• Puissance du lobbying des industriels de l’agro-alimentaire : on change la composition de l’aliment mais pas l’étiquette.

    Face à la pénurie d’huile de tournesol, les industriels autorisés à modifier les recettes sans changer les emballages | Les Echos
    https://www.lesechos.fr/industrie-services/conso-distribution/face-a-la-penurie-dhuile-de-tournesol-les-industriels-autorises-a-modifier-

    Depuis plusieurs semaines, les industriels de l’agroalimentaire réclament de pouvoir mélanger l’huile de tournesol ou de la remplacer par d’autres huiles sans être contraints de changer l’étiquetage, voire l’emballage pour continuer de fournir les commerces, la restauration et la distribution.

    Ce genre d’opération ne se fait pas du jour au lendemain. Il requiert du temps, un changement d’organisation et des investissements, car il concerne des milliers de produits. Parmi lesquels les chips, les frites, les panés en tous genres, mais aussi la margarine, les sauces, les pâtes à tarte, les sardines et le thon en conserve, les viandes marinées, les lécithines utilisées dans le chocolat, les glaces, etc.

    Après deux mois de concertation avec les entreprises agroalimentaires, les distributeurs et les associations de consommateurs, le ministère de l’Economie a autorisé les industriels à changer leurs recettes sans modifier les emballages pendant six mois, délai nécessaire à l’impression aujourd’hui.

    • Trouvé ça sur : https://www.francetvinfo.fr/sante/alimentation/penurie-d-huile-de-tournesol-les-industriels-autorises-a-utiliser-d-aut

      La mesure sera valable pour six mois. Au-delà, si les industriels continuent d’utiliser une nouvelle recette, ils devront changer leurs emballages – selon Bercy, six mois est le délai actuellement nécessaire pour imprimer de nouveaux packagings. En revanche, dans un délai de deux mois, leurs produits devront porter une mention d’un changement, sans nécessairement le détailler.

      Seule exception : si les fabricants utilisent de nouveaux produits allergènes, ils devront l’indiquer immédiatement. De même si la nouvelle recette rend certaines mentions ("100% bio", « sans huile de palme ») mensongères.

    • @monolecte : « On » leur a donné deux mois, délai rajouté au deux mois de « concertation » si j’ai bien compris.

      En revanche, dans un délai de deux mois, leurs produits devront porter une mention d’un changement, sans nécessairement le détailler.

      Dans toute cette histoire, la « répression de fraudes » est d’une complaisance remarquable :

      le ministère de l’Economie a autorisé les industriels à changer leurs recettes sans modifier les emballages pendant six mois, délai nécessaire à l’impression aujourd’hui

       : sûrement à cause d’une pénurie d’encre d’imprimerie ou de police de caractère retenue en otage dans les bas-fonds de Marioupol (va savoir).

      Attendez la meilleure :

      En effet, si des allergènes sont introduits dans le produit modifié, alors le fabricant a l’obligation de le signaler clairement sur l’étiquette en apposant un sticker. Ou en précisant que le produit a fait l’objet d’une dérogation aux règles de l’étiquetage grâce à la mention « DEROG ».

      Oui, mais :

      Le consommateur pourra alors se référer au site qui les recense, « où tout a été fait pour se repérer facilement ». Celui-ci sera ouvert dès demain. Manque de chance pour l’option « sticker », le plus gros fabricant européen, dont les usines sont en Finlande, traverse « un mouvement social de très grande ampleur », ce qui restreint d’autant la production, a indiqué Bercy.

      Ces prolétaires finlandais qui ont la malséance de mettre des bâtons dans les roues de « Bercy ».

      Les distributeurs sont, eux aussi, priés de participer à l’information en mettant à jour les informations produits sur les sites de vente en ligne. Tout comme ils devront alerter le consommateur par des affiches en magasin, afin de ne pas pénaliser les personnes ne disposant pas d’accès à Internet, de smartphone ou d’ordinateur. A charge pour le personnel en caisse de signaler les changements importants si cela n’a pas été fait par ailleurs.

      Et donc, on retrouve toujours les mêmes pour transpirer en bout de chaînes de l’#usine_à_gaz.
      Ça ne vous rappelle rien ?

      On attend avec impatience la gestion de la pénurie de blé. les industriels auront un délai pour te signaler qu’ils ont remplacé la farine par de la sciure de bois.

  • Passeport vaccinal : non ; pass sanitaire : yes !
    #In_Macron_we_trust

    Les serveurs des « géants du Web » doivent ronronner de bonheur ...

