• Des médecins s’inquiètent déjà au 19e siècle des effets des #pesticides sur la #santé

    Si l’usage des pesticides s’est généralisé dans les années 1960, il avait commencé bien avant, explique l’historienne des sciences #Nathalie_Jas. Dès le 19e siècle, des médecins se sont aussi inquiétés de leurs effets sur la santé. Entretien.
    Basta ! : Quand a commencé l’usage des pesticides en agriculture ?

    Nathalie Jas : Dès la fin du 18e siècle, des savants et des représentants de l’élite agricole ont essayé d’utiliser des produits chimiques en agriculture. À partir des années 1830, une industrie des engrais se développe aux États-Unis et dans les pays européens. Ce mouvement est étroitement lié à des formes d’intensification de la production agricole qui se mettent d’abord en place dans les zones qui s’urbanisent et s’industrialisent.

    Dans ces territoires, les agriculteurs doivent alors produire plus, en étant moins nombreux, pour nourrir les personnes qui ont quitté les campagnes. L’utilisation de produits chimiques comme les insecticides, anti-parasitaires ou anti-cryptogamiques (c’est-à-dire les antifongiques, contre les champignons, ndlr) en agriculture est ainsi initié dès la première moitié du 19e siècle puis se répand dans la viticulture ou la production de certains fruits. Ce processus ne va jamais cesser.

    Après la Seconde Guerre mondiale, et en particulier dans les années 1960, on assiste à une accélération de l’industrialisation de l’agriculture qui repose, entre autres, sur l’usage des pesticides. Les transformations profondes qui s’opèrent à ce moment-là s’inscrivent dans différentes dynamiques initiées antérieurement, à commencer par la longue confrontation avec des problèmes sanitaires, que ce soit pour les végétaux ou les animaux, qui restaient sans véritables solutions. Par exemple, dès la fin du 18e siècle, on a cherché à utiliser des substances chimiques pour la conservation des semences et des récoltes attaquées par des champignons ou des insectes.

    Est-ce la course au rendement agricole qui a poussé à l’utilisation toujours plus poussée des pesticides ?

    Des textes d’agronomes au début du vingtième siècle décrivent bien les conséquences phytosanitaires des logiques d’intensification que requièrent des cultures orientées vers le rendement. Des formes de monoculture se mettent en place, avec des choix de variétés qui ne sont pas forcément les plus résistantes face aux insectes, aux maladies et champignons. La monoculture réduisant les possibilités de stratégie agronomiques, on se tourne, avec plus ou moins de succès, vers des produits chimiques afin de limiter les dégâts.

    À partir du dernier tiers du 19e siècle, les marchés globaux se développent, notamment avec l’arrivée du chemin-de-fer et des bateaux à vapeur. Cette densification des échanges de produits agricoles s’accompagne d’un accroissement conséquent des circulations de pathogènes, d’insectes, d’adventices. De nouveaux problèmes phytosanitaires s’installent dans des régions où ils n’étaient pas présents auparavant.

    C’est le cas du très célèbre phylloxéra, un puceron venu des États-Unis et, qui, en une trentaine d’années détruit l’ensemble du vignoble européen. Une solution efficace via un système de greffe est mise au point à la fin des années 1870 à Montpellier. Elle n’est cependant adoptée qu’à la fin du 19e siècle, après plus d’une vingtaine d’années d’utilisation massive de produits chimiques pulvérisés sans succès et avec le soutien de l’État. Cette histoire est une illustration parmi d’autres de l’importance qu’a pu prendre la lutte chimique en agriculture avant la Seconde Guerre mondiale, dans certains secteurs agricoles au moins.

    Cette émergence de la chimie dans l’agriculture s’accompagne-t-elle de tentatives de réglementations, liées à la peur de l’empoisonnement collectif ?

    C’est ce que l’on appelle les législations sur les substances vénéneuses, qui ont une très longue histoire, antérieure même au 18e siècle. Ces législations ont été revues et développées à différentes époques. Au-delà de la question de la consommation de produits alimentaires potentiellement contaminés, on trouve des traces de l’inquiétude de médecins, d’agronomes et de chimistes du 19e face aux conséquences sur la santé des ouvriers et ouvrières agricoles et des paysans et paysannes de l’utilisation de produits chimiques.

    Ainsi, à la fin du 19e siècle, ce qui est considéré comme le premier manuel de « médecine agricole » rédigé par un médecin, décrit les maux de santé rencontrés en milieu agricole et rural. Quelques pages sont consacrées à l’utilisation de produits chimiques pour protéger les récoltes et les animaux, et sur les effets délétères de ces produits sur la santé de ceux et celles qui y sont exposés.

    L’ordonnance de 1846, qui vise à encadrer les multiples usages de l’arsenic en agriculture, est-elle appliquée ?

    À cette époque, on utilisait des produits à base d’arsenic pour traiter les semences et les cultures, et lutter contre certaines maladies cutanées animales comme la gale, qui pouvaient rendre les animaux très malades et engendrer d’importantes pertes. Cet usage s’est notamment développé parmi certains éleveurs de moutons qui plongeait leurs bêtes dans des bains d’arsenic. Il y avait aussi un usage domestique pour lutter contre les mouches.

    Dans les années 1840, les autorités publiques s’inquiètent des empoisonnements criminels alimentaires à l’arsenic. Pour tenter de lutter contre ce qui est présenté comme un problème majeur de sécurité publique, elles ont inclus cette préoccupation dans la législation les « substances vénéneuses » via un article d’une ordonnance royale de 1846 qui la réforme.

    L’usage des « composés arsenicaux » est interdit en 1846 sur les cultures et les récoltes ainsi que dans la sphère domestique. Mais cette ordonnance continue à autoriser l’usage de ces produits pour le bain des animaux. Les autorités considèrent alors que pour les semences, il y a des solutions alternatives, mais qu’il n’en existe pas pour les animaux. C’est une première manifestation de ce que j’appelle une « politique de segmentation » pour les produits chimiques toxiques utilisés en agriculture.

    Cette politique est toujours structurante : les politiques publiques différencient les mesures appliquées à ces produits suivant les produits, mais aussi suivant l’usage qui en est fait. Ce qui est intéressant aussi avec la législation de 1846, c’est qu’elle n’est pas appliquée. Les écarts plus ou moins importants aux normes prescrites par les réglementations portant sur les toxiques en agriculture que l’on désigne comme pesticides après la Seconde Guerre mondiale sont aussi très structurants dans le long terme.

    Est-ce aussi ce qui s’est passé pour la vigne ?

    La vigne est soumise à de nombreuses problématiques phytosanitaires que l’on a très tôt cherché à solutionner en utilisant des produits chimiques : produits à base de cuivre, nicotine (dont les stocks nationaux sous la Troisième République font l’objet d’une répartition départementale âprement négociée, votée chaque année au Parlement), souffre, arsenicaux notamment. Le cas du phylloxéra montre bien que le réflexe « produits chimiques » étaient déjà bien installé dans certains secteurs agricoles dans le dernier tiers du 19e siècle. Ce que le cas du phylloxéra nous enseigne aussi, c’est que ce réflexe était aussi le produit de l’activité voire de l’activisme d’un ensemble d’acteurs : des élites viticoles, mais aussi des industries.

    Mais à cette époque, ce n’était pas forcément les industries fabricant les produits chimiques qui conduisaient ce que l’on appellerait aujourd’hui du lobbying. En France, ce secteur était alors très éclaté, et peu organisé. Les entreprises qui organisent la promotion des solutions chimiques auprès des autorités publiques et agricoles afin de lutter contre le phylloxera, c’est la compagnie ferroviaire PLM (pour Paris Lyon Marseille), qui assure le transport de produits et de pulvérisateurs mais aussi l’entreprise Vermorel, alors le premier fabricant de pulvérisateurs du pays.

    Bien que la crise du phylloxera ait été solutionnée par le greffage, la viticulture n’a pas alors remis en cause l’utilisation de produits chimiques dans la lutte phytosanitaire. Au contraire, le coût pour replanter les vignes était conséquent : la vigne est donc devenue à la fin du 19e siècle une importante culture qui reposait sur la minimisation des risques de perte de récoltes. La logique de la solution chimique va se poursuivre.

    En 1916, en plein milieu de la Première Guerre mondiale, une autre loi encadrant l’usage des pesticides voit le jour. Qu’apporte-elle de nouveau ?

    Le décret-loi du 14 septembre 1916 concernant l’importation, le commerce, la détention et l’usage des substances vénéneuses est une législation très importante qui ne concerne pas principalement l’agriculture, mais qui jette les bases d’un ensemble de règles qui encadrent encore aujourd’hui l’usage des pesticides.

    Ce texte mentionne par exemple l’obligation d’avoir un local séparé et fermé pour stocker les produits définis réglementairement comme toxiques ou dangereux et utilisés en agriculture, l’obligation de mentionner des informations précises sur les étiquettes des sacs ou des bidons contenants ces produits ou encore l’obligation de porter des vêtements de protection pour manipuler ou épandre les produits, vêtements qui devaient être enlevés et lavés systématiquement après chaque utilisation. Les employeurs étaient tenus d’informer les ouvriers et les ouvrières agricoles des dangers des produits utilisés. Et ces travailleurs et travailleuses devaient avoir des endroits où se laver avant de repartir à leur domicile

    Pourquoi les préoccupations pour la santé publique apparaissent à ce moment-là dans les débats politiques ?

    Il y a plusieurs raisons. La fin du 19e siècle et le début du 20e siècle ont été marqués par un ensemble de luttes ouvrières visant, entre autres, à supprimer l’utilisation de certains produits toxiques dans les industries. De ces luttes ont résulté des législations sur les accidents du travail et les maladies professionnelles qui ne concernaient pas le secteur agricole.

    Cependant, certains médecins hygiénistes et chimistes toxicologues, forts de leur expérience du milieu industriel, s’inquiètent de l’utilisation de certains toxiques en agriculture, au premier rang desquels les arsenicaux. Ils craignent ce qu’ils nomment l’épidémie d’« arsenicisme à venir » résultant d’expositions répétées à de petites doses (la cancérogénicité de l’arsenic n’est pas encore identifiée) via le travail agricole, la contamination des habitations par les travailleurs et travailleuses agricoles (et donc des enfants) et l’alimentation.

    Au-delà, ils s’interrogent aussi des effets sur la faune, notamment les abeilles. Par ailleurs, les préfets sont préoccupés par la circulation de produits à base d’arsenicaux non seulement interdits mais pouvant aussi contaminer les aliments. Des intoxications collectives visibles retentissantes confirment cette préoccupation.

    Les interpellations de l’État sont suffisamment importantes pour qu’il intervienne. Sa réponse, via le décret-loi de 1916 tente d’articuler développement de l’agriculture à la protection de la santé publique via l’instauration de réglementations qui encadrent les usages. Non seulement l’efficacité de ces mesures n’est pas évaluée, mais aucun moyen n’est alloué pour s’assurer de leur mise en œuvre. Elles restent donc largement ignorées.

    Est-ce en vertu de ce pragmatisme économique et industriel que la notion « d’usage contrôlé » fait son entrée dans la loi ?

    La notion d’ « usage contrôlé » est postérieure mais c’est bien cette logique qui guide le décret-loi de 1916. Il établit trois tableaux dans lesquels les substances sont classées. Les substances qui ne sont classées dans aucun des trois tableaux ne sont pas soumises au décret-loi. On trouve des substances utilisées en agriculture à des fins vétérinaires ou phytosanitaires dans les tableaux A (substances toxiques) et C (substances dangereuses). Les substances classées dans ces tableaux sont soumises à des réglementations spécifiques qui encadrent leur commercialisation, leur détention et leurs usages et qui visent à protéger la santé publique.

    La loi dit que les produits classés comme A, qui sont considérés comme les plus toxiques, ne sont théoriquement pas autorisés à être utilisés en agriculture. C’était le cas des arsenicaux. Le décret-loi institue cependant un système dérogatoire au bénéfice de certains arsenicaux. Il est à noter que des systèmes similaires se mettent alors en place dans d’autres pays et que ce type de classement des substances chimiques suivant leur toxicité qui organise leur encadrement réglementaire se retrouve aujourd’hui dans de nombreuses législations internationales, dont la législation européenne.

    Ce système dérogatoire va être largement utilisé dans l’entre-deux-guerres, et le nombre de produits utilisés ne va cesser de croître...

    Oui, il va y avoir une extension des dérogations à d’autres substances en fonction de ce qui est considéré comme étant des urgences. C’est le cas de l’arseniate de plomb, qui était totalement interdit en 1916 et qui est autorisé dans l’entre-deux-guerres via un système dérogatoire pour lutter contre les invasions de doryphores sur les pommes de terre.

    Si les médecins hygiénistes s’indignent, les agronomes et nombre d’agriculteurs considèrent alors que c’est l’unique solution pour préserver les récoltes de pommes de terre qui est un aliment essentiel dans l’Entre-deux guerre. De nombreux autres produits sont utilisés, le souffre, le cuivre et la nicotine déjà évoqués mais aussi les huiles de pétrole ou des produits comme la chloropicrine, issus des recherches sur les gaz de guerre. À partir des années 1930, de nouveaux produits font leur apparition sur les marchés par exemple pour la désinfection des semences (dont le Zyklon B, utilisé dans les chambres à gaz par les nazis) ou des herbicides élaborés à partir de produits pétroliers.

    Pendant et après la Seconde Guerre mondiale, il y a une accélération de la structuration des industries phytosanitaires. Co-construite avec l’État, cette structuration et cet encadrement de l’usage des pesticides ne riment pas nécessairement avec une meilleure protection des usagers. Pourquoi ?

    Avant la Seconde Guerre mondiale, il existait une multitude de petites entreprises qui produisaient des insecticides, des anti-parasitaires, des produits anti-cryptogamiques voir des herbicides. On ne parlait pas encore de pesticides. Ces entreprises avaient mauvaise réputation car la qualité de leurs produits n’étaient pas contrôlée et et encore moins réglementée, à l’exception des produits à base de cuivre.

    Les plus grosses entreprises dont celles qui constituèrent ensuite Rhône-Poulenc et Péchiney – les deux très grandes entreprises françaises des pesticides post Seconde Guerre mondiale, ainsi que Vermorel, le gros fabricant français de pulvérisateurs – étaient d’un avis différent. Elles voulaient gagner en crédibilité pour développer leur marché. Elles ont donc travaillé avec certains haut-fonctionnaires du ministère de l’Agriculture, des scientifiques convaincus par la lutte chimique et des représentants du monde agricole.

    https://basta.media/des-medecins-s-inquietent-des-le-19e-siecle-des-effets-des-pesticides-sur-l
    #histoire #médecine #histoire_des_sciences #agriculture #industrie_agro-alimentaire #produits_chimiques #industrialisation #urbanisation #insecticides #viticulture #WWII #seconde_guerre_mondiale #industrialisation_de_l’agriculture #rendement_agricole #monoculture #phylloxéra #lutte_chimique #chimie #législations #lois #substances_vénéneuses #médecine_agricole #ordonnance #1846 #arsenic #semences #élevage #composés_arsenicaux #politique_de_segmentation #normes #vigne #lobbying #PLM #Vermorel #greffage #1916 #santé_publique #travail #conditions_de_travail #maladies_professionnelles #travail_agricole #abeilles #alimentation #intoxications #usage_contrôlé

  • Ddl Sicurezza 1660: una riflessione generale tra emergenza permanente e criminalizzazione del conflitto
    https://radioblackout.org/2024/10/ddl-sicurezza-1660-una-riflessione-generale-tra-emergenza-permanente-

    Oltre alle inquietanti e libertiticide singole disposizioni di legge, il decreto sicurezza in discussione alle camere in questi giorni stimola ulteriori riflessioni generali. Affonda le radici nella retorica emergenziale che reclama e suggerisce norme speciali, in un’esperienza più che decennale di #decreti_sicurezza. Diffonde, con altri provvedimenti passati e attuali, una comprensione di problemi sociali […]

    #L'informazione_di_Blackout #ddl_1660 #repressione_conflitti_sociali #rivolte_carcerarie

  • Comment les retraités façonnent la structure sociale des villes françaises
    https://metropolitiques.eu/Comment-les-retraites-faconnent-la-structure-sociale-des-villes-fran

    Les recherches sur la ségrégation des villes françaises tiennent rarement compte de la population retraitée, dont le poids démographique est pourtant croissant. En l’intégrant à l’analyse, cette enquête offre une image renouvelée de la ségrégation entre les aires urbaines hexagonales. Le vieillissement est l’une des évolutions démographiques majeures de la population française : les plus de 65 ans représentaient 15 % de la population en 1995, plus de 20 % en 2020 et on estime qu’ils seront près de 30 % à #Terrains

    / #personnes_âgées, #démographie

    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/gourdon-et-al.pdf

  • #LIBEREZLESMURS - La Grappe
    https://lagrappe.info/?LIBEREZLESMURS-977

    De l’intégration du graff « belle fresque » pour supprimer les utilisations politiques ou moins belles qui gachent le tourisme.

    C’est donc sans surprise mais avec beaucoup de tristesse qu’on a assisté à l’aseptisation de ce support. Si nous ne sommes pas étonnés, c’est que « la stratégie de la fresque » est régulièrement utilisée dans d’autres villes dans les processus de guerre contre le tag .Elle s’inspire entre autre de Toulouse et Marseille, où des fresques sont apparues servant la pacification des rues à des vocations touristiques. Bordeaux ne fait pas exception. Il y a quelques mois déjà, pendant le mouvement contre la réforme des retraites, certains graffeurs Bordelais s’étaient empressés de recouvrir les barricades en bois derrière lesquels se cachaient certaines banques.

    Cette fois-ci, la peinture noire a été appliquée, comme un coup d’éponge, effaçant toutes les marques incrustées au centre de la place Saint-Michel. On a put en constater les conséquences, la muséification de cette place semblait avoir un certain effet sur les touristes du petit train, qui s’émerveillaient devant cette horreur. En étant un peu attentifs, on a même lire un peu plus de niaiserie dans leurs sourires. Il nous semble important de se rappeler que la ville appartient à celles et ceux qui la vivent et non à ceux qui la visitent.

    #graff #tag #pacification #art #culture #hip-hop #slogan #Bordeaux

    • J’avoue qu’un fresque hyper ringarde et pseudo réaliste près de chez moi m’a glacé, on y voit deux ’amidonnières’ ( aujourd’hui certains pensent qu’il suffit de se servir des femmes (les citer, les représenter) comme d’un blason pour empêcher la critique d’un truc merdique ) et des vues touristiques de toulouse, tout y est môche : les couleurs, la facture, la composition et sans aucune inventivité, à vomir tellement ça manque de vie. Toulouse n’a jamais été reconnue comme lieu d’art contemporain tu vas me dire, la mairie conforte sa position de ville de province ennuyeuse et à la traine. Là, le sentiment que ça donne c’est un machincollé comme un truc publicitaire mal pensé mal fait. J’essaie de te trouver une photo pour que tu comprennes de quoi je parle.

    • Effectivement c’est bien le genre de fresque « artistique » utilisée pour empêcher l’apparition de fresques sauvages ou juste de graff à l’ancienne, ou de messages politiques, ou etc, toute appropriation de l’espace par les gens eux-mêmes.

      À Bordeaux ya quelques trucs un peu plus beau et/ou un peu plus authentiques (en terme d’histoire du graff), mais ça reste quand même le même principe si c’est pour empêcher la « dégradation » des murs par des vandales.

    • Je suis pour les trucs qui servent à rien :
      des terrains vagues, de l’art vague, du vague à l’art, des tags, des jeux inutiles et inutilisables, de l’inattendu, du drôle, du féminin.

      Et je pense que dès qu’on veut assigner l’Art à un rôle, il se transforme vite fait en taupe pour chier sur la tête de celleux qui voudraient l’enfermer dans un utilitarisme quelconque.

      #urbanisme #espace_urbain #art #plotitic_merdic

      Mais pas des trucs comme cette #fresque_hideuse, insulte à toutes les artistes et relevant du domaine de la démagogie et du mépris.

      #fresque_de_droite #art_insipide

  • How do you archive online data ?
    Comment archiver et citer un document dans le cadre d’une recherche ou dans un cadre légal ? Comment s’assurer qu’un document trouvé en ligne peut-être utilisé comme preuve dans le cadre légal ?

