• Les #transports, ressort et levier de la construction métropolitaine ? - Métropolitiques
    http://www.metropolitiques.eu/Les-transports-ressort-et-levier.html

    Les transports collectifs constituent un terrain privilégié de la coopération intercommunale. Dès les années 1970, la création et l’extension des périmètres de transports urbains (PTU), articulés à des autorités organisatrices de transport #urbain (AOTU), ont permis d’organiser la gestion des réseaux dans un cadre supracommunal (Beaucire et Lebreton 2000). Le cas de Marseille offre une illustration par l’absurde de cette évolution : la fragmentation de l’offre de transport, « avec ses multiples réseaux en étoile déconnectés les uns des autres et gérés par une dizaine d’autorités locales » [7] (Gilles Pipien [8]), traduit et illustre l’émiettement du paysage intercommunal. Seul le réseau de cars du conseil général relie de façon efficace les différentes polarités de la métropole.

    Toutefois, avec l’extension des espaces de vie et la dilatation des pratiques de déplacements, la question de la gouvernance des transports dépasse désormais largement le cadre intercommunal [9] ; elle devient interterritoriale.

  • Hervé Marchal, « Un sociologue au volant », 2014. | Revue du Mauss permanente
    http://www.journaldumauss.net/?Herve-Marchal-Un-sociologue-au

    L’auteur propose d’« analyser l’importance de l’espace privatif qu’est l’#automobile dans la vie des individus urbanisés, plus particulièrement dans le rapport qu’ils entretiennent avec eux-mêmes, les autres et le monde proche et lointain » (p. 24). Il dégage, dans ses propos liminaires, au moins quatre dimensions qu’il se chargera d’expliciter dans les 6 chapitres qui composent le livre. L’automobile 1/ rend possible le fait de se distinguer de l’autre, de montrer son importance sociale, de visibiliser son pouvoir d’achat, 2/ elle autorise de se poser pour réfléchir à sa vie de sorte qu’elle n’est pas un support de sens au sens strict mais un support qui permet de construire du sens, 3/ elle permet à l’individu contemporain d’être une personne totale en mesure d’investir ou de laisser libre cours à sa personnalité, 4/ enfin elle est un moyen d’être pleinement engagée dans le mouvement du monde #urbain, d’y avoir sa place.

    #analyse #sociologie @carfree

  • Pourquoi l’étalement #urbain pourrait être mauvais pour la #santé par @carfree
    http://carfree.fr/index.php/2014/09/05/pourquoi-letalement-urbain-pourrait-etre-mauvais-pour-la-sante

    Les dernières recherches de Marshall et Garrick vont même encore plus loin. Dans un article publié avec Dan Piatkowski dans le Journal of Transport & Health, ils font état d’une corrélation entre étalement urbain et obésité. Ils ont en effet trouvé que les villes compactes et connectées du genre montré à gauche – qui ont beaucoup plus d’intersections par hectare – sont fortement corrélées avec des taux réduits d’obésité, de diabète, d’hypertension artérielle et de maladies cardiaques.

    Selon moi, ce n’est pas la forme des rues qui est à mettre en cause, mais l’éloignement des centres denses où l’essentiel des activités est accessible à pied ou en vélo (j’ai même posté ici très récemment un papier qui parlait du fait que la circulation des vélos n’est plus possible que dans les centres-villes aménagés...).
    Ici le point de vue est typiquement américain, une nation récente où les centres-villes ont été créés au carré. En Europe, les ville ont souvent plus de 2000 ans d’histoire et leur centre a été construit (puis déconstruit, puis reconstruit...) plus sur un modèle amibien... ce qui n’empêche pas les habitants d’y marcher autant que dans les centres-ville américains.

    De la même manière, chez nous, l’étalement urbain s’est construit à contrario de celui des USA. Chez nous, la force centrifuge touche plus souvent les populations pauvres, éjectées des centres-villes équipés par la gentrification des riches alors qu’aux USA ce sont aux classes les plus défavorisées qu’a échu les centres-ville désertés.

    De la même manière, je me faisais la remarque récemment en corrigeant les plans de mon nouveau système de navigation (Waze) que nos zones pavillonnaires avaient tendance à être plutôt construites en quadrillage qu’en amibes.

    #transport

  • Comment le #vélo est redevenu un sujet #politique | Slate.fr
    http://www.slate.fr/story/91051/velo-en-ville-luxe-distinction
    Un article étonnamment bon sur le sujet

    D’abord, les #pauvres travaillent plus loin de leur domicile, ce qui rend les trajets quotidiens en vélo plus éprouvants (surtout s’ils exercent un métier physiquement pénible). Une étude montre par ailleurs que posséder une voiture reste pour les populations pauvres américaines des grandes agglomérations le prérequis pour trouver un travail.

    Deuxièmement, la voiture conserve son attrait statutaire : elle reste un signe de #distinction sociale important pour certaines populations, tout comme le vélo a pu le (re)devenir pour d’autres –la hiérarchie des modes de #transports est donc inversée. Cet élément est à rapprocher des aspirations des populations des cités dans les pays européens, plus attirées par les deux-roues motorisées et les voitures que les vélos, comme le note l’auteur du Pouvoir de la pédale.

    Enfin, on dit aujourd’hui le vélo élitiste parce qu’#urbain. C’est en quelque sorte une #tautologie, dans la mesure où ce sont, en France, les centre-villes qui ont le plus bénéficié des aménagements cyclables et de politiques de réduction de la circulation automobile : zones de vitesse limitée (zones 30), doubles sens cyclables, services de vélos en libre-service, etc. Et que c’est dans ces espaces qu’on trouve le plus de populations aisées et diplômées, de sorte que le cercle vertueux du vélo en ville s’alimente de lui-même, tout comme son caractère socialement marqué.

    • Il me semble qu’il y a un aspect qu’on aborde assez rarement : pour avoir un vélo, il faut pouvoir le ranger sans risque de se le faire piquer. Or, pour des pauvres qui vivent dans un apart grand comme un placard à balais, avoir un vélo c’est tout simplement impossible.

  • L’expérience urbaine du monde - La Vie des idées
    http://www.laviedesidees.fr/L-experience-urbaine-du-monde.html

    La première étape est bien sûr de mesurer les bouleversements en cours. Hors des pays anciennement industrialisés, la croissance des villes est particulièrement rapide. Les pays en développement représentent aujourd’hui 95 % de la croissance urbaine mondiale. Le cadre spatial de la condition urbaine s’est complètement métamorphosé. Environ 900 millions d’habitants vivent dans ce que nous appelons la ville historique, ancienne ou moderne depuis le XIXe siècle. Plus d’un milliard vivent dans des favelas, slums et autres villes illégales. Les autres, plus de deux milliards vivent dans des urbanisations contemporaines : villes diffuses, villes infinies, villes éparpillées, etc. L’urbain s’est donc dilué, mais s’est également aujourd’hui généralisé, dans la mesure où les modes de vie urbains ont transformé la vie de tous les terriens. Les hybridations entre ville et campagne sont partout. Les néo-ruraux peuplent les campagnes européennes tandis que dans les grandes métropoles du sud, une villagisation est perceptible, par les mœurs et, parfois, les pratiques agricoles. Impossible donc d’échapper à l’urbain dans ce monde où les imaginaires des villes se sont enchevêtrés et sont en miroir : « à Manaus, en pleine forêt amazonienne, la tour Eiffel a été peinte sur le plafond d’un opéra de folie » (p. 25).

