• Des #cités_antiques en #Amazonie | CNRS Le journal
    https://lejournal.cnrs.fr/articles/des-cites-antiques-en-amazonie

    La vallée d’#Upano se situe dans la région amazonienne du piémont andin. Elle est insérée entre deux cordillères et mesure une centaine de kilomètres de long sur une vingtaine de large. Elle est surplombée par le #volcan_Sangay, en état constant d’éruption depuis des décennies et dont les rejets rendent la région particulièrement fertile. Les agriculteurs locaux m’ont dit qu’ils obtenaient trois récoltes de maïs par an, c’est énorme !

    […] Nous avons identifié et fouillé des plateformes en terre qui servaient à isoler des bâtiments du sol humide, ainsi que des places, des chemins et des routes. La première occupation de la vallée commence environ en 500 avant notre ère pour durer jusqu’en 400-600 de notre ère.

    […] La vallée d’Upano a abrité de véritables cités, densément peuplées et conçues en damier en pleine #forêt_tropicale. Leur réseau est incroyablement complexe, avec des rues, des chemins vers les rivières, des routes primaires et secondaires… Les grands axes sont parfaitement rectilignes, faisant jusqu’à treize mètres de large, et traversent la vallée en faisant fi de son relief naturel. Ils coupent aussi bien des ravins que des élévations. Un tel réseau réclame une véritable #planification, ce qui montre que les différentes implantations de la vallée sont contemporaines.

    L’insistance à passer outre tous les obstacles, alors qu’il serait souvent plus simple de les contourner, suggère fortement que ces routes avaient une fonction symbolique. Elles peuvent avoir été un moyen d’imprimer dans le sol les relations entre voisins, et servir à des processions et des visites ritualisées, comme on peut encore le voir dans les villages annulaires du haut Xingu en Amazonie brésilienne.

    Certaines plateformes sont encore plus hautes, jusqu’à dix mètres. Ici, pas de soubassements d’habitations, mais on suppose que ces espaces étaient plutôt consacrés à des cérémonies collectives. De tels systèmes urbains ont été découverts chez les Mayas du Guatemala ou à Teotihuacan, au Mexique. La grande différence est qu’il n’y a pas de constructions en pierre dans l’Upano. En plus, il n’y a aucun site semblable en Amazonie précolombienne, y compris au Brésil.

    […] Leur culture disparaît brusquement après un millénaire, autour de 400-600, sachant qu’il n’y avait alors pas d’écriture dans la région.

    […] J’ai une hypothèse, hélas non confirmée, sur cette disparition. Les fouilles ont montré, au-dessus des derniers niveaux d’habitation, plusieurs couches noires qui évoquent des éruptions volcaniques. Mais, les datations ne correspondent à aucun évènement suffisamment catastrophique pour faire fuir tout le monde. C’est peut-être une série d’éruptions plus petites, mais plus nombreuses, qui a fini par décourager les habitants, ou alors une #crise_climatique. Ils auraient alors pu partir vers le sud, au Pérou, où l’on retrouve des céramiques similaires à celles d’Upano. Seule une société spécialisée et stratifiée a pu construire un réseau aussi vaste et complexe que dans la vallée d’Upano. Or, on sait que les sociétés urbanisées et hiérarchisées sont moins résilientes aux aléas climatiques. Peut-être que cette civilisation a tout simplement implosé au profit d’un retour à une organisation tribale et forestière. Nous n’avons pas d’explication ferme à proposer pour le moment. Mais, la recherche se poursuit…

    #archéologie_du_paysage #lidar

  • Une carte des résistances dans le monde du travail en temps de pandémie
    https://www.bastamag.net/Une-carte-des-coleres-et-des-resistances-dans-le-monde-du-travail-en-temps

    Grèves et débrayages, refus de reprendre sans protection ni tests, droits de retrait... Voici une « carte des colères au travail » qui inventorie les conflits ou situations de tension sur les lieux de travail, liées au contexte de la pandémie. L’outil, rendu public à l’occasion du 1er mai, journée internationale des travailleuses et travailleurs, sera complété et mis à jour de manière participative. Construire une vue d’ensemble des colères et des résistances dans le monde du travail depuis le début de (...) ça bouge !