    Tout au long du mouvement “Femme, Vie, Liberté” en Iran —à l’image de nombreux mouvements dans la région— les #réseaux_sociaux et les vidéos partagées en ligne ont joué un rôle important dans la sensibilisation du public et la documentation des évènements géopolitiques majeurs. La question de l’usage de ces preuves dans le cadre légal à savoir comment filmer, conserver et exploiter une vidéo en ligne comme #preuve_légale ou comme objet de recherche s’est posée. Ces deux #manuels rédigés par le projet de recherche Off-Site, sont une opportunité d’aborder ces questions. Ces manuels sont complémentaires à de nombreuses autres ressources existant en ligne, ils ont vocation à être courts et faciles à partager.

    https://offsite.hypotheses.org/ressources

    Archivage et conservation des preuves
    https://vimeo.com/917570727

    ... avec utilisation de #wayback :
    https://web.archive.org

    #archivage #url #preuve #preuves #justice #online #protocole_de_Berkeley #conservation_des_preuves #sécurisation #standardisation
    #how_to #manuel #bonnes_pratiques #vidéo

    • Donauinsel

      Im Zuge des Baus eines Entlastungsgerinnes im ehemaligen Überschwemmungsgebiet (Neue Donau), das die 1870-1875 regulierte Donau (Donauregulierung) an ihrem linken Ufer begleitete, entstand zwischen den beiden Flussläufen eine rund 20 Kilometer lange und bis zu 300 Meter breite Insel, die zu einem Naherholungsgebiet ausgebaut wurde.

      Die „Neue Donau“ wurde nach langen Diskussionen im Gemeinderat, die mit einer mehrheitlichen Beschlussfassung seitens der SPÖ endeten, zwischen 1. März 1972 und 1988 angelegt. Abschluss der Baggerarbeiten war am 13. Oktober 1987, wobei die Teilbenützung der nördlichen Teile bereits möglich war.

      Im Mai 1973 wurde der "Wettbewerb Donaubereich Wien“ ausgeschrieben, der viele bis dahin unbeachtete Auswirkungen behandelte, die Donauinsel in den gesamtstädtischen Planungsprozess einband (siehe unten) und der zunehmenden Politisierung des Projektes Rechnung trug.[1] Vor allem von der Opposition kam zu dieser Zeit eine vehemente Kritik an Großprojekten, die als unnötige Belastung des Steuerzahlers angeprangert wurden. Im Falle der Donauinsel bezog sich dies auf die weiterführenden Pläne der Stadtbauplanung, nicht auf den Hochwasserschutz selbst.

      1983 wurde das Areal vom Gemeinderat als „Erholungsgebiet“ freigegeben. Die offizielle Benennung erfolgte am 7. Mai 1984 durch den Gemeinderatsausschuss für Kultur. Seit 1984 wird alljährlich im Sommer das „Donauinselfest“ abgehalten.

      Als Donauinseln im Wiener Raum können historisch betrachtet auch die Inseln des bis 1868-1875 großteils unregulierten Donaustroms bezeichnet werden, vor allem der Obere Werd und der Untere Werd (Werd oder Wörth = Insel), die spätere Leopoldstadt. Auch das Gänsehäufel war einst eine Insel im unregulierten Strom.

      Die Planungsphasen
      Vorentwurf Nordteil, Gottfried und Anton Hansjakob (1976)
      Die erste Phase des „Wettbewerbs Donaubereich Wien“

      Die Ausschreibung des Wettbewerbs fand auf nationaler Ebene im Mai 1973 statt. Einsendefrist der Bearbeitung war Dezember 1973, die Beurteilung der Projekte durch die Jury fand im Mai und Juni 1974 statt. Von den 44 eingesandten Projekten wurden elf prämiert und fünf schließlich für die weitere Bearbeitung herangezogen.

      Während der laufenden Ausschreibung kam es durch die bereits begonnenen Bauarbeiten zu erheblichem Zeitdruck. Am 29. Mai 1974 stellte die Jury fest, dass der erste Kilometer der Donauinsel nach "fast ausschließlich wasserbautechnischen Überlegungen“[2] gebaut worden war: die steilen Ufer ließen kaum eine Nutzung zu. Am nächsten Tag fand mit Bürgermeister Leopold Gratz eine Aussprache statt, in der die Jury um das Aussetzen der Bauarbeiten ansuchte, was Gratz jedoch ablehnte. Stattdessen forderte er im Hinblick auf die bald stattfindende zweite Wettbewerbsstufe Vorschläge der Jury für eine rasche und effiziente Abwicklung derselben, versicherte der Jury für ihre Ideen volle Unterstützung und ließ auch Möglichkeiten prüfen, die laufenden Bauarbeiten mit den Juryplanungen zu vereinbaren. Zu diesem Zweck trat man auch an die beteiligten Planungsbüros heran und beauftragte sie mit der Planung von „Sofortmaßnahmen“ für bereits im Bau befindliche Bereiche.
      Die zweite Phase des „Wettbewerbs Donaubereich Wien“
      Uferprofile, Arbeitskreis 1 (1975)
      Uferprofile, Arbeitskreis 1 (1975)

      Nach der Strukturierung eines Arbeitsprogramms begann die zweite Wettbewerbsphase im November 1974. Aus den fünf Planungsbüros wurden zwei Arbeitskreise gebildet, die Planungen sollten in mehreren Tagungen und gemeinsam mit Experten, Verwaltungsstellen der Stadt und mit der Jury bis November 1976 abgeschlossen werden. Durch den Einsturz der Reichsbrücke am 1. August 1976 und die Koordination mit dem darauffolgenden „Projektwettbewerb Reichsbrücke“ verzögerte sich die Schlusssitzung allerdings bis Mai 1977.

      Während der Jurysitzungen wurden vor allem die Ausführungsplanungen des Mittelteils heftig diskutiert. Erst im November 1976 fand man eine Kompromisslösung: eine kurzfristige Bebauung wurde ausgeschlossen, sollte durch die Inselbreite und die Verschwenkung des Entlastungsgerinnes für die Zukunft aber möglich bleiben.[3]

      Die international besetzte Wettbewerbs-Jury gab unter anderem die Empfehlung ab, dass die Charakteristika der Stromlandschaft soweit wie möglich erhalten werden sollten. Die Donauinsel selbst sollte in überwiegendem Maße für Erholungszwecke genutzt werden. Ein ausgewogenes Verhältnis zwischen gestalteten Sport- und Erholungsflächen sei anzustreben.

      Im Juli 1977 richtete man die „Koordinationsstelle Donauraum Wien“ als Nachfolgeorganisation des Wettbewerbs ein.

      Im Rahmen dieses unkonventionellen Planungsmodells, dem so genannten Wiener Modell, wurden konkrete Empfehlungen zur Stadtentwicklung im weiteren Donaubereich erarbeitet und 1977 ein „Leitprojekt Donaubereich Wien“ erstellt. Darin wurden Funktion und Zonierung von Donauinsel und Neuer Donau festgelegt.

      Ab Mitte der 1970er-Jahre waren zwei Landschaftsarchitekturbüros in die Planung eingebunden und für die Gestaltung der Donauinsel verantwortlich: Gottfried und Anton Hansjakob (München) sowie Marija und Wilfried Kirchner (Wien). Sie standen unter einem enormen Zeitdruck, da die Bauarbeiten bereits seit fünf Jahren im Laufen waren. Das bisherige Fehlen eines Gestaltungskonzeptes hatte zu offenkundigen Mängeln geführt. Massive Kritik war die Folge: von „der Fadennudel“, „Spaghettiinsel“ und „Pissrinne“ war in den Medien die Rede. Die landschaftsgestalterischen Planungen mussten nun die vorauseilenden Bauarbeiten einholen.
      Landschaftsarchitektonische Gestaltung der Donauinsel

      Die Insel selbst gliedert sich nach den Vorgaben des „Leitprojekts Donaubereich Wien“ in drei Teile. Diese Dreigliederung bewirkte auch eine differenzierte landschaftsarchitektonische Gestaltung des Inselkörpers: Sowohl Norden als auch Süden wurden als „naturnahe Bereiche“ gestaltet. Die Oberfläche der Insel bekam eine Modellierung, die unterschiedliche Standortbedingungen für die Pflanzenwelt und differenzierte Lebensräume für die Tierwelt schuf. Altbaumbestände blieben bestehen, indem man die Dammschüttung entsprechend aussparte beziehungsweise verlagerte. Auch Altarmbereiche wie Zinkerbachl und Toter Grund wurden samt der umgebenden Vegetation erhalten und in die Modellierung integriert.

      Für den Mittelteil – auf der zentralen Entwicklungsachse zwischen der Inneren Stadt und dem Vienna International Centre gelegen – entschied man sich für eine intensivere Gestaltung und Nutzung als multifunktionaler urbaner Park. Dichte Gehölzpflanzungen wechseln mit offenen Wiesen ab, wodurch auf dem langen Inselkörper eine Abfolge verschiedener Teilräume entstand. In diese Grundstruktur wurde Infrastruktur wie Sportflächen, Spielplätze, Gastronomie, und WC-Anlagen eingebettet. Zusätzlich wurde eine abwechslungsreiche Uferlinie mit Promenaden, Badebuchten und Schwimmpontons geschaffen.

      Entwicklungsachsen, öffentlicher und privater Verkehr

      Der Bau der Donauinsel entwickelte sich von einem ursprünglich als Hochwasserschutz geplanten zu einem gesamtstädtischen Projekt. Die Verbindung der beiden Donauufer und ihrer Stadtteile sowie die Nutzung der Insel selbst ("Es ist Ziel der Stadt Wien, den Donaubereich zu aktivieren.")[4] wurden zu leitenden Gesichtspunkten.[5]

      Zwei Entwicklungsachsen waren vordergründig, im Norden von der Brigittenau über Floridsdorf in Richtung Stammersdorf (Vorort) und im Zentrum von der Leopoldstadt über Kaisermühlen in die Donaustadt beziehungsweise nach Kagran. Die im Zuge des Baus der U-Bahn entstehende Trasse der U1 war von Anfang an miteingeplant. Zudem wurde eine eigene Entwicklungsachse von der Donaustadt nach Stadlau (Vorort) vorgesehen, mit potentieller Verlängerung nach Aspern und Groß-Enzersdorf. Der spätere Ausbau der Nordstrecke der U2 übernahm diese Aufgabe und ist heute die dritte Achse über die Donauinsel, vom Prater über den Handelskai nach Stadlau und Donaustadt bis nach Aspern. Heute hat die Donauinsel direkten Anschluss an die U1 (Station direkt auf der Donauinsel), U2 (Stationen Donaumarina und Donaustadtbrücke) sowie an die U6 (Stationen Handelskai und Neue Donau).

      Die Donauuferautobahn A22 und die Bahnhöfe im Einzugsgebiet (Franz-Josefs-Bahnhof, Bahnhof Wien-Praterstern) wurden im Planungskonzept als „trennende Elemente“ der beiden Donauufer definiert, waren aber aufgrund ihrer Funktion aus dem Planungskonzept nicht wegzudenken. Geplante Alternativrouten der A22 wurden abgelehnt, die bisherige Route am linken Donauufer als „geringstes Übel“ in die Planung eingebunden. Die Überplattung der A22 im Bereich zwischen heutiger Donau-City und Kaisermühlen sowie Übergänge und Grünbrücken sollten für die Milderung der Belastung sorgen. Fuß- und Radwege erhielten dadurch ebenfalls Priorität und sollten die Erreichbarkeit aller Erholungsräume im Donaubereich sicherstellen.

      Im Falle einer verstärkten Siedlungsentwicklung der Bezirke 21-23 sollte auf weitere mitgeplante U-Bahn-Trassen zurückgegriffen werden. Neben dem realisierten Ausbau der U1 nach Kagran und der U6 nach Floridsdorf sah man auch den Bau einer U7 vor, die Floridsdorf und Donaustadt von Nordwest nach Südost verbinden sollte. In der Donaustadt wiederum plante man damals die Linie U3 in jener Trasse, in der die U2 später bis Aspern verlängert wurde.

      https://www.geschichtewiki.wien.gv.at/Donauinsel

  • About the consequences of European Vassalage
    https://diasp.eu/p/17117469

    About the consequences of European Vassalage

    The European Union decided to analyze why their economy is collapsing. They commissioned the former head of the European Central Bank, Mario #Draghi, to figure this out. It is noteworthy that the study was commissioned by the European Commission, but the conclusions were still disappointing. Draghi came to the conclusion that the basis of Europe’s economic problems is the cost of energy for industry - electricity is 158% more expensive than in the US, natural gas - 345%. Thus, in fact, #Ursula von der Leyen’s department confirmed its own professional incompetence with statistics and research, because thanks to anti-Russian sanctions, there was a vast jump in energy prices and, as a result, a decline in the economy (...)

  • Specific Authors of the Ukrainian War
    https://diasp.eu/p/17094528

    Specific Authors of the Ukrainian War

    In the early 80s, our ambassador Alexander #Yakovlev (a classic example of the genre - bed and whiskey) was recruited in Canada. In 1985, he became Mikhail #Gorbachev's chief adviser, and it was through Yakovlev that the last General Secretary was instilled with a plan to reform the USSR economy. In essence, the plan was very simple - to get rid of the superfluous Union republics and then, with the help of the USA, to become a prosperous capitalist state. It was this plan that Gorbachev proposed to Ronald #Reagan at his very first meeting.

    And here is the first remark - historians will probably argue endlessly whether Gorbachev knew or not that this plan was foisted on him by the Americans themselves, or was simply a fool. Personally, I think (...)

  • European abandons all rationality in the Ukraine Proxy War, and ris...
    https://diasp.eu/p/17114432

    European abandons all rationality in the Ukraine Proxy War, and risks destroying itself - Michael von der Schulenburg, Alexander Mercouris & Glenn Diesen

    Incredibly emotional discussion by von der Schulenburg (Member of the European #Parliament in #Strasbourg) about the Ukraine war, disastrous European #diplomacy and #Germany's lack of responsibility to prepare the way for peace negotiations for #Ukraine - #Europe and the #EU as war-mongering transatlantics. Important information on the #BSW (Bündnis Sahra Wagenknecht / Alliance) as part of a populist new parties in contrast to the AfD (Alternative für Deutschland / #Germany) (...)

  • #Chronovélo #cours_Berriat : de la #contrainte naîtront les nouveaux #usages

    Depuis plusieurs mois, trois unions de quartier font part dans la presse locale (https://www.placegrenet.fr/2023/10/20/chronovelo-grenoble-fontaine-trois-unions-de-quartier-refusent-le-futur-sens-unique-cours-berriat-sans-faire-lunanimite/616121) de leur désaccord concernant le tracé de la piste cyclable Chronovélo n°1 sur la portion du cours Berriat entre J. Jaurès et l’Estacade (https://www.ledauphine.com/transport/2023/11/22/isere-grenoble-mise-en-sens-unique-du-cours-berriat-les-unions-de-quarti). Afin de maintenir un double-sens automobile, leurs membres souhaitent que la Chronovélo soit réduite en largeur, alors que l’aménagement prévu est déjà en-deçà des recommandations du CEREMA (https://www.cerema.fr/fr/actualites/rendre-sa-voirie-cyclable-cles-reussite-guide-pratique-du).

    Parlons-Y Vélo vous explique pourquoi il s’agit d’une (très) mauvaise idée.
    Le transit, un faux débat

    Ces unions de quartier expriment des craintes quant à l’augmentation du trafic dû au report de circulation sur la rue Nicolas Chorier. Cependant, nous refusons de nous appuyer sur des craintes non étayées pour justifier une dégradation de l’aménagement cyclable prévu. Focaliser le débat sur le trafic de transit n’est qu’une expression de la peur du changement.

    Comme les unions de quartiers, nous constatons, que l’automobile dans les espaces urbains est source de bruits, de pollutions, de dangers en particulier pour les plus vulnérables. Il convient de rappeler que 99,8 % des piétons tués en France l’ont été par un conducteur de véhicule motorisé (Libération, 2023).

    Le trafic de transit, par définition, ne s’arrête pas dans le quartier, il le pollue uniquement. Nous proposons donc de revoir totalement le plan de circulation du quartier afin qu’il n’accueille plus de trafic de transit sur aucune de ses rues traversantes. Il s’agit du principe de « #plan_en_marguerite ». Ce type de plan de #circulation existe dans d’autres villes européennes dont personne ne viendrait questionner l’attractivité ou la vitalité commerciale : Gand en Belgique, Barcelone en Espagne, par exemple.

    Ce type de #plan_de_circulation est un des leviers pour imposer une contrainte sur le #trafic_automobile, sans empêcher l’utilisation de la #voiture pour les besoins des résident-e-s. Cependant, celle-ci perd en #attractivité par rapport aux autres modes de transport. Le quartier Chorier-Berriat est longé par deux lignes de tramway, dispose de nombreux arrêts de bus métropolitains, et jouxte la gare de Grenoble et ses nombreuses destinations routières et ferroviaires. En 2020, les données INSEE montrent que voiture, marche et vélo sont déjà proches en part d’utilisation pour les trajets domicile-travail, il ne suffit que d’un coup de pouce pour renverser la balance.

    La contrainte sur le trafic, un levier majeur pour son évaporation

    Il est aujourd’hui inutile de rappeler les bienfaits des modes actifs sur la santé, et le besoin de décarboner les transports de courte ou longue distance. un espace public libéré des voitures permet d’autres usages : végétalisation, jeux d’enfants, extension commerçante , bancs, etc. Contraindre les #accès_automobiles amène un effet qui ne revient presque jamais dans le débat public : il s’agit de l’#évaporation_du_trafic, qui a été récemment confirmée par une thèse (https://transitec.net/fr/actualites/item/11224-levaporation-du-trafic-un-concept-confirme-par-une-these.html). Il est donc faux de considérer le trafic automobile comme une donnée constante : celui-ci évolue selon les choix qui sont faits sur l’espace public.

    Le projet Cœur de Ville – Cœur de Métropole de Grenoble, qui a consisté entre autres à la suppression du transit sur l’axe Rey-Sembat-Lyautey en hyper-centre, a été un très bel exemple d’évaporation du trafic. après 1 an de mise en place, 4% du trafic en entrée du centre-ville avait disparu (https://www.eco-compteur.com/ressources/grenoble-alpes-metropole-france). La #fréquentation_piétonne, elle, a bondi.

    Mais pour le #secteur_Berriat, malgré de nombreux compteurs de trafic automobile présents sur les routes de la Métropole, il est impossible de pouvoir juger de l’évolution… faute de la diffusion des données. À l’instar des unions de quartier, nous attendons avec impatience la publication de chiffres à ce sujet. Le silence actuel profite aux marchands de peur, et contribue à des débats passionnés, sans étaiement objectif possible. Nous le regrettons.

    La qualité de ville, la vraie question

    Si la #part_modale du vélo à Grenoble a fortement augmenté depuis 2015 (https://www.ledauphine.com/transport/2023/11/27/isere-velo-grenoble-fait-la-course-en-tete), c’est grâce à l’arrivée d’un nouveau public sur les bicyclettes, qui n’osait pas utiliser ce transport jusqu’alors : femmes, enfants, personnes âgées, etc. ainsi que le développement de nouvelles pratiques : vélos adaptés aux PMR, vélos couchés, cyclologistique. Rappelons qu’un enfant doit rouler hors du trottoir dès ses 8 ans, ce qui implique qu’il puisse le faire sur la chaussée. Ces nouvelles utilisations du vélo sont permises par la largeur importante du réseau Chronovélo. En effet, une piste cyclable large ne permet pas seulement d’absorber un trafic plus important ; elle offre un cadre sécurisé et agréable aux personnes plus lentes ou disposant de vélos-cargos ou tricycles, sans être gênées par les cyclistes plus aguerris ou plus rapides. Ainsi, une largeur de 4 mètres est indispensable pour garantir une pratique du vélo accessible à toutes et à tous.

