• « ILS NOUS ONT TANT VOLÉ QU’ILS NOUS ONT MÊME DÉROBÉ NOTRE PEUR » : INSURRECTION POPULAIRE AU CHILI 21 octobre 2019

    Le #Chili vit depuis quelques jours un soulèvement insurrectionnel d’une ampleur inédite. Partie de l’augmentation des prix du ticket de métro, la #révolte s’est rapidement généralisée, prenant pour cible le système dans son ensemble – dans un pays qui, depuis le coup d’État mené par Pinochet en 1973, est un laboratoire du #néo-libéralisme le plus féroce et où les inégalités sont parmi les plus fortes au monde. Alors que le gouvernement de droite à décrété l’#État_d’_urgence et instauré un #couvre-feu, alors que les militaires patrouillent dans les rues pour la première fois depuis la fin de la #dictature en 1990, nous avons mené un entretien avec l’un de nos correspondants au Chili pour faire le point sur la situation. Il nous explique les enjeux de l’explosion sociale en cours, sa composition, ses méthodes de lutte et sa résonance avec les soulèvements parallèles en #Amérique_du_Sud.

    L’élément déclencheur du soulèvement, c’est la lutte contre l’augmentation du prix du métro à Santiago. Un journaliste de l’Agence France Presse, toujours aussi fin limier, vient de découvrir que le métro de Santiago du Chili était le plus étendu de toute l’Amérique latine, et que la capitale était surpolluée par les embouteillages. Il serait plus judicieux de dire que ce mouvement, initié par des étudiants, des précaires et des lycéens, est typique de la situation analysée par l’#opéraïsme italien à travers le concept d’#ouvrier_social. Dans une époque où c’est la ville entière qui est devenue une #usine, et donc où c’est l’ensemble de l’espace social urbain qui participe à la production de valeur, il est tout à fait logique que le prix du métro devienne un enjeu radical des luttes. Si l’on pense aux mouvements de ces derniers années en Amérique du Sud, on peut faire la comparaison avec les luttes de 2013 à São Paulo, revendiquant la gratuité du bus dans cette ville. Un peu comme au Brésil, le mouvement a commencé avec un groupe militant indépendant des partis et syndicats ouvriers, et s’est répandu de la capitale aux autres grandes villes de tout le pays. Le plus surprenant, c’est la rapidité de l’extension du mouvement dans le cas chilien. Vendredi, il a pris Santiago. Samedi, il s’est déployé dans toutes les grandes villes du pays, du Nord jusqu’au Sud. (...) Ces formes de luttes contemporaines, où c’est la métropole elle-même qui devient un enjeu politique, sont de plus en plus présentes au Chili depuis ces dernières années. Ce n’est certes pas la première tentative de politisation du « #droit_à_la_ville » qui se passe au Chili, que ce soit à Santiago ou ailleurs. D’autres luttes antérieures ont déjà eu lieu, avec des résultats relatifs. De même, les pratiques émeutières ne sont pas nouvelles ici. Et il faut rappeler le courage des militantes féministes face à la répression policière, que ce soit lors du mouvement féministe de 2018, ou même lors de la marche du 8 Mars de cette année. S’il y a une explosion sociale d’une telle ampleur cette fois-ci, je crois que l’une des raisons se trouve dans les nouvelles formes de luttes, beaucoup plus offensives, qui ont été développées dès le premier jour à #Santiago.

    https://acta.zone/ils-nous-ont-tant-vole-quils-nous-ont-meme-derobe-notre-peur-insurrection-pop

  • #Visibilité et #invisibilité de la #pollution des #sols dans les territoires (post)industriels : de nouvelles perspectives sur la #résilience et la #justice_environnementale ?

    « Make the valley green again » : la gestion des #sols_pollués au cœur de la #réhabilitation de la basse vallée de #Swansea (#Pays_de_Galles) [Texte intégral]
    « Make the valley green again » : soil pollution management in the reclamation process of the lower Swansea Valley (Wales)
    Cécile Ferrieux et Robin Le Noan

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    Regard géo-historique sur la difficile transformation des #friches_industrielles de la vallée de la #Fensch : l’exemple de la #reconversion en cours du site de l’#usine_sidérurgique intégrée #SMK (1897-2018) [Texte intégral]
    A geohistorical look at the difficult transformation of industrial wastelands in the Fensch Valley : the example of the ongoing conversion of the SMK integrated steel plant (1897-2018)
    Eric Marochini

    #sidérurgie

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    Du trouble privé au problème public ou… l’inverse ? #Mobilisation locale autour d’un #site_industriel pollué [Texte intégral]
    From private concerns to a public issue or… is it the reverse ?
    Maurice Olive

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    Controverse autour des #stériles_uranifères : de la mise à l’agenda d’un problème public à la remise en cause de l’#expertise [Texte intégral]
    Etude comparative de deux anciens sites miniers : #La_Commanderie (#Vendée/#Deux-Sèvres) et #Pen_Ar_Ran (#Loire-Atlantique)
    Controversy around uranium waste : from putting a public problem on the agenda to challenging expertise. Comparative study of two former uranium mines : La Commanderie (Vendée/Deux-Sèvres) and Pen ar Ran (Loire-Atlantique)
    Saliha Hadna

    #mines

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    Le laboratoire cévenol de l’après-mine. Une coextensivité des causes et des responsabilités minières, environnementales et sanitaires [Texte intégral]
    The Cevennes laboratory of the post-mine. A coextensivity of mining, environmental and sanitary causes and responsibilities
    Béatrice Mésini

