• Euro Disney : ces plus-values qui interrogent la Cour des comptes


    Une vue générale du parc Euro Disney, à Marne-La-Vallée, en 2017. BERTRAND GUAY / AFP

    Comme souvent sur ces terrains particuliers qui entourent les parcs #Disneyland, dans l’Est parisien, la double transaction s’est déroulée dans la journée. La parcelle, 15 hectares préparés par l’établissement public EpaFrance au bord d’un golf, en Seine-et-Marne, a d’abord été proposée à la société Euro Disney. Laquelle, ce jeudi 5 septembre 2019, ne s’est pas fait prier pour l’acheter (1,63 million d’euros), ni pour la revendre aussitôt (17,2 millions d’euros) pour que la société de conseil Deloitte installe à deux pas de la gare TGV de Marne-la-Vallée, à huit minutes de Roissy, son campus européen de formation de cadres.

    « Soit un prix multiplié par plus de dix », relève la Cour des comptes, dans un rapport publié le 10 janvier consacré à EpaFrance, l’aménageur chargé de réaliser l’une des plus vastes opérations d’#urbanisme en métropole. L’une des plus singulières aussi, puisqu’elle est directement liée aux intérêts du géant américain, qui, il y a près de quarante ans, choisissait l’Ile-de-France pour investir l’Europe.

    La Cour ne se risque pas à recommander une remise à plat de la convention de 1987, celle-ci ayant quasi rang de traité international, dont l’Etat et Disney sont les principaux signataires, et les communes exclues. Elle ne nie pas non plus le succès de l’opération : 718 millions d’euros d’investissements publics, qui ont généré 8,8 milliards d’investissements privés depuis l’ouverture du premier parc en 1992. Disneyland Paris est la première destination touristique en Europe (deux fois plus de visiteurs qu’au Louvre, trois fois plus qu’à la tour Eiffel). Le chômage dans ce coin d’Ile-de-France est plus bas qu’ailleurs, 400 entreprises s’y installent chaque année.

    (...) la donne de départ « condui[t] l’Epa, organisme d’Etat, à mettre en œuvre les décisions d’une entreprise privée, dans des domaines relevant de l’action publique ».

    https://www.lemonde.fr/economie/article/2025/01/13/euro-disney-ces-plus-values-qui-interrogent-la-cour-des-comptes_6495544_3234

    https://justpaste.it/gtl5v

    edit on se souviendra que c’est un gouvernement PS qui a construit des routes, une gare, et concédé des terrains à cette boite, au nom de l’emploi.

    #spéculation #rente_foncière #immobilier #tourisme #artificialisation_des_sols #logement

  • Contrôle autoritaire du centre contre logiques d’autonomisation : les transformations post-2016 dans l’est et le sud-est de la #Turquie
    https://metropolitiques.eu/Controle-autoritaire-du-centre-contre-logiques-d-autonomisation-les.

    La #guerre contre le PKK dans l’est et le sud-est de la Turquie en 2015-2016 a profondément touché les villes. Nicolas Ressler-Fessy montre comment une coalition autoritaire et patronale s’est formée ensuite pour les reconstruire et mettre la région au service de la globalisation de l’économie nationale. Les régions kurdes d’Anatolie de l’Est et d’Anatolie du Sud-Est ont été largement marginalisées dans l’histoire contemporaine de la Turquie. Ces territoires ont été profondément déstructurés par la guerre #Essais

    / Turquie, guerre, #reconstruction, #industrie, #urbanisme, #Kurdistan

    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/ressler-fessy.pdf

  • Les batailles du quartier Saint-Georges : 2. Le présent sacrifié - Toulouse Espace Sensible
    https://toulouse.espacesensible.net/les-batailles-du-quartier-saint-georges-2-le-present-sacrif

    La décision prise de manière un peu fourbe par la mairie de raser le quartier et l’entérinement de cette décision par les enquêtes de 1959 et de 1960 oblige les habitant·es a batailler uniquement sur la question du relogement. Cette dernière séquence sera marquée par un délitement de l’unité qui avait semblé présidé dans la première période et mettra au jour les différences dans un quartier qui semblait pourtant « faire communauté ».

    Le quartier est délabré suite à des dizaines d’années d’absence d’entretien par les propriétaires qui pourtant n’ont jamais cessé d’encaisser leur loyer. À partir de 1955 la situation va encore se dégrader, d’une part du fait de l’inquiétude grandissante face à la menace de destruction, et de l’autre par l’action concertée des pouvoirs publics pour faire plier les habitant·es. Et ce alors qu’aucune décision officielle n’a encore été prise. On peut en particulier tracer assez précisément les agissements de la Société d’économie mixte (SEM) rattachée à la Mairie de Toulouse qui s’appelle d’abord Toulouse Équipement puis Société d’Équipement TOulous-MIdi-Pirennees (SETOMIP). Celle-ci va procéder à des acquisitions dès 1957 et déclare 15 immeubles acquis le 12 juin 1958.
    Cette SEM est la première d’une longue série qui perdure aujourd’hui sous le nom d’Europolia ou d’Oppidea. C’est là que va s’établir une stratégie qui a encore cours de nos jours [2] : la détérioration systématique du cadre de vie des habitant·es. C’est écrit noir sur blanc dans la convention signée par le maire et le préfet en 1958 avec la société, qui précise dans son article 11 : « De son côté, la Société s’engage à démolir ou à rendre inhabitables les parties libérées dès que l’opération sera techniquement possible et quelle que soit la gêne qui pourra en résulter pour les autres occupants de l’immeuble ou des immeubles voisins sans que la responsabilité de la Commune puisse être mise en cause à ce sujet. » [3]
    Dans une lettre collective adressée à la mairie « des habitants du quartier Saint-Georges » dénoncent cette usure continuelle de leur condition d’existence : « [Nous] souhait[ons] que de continuer à y vivre en réparant, améliorant, refaisant, ce qui était insolide ou insalubre et en conservant son caractère à ce vieux quartier de Toulouse. [Nous] n’[avons] pas demandé à devenir le champ d’une expérience de rénovation urbaine qui va entrainer pour [nous] des bouleversements profonds et de lourds sacrifices. »

    #toulouse #habiter #urbanisme #immobilier #politic

  • « Faire partir les gens à tout prix » : quand la rénovation urbaine est antisociale
    https://reporterre.net/Faire-partir-les-gens-a-tout-prix-quand-la-renovation-urbaine-est-antiso

    À Roubaix, le projet de rénovation urbaine d’un quartier suscite une forte opposition d’habitants, qui se sentent mis dehors. La situation, très tendue, fait craindre un embrasement du quartier.

    À quelques encablures de la gare de Roubaix, Florian Vertriest, 30 ans, fait visiter la place de la Grand-Mère, située dans le quartier de l’Alma : avec ses coursives et son architecture unique, l’endroit a du cachet. Il n’y a pas si longtemps, la place de la Grand-Mère portait encore bien son nom du fait de la présence d’un foyer intergénérationnel abritant de nombreuses femmes de « chibanis », ces travailleurs maghrébins arrivés en France après la Seconde Guerre mondiale. Un réseau d’entraide solide s’y était développé ; mais au nom d’un projet de #rénovation_urbaine, le foyer est promis à la destruction, comme 486 autres bâtiments du quartier, qui ne seront pas reconstruits.

    Relogées dans un nouveau foyer, ces personnes âgées ont mal vécu la rupture. « En six mois, on en a perdu trois, dont celle qui avait la meilleure santé, dit Florian Vertriest, la voix tremblante d’émotion. Il y a des grands-mères qui se perdent dans la ville. » Pour le Roubaisien, cette situation est un exemple, parmi des dizaines, des torts qu’il attribue au projet d’urbanisme. « Cette rénovation urbaine est un gâchis social, un gâchis environnemental, un gâchis économique. »

    [...]

    Des contre-propositions sont nées d’un travail mené par le collectif. Une place importante y est accordée à la culture, et surtout à l’écologie. Pêle-mêle, les propositions suggèrent l’installation de pompes à chaleur, de la végétalisation, et surtout le respect de l’esprit originel du quartier de l’Alma, un quartier piéton, accessible aux personnes à mobilité réduite et porté sur les mobilités douces. « Notre projet alternatif s’oriente vers des îlots 100 % piétons. Dans nos propositions, des îlots n’ont plus aucun véhicule en surface », explique Florian Vertriest.

    Enfin, même si beaucoup d’immeubles sont dans un piteux état, le collectif veut conserver une partie des logements de bonne qualité. « On ne conteste pas tout, affirme Florian Vertriest. Sur 486 démolitions, on en conteste 249. Par contre, des bâtiments historiques résultent de la lutte des années 1970-1980, ils sont un patrimoine matériel et immatériel qu’on serait incapables de reconstruire dans sa qualité. »

    #ville #urbanisme #habitants #Alma_gare

  • The Failures of Neoliberal Governance Paved the Way for Uber’s Conquest of the City
    https://jacobin.com/2023/10/uber-gig-work-neoliberal-city-governance-washington-dc

    22.10.2023 by Sara Wexler - An interview with Katie J. Wells, Kafui Attoh, Declan Cullen

    Uber conquered cities around the world in part by offering false, tech-based “solutions” to long-standing problems like broken public transit and underemployment. The company’s victory was made possible by decades of failed neoliberal policies.

