url:oumma.com

  • Hadi Abdullah, ami du terroriste ciblé d’al-Qaïda nommé Muhaysini, vient de recevoir le Prix de la Liberté de la Presse de 2016 Reporters sans frontières ! - Ça n’empêche pas Nicolas
    http://canempechepasnicolas.over-blog.com/2016/11/hadi-abdullah-ami-du-terroriste-cible-d-al-qaida-nom

    Hadi Abdullah, ami du terroriste ciblé d’al-Qaïda nommé Muhaysini, vient de recevoir le Prix de la Liberté de la Presse de 2016 Reporters sans frontières, un agent des opérations de « changement de régime » financées par la CIA et Soros.

    Il se trouve en effet que Al-Muhaysini, est un clerc saoudien qui vient d’être désigné désormais comme cible (pour la CIA) à la suite du revirement d’Obama au lendemain de l’élection de Trump et qui est le principal idéologue de Nusra en Syrie.

    Certains le considèrent comme le nouveau Osama Bin-Laden. On le voit sur l’image, à gauche, bras dessus bras dessous avec le chef d’Al-Qaeda en Syrie, le propagandiste et « journaliste » Hadi Abdullah.

     

     

     

    Un autre éminent et courageux journaliste du "monde libre" vient d’être distingué cette fois par Jean-Claude Guillebaud et son "prix Bayeux" des correspondants de guerre. Une distinction bien méritée comme l’explique ici J-M. Bourget (article publié sur le site oumma.com, peu soupçonnable d’islamophobie), du moins si dans cette guerre on est du coté des jihadistes égorgeurs et des terroristes.

    La France remet un Prix de journalisme à un adorateur d’Al Qaida.
    par Jacques-Marie Bourget
    http://oumma.com/223911/france-remet-un-prix-de-journalisme-a-un-adorateur-da

    Tare professionnelle, les journalistes sont trop modestes. Ce qui compte pour eux ce n’est rien d’autre que le combat pour que la vérité aboutisse, et arrive à temps pour le « 20 heures ».

    Ainsi la presse a trop peu évoqué le palmarès du dernier Prix Bayeux, des récompenses attribuées aux « correspondants de guerre ».

    Un vocable désuet qui désignait jadis des journalistes qui tuaient le temps sur les champs de bataille. Je ne comprends pas la pudeur de mes confrères ?

    Pourtant cette année le jury s’est distingué en récompensant, sans hésiter, un compagnon de route du Djihad mondial. Un choix qui aurait mérité plus de lignes, plus de mots.

    L’heureux confrère, primé pour un reportage signé en commun avec Clarissa Ward de CNN, porte le nom de Bilal Abdul Kareem. Et ce n’est pas n’importe qui. Né en 1970 à New York, Bilal se rêve d’abord acteur. Plutôt que l’écran, il crève la faim. Dans sa pérégrination, en 1997, il déménage à Brooklyn, par hasard près d’une mosquée, et c’est la révélation. Bilal devient un fou de Dieu. Tant même que certains lui accordent le titre d’imam…

    Il passe ses jours et ses nuits entre le Coran et la grammaire arabe. L’envie de mieux vivre sa vocation le pousse à s’installer au Soudan, à Khartoum, ville alors bénite où le Congrès Islamique Mondial a son rond de serviette. Un peu mieux nourri de religion, Bilal part alors pour l’Egypte. A force de pratiquer le Tafsïr, c’est-à-dire l’exégèse du Livre, il poursuit son chemin vers la sainteté. D’une sacristie l’autre, le voilà en contact avec les gardiens des Lieux saints. Une télé saoudienne lui propose un job, il va sans dire dans une chaine très halal qui vit au rythme de la prière. Hélas, sans doute sur un désaccord de doctrine, notre confrère quitte la télé et part au Rwanda (?) pour y tourner un documentaire. Le maniement de la vidéo ne fait pas oublier les voies du Seigneur au converti. Le 5 novembre 2009 quand, à l’intérieur du camp de Fort Hodd au Texas, l’officier Nidal Malick Hasan flingue 13 de ses propres collègues, le vidéaste Bilal -par le biais du site « Révolution Islamique »- poste une auto interview signée AIM Films. Le contenu est simple : il approuve la tuerie texane. Pour Bilal le geste de Hasan est « un acte de guerre et non une action terroriste ou criminelle ». Dans la foulée de son aspiration à un Djihad mondialisé, il soutient les rebelles tchétchènes au point que son nom est cité lors d’un procès lié à un marché d’armes.

    En 2012, la guerre en Syrie arrive à temps puisque Bilal se sent pousser, à lui seul, les ailes d’une brigade internationale. Il s’installe sur le champ de bataille, et assez vite à Alep. Inutile de se laisser pousser la barbe, il l’a longue depuis des mois. Là, sa maison devient une rédaction tenue par un seul homme-orchestre, notre courageux confrère photographie, écrit, blogue, filme. Bilal a la chance d’être le seul « correspondant » accrédité, supporté par les djihadistes, il a le monopole. Médusé par cet homme protée le monde des médias occidentaux lui passe parfois commande. Avoir des nouvelles fraîches de ces rebelles –forcément modérés – est une chose utile.
    En novembre 2015, après les massacres de Paris, en tant que phare de la pensée islamique, Bilal rend son jugement : « Je ne condamne les crimes de Paris que si l’on condamne les crimes commis par les tueurs français contre des musulmans innocents ». Un propos venu du front, assez cohérent, mais peu fait pour enthousiasmer les rescapés du Bataclan ou les actionnaires de CNN. Et c’est ainsi que le Prix Bayeux a été décerné à un compagnon de route de tous les salafistes, sauf ceux de Daech. Amnesty International, l’organisation humanitaire qui patronnait ce « Deuxième Prix catégorie TV », doit être enchantée d’avoir porté des lauriers au front de ce magnifique filleul.

    Décidément l’automne est la période de grande forme pour notre « correspondant de guerre »… Ne voilà-t-il pas, il y a un an, que Bilal Abdul Kareem, sur Facebook relié en forum, répond à 29 questions posées par le web planétaire. Nous nageons là en pleine onction, les mots sont ponctués de références au Coran et au Prophète. De la rude pensée de Bilal, j’ai extrait le bonus qui va suivre.

    Nous attaquons par une spéculation sur la composition du futur gouvernement de la Syrie, celui qui sera mis en place par les rebelles qui prendront Damas. Le lauréat du Prix Bayeux répond : « Le danger serait alors l’installation d’un nouveau pouvoir qui ne représenterait pas toutes les forces islamiques ».