    Covid-19 : Emmanuel Macron évoque la mise en place d’un « pass sanitaire »
    https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/covid-19-emmanuel-macron-evoque-la-mise-en-place-d-un-pass-sanitaire_43

    La mise en œuvre d’un tel instrument « va poser beaucoup de questions techniques, de respect des données individuelles, d’organisation de nos libertés » et, pour cela, « il faut [la] préparer dès maintenant techniquement, politiquement, juridiquement », a expliqué le président.

    #hyper-surveillance #usine_à_gaz #data

  • Copyright numérique : stériliser pour mieux tuer - Libération
    http://www.liberation.fr/debats/2018/09/09/copyright-numerique-steriliser-pour-mieux-tuer_1677568

    Le 12 septembre, nos députés européens auront à se prononcer sur la directive relative au « droit d’auteur dans le marché unique numérique », que les Etats membres ont déjà validé. Dès le préambule du texte, le cadre est fixé : il est question d’œuvres, d’auteurs, de patrimoine. Le texte veut clarifier le « modèle économique » qui définira dans quelles conditions les « consommateurs » (le mot apparaît quatre fois dans l’introduction) pourront faire usage de ces œuvres.

    Le monde est ainsi découpé simplement : d’un côté, les artistes et les titulaires de droits d’auteurs, et parfois les structures et les institutions connexes (musées, universités, éditeurs) ; de l’autre, la grande masse des anonymes. La porosité entre les uns et les autres n’est pas de mise : le cas d’une personne écoutant des concerts sur Internet et publiant ses interprétations d’un prélude de Chopin n’est pas évoqué. Les médiateurs entre propriétaires (de droits, de licences) et locataires-utilisateurs sont les Etats, chargés de faire respecter la future loi, et les « prestataires de services en ligne » (les hébergeurs). Là encore, nulle place pour les auteurs-éditeurs de sites web altruistes, qui publient leurs analyses, leurs découvertes, leurs concerts de rock entre amis. On reste dans une logique traditionnelle où l’Etat et l’Union européenne régulent le fonctionnement d’industriels qui seraient laxistes en matière de propriété artistique ou intellectuelle.
    Une volée de récriminations

    Mais comment appliquer une telle loi ? Grâce à de gigantesques algorithmes. L’article 13 précise que les prestataires de services, en étroite coopération avec les titulaires de droits, développeront des techniques de reconnaissance des contenus. Les acteurs hors Facebook, Sacem ou équivalents seront censurés, donc éliminés du Web. Ulrich Kaiser, professeur de musique allemand, l’a vérifié. Il a mis en ligne quelques interprétations de son fait de morceaux de Schubert, tombé depuis longtemps dans le domaine public, et a vérifié comment le logiciel de vérification de droits d’auteur de YouTube (Content ID) réagissait. Il a vite reçu une volée de récriminations prétendant qu’il violait des droits d’auteur. Et ses arguments étaient systématiquement rejetés. En bref, pour qui n’est pas adossé à une agence de droits d’auteur, il y aura toujours un robot ou un digital worker payé au clic qui lui interdira toute publication, au motif qu’il copie une œuvre, même s’il a le droit pour lui. Belle inversion juridique où nous devons faire la preuve de notre innocence, quand sa présomption figure dans notre Constitution.

    Le second souci est que ces algorithmes coûtent très cher (de l’ordre de 50 millions d’euros), et sont évidemment très protégés par… le copyright. Nous sommes ici bien loin des logiciels libres façonnés par des poignées de bénévoles, et qui font vivre Internet. Et notre Union européenne, qui veut protéger les big industries du numérique et de la culture, ne réalise pas qu’elle se transforme en bourgeois de Calais, au seul bénéfice des Etats-Unis, puisqu’elle ne sait produire ces logiciels et bases de données associées.
    La peur du don

    Ainsi, du haut de Bruxelles, on ne fait pas que penser le contemporain avec des catégories obsolètes, aux dépens des citoyens et de leur créativité. On se trompe.

    Apparaît d’abord une étrange peur du don. Le don, ce phénomène social total, qui structure nos sociétés via l’échange, qui nourrit nos idées : celles-ci se confortent et s’affinent au contact d’autrui. Tenter de les censurer, d’en vérifier systématiquement l’authenticité, c’est aller contre l’éducation, contre le développement personnel : la science et la création se nourrissent d’emprunts, d’appropriations, de détournements.