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    L’#économie_circulaire : cercle vertueux ou cercle vicieux ? Le cas de l’utilisation de terres maraîchères pour aménager des espaces verts urbains [Texte intégral]
    The circular economy : vicious or virtuous circle ? The case of vegetable gardens used to develop green spaces
    Clément Gitton, Yoann Verger, Florence Brondeau, Ronald Charvet, François Nold, Philippe Branchu, Francis Douay, Isabelle Lamy, Christian Mougin, Caroline Petit et Elisabeth Rémy

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    La strate du sol d’une mégapole : observations localisées sur l’Anthropocène [Texte intégral]
    Les couches issues des périodes préindustrielle et industrielle à #Paris
    A megacity soil’s layer : localised observations about the AnthropoceneThe strata from preindustrial and industrial eras in Paris
    Mathieu Fernandez

    https://journals.openedition.org/geocarrefour/11289
    #revue #in/visibilité #sols

  • #Cinturini

    Semo de Cinturini
    lasciatece passa’,
    semo belle e simpatiche
    ce famo rispetta’.

    Matina e sera, ticchetettà,
    infinu a sabadu ce tocca d’abbozza’
    matina e sera, ticchetettà,
    infinu a sabadu ce tocca d’abbozza’.

    Quanno fischia la sirena
    prima innanzi che faccia jiurnu,
    ce sentite atturnu atturnu
    dentro Terni da passa’.

    Matina e sera, ticchetettà [...]

    Quanno a festa ce vedete
    quanno semo arcutinate
    pe’ signore ce pijate
    semo scicche in verità.

    Matina e sera, ticchetettà [...]

    Se quarcunu che se crede,
    perché semo tessitore,
    ma se noi famo all’amore
    lo facemo pe’ scherza’.

    E se ce dicono, tant’accuscì,
    je dimo squajatela, pe’ me tu poli jì
    e se ce dicono, tant’accuscì,
    je dimo squajatela, pe’ me tu poli jì

    Version chantée par #Lucilla_Galeazzi :
    https://www.youtube.com/watch?v=T3Oafe5bDo4

    Le sens de la chanson :

    Chanson des ouvrières d’une usine de sacs de jute (activité très malodorante) près de Pérouse en Ombrie (Italie), qui dit : Nous sommes de Cinturini, laissez-nous passer, nous sommes belles et sympathiques, nous faisons respecter / Matin et soir, tiketeka (son de la machine à coudre) jusqu’au samedi on doit s’y résigner / Quand sonne la sirène, avant même qu’il ne passe jour, notre odeur se sent partout dans la ville de Terni / Quand vous nous voyez à la fête et que nous sommes bien propres, vous nous prenez pour des dames, nous sommes chic en vérité / Si certains se la jouent parce que nous ne sommes que des couturières, lorsque nous faisons l’amour (avec eux) c’est pour nous amuser (à leur dépens) / Et s’ils nous disent des méchancetés, on leur dit « cassez-vous, parce que pour nous c’est vous qui puez ! »…

    #femmes #chanson #chanson_populaire #classe_ouvrière #ouvrières #histoire #usines #Italie

    ping @sinehebdo

  • « Le mouvement des gilets jaunes a permis à beaucoup d’inventer une parole politique », Laurent Jeanpierre
    https://www.liberation.fr/debats/2019/08/23/laurent-jeanpierre-le-mouvement-des-gilets-jaunes-a-permis-a-beaucoup-d-i

    Si on raisonne à l’échelle du mouvement, il faut distinguer deux moments : une phase ascendante à partir de novembre 2018, puis une phase de déclin qui débute avec la destruction des abris sur les ronds-points fin janvier 2019. Dans la première période, on observe un des effets quasi miraculeux du mouvement : des divisions très ancrées dans les imaginaires, entre « ceux qui bossent » et « ceux qui ne foutent rien », s’estompent (elles reviendront lors du déclin du mouvement).

    #Gilets_jaunes #subjectivité #reproduction

    • « In girum », de Laurent Jeanpierre : situer les « gilets jaunes » ?, Jean Birnbaum
      https://www.lemonde.fr/livres/article/2019/08/29/in-girum-de-laurent-jeanpierre-situer-les-gilets-jaunes_5504038_3260.html

      Dans un essai captivant « In girum », le professeur de science politique et intellectuel de gauche tente de cerner la « révolte des ronds-points », en se laissant ébranler par elle.

      Des « gilets jaunes » au « rond point des Gaulois », à Saint-Beauzire (Puy-de-Dôme), le 15 décembre 2018. THIERRY ZOCCOLAN/AFP

      Si l’essai de Laurent Jeanpierre émeut d’emblée, c’est qu’il assume la fragilité qui donne force à ce genre : méditant le mouvement des « gilets jaunes », l’auteur « essaye » pour de bon, et proclame la nécessité d’un humble tâtonnement. Ici, la modestie requise est à la fois scientifique et politique. Laurent Jeanpierre dit en substance : comme professeur de science politique mais aussi comme intellectuel de gauche, je suis l’héritier de modèles qui menacent d’écraser la nouveauté des actions vécues sous le poids d’une spéculation vétuste ; voilà pourquoi je ne prétends pas énoncer la « vérité cachée » de la rébellion jaune, je souhaiterais simplement me « laisser ébranler » par elle.

