Vu de très loin, ça a l’air d’être franchement le bazar…
Côté opposition, au mouvement spontané des étudiants dans l’état (andin) de Táchira est venu se greffer des manifestations anti-gouvernement (anti-oficialismo) sur lesquelles essaye de surfer Leopoldo López, qui a été arrêté comme étant responsable de violences. Henrique Capriles, ancien candidat de l’opposition à la présidentielle, le soutient en tant que symbole de la répression, mais mollement car il désavoue la violence des deux côtés et appelle Maduro à en faire de même.
Du côté oficialismo, Maduro souffre d’un manque de légitimité populaire (il a été désigné comme successeur par Chávez) et on a du mal à percevoir sa stratégie : il est dans la rhétorique du complot états-uno-fasciste…
Et, très visiblement, il y a les durs, emmenés par le président de l’Assemblée nationale, Diosdado Cabello, ancien militaire mais aussi vice-président du PSUV (dont Maduro est le président) et surtout chef des UBCh (Unidades de Batalla Bolívar-Chávez) les bataillons de chocs du parti (l’avant-garde à chemise rouge). Il se serait probablement bien vu président lui-même…
En tant que président de l’Assemblée, il a fermé, début février, une voie de dialogue en ne proposant aucune présidence ou vice-présidence de l’une des 15 commission à un membre de l’opposition.
En tant que UBCh, le gouverneur de l’état de Carabobo, Francisco Ameliach, a émis le 17 février ce tweet :
▻https://twitter.com/AmeliachPSUV/status/435247376723615744
UBCH a prepararse para el contra ataque fulminante. Diosdado dará la orden #GringosYFascistasRespeten
UBCh préparez-vous à la contre-attaque foudroyante.
Diosdado donnera le signal
avec un mot-dièze qu’il n’est pas nécessaire de traduire.
Il est probable que les motorizados qui tirent sur les manifestants ne sont pas très éloignés de ces cellules dont l’une des missions est de défendre la révolution.