    / #Conditions_de_travail, #Luttes_sociales

    #ça_bouge_ !

    • #Canada : Des travailleurs étrangers contraints de travailler jusqu’à 18 heures d’affilée
      https://www.ledevoir.com/societe/578058/18-heures-d-affilee-aux-champs

      L’effet combiné de la COVID-19 et de la pénurie de travailleurs mène à de nouveaux abus dans les fermes, certains travailleurs étrangers devant travailler jusqu’à 18 heures d’affilée.

      On les fait travailler « 16, 17, même 18 heures par jour », rapporte Michel Pilon, du Réseau d’aide aux travailleurs et travailleuses migrants agricoles du Québec (#RATTMAQ). « Ils sont fatigués. On leur dit qu’ils ne sont pas obligés de le faire, mais ils ont peur. »


      Depuis trois semaines, le service d’aide téléphonique de l’organisme a reçu au moins une vingtaine d’appels de travailleurs étrangers sur-sollicités par leurs employeurs. « Étant donné qu’ils sont moins nombreux, l’employeur a bien du travail à faire », ajoute-t-il.

      Les plaintes étant anonymes, l’organisme n’a pas fourni de détails sur les employeurs en cause, mais il indique que les abus surviennent chez des producteurs de légumes qui manquent de personnel pour planter.

      Ces dernières semaines, plus de 4000 de ces travailleurs sont arrivés au #Québec en provenance du #Mexique et du #Guatemala. Or, en raison de la pandémie, ils sont beaucoup moins nombreux que d’habitude. L’an dernier, ils étaient 17 000 à travailler dans les fermes, alors qu’on en attend au maximum 12 000 en 2020.

      Interpellée à ce sujet, l’Union des producteurs agricoles (#UPA) dit avoir été « sensibilisée » mercredi au problème par la Table de concertation sur les travailleurs étrangers temporaires.

      « L’UPA déplore et dénonce tout abus quant aux éléments précédemment décrits », a indiqué son porte-parole, Patrice Juneau.

      Le regroupement devait d’ailleurs rappeler dans son infolettre hebdomadaire que « tout travailleur peut refuser de faire plus de 12 heures par période de 24 heures au Québec » et que « l’UPA recommande fortement de ne pas excéder ces heures ».

      Peur de la COVID-19
      Le Devoir a également appris que les mesures de #confinement créaient des tensions particulières dans les fermes. À leur arrivée à l’aéroport, les travailleurs mexicains et guatémaltèques reçoivent des dépliants sur la COVID-19 et les mesures de confinement. Ils sont ensuite placés en #quarantaine pendant deux semaines.

      Le RATTMAQ a aussi reçu des appels de travailleurs ayant subi des mesures disciplinaires telles que des suspensions parce qu’ils ont quitté la ferme, même après la fin de leur quarantaine.

      « Il y en a un qui avait décidé d’aller s’acheter de la bouffe pendant sa journée de congé. Il gardait la distanciation requise, mais il a quand même eu une mesure disciplinaire parce qu’il a quitté la ferme », explique M. Pilon. « Les producteurs disent qu’ils ont peur que la COVID rentre dans leurs fermes, alors ils contrôlent les déplacements. Ça ne marche pas. »

      Dans l’infolettre transmise à ses membres jeudi, l’UPA a aussi fait une précision à ce sujet.

      « Après la quarantaine, les travailleurs sont soumis aux mêmes règles de circulation que nous tous. Ils peuvent donc sortir de la ferme s’ils le souhaitent et l’employeur a le devoir de les sensibiliser aux règles de circulation, aux mesures de distanciation sociale et aux risques de contamination, a-t-elle écrit. Même en période de pandémie, après la quarantaine, il est hors de question d’interdire les sorties, ce qui serait à l’encontre de la Charte des droits et libertés de la personne. »

      Au syndicat des Travailleurs unis de l’alimentation (TUAC), qui représente des travailleurs étrangers dans le secteur maraîcher, on a aussi observé ce phénomène. Le responsable Julio Lara a dû intervenir auprès d’un employeur après que des travailleurs ont été suspendus pour des déplacements à l’extérieur de la ferme.

