doyen-demissionne_5275960_
Encore plus coordonné que je ne le pensais :
Des étudiants lillois appellent à une mobilisation nationale mercredi
AFP, le 24 mars 2018
►https://seenthis.net/messages/679565
et
Des étudiants lillois appellent à une mobilisation nationale mercredi 28 mars !
Front Syndical de Classe, le 25 mars 2018
►https://seenthis.net/messages/679787
#Nantes, #Bordeaux, #Paris, #Dijon, #Strasbourg, #Lille, #Toulouse, #Grenoble, #Montpellier
Une #pétition sur le sujet :
La démocratie doit revenir dans les lieux d’études !
►https://www.change.org/p/fr%C3%A9d%C3%A9rique-vidal-la-d%C3%A9mocratie-doit-revenir-dans-les-lieux-d-
Deux jours plus tard, manifestation à Montpellier :
►https://seenthis.net/messages/679721
French university protests threaten to spread after violence | World news
Angelique Chrisafis, The Guardian, le 26 mars 2018
►https://seenthis.net/messages/680045
Violences à la fac de Montpellier : qui sont les vrais coupables ?
François-Xavier Lucas, Le Figaro, le 26 mars 2018
►https://seenthis.net/messages/680287
Peste brune à la fac de Montpellier
Émilien Urbach, L’Humanité, le 26 mars, 2018
►https://seenthis.net/messages/680319
La mobilisation étudiante se renforce malgré la répression
Baptiste Giraud et Maxime Lerolle, Reporterre, le 27 mars 2018
▻https://seenthis.net/messages/680281
Des étudiants de Lille 2 agressés par des militants d’extrême droite après une Assemblée Générale
Quentin Vasseur, France Info, le 27 mars 2018
►https://seenthis.net/messages/680506
Fac de Montpellier : « Je n’ai pas l’habitude, lorsque je suis agressé, de rester passif », dit un prof accusé - Libération
Par Sarah Finger , Fabien Leboucq et Marie-Perrine Tanguy — 27 mars 2018
Attaqué par des militants « se réclamant du GUD », le lycée autogéré de Paris porte plainte
Romain Herreros, Huffington Post, le 25 mars 2018
►https://seenthis.net/messages/680788
A Bordeaux, la police frappe un journaliste, snj cgt
Un journaliste de Kedistan agressé par la police, Kedistan
▻https://seenthis.net/messages/680892#message680892
Fac de Droit de Montpellier : l’ex-doyen Pétel et un professeur en garde à vue
Le Midi Libre, le 28 mars 2018
►https://seenthis.net/messages/680868
La contestation étudiante prend de l’ampleur malgré les attaques
Répression policière et agressions par des groupes #identitaires tentent de tuer dans l’œuf le mouvement contre la sélection, qui continue pourtant d’agiter les universités.
▻https://www.politis.fr/articles/2018/03/la-contestation-etudiante-prend-de-lampleur-malgre-les-attaques-38577
#parcours_sup #répression_policière
Reçu avec ce commentaire sur la liste GeoTamTam :
D’après cette carte jointe (source J. LeMazier) le mouvement étudiant de protestation contre la loi ORE et qui semblait limité à quelques universités métropolitaines se diffuse . Il concerne désormais Paris et des universités de taille plus restreinte (Nîmes, Le Mans) avec des traditions plus limitées de combativité.
La tendance est clairement à l’extension nationale.
L’agression de Montpellier joue-t-elle un rôle ? Il est probable que le niveau central a essayé de calmer le jeu en poussant très vite Pétel à la démission et sans doute en empêchant l’enterrement des plaintes par le parquet local. Mais en dépit de cette recherche d’apaisement et parce qu’il dépasse le cadre strict de cette affaire, le mouvement continue à s’étendre. Il faudrait désormais ajouter Nancy à la carte.
A Strasbourg : « courez bande de gauchistes sinon on vous bute »
Libération, le 29 mars 2018
►https://seenthis.net/messages/681346
Luttes Etudiantes de Lille1 , Lille2 , Lille3
Seenthis, le 29 mars 2018
►https://seenthis.net/messages/681401
Un splendide isolement. Les politiques françaises du maintien de l’ordre
Tandis qu’en France, la police tenue pour coupable d’acharnement appelle à un rassemblement contre la « haine anti-flics », en Allemagne, en Suède, en Suisse, l’interaction entre police et manifestants se distingue par la maîtrise et le dialogue. La police française résiste aux nouveaux modèles de maintien de l’ordre, articulés autour de la notion de désescalade. O. Fillieule et F. Jobard expliquent les raisons de ce retranchement doctrinal.
►http://www.laviedesidees.fr/Un-splendide-isolement.html
Un article qui date de mai 2016, relayé ces jours sur twitter par Edwy Plenel, avec ce commentaire :
« De toutes les manifestations du pouvoir, celle qui impressionne le plus les hommes, c’est la retenue » (Thucydide). En ces temps de manifestations étudiantes, relire cette instructive étude comparative sur le maintien de l’ordre
Récit d’un après-midi un peu fou passé à l’université de Bourgogne.
►https://dijoncter.info/?recit-de-l-occupation-de-la-maison-de-l-universite-104
▻https://seenthis.net/messages/681763
source : @rezo
Bastion Social, le mouvement néofasciste qui s’implante en France
Nicolas Lebourg, Slate, le 28 mars 2018
▻https://seenthis.net/messages/682379
Université de Nantes : vers un blocus illimité
Bertrand GUILLOT, Seenthis, le 3 avril 2018
►https://seenthis.net/messages/682630
Grenoble : Lettre ouverte aux organisateurs du colloque de « Frontex à Frontex »
Lundimatin, le 3 avril 2018
►https://seenthis.net/messages/682451
Nice : Un printemps de manifs, faculté Valrose, le 3 avril 2018
►https://www.youtube.com/watch?v=GH_YhkZlq30
#Nantes : la fac est à nous, la fac est à toi et moi
►https://seenthis.net/messages/680565
[Nantes - Agenda des luttes] Pour une montée en puissance du #mouvement social
►https://seenthis.net/messages/680559
[Nantes] 22 mars : début d’une #lutte prolongée ?
►https://seenthis.net/messages/678961
#Nantes:occupations d’amphis en soutien à Toulouse
►https://seenthis.net/messages/678173
[16 mars - #Nantes] La situation à la fac après quatre jours de blocage
►https://seenthis.net/messages/676986
#Nantes, 15 mars, éclaircies dans un ciel gris ?
►https://seenthis.net/messages/676910
/.../ et y’en a surement d’autres aussi depuis mais on dirait que le flux ne marche plus depuis 5 jours ?
Occupation du Grand Amphi de Lyon 2 : Communiqué et RDV du Mercredi 4 avril
Rebellyon, le 4 avril 2018
►https://seenthis.net/messages/682713
#Grenoble : un bâtiment de la fac bloqué
La mobilisation contre #Parcoursup prend de l’ampleur sur le campus de l’agglomération grenobloise.
La mobilisation contre la loi Orientation réussite étudiante (#ORE) et son fameux Parcoursup a franchi un cap, jeudi matin, à l’université Grenoble Alpes (UGA). Pour la première fois, un bâtiment universitaire, l’UFR Arts et sciences humaines, a été bloqué. Devant le bâtiment vide et fermé aux entrées obstruées par des poubelles et des grilles, une assemblée générale (AG) a eu lieu jeudi matin, suivie par plusieurs centaines d’étudiants (400 selon l’Unef). L’#occupation du lieu a été votée pour en faire « le quartier général » de la mobilisation, ainsi que le blocage, à partir de lundi matin, du bâtiment principal de la faculté de lettres et langues. Pour Joris Rouillon, président de l’Unef Grenoble « la mobilisation prend clairement de l’ampleur à Grenoble ces dernières semaines ». L’Unef soutient les décisions de blocage et d’occupation prises par l’AG, « à condition que cela se passe dans les meilleures conditions et que le bâtiment occupé devienne un lieu de débats ».
L’université, dans un communiqué publié à la mi-journée, a estimé qu’il s’agit « d’un mouvement de protestation très isolé », que « le reste du campus n’est pas impacté par ce mouvement » et indique que « les cours ont lieu normalement ». Dans l’après-midi, les étudiants chargés de mettre en application les décisions de l’AG, face aux portes fermées de l’UFR et à l’absence de réponse de l’université à leur demande de remise des clefs, ont décidé de ne pas investir les lieux face à la perspective probable d’un recours aux forces de l’ordre pour les évacuer.
« Vols et propos outrageux »
Le blocage « simple » de l’UFR des arts et sciences humaines continuera vendredi et sera étendu à partir de lundi au bâtiment principal de la fac de lettres et langues. Ce bras de fer intervient dans un contexte tendu, après une occupation des locaux de la présidence de l’UGA par les étudiants, mardi après-midi, qui s’est prolongée en soirée. Selon l’UGA, « le bâtiment de la Présidence a été envahi puis saccagé par des individus dont certains avaient le visage dissimulé. De nombreux dégâts matériels, vols et propos outrageux ont été recensés ». L’UGA estime à 20 000 euros les dégâts, a porté plainte et condamné « avec la plus grande fermeté ces actes de violences ».
Côté étudiant, on explique que l’occupation « courtoise » décidée en AG, s’est déroulée dans le calme, sans dégâts tout l’après-midi et on s’interroge sur l’ampleur réelle des dégâts annoncés. « Ce qui s’est passé après la fin de l’occupation étudiante, en début de soirée, sont des actes individuels que nous ne soutenons pas », insiste le syndicat Solidaires étudiants Grenoble. L’Unef « condamne toute forme de dégradation » et « regrette ce qui s’est passé », tout en indiquant que le président de l’université, Patrick Lévy, devait « rendre des comptes ».
Au-delà de la loi ORE, les étudiants grenoblois sont mobilisés contre Patrick Lévy et demandent sa démission. Ils lui reprochent d’avoir demandé à la préfecture de l’Isère, le 22 mars dernier, l’évacuation d’un colloque sur l’agence européenne de surveillance des frontières (Frontex), organisé sur le campus et envahis par des étudiants et militants protestataires. L’évacuation musclée par la police a été qualifiée de « violente » par les étudiants qui déplorent quatre blessés soignés à l’hôpital, dont deux pour des plaies ouvertes.
►http://www.liberation.fr/france/2018/04/05/grenoble-un-batiment-de-la-fac-bloque_1641355
v. aussi, plus en lien avec #parcours_sup :
►https://seenthis.net/messages/671718
#Nice :
Les étudiants de l’université de Nice bloquent le site de Valrose
Laurent Verdi, France 3 PACA, le 30 mars 2018
►https://seenthis.net/messages/683418
#Marseille : 150 étudiants bloquent un amphi à la fac Saint-Charles
Sidonie Canetto, France 3 PACA, le 5 avril 2018
►https://seenthis.net/messages/683755
Depuis la fac de Tolbiac occupée, dont on peut suivre l’actualité sur Commune libre de Tolbiac :►https://twitter.com/TolbiacLibre, deux #vidéo marrantes et critiques
Parodie d’émission tv :
►https://www.facebook.com/Grozeille.co/posts/2037828256469842
Auto-conférence de presse avec masques et chien
▻https://www.facebook.com/Paris1Deter/videos/1804222176546044
Une vue de l’attaque d’hier
▻https://twitter.com/TolbiacLibre/status/982376528599232512
ils avaient emmenés avec eux un reporter (ex FN)
▻https://www.facebook.com/taranisnews/videos/2050679391812238
Après avoir dûment commémoré 68, la présidence de la fac de Nanterre refuse de laisser des locaux disponibles pour la coordination nationale de ce week-end, via @paris
▻https://paris-luttes.info/le-president-de-l-universite-de-9915
Une milice d’extrême droite attaque l’université bloquée de Paris I :
Six personnes en garde à vue après des échauffourées au site de Tolbiac de l’université Paris-I
Le Monde, le 7 avril 2018
►https://seenthis.net/messages/683823
Fac de droit de Montpellier :
Jean-Luc Coronel de Boissezon s’explique, six jours après sa mise en examen
Guillaume Roulland, France Bleu Hérault, le 4 avril 2018
►https://seenthis.net/messages/683854
Les enseignants précaires de l’université disent leur ras-le-bol
Doctorants ou même déjà titulaires d’un doctorat, ils enchaînent les vacations en attendant un poste, parfois pour 1 000 euros par mois. Les collectifs de défense se multiplient dans les établissements.
►http://www.lemonde.fr/campus/article/2018/04/06/les-enseignants-precaires-de-l-universite-disent-leur-ras-le-bol_5281438_440
#travail #précariat #précarisation #précarité
A propos de la montée de l’extrême droite en France et de ses pratiques de plus en plus violentes :
Forces de l’ordre liées à l’ultra-droite violente : la DGSI s’inquiète
Matthieu Suc et Marine Turchi, Médiapart, le 9 avril 2018
►https://seenthis.net/messages/684368
Fachos 2.0 ou comment les idées d’extrême droite se répandent jusque chez vous
Stéphane François, The Conversation, le 9 avril 2018
►https://seenthis.net/messages/684448
Violences sur les étudiants : on ne peut pas régler tous les problèmes à coup de CRS. Monsieur le Premier Ministre, comptez-vous régler tous les vôtres ainsi ?
▻https://twitter.com/ElsaFaucillon/status/983709322101362688
Urgent. Le gouvernement aurait donné l’ordre de débloquer les facs coûte que coûte
Une coïncidence, la vague de répression actuelle contre les facs bloquées ? Pas du tout. Au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Frédérique Vidal aurait donné l’ordre aux présidents d’université de faire débloquer l’ensemble des sites mobilisés par tous les moyens nécessaires, y compris par la force.
Violences policières à Lyon 2 : la CGT appelle la présidente de l’Université à démissionner
Rebellyon, le 16 avril 2018
►https://seenthis.net/messages/687159
Lille 2 : 300 étudiants devant la fac pour recevoir un diplôme “d’agitateurs professionnels”
France 3 Hauts de France, le 17 avril 2018
►https://seenthis.net/messages/687645
Lille Indomptée
▻https://www.facebook.com/lilleindomptee2018
#manif_de_droite :
Des diplômes pour les "agitateurs professionnels"
Lille Indomptée, Youtube, le 16 avril 2018
Nantes et #ParcoursSup :
Parcoursup : à l’université de Nantes, devant le refus de trier les dossiers, la présidence riposte
Laura Taillandier, L’Etudiant, le 17 avril 2018
►https://seenthis.net/messages/687845
Paris :
Sexe, drogue et violence : Brenard de la Villederrière est de retour à Tolbiac
Tolbiac Automedia, Youtube, le 18 avril 2018
►https://seenthis.net/messages/687853
►https://www.youtube.com/watch?v=Lo6xe3cfIVY
Dénonçant la « dictature macronienne », des élèves bloquent l’accès à Sciences Po
Soazig Le Nevé, Le Monde, le 18 avril 2018
►https://seenthis.net/messages/687903
Malgré les interventions policières et les commandos d’extrême-droite, le mouvement étudiant s’amplifie
Ivan du Roy et Mathieu Paris, Basta, le 19 avril 2018
►https://seenthis.net/messages/688187
Les étudiant·e·s ont raison de se révolter contre l’ordre de la sélection et de la répression
250 universitaires dont Etienne Balibar, Ludivine Bantigny, Stéphane Beaud, Frédéric Lordon, Toni Negri, Judith Revel, Danièle Linhart, Michèle Riot-Sarcey, Alessandro Stella... s’insurgent de la répression à l’œuvre aujourd’hui sur les campus. « Les mêmes arguments ou presque, un demi-siècle après 68, sont resservis, pour faire sonner l’heure de la matraque et discréditer la jeunesse » relèvent-ils.
►https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/180418/les-etudiant-e-s-ont-raison-de-se-revolter-contre-l-ordre-de-la-sele
Un étudiant a été grièvement blessé lors de l’évacuation très violente de #Tolbiac par la police
L’évacuation de la faculté de Tolbiac, vendredi matin, s’est déroulée dans une extrême violence de la part de la police. Un étudiant, déséquilibré par un policier, est tombé de plusieurs mètres de hauteur. Il est grièvement blessé.
(...) Récit de l’accident, que vous retrouverez à la fin de l’article : Désiré*, présent depuis neuf jours, rapporte les détails de l’accident : « On s’échappait par les toits, à l’arrière du bâtiment, pour descendre dans une petite rue à côté. Les gars de la BAC [Brigade anti-criminalité] étaient à nos trousses. Un camarade a voulu enjamber le parapet pour se laisser glisser le long du mur. Un baqueux lui a chopé la cheville. Ç’a l’a déséquilibré, et le camarade est tombé du haut du toit, en plein sur le nez. On a voulu le réanimer. Il ne bougeait pas. Du sang sortait de ses oreilles… » Désiré* et ses camarades ont aussitôt appelé les pompiers, « en courant ». Emmené par les pompiers, dans un état d’inconscience, on ne sait pas dans quel hôpital il se trouve. Quoi qu’il en soit, la rue où a eu lieu sa chute demeure barrée par la police. Désiré*, qui est allé y jeter un coup d’œil, revient, fulminant de rage : « Les enfoirés ! Ils ont effacé toutes les traces de sang ! »
►https://reporterre.net/Un-etudiant-a-ete-grievement-blesse-lors-de-l-evacuation-tres-violente-d
Evacuation de l’université de Tolbiac : un étudiant annoncé gravement blessé
Lors de l’évacuation par la police du site universitaire de Tolbiac à Paris, ce vendredi 20 avril à l’aube, un étudiant s’est grièvement blessé à la tête, annonce à « Marianne » la représentante de l’Unef dans cette université. Le préfecture maintient de son côté qu’il n’y a eu aucun blessé.
▻https://www.marianne.net/societe/evacuation-de-l-universite-de-tolbiac-paris-un-etudiant-annonce-gravement-
Expulsion de Tolbiac ce matin, un homme dans le coma, rassemblement à 18h !
Paris-Luttes Info, le 20 avril 2018
►https://seenthis.net/messages/688513
Trois témoins racontent comment un occupant de Tolbiac a été blessé à la tête
Maxime Lerolle, Reporterre, le 21 avril 2018
►https://seenthis.net/messages/688897
Question(-piège) envoyée via formulaire électronique par le président de mon université...
No comment.
« Êtes-vous favorable à la liberté d’accès aux bâtiments des étudiants et des personnels permettant notamment la mise en œuvre des examens dans des conditions normales à l’Université Grenoble Alpes ? »
Réponses proposées : "Oui, je suis favorable" "Non, je ne suis pas favorable" "Je ne me prononce pas »
Je répète. No comment.
A la Faculté des Sciences de Montpellier, les identitaires prêtent main forte à la droite pour étouffer le mouvement étudiant.
▻https://scalp34.wordpress.com/2018/04/24/a-la-faculte-des-sciences-de-montpellier-les-identitaires-pretent
Rassemblement de soutien à Tolbiac
Indymedia Grenoble, le 20 avril 2018
►https://seenthis.net/messages/689394
Blessé grave à Tolbiac : un témoin avoue avoir menti, le site « Reporterre » rétropédale
Libération, le 24 avril 2018
►https://seenthis.net/messages/689595
« Une ligne rouge a été franchie par l’équipe présidentielle », un membre du Conseil d’Administration de Lyon 2 démissionne
Bernard Bouché, Rebellyon, le 25 avril 2018
►https://seenthis.net/messages/689506
Réponse des étudiant·es de Strasbourg à une question qui leur a été posée dans un sondage... j’imagine que c’est le même genre de questions à laquelle on a eu droit à l’Université de Grenoble.
Pour rappel, « notre » question :
« Êtes-vous favorable à la liberté d’accès aux bâtiments des étudiants et des personnels permettant notamment la mise en œuvre des examens dans des conditions normales à l’Université Grenoble Alpes ? »
Université Grenoble-Alpes : étudiants et enseignants grévistes prévoient de nouveaux blocages
FIL INFO – Un millier de personnes, étudiants et personnels confondus, se sont réunies ce mardi 24 avril en assemblée générale afin de discuter des suites de la mobilisation contre la loi sur l’orientation et la réussite des étudiants (Ore). Outre le boycott du vote électronique, ils ont voté la poursuite des actions de blocages.
Grenoble. Des fachos incendient la fac, et les flics délogent les étudiants mobilisés
Enora Lorita, Anti-K, le 23 avril 2018
►https://seenthis.net/messages/689755
La « commune de Tolbiac » a vécu
Après trois semaines d’occupation, l’université parisienne de Tolbiac a été évacuée par les CRS vendredi. La veille, les étudiants nous racontaient leur expérience singulière.
Chroniques de l’agitation professionnelle - Une semaine de lutte à Grenoble
Indymedia Grenoble, le 23 avril 2018
►https://seenthis.net/messages/690723
Occupation de l’Université de Grenoble
Lundi Matin, le 30 avril 2018
►https://seenthis.net/messages/690723
#Censier à nouveau occupé. Un témoignage.
@vacarme relaie, avec leur accord, des récits d’étudiant.es et d’enseignant.es. Cette troisième publication est l’expression d’une enseignate aussi membre du comité de rédaction de la revue.
Censier évacuée par la police, puis #grève_administrative de #profs, des nouvelles avant et après.
▻https://twitter.com/CommuneCensier
L’Université en danger : la situation est grave !
La Coordination nationale des universités, réunie à Paris le samedi 5 mai 2018, a rassemblé des représentant.e.s de 38 établissements de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. La CNU appelle à la grève illimitée jusqu’au retrait de la loi ORE, à l’arrêt de la répression policière dans les universités et à la mise en œuvre d’un plan d’urgence pour la rentrée 2018.
▻https://blogs.mediapart.fr/pascal-maillard/blog/050518/l-universite-en-danger-la-situation-est-grave
Ce matin, violences policières sur le campus de Grenoble...
Ici une vidéo, partagée sur FB, du coup, je ne sais pas si tout le monde y a accès :
►https://www.facebook.com/nicolas.marlin.73/videos/2062844813730002
►https://twitter.com/NMarlin_/status/993389402121482241
Mais je ne sais pas comment faire autrement pour partager la vidéo...
Dans tous les cas, ici 2 témoignages, reçus par email, d’enseignants-chercheurs de l’UGA, que j’ai anonymisé :
Cher YYY,
En tant que directeur du département d’histoire, et attentif au fait que les étudiants victimes des brutalités policières ce matin étaient en partie des étudiants d’histoire et que l’étudiant victime de menaces de mort est, si je ne me trompe pas, un étudiant d’histoire, je suis très inquiet.
J’ai affiché publiquement mon hostilité viscérale à la présence policière sur un campus universitaire, qui ne fait qu’envenimer la situation, et les faits semblent malheureusement me donner raison.
Je souhaiterais donc - et je pense être le porte-parole de mes collègues historiens - que tu sollicites la Présidence pour avoir des explications concernant les événements inqualifiables qui se sont déroulés ce matin à la galerie des amphis et les violences subies par les étudiants, qui pour partie sont des étudiants d’histoire dont j’ai la charge et qui sont en principe sous ma protection. Je souhaite aussi que le cas de l ’étudiant Tordjman, que j’ai eu en cours et qui a été menacé de mort, soit sérieusement pris en compte par la Présidence.