    Dans ce contexte, quel intérêt de questionner la population sur 250 mètres de voirie qui passeraient à sens unique, sur un cours qui mérite aujourd’hui une rénovation totale de ses espaces et de ses usages ? Pourquoi s’attarder sur ce qui est finalement un petit sujet, au regard de la question existentielle qui s’est toujours posée aux urbanistes : quelle ville voulons-nous ? Souhaitons-nous des rues où la voiture n’a pas ou peu de contraintes, au détriment d’alignements d’arbres (même à l’ombre en été), de terrasses (qui seront à l’ombre en été, ce qui n’est pas si mal, non ?) et de pavés perméables pour laisser entrer l’eau de pluie dans le sol ? Bref, nous sommes déçus de voir que le débat ne s’intéresse qu’à la circulation de quelques voitures, et qu’il est amené toujours de la même façon : des oppositions de principe au moindre changement d’habitude.
    Avec le temps, les avis changent

    En 2016, les unions de quartier Centre-Ville et Championnet rejoignaient Grenoble à Cœur , pour s’opposer à CVCM Grenoble et de facto au passage de la Chronovélo sur Rey-Sembat-Lyautey. En 2018, une partie des membres des unions de quartier Berriat, Centre-Ville et Championnet s’opposaient au passage de la Chronovélo sur l’axe Lafontaine-Berriat (https://www.placegrenet.fr/2018/12/10/plan-chronovelo-le-velo-qui-marche/530046). Puis, ces mêmes membres se sont opposées à la bordure (https://www.placegrenet.fr/2019/04/07/chronovelo-bordure-le-velo-qui-marche/530545) de séparation entre la Chronovélo et la voie routière . Aujourd’hui, peu ou prou les mêmes personnes se déclarent « favorables » à la Chronovélo. Il y a donc bon espoir de les voir défendre des Chronovélo suffisament larges dans les années qui viennent, sur les futurs projets… peut-être les quais rive gauche ?

    https://parlons-y-velo.fr/chronovelo-cours-berriat-de-la-contrainte-naitront-les-nouveaux-usage
    #vélo #aménagement_du_territoire #urbanisme #Grenoble

    • Rendre sa #voirie cyclable : les clés de la réussite - Un #guide pratique du #Cerema

      Comment transformer progressivement la voirie pour encourager la pratique du vélo en ville ? Le Cerema publie un guide pratique pour aider les collectivités et acteurs de la mobilité à développer des aménagements attractifs et performants, à travers 8 #leviers_d'action.

      Améliorer la qualité des #aménagements_cyclables

      Il a été conçu pour répondre à un besoin des collectivités, qui cherchent de plus en plus à généraliser les aménagements cyclables en ville. Pour cela, il faut transformer en profondeur la voirie et amener à une modification des pratiques.

      Largement illustré, ce document disponible sur la boutique en ligne du Cerema présente des exemples de bonnes pratiques, des schémas explicatifs, les éléments réglementaires et signale des points d’attention. Il fournit aussi des références et ressources pour approfondir les différents sujets.

      "La France ambitionne une forte croissance de la part modale vélo, qui ne peut se réaliser que si les aménagements cyclables proposés s’adaptent pour accueillir les nouveaux cyclistes, qu’il s’agisse d’enfants à vélo, de familles avec des remorques, ou d’utilisateurs de vélo cargo.

      Cette ambition suppose de réinterroger l’offre quantitative mais également qualitative des aménagements cyclables. C’est pour aider les aménageurs à relever ce défi que le Cerema publie aujourd’hui ce guide « #voirie_cyclable »" (Thomas Jouannot - Cerema)

      Il a été réalisé collectivement au Cerema, à la suite de nombreux échanges avec les collectivités notamment au cours de webinaires organisés pour accompagner la mise en place d’aménagements cyclables temporaires et leur pérennisation.

      https://www.cerema.fr/fr/actualites/rendre-sa-voirie-cyclable-cles-reussite-guide-pratique-du

    • L’évaporation du trafic, un concept confirmé par une thèse !

      Les retombées d’une thèse de doctorat engagée par Transitec sur l’évaporation du trafic nous permettront de conforter des démarches encore plus ambitieuses pour les projets de #mobilité à venir ! Une belle mise en lumière de la « part des anges » du trafic automobile.

      Notre collègue #Pauline_Hosotte a soutenu publiquement sa thèse de doctorat ès sciences, intitulée L’évaporation du trafic, opportunités et défis pour la mobilité d’aujourd’hui et demain. Cette recherche de quatre ans, sur une thématique orpheline tant dans la littérature que dans la pratique de l’ingénierie, a été réalisée grâce à une collaboration entre notre bureau et le Laboratoire de sociologie urbaine (LaSUR) de l’EPFL, sous la direction du Prof. Vincent Kaufmann.

      Défendue à huis clos quelques mois auparavant, devant un jury de scientifiques et praticiens, la thèse a été acceptée sans réserves et proposée à l’unanimité par ce jury pour le prix 2022 de distinction pour une thèse remarquable.

      Pourquoi l’évaporation du trafic ?

      Quotidiennement, nous observons le phénomène dit d’évaporation du trafic, qui conduit à constater qu’en cas de restriction de circulation volontaire ou non, une certaine part de trafic « disparaît » spontanément, et parfois durablement. Dans un contexte et une époque où la saturation des réseaux et la volonté de réorienter les politiques de mobilité vers une meilleure maîtrise de la voiture revêtent une grande importance, ce sujet est porteur de défis et d’opportunités. Quasiment absent de la littérature scientifique et largement méconnu, la thématique de l’évaporation du trafic méritait une plus grande attention. Ce travail de thèse comble ainsi une lacune et les enseignements qu’il apporte sont riches pour gérer non seulement la mobilité d’aujourd’hui, mais également pour façonner celle de demain.

      L’évaporation du trafic est parfois un sujet de fantasmes : les plus ambitieux considèrent qu’elle devrait tout permettre, les plus réticents que c’est un concept "fumeux". Certaines collectivités pourraient être tentées d’intégrer une part d’évaporation dans chaque projet de requalification de l’espace public, ce qui permettrait de faciliter l’action publique. Il n’existe en effet aucun consensus sur la valeur à lui faire prendre, ce qui permet, en gros, de mettre un voile bien peu pudique sur tous les effets néfastes des politiques publiques sur le mode voiture.

      Pourquoi une thèse ?

      Puisque nous croyons en ce phénomène sans pour autant penser qu’il suffit à justifier tout et n’importe quoi, nous avons voulu étayer scientifiquement ce qui se cachait derrière l’évaporation, en nous appuyant sur cette thèse. Le sujet n’est évidemment pas apparu aussi récemment chez nous, mais nous espérons pouvoir consolider certaines situations en nous appuyant sur ce travail, que nous jugeons important et fondateur pour de nouvelles approches de la mobilité plus ambitieuse en cette période de crise climatique.

      Et la suite ?

      Outre la maitrise de ce sujet que nous transmettons à chaque membre de notre équipe et la méthode que nous développons en ce sens au niveau technique, nous travaillons à la rédaction d’un document vulgarisateur et appliqué à nos métiers. Il prendra la forme d’une « pause technique », notre série de publications de partage de connaissance dont le premier numéro sur la mobilité des femmes en Afrique est sorti en 2021 et dont le second, consacré à l’essor du vélo à Paris et les enseignements à en tirer, vient de paraître.

      Vous voulez en savoir plus ?

      Pour échanger de manière plus spécifique à vos propres enjeux autour de cette thématique d’actualité, nous organisons volontiers des séances de présentation et de discussion particulières en présentiel ou visioconférence.

      https://transitec.net/fr/actualites/item/11224-levaporation-du-trafic-un-concept-confirme-par-une-these.html

  • Urbanité et civilité : la vie sociale des espaces publics
    https://metropolitiques.eu/Urbanite-et-civilite-la-vie-sociale-des-espaces-publics.html

    Une enquête ethnographique au long cours a nourri la réflexion de la sociologue Carole Gayet-Viaud sur la civilité urbaine. Son observation fine des espaces publics décrit les scènes ordinaires où se joue la vie sociale, aidant à penser les conditions de la coexistence démocratique. Comment faisons-nous « société » ? Nous qui sommes des individus, plus ou moins isolés, plus ou moins aptes à nous lier, à nous relier et à nous délier, comme l’écrivait le philosophe allemand Georg Simmel (1858-1918) ? « #Commentaires

    / #ethnographie, urbanité, #démocratie, #espace_public, #conflit, civilité

    #urbanité #civilité
    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met-paquot-2.pdf

  • Honte à vous @NatachaBouchart d’avoir ordonné le dépôt de ces pierres sur un lieu de #distribution_alimentaire des associations pour les personnes exilées. Empêcher l’aide humanitaire est une méthode indigne et scandaleuse !

    https://x.com/Marius_Rx/status/1830615018683216066
    #mobilier_urbain #urban_matter #villes #architecture_défensive #SDF #sans-abri #architecture_du_mépris #architecture_hostile #migrations #asile #réfugiés #anti-migrants #France #pierres

    –—
    Ajouté à la métaliste sur le mobilier anti-urbain :
    https://seenthis.net/messages/732278

    et plus précisément ici :
    https://seenthis.net/messages/769636

  • Un nouveau #contrat_écologique

    Alors que notre époque est marquée par l’urgence climatique, la #transition_écologique peine à s’enclencher. Il existe bien d’autres #urgences économiques et sociales plus immédiates, bien d’autres aspirations et préoccupations. Comment concilier nos buts ? Régler ce qui nous divise ? Comment consolider notre unité dans l’action ?

    À travers une analyse profonde et percutante, l’ouvrage examine les échecs du passé et identifie une même mécanique : l’#approche_technocratique traditionnellement suivie mène à l’impasse, comme dans le cas emblématique de la #taxe_carbone.

    La focalisation excessive sur les #mesures_techniques empêche de prendre à bras le corps le véritable défi : la nécessité de revoir et de redéfinir le #contrat_social. La transition écologique nécessite une approche #politique et démocratique pour gérer les #conflits, les #désaccords et les #aspirations_divergentes au sein de la société.

    L’ouvrage plaide pour concerter la transition écologique et engager l’ensemble de la société dans la construction d’un #avenir_commun. Semblable à un processus constituant, ce changement d’approche vise à construire un nouveau contrat écologique, un compromis de société qui décloisonne les questions sociales, économiques et écologiques.

    https://www.puf.com/un-nouveau-contrat-ecologique

    #livre

  • Unternehmen Barbarossa : Das Hitler-Regime wollte 30 Millionen Slawen auslöschen
    https://www.berliner-zeitung.de/politik-gesellschaft/unternehmen-barbarossa-das-hitler-regime-wollte-30-millionen-slawen

    Parfois on nous décrit la guerre en Ukraine comme guerre d’exterminaion russe contre le peuple d’Ukraine. C’est faux. C’est une guerre moderne, brutale et injuste comme toutes les guerres entre les puissnces capitalistes qui poussent leurs conflits à l’extrême. Pour l’Ukraine c"est en plus une guerre totale.

    Voilà la déscription d’une guerre d’extermination. Elle a été menée par les armées allemandes afin de s’emparer des sources de pétrole de Baku, des plaines d’Ukraine et du Donbas. Dans le projet #Generalplan_Ost il était prévu de vider les espaces conquises des populations présentes et de les remplacer par des colons tyroliens et par d"autres paysans allemands sans terre.

    Entre 26 et 30 Millions de citoyens de l’URSS ont payé avec leur vie pour ce projet colonial mégalomane allemand.

    22.6.2023 von Maritta Adam-Tkalec - Am 22. Juni 1941 hat Hitler-Deutschland die Sowjetunion überfallen. Ziel war das Vernichten eines Systems mitsamt seiner Menschen, um Platz zu schaffen für frohe Deutsche.

    Am 14. Juni 1941 zählte Zygmunt Klukowski 500 bis 600 durchfahrende Autos und Motorräder pro Stunde. Klukowski war Arzt und leitete das Krankenhaus seiner Stadt Szczebrzeszyn nahe der deutsch-sowjetischen Demarkationslinie im heutigen Ostpolen. Am 21. Juni notierte er in seinem Tagebuch: „Abends begannen gewaltige Panzer, Panzerwagen und andere Autos durch unsere Stadt zu rollen – ein ununterbrochenes Band, die ganze Nacht hindurch.“ Am nächsten Morgen erfuhr die Welt, dass ein neuer Krieg begonnen hatte. Um 3.15 Uhr hatten 3,3 Millionen deutsche Soldaten und deren Verbündete auf einer Länge von 1600 Kilometern die Posten der von den „Säuberung“-Aktionen Stalins geschwächten Roten Armee überrannt.

    In den ersten Kriegsnächten hörte Zygmunt Klukowski die „höllische Musik der Flugzeuge“. Dann wurde es ruhiger, denn Hermann Görings Luftwaffe hatte die sowjetischen Flugzeuge am Boden zerstört. Am ersten Tag waren 66 Flugplätze zerbombt worden.

    Die Wehrmacht rückte mit 3600 Panzern voran. Ihnen folgten 600.000 Motorfahrzeuge und 700.000 Geschütze. In drei Keilen stießen sie Richtung Osten vor: auf Leningrad im Norden, auf Moskau im Zentrum, auf Kiew im Süden. Anfangs drang die Maschinerie so rasant vor, dass die Infanterie zurückblieb.
    Überfall auf die Sowjetunion: Ein wichtiges Ziel waren die Erdölquellen um Baku

    Bis Frühherbst 1941 sollte das „Unternehmen Barbarossa“ laut Plan die so bezeichnete AA-Linie erreichen: von Archangelsk am Eismeer bis Astrachan an der Mündung der Wolga ins Kaspische Meer, 2600 Kilometer. Die Rote Armee sollte an dieser Linie militärisch geschlagen sein, die Reste hinter den Ural gedrängt, Deutschland von sowjetischen Flugzeugen nicht mehr zu erreichen.

    Adolf Hitler hatte den Überfall auf die Sowjetunion bald nach der Unterwerfung Frankreichs beschlossen. Endziel dieser Operation war die „Abschirmung gegen das asiatische Russland“, hieß es in der entsprechenden Weisung. Das letzte Russland verbleibende Industriegebiet am Ural sollte von der Luftwaffe ausgeschaltet werden.

    Im eroberten Gebiet vermuteten die deutschen Kriegsplaner die Masse der sowjetischen Rüstungsbetriebe, vor allem aber lagen dort die begehrten Rohstoffquellen. Man wollte die Kornkammern in der russischen und ukrainischen Schwarzerde-Zone in Beschlag nehmen, den Weizen dauerhaft nach Deutschland und Westeuropa abtransportieren. Ein besonders wichtiges Ziel waren die Erdölquellen um Baku.

    Ausgehungerte Menschentiere

    Drei Monate später hatten deutsche Soldaten Leningrad eingekesselt, das kohlereiche Donezbecken erobert, Hunderttausende Rotarmisten getötet und gefangen. Am 4. Oktober 1941 notierte Zygmunt Klukowski in seinem Tagebuch: „Gestern zog eine große Gruppe bolschewistischer Kriegsgefangener vorbei, etwa 1500 Menschen. Es waren Skelette, menschliche Schatten, die sich mit letzter Kraft fortschleppten. Etwas Vergleichbares habe ich noch nie gesehen. Die Menschen fielen vor Erschöpfung auf die Chaussee, Kräftigere hoben sie wieder auf, stützten sie unter den Armen und zogen sie weiter. Es waren ausgehungerte Tiere, keine Menschen. Sie stürzten sich sogar auf Apfelgriebse, die im Rinnstein lagen, wobei sie mit Knüppeln erbarmungslos geschlagen wurden.“

    Als am Tag darauf, einem Sonntag, wieder eine große Gruppe Gefangener vorbeigetrieben wurde, hatte die polnische Bevölkerung „in einer langen Reihe an den Straßenrändern Essen zum Verteilen zurechtgelegt“, aber deutsche Soldaten, die den Elendszug bewachten, begannen zu schießen. „Die Gefangenen warfen sich auf das Essen, ohne zu beachten, dass sie dafür fürchterlich mit Stöcken geschlagen wurden.“

    Beim Anblick dieser schrecklichen Szenen haderte Klukowski mit seinen Gefühlen. Er hegte keinerlei Sympathie mit dem System Stalin und dem Bolschewismus. In manchen Regionen hatte die Bevölkerung anfänglich die Deutschen sogar als Befreier vom Stalin’schen Terror empfangen. Aber jetzt schrieb Kuklowski: „Das Aussehen und der Zustand dieser Gefangenen bewegt sogar die abgehärtetsten Menschen. Sie vergessen, dass die sowjetischen Bolschewisten auch unsere Feinde sind. Sie quälten doch die Polen genauso, zu Zehntausenden trieben sie sie nach Sibirien, und das im schrecklichsten Winter.“ Der Arzt versuchte, „alle humanitären Gefühle hinsichtlich des sowjetischen Feindes zu dämpfen“. Alles umsonst: „Der Anblick dieser ausgehungerten Menschen-Tiere gab mir keine Ruhe, erschütterte das innere Gleichgewicht, raubte mir den Schlaf.“

    Kein Schutz für Zivilisten

    Hatte die Wehrmacht in den Feldzügen gegen Norwegen, Frankreich, Jugoslawien und Griechenland die völker- und kriegsrechtlichen Regeln noch beachtet, so fielen jetzt – stärker noch als im Krieg gegen Polen – alle Rücksichten. Absichtsvoll und planmäßig bestimmten fortan Verbrechen das Vorgehen: gegen Kriegsgefangene wie gegen Zivilisten. Entsprechend liefen die Vorbereitungen seit Herbst 1940.

    Dem Oberkommando der Wehrmacht erklärte Hitler drei Monate vor Kriegsbeginn, dieser Feldzug werde einen besonderen Charakter haben: Die Sowjetunion solle nicht nur militärisch erobert und besiegt werden, vielmehr sei das System des „jüdischen Bolschewismus“ restlos zu beseitigen.

    Im Mai und Juni 1941 setzte die Wehrmachtsführung zentrale Teile des Kriegsvölkerrechts außer Kraft, um die von Hitler geforderte „unerhörte Härte“ zu gewährleisten. Sie suspendierte den bis dahin verbürgten Schutz von Zivilisten. Damit war alles bereit für einen beispiellosen Rassen- und Vernichtungskrieg jenseits aller Grenzen des bis dahin Vorstellbaren.
    Das Unternehmen Barbarossa: Die sowjetische Zivilbevölkerung sollte sterben

    Einsatzgruppen der SS und der Sicherheitspolizei, die den vorrückenden Soldaten folgten, durchsuchten die eroberten Gebiete nach Juden und Funktionären des Sowjetstaats und schlachteten sie auf jede denkbare Weise ab. Kriegsgefangene überließen die deutschen Militärs dem Absterben durch Hunger und Seuchen. Generalstabschef Franz Halder schrieb: „Täglich Abgang von zahlreichen Gefangenen durch Hungertod. Grauenhafte Eindrücke.“

    Am Ende waren von rund fünf Millionen sowjetischen Kriegsgefangenen mehr als 3,3 Millionen tot. Das sind 66 Prozent. Zum Vergleich: Von den amerikanischen, britischen und kanadischen Kriegsgefangenen starben in deutschen Lagern 8348 Gefangene, das war eine Todesrate von 3,5 Prozent.

    In noch größeren Dimensionen der Menschenvernichtung planten die zivilen Strategen der Eroberung des Ost-Raums. Ihnen kam es darauf an, Zentraleuropa, also vor allem Deutschland, unter allen Umständen und trotz britischer Seeblockade, sicher mit Lebensmitteln zu versorgen. Die Wehrmacht sollte sich ohnehin aus den besetzten Gebieten ernähren. Für diese Ziele sollte ein erheblicher Teil der sowjetischen Zivilbevölkerung sterben. Unmittelbar vor Beginn des Krieges gegen die Sowjetunion äußerte Heinrich Himmler: „Zweck des Russlandfeldzuges ist die Dezimierung der slawischen Bevölkerung um 30 Millionen.“
    Hitler-Ziele in der Sowjetunion: Es ging auch um die deutsche Volksernäherung

    Propagandaminister Joseph Goebbels notierte am 6. Mai 1941 angesichts der heiklen Ernährungslage in der Heimat und drohender Stimmungsumschwünge in seinem Tagebuch, man wolle sich im Osten „gesundstoßen“. Ganz in diesem Sinne träumte auch Hitler im Mai 1941: „Die Ukraine und dann das Wolga-Becken werden einmal die Kornkammern Europas sein.“ Im Juni äußerte er sich zur „Bezahlung“: „Den Ukrainern liefern wir Kopftücher, Glasketten als Schmuck und was sonst Kolonialvölkern gefällt.“

    Zwei Tage vor dem Überfall erläuterte Alfred Rosenberg den Mitarbeitern eines künftigen Ostministeriums die Kriegsziele: „Die deutsche Volksernährung steht in diesen Jahren zweifellos an der Spitze der deutschen Forderungen im Osten, und hier werden die Südgebiete und Nordkaukasien einen Ausgleich für die deutsche Volksernährung zu schaffen haben. Wir sehen durchaus nicht die Verpflichtung ein, aus diesen Überschussgebieten das russische Volk mitzuernähren.“

    Dass in der Konsequenz Millionen verhungern würden, sah er als „harte Notwendigkeit, die außerhalb jeden Gefühls steht“. Auf deutscher Seite seien deshalb „starke Charaktere“ gefragt. Einen Unterschied machte er allerdings: Während die Ukraine „nach Westen gerichtet“ werde, müsse „Moskowien sein Gesicht wieder nach Osten wenden“ – in den „sibirischen Raum“.