    Uber and fellow rideshare companies like Lyft are now ubiquitous in US cities, a symbol of the success of Silicon Valley capitalism and the growth of precarious, low-wage gig work in the twenty-first century. Uber’s rise was far from peaceful; under the banner of “disruption,” the company has displaced traditional taxicabs and conquered markets by violating labor law and other regulations with impunity.

    In their book, Disrupting D.C.: The Rise of Uber and the Fall of the City, Katie J. Wells, Kafui Attoh, and Declan Cullen chart how Uber overcame early resistance to its operations in Washington, DC, a victory that provided a model for the company’s conquest of other cities around the globe. The authors argue that failed neoliberal policies by city governments in DC and elsewhere helped lay the groundwork for Uber’s rise — in large part by undermining citizens’ confidence that government could solve long-standing problems like broken public transit and underemployment. Jacobin contributor Sara Wexler recently interviewed Wells, Attoh, and Cullen about the conditions that allowed Uber to flourish, the false “solutions” it has offered to policymakers, and how we might restore faith in the public sphere.

    Sara Wexler

    Disrupting D.C. is about Uber’s rise to market dominance, but it’s equally about the material conditions that enabled Uber’s success. What were those conditions?

    Katie J. Wells

    Some of the conditions are more proximate and can be traced to the last fifteen years of capitalism’s development. Uber’s growth — and the rise of platform-based gig work more generally — can be traced to the specific political-economic conditions that emerged following the Great Recession. Those conditions were favorable for raising the necessary venture capital that underpinned Uber’s growth, as postrecession investors were incentivized to look for Silicon Valley start-ups and “unicorns” in the face of limited investment options.

    The Great Recession was also key to producing a workforce among the recently laid-off and those made precarious by the global downturn. Contextualizing Uber’s growth within these processes is key to contesting the idea that tech companies’ urban dominance is simply the result of innovation or progress.
    “Postrecession investors were incentivized to look for Silicon Valley start-ups and ‘unicorns’ in the face of limited investment options.”

    The conditions that gave rise to Uber’s dominance can also be traced to a set of longer-standing trends in cities. Since at least the early 1980s, US cities have faced financial limits brought on by deindustrialization and dwindling tax bases. A key response to these limits has been disinvestment in public services and a broader turn toward neoliberal governance that seeks market-based solutions, increasingly married with technology, to urban issues.

    Uber’s political project has shown a keen awareness of the problems facing cities and has succeeded in offering itself as a solution, even if it is a poor solution. Uber presents itself as an alternative to a crumbling public transit system, a poorly regulated taxi industry, increasing precarity for low-wage workers, and even an answer to deep-seated racial inequity. The ground for Uber’s attack on cities was prepared by a four-decade attack on the public sector.

    Sara Wexler

    The technology-driven answers to city problems proposed by companies like Uber may seem apolitical, but you argue that’s not the case. Can you explain your argument here? What do you find problematic about Uber’s “solutions”?

    Kafui Attoh

    One of Silicon Valley’s key successes has been to reframe urban problems as technical ones. The idea that technology offers solutions that are free from politics is not a new one. In fact, one could argue “tech solutionism” has been a key plank of neoliberal governance, but it has reached new heights over the past decade and a half.

    Automated vehicles (AVs) are a great case in point. The rise of Uber in the 2010s went hand in hand with a promise that Uber would build the city of the future. The media reported endlessly on the impending transformation of urban life by new technologies. Cities, lacking a different vision, bought into this futuristic vision that promised us smarter cities seamlessly connected by AVs and flying cars. Beyond limited testing, of course, we don’t really see AVs at work in Washington, DC, though there is an increasing scaling up in other cities like San Francisco where they have been fiercely resisted.

    We argue that questions around AVs — when they will arrive, how do we prepare for them, and so on — are largely a distraction from more pressing issues. Instead, we should focus on what the idea of AVs does right now to how we think about urban politics. When we hear claims that delivery robots can help eliminate food deserts, we foreclose other, nontechnological means of addressing urban problems. Food deserts don’t exist because we have absentmindedly placed people too far from food. They are a result of structural issues tied up with real estate, uneven urban development, social inequities, and public transport.
    “The solutions to urban problems are political in nature. We already have the technologies we need to begin to address them; what we lack is the political will.”

    Furthermore, there is very little evidence that these technological fixes even work and don’t make cities more unequal. In Washington, DC, for example, we show that many of these technological solutions — delivery and security robots, AVs, and platform technologies like Uber itself — build on and intensify the very problems they purport to solve. Delivery robots and limited AV routes tend to be deployed on college campuses and in DC’s glittering new condo complexes that mark the front line of the city’s rapidly gentrifying landscape. They are not catchall solutions; rather, they feed on and intensify the yawning gaps in the city’s landscape.

    The solutions to urban problems are political in nature. They involve deep discussions and struggles that ask what kind of city we want to live in and who should be able to live in it. We already have the technologies we need to begin to address them; what we lack is the political will. Uber’s promises are narrow and technocratic, inhibiting our ability to pursue democratic solutions that center normative ideals and public goods like public transport.

    Sara Wexler

    One way Uber cultivated friendly relations with local politicians early on was by promising to share its data with city governments. City officials argue that this data is valuable because it will help them solve issues like traffic congestion and transit deserts. You object to this idea.
    Declan Cullen

    First, the question of data production and ownership is important. Drivers produce the data that Uber commodifies and turns into big data. Uber can then use this data to do a wide range of things, from perfecting its algorithms and surveilling drivers to attracting capital and negotiating with city governments.

    The relationship with data is, however, asymmetrical. Uber has the data and cities want it. As we argue in the book, the lure of data is both real and understandable for cities. For urban planners, for example, data appears to be an unqualified good. They can use data to get a better picture of congestion, road usage, parking management, among many other things.

    At the same time, a single-minded focus on data is misplaced. The idea that city officials can sit down and look at screens that show the city working in real time is a popular one. Neoliberal and technocratic ideologies seek to convince us that everything from your daily routine to cities can be hacked.

    This ideal doesn’t reflect the reality of data. When a city like Washington, DC, receives data from Uber, it is not in real time. The data must be cleaned and shaped into a usable form. That process takes time, money, and expertise that cities often lack.

    Even if we could make that data usable, what might it tell us that we don’t already know about life in cities? This deification of quantitative data is a political strategy that seeks to advance technological solutions at the expense of democratic ones. Data can be very helpful, but it is not prescriptive.

    Sara Wexler

    You cite the challenges that gig work poses to workers’ organizing, such as atomizing workplace conditions: Uber makes it very difficult for its drivers to ever meet and talk with one another.

    However, your interviews with Uber drivers seem to show that most Uber drivers do not see themselves as workers — many see themselves as smarter than the average driver and think of Ubering as a side gig rather than a main career. This would seem to be an additional obstacle to organizing. How do you think these sorts of attitudes can be changed or overcome?
    Kafui Attoh

    The platform workplace, like many workplaces, is made up of strangers. But the platform workplace is unique in the extent to which it keeps workers strangers and creates barriers to them interacting with each other.

    The atomized and flexible nature of the work, including workers’ employment status as independent contractors, has limited expressions of worker solidarity. Uber’s claims that it employs independent contractors and the gamification of the app means that workers increasingly see themselves as not just trying to outsmart that app, but as pitted against one another in competition. The individualized and competitive nature of this work is difficult to overcome.

    The lack of physical space, like a shop floor or dispatch office, in which platform workers meet or congregate creates another material barrier to the possibility for notions of collective worker consciousness to emerge. There is no obvious place where you can turn a stranger — someone unknown and not one’s own — into someone for whom you do the hard work of caring, trusting, and maintaining relationships.
    “The platform workplace is unique in the extent to which it keeps workers strangers and creates barriers to them interacting with each other.”

    These relationships may not simply emerge from drivers being in the same place. There are also class and racial divisions among drivers. Some middle-class drivers we spoke to were embarrassed that they had to resort to Uber to make ends meet and feared the day someone they knew would get in their car. Others pointed out that they were aware of Uber’s exploitative nature, but they had figured out how to make it profitable for them by outsmarting the app and other drivers.

    Declan Cullen

    Despite these challenges, workers have succeeded in organizing. One example of this we show was at Washington, DC’s airport, where the ride-hailing parking lot put drivers in contact with each other and saw them able to strategize and organize, resulting in a moderately successful strike. Uber managed to successfully defeat this movement, but these processes of resistance are in their infancy and will hopefully grow as the nature of platform exploitation becomes more obvious.

    When workers see each other, talk with each other, and start to care about each other, the seeds of meaningful solidarity are sown. Without that collectivity, which requires physical proximity and place to be together, it feels hard to imagine that the attitudes common to workers in the gig economy will be overcome.

    Sara Wexler

    One of the central claims of your book is that Uber has been so successful because citizens have lowered their expectations of the government. As a result, citizens (and politicians) have looked to corporations instead of the government for solutions to structural problems.

    You argue that to combat this, confidence in the public realm needs to be restored. How might this be achieved?

    Katie J. Wells

    Few of the people we interviewed for Disrupting D.C. saw Uber as a perfect solution for the problems that so often define cities like DC. Yet one of our major findings was that even fewer saw such solutions coming from either city government or through the work of “politics proper.”