Je tiens aussi à te remercier de n’avoir jamais, parfois contre vents et marées, sollicité les dites « forces de l’ordre » ou, pire encore, les vigiles, sinistres et coûteuses milices d’une époque nauséabonde, pour pacifier - je ne trouve pas d’autre terme - l’ARSH. C’est tout en ton honneur, et en l’honneur des personnes, dignes, qui t’entourent.
Bien amicalement,
XXX
–-----------------------
Chers tous,
Je voudrais m’insurger à mon tour contre l’usage qui a été délibérément fait de la violence ce matin contre des étudiants qui n’opposaient aucune résistance et ne manifestaient aucune violence. Je peux d’autant plus l’affirmer et en être choqué que j’étais, pour un examen de licence 3, présent devant le bâtiment. Devant des policiers visiblement venus pour en découdre, les étudiants n’ont jamais montré une quelconque agressivité. Une fois l’ordre d’intervenir donné, les policiers ont fait un usage de la force disproportionné, gazant à hauteur de visages tous les étudiants présents dans le périmètre (moi y compris) et ont agressé un étudiant qui n’y était pour rien, l’immobilisant en l’écrasant à plusieurs (pratique désormais interdite, il me semble) et l’emmenant le visage en sang. Lorsque devant ce déferlement de violence inutile, j’ai tenté de m’interposer pour protéger les étudiants menacés, j’ai reçu un coup de matraque, de bouclier et des insultes.J’aimerais que la présidence (le président, tout simplement) s’explique et m’explique la raison pour laquelle il donne l’ordre aux forces du désordre de venir agresser des étudiants et des enseignants sur le campus.
J’ai encore le goût aigre des gazes lacrymogènes dans la gorge.
Cordialement,
ZZZZZ
Toujours Grenoble, toujours ce matin, 07.05.2018 :
Et, cerise sur le gâteau... voici un message que le président de l’université de Grenoble, Patrick Lévy, a envoyé aujourd’hui...
A gerber !
Nouvelle action de blocage violent pour empêcher la tenue d’examens - lundi 7 mai 2018
Mesdames, Messieurs, Chers collègues,
Ce matin, 580 étudiants de l’UFR ARSH et de l’UFR SHS étaient convoqués pour passer leurs partiels à la galerie des amphithéâtres, bâtiment Pierre Mendès France, sur le campus de Saint Martin d’Hères de l’Université Grenoble Alpes. Aux alentours de 6h30, une vingtaine de bloqueurs ont commencé à entraver les accès au bâtiment, en usant de violence à l’égard des agents de sécurité (envoi d’excréments notamment), ce qui a contribué à faire monter la tension. Ils ont ensuite fait savoir qu’ils étaient déterminés à rester.
Au vu des tensions depuis plusieurs semaines entre bloqueurs et étudiants désireux de passer leurs examens, je ne pouvais laisser seuls face à face des bloqueurs et des étudiants qui souhaitent aller passer leurs examens. Aussi, j’ai demandé l’intervention des forces de police. Les bloqueurs ont souhaité rester malgré la présence des forces de l’ordre, et se sont volontairement affrontés avec les forces de police, entravant par là même le passage d’étudiants qui souhaitaient malgré tout intégrer le bâtiment (entrave vers l’accès au cordon de sécurité, insultes, etc.).
Au regard de la tournure des événements, avec un niveau de tension croissant, il était devenu impossible de laisser les étudiants passer leurs examens à l’heure prévue. Pour les protéger, et compte tenu de l’état de stress dans lequel certains ont pu être mis – évidemment défavorable au passage de leur partiel, j’ai demandé le report des examens prévus à la galerie des amphithéâtres à 8h et à 11h. Les examens organisés dans les autres bâtiments, y compris le bâtiment Stendhal, se sont tous tenus sans problème.
Comme je l’ai dit à plusieurs reprises, je dénonce toute violence, notamment celle d’une trentaine de bloqueurs, empêchant le libre accès des personnels et de centaines d’étudiants à un bâtiment de l’université et ce faisant la tenue d’examens. Je réitère mon accord pour des discussions ouvertes et sereines, comme je le fais chaque semaine lors d’un échange avec les syndicats étudiants représentatifs.
Afin de préserver la valeur des diplômes de l’Université et de respecter l’ensemble des étudiants, je réaffirme, comme exposé depuis le début des événements, qu’il n’y aura aucun aménagement d’épreuve. La Présidence mettra tout en œuvre avec l’appui de l’administration pour la tenue effective des examens tels que prévu dans le règlement des études de chaque diplôme.
Bien cordialement,
Patrick Lévy
Président de l’Université Grenoble Alpes
Ta video marche meme si on a pas de compte facebook @cdb_77
C’est dans cette fac qu’un prof ou membre du personnel cagoulé accompagné de néo-nazis est venu tabasser des élèves ? Le président à pas été suspendu pour une faute aussi grave ?
edit : non c’etait à Montpellier.
En tout cas ces présidents d’université on sais ce qu’illes auraient fait pendant l’occupation.
#Nancy : une loi antiterroriste utilisée contre le mouvement étudiant
Stéphane Ortega, Rapports de Force, le 7 mai 2018
►https://seenthis.net/messages/692614
À Nancy, un étudiant est poursuivi pour n’avoir pas donné le code PIN de son téléphone portable pendant sa garde à vue faisant suite à l’intervention de la police sur le campus le 3 mai. Il est accusé du refus de donner la clef d’un système de chiffrement ayant pu servir à la commission d’un délit. Une infraction inscrite dans la loi sur la sécurité quotidienne votée en France au lendemain des attentats du World Trade Center en 2001.
Une lettre adressée à la direction de l’ARSH (Arts et Sciences humaines) par une étudiante de l’Université de Grenoble (lettre que j’ai anonymisée) :
Lettre adressée à la direction, l’administration et au corps professoral de l’ARSH concernant les évènements de Lundi matin contre des étudiants de l’ARSH. Par xxxx, Elue représentante étudiante de l’UFR ARSH, déléguée L3 Histoire, Présidente des Apprentis Chercheurs de l’ARSH, Apolitisée.
Chère ARSH,
« J’ai mal à mon Université. »
En tant que représentante élue étudiante de l’UFR ARSH je me dois de réagir, sous la volonté des étudiants de l’UFR, à l’atteinte physique qui nous a été portée lundi matin devant la galerie des amphis et à donner voix et mots à notre communauté. Vous étiez nombreux à assister à cet évènement choquant et abusif. Il n’est plus question de politique ! Il n’est plus question de manifestants ou non manifestants ! La direction n’a pas fait de distinctions lorsqu’elle a ordonné cette intervention, elle a marché sur les libertés et les droits de chacun d’entre nous !
Notre université fonctionne grâce à quatre principaux collaborateurs et à la teneur de leur relation : la direction, l’administration, le corps professoral, et le corps étudiant. J’aime ce mot : Relation, n’est-il pas bien commode ? Pour notre part la qualité de notre relation avec la direction est passée de médiocre, à exécrable ! Elle se résume à ceci : la direction de l’UGA a fait exactement ce qu’elle voulait faire au mépris de ses étudiants et de notre respect. Elle nous a donné rendez vous à une heure, une date et un lieu précis sur le campus pour passer un examen. Nous sommes venus, et nous nous sommes fait frapper et gazer. Il n’y a rien de plus à ajouter. Nous ne viendrons plus si c’est à cela que devons nous attendre.
Quand un collaborateur nous tyrannise, ce n’est plus un collaborateur. Et comme un tyran ne comprend que la force, nous sommes prêts aujourd’hui à faire preuve de plus de force. La direction de l’Université se heurtait récemment à un groupe d’étudiants mobilisés pour la défense de leurs idées vis-à-vis d’une loi gouvernementale. A présent, qu’elle se prépare à se heurter à tous ses étudiants, ceux qui croient encore que nous sommes libres, ceux qui croient encore à un état de liberté, de justice et d’équité, et non de violence, ceux qui croient que nous ne sommes plus en sécurité ici, ceux qui sont blessés, outrés et scandalisés par cette intervention gratuite sur des innocents, ceux qui ont peur pour leur avenir et leurs partiels et qui ne comprennent pas pourquoi l’UGA n’est pas de leur côté, et ceux qui se battent depuis le début pour que Faculté et Egalité continuent de rimer. La direction de l’Université a en face d’elle non plus des étudiants dispersés et en désaccord, mais une seule et unique voix étudiante, celle qui crie sous vos matraques, celle qui crie colère, justice et liberté ! « Vives nos partiels, on aime se faire frapper ! ».
Vives nos partiels, on aime se faire frapper !
L’ensemble des élus étudiants de l’ARSH et les étudiants de l’ARSH s’accordent la plupart sous ces mots : Nombreux d’entre nous, arshiens, avons été atteint physiquement ou moralement par cette attaque. Direction de l’ARSH, administration de l’ARSH, professeurs de l’ARSH, êtes-vous de notre côté en ce temps de troubles où la direction de l’UGA ordonne ces violences ?
Nous voici dans une situation complexe. La plupart des étudiants de l’ARSH ne veulent pas mettre en péril leurs examens et donc leur diplôme. Néanmoins, accepter de notre part de nous rendre sur les lieux des examens et à l’heure de notre convocation est d’une part un danger physique et d’autre part cela revient à accepter ce qu’il s’est passé lundi matin et à continuer d’assurer notre part du contrat avec la direction de l’UGA. Et cela, nous le refusons catégoriquement. J’espère que vous comprendrez. Par ailleurs, nous savons et reconnaissons l’immense courage, professionnalisme et entraide dont les professeurs et l’administration font preuve depuis le début de cette crise Grenobloise. Nous ne voulons pas nous positionner face à vous, mais avec vous. En respectant notre front contre la direction de l’UGA. Pour l’heure, comprenez que pour nous, nous rendre sur les lieux des convocations aux examens est en proie à plusieurs débats. Et nous paraît être, pour les raisons énoncées juste au-dessus, une très mauvaise chose. Comprenez aussi qu’en tant qu’élue étudiante non politisée, de la liste des Arshiens, je me suis entretenue avec des leaders du mouvement étudiants qui manifestent contre la loi ORE (appelés vulgairement « les bloqueurs ») afin d’assurer mon soutien et celui des étudiants de l’ARSH, non pas à leurs valeurs politiques, mais au refus et à l’opposition à la présente direction de l’UGA et ses méthodes d’agissements. Nous nous unissons contre un front commun, et pour se faire, la situation actuelle ne donne à la multitude (donc comprenant les étudiants lambda et non politisés et aussi les autres) que je représente, qu’une solution possible, semble-t-il ? Soutenir les actions contre l’UGA et refuser d’honorer notre part du contrat en tant qu’étudiant à l’Université Grenoble Alpes ? Nous sommes ouverts à la discussion, et je vous demande, chers tous, chers arshiens, de nous entendre et de répondre à mon dialogue afin que nous trouvions une solution pour la multitude arshienne. Les étudiants de l’ARSH que je représente, mes collègues, mes amis, sont inquiets et ont également envie de s’exprimer après ce Lundi. Je vous ai exposé nos positions. J’attends votre réponse, les étudiants de l’ARSH attendent votre réponse. Soyez assurés cependant, de la fermeté de nos décisions.
Néanmoins, soyez assurés également que certain d’entre nous se sentent forcés de se rendre aux examens, et ils y iront. J’espère de tout mon coeur qui ne leur arrivera rien…
La lutte politique des étudiants
Le #blocage des universités est accusé de n’être qu’un désordre public, organisé par des militants rompus à l’exercice. J. Le Mazier montre pourquoi ce jugement ne reflète pas ce qui se passe sur les campus.
Les mensonges de Patrick Lévy, président Uni Grenoble Alpes, sur France bleu (twitter).
Vu le 10.05.2018
HALTE AUX VIOLENCES DU GOUVERNEMENT SUR LES CAMPUS UNIVERSITAIRES
Dans le cadre du mouvement de protestation contre la loi Orientation et Réussite des Étudiants (loi dite ORE) et la sélection à l’entrée de l’université, les forces de l’ordre sont intervenues à plusieurs reprises ces derniers mois (voir la liste des sites concernés ci-dessous) dans des locaux universitaires ou les campus, soit à la demande des président.e.s d’université, soit à la suite de décisions judiciaires.
La fréquence et la violence de ces interventions sont inédites. Diurnes ou nocturnes, annoncées ou non, elles ont donné le plus souvent lieu à des coups de matraque, des gazages, des étouffements, des insultes à l’encontre des usagers et des personnels. Ces actes de violence physique et psychologique, qui peuvent laisser de graves séquelles, sont inacceptables et le SNESUP-FSU les condamne fermement.
Par ailleurs, nous observons que les président.e.s d’université font de plus en plus appel à des sociétés privées de sécurité qui accomplissent sous leur autorité des tâches de maintien de l’ordre, dont certaines sont susceptibles de constituer des entorses à la loi : contrôles d’identité, filtrage des étudiants, déblocages de bâtiments, interdiction d’accès aux examens... Le SNESUP-FSU tient à rappeler que les vigiles, qui doivent être agréés et titulaires d’une carte professionnelle, peuvent effectuer une inspection visuelle des bagages à main, mais, non assermentés, ils ne sont pas autorisés à procéder à des contrôles d’identité. Rappelons plus généralement que selon les termes de l’article L613-2 du code de la sécurité intérieure il est interdit aux agents des sociétés privées de surveillance et de gardiennage de « s’immiscer, à quelque moment et sous quelque forme que ce soit, dans le déroulement d’un conflit du travail ou d’événements s’y rapportant ».
La violence n’est pas une réponse acceptable à un mouvement social légitime et au défaut de dialogue, tant au niveau local que national. Ces interventions policières violentes ne visent pas à mettre fin à des troubles à l’ordre public, mais bel et bien à intimider celles et ceux qui aujourd’hui protestent de manière non violente contre la « casse » de l’enseignement supérieur et de la recherche publique. Cette violence révèle l’incapacité du Gouvernement à répondre aux revendications légitimement exprimées.
Le SNESUP-FSU demande au Gouvernement de mettre fin à cet usage de la force publique et rappelle son attachement au respect des franchises universitaires. Les universités sont des lieux de débat où la violence ne peut être tolérée. Le SNESUP-FSU apporte tout son soutien aux victimes et demande la levée de toutes les poursuites intentées aux étudiant.e.s et personnels interpellé.e.s. n
Liste – non exhaustive - des sites concernés par des interventions policières violentes :
• Toulouse Le Mirail : 9 mai • Rennes-II : 2 mai • Nancy : 25 avril & 3 mai • Lyon-II : 13 avril • Nanterre : 10 avril • Lille : 9 avril • Tolbiac (Paris-I) : 7 avril • Nantes : 4 avril • Paul-Valery (Montpellier) : 23 mars • Grenoble-Alpes : 22 mars, 23 avril & 7 mai • Strasbourg : 22 mars & 4 avril • Dijon : 16 mars • La Victoire (Bordeaux) : 7 mars
Message reçu via mailing-list du syndicat SNESUP, 11.05.2018
A propos de Grenoble, je tombe là dessus, mais j’anonymise aussi :
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À Grenoble, ça continue…
Après une consultation fantoche :
“Êtes-vous favorable à la liberté d’accès aux bâtiments des étudiants et des personnels permettant notamment la mise en œuvre des examens dans les conditions normales à l’Université Grenoble Alpes ?”
et plus que douteuse dans sa mise en place, la présidence assurant dans son invitation de vote (mail du 24 avril) :
La consultation est organisée par des moyens électroniques permettant d’assurer l’anonymat des réponses. Elle fait l’objet d’une déclaration à la CNIL dans le respect des obligations informatiques et libertés. Les données seront conservées une semaine.
Or, il s’avérerait que c’était un mensonge délibéré :
▻https://www.facebook.com/LICORNEGrenoble/posts/1810852848952928
La présidence semble s’être senti pousser des ailes avec les résultats de ce vote boycotté par la plupart des organisations syndicales (toutes ?). Elle a ainsi continué à dépenser sans compter pour "sécuriser" l’entrée de certains bâtiments en déployant des effectifs d’agents de sécurité privés jamais vus sur le campus.
Une entrée tellement sécurisée que les entreprises contractées ne laissaient pas toujours entrer les enseignants-chercheurs.
Mais comme ces effectifs exceptionnels ne sont pas toujours suffisant pour "la mise en œuvre des examens dans les conditions normales", les examens sont délocalisés, les enseignants en charge des examens étant parfois mis au courant du lieu de l’examen à peine 24h avant leur tenue.
Mais comme ce n’est pas encore assez normal, la présidence a fait appel à la police à plusieurs reprises, par exemple le 3 mai.
Encore plus normal, cette lettre d’un prof, le 7 mai :
Je voudrais m’insurger à mon tour contre l’usage qui a été délibérément fait de la violence ce matin contre des étudiants qui n’opposaient aucune résistance et ne manifestaient aucune violence. Je peux d’autant plus l’affirmer et en être choqué que j’étais, pour un examen de licence 3, présent devant le bâtiment. Devant des policiers visiblement venus pour en découdre, les étudiants n’ont jamais montré une quelconque agressivité. Une fois l’ordre d’intervenir donné, les policiers ont fait un usage de la force disproportionné, gazant à hauteur de visages tous les étudiants présents dans le périmètre (moi y compris) et ont agressé un étudiant qui n’y était pour rien, l’immobilisant en l’écrasant à plusieurs (pratique désormais interdite, il me semble) et l’emmenant le visage en sang. Lorsque devant ce déferlement de violence inutile, j’ai tenté de m’interposer pour protéger les étudiants menacés, j’ai reçu un coup de matraque, de bouclier et des insultes.J’aimerais que la présidence (le président, tout simplement) s’explique et m’explique la raison pour laquelle il donne l’ordre aux forces du désordre de venir agresser des étudiants et des enseignants sur le campus.
J’ai encore le goût aigre des gazes lacrymogènes dans la gorge.
Voir aussi le point de vue étudiant :
►https://twitter.com/NMarlin_/status/993389402121482241
De ce fait, nous commençons à nous organiser un peu moins peu… et quelques initiatives commencent à se mettre en place :
▻http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article8306
À part ça, tout va bien, Raphaël Enthoven et consort peuvent continuer à donner des leçons d’objectivité aux étudiants mobilisés…
Toulouse : l’étudiant grièvement blessé par la police témoigne
Lundi Matin, le 10 mai 2018
►https://seenthis.net/messages/693354
PARIS 8 OCCUPÉE : LES ÉTUDIANT-E-S DÉGAGENT UN FLIC DE LEUR FAC !
Saint-Denis VIII Révolutionnaire, Facebook, le 10 mai 2018
►https://seenthis.net/messages/693367
Paris 8 occupée : les étudiant-e-s dégagent un flic de leur AG !
Paris-Luttes Info, le 11 mai 2018
►https://seenthis.net/messages/693589
Reçu via une mailing-list de personnels qui ont réagi aux violences policières de l’Université Grenoble Alpes (j’anonymise), 14.05.2018 :
La question des tensions entre étudiants est en effet aussi à prendre en compte, sans la minorer : une poignée de personnes violentes (ce que les étudiants mobilisés contre la loi ORE ne sont pas), soutenues par l’#extrême_droite, comme on l’a vu dans d’autres universités, se manifeste de plus en plus régulièrement. Il semble que la présidence n’ait toujours pas porté plainte contre les tentatives d’incendie des jardins d’utopie. La question des examens est aussi une réflexion sur ce que nous pouvons faire pour ne pas créer des situations de tension.
Ce matin, 14.05.2018, Université Grenoble Alpes :
ce matin devant le DLST 9 camions de CRS, deux voitures banalisées...
Reçu via un collègue.
Témoignage, reçu par email aujourd’hui, 14.05.2018. Témoignage que j’anonymise, comme coutume, et qui se rapporte aux événements du 7 mai sur le campus de Grenoble :
Enseignant dans le secondaire et par ailleurs en reprise d’études, je faisais
partie le 7 mai dernier des étudiants convoqués à leurs examens. Contrairement
aux messages alarmistes répétés du président de l’université (qui n’était pas
présent sur place), aucune tension n’était perceptible à mon arrivée vers 7H45
et ce jusqu’à ce déploiement de violence inouïe de la part de forces de
l’ordre à l’encontre d’étudiants totalement pacifiques. J’ai été (et je reste)
profondément choqué et révolté devant un usage de la force totalement
disproportionné : plusieurs policiers casqués, munis de matraques et de
boucliers se ruant sans ménagement aucun (visiblement très pressés de « faire
mal ») sur des étudiants pacifiques venus passer leurs partiels. Comme monsieur
xxxxx, je m’insurge contre le traitement (non réglementaire d’ailleurs)
infligé à un étudiant malmené à terre par plusieurs policiers faisant preuve
d’un acharnement particulièrement choquant. J’ai également été amené à
tranquilliser une étudiante particulièrement choquée et atteinte de manière
sévère par des gaz lacrymogènes. J’ai aussi discuté avec un pompier soignant
un de mes collègues étudiant tellement malmené qu’il en avait l’épaule démise
(diagnostic du pompier) et je passe sur les étudiants ayant subis les gaz à
hauteur de visage (là aussi, je doute que la déontologie policière soit
respectée !!!) ou une autre tellement choquée qu’elle en vomissait.
L’université de Nanterre fera passer des examens en ligne, une AG étudiante s’y oppose
Deux cents étudiants réunis en assemblée générale ont voté le blocage administratif de l’université pour empêcher que les partiels soient organisés à distance.
Ouverture violente et forcée de Lyon 2 le 14 mai, communiqué de la CGT FercSup
Rebellyon, le 16 mai 2018
►https://seenthis.net/messages/694806
Universités : violences policières et privatisation de la sécurité
Le gouvernement et de nombreux présidents d’université ont fait en moins de deux semaines le grand ménage de printemps sur les campus mobilisés. A coups de matraque et de « police privée » ! Universitaires et élus s’inquiètent ou s’insurgent. Billet écrit à quatre mains avec Isabelle Krzywkowski et publication de deux lettres ouvertes, de Grenoble et de Strasbourg.