    Deutschlands Überfall auf die Sowjetunion: Leningrad sollte vernichtet werden

    Weil das Aushungern zu erheblichem Widerstand führen würde, empfahl Hitler am 16. Juli die Mittel „Erschießen, Aussiedeln etc.“. Aber als effektiv galt das Aushungern allemal: Dieses Mordverfahren schonte die eigenen Kräfte und nach einer Eroberung musste man sich nicht mit lästigen – lebenden – Menschen plagen.

    Ganz in diesem Sinne beschlossen die zivilen und militärischen deutschen Minister und Generäle, Leningrad nicht militärisch einzunehmen, sondern zu belagern und die gesamte Bevölkerung – fünfeinhalb Millionen Menschen ­– vorsätzlich und systematisch verhungern zu lassen. An einem Kapitulationsangebot bestand kein Interesse. Es lebten noch zu viele Menschen. Zudem fürchtete die Generalität, der Anblick so vieler halbtoter Zivilisten werde die Moral der eigenen Truppe untergraben.

    Der Ernährungsexperte der Wehrmacht, Professor Wilhelm Ziegelmayer, zuvor Mittelschullehrer mit reformpädagogischen Ideen in Berlin und Potsdam, meinte 1941, Leningrad müsse „durch eine wissenschaftlich begründete Methode vernichtet werden“. Er setzte die in der Stadt vorhandenen Lebensmittelvorräte in Relation zur Personenzahl und schlussfolgerte, „dass Menschen bei einer solchen Ration nicht leben können“. Als nach 900 Tagen Blockade „nur“ 632.000 Einwohner verhungert waren, staunte der Experte. „Mir ist rätselhaft, was für ein Wunder dort bei Ihnen geschehen ist“, sagte er später Kollegen in der sowjetischen Besatzungszone. Dort gründete er 1947 das Ernährungsinstitut Potsdam-Rehbrücke.

    Der „Generalplan Ost“ umfasste Teile Polens sowie die Sowjetunion

    Den zivilen Teil des Nahrungsmittel-Raubprogramms mit Todesfolge in den sowjetischen Agrargebieten übernahm die Zentral-Handelsgesellschaft Ost für landwirtschaftlichen Absatz und Bedarf m.b.H.; den Rest erledigten die Truppen durch Massenerschießungen oder Vertreibung der nicht rechtzeitig Verhungerten Richtung Osten – in „Hungerzonen“ außerhalb des deutsch besetzten Gebietes.

    Der Ökonom Peter-Heinz Seraphim, Professor an der Universität Greifswald und im Herbst 1941 Oberkriegsverwaltungsrat in der Ukraine, machte sich Gedanken, wie der lokale Nahrungsmittelverbrauch zu reduzieren sei: nämlich durch „Ausmerzung überflüssiger Esser (Juden, Bevölkerung der ukrainischen Großstädte, die wie Kiew überhaupt keine Lebensmittelzuteilung erhalten)“.

    Aus seinen Aufzeichnungen wird ersichtlich, wie Judenmord und Beseitigung der slawischen Zivilisten Hand in Hand gingen. Genau in jener Kriegsphase gelangten in Deutschland die Pläne zur „Endlösung“ der Judenfrage durch industriellen Mord in den Vernichtungslagern wie Belzec, Sobibor, Treblinka und Auschwitz zur Reife. Die organisatorischen Fragen klärten deutsche Staatssekretäre und SS-Generäle am 20. Januar 1942 auf der Wannseekonferenz in Berlin.

    Leer konnten die eroberten und von Bevölkerung „entlasteten“ Zonen natürlich nicht bleiben – die dafür gefassten Kolonialpläne sind heute kaum noch im Bewusstsein, obwohl sie seinerzeit Millionen Menschen betrafen ­– vor allem junge, auf ein neues, besseres, freies Leben in frisch germanisiertem Land hoffende tatendurstige Leute. Am Tag vor dem Überfall auf die Sowjetunion begann die Planung für die Neubesiedlung als Teil einer kompletten Neuordnung riesiger Gebiete. Der „Generalplan Ost“ umfasste die besetzten Teile Polens sowie die Weiten der Sowjetunion, die zu erobern man sich anschickte. Mit gigantischer Geste schoben die Planer viele zehn Millionen Europäer hin und her.

    Der Osten sollte kolonialisiert werden

    Der NS-Ernährungsminister Herbert Backe sah „im Zuge der Besiedlung der erworbenen Gebiete“ auch für die Heimat ein Riesenpotenzial zur Modernisierung: Wenn die in Enge lebende bäuerliche Bevölkerung durch Umsiedlung ins Neuland „aufgelockert“ würde, könnten „viele nichtlebensfähige Klein- und Kleinstgebiete in der Heimat zu gesunden Höfen, die den Einsatz neuzeitlicher Maschinen erlauben“, umgestellt werden.

    Auch Hitler erfreute der Gedanke, „unsere armen Arbeiterfamilien“ aus Thüringen und dem Erzgebirge „herauszunehmen, um ihnen große Räume zu geben“. Man rechnete mit bis zu 200.000 Familien, die für die Ostsiedlung infrage kämen. Raum für das deutsche Volk. Was für Aussichten! Auch einige Generäle rechneten sich Neuland aus: Seinen Lieblingsgeneral Heinz Guderian wollte Hitler mit einem Rittergut im Osten beglücken.

    Drei zu germanisierende Siedlungsgebiete nahm man in den Blick: das Ingermanland südlich von Leningrad, das Memel-Narwa-Gebiet und schließlich den „Gotengau“, der die Krim und deren nördliche Nachbarschaft umfasste. In dieses südlich-bergige, zum Weinbau taugliche Gebiet wollte man jene Volksdeutschen aus Südtirol umsiedeln, die nicht zu Mussolini-Italien gehören wollten. Vorbereitend hatten die Deutschen schon das vermeintliche Germanentum der Krimgoten propagiert. Simferopol wäre nach einer Annexion zu Gotenburg geworden, Sewastopol zu Theoderichshafen.

    Diese drei Gebiete lagen bereits in deutscher Hand, Siedlerfamilien machten sich tatsächlich mit Sack und Pack auf den Weg, nicht wenige träumten davon, „Wehrbauern im Schwarzerdegebiet zu werden“. Selbst noch am 24. Dezember 1943 schrieb der gewiss nicht Hitler-begeisterte Soldat Heinrich Böll an seine Familie: „Zum ersten Mal gewinnt in meinem Gehirn der Gedanke Realität, dass ich vielleicht mit Anne-Marie nach dem Krieg vielleicht hier im Osten ein koloniales Dasein führen könnte …“

    27 Millionen Menschen sind im Osten durch die Deutschen umgekommen

    Doch der militärische Vormarsch blieb stecken: Vor Moskau stockte der „Blitzkrieg“ bereits im Winter 1941/42, in Stalingrad im Herbst 1942. Am weitesten stieß die Wehrmacht im Süden Richtung Kaspi-Erdölfelder vor. Am 16. September 1942 stoppte die Rote Armee die Wehrmacht 35 Kilometer vor Astrachan. Hitler hatte Feldmarschall Erich von Manstein gesagt: „Wenn wir das Öl bei Baku nicht kriegen, ist der Krieg verloren.“ So ist es gekommen.

    Im Frühjahr 1944 näherte sich die Front wieder der Region Zamość. Der Arzt Zygmunt Klukowski beobachtete, wie die deutschen und volksdeutschen Siedler ihre Habseligkeiten zusammenrafften, auf Fuhrwerke packten und flohen. Die Ordnung löste sich auf, aus den Wäldern heraus attackierten Partisanen, aktiver denn je, die Deutschen. In Polen richteten die der Londoner Exilregierung treuen Polen geheime Verwaltungen ein. Am 26. Juli 1944 sah Klukowski die ersten „Bolschewiken“.

    Aber es kamen auch Uniformierte der Polnischen Volksarmee als Teil der Roten Armee – Klukowski nennt sie „Unsere“, mit roten Schals um den Hals und weiß-roten Bändern am linken Arm. „Die Menschen waren wie von Sinnen. Sie schrien, weinten, warfen Blumen …“ Ein russischer Oberst sprach in einer Rede „über die slawischen Brüder, über die polnische Unabhängigkeit usw. Er versicherte, dass die Sowjets sich nicht in die inneren Angelegenheiten Polens einmischen werden …“ So ist es nicht gekommen.

    Ein Jahr später hatte die Rote Armee Berlin befreit. Freiwillig war sie nicht vom Ural in die Reichshauptstadt marschiert. 27 Millionen Menschen hat Deutschland allein mit dem in unvergleichlicher Grausamkeit geführten Ostfeldzug auf sein Gewissen geladen. 30 Millionen Tote hatten Deutsche bei Kriegsbeginn als Ziel ausgegeben.

    Russen, Ukrainer, Usbeken und die anderen Befreier gaben Deutschland eine neue Chance, statt den Hort des Übels zu vernichten. Ein Wunder. Fragt sich, warum angesichts all dessen nicht Demut, sondern Hochmut gegenüber Russland zur deutschen Staatsräson wurde. Was für eine Schande.
    Materielle Schäden in bis heute unkalkulierter Höhe

    Die materiellen Schäden erfasste 1945 die Außerordentliche Staatliche Kommission in einer vorläufigen Aufstellung. Viele Schäden entstanden bei Rückzug durch das Verfahren der „verbrannten Erde“. Hier nur einige der Zahlen:

    1710 Städte völlig oder teilweise zerstört. 70.000 Dörfer zerstört (meist verbrannt). Sechs Millionen Gebäude zerstört, 25 Millionen Menschen ihres Obdachs beraubt.

    31.850 Industrieunternehmungen zerstört, in denen vier Millionen Arbeiter beschäftigt waren. 239.000 Elektromotoren und metallbearbeitende Maschinen vernichtet oder geraubt.

    65.000 Kilometer Eisenbahngleise, 4100 Eisenbahnstationen, 36.000 Post- und Telegrafenstationen, Telefonstationen und andere Verbindungsanlagen zerstört.

    40.000 Krankenhäuser und andere Heilanstalten, 84.000 Schulen, Hochschulen und Institute sowie 43.000 öffentliche Bibliotheken vernichtet oder ausgeplündert.

    90.000 Kollektivwirtschaften (Kolchosen), 1876 staatliche landwirtschaftliche Betriebe sowie 2890 Maschinen-Traktoren-Stationen zerstört oder ausgeraubt.

    Sieben Millionen Pferde, 17 Millionen Rinder, 20 Millionen Schweine, 27 Millionen Schafe und Ziegen, 110 Millionen Federvieh abgeschlachtet, geraubt oder nach Deutschland abgetrieben.

    1135 Kohlegruben, in denen 337.000 Arbeiter beschäftigt waren, zerstört. 2400 Grubentransportgeräte mit elektrischem oder motorisiertem Antrieb geraubt und nach Deutschland verbracht, ebenso 2700 Schrammmaschinen, 15.000 Abbauhämmer, 5000 Pumpen, 160.000 Loren.

    61 der größten und zahlreiche kleine Kraftwerke zerstört. 10.000 Kilometer Hochspannungsleitungen außer Betrieb. 12.000 Gebäude von Kraftwerken und Umspannstationen zerstört.

    Weitere Aufstellungen betreffen: Erdölindustrie, chemische Industrie, Eisen- und Buntmetallurgie, Maschinenbau, Holz- und Papier-Industrie, Textil- und Leichtindustrie, Lebensmittelindustrie, Baumaterialienindustrie, Transportwesen (Eisenbahnen, Schiffe, Brücken, Straßen etc.). Museen, Denkmäler, Klöster, Kirchen, Synagogen, Kultureinrichtungen. Die Aufzählung ist längst nicht vollständig.

    Im Schlussabsatz wird gefordert: „Der Schaden, den die faschistischen Eindringlinge der Volkswirtschaft der UdSSR und den sowjetischen Bürgern zugefügt haben, muss von Deutschland wiedergutgemacht werden.“

    Anm. d. Red.: Dieser Text kommt aus dem Archiv der Berliner Zeitung. Mit seiner Neuveröffentlichung gedenken wir des Überfalls des Nazi-Deutschlands auf die Sowjetunion vor 82 Jahren.

    #histoire #Allemagne #URSS #guerre #colonialisme #génocide

  • Wie der Jahrhundert-Fotograf Jewgeni Chaldej geschmäht wird: „Bitte keine Russen“
    https://www.berliner-zeitung.de/open-source/wie-der-jahrhundert-fotograf-jewgeni-chaldej-geschmaeht-wird-bitte-


    Sowjetische Soldaten in Murmansk, Juni 1941Chaldej/voller Ernst

    20.07.2024 aktualisiert am 26.7.2024 von Ernst Volland - Er hatte die sowjetische Flagge auf dem Berliner Reichstag fotografiert und war international anerkannt. Doch heute stößt der berühmte Kriegsreporter auf Ablehnung.

    Es gibt ein berühmtes Foto, Sie kennen es sicher: Es zeigt, wie am 2. Mai 1945 auf dem Berliner Reichstag die sowjetische Flagge gehisst wird. Aber wissen Sie auch, wer es geschossen hat? Der Fotograf hieß Jewgeni Chaldej, geboren 1917 in der heutigen Ukraine in Donezk, gestorben 1997 in Russland in Moskau. Er war sowjetischer Kriegsreporter.

    Anfang der 90er-Jahre lernte ich Jewgeni Chaldej in Moskau kennen. Dieser lebte mit einer sehr kleinen Rente am Rande der Stadt. Wir freundeten uns an, und ich organisierte eine erste Ausstellung im Westen nach dem Mauerfall in Deutschland.

    Ein Jahr später veröffentlichte der Nicolai-Verlag die erste deutsche Publikation, ein Überblick über das Gesamtwerk des Fotografen: „Von Moskau nach Berlin – Bilder des russischen Fotografen Jewgeni Chaldej“.

    Als Sammler und Liebhaber von Fotografien ist es mir und meinem Agenturpartner Heinz Krimmer von der Agentur „Voller Ernst“ gelungen, über die Jahre eine Sammlung speziell des Werkes von Jewgeni Chaldej aufzubauen. Es ist die größte Sammlung dieser Art weltweit. Zu den Prints, alle vom Fotografen signiert und zum Teil beschriftet, beinhaltet die Sammlung einen ausführlichen Anteil Sekundärmaterial: Publikationen, Zeitungsartikel, Persönliches und seltene Bücher.

    Im Jahr 2008 wurde im Gropius-Bau in Berlin eine lang vorbereitete Retrospektive mit dem Titel „Der bedeutende Augenblick“ gezeigt, die vorwiegend mit Beständen aus unserer eigenen Sammlung bestückt wurde. Die Ausstellung übertraf alle Erwartungen. Zur Pressekonferenz erschienen mehr als 100 Journalisten, viele Besucher strömten in den zweiten Stock des imposanten Gebäudes. Dort lag am Ausgang ein umfangreiches Gästebuch aus, das später Teil unserer Sammlung wurde.


    Das wohl bekannteste Bild Chaldejs: Soldaten der Roten Armee hissen auf dem Reichstagsgebäude die sowjetische Flagge, 1945 Chadlej/akg

    Überwältigende Reaktion auf Chaldej-Ausstellung 2008

    Schlägt man willkürlich eine Seite auf, so liest man Zeilen wie die der Besucherin Therese Wiskott: „Eine wunderbare Ausstellung voller ausdrucksstarker Bilder. Der Schrecken des Krieges und die Gefühle der Menschen werden deutlich, eine bewegende Ausstellung. Danke Chaldej, daß du den Mut und das Können besaßest, diese Bilder zu machen, danke an die Organisatoren, uns diese Bilder sichtbar gemacht zu haben.“

    Unter dem Kürzel EMS schreibt jemand: „Ich bin tief beeindruckt von dem menschlichen Blick, den jedes einzelne Foto einnimmt. Obwohl Chaldej als offizieller sowjetischer Chronist reiste, habe ich kein einziges Stereotyp gesehen. Die Bilder haben mich zudem erneut daran erinnert, wie sadistisch die deutsche Kriegsführung war. Danke für diese beeindruckende Ausstellung.“

    In den unterschiedlichsten Sprachen beschreiben die internationalen Besucher ihre Eindrücke, mal sehr ausführlich, aber auch kurz: „Very impressive. Take the exhibition to Barcelona one day.“

    Ein letzter Eintrag sei gestattet: „Wir haben diese Ausstellung besucht. Wir bedanken uns für diese Ausstellung, unser Eindruck ist sehr traurig, weil wir sind Kinder, die diesen Krieg überlebten. Wir hoffen, daß dieser Krieg war letzte in europäische Geschichte. S. Zhukowa und G. Schenina aus der Ukraine.“

    Auch die Presse feierte die Ausstellung als ungewöhnliches Ereignis. Die Tageszeitung schrieb unter der Headline „Das Auge der Geschichte“: „Es gibt hier kaum ein Bild, das sich, selbst nach flüchtigem Betrachten, nicht tief in die Erinnerung eingräbt. Soldaten, die durch die weiße Nacht in ein ungewisses Schicksal schreiten, eine alte Frau, die sich in Murmansk über verbrannte Erde schleppt, der Selbstmord eines Wiener Nazis, die erschütternden Ansichten aus dem Budapester Ghetto. Es ist eine unerträgliche, riesige Anhäufung von Waffen, Leichen, Trümmern, Leiden und Zerstörung; aber inmitten des Wahnsinns gibt es anrührende Augenblicke, wo sich vor dem mitfühlenden Objektiv Chaldejs Geschichtliches und Privates kreuzen.“


    Jewgeni Chaldej im Jahr 1990 dpa

    Jewgeni Chaldej, einer der wichtigsten Fotografen des 20. Jahrhunderts

    Der Weserkurier notierte: „Jewgeni Chaldej ist wohl der bedeutendste Fotograf der Sowjetära – vergleichbar im Westen mit dem Amerikaner Robert Capa.“

    Robert Capa war ein ungarisch-amerikanischer Fotograf und Kriegsreporter. Er und Chaldej lernten sich auf der Potsdamer Konferenz kennen und schätzen. Von Capa erhielt Chaldej die technisch perfekte Speed Kamera als Geschenk. Mit dieser Kamera konnte man durch das aufgesteckte Blitzlicht gute Bilder in Innenräumen machen. Chaldej schoss einzigartige Bilder von den angeklagten deutschen Kriegsverbrechern während der Nürnberger Prozesse. Ein besonderes Augenmerk legte er auf Göring. Dieser war der ranghöchste noch lebende Nationalsozialist.

    Die Retrospektive bestätigte in toto die Bedeutung des Fotografen. Jewgeni Chaldej ist einer der wichtigsten Fotografen des 20. Jahrhunderts. Das sieht auch Klaus Honnef, einer der kompetentesten deutschen Fotospezialisten so. In seinem 1992 veröffentlichten Text zum Werk von Jewgeni Chaldej im Katalog zur Ausstellung „Pantheon der Photographie im XX. Jahrhundert“ schrieb er:

    „Die Aufnahmen sind frei von jeglicher Maschinenseligkeit, sie zeigen den Menschen als Handelnde und Opfer des Krieges, als Kämpfer, Sieger und Verlierer. Es ist diese humanistische Komponente, die seine Kriegsbilder von denen der offiziellen deutschen Kriegspropaganda prinzipiell unterscheidet. Das Bildepos von Jewgeni Chaldej stellt einen völlig eigenständigen und stilistisch geschlossenen Beitrag zum Photojournalismus dar.“

    Heinz Krimmer und ich verfolgten aufmerksam im Zuschauerraum die Eröffnungsreden der Ausstellung im Gropius-Bau 2008. Ein russischer Redner meinte, es sei für ihn beschämend, dass deutsche Sammler das Werk von Chaldej bewahren und dies nicht russische Institutionen übernommen hatten. Völlig zu Recht wurde Chaldej damals internationale Anerkennung zuteil.

    Doch was einmal war, scheint nicht mehr zu sein.

    Spätestens seit dem Regierungswechsel 2014 auf dem Maidan in Kiew, der zur Annexion der Krim führte und schließlich in den russisch-ukrainischen Krieg mündete, ist alles Russische verdächtig, Aktuelles und Historisches. Unter dieses unausgesprochene Verdikt fällt auch das Lebenswerk des sowjetisch-ukrainischen und jüdischen Jahrhundertfotografen Jewgeni Chaldej.

    Seit der erfolgreichen Retrospektive waren wir daran interessiert, das komplette einmalige Konvolut, inklusive etlicher Vintageprints an eines der Berliner Museen zu veräußern. Alle Angesprochenen lehnten ab, einige kauften eine kleine Anzahl Prints, das Konvolut blieb zurück.