    In short, Uber’s success emerged in the context of the very low expectations we have that our political system can offer the kinds of solutions we need. The question of how to restore confidence in the possibility of politics is a difficult but crucial one.

    We don’t offer any prescriptive answers to this question in the book. Instead we point to all the different groups that are already building a new common sense not defined by Uber’s narrow worldview. We can pursue this achievement by collectively resisting Uber’s politics and by pursuing alternatives — like that of the Green New Deal, for instance.

    Contributors

    Katie J. Wells is a postdoctoral fellow at Georgetown University.

    Kafui Attoh is associate professor of urban studies at the School of Labor and Urban Studies at the City University of New York.

    Declan Cullen is assistant professor of geography at George Washington University.

    Sara Wexler is a member of UAW Local 2710 and a PhD student at Columbia University.

    #USA #villes #science #technologie #neoliberalisme #Uber #Silicon_Valley #urbanisme #gig_economy

  • À Paris comme à Marseille : rendre la ville au peuple

    https://www.revue-ballast.fr/a-paris-comme-a-marseille-rendre-la-ville-au-peuple-1-2

    https://www.revue-ballast.fr/a-paris-comme-a-marseille-rendre-la-ville-au-peuple-2-2

    Victor Collet : Le 63 de la rue d’Aubagne appartenait en effet à Marseille Habitat, donc à la municipalité, qui l’avait fait fermer en 2008 pour des travaux qui devaient démarrer en 2010 mais n’ont jamais commencé — l’exemple type des pratiques totalement opaques de la municipalité. Juste à côté, la petite copropriété du 65 se dégradait aussi. C’est un cas typique de marchands de sommeil : à l’intérieur, il n’y avait aucun propriétaire occupant, seulement des précaires, des femmes célibataires, des sans-papiers, etc. — tout ce tissu très représentatif du cœur de Marseille et du quartier de Noailles — qui sous-louaient et vivaient dans des conditions dégradées et dégradantes. Ce sont des personnes très captives du marché, puisqu’il n’y a que 4 % de logements sociaux dans un quartier où 80 à 85 % des personnes y seraient éligibles. Parmi les propriétaires qui exploitaient la vulnérabilité de ces habitants, il y a un élu au conseil régional, Xavier Cachard, dont le procès se tiendra en novembre prochain. Cachard a une triple casquette puisqu’il est à la fois propriétaire, avocat du syndic censé organiser les travaux de ces immeubles et… élu au conseil régional !

    #logement
    #précarité
    #insalubrité
    #corruption
    #gentrification
    #Paris
    #Marseille
    #urbanisme

  • Lecture d’un extrait du livre « Paris, musée du XXIe siècle - Le 18e arrondissement » de Thomas Clerc, publié par les Éditions de Minuit, en 2024.

    https://liminaire.fr/radio-marelle/article/paris-musee-du-xxie-siecle-le-18e-arrondissement-de-thomas-clerc

    Dix-sept ans après la publication de son livre Paris, musée du XXIe siècle : Le Dixième arrondissement, où il décrivait le dit arrondissement, Thomas Clerc récidive, après avoir déménagé dans le 18ème, pour arpenter de long en large cet arrondissement de Paris à travers ses 425 rues, squares, places, avenues, cités, jardins, villas, boulevards, impasses et passages, en adoptant l’ordre arbitraire mais incontestable de l’alphabet, des abords du périphérique jusqu’à Montmartre. Il s’offre à la flânerie et à une lecture vagabonde, discontinue plus que linéaire de la ville. Un portrait du quartier entre la confession, le rêve, l’étude ethnographique, politique, économique et, bien sûr, historique qui poursuit sa réflexion sur la muséification de la capitale.

    (...) #Radio_Marelle, #Écriture, #Livre, #Lecture, #En_lisant_en_écrivant, #Podcast, #Littérature, #Urbanisme, #Dérive, #Paris (...)

    https://liminaire.fr/IMG/mp4/en_lisant_paris_muse_e_du_xxie_sie_cle_-_le_18e_me_arrondissement_thomas_c

    http://www.leseditionsdeminuit.fr/livre-Paris,_mus%C3%A9e_du_XXIe_si%C3%A8cle___Le_18e_arrondissem

  • « Paris n’est plus une fête » de Hacène Belmessous
    https://topophile.net/savoir/paris-nest-plus-une-fete-de-hacene-belmessous

    Cette excellente enquête, menée tambour battant, pourrait inspirer une série sur le destin d’une ville, qui en quelques décennies effectue une incroyable mue sociologique, mais aussi architecturale et urbanistique. Hacène Belmessous, Cette excellente enquête, menée tambour battant, pourrait inspirer une série sur le destin d’une ville, qui en quelques décennies effectue une incroyable mue sociologique,... Voir l’article

  • Comment les retraités façonnent la structure sociale des villes françaises
    https://metropolitiques.eu/Comment-les-retraites-faconnent-la-structure-sociale-des-villes-fran

    Les recherches sur la ségrégation des villes françaises tiennent rarement compte de la population retraitée, dont le poids démographique est pourtant croissant. En l’intégrant à l’analyse, cette enquête offre une image renouvelée de la ségrégation entre les aires urbaines hexagonales. Le vieillissement est l’une des évolutions démographiques majeures de la population française : les plus de 65 ans représentaient 15 % de la population en 1995, plus de 20 % en 2020 et on estime qu’ils seront près de 30 % à #Terrains

    / #personnes_âgées, #démographie

    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/gourdon-et-al.pdf

  • #LIBEREZLESMURS - La Grappe
    https://lagrappe.info/?LIBEREZLESMURS-977

    De l’intégration du graff « belle fresque » pour supprimer les utilisations politiques ou moins belles qui gachent le tourisme.

    C’est donc sans surprise mais avec beaucoup de tristesse qu’on a assisté à l’aseptisation de ce support. Si nous ne sommes pas étonnés, c’est que « la stratégie de la fresque » est régulièrement utilisée dans d’autres villes dans les processus de guerre contre le tag .Elle s’inspire entre autre de Toulouse et Marseille, où des fresques sont apparues servant la pacification des rues à des vocations touristiques. Bordeaux ne fait pas exception. Il y a quelques mois déjà, pendant le mouvement contre la réforme des retraites, certains graffeurs Bordelais s’étaient empressés de recouvrir les barricades en bois derrière lesquels se cachaient certaines banques.

    Cette fois-ci, la peinture noire a été appliquée, comme un coup d’éponge, effaçant toutes les marques incrustées au centre de la place Saint-Michel. On a put en constater les conséquences, la muséification de cette place semblait avoir un certain effet sur les touristes du petit train, qui s’émerveillaient devant cette horreur. En étant un peu attentifs, on a même lire un peu plus de niaiserie dans leurs sourires. Il nous semble important de se rappeler que la ville appartient à celles et ceux qui la vivent et non à ceux qui la visitent.

    #graff #tag #pacification #art #culture #hip-hop #slogan #Bordeaux

    • J’avoue qu’un fresque hyper ringarde et pseudo réaliste près de chez moi m’a glacé, on y voit deux ’amidonnières’ ( aujourd’hui certains pensent qu’il suffit de se servir des femmes (les citer, les représenter) comme d’un blason pour empêcher la critique d’un truc merdique ) et des vues touristiques de toulouse, tout y est môche : les couleurs, la facture, la composition et sans aucune inventivité, à vomir tellement ça manque de vie. Toulouse n’a jamais été reconnue comme lieu d’art contemporain tu vas me dire, la mairie conforte sa position de ville de province ennuyeuse et à la traine. Là, le sentiment que ça donne c’est un machincollé comme un truc publicitaire mal pensé mal fait. J’essaie de te trouver une photo pour que tu comprennes de quoi je parle.

    • Effectivement c’est bien le genre de fresque « artistique » utilisée pour empêcher l’apparition de fresques sauvages ou juste de graff à l’ancienne, ou de messages politiques, ou etc, toute appropriation de l’espace par les gens eux-mêmes.

      À Bordeaux ya quelques trucs un peu plus beau et/ou un peu plus authentiques (en terme d’histoire du graff), mais ça reste quand même le même principe si c’est pour empêcher la « dégradation » des murs par des vandales.

    • Je suis pour les trucs qui servent à rien :
      des terrains vagues, de l’art vague, du vague à l’art, des tags, des jeux inutiles et inutilisables, de l’inattendu, du drôle, du féminin.

      Et je pense que dès qu’on veut assigner l’Art à un rôle, il se transforme vite fait en taupe pour chier sur la tête de celleux qui voudraient l’enfermer dans un utilitarisme quelconque.

      #urbanisme #espace_urbain #art #plotitic_merdic

      Mais pas des trucs comme cette #fresque_hideuse, insulte à toutes les artistes et relevant du domaine de la démagogie et du mépris.

      #fresque_de_droite #art_insipide

    • Donauinsel

      Im Zuge des Baus eines Entlastungsgerinnes im ehemaligen Überschwemmungsgebiet (Neue Donau), das die 1870-1875 regulierte Donau (Donauregulierung) an ihrem linken Ufer begleitete, entstand zwischen den beiden Flussläufen eine rund 20 Kilometer lange und bis zu 300 Meter breite Insel, die zu einem Naherholungsgebiet ausgebaut wurde.