Soutien à notre collègue chercheur et aux étudiant.e.s victimes de violences policières à l’EHESS le 1er mai
L’IRIS (Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux) Paris, le 14 mai 2018
Le 1er mai 2018 vers 20h30, notre collègue Nicolas Jaoul, chercheur au CNRS (IRIS), ainsi que des étudiant.e.s, ont été victimes de violences policières attestées par différents témoignages écrits et audiovisuels. Elles/ils se trouvaient à l’EHESS au 96 boulevard Raspail, occupée depuis la veille par les étudiant.e.s, lorsque des manifestant.e.s poursuivi.e.s par des policiers se sont réfugié.e.s sur le site, aussitôt fermé par ses occupants et encerclé par la police. Nicolas Jaoul, qui cherchait une voie de sortie à l’arrière du bâtiment, s’est fait rouer de coups et mettre à terre par cinq agents de la police nationale en équipement anti-émeute. Alors qu’il n’opposait aucune résistance et déclinait son identité et sa fonction d’enseignant-chercheur, il a été insulté et a reçu des coups de pieds dans la tête. Les policiers l’ont menacé, lui disant qu’après ce qu’ils s’apprêtaient à lui faire subir, il « ne pourrait plus jamais se relever » et qu’ils allaient le « faire payer pour les étudiants », qui « font ça à cause de toutes les merdes » qu’il leur apprenait. Par ailleurs, une quinzaine de policiers, dans un état de rage manifeste, tentaient de forcer la porte cochère, bloquée de l’intérieur par les étudiants, qui ont reçu des coups de bâton-tonfa et des jets de gaz lacrymogène à quelques centimètres du visage. Les policiers se sont retirés après l’intervention sur place du Président et du bureau de l’EHESS, qui ont accepté de raccompagner jusqu’au métro les étudiant.e.s souhaitant sortir du site et inquiets de possibles représailles dans le quartier.
De nombreux témoignages, y compris au sein du bureau de l’EHESS, soulignent l’état d’excitation des policiers, s’accordant à considérer que la résistance des étudiant.e.s empêchant l’accès du site à la police, puis l’intervention du Président ont évité ce soir-là des faits de violence dramatiques – une petite centaine d’étudiants étant encerclés, avec pour seule « échappatoire » l’échafaudage de chantier sur un bâtiment voisin.
De nombreux membres de l’IRIS étudient et dénoncent depuis longtemps les mésusages de la force et le climat de violence discrétionnaire auxquels sont souvent confrontés les habitant.e.s des quartiers populaires, les migrant.e.s et les minorités racisées. A présent, cette violence s’exerce aussi dans nos universités. D’ailleurs, les répressions de manifestations ou d’occupations dans les universités de Grenoble, Strasbourg, Nanterre, Paris 1 ou encore Toulouse ces dernières semaines indiquent une routinisation de l’usage disproportionné de la force en première instance, sans préavis de dispersion ni aménagement de voie de retrait.
La mission première de l’université est l’enseignement et la recherche, et cette mission s’est construite historiquement dans une perspective de liberté de pensée, de gratuité et d’ouverture sociale. Nous sommes aujourd’hui concernés par la remise en cause de ces principes, par les atteintes souvent violentes aux franchises universitaires, par la paupérisation de l’université et le tri social à l’entrée comme mode de gestion de l’insuffisance chronique de ressources.
Dès lors, nous personnels, étudiant.e.s, chercheur.e.s, et enseignant.e.s-chercheur.e.s de l’IRIS, condamnons la politique de répression violente des mobilisations étudiantes et réaffirmons notre soutien entier à celles et ceux qui, au sein des universités et institutions de recherche, et en solidarité avec d’autres secteurs du service public, se mobilisent contre les réformes en cours, et notamment le projet de loi ORE.
Nous tenons à souligner que les faits qui se sont déroulés le 1er mai à l’intérieur et à la sortie de l’EHESS 96 bd Raspail sont graves. Nous soutenons notre collègue, les étudiant.e.s agressé.e.s et blessé.e.s, et d’une façon générale les étudiant.e.s mobilisé.e.s, dont nous saluons le courage et l’engagement.
Nous regrettons fortement l’état d’indifférence qui s’installe au sein de nos institutions vis-à-vis des luttes en cours et de leur traitement policier et tenons à nous en démarquer activement. Nous saluons l’attachement de la présidence de l’EHESS aux franchises universitaires et son engagement à les défendre. Aussi, nous appelons les présidences de l’EHESS, du CNRS, de l’INSERM, et de l’Université de Paris 13 à condamner fermement et publiquement ces violences policières injustifiables dans les locaux de l’EHESS et à leur sortie, rétablissant par là-même auprès du personnel et des étudiant.e.s mobilisé.e.s un climat de confiance et de sécurité.
Signataires :
L’IRIS
Julie Ancian
Aurélie Audeval
Christelle Avril
Anne-Claire Baratault
Adèle Blazquez
Etienne Bard
Véronique Bayer
Benoit Belloni
Elisabeth Belmas
Pierre Benetti
Abdel-Halim Berretima
Thierry Bonnot
Véronique Bontemps
Stefano Bory
Elsa Boulet
Michel Bozon
Hélène Bretin
Aurélien Cadet
Pénélope Calmejane
Julie Castro
Chiara Calzolaio
Mona Claro
Guigone Camus
Lisa Carayon
Gaëlle Chartier
Antoinette Chauvenet
Isabelle Clair
Natacha Collomb
Pamela Colombo
Emilie Counil
Christel Cournil
Christophe Coutanceau
Sébastien Dalgalarrondo
Gisèle Dambuyant
Blandine Destremeau
Helena Devillers
Antonella Di Trani
Antonin Dubois
Marie Ducellier
Emmanuelle Durand
Franck Enjolras
Didier Fassin
Camille Foubert
Tristan Fournier
Marcos Garcia de Teresa
Nolwenn Gauthier
Jérémie Gauthier
Maziyar Ghiabi
Sabine Guez
Déborah Guy
Pascale Haag
Benoit Hachet
Ratiba Hadj-Moussa
Boris Hauray
Thomas Huet
Moritz Hunsmann
Daniele Inda
Gaelle Krikorian
Anouche Kunth
Rose-Marie Lagrave
Flavienne Lanna
Corinne Lanzarini
Eliane de Latour
Michèle Leclerc-Olive
Clémence Léobal
Chowra Makaremi
Hadrien Malier
Audrey Marcillat
Pascal Marichalar
Marion Maudet
Ali Mekki
Franck Mermier
Anne-Charlotte Millepied
Danielle Moyse
Julia Monge
Bernard Müller
Michel Naepels
Magnifique Neza
Barbara Niederer
Gérard Noiriel
Cécile Offroy
Shahnaz Ojaghi
Julie Pagis
Michel Peraldi
Constance Perrin-Joly
Luisa Piart
Anna Pomaro
Giovanni Prete
Luigigiovanni Quarta
Paco Rapin
Zoe Rollin
Sahar Saeidnia
Monique de Saint Martin
Caroline de Saint Pierre
Claire Salem
Sarah Sandré
Sara Scata
Mohammed Sharqawi
Constance Schuller
Regis Schlagdenhauffen
Nathanaëlle Soler
Alexis Spire
Annie Thébaud- Mony
Cécile Thomé
Mathieu Trachman
Benoit Trépied
Anne-Sophie Vozari
Hugo Wainsztok
Eric Wittersheim
Reçu par email, le 17.05.2018
« Tu vas payer pour les étudiants » : un enseignant de l’EHESS affirme avoir été tabassé par des policiers
Anna Breteau, Marianne, le 17 mai 2018
►https://seenthis.net/messages/695399
Et la fac elle est à qui ?
Studio Doitsu, Youtube, le 12 mai 2018
►https://www.youtube.com/watch?v=053igl9JC8A
Soutien à notre collègue chercheur et aux étudiant.e.s victimes de violences policières à l’EHESS le 1er mai
Les membres de l’IRIS, le 14 mai 2018
►https://seenthis.net/messages/695499
Au rassemblement à Nation, les témoignages des parents de la centaine de lycéens embarqués en garde à vue depuis hier à #Arago font froid dans le dos. Certains cherchent encore leurs enfants, des jeunes filles de 16 ans sont détenues dans des conditions brutales et indécentes.
▻https://twitter.com/cmoreldarleux/status/999336371469869056
Et à défiler :
▻https://twitter.com/StephChehab/status/999364881299202048?s=19
►https://twitter.com/TaranisNews/status/999384857724772353
►https://twitter.com/TaranisNews/status/999384857724772353
#Arago #garde_à_vue #GAV #Lycée_Arago #détention
Reçu via une mailing-list contre les violences policières sur le campus... Je partage ici en anonymisant.
Voici un communiqué de XXXXX, dont l’adresse mail universitaire a été bloquée par l’université, à destination de tous les étudiant-e-s de l’UGA. Ceci n’étant pas une prise de parole personnelle, je ne donnerais suite à aucune éventuelle réponse. Bonne lecture.
Bonsoir à toutes et à tous,
J’ai décidé d’envoyer ce mail, à l’intégralité des étudiant-e-s de l’UGA, car il me semble que la situation que nous vivons toutes et tous aujourd’hui sur le campus est hors de contrôle, et qu’il est bien temps, de se poser, et de parler non pas avec des grands discours, mais avec des faits.
Hélas, les faits sont révoltants. Bien que nous ne soyons pas d’accord, de toute évidence, avec les moyens d’actions que peuvent prendre nos luttes, il me semble cependant qu’il y a certaines limites qui ne peuvent nullement être dépassés. Certes, personnellement je ne suis pas tout blanc nous plus. J’ai moi-même, dans un moment de rage, lancé un fond de bouteille d’eau sur la tête d’un anti bloqueur, ce que je regrette, et je tiens à m’excuser avec cette personne qui se reconnaitra. Certes, je participe activement au blocage des examens, ce qui, de toute évidence, met à mal plusieurs personnes. Certes, j’ai moi-même confronté les actions de membres de la direction et autres sur des réseaux sociaux. Hélas, toutes ces choses, qui sont dérangeantes, en effet, ne sont rien face à ce que moi-même je subis depuis maintenant un mois, et ne sont rien face à un ensemble de choses que toutes les personnes mobilisées nous subissons depuis plusieurs semaines.
Bien que cette liste ne soit guère exhaustive, j’ai préféré me référer uniquement aux faits que je peux démontrer avec des preuves à l’appui. Je vais diviser cette liste en plusieurs sous catégories, de choses qui me semblent inadmissibles.
Veuillez consulter ce lien pour l’intégralité des photos servant à appuyer mon argumentaire : ▻https://drive.google.com/drive/folders/1BnD9OPg5wpCX8VjjVPfJWJLoX6Goofli?usp=sharing
Violences policières à l’université :
– Le 23 avril, lors du deuxième blocage du bâtiment DLST, les forces de police sont venues pour débloquer le bâtiment. Des membres du personnel (des profs, mais aussi des services), des étudiant-e-s, ainsi que des sympathisant-e-s à notre cause, ont été chargés par les forces de l’ordre. Le résultat fût extrêmement grave : une enseignante à l’hôpital, un étudiant en garde à vue (c’était la première fois qu’il participait au mouvement), et plusieurs personnes agressées. Sur ces deux vidéos, il est possible de voir (hélas pas très clairement, la qualité de la vidéo laisse beaucoup à désirer), une étudiante se faire étrangler par un agent de police. ▻https://www.facebook.com/alain.deraucourt/videos/10156262891188373 et ▻https://www.facebook.com/alain.deraucourt/videos/10156262891378373
– Le 26 avril, lors du blocage du bâtiment les Alpilles, des forces de l’ordre ont procédé à un déblocage extrêmement violent du bâtiment. Il est possible de voir sur la vidéo un policier de la BAC (brigade anti criminalité, oui ils envoient la BAC face à des étudiant-e-s) taper à plusieurs reprises et ceci avec une extrême violence, et, avec un certain sadisme que nous pouvons observer avec le geste qu’il fait avec son bras. Voici la vidéo ▻https://www.facebook.com/GrenobleEnLuttte/videos/1910151649003227
– Lundi 7 mai, les forces de l’ordre sont venues pour débloquer la galerie des amphis. Alors qu’une foule d’étudiant-e-s qui n’avaient rien à voir avec le mouvement, ni la grève, attendait l’ouverture du bâtiment, les forces de l’ordre ont chargé la foule et les manifestant-e-s. Des enseignant-e-s, des étudiant-e-s, grévistes ou pas, ont été matraqué-e-s, gazé-e-s, violenté-e-s par les forces de police. Encore une fois, trois personnes ont dû aller à l’hôpital. Suite à cela, l’administration du bâtiment ARSH a annulé les partiels et les a aménagés sous forme de devoir maison chronométré. Voici la vidéo : ►https://www.facebook.com/nicolas.marlin.73/videos/2062844813730002
– Les violences policières ne concernent pas que Grenoble, hélas, mais l’ensemble des universités mobilisées contre le plan Vidal et son monde. Voici une vidéo des violences à Rennes : ▻https://www.facebook.com/AG.Rennes2/videos/770955669760965
– Suite à l’évacuation de l’université de Toulouse, un étudiant a été gravement blessé par l’explosion d’une grenade policière. (Image dans le lien plus haut)
Violences provenant de groupuscules :
– Le 23 mars, un groupuscule est rentré à l’occupation de Montpellier. Plusieurs étudiant-e-s ont été agressés par des barres de fers, par des barres en bois, et autres armes. Voici la vidéo ▻https://www.facebook.com/ajplusfrancais/videos/572890946411892
– Le dimanche 22 avril, un incendie criminel a été déclenché sur le campus, par des inconnus. Le bâtiment qui a brûlé est le jardin des utopies, qui se trouvaient à quelques mètres de la Bibliothèque Universitaire Droit-Lettre. Sur cette vidéo, commenté de manière assez pauvre, je m’excuse, nous pouvons observer la violence des flammes qui auraient pu brûler la bibliothèque si le feu n’avait pas été contenu. ▻https://www.facebook.com/alain.deraucourt/videos/10156260293908373
– La nuit dernière, celle entre le dimanche 13 et le lundi 14 mai, nous avons reçu des informations diverses nous alertant d’une attaque des anti-bloqueurs, qui comptaient venir à plusieurs dizaines, voire une centaine, pour nous dégager à coups de bâton et de barres de fer. Finalement une très large mobilisation des étudiant-e-s en lutte a dissuadé ce groupuscule de venir. (Images dans le lien plus haut)
– J’ai moi-même subi plusieurs attaques sur des réseaux sociaux, dignes de d’harcèlement scolaire de lycée. Des attaques ad-hominem se moquant de mon surpoids, usurpant mon nom et mon image sans mon consentement (actes illégaux). En dehors du ridicule de ces attaques, cela s’avère extrêmement dangereux pour moi, vu que depuis que ce groupuscule me met en évidence, j’ai reçu plusieurs menaces de mort par Facebook et autres plateformes. (Images dans le lien plus haut)
Violences provenant de membres de l’administration et des agents de sécurités :
– Depuis le début du mouvement, Patrick Lévy, président de l’université Grenoble Alpes maintient une communication extrêmement violente, qui incite à la violence à l’égard de nous autres manifestant-e-s pacifistes. Par ailleurs, toutes les violences policières ayant eu lieu sur le campus sont de sa responsabilité, vu que seul le président de l’université peut décider de faire intervenir les forces de police sur le domaine universitaire.
– Depuis le premier blocage du DLST, Yves Markowicz ne cesse d’utiliser les réseaux sociaux, sur lesquels il insulte continuellement les étudiant-e-s et enseignant-e-s en grève, encourageant la violence et la haine. Dans d’autres images il donne des détails sur les résultats scolaires de ses étudiant-e-s, ce qui est complétement illégal. (Images dans le lien plus haut)
– Hier, 14 mai, j’ai été empêché pendant un temps d’accéder au bâtiment universitaire IAE, où mon partiel de Croissance et Fluctuations devait avoir lieu. Grâce à l’intervention d’Alexis Garapin, directeur d’UFR de la faculté d’économie de Grenoble, j’ai pu me rendre à mon examen. Si je n’avais pas pu, j’aurais dû rembourser 4700 euros de bourse au CROUS, mettant ainsi fin à mes études puisque je suis très précaire. Par ailleurs, l’agent de sécurité qui m’empêchait de rentrer m’a humilié devant tous mes camarades, pendant que des policiers prenaient en photo le moment où j’ai dû ramasser mes affaires qui étaient tombées. Quand j’ai pu rentrer au bâtiment, un agent de sécurité m’a suivi jusqu’à ma salle d’examen. La radio de l’agent sonnait tellement fort que presque la moitié de l’amphi écoutait les appels radio alors qu’un partiel était en cours. L’après-midi, trois vigiles faisant plusieurs fois ma taille, ont suivis tout mes déplacements à l’intérieur du bâtiment. J’ai fait une crise d’angoisse pendant que je composais, ce qui m’a empêché de composer correctement. Deux agents de sécurité m’ont même suivi dans le tram lors du retour sur le campus, plusieurs de mes camarades de classe en sont témoins. Ceci m’a vraiment mis sur les nerfs, ce qui s’est traduit par un comportement violent de ma part. Je me suis excusé auprès des camarades qui ont dû supporter ma panique et mes nerfs.
– Le même traitement a été donné à d’autres étudiant-e-s en lutte lors des examens. L’université menace systématiquement les étudiant-e-s de commission disciplinaire, faisant en sorte que leur parole ne soit pas écoutée par leurs camarades de classe.
Pour donner suite à toutes ces violences, inadmissibles, il est temps de faire un constat : certes, nous ne sommes pas toutes et tous d’accord avec les moyens d’action et de lutte, mais, il me semble, nous ne pouvons que nous consterner face à l’inadmissible.
C’est ainsi, que je fais un appel à votre sens de la démocratie, votre respect de la liberté de faire grève, et vous demande de nous soutenir, massivement, sur les réseaux sociaux, dans les blocages (si ce mode d’action vous convient), dans les assemblées générales et dans les dates de mobilisation.
Je vous invite à venir demain, mercredi 16 mai à 6 heures du matin devant le CLV, afin de bloquer le plus grand nombre possible de partiels, pour démontrer que notre mouvement est loin d’être minoritaire, pour protester contre l’inadmissible, pour protester contre les violences.
Mais mon appel ne s’arrête point-là. Essayez de vous organiser, dans chaque composante, faites des réunions, des assemblées générales de composante (l’ARSH, l’IUGA et le BSHM l’ont déjà fait), décidez entre vous les modes d’actions que vous semblent légitimes et souhaitables, par exemple : bloquer des examens, organiser des grèves massives de copies, organiser des débats, des rassemblements.
Voila le fond même de notre mouvement. Patrick Lévy pense, dans son ignorance et son mépris, que je suis le « leader charismatique » du mouvement. Rien n’est plus éloigné de la réalité, car justement, notre mouvement n’a pas de leader, n’a pas de chef, n’a pas de meneurs. Notre mouvement se crée, se modèle, s’organise, par l’auto-gestion, par des comités de mobilisations où tout le monde vote, où tout le monde débat autour des modalités d’actions, autours des moyens de lutte. Organisons-nous donc tous et toutes ensemble, contre la loi ORE, contre les violences, contre la barbarie d’une répression que n’a jamais atteint un tel degré à l’université de Grenoble.
Mobilisons-nous donc ! Disons non aux partiels surveillés par des agents de sécurité violents. Disons non à la présence policière sur notre campus ! Disons non à la violence des anti-bloqueurs. Bref, disons non à la violence, à la barbarie, à la haine.
Mobilisons nos enseignant-e-s, en leur envoyant ce mail, afin qu’ils et elles puissent le faire tourner entre eux et elles.
Rendez-vous demain, et après-demain, et les jours qui suivent, à 6h devant le CLV pour continuer les blocages jusqu’à l’aménagement des examens (comme cela a été fait à l’ARSH).
Et rendez vous le 22 mai à 10 heures devant la place de la gare de Grenoble pour la grande manifestation nationale !
Il est temps de montrer que nous sommes une majorité !
Non à la haine ! Non à la violence ! Non à la sélection !
Non, nos étudiants ne font pas « n’importe quoi » ! Lettre sur deux conceptions de l’université
TRIBUNE LIBRE – En pleine période de manifestations liées à la loi Ore (loi relative à l’Orientation et à la réussite des étudiants), les tensions entre ses opposants et la présidence de l’Université Grenoble-Alpes (UGA) perdurent. Le président de l’Université a, mercredi 16 mai, tenu des propos sur les étudiants qui ont suscité de nombreuses réactions. Parmi elles, cette lettre, signée par bon nombre de professeur(e)s de l’UGA.
Monsieur le Président,
Le mépris que vous déversez depuis des semaines sur les étudiants et sur les personnels, tant par vos courriers internes que dans la presse, est insupportable.
La goutte d’eau qui fait déborder le vase
Non seulement vous ne vous êtes pas une fois préoccupé de l’état de santé des étudiants et des personnels blessés, physiquement et psychiquement, par les interventions policières et les vigiles que vous commanditez ;
Non seulement vous noircissez et criminalisez à plaisir, mais heureusement jusqu’au ridicule (du « saccage » aux « excréments »), une mobilisation légitime et nécessaire ;
Non seulement votre plébiscite nous a doublement pris pour des imbéciles, par sa formulation, puis par sa publication biaisée des résultats ;
Mais voici que vous nous salissez publiquement dans la presse (Dauphiné libéré, 16 mai 2018). Car, oui, c’est nous insulter, nos étudiants et nous mêmes, leurs enseignants, que de prétendre qu’ils font « n’importe quoi » et cherchent à « torpiller l’université ».
Une vision différente de l’université
C’est l’honneur en tout cas des disciplines de sciences humaines et sociales – mais aussi de toute pratique universitaire – que de se nourrir du débat, et non de l’apprentissage par cœur de données à recracher dans des QCM. C’est aussi leur honneur de se nourrir de la pensée collective, et non de la concurrence. Par cette formule, on comprend mieux, certes, la distance incommensurable et inaliénable qui nous sépare du modèle que vous prônez, et que les étudiants refusent.
Nous soutenons pleinement et avec enthousiasme le fait que nos étudiants « ont travaillé collectivement » pendant les examens, et même le fait qu’ils aient mangé des crêpes. Quel pédagogue ne se réjouirait pas d’un apprentissage qui se fait dans la joie ? Nous saluons leur inventivité, leur curiosité, leur ironie critique et leur goût du partage. Nous les remercions et les félicitons d’avoir ainsi su mettre en pratique et en discussion leurs cours et leurs lectures.
Nous vous invitons, Monsieur le Président, à méditer cette pensée de Cornélius Castoriadis : « Nous appelons praxis ce faire dans lequel l’autre ou les autres sont visés comme êtres autonomes et considérés comme l’agent essentiel du développement de leur propre autonomie. La vraie politique, la vraie pédagogie, la vraie médecine, pour autant qu’elles ont jamais existé, appartiennent à la praxis. » (L’Institution imaginaire de la société, 1975, 1999, p. 112)
Premiers signataires (en ordre alphabétique) : Jennifer Buyck – Rémi Clot-Goudard – Jean-Marc Colletta – Sylvain Coulange – Cristina Del Biaggio – Laurence Delpérié – Giovanni Depau – Catherine Frier – Nathalie Gary – Florent Gaudez – Franck Gaudichaud – Myriam Houssay-Holzschuch – Caroline Imbert – Marie-Paule Jacques – Kirsten Koop – Olivier Kraif – Isabelle Krzywkowski – Francis Lazarus – Lison Leneveler – Sébastien Leroux – Tanguy Martin-Payen – Sarah Mekdjian – Chloé Muteau-Jaouen – Judith Nelson – Martial Pisani – Marianne Prévost – Olivier Razac – Fanny Rinck – Julie Sorba – Jean-Yves Tizot
▻https://www.placegrenet.fr/2018/05/24/non-nos-etudiants-ne-nimporte-quoi-lettre-deux-conceptions-de-luniversite/192678
Et vous l’aurez vu, je suis parmi les premièr·es signataires !