    Erst kürzlich nahm ich erneut Kontakt auf mit einem hochrangigen Parteimitglied einer der im Bundestag vertretenen Parteien. 1997 hatte diese Partei in einer Kulturveranstaltung Chaldej aus Moskau zu einer Ausstellung in Berlin eingeladen. Die Kuratorin für die Ausstellung kam auf die Idee, sowohl seine Fotos als auch Arbeiten des amerikanischen Fotografen Toni Vaccaro zu zeigen. Vaccaro hatte als junger Fotograf und Soldat 1945 mit der U.S. Army in der Normandie und anschließend in Deutschland das Ende des Kriegsgeschehens fotografiert.

    Tatsächlich kamen beide Männer zur Eröffnung. Die Besucher konnten einen selten bewegenden Augenblick miterleben, der amerikanische Fotograf Toni Vaccaro Arm in Arm, in großer Verbundenheit und Zuneigung mit dem Fotografen Jewgeni Chaldej. Für Chaldej war es die letzte Ausstellung, die er besuchen konnte, bevor er im selben Jahr an einem Schlaganfall starb.


    Der Generalstabschef des deutschen Heeres, Hans Krebs (r), kommt am 1. Mai 1945 zu Verhandlungen über die Bedingungen für einen Waffenstillstand mit der sowjetischen Armeeführung in Berlin-Tempelhof zusammen. Das Foto erschienen 2008 in dem Bildband „Der bedeutende Augenblick“. Chaldej/dpa

    Bereits damals bestand das Interesse, die Fotos von Chaldej in die Sammlung der Partei zu integrieren. Die Idee wurde jedoch nicht intensiv verfolgt, man ging ohne Ergebnis auseinander.

    Ich knüpfte gut zehn Jahre nach der Retrospektive im Gropius-Bau 2008 erneut den Kontakt und machte auf die Sammlung aufmerksam. Das Interesse sei wiederum groß, versicherte man mir, Chaldej ein „Weltfotograf“. Es gelang in einem längeren Prozess, hochrangige Parteimitglieder einzubinden, grünes Licht allerseits.
    Auktionshaus lehnt Chaldejs Flaggenmotiv ab, aus Solidarität mit der Ukraine

    Doch dann kam der 24. Februar 2022. Die zusammengezogenen russischen Truppen blieben nicht an der Grenze zur Ukraine stehen, Putin entschloss sich zum Angriff. In der Partei war ab diesem Zeitpunkt die Chaldej-Sammlung kein Thema mehr.

    Am 8. Mai, zum Jahrestag des Endes des Zweiten Weltkrieges, tauchte hin und wieder das Flaggenfoto vom Reichstag in einigen Medien auf, doch seit dem russischen Überfall wird es kaum noch veröffentlicht. Nachfragen bei Agenturen, die das Foto vertreiben, fallen durchweg negativ aus. „Auf dem Flaggenfoto ist das Symbol von Hammer und Sichel deutlich zu sehen. Es ist ein Siegerfoto der Sowjets, das schreckt viele ab.“

    Ein bekanntes Auktionshaus lehnt das sonst gern ins Programm genommene Flaggenmotiv als Print seit zwei Jahren kategorisch ab, aus Solidarität mit der Ukraine. Zu meiner Überraschung entdeckte ich einige Motive Chaldejs in der diesjährigen Frühjahrsauktion, eines davon ist die Chaldej-Flagge, die aus unserer Sammlung mehrmals abgelehnt wurde. Auf Nachfrage erfuhr ich, dass das Auktionshaus einen weiteren, signierten Print des Flaggenmotivs nicht ablehnen konnte, da der andere einreichende Fotoliebhaber eine breit gestreute hochkarätige Sammlung besitze, an der man langfristig interessiert sei. Mit zwar gemischten Gefühlen habe man daher schließlich den signierten Print ins Programm genommen. Hier scheint die Solidarität dem finanziellen Interesse zum Opfer gefallen zu sein, dachte ich, und bot freundlich zur nächsten Auktion im Herbst vorsorglich meinen Print des Flaggenfotos erneut an.

    Ressentiments und Ablehnung zum Thema Chaldej häufen sich. Der Versuch, außerhalb Berlins andere Museen in Deutschland für unsere umfangreiche Sammlung zu interessieren, scheiterte wiederholt: „Oh, Chaldej! Heikel, heikel“; „Chaldej? Das passt zurzeit gar nicht!“; „Bitte keine Russen.“; „Dafür bekommen wir nie Gelder bewilligt.“ Alle Türen scheinen geschlossen.

    Der Vorschlag, das Ende des Zweiten Weltkrieges, den 80. Jahrestag 2025, für eine Chaldej-Ausstellung zu nutzen, wurde in einem bundesrepublikanischen Museum mit der Begründung abgelehnt, man wolle keine russische Propaganda betreiben. In einem anderen Museum wurde ein Plausch bei einer Tasse Kaffee in Aussicht gestellt, mit der Bemerkung, man sei aber an einer Ausstellung von Chaldej-Fotos oder sogar an einem Ankauf in keinem Fall interessiert. Man hatte freundlich abgelehnt, ohne auch nur einen Blick auf die Arbeiten von Chaldej zu werfen.


    Der Dichter Jewgeni Dolmatowski mit Trophäe, Berlin, am 2. Mai 1945 Chaldej/voller Ernst

    „Für Ihr Material aus dem Osten sehe ich überhaupt keine Chance.“

    Völlig desillusioniert hat mich die Begegnung mit einem Leiter der Fotografie-Abteilung eines Museums. „Wenn unser Oberkurator ein paar farbige Holzlatten auf dem Boden liegend als Skulptur und herausragend empfindet und die Plastik für unser Museum kaufen möchte, stehen umgehend Millionen bereit. Wenn ich aber eine hochkarätige Fotosammlung kaufen möchte, dauert das Jahre bis zur Genehmigung, wenn überhaupt. Für Ihr Material aus dem Osten sehe ich überhaupt keine Chance.“

    Ich überlege, einen weiteren Teil der Sammlung, etwa dreihundert Originalprints mit Alltagsmotiven der Sowjetunion aus den 60er- und 70er-Jahren, als Ausstellung anzubieten. Diese Fotos wurden noch nie gezeigt. Ich betrachte die wunderbaren, teils skurrilen Szenen mit Festen, Badeszenen, Trinkgelagen und spielenden Kindern, die sicherlich breites Interesse finden würden, da sie eine ganz andere Seite Russlands zeigen.

    Doch dann resigniere ich: Alltag in Russland während des Kalten Krieges als Ausstellung? Unmöglich, jemanden dafür zu begeistern. Es sind zu viele demütigende Ablehnungen, die mich allmählich mürbe machen. Wie kann es sein, frage ich mich, dass ein Jahrhundertfotograf mit einem den Krieg anklagenden, einmaligen Werk so missachtet wird? Vor nicht langer Zeit hochgeschätzt, sowohl im In- und Ausland, schauen hier jetzt alle weg, wenn ich die Sammlung anbiete.

    Wie wäre es, denke ich, den sowjetisch-russischen Aspekt aus dem Œuvre Chaldejs zu streichen und nur noch vom ukrainischen Fotografen zu sprechen? Aber das würde der Historie widersprechen. Dem entgegen steht auch die allgemeine Kenntnis des Jahrhundertfotos mit den Symbolen Hammer und Sichel auf der Flagge. Das Foto hat früh Eingang in die Schulbücher gefunden, es ist eines der wenigen Fotos, die sich weltweit ins kollektive Gedächtnis eingebrannt haben.

    Ich versuche erneut einen Kontakt mit einem Museum einer großen deutschen Stadt. Das Museum besitzt eine respektable Fotosammlung. Ich stelle die Chaldej-Sammlung vor, nenne die Stückzahl von vierhundert Fotografien plus Sekundärmaterial, zeige einige Originalabzüge, die ich zur weiteren Begutachtung vor Ort lasse. Die Atmosphäre ist freundlich.


    Die Siegesparade am 24. Juni 1945 auf dem Roten Platz in MoskauChaldej/voller Ernst

    Wieder zurück in Berlin, kommt aus dem Museum eine erste Reaktion, eine E-Mail. Man sei sich noch nicht einig, ob man die Schenkung annehmen könne, es müssen noch weitere Experten im Haus zugezogen werden, dann werde man eine Entscheidung treffen. Ich bin verblüfft, von einer Schenkung war nie die Rede.

    Eine Schenkung für das Land der Täter?

    Es hat Schweiß und viel Herzblut gekostet, die Sammlung Stück für Stück mit Chaldej zusammen aufzubauen. Viele Reisen nach Moskau unter teilweise schwierigsten Umständen waren notwendig, um das Gesamtwerk in der kleinen Wohnung in Moskau zu erfassen. Lange Wege, viel Wodka und keine offizielle Förderung. Chaldej sprach nur russisch, befreundete Dolmetscher zeigten sich von ihren großzügigsten Seiten, sowohl aus dem Bekanntenkreis von Chaldej als auch von meiner Seite. Insgesamt war diese Annäherung für mich eine besondere Herausforderung.

    Die Eltern meiner Generation waren am Mord von Millionen russischen Menschen, Soldaten, Zivilisten, Frauen und Kindern direkt beteiligt oder unterstützten die nationalsozialistische, faschistische Politik. In diesem Licht erscheint mir eine Schenkung mit einmaligen Kriegsfotos von einem jüdisch-ukrainisch-sowjetischen Fotografen, der sich selbst als Soldat verstand und täglich sein Leben riskierte, für das Land der Täter unpassend.

    Die Gräben scheinen heute fast wieder tiefer als nach dem Zweiten Weltkrieg. Vor einigen Jahren war ich in Paris bei einem Treffen der berühmten Fotoagentur „Magnum“. Dort waren sich alle einig, dass die Gründer der Agentur – darunter Henri Cartier-Bresson und Robert Capa – Jewgeni Chaldej 1947 sofort als Mitglied aufgenommen hätten. So ändern sich die Zeiten.

    Ernst Volland ist kritischer Künstler und lebt seit 1968 in Berlin.

    #histoire #Allemage #URSS #photographie #guerre

  • How fascism begins

    An acquaintance, whose name is unimportant for this story, once talked about this board game. He is a German who works for an Israeli company, and his colleagues invited him one day to a game evening. They game they proposed was "Secret Hitler,” the point of which is to identify Adolf Hitler and kill him before he can become chancellor of Germany. It is, the colleagues assured him, much funnier than it sounds. But the acquaintance declined. He, as a German, playing "Secret Hitler”? It seemed like a bad idea.

    Hardly anyone in Germany knows of the game "Secret Hitler,” which shouldn’t come as a surprise. It sounds rather toxic, bad karma. In fact, though, it is a rather interesting game about how mistrust develops. A game that focuses on the art of lying – about the naivete of good and the cunning of evil. About how the world can plunge into chaos. And about how ultimately, the course of history is largely decided by chance.

    The game is set in 1932, in the Berlin Reichstag. The players are divided into two groups: fascists against democrats, with the democrats in the majority, which might sound familiar. But the fascists have a decisive advantage: They know who the other fascists are, which is also reflective of historical reality. The democrats, though, are not privy to such knowledge – any of the other players could be a friend or an enemy. The fascists win the game if they are able to pass six laws in the Reichstag or if Hitler is elected as chancellor. For the democrats to win, they have to pass five laws or expose and kill Hitler.

    The game starts with everyone acting as though they are democrats. To win, all the democrats have to do is trust each other, but it’s not quite that easy, since the democrats sometimes have to vote for a fascist law for lack of a better alternative, and they thus begin looking like fascists themselves. Which is exactly what the fascists want.

    One insight from the game is that there is no strategy for guaranteeing a democratic victory and a fascist defeat. One wrong decision, that might feel right in the moment, can lead to Hitler becoming chancellor. It’s all by chance, just as there was no inevitability about how things turned out in 1933. Another insight: Being a fascist can be fun.

    "Secret Hitler” hit the market in 2016, shortly before Donald Trump was elected president in the United States. The game’s authors, a couple of guys from the progressive camp, collected $1.5 million from the crowdfunding platform Kickstarter for the project. Their goal was to introduce a bit of skepticism about the political process, apparently channeling the zeitgeist of the time: Euro crisis, Russia’s annexation of the Crimea, Brexit, the refugee crisis. The public debate at the time focused on the crisis of democracy, the threat from the right and authoritarian tendencies. But fascism? Adolf Hitler?

    Accusations of fascism have been part of the extreme-left arsenal since World War II. The West German, far-left terror group known as the Baader-Meinhof Gang justified its "armed struggle” by arguing that the postwar German republic was little more than a fascist police state. Accusing someone of being a Nazi was both an insult and a way of demonizing one’s political opponent – a slightly paranoid barb that trivialized German history. Isn’t fascism defined by Germany’s slaughter of 6 million Jews? Who, aside from a handful of nutcases, could seriously be a fascist?

    The reversion to fascism is a deep-seated fear of modern democratic societies. Yet while it long seemed rather unlikely and unimaginable, it has now begun to look like a serious threat. Vladimir Putin’s imperial ambitions in Russia. Narendra Modi’s Hindu nationalism in India. The election victory of Giorgia Meloni in Italy. Marine Le Pen’s strategy of normalizing right-wing extremism in France. Javier Milei’s victory in Argentina. Viktor Orbán’s autocratic domination of Hungary. The comebacks of the far-right FPÖ party in Austria and of Geert Wilders in the Netherlands. Germany’s AfD. Nayib Bukele’s autocratic regime in El Salvador, which is largely under the radar despite being astoundingly single-minded, even using the threat of armed violence to push laws through parliament. Then there is the possibility of a second Trump administration, with fears that he could go even farther in a second term than he did during his first. And the attacks on migrant hostels in Britain. The neo-Nazi demonstration in Bautzen. The pandemic. The war in Ukraine. The inflation.

    The post-Cold War certainty that democracy is the only viable form of government and would cement its supremacy on the global political stage has begun to crumble – this feeling that the world is on the right track and that the almost 80 years of postwar peace in Western Europe has become the norm.

    Now, though, questions about fascism’s possible return have become a serious topic of debate – in the halls of political power, in the media, in the population, at universities, at think tanks and among political scientists and philosophers. Will history repeat itself? Are historical analogies helpful? What went wrong? And might it be that democracy itself helped create a monster of which it is deathly afraid?

    IS TRUMP A FASCIST?

    In May 2016, Donald Trump emerged as the last Republican standing following the primaries, and the world was still a bit perplexed and rather concerned when the historian Robert Kagan published an article in the Washington Post under the headline "This is how fascism comes to America.”

    The piece was one of the first in the U.S. to articulate concerns that Trump is a fascist. It received significant attention around the world and DER SPIEGEL published the article as well. It was an attention-grabbing moment: What if Kagan is right? Indeed, it isn’t inaccurate to say that Kagan reignited the fascism debate with his essay. Interestingly, it was the same Robert Kagan who had spent years as an influential member of the Republican Party and was seen as one of the thought leaders for the neocons during the administration of George W. Bush.

    The article has aged well. Its characterization of Trump as a "strongman.” It’s description of his deft use of fear, hatred and anger. "This is how fascism comes to America, not with jackboots and salutes,” Kagan wrote, "but with a television huckster, a phony billionaire, a textbook egomaniac ’tapping into’ popular resentments and insecurities, and with an entire national political party – out of ambition or blind party loyalty, or simply out of fear – falling into line behind him.”

    It is an early summer’s day in Chevy Chase, a residential suburb of Washington, D.C. Kagan, whose Jewish ancestors are from Lithuania, was born in Athens in 1958. He is an expert on foreign policy. Kagan supported George W. Bush’s wars in Iraq and Afghanistan and, even if the reasons for going to war in Iraq were ultimately revealed to have been fabricated and both conflicts ended with undignified withdrawals, he continues to defend the idea of American interventionism and the country’s global leadership role.

    These days, Kagan works for The Brookings Institution, the liberal think tank. In our era, he says, it has been possible to believe that liberal democracy and its dedication to human rights were unavoidable, almost inevitable. But, he continues, that’s not necessarily true. The rise of liberal democracy was the result of historical events like the Great Depression. And of World War II, which was, Kagan says, fought in the name of freedom and created a completely new, better world.

    What Kagan means is that because liberal democracy was never inevitable, it must constantly be defended. It cannot relax, it can never rest on its laurels out of a conviction that the end of history has been reached. There is no natural law that defends democracy from someone like Trump, or from fascism, or from the Christian nationalists who believe in Trump.

    Freedom is difficult. It gives people space, but it also leaves them largely to their own devices. It doesn’t offer security and fails to provide many things that people need. It atomizes societies, destroys hierarchies and disempowers established institutions such as religion. Freedom has many enemies.

    Kagan’s ninth book has just hit the shelves in the U.S. It is called "Rebellion: How Antiliberalism Is Tearing America Apart Again” and describes Christian, white nationalism in America as a challenge to liberal democracy. Its goal: a country rooted in Christianity in which the Bible is more important than the principles expressed in the Declaration of Independence and the Constitution. For Christian nationalists, Trump is an instrument, the perfect leader for this revolution precisely because he cares little for the values of liberalism and the Constitution. When he told a late July gathering of Evangelical Christians in Florida that if they voted for him, "you won’t have to vote anymore,” it was precisely the kind of thing Kagan warns against.

    And it could be even worse this time around. If Trump wins the election, Kagan believes, the old system will be destroyed. It will be, the historian believes, an unimaginable political disruption, as though everything would collapse on the first day. Kagan believes he will use the Department of Justice to take revenge on his enemies and militarize migration policy to round up hundreds of thousands of illegal immigrants. The system of checks and balances would gradually be eroded. First, the immigrants would lose their rights, followed by opposition activists, who would be arrested and prosecuted.” For me, that’s enough,” says Kagan. "Even if the system looks the same.”

    We always thought there was no going back to the dark times, says Kagan. “I don’t think history moves in a direction. It just walks around. The Greeks had a cyclical view of history, not one of progress. The Chinese have a view that nothing changes. The Chinese historically don’t believe in progress. They believe in a single world system.”

    His opponents view Kagan as one of those neocons who now want to become part of the anti-fascist coalition to turn attention away from their own role in paving the way for Trumpism. They refer to him as "the most dangerous intellectual in America.” Kagan is rather fond of the label.

    WHAT IS FASCISM?

    If Robert Kagan is a conservative, then Jason Stanley, a professor of philosophy at Yale University, is on the exact opposite end of the spectrum. He is a liberal leftist, and yet his views are similar to Kagan’s. Or are they similar for precisely that reason?

    Stanley’s son has his Bar Mitzva on the weekend, the Jewish ritual celebrating a boy’s 13th birthday and his entry into adulthood. Stanley pulls out a box full of diaries written by his grandmother Ilse in 1930s Berlin. Her elegantly sweeping handwriting exudes conscientiousness. Stanley also shows a ticket from August 1939 for the America Line from Hamburg to Southampton in New York. It feels odd to flip through her diaries.

    Jason Stanley’s biography and the story of his family closely tracks 20th century history. It is an exuberant narrative that allows but a single conclusion: fervent anti-fascism.

    Ilse Stanley is the central character in this narrative. Born in the Schlesian town of Gleiwitz in 1906, her father was an opera singer and later the senior cantor at the synagogue on Fasanenstrasse in Berlin. She became an actress, trained by Max Reinhardt at Berlin’s Deutsches Theater, and secured a minor role in Fritz Lang’s famous film "Metropolis.” She was an elegant Berlin woman who led a double life. She felt thoroughly German and used falsified papers to free more than 400 Jewish and political prisoners from the Sachsenhausen concentration camp just north of Berlin.

    Her son, Jason Stanley’s father, was born in 1932 and, as a small boy, he would watch Hitler Youth marches from this grandparent’s balcony overlooking Kurfürstendamm. He was amazed by the torches, flags and uniforms, and asked if he could join them. He saw the synagogue on Fasanenstrasse burning during the Night of Broken Glass, seeking safety in the car of Gustav Gründgens, an acquaintance of his mother’s. He was beat so badly by the Nazis that he suffered from epileptic seizures for the rest of his life. In 1938, Ilse’s husband, a concert violinist, received a visa for Britain and left his wife and son behind in Berlin. The boy was seven when he and his mother had to go into hiding as they waited for their visa to travel to the U.S. After the war, he became a professor of sociology and spent the rest of his life studying how societies can descend into evil. Jason Stanley’s resemblance to his father is astounding.

    Six years ago, Stanley published a book in the U.S. called "How Fascism Works: The Politics of Us and Them.” The German translation only appeared two months ago, a source of annoyance for Stanley. He also has German citizenship and says that he loves the country despite everything.