    Ensuite, supposer que la technique va sauver ou protéger la culture relève de l’erreur. De tout temps technique et culture forment une tresse inséparable. Nos films sont faits avec des caméras, qui fonctionnent à l’électricité, désormais montés sur ordinateur. Nous appelons nos ponts (du Gard ou de Tancarville) des « ouvrages d’art ». Et avec l’informatique, nous prenons conscience de la dimension technique de l’écriture, qui nous sert autant à développer un raisonnement, à jeter les bases d’une nouvelle loi qu’à déguster un Rimbaud qui a peu profité de ses droits d’auteur. La grande majorité des productions informatiques relèvent de ces jeux d’écriture où copier, coller, emprunter, détourner, articulent recettes, banales applications et imagination.
    Façonner le monde

    Et enfin, l’idée qu’un algorithme puisse se substituer au jugement humain est erronée. Un algorithme est écrit par des humains, qui y injectent leur subjectivité, leurs représentations du monde, leurs valeurs morales, comme le montre le philosophe Andrew Feenberg. Il n’est pas neutre. Un algorithme l’est d’autant moins s’il appartient à une firme, qui va évidemment l’adapter à ses intérêts économiques. La chose est manifeste quand il s’appuie sur des bases de données massives pour produire du deep learning. C’est le principe même de l’apprentissage : si nous apprenons à des ordinateurs à modéliser le climat, nous ne pouvons leur confier des opérations chirurgicales sur des humains. Et l’idée que les machines puissent résoudre des problèmes moraux (liés au vol, à l’invention) signale avant tout une démission politique. La volonté de déléguer à ces machines des questions qui méritent d’être débattues par tous : démocratiquement.

    C’est toute la question du « numérique » : cette technique a plus que jamais le pouvoir de façonner le monde. Y compris politiquement. Avec les réseaux sociaux, nous ressentons, non pas son pouvoir, mais ses effets sur nos sociétés. L’histoire de l’écriture nous rappelle que ces effets sont lents, variés, particulièrement dépendants de ce que nous voulons qu’ils soient. Moins que jamais, la technique est éloignée de nous. Sauf si nous déléguons à quelques managers le formatage de nos sociétés par le biais de leurs chimères. Souvent, celles-ci se réduisent à quelques croyances, qui confinent à la numérologie. Il s’agit de projeter toute la complexité humaine, ses variations multidimensionnelles, sur une droite, où chacun.e d’entre nous serait évaluable. Avec une seule note entre 0 et 20.

    Le numérique, c’est politique. Ça se pratique aussi, ça s’apprend. Comme l’écriture. Ça se débat. Il est urgent de l’enseigner à toutes les générations, à tous les corps de métier ; d’en expérimenter les facettes actuelles, d’en inventer les futures. Les artistes, les historiens, les physiciennes usent tous de l’écriture. Il en est de même pour le « numérique ». Jeunes et vieux, Chinois, Français et Californiens prenons le temps de penser le numérique, au-delà de nos moules et frontières disciplinaires. La technique nous appartient. A nous tous d’en convaincre nos députés.

    Eric Guichard philosophe, responsable de l’Equipe réseaux, savoirs et territoires de l’ENS-Ulm, maître de conférences HDR à l’Ecole nationale supérieure des sciences de l’information et des bibliothèques (Enssib) , Nicolas Schabanel informaticien, directeur de recherches au CNRS, Laboratoire de l’informatique du parallélisme (LIP), ENS-Lyon, membre de l’Institut rhônalpin des systèmes complexes (IXXI)

    #copyright #partage

  • #Parcoursup 2018 : quelles options pour les candidats encore en attente ou refusés ?
    https://www.lemonde.fr/campus/article/2018/09/03/parcoursup-2018-quelles-options-pour-les-candidats-encore-en-attente-ou-refu


    #usine_à_gaz #exclusion #sélection #guerre_aux_pauvres

    Enfin, les candidats qui n’auraient pas été pris dans la formation de leur choix ont un mois, à compter de la notification de refus, pour demander à la formation de motiver cette décision administrative, et deux mois pour la contester, comme le stipule l’article D-612-1-14 du code de l’éducation, et ce, même s’ils ont accepté une autre proposition entre-temps. « Chaque candidat non admis dans une formation pourra envoyer une lettre recommandée au chef d’établissement, en lui demandant de motiver les raisons de sa non-inscription, notamment en précisant les critères et modalités d’examen du dossier », explique Me Jean Merlet-Bonnan, avocat spécialisé. Dans sa lettre, le candidat devra aussi inclure une demande expresse d’être inscrit dans la formation.