    #ville #urbain

  • L’avenir sans magie des #chamans #chinois, dernier présage de l’#exode #urbain

    Qiuka - Tournant les pages vieillies d’un grimoire, un chaman chinois vêtu d’un grand costume sombre et d’un chapeau vert assure qu’il prédit l’avenir. Mais celui de sa profession semble bien menacé, à l’heure des #migrations massives vers les villes.

    Petit détour dans les vallées du 广西 (GuangXi), à la rencontre des derniers chamans, victimes directes de l’#urbanisation rampante et de l’exode #rural en #Chine.

    http://www.20minutes.fr/monde/chine/1429949-avenir-magie-chamans-chinois-dernier-presage-exode-urbain

    Revue de Presse Hebdomadaire sur la Chine du 18/08/2014

  • Interview On Art And The City: Nicolas Whybrow On #Lefebvre, Public Art, #Banksy, Researching And More.

    I came across the book Art and The City by #Nicolas_Whybrow a few weeks ago. My deep interest in the relationship between artworks and the urban realm consequently made me read the book which gives a comprehensive coverage of the ways in which art affects the city in contemporary urban life. I contacted Dr. Nicolas Whybrow who is Associate Professor (Reader) in the Department of Theatre and Performance Studies at the University of Warwick, for an interview regarding his book. This interview covers some important themes of the ways in which art (including public art) affects the city and why it is important for urban dwellers to develop an appreciation for art.


    http://urbantimes.co/2014/07/interview-on-art-and-the-city-nicolas-whybrow-on-lefebvre-public-art-rese

    #livre #lecture #art #ville #géographie_urbaine #urbain

  • La première étude sur la #gentrification qui utilise #Google_Street_View

    Au milieu des années 1990, le sociologue #Robert_Sampson avait filmé l’activité urbaine de milliers de rues de Chicago à la recherche de signes de désordre urbain. Ses observations avaient remis en cause dans un article publié en 2000 la #théorie_de_la_vitre_cassée, selon laquelle il existe un lien de cause à effet entre ces désordres dans l’espace public et les #crimes_violents.
    Filmer ces quelque 23.000 façades donnant sur l’espace public avaient alors pris tellement de temps que la méthode n’a jamais été reproduite depuis… Mais entre-temps, #Google a mis en place son Google Street View, qui photographie méticuleusement tous les angles de vue sur les voies publiques et permet de visiter virtuellement un #quartier.


    http://www.slate.fr/story/90741/etude-gentrification-google-street-view

    #urbain #ville #géographie_urbaine

  • Essai de #typologie des #espaces_résidentiels à partir d’indicateurs désagrégés à l’échelle du bâtiment. Application à #Besançon et à #Metz

    En #France, la connaissance des #espaces_urbains peut s’appuyer sur une série de typologies construites à partir d’informations statistiques relevées à l’échelle de la commune ou de l’îlot, notamment par l’Insee. Toutefois, ces typologies ne considèrent pas les villes au niveau désagrégé de leurs bâtiments et n’intègrent que rarement la diversité de leur environnement résidentiel. Or, cette diversité explique une partie des choix des ménages en termes de mobilité et de style de vie. Dans ce contexte, l’objectif de cet article consiste à construire une classification fondée sur ces données désagrégées, pour mieux qualifier les espaces urbains. Après avoir rappelé les constats et les théories qui posent actuellement la question de la diversification et de l’unité des espaces urbains, nous présentons les 46 indicateurs retenus pour qualifier ces espaces à l’échelle de leur voisinage immédiat, proche et global. Enfin, nous présentons les résultats de la classification, fondée sur une analyse de données (ACP puis CAH), qui permet d’envisager la modélisation statistique et la schématisation des deux terrains d’étude retenus : Besançon et Metz. L’ensemble offre des pistes pour mieux comprendre l’organisation des espaces urbains et leurs attributs résidentiels.

    http://cybergeo.revues.org/26431

    #urbain #ville #géographie_urbaine

  • Usages de la #mémoire dans les projets de #renouvellement_urbain. Le cas des #espaces_hérités de l’#industrie_française

    Les projets de renouvellement #urbain sur des espaces hérités de l’#industrie constituent des #lieux d’observation privilégiés pour saisir les processus d’actualisation, de sélection et de transmission de mémoires. Considérant ces processus dans cinq villes françaises (#Saint-Etienne, #Nantes, #Clermont-Ferrand, #Givors et #Saint-Chamond), cet article interroge les différents contextes de mobilisation de la mémoire dans les #projets_urbains et invite à envisager ce qui pourrait justifier et construire des catégories générales à même d’instruire la comparaison, voire d’organiser une #typologie, ayant trait aux usages politiques et sociaux de la mémoire dans les projets d’#aménagement_urbain.

    http://articulo.revues.org/2464
    #ville #France

    • Le Rize de Villeurbanne tout comme cet article me semble typiques d’une intelligentsia culturelle qui, utilisant des concepts universitaires un peu verbeux pour parler du monde ouvrier ou de ce qu’il en reste, ne fait qu’accentuer la séparation qu’elle semble pourtant dénoncer.

      Derrière le jargon fumeux, le Rize est en fait un établissement municipal assez classique : une médiathèque, un lieu d’expo et les archives municipales. La dernière fois que j’y suis passé, il y avait une expo sur l’implantation religieuse dans la ville. Ce qui m’a frappé c’est qu’il n’y avait aucun lien entre la salle d’expo et les collections de la médiathèque. Aucune sélection de livres à emprunter provenant de la médiathèque ne venaient appuyer l’expo, c’était pourtant la moindre des choses étant donné l’ambition affichée du lieu. Le Rize est situé non loin de la médiathèque centrale de la ville et n’est pas du tout implanté dans un quartier laissé pour compte.

      Ce que pointe l’auteur est tout à fait vrai : il y a une sorte de mise en spectacle du monde ouvrier pour mieux acter de sa disparition. Mais heureusement, on nous informe de :

      la mise place d’un groupe informel, à l’initiative du directeur du Rize, regroupant outre lui-même, la responsable des expositions du Rize, une chargée de mission du service de l’urbanisme, une chercheure à l’inventaire du patrimoine, un président d’association et l’auteur de ces lignes. Ce groupe s’est emparé de la question du patrimoine villeurbannais, dans le contexte de révision du PLU-H, considérant qu’elle ne pouvait être traitée indépendamment de la question mémorielle et devait être mise en débat.

      Comme dans tous ces projets à saveur « participative » l’initiative part du haut, d’une élite qui maîtrise les « concepts » et rien n’est spontané. Il semblerait à la lecture de cet article que Villeurbanne soit une ville dortoir où les habitants complètement passifs sont sommés de se réveiller pour « participer » enfin aux grandioses initiatives des technocrates locaux. Où est l’éducation populaire ? Où est le lien ne serait-ce qu’avec les organisations syndicales locales qui ont bien sûr une mémoire mais qui sont encore bien vivantes ? À Villeurbanne comme à d’autres endroits, c’est une sorte de nomenklatura municipale qui prétend tout incarner. Et lorsque des initiatives plus alternatives comme par exemple le squat politique Le Boulon rue Verlaine se mettent en place, elles sont virées manu-militari.