      À l’UPA, on ne rapporte aucun cas de COVID-19 chez les travailleurs étrangers temporaires depuis leur arrivée au Québec en avril.

      Selon nos informations, un travailleur étranger a été testé pour la première fois cette semaine en #Montérégie pour des symptômes apparentés à la COVID-19. Au moment où ces lignes étaient écrites, il n’avait pas encore reçu les résultats.

      En #Ontario, 40 travailleurs d’un même producteur ont été déclarés positifs cette semaine à Kent Bridge. Des cas de contamination ont aussi été rapportés dans une pépinière en #Colombie-Britannique au début du mois d’avril.
      #esclavage #agriculture #Femmes #Hommes

  • La promotion du darwinisme social : ça suffit ! Le Devoir - 5 avril 2017 - Robert Laplante - Directeur général de l’Institut de recherche en économie contemporaine, et directeur de « L’Action nationale »

    Il y a des limites à toujours prétendre que ce sont les autres qui sont de trop dans la vie économique », tranche l’auteur.
    http://www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/495586/la-promotion-du-darwinisme-social-ca-suffit

    L’Institut économique de Montréal donne maintenant dans les métaphores agricoles. Voilà que la très sérieuse boîte de rhétorique idéologique accuse les producteurs laitiers de traire les consommateurs plutôt que les vaches ( http://www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/495312/traire-les-vaches-ou-les-consommateurs ). On comprend que l’IEDM ne reculera devant rien pour sacrifier aux dieux du marché, surtout pas devant le pelletage de fumier…
     
    Réagissant aux propos du président de l’UPA qui taillait en pièces la proposition de troquer la gestion de l’offre en agriculture pour une entente sur le bois d’oeuvre, un certain Alexandre Moreau dudit institut en profite pour nous servir l’habituelle cassette. Plus de compétition pour plus de productivité et de meilleurs prix pour les consommateurs ! Jouant sur les données, se drapant dans les rapports de l’OCDE, le discoureur de l’IEDM fait des phrases pour mieux masquer ce qui se cache derrière sa proposition simpliste : promouvoir un darwinisme social effréné.


    À l’en croire, une société ne peut pas choisir de contrôler son agriculture en offrant à ses producteurs des conditions de stabilité leur permettant de travailler autrement que sous la botte des puissances de l’agrobusiness mondialisé. Il faudrait les exposer à tous les vents de la concurrence internationale pour que le prix du litre de lait baisse chez le dépanneur ? Tout franchement, il y a des limites à prendre les pis de vache pour des lanternes. Choisir de gérer l’offre pour soutenir un développement maîtrisé de l’agriculture n’a rien d’une hérésie. Sauf dans les cercles feutrés des idéologues qui considèrent que l’on doit mettre toute la société au service de l’économie.
     
    Sacrifier la cohésion sociale
    Le Québec tient à son agriculture. Il tient à consolider la place qu’elle occupe dans son économie tout autant que dans les structures sociales des communautés de toutes les régions. L’agriculture joue un rôle déterminant dans l’occupation du territoire, et surtout dans son humanisation. Si l’IEDM trouve de la grandeur à penser que l’on peut laisser les grandes corporations s’accaparer le territoire et les fermes pour faire bondir le PIB et les statistiques d’exportation, il y a ici des millions de gens qui pensent qu’un milieu habité par ceux qui le façonnent vaut la peine qu’on organise les règles pour limiter les appétits. Organiser la production en fonction de valeurs de convivialité et de qualité de vie vaut infiniment plus cher qu’un rendement trimestriel versé aux actionnaires.
     
    La proposition de troquer la forêt contre les pâturages équivaut à proposer la guerre de tous contre tous dans toutes communautés agricoles et forestières du Québec. Dresser les usines de sciage et ceux qui travaillent contre les producteurs laitiers et les usines de transformation, c’est choisir de sacrifier la cohésion sociale au nom d’une concurrence dont on ne se demande pas à qui elle profite. Les consommateurs qu’invoque le promoteur d’une agriculture apatride ne sont pas que des clients de dépanneurs : ce sont des citoyens qui peuvent choisir de vivre autrement que sous l’empire de la concurrence effrénée. Des citoyens pour qui l’agriculture compte tout aussi bien pour assurer la souveraineté alimentaire de leur pays que pour en contrôler un tant soit peu les conditions d’exercice.
     