      Cette révolte a ruiné les certitudes des docteurs en insurrection
      De fait, l’ensemble de l’ouvrage, rédigé d’une plume sensible, se déplie au conditionnel. Son auteur rappelle d’abord les traits spécifiques de cette révolte : en rupture avec les légitimités traditionnelles, apparemment privée de cohérence idéologique et de débouchés politiques, obtenant par l’émeute ce que les défilés syndicaux étaient impuissants à conquérir, elle a ruiné les certitudes des docteurs en insurrection, militants de gauche comme chercheurs en sciences sociales.

      Les uns et les autres vacillent devant les ronds-points ? Oui, parce que leur culture commune demeure ancrée dans une certaine période, celle du capitalisme fordiste. A l’époque, le mouvement ouvrier formait l’archétype de tout combat émancipateur ; l’usine se tenait au centre des ­conflits ; les syndicats comptaient ; et même la sociologie. Quiconque a lu Alain Touraine, entre autres, sait que ce monde-là est entré en crise depuis des lustres. Mais Jeanpierre montre bien que le « moment jaune » marque son cruel enterrement.

      Au point d’ouvrir un nouveau cycle de luttes ? Laurent Jeanpierre se garde de toute réponse trop assurée. Mais il suggère une hypothèse. Par-delà leur diversité générationnelle et sociale, avance-t-il, les « gilets jaunes » auraient en commun d’être des « entravés », dont la mobilité spatiale ne recoupe plus aucune mobilité sociale ; sur les ronds-points, ils et elles auraient voulu rebâtir un lieu de vie, des espaces de rencontre et de solidarité ; sans rêver de révolution anticapitaliste, les « gilets jaunes » appelleraient donc de leurs vœux « le réencastrement de l’économie dans les réseaux de solidarité effectifs, plutôt que dans le marché, et au service des individus ». Conclusion : leur action viendrait essentiellement conforter une « relocalisation de la politique », à rebours de l’élan internationaliste qui avait animé, au tournant des années 2000, la galaxie « altermondialiste ». Afin d’étayer cette hypothèse, Laurent Jeanpierre situe la révolte des ronds-points dans une constellation planétaire « d’utopies politiques locales », dont il décrit avec finesse les succès et les impasses : zadisme, mouvement des « places » grecques, kibboutzim israéliens, révolte au Chiapas, « mairies rebelles » de Catalogne…

      Cette façon de prendre recul et hauteur produit des effets ambivalents. D’une part, elle permet à Laurent Jeanpierre de signer les pages les plus passionnantes de son livre. Mais, d’autre part, elle en ­exhibe la contradiction intime, celle qu’endure tout théoricien de l’émancipation confronté à un mouvement social, et désireux de dévoiler sa signification. A l’origine de ce bref essai, on s’en souvient, il y a le refus des jugements surplombants. En cela, Laurent Jeanpierre se place dans le sillage d’une certaine pensée anarchiste : pure dissidence des âmes et des corps, la révolte se passerait d’explication.

      Psychanalyste malgré lui

      Mais on ne se refait pas. Le savant a la mémoire longue et l’esprit conquérant. Si bien qu’au fil des pages Laurent Jeanpierre prête aux révoltés des ronds-points telle ambition « inconsciente », telle intention « qui leur échappe ». Sous sa plume, on voit alors resurgir ce maudit lexique de la « vérité cachée » dont il prétendait s’affranchir. Psychanalyste malgré lui, il évoque même les « tendances conservatrices ou néofascistes qui ont traversé le mouvement ».

      Ce point est mentionné à plusieurs reprises, comme en passant. L’approfondir aurait ­permis de « se laisser ébranler » jusqu’au bout en posant les questions suivantes : est-il possible de refuser, comme Laurent Jeanpierre le fait, la disqualification globale du mouvement par ceux qui le réduisent à ces « tendances néofascistes », tout en interrogeant le sens de ces pulsions ? Alors que d’autres mobilisations, au cours des dernières décennies, avaient aussi imposé un nouveau répertoire d’action collective (happenings d’Act Up, occupations par les sans-papiers, coordinations infirmières, forums altermondialistes…), comment expliquer qu’aucune d’entre elles n’ait jamais été suspectée d’une quelconque « tendance néofasciste » ? S’il y a là une singularité, se pourrait-il que la mobilisation des « gilets jaunes », loin de s’inscrire dans l’histoire des gauches et des luttes d’émancipation, ait eu pour vocation de rompre avec la tradition du mouvement ouvrier, voire d’en finir avec elle ?

      « In girum. Les leçons politiques des ronds-points », de #Laurent_Jeanpierre, La Découverte, « Cahiers libres », 192 p., 12 €.

      #livre #révolte #insurrection #émeute #militants #capitalisme-fordiste #usine #Mouvement_ouvrier #entravés #rupture #utopies_politiques_locales #néofasciste (tendance)

    • In Girum - Les leçons politiques des ronds-points, Laurent Jeanpierre, extrait
      https://books.google.fr/books?id=uAaqDwAAQBAJ&pg=PT10&source=kp_read_button&redir_esc=y#v=onepa

      « ... la politique en trouve pas sa consistance dans les discours et n’est pas avant tout une affaire d’opinion, de revendications, de programmes. »

      #entravés #espoirs_périphériques #reproduction #communes
      @monolecte @parpaing @kaparia @cie813 @vanderling @mona @recriweb et aux autres, bien sûr.

    • Rencontre avec l’auteur ce soir vendredi 6 septembre 2019.