Au delà des universités, on pourrait aussi rajouter tout ce qui concerne le lycée #Arago à Paris. Quelques liens :
►https://seenthis.net/messages/696783
►https://seenthis.net/messages/696803
►https://seenthis.net/messages/696895
►https://seenthis.net/messages/697030
►https://seenthis.net/messages/697374
►https://seenthis.net/messages/698202
►https://seenthis.net/messages/701382
Les médias s’empressent à parler de « 1 mio EUR » de dégâts aux bâtiments de la fac de Grenoble suite à l’occupation par les étudiant·es :
VIDÉO - Plus « d’un million d’euros » de dégâts dans un bâtiment de la fac de Grenoble débloqué jeudi
Après six semaines d’occupation, les opposants à la loi ORE ont quitté le #Centre_des_Langues_Vivantes (#CLV), le bâtiment qu’ils occupaient depuis six semaines. Face aux dégâts considérables, l’UGA va déposer plainte. Le CLV ne devrait pas être utilisable pour la rentrée en septembre.
▻https://www.francebleu.fr/infos/education/video-le-dernier-batiment-occupe-de-la-fac-de-grenoble-debloque-les-degat
Ici la réaction de deux collègues, reçues par email le 27.05.2018.
Je copie-colle leur message, en l’anonymisant :
Bonjour à tous,
Non les étudiants n’ont pas fait 1 million d’euros de dégâts au CLV (il faudrait certainement commencer par diviser ce chiffre par 10 pour s’approcher d’un chiffre discutable)
Pourtant, ce chiffre circule dans les médias nationaux sans aucune mise en discussion à ma connaissance (toujours l’excellent travail des journalistes qui prennent les informations données par les autorités pour la vérité)
Ces mêmes autorités (et médias) qui versent des larmes de crocodile sur la désinformation et autres « fake news »...
Or, la lutte politique passe d’une manière décisive par la définition de la réalité : d’où vient ce chiffre ? qui l’a produit et comment ? est-il possible de se donner les moyens d’un contre-chiffre ? etc.
J’ajoute que si les dégradations commises aux CLV restent problématiques, ce serait une terrible défaite éthique et théorique d’accepter l’équivalence « dégradation »="dévastation" (lu dans un message de l’administration) et 100.000 (?)=1 millions (cf. la fin du 1984, d’Orwell)
–-----------
Bonjour à tou.te.s,
Il est important de rappeler que le CLV était déjà classé avant les grèves contre la loi comme bâtiment à rénover. Le toit végétalisé était déjà à refaire, de même que de nombreux aspects du bâtiment. Le chiffre de 1 millions d’euros comprend nécessairement les travaux qui étaient déjà prévus.
Par ailleurs il a été dit que les tours d’ordi avaient été volées (apparemment elles avaient été enlevées bien avant et déplacées pour que des étudiants passent le TOEIC ailleurs) et que le système d’alarme ne fonctionne plus (mais il avait été supprimé pour la galerie des amphis et potentiellement aussi pour le CLV par l’université elle-même).
On peut aussi rappeler combien cette situation entre en écho avec un mouvement qui a été réprimé par la violence policière et dans le silence assourdissant des autorités, qui envoyaient les forces de l’ordre mais n’ont jamais ouvert de discussions.
Pour finir le « Makhno <3 » sur le bâtiment de Science Po est à voir (et ça rime).
Bien à toutes et tous,
Gardes à vue par centaines, blessures graves et prison ferme : le mouvement social de plus en plus réprimé
Rachel Knaebel, Basta, le 5 juin 2018
►https://seenthis.net/messages/699900
@cdb_77 : ça ne me dérange pas que tu « ranges » ici les articles sur parcoursup, mais au départ c’était plutôt sur la répression des flics et des fachos...
A propos de la répression grandissante du mouvement social :
Gérard Collomb défend sa vision du maintien de l’ordre
Confrontés à de nouvelles formes d’affrontements, policiers et gendarmes tentent d’adapter leur méthode.
Julia Pascual, le Monde, le 8 juin 2018
►https://seenthis.net/messages/700734
PHOTOS - VIDEOS : revivez la visite du ministre de l’Intérieur Gérard Collomb en Dordogne
Antoine Balandra, France Bleu Périgord, le 8 juin 2018
►https://seenthis.net/messages/700734
#violences_policières qui répriment les mouvements estudiantins ailleurs qu’en #France :
►https://seenthis.net/messages/701194
Tu as bien raison cher @sinehebdo... je vais dans les prochains jours (en espérant trouver le temps) faire un peu le ménage et déplacer les post parcoursup vers ce fil de discussion : ▻http://seen.li/eeau
;-)
@sinehebdo : done !
Les articles sur parcoursup sont désormais sur ce fil de discussion : ►https://seenthis.net/messages/671718
Nantes : suspension de fonctions validée pour le sociologue opposé à la loi ORE
Guillaume Frouin, Libération, le 10 juillet 2018
►http://www.liberation.fr/france/2018/07/10/nantes-suspension-de-fonctions-validee-pour-le-sociologue-oppose-a-la-loi
Nantes : deux enseignants sanctionnés après les blocages à l’université
Maïa Courtois, Libération, le 2 août 2018
►http://www.liberation.fr/france/2018/08/02/nantes-deux-enseignants-sanctionnes-apres-les-blocages-a-l-universite_167
Les textes de ces deux articles ici :
►https://seenthis.net/messages/671718
Un article revient sur cette année de mobilisation et de répression :
Fac : désorientation, occupation, répression
La Brique, le 9 août 2018
►https://seenthis.net/messages/713881
Coups de pieds dans la tête d’un prof : Les 5 policiers voulaient le « faire payer pour les étudiants »
A l’#EHESS, le #1er_mai 2018 vers 20h30, Nicolas Jaoul, chercheur au CNRS (IRIS), ainsi que des étudiant.e.s, ont été victimes de violences policières. Insultes, mise à terre, coups de pieds dans la tête, menaces. Nous relayons ci-dessous le communiqué de soutien de personnels, étudiant.e.s, chercheur.e.s, et enseignant.e.s-chercheur.e.s de l’IRIS.
Soutien à notre collègue chercheur et aux étudiant.e.s victimes de violences policières à l’EHESS le 1er mai
L’IRIS (Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux) Paris, le 14 mai 2018
Le 1er mai 2018 vers 20h30, notre collègue Nicolas Jaoul, chercheur au CNRS (IRIS), ainsi que des étudiant.e.s, ont été victimes de violences policières attestées par différents témoignages écrits et audiovisuels. Elles/ils se trouvaient à l’EHESS au 96 boulevard Raspail, occupée depuis la veille par les étudiant.e.s, lorsque des manifestant.e.s poursuivi.e.s par des policiers se sont réfugié.e.s sur le site, aussitôt fermé par ses occupants et encerclé par la police. Nicolas Jaoul, qui cherchait une voie de sortie à l’arrière du bâtiment, s’est fait rouer de coups et mettre à terre par cinq agents de la police nationale en équipement anti-émeute. Alors qu’il n’opposait aucune résistance et déclinait son identité et sa fonction d’enseignant-chercheur, il a été insulté et a reçu des coups de pieds dans la tête. Les policiers l’ont menacé, lui disant qu’après ce qu’ils s’apprêtaient à lui faire subir, il « ne pourrait plus jamais se relever » et qu’ils allaient le « faire payer pour les étudiants », qui « font ça à cause de toutes les merdes » qu’il leur apprenait. Par ailleurs, une quinzaine de policiers, dans un état de rage manifeste, tentaient de forcer la porte cochère, bloquée de l’intérieur par les étudiants, qui ont reçu des coups de bâton-tonfa et des jets de gaz lacrymogène à quelques centimètres du visage. Les policiers se sont retirés après l’intervention sur place du Président et du bureau de l’EHESS, qui ont accepté de raccompagner jusqu’au métro les étudiant.e.s souhaitant sortir du site et inquiets de possibles représailles dans le quartier.
De nombreux témoignages, y compris au sein du bureau de l’EHESS, soulignent l’état d’excitation des policiers, s’accordant à considérer que la résistance des étudiant.e.s empêchant l’accès du site à la police, puis l’intervention du Président ont évité ce soir-là des faits de violence dramatiques – une petite centaine d’étudiants étant encerclés, avec pour seule « échappatoire » l’échafaudage de chantier sur un bâtiment voisin.
De nombreux membres de l’IRIS étudient et dénoncent depuis longtemps les mésusages de la force et le climat de violence discrétionnaire auxquels sont souvent confrontés les habitant.e.s des quartiers populaires, les migrant.e.s et les minorités racisées. A présent, cette violence s’exerce aussi dans nos universités. D’ailleurs, les répressions de manifestations ou d’occupations dans les universités de Grenoble, Strasbourg, Nanterre, Paris 1 ou encore Toulouse ces dernières semaines indiquent une routinisation de l’usage disproportionné de la force en première instance, sans préavis de dispersion ni aménagement de voie de retrait.
La mission première de l’université est l’enseignement et la recherche, et cette mission s’est construite historiquement dans une perspective de liberté de pensée, de gratuité et d’ouverture sociale. Nous sommes aujourd’hui concernés par la remise en cause de ces principes, par les atteintes souvent violentes aux franchises universitaires, par la paupérisation de l’université et le tri social à l’entrée comme mode de gestion de l’insuffisance chronique de ressources.
Dès lors, nous personnels, étudiant.e.s, chercheur.e.s, et enseignant.e.s-chercheur.e.s de l’IRIS, condamnons la politique de répression violente des mobilisations étudiantes et réaffirmons notre soutien entier à celles et ceux qui, au sein des universités et institutions de recherche, et en solidarité avec d’autres secteurs du service public, se mobilisent contre les réformes en cours, et notamment le projet de loi ORE.
Nous tenons à souligner que les faits qui se sont déroulés le 1er mai à l’intérieur et à la sortie de l’EHESS 96 bd Raspail sont graves. Nous soutenons notre collègue, les étudiant.e.s agressé.e.s et blessé.e.s, et d’une façon générale les étudiant.e.s mobilisé.e.s, dont nous saluons le courage et l’engagement.
Nous regrettons fortement l’état d’indifférence qui s’installe au sein de nos institutions vis-à-vis des luttes en cours et de leur traitement policier et tenons à nous en démarquer activement. Nous saluons l’attachement de la présidence de l’EHESS aux franchises universitaires et son engagement à les défendre. Aussi, nous appelons les présidences de l’EHESS, du CNRS, de l’INSERM, et de l’Université de Paris 13 à condamner fermement et publiquement ces violences policières injustifiables dans les locaux de l’EHESS et à leur sortie, rétablissant par là-même auprès du personnel et des étudiant.e.s mobilisé.e.s un climat de confiance et de sécurité.
Signataires :
L’IRIS
Julie Ancian
Aurélie Audeval
Christelle Avril
Anne-Claire Baratault
Adèle Blazquez
Etienne Bard
Véronique Bayer
Benoit Belloni
Elisabeth Belmas
Pierre Benetti
Abdel-Halim Berretima
Thierry Bonnot
Véronique Bontemps
Stefano Bory
Elsa Boulet
Michel Bozon
Hélène Bretin
Aurélien Cadet
Pénélope Calmejane
Julie Castro
Chiara Calzolaio
Mona Claro
Guigone Camus
Lisa Carayon
Gaëlle Chartier
Antoinette Chauvenet
Isabelle Clair
Natacha Collomb
Pamela Colombo
Emilie Counil
Christel Cournil
Christophe Coutanceau
Sébastien Dalgalarrondo
Gisèle Dambuyant
Blandine Destremeau
Helena Devillers
Antonella Di Trani
Antonin Dubois
Marie Ducellier
Emmanuelle Durand
Franck Enjolras
Didier Fassin
Camille Foubert
Tristan Fournier
Marcos Garcia de Teresa
Nolwenn Gauthier
Jérémie Gauthier
Maziyar Ghiabi
Sabine Guez
Déborah Guy
Pascale Haag
Benoit Hachet
Ratiba Hadj-Moussa
Boris Hauray
Thomas Huet
Moritz Hunsmann
Daniele Inda
Gaelle Krikorian
Anouche Kunth
Rose-Marie Lagrave
Flavienne Lanna
Corinne Lanzarini
Eliane de Latour
Michèle Leclerc-Olive
Clémence Léobal
Chowra Makaremi
Hadrien Malier
Audrey Marcillat
Pascal Marichalar
Marion Maudet
Ali Mekki
Franck Mermier
Anne-Charlotte Millepied
Danielle Moyse
Julia Monge
Bernard Müller
Michel Naepels
Magnifique Neza
Barbara Niederer
Gérard Noiriel
Cécile Offroy
Shahnaz Ojaghi
Julie Pagis
Michel Peraldi
Constance Perrin-Joly
Luisa Piart
Anna Pomaro
Giovanni Prete
Luigigiovanni Quarta
Paco Rapin
Zoe Rollin
Sahar Saeidnia
Monique de Saint Martin
Caroline de Saint Pierre
Claire Salem
Sarah Sandré
Sara Scata
Mohammed Sharqawi
Constance Schuller
Regis Schlagdenhauffen
Nathanaëlle Soler
Alexis Spire
Annie Thébaud- Mony
Cécile Thomé
Mathieu Trachman
Benoit Trépied
Anne-Sophie Vozari
Hugo Wainsztok
Eric Wittersheim
▻http://www.revolutionpermanente.fr/Coups-de-pieds-dans-la-tete-d-un-prof-Les-5-policiers-voulaient
Arago, comico, Renzo Piano : retour sur la répression du 22 mai
Une soixantaine de personnalités et des syndicats appellent à soutenir les victimes de la vaste opération policière et judiciaire qui a frappé les occupants de ce lycée parisien.
Au moment où la France affiche mondialement son patrimoine historique de Mai 1968, la belle commémoration se trouve traversée par une constellation de luttes (des cheminot.e.s, étudiant.e.s, soignant.e.s jusqu’aux postier.e.s) qui répondent aux attaques historiques de Macron et de son gouvernement. La séquence de luttes hétérogènes ouverte depuis avril et le début de la grève des cheminot.e.s est la première période de conflit d’ampleur contre le plan quinquennal de restructuration de « la start-up France ». Le projet macronien fait feu de tout bois : après les salarié.e.s du privé visé.e.s par les ordonnances, les syndicalistes remuants à licencier, contre les salarié.e.s à statut – cheminot.e.s « privilégié.e.s », fonctionnaires, les entrants à l’université à mieux sélectionner, bientôt les chômeurs. Ironie du moment : on célèbre la marchandise photogénique « casseurs » de 68 et on réprime toute conflictualité sociale et politique.
De nombreuses facs occupées contre la sélection et parcoursup sont évacuées manu militari, des partiels placés sous contrôle policier, des postiers en lutte dans le 92 et leurs soutiens sont nassés par les CRS au centre de tri de la Défense, des cheminot.e.s en grève contre le « pacte ferroviaire » évacué.e.s du centre de tri de Villeneuve-Saint-Georges. Quant aux manifestations, elles sont rituellement noyées sous les gaz lacrymogènes. Après le 1er Mai, un battage médiatique est organisé autour des « black blocs » « casseurs », et les irrationnelles pulsions destructrices contre les vitrines de banques, d’assurances ou de McDo. « ILS veulent des examens en chocolat », a dit en substance le Président, ils devraient plutôt travailler sans broncher dans un McDo franchisé. Gérard Collomb qui se félicite toujours, en bon chef de guerre, des opérations de sa police, à la ZAD où un jeune homme de 21 ans vient de perdre une main, à la frontière italienne et ailleurs contre les migrants, annonce bille en tête : pour manifester il faudra désormais dénoncer son voisin de cortège potentiel « casseur ».
Mais voilà que la Justice vient seconder les œuvres de la Police.
Que s’est-il passé le 22 mai au lycée Arago ?
À la fin de la manifestation du 22 mai des travailleuses et travailleurs du secteur public, ouverte par un cortège de tête énergique malgré l’orage, une occupation s’improvise place de la Nation. Il s’agit de faire une assemblée générale à l’heure où les résultats de parcoursup sont en train de tomber, laissant sur le carreau près de 400 000 lycéen.e.s. Une centaine d’occupants sont au rendez-vous, discutent, s’organisent, et découvrent les belles arcades en pierre de taille cachées aux yeux du quidam qui entourent la cour.
Aux alentours de 19 heures, les CRS pénètrent brutalement dans le lycée : interpellations, fouilles, contrôles d’identité. Les occupant.e.s sont embarqué.e.s dans des bus en direction du commissariat de l’Évangile dans le XVIIIe arrondissement. Un des bus plein à craquer stationne près de cinq heures dans la cour du commissariat – pas d’air, pas d’eau, pas de toilettes. Tout le monde est gardé à vue, y compris les mineurs, et dispatché dans différents commissariats, de la Goutte-d’Or jusqu’à Puteaux ou Villeneuve-la-Garenne. Les occupant.e.s du lycée Arago sont mêlé.e.s à la trentaine d’arrêté.e.s de la manifestation.
« Nos enfants ont été enlevés »
La loterie commence. Certains font 24, d’autres 48 heures de garde à vue. Certains sont déférés, d’autres non. Sur ordre du parquet, des procédures judiciaires sont improvisées. Certains font l’objet de rappels à la loi, d’autres d’enquêtes. Quinze personnes sont présentées en comparution immédiate. Tous ont refusé d’être jugés immédiatement et sont reconvoqués le 15 juin mais deux jeunes hommes ont été placés en détention provisoire. Les autres sortent avec des contrôles judiciaires : interdiction du XIIe arrondissement, interdiction de voir ses camarades, interdiction de manifester.
Le traitement des mineur.e.s indigne à raison les parents d’élèves et l’opinion. Des nouvelles ne sont données aux parents que tard dans la nuit et ils ignorent quel sort sera réservé à leur enfant.
Ce qui frappe, ce sont les conditions de la garde à vue – cellules minuscules, pleines de pisse, coups de pression des policiers ; un jeune homme reçoit une gifle – mais surtout la qualification des délits.
En substance, deux qualifications sont retenues pour tous : « Intrusion non autorisée dans l’enceinte d’un établissement d’enseignement scolaire commise en réunion » et « participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences contre les personnes ou de destructions ou dégradations de biens ».
La première s’appuie sur une loi promulguée en mars 2010 pour prévenir la contestation au sein des établissements scolaires. Si le délit de « réunion » a été mis en place sous Sarkozy et visait d’abord les jeunes de banlieue regroupés dans des halls d’immeuble, il est maintenant étendu aux manifestations, aux actions politiques, et considéré comme une circonstance aggravante. La seconde qualification est la plus impressionniste : le fait délictueux n’a plus besoin d’avoir été accompli, il s’agit de le prévenir. Le fait n’a plus besoin d’être établi, comme dans le film Minority Report, il s’agit de légiférer sur un élément aussi impalpable qu’un but supposé. Le droit s’affranchit définitivement du fait. À ce régime, tout devient preuve : un K-Way bleu un jour de pluie signe d’appartenance au « black bloc », du sérum physiologique marque d’une violence inflexible contre la police.
Ces qualifications permettent de distribuer des rappels à la loi : une mesure apparemment bénigne mais qui ne permet pas de se défendre, ne respecte aucun principe contradictoire, et pourra peser en cas de « récidive ». Celles-ci justifient des comparutions immédiates, plus sérieuses, où les peines encourues ne sont pas minces et où on risque la prison si l’on demande le report de son procès. Les deux personnes présentées en comparution immédiate ont rejoint les nombreux prisonniers de France en attente de leur procès.
Ces procès sont l’occasion de voir à l’œuvre le nouveau TGI de Paris, véritable complexe architecturel situé Porte de Clichy, dans le XVIIe arrondissement. L’architecte Renzo Piano nous décrit son œuvre : « L’édifice ne devait pas apparaître comme obscur ou hermétique, il devait exprimer son rôle et pas sa force ; c’est un bâtiment photosensible, le verre de ses façades reflète le ciel et la ville. » C’est en effet un grand complexe panoptique, monstre de six étages, ultra-moderne, hyper-sécurisé. Les cellules sont neuves, répétitives à l’infini, alvéolaires, tellement nombreuses qu’elles isolent les détenu.e.s les un.e.s des autres. Nous approchons de l’isolation sensorielle : ni son, ni odeur, une énorme lumière dérègle toute notion de jour et de nuit. Tout est fait pour sonner, isoler, rendre docile, vulnérable ce qui est combattu.
Une très vaste opération policière et judiciaire a eu lieu ce 22 mai. Cette journée fait suite à la répression du 1er Mai. À la manifestation du 26 mai aussi, de manière revancharde et préventive, la police a arrêté avant la manifestation une trentaine de personnes. L’État tente de remettre en ordre le cortège de tête et de prévenir toute agitation lycéenne contre la sélection.
Le mode opératoire – interpellations, garde à vue, défèrements à cette échelle – est le produit évident d’une volonté politique. Mais, ce 22 mai, la méthode s’est mêlée à l’improvisation. Des outils policiers et judiciaires relativement inédits ont été mis en place, notamment sur des mineur.e.s. Ces mesures représentent l’extension et la systématisation de mesures ordinairement réservées à la petite délinquance et testées sur les lycéens de Seine-Saint-Denis (lycée Suger) en mars 2017. Le droit est de manière obscène utilisé à des fins politiques : si c’est habituellement le cas, là c’est visible. Ce 22 mai, une population préservée socialement a fait l’expérience d’un traitement que l’État réservait jusqu’à présent aux classes populaires et particulièrement aux banlieues. Ce qui apparaît, c’est la possibilité que ce type de mesures se banalisent, se propagent à grande vitesse à toutes les sphères de la vie sociale. Rencontrons-nous, montrons-nous, ne les laissons pas faire.
Soyons là en particulier :
Lors du concert de soutien qui aura le mercredi 13 juin à la Brèche (EHESS, 96 boulevard Raspail, Paris).
Lors des procès qui commenceront ce vendredi 15 juin au tribunal de grande instance de Paris (Cité judiciaire de Paris, 29-45 avenue de la Porte-de-Clichy, métro, RER C Porte-de-Clichy).