  • Mer. Quelle est la superficie du domaine maritime français ?
    http://www.letelegramme.fr/soir/mer-quelle-est-la-superficie-du-domaine-maritime-francais-18-04-2018-11


    Domaine Maritime français, SHOM

    Le domaine maritime français est parmi les plus vastes du monde. Mais combien mesure-t-il ? Réponse avec Julien Smeeckaert, chef de la cellule « délimitations maritimes » au Service hydrographique et océanographique de la Marine (Shom) à Brest.

    Quelle est la superficie du domaine maritime français ?
    Nous sommes en train de finaliser nos calculs. Mais selon les chiffres provisoires, transmis lors de la conférence sur les frontières maritimes de la France le 28 mars dernier, on va tourner autour de 10,7 ou 10,8 millions de km².

    Ce qui fait de l’espace maritime français le deuxième plus grand du monde ?
    Oui, avec les chiffres recalculés, la France reste au deuxième rang mondial. Elle n’est jamais passée au premier rang.

    Premier rang occupé par les États-Unis…
    Oui. Mais on ne peut pas affirmer avec certitude l’étendue du domaine maritime américain. Le Shom est le référent au niveau français, mais pas outre-Atlantique. D’une méthode de calcul à l’autre, les chiffres varient… parfois beaucoup. Officiellement, aucun organisme américain ne communique de chiffre précis aux Nations-Unis qui régissent le droit maritime international. C’est un peu le problème. On ne peut pas évaluer la fiabilité des informations qu’on trouve sur Internet. Selon Wikipédia, le domaine maritime américain serait de 11,3 millions de km². Par qui a-t-il été calculé ? Comment ? La comparaison de deux superficies ne peut être fiable que si les résultats ont été obtenus par des méthodes de calcul similaires. Mais on est certain que la France est au deuxième rang mondial.

    Pourtant, selon le ministère des Affaires étrangères, le domaine maritime français est le plus vaste du monde, avec 11,6 millions de km². Comment expliquer une telle différence ?
    Il s’agit de chiffres anciens. Ils ont été calculés avec les outils à disposition à l’époque. À savoir, essentiellement des cartes marines. Ce nouveau chiffre, 10,8 millions de km², ne correspond pas à une perte d’espace maritime. Il s’agit d’une réévaluation au plus juste de la superficie totale.

    Vous avez donc mis au point une nouvelle méthode de calcul () ?*
    Oui. Maintenant que nous sommes passés à l’ère numérique, nous avons remis à jour notre méthode de calcul, plus précise. Nos anciens chiffres dataient de 1999. Tout est basé sur de la géodésie, une science qui étudie la forme et les dimensions de la Terre. On part de la connaissance des espaces maritimes que nous avons, soit au travers des calculs effectués par le Shom conformément au droit international, soit à partir des accords de délimitations maritimes entre états ou des revendications unilatérales de la France en l’absence de ces accords. Tous ces éléments nous permettent de délimiter nos espaces de manière officielle.

  • Le décompte des voix des électeurs donnerait Hillary Clinton gagnante. Étrangeté de la démocratie US ...

    La marge du vote populaire contre Trump atteint 1,7 million de voix
    http://www.wsws.org/fr/articles/2016/nov2016/pers-n23.shtml

    Donald Trump perd le vote populaire aux élections présidentielles américaines avec la plus grande marge jamais enregistrée pour un vainqueur au Collège électoral. Alors que Trump mène contre la démocrate Hillary Clinton par 302 voix contre 236 dans les votes au Collège électoral, attribués au gagnant de chaque état d’après une formule qui favorise les états plus petits et plus ruraux, la marge de Clinton dans les bulletins de vote des électeurs populaires dépasse maintenant 1,7 million.

    ... / ...

    Il est très probable que, sur la base de ces tendances, l’avance de Clinton sur Trump dans le vote populaire finira par franchir la barre des deux millions, soit une marge plus importante que celle des élections pour des présidents du XXᵉ siècle tels John F. Kennedy en 1960, Richard Nixon en 1968 et Jimmy Carter en 1976. Mais Trump deviendra quand même le 45ᵉ président des États-Unis.