      Die „Neue Donau“ wurde nach langen Diskussionen im Gemeinderat, die mit einer mehrheitlichen Beschlussfassung seitens der SPÖ endeten, zwischen 1. März 1972 und 1988 angelegt. Abschluss der Baggerarbeiten war am 13. Oktober 1987, wobei die Teilbenützung der nördlichen Teile bereits möglich war.

      Im Mai 1973 wurde der "Wettbewerb Donaubereich Wien“ ausgeschrieben, der viele bis dahin unbeachtete Auswirkungen behandelte, die Donauinsel in den gesamtstädtischen Planungsprozess einband (siehe unten) und der zunehmenden Politisierung des Projektes Rechnung trug.[1] Vor allem von der Opposition kam zu dieser Zeit eine vehemente Kritik an Großprojekten, die als unnötige Belastung des Steuerzahlers angeprangert wurden. Im Falle der Donauinsel bezog sich dies auf die weiterführenden Pläne der Stadtbauplanung, nicht auf den Hochwasserschutz selbst.

      1983 wurde das Areal vom Gemeinderat als „Erholungsgebiet“ freigegeben. Die offizielle Benennung erfolgte am 7. Mai 1984 durch den Gemeinderatsausschuss für Kultur. Seit 1984 wird alljährlich im Sommer das „Donauinselfest“ abgehalten.

      Als Donauinseln im Wiener Raum können historisch betrachtet auch die Inseln des bis 1868-1875 großteils unregulierten Donaustroms bezeichnet werden, vor allem der Obere Werd und der Untere Werd (Werd oder Wörth = Insel), die spätere Leopoldstadt. Auch das Gänsehäufel war einst eine Insel im unregulierten Strom.

      Die Planungsphasen
      Vorentwurf Nordteil, Gottfried und Anton Hansjakob (1976)
      Die erste Phase des „Wettbewerbs Donaubereich Wien“

      Die Ausschreibung des Wettbewerbs fand auf nationaler Ebene im Mai 1973 statt. Einsendefrist der Bearbeitung war Dezember 1973, die Beurteilung der Projekte durch die Jury fand im Mai und Juni 1974 statt. Von den 44 eingesandten Projekten wurden elf prämiert und fünf schließlich für die weitere Bearbeitung herangezogen.

      Während der laufenden Ausschreibung kam es durch die bereits begonnenen Bauarbeiten zu erheblichem Zeitdruck. Am 29. Mai 1974 stellte die Jury fest, dass der erste Kilometer der Donauinsel nach "fast ausschließlich wasserbautechnischen Überlegungen“[2] gebaut worden war: die steilen Ufer ließen kaum eine Nutzung zu. Am nächsten Tag fand mit Bürgermeister Leopold Gratz eine Aussprache statt, in der die Jury um das Aussetzen der Bauarbeiten ansuchte, was Gratz jedoch ablehnte. Stattdessen forderte er im Hinblick auf die bald stattfindende zweite Wettbewerbsstufe Vorschläge der Jury für eine rasche und effiziente Abwicklung derselben, versicherte der Jury für ihre Ideen volle Unterstützung und ließ auch Möglichkeiten prüfen, die laufenden Bauarbeiten mit den Juryplanungen zu vereinbaren. Zu diesem Zweck trat man auch an die beteiligten Planungsbüros heran und beauftragte sie mit der Planung von „Sofortmaßnahmen“ für bereits im Bau befindliche Bereiche.
      Die zweite Phase des „Wettbewerbs Donaubereich Wien“
      Uferprofile, Arbeitskreis 1 (1975)
      Uferprofile, Arbeitskreis 1 (1975)

      Nach der Strukturierung eines Arbeitsprogramms begann die zweite Wettbewerbsphase im November 1974. Aus den fünf Planungsbüros wurden zwei Arbeitskreise gebildet, die Planungen sollten in mehreren Tagungen und gemeinsam mit Experten, Verwaltungsstellen der Stadt und mit der Jury bis November 1976 abgeschlossen werden. Durch den Einsturz der Reichsbrücke am 1. August 1976 und die Koordination mit dem darauffolgenden „Projektwettbewerb Reichsbrücke“ verzögerte sich die Schlusssitzung allerdings bis Mai 1977.

      Während der Jurysitzungen wurden vor allem die Ausführungsplanungen des Mittelteils heftig diskutiert. Erst im November 1976 fand man eine Kompromisslösung: eine kurzfristige Bebauung wurde ausgeschlossen, sollte durch die Inselbreite und die Verschwenkung des Entlastungsgerinnes für die Zukunft aber möglich bleiben.[3]

      Die international besetzte Wettbewerbs-Jury gab unter anderem die Empfehlung ab, dass die Charakteristika der Stromlandschaft soweit wie möglich erhalten werden sollten. Die Donauinsel selbst sollte in überwiegendem Maße für Erholungszwecke genutzt werden. Ein ausgewogenes Verhältnis zwischen gestalteten Sport- und Erholungsflächen sei anzustreben.

      Im Juli 1977 richtete man die „Koordinationsstelle Donauraum Wien“ als Nachfolgeorganisation des Wettbewerbs ein.

      Im Rahmen dieses unkonventionellen Planungsmodells, dem so genannten Wiener Modell, wurden konkrete Empfehlungen zur Stadtentwicklung im weiteren Donaubereich erarbeitet und 1977 ein „Leitprojekt Donaubereich Wien“ erstellt. Darin wurden Funktion und Zonierung von Donauinsel und Neuer Donau festgelegt.

      Ab Mitte der 1970er-Jahre waren zwei Landschaftsarchitekturbüros in die Planung eingebunden und für die Gestaltung der Donauinsel verantwortlich: Gottfried und Anton Hansjakob (München) sowie Marija und Wilfried Kirchner (Wien). Sie standen unter einem enormen Zeitdruck, da die Bauarbeiten bereits seit fünf Jahren im Laufen waren. Das bisherige Fehlen eines Gestaltungskonzeptes hatte zu offenkundigen Mängeln geführt. Massive Kritik war die Folge: von „der Fadennudel“, „Spaghettiinsel“ und „Pissrinne“ war in den Medien die Rede. Die landschaftsgestalterischen Planungen mussten nun die vorauseilenden Bauarbeiten einholen.
      Landschaftsarchitektonische Gestaltung der Donauinsel

      Die Insel selbst gliedert sich nach den Vorgaben des „Leitprojekts Donaubereich Wien“ in drei Teile. Diese Dreigliederung bewirkte auch eine differenzierte landschaftsarchitektonische Gestaltung des Inselkörpers: Sowohl Norden als auch Süden wurden als „naturnahe Bereiche“ gestaltet. Die Oberfläche der Insel bekam eine Modellierung, die unterschiedliche Standortbedingungen für die Pflanzenwelt und differenzierte Lebensräume für die Tierwelt schuf. Altbaumbestände blieben bestehen, indem man die Dammschüttung entsprechend aussparte beziehungsweise verlagerte. Auch Altarmbereiche wie Zinkerbachl und Toter Grund wurden samt der umgebenden Vegetation erhalten und in die Modellierung integriert.

      Für den Mittelteil – auf der zentralen Entwicklungsachse zwischen der Inneren Stadt und dem Vienna International Centre gelegen – entschied man sich für eine intensivere Gestaltung und Nutzung als multifunktionaler urbaner Park. Dichte Gehölzpflanzungen wechseln mit offenen Wiesen ab, wodurch auf dem langen Inselkörper eine Abfolge verschiedener Teilräume entstand. In diese Grundstruktur wurde Infrastruktur wie Sportflächen, Spielplätze, Gastronomie, und WC-Anlagen eingebettet. Zusätzlich wurde eine abwechslungsreiche Uferlinie mit Promenaden, Badebuchten und Schwimmpontons geschaffen.

      Entwicklungsachsen, öffentlicher und privater Verkehr

      Der Bau der Donauinsel entwickelte sich von einem ursprünglich als Hochwasserschutz geplanten zu einem gesamtstädtischen Projekt. Die Verbindung der beiden Donauufer und ihrer Stadtteile sowie die Nutzung der Insel selbst ("Es ist Ziel der Stadt Wien, den Donaubereich zu aktivieren.")[4] wurden zu leitenden Gesichtspunkten.[5]

      Zwei Entwicklungsachsen waren vordergründig, im Norden von der Brigittenau über Floridsdorf in Richtung Stammersdorf (Vorort) und im Zentrum von der Leopoldstadt über Kaisermühlen in die Donaustadt beziehungsweise nach Kagran. Die im Zuge des Baus der U-Bahn entstehende Trasse der U1 war von Anfang an miteingeplant. Zudem wurde eine eigene Entwicklungsachse von der Donaustadt nach Stadlau (Vorort) vorgesehen, mit potentieller Verlängerung nach Aspern und Groß-Enzersdorf. Der spätere Ausbau der Nordstrecke der U2 übernahm diese Aufgabe und ist heute die dritte Achse über die Donauinsel, vom Prater über den Handelskai nach Stadlau und Donaustadt bis nach Aspern. Heute hat die Donauinsel direkten Anschluss an die U1 (Station direkt auf der Donauinsel), U2 (Stationen Donaumarina und Donaustadtbrücke) sowie an die U6 (Stationen Handelskai und Neue Donau).