      « La Librairie Petite Egypte (35 Rue des Petits Carreaux, 75002 Paris, Métro Sentier) me fait l’amabilité de m’inviter à présenter l’essai que je viens de publier aux Éditions La Découverte (In Girum. Les leçons politiques des ronds-points).
      J’en présenterai quelques aspects sous forme de dialogue à partir de 19 heures. La discussion sera suivie d’un pot amical. »

  • Fiasco de la reprise de Whirlpool : à Amiens, les salariés demandent des comptes
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/240719/fiasco-de-la-reprise-de-whirlpool-amiens-les-salaries-demandent-des-compte

    « Une supercherie depuis le début. » Après des mois d’incertitude et de silence, les ex-salariés de l’emblématique usine picarde racontent de l’intérieur le projet de l’industriel local Nicolas Decayeux, qui les a repris le 1er juin 2018 et a tenu tout juste un an avant d’être placé en redressement judiciaire. Ils occupaient leur temps à ne rien faire, dans une entreprise qui a touché 10 millions d’euros d’aides et qui ne payait plus ses fournisseurs depuis longtemps. Une situation face à laquelle l’État a réagi bien tardivement.

    #SOCIAL #usine,_Amiens,_faillite,_désindustrialisation,_social,_reprise,_Whirlpool

  • En Grèce, dans une usine autogérée, le travail devient un « lieu de solidarité et de liberté »
    PAR ANDREA FUORI, RAPHAËL GOUMENT // 8 JUILLET 2019 // Bastamag

    Au mur du petit bureau, Dimitris pointe une photo jaunie d’Alexis Tsipras, premier ministre depuis 2015, et qui vient d’être battu aux élections législatives du 7 juillet. Le patron de Syriza avait visité l’usine lors de sa campagne électorale en 2014. « Il nous a promis de légaliser notre statut. Il nous a assuré qu’on était des travailleurs modèles, sur qui ils s’appuieraient pour leur projet économique. Cinq ans plus tard, rien n’a changé. »

    Après huit ans de lutte, les ouvriers de Vio Me sont toujours dans l’illégalité. En 2014, ils ont créé une société coopérative qui s’est dotée d’un compte en banque. Mais elle n’est ni propriétaire ni locataire des actifs. « Sur le papier, on est toujours considérés comme les employés d’une entreprise en faillite. Depuis six ans, notre travail n’est pas reconnu », peste Makis.

    « On voudrait exporter vers l’Amérique Latine, mais c’est impossible sans cadre légal. L’absence de statut freine notre développement. »

    #Zanon #savons #lessives #écologie#BTP #crise #huile_d_olive #organisation_collective #espace_social #distribution_militante #réseau #solidarité #assemblées #centres_sociaux #coopératives #faillite #illégalité #société_coopérative #statut #projet_économique #Syriza #Tsipras #production #autogestion #coopératives_ouvrières #structures_autogérées #Grèce #mouvement_des_places #réappropriation_industrielle #Vio Me #usine #lutte

    https://www.bastamag.net/Grece-Vio-Me-cooperative-usine-autogeree-savons-ecologiques-legislatives-T

  • #CANNES 2019 - « On va tout péter » - Rage Against the capitalisme - Maze Magazine
    https://maze.fr/2019/05/cannes-2019-on-va-tout-peter-rage-against-the-capitalisme

    Quelle soit nichée dans les commissariats et les halls d’immeubles en France ou au fin fond d’un désert brésilien imaginaire, la colère des cinéastes face à l’injustice sociale anime la plupart des projections cannoises, en ce début d’édition. Un cinéma de combat qui ne se résout pas à accepter la lente mais profonde fracture sociale frappant les 98 % de la population. Épousant la cause de femmes et d’hommes dépendant de la la procédure de liquidation judiciaire, Kowalski a passé jour et nuit avec ces compagnons de la dernière chance. Ce n’est pas forcément leur statut social qui passionne le cinéaste, mais le noble combat qu’ils mènent pour ne pas être mis à la marge, ne pas tomber dans l’oubli.

    #usines #GM&S #cinéma (de combat)

  • Les arrêts de travail chez Tesla ont doublé en un an
    https://www.20minutes.fr/economie/emploi/2478255-20190321-tesla-trois-fois-plus-arret-travail-2018-2017-firme-voit-

    ACCIDENTS DE TRAVAIL Le nombre de jours d’arrêt pris par travailleur est passé de 35 à 66 entre 2017 et 2018

    Le patron de Tesla, Elon Musk, compte construire une usine en Europe pour produire ses voitures électriques de luxe. Il a cité l’Alsace comme possible lieu d’implantation.

    Les ouvriers de Tesla sont-ils en train de payer le rythme imposé pour augmenter la production ? Les employés de l’usine de Fremont (Californie) ont pris deux fois plus d’#arrêts_de_travail (pour blessures et maladies) en 2018 que l’année précédente, révèle Bloomberg relayé par Numerama ce mercredi.
    Le média américain compte aussi bien les arrêts maladie que les congés sans solde. Dans cette usine, le nombre total de jours chômés a triplé, de 7.619 en 2017 à 22.454 jours 2018, selon un rapport officiel de Tesla transmis à l’Administration de la sécurité et de la santé au travail (OSHA). Les effectifs ayant augmenté de 30%, le nombre de jours chômés par employé a doublé, passant de 35 à 66 jours par an.