    So how does fascism work? Modern-day fascism, Stanley writes, is a cult of the leader in which that leader promises rebirth to a disgraced country. Disgraced because immigrants, leftists, liberals, minorities, homosexuals and women have taken over the media, the schools and cultural institutions. Fascist regimes, Stanley argues, begin as social and political movements and parties – and they tend to be elected rather than overthrowing existing governments.

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    Stanley describes 10 characteristics of fascism.

    First: Every country has its myths, its own narrative of a glorious past. The fascist version of a national myth, however, requires greatness and military power.

    Second: Fascist propaganda portrays political opponents as a threat to the country’s existence and traditions. "Them” against "us.” If "they” come into power, it translates to the end of the country.

    Third: The leader determines what is true and what is false. Science and reality are seen as challenges to the leader’s authority, and nuanced views are viewed as a threat.

    Fourth: Fascism lies. Truth is the heart of democracy and lies are the enemy of freedom. Those who are lied to are unable to vote freely and fairly. Those wanting to tear the heart out of democracy must accustom the people to lies.

    Fifth: Fascism is dependent on hierarchies, which inform its greatest lie. Racism, for example, is a lie. No group of people is better than any other – no religion, no ethnicity and no gender.

    Sixth: Those who believe in hierarchies and in their own superiority can easily grow nervous and fearful of losing their position in that hierarchy. Fascism declares its followers to be victims of equality. German Christians are victims of the Jews. White Americans are victims of equal rights for Black Americans. Men are victims of feminism.

    Seventh: Fascism ensures law and order. The leader determines what law and order means. And he also determines who violates law and order, who has rights and from whom rights can be withdrawn.

    Eighth: Fascism is afraid of gender diversity. Fascism feeds fears of trans-people and homosexuals – who aren’t simply leading their own lives, but are seeking to destroy the lives of the "normal people” and coming after their children.

    Ninth: Fascism tends to hate the cities, seeing them as places of decadence and home to the elite, immigrants and criminality.

    Tenth: Fascism believes that work will make you free. The idea behind it is that minorities and leftists are inherently lazy.

    If all 10 points apply, says Stanley, then the situation is rather dicey. Fascism tells people that they are facing and existential fight: Your family is in danger. Your culture. Your traditions. And fascists promise to save them.

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    Fascism in the U.S., Stanley says, has a long tradition stretching back deep into the last century. The Ku Klux Klan, he says, was the first fascist movement in history. "It would be misguided to assume that this fascist tradition simply vanished.”

    That tradition can still be seen today, says Stanley, in the fact that a democratic culture could never fully develop in the American South. That has now resulted in election officials being appointed in Georgia that aren’t likely to stand up to repeated election manipulation attempts by Trump followers. "Trump,” says Stanley, "won’t just spend another four years in the White House and then disappear again. These are not normal elections. They could be the last.”

    Some of Stanley’s friends believe he is overreacting. For antagonistic Republicans, he is likely the amalgamation of all their nightmares – one of those leftist, East Coast professors who holds seminars on critical race theory and lectures as a guest professor in Kyiv about colonialism and racism. At 15, he spent a year as an exchange student in Dortmund and had "Bader Meinhof” (with the missing second "a” in Baader) needlepointed onto his jacket. He went on to marry a Black cardiologist who was half Kenyan and half American. His children, who are nine and 13 years of age, are Black American Jews with German, Polish and African roots.

    He says that he reads Plato with them – the same Plato who says that democracy is impossible and ends in tyranny – because he wants them to understand how difficult democracy is, but also how strong. Stanley carries so many identities around with him that the result is a rather unique citizen of the world who is well-versed in numerous perspectives and in the world’s dark sides. Which hasn’t been enough to protect him from an ugly divorce. He is a philosopher who seeks to find order in the world’s chaos while finding support from the pillars of his identity.

    In her diaries, Ilse Stanley doesn’t write about the dark politics in the dark prewar years, instead looking at her own dark life. She writes about her husband who no longer speaks with her, treats her with disdain and cheats on her. She writes about her depression, her loneliness and her affairs. Ilse Stanley was divorced three years after World War II finally came to an end. She began a new life.

    IS PUTIN A FASCIST?

    Timothy Snyder speaks thoughtfully and quietly, but with plenty of confidence. Putin is a fascist. Trump is a fascist. The difference: One holds power. The other does not. Not yet.

    "The problem with fascism,” Snyder says, "is that it’s not a presence in the way we want it to be. We want political doctrines to have clear definitions. We don’t want them to be paradoxical or dialectical.” Still, he says, fascism is an important category when it comes to understanding both history and the present, because it makes differences visible.

    Lunchtime at the Union League Café in the heart of New Haven. The campus of Yale University begins on the other side of the street. Snyder, professor of Eastern European history, is one of the most important intellectuals in the U.S. He is an author, having written books like "Bloodlands: Europe Between Hitler and Stalin,” which examines the political violence in Ukraine, Belarus, Poland and the Baltics which killed 14 million people – at the hands of both Nazis and Communists. He is an activist, whose pamphlet "On Tyranny: Twenty Lessons from the Twentieth Century” became a global bestseller. And he is a self-professed Cassandra, having foreseen a Russian military intervention just weeks before the country’s annexation of the Crimea, in addition to predicting, in 2017, a Trump putsch attempt. When he met Volodymyr Zelenskyy in Kyiv in 2022, the first thing the Ukrainian president told him was that both he and his wife had read "On Tyranny.”

    Putin, says Snyder, has been quoting fascist thinkers like Ivan Ilyin for 15 years. The Russian president, he continues, is waging a war that is clearly motivated by fascist motives. It targets a country whose population Putin considers to be inferior and a state that he believes has no right to exist. And he has the support of an almost completely mobilized society. There is, Snyder writes, a cult surrounding the leader, a cult surrounding those who have fallen in past battles and a myth of a golden empire that must be reestablished through the cleansing violence of war.

    A time traveler from the 1930s, Snyder wrote in a May 2022 article for the New York Times, would immediately recognize Putin’s regime as fascist. The Z symbol, the rallies, the propaganda, the mass graves. Putin attacked Ukraine just as Hitler attacked the Soviet Union, Snyder wrote – as an imperial power.

    But Putin’s version of fascism, the historian argues, also has post-modern characteristics. Post-modernism assumes that there is no such thing as truth, and if there is no truth, then anything can be labeled as truth. Such as the "fact” that the Ukrainians are Nazis in addition to being Jewish and gay. The decision as to what truth is and who defines it is made on the battlefield.

    The paradox of Putin’s fascism – Snyder refers to it as "schizo-fascism” – is that he claims to be acting in the name of anti-fascism. The Soviet Union under Stalin, he says, never formed a clear position on fascism, and even allied itself with Nazi Germany in the form of the Hitler-Stalin pact, thus fueling World War II. After the war, though, the Soviet Union didn’t just declare Nazi Germany fascist, but also all those by which the leadership felt threatened or those it didn’t particularly like. "Fascist” became just another word for enemy. Putin’s regime feeds off that Soviet past: Russia’s enemies are all declared fascists. And it is precisely in Putin’s supposed anti-fascism, argues Snyder, that his fascism can be seen. Those who label their enemies "fascists” and “Nazis,” provide a justification for war and for crimes against humanity.”’Nazi’ just means ’subhuman enemy’ – someone Russians can kill,” he wrote.

    A Putin victory would be more than just the end of democratic Ukraine. "Had Ukraine not resisted, this would have been a dark spring for democrats around the world,” Snyder concluded. "If Ukraine does not win, we can expect decades of darkness.”

    Snyder is from Dayton, Ohio, located right in the middle of the "flyover zone.” His parents are Quakers, former members of the Peace Corps with a weakness for Latin American revolutionaries. Ivory tower colleagues like Samuel Moyn of Yale Law School believe that Snyder suffers from "tyrannophobia.” Others think he is paranoid. Snyder says that hardly anyone at the time predicted World War I or the Holocaust. Things are possible, he argues, that cannot be seen in the present.

    If Trump win the election, he believes, organized resistance will be the result. Would Trump then send in the FBI or even the military to quell such unrest? What might happen to state institutions? Snyder believes the economy would collapse and institutions like the FBI and the military could be torn apart by conflicts. A few weeks ago, Snyder wrote on the newsletter platform Substack: "Old-guy dictatorship involves funeral planning.” Trump, Snyder argues, is afraid of dying in prison or being killed by his opponents. Autocracies are not forever, and the defeat of autocrats is closely linked to their end.

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    How, though, was the rise of Trump made possible in the first place? How can it be that a democracy plunges so deeply into irrationality?

    First, says Snyder, Trump’s career is based on a bluff. He was never a successful businessman, Snyder argues, and he only found success as an entertainer, as a television personality. He knows what you have to do to reach people, which, Snyder says, is an important prerequisite for a developing charismatic leader. It is precisely this talent that makes him so successful on social media platforms, where emotions are all that matter – the feeling of "them or us.”

    Second: Social media influence our perceptive abilities, Snyder says. Indeed, the academic argues, they themselves have something fascist about them, because they take away our ability to exchange arguments in a meaningful way. They make us more impatient and everything becomes black or white. They confirm that we are right, even if our positions are objectively false. They produce a cycle of anger. Anger confirms anger. And anger produces anger.

    Third: The Marxists of the 1920s and ’30s, Snyder says, believed that fascism was merely a variant of capitalism – that the oligarchs, as we would call them today, made Hitler’s rise possible in the first place. But that’s not true, Snyder argues. Big Business, of course, supported Hitler’s grab for power because they hoped he would liberate them from the labor unions. But most of the oligarchs didn’t support his ideas. "So there is a funny way in which the Marxist diagnosis, I think, is now true in a way that it wasn’t a hundred years ago,” says Snyder, “but there aren’t many proper Marxists left to make this argument.”

    One of these new oligarchs, Snyder points out, is Elon Musk. Nobody, he says, has done more than him in the last year and a half to advance fascism. He unleashed Twitter, or X, and the platform has become even more emotional, says Snyder, more open to all kinds of filth, Russian propaganda in particular. Musk, Snyder says, uses the platform to spread even the most disgusting conspiracy theories.

    Like Robert Kagan, Snyder also believes that democracies have underestimated the danger posed by fascism because they believed for too long that there is no alternative to democracy. "Gerhard Schröder tells us Putin is a convinced Democrat, right? It’s an obvious lie, but you can believe it only if you believe there is no alternative to democracy.” The result, he says, is that "Germany has been supporting this fascist for a long time while being concerned about Ukrainian fascism.”

    IS FASCISM A PROCESS?

    Paul Mason lives in one of those central London neighborhoods that was repeatedly struck by German rockets during World War II. Which is why there are entire blocks of new buildings from the 1950s and ’60s among the old rowhouses. In Europe, fascism and its consequences are never far away.

    Mason is a figure that used to be more common: an intellectual in a center-left party. He is from the working class and was the first in his family to attend university. He has made films for the BBC and worked for Channel 4, he wrote a column for the Guardian and works on Labour Party campaigns.

    His books are characterized by big ideas and the broad horizons they open up. "How to Stop Fascism: History, Ideology, Resistance” is his best-known work – dark, alarmist and combative. But in contrast to Kagan, Snyder and Stanley, he was a real Antifa activist who took to the streets in the 1970s and ’80s against the skinheads.

    Fascism, according to the core of Mason’s argument, is the "fear of freedom triggered by a glimpse of freedom.” Just as the fascist movement of the 20th century was a reaction to the labor movement, he writes, neo-liberalism has today, on the one hand, dissolved postwar societies, destroyed the power of the labor unions and annulled the privileges of the primarily white and male working class. On the other hand, women have acquired more influence and Western societies have become more pluralistic. The consequence: the collapse of common sense.

    Mason is interested in something he calls, citing the historian Robert Paxton, the "fascist process.” Fascism, he says, is not static. Rather, it is a type of "political behavior” that feeds off its own dynamism and is not reliant on complicated ideologies. Fascism, it would seem, can be rather difficult to grasp. Just like Stanley, Mason uses a checklist. Somehow, the chaos of fascism must be forced into order.

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    Here is Mason’s 10-point "fascist process”: A deep crisis starts things off – such as the loss of World War I for the Germans early last century or, today, the cluster of recent crises including the financial crisis, migration, COVID and climate change. Such crises produce, second, a deep feeling of threat and the loss of sovereignty. Then, third, come suppressed groups that begin to rise up: women, climate activists, Black Lives Matter activists. People trying to find a path to the future through the crisis.

    That triggers, fourth, a culture war. Fifth, a fascist party appears. Sixth, panic develops among members of the middle class, who don’t know whether to succumb to their fears of losing prosperity or to their fears of the radical right. Seventh, the rule of law is weakened in the hope that it might pacify the developing conflicts. Eighth, a weakened left begins arguing about with whom to form alliances in an effort to stand up to the radical right wing. Similar to, ninth, the conservative wing’s handwringing about the degree to which the right wing must be accommodated in order to contain them. And once all those steps have taken place, the hour of fascism has struck. Point 10, the end of democracy. The fascists make up the societal elite.

    All of that seems rather schematic, which is how it is intended. But aren’t all Western societies familiar with the steps Mason has sketched out? Hasn’t the feeling that the government can no longer control the borders advanced deep into the center of society? The fear of vaccination mandates? The fear of shifting gender identities, the favorite target of the right wing, along with animosity toward the German draft law intended to make it easier for trans-people to change their genders? The fear of a shift toward the radical climate activists and toward people who fight against racism? The culture war is real – it is already underway. We are right in the middle of Mason’s "fascist process.”

    The foundation of the fascist process can today be found online and the networks that have developed there. That is where the fantasies are developed that fuel the process. End-of-the-world delusions. The dream of restoring a national greatness that never actually existed. The idea that our world is heading for an unavoidable ethnic war. And that it is necessary to get ready for the coming battle.

    AND THE CONSERVATIVES?

    Thomas Biebricher, a professor for political theory and the history of ideas in Frankfurt, has an unusual job: He is one of the few political scientists in Germany who focuses on conservatism.

    Germany’s Christian Democratic Union (CDU) is one of the most successful conservative parties in Europe. It is a party born during the postwar period and rooted in the realization that fascism was made possible in part due to the lack of a commitment to democracy.

    The CDU, Biebricher argues in his large study called "Mitte/Rechts” (Center/Right), which appeared last year, has become the exception in Europe. Everywhere else, including in Italy, France and the United Kingdom, the conservative camp has almost completely disintegrated, with center-right parties having lost the ability to integrate the right-wing fringe. Italy was first, when Silvio Berlusconi took over the right with his Forza Italia party – and today, the post-fascists under Prime Minister Giorgia Meloni are in power. In France, Gaullism, which held sway in the country for decades, has become little more than a fringe phenomenon while Marine Le Pen has become President Emmanuel Macron’s primary challenger. And in Britain, the Tories lost votes to the right-wing populists behind Nigel Farage in the last election.

    The term "fascism” only seldom appears in "Mitte/Rechts.” Why? "Because it doesn’t add anything analytically or politically, it immediately sparks the final level of escalation,” he says. Biebricher teaches in Frankfurt, but lives in the Berlin neighborhood of Prenzlauer Berg. He shares an office with the organizers of a literary office.

    Conservatism, Biebricher says, is one of the three large political currents of the modern era, along with socialism and liberalism. Born out of the aristocratic and clerical resistance to the French Revolution, it has, the professor argues, diminished over the years to a simple desire to put the brakes on progress. While socialism and liberalism strive toward the future, conservatism is eager to preserve as much of the present as possible. Even if that present is the future that it was recently fighting against.

    But ever since the Eastern Bloc collapsed and the speed of technological and societal change has increased, says Biebricher, the principle of pragmatic deceleration is no longer working. Some conservatives see the world passing them by and have given up. Others have begun to fantasize about a past that may never have existed but which seems worthy of defending – "Make America Great Again,” "Make Thuringia Great Again.” Conservatism, he argues, has fragmented into a number of different streams: pessimists, pragmatists and the radicals, who aren’t actually conservative anymore because they have abandoned the traditional conservative value of moderation.

    "Those who are eager to brand the radicals as fascists,” says Biebricher, "should go ahead and do so. The term primarily targets the past and doesn’t reflect what is genuinely new. It primarily serves to create distance.”

    The authoritarian conservatives, says Biebricher, have dispensed with all of the historical trappings of fascism, instead attempting to rebuild liberal democracy to their liking. "But I would use the term when it comes to Trump and his MAGA movement – because the storm of the Capitol was actually an attempt to violently overthrow the system.”

    But this kind of violence can be seen everywhere, says the Austrian political scientist Natascha Strobl. It merely manifests itself differently than it did in the 1920s, when, early on in the fascist movement in northern Italy, gangs of thugs were going from village to village attacking farmer organizations and the offices of the socialist party, killing people and burning homes to the ground. Today, says Strobl, violence is primarily limited to the internet. "And it is,” says Strobl, "just as real. The people who perpetrate it believe they are involved in a global culture war, a struggle that knows no boundaries. An ideological civil war against all kinds of chimeras, such as ’cultural Marxism’ or the ’Great Replacement.’”

    Strobl writes against the background of Austria’s recent past, which saw the party spectrum change in the 1990s in a manner similar to Italy’s, with the Freedom Party of Austria (FPÖ) growing in strength, a party that didn’t just exude characteristics of right-wing populism, but also maintained ties to the radical right, such as the right-wing extremist Identitarian Movement. And despite all of the scandals that have rocked the party, it is again leading in the polls. Parliamentary elections are set for late September, and an FPÖ chancellor is far from unrealistic. Strobl herself has been the target of threats for many years, even finding a bullet hole in her kitchen window on one occasion.

    POPULISTS OR FASCISTS?

    The accusation of fascism is the most potent weapon in the arsenal of democratic discourse. It is, says political scientist Jan-Werner Müller, the last card that one can play to wake people up and warn them of the gathering storm. But, he argues, it is not particularly useful as a category for describing the political developments of the present. That which reminds some people of fascism, he says, is actually right-wing extremist populism. And the "F-word” isn’t adequate for describing the phenomenon. Indeed, he says, it is so inadequate that it may even serve to reduce the urgency because the comparison with the 1930s seems so implausible and alarmist.

    Müller has been teaching at Princeton University in New Jersey since 2005. He has produced one of the most influential theories on populism, and he is the only German author in the widely discussed anthology "Did It Happen Here? Perspectives on Fascism and America,” which was published in the U.S. in March.

    Historical fascism, says Müller, is rooted in the massive violence of World War I. Its initial promise was the creation of a new human being in a nation of ethnic peers. It celebrated violence as a source of meaning, and death on the battlefield as not only necessary, but as a fulfillment of humanity. It was, argues Müller, a blueprint for anti-modernity, a thoroughly mobilized and militarized society with a cult of masculinity. An ideology which assigned women one single role, that of child-bearer. It was a movement that presented itself as a revolution – one that promised not only national rebirth but also a completely different future.

    Müller sees little of that in today’s right-wing political movements. What he does see, he says, is a right-wing extremist populism that reduces all political issues to questions of belonging and portrays opponents as a threat, or even as enemies. It is a movement that wants to turn back the clock, a movement without a utopia.

    The fascism debate has become stuck in the question of "Weimar” or "democracy”? But, he says, it is possible to imagine a different path. You have to think in your own era, says Müller. Which does not mean that there are no dark clouds on the horizon. Populism can also destroy democracy, as it has in Hungary, and it has the potential to trigger racist radicalization.

    But how should democracies deal with the populist threat? "There are two extremes,” says Müller, "and both are wrong.” The first extreme is complete exclusion. "Don’t talk to them.” That strategy only serves to confirm the narratives of such parties, which claim that they are the only one’s speaking the truth. "Look at how the elite are treating us. They are ignoring us!”

    But the other extreme is just as misguided. Believing that populists are telling the truth about our society and handing them a monopoly over our "concerns and needs.” That, says Müller, only leads to a legitimatization of their positions – to trying to keep up and joining them in unconditional coalitions. Müller refers to this path as the "mainstreaming of right-wing extremism – a development that can be seen virtually everywhere in Europe.”

    What is the correct path? "To talk with them, but to avoid talking like them.” It is possible to discuss immigration, he says, without talking about vast conspiracy theories like the Great Replacement,” which holds that former German Chancellor Angela Merkel intended to replace the German people with the Syrians. It is important, he says, to set aside the moral cudgel and make clear: "We are prepared to treat you as a legitimate part of the political landscape if you change your behavior.” Müller says even that is a slightly paternalistic, didactic approach, but that’s not forbidden in a democracy. Particularly given that there is plenty of debate about where, exactly, the red lines run that may actually strengthen democracy.