  • #Périurbanisation et #durabilité : inverser la perspective

    Face à l’impossibilité de contraindre la #croissance_périurbaine et devant la #diversité de ses formes, comment en penser la durabilité ? Il est possible de construire un nouveau cadre de compréhension dans le champ de l’#aménagement, en s’affranchissant de la pensée normative habituelle qui traduit un rapport de domination de l’#urbain sur le #périurbain. Ce changement de focale conduit à renouveler les méthodes de gestion et de conception traditionnelles qui reposent sur un parti pris d’espaces continus, pour le moins simpliste et largement inadapté. Ce texte questionne les formes de développement importées dans un périurbain qui possède ses propres logiques, à partir de deux hypothèses :
    –La périurbanisation peut être durable si elle s’appuie sur les usages de l’espace et les pratiques antérieures à la périurbanisation (agriculture et foresterie, espaces naturels, friches) ;
    –Une #périurbanisation_durable induit des formes spécifiques de sociabilité et d’organisation spatiale (multifonctionnalité, mode d’habiter, accès à la nature).
    Cette inversion de perspective ouvre de nouveaux champs d’analyse pour saisir, de manière plus générale, la réalité complexe du monde urbain. Cet article interroge les conditions de transition à la durabilité des espaces périurbains à partir de l’action des acteurs locaux, des professionnels de l’aménagement et en relation avec les populations locales.

    http://cybergeo.revues.org/26427
    #ville

  • Peut-on cartographier des #taches_urbaines à partir d’#images #Google_Earth ?

    L’étude présentée ici expose les résultats d’un traitement d’images Google Earth dont le but est la cartographie des #agglomérations d’#Afrique_de_l’Ouest de plus de 500 000 habitants. Les images accessibles ne disposant pas d’informations spectrales précises (s’agissant de simples images couleur RVB), la méthodologie développée pour l’identification des agglomérations se base sur l’exploitation d’images en teintes de gris pour en extraire les caractéristiques texturales des #zones_densément_bâties. Certaines images couvrant les agglomérations étudiées résultent de la composition en mosaïque d’images satellites acquises dans des conditions différentes. Avant toute exploitation des images, un prétraitement d’égalisation est nécessaire afin d’obtenir une vue uniforme à partir de la mosaïque. Plus précisément, il s’agit d’annuler les différences entre les luminances sur chaque morceau de mosaïque. Nous présentons ici une méthode d’#égalisation inspirée de l’algorithme « Midway ». Cet algorithme a originellement été proposé pour uniformiser les #luminances sur des paires d’#images_stéréo. Dans le cas présent, la difficulté consiste à adapter cette technique dans le cas d’images ne présentant pas strictement la même information. Le principe d’égalisation va consister à repérer et à apparier les #histogrammes de zones semblables sur les sous-images composant la #mosaïque. L’extraction des taches urbaines à partir des images prétraitées est ensuite réalisée par la mise en œuvre de séquences d’opérateurs de la #Morphologie_Mathématique. Les résultats obtenus ont été validés par une comparaison avec les agglomérations qui ont été cartographiées par #photo-interprétation à partir d’images Google Earth et présentées dans la base de données #Africapolis.


    http://cybergeo.revues.org/26401

    #cartographie #urbanité #urbain #visualisation
    cc @reka

  • #Photographie et changement #urbain

    Présent et passé, présence et disparition – ces tensions ne sont pas propres à la photographie mais caractérisent aussi la ville. Les auteur(e)s qui ont contribué à ce dossier thématique étudient, à partir d’exemples concrets, les affinités entre la photographie et les #transformations_urbaines. Les contributions examinent également le rôle que la photographie peut jouer dans la recherche urbaine contemporaine.


    http://photographierlaville.hypotheses.org/512

    #ville #géographie_urbaine #changement_urbain

  • Le Jardin de Babylone - Bernard Charbonneau (Encyclopédie des nuisances, 2002)
    http://biosphere.ouvaton.org/de-1182-a-1999/1780-1969-le-jardin-de-babylone-de-bernard-charbonneau-encycloped
    Texte écrit en 1969, extrêmement visionnaire et complet

    « La #nature est à la fois la mère qui nous a engendrés, et la fille que nous avons conçue. A l’origine, il n’y avait pas encore de nature. L’homme ne s’était pas encore distingué d’elle pour la considérer. Individus et société étaient englobés dans le #cosmos. C’est en Judée que naquit la nature, avec la Création : Jahvé a profané le cosmos et l’homme peut y porter la main. Même provisoirement écrasée, la révolte de la liberté humaine était à tout jamais déchaînée. Alors grandirent parallèlement la maîtrise et le #sentiment_de_la_nature. La science pénétra le mécanisme du cosmos, et ainsi la #technique permit de la transformer. Le sentiment de la nature apparaît là où le lien avec le cosmos est rompu, quand la terre se couvre de maisons et le ciel de fumées ; là où est l’#industrie, ou bien l’#Etat. La #campagne s’urbanise, et l’Europe devient une seule banlieue. Mais quand la nature vient à disparaître, c’est l’homme qui retourne au chaos.

    1/5) Reconstruction de la nature, fin de la nature
    L’intervention puissante et aveugle de l’homme risque de rompre l’équilibre fragile dont l’homme est issu. Le souci de la #productivité s’attache trop au présent, pas assez à l’avenir ; alors vient un jour où le #rendement baisse. Si la production continue d’augmenter indéfiniment, alors se posera un autre problème, celui de l’élimination des déchets. Trop souvent, au constat de l’épuisement du milieu naturel, les fidèles du progrès opposent un acte de foi : « On trouvera bien un moyen. » Or il y a de fortes chances que nous soyons obligés de reconstituer à grand frais les biens qui nous étaient fournis par la nature ; et ceci au prix de discipline autant que d’efforts. L’homme naît de la nature comme au sein d’une mère. Là où elle disparaît, la société moderne est obligée de fabriquer une surnature, l’homme devra réempoissonner l’océan comme il empoissonne un étang. Mais alors l’homme doit imposer à l’homme toute la rigueur de l’ordre que le Créateur s’est imposé à lui-même. En substituant dans cette recréation l’inhumanité d’une police totalitaire à celle d’une nature totale.

    Si l’homme dépasse la nature, il en est aussi le fruit. Aussi voit-on se développer dans les sociétés industrielles et urbaines un « sentiment » de nature qui reflète la gravité de la rupture avec le cosmos. Ainsi au siècle de l’artifice, nous avons la passion de cette nature que nous détruisons. Le sentiment de la nature est à la fois profond et extérieur à la vie des individus ; il se nourrit d’apparences, son domaine est celui de la peinture et du spectacle. Sauf exception, nous aimons la nature, mais nous craignons d’y vivre.

    2/5) La fin des paysans
    « Là où il existe, le #paysan est l’homme du pays, il est englobé dans la pulsation du cosmos. L’Eden terrestre n’est pas un don de Dieu, mais le fruit de la peine, moissonneurs des plaines courbés sur l’horizon. Au siècle de la division du travail le paysan est l’homme des cultures et des travaux multiples. Jusqu’en 1914, il fallait prendre la carriole à la gare pour gagner le village, et parfois du village c’est à pied qu’il fallait gagner l’encart. Jusqu’en 1945 l’industrie agricole n’existait vraiment qu’aux USA et dans quelques pays neufs. Maintenant des machines toujours plus puissantes ébranlent son univers. La campagne doit se dépeupler pour accueillir le peuple des tracteurs. Il n’y a plus de nature ni d’homme qui puisse tenir devant l’impitoyable tracé des raisons de l’Etat ou de la Production. Des lois déracinent les peuples comme le bulldozer les haies.

    L’instruction primaire obligatoire fut une sorte de #colonisation bourgeoise de la campagne. En même temps qu’il apprenait à lire et à écrire, le jeune paysan devait désapprendre : sa langue et son folklore. Les instituteurs de la IIIe République participèrent d’autant plus à cette entreprise de colonisation qu’ils étaient fils de paysans, pour lesquels devenir bourgeois était une promotion sociale. On peut imaginer une évolution différente où l’école eût continué l’Eglise dans le village, s’insérant dans la nature et la tradition en leur ajoutant, avec l’instruction, la dimension de la conscience. Mais les manuels scolaires, qui se lamentaient de la « dépopulation » des campagnes, se mirent à déplorer leur surpopulation.