      Die Donauuferautobahn A22 und die Bahnhöfe im Einzugsgebiet (Franz-Josefs-Bahnhof, Bahnhof Wien-Praterstern) wurden im Planungskonzept als „trennende Elemente“ der beiden Donauufer definiert, waren aber aufgrund ihrer Funktion aus dem Planungskonzept nicht wegzudenken. Geplante Alternativrouten der A22 wurden abgelehnt, die bisherige Route am linken Donauufer als „geringstes Übel“ in die Planung eingebunden. Die Überplattung der A22 im Bereich zwischen heutiger Donau-City und Kaisermühlen sowie Übergänge und Grünbrücken sollten für die Milderung der Belastung sorgen. Fuß- und Radwege erhielten dadurch ebenfalls Priorität und sollten die Erreichbarkeit aller Erholungsräume im Donaubereich sicherstellen.

      Im Falle einer verstärkten Siedlungsentwicklung der Bezirke 21-23 sollte auf weitere mitgeplante U-Bahn-Trassen zurückgegriffen werden. Neben dem realisierten Ausbau der U1 nach Kagran und der U6 nach Floridsdorf sah man auch den Bau einer U7 vor, die Floridsdorf und Donaustadt von Nordwest nach Südost verbinden sollte. In der Donaustadt wiederum plante man damals die Linie U3 in jener Trasse, in der die U2 später bis Aspern verlängert wurde.

      https://www.geschichtewiki.wien.gv.at/Donauinsel

  • #Chronovélo #cours_Berriat : de la #contrainte naîtront les nouveaux #usages

    Depuis plusieurs mois, trois unions de quartier font part dans la presse locale (https://www.placegrenet.fr/2023/10/20/chronovelo-grenoble-fontaine-trois-unions-de-quartier-refusent-le-futur-sens-unique-cours-berriat-sans-faire-lunanimite/616121) de leur désaccord concernant le tracé de la piste cyclable Chronovélo n°1 sur la portion du cours Berriat entre J. Jaurès et l’Estacade (https://www.ledauphine.com/transport/2023/11/22/isere-grenoble-mise-en-sens-unique-du-cours-berriat-les-unions-de-quarti). Afin de maintenir un double-sens automobile, leurs membres souhaitent que la Chronovélo soit réduite en largeur, alors que l’aménagement prévu est déjà en-deçà des recommandations du CEREMA (https://www.cerema.fr/fr/actualites/rendre-sa-voirie-cyclable-cles-reussite-guide-pratique-du).

    Parlons-Y Vélo vous explique pourquoi il s’agit d’une (très) mauvaise idée.
    Le transit, un faux débat

    Ces unions de quartier expriment des craintes quant à l’augmentation du trafic dû au report de circulation sur la rue Nicolas Chorier. Cependant, nous refusons de nous appuyer sur des craintes non étayées pour justifier une dégradation de l’aménagement cyclable prévu. Focaliser le débat sur le trafic de transit n’est qu’une expression de la peur du changement.

    Comme les unions de quartiers, nous constatons, que l’automobile dans les espaces urbains est source de bruits, de pollutions, de dangers en particulier pour les plus vulnérables. Il convient de rappeler que 99,8 % des piétons tués en France l’ont été par un conducteur de véhicule motorisé (Libération, 2023).

    Le trafic de transit, par définition, ne s’arrête pas dans le quartier, il le pollue uniquement. Nous proposons donc de revoir totalement le plan de circulation du quartier afin qu’il n’accueille plus de trafic de transit sur aucune de ses rues traversantes. Il s’agit du principe de « #plan_en_marguerite ». Ce type de plan de #circulation existe dans d’autres villes européennes dont personne ne viendrait questionner l’attractivité ou la vitalité commerciale : Gand en Belgique, Barcelone en Espagne, par exemple.

    Ce type de #plan_de_circulation est un des leviers pour imposer une contrainte sur le #trafic_automobile, sans empêcher l’utilisation de la #voiture pour les besoins des résident-e-s. Cependant, celle-ci perd en #attractivité par rapport aux autres modes de transport. Le quartier Chorier-Berriat est longé par deux lignes de tramway, dispose de nombreux arrêts de bus métropolitains, et jouxte la gare de Grenoble et ses nombreuses destinations routières et ferroviaires. En 2020, les données INSEE montrent que voiture, marche et vélo sont déjà proches en part d’utilisation pour les trajets domicile-travail, il ne suffit que d’un coup de pouce pour renverser la balance.

    La contrainte sur le trafic, un levier majeur pour son évaporation

    Il est aujourd’hui inutile de rappeler les bienfaits des modes actifs sur la santé, et le besoin de décarboner les transports de courte ou longue distance. un espace public libéré des voitures permet d’autres usages : végétalisation, jeux d’enfants, extension commerçante , bancs, etc. Contraindre les #accès_automobiles amène un effet qui ne revient presque jamais dans le débat public : il s’agit de l’#évaporation_du_trafic, qui a été récemment confirmée par une thèse (https://transitec.net/fr/actualites/item/11224-levaporation-du-trafic-un-concept-confirme-par-une-these.html). Il est donc faux de considérer le trafic automobile comme une donnée constante : celui-ci évolue selon les choix qui sont faits sur l’espace public.

    Le projet Cœur de Ville – Cœur de Métropole de Grenoble, qui a consisté entre autres à la suppression du transit sur l’axe Rey-Sembat-Lyautey en hyper-centre, a été un très bel exemple d’évaporation du trafic. après 1 an de mise en place, 4% du trafic en entrée du centre-ville avait disparu (https://www.eco-compteur.com/ressources/grenoble-alpes-metropole-france). La #fréquentation_piétonne, elle, a bondi.

    Mais pour le #secteur_Berriat, malgré de nombreux compteurs de trafic automobile présents sur les routes de la Métropole, il est impossible de pouvoir juger de l’évolution… faute de la diffusion des données. À l’instar des unions de quartier, nous attendons avec impatience la publication de chiffres à ce sujet. Le silence actuel profite aux marchands de peur, et contribue à des débats passionnés, sans étaiement objectif possible. Nous le regrettons.

    La qualité de ville, la vraie question

    Si la #part_modale du vélo à Grenoble a fortement augmenté depuis 2015 (https://www.ledauphine.com/transport/2023/11/27/isere-velo-grenoble-fait-la-course-en-tete), c’est grâce à l’arrivée d’un nouveau public sur les bicyclettes, qui n’osait pas utiliser ce transport jusqu’alors : femmes, enfants, personnes âgées, etc. ainsi que le développement de nouvelles pratiques : vélos adaptés aux PMR, vélos couchés, cyclologistique. Rappelons qu’un enfant doit rouler hors du trottoir dès ses 8 ans, ce qui implique qu’il puisse le faire sur la chaussée. Ces nouvelles utilisations du vélo sont permises par la largeur importante du réseau Chronovélo. En effet, une piste cyclable large ne permet pas seulement d’absorber un trafic plus important ; elle offre un cadre sécurisé et agréable aux personnes plus lentes ou disposant de vélos-cargos ou tricycles, sans être gênées par les cyclistes plus aguerris ou plus rapides. Ainsi, une largeur de 4 mètres est indispensable pour garantir une pratique du vélo accessible à toutes et à tous.

    Dans ce contexte, quel intérêt de questionner la population sur 250 mètres de voirie qui passeraient à sens unique, sur un cours qui mérite aujourd’hui une rénovation totale de ses espaces et de ses usages ? Pourquoi s’attarder sur ce qui est finalement un petit sujet, au regard de la question existentielle qui s’est toujours posée aux urbanistes : quelle ville voulons-nous ? Souhaitons-nous des rues où la voiture n’a pas ou peu de contraintes, au détriment d’alignements d’arbres (même à l’ombre en été), de terrasses (qui seront à l’ombre en été, ce qui n’est pas si mal, non ?) et de pavés perméables pour laisser entrer l’eau de pluie dans le sol ? Bref, nous sommes déçus de voir que le débat ne s’intéresse qu’à la circulation de quelques voitures, et qu’il est amené toujours de la même façon : des oppositions de principe au moindre changement d’habitude.
    Avec le temps, les avis changent

    En 2016, les unions de quartier Centre-Ville et Championnet rejoignaient Grenoble à Cœur , pour s’opposer à CVCM Grenoble et de facto au passage de la Chronovélo sur Rey-Sembat-Lyautey. En 2018, une partie des membres des unions de quartier Berriat, Centre-Ville et Championnet s’opposaient au passage de la Chronovélo sur l’axe Lafontaine-Berriat (https://www.placegrenet.fr/2018/12/10/plan-chronovelo-le-velo-qui-marche/530046). Puis, ces mêmes membres se sont opposées à la bordure (https://www.placegrenet.fr/2019/04/07/chronovelo-bordure-le-velo-qui-marche/530545) de séparation entre la Chronovélo et la voie routière . Aujourd’hui, peu ou prou les mêmes personnes se déclarent « favorables » à la Chronovélo. Il y a donc bon espoir de les voir défendre des Chronovélo suffisament larges dans les années qui viennent, sur les futurs projets… peut-être les quais rive gauche ?

    https://parlons-y-velo.fr/chronovelo-cours-berriat-de-la-contrainte-naitront-les-nouveaux-usage
    #vélo #aménagement_du_territoire #urbanisme #Grenoble

    • Rendre sa #voirie cyclable : les clés de la réussite - Un #guide pratique du #Cerema

      Comment transformer progressivement la voirie pour encourager la pratique du vélo en ville ? Le Cerema publie un guide pratique pour aider les collectivités et acteurs de la mobilité à développer des aménagements attractifs et performants, à travers 8 #leviers_d'action.