    Aucun mort, souligne Tesla

    Tesla a défendu ces chiffres, estimant que l’arrivée du très attendu Model 3 a bouleversé le rythme de travail. « Il y avait donc beaucoup plus d’heures travaillées, plus de personnel de production et plus de risque d’incidents », souligne Laurie Shelby, du service dédié à l’environnement de #travail, à la santé et à la sécurité chez Tesla. Selon elle, le chiffre le plus important est « celui des victimes, et chez nous, il est de zéro ».

    Les deux tiers des incidents sont liés à des traumatismes physiques à cause de la répétition des tâches : blessures au cou, dos, aux épaules dans les poignets et les mains. Pour pallier ce problème, Tesla a imaginé un programme spécifique. A leur retour au travail après un arrêt, les employés changent ainsi de poste, afin de ne pas sursolliciter la partie du corps qui a été blessée.

    #usine #productivité #accidents_de_travail

  • Le capitalisme tue. L’obscurantisme aussi : en #Chine, le bilan de l’explosion dans une usine au Jiangsu, dans l’est du pays, est très lourd : 62 morts et 90 blessés graves. Pourtant, les autorités font tout pour dissimuler les informations. Elles sont même allées jusqu’à recourir à des techniques inédites en perturbant un drone utilisé par un média.

    Explosion meurtrière dans une usine en Chine, la presse empêchée de travailler
    https://www.courrierinternational.com/revue-de-presse/chine-explosion-meurtriere-dans-une-usine-en-chine-la-presse-


    #catastrophe_industrielle #explosion #usine_chimique

  • Lutter contre la pénibilité (et la baisse tendancielle du taux de profit) : Ford équipe ses ouvriers d’un exosquelette
    https://www.bfmtv.com/tech/ford-equipe-ses-ouvriers-d-un-exosquelette-1504400.html

    Ford a déployé dans quinze usines l’EksoVest, un gilet technologiquement augmenté qui aide les ouvriers dans leurs gestes du quotidien. Le constructeur entend ainsi diminuer le risque de blessure et a fortiori augmenter la productivité.

  • Accidentés du travail sous pression
    https://www.franceculture.fr/emissions/les-pieds-sur-terre/accidentes-du-travail-sous-pression



    Ça te manquait, hein, un petit épisodes des Pieds sur terre, ici un documentaire de Pascale Pascariello

    Plusieurs salariés d’#ArcelorMittal et de ses sous-traitants racontent les menaces et les pressions qu’ils ont subies après leur #accident_du_travail pour qu’ils retournent au plus vite à l’#usine.

    #harcèlement #santé
    http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/10078-27.11.2018-ITEMA_21903773-0.mp3?track=false

    • Le retour à l’usine ce n’est pas un retour au travail, c’est juste pour faire baisser les statistiques d’accidents du travail et par là faire diminuer les cotisations Urssaf que paye le groupe Arcelor sur les accidents graves.
      Si le salarié cède à la pression (si jamais il ne réponds pas aux trois appels téléphoniques quotidiens de sa hierarchie il doit affronter parfois 2 visites...par jour (!), à son domicile pendant sa convalescence ) et qu’il retourne à l’usine alors l’accident n’est pas « grave » puisque la convalescence est courte, CQFD !

  • Copyright numérique : stériliser pour mieux tuer - Libération
    http://www.liberation.fr/debats/2018/09/09/copyright-numerique-steriliser-pour-mieux-tuer_1677568

    Le 12 septembre, nos députés européens auront à se prononcer sur la directive relative au « droit d’auteur dans le marché unique numérique », que les Etats membres ont déjà validé. Dès le préambule du texte, le cadre est fixé : il est question d’œuvres, d’auteurs, de patrimoine. Le texte veut clarifier le « modèle économique » qui définira dans quelles conditions les « consommateurs » (le mot apparaît quatre fois dans l’introduction) pourront faire usage de ces œuvres.

    Le monde est ainsi découpé simplement : d’un côté, les artistes et les titulaires de droits d’auteurs, et parfois les structures et les institutions connexes (musées, universités, éditeurs) ; de l’autre, la grande masse des anonymes. La porosité entre les uns et les autres n’est pas de mise : le cas d’une personne écoutant des concerts sur Internet et publiant ses interprétations d’un prélude de Chopin n’est pas évoqué. Les médiateurs entre propriétaires (de droits, de licences) et locataires-utilisateurs sont les Etats, chargés de faire respecter la future loi, et les « prestataires de services en ligne » (les hébergeurs). Là encore, nulle place pour les auteurs-éditeurs de sites web altruistes, qui publient leurs analyses, leurs découvertes, leurs concerts de rock entre amis. On reste dans une logique traditionnelle où l’Etat et l’Union européenne régulent le fonctionnement d’industriels qui seraient laxistes en matière de propriété artistique ou intellectuelle.
    Une volée de récriminations

    Mais comment appliquer une telle loi ? Grâce à de gigantesques algorithmes. L’article 13 précise que les prestataires de services, en étroite coopération avec les titulaires de droits, développeront des techniques de reconnaissance des contenus. Les acteurs hors Facebook, Sacem ou équivalents seront censurés, donc éliminés du Web. Ulrich Kaiser, professeur de musique allemand, l’a vérifié. Il a mis en ligne quelques interprétations de son fait de morceaux de Schubert, tombé depuis longtemps dans le domaine public, et a vérifié comment le logiciel de vérification de droits d’auteur de YouTube (Content ID) réagissait. Il a vite reçu une volée de récriminations prétendant qu’il violait des droits d’auteur. Et ses arguments étaient systématiquement rejetés. En bref, pour qui n’est pas adossé à une agence de droits d’auteur, il y aura toujours un robot ou un digital worker payé au clic qui lui interdira toute publication, au motif qu’il copie une œuvre, même s’il a le droit pour lui. Belle inversion juridique où nous devons faire la preuve de notre innocence, quand sa présomption figure dans notre Constitution.