    Le plan Monnet a déraciné les paysans que 1789 avait enracinés en leur donnant la terre. Comment des ingénieurs auraient-ils pu concevoir la campagne autrement que comme une industrie ? Dans cette optique, la campagne française était évidemment « sous-développée ». Le plan prévoyait le passage d’une agriculture de subsistance à une agriculture de marché qui intégrait le paysan dans le cycle de l’argent et de la machine. Le paysan vivait sur la propriété de polyculture familiale, maintenant il se spécialise. La monoculture le fait dépendre du marché. Désormais il lui faut acheter pour vendre, et vendre pour acheter, le superflu dont il commence à prendre l’habitude, et le nécessaire : les machines, les engrais, et même la nourriture. Les critères du plan furent exclusivement techniques : rendements à l’hectare, consommation d’énergie, possession d’une auto ou d’un téléphone. Certains facteurs ne furent pas pris en compte : la conservation des sols, la saveur des produits, l’espace, la pureté de l’air ou de l’eau. A plus forte raison certains facteurs humains comme le fait d’être son propre maître. La vie à la campagne comportait un relatif isolement, la participation à un groupe retreint mais aux liens solides ; et voici que l’organisation administrative et syndicale, la diffusion de l’instruction et de la presse, de la TV, absorbent les paysans dans la société globale.

    La seconde révolution industrielle, celle des hydrocarbures et de la chimie, va s’imposer aux campagnes européennes. La machine va trop vite pour la pensée : son usage précède toujours la conscience de ses effets. La tronçonneuse ne laisse plus le temps de la réflexion comme la hache. Si on peut abattre un chêne en quelques secondes, il faut toujours un siècle pour le faire. Le tracteur n’est plus le monopole du très grand propriétaire, les produits chimiques diminuent le travail du paysan, mais comme il faut les payer, il faut d’autant plus travailler. La petite exploitation n’était pas rentable. Le progrès technique signifie la concentration, la mécanisation engendre la grande exploitation. Le ruisseau n’est plus que l’effluent d’un terrain saturé de chimie et il suffit de quelques pompes-canons pour le tarir. Qu’est devenue la vie secrète des vallons ? Il n’y a plus que l’eau morte des retenues collinaires. Le travail devient vraiment du travail, c’est-à-dire du travail d’usine. Avant peu, les paysans réclameront à leur tour le droit de passer leurs vacances à la campagne.

    L’électrification et l’adduction d’eau multiplient les tâches en intégrant le paysan dans le système urbain. L’#aménagement_du_territoire, ou plutôt le déménagement, étendit ses méthodes à la campagne. La grande presse, et surtout la TV, achèvent d’entraîner la campagne dans le circuit des villes. Avant la dernière guerre, la ville gagnait dans la campagne, maintenant elle la submerge. C’est ainsi qu’à la France des paysages succède celle des terrains vagues. Et bientôt la France rurale ne sera plus que la banlieue de Paris. La campagne n’est plus qu’un élément d’une seule économie dont la ville est le quartier général. Le reste n’est plus que terrain industriel, aérodromes, autostrades, terrain de jeu pour les citadins. Partout pénètrent les autos, et avec elles les masses, les murs : la ville.

    3/5) Le cancer de l’urbanisation
    Les villes anciennes étaient beaucoup moins nombreuses et beaucoup plus petites que les nôtres. Elles étaient perdues dans la nature. En hiver, la nuit, les loups venaient flairer leurs portes, et à l’aube le chant des coqs résonnait dans leurs cours. Puis un jour, avec le progrès de l’industrie, elles explosèrent, devenant un chaos. Le signe le plus voyant de la montée du chaos urbain c’est la montée des ordures. Partout où la population s’accumule, inexorablement l’air s’épaissit d’arômes, l’eau se charge de débris. La rançon du robinet, c’est l’égout. Sans cesse nous nous lavons, ce n’est plus une cuvette qui mousse, mais la Seine.

    Les villes sont une nébuleuse en expansion dont le rythme dépasse l’homme, une sorte de débâcle géologique, un raz de marée social, que la pensée ou l’action humaine n’arrive plus à dominer. Depuis 1960, il n’est plus question de limiter la croissance de Paris, mais de se préparer au Paris de vingt millions d’habitants dont les Champs-Élysées iront jusqu’au Havre. Les tentacules des nouveaux faubourgs évoquent irrésistiblement la prolifération d’un tissu cancéreux. La ville augmente parce qu’elle augmente, plus que jamais elle se définit comme une agglomération. La ville augmente parce que les hommes sont des êtres sociaux, heureux d’être nombreux et d’être ensemble. Il est bien évident qu’elle n’est pas le fruit d’un projet.

    Les hommes se sont rassemblés dans les villes pour se soustraire aux forces de la nature. Ils n’y ont que trop bien réussi ; le citadin moderne tend à être complètement pris dans un milieu artificiel. Non seulement dans la foule, mais parce que tout ce qu’il atteint est fabriqué par l’homme, pour l’utilité humaine. Au milieu des maisons, les hommes ont amené de la terre, construit un décor. Les usagers des jardins publics sont trop nombreux : regardez, mais ne touchez pas. Les coûts de Mégalopolis grandissent encore plus vite que sa taille. Il faut faire venir plus d’énergie, plus d’eau. Il faut assurer le transport des vivants, se débarrasser des cadavres et autres résidus. Il boit une eau qui n’est plus que celle, « recyclée » de ses égouts, la ville en est réduite à boire sa propre urine. Je propose en plus d’estimer en francs le mètre carré ou le mètre cube d’air pur, comme le kilowatt. Le XIXe siècle avait ses bagnes industriels, le nôtre a l’enfer quotidien du transport. Mégalopolis ne peut être sauvée que par le sacrifice, chaque jour plus poussé, de ses libertés.

    Après le style primitif, après l’ordre monarchique, le désordre de la période individualiste, la ruche monolithique d’une collectivité totalitaire. Si nous n’y prenons garde, en supposant un meilleur des mondes sans crise ni guerre, nous finirons dans une caverne climatisée, isolée dans ses propres résidus ; où nous aurons le nécessaire : la TV en couleur et en relief, et où il nous manquera seulement le superflu : l’air pur, l’eau claire et le silence. La ville pourrait bien devenir le lieu de l’inhumanité par excellence, une inhumanité sociale. Peut-être que si la science réussit à rendre l’individu aussi indifférencié qu’une goutte d’eau, la ville pourra grandir jusqu’à submerger la terre. Peut-être que le seul moyen de mettre un terme à la croissance inhumaine de certaines agglomérations est de laisser la pénurie atteindre un seuil qui, en manifestant avec éclat l’inconvénient d’y vivre, découragera les hommes d’y affluer.

    Le citadin s’est libéré en s’isolant du cosmos ; mais c’est ainsi qu’il a perdu sa liberté. Aujourd’hui, pour être libre, prendre des vacances, c’est sortir de la ville.