Signataires : Des arrêtés et inculpés du 22 mai et leurs soutiens, Sud Éducation, CNT-Sans Papiers 75, Sud Poste Haut de Seine, la CNT-Solidarité Ouvrière, la CGT-HPE, Plateforme d’enquête militante,
Pouria Amirshahi, directeur de Politis, Nils Andersson, ancien éditeur, Bertrand Bernard, éditeur, Bastien Cabot, historien, Emmanuelle Canut, sciences du langage (Université de Lille), Elodie Cassan, professeure de philosophie, Laurence De Cock, historienne, Elsa Daillancourt, artiste, Alain Damasio, écrivain, Alèssi Dell’Umbria, auteur-réalisateur, Emmanuel Dockes, juriste, Elsa Dorlin, philosophe (Université Paris VIII), Jean-Marc Dupuis, directeur artistique, Michel Duret, directeur d’association, Stéphane Elmadjian, réalisateur, Jules Falquet, sociologue féministe (Université Paris Diderot), Fantazio, musicien, Eric Fassin, sociologue (Université Paris VIII), Jean-Louis Fournel, italianiste (Université Paris VIII), Jean-Luc Gautero, philosophe (Université Nice-Sophia Antipolis), Odile Henry, sociologue (Université Paris VIII), Sarah Hatchuel, littérature et cinéma (Université du Havre-Normandie), Régis Hébette, Directeur du théâtre de l’Echangeur, Valerie Hillion, professeure des écoles, Praline Gay-Para, auteure comédienne, Frédéric Goldbronn, documentariste, Laurent Hurard, artiste, Nicolas Jaoul, anthropologue (CNRS-IRIS), Georges Labica, philosophe, Dominique Larièpe, retraitée, Mathilde Larrère, historienne, François Lelièvre, directeur de « la Sèvre nantaise », Catherine Libert, réalisatrice, Laurence Lizé, économiste (Université Paris I Sorbonne), Olivier Long, universitaire et peintre, Seb Martel, musicien, Guillaume Meurice, chroniqueur à France Inter, Isabelle Meyrat, juriste (Université de Cergy-Pontoise), Guylaine Monnier, auteure, Yves Pagès, écrivain et éditeur, Alain Parrau, littérature (Université Paris VII), Karine Parrot, juriste (Université de Cergy-Pontoise), Evelyne Perrin, LDH94, Monique Pineau, syndicaliste Sud Santé, Emmanuelle Posse, professeur de philosophie dans le 93 et mère d’une inculpée, Zahra Pourazizi, auteure et poétesse, Philippe Poutou, syndicaliste et homme politique, Jacek Przybyszewski, artiste, Serge Quadruppani, écrivain, Nathalie Quintane, écrivaine, Gaël Quirante, Syndicaliste, Josep Rafanell I Ora, psychotérapeute, Jean Rochard, producteur de musique, Muriel Roland, artiste et pédagogue du théâtre (Université Paris VIII), Fabien Tarrit, économiste (Université de Reims Champagne-Ardenne), Isabelle Saint-Saens, membre du GISTI, Juliette Saladin, conceptrice graphique, Makis Solomos, musicologue (Université Paris VIII), Romain Telliez, historien (Université Paris 1 Sorbonne), Bruno Turcq, chercheur sur les changements climatiques (Université de Lima, Pérou).
▻https://www.politis.fr/articles/2018/06/arago-comico-renzo-piano-retour-sur-la-repression-du-22-mai-38960
Je signale ces deux liens seenthis, je ne sais pas si ils y sont déjà, mais au cas où :
▻https://seenthis.net/messages/696938
►https://seenthis.net/messages/695399
Toulouse : l’étudiant blessé s’inquiète des zones d’ombre de l’enquête
Blessé par une grenade de désencerclement lors d’une opération faisant suite à l’expulsion de la fac du Mirail au printemps, #Guilhèm, étudiant, attend toujours les conclusions des enquêtes. Ses avocates réclament le « désarmement » de la police du quotidien.
La vie de Guilhèm, vingt quatre ans, a basculé le 9 mai 2018, lors d’une intervention policière consécutive à l’évacuation de l’université de Toulouse. Presque deux mois après les faits, le jeune homme tenait, Vendredi 6 Juillet 2018, une conférence de presse en compagnie de ses avocates, Claire Dujardin et Sara Khoury. Il a livré son récit de l’explosion d’une grenade de désencerclement qui, le 9 mai 2018, l’aurait blessé, à proximité de la gare de Toulouse Matabiau.
Les derniers étudiants occupant l’université du Mirail venaient d’être évacués à la suite d’une opération policière mettant un terme à un mouvement de grève et d’occupation long de plusieurs mois. « Nous étions un groupe d’étudiants pacifiques, chassés de l’université, et nous nous dirigions vers un local de la Société Nationale des Chemins de Fer (SNCF), à l’invitation de cheminots », témoigne Guilhèm, la voix encore fragile, assis entre ses deux avocates, « nous nous sommes fait encercler par des policiers et, alors que je tournais le dos, j’ai été attrapé par derrière, tiré par les cheveux et maintenu par les deux bras. Quelqu’un est venu par derrière écraser ma gorge. Plus que la violence des paroles, ce qui m’a perturbé à ce moment-là, c’est que je n’arrivais plus à respirer. J’ai essayé de me dégager de l’étreinte, mais j’ai pris au moins cinq coups de poing assez violents sur le front. À ce moment-là, j’ai les deux mains maintenues et je suis dénué de toute défense. Et là, il y a quelque chose qui a arrêté tout cela, une explosion qui m’a semblé énorme et qui m’a fait très mal à l’intérieur de moi, comme si je m’étais pris une balle ». C’est en fait une grenade de désencerclement qui vient d’exploser à côté de lui.
D’abord amené en Garde A Vue (GAV), il est rapidement transféré aux urgences où il va être menotté, selon son récit, jusqu’à ce que les policiers soient contraints de lui ôter les bracelets afin qu’il puisse passer un scanner. Bilan, plusieurs jours d’hospitalisation, un hémo pneumo thorax, le poumon gauche décollé de la plèvre et soixante dix centilitres de sang et de l’air écoulé entre les deux, des brûlures au second degré sur les bras et dans le dos, un hématome à l’intérieur du larynx et des douleurs pendant plus d’un mois.
Une vidéo de l’interpellation qui a causé ces lésions a été diffusée dès le premier juin 2018 sur le site Lundi Matin. On y voit aussi les policiers faire un usage abondant des gaz lacrymogènes. Au lendemain de l’opération, une version a circulé, selon laquelle deux policiers avaient aussi été blessés légèrement dans l’explosion de la grenade. Mais depuis, aucune précision n’a été donnée pour confirmer cette version.
À ce stade, deux enquêtes ont été confiées à la sûreté départementale, l’une portant sur l’auteur des coups et l’autre visant Guilhèm pour d’éventuels faits de dégradations, selon une version de source policière relayée le 10 mai 2018 par la Dépêche du Midi et démentie par l’intéressé, l’étudiant aurait été interpellé par des forces de police après avoir détérioré une caméra dans le métro. Une troisième enquête a été confiée à l’Inspection Générale de la Police Nationale (IGPN) et le parquet toulousain, joint par Mediapart, Samedi 7 Juillet 2018, a fait savoir qu’il attendait les conclusions de l’enquête de l’IGPN pour se prononcer sur le fond.
Du côté de Guilhèm, ses avocates s’étonnent des nombreuses zones d’ombre du dossier, « au vu des rares éléments disponibles, nous n’étions pas dans un cadre qui, légalement, permettait l’usage d’une telle arme », note Sara Khoury qui s’interroge, « pourquoi le policier, porteur ou lanceur de la grenade, n’a-t-il pas été mis en examen ». La thèse d’une explosion accidentelle de la grenade, mise en avant par les autorités, est battue en brèche. « Une grenade qui serait tombée de la poche d’un policier et qui se serait dégoupillée toute seule, c’est un peu étrange », note Sara Khoury.
Quand bien même il s’agirait d’un accident, « les forces de l’ordre sont censées maîtriser leurs armes », ajoute Guilhèm pour qui « dans les deux cas, accident ou pas, c’est aussi grave ».
Pour ses avocates, l’affaire doit être replacée dans un cadre plus large. « Nous avons tous en tête la mort d’Adama Traoré, mort étouffé lors d’une interpellation violente », souligne Claire Dujardin, « en France, les opérations de maintien de l’ordre sont plus dangereuses que dans d’autres pays d’Europe ».
« Mais l’état assume complètement le fait que, lors d’une intervention policière, il y ait des morts, des blessés et des personnes qui sont mutilées », déplore sa collègue, faisant référence au rapport de l’IGPN du 26 juin 2018 qui recense les blessés et tués en France lors d’interventions policières. Pour les deux femmes, « l’état doit désarmer la police ». « Nous ne parlons pas des opérations contre les terroristes. Nous parlons du quotidien », précise Claire Dujardin.
Aujourd’hui, Guilhèm n’a plus de douleurs physiques liées à son interpellation. Mais le simple fait de croiser des voitures de police ou de voir clignoter des gyrophares, assure-t-il, lui est encore difficile. « J’ai été sidéré par ce qui s’est passé. Je mesure un mètre et soixante dix centimètres pour cinquante kilogrammes et je n’ai à aucun moment fait preuve de violence. Qu’est-ce qui explique l’usage d’une arme contre moi ». Par une sinistre concordance des temps, le comité Vérité et Justice du département de la Haute Garonne appelait Samedi 7 Juillet 2018 à 17 heures à un rassemblement après la mort d’un jeune, dans le quartier de Breil-Malville à Nantes, « en soutien aux victimes, à leurs proches et aux révoltes ».
▻https://www.mediapart.fr/journal/france/070718/toulouse-l-etudiant-blesse-s-inquiete-des-zones-d-ombre-de-l-enquete
Protestation contre la loi ORE à Nanterre : deux étudiants condamnés, une relaxe
Trois étudiants étaient poursuivis pour violences contre des policiers à la fac lors des protestations contre la loi Orientation et réussite des étudiants (ORE), en avril dernier.
Ils viennent d’être condamnés mais promettent pourtant que « la mobilisation pour la relaxe ne fait que commencer ». Déclaré coupable de violence sur un policier lors de l’assemblée générale qui avait dégénéré à l’université de Nanterre, le 9 avril dernier, Victor Mendez n’accepte pas la décision du tribunal. Micro en main devant le palais de justice, l’étudiant de 22 ans fustige les juges, qui ont « voulu faire des exemples » en lui infligeant quatre mois de prison avec sursis pour avoir mordu un policier.
Et en condamnant son camarade Roga, 29 ans, à six mois ferme sans lui imposer un séjour derrière les barreaux : la peine est aménageable. Lui n’est plus étudiant mais il était présent dans la salle du bâtiment E ce 9 avril, alors que débutait la contestation de la loi Orientation et réussite des étudiants (ORE). Un groupe d’étudiants occupaient une salle du bâtiment, les CRS sont intervenus pour les déloger. Et la situation a dégénéré.
Un rassemblement devant le tribunal
Avec Victor et Roga, un troisième étudiant, Stanislas, a été jugé pour violence sur un policier lors du procès, qui a eu lieu le 19 septembre. Lui a été relaxé « au bénéfice du doute ». Avant que les trois prévenus n’entrent dans le palais de justice, ils étaient rassemblés devant les grilles avec environ 200 personnes venues témoigner de leur soutien. Une foule de laquelle émergent les drapeaux des syndicats Sud solidaires, Solidaires étudiants, SNEP Sup FSU, ceux du Parti ouvrier et du NPA. Et la banderole des postiers des Hauts-de-Seine en grève.
Quelques minutes après le jugement, Roga a décidé d’en faire appel. Victor, lui, doit d’abord discuter de cette option avec son avocat. La « relaxe » encore espérée ne peut venir que de cet éventuel deuxième procès. En tout cas, dès jeudi, les étudiants prévoient une assemblée générale à l’université contre cette décision de justice.
▻http://www.leparisien.fr/hauts-de-seine-92/etudiants-de-nanterre-deux-condamnations-une-relaxe-17-10-2018-7921008.ph
Procès Arago Épisode 2 : les multiples entorses policières sous silence
Deuxième salve de procès pour les occupants du lycée Arago à Paris le 22 mai dernier contre Parcoursup. Parmi les 102 inculpés, 11 passaient devant le tribunal le 19 et 22 octobre. Malgré les vices de procédure, des conditions d’interpellation violant l’article 3 de la Convention Européenne des droits de l’homme, les procureurs ont requis des peines allant jusqu’à la prison avec sursis contre les militants anti-Parcoursup.
22 mai 2018. La contestation anti-Parcoursup bat son plein et se joint à la manifestation de la Fonction Publique qui termine place de la Nation, à quelques centaines de mètres du lycée Arago. Une centaine de militants décident d’entrer dans le lycée pour l’occuper et tenir une Assemblée générale qui tourne court : les forces de l’ordre entrent dans le bâtiment et arrêtent l’ensemble des militants personnes présentes. Parmi eux, de nombreux étudiants, mais aussi des mineurs.
Tous seront envoyés en garde-à-vue, pour 48 heures, dans les différents commissariats parisiens. Pour une partie d’entre eux, la soirée commence par une séquestration de 4 heures dans un bus de police : entassés, sans possibilité d’aller aux toilettes ni de boire. Aucune garde-à-vue signifiée avant ces 4 heures. Aucun moyen de contacter ses proches, y compris pour les mineurs. Dès le 22 mai s’exprime de la part de l’exécutif une volonté de frapper fort et criminaliser l’opposition étudiante et lycéenne au désastre annoncé du Plan Étudiant.
Parmi les 300 arrestations, 102 seront inculpés. Parmi les chefs d’accusations portés à l’encontre des personnes arrêtées ce 22 mai : celui d’une « participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations » et d’une « intrusion dans un établissement scolaire ». Dès le mois de juin, les premiers procès commencent. Les premières comparutions immédiates n’ont rien donné. Rien dans les dossiers. Pour ces procès de juin, les procureurs jouent également la montre : faute d’éléments, les procès sont reportés à décembre 2018.
Un procès politique
Le 19 et 22 octobre, 11 personnes ont de nouveau été appelées à passer devant le tribunal de Paris. Pour les avocats des inculpés, l’objectif est de requalifier l’inculpation - « participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations », tout droit sorti de la législation anti-terroriste - en « infraction politique ». A deux reprises, vendredi et dimanche, les magistrats refuseront cette requête. C’est pourtant ce qui sous-tend toute l’affaire des inculpés d’Arago : punir les militants, couper les têtes du mouvement de la jeunesse, faire un exemple. Et dans la procédure judiciaire, tout est fait pour éviter que ces procès prennent l’ampleur médiatique qui devrait leur être accordée. D’abord, en étalant les procès sur une année : les procès de juin ont été reportés à décembre ; pour ceux d’octobre, 7 ont été renvoyés à septembre 2019, deux à une date ultérieure non déterminée, et pour deux, le verdict sera rendu en décembre. Puis en rendant des peines, aléatoires et arbitraires, allant de la relaxe à la prison avec sursis (requis contre deux inculpés du 22 octobre) en passant par des rappels à la loi ou des contrôles judiciaires. Plusieurs avocats de la défense ont écrit au juge pour tenter d’obtenir des éclaircissements sur la différence de traitement pour des faits similaires : la demande est restée jusqu’à maintenant sans réponse.
« Un PV du commissariat du 4ème arrondissement avec un tampon du 18ème »
Parmi les cas renvoyés, on retrouve ceux de deux inculpés dont les procès verbaux de garde-à-vue sont truffés d’erreur. Pour l’un, « le procès verbal a l’entête du commissariat du 4ème arrondissement alors que le tampon est celui du 18ème arrondissement. En attendant, on ne sait pas où elle a passé la garde-à-vue » raconte une mère d’inculpée, ayant assisté au procès. Sur un autre c’est la date qui n’est pas conforme : le procès verbal est daté du 23 mai alors que les garde-à-vue ont débuté le soir du 22. La défense a beau pointer les multiples entorses à la loi et les vices de procédures, le magistrat abonde dans le sens du procureur. Parmi ces entorses, la notification de garde-à-vue après 4 heures d’interpellation plutôt qu’une ou encore les 4 heures de séquestration dans un bus de la police qui violent l’article 3 de la Convention Européenne des droits de l’homme. Pour justifier les abus policiers, le procureur invoquera des « circonstances exceptionnelles », les atteintes des occupants d’Arago à la « sûreté de l’État », des arguments tout droit sortis de l’arsenal anti-terroriste pour justifier de la détention d’une centaine de militants, dont de nombreux mineurs.
Une plainte de la proviseure d’Arago pour le « vol de 20 iPad Neuf et 2 usagés »
Autre élément à charge qui vient s’ajouter pour un des interpellés, dont le procès du 15 juin a été renvoyé au 4 décembre prochain, une accusation de « recel de vol ». La proviseure du lycée Arago a porté plainte pour le vol de 20 iPad neufs et de deux usagés. Or, parmi tous les interpellés du 22 mai, tous ont subi une fouille au corps avant d’être embarqué en garde-à-vue dans les conditions que l’on sait. Ainsi, le mystère reste entier : comment ces iPads auraient-ils pu sortir du lycée ce jour là ?
Pour les soutiens et les proches venus assistés au procès ce 19 et 22 octobre, outre les incohérences, il y a une « disproportion entre toutes les entorses contre la police et la très grande sévérité contre les inculpés ». Parmi les 11 inculpés passés à la barre, il a été requis une peine de deux mois de prison avec sursis, une peine de prison de deux mois avec sursis assorti d’une amende de 500 euros. Pour les autres le procès a été renvoyé à septembre 2019 ou à une date ultérieure non déterminée faute de PV conforme.
En sortant du tribunal, les proches ont pu être accompagnés, à leur sortie du tribunal, par les services des renseignements généraux. Une manière de signer ces procès de la marque de l’État policier…
Dans le cadre des #Gilets_Jaunes (décembre 2018), une sélection d’articles :
►https://seenthis.net/messages/737434
►https://seenthis.net/messages/741687
►https://seenthis.net/messages/741773
►https://seenthis.net/messages/741813
►https://seenthis.net/messages/741924
►https://seenthis.net/messages/741959
►https://seenthis.net/messages/744912
►https://seenthis.net/messages/746449
[VIDEO] À Lille 3, les étudiant.es sont expulsé.es par les flics
▻http://labrique.net/index.php/thematiques/repressions/991-video-a-lille-3-les-etudiant-es-sont-expulse-es-par-les-flics
Ce vendredi 23 mars, après deux jours d’occupation de l’amphithéâtre B1 sur le campus Pont de Bois de l’université Lille 3, la direction de la fac de Lille est passée une fois de plus à l’action. Après une sommation durant l’après-midi fixant un ultimatum à 17h00 précise, la directrice générale des services, Marie-Dominique Savina s’est présentée aux portes de l’ampli dix minutes avant l’expiration « demandant » aux étudiant.es de partir pour des « raisons de sécurité ». Le collectif d’étudiant.es refuse de partir, et elle ne veut pas entamer de négociation : « Je ne fais que mon travail » argumente-t-elle. Une étudiante argue le fait que « Nous sommes ici tou.tes majeur.es et vaccinés et que déjà par le passé d’autres amphis ont été occupés » [En tête l’amphi Archimède à Lille 1 occupé durant la loi travail]. Il (...)
#répression violente coordonnée dans les #universités en #France ? Liste ici :
►https://seenthis.net/messages/679256
Frontex invité à l’université : Compte rendu des violences policières
►https://grenoble.indymedia.org/2018-03-22-Frontex-invite-a-l-universite
Jeudi 22 avril, environ 150 personnes se sont rassemblées dans une ambiance festive face au bâtiment IMAG de l’Université de Grenoble. Slogans, table de presse et diffusion de tracts étaient au programme de cet après-midi. Ce rassemblement avait été appelé par de nombreux syndicats, associations et collectifs. Il contestait l’invitation à un colloque universitaire d’acteurs de la militarisation des frontières (Frontex, Euromed police, Europol, etc), dont notamment le président d’Euromed police et le (...)
/ #Infos_locales, Migrations / Sans-paps, Répression / Contrôle social, Impérialismes / Solidarités (...)
#Migrations_/_Sans-paps #Répression_/_Contrôle_social #Impérialismes_/_Solidarités_internationales
▻http://grenwtbfmktcindy.onion/2018-03-19-Appel-a-rassemblement-contre
Université de #Grenoble : « Les CRS nous ont matraqué.e.s sans sommation »
A l’université de Grenoble, les étudiants, personnels de la fac et militants manifestaient contre la présence de représentants de #Frontex dans l’Université. La présidence de l’université a envoyé les forces de police pour réprimer le rassemblement. Résultat : 5 blessés, 4 à l’hôpital, dont 2 gravement. Après Bordeaux, Dijon, les menaces à Toulouse, c’est à Grenoble que les forces de polices tabassent les étudiants qui se mobilisent.
►http://www.revolutionpermanente.fr/Campus-de-Grenoble-Les-CRS-nous-ont-matraque-sans-sommation-ble
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UN COMMANDO FACHO ATTAQUE LA FAC DE MONTPELLIER
▻https://youtu.be/_p1o8w0cwn0
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Strasbourg. Les flics envahissent le Palais Universitaire qu’occupent des étudiant.e.s
►http://www.revolutionpermanente.fr/VIDEO-Strasbourg-La-police-entre-en-force-dans-le-Palais-Univer
Ce 22 mars, après l’université de Grenoble, où les forces de police ont une nouvelle fois réprimé les étudiants, c’est au tour de Strasbourg. Les forces de police viennent de forcer l’entrée du Palais Universitaire qu’occupait des étudiant.e.s de Strasbourg. Nous relayons ci-dessous une vidéo postée sur Twitter.
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Montpellier : des étudiants occupant la fac de droit passés à tabac par des hommes cagoulés
▻https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/herault/montpellier/montpellier-etudiants-occupant-fac-droit-passes-tabac-h
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Attaque de l’extrême-droite à la fac de Montpellier : « J’ai vu l’administration applaudir face au sang d’étudiants en lutte pour leurs droits »
►http://www.revolutionpermanente.fr/Attaque-de-l-extreme-droite-a-la-fac-de-Montpellier-J-ai-vu-l-a
A Montpellier, sous les coups de minuit, ce 22 mars, le doyen de la faculté de droit et de science politique a envoyé une milice d’extrême droite déloger les lycéens et étudiants mobilisés contre le Plan Étudiants, ils occupaient pacifiquement un amphi. Matraque, taser, des étudiants sont blessés à la tête. Le tout sous le regard du doyen et sa sécurité. Le bilan fut de quatre blessés graves, dont deux à la tête.
Il est plus que temps de se préparer à l’affrontement. L’ère macroniste est violente, la répression est intense et si on espère lutter en criant des slogans et dessinant des petits dessins sur les banderoles, vaut mieux rentrer chez soi et regarder la télé. On n’affronte pas les fascistes avec des bonnes intentions.
La police est de leur côté, l’État est de leur côté, la justice est de leur côté. Lutter ce n’est pas aller au sacrifice c’est adapter sa force de frappe à celle de l’adversaire.
C’est un appel aux armes @ninachani ??
All but one were born in the decade after Columbine; like the student gun-control advocates activated by the recent massacre at Marjory Stoneman Douglas High School, in Parkland, Florida, most are in their teens. But the children depicted here—hunters, target shooters, competitors in trap and skeet—occupy a parallel realm, where guns signify not danger, alienation, and the threat of death but safety, discipline, and trust.