      Améliorer la qualité des #aménagements_cyclables

      Il a été conçu pour répondre à un besoin des collectivités, qui cherchent de plus en plus à généraliser les aménagements cyclables en ville. Pour cela, il faut transformer en profondeur la voirie et amener à une modification des pratiques.

      Largement illustré, ce document disponible sur la boutique en ligne du Cerema présente des exemples de bonnes pratiques, des schémas explicatifs, les éléments réglementaires et signale des points d’attention. Il fournit aussi des références et ressources pour approfondir les différents sujets.

      "La France ambitionne une forte croissance de la part modale vélo, qui ne peut se réaliser que si les aménagements cyclables proposés s’adaptent pour accueillir les nouveaux cyclistes, qu’il s’agisse d’enfants à vélo, de familles avec des remorques, ou d’utilisateurs de vélo cargo.

      Cette ambition suppose de réinterroger l’offre quantitative mais également qualitative des aménagements cyclables. C’est pour aider les aménageurs à relever ce défi que le Cerema publie aujourd’hui ce guide « #voirie_cyclable »" (Thomas Jouannot - Cerema)

      Il a été réalisé collectivement au Cerema, à la suite de nombreux échanges avec les collectivités notamment au cours de webinaires organisés pour accompagner la mise en place d’aménagements cyclables temporaires et leur pérennisation.

      https://www.cerema.fr/fr/actualites/rendre-sa-voirie-cyclable-cles-reussite-guide-pratique-du

    • L’évaporation du trafic, un concept confirmé par une thèse !

      Les retombées d’une thèse de doctorat engagée par Transitec sur l’évaporation du trafic nous permettront de conforter des démarches encore plus ambitieuses pour les projets de #mobilité à venir ! Une belle mise en lumière de la « part des anges » du trafic automobile.

      Notre collègue #Pauline_Hosotte a soutenu publiquement sa thèse de doctorat ès sciences, intitulée L’évaporation du trafic, opportunités et défis pour la mobilité d’aujourd’hui et demain. Cette recherche de quatre ans, sur une thématique orpheline tant dans la littérature que dans la pratique de l’ingénierie, a été réalisée grâce à une collaboration entre notre bureau et le Laboratoire de sociologie urbaine (LaSUR) de l’EPFL, sous la direction du Prof. Vincent Kaufmann.

      Défendue à huis clos quelques mois auparavant, devant un jury de scientifiques et praticiens, la thèse a été acceptée sans réserves et proposée à l’unanimité par ce jury pour le prix 2022 de distinction pour une thèse remarquable.

      Pourquoi l’évaporation du trafic ?

      Quotidiennement, nous observons le phénomène dit d’évaporation du trafic, qui conduit à constater qu’en cas de restriction de circulation volontaire ou non, une certaine part de trafic « disparaît » spontanément, et parfois durablement. Dans un contexte et une époque où la saturation des réseaux et la volonté de réorienter les politiques de mobilité vers une meilleure maîtrise de la voiture revêtent une grande importance, ce sujet est porteur de défis et d’opportunités. Quasiment absent de la littérature scientifique et largement méconnu, la thématique de l’évaporation du trafic méritait une plus grande attention. Ce travail de thèse comble ainsi une lacune et les enseignements qu’il apporte sont riches pour gérer non seulement la mobilité d’aujourd’hui, mais également pour façonner celle de demain.

      L’évaporation du trafic est parfois un sujet de fantasmes : les plus ambitieux considèrent qu’elle devrait tout permettre, les plus réticents que c’est un concept "fumeux". Certaines collectivités pourraient être tentées d’intégrer une part d’évaporation dans chaque projet de requalification de l’espace public, ce qui permettrait de faciliter l’action publique. Il n’existe en effet aucun consensus sur la valeur à lui faire prendre, ce qui permet, en gros, de mettre un voile bien peu pudique sur tous les effets néfastes des politiques publiques sur le mode voiture.

      Pourquoi une thèse ?

      Puisque nous croyons en ce phénomène sans pour autant penser qu’il suffit à justifier tout et n’importe quoi, nous avons voulu étayer scientifiquement ce qui se cachait derrière l’évaporation, en nous appuyant sur cette thèse. Le sujet n’est évidemment pas apparu aussi récemment chez nous, mais nous espérons pouvoir consolider certaines situations en nous appuyant sur ce travail, que nous jugeons important et fondateur pour de nouvelles approches de la mobilité plus ambitieuse en cette période de crise climatique.

      Et la suite ?

      Outre la maitrise de ce sujet que nous transmettons à chaque membre de notre équipe et la méthode que nous développons en ce sens au niveau technique, nous travaillons à la rédaction d’un document vulgarisateur et appliqué à nos métiers. Il prendra la forme d’une « pause technique », notre série de publications de partage de connaissance dont le premier numéro sur la mobilité des femmes en Afrique est sorti en 2021 et dont le second, consacré à l’essor du vélo à Paris et les enseignements à en tirer, vient de paraître.

      Vous voulez en savoir plus ?

      Pour échanger de manière plus spécifique à vos propres enjeux autour de cette thématique d’actualité, nous organisons volontiers des séances de présentation et de discussion particulières en présentiel ou visioconférence.

      https://transitec.net/fr/actualites/item/11224-levaporation-du-trafic-un-concept-confirme-par-une-these.html

  • Logement : un Français sur sept vivra dans une bouilloire thermique d’ici 2050, selon une étude de la Fondation abbé Pierre - L’Humanité
    https://www.humanite.fr/societe/renovation-thermique/logement-un-francais-sur-sept-vivra-dans-une-bouilloire-thermique-dici-2050

    C’est de pire en pire. Avec des étés de plus en plus chauds, un nombre croissant de logements se transforment en bouilloires thermiques invivables, sans que rien ou presque ne soit fait pour y remédier, dénonce une étude publiée le 22 août par la Fondation abbé Pierre (FAP). « La part des personnes habitant dans des logements trop chauds est en hausse de 26 % par rapport à 2013 », observe l’étude.

  • Environnement : comment les terres rurales peuvent aider à refroidir les villes ?

    Alors que les grandes villes du monde entier luttent contre des vagues de chaleur de plus en plus fréquentes et intenses, une étude chinoise quantifie pour la première fois l’effet de #refroidissement apporté par les #zones_rurales adjacentes aux centres urbains.

    Avec l’intensification des vagues de chaleur liées au #changement_climatique, les grandes villes subissent des #températures de plus en plus élevées. Ce phénomène, connu sous le nom d’« #îlot_de_chaleur urbain », est causé par l’accumulation de chaleur dans les immeubles, les routes, et les parkings, amplifiée par le trafic et les systèmes de climatisation.

    À Shanghai, par exemple, la température au centre-ville est en moyenne de 3°C plus élevée que dans les zones rurales environnantes pendant la journée d’été. Cette différence atteint même 5°C la nuit.

    Comme Shanghai, toutes les grandes villes du monde sont confrontées à la chaleur accablante, qui constitue un risque important pour la santé de leurs habitants, pouvant aller jusqu’à la menace mortelle. Jusqu’à présent, les solutions mises en œuvre se sont principalement concentrées sur des mesures internes à la ville, telles que la plantation d’arbres, la création de parcs et d’espaces verts, la végétalisation des bâtiments et l’utilisation de revêtements routiers plus clairs.

    La « #couronne_rurale » : une solution efficace

    Cependant, l’espace urbain étant limité, ces initiatives, bien que nécessaires, ne suffisent pas à elles seules pour obtenir une réduction significative de la température en milieu urbain. En analysant 20 ans de données issues de 30 grandes villes chinoises, des scientifiques ont pour la première fois quantifié l’effet de refroidissement apporté par les zones rurales adjacentes aux centres urbains.

    Leur étude a révélé que les meilleurs effets de refroidissement proviennent d’une « couronne rurale » : une zone tampon verte autour de la ville, comprenant des forêts, des prairies, des buissons, des haies et des plans d’eau. La continuité de ces espaces est également cruciale ; plus ces zones sont fragmentées, moins leur effet de refroidissement est efficace.

    Selon les auteurs de l’étude, une couronne rurale bien conçue peut réduire « l’intensité de l’îlot de chaleur urbain jusqu’à un tiers ». Alors que les grandes villes s’efforcent de trouver des solutions pour atténuer les effets des vagues de chaleur, cette étude démontre que pour refroidir les villes, il faudrait également y inclure la planification rurale.

    https://www.rfi.fr/fr/environnement/20240817-environnement-comment-les-terres-rurales-peuvent-aider-%C3%A0-refroidir

    #villes #urban_matter #chaleur #chaud #urbanisme #îlots_de_chaleur

    si quelqu’un·e a envie de chercher l’étude...