    4/5) Le tourisme, produit de l’industrie
    Pour les primitifs et les paysans, rien n’est plus étranger que l’idée de voyager. Ceux qui ont traversé les pays ignorés du tourisme savent à quel point leurs habitants sont surpris de voir un homme qui se déplace pour son plaisir. A l’origine, l’homme ne change de lieu que contraint par une nécessité supérieure : pour fuir un ennemi, s’enrichir, ou obéir à l’ordre d’un dieu. Pour le Moyen Age, le voyageur, c’est le pèlerin ou le trafiquant. Le voyage généralisé apparaît lorsque les conditions économiques et sociales permettent à l’individu de rompre avec son milieu. Il naît avec la richesse, la sécurité des routes, la curiosité et l’ennui. Le premier touriste, ce fut peut-être l’empereur Hadrien. Au contraire, le goût des voyages décroît avec la misère et l’insécurité. Le temps des invasions n’est jamais celui du tourisme ; alors l’individu se cramponne au sol pour subsister. Comme autrefois, il n’est pas assez d’une existence pour connaître vraiment son canton, parce qu’il lui faut avancer pas à pas. Et le quitter pour un autre, c’est le perdre.

    Le #tourisme commence au XVIIIe siècle, et d’Angleterre il gagne l’Europe. Le voyage n’est plus le fait d’une aristocratie, il devient celui d’une classe sociale tout entière : la bourgeoisie, et finalement les masses populaires. Pour un homme des villes, vivre physiquement et spirituellement, c’est retourner à la nature. Accablés de vêtements et d’artifices, nous nous étendons nus sur le sable. Ce sont les hommes de l’auto et de l’avion qui escaladent à pied les montagnes. La sympathie pour les sociétés indigènes aboutira tout au plus à un folklore pour touristes plaqué sur un abîme d’uniformité. On enfermera les derniers hommes sauvages, comme les derniers grands mammifères, dans des réserves soigneusement protégées, où ils joueront le rôle du primitif devant un public de civilisés. Le parc national n’est pas la nature, mais un parc, un produit de l’organisation sociale : le jardin public de la ville totale. C’est la terre entière qui devrait devenir un parc national ; tandis que la masse humaine irait vivre sous cloche dans quelque autre planète.

    La nature reste l’indispensable superflu de la société industrielle. La nature est photogénique ; notre civilisation de l’image est portée à l’exploiter pour compenser la rationalité de son infrastructure mathématique. Les mass media diffusent quotidiennement les mythes de la Mer, de la Montagne ou de la Neige. Le touriste n’est qu’un voyeur pour lequel le voyage se réduit au monument ou au site classé. Partout l’artifice cherche à nous restituer la nature. Isolé de la nature dans son auto, le touriste considère d’un œil de plus en plus blasé le plat documentaire qui se déroule derrière le miroir. Admirer les glaciers à travers les vitres d’un palace n’empêche pas de se plaindre de la faiblesse du chauffage. Un touriste ne vit pas, il voyage ; à peine a-t-il mis pied à terre que le klaxon du car le rappelle à l’ordre ; le tourisme et la vraie vie ne se mélangent pas plus que l’huile et l’eau. Avec la société capitaliste, le tourisme est devenu une industrie lourde. L’agence de tourisme fabrique à la chaîne quelques produits standard, dont la valeur est cotée en bourse. Il n’y aura plus de nature dans la France de cent millions d’habitants, mais des autoroutes qui mèneront de l’usine à l’usine – chimique ou touristique.

    L’auto, qui nous permet de nous déplacer aisément, par ailleurs nous enferme. Certains massifs de Pyrénées dépourvus de routes sont moins fréquentés qu’à l’époque de Russel et de Chausenque. Mais demain, le bulldozer permettra aux modernes centaures d’envahir partout la montagne, sans risque d’abîmer leurs délicats sabots de caoutchouc. Il faut du nouveau à l’individu moderne, n’en fût-il plus au monde. Le touriste change de lieu chaque fois plus vite – jusqu’au moment où le voyageur n’est plus qu’un passager affalé qui ronfle dans le fauteuil d’un avion lancé à mille à l’heure. Ce qui rend les voyages si faciles les rend inutiles. L’avion fait de Papeete un autre Nice, c’est-à-dire un autre Neuilly. Les temps sont proches où l’avion pour Honolulu n’aura pas plus de signification que le métro de midi. Tourisme ? Exactement un circuit fermé qui ramène le touriste exactement à son point de départ. A quoi bon l’auto qui permet de sortir de la ville, si elle nous mène au bord d’un autre égout ? Sur deux cents kilomètres de plage landaise, il n’est pas un feston de la frange des vagues qui ne soient ourlé par les perles noires du mazout. Et le soir, à la villa, le bain d’essence devient le rite complémentaire du bain de mer. On pouvait voir les bancs de perche évoluer dans les algues par trois mètres de fond dans l’étang de Biscarosse ; selon un rapport du Muséum il est aujourd’hui classé dans la quatrième catégorie, le maximum de pollution. La paix de l’hiver est rompue par les skieurs, le blanc des neiges, piétiné et balafré, n’est plus qu’un terrain vague maculé de débris et de traces. La montagne est mise à la portée des masses payantes. Mais est-elle encore la montagne ? Il n’y a plus de montagne ; il ne reste qu’un terrain de jeu. Le domaine du loisir étant celui de la liberté, pourquoi dépenser des milliards à couvrir les montagnes de téléphériques pour hisser le bétail humain sur les crêtes ? Aujourd’hui sites et monuments sont plus menacés par l’admiration des masses que par les ravages du temps. On voit venir le moment où les lieux les plus célèbres se reconnaîtront au fait que la visite en est interdite.

    Rien n’empêche la société industrielle d’enfermer la momie de Thoreau dans la vitrine de la littérature bucolique. Si nous voulons retrouver la nature, nous devons d’abord apprendre que nous l’avons perdue.

    5/5) Conclusion : échec et résurrection du sentiment de la nature
    Il n’est pas de lieu plus artificiel que ceux où la nature est vendue. Si un jour elle est détruite, ce sera d’abord par les industries de la mer et de la montagne. Si un « aménagement du territoire » désintéressé et intelligent s’efforce d’empêcher le désastre, il ne pourra le faire qu’au prix d’une organisation raffinée et implacable. Or l’organisation est l’exacte antithèse de la nature. Le « sentiment de la nature » s’est laissé refouler dans le domaine du loisir, du superflu et du frivole. La révolte naturiste n’a engendré qu’une littérature et non une révolution. Le scoutisme n’a pas dépassé l’enfance.

    Les passionnés de la nature sont à l’avant-garde de sa destruction : dans la mesure où leurs explorations préparent le tracé de l’autostrade, et où ensuite pour sauver la nature ils l’organisent. Ils écrivent un livre ou font des conférences pour convier l’univers à partager leur solitude : rien de tel qu’un navigateur solitaire pour rassembler les masses. L’amoureux du désert fonde une société pour la mise en valeur du Sahara. Cousteau, pour faire connaître le « monde du silence », tourna un film qui fit beaucoup de bruit. Le campeur passionné par les plages désertes fonde un village de toile. Ainsi, réaction contre l’organisation, le sentiment de la nature aboutit à l’organisation.

    En réalité il n’y a probablement pas de solution au sein de la société industrielle telle qu’elle nous est donnée. L’organisation moderne nous assure le superflu en nous privant du nécessaire. En dehors de l’équilibre naturel dont nous sommes issus, nous n’avons qu’un autre avenir, un univers résolument artificiel, purement social. L’homme vivra de la substance de l’homme, dans une sorte d’univers souterrain. Si l’espèce humaine s’enfonçait ainsi dans les ténèbres, elle n’aurait fait qu’aboutir à la même impasse obscure que les insectes. A moins qu’on ne s’adapte pour grouiller comme des rats dans quelque grand collecteur. Que faire ?