    Les agriculteurs du Québec sont des acteurs économiques à part entière. Le soutien dont ils bénéficient et les modèles institutionnels qui encadrent leur activité tiennent non pas de la faiblesse de leur performance, mais bien plutôt de la reconnaissance de la valeur globale de leur contribution à la prospérité générale et au bien commun. Tous les pays soutiennent leur agriculture. Il n’y a rien de honteux ou d’aberrant à le faire. Ce n’est pas parce que le modèle de gestion de l’offre est pris d’assaut les idéologues et les grandes corporations qu’il faut y renoncer.
     
    Les choix démocratiques d’une politique publique soucieuse d’offrir à l’agriculture québécoise une stabilité et une régulation qui font que l’intérêt général prime les seules considérations de marché sont des choix légitimes. S’il quittait les limbes du tout-au-marché pour descendre sur le plancher des vaches, le discoureur de l’IEDM pourrait sans doute réaliser qu’il faut être bête à manger du foin pour s’imaginer que tout s’équivaut dans le marché. Bien des bûcherons ne demanderaient pas mieux que de lui administrer une bonne volée… de bois vert.
     
    Il y a des limites à toujours prétendre que ce sont les autres qui sont de trop dans la vie économique.

    #darwinisme_social #Quebec #Agriculture #néo_libéralisme #Agriculture #Tous_contre_tous #agrobusiness #OCDE #dieux_du_marché #IEDM #UPA

  • Canada : Journalistes surveillés : la SQ a mis la main sur cinq ans de relevés téléphoniques 3 novembre 2016 - Le Devoir
    http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/483828/des-journalistes-surveilles-par-la-sq-pendant-cinq-ans
    La Sûreté du Québec a confirmé jeudi avoir surveillé des journalistes québécois pendant plusieurs années, a rapporté Radio-Canada.

    L’ex-animateur de l’émission « Enquête », Alain Gravel, a annoncé sur son compte Twitter que la SQ avait eu accès au registre d’appel de son téléphone sur une période de cinq ans, entre le 1er novembre 2008 et le 1er octobre 2013.

     Alain Gravel  : J’ai été espionné pendant 5 ans de 2008 à 2013. Toute la période de nos enquêtes sur l’industrie de la construction. Haut le cœur !

    Radio-Canada affirme que le registre d’appels d’Isabelle Richer a été passé au crible pendant la même durée. 

    Éric thibault, du Journal de Montréal a indiqué sur les réseaux sociaux que la SQ avait mis la main sur ses appels durant 4 ans et demi.

    Mercredi, la Sûreté du Québec a confirmé avoir mis sous surveillance les téléphones cellulaires de Marie-Maude Denis, Alain Gravel et Isabelle Richer de Radio-Canada, du chef du bureau de La Presse à l’Assemblée nationale, Denis Lessard, du reporter spécialiste du crime organisé André Cédilot et d’Éric Thibault du Journal de Montréal.

    Ces révélations surviennent dans la foulée de l’« affaire Patrick Lagacé », qui a lui aussi fait l’objet d’une surveillance de la part du Service de police de la ville de Montréal (SPVM). Pas moins de 24 mandats de surveillance du journaliste avaient été accordés par la juge de paix.

    D’autres médias avaient également révélé que Félix Séguin de TVA, Monic Néron du 98,5 FM, et Fabrice de Pierrebourg, anciennement de La Presse , avaient aussi été surveillés par le SPVM.

    Commission d’enquête 
    À la lumière des nouveaux cas de surveillance policière de journalistes, le gouvernement québécois a choisi jeudi d’instituer une commission d’enquête sur la liberté de presse, y compris la protection des sources journalistiques, et l’indépendance des pouvoirs politiques, policiers et médiatiques.