    There is one thing, though, he argues, that makes the situation more complicated. Democracies and their leaders long thought that they had a systematic advantage. That democracy is the only political system that can learn and correct its own mistakes. Today, when authoritarian systems emerge, he says, we tend to underestimate them. When Viktor Orbán appeared and turned Budapest, as Müller describes it, into a kind of Disneyland for the new right, many thought for far too long that things would take care of themselves as they always had. "As an ardent fan of FC Cologne, I know from experience that things don’t always go well.”

    But right-wing populist politicians are also capable of learning: They shun images that remind people of the 20th century, says Müller. They avoid large-scale repressions. They limit press freedoms but maintain a couple of alibi newspapers. They rule such that they can always say: "We are democrats. Come to Budapest. Is this what fascism looks like?”

    Orbán refers to his government as an "illiberal democracy.” Hungary continues to hold elections, but media pluralism is a thing of the past as are fundamental democratic rights such as freedom of opinion and assembly. Müller says that Orbán’s Hungary should not be seen as a "democracy” just because he is still popular among many Hungarians. Doing so would mean that his critics could only argue in the name of liberalism. And that is exactly what illiberals want, says Müller. But if he is shown to be a kleptocrat and an autocrat, that is when things could grow uncomfortable for Orbán.

    And what about Germany, a country Müller sees as the motherland of robust democracy? Are the country’s defenses not failing in the face of the AfD?

    "In Germany,” he says, "a more nuanced toolkit is available.” You can ban state party chapters or individual organizations, and you can also strip politicians of certain rights, says Müller. You don’t have to immediately ban an entire party. "You can demonstrate to those elements of the party that haven’t become completely radicalized: ’People, we are showing you where the limits of democracy lie.’ And maybe that can trigger a moderation.” That, too, is a didactic approach, but democracy is ultimately allowed to declare its principles and defend them. "If the party pursues the Höcke path, then it may ultimately have to be banned,” says Müller, referring to Björn Höcke, the ultra-radical head of the AfD state chapter in Thuringia.

    But hasn’t the party grown too large for that? "Not necessarily. It would, to be sure, produce political martyrs. But right-wing populists pose as victims anyway.”

    AND THE DEMOCRATS?

    Sometimes, the debate about the threats facing democracy can give the impression that evil spirits have suddenly been let loose on the world. An attack of the lunatics, a storm of irrationality, an impending relapse into barbarianism. An onslaught that must be fended off with united forces using the biggest guns available. All of that is a reasonable conclusion and it sounds both logical and correct, but might it be that democracies and democrats have also had a role to play in the rise of their enemies?

    Philip Manow, born in 1963, is a political science professor at the University of Siegen. His most recent book, which was published by Suhrkamp in May, takes a closer look at the future of liberal democracy. Manow is a provocateur, and he quotes Paul Valéry, the philosopher, who wrote: “That which has always been accepted by everyone, everywhere, is almost certain to be false.” Manow says: The problem isn’t populism, it is liberal democracy itself.

    We met for lunch in late-July at the restaurant inside Cologne’s Museum Ludwig – an encounter that turned into a two-and-a-half-hour deconstruction of the political discourse.

    A liberal democracy, as Jan-Werner Müller also says, consists of more than just free elections with ballots cast in secret. It is shaped by the idea of human dignity and other universalist ideas. It is rooted in the separation of powers, freedom of opinion, press freedoms, the protection of minorities, the independence of its institutions and the rule of law. It must be robust, which is why, Manow says, democracies are equipped with a high court and domestic intelligence agencies designed to protect the constitution – along with the possibility, though the hurdles are high, of banning political parties. There is also, he says, a kind of political dictum that democracies and its parties erect a kind of firewall against the enemies of democracy.

    Liberal democracy, says Manow, sees itself as the product of lessons learned in the first half of the 20th century. On the one hand, the tyrants must be prevented from securing parliamentary power. The events of 1933 Germany must not be repeated. On the other hand, the abyss of the Holocaust, the political scientist continues, led to the establishment of a catalog of human rights by the newly established United Nations as a path to a better world. But the human rights discourse only experienced a breakthrough starting in the 1970s, when communism was definitively discredited by the publication of Alexandr Solzhenitsyn’s anti-Stalin tract "The Gulag Archipelago” and when the West lost its shine in the wake of the Vietnam War, Watergate and the Civil Rights Movement.

    The resulting vacuum of ideals was, says Manow, filled with the idea of human rights universalism as the final utopia – one that didn’t just become a reference point for dissidents in the Eastern Bloc but also came to shape the debate in Western democracies. The institutional manifestation of this debate following the collapse of communism, says Manow, was ultimately decisive. The nations of Eastern Europe took their cue from the liberal-democratic model of Western countries, particularly the German version with its strong constitutional defenses. At the same time, European integration progressed in the 1990s, with borders opening up and a joint currency being introduced. The EU increasingly defined itself as a community of shared values, led primarily by the rule of law and the court system.

    Populism, says Manow, should primarily be seen as a counterreaction – as an illiberal democratic response to an increasingly undemocratic liberalism. The political-economic upheavals, whether it was the Euro crisis in 2010 or the migration crisis starting in 2015, put wind in the sails of the populist parties, says Manow, because there was no meaningful opposition within the established parties to policies declared by Merkel (and elsewhere) as being without alternative. Indeed, Merkel herself, he says, became just as inevitable as her policies. When elections were held, the primary question on the ballot was what party would become her junior coalition partner. "That paved the way for the AfD.”

    Liberal democracy, says Manow, responded robustly with an arsenal of morally charged values. The populist problem was to be resolved through the judiciary, a strategy adopted without considering the possibility that using law as a replacement for politics was perhaps part of the problem.

    But that is a dangerous development in Manow’s view because the political battlefield was brought into the courtroom. The judiciary itself becomes politicized. Ultimately, the high court morphs into just another party-political body, says Manow, like the Supreme Court in the U.S., where in many instances, justices vote along the lines of the party that nominated them. Those who stand for positions that find no place in the institutions, however, develop a kind of fundamental opposition: "The system is ailing and broken and the whole thing must go.”

    Instead of legal system, the focus should be returned to electoral principles, says Manow. A body politic includes people with a variety of opinions, convictions and values. There is, unfortunately, no better way, he says, than allowing the people to decide on controversial issues following a public debate. Competition among political parties, elections and public discourse, Manow says, make up the fundamental mechanism of stability in democracies. Liberal democracy, the political scientist argues, produces its crises, while electoral democracy processes those crises.

    And what if the populists win the elections? Wait it out, says Manow. Those who believe that voters are fundamentally complicit in their own disempowerment should stay away from democracy, he says. Poland showed that it is possible to vote populists out of power. Orbán suffered significant losses in the European elections. And up until a month ago, it looked like Trump would be the next president of the U.S. Nothing is as certain as it seems. Trump, not Biden, is now the one who looks like a doddering old man – weird, in fact. Kamala Harris’ strategy: a rejection of gloom and hate. An approach of uniting rather than dividing, with a happily relaxed tone, positivity and an undertone of gentle derision. Looking forward rather than backward.

    THE VERTIGO MOMENT

    The Bulgarian political scientist and adviser Ivan Krastev spends his summer vacations on the Black Sea. In the evenings, his son and his son’s friends play games, and last year their game of choice was "Secret Hitler.” It is certainly possible that Krastev gave them the game to see what would happen. It was his son who said that it was more fun to be a fascist in the game. Why? Because the fascists play as a team, and because the democrats are their own worst enemies, paralyzed by distrust and mutual suspicions. The game, says Krastev, clearly shows why the populists win. Not because they are so strong, but because the democrats are so confused. They want the right thing, but they frequently make the wrong decisions.

    Berlin, the Grand Hyatt Hotel on Potsdamer Platz. Krastev, born in 1965 and a fellow at the Institute for Human Sciences in Vienna, is on his way to Poland via the German capital. He is someone political leaders call when things are complicated. German Chancellor Olaf Scholz and Economy Minister Robert Habeck have both met with him in the past and he is in demand in other capitals as well as one of the continent’s most interesting thinkers, an analyst who pulls the world apart for them before then reassembling it. For his part, he sees himself more as the kind of uncle that exists in every Bulgarian village, the guy who others find both funny and clever. A person who others come to when they need advice, almost like going to the psychiatrist. Listen, Krastev says in his rapid, Bulgarian-accented English, what he is going to say may be rather interesting, but it might not actually be true.

    “Listen, he says, I think we are dealing with something that I would call the other ’Extinction Rebellion.’” The "Great Replacement” right wing, he believes, cannot be understood without looking at demographic developments and especially the fears they trigger. That, for years, has been Krastev’s greatest focus. People cross borders, some on their way in, others on their way out. European societies are aging. And birthrates are falling, without, Krastev says, anyone offering a plausible explanation as to why.

    “It’s the fear of disappearing,” he says. The fear of “one’s own language and culture vanishing.” The fear that migrants could change political realities by voting for those who were allowed to come into the country. That the many new people will change life and change the cities – and that those who have long been here will be stuck, because the newcomers can simply leave if they don’t like it anymore, while they are damned to stay. Everything shifts, says Krastev, the relationships of people to each other and to their own country. The racist fantasies that result, Krastev believe, can certainly be interpreted as a new form of fascism, as the fascism of the 21st century.

    What now unites society, from the left to the right, he says, is their feeling of impending doom. Which is challenging for democracy. If fascism is knocking on the door, Krastev says, then urgent action is necessary, but democracy depends on compromise, which takes time. While democracy may not really have clear ideas for the future, he says, it definitely wants to prevent the past from becoming that future.

    Krastev says that he searched long and hard for a metaphor for our times before finally finding it in Milan Kundera’s "The Unbearable Lightness of Being,” an Eastern European author, of course. Europe, says the Bulgarian, is experiencing a vertigo moment. Vertigo essentially means fear of heights, dizziness on the precipice, the fear of plunging into the depths. But Kundera has a different definition of vertigo: As the emptiness beneath us that lures and seduces us. We want to fall, yet desperately fight against it. There is, says Krastev, this right-wing desire to finally put an end to everything, to Europe; a feeling that everything must fundamentally change. A century ago, fascism had an agenda and a promise: Mussolini propagated an imperial Italian future while Hitler promised to expunge all that was foreign. The new parties, though, says Krastev, don’t have such a vision. They only have suicidal fantasies.

    Never mind the fact that most populists, Krastev believes, don’t even believe that they will ever hold power. They often win by chance. Brexit? Bad luck. Trump? Also. "It’s as if the right wing just date their fears the whole time, and one day, they’re married to them.” The paradox, Krastev believes, is that fascists suspect that the other side might actually be right. Which is their greatest fear.

    Fascism in the 20th century was rooted in dread of the evil other – the communists, the Jews, the enemies. Fascism in the 21st century is rooted in fear. What is the difference between dread and fear? During the pandemic, people dreaded the virus, a deadly attacker. There was an enemy that could be identified. But fear is less specific. There is no clear attacker, it is inside oneself, and in a certain sense, says Krastev, it is the fear of oneself.

    Krastev says that he has developed patience with politicians. The world is changing quickly; things happen, and politicians must respond with decisions. But that doesn’t mean that their decisions will solve the problems. Politics, Krastev believes, is learning to live with the problems, and politics knows no clear victories. Politics is the management of panic. A battle against vertigo, the endless emptiness beneath us.

    So if this fear within is the precondition for modern-day fascism, could any one of us become a fascist? It is, says Krastev, interesting to watch what happens when people play "Secret Hitler.”

    Captain Höcke

    Greiz, a town deep in Germany’s east, south of Gera and west of Zwickau, calls itself the "Pearl of Vogtland,” as the region is called. It is a beautiful town with a castle on the rocks above and another down below on the banks of the river. The Thuringian chapter of the AfD is holding its summer festival here, with blue balloons and a bouncy castle. It is in the heart of Björn Höcke’s electoral district.

    The posters for the event include a photo of Höcke where he looks a little bit like Tom Cruise in "Top Gun.” He is wearing mirrored sunglasses, a bit like aviator sunglasses. And if you look closely, you can see a passenger plane reflected in the lenses. It takes a bit for the penny to drop. The plane is supposed to be a deportation flight of the kind Höcke is constantly talking about, a flight taking illegal immigrants back where they came from once the AfD secures power. As if Captain Höcke were flying the plane himself. Did AfD finally discover irony? Or is it just weird?

    Greiz looks like many other towns in eastern Germany. Nice looking and clean, but seemingly devoid of people. Almost 40,000 people lived here in 1970, but now the population is just over 20,000. There isn’t much life on the streets of the old town, almost as though the townsfolk still believe they are living in a dictatorship and have elected to remain in the safety of their own homes. It isn’t difficult to imagine a resident of a western German city quickly growing lonely here and perhaps even entertaining radical thoughts. On the other hand: Wouldn’t a Greiz native also feel rather lost in Hamburg?

    Around 500 people have gathered in the castle gardens on the shores of the river. There are a few hooligans, some Identitarians with their severely parted hair and polo shirts, rockers with Trump T-shirts, militia types and vaccine truthers who look like aging hippies. Beyond that, the crowd includes people from the working class and middle-class laborers. The police presence is not overwhelming.

    The sun is shining, some are sipping beer – real Thuringians. The mood is neither hostile nor inflamed. Perhaps that has something to do with the fact that the Antifa has only been allowed to hold their counter-protest across the river. In other cities, as colleagues have said, things can get wild.

    Höcke’s appearances in the media are often tense, his eyes flickering with panic and disgust. Here in his electoral district, though, he exudes control. He is, it must be granted, a good speaker and holds forth without notes. He seems to feel right at home on stage. He is wearing jeans and a white shirt, and he begins his speech by talking about the Olympic Games that just got started two days ago. His focus is the scene during the opening ceremony in which drag queens and trans-people, as Höcke describes them, portray da Vinci’s "Last Supper.” It is, the AfD politician insists, an expression of "what is going fundamentally wrong not just in this country, but in all of Europe and the West.” He speaks about the self-hatred of Germans and Europeans and of wanting to overcome European culture and identity. "There is no self-hatred with the AfD. Period. Those who feel a sense of self-hatred should go to a therapist.”

    The German manner in which he says terms like "drag queens” and "trans-gender models” clearly expresses his disgust. He speaks of the widespread decadence in the West and of the urge "to shred our gender identity.” In his speech, he is constantly sending people into therapy. And to those who have their doubts about there only being two biological genders, he says: "My recommendation is that you just open your pants and see what it looks like down there.” Applause.

    Much of his speech focuses on the destruction of "European culture,” the destruction of what is "normal.” He talks about the schools and the childcare centers, about the new draft law in Germany that will make it easier for people to change their genders, about public broadcasters, about freedom of opinion and about the German government’s coronavirus policies, which he portrays as a state crime. And he focuses on migration as the mother of all crises, one which, he says, has transformed Germany into the world’s welfare office. For airplanes full of migrants, he says, only permission to take off will be granted in the future, not to land.

    Höcke’s speech flirts with what allegedly cannot be said and can only be hinted at. As though there was a secret and dangerous truth. "You know what I’m talking about,” he says. Or: "I want to express myself diplomatically.” Or: "You’re not allowed to say that.” Or: "I don’t have to expound on that.” Dark powers are out and about that are targeting him and targeting Germany, that is his message. In conclusion, he warns his listeners in Greiz to avoid voting by mail. He tells them to only go to their polling station late in the day and to remain there as the votes are counted – and to report any irregularities to the AfD. He also tells them to make sure that the care-worker in the retirement home doesn’t fill out grandma’s ballot. You know what I’m talking about.

    It is all rather perplexing. Back in Berlin, Ivan Krastev makes one of his Krastevian jokes. An American judge, he relates, once said that he may not be able to define pornography, "but I know it when I see it.” The reverse is true with fascism, says Krastev: It is simple to define, but difficult to recognize when you see it.

    The "F-word.” F as in fascism or F as in "Fuck you.” It is permissible, as a court in Meiningen ruled, to refer to Höcke as a fascist. The question remains, though, what doing so actually achieves.

    https://www.spiegel.de/international/zeitgeist/finding-the-secret-hitler-how-fascism-begins-a-32c1f376-0086-45b3-bab9-35734

    #fascisme #populisme #Putin #Trump #Hitler #Orban #Orbán #Secret_Hitler #Jason_Stanley #mythe #passé_glorieux #mythe_national #pouvoir_militaire #propagande #vérité #science #menace #mensonge #hiérarchie #racisme #supériorité #droits #loi #ordre #genre #LGBT #homophobie #villes #urbanophobie #urbaphobie #travail #charactéristiques #it_has_begun

  • #Suisse Quatre cœurs sur cinq transplantés sur des enfants proviennent de l’étranger ats/ami - RTS

    Quatre cœurs sur cinq transplantés sur des enfants en Suisse viennent de l’étranger. Cette importation a permis de faire reculer le taux de mortalité des enfants ayant besoin d’un cœur de donneur à 15%, selon le directeur de Swisstransplant.

    Ce taux était encore de 80% il y a 16 ans, quand Franz Immer a commencé à travailler pour la fondation suisse pour la transplantation d’organes, indique-t-il au Tages-Anzeiger. https://www.tagesanzeiger.ch/flughafen-zuerich-ambulanz-jet-brachte-um-1-23-uhr-ein-spenderherz-aus

    Entre 350 et 400 organes, le plus souvent des cœurs, sont répertoriés chaque année sur la plateforme de l’organisation européenne d’attribution FOEDUS. L’organisation a été créée parce qu’il est souvent impossible de trouver un receveur local, surtout pour les enfants.



    La Suisse a importé 45 organes et en a exporté 26 en 2023. L’objectif est qu’exportations et importations s’équilibrent. Le transport d’un organe coûte environ 20’000 francs. « Pour un cœur, un transport ne doit pas durer plus de quatre heures. »

    #Santé #Enfants #transplantation #coeur #importation

    Source : https://www.rts.ch/info/suisse/2024/article/quatre-c-urs-sur-cinq-transplantes-sur-des-enfants-proviennent-de-l-etranger-286

    • Hôpitaux sous tension : Au Luxembourg, les urgences soignent les naufragés de France Thomas Holzer - L’Essentiel

      LUXEMBOURG - « Certains ont été refusés ou ont attendu pendant des heures ». Face à un défaut de prise en charge de Thionville à Nancy, des patients franchissent la frontière pour se faire soigner au Grand-Duché. Un défi pour les établissements luxembourgeois.

      Aux Hôpitaux Robert Schuman, les patients de France et de Belgique arrivent en nombre. Editpress

      Des temps d’attente parfois interminables, des limitations d’accès, voire des fermetures et, in fine, une prise en charge qui inquiète. Les services d’urgences sont sous tension dans cinquante hôpitaux français. Parmi eux, le CHR Metz-Thionville, qui fait de nouveau face à un manque de personnel cet été.

      Une situation compliquée, dont les conséquences se font ressentir au Luxembourg. Selon nos informations, les hôpitaux du Grand-Duché constatent un afflux de patients venus de l’autre côté de la frontière. Parfois d’assez loin : « Beaucoup viennent du Pays-Haut, d’Arlon (Belgique), de la région messine, voire de localités entre Metz et Nancy. Certains ont été refusés, d’autres ont attendu pendant des heures », observe le Dr Fabienne Koerperich, médecin référent des urgentistes aux Hôpitaux Robert Schuman.

      Urgentiste depuis de nombreuses années, la cheffe de service a vu la situation se tendre depuis un certain temps. « Cela ne date pas de cet été. Mais nous constatons également la présence de plus en plus de personnes qui ne travaillent pas au Luxembourg ».

      Désemparées face à un système à flux tendu, certaines personnes ne se posent même plus la question et choisissent directement de faire plusieurs dizaines de kilomètres pour se rendre au Luxembourg. Quitte à perdre du temps dans les trajets.

      Une meilleure prise en charge ?
      Avec aussi l’idée de se prémunir contre un mauvais diagnostic. « Les cas sont divers et variés. Des patients débarquent pour des choses plus graves. C’est aussi une question de moyens. Les frontaliers savent et voient que la prise en charge est différente », reconnaît le Dr Koerperich.

      Face à cette réalité, les hôpitaux luxembourgeois se retrouvent obligés de s’adapter. Qu’importe son pays de résidence, chaque patient est accueilli et soigné. Mais si elles ne déplorent pas de difficultés comparables, les équipes au Luxembourg peuvent aussi tirer la langue. « Ce n’est pas la seule raison. Le problème est global et tient également à l’augmentation de la population au Grand-Duché », tempère la professionnelle, qui alerte également sur le manque de nouveaux médecins urgentistes.