#répression violente coordonnée dans les #universités en #France ? Liste ici :
►https://seenthis.net/messages/679256
@vanderling l’appel à l’organisation d’un vrai service d’auto défense par les organisations de gauche surtout quand elles organisent des manifestations publiques ou des AG ouvertes à tout le monde. Avant de prendre les armes en tant que telles, faudrait déjà réfléchir à ce que c’est une protection face à 1 attaque parce que ce genre de situation va se reproduire régulièrement. Ça fait longtemps que l’extrême droite envisage ce mode d’action et s’entraîne, s’organise. C’est illusoire de penser que ce qui s’est passé est un fait isolé. Nous en sommes à un point où manifester est devenu un affront pour les fachos alors ils passent à l’action et en face il y a quoi question opposition physique ? Rien. Des gens non préparés qui pour la plupart ont de la violence et de l’affrontement physique soit une image romantique soit des représentations en décalage avec la réalité. Conséquence : il suffit d’une dizaine de gars cagoulés armés de planches pour faire un carnage. Que tout le monde ne soit pas prêt à l’affrontement, je peux comprendre, mais dans ce cas faut organiser un groupe de protection, c’est vital. Ou arrêter de faire des manifs ou des occupations, à moins d’être masochiste.
Un lecteur du Monde signale :
Surprenant pour M. Petel d’indiquer sur son CV académique, disponible en ligne, où généralement on parle avant tout de ses publications scientifiques, « Aspirant, commandant d’armes du Train militaire français de Berlin (1983) ; lieutenant, puis capitaine de réserve (jusqu’en 1995) ».
Occuper une fac de droit, qui fut comme tant d’autre pro OAS et reste à droite ou fascisante, c’était s’assurer d’être minoritaire à la 1ère AG. Le capitaine Pétel et ses acolytes ont manifestement trouvé que c’était trop de patience.
François Vialla serait l’un des professeurs présent au moment de l’assaut mené contre les étudiants de la faculté de Droit de Montpellier.
À #Lyon2, une centaine d’étudiants [a interrompu] la fête du droit à laquelle le Doyen de l’université de #Montpellier devait participer !
#SolidaritéAvecMontpellier
▻https://twitter.com/hogwxrts/status/977220107305996289
▻https://paris-luttes.info/agression-fasciste-a-la-fac-de-9790
Rassemblement devant la fac de droit le 23 mars 2018
▻https://lepressoir-info.org/home/chroot_ml/ml-montpellier/ml-montpellier/public_html/local/cache-vignettes/L614xH143/29513742_2048355045178940_239110744_o-51c59-7d345.jpg?1521832457
▻https://seenthis.net/messages/679256#message679284
@ninachani ►https://seenthis.net/messages/679301
Depuis le Printemps 2016, médias et institutions travaillent plus que jamais à stigmatiser, délégitimer les luttes s’articulant autour de valeurs anti-autoritaires et de pratiques #offensives. Tout ce qui ressemble de près ou de loin à des « pratiques insurrectionnelles gauchistes » est désigné comme l’expression d’un terrorisme larvé. Ces dernières semaines, les présidences universitaires néolibérales n’ont pas manqué de solliciter la #flicaille pour une #répression_physique des contestataires et un "nettoyage des campus" . Les cibles des présidences échaudées : migrant.e.s et soutiens, étudiant.e.s et personnel.le.s opposé.e.s à la libéralisation des universités (réforme dite « ParcourSup »).
Pour cet hiver 2018 seulement, sur les campus, nous pouvons noter (entre autres) :
l’expulsion violente d’un amphi à Bordeaux ;
la très récente répression policière sur l’un des campus de Dijon ;
l’intrusion violente de la police sur un campus de Nantes en amont d’une manif’ ;
l’expulsion par la flicaille, à deux reprises, de salles occupées sur le campus de Jussieu à Paris par des étudiant.e.s, des migrant.e.s et leurs soutiens ;
sans parler des menaces très récentes sur l’université du Mirail à Toulouse, avec une mise sous tutelle par le ministère.
Ces décisions sont prises par les présidences dans le silence assourdissant de la communauté des enseignant.e.s-chercheur.euse.s. Une communauté sans grève, sans manifestation, qui une fois de plus se caractérise par une inertie stupéfiante dans un contexte de sévère régression : coupes budgétaires qui asphyxient la recherche, dégradation accélérée des conditions d’enseignement et d’étude, et maintenant mise en place d’une infâme sélection des étudiant.e.s au nom d’une plus grande « efficacité » dans l’organisation des « parcours de formation ». Bref, on nous fout la gueule dans un certain modèle anglo-saxon consistant à réserver les facs aux gosses de bonnes familles, et en parallèle on veille bien à installer toujours plus de vigiles pour surveiller les futur.e.s exploité.e.s.
Bravo à l’initiative de Lyon 2 !! Petel faut le traquer !
Avec le soutien et l’autocongratulation du doyen, dans la presse bourgeoise :
▻https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/herault/montpellier/montpellier-etudiants-occupant-fac-droit-passes-tabac-h
@rezo
▻http://www.midilibre.fr/2018/03/23/montpellier-la-faculte-de-droit-prise-d-assaut-par-un-commando,1644825.php
▻https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/un-commando-arme-de-lattes-en-bois-seme-la-terreur-a-la-fac-de-droit-de-m
La réponse un peu ambigüe du doyen de la faculté !!!
wahou ! AMBIGUITé ?
Je suis fier de mes étudiants. Je les approuve totalement.
Philippe Pétel
sur France3…
Attaque de l’extrême-droite à la fac de Montpellier : témoignage et vidéos d’étudiants
Attaque de l’extrême-droite à la fac de Montpellier : « J’ai vu l’administration applaudir face au sang d’étudiants en lutte pour leurs droits »
Le doyen de la fac de droit de Montpellier admet la possibilité d’un prof de droit parmi les hommes cagoulés
Des étudiants qui occupaient la faculté de droit de l’université de Montpellier en ont été violemment expulsés, et certains blessés ; dans la nuit de jeudi à vendredi par des « hommes cagoulés et armés » de bâtons, après la journée de mobilisation contre le Plan étudiants. Cette évacuation a été filmée par des étudiants, et relayée par la Ligue des droits de l’homme. Interrogé par Libération pour commenter ces événements violents, le doyen de la fac de droit de Montpellier Philippe Petel a estimé que la présence d’un prof de droit parmi les hommes cagoulés soit « possible » tout en réfutant être à l’origine de cette évacuation violente.
▻http://www.liberation.fr/direct/element/le-doyen-de-la-fac-de-droit-de-montpellier-admet-la-possibilite-dun-prof-
A Montpellier, des étudiants violemment expulsés de la fac de droit par des individus cagoulés
Eric Nunès, Le Monde, le 23 mars 2018
▻http://www.lemonde.fr/campus/article/2018/03/23/montpellier-des-etudiants-violemment-expulses-de-la-fac-de-droit-par-des-ind
#répression violente coordonnée dans les #universités en #France ? Liste ici :
►https://seenthis.net/messages/679256
Il faut exiger la démission du doyen-Maréchal Philippe Pétel !
#otages_&_fachos
Pétel Pétain - Le Pressoir
►https://lepressoir-info.org/spip.php?article1196
lille, strasbourg evacuation musclée, paris 400 personnes solidaires de montpellier nassés / gazées, reste bordeaux ?
le gud profère des menaces au lycee autogere, Paris
▻https://t.co/Er9jqQAScA
En fait, c’est ça la privatisation de l’ #université : les instances dirigeantes auront le droit d’embaucher des #milices
Le doyen, le Maréchal Philippe Pétel, a démissioné :
►http://www.lemonde.fr/campus/article/2018/03/24/violences-a-la-faculte-de-droit-de-montpellier-le-doyen-demissionne_5275960_
Montpellier : des étudiants expulsés de la fac par des hommes « cagoulés » et « armés de bâtons »
Des étudiants de la faculté de droit de Montpellier ont été violemment expulsés de l’établissement dans la nuit de jeudi à vendredi par des hommes cagoulés. Ils occupaient les lieux en signe de protestation contre la sélection à l’Université et la réforme du bac. Une enquête a été ouverte par le parquet de Montpellier et le ministère de l’Enseignement supérieur a décidé d’une mission interne.
▻http://www.bfmtv.com/societe/montpellier-des-etudiants-expulses-de-la-fac-par-des-hommes-cagoules-et-armes
Témoignage d’une des victimes de l’agression Fasciste à l’Université de Montpellier
Dans la nuit du 22 au 23 mars, des nervis de l’extrême-droite ont pris d’assaut violemment un amphithéâtre de la Fac de Droit de Montpellier, occupé par des étudiants en lutte contre la Loi ORE.
Faculté de Montpellier: les témoignages qui accusent, la vidéo qui accable
Neuf occupants de la faculté de droit de Montpellier ont déposé plainte après les violents incidents de la semaine dernière. Leurs témoignages interrogent sur les éventuelles complicités dont a bénéficié le groupe armé qui a attaqué les étudiants. Une nouvelle vidéo que publie Mediapart montre le doyen de la faculté en train d’applaudir les hommes cagoulés après leur assaut.
Montpellier (Hérault), envoyé spécial.- Les grilles de la faculté de droit de Montpellier sont encore restées baissées, ce mercredi 28 mars. Pour le cinquième jour consécutif, Philippe Augé, le président de l’Université, a prolongé la fermeture administrative de l’UFR qui a été le théâtre d’une violente attaque contre des étudiants la semaine dernière. L’établissement ne devrait pas rouvrir avant le mardi 3 avril.
Dans la nuit du jeudi 22 au vendredi 23 mars, un groupe d’hommes cagoulés et armés de planches en bois a fait irruption dans les locaux pour déloger les occupants mobilisés contre la réforme de l’accès à l’université, envoyant trois personnes à l’hôpital. La communauté universitaire est encore sous le choc. Elle attend que les autorités administratives et judiciaires fassent la lumière sur les circonstances de l’intervention de ce groupuscule non identifié, alors que les étudiants ont voté le blocage « illimité » de l’Université Paul-Valéry (sciences humaines et de lettres).
Depuis vendredi, les plaintes s’empilent sur le bureau du procureur de la République de Montpellier, Christophe Barret. Six étudiants ont saisi la justice dès le lendemain de l’agression. Mais, selon nos informations, le nombre de plaignants s’élève désormais à neuf. Pour la plupart d’entre elles, les plaintes concernent des faits de violences volontaires, avec les circonstances aggravantes qu’elles auraient été commises avec arme et en réunion. Les étudiants doivent être examinés jeudi par un médecin légiste pour évaluer leur incapacité totale de travail (ITT), même si aucun d’entre eux ne présente de séquelles physiques majeures. Tous restent en revanche profondément marqués par cette expédition punitive dans une faculté logée au cœur de la ville.
Près d’une semaine après les faits, les étudiants souhaitent à tout prix que les enquêtes en cours – administrative et judiciaire – n’occultent pas le rôle des responsables de l’UFR présents sur les lieux, dont le doyen Philippe Pétel. Ce professeur de droit aguerri et jusqu’ici bien considéré par ses pairs, à la tête de la faculté depuis juin seulement, a démissionné de ses fonctions de doyen samedi après avoir tout juste reconnu une erreur de « communication » dans le traitement des événements.
Pourtant, il semblerait que les problèmes liés à sa gouvernance ne se limitent pas à un déficit d’information : une vidéo que révèle Mediapart montre en effet le doyen en train d’applaudir les agresseurs juste après leur assaut sur les étudiants.
Il est un peu plus de minuit, dans la nuit de jeudi à vendredi, quand la scène a été tournée. En quelques minutes, le groupe d’hommes armés est parvenu à repousser les quelques dizaines d’occupants de l’amphithéâtre A en dehors des murs de la faculté. Les grilles se referment. Et les assaillants se retirent à l’intérieur du hall d’entrée, cagoules sur la tête et planches de bois à la main, sous le regard bienveillant d’étudiants et professeurs anti-occupation qui étaient sur place depuis plusieurs heures.
Des extraits de cette séquence montrant la fin de l’agression ont déjà été diffusés dans l’émission Quotidien. Mais le fichier source – en intégralité et de meilleure qualité – que nous publions ici permet d’identifier les personnes qui se sont massées autour des agresseurs pour… les féliciter vigoureusement une fois les grilles fermées. On y voit notamment le doyen Philippe Pétel, mais aussi plusieurs membres du personnel de la faculté (service administratif et corps enseignant) applaudir des deux mains les assaillants.
Invité à commenter ces images accablantes, Philippe Pétel n’a pas répondu à nos multiples sollicitations (voir boîte noire). Selon Le Point, l’ex-doyen de la fac de droit, qui est la cible de menaces depuis plusieurs jours, a déposé une plainte pour diffamation. « Alors que le résultat de l’enquête n’est pas connu, Philippe Pétel est mis sur le pilori du tribunal 2.0 », dénonce, dans les colonnes de l’hebdomadaire, Me Romain Subirats, enseignant à la fac de droit et ancien élu au conseil de l’UFR.
Le président de l’Université, Philippe Augé, a lui accepté de répondre à nos sollicitations par écrit, mais il n’avait pas retourné nos questions à la publication de notre article. Cette nouvelle vidéo renforce les soupçons sur la proximité des agresseurs avec des représentants de la faculté. Vendredi, devant les caméras de France 3, Philippe Pétel avait déjà laissé entendre qu’il avait a minima cautionné cette intervention : « Les étudiants ont voulu se défendre, je ne peux pas les en blâmer. Les étudiants en droit qui étaient là étaient tous contre l’occupation. (...) Je suis assez fier de mes étudiants. Je les approuve totalement. »
L’ancien doyen n’a en revanche jusqu’ici pas levé le voile sur les coulisses de l’intervention de ces personnes masquées. « Tout cela a l’air diablement organisé. Cela ne me semble pas être seulement une réaction épidermique de quelques étudiants ou enseignants à une occupation qu’ils contestaient », relève Me Jean-Louis Demersseman, qui défend huit des neuf plaignants. « Un enseignant n’a pas un Taser et une cagoule dans son matériel quotidien », ajoute l’avocat, qui préside par ailleurs la commission « accès au droit » du SAF (Syndicat des avocats de France).
D’autres étudiants ont confirmé à Mediapart le côté « militaire » et « préparé » de l’opération. Deux plaignants, Pierre et Olivier, en master en sciences humaines à l’Université Paul-Valéry-Montpellier, étaient en bas de l’amphithéâtre, assis au bureau, quand ils ont vu les assaillants investir les lieux, aux cris de « Cassez-vous ! », « Dégagez ! » « Deux d’entre eux sont descendus par les escaliers de droite pour faire remonter les étudiants vers l’entrée opposée, celle de gauche, où d’autres agresseurs attendaient. Là, ça tapait fort ! » racontent-ils. Des vidéos diffusées dès vendredi sur les réseaux sociaux confirment ce scénario. Par contre les témoignages fluctuent sur le nombre d’agresseurs en cagoule, armés de planches de palette de bois : de quatre à sept hommes, selon les témoins et plaignants rencontrés.
Pierre et Olivier expliquent aussi avoir repéré la personne qui aurait tenu la porte de l’amphithéâtre aux assaillants. Son identité, selon eux ? Le doyen Philippe Pétel en personne. José Luis Torres, 45 ans, secrétaire départemental « Solidaires » présent lors du blocage, soutient la même version : « J’étais en haut de l’amphi, à quelques mètres de l’entrée. Et je suis formel : Pétel tenait la porte pour les agresseurs, il était à l’embrasure de la porte », expose-t-il à Mediapart, après avoir, lui aussi, déposé une plainte mardi matin.
Un autre point taraude les manifestants : qui a fait entrer les hommes armés et cagoulés dans l’enceinte de la faculté ? L’accès principal au hall d’accès était occupé par des étudiants et du personnel de sécurité. Et toutes les autres issues avaient été condamnées dans la journée par l’administration avec chaînes et cadenas. « On ne pouvait donc pas accéder au hall d’entrée sans intervention d’un responsable de la faculté », expose M. Torres.
Des professeurs entendus par les enquêteurs
Le rôle de plusieurs professeurs, dont les noms reviennent en boucle sur le campus, est aussi au coeur des discussions. Selon Midi-Libre, quatre enseignants de la faculté de droit ont été entendus ce mardi 27 mars comme témoins dans le cadre de l’enquête.
Un des enseignants publiquement mis en cause, François Vialla, s’estime victime d’une cabale. Interrogé par Mediapart, ce spécialiste en droit de la santé, conteste vigoureusement les accusations dont il fait l’objet. « Je pense que toute la communauté universitaire, étudiants, personnels, enseignants chercheurs peuvent être considérés comme victimes des exactions perpétrées », précise-t-il d’abord par écrit. Avant de se considérer « victime d’une campagne diffamatoire d’une violence inouïe sur les réseaux sociaux » : « Mon nom a été jeté en pâture sans aucune autre raison que le plaisir de nuire à ma réputation et celle de la faculté de droit. » Le professeur annonce avoir déposé plainte pour ces « mises en cause diffamatoires et les menaces qui s’en sont suivies : “Ça va être compliqué de donner des cours, je conseille à ces cibles de changer de métier. Cours petit lapin cours”. »
Relancé pour savoir s’il connaissait le groupe armé et les circonstances de leur arrivée, M. Vialla n’a pas répondu, réservant « [ses] déclarations aux différentes enquêtes diligentées ».
Un autre enseignant est lui nommément cité dans au moins une des neuf plaintes : selon le récit d’un étudiant, Jean-Luc Coronel de Boissezon, professeur d’histoire du droit, n’était pas cagoulé mais aurait participé à l’opération dans l’amphithéâtre. « Je l’ai reconnu a posteriori sur des photos, je suis formel », explique à Mediapart ce jeune homme, qui dit avoir reçu des coups de poing de la part du professeur, alors qu’il se trouvait en bas de la salle. Les gants en cuir de M. Coronel de Boissezon (voir photo ci-dessous) ont aussi marqué les esprits.
Sollicité par Mediapart, le professeur d’histoire du droit reconnaît s’être « défendu » après avoir « reçu » lui-même des coups. Par écrit, il expose la version des faits suivante, qui détonne avec les récits des étudiants qui manifestaient sur place : « Rentré chez moi après mes cours, je ne suis revenu à la faculté que vers dix heures et demie du soir, en raison de toutes sortes d’inquiétantes nouvelles, dont celles d’un collègue professeur frappé, de chargés de T.D. molestés et d’étudiantes attouchées. Il va sans dire que je n’étais évidemment pas “cagoulé”, comme cela a pu circuler dans les plus folles rumeurs de l’Internet. »
Jean-Luc Coronel de Boissezon confirme ensuite avoir été « présent dans l’amphithéâtre A vers minuit dix, lorsqu’un tout petit groupe de personnes masquées y a soudain pénétré, en frappant immédiatement sur les tables, manifestement pour effrayer les occupants ». Selon son témoignage, l’enseignant se serait « précipité pour évacuer les étudiants présents, car la situation devenait à l’évidence dangereuse. La plupart sont partis très vite dans la panique ainsi produite ; quelques occupants cependant ne voulaient pas quitter les lieux qu’ils avaient occupés par la force. Certains m’ont porté des coups dont a témoigné un médecin légiste ; il m’a parfois fallu me défendre. Cependant l’évacuation se termina très rapidement, non sans difficultés toutefois lorsqu’il fallut parvenir à refermer la grille de l’établissement, tandis que les occupants tentaient de revenir et jetaient divers projectiles dangereux dans notre direction, dont des bouteilles de verre cassées. Tout fut terminé aux alentours de minuit et quart. »
M. Coronel de Boissezon s’est-il joint spontanément à un groupe d’hommes cagoulés et armés qu’il ne connaissait pas ? A-t-il eu des échanges avec ces personnes avant de pénétrer dans l’amphithéâtre ? Le professeur n’a pas répondu à nos nouvelles questions, qui portaient également sur ses liens éventuels, évoqués dans un article de Libération, avec la Ligue du Midi, groupuscule identitaire actif à Montpellier.
« La justice doit adresser un signal fort à ces groupes d’extrême droite »
Pour l’avocat Jean-Louis Demersseman, les investigations judiciaires doivent permettre de répondre rapidement aux deux questions fondamentales que pose l’enquête : qui composait le groupe d’assaillants, et quelle était sa relation exacte avec les enseignants, étudiants et représentants de la faculté opposés à l’occupation ?
« La première des choses à faire serait de recenser les numéros de téléphone “entrée” et “sortie” entre 23h et 1h du matin aux alentours de la faculté. Qui a appelé qui ? Qui a envoyé un SMS à qui ? On comprendrait rapidement les différentes interactions », défend l’avocat, qui réclame aussi une exploitation rapide des caméras de vidéosurveillance. Si Me Demersseman rappelle ces évidences, c’est qu’il ne cache pas son « inquiétude » quant à l’évolution du dossier : « Je n’ai aucun retour sur l’évolution de l’enquête, je crains qu’il ne se passe pas grand-chose depuis vendredi. » L’avocat en veut pour preuve la liste de dix témoins qu’il a adressée au procureur de la République dès vendredi et qui n’avaient toujours pas été contactés par les services enquêteurs mardi soir.
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L’avocate Sophie Mazas, entourée de témoins, le 27 mars devant le commissariat de Montpellier. © AR
Une quinzaine d’autres étudiants prêts à témoigner se sont retrouvés, mardi après-midi, devant les portes du commissariat central de Montpellier, à l’appel de la section locale de la Ligue des droits de l’homme (LDH), très impliquée depuis le début de l’affaire. Sophie Mazas, avocate et présidente de la fédération départementale de la LDH, a déjà remis une dizaine de témoignages écrits aux deux membres de la mission d’inspection générale de l’administration de l’Éducation nationale et de la recherche (IGAENR), l’enquête administrative lancée par la ministre Frédérique Vidal. Mais Me Mazas, qui faisait partie d’une délégation reçue par le préfet de l’Hérault dès le lendemain de l’agression, attend désormais que la justice s’empare fermement du dossier : « Il faut adresser un signal fort à ces groupes d’extrême droite. On ne peut pas agresser des étudiants en toute impunité. »
Les étudiants de Montpellier n’ont eux pas attendu pour agir. Poursuivant le mouvement de grève contre le processus de sélection à l’entrée à l’université, une assemblée générale réunissant mardi près de 3 000 étudiants, professeurs et personnels a voté un « blocus illimité » de l’Université Paul-Valéry. Dans les rangs des manifestants, certains dressent un parallèle avec une précédente mobilisation qui a marqué l’histoire universitaire montpelliéraine. En janvier 1998, l’évacuation violente sous les yeux du président de l’Université d’alors, d’une quarantaine d’étudiants de droit et sciences économiques, qui occupaient les locaux de la présidence de l’établissement, par un « commando » armé, composé de professeurs et de personnels administratifs, mais à visages découverts. Et sans téléphone portable filmant la scène.