    Les membres de cette commission — un juge à la retraite et des représentants de la police et de la presse — bénéficieront des pouvoirs prévus à la Loi sur les commissions d’enquête. Ces « experts » pourront notamment requérir la comparution de « toute personne dont le témoignage peut se rapporter au sujet de l’enquête, et contraindre toute personne à déposer devant eux les livres, papiers, documents et écrits qu’ils jugent nécessaires pour découvrir la vérité », stipule la Loi.

    #surveillance #internet #vie_privée #espionnage #privacy #censure #politique #Canada #Quebec #corruption #SPVM #SQ #Montreal #corruption #enquete #Journaliste #Snowden

    • Faire notre travail | Patrick Lagacé | Patrick Lagacé
      http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/patrick-lagace/201611/01/01-5036464-faire-notre-travail.php

      Me Bourbeau m’a ensuite annoncé que, cerise sur un sundae déjà pourri, le SPVM avait obtenu le droit d’activer à distance une puce dans mon iPhone afin que mon GPS dise aux flics où je me trouvais, en temps réel.

      J’ai lâché un autre juron. J’oublie lequel.

    • Corruption au Canada : La commission Charbonneau Dossier du Journal Le Devoir

      Créée à l’automne 2011, la Commission d’enquête sur l’octroi et la gestion des contrats publics dans l’industrie de la construction a commencé au début du mois de juin 2012 des audiences publiques pour faire la lumière sur cette vaste et complexe affaire.
      http://www.ledevoir.com/dossiers/la-commission-charbonneau/6

      Quelques extraits
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      Pas moins de sept personnes, dont les ex-ministres libéraux Nathalie Normandeau et Marc-Yvan Côté, ont été arrêtées jeudi par l’Unité permanente anticorruption (UPAC) pour leur implication présumée dans des stratagèmes criminels impliquant des activités frauduleuses de financement politique.
      http://www.ledevoir.com/politique/quebec/465745/arrestations-de-l-upac-lino-zambito-reagit
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      Je l’avoue, ma confiance en la commission Charbonneau était à son maximum. La nomination des deux commissaires m’a donné un immense espoir de voir le ménage tant réclamé se faire enfin, malgré l’absence du 3e commissaire, déjà frappé par la maladie. J’y croyais vraiment. Je me disais qu’on parlerait dorénavant du Québec « avant la commission » et du Québec « après la commission ». Sortir enfin du bourbier de la collusion et de la corruption, du cynisme du monde des « grosses affaires », du mépris du monde politique envers les citoyens, du virage plus que douteux de certains chefs syndicaux, un rêve d’espoir de grand ménage pour permettre un retour de la fierté et du bon sens. Partout. Comme un grand coup de torchon.
       
      J’ai gaspillé plusieurs centaines d’heures de ma vie à les regarder défiler devant la commission, à les écouter dire sans rire qu’ils ne savaient rien, qu’ils n’étaient pas au courant, et qu’ils avaient veillé au grain chaque jour de leur vie. Sauf quelques petits comiques, ils avaient tous l’air de prendre la commission très au sérieux et juraient sur la Bible sans sourciller qu’ils ne diraient que la vérité, toute la vérité.
       
      Avec le temps, il est devenu évident que les gros morceaux, les vrais de vrais témoins seraient servis au dessert. La commission a tenu salon à huis clos pour certains grands personnages dont nous ne saurons jamais la raison pour laquelle ils étaient convoqués dans ces conditions très particulières.
      http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/456325/les-intouchables-de-notre-societe
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      En omettant de surveiller adéquatement le domaine de la construction, l’État québécois a créé un terrain fertile à la collusion et la corruption, laissant libre cours à l’implantation du crime organisé dans cette vaste industrie, révèle le rapport de la commission Charbonneau, déposé mardi.
       
      Allocation déficiente des ressources, carences dans le recrutement et la formation des effectifs de lutte contre la corruption et la collusion, sous-utilisation des pouvoirs d’enquête et de vérification, laxisme institutionnel : l’État en prend pour son rhume dans le volumineux document, qui cible tant la Sûreté du Québec que la Commission de la construction du Québec ou le ministère des Transports, pour ne nommer que ceux-là.
       