      Aux Hôpitaux Robert Schuman, des discussions ont déjà été menées en interne. Cependant, des solutions pérennes ne pourront émerger que d’une réflexion plus globale sur la santé à l’échelle transfrontalière.

      #Hôpitaux #Urgences #Soins #Luxembourg #Belgique #frontières

      Source : https://www.lessentiel.lu/fr/story/hopitaux-sous-tension-au-luxembourg-les-urgences-soignent-les-naufrages-d

  • Logement : un Français sur sept vivra dans une bouilloire thermique d’ici 2050, selon une étude de la Fondation abbé Pierre - L’Humanité
    https://www.humanite.fr/societe/renovation-thermique/logement-un-francais-sur-sept-vivra-dans-une-bouilloire-thermique-dici-2050

    C’est de pire en pire. Avec des étés de plus en plus chauds, un nombre croissant de logements se transforment en bouilloires thermiques invivables, sans que rien ou presque ne soit fait pour y remédier, dénonce une étude publiée le 22 août par la Fondation abbé Pierre (FAP). « La part des personnes habitant dans des logements trop chauds est en hausse de 26 % par rapport à 2013 », observe l’étude.

  • Песня о тревожной молодости - Lied von der unruhevollen Jugend
    https://www.youtube.com/watch?v=pJIAcHOMj0Q


    Feeling B, 1989

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Feeling_B

    Paroles des différentes versions en russe et allemand.
    https://de.wikipedia.org/wiki/Lied_von_der_unruhevollen_Jugend

    Das Lied von der unruhevollen Jugend (russisch Песня о тревожной молодости Pesnja o trewoschnoi molodosti) ist ein populäres sowjetisches Lied in russischer Sprache. Es wurde 1958 von der Komponistin Alexandra Pachmutowa[1] und dem Dichter Lew Oschanin für den Abenteuerfilm Auf der anderen Seite (russisch По ту сторону) von Fjodor Iwanowitsch Fillipow (russisch Фёдор Иванович Филиппов) geschrieben, der die Abenteuer zweier Komsomolzen im russischen Bürgerkrieg bei einem Geheimauftrag hinter der Frontlinie der Weißen Armee im Jahr 1921 schildert.

    In der DDR wurde es in der Übersetzung von Heidi Kirmße als Lied von der unruhevollen Jugend in der Singebewegung gesungen. Interpretationen des Liedes gibt es unter anderem von Feeling B (1989) und Rammstein (2001). Das Lied wird in Folge 10 der zweiten Staffel der Serie Deutschland 86 in einer Chor-Version eingespielt.

    (Avec transcription en lettres latines des paroles russes, ca s’apprend par coeur facilement)

    Песня о тревожной молодости

    Забота у нас простая,
    забота наша такая,
    жила бы страна родная,
    и нету других забот.

    И снег, и ветер,
    и звезд ночной полёт.
    Меня мое сердце
    втревожную дал ьзовёт.

    Пускай нам с тобой обоим
    беда грозит за бедою,
    но дружба моя с тобою
    лишь вместе со мной умрёт.

    Пока я ходить умею,
    пока глядеть я умею,
    пока я дышать умею,
    я стану игти вперёд.

    И так же, как в жизни каждый,
    пюбовь ты встретишь однашды,
    с тобою, как ты отвашна,
    сквозь бури она пойдёт.

    Не думай, что все пропели,
    что буди все отгремели,
    готовься к великой пели,
    а слава тебя найдёт.

    Rammstein - Lied von der Unruhevollen Jugend, St Petersburg, Russia 2001
    https://www.youtube.com/watch?v=aZ9bobjR6Bw

    Lied von der unruhevollen Jugend (a capella)
    https://www.youtube.com/watch?v=tcXCFQZUkhM

    Fassung Erich-Weinert-Ensemble

    Ob Stürme sich auch erheben,
    Die Heimat blüht und wird leben!
    Dem Land sind wir treu ergeben,
    Die Jugend hält gute Wacht!

    Zu kühnen Taten
    Hat der fernen Sterne Pracht,
    Der Schneestürme Brausen,
    Die Sehnsucht in uns entfacht.

    Bedrohen uns auch Gefahren,
    Die Freundschaft wird uns bewahren.
    Sie hat uns in all den Jahren
    Geleitet durch Sturm und Nacht.

    Забота у нас простая,
    забота наша такая,
    жила бы страна родная,
    и нету других забот.

    И снег, и ветер,
    и звезд ночной полёт.
    Меня мое сердце
    втревожную дал ьзовёт.

    Le film - По ту сторону (1958)
    https://www.youtube.com/watch?v=w3_eGRb2Iec

    #URSS #DDR #culture #révolution #cinéma #musique

  • Environnement : comment les terres rurales peuvent aider à refroidir les villes ?

    Alors que les grandes villes du monde entier luttent contre des vagues de chaleur de plus en plus fréquentes et intenses, une étude chinoise quantifie pour la première fois l’effet de #refroidissement apporté par les #zones_rurales adjacentes aux centres urbains.

    Avec l’intensification des vagues de chaleur liées au #changement_climatique, les grandes villes subissent des #températures de plus en plus élevées. Ce phénomène, connu sous le nom d’« #îlot_de_chaleur urbain », est causé par l’accumulation de chaleur dans les immeubles, les routes, et les parkings, amplifiée par le trafic et les systèmes de climatisation.

    À Shanghai, par exemple, la température au centre-ville est en moyenne de 3°C plus élevée que dans les zones rurales environnantes pendant la journée d’été. Cette différence atteint même 5°C la nuit.

    Comme Shanghai, toutes les grandes villes du monde sont confrontées à la chaleur accablante, qui constitue un risque important pour la santé de leurs habitants, pouvant aller jusqu’à la menace mortelle. Jusqu’à présent, les solutions mises en œuvre se sont principalement concentrées sur des mesures internes à la ville, telles que la plantation d’arbres, la création de parcs et d’espaces verts, la végétalisation des bâtiments et l’utilisation de revêtements routiers plus clairs.

    La « #couronne_rurale » : une solution efficace

    Cependant, l’espace urbain étant limité, ces initiatives, bien que nécessaires, ne suffisent pas à elles seules pour obtenir une réduction significative de la température en milieu urbain. En analysant 20 ans de données issues de 30 grandes villes chinoises, des scientifiques ont pour la première fois quantifié l’effet de refroidissement apporté par les zones rurales adjacentes aux centres urbains.

    Leur étude a révélé que les meilleurs effets de refroidissement proviennent d’une « couronne rurale » : une zone tampon verte autour de la ville, comprenant des forêts, des prairies, des buissons, des haies et des plans d’eau. La continuité de ces espaces est également cruciale ; plus ces zones sont fragmentées, moins leur effet de refroidissement est efficace.

    Selon les auteurs de l’étude, une couronne rurale bien conçue peut réduire « l’intensité de l’îlot de chaleur urbain jusqu’à un tiers ». Alors que les grandes villes s’efforcent de trouver des solutions pour atténuer les effets des vagues de chaleur, cette étude démontre que pour refroidir les villes, il faudrait également y inclure la planification rurale.

    https://www.rfi.fr/fr/environnement/20240817-environnement-comment-les-terres-rurales-peuvent-aider-%C3%A0-refroidir

    #villes #urban_matter #chaleur #chaud #urbanisme #îlots_de_chaleur

    si quelqu’un·e a envie de chercher l’étude...

  • Carlos Moreno. Una soluzione per la vita urbana

    “La città dei 15 minuti” promuove un’idea di policentrismo a basso impatto, per garantire l’accesso diffuso ai servizi essenziali ripensando la pianificazione urbanistica. Un processo che il cambiamento climatico impone.

    Tra il 2012 e il 2022, oltre 300 milioni di persone hanno abbandonato la vita rurale per trasferirsi nelle città, da quelle piccole e medie alle metropoli e megalopoli. Nel 2022, il 56,9% della popolazione globale, che ha ormai superato quota otto miliardi, è urbana. Per questo, anche se rappresentano un “attentato” alla qualità delle risorse naturali, consumano oltre i tre quarti dell’energia e sono un serio problema per quanto riguarda la concentrazione di emissioni climalteranti e di inquinanti nell’aria, “le città sono il cuore della soluzione”, come scrive Carlos Moreno nel libro “La città dei 15 minuti”, pubblicato in Italia da add editore.

    È in questo testo che Moreno, direttore scientifico del laboratorio di ricerca “Entrepreneurship territory innovation” presso la Iae Paris Sorbonne Business School (Università Paris 1 Panthéon Sorbonne) e professore all’Accademia internazionale di Architettura, descrive le basi teoriche di un nuovo paradigma, capace di costruire città viventi e di riconoscere un nuovo diritto di viverle, allargando l’idea di diritto alla città, che ha portato in passato a rivendicare una (non affatto scontata) dignità abitativa. Necessaria ma insufficiente.

    Che cosa manca per cambiare il paradigma?
    CM Per offrire soluzioni che siano allo stesso tempo realizzabili e durevoli sono necessari almeno tre elementi. Il primo è relativo al ruolo di chi è al governo, sia un sindaco o il presidente di una città metropolitana, che deve saper offrire una visione “pionieristica” capace di uscire dalla logica del breve periodo, che è la cosa più difficile per chi amministra ed è abituato a rispondere a bisogni immediati. Concetti come decentralizzazione e policentrismo, per essere applicati, hanno però bisogno di tempo. Da qui l’esigenza di seguire logiche di medio periodo, per poter sviluppare piani per un’organizzazione territoriale con carattere strutturale e strategico.

    Si tratta, cioè, di ridefinire il modo di vivere le città, aspetto che evidenzia, ed è il secondo elemento chiave, l’importanza che i cittadini siano coscienti delle sfide che abbiamo di fronte, in particolare quelle legate al cambiamento climatico, perché accettino la necessità di cambiare un modello di vita urbana che ha quasi un secolo e oggi non è più valido. Parlo, in particolare, del modello fondato sulle auto private alimentate da combustibili fossili, usate per spostamenti che spesso non arrivano ai sei chilometri. Limitare la presenza e l’uso delle auto non significa togliere libertà individuali ma offrire un miglior modo di usare lo spazio pubblico. Il terzo punto è invitare i settori economici a trasformare il proprio modello di business, uscendo da una segmentazione delle attività concentrate in singoli quartieri verso un modello più decentralizzato.

    Che consiglio darebbe a un amministratore che desideri “cambiare le città, modificando il nostro modo di viverle”?
    CM Deve sentire la responsabilità di preservare o incrementare la qualità di vita, che è basata sul bene comune, un concetto che io calo nella definizione che ne ha dato Elinor Ostrom (la prima donna a ricevere il Nobel per l’Economia nel 2009, ndr), e comprende tutte le risorse materiali e immateriali necessarie per preservare il benessere generale. Questo all’interno di un’economia di mercato significa identificare un itinerario, ridefinendo il concetto di qualità di vita e garantire una maggiore accessibilità ai servizi locali. Ciò può permettere ai cittadini di “cambiare il chip”, perché ormai da novant’anni sono abituati a un modello insostenibile.

    “La città ideale non esiste”, spiega nel libro. Ciò che descrive è un percorso di trasformazione. Che ruolo hanno in questo processo di adattamento gli elementi naturali?
    CM Le città hanno sempre vissuto in una osmosi con le risorse naturali. La qualità di vita dipende da aria, acqua, suolo e vegetazione, che sono elementi indispensabili. Da un secolo, da quando le auto sono diventate popolari, in particolare dopo la Seconda guerra mondiale, con la costruzione delle strade e delle autostrade, di quartieri dedicati all’impresa, si è rotto l’equilibrio tra questi elementi naturali e le nostre città. Le nuove distanze urbane percorse in auto portano alla produzione di inquinamento permanente, ossidi di azoto e particolato fine, con la contaminazione dell’aria, l’occupazione del suolo l’interruzione di processi naturali e la possibilità offerta degli ambienti naturali di assorbire le emissioni. La perdita di questa armonia si è tradotta in un’emergenza: secondo l’Organizzazione mondiale della sanità (Oms) l’80% delle metropoli ha aria contaminata e l’impermeabilizzazione dei suoli fa sì che le piogge più intense non siano assorbite. Accettando questa rottura tra la coerenza della natura e l’ambito urbano, abbiamo messo in pericolo la nostra salute, con malattie sempre più diffuse in città che hanno origine da questi elementi di inquinamento.

    “È importante che i cittadini siano coscienti delle sfide legate alla crisi climatica e accettino di cambiare un modello di vita urbana che ha quasi un secolo e oggi non è più valido”

    Ecco che dal diritto alla città si passa al diritto di vivere nelle città.
    CM Facciamo uno zoom su ciò che significa un modello di vita urbano. Le città in cinquanta anni hanno avuto uno sviluppo enorme, che inizialmente ha generato un movimento legato al problema della casa, cui le città risposero producendone in massa, anche legate all’edilizia residenziale pubblica, realizzate sempre più in periferie, costruite in cemento e lontane dai servizi pubblici essenziali. Questo ha creato una forte dipendenza dall’auto e una segregazione sociale importante nei quartieri popolari. Qualcosa che era indispensabile, è diventata un’arma a doppio taglio: perché una casa senza accesso alle funzioni sociali urbane fondamentali -vivere, lavorare, rifornirsi, curarsi, imparare e divertirsi- produce problemi, all’interno di zone di dis-integrazione. Credevamo bastasse una casa, ma non è così. È per questo che serve un nuovo modello policentrico, che è il diritto di vivere in città e avere una buona qualità di vita, senza limitazioni. Di questo si parlerà a novembre al World urban forum promosso dall’agenzia delle Nazioni Unite che si occupa di insediamenti umani e intitolato “Tutto inizia a casa. Azioni locali per città e comunità sostenibili”. La casa non è solo un tetto sulla testa.

    E diventa fondamentale progettare la vita urbana, non solo le città con i loro edifici: che cosa significa “la città dei 15 minuti”?
    CM Dobbiamo uscire da un modello insostenibile. Non si può continuare a costruire centri commerciali in periferia che disintegrano le economie locali, né parcheggi che attraggono grandi quantità di auto. Questa è la sfida, prima che sia troppo tardi. Nell’ottobre 2023 a città di Acapulco, in Messico, lungo la costa pacifica nello Stato del Guerrero, è stata distrutta in poche ore dall’uragano Otis, che in breve tempo è passato da tempesta tropicale a pericolosa tempesta di categoria cinque. Il costo della ricostruzione è pari a 3,4 miliardi di dollari. Oggi ciò che è successo ad Acapulco può accadere ovunque. E in Europa stiamo producendo un’intensificazione degli effetti del cambiamento climatico, continuando a scegliere l’impermeabilizzazione permanente del suolo.

    Nella sua riflessione lei inserisce anche l’invito a concentrarsi sulle relazioni tra città e campagna. Perché è così importante?
    CM Negli ultimi settant’anni abbiamo accettato anche di veder disintegrato il modello economico che ci legava alla terra, essenziale per la catena alimentare, indispensabile per vivere bene. Il modello economico dei centri commerciali, che sono uno stile di vita e non semplicemente negozi, ha invece bisogno di centrali d’acquisto che hanno il potere di “strangolare” il piccolo produttore. Una delle questioni che evoco nel mio libro è così la necessaria rigenerazione del “vincolo” che esiste tra la produzione nelle campagne, e il consumo, in città, attraverso modelli di filiera corta, che prevedono la nascita di cooperative agricole e mercati all’aria aperta all’interno di spazi multifunzionali, come potrebbero essere le stazioni dei treni. È un modello che in Francia è fondato sulle Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne (Amap) e valorizza chi fa un uso non intensivo delle superfici agricole, senza usare in modo massiccio prodotti fertilizzanti, un pericolo per la salute. Tutto questo si collega alla salute urbana, perché il consumo di cibo di scarsa qualità ottenuto grazie all’uso di pesticidi ci intossica.

    https://altreconomia.it/carlos-moreno-una-soluzione-per-la-vita-urbana

    #ville_du_quart_d'heure #15_minutes #villes #urban_matter #urbanisme #aménagement_du_territoire #polycentrisme #Carlos_Moreno

    • La città dei 15 minuti. Per una cultura urbana democratica

      Le città sono sopravvissute a regni e imperi, a rivoluzioni e guerre, alle più diverse crisi e a ogni altra circostanza avversa: come espressione degli abitanti alle sfide del presente e del futuro, si sono dimostrate più resistenti di qualsiasi altra struttura socio-territoriale. La città di domani dovrà essere sempre più funzionale e interattiva, costruita e pensata con immaginazione e creatività, in modo da trovare nuovi modi di tessere relazioni tra le due componenti essenziali della vita cittadina: il tempo e lo spazio.

      Da qui prende avvio il progetto “Città dei 15 minuti” di Carlos Moreno, che prevede un cambio di prospettiva: non più raggiungere punti distanti tra loro nel minor tempo possibile, ma avvicinarli in modo che gli aspetti essenziali del vivere – abitare, lavorare, rifornirsi, curarsi, studiare, divertirsi – possano compiersi in un tempo ragionevole e in uno spazio sensibile. Per questo occorrerà passare dalla pianificazione urbanistica alla pianificazione della vita in città, ricollegando l’elemento umano con il tessuto urbano, trasformando così un’entità millenaria, mutevole e tenace, in una vera e propria città vivente.

      https://www.addeditore.it/catalogo/carlos-moreno-la-citta-dei-15-minuti
      #livre

  • Gaza Reduced to 42 Million Tonnes of Rubble. What Will It Take to Rebuild?
    https://www.bloomberg.com/graphics/2024-gaza-who-will-pay-to-rebuild

    “What we see in Gaza is something that we have never seen before in the history of urbanism,” said Mark Jarzombek, an architectural history professor at The Massachusetts Institute of Technology who has studied post World War II reconstruction. “It’s not just the destruction of physical infrastructure, it’s the destruction of basic institutions of governance and of a sense of normality.”

    “The cost of rebuilding will be prohibitive. Construction sites on this scale have to be empty of people, creating another wave of displacements. No matter what one does, for generations Gaza will be struggling with this,” Jarzombek added.

  • Aux urgences de Brest, un « mur de la honte » pour dénoncer les temps d’attente sur les brancards - Le Parisien
    https://www.leparisien.fr/societe/sante/aux-urgences-de-brest-un-mur-de-la-honte-pour-denoncer-les-temps-dattente

    Madame A., 95 ans, est restée vingt heures trente sur un brancard. Monsieur K., 91 ans, y a passé vingt-neuf heures. Et ainsi de suite. Pour dénoncer les temps d’attente extravagants et dans des conditions terribles des malades âgés aux urgences du CHU de Brest (Finistère), la CGT de l’hôpital a décidé d’une action coup de poing mardi.

    Pendant une heure, six grands panneaux ont été déployés sur le parking sur lesquels ont été affichées des dizaines de feuilles A4 avec les profils des patients de plus de 75 ans qui, entre le 10 juillet et le 7 août, ont dû patienter sur un brancard avant qu’on ne leur trouve un vrai lit d’hôpital à l’issue de leur prise en charge aux urgences. Débordé, le personnel paramédical du service est en grève depuis le 4 juillet, tout en continuant à assurer les soins. Et l’engorgement de cet hôpital est loin d’être un cas isolé cet été.

  • Les « #Trois_Rouges » ou le mystère de l’#Orchestre_Rouge_Suisse

    Les nazis les appelaient ’les Trois Rouges’ ! Trois émetteurs clandestins situés en Suisse par lesquels ont transité vers Moscou des #renseignements_militaires de première importance...

    Des informations précises qui ont peut-être permis à l’#Armée_rouge de remporter des victoires décisives à partir de 1942... Mais, si l’on sait qui étaient les opérateurs de ces ’Trois Rouges’, on s’interroge toujours sur l’origine de leurs sources et leur identité.

    Qui étaient-ils ? Des officiers supérieurs appartenant à l’entourage proche d’Hitler ? Ou bien des membres éminents de ses services de renseignement ? Et comment ces précieuses informations parvenaient-elles en Suisse ? Par quel canal ?

    Autant le dire tout de suite, il s’agit là de l’un des plus grands mystères de la #Seconde_Guerre_mondiale. Et ceux qui ont tenté de le résoudre ont émis les hypothèses les plus échevelées... Monsieur X a bien sûr son idée. C’est aussi l’occasion pour lui de brosser le portrait de quelques personnages étonnants, les protagonistes de ce redoutable Orchestre rouge suisse...

    https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/rendez-vous-avec-x/politique-et-gangsterisme-a-marseille-avant-et-apres-guerre-1-3842496
    #podcast #audio
    #radio #résistance #Suisse #WWII #URSS

    via @reka