    Le second souci est que ces algorithmes coûtent très cher (de l’ordre de 50 millions d’euros), et sont évidemment très protégés par… le copyright. Nous sommes ici bien loin des logiciels libres façonnés par des poignées de bénévoles, et qui font vivre Internet. Et notre Union européenne, qui veut protéger les big industries du numérique et de la culture, ne réalise pas qu’elle se transforme en bourgeois de Calais, au seul bénéfice des Etats-Unis, puisqu’elle ne sait produire ces logiciels et bases de données associées.
    La peur du don

    Ainsi, du haut de Bruxelles, on ne fait pas que penser le contemporain avec des catégories obsolètes, aux dépens des citoyens et de leur créativité. On se trompe.

    Apparaît d’abord une étrange peur du don. Le don, ce phénomène social total, qui structure nos sociétés via l’échange, qui nourrit nos idées : celles-ci se confortent et s’affinent au contact d’autrui. Tenter de les censurer, d’en vérifier systématiquement l’authenticité, c’est aller contre l’éducation, contre le développement personnel : la science et la création se nourrissent d’emprunts, d’appropriations, de détournements.

    Ensuite, supposer que la technique va sauver ou protéger la culture relève de l’erreur. De tout temps technique et culture forment une tresse inséparable. Nos films sont faits avec des caméras, qui fonctionnent à l’électricité, désormais montés sur ordinateur. Nous appelons nos ponts (du Gard ou de Tancarville) des « ouvrages d’art ». Et avec l’informatique, nous prenons conscience de la dimension technique de l’écriture, qui nous sert autant à développer un raisonnement, à jeter les bases d’une nouvelle loi qu’à déguster un Rimbaud qui a peu profité de ses droits d’auteur. La grande majorité des productions informatiques relèvent de ces jeux d’écriture où copier, coller, emprunter, détourner, articulent recettes, banales applications et imagination.
    Façonner le monde

    Et enfin, l’idée qu’un algorithme puisse se substituer au jugement humain est erronée. Un algorithme est écrit par des humains, qui y injectent leur subjectivité, leurs représentations du monde, leurs valeurs morales, comme le montre le philosophe Andrew Feenberg. Il n’est pas neutre. Un algorithme l’est d’autant moins s’il appartient à une firme, qui va évidemment l’adapter à ses intérêts économiques. La chose est manifeste quand il s’appuie sur des bases de données massives pour produire du deep learning. C’est le principe même de l’apprentissage : si nous apprenons à des ordinateurs à modéliser le climat, nous ne pouvons leur confier des opérations chirurgicales sur des humains. Et l’idée que les machines puissent résoudre des problèmes moraux (liés au vol, à l’invention) signale avant tout une démission politique. La volonté de déléguer à ces machines des questions qui méritent d’être débattues par tous : démocratiquement.

    C’est toute la question du « numérique » : cette technique a plus que jamais le pouvoir de façonner le monde. Y compris politiquement. Avec les réseaux sociaux, nous ressentons, non pas son pouvoir, mais ses effets sur nos sociétés. L’histoire de l’écriture nous rappelle que ces effets sont lents, variés, particulièrement dépendants de ce que nous voulons qu’ils soient. Moins que jamais, la technique est éloignée de nous. Sauf si nous déléguons à quelques managers le formatage de nos sociétés par le biais de leurs chimères. Souvent, celles-ci se réduisent à quelques croyances, qui confinent à la numérologie. Il s’agit de projeter toute la complexité humaine, ses variations multidimensionnelles, sur une droite, où chacun.e d’entre nous serait évaluable. Avec une seule note entre 0 et 20.

    Le numérique, c’est politique. Ça se pratique aussi, ça s’apprend. Comme l’écriture. Ça se débat. Il est urgent de l’enseigner à toutes les générations, à tous les corps de métier ; d’en expérimenter les facettes actuelles, d’en inventer les futures. Les artistes, les historiens, les physiciennes usent tous de l’écriture. Il en est de même pour le « numérique ». Jeunes et vieux, Chinois, Français et Californiens prenons le temps de penser le numérique, au-delà de nos moules et frontières disciplinaires. La technique nous appartient. A nous tous d’en convaincre nos députés.

    Eric Guichard philosophe, responsable de l’Equipe réseaux, savoirs et territoires de l’ENS-Ulm, maître de conférences HDR à l’Ecole nationale supérieure des sciences de l’information et des bibliothèques (Enssib) , Nicolas Schabanel informaticien, directeur de recherches au CNRS, Laboratoire de l’informatique du parallélisme (LIP), ENS-Lyon, membre de l’Institut rhônalpin des systèmes complexes (IXXI)

    #copyright #partage

  • #Parcoursup 2018 : quelles options pour les candidats encore en attente ou refusés ?
    https://www.lemonde.fr/campus/article/2018/09/03/parcoursup-2018-quelles-options-pour-les-candidats-encore-en-attente-ou-refu


    #usine_à_gaz #exclusion #sélection #guerre_aux_pauvres

    Enfin, les candidats qui n’auraient pas été pris dans la formation de leur choix ont un mois, à compter de la notification de refus, pour demander à la formation de motiver cette décision administrative, et deux mois pour la contester, comme le stipule l’article D-612-1-14 du code de l’éducation, et ce, même s’ils ont accepté une autre proposition entre-temps. « Chaque candidat non admis dans une formation pourra envoyer une lettre recommandée au chef d’établissement, en lui demandant de motiver les raisons de sa non-inscription, notamment en précisant les critères et modalités d’examen du dossier », explique Me Jean Merlet-Bonnan, avocat spécialisé. Dans sa lettre, le candidat devra aussi inclure une demande expresse d’être inscrit dans la formation.