    Pas une syllabe pour les mécréants qui, nous dit-on, se battent pour l’avènement d’une démocratie sans Allah. A propos du comportement du groupe Ahrar Asham -une chapelle composée de barbares dont les chefs sont issus d’Al-Qaïda- notre confrère constate que ses frères-là « ont fait couler plus de sang que ce que l’on peut imaginer ». Mais que, sans eux la Révolution « ne serait pas où elle en est. Sans eux elle serait morte ». Bilal Abdul Kareem, le collaborateur de CNN, apprécie vraiment ces sympathiques guerriers qui forment « un groupe très influent qui a fait beaucoup pour le peuple syrien ».

     A la question posée sur ceux qu’il considère comme de « vrais moudjahidin », Bilal répond : « Tous les groupes islamiques sauf ISIS (Daech) ont plus de vertus que de torts. Je ne peux en distinguer un seul ».

     A un internaute qui s’étonne de ce que les rebelles de Jaish al islam exposent sur les places publiques des familles enfermées dans des cages, le compréhensif confrère répond : « Je ne suis pas d’accord avec eux mais je sais pourquoi ils ont fait ça. Les bombardements d’Assad et de la Russie transformant leurs familles en pudding, ils utilisent comme boucliers humains ceux qu’ils considèrent comme des supporters du régime. Je n’approuve pas mais je comprends. » Vous avez noté je « n’approuve pas ».

     Et Al-Nosra, autre succursale d’Al-Qaïda n’est pas absente dans le cœur de Abdul Kareem : « Quand ils réussissent, c’est l’ensemble des factions rebelles qui réussit ». L’avenir ? Bilal le voit en vert : « La Syrie est un pays musulman qui doit être gouverné par des musulmans. Ici la démocratie est une notion étrangère qui ne peut fonctionner. »…

    Pourtant, en place de Bachar, Hollande, Obama et Cameron nous ont promis la mise en place d’hommes libres et démocrates… Au terme de la Révolution, ce sera donc Allah. Allah, et la charia, bien sûr. Une sainte charia qui n’est pas l’horreur décrite par les Croisés d’Occident. Mais « qui est d’abord le moyen de faire adhérer toute la Oumma, le monde islamique, au futur régime de Damas. Oui les rebelles adoptent et adopteront la charia dès qu’ils auront repris toute la Syrie ».

    Sur l’organisation des groupes islamistes, notre journaliste-généralissime s’exprime en guerrier. C’est normal. Il se réjouit de la création d’un comité militaire commun sous l’enseigne de Jaysh Al Fateh, un parapluie qui n’accueille que des unités ayant prêté allégeance à Al-Qaïda « c’est beaucoup plus efficace ». Comment les Syriens vivent-ils l’action et la présence de ces groupes armés ? Très bien : « Les Syriens qui vivent avec Ahrar (milice sponsorisée par l’Arabie et le Qatar) supportent Ahrar, les autres, s’ils sont dans un secteur pris en main par Al-Nosra (Al-Qaïda), se comportent de la même façon ».

    Ainsi, selon le pigiste de CNN, vivre la guerre à Alep, sous la douce et clairvoyante férule des salafistes, c’est un temps de bonheur. Œcuménique, amis de tout barbu, Abdul Kareem a quand même sa préférence. A lui. C’est Al- Nosra, donc le groupe vassal d’Al-Qaïda. Pour Abdul Kareem ces gens sont, si l’on peut dire, des types au poil. « Il gouverne de larges zones de Syrie… Pour différentes raisons il y a des gens qui n’aiment pas Al-Nosra, mais la réalité est que cette organisation est une part importante dans le conflit et qu’elle a rendu un grand service au peuple syrien ». Dommage que Ben Laden ne soit plus là pour lire un entretien aussi revigorant.

    « Correspondant de guerre », à contre temps, essentiellement quand les canons grondent moins, le vénéré Jean-Claude Guillebaud, prince de la conscience bonne, président du jury de Bayeux versus 2016, a donc eu la main heureuse en distinguant un journaliste qui est un modèle : engagement total, courage, abnégation, publication sur supports multiples, notes de frais ridicules. Finalement ce dont rêve Bolloré (et autres) pour « I Télé ».

    Jacques-Marie Bourget

     Jacques-Marie Bourget a travaillé pour les plus grands journaux français dont 22 années à Paris-Match. Grand reporter spécialiste du Moyen-Orient a également obtenu le Prix Scoop 1986 pour avoir révélé l’affaire Greenpeace. Auteur de plusieurs livres dont Des affaires très spéciales (Plon) et Sabra Chatila au cœur du massacre(Erick Bonnier).

  • Le conseil municipal d’Ivry sur Seine vote pour le boycott des produits israéliens (Oumma.com) - Le-Blog-Sam-La-Touch.over-blog.com
    http://le-blog-sam-la-touch.over-blog.com/2016/10/le-conseil-municipal-d-ivry-sur-seine-vote-pour-le-b

    Communiqué du Collectif « Ivryens pour la Palestine » :
    Le conseil municipal d’Ivry sur Seine a adopté le 20 octobre 2016 un vœu appelant au boycott des produits israéliens. C’est une première en France et une étape importante qu’il faudra renforcer. Notre combat contre le système colonial d’Israël doit se poursuivre jusqu’à son abolition. Restons mobilisés et déterminés à soutenir le peuple palestinien dans sa lutte pour ses droits : pour la levée du blocus de Gaza, la libération des prisonniers, le droit au retour des réfugiés sur leurs terres, la fin de l’occupation et de la colonisation et l’instauration d’un seul Etat indépendant avec Jérusalem pour capitale - sur la terre historique de la Palestine - de la mer au Jourdain. Justice, Dignité et Liberté pour le peuple palestinien."

    Réalisation : Chris Den Hond

  • L’#UJFP pratique la politique de l’autruche face aux tenants de l’#antisémitisme de gauche. A propos d’une polémique loufoque (ou peut-être pas ?) - mondialisme.org
    http://mondialisme.org/spip.php?article2322

    « Benjamin Netanyahu, maître à penser de Monsieur Yves Coleman... » tel est le titre d’un article paru aujourd’hui sur le site Bellaciao et celui de l’UJFP, qu’un internaute m’a « gentiment » fait suivre.

    http://bellaciao.org/fr/spip.php?article146886

    L’auteur fait flèche de tout bois et m’accuse tour à tour d’être complice de Netanyahou, d’Ulcan (le persécuteur de Pierre Stamboul et de bien d’autres), du RAID, du Mossad, de l’extrême droite israélienne, et évidemment (le tableau n’aurait pas été complet sans cela) d’être... antisémite.