    Il n’y a pas de précédent historique pour un écart aussi important entre le Collège électoral et le vote populaire. Pourtant, ni le Parti démocrate, ni les médias contrôlés par les grandes entreprises n’ont insisté sur cette question.

    #WTF

  • Un rapport accablant du Sénat sur le CICE | L’Humanité
    http://www.humanite.fr/un-rapport-accablant-du-senat-sur-le-cice-612109

    En vigueur depuis janvier 2013, ce crédit d’impôt, conçu comme un moyen d’abaisser le coût du travail, correspond à 6% de la masse salariale des entreprises, pour les rémunérations inférieures à 2,5 smic. Cette mesure phare du quinquennat de François Hollande, qui visait à améliorer la compétitivité de l’industrie française et à favoriser les embauches, a été fondue dans le pacte de responsabilité. Intitulé « CICE : le rendez-vous manqué de la compétitivité ? », ce rapport décrit cette mesure comme un « véritable saupoudrage », dont la forme laisse à désirer et qui, sur le fond, n’a pas encore démontré son efficacité. Il s’agit d’"un dispositif complexe et dispersé, à l’efficacité incertaine", a souligné Marie-France Beaufils, sénatrice communiste d’Indre-et-Loire et auteure de ce rapport, lors d’une conférence de presse mardi. Complexe à la fois pour l’Etat en termes de pilotage budgétaire, pour les entreprises, en particulier les TPE et PME mais aussi pour les services fiscaux en raison de la masse de déclarations à gérer, cet outil semble en effet ne pas avoir atteint ses objectifs.

    #CICE #entreprises #TPE #PME #compétitivité #usine_à_gaz

  • L’éducation nationale épargnée par la réforme territoriale (LeMonde.fr)
    http://www.lemonde.fr/education/article/2015/08/03/l-education-nationale-epargnee-par-la-reforme-territoriale_4709402_1473685.h

    […] la nouvelle organisation territoriale arrêtée vendredi 31 juillet en conseil des ministres abandonne définitivement l’idée de la fusion d’académies. Alors que le passage de 22 à 13 régions fait disparaître neuf postes de préfets de région et neuf directeurs généraux d’agences régionales de santé, ainsi que plusieurs dizaines de postes de directeurs régionaux des administrations de l’Etat, la réforme n’impliquera pas une remise en cause des rectorats actuels.

    L’arbitrage de Matignon acte le maintien des académies « dans leurs limites géographiques » actuelles. Sur le papier, celles-ci sont cependant regroupées en 13 « régions académiques » chapeautées par un « comité régional académique » où siègent les différents recteurs. L’un d’eux, désigné « recteur de région académique », représentera donc ses collègues auprès du futur super-président de région.

    #éducation #réforme_territoriale #usine_à_gaz

  • Petite question naïve au peuple érudit de seenthis : quelqu’un sait-il pourquoi l’ecotaxe a été pensée et conçue avec un système de portiques et caméras et non comme une simple taxe sur la gasoil à usage professionnel (transport, agriculture) ? Je n’avais pas suivi les discussions à l’époque.

    Sachant que la motivation est écolo et fiscale, taxer la consommation d’hydrocarbures est aussi voir plus importante que taxer des kms parcourus, non ?
    A part la tentation sarkozienne de mettre en place une usine à gaz lucrative pour faire brasser de l’air à la nébuleuse industrio-étatique (un second souffle pour l’industrie du radar automatique ?), je vois pas d’arguments contre la taxe gasoil qui ne soient pas facilement contournable.

    Si, finalement j’en vois une, pédagogique, une taxe de plus dans le gasoil, c’est impopulaire puis on l’oublie, alors que faire payer la route, ça rappelle à chacun que le transport n’est pas gratuit et ça peut psychologiquement faire évoluer les consommateurs vers l’usages des autres modes de transport moins polluants (là on est dans le marketing de masses)..