    La nature n’est pas une mère au sens sentimental du terme, elle est la Mère : l’origine de l’homme. L’homme doit péniblement se maintenir entre ces deux abîmes : la totalité cosmique et la totalité sociale ; et c’est ce terme même de nature qui lui indique où est son étroit chemin. Il faudra dominer l’industrie comme on a dominé la nature. Il nous faut réviser nos notions de nécessaire et de superflu. Il faut affronter le standard de vie, les investissements, les fusées et la bombe atomique pour choisir l’air pur. Ce n’est que si l’homme est capable de se dominer qu’il pourra continuer de dominer la terre. La solution suppose un renversement des valeurs. Il faut que la fin : la nature pour les hommes, commande les moyens : la science, l’industrie, l’Etat. Pour nous et surtout pour nos descendants, il n’y a pas d’autres voies qu’une véritable défense de la nature. Désormais toute entreprise devrait être envisagée en tenant compte de la totalité de l’équilibre qu’elle perturbe. Les hommes qui se voueraient à une telle révolution pourraient constituer une institution, indépendante des partis ou des Etats, consacrée à la défense de la nature. Elle se considérerait comme une sorte d’ordre, imposant à ses membres un certain style de vie, qui les aiderait à prendre leurs distances vis-à-vis de la société actuelle. Ils pratiqueraient une sorte d’objection de conscience. La merveille de Babylone est ce jardin terrestre qu’il nous faut maintenant défendre contre les puissances de mort.

    #ruralité #paysannerie #urbain_diffus #banlieue_totale #administration_du_désastre #wilderness #écoumène #critique_techno #système_technicien #déracinement #effet_rebond #hors_sol #soleil_vert #contre-productivité

    • A relire ici Charbonneau, il me semble y trouver bien plus de raisons qu’il ne m’a été nécessaire d’en réunir pour chercher à cesser de penser nos existences en fétichisant comme lui la Nature - mère ou non, peu importe - et en se mettant en travers de la pensée un dualisme aussi sclérosant que nature vs culture.

      Si je fais volontiers mien ses constats historiques quant à la dévastation à laquelle il assiste, je ne suis pas du tout en accord avec la manière dont il prétend trancher -

      l’origine de l’homme. L’homme doit péniblement se maintenir entre ces deux abîmes : la totalité cosmique et la totalité sociale ; et c’est ce terme même de nature qui lui indique où est son étroit chemin.

      , etc ;
      ou des perspectives aussi clairement exprimées que celles-ci (c’est moi qui graisse ) :

      Ce n’est que si l’homme est capable de se dominer qu’il pourra continuer de dominer la terre. La solution suppose un renversement des valeurs. Il faut que la fin : la nature pour les hommes ,

      [...]

      Les hommes qui se voueraient à une telle révolution pourraient constituer une institution , indépendante des partis ou des Etats, consacrée à la défense de la nature. Elle se considérerait comme une sorte d’ordre ,

      Voilà qui me semblent quant à moi tout aussi sinistres (il y a dans un tel propos naturaliste quelque chose qui sonne banalement chrétien -

      dominer la terre, la nature pour l’homme

      - voir fasciste à mes oreilles : le naturalisme s’y donne assez vite à voir se prenant les pieds dans son propre tapis culturel) - et participer de - cela même que l’auteur croit critiquer et combattre.

      Lisant cela, l’innocence naturalisme des hétérosexistes anti-industriels (ou l’hétérosexisme innocent des naturalistes anti-industriels) dont Aude cite un morceau de choix me surprends finalement assez peu ; il procède assez clairement de vieilles carences critiques qu’il partage avec ceux dont il se réclame.

      (autres morceaux de bravoure hétérosexiste issu du même site - là encore, je graisse :

      Sur ce blog, nous n’avons aucune préférence religieuse et une seule éthique, la volonté d’être à l’écoute d’une nature … qui nous a fait homme ou femme . La volonté des gays et lesbiennes de se marier et d’avoir un enfant est une forme de discrimination envers l’autre sexe [tiens donc : mais lequel ?] : un couple hétéro est naturellement dédié à une relation sexuelle et seul capable d’assurer la reproduction nécessaire à l’espèce. L’homosexualité, c’est donc la volonté de transcender les limites naturelles et sociales en s’accaparant du mariage [sic] , une institution jusque là réservé à l’union d’un homme et d’une femme

      http://biosphere.blog.lemonde.fr/2012/11/23/mariage-des-homosexuels-lois-de-la-nature-et-socialisme
      et en commentaire, cet accès de délirium :

      la revendication d’une ultra-minorité d’activistes qui parlent le langage de l’égalitarisme idéologique, synonyme de dé-différenciation.

      - où l’on retrouve notre vieil ami Escudero dans le texte...

      .
      C’est ballot pour eux, mais je préfère de loin consacrer du temps... aux écrits des féministes matérialistes, par exemple, qu’à grenouiller en compagnie de pareil tissu d’imbécilité béate).

    • Oui il y a certains trucs qui ont mal vieilli dans le texte de Charbonneau, notamment dans les pistes qu’il propose. Aussi un autre terme que « dominer » aurait sûrement été choisi s’il avait écrit son texte aujourd’hui.
      Pour ma part sur ces questions je reste sur la grille #écoumène vs #wilderness, qui a l’avantage de trancher la fausse dichotomie nature/culture et de rappeler que l’humain et ses milieux se co-créent (partout, localement et sans avoir recours à des institutions) et que le souci est là où cette co-creation n’a plus lieu.

    • @koldobika

      Je me suis attelé depuis plusieurs mois à la découverte (passionnante) des travaux de A. Berque.
      malgré quelques limites évidentes (un ton facilement universaliste abstrait), je dois dire que j’en trouve la lecture des plus stimulantes. Son érudition est parfois à double tranchant : autant je me régale à le suivre dans ses références, ses rapprochements et ses comparaisons... et parfois, il me semble qu’il se complaît dans ce qui ressemble tout de même à du jargon. Et, par exemple, ses références à Heidegger ne sont pas de mon goût.

      Heureusement, il y a bien d’autres choses chez lui, et il a le bon goût d’en laisser plus qu’assez en libre accès.

      je disputerai volontiers un de ces jours de ce qu’il me semble apporter au débat (entre autres, il m’a fait penser à Gunther Anders comme à l’historien d’art Gombricht) mais je pense que l’originalité de son approche exige, de ma part au moins, un temps de digestion conséquent avant de prétendre commencer d’en faire quelque chose.

      Quoi qu’il en soit, merci encore de me l’avoir fait connaître !

    • Ce n’est pas de la Nature avec un grand N qu’il s’agit, cette dame est très recommandable et bien des professeurs lui font la cour. Cette « Nature » n’existe pas, nous avons vu les Landes, les Pyrénées, suivi les chemins de montagne où des générations de paysans sont allés apporter des provisions à des générations de bergers. La « Nature » nous laisse froids, mais nous connaissons ces grands caps de bois qui s’avancent dans les landes vides, les derniers tisons qui luisent pendant que dans le ciel étoilé de l’été monte de plus en plus strident le chant des grillons. Avez-vous brisé contre une roche un de ces cailloux creux remplis de cristaux violets ? Alors vous avez connu le sentiment de la nature

      Le sentiment de la nature, force révolutionnaire, 1937, Bernard Charbonneau
      ça reste assez peu défini dans les pages suivantes, il y parle de Rousseau, de la déclinaison en littérature du sentiment de la nature, ce que j’y perçois surtout c’est une aspiration à sortir de la rationalité totale et de l’industrialisation de tout, mais les catégories dont il cause ne sont pas très claires.
      J’y trouve une résonance avec Retrouver l’Océan, d’Henri Raynal http://www.peripheries.net/article3.html et avec La mystique sauvage, de Michel Hulin http://www.peripheries.net/article53.html

  • La carte de la pauvreté dans le Sud-Ouest : la prise en compte de la rurbanité ?
    http://bearniaiseries.blogspot.fr/2014/06/la-carte-de-la-pauvrete-dans-le-sud.html

    La carte de la #pauvreté, officialisée par le Gouvernement, basée sur des critères économiques objectifs, vient d’être publiée. Le constat est évident : sont désormais prises en compte tout un tas de petites villes et moyennes en complète déliquescence depuis des années, villes profondément acculturées, où le pire de la #mondialisation côtoie souvent les restes aliénés des cultures autochtones populaires. C’est la France où se développe le vote #FN depuis deux décennies.