    Pour appuyer sa démonstration loufoque, Jean-Marc Capellero-Rabinovitz nous balance un florilège de citations de Juifs et d’Israéliens réactionnaires et racistes. Florilège qui aurait un intérêt si l’auteur avait affaire à un « sioniste », ce que je ne suis pas, ou à quelqu’un ayant des illusions sur l’Etat d’Israël et Tsahal, ce qui n’est pas du tout mon cas. Car critiquer « les limites de l’antisionisme » ne signifie pas être « sioniste ». Mais ces subtilités élémentaires échappent à notre polémiste primaire à la pensée binaire.

    Le plus curieux, dans cet article, est qu’il ne répond pas vraiment à un texte que j’aurais consacré à l’UJFP mais qu’il défend, par la bande, les Indigènes de la République (1) .

    « Par la bande », parce qu’il s’agit d’une défense masquée, indirecte, du PIR, et aussi « par la bande » parce qu’il s’agit d’un article de copinage, d’un pote qui défend ses amis de la bande alliée, celle du PIR, au nom de l’UJFP.

    Cette démarche est plutôt tortueuse mais elle illustre bien les moeurs de l’extrême-gauche : les « gauchistes » ne défendent pas des principes politiques, seulement des amis temporaires ou des alliés de circonstance, quelles que soient leurs positions par ailleurs...

    Le PIR cherche à radicaliser de plus en plus son antisémitisme et à lui donner une apparence respectable pour un public de gauche et d’extrême gauche. Ce groupuscule a besoin, pour cela, de la caution de « Juifs non juifs », expression qu’utilisait Isaac Deutscher pour se désigner et désigner certains juifs de gauche ou d’extrême gauche « antisionistes ». Mais à l’époque ceux-ci misaient sur l’unité entre les travailleurs juifs et arabes pour abattre tous les Etats du Moyen-Orient, pas simplement Israël. Ils étaient favorables à une révolution socialiste. Et ces « Juifs non juifs » ne soutenaient pas inconditionnellement des mouvements nationalistes laïques arabes, ou encore moins islamistes, antisémites comme le font le PIR aujourd’hui et une bonne partie de l’extrême gauche.

    Plus les frontières d’Israël s’accroissent par la force militaire et les agressions régulières de Tsahal, plus les gouvernements israéliens se montrent sans pitié avec les civils palestiniens et avec les Arabes d’Israël, plus la haine contre les Juifs s’accroît et est manipulée par toutes sortes de forces réactionnaires dans le monde.

    En France cette haine est meurtrière (d’Ilan Halimi (2) au massacre de l’hypermarché casher, les exemples ne manquent pas), mais elle ne se réduit pas du tout au conflit dit « israélo-palestinien », conflit totalement asymétrique entre une armée professionnelle, suréquipée, disposant de l’arme atomique, soutenue par les Etats-Unis, et des mouvements de guérilla à la puissance militaire bien inférieure même si leurs intentions criminelles et antisémites sont indéniables.

    Cette haine antijuive a acquis une audience mondiale, notamment en France, grâce à une vieille tradition antisémite-anticapitaliste (3) , qui se régénère et se transforme avec la crise économique mondiale depuis les années 70 et la montée des nationalismes en Europe depuis une vingtaine d’années. La haine antijuive est un fond de commerce très rentable, du moins si l’on en croit les centaines de milliers de gens qui regardent les vidéos de Dieudonné sur le Net ou qui payent pour écouter ses discours politiques antisémites, en « live » ou sous forme de DVD.

    La haine antisémite croît en France et le Parti des Indigènes de la République a décidé de ne pas laisser à Dieudonné, Soral et au Front national le monopole de l’exploitation de l’antisémitisme franchouillard. Il veut apporter sa propre petite pierre et en recueillir les fruits. Et l’antisionisme uniquement orienté vers la Palestine ne lui suffit évidemment pas. Il lui faut élargir sa cible, d’autant plus que ce même groupuscule a des sympathies religieuses-identitaires de plus en plus affirmées du moins si l’on en croit les déclarations de Mme Bouteldja. Or, comme l’on sait, alimenter un conflit ou des problèmes sociaux graves avec des considérations religieuses est la meilleure façon d’opposer les exploités les uns aux autres.

    En 2012, au moment des meurtres antisémites de Toulouse, dans un article intitulé « Mohammed Merah et moi » (http://indigenes-republique.fr/mohamed-merah-et-moi) Mme Bouteldja avait réservé toute sa compassion à la mère du tueur (4), ignorant la douleur des parents des trois enfants (Gabriel, Arieh et Myriam) que Merah avait assassinés froidement au nom d’une prétendue solidarité avec la Palestine que certains gauchistes prirent et prennent encore au sérieux.

    La même année, le PIR mobilisa l’intellectuel trotskisant Enzo Traverso pour effectuer une « lecture décoloniale de la Shoah » ( ?!) (http://www.dailymotion.com/video/xp4jth_pour-lecture-decoloniale-de-la-shoah-enzo-traverso_news

    ). Dans cette conférence, Traverso expliqua que Hitler et les nazis détestaient les Arabes : on se demande bien pourquoi le médecin personnel du Führer passa six heures à examiner Al Husseini pour lui délivrer un certificat d’aryanité ; pourquoi le dirigeant palestinien bénéficia d’une tribune radiophonique et de moyens financiers importants pendant toute la seconde guerre mondiale ; pourquoi Himmler organisa 10 000 musulmans bosniaques au sein de la SS ; pourquoi al Husseini fut si proche après-guerre de l’avocat néonazi François Genoud ; pourquoi plusieurs centaines d’anciens responsables nazis (anti-Arabes, donc, selon Traverso) se réfugièrent en Egypte ou ailleurs et occupèrent des postes importants dans l’appareil d’Etat et l’économie après-guerre au Moyen-Orient...

    En 2014, Mme Bouteldja falsifia (5) les écrits du trotskiste CLR James et du Workers Party prétendant que celui-ci aurait cautionné l’antisémitisme des Noirs américains, antisémitisme jugé « progressiste » par la porte-parole du PIR.

    Puis, en mars 2015, Mme Bouteldja en rajouta une couche pour expliquer que les Juifs français étaient les chouchous de la République depuis le décret Crémieux (6) , rejoignant ainsi les propos du « socialiste » Roland Dumas et d’une pléthore de politiciens français antisémites depuis Drumont....