    #ecotaxe
    #usine_a_gaz #technologie

    • Le dispositif retenu met en place un dispositif de suivi de tous les camions et de tous leurs trajets…

      C’est déjà sympa et usine à gaz, mais ça permet en plus de moduler facilement(!?) en fonction de subtilités politico-corporatistes : taxation différentes selon la région, exonération de la collecte laitière…

      Ajoutons le transfert de la collecte au privé, ce qui lui garantit un fromage bien gras pour l’obtention duquel il sera justifié de mettre en œuvre des méthodes variées…

      Très intéressante lecture :
      Ecotaxe. Les portiques, comment ça marche ? — Ouest-France (27/10/12) http://www.ouest-france.fr/ecotaxe-les-portiques-comment-ca-marche-465231

      Sur le marché :
      L’"écotaxe poids-lourds" rapportera plus de 2 milliards d’euros au consortium Ecomov’ — La Tribune (21/10/11) http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20111021trib000658474/l-ecotaxe-poids-lourds-rapportera-plus-de-2-milliards-d-euros-au-consortiu

      Avec des recettes de 240 millions d’euros annuels, l’investissement devrait pourvoir être comblé en deux ans et demi. Or, la concession qu’a signée le consortium avec l’Etat courant sur onze années et demi, c’est la promesse d’un produit d’un peu plus de deux milliards qui se profile pour les associés du consortium, c’est à dire la société italienne gestionnaire d’autoroutes Autostrade, le groupe Thales, la SNCF, l’entreprise Steria (systèmes informatiques) et l’opérateur de téléphonie SFR.

      Avec les soupçons d’un soupirant éconduit…

      Le dispositif créé par la loi de finances pour 2009 a subi plusieurs retards. Prévu pour entrer en vigueur dès 2011, il fut repoussé une première fois à l’été 2012. Puis une seconde fois à la suite d’une plainte d’un consortium concurrent emmené par la société d’autoroutes Sanef dont la candidature fut rejetée et qui, sur des soupçons de corruption, a saisi en février le service central de la prévention de la corruption auprès du garde des sceaux. Une enquête préliminaire est en cours auprès du parquet de Nanterre (Hauts-de-Seine).

    • Tiens, d’ailleurs, le parquet se réveille après s’être endormi. Ça arrangerait pas mal de monde s’il sortait quelque chose de cette enquête…

      Ecotaxe : pourquoi le contrat Ecomouv’ vire-t-il à la polémique ?
      http://www.lemonde.fr/politique/article/2013/11/05/pourquoi-le-contrat-ecomouv-vire-t-il-a-la-polemique_3508469_823448.html

      Par ailleurs, si la justice administrative a rejeté les plaintes des concurrents d’Ecomouv’, une enquête pour « corruption » a été instruite au parquet de Nanterre avant d’être abandonnée début octobre 2013. Le parquet vient d’annoncer, mercredi 6 novembre, sa réouverture.

      Et dans le même article, un joli euphémisme du Monde : #exagère_quelque_peu

      Le 26 novembre 2011, le ministère remet sa réponse. Nathalie Kosciusko-Morizet et Thierry Mariani, alors à l’écologie et aux transports, donnent leur classement des offres reçues. Mme Kosciusko-Morizet, qui disait n’avoir « pas initié » ce contrat, qui aurait été « lancé avant et signé après » son passage au ministère, exagère donc quelque peu : c’est bien elle qui a signé la réponse attribuant le marché à la société italienne Autostrade, classée première, suivie de Sanef, puis de France Telecom.

  • J’en ai parlé samedi, alors voici ce que je racontais sur l’aspect assymétrique de Seenthis il y a longtemps :
    http://seenthis.net/messages/30615

    Un des aspects originaux de #Seenthis, c’est de ne pas être avant tout un réseau social. C’est avant tout un système de recommandation de liens entre pairs et un système de bloguage court ; l’aspect réseau social n’est donc qu’une partie de ce pour quoi je voulais un tel outil.

    • J’apprécie énormément cet outil, que j’utilise de façon quasi exclusive pour mon métabolisme intellectuel quotidien.
      Est-il envisageable tout de même de mettre en place une fonctionnalités de messages privés, pour pouvoir démêler des noeuds qui apparaîtraient dans des débats, sans pour autant polluer les débats ? Ou bien est-ce un choix délibéré dont l’utilité m’a échappé ?

    • Oui, il faut quelque chose pour communiquer en direct, mais je reste très réservé par rapport aux messages privés.

      J’ai plusieurs réserves, mais la principale est que je ne veux surtout pas me lancer dans quoi que ce soit qui relève de la « vie privée » (privacy) et de conserver des informations « secrètes » (ou simplement privées). Je n’ai pas les moyens pour garantir l’inviolabilité ni de mon serveur, ni de mon application, alors la meilleure garantie que je peux apporter aux utilisateurs quant au respect de leurs informations secrètes, c’est que je ne stocke pas d’informations secrètes sur la machine.