  • Carlos Moreno. Una soluzione per la vita urbana

    “La città dei 15 minuti” promuove un’idea di policentrismo a basso impatto, per garantire l’accesso diffuso ai servizi essenziali ripensando la pianificazione urbanistica. Un processo che il cambiamento climatico impone.

    Tra il 2012 e il 2022, oltre 300 milioni di persone hanno abbandonato la vita rurale per trasferirsi nelle città, da quelle piccole e medie alle metropoli e megalopoli. Nel 2022, il 56,9% della popolazione globale, che ha ormai superato quota otto miliardi, è urbana. Per questo, anche se rappresentano un “attentato” alla qualità delle risorse naturali, consumano oltre i tre quarti dell’energia e sono un serio problema per quanto riguarda la concentrazione di emissioni climalteranti e di inquinanti nell’aria, “le città sono il cuore della soluzione”, come scrive Carlos Moreno nel libro “La città dei 15 minuti”, pubblicato in Italia da add editore.

    È in questo testo che Moreno, direttore scientifico del laboratorio di ricerca “Entrepreneurship territory innovation” presso la Iae Paris Sorbonne Business School (Università Paris 1 Panthéon Sorbonne) e professore all’Accademia internazionale di Architettura, descrive le basi teoriche di un nuovo paradigma, capace di costruire città viventi e di riconoscere un nuovo diritto di viverle, allargando l’idea di diritto alla città, che ha portato in passato a rivendicare una (non affatto scontata) dignità abitativa. Necessaria ma insufficiente.

    Che cosa manca per cambiare il paradigma?
    CM Per offrire soluzioni che siano allo stesso tempo realizzabili e durevoli sono necessari almeno tre elementi. Il primo è relativo al ruolo di chi è al governo, sia un sindaco o il presidente di una città metropolitana, che deve saper offrire una visione “pionieristica” capace di uscire dalla logica del breve periodo, che è la cosa più difficile per chi amministra ed è abituato a rispondere a bisogni immediati. Concetti come decentralizzazione e policentrismo, per essere applicati, hanno però bisogno di tempo. Da qui l’esigenza di seguire logiche di medio periodo, per poter sviluppare piani per un’organizzazione territoriale con carattere strutturale e strategico.

    Si tratta, cioè, di ridefinire il modo di vivere le città, aspetto che evidenzia, ed è il secondo elemento chiave, l’importanza che i cittadini siano coscienti delle sfide che abbiamo di fronte, in particolare quelle legate al cambiamento climatico, perché accettino la necessità di cambiare un modello di vita urbana che ha quasi un secolo e oggi non è più valido. Parlo, in particolare, del modello fondato sulle auto private alimentate da combustibili fossili, usate per spostamenti che spesso non arrivano ai sei chilometri. Limitare la presenza e l’uso delle auto non significa togliere libertà individuali ma offrire un miglior modo di usare lo spazio pubblico. Il terzo punto è invitare i settori economici a trasformare il proprio modello di business, uscendo da una segmentazione delle attività concentrate in singoli quartieri verso un modello più decentralizzato.

    Che consiglio darebbe a un amministratore che desideri “cambiare le città, modificando il nostro modo di viverle”?
    CM Deve sentire la responsabilità di preservare o incrementare la qualità di vita, che è basata sul bene comune, un concetto che io calo nella definizione che ne ha dato Elinor Ostrom (la prima donna a ricevere il Nobel per l’Economia nel 2009, ndr), e comprende tutte le risorse materiali e immateriali necessarie per preservare il benessere generale. Questo all’interno di un’economia di mercato significa identificare un itinerario, ridefinendo il concetto di qualità di vita e garantire una maggiore accessibilità ai servizi locali. Ciò può permettere ai cittadini di “cambiare il chip”, perché ormai da novant’anni sono abituati a un modello insostenibile.

    “La città ideale non esiste”, spiega nel libro. Ciò che descrive è un percorso di trasformazione. Che ruolo hanno in questo processo di adattamento gli elementi naturali?
    CM Le città hanno sempre vissuto in una osmosi con le risorse naturali. La qualità di vita dipende da aria, acqua, suolo e vegetazione, che sono elementi indispensabili. Da un secolo, da quando le auto sono diventate popolari, in particolare dopo la Seconda guerra mondiale, con la costruzione delle strade e delle autostrade, di quartieri dedicati all’impresa, si è rotto l’equilibrio tra questi elementi naturali e le nostre città. Le nuove distanze urbane percorse in auto portano alla produzione di inquinamento permanente, ossidi di azoto e particolato fine, con la contaminazione dell’aria, l’occupazione del suolo l’interruzione di processi naturali e la possibilità offerta degli ambienti naturali di assorbire le emissioni. La perdita di questa armonia si è tradotta in un’emergenza: secondo l’Organizzazione mondiale della sanità (Oms) l’80% delle metropoli ha aria contaminata e l’impermeabilizzazione dei suoli fa sì che le piogge più intense non siano assorbite. Accettando questa rottura tra la coerenza della natura e l’ambito urbano, abbiamo messo in pericolo la nostra salute, con malattie sempre più diffuse in città che hanno origine da questi elementi di inquinamento.

    “È importante che i cittadini siano coscienti delle sfide legate alla crisi climatica e accettino di cambiare un modello di vita urbana che ha quasi un secolo e oggi non è più valido”

    Ecco che dal diritto alla città si passa al diritto di vivere nelle città.
    CM Facciamo uno zoom su ciò che significa un modello di vita urbano. Le città in cinquanta anni hanno avuto uno sviluppo enorme, che inizialmente ha generato un movimento legato al problema della casa, cui le città risposero producendone in massa, anche legate all’edilizia residenziale pubblica, realizzate sempre più in periferie, costruite in cemento e lontane dai servizi pubblici essenziali. Questo ha creato una forte dipendenza dall’auto e una segregazione sociale importante nei quartieri popolari. Qualcosa che era indispensabile, è diventata un’arma a doppio taglio: perché una casa senza accesso alle funzioni sociali urbane fondamentali -vivere, lavorare, rifornirsi, curarsi, imparare e divertirsi- produce problemi, all’interno di zone di dis-integrazione. Credevamo bastasse una casa, ma non è così. È per questo che serve un nuovo modello policentrico, che è il diritto di vivere in città e avere una buona qualità di vita, senza limitazioni. Di questo si parlerà a novembre al World urban forum promosso dall’agenzia delle Nazioni Unite che si occupa di insediamenti umani e intitolato “Tutto inizia a casa. Azioni locali per città e comunità sostenibili”. La casa non è solo un tetto sulla testa.

    E diventa fondamentale progettare la vita urbana, non solo le città con i loro edifici: che cosa significa “la città dei 15 minuti”?
    CM Dobbiamo uscire da un modello insostenibile. Non si può continuare a costruire centri commerciali in periferia che disintegrano le economie locali, né parcheggi che attraggono grandi quantità di auto. Questa è la sfida, prima che sia troppo tardi. Nell’ottobre 2023 a città di Acapulco, in Messico, lungo la costa pacifica nello Stato del Guerrero, è stata distrutta in poche ore dall’uragano Otis, che in breve tempo è passato da tempesta tropicale a pericolosa tempesta di categoria cinque. Il costo della ricostruzione è pari a 3,4 miliardi di dollari. Oggi ciò che è successo ad Acapulco può accadere ovunque. E in Europa stiamo producendo un’intensificazione degli effetti del cambiamento climatico, continuando a scegliere l’impermeabilizzazione permanente del suolo.

    Nella sua riflessione lei inserisce anche l’invito a concentrarsi sulle relazioni tra città e campagna. Perché è così importante?
    CM Negli ultimi settant’anni abbiamo accettato anche di veder disintegrato il modello economico che ci legava alla terra, essenziale per la catena alimentare, indispensabile per vivere bene. Il modello economico dei centri commerciali, che sono uno stile di vita e non semplicemente negozi, ha invece bisogno di centrali d’acquisto che hanno il potere di “strangolare” il piccolo produttore. Una delle questioni che evoco nel mio libro è così la necessaria rigenerazione del “vincolo” che esiste tra la produzione nelle campagne, e il consumo, in città, attraverso modelli di filiera corta, che prevedono la nascita di cooperative agricole e mercati all’aria aperta all’interno di spazi multifunzionali, come potrebbero essere le stazioni dei treni. È un modello che in Francia è fondato sulle Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne (Amap) e valorizza chi fa un uso non intensivo delle superfici agricole, senza usare in modo massiccio prodotti fertilizzanti, un pericolo per la salute. Tutto questo si collega alla salute urbana, perché il consumo di cibo di scarsa qualità ottenuto grazie all’uso di pesticidi ci intossica.

    https://altreconomia.it/carlos-moreno-una-soluzione-per-la-vita-urbana

    #ville_du_quart_d'heure #15_minutes #villes #urban_matter #urbanisme #aménagement_du_territoire #polycentrisme #Carlos_Moreno

    • La città dei 15 minuti. Per una cultura urbana democratica

      Le città sono sopravvissute a regni e imperi, a rivoluzioni e guerre, alle più diverse crisi e a ogni altra circostanza avversa: come espressione degli abitanti alle sfide del presente e del futuro, si sono dimostrate più resistenti di qualsiasi altra struttura socio-territoriale. La città di domani dovrà essere sempre più funzionale e interattiva, costruita e pensata con immaginazione e creatività, in modo da trovare nuovi modi di tessere relazioni tra le due componenti essenziali della vita cittadina: il tempo e lo spazio.