  • Mer. Quelle est la superficie du domaine maritime français ?
    http://www.letelegramme.fr/soir/mer-quelle-est-la-superficie-du-domaine-maritime-francais-18-04-2018-11


    Domaine Maritime français, SHOM

    Le domaine maritime français est parmi les plus vastes du monde. Mais combien mesure-t-il ? Réponse avec Julien Smeeckaert, chef de la cellule « délimitations maritimes » au Service hydrographique et océanographique de la Marine (Shom) à Brest.

    Quelle est la superficie du domaine maritime français ?
    Nous sommes en train de finaliser nos calculs. Mais selon les chiffres provisoires, transmis lors de la conférence sur les frontières maritimes de la France le 28 mars dernier, on va tourner autour de 10,7 ou 10,8 millions de km².

    Ce qui fait de l’espace maritime français le deuxième plus grand du monde ?
    Oui, avec les chiffres recalculés, la France reste au deuxième rang mondial. Elle n’est jamais passée au premier rang.

    Premier rang occupé par les États-Unis…
    Oui. Mais on ne peut pas affirmer avec certitude l’étendue du domaine maritime américain. Le Shom est le référent au niveau français, mais pas outre-Atlantique. D’une méthode de calcul à l’autre, les chiffres varient… parfois beaucoup. Officiellement, aucun organisme américain ne communique de chiffre précis aux Nations-Unis qui régissent le droit maritime international. C’est un peu le problème. On ne peut pas évaluer la fiabilité des informations qu’on trouve sur Internet. Selon Wikipédia, le domaine maritime américain serait de 11,3 millions de km². Par qui a-t-il été calculé ? Comment ? La comparaison de deux superficies ne peut être fiable que si les résultats ont été obtenus par des méthodes de calcul similaires. Mais on est certain que la France est au deuxième rang mondial.

    Pourtant, selon le ministère des Affaires étrangères, le domaine maritime français est le plus vaste du monde, avec 11,6 millions de km². Comment expliquer une telle différence ?
    Il s’agit de chiffres anciens. Ils ont été calculés avec les outils à disposition à l’époque. À savoir, essentiellement des cartes marines. Ce nouveau chiffre, 10,8 millions de km², ne correspond pas à une perte d’espace maritime. Il s’agit d’une réévaluation au plus juste de la superficie totale.

    Vous avez donc mis au point une nouvelle méthode de calcul () ?*
    Oui. Maintenant que nous sommes passés à l’ère numérique, nous avons remis à jour notre méthode de calcul, plus précise. Nos anciens chiffres dataient de 1999. Tout est basé sur de la géodésie, une science qui étudie la forme et les dimensions de la Terre. On part de la connaissance des espaces maritimes que nous avons, soit au travers des calculs effectués par le Shom conformément au droit international, soit à partir des accords de délimitations maritimes entre états ou des revendications unilatérales de la France en l’absence de ces accords. Tous ces éléments nous permettent de délimiter nos espaces de manière officielle.

  • Cinq mois après, les ex-GM&S veulent rester debout
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/090218/cinq-mois-apres-les-ex-gms-veulent-rester-debout

    Les syndicalistes de GM&S, avec leur avocat Jean-Louis Borie. © Capture d’écran - compte twitter des GM&S (@gmsenlutte) Samedi à Saint-Denis, une soirée spéciale revient sur le long combat des salariés de l’usine de #La_Souterraine, qui a perdu plus de la moitié de ses emplois en septembre. Sur place, la situation est sombre pour ceux qui ont perdu leur emploi, et même les salariés repris ne sont guère optimistes.

    #Economie #désindustrialisation #GM%26S #usine

  • En train de la lire... et c’est pas mal

    #Mauvaises_Gens

    #Étienne_Davodeau vient d’une région catholique et ouvrière, les #Mauges. Ses propres parents sont un parfait exemple de gens, dont l’éducation s’est forgée entre l’#église et l’#usine, mûs très vite par la volonté d’agir. Leur parcours et leurs aspirations sont ceux d’une France à la recherche de justice et de progrès social, de l’après-guerre à l’élection de Mitterrand ?


    http://www.editions-delcourt.fr/serie/mauvaises-gens.html

    #rural #géographie_rurale #histoire #France #industrie #plein_emploi #mai_68 #france_rurale #BD #livre #syndicat #travail #bande_dessinée #luttes_ouvrières #classe_ouvrière

  • Automobile. Les GM&S remportent une bataille symbolique | L’Humanité
    https://www.humanite.fr/automobile-les-gms-remportent-une-bataille-symbolique-648693

    Les ex-salariés de l’équipementier de La Souterraine (Creuse) ont obtenu, hier, l’annulation de l’homologation du plan de 157 licenciements.