▻https://www.mediapart.fr/journal/france/280318/faculte-de-montpellier-les-temoignages-qui-accusent-la-video-qui-accable?o
Violences à la faculté de droit de Montpellier : le doyen et un professeur mis en examen
Les deux hommes étaient placés en garde à vue dans le cadre de l’enquête pour « violences aggravées » commises par des individus dans un amphithéâtre.
▻http://www.lemonde.fr/campus/article/2018/03/29/violences-le-doyen-et-un-professeur-de-l-universite-de-droit-de-montpellier-
Fascisme chic à la Fac de Droit
Les évènements qui viennent de se dérouler à la Faculté de Droit de Montpellier ont conduit à la démission de son doyen. Leur violence semble en faire des faits exceptionnels, relevant de la délinquance plus que de la politique. On soutiendra ici une version exactement contraire où on rappellera ses racines historiques et ses incidences nationales.
▻https://blogs.mediapart.fr/paul-allies/blog/250318/fascisme-chic-la-fac-de-droit
#temoin #plainte #police
#montpellier
►https://www.mediapart.fr/journal/france/030418/fac-de-montpellier-un-temoin-cle-menace-en-audition-par-un-policier
L’affaire de la faculté de droit de Montpellier franchit un nouveau palier. Selon nos informations, un des témoins de l’attaque d’hommes cagoulés contre des étudiants grévistes vient de saisir l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), la police des polices, pour dénoncer les conditions de son audition, la semaine dernière, par un enquêteur du commissariat de la ville.
Pascal* (pseudonyme — voir Boîte noire) est un témoin clé de ce dossier sensible, qui implique des personnalités locales de premier plan. Jeudi 29 mars, le doyen de la faculté de droit a été mis en examen pour complicité d’intrusion et un professeur pour violences volontaires.
Étudiant en droit opposé au blocage des locaux, Pascal s’est retrouvé aux premières loges de l’assaut de l’amphithéâtre A de la faculté par un groupe armé qui a blessé plusieurs manifestants sous les yeux de responsables administratifs et de membres du corps enseignant, dans la nuit du jeudi 22 au vendredi 23 mars.
[...]
L’audition de Pascal a débuté sur un ton cordial et respectueux, avant que le fonctionnaire de police, qui a montré plusieurs signes de fatigue et d’agacement, ne hausse le ton à son encontre au bout d’une heure d’entretien.
Pascal évoque alors un point sensible de l’enquête : l’attaque de l’amphithéâtre a débuté quelques secondes après qu’il a lui-même quitté le bâtiment. Selon lui, plusieurs hypothèses peuvent expliquer cette concordance : les assaillants le connaissaient et savaient qu’il n’était pas en lien avec les grévistes ; ils l’ont confondu avec un membre des services de renseignement, ou ont évité sa présence en raison de sa corpulence. Lors de l’audition, le policier tique sur ce point. « Il m’a dit : “Mais vous vous prenez pour qui ? Vous vous racontez un film ! Quand vous dites ‘ils ont attendu que je parte parce que je fais 140 kilos’, moi je vous casse les deux genoux avant que vous ayez levé le bras droit” », dénonce Pascal.
Dès lors, selon notre enquête, l’audition a bien été émaillée d’incidents : « Le policier m’a dit que je confondais les faits et ce que j’avais cru voir et m’a accusé de vouloir régler mes comptes avec des professeurs que je connais, expose Pascal. Il m’a indiqué qu’il fallait que je me prépare à avoir des retours de bâtons avec tout ce que j’ai écrit [dans sa lettre – ndlr]. » Le policier signifie alors que, s’il avait écrit cela sur lui, c’était « je vous pète les genoux ou diffamation ».
« Il y a un problème global avec la police à Montpellier, prévient Sophie Mazas, avocate et présidente de la fédération héraultaise de la LDH. Nous avons des preuves d’agissements illégaux de certains agents de la BAC dans d’autres affaires. On aimerait vivre dans une ville tranquille où la justice puisse s’exercer sereinement. »
La politique est l’art d’empêcher les gens de se mêler de ce qui les regarde.
Paul Valéry
#Procès du #commando de la #fac_de_droit : des peines avec bracelet et du sursis requis | La mule du pape
▻https://www.lamuledupape.com/2021/05/23/proces-du-commando-de-la-fac-de-droit-des-peines-avec-bracelet-et-du-s
Le 22 mars 2018 à Montpellier, un commando d’extrême droite, cagoulé et armé de bâtons et de Taser, déloge des étudiants occupant un amphi de la fac de droit pour lutter contre la sélection sociale à l’université. Trois ans après, les 20 et 21 mai 2021, certains des protagonistes sont jugés, dont l’ex prof Jean-Luc Coronel et l’ex-doyen Philippe #Pétel, respectivement pour violences et complicité de violences. Au total, cinq peines de prison ferme avec bracelet et deux avec sursis ont été requises par le procureur. Les étudiants agressés dénoncent une enquête insuffisante, et ont même quitté l’audience. Après notre émission au soir de la première journée du procès, Rapports de Force, La Mule du Pape, Le Poing et Radio Gine, regroupés au sein des Médias Indépendants de Montpellier, font un retour sur l’ensemble des audiences.
Université de Grenoble : « Les CRS nous ont matraqué.e.s sans sommation »
►http://www.revolutionpermanente.fr/Campus-de-Grenoble-Les-CRS-nous-ont-matraque-sans-sommation-ble
ce qui se passe quand les CRS rentrent dans une école découle sans doute du fait qu’on ne fait pas rentrer d’école dans les CRS.
Si jamais, pour la petite histoire, j’y étais. J’étais dedans. J’ai vu les manifestants manifester, cagoulés, mais pacifiquement (et un tag « Frontex tue » sur les parois de la salle, seule « violence » de leur part). La violence, était ailleurs.
Ce que j’ai vu aussi c’est que quand la police est rentrée, les matraques étaient déjà bien levées. Et que la police a frappé à l’aveugle et avec une violence inouïe. D’autant plus qu’il n’y avait pas vraiment de possibilité de fuite pour les manifestants, coincés entre les flics, les tables et les parois de la salle.
Ce que j’ai vu aussi, c’est les organisateurs préoccupés de savoir si oui ou non ils allaient pouvoir « continuer les travaux » (je cite) et aller voir les intervenant pour les rassurer que ça allait le faire...
#Grenoble #Université_de_grenoble #frontex #université_grenoble_alpes #colloque #De_Frontex_à_Frontex
#répression violente coordonnée dans les #universités en #France ? Liste ici :
►https://seenthis.net/messages/679256
Un rassemblement contre Frontex dispersé par la police sur le campus de Grenoble
Les militants de divers syndicats, collectifs et associations de soutien aux migrants se sont rassemblés sur le campus de Saint-Martin-d’Hères, ce jeudi 22 mars dans l’après-midi. Leur objectif : protester contre la présence « d’acteurs de la militarisation des frontières » lors du colloque international sur Frontex qui se tient jusqu’à ce vendredi 23 mars à l’Université Grenoble-Alpes. Une mobilisation qui, commencée calmement, s’est vite terminée avec l’intervention de la police anti-émeute…
« Frontières partout, justice nulle part », « tout le monde déteste les frontières », ou encore « Frontex expulse, expulsons Frontex ». Tels étaient les slogans scandés par la centaine de militants qui s’étaient réunis sur le campus de Saint-Martin-d’Hères, ce jeudi 22 mars, suite à l’appel lancé par différents syndicats, collectifs et associations* de soutien aux migrants.
Mégaphone et banderoles à la main, ils s’étaient donné rendez-vous à 15 heures devant les portes verrouillées** du bâtiment d’Imag. C’est en effet dans cet édifice qu’en début d’après-midi le Centre d’études sur la sécurité internationale (Cesice) et le Centre de recherche juridique (CRJ) avaient inauguré la première journée du colloque international « De Frontex à Frontex : vers l’émergence d’un service européen de garde-côtes ». Le coup d’envoi d’une série de rencontres qui, entre conférences et débats, s’enchaîneront jusqu’à ce vendredi 23 mars au soir.
« Des technocrates et policiers » invités sur le campus
Parmi les invités ? Outre des enseignants et chercheurs provenant de toute la France, les organisateurs ont choisi « de faire intervenir des technocrates et policiers responsables de la militarisation des frontières », dénonce un jeune militant, en se faisant porte-parole de l’indignation collective. Et celui-ci d’étayer ses propos : « Frontex n’est qu’un moyen dont l’Europe se sert pour expérimenter les technologies de guerre sur les migrants. »
L’agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes disposerait en effet, selon les associations à la tête du rassemblement, « d’un arsenal militaire répressif et d’un outillage sécuritaire de haute technologie », souvent financés par « des sociétés privées ». Parmi celles-ci, Thalès, EADS, Finmeccanica, Lockheed Martin, ou encore Aerovision.
Raison pour laquelle les syndicats et collectifs isérois ont décidé de faire entendre leur voix. En ligne de mire : la présence au colloque d’Hervé Yves Caniard, le directeur de l’Unité des affaires juridiques de Frontex, ainsi que « la venue de Michel Quillé », ancien commissaire de police aujourd’hui aux manettes du projet Euromed Police IV. Entendez par là un programme lancé en 2016 afin de renforcer la coopération « sur les questions de sécurité » entre les pays du sud de la Méditerranée et les États membres de l’Union européenne.
Migrants et associations : les grands absents au colloque
« On regrette que les personnes réellement concernées par ces questions ne soient pas invitées », remarque par ailleurs un autre militant. Les grands absents de l’évènement ? Non seulement « les migrants et réfugiés qui risquent leur vie en mer pour rejoindre les côtes de l’Europe », mais aussi les « acteurs de terrain » engagés dans des missions d’aide et soutien aux réfugiés.
Seule l’intervention d’une représentante du monde associatif figure en effet dans le programme du colloque. En l’occurrence, celle d’une activiste de La Cimade (Comité inter-mouvements auprès des évacués) qui évoquera, ce vendredi après-midi, le rôle des ONG face au renforcement des contrôles aux frontières.
« Notre objectif est de parler de Frontex sous l’angle du droit, tout en prenant en compte différents points de vue » déclare pour sa part Romain Tinière, professeur de droit public à l’UGA et coordinateur du colloque. Qui se défend : « En plus de traiter les aspects institutionnels et juridiques de la question, dont la protection des droits fondamentaux de l’homme, nous cherchons également à porter un regard critique sur les actions de Frontex. »
Un propos contesté par l’un des militants. « Ce colloque peut servir à se questionner sur comment Frontex viole le droit, mais cela ne suffira pas, car il faut aussi dénoncer le problème politiquement », rétorque-t-il. Et une autre manifestante de renchérir : « Tant que l’Europe exportera la guerre, il y aura toujours des refoulements aux frontières, en rendant les passages de plus en plus dangereux et mortels pour les migrants. »
Une protestation pacifique… face à la police
« Comment cette université, qui accueille depuis décembre nombre de demandeurs d’asile aux Patio, peut en même temps accepter de dialoguer avec les responsables de Frontex ? », interrogent les manifestants. D’où leur décision de manifester leur dissentiment… en « s’invitant » dans la salle des conférences de l’Imag. Leur objectif : empêcher que le président d’Euromed Police ne prenne la parole.
Une protestation non violente qui a duré juste le temps de scander quelques slogans… et de sortir une bombe de peinture pour écrire « Frontex tue » sur le mur. Quelques minutes après, l’action s’est en effet terminée avec l’intervention des forces de l’ordre en tenue anti-émeute.
« Ils nous ont bousculés pour nous forcer à sortir. Certaines personnes ont pris un coup de matraque dans le dos pendant qu’elles évacuaient alors qu’il n’y avait aucune violence et aucune animosité de leur part », relate, indigné, un jeune témoin. Entre temps, à l’intérieur du bâtiment Imag, le colloque a repris son cours normal.
Au total, quatre personnes auraient été blessées, dont deux – dénoncent les militants – « ayant eu besoin de points de suture à la tête ».
Contactée, l’Université Grenoble Alpes a affirmé ne pas être responsable de l’envoi de la police. Une information démentie par la préfecture de l’Isère*** qui a tenu à préciser que cette intervention n’avait pas été faite à son initiative mais bien à la demande de l’UGA.
Une vidéo de l’intervention policière :
▻https://www.youtube.com/watch?time_continue=18&v=D8fVVzpvgrw
Lettre ouverte aux organisateurs du colloque de « Frontex à Frontex »
Reçue par email, le 30.03.2018.
Vous avez décidé d’organiser un colloque sur Frontex, à l’IMAG (Université de Grenoble Alpes), les 22 et 23 mars 2018. Revendiquant une approche juridique, vous affirmez que votre but n’était pas de débattre des politiques migratoires*. C’est un choix. Il est contestable. Il est en effet tout à fait possible de traiter de questions juridiques sans évacuer l’analyse politique, en assumant un point de vue critique. Vous vous retranchez derrière l’argument qu’il n’était pas question de discuter des politiques migratoires. Or, vous présentez les choses avec les mots qu’utilise le pouvoir pour imposer sa vision et justifier ces politiques. Vous parlez de « crise migratoire », de « lutte contre l’immigration illégale », etc. C’est un choix. Il est contestable. Les mots ont un sens, ils véhiculent une façon de voir la réalité. Plutôt que de parler de « crise de l’accueil » et de « criminalisation des exilé.e.s » par le « bras armé de l’UE », vous préférez écrire que « la crise migratoire » a « amené » l’UE à « renforcer les pouvoirs de son agence, Frontex ». Et hop, le tour de magie est joué. Si Frontex doit se renforcer c’est à cause des migrant.e.s. S’il y a des enjeux migratoires, la seule réponse légitime, c’est la répression. Ce raisonnement implicite n’a rien à voir avec des questions juridiques. Il s’agit bien d’une vision politique. C’est la vôtre. Mais permettez-nous de la contester.
Vous avez décidé d’inviter des représentants d’institutions (Frontex/Europol) qui font la guerre au migrant.e.s. Et pas les migrant.e.s, traqué.e.s, harcelé.e.s, arrêté.e.s, enfermé.e.s, expulsé.e.s, mutilé.e.s qui subissent dans leur chair et leur tête les effets de cette guerre. Là encore, c’est un choix. Il est contestable. Rien ne vous obligeait à offrir une tribune aux acteurs de la militarisation des frontières qui appliquent les politiques anti-migratoires racistes et criminelles de l’UE. Les chercheurs n’invitent pas toujours les personnes, les groupes et institutions sur lesquelles portent leur recherche. Parfois, c’est même préférable. Vous trouveriez sans doute désagréable qu’un membre d’un groupuscule d’extrême droite sur lequel porte le travail de votre laboratoire de recherche viennent s’exprimer à un colloque. Non ? Vous pouviez donc discourir doctement entre « scientifiques » de considérations juridiques sur Frontex, sans donner la parole à l’un de ses représentants. Votre « événement scientifique » n’aurait pas perdu de son intérêt ni de son crédit.
Vous avez appris que des personnes, des associations, des syndicats, des collectifs ne souhaitaient pas que des responsables de Frontex et Europol viennent servir leur propagande et légitimer leur action à l’Université. C’est leur droit. Leurs arguments et revendications sont légitimes. Mais vous avez préféré les balayer avec morgue et indignation, vous efforçant de faire passer les contestataires pour des ignares qui se trompent de combat. Se pencher un peu plus sur les critiques qu’on nous adresse et accepter de se remettre en question, c’est souvent salutaire. Vous avez fait le choix de ne pas vous prêter à cet exercice. C’est votre choix. Il est contestable. Vous pensez avoir raison, que les autres ont tort. La preuve, vous aviez également invité quelqu’un de la Cimade pour servir de caution critique à votre colloque. On ne pourrait donc décemment pas vous reprocher d’être d’un côté ou de l’autre. Tout le monde peut s’exprimer. Une minute pour la défense, une minute pour l’accusation. Et le tour de passe passe est joué, la pilule prête à être avalée.
Vous avez décidé que ce colloque aurait lieu comme prévu, coûte que coûte. Même si cela devait se passer sous haute protection policière. Avec 2 policiers en civil à l’intérieur filtrant au faciès les entrées et des fourgons faisant la ronde autour de l’IMAG. Encore une fois, c’est un choix. Il est contestable. Faire appel à la police pour étouffer la contestation sur un campus universitaire, c’est osé. Transformer un lieu où s’élabore le savoir en bunker, tout autant. Mais alors empêcher, au nom de la« Démocratie », de la « Science », et de la « Liberté d’expression » une action contre des institutions répressives (Frontex/Europol) , avouez que c’est carrément cocasse. Vous avez décidé de « protéger » la tribune offerte à des représentants d’institutions criminelles dont vous reprochez vous-même l’opacité. Les protéger de quoi ? De quelques militant.e.s contre l’Europe-forteresse, solidaires des migrant.e.s persécuté.e.s par ces mêmes institutions. Et venu.e.s joyeusement exprimer leur colère en scandant des slogans. C’est ça votre rôle ? Défendre la liberté de parole des puissants et étouffer les voix minoritaires qui tentent de résister à ces puissants. Vous êtes sérieux , là ?
Vous avez décidé d’assister passivement à un passage à tabac extrêmement violent dans l’enceinte même où vous discutiez poliment avec Frontex et consort. Des dizaines de personnes se sont faites défoncer à l’aveugle et sans sommations par des flics déchaînés qui ont pénétré en furie dans la salle des débats. Une dizaine de personnes blessées. 4 hospitalisées. Tout ça sous vos yeux. Ne rien faire face à ce déchaînement de violences que vous avez encouragé en vous mettant sous protection de la police est un choix. Il est contestable. J’espère que vous en avez un minimum conscience… parce que la pilule est de moins en moins facile à avaler.
Et enfin, vous avez décidé de reprendre rapidement les « travaux » sans même attendre que le sang des manifestant.e.s n’ait séché. Comme si rien ne s’était passé. Et en donnant la parole à un autre flic qui n’avait pas été invité, lui, pour taper des militant.e.s, mais pour faire la promo d’Euromed Police : Michel Quillé. Vous avez fait le choix de continuer. Sans rien dire. Sans dénoncer l’usage disproportionné de la force et les violences policières dans la salle de votre colloque. Sans exprimer la moindre solidarité avec les personnes blessées ni chercher à vous enquérir de leur santé. Sans me trahir la moindre émotion. Rien, silence et blagues gênées quand ce n’était pas pour rappeler votre désapprobation de cette action. C’est votre choix, là encore. Il est contestable… mais la pilule ne passe vraiment pas.
Pour finir en beauté et montrer comme vous êtes cohérent.e.s jusqu’au bout, vous vous êtes plaint.e.s. Vous avez pris le temps de faire une « mise au point ». Vous présentant comme des victimes. Décrivant les contestataires comme une dangereuse menace contre les « libertés universitaires », des gens « tout sauf pacifiques » munis d’un terrible accoutrement (gants, cagoules...). Justifiant l’intervention policière (tiens, rien n’est dit sur leur accoutrement à eux, casques, boucliers, gazeuses, tonfas...). Taisant le déchaînement de violences des flics. Regrettant la « tournure violente » des événements sans en mentionner les véritables auteurs...mais en en faisant porter la responsabilité aux militant.e.s. Bref, racontant les faits avec une rigueur pas très « scientifique ». Mais ce n’est pas grave, vous avez le choix de pouvoir dire n’importe quoi. Et vous avez le droit avec vous, vous qui êtes des experts du droit.
Un ex-universitaire repenti, déserteur du monde académique
Article du Daubé du 23 mars 2018
* Mise au point des organisateurs.
Frontex invité à l’université : Compte rendu des violences policières
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►https://grenoble.indymedia.org/2018-03-22-Frontex-invite-a-l-universite
Communiqué de la FSU - UGA (30 mars 2018)
L’intervention brutale des forces de l’ordre dans le bâtiment universitaire IMAG le 22 mars 2018 à l’occasion d’un rassemblement de contestation de la politique mise en œuvre par l’agence Frontex a suscité une émotion légitime dans la communauté universitaire. On dénombre une dizaine de blessés par la police, dont 2 lourdement touchés à la tête.
Une délégation des participants au rassemblement anti Frontex a été entendue par le Conseil d’administration de l’UGA réuni le 23 mars. Il ressort de leurs témoignages que
1 ) les forces de l’ordre étaient déjà présentes aux abords du bâtiment IMAG, bien avant toute entrée des manifestants dans celui-ci ;
2) les manifestants n’ont pas pénétré dans les locaux par effraction, les portes étant ouvertes au moment de la pause, leur action consistant à lancer des slogans anti Frontex et à tagger un mur, sans violence physique à l’encontre de quiconque et sans même interrompre le déroulement du colloque, qui était alors en pause.
3) l’irruption des forces de l’ordre dans le bâtiment IMAG a été totalement disproportionnée par rapport à la gêne occasionnée et a été effectuée avec une brutalité et une violence injustifiables (pas de sommation, pas d’invite à quitter les locaux, coups délibérés, y compris sur les personnes déjà au sol).
Lors du conseil d’administration, la FSU a interpellé le président Lévy sur les circonstances dans lesquelles la police avait été amenée à stationner sur le campus puis à intervenir dans des locaux universitaires, et demandé que les témoignages soient recueillis le plus largement possible pour faire la clarté sur le déroulement des faits.
Plus particulièrement, aux questions : la présidence a-t-elle sollicité la présence de la police sur le campus ? a –t-elle été informée de cette présence ? si oui a t-elle donné son accord ? La présidence a-t-elle demandé l’intervention de la police dans les locaux de l’IMAG et l’évacuation des manifestants ?
Le Président Lévy a répondu :
– ne pas être à l’origine de la demande d’une surveillance des forces de l’ordre sur le campus dont il ignorait la présence ;
– ne pas être à l’origine de la demande d’évacuation des manifestants ;
– être prêt à rappeler au Préfet ses prérogatives en tant que président d’université sur la question de la présence policière sur le campus et dans les bâtiments universitaires ;
– être prêt à recueillir tous les témoignages et à faire la vérité sur ce qui s’est passé.
Dans un courrier du 27 mars adressé à Mme la Ministre, le Président Lévy livre une version des faits dont la FSU s’étonne vivement.
D’une part, cette lettre donne des événements un point de vue unilatéral qui ignore délibérément les nombreux témoignages entendus lors du CA de vendredi 23 mars ; or ces témoignages donnaient des événements une appréciation sensiblement différente, notamment en ce qui concerne la chronologie des faits et l’attitude des policiers.
D’autre part, elle reste très évasive quant à l’autorisation qu’aurait ou non donnée l’UGA pour une présence massive de policiers sur le campus, le Président Lévy se bornant à évoquer son ignorance du « dimensionnement des moyens déployés » tout en reconnaissant avoir été informé la veille de cette présence policière, contredisant ainsi ses propos tenus devant le CA.
Ce courrier ne dit pas non plus qui a requis, une fois les manifestants entrés dans le bâtiment IMAG, l’intervention des forces de l’ordre, laissant sous entendre qu’il s’agit là d’une initiative de la police ayant pénétré de son propre chef dans les locaux avant que la décision d’évacuation ait été prise par l’université et signifiée aux forces de l’ordre. Or, la préfecture de l’Isère a tenu à préciser que son intervention n’avait pas été faite à son initiative mais bien à la demande de l’UGA.