      Pour l’instant, les seules informations « secrètes » que je stocke, c’est l’adresse mail de l’inscription, et l’adresse IP des messages postés. Ça n’est déjà pas innocent, mais ça n’est pas la même chose que de risquer la divulgation de messages que les gens croyaient privés.

      L’idée, ça serait plutôt d’utiliser un formulaire pour pouvoir écrire à un auteur sans connaître son email (c’est le site qui expédie le courrier). Mais il faut le temps et faire ça bien, pour que ça ne devienne justement pas une façon d’identifier les gens.

    • L’idée, ça serait plutôt d’utiliser un formulaire pour pouvoir écrire à un auteur sans connaître son email (c’est le site qui expédie le courrier). Mais il faut le temps et faire ça bien, pour que ça ne devienne justement pas une façon d’identifier les gens.

      exactement, c’est quelque chose de ce style que j’imaginais.
      Un truc simple, léger, et efficace.
      Avec possibilité de bloquer aussi, pour éviter le harcèlement, si possible
      J’encourage l’initiative :-)

    • @petit_ecran_de_fumee : le blocage, ça existe déjà, c’est la croix sur la page de la personne. On a déjà eu un débat à ce sujet il y a quelques mois...

      Pour le reste, je vais peut-être paraître contre-productif, mais j’aime bien #Seenthis tel qu’il est, et j’ai toujours tendance à me méfier de l’effet #usine_à_gaz : à trop vouloir améliorer, on finit par s’éloigner de l’objectif initial, et obtenir quelque chose de trop « lourd »

    • je trouve ça intéressant, il faudrait argumenter plus si tu crois que c’est une fausse bonne idée … car au moins en hiver, on chauffe…

    • Imaginons un instant l’impact lié à l’installation des dits systèmes : impact financier mais aussi environnemental pour produire ces installations. Sans oublier les réseaux pour acheminer les calories produites à l’endroit voulu. Pour moi, c’est une usine à gaz et le bénéfice obtenu (la chaleur récupérée donc le carbone émis en moins) est plombé par l’énergie dépensée à produire et installer les systèmes de récupération et d’acheminement qui vont également nécessiter une maintenance. On ne risque rien en testant le système mais de là à dire qu’on va sauver la planète ...

    • l’idée de #recycler la chaleur produite par l’#informatique n’est pas plus idiote que celle de recycler le plastique — entendu que, pour sauver la planète, mieux vaudrait éviter de produire du plastique

      mais bien sûr si l’objectif est de sauver la planète c’est de toute façon mal barré, et on sait que l’#effet_rebond jouera toujours contre les (vraies ou fausses) bonnes idées en matière d’économies d’énergie

      #radiateur #chauffage #cloud

    • Oui, c’est vraiment une goutte pour éviter le gaspillage d’énergie des Data center (leur refroidissement c’est aussi des tuyaux et toute une installation). Après on peut se questionner sur Disney (#greenwashing ?) et l’essence destructrice de la production industrielle, ou de la pensée productiviste en général.

      Enfin, personne ne bouge non plus sur des absurdités comme la production calorifère électrique, je pense aussi au refroidissement des centrales nucléaires qui part réchauffer l’eau et l’air en étant sciemment non récupéré.

    • @touti
      Le chauffage électrique : brûler des combustibles fossiles ou casser des atomes pour faire bouillir de l’eau dont la vapeur ira mettre un mouvement une turbine couplée à un alternateur qui produira l’électricité laquelle en bout de course sera transformée en ... chaleur ! Euh ! Est-ce bien rentable ? Sans parler des déperditions occasionnées par le transport par câbles de ladite électricité.

    • @touti
      Ah, non ! Pas de problème. C’était juste pour illustrer ton propos. :-). Et tout converge pour nous montrer que EDF exerce toujours un lobbying assidu auprès des gouvernements.
      Juste une petite anecdote :
      En 1987, je louais un appartement dans une ancienne école. 80 m2, des pièces de 3 m de haut, pas d’isolation ni de doubles vitrages. Pour se chauffer ... des convecteurs électriques (type « grille-pain » du genre je pousse le thermostat à fond pour me cailler les sangs).
      Un abonnement EDF de folie : 25 ampères triphasées genre ça te coûte un bras rien qu’en abonnement. Venant d’aménager, j’étudie la consommation pendant une semaine : une horreur, mon salaire n’aurait pas suffi pour payer la facture. J’ai donc rebranché sur une cheminée existante après quelques travaux de maçonnerie mon poêle à bois que j’avais emmené dans mes valises et j’ai acheté à un ferrailleur local une vieille cuisinière à bois car l’hiver en Bourgogne, il faut ce qu’il faut. Et bien sûr, j’ai fait baisser l’ampérage à 15 A par phase au compteur électrique, ce qui n’a pas été sans poser quelques problèmes car sur chaque phase, on était limité en puissance disponible.