    On utilise souvent l’expression d’ « idiots utiles » pour désigner ceux qui apportent de l’eau au moulin de leurs adversaires. Pour ce qui concerne l’aide que l’UJFP apporte aux antisémites du PIR et à leurs falsifications historiques grossières, on ne peut parler d’idiotie. Il s’agit plutôt d’une ligne politique consciente d’aide à un groupuscule qui falsifie l’histoire pour mieux attiser la haine contre les « Blancs », à commencer par les prolétaires « blancs », juifs compris.

    Car pour le PIR les Juifs, fussent-ils de l’UJFP, font partie des « Blancs » groupe social (selon lui) qui opprimerait les « non-Blancs ». Le PIR ne va pas encore, comme Dieudonné, jusqu’à expliquer que « les Juifs » auraient été les principaux organisateurs et bénéficiaires de la traite transatlantique. Il se contente (pour le moment) de soutenir le Hamas dont la Charte repose sur le Protocole des Sages de Sion et les passages les plus antijudaïques du Coran.

    L’UJFP est composée de ce que le PIR appelle des « Blancs », qu’ils soient juifs ou non juifs. Or, pour mériter la sympathie (ou du moins l’indulgence) du PIR quand on est « Blanc » (donc automatiquement complice de l’esclavage, du colonialisme et du néocolonialisme) et « juif » (donc automatiquement complice du « sionisme » et de tous les crimes de guerre de l’armée israélienne), les militants de l’UJFP comme bien d’autres individus d’extrême gauche ont décidé, en bons pénitents du gauchisme, de porter la lourde croix de leur « blanchitude » et de leur « judéité » intrinsèquement criminelles et racistes aux yeux du PIR.

    L’avenir nous dira quelle sera la prochaine « pénitence » que devront effectuer les militants de l’UJFP pour mériter l’indulgence de leurs alliés antisémites du PIR...

    Cette attitude ne les protégera pas (si tel est leur calcul) contre l’antisémitisme que veut entretenir le PIR à gauche et à l’extrême gauche. Pendant les années 20 et 30, de nombreux Juifs modérés ou réactionnaires ont fait le dos rond, pensant ainsi éloigner la menace ou ne pas attirer l’attention des racistes. Certains d’entre eux d’ailleurs partageaient les préjugés sociaux, xénophobes voire racistes de la droite et de l’extrême droite allemande ou française. Tous n’étaient pas des « progressistes », encore moins des révolutionnaires, loin de là, mais beaucoup étaient politiquement aveugles.

    Aujourd’hui, ce sont certains juifs d’extrême gauche, en France comme aux Etats-Unis, qui font le dos rond à leur tour et ignorent la montée de l’antisémitisme. Ils n’y voient qu’un fantasme, une manifestation de paranoïa juive ou plus trivialement un complot du Mossad. L’histoire se répète, hélas, et certains militants n’ont absolument rien appris.

    C’est très dommage pour eux comme pour nous tous car l’extrême droite (« blanche » ou « non blanche », qu’elle tienne un langage « sioniste » ou « antisioniste ») ne nous fera pas de cadeaux. Ramper devant elle en faisant passer ses lubies réactionnaires pour des théories radicales ne nous vaudra que leur mépris et leurs coups.

    Y.C., Ni patrie ni frontières, 23/7/2015

    1. Le titre de l’article paraphrase celui de mon texte sur... le PIR : « Edouard Drumont, maître à penser de Mme Houria Bouteldja : les Indigènes de la République réussissent leur examen d’entrée dans l’extrême droite gauloise » http://www.mondialisme.org/spip.php?article2263

    2. Cf. « Le meurtre d’Ilan Halimi et le malaise de la gauche multiculturaliste » (http://mondialisme.org/spip.php?article632). Déjà le 25 février 2006 l’UJFP s’était « distinguée », comme l’extrême gauche, par sa négation du caractère antisémite du meurtre d’Ilan Halimi (« le caractère antisémite de ce meurtre n’est pas avéré » ; l’UJFP « déplore que certains accréditent d’office la thèse du crime antisémite ». Cf. son communiqué incroyable sur oumma.com : http://oumma.com/Ilan-Halimi-contre-tous-les). Trois ans plus tard (http://www.ujfp.org/spip.php?article1289), l’enquête terminée, l’UJFP admit enfin qu’il s’agissait d’un acte antisémite, mais pas pour tous les participants à cette séquestration et à ces tortures, manifestant ainsi une curieuse indulgence pour des salopards qui torturèrent un Juif pendant trois semaines, le laissant pour mort, afin de lui extorquer de l’argent sous prétexte que sa « communauté » était riche. L’UJFP en profita pour attaquer le manque d’indépendance de la justice et les pressions du CRIF... renforçant ainsi, sans même s’en rendre compte, la vision complotiste selon laquelle l’Etat (justice comprise) serait sous le contrôle des « Juifs ».

    3. Cf. « Multiplicité des formes de l’antisémitisme et « antisémitisme mondialisé » actuel » (http://www.mondialisme.org/spip.php?article2128)

    4. Mohamed Merah, Houria Bouteldja et la compassion à deux vitesses http://mondialisme.org/spip.php?article1822

    5. http://mondialisme.org/spip.php?article2089. Mme Bouteldja falsifie CLR James au service d’un « antisémitisme progressif »... imaginaire !

    6. http://indigenes-republique.fr/racisme-s-et-philosemitisme-detat-ou-comment-politiser-lantirac

    • Post scriptum du 24 juillet. :

      Finalement, la nuit portant conseil, la diatribe de l’UJFP n’est pas si loufoque que cela.

      Entre identitaires de gauche (et parfois de droite), on se serre les coudes.

      L’UJFP, tout comme les Indigènes de la République, le CRAN, le CRIF et quelques autres occupe un créneau identitaire.

      Or, c’est bien connu, entre identitaires on se déteste férocement, mais on peut aussi conclure des alliances tactiques.

      Ainsi la Nation de l’Islam de Louis Farrakhan fit-elle alliance (temporairement) avec le Ku Klux Klan.

      Ou les protestants antisémites mais évangélistes américains peuvent-ils faire alliance avec les sionistes d’extrême droite.

      Ou encore les Naturei Karta antisionistes avec Dieudonné.

      Tous ces gens-là ont au moins UN point commun : ils mettent en avant leur identité religieuse, ethno-religieuse, raciale, ethno-politique, comme la SEULE solution aux problèmes de leur communauté d’appartenance, imaginaire, fantasmée, et se méfient comme de la peste de toute démarche soulignant l’importance de l’union entre tous les exploités, quelles que soient leur couleur de peau, leur religion, leur absence de religion, leur nationalité, etc.