      Da qui prende avvio il progetto “Città dei 15 minuti” di Carlos Moreno, che prevede un cambio di prospettiva: non più raggiungere punti distanti tra loro nel minor tempo possibile, ma avvicinarli in modo che gli aspetti essenziali del vivere – abitare, lavorare, rifornirsi, curarsi, studiare, divertirsi – possano compiersi in un tempo ragionevole e in uno spazio sensibile. Per questo occorrerà passare dalla pianificazione urbanistica alla pianificazione della vita in città, ricollegando l’elemento umano con il tessuto urbano, trasformando così un’entità millenaria, mutevole e tenace, in una vera e propria città vivente.

      https://www.addeditore.it/catalogo/carlos-moreno-la-citta-dei-15-minuti
      #livre

  • Gaza Reduced to 42 Million Tonnes of Rubble. What Will It Take to Rebuild?
    https://www.bloomberg.com/graphics/2024-gaza-who-will-pay-to-rebuild

    “What we see in Gaza is something that we have never seen before in the history of urbanism,” said Mark Jarzombek, an architectural history professor at The Massachusetts Institute of Technology who has studied post World War II reconstruction. “It’s not just the destruction of physical infrastructure, it’s the destruction of basic institutions of governance and of a sense of normality.”

    “The cost of rebuilding will be prohibitive. Construction sites on this scale have to be empty of people, creating another wave of displacements. No matter what one does, for generations Gaza will be struggling with this,” Jarzombek added.

  • Le Grand Euralille, un projet en vert de gris
    https://labrique.net/index.php/43-urbanisme/1312-le-grand-euralille-un-projet-en-vert-de-gris

    D’Euralille à la Deûle, anciennement nommé Le Grand Euralille, est la nouvelle fierté des pouvoirs publics : un gigantesque projet de paysage (200ha) touchant les communes de Lille, la Madeleine, Lambersart et Saint-André-lez-Lille, sur un terrain déjà presque entièrement végétalisé. Accrochez vos ceintures, préparez les dolipranes, on s’excuse d’avance pour la myriade d’acteur.ices de l’aménagement, toustes aussi condescendant.es l’un.e que l’autre.

    #En_vedette #Urbanisme

  • Parution du 1er numéro de Béton armé !
    https://infokiosques.net/spip.php?article2124

    Parution du 1er numéro d’un fanzine sur l’urbanisme et sur les luttes en villes. (la couv est magnifique en + ) Vous vous demandez très certainement ce que vous tenez dans les mains, si ce n’est pas le cas c’est que la.e personne qui vous l’a filé en a très très bien parlé (félicitations). Nous nous sommes réuni.e.s pour la première fois au printemps 2023 après le long mouvement contre la réforme des retraites et avant la période pré-insurrectionnelle des émeutes qui ont suivi l’assasinat (…) #ailleurs

    / #Urbanisme

  • Pour "tourner la pages des Gilets jaunes", les JO. Pour la suite, "un Baron Haussmann"

    Luxe et business à l’assaut des Champs-Elysées
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/07/17/a-paris-luxe-et-business-a-l-assaut-des-champs-elysees_6251334_3234.html

    Lundi, c’est soir de relâche à Marigny. Dans le théâtre parisien installé avenue des Champs-Elysées, à 200 mètres du palais présidentiel, la salle est pourtant comble, ce lundi 27 mai. A 18 h 30, devant un public apprêté, le rideau se lève sur une représentation singulière. Sur scène, quatre hommes − un président, un architecte, un chercheur et un élu − encerclent une boîte grise, qui pèse lourd. L’un d’eux, Marc-Antoine Jamet, président du Comité #Champs-Elysées, arpente la scène une quarantaine de minutes micro à l’oreille, avant de remettre à Emmanuel Grégoire, alors adjoint de la maire de #Paris chargé de l’urbanisme, l’objet posé devant lui.
    Ce coffret renferme les 1 800 pages d’ une étude , intitulée « Réenchanter les Champs-Elysées », payée 5 millions d’euros , sur l’avenir de « la plus belle avenue du monde ». Cinq ans ont été nécessaires à sa réalisation ; trois directrices et directeur s’y sont succédé, 183 experts, trente #bureaux_d’études, une quinzaine d’#urbanistes. « Une étude à 360 ° », résumée en 152 propositions que la Ville de Paris est priée de regarder avec attention.
    « Il y a trois pouvoirs devant lesquels nous sommes à l’écoute : la #Mairie_de_Paris, qu’il n’est pas question de remplacer [comme à la Samaritaine et ailleurs], la Préfecture de police et le ministère de la culture », précise M. Jamet, anticipant toute polémique. Car pourquoi le privé s’intéresse-t-il tant à l’aménagement de trottoirs, chaussées et jardins qui, en France, relève de la compétence de l’Etat ou de la ville ? « Il n’y a pas d’objectif caché », assure celui qui est aussi maire (#PS) de Val-de-Reuil (Eure) et secrétaire général du groupe de luxe #LVMH, l’un des plus gros propriétaires de l’avenue. S’agit-il uniquement de rendre l’artère aux 300 000 visiteurs par jour, autoroute urbaine et commerciale délaissée des Parisiens, plus « désirable » ? L’étude « est prête à l’emploi, il suffit d’un nouveau baron Haussmann et tout ira très vite ». Sous réserve de trouver 250 millions d’euros.

    #tourisme #luxe #urbanisme #architectes #trottoirs #terrasses #Business_Improvement_Districts

    • l’article est en ligne !
      https://justpaste.it/f0pxr

      avec ses perles

      « Nous ne découvrons pas ce travail, dont nous partageons les grandes orientations, précise d’emblée Emmanuel Grégoire. C’est un échange permanent depuis plusieurs années. » Le candidat (Nouveau Front populaire) élu au premier tour des législatives dans la 7e circonscription, le 30 juin, face à Clément Beaune (Renaissance) − et qui rêve de se présenter aux élections municipales −, dit toutefois « avoir besoin d’un peu de temps pour s’approprier ce travail ».

      #NFP

  • Nouveau chapitre pour la ville de Charenton-le-Pont (94) : 1er permis de construire accordé pour la ZAC Charenton-Bercy | Bouygues #immobilier
    https://www.bouygues-immobilier-corporate.com/newsroom/nouveau-chapitre-pour-la-ville-de-charenton-le-pont-9

    « Charenton est une ville qui compte dans le #Grand_Paris et dont l’aura va croitre avec la concrétisation de la ZAC Charenton-Bercy. C’est une nouvelle page de l’histoire de la ville et de l’Est Parisien que nous écrivons en concertation avec les habitants et avec l’appui de nos partenaires de Grand Paris Aménagement (GPA) et Bouygues Immobilier.
    Ce futur #écoquartier très attendu par les Charentonnais va littéralement transformer la rive sud de ma commune grâce à des édifices emblématiques, une offre logement diversifiée, de nouvelles activités notamment économiques et commerciales, le développement des mobilités douces associées à un nouveau transport en commun (BHNS) et de nombreux espaces verts. La future liaison avec la Capitale via la rue Baron-Le-Roy participera grandement à la dynamisation de ce quartier. Cette opération est synonyme d’innovation et d’#écologie.
    Elle sera à n’en pas douter citée dans les exemples les plus inspirants de la ville durable en raison des solutions concrètes qu’elle met en œuvre pour améliorer le cadre de vie des habitants, pour répondre aux défis écologiques et sociaux de la #ville-du-XXIᵉ-siècle. »

    [...]

    #urbanisme #végétalisation

  • Carnets de villes – #Berlin
    https://metropolitiques.eu/Carnets-de-villes-Berlin.html

    Berlin s’est affirmée comme capitale politique, artistique et culturelle. Quels sont les enjeux de ses projets architecturaux et urbains ? Quelle place faut-il accorder aux traces du passé, entre commémoration pesante et risque d’effacement ? Thibaut de Ruyter, architecte et commissaire d’expositions berlinois, analyse ces métamorphoses. Émission : Carnets de villes Berlin semble aujourd’hui bien installée dans son rôle de capitale du pays le plus industrialisé d’Europe, réputée pour ses institutions #Podcasts

    / #Allemagne, Berlin, #urbanisme, #logement, #architecture, #industrie, #histoire_urbaine, (...)

    #histoire

  • Les méditations spatiales de Michel Vernes, écrivain d’architecture
    https://metropolitiques.eu/Les-meditations-spatiales-de-Michel-Vernes-ecrivain-d-architecture.h

    Un recueil posthume de Michel Vernes, critique d’architecture, multiplie les sources et les points de vue sur l’histoire des espaces construits. Du #pavillon à la métropole, de la rue au #paysage, ses articles explorent la conception et les transformations des lieux habités. Découvrir l’œuvre singulière de Michel Vernes (1940-2013), critique d’architecture, historien et enseignant dans différentes écoles supérieures en France et à l’étranger, c’est être saisi par une plume alerte et érudite. Elle suit #Commentaires

    / #architecture, paysage, #urbanisme, #banlieue, #jardin, #histoire, pavillon

    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met_gaudin11.pdf