    • Oui @sombre, j’aimerais d’ailleurs trouver une carte (cartographes de seenthis à la rescousse ?) de france avec la consommation d’électricité sur l’ensemble du territoire.
      Je suis quasi certaine qu’elle sera homogène car la pensée domine que « dans le sud on ne se chauffe pas l’hiver » et fait qu’il n’y a pas d’isolation correcte des habitations !

      Résultats : je paye une fortune à Toulouse pour faire tourner à plein régime des radiateurs électriques et avoir très froid, comble de la connerie, mon proprio a fait passer les fils électriques dans la cheminée !!

    • Ah merci @simplicissimus, je ne t’avais pas vu !
      ça se corse, car effectivement il faudrait extraire ce qui est de la consommation des ménages, avec un chauffage à 23% de leur consommation contre 34,5% pour les consommations audiovisuelle et informatique réunies (!!) puis pondérer cette consommation par le nombre d’habitants…

      http://www.developpement-durable.gouv.fr/La-maitrise-des-pointes-de.html

    • Extrait du Bilan prévisionnel 2012 de l’équilibre offre-demande d’électricité en France
      http://www.rte-france.com/uploads/Mediatheque_docs/vie_systeme/annuelles/bilan_previsionnel/bilan_complet_2012.pdf

      Zoom sur le secteur résidentiel
      À l’inverse, le poids du secteur résidentiel dans la consommation électrique ne cesse de progresser, porté par :
      • Un nombre de ménages, et donc de logements, qui croît régulièrement avec des taux de croissance supérieurs à ceux de la population, signe d’une baisse du nombre d’habitants par logement (2,3 personnes par ménage en 2008 contre 2,6 en 1990). Cette baisse traduit notamment le vieillissement de la population et un changement dans les modes de cohabitation avec une proportion plus importante de personnes vivant seules et une augmentation du taux de familles monoparentales.
      • Une forte croissance de la consommation résidentielle d’électricité spécifique9 liée notamment au développement important de nouveaux usages ainsi qu’à une évolution des comportements entraînée par le développement des technologies de l’information et de la communication (TIC).
      • Le développement soutenu du chauffage électrique dans la construction résidentielle, catalysé par la forte hausse du prix des énergies fossiles, avec des parts de marché qui ont atteint 73 % en 200810, dans une période où, en sus, le marché de la construction neuve a été particulièrement dynamique.
      Une tendance à la baisse a toutefois été largement amorcée du fait de l’anticipation de la RT 201211, stimulée par les dispositifs fiscaux de la loi Scellier, qui a orienté les choix des promoteurs vers d’autres options, faisant baisser la part de marché de l’électricité dans la construction neuve à 43 % en 201112.
      • Les transferts entre énergies ont également pesé sur les évolutions de la demande électrique : de façon concomitante avec l’envolée des parts de marché de l’électricité dans la construction neuve, les substitutions du mode de chauffage vers l’électricité ont crû fortement sur le parc de logements existants, au travers notamment de l’essor des pompes à chaleur, dont les ventes annuelles se sont envolées entre 2005 et 2008 (graphique ci-dessous). Cette expansion rapide a été catalysée par la mise en place de crédits d’impôts et par la hausse continue du prix du baril de pétrole entre 2004 et l’été 2008. À partir de 2009, les effets conjugués de la crise économique et de la réduction progressive du crédit d’impôt se sont traduits par une contraction du volume des ventes. De même, des transferts d’usage sont également constatés sur la production d’eau chaude sanitaire (souvent corrélée au système de chauffage) et sur la cuisson.

      Note : La Réglementation Thermique 2012 (RT 2012) limite les consommations du chauffage, de la production d’eau chaude sanitaire, de l’éclairage, de la climatisation et de la ventilation à 50 kWh d’énergie primaire par m² et par an en moyenne (selon les logements).
      Le facteur de conversion d’un kWh électrique en kWh primaire étant de 2,58, ce seuil de consommation équivaut à 19,3 kWh/m²/an d’énergie finale pour l’électricité. Cette réglementation s’applique aux logements résidentiels à partir du 1er janvier 2013.