      Dans ce cadre, effectivement la polémique "loufoque" de l’UJFP a un sens : adeptes des politiques identitaires ou identitaristes (ce qu’on appelle « identity" politics en anglais et qui n’est vraiment ni de droite ni de gauche d’ailleurs), les militants de l’UJFP tirent à vue sur celles et ceux qui défendent un point de vue non identitaire… même s’ils sont, comme c’est mon cas, à la fois « descendants d’esclaves » (titre fort recherché dans les milieux identitaires de gauche), métis (des « traîtres » pour leurs potes du PIR qui ne savent pas qu’au moins deux de leurs idoles, Malcolm X et Frantz Fanon, étaient métis) et portent un nom… juif et… non juif...

      Trois raisons pour des identitaires de gauche ou de droite d’utiliser l’arme de la calomnie à mon égard car les identitaires haïssent le métissage (qui ruinent tous leurs espoirs d’incarner une identité pure ou en tout cas vendable sur le marché politique) et « pensent » dans une logique binaire, mais jamais en termes d’opposition de classe.

  • Des policiers américains s’entraînaient à tirer sur des photos de noirs (vidéo) | Oumma.com
    http://oumma.com/219639/policiers-americains-s-entrainaient-a-tirer-photos-de
    http://oumma.com/sites/default/files/images_37.jpeg

    Les tireurs d’élite de la police de Miami s’entraînaient au tir avec pour cible des photos de noirs. C’est une jeune policière venue s’exercer dans ce centre de tirs qui s’en est rendue compte. En effet, son frère figurait sur l’une des photos.

    #États-Unis #police

  • Romeisa, la poupée sans visage conçue par et pour des musulmans ultra-conservateurs | Oumma.com
    http://oumma.com/219372/romeisa-poupee-visage-concue-musulmans-ultra-conserva

    de l’autre côté de la Manche, une poupée sans visage vient d’émerger sur le marché britannique, sous l’impulsion de sa créatrice très conservatrice, Rishwana Bune, une ancienne professeure d’une école islamique dans le comté du Lancashire.

    #intégrisme #enfants

  • Intéressante vidéo de l’entretien du journaliste Nicolas Beau , sur Oumma.com, à l’occasion de la parution de son livre sur la Tunisie post-Ben Ali et de la visite controversée de BHL en Tunisie :
    http://oummatv.tv/revelations-sur-le-voyage-controverse-de-bhl-en-tunisie
    Beau, tout en soulignant que l’on assiste à une réelle transition, y rapporte un fait déjà souligné par certains (dont Mezri Haddad, même si les conclusions diffèrent) qui est que le départ précipité de Ben Ali en 2011, dans le contexte d’une contestation dans la rue, et qui a entraîné la chute de son régime, a été manigancée par des cercles proches de Ben Ali en accord avec les Américains qui cherchaient une solution de rechange aux régimes vermoulus de Tunis et du Caire et misaient déjà depuis quelques temps pour cela sur les Frères musulmans comme solution de rechange – damant au passage le pion aux Français.
    Par ailleurs Beau rappelle que lors de la récente visite de BHL en Tunisie, qui a fait scandale dans ce pays - celui-ci a notamment rencontré le chef frériste d’En-Nahda, Ghannouchi, et des islamistes libyens dont notamment Abdelhakim Belhadj. Notons que Belahdj est l’ex-chef du GICL libyen, branche d’al-Qaïda en Libye. Devenu ensuite l’homme de main du Qatar lors de la chute de Kadhafi et organisateur avec son second al-Harati des premières filiales jihadistes libyennes vers la Syrie, chef d’importantes brigades islamistes en Libye, il se serait maintenant rapproché d’Erdogan et des Américains. Les évènements sont détaillés dans un article du même N. Beau sur le site Mondafrique :
    http://www.mondafrique.com/lire/decryptages/2014/11/01/bhl-expulse-de-tunisie-pour-trouble-a-lordre-public

    Nous voici au coeur des réseaux entre une partie de l’administration américaine, les Frères Musulmans en Tunisie et en Libye et des hommes d’affaires véreux qui arrosent tout ce petit monde. BHL devait assister, le dimanche 2 novembre, à une conférence sur la Libye organisée à Hammamet, la plus grande ville touristique de Tunisie, par un certain Masmoudi, le représentant du mouvement ides islamistes tunisiens, Ennhadha, aux Etats Unis et le président de l’association Islam et Démocratie. [...]
    Lors de la résunion d’Hammamet du 2 novembre, BHL devait notamment rencontrer Adelhakim Belhadj, le chef des Frères Musulmans libyens et l’homme du Qatar, dont le plus fidèle allié à Tunis s’appelle...Chafik Jerraya. Que du beau monde ! Le plus surprenant est que Belhadj est interdit de séjour officiellement en Tunisie. Le ministère tunisien de l’Intérieur refuse de lui accorder le moindre visa et s’il rentre tout de même en territoire tunisien, notamment pour se faire soigner, c’est avec l’appui des dirigeants d’Ennahdha...mais illégalement. Comment Belhadj peut-il dans ces circonstances assister à une conférence officielle à Hammamet ? Y rencontrer des personnalités tellles que BHL ? Et bénéficier du soutien des dirigeants d’Ennahdha organisateurs de cette réunion ? [...]
    Personnalité sans mandat officiel ni rang institutionnel, Belhadj est aujourd’hui l’un des personnages les plus puissants du pays. Autrefois honni et traqué, il est aujourd’hui incontournable. Après avoir été financé et soutenu par le Qatar à la veille de la révolution, il multiplie depuis les déplacements à l’étranger pour consolider sa position de force à l’intérieur du pays et laisse entendre qu’il s’est éloigné de Doha, qui est soupçonné de financer l’Etat islamique.
    Très proche du président turc Recep Tayyip Erdogan et des islamistes de Tunisie, notamment de Ghannouchi, le chef d’Ennahdha, l’ami Belhadj a surtout ses entrées à Washington. Mais ce fin politique sait ne pas être prisonnier de ses alliances.