    Contrairement à ce qu’affirment des sociologues, pour critiquer cette nouvelle carte, il est assez faux de dire qu’elle serait un signe donné aux « petits blancs » des campagnes. Ce n’est pas que ça. L’affirmer, c’est faire montre d’une vraie méconnaissance de la réalité démographique de nombreuses villes petites et moyennes, dont les thématiques rejoignent souvent celles des villes périurbaines des plus grandes agglomérations.

    Le Lot-et-Garonne est un symbole avec l’inclusion de 4 villes qui complètent Agen : Marmande, Sainte-Livrade, Tonneins, Villeneuve-sur-Lot. Tout se cumule en Lot-et-Garonne : une économie en perte de vitesse (fermeture de la manufacture des tabacs de Tonneins, dépendance à la PAC de l’agriculture locale, ...), l’autoritarisme de l’État qui a fixé arbitrairement des populations (depuis les Italiens des années 30 jusqu’aux populations nord-africaines dans la seconde partie du XXème siècle), la vocation de lieu de passage entre métropoles (effet A62, pavillonarisation extrême), ...

    Cependant, le Lot-et-Garonne, parce qu’il a été le jouet de l’État qui y a testé une politique d’aménagement depuis 100 ans sans cohérence, est un peu particulier. Les villes où ce phénomène de #paupérisation s’installe de manière naturelle sont plus intéressantes, comme c’est le cas de Saint-Gaudens ou Pamiers. Les causes sont les mêmes, mais il est impossible de blâmer l’État véritablement : les dynamiques démographiques sont le seul produit du marché #immobilier. Les #classes_moyennes paupérisées de l’agglomération toulousaine ont migré dans de lointaines villes-satellites reliées à la métropole par l’#autoroute, où elles retrouvent une population locale qui a souvent perdu son activité industrielle traditionnelle.

    La prise en compte de la réalité économique de ces villes, loin des clichés sur les pays de cocagne, est une bonne chose, mais elle ne semble pas apporter de nos élites les solutions nécessaires. En effet, la carte de la pauvreté, outre l’aspect « subvention par tête de pipe », n’ouvre au fond qu’à des programmes de réhabilitation urbaine, or le problème de ces nouvelles villes pauvres, c’est moins le délabrement du bâti que l’absence de concertation en matière d’#aménagement_du_territoire avec les métropoles.

    On en vient - toujours - à la question de la #réforme_territoriale : en favorisant la construction de #régions centrées autour de #métropoles, qui auront pour but premier de finaliser la liaison entre ces dernières, nos élites vont accélérer le caractère d’hinterland de ces villes petites et moyennes, et conforter leur vocation de déversoir de tout ce que les métropoles boboïsées ne désirent plus, par les seules règles du marché. Au #RSA, on vit mieux à Pamiers qu’à Toulouse.

    Notre pays fonctionne tout entier pour le bien-être de ses seules grandes villes, dans l’espoir naïf qu’elles sont les uniques vectrices de la croissance économique. D’une certaine manière, le schéma français se généralise : une grande métropole accumule les richesses qu’elle daigne redistribuer sous la forme d’assistanat à ses périphéries moins dynamiques dont elle absorbe les forces vives. Ce fut longtemps Paris et la province. Ce sont désormais nos métropoles et leur région. Il est temps de briser ce modèle.

    écho à ce commentaire de @monolecte http://seenthis.net/messages/264639#message264670 sur la paupérisation
    #urbain_diffus #transports #banlieue_totale #culture_vernaculaire
    #déracinement #extrême-droite #centralisme

    • Voilà, c’est exactement ce que j’observe sur place : notre statut grandissant de colonies pénitentiaires des métropoles. Parce que les campagnes sont effectivement les nouveaux lieux de bannissement de ceux dont les villes n’ont plus besoin, avec l’idée sous-jacente qu’on pourra les forcer à bosser à vil prix dans les secteurs qui s’épanouissent sur la misère humaine : le tourisme, les services aux personnes, les travaux agricoles saisonniers.
      J’ai remarqué aussi que ces dernières années, on revient un peu à quelque chose de très semblable à la nourrice rurale de la période monarchique et de la période bourgeoise. Les enfants à problème des villes sont envoyés au vert, c’est à dire placés dans des familles d’accueil d’agriculteurs ou de ruraux propriétaires en perte de vitesse financière. De complément de revenu, cette activité est en passe de devenir le revenu principal dans beaucoup de familles du coin. Nos écoles rurales accueillent ainsi de plus en plus d’enfants déplacés, au moment même où la logique colonisatrice incite à fermer de plus en plus de postes d’enseignants chez nous pour les transférer dans les zones périurbaines de forte densité où s’entassent les jeunes actifs avec enfants (repoussés des centres-villes quand la naissance d’un enfant fait que la pression immobilière devient insupportable du fait du besoin d’espace supplémentaire !).
      De la même manière, les vieux et les handicapés urbains sont déplacés vers les zones rurales où la main d’œuvre captive et le mètre carré sont moins chers, mais où l’encadrement médical disparait à toute allure.

      En fait, tout se passe comme si la ville n’était plus qu’un immense organisme cannibale qui a le contrôle et absorbe toutes les matières premières que nous produisons à vil prix (parce que les prix sont fixés par les villes !) et rejette vers nous ce qu’elle considère comme des déchets, ce dont elle n’a plus besoin et qui l’encombre. Tout en refusant de plus en plus de jouer le jeu de la péréquation et de la redistribution.
      Ce qui se passe actuellement avec la redéfinition des niveaux de gouvernance et de compétence, c’est bien l’appropriation de toutes nos ressources financières et du pouvoir de décision sur et contre les ruraux, considérés eux-mêmes que comme des ressources primitives à consommer ou à se débarrasser. Des matières premières.

      Mais cela ne s’arrête pas là, parce que dans le même temps, nous héritons des mêmes problèmes que les villes : devant l’afflux de cassos’ des villes, les ruraux modestes, mais néanmoins propriétaires (nous avons énormément de propriétaires pauvres en zone rurale) se transforment en marchands de sommeil, retapant avec trois coups de peinture des granges ou des garages qu’ils peuvent ensuite louer bien confortablement à des gens qui n’ont pas ensuite les moyens de chauffer correctement des habitats qui s’avèrent souvent indignes à l’usage. Tout en leur crachant à la gueule, le cassos’ devenant le nouvel exutoire des frustrations de toute une petite classe populaire rurale qui cumule les sous-boulots pour garder un certain standing... comme une voiture en état de rouler pour aller bosser ou simplement acheter du pain...

      Bref, merci pour ce partage, @koldobika

    • @monolecte

      tout se passe comme si la ville n’était plus qu’un immense organisme cannibale qui a le contrôle et absorbe toutes les matières premières que nous produisons à vil prix (parce que les prix sont fixés par les villes !) et rejette vers nous ce qu’elle considère comme des déchets, ce dont elle n’a plus besoin et qui l’encombre. Tout en refusant de plus en plus de jouer le jeu de la péréquation et de la redistribution.
      Ce qui se passe actuellement avec la redéfinition des niveaux de gouvernance et de compétence, c’est bien l’appropriation de toutes nos ressources financières et du pouvoir de décision sur et contre les ruraux, considérés eux-mêmes que comme des ressources primitives à consommer ou à se débarrasser. Des matières premières.