    Une victoire pour la forme. C’est ce qu’ont obtenu, hier, les ex-salariés de GM&S, qui avaient déposé un recours contre la décision de la Direccte de Nouvelle-Aquitaine d’homologuer le PSE (plan de sauvegarde de l’emploi) de l’équipementier automobile de La Souterraine (Creuse), actant 157 licenciements. Suivant les demandes du rapporteur public, le tribunal administratif de Limoges a en effet estimé que « la motivation de la décision de l’administration ne faisait pas figurer les éléments essentiels de l’examen de la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi sur la régularité de la procédure d’information et de consultation des instances représentatives du personnel ». L’administration du travail dispose donc d’un délai de quinze jours pour prendre une nouvelle décision, mieux motivée. Et doit s’acquitter du versement de 600 euros au comité d’entreprise et 600 euros à la CGT au titre des frais de justice. Conformément à la loi Macron de 2015, ce jugement n’a donc pas pour conséquence d’annuler le plan social, et n’entraîne ainsi pas de versement d’indemnités aux ex-salariés.

    Cette décision de justice remet néanmoins le projecteur sur la situation des 157 licenciés et des 120 ex-GM&S repris par GMD qui tardent toujours à voir les maigres engagements de leurs donneurs d’ordres, PSA et Renault, se matérialiser. En effet, quatre mois après la reprise du site, l’usine tourne toujours au ralenti. « Le chiffre d’affaires mensuel est en moyenne de 167 000 euros par mois, alors qu’il devrait être de plus de 2 millions… et toujours pas de visibilité sur l’avenir et les investissements », dénonçait la CGT dans un communiqué, début janvier. Le syndicat y réclamait, en outre, l’embauche de 50 salariés, une diversification de la production pour réduire la dépendance à Renault et PSA, une indemnité supra- légale pour les salariés licenciés et que « les donneurs d’ordres soient responsabilisés » quant aux conséquences sociales du PSE, notamment en finançant les entreprises qui reprendraient des salariés licenciés. Les représentants du personnel ont en outre demandé une audience à Nicole Notat et Jean-Dominique Sénard, en charge de la mission Entreprise et intérêt général, « afin d’alimenter (leur) travail sur les évolutions législatives nécessaires pour instituer une véritable responsabilité sociale des entreprises », expliquent les élus du personnel.

    Loan Nguyen

    #GM&S #licenciements #usines #luttes_syndicales #CGT

    #Direccte (direction régionale des entreprises, de la concurrence, du commerce, du travail et de l’emploi) : l’info-propagande du gouvernement se trouve ici :
    http://direccte.gouv.fr

    • Pour les soutenir, cette pétition :

      Aux arbres citoyens ! Aidez les forestiers à défendre VOS FORETS
      SNUPFEN Solidaires, le 12 décembre 2017
      https://www.change.org/p/aux-arbres-citoyens

      La forêt est un bien commun de l’humanité, qui nous précède et nous survit.

      En France, les forêts publiques sont des espaces où se côtoient les activités économiques et la vie sauvage, et où chacun peut se ressourcer, courir, rêver... De véritables « laboratoires à ciel ouvert » du fameux « développement durable » !

      Cette harmonie est encore de nos jours garantie par l’Etat.

      Mais depuis 2002, les gouvernements successifs, en imposant une privatisation rampante de l’Office National des Forêts (ONF), en subordonnant son activité aux appétits de la grosse industrie forestière et même de la spéculation sur la biomasse, mettent VOS forêts en coupe réglée !

      Depuis cette date, les forestiers de l’ONF, avec l’aide de leurs syndicats, se battent sans relâche pour faire entendre leur détresse : dizaines de manifestations, de pétitions, organisation de débats publics, centaines de jours de grève, résistance quotidienne…

      Vos forestiers et vos forêts sont encore debout ! Mais la société toute entière doit se soulever !

      Contre la surexploitation des forêts publiques françaises,

      Je soutiens les agents publics de l’ONF, gardiens des forêts,

      Je soutiens leur PROJET DE CONTRAT ALTERNATIF POUR LA GESTION DES FORETS PUBLIQUES !

      #Musique #Musique_et_politique

  • Charles Denby
    Cœur indigné. Autobiographie d’un ouvrier noir américain

    https://lavoiedujaguar.net/Charles-Denby-Coeur-indigne-Autobiographie-d-un-ouvrier-noir-america

    Petit-fils d’esclaves, Charles Denby (1907-1983) passe son enfance sur une plantation de coton de l’Alabama avant d’aller chercher du travail dans les usines automobiles de Detroit, dans le Michigan, où il deviendra un militant syndical pugnace. Sur la plantation, la grand-mère raconte ses souvenirs du temps de l’esclavage, les métayers noirs se défendent comme ils le peuvent contre les exactions des propriétaires blancs, et les jeunes partent vers le Nord où ils espèrent échapper au racisme et à l’exploitation. Mais dans les usines du Nord, les Afro-Américains sont relégués aux postes les plus durs, les moins qualifiés et les plus mal payés — et les dirigeants syndicaux les incitent surtout à prendre patience. Alors Denby apprend à se battre. En pleine Seconde Guerre mondiale, il organise une grève sauvage dans son atelier, ce qui lui vaut d’être repéré par des militants communistes et trotskistes locaux. Les années 1943 à 1951 sont des années d’apprentissage syndical et politique — et de confrontation directe aux multiples formes du racisme à l’usine et dans les groupes politiques. (...)

    #Afro-Américain #Detroit #usine #autobiographie #lutte_sociale #racisme #ségrégation #C.L.R._James