  • Caroline Fourest condamnée pour « diffamation » après ses propos sur une jeune fille voilée agressée à Argenteuil en 2013, Rabia Bentot - Arrêt sur images

    http://www.arretsurimages.net/breves/2014-10-23/Agression-femme-voilee-Fourest-condamnee-id18116

    Caroline Fourest a été condamnée aujourd’hui par le tribunal de grande instance de Paris pour diffamation (…). Ce litige remonte au 25 juin 2013 et une chronique de Fourest intitulée « Faut-il être féministe pour dénoncer l’agression des femmes voilées ? ». Dans cette chronique, la journaliste mettait en doute les propos d’une jeune femme voilée, agressée quelques semaines plus tôt à Argenteuil : « C’est une jeune femme d’à peine 17 ans qui aurait été insultée, traitée de sale arabe et de sale musulmane par deux hommes, deux autres crânes rasés ayant porté des coups et arraché son voile. Cette fois aussi la jeune femme n’a pas déposé plainte tout de suite, il a fallu attendre que son père, en voyage à l’étranger, ne revienne accompagnée de militants du CRI (ndlr - Coordination contre le Racisme et l’Islamophobie) bien décidés à médiatiser l’agression, notamment sur le site communautariste Oumma.com, où le père, pourtant absent au moment des faits, passe son temps à couper la parole à sa fille, pour donner sa version. Et là aussi c’est une version qui n’a pas arrêté de changer, dont la police d’ailleurs doute. Elle n’exclut pas un règlement de comptes familial, une opération punitive destinée à faire payer à la jeune femme son style de vie, jugé trop libre, ce qui changerait évidemment tout ». Jugeant ces propos diffamants, la jeune femme en question, Rabia Bentot, a déposé plainte.
    La 17ème chambre du Tribunal de grande instance de Paris a donné aujourd’hui raison à Bentot et condamné Fourest à verser 3 000 euros de dommages et d’intérêts à la plaignante. Contacté par @si, Richard Malka, avocat de l’éditorialiste, confirme ces informations, même s’il ne comprend pas la décision : « Cette décision m’apparaît non fondée. Caroline Fourest était dans un débat d’idées complètement légitime, elle n’a pas cité le nom de la personne, elle a pris énormément de précautions oratoires en parlant au conditionnel. C’est une décision très restrictive en qui concerne la liberté d’expression et d’opinion ». Envisagent-ils de faire appel ? « Très probablement », répond l’avocat.
    Une précédente chronique de Caroline Fourest, à propos de globes oculaires prétendûment arrachés en Ukraine, avait retenu l’attention du... CSA, qui estimait que certaines informations n’avaient pas « fait l’objet de vérifications préalables suffisantes ».

  • A lire l’interview d’Alain Chouet (ex directeur d’une branche de la DGSE) au site Oumma.com sur l’Etat islamique :
    http://oumma.com/211647/alain-chouet-letat-islamique-manquera-bientot-de-ress

    Selon Chouet, Da3ch se serait lancé à l’assaut de Mossoul après avoir perdu le soutien des saoudiens à la suite de la disgrâce de Bandar :

    Les choses se sont compliquées début 2011 avec l’émergence des troubles en Syrie. Les services spéciaux saoudiens du Prince Bandar Ben Sultan et le Qatar se sont lancé dans des initiatives rivales pour accélérer la chute de Bashar el-Assad. Les Saoudiens ont organisé en Syrie l’émergence d’un front salafiste anti-régime sous la désignation de Jabhat al-Nosra tandis que les Qataris ont lancéune « OPA hostile » sur l’EIIL en diversifiant ses activités sur la Syrie en complément de l’Irak et en concurrence avec les autres groupes djihadistes.
    Et tout ce paysage confus s’est transformé à l’été 2013 quand le coup d’État feutré qui a eu lieu à Qatar a écarté l’Emir et son activiste Premier ministre et recentré les investissements de l’Émirat sur des activités économiques plutôt que politiques. Dans le même temps, à la lueur du désordre politique et social induit en Égypte par la gestion des Frères Musulmans, le cabinet royal saoudien - plutôt partisan d’un ordre régional apaisé et d’un système de coexistence plutôt que d’affrontement avec l’Iran - a repris la main sur les extrémistes du clan familial, écarté le Prince Bandar et ses partisans, apporté son soutien au coup d’État du Maréchal Sissi et, surtout, condamné et criminalisé les activités djihadistes au Levant.
    Brutalement privés de soutiens extérieurs significatifs, Jabhat el-Nosra et surtout l’EIIL se sont retrouvés condamnés à une fuite en avant, coincés sur place et contraints d’y trouver les ressources financières et militaires nécessaires à leur survie. Ce n’est pas par hasard que le premier objectif de l’EIIL dans sa fulgurante offensive du printemps dernier a été de s’emparer de la succursale de la banque centrale d’Irak à Mossoul pour y rafler près d’un demi-milliard de dollars en or et en billets.

    Dans une autre partie saillante de l’interview il exprime ses doutes quant à la capacité de Da3ch à administrer les territoires conquis et donc à y maintenir des sources de financement hors d’une logique de prédation par définition éphémère.

    • la Présidence américaine vient dire qu’elle « n’a pas encore de stratégie dans la lutte contre le djihadisme »….

      Je veux croire qu’il s’agit là d’une manœuvre du Président Obama pour contraindre l’Arabie et le pétromonarchies du Golfe à « choisir leur camp » et à cesser leurs pratiques de double langage qui consiste à condamner verbalement le terrorisme tout en soutenant un peu partout dans le monde les groupes terroristes salafistes et les djihadistes en vue de neutraliser les initiatives démocratiques ou l’influence de l’Iran qu’ils considèrent comme également dangereuses pour le maintien de leur pouvoir.

      Tout est dans le "je veux croire"...

    • @gonzo : Oui... Probablement que Chouet, qui a longtemps dénoncé l’étonnante complaisance occidentale à l’égard des circuits de financement du golfe de certains de ses ennemis terroristes déclarés, n’y croit pas beaucoup lui non plus.

  • En 2013, la curieuse émergence de la dénonciation du “Qatar bashing”

    Je te rappelle qu’il y a un an, il était de bon ton de dénoncer le Qatar bashing. Burgat, BHL, Ennasri, Eric Besson… et un train de suiveurs.

    Petite documentation sur un « élément de langage » bien délimité dans le temps.

    François Burgat, 10 février 2013 :
    https://www.facebook.com/francois.burgat/posts/10200099779569578

    Au-delà de ce nouvel épisode, ce sont les enjeux cachés du “Qatar Bashing”, essentiels dans la conjoncture de la douloureuse crise syrienne et des transitions tunisienne et égyptienne qu’il est vital de prendre le temps de décrypter. La campagne de rumeurs lancée depuis Damas et Tunis est relayée dans toutes les autres capitales, pas seulement arabes d’ailleurs, où se mobilisent non point les forces exigeant une “nouvelle révolution” mais celles, plus obscures et sans doute bien plus puissantes, qui s’agitent au service d’une véritable contre révolution.