      écho avec http://seenthis.net/messages/173394

      La ville-métropole n’a pu émerger qu’avec le développement du capitalisme et de l’État : par l’établissement de grands marchés urbains aux nœuds de circulation des flux d’êtres humains et de #marchandises, permettant aussi la centralisation des capitaux, et en parallèle par la centralisation du pouvoir qui était auparavant dispersé dans les innombrables fiefs, seigneuries ou républiques villageoises. Ainsi, de même que la grande économie n’a pu se constituer comme sphère autonome que lorsqu’elle s’est « désencastrée » des autres rapports sociaux, la #ville moderne n’a pu se constituer en tant que monde qu’à partir du moment où elle a rompu avec la #ruralité qui était en elle.

      #métropolisation

    • Campagnes à vendre Le miroir aux illusions
      http://www.infokiosques.net/spip.php?article961

      « Dans le passé, la France a été l’État le plus centralisé d’Europe, dont la grande majorité de la population était composée de paysans parcellaires. Mais, n’en déplaise aux nostalgiques, le capitalisme a depuis longtemps modifié la structure de la société campagnarde. Elle n’a plus grand-chose à voir, sauf parfois dans quelque vallée enclavée de haute montagne, avec les images d’Epinal. Deux guerres mondiales, puis l’accumulation forcenée du capital dès les années 50, sous l’égide de l’Etat et par le biais des plans d’aménagement du territoire national, l’ont labourée en profondeur. »

  •  CIAM 4. The Functional City — ETH Zurich

    http://www.archiv.gta.arch.ethz.ch/research/ciam-4-the-functional-city

    The research and publication project entitled «CIAM 4. The Functional City» is a co-operative venture of the gta Archives in Zurich and the EFL Foundation in The Hague. It is to evaluate this fourth meeting of the Congrès internationaux d‘architecture moderne (CIAM), held in the summer of 1933, for the first time in terms of systematic historiography. Astonishingly, although this congress became a legendary point of reference in subsequent decades – for both supporters and critics of functionalist urban planning – such a study has never been done before and is highly desirable.

    The congress was conceived by a team led by Sigfried Giedion, Le Corbusier and Cornelis van Eesteren. Except for a few events in Athens, the conference was held mainly on the cruise liner Patris II on the way from Marseille to Athens and back. After the previous two congresses on «The Minimum Dwelling» (Frankfurt/Main, 1929) and «Rational Land Development» (Brussels, 1930), «The Functional City» represented an ambitious project to apply modern methods of architectural analysis and planning to the city as a whole. In subsequent decades, the subjects discussed during this congress became the canonical point of reference par excellence for both modernist urban planners and critics of modernist planning. The central tenets set up by the fourth CIAM conference, e.g. the paradigm of strict functional division and its guiding statements published by Le Corbusier in the Athens Charter in 1943, have been either appreciated or rejected to this day. The congress also became legendary for the unique atmosphere in which the discussions took place on board the liner, and for the visits to ancient Greek monuments and vernacular buildings.

    En lien avec :

    Otto Neurath et « l’orchestration » de la politique urbaine - Visionscarto

    http://visionscarto.net/otto-neurath-orchestration-urbaine

    Otto Neurath et « l’orchestration » de la politique urbaine

    #architecture #urbanisme #neurath #le_corbusier #eth_zurich

  • 3 million hectares of farmland lost in two decades
    http://www.todayszaman.com/news-351638-3-million-hectares-of-farmland-lost-in-two-decades.html

    A total of over 3 million hectares (30,000 square kilometers) of arable land has been lost in Turkey in the last two decades due to rising housing needs and the fragmentation of agricultural land into economically nonproductive splits, according to Cevat Kır, the chairman of agricultural machinery producer LandForce.

    #Urbanisation
    #Environnement
    #Agriculture
    #Turquie

  • ESPAGNE • Des quartiers premium dans les villes espagnoles | Courrier international
    http://www.courrierinternational.com/article/2014/06/24/des-quartiers-premium-dans-les-villes-espagnoles

    En suivant le modèle de Toronto ou de New York, certaines zones de Madrid ou de Barcelone pourraient être gérées par des entreprises privées. Ainsi les services sont améliorés, la réputation des quartiers grimpe... Sans oublier la flambée des prix.

    #privatisation #espace_public #ville #urbain #marchandisation #inégalités

  • Changer de société ou changer la société ?
    http://terrainsdeluttes.ouvaton.org/?p=3531

    Il est devenu de bon ton, dans certains milieux « radicaux » ou qui se présentent comme tels, de défendre ou de promouvoir une vision centrée sur le présent sans chercher à tirer des plans sur la comète de l’avenir : la lutte pour une réappropriation collective de l’espace #urbain, par exemple, devrait …

    #Blogs #La_chronique_de_Jean-Pierre_Garnier #autonomie #Ecologie #garnier #résistance #squat #ville

  • Le JDM : Jardin de Marandon
    https://www.facebook.com/jardindemarandon/photos/a.118215894871376.19166.118149894877976/876028665756758/?type=1&theater

    http://halshs.archives-ouvertes.fr/docs/00/98/06/39/PDF/Paris_2012_Montre_moi3.pdf

    « Montre-moi ton jardin et je te dirai comment tu habites"
    Magali Paris
    Paysagiste, maître-assistante associée à l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble et chercheuse associée au laboratoire Cresson localisé à Grenoble et appartenant à l’UMR CNRS 1563 « Ambiances architecturales et urbaines ».


    De nombreux auteurs ont mis en évidence le fait que cultiver son jardin contribue à mieux vivre.
    Cet adage se vérifie-t-il toujours en milieu #urbain dans les petits jardins ordinaires, modelés par les habitants en prolongement de leur logement, en pied d’immeuble, sur balcon ou sur loggia ?
    Ces petits jardins sont sans conteste des espaces contraints et contraignants bien loin de l’image édénique que l’on se fait généralement du jardin. Ils sont de dimensions réduites et rarement de pleine terre et même si c’est le cas celle-ci est souvent de mauvaise qualité. Ces petits #jardins sont soumis aux éléments « #naturels » (le vent, la chaleur, le soleil, la pluie) ou privés de certains d’entre eux. Enfin et surtout, situés très près les uns des autres et parfois
    peu délimités des espaces qui les entourent, ces jardins subissent l’emprise visuelle, sonore, olfactive et parfois même tactile des voisins et des passants.
    #habiter

  • Le halfbike, le #transport #urbain du futur ? (VIDEO) - Technologie - Actualité - LeVif.be
    http://www.levif.be/info/actualite/technologie/le-halfbike-le-transport-urbain-du-futur-video/article-4000563843790.htm
    https://vimeo.com/89005800

    Il ressemble à un segway mais est muni d’une roue et de deux roulettes stabilisatrices, cet engin hybride et compact entre le vélo et la trotinette ne permet pas la position assise, il se dirige avec un bâton, et est dit sans traumatismes pour les articulations. En ville, le Halfbike permet de bénéficier d’une meilleure vue du trafic, il est aussi un excellent moyen d’entraînement pour les coureurs. « Il est assez compact pour un ascenseur, assez léger pour être porté dans les escaliers et se range dans des endroits trop petits pour un vélo normal », avancent ses concepteurs Martin Angelov et Mihail Klenov de la start-up Kolelinia, ces derniers ont lancé une campagne de levée de fonds pour la production des premiers modèles à commercialiser.

    #innovaction #mobilité