      « Le marché était facile , a résumé le criminologue Carlo Morselli, qui a étudié les stratagèmes de corruption et de collusion à travers le monde au bénéfice de la commission Charbonneau. Il y avait tellement de failles dans le milieu de la construction que n’importe qui pouvait en profiter. Le problème, à la base, n’était pas l’infiltration des groupes criminels, mais plutôt l’absence d’un système de surveillance adéquat. »
       
      À son avis, la présence de groupes criminels dans le milieu de la construction est le « produit direct » de l’industrie et, plus particulièrement, de l’impunité qui semblait y régner.
      http://www.ledevoir.com/societe/justice/456180/refermer-la-porte-ouverte-au-crime-organise
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      L’Association québécoise des lobbyistes (AQL) s’insurge contre les propos pessimistes tenus par François Casgrain à la commission Charbonneau.
       
      Le changement de culture tant souhaité dans l’industrie de la construction est un chantier inachevé, a dit le commissaire au lobbyisme jeudi lors de son témoignage. Selon les données fournies par Me Casgrain, 39 des principaux entrepreneurs en construction et dix des plus grosses firmes de génie-conseil boudent le registre des lobbyistes.
       
      Le président de l’AQL, Mathieu Santerre, juge que le commissaire au lobbyisme a donné « une impression trompeuse » de la réalité.
       http://www.ledevoir.com/politique/quebec/420266/construction-les-lobbyistes-rabrouent-le-commissaire
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      NDR Le #CETA a été signé avec un pays corrompu. Qu’y a t’il dans ce traité à propos de la corruption ?

      #travaux_publics #commission_Charbonneau #mafia #UPAC

  • La loi sur le travail divise aussi les patrons
    https://www.mediapart.fr/journal/france/140316/la-loi-sur-le-travail-divise-aussi-les-patrons

    Si les syndicats de salariés se divisent à propos de la future loi sur le travail, les organisations patronales ne sont pas en reste. Un article glissé dans le texte, remettant en cause les règles de calcul de la représentativité des employeurs, a mis le feu aux poudres. Sur le fond aussi, les désaccords sont profonds.

    #France #CGPME #loi_travail #Medef #patronat #représentativité #temps_de_travail #UPA

  • Pénibilité, conférence sociale : la stratégie de pression du patronat semble payer
    http://www.usinenouvelle.com/article/penibilite-conference-sociale- la-strategie-de-pression-du-patronat-semble-payer .N272384

    Mardi 1er juillet au soir, une réunion se tenait entre le président du Medef, de la CGPME et de l’UPA pour décider de leur participation à la conférence sociale des 7 et 8 juillet. Dans un entretien aux Echos, ce mercredi 2 juillet, le Premier ministre,

    >> Manuel Valls donnait des gages de souplesse sur deux sujets qui cristallisaient la grogne des patrons . <<

    Qui sera présent à la grande conférence sociale ? Le Medef a décidé de faire durer le suspense jusqu’au bout sur sa participation les 7 et 8 juillet. « Y aller ou pas ? Réponse vendredi après-midi, après le Conseil exécutif du Medef », assure Pierre Gattaz, dans une note publiée mardi 1er juillet sur son site internet, après avoir listé une dizaine d’arguments, autant pour que contre sa participation. Mardi soir, une réunion se tenait au siège de la CGPME avec Pierre Gattaz, le président du Medef, Jean-François Roubaud, le patron de la CGPME et le président de l’UPA pour discuter de l’attitude à adopter. Mais dans un entretien aux Echos, mercredi 2 juillet, le Premier ministre Manuel Valls semblait déjà vouloir dégonfler quelques abcès d’exaspération en proposant de reporter d’un an, à 2016, la mise en œuvre complète du compte pénibilité et de compléter la législation sur les temps partiels de moins de 24 heures pour éviter les contentieux......

    #pénibilité
    #PS
    #Manuel_Valls

    #pression
    #stratégie
    #patronat
    #Medef
    #Gattaz
    #CGPME
    #UPA