    Nabil Ennasri, 14 février 2013
    http://qatar.blog.lemonde.fr/2013/02/14/intox-autour-du-qatar-de-quoi-le-qatar-bashing-est-il-le-nom

    Mais ce n’est certainement pas sur ce terrain et avec ces nobles motivations que se mobilisent aujourd’hui les plus bruyants des adversaires du Qatar et de sa chaîne de télévision. Sur ce registre, trois niveaux de critiques radicales se chevauchent et, en se conjuguant, dressent les contours d’un Qatar-bashing qu’il est important – et utile pour tous – d’identifier et de dénoncer.

    Jaham Al-Kuwari, ambassadeur du Qatar en France, 24 mars 2013
    http://www.lejdd.fr/Chroniques/Invite-du-JDD/Jaham-Al-Kuwari-pourquoi-ce-Qatar-bashing-598152

    C’est pour toutes ces raisons que le Qatar vit comme une profonde injustice cette forme de Qatar bashing qui sévit en France. Nous pensons que la France et le Qatar ont tout à gagner en s’associant dans des projets communs, tant culturels qu’industriels. En revanche, le dénigrement constant et intrinsèquement malveillant fait obstacle à une coopération sereine et productive.

    Georges Malbrunot, 20 avril 2013
    http://blog.lefigaro.fr/malbrunot/2013/04/on-se-presse-pour-travailler-s.html

    Aux Etats-Unis, Doha ne connaît donc pas le même « Qatar bashing » qu’en France, même si l’annonce récente du lancement d’une chaîne en français attire déjà les candidats dans l’Hexagone.

    Nabil Ennasri interviewé par Pascal Boniface, 7 mai 2013
    http://www.iris-france.org/informez-vous/blog_pascal_boniface_article.php?numero=229

    C’est un peu ce qui se passe aujourd’hui : si vous êtes jeune, musulman, chercheur sur le Qatar et militant associatif engagé pour redresser la condition des minorités et qu’en plus, vous avez le malheur de ne pas céder aux sirènes faciles du « Qatar-bashing », vous êtes ipso-facto considéré comme suspect et complaisant.

    Georges Malbrunot, 14/05/2013
    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/05/14/01016-20130514ARTFIG00403-psg-un-probleme-franco-francais-vu-du-qatar.php

    L’incident du Trocadéro ne va probablement pas refroidir le tropisme profrançais des membres de la famille régnante à Doha, même si eux aussi sont agacés par le « Qatar bashing » développé par une certaine presse qui suspecte l’émirat de vouloir tout à la fois islamiser les banlieues et racheter la France.

    Pascal Boniface, 31 mai 2013
    http://leplus.nouvelobs.com/contribution/879656-le-qatar-bashing-une-strategie-marketing-payante.html

    Alors que Nicolas Beau et Jacques-Marie Bourget se livrent à des attaques personnelles et calomnieuses contre moi, je m’en tiendrai aux faits et donc à ce qui est écrit dans leur livre.

    Dans leur conclusion, ils disent que « Le vilain petit Qatar » ne relève pas du « Qatar bashing », qui serait selon eux un concept inventé par des communicants. Leur livre est pourtant un déluge de critiques sur le Qatar, auquel aucun mérite, ni circonstance atténuante n’est accordé.

    François Burgat, 9 juin 2013
    http://lequotidienalgerie.org/2013/06/09/oumma-com-un-site-sous-influence

    Oumma.com n’hésite pas à adopter sur ce terrain la tonalité de la presse tunisienne d’opposition. Il a adopté, avec une même absence de nuance, les Qatar et Al-Jazira bashings les plus virulents, Tarek Ramadan demeurant « naturellement » l’une de ses cibles privilégiées. […] Sur la crise syrienne cette fois, Oumma.com a adopté le discours insidieux (dont, il est vrai, Alger n’a pas l’exclusivité) qui consiste à confessionnaliser la révolte populaire pour mieux la discréditer.

    « L’Elysée », 22 juin 2013
    http://www.leparisien.fr/espace-premium/actu/le-qatar-le-pays-qui-fait-rever-les-chefs-d-etat-22-06-2013-2919183.php

    Pour Hollande, l’émir, qui a déjà été reçu en août dernier à l’Elysée, est un partenaire à choyer. « Il ne peut pas y avoir de doute sur la nature de la relation que nous entretenons », explique un diplomate de haut rang. L’Elysée voit ainsi d’un mauvais œil le « Qatar bashing » s’installer en France.

    Bernard-Henri Lévy, 25 juillet 2013
    http://laregledujeu.org/bhl/2013/07/26/exception-culturelle-suite-le-qatar-et-le-cinema

    Je déteste, d’ailleurs, ce Qatar bashing qui, de l’incendie de l’hôtel Lambert au financement du terrorisme international, voit partout leur main diabolique.

    Sihem Souid : halte au Qatar bashing ! 14 août 2013
    http://www.lepoint.fr/invites-du-point/sihem-souid/sihem-souid-halte-au-qatar-bashing-14-08-2013-1713930_421.php

    On les comprend. Se rendre au Qatar est une magnifique expérience. Femmes ou hommes, on s’y sent en sécurité. Pour les abonnés aux clichés, les dames se promènent sans tuteur et vêtues comme bon leur semble. Avec ou sans voile, colorées de mille facettes. Les rues sont sûres. Du point de vue de la sécurité, ça ne rigole pas au Qatar, la vidéosurveillance, adorée par nos politiques, notamment à l’UMP, y est une alliée appréciable. Les night-clubs sont accessibles grâce à un badge magnétique, impossible d’échapper à ses responsabilités en cas de mauvais comportements, bagarres ou autres faits.

    Eric Besson, 16 octobre 2013
    http://www.canalplus.fr/c-sport/cid954405-besson-et-la-mode-du-qatar-bashing.html

    Mais Besson ne veut pas non plus entrer dans une stigmatisation systématique du Qatar. "Si je nuance un peu, ce n’est pas le seul pays au monde où vous devez avoir réglé vos questions fiscales ou de travail, avant d’obtenir l’autorisation de quitter le territoire. Comme cela a été dit dans le reportage, on en parle particulièrement parce que c’est le Qatar et qu’il organisera la Coupe du monde, a-t-il conclu. Ce qui me gêne, c’est la mode du « Qatar-bashing » en France. Est-ce que le Qatar et le PSG font du bien au foot français ? Oui. Ça ne justifie pas des situations inacceptables."