La FSU attend de la Présidence qu’elle s’exprime devant l’ensemble de la communauté universitaire en faisant toute la clarté, grâce à la prise en compte de tous les témoignages, sur le déroulement précis de ces événements et sur sa responsabilité.
La FSU demande à la Présidence qu’elle respecte les engagements pris devant le CA.
La FSU s’associe à la condamnation de l’intervention de la police dans des locaux de l’université lors du colloque FRONTEX.
La FSU condamne le recours à la police par la présidence de l’UGA, en particulier lors des réunions du conseil d’administration les 27 octobre 2017 et 16 février 2018.
#Lettre_ouverte Doyen, Présidence et Ministre
À Mme Frédérique Vidal, Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche,
À M. Lionel Beffre, Préfet de l’Isère,
À Mme Claudine Schmidt-Lainé, Recteur de l’Académie de Grenoble,
À Mme Isabelle Lauraire,Chef de Division Enseignement Supérieur, Rectorat d’Académie,
À M. Patrick Lévy, Président de l’UGA,
À M. David Dechenaud, Doyen de la Faculté de Droit de l’UGA,
Grenoble, le vendredi 23 mars 2018
Objet : Rappel du code de l’éducation et demande d’enquête de responsabilités sur la violente intervention policière au sein du bâtiment IMAG lors du colloque “De Frontex à Frontex” sur le campus de Grenoble
Madame la Ministre,
Monsieur le Préfet,
Madame le Recteur,
Madame la Chef de Division,
Monsieur le Président,
Monsieur le Doyen,
Par la présente, nous, enseignant.e.s-chercheurs.ses, étudiant.e.s et personnels de l’Université Grenoble-Alpes, tenons à attirer votre attention sur les faits suivants :
– Un colloque organisé par la faculté de droit de Grenoble s’est déroulé ce jeudi 22 mars à l’Université Grenoble Alpes autour du “service européen des garde-côtes et garde-frontières”. Cette agence est responsable de la répression à l’encontre des migrant-e-s aux frontières de l’Europe, entraînant des centaines de morts chaque année. Outre les enseignant.e.s-chercheurs.ses, des intervenant.e.s de Frontex étaient présent.e.s à ce colloque.
– Une centaine de personnes, notamment lycéennes, étudiantes, doctorantes, personnels et syndicalistes s’était rassemblée devant le bâtiment où avait lieu ce colloque dans le cadre d’une manifestation pacifique contre cette manifestation scientifique (tract en PJ). Les portes du lieu ayant été ouvertes, les manifestants sont entrés, s’en est ensuivie une intervention policière très violente, de nombreuses personnes présentes subissant de sévères blessures (voir le rappel des faits ci-dessous).
– L’intervention des forces de l’ordre sur un campus lors d’une rencontre universitaire est intolérable. Seul le président de l’université, garant du maintien de l’ordre, peut demander leur intervention (Code de l’Education, article L712-2 et R 712-1 et ss), ce que la présidence de l’UGA a nié avoir fait publiquement lors du Conseil d’Administration du 23 mars, avant de publier un communiqué de démenti la semaine suivante apprenant l’existence de cette lettre.
– Cette intervention n’est pas unique mais s’inscrit dans un contexte marqué par des interventions policières violentes sur les campus de Bordeaux, Dijon, Strasbourg, et des menaces d’intervention policière sur le campus de Toulouse.
En conséquence :
Nous condamnons l’ensemble des violences policières commises à l’UGA le 22 mars et tenons également à condamner celles ayant eu lieu sur les autres campus.
Nous demandons à tous les destinataires de cette lettre de se positionner publiquement sur les motifs et la manière dont a été conduite cette intervention policière dans l’enceinte de l’université.
Nous exigeons de tous les destinataires de cette lettre qu’ils fassent la lumière sur les responsables de cette intervention et les faits susmentionnés.
Nous exigeons de tous les destinataires de cette lettre qu’ils veillent à ce que les responsables des violences commises par les agents de police à l’encontre des personnes présentes ne restent pas impunis.
Rappel des faits :
– Pendant une pause, les portes de la salle étant ouvertes, les manifestant.e.s se sont déplacé.e.s à l’intérieur du bâtiment pour poursuivre pacifiquement leur manifestation.
– Toutes les portes, à l’exception de celles par lesquelles les manifestant.e.s sont entré.e.s, étaient closes avant même l’entrée des manifestant.e.s. 6 camions de police étaient présents avant même le début de la manifestation convoquée à 15h.
– L’entrée des manifestant.e.s s’est faite de manière pacifique, ceux-ci continuant, comme ils l’avaient fait dehors, à lancer des slogans contre Frontex. Néanmoins, elle a visiblement créé la panique chez les organisateurs du colloque, des participant.e.s au colloque se voyant refuser de sortir du bâtiment lors de la pause - et ce, avant l’entrée des manifestant.e.s - ayant entendu deux personnes de l’organisation dire “il faut appeler” lors de l’entrée des manifestant.e.s.
– Dans les minutes suivantes, plusieurs policiers nationaux de la brigade anti-émeute sont entrés dans la salle de conférences. Aucune sommation n’a été formulée par les forces de l’ordre avant usage de la violence. Les policiers ont immédiatement frappé les personnes présentes - en visant particulièrement et clairement les têtes -, des manifestant-e-s, mais également des personnes participant au colloque. Plusieurs personnes - manifestant.e.s et participant.e.s au colloque s’identifiant comme tels - ont été violemment mises dehors, sans qu’elles n’opposent de résistance, sans qu’il ne leur soit demandé de sortir et sans qu’il ne leur soit permis de récupérer leurs affaires. Des personnes battues à coup de matraque ont continué à être frappées par les policiers alors qu’elles étaient à terre et n’opposaient aucune résistance. Une dizaine de personnes a été blessée par la police, dont 4 ont été transportées à l’hôpital et 2 lourdement touchées à la tête.
– Alors que les manifestant.e.s étaient sorti.e.s, de même que des participant.e.s doctorant.e.s de l’UGA s’identifiant comme tel.le.s alors qu’ils se faisaient sortir violemment de l’amphithéâtre, ils se sont entendus répondre “Ferme ta gueule” à plusieurs reprises par les policiers. Les policiers se sont d’abord placés face à eux en continuant à les provoquer, en insultant plusieurs d’entre eux et en continuant à utiliser leur matraque, y compris à l’encontre d’une personne portant dans ses bras son enfant de 4 ans.
Signataires (partiel : au 30/3)
Université Grenoble-Alpes :
Lauriane Bouvet, ATER, UGA
Isabelle Krzywkowski, PR, UGA
Alice Carette, MCF, UGA
Federico Bellido, ATER, UGA
Cyril Trimaille, MCF, UGA
Catherine Frier, MCF, UGA
Thierry Soubrié, MCF, UGA
Nicolas Galy, Doctorant, UGA
Amélie NUQ, MCF, UGA
Marinette Matthey, PR, UGA
Fabrice Gilles, docteur, Académie de Dijon
Charlotte Dejean, MCF, UGA
Debora Barattin, Doctorante, UGA
Ulysse Coutaud, Doctorant, UGA
Fabienne Agasse, MCF, UGA
Marie Thirion, Etudiante, UGA
Olga Bronnikova, MCF, UGA
Sarah Mekdjian, MCF, UGA
Laurent Gallardo, MCF, UGA
Jean-Yves Tizot, MCF, UGA
Cristina Del Biaggio, MCF, UGA
Caroline Rossi, MCF, UGA
Franck Gaudichaud, MCF, UGA
Emmanuelle Eggers, PRAG, UGA
Olga Lobo, MCF, UGA
Anna Claudia Ticca, ATER, UGA
Nina Soleymani, ATER, UGA
Claire Wolfarth, Doctorante, UGA
Emmanuelle Puissant, MCF, UGA
Benjamin Levy, Doctorant, UGA
Murielle Chatel, BIATSS, UGA
Alexandre Demeure, MCF, : UGA
Eva Deront, Doctorante, UGA
Ricardo Salas Rivera, DCE, UGA
Charlotte Imbert, Etudiante, IEPG
Grange Julia, Etudiante, LCE UGA
Anthony Pecqueux, CR CNRS, ENSAG
Philippe Flory, Doctorant, UGA
Frédéric Gonthier, MCF, IEPG
Marie Ducruet, BIATSS, UGA
Manon Dié , Étudiante , LCE UGA
Hélène Caune, MCF, IEPG
Carole Durand, BIATSs, UGA
Alicia Oudaoud, ATER, UGA
Anne Cayuela, PR, UGA
Lison Leneveler, Doctorante, UGA
Belen Molina Concha, CGT-Ferc Sup Grenoble, CGT UD38
Maria Ferraro MCF retraitée UGA
Oriane Sulpice, Doctorante, UGA
Jérôme Ferrand, MCF, UGA
Paul Bourgues, Doctorant, UGA
Amélie Stoecklé, Doctorante, UGA
Zérah Brémond, ATER, UGA
Elsa Guillalot, MCF, UGA
Gwenaël Delaval, MCF, UGA
Claire Barraud, PRCE, UGA
Aurore Meyfroidt, post-doctorante, UGA
Laurent Terrier, IGE, G-INP
Souad HOUAMA, UGA
Mitra KAFAI
Eric GUINET, UGA
Benoît Rey, UGA
Marta Ruiz Galbete, MCF, UGA
M.-H. Lachaud, docteure, UGA
Théa Manola, ENSAG/UGA
Mathilde Piau, Etudiante, UGA
Bénédicte Fischer, MCF, UGA
Jean-François Carcelen, PR, UGA
Cornillon Françoise, PRAG, UGA
Pierre Badin, DR, CNRS
Sofia Laviola, étudiante, UGA
Amélie Imbert, MCF, UGA
Léa Garénaux, Etudiante, UGA
Salomé Pairone, Etudiante, UGA et IEPG
Mathilde Regad, Doctorante, UGA
Grégoire Charlot, MCF, UGA
Ilaria Taddei, MCF, UGA
Alain Drillat, PRAG, UGA
Mathilde Noëlle Mougin, Doctorante, UGA
Raphaël Rossignol, MCF, UGA
Naïma Ghermani, MCF, UGA
Ethlinn Weber, Etudiante, UGA
Jean-Loup De Saint-Phalle, Etudiant, UGA
Lucas Vandendriessche, Etudiant, IEPG
Elisa Santalena, MCF, UGA
Jean-François Massol, PR, UGA
Audrey Dominguez, Doctorante, UGA
Marianne Prévost, bibliothécaire, UGA
Didier Piau, PR, UGA
Clémentine Martin, Etudiante, UGA
Viviane Clavier, MCF, UGA
Pascale Roux, MCF, UGA
Rémi Clot-Goudard, MCF, UGA
Pierre-André Cheminant, doctorant, UGA
Signataires des autres universités :
Matthieu Renault, MCF, Université Paris Vincennes Saint-Denis
Anna Zaytseva, MCF, Université Toulouse 2 Jean Jaurès
Anna Shapovalova, ATER, Université Lyon 2 ; doctorante Sciences Po
François Valegeas, MCF, Université Paul-Valéry Montpellier 3
Benjamin Ferron, MCF, Université Paris-Est Créteil
Jérôme Valluy, MCF, Université Panthéon-Sorbonne - Paris 1
Daria Saburova, doctorante, Université Paris Nanterre
Baptiste Kotras, postdoc, Université Paris-Est
Wenceslas Lizé, MCF, Université de Poitiers
Julien Leers, BIATSS, Université de Paris 1
Daphné Le Roux, doctorante, Université Paris Nanterre
Isabelle Désert, professeur EPS Université Paris 1
Maud Benayoun, BIATSS, Université Paris 1
Tom Goldman, doctorant, Université Paris-Dauphine
Hayat Benkhelifa, MCF, AgroParisTech
Sarah Leperchey, MCF, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Pierre Sauvêtre, MCF, Université Paris Nanterre
Paul Guillibert, doctorant, Université Paris Nanterre
Hugo Dumoulin, doctorant, Université Paris Nanterre
Enrique Klaus, postdoctorant ERC-TARICA, IRMC, Tunis
Guillaume Gourgues, MCF, Université de Franche-Comté
Chantal Jaquet, Professeure, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Lucie Laplace, doctorante, Université Lumière Lyon 2
Luc Vincenti, Université Paul Valéry Montpellier 3
Morane Chavanon, ATER, Université Lyon 2
Vaillant Zoé, MCF Paris Nanterre
Garnoussi Nadia, MCF Université de Lille
Cohen-Halimi Michèle, PR Université de Paris 8
Victor Violier, doctorant, Université Paris Nanterre
Iacopo Adda, doctorant, Université de Genève
Bertrand Binoche, Professeur, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Hélène Nessi, MCF Université Paris Nanterre
Aurélie Quentin, MCF Université Paris Nanterre
Hector Uniacke, Etudiant, Université Paris Vincennes Saint-Denis
Aliènor Bertrand, CR, CNRS-Faculté de droit de Montpellier
Sarah Sajn, doctorante, Sciences Po Aix / CHERPA
Frédérique Leblanc, MCF, Université Paris Nanterre
Camille Vergnaud, doctorante Université Paris Nanterre
Pascal Bonnard, MCF, Université Jean Monnet de Saint-Etienne
Hanna Perekhoda, étudiante, Université de Lausanne
Raphaël Sablong, MCF, Université Lyon 1
Sophie Roux, PR, Ecole normale supérieure
Antoine Lévêque, Doctorant ATER, IEP de Lyon
Antoine Renaud, Doctorant, ENS de Lyon
Elena Smirnova, Doctorante, Université Paris Diderot - Paris 7
Claire Thouvenot, Doctorante, Université Paris Nanterre
Selim Nadi, Doctorant, Centre d’histoire de Sciences Po/Universität Bielefeld
Selin Le Visage, Doctorante, Université Paris Nanterre
Julie Marquet, Doctorante, Université Paris 7
Soazig Le Bihan, Professeure Associée, Université du Montana
Vinicius Kauê Ferreira, Doctorant, Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales
Citlalli Dominguez, Doctorante, Sorbonne Université, Faculté des Lettres
Anne Didelot, PRCE, Université de Lorraine
Hélène Blaszkiewicz, Doctorante, Université de Lyon
Jean-Pierre Terrail, professeur honoraire, université de Versailles-Saint-Quentin
Sylvain Bertschy, Doctorant, Université Paul Valéry Montpellier III
Sahar Aurore Saeidnia, Postdoctorante, IREMAM-MMSH, Aix-en-Provence
Fanny Vincent, post-doctorante, CEET-CNAM
Alice Simon, ATER, Université de Montpellier
Tristan Poullaouec, MCF, Université de Nantes
Julien O’Miel, MCF, Université de Lille
Chowra Makaremi, CR, CNRS, IRIS
David Do Paço, chercheur et enseignant, CHSP, Sciences Po
Rachel Vanneuville, CR, CNRS, Triangle Lyon
Antonio Ramos Ramírez, ATER, Université de Versailles-Saint-Quentin
Kristina Kovalskaya, Doctorante, EPHE-PSL Paris
Caroline Guibet Lafaye, directrice de recherche, Cnrs, Univ. de Bordeaux
Dominique Glaymann, professeur de sociologie, Université d’Evry Paris-Saclay
Grégoire Le Quang, ATER, Université Lyon 2
Maria Emanovskaya, doctorante, INALCO
Davide Gallo Lassere, postdoc, Sophiapol, Université Paris Ouest
Tatyana Shukan, lectrice, Université Paris-Sorbonne
Nataliya Puchenkina, doctorante, Université de Tours
Josua Gräbener, chargé de cours, Université Lille 2 (docteur IEPG)
Signataires citoyen.nes
Pierre Gaillard LDH Délégué Régional
Paola Bonilla, Isère
Nathalie Durindel, enseignante dans le second degré, Isère
Elsa Quintin, professeur agrégée Arts Plastiques
Anaïs Coulin, enseignante dans le second degré, Isère
Quentin Latasse, enseignant-stagiaire dans le second degré, Isère
Marie Bouvet, adjoint du patrimoine, Rhône
Hélène Bouvet, retraitée, Haute- Savoie
Estelle Flory, éditrice, Seine-et-Marne
Perrine Olff-Rastegar - UJFP Alsace - Strasbourg
Christiane Vollaire - Programme Non-lieux de l’exil (EHESS-Inalco)
▻https://docs.google.com/document/d/1bKh1uQqj83ZvmOBWhRsMK0nukhIJjb_oleft667f-ws/edit
Lettre ouverte aux organisateurs du colloque de « Frontex à Frontex »
–-> résumé des faits et des opinions
Pour faire suite à l’organisation de deux journées « Frontex » à l’université de Grenoble, leur perturbation et l’intervention des forces de l’ordre sur le campus...
▻https://lundi.am/local/cache-vignettes/L1200xH554/arton1257-bd727.png?1522751525
►https://lundi.am/Lettre-ouverte-aux-organisateurs-du-colloque-de-Frontex-a-Frontex
Au-delà de la loi ORE, les étudiants grenoblois sont mobilisés contre Patrick Lévy et demandent sa démission. Ils lui reprochent d’avoir demandé à la préfecture de l’Isère, le 22 mars dernier, l’évacuation d’un colloque sur l’agence européenne de surveillance des frontières (Frontex), organisé sur le campus et envahis par des étudiants et militants protestataires. L’évacuation musclée par la police a été qualifiée de « violente » par les étudiants qui déplorent quatre blessés soignés à l’hôpital, dont deux pour des plaies ouvertes.
►http://www.liberation.fr/france/2018/04/05/grenoble-un-batiment-de-la-fac-bloque_1641355
L’université du Mirail à Toulouse, cœur de la contestation étudiante contre la sélection
▻https://www.bastamag.net/L-universite-du-Mirail-a-Toulouse-coeur-de-la-contestation-etudiante-contr
L’université du Mirail à Toulouse est mobilisée depuis trois mois contre un projet de fusion. Etudiants, enseignants et personnels administratifs craignent que ce projet entraîne une plus grande sélection, la hausse des droits d’inscription et la disparition progressive des sciences humaines au profit de filières plus « rentables » du point de vue des investisseurs. Le gouvernement a répondu par la dissolution des instances universitaires et la nomination d’un administrateur provisoire. Résultat : le (...)
/ A la une, #Luttes_sociales, #Reportages, #Education, #Services_publics
#répression violente coordonnée dans les #universités en #France ? Liste ici :
►https://seenthis.net/messages/679256
Paroles de lycéens : « Parcoursup me stresse plus que le bac »
▻https://www.mediapart.fr/journal/france/160318/paroles-de-lyceens-parcoursup-me-stresse-plus-que-le-bac
Les élèves de terminale avaient jusqu’au 13 mars pour saisir leurs vœux d’admission post-bac. Il a fallu faire des choix définitifs et espérer que le site ne connaisse pas de dysfonctionnements importants. Mediapart a suivi le parcours de quatre d’entre eux. Ils racontent comment ils ont fait face à cette échéance cruciale.
#France #enseignement_supérieur #Frédérique_Vidal #Parcoursup #universités
Les #universités professionnalisent fortement les contenus de la #formation et les parcours des étudiants. La #professionnalisation serait-elle un sésame pour l’#emploi ? Publié en coopération avec le CEREQ.
►http://sms.hypotheses.org/10256
#professionnel, #professionnalisation, #étudiant, #université, #faculté, #CEREQ, #employabilité, #compétence, #parcours, #insertion, #sécurisation, #diplôme, #insertion, #licence, #emploi, #master, #sciences_sociales, #sociologie, #économie
Blanquer casse-t-il le #Lycée et l’université ?
▻https://www.mediapart.fr/journal/france/070218/blanquer-casse-t-il-le-lycee-et-l-universite
Vidéo dans l’article Le ministre de l’éducation nationale a amorcé de grandes réformes, toujours pas votées au Parlement, tant pour l’accès à l’université que pour les épreuves du baccalauréat. Mais les risques de hausse des inégalités entre étudiants et #Universités et l’injonction à faire de l’élève l’autoentrepreneur de lui-même alertent étudiante, enseignants et directeur d’université invités de notre émission.
Quelques infos récentes sur la #Palestine (désolé s’il y a des doublons) :
L’OLP approuve BDS et lance un appel sans précédent à des sanctions
BNC, Mondoweiss, le 17 janvier 2018
▻http://www.aurdip.fr/l-olp-approuve-bds-et-lance-un.html
La loi sur les universités des colonies s’apprête à attiser le boycott d’Israël
Ellie Bothwell, The Times Higher Education, le 25 janvier 2018
▻http://www.aurdip.fr/la-loi-sur-les-universites-des.html
PayPal bloque les militants pour la Palestine en France
Ali Abunimah, Electronic Intifada, le 29 janvier 2018
▻http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2018/01/31/paypal-tourne-le-dos-aux-militants-pour-la-palestine-en-france
Un tribunal du Kansas bloque temporairement une loi qui punit ceux qui boycottent Israël ou ses colonies
Amir Tibon, Haaretz, le 30 janvier 2018
►http://www.aurdip.fr/un-tribunal-du-kansas-bloque.html
Dentifrice empoisonné et téléphones explosifs : Israël serait lié à 2 700 assassinats en 70 ans
Ethan Bronner, The National Post, le 27 Janvier 2018
▻http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2018/02/01/dentifrice-empoisonne-et-telephones-explosifs-israel-serait-lie
#OLP #BDS #Universités #Apartheid #Boycott_universitaire #France #PayPal #USA #Kansas #Justice #criminalisation_des_militants #executions_extrajudiciaires #Etat_voyou
À Paris, les manifestants ont défilé contre « un système d’éducation à plusieurs vitesses »
▻https://www.mediapart.fr/journal/france/010218/paris-les-manifestants-ont-defile-contre-un-systeme-deducation-plusieurs-v
Plusieurs syndicats lycéens, étudiants et enseignants se sont mobilisés jeudi 1er février pour demander, pour la première fois, le retrait du projet de loi d’accès à l’enseignement et protester contre la future réforme du baccalauréat. Quelque milliers de personnes ont défilé à Paris.
#France #immobilisation #manifestation #sélection #universités
#Cartographie_historique des #universités en #Europe
▻http://barthes.enssib.fr/cybergeo/Univ/#1220
E. Guichard et C. Renaud, 2016
d’après C. Ducrot. Projet financé par le Conseil scientifique de l’Enssib.
#Alain_Devaquet : les regrets d’une certaine gauche
▻https://www.mediapart.fr/journal/france/220118/alain-devaquet-les-regrets-d-une-certaine-gauche
Alain Devaquet est mort, et les hommages sont plus nombreux que les critiques. En 1986, sa réforme des #Universités a jeté dans la rue des millions d’étudiants et de lycéens. Coup d’arrêt provisoire pour la droite, et victoire sans lendemain pour la gauche, aujourd’hui nostalgique…
#France #François_Mitterrand #Jacques_chirac #Malik_Oussekine #sélection