    Maintenant que les Séoudiens ont décidé que le Qatar bashing c’est vachement tendance, si tu veux faire une carrière, il vaut mieux changer de disque.

    #mais_ça_peut_changer

  • François Hollande se rendra pour la première fois depuis le début de son mandat en Israël et Palestine à partir de demain.

    Revoir sur le sujet l’interview d’Alain Gresh par Oumma.com « La France et Israël, une relation stratégique »
    http://www.youtube.com/watch?v=-s7cdQDw2Y8

    Sur Orient XXI, recension de 2 ouvrages qui dénoncent « la trahison européenne », le premier de Stéphane Hessel et la députée Véronique De Keyser et le second de David Cronin
    http://orientxxi.info/lu-vu-entendu/palestine-la-trahison-de-l-union,0414

    Le président François Hollande se rendra en Israël et en Palestine du 17 au 19 novembre. Il devrait réaffirmer les positions habituelles de la France (attachement à la création d’un État palestinien aux côtés de l’État d’Israël) et condamner la colonisation. Pourtant, ce discours n’aura pas une grande portée, tant que la France continuera à développer ses relations bilatérales avec Israël comme si ce pays n’était pas une puissance occupante. Cette pusillanimité est conforme à celle de l’Union européenne, ce que confirment deux ouvrages récemment parus. (...)

    David Cronin, journaliste, a rassemblé dans son livre, les éléments qui le convainquent que, loin d’aider l’Autorité palestinienne à construire son État, l’Union européenne et ses États membres sont complices d’Israël dans la dépossession des Palestiniens et la déstructuration de leur société, comme en témoignent les investissements économiques et financiers européens dans les colonies, illégales au regard du droit international mais sources de profit pour des grandes compagnies du continent européen.

  • Oumma.com et la Syrie : quelques chiffres
    http://blogs.mediapart.fr/blog/thomas-pierret/120613/oummacom-et-la-syrie-quelques-chiffres
    Suite de la polémique ouverte par François Burgat au sujet de Ouma.com (http://seenthis.net/messages/147381) : Thomas Pierret, chiffre à l’appui, apporte son soutien à Burgat

    Sur 49 articles d’analyse et d’opinion publiés par le site sur la Syrie depuis mars 2011 (on exclut donc ici les textes de nature purement factuelle), 29 expriment des points de vue pro-régime tandis que 15 prennent leur contrepied (1). En d’autres termes, le ratio entre opinion favorables et hostiles au régime est de 2 contre 1. Soulignons que la tendance s’est très nettement accentuée après la publication par oumma.com de la dernière contribution en date de François Burgat sur le sujet syrien (9 août 2012), le ratio entre articles pro et anti-régime étant passé depuis lors à 5 contre 1 (10/2).

    #Syrie

    • Merci @rumor pour le lien. Il me confirme d’une part que Burgat est un opportuniste et que d’autre part, à la lecture des quelques papiers de notre nouvel ami Pierret, qu’il n’y a rien mais alors rien d’objectif dans son discours.

      De toutes façons comment peut-on imaginer que Burgat puisse se déclarer objectif dans cette affaire syrienne et siéger en même temps dans un think thank en compagnie de kouchner, moscovici, levitte et okrent ? C’est rigoureusement impossible, je dis bien impossible.

      Le côté positif du lien vers le papier de Pierret => à lire les commentaires j’ai l’impression de ne pas être le seul à penser que c’est un dude ;-)

    • Pour ce qui est de ce think tank en tout cas, Burgat revendique de n’avoir pas du tout les mêmes positions que les gens cités. De longue date, ses analyses sur l’islam politique (au sein duquel le Hezbollah) l’ont conduit à voir dans les partis islamiste une alternative démocratique aux régimes dictatoriaux. Ses positions actuelles à l’égard d’En Nahda en Tunisie (ou des Frères en Egypte) et d’une bonne partie de l’opposition islamiste en Syrie s’inscrivent dans cette perspective. Cette sympathie (ou du moins cette interprétation bienveillante) en faveur de ces partis n’était pas partagée, jusqu’en 2011, par les personnes citées ici.

    • Je ne jette pas la pierre @rumor car je sais combien il est dur de séparer le bon grain de l’ivraie.
      J’ai cru et défendu longtemps beaucoup de choses que je sais fausses aujourd’hui. Y’a deux mille ans un mec a dit de jeter la première pierre si on a rien à se reprocher, ben ... j’peux pas la jeter à Burgat :-(

      Par contre, le parcours de Burgat à fréquenter les « institutionnels » syriens quand il a quelque chose à gratter et bien sûr la fermer, et aujourd’hui l’ouvrir quand il est engagé nulle part, me laisse perplexe. Un autre truc me laisse également perplexe : nos deux amis n’ont rien à dire sur l’OSDH ? pas trouvé dans les papiers de Pierret et connais pas assez Burgat pour l’affirmer, mais je suis prêt à parier sur si Burgat devait demain sortir une diatribe (objective) sur l’OSDH et ses origines, il ne resterait pas longtemps dans son think thank de va-t-en guerre.

  • Université de Californie-Berkeley : résolution de soutien aux musulmans français | Oumma.com
    http://oumma.com/16543/universite-de-californie-berkeley-resolution-de-soutie

    Résolution de soutien aux musulmans français et contre les discours islamophobes en France de la 4ème conférence internationale annuelle sur l’islamophobie à l’université de Californie-Berkeley.

    Considérant que ces dix dernières années, l’islamophobie a progressé dans le monde de manière alarmante.

    Considérant que chaque année, la conférence internationale contre l’islamophobie atteste du caractère persistant, global et pervers de l’islamophobie.

    Considérant que la France est l’un des pays où ce racisme progresse le plus. Prenant prétexte de la lutte contre le terrorisme, de la laïcité, des droits des femmes, ou de la défense des « valeurs de la République », les expressions de l’islamophobie foisonnent dans toutes les sphères de la société et notamment dans les champs politique, médiatique et intellectuel.

  • Tiens, au hasard d’un lien de @mona sur twitter,
    http://oumma.com/16516/directrice-de-lecole-maternelle-de-bondy-sen-prend-aux
    je découvre que oumma.com prend la défense du pauvre #Alain_Soral ... http://oumma.com/16327/alain-soral-agresse-un-restaurant-parisien en des termes plutôt ambigus :

    Alain Soral n’aime rien moins que de bousculer les convenances, l’ordre établi, au point de devenir un agitateur d’idées à abattre pour certains groupuscules guère enclins au débat contradictoire, mais adeptes de la manière forte.