• Pourras-t-on un jour croire que le tumulte et les vociférations de notre temps n’auront pas raison de notre raison ?
    Le fond de l’air est rouge (1977) de Chris Marker

    http://www.dvdclassik.com/critique/le-fond-de-l-air-est-rouge-marker

    Chris Marker retrace l’émergence de la nouvelle #gauche dans les années soixante et soixante-six à travers une série d’événements historiques. De la #guerre du #Vietnam à la mort du #Che, de Mai #68 au Printemps de #Prague, du #Watergate au coup d’Etat du #Chili, le #cinéaste dépeint les #luttes #idéologiques, les mouvements de #protestation et de #répression, les #espoirs et les #échecs d’une #génération #politique. Surtout, il critique de manière acide les #Pouvoirs et écrit la synthèse désenchantée de nombreuses années de militantisme, sans prétendre aucunement à l’exhaustivité et revendiquant à chaque minute la subjectivité de son essai.

    Ici nous est présenté la deuxième partie : Les mains coupés
    http://www.youtube.com/watch?v=RhZSqyroi_k

    Entièrement constitué d’images d’#archives, #Le_Fond de l’air est rouge est un film charnière dans l’œuvre de Chris Marker qui signe le bilan d’une décennie de militantisme. Au cours de la décade 1967-1977, le cinéaste se préoccupe de l’émergence de la nouvelle gauche et des différents mouvements de contestation qui embrasent les capitales du monde entier. Mais l’engagement politique de #Chris_Marker est en réalité bien antérieur à 1967. D’une certaine manière, ce #documentaire éclaire rétrospectivement les premiers pas de Chris Marker en tant que cinéaste. Dans les années cinquante, il entreprend de nombreux voyages dans les pays #communistes, qu’il a immortalisés sur les documentaires Un Dimanche à Pékin et Lettre de Sibérie. A l’image d’autres cinéastes français comme Agnès Varda, il part également filmer #Cuba peu de temps après l’arrivée au pouvoir de #Castro au début des années soixante (Cuba Si). Chris Marker a longtemps refusé de se justifier sur ses positions politiques d’avant 1962, parfois critiquées pour leur trop grande complaisance à l’égard des #dictatures communistes. De crainte que le public contemporain interprète mal ses premières œuvres ou ne les sorte de leur contexte, Chris Marker s’est finalement décidé à s’expliquer en 1998, année au cours de laquelle il remanie une nouvelle fois le montage du Fond de l’air est rouge :
    « Depuis longtemps, je limite le choix des programmes qu’on a la bonté de me consacrer aux travaux d’après 1962, année du Joli Mai et de La Jetée, et comme cette préhistoire inclut des titres concernant l’U.R.S.S., la #Chine et Cuba, j’ai capté ici ou là, avec l’émouvante empathie qui caractérise la vie intellectuelle contemporaine, l’idée qu’en fait c’était une manière de faire oublier des enthousiasmes de jeunesse – appelons les choses par leur nom : une autocensure rétrospective. Never explain, never complain ayant toujours été ma devise, je n’ai jamais cru utile de m’expliquer là-dessus, mais puisque l’occasion se présente, autant le dire une bonne fois : je ne retire ni ne regrette rien de ces films en leur temps et lieu. Sur ces sujets, j’ai balisé mon chemin le plus clairement que j’ai pu, et Le Fond de l’air est rouge tente d’en être une honnête synthèse » (1).

    #Marxisme #Communisme #Utopie #Révolution #Contre-révolution #Capitalisme #Vidéo #Documentaire

    • « Never explain, never complain », dit-il. Soit. Il faut pourtant reconnaître nos erreurs ?
      Et aucun regret, ajoute-il. Ca m’impressionne, moi qui en ais tant.

  • L’an 2000 tel qu’on l’imaginait
    http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=2853

    Comment voyait-on l’an 2000 dans les années 50, 60, 70 ? Comment le futur s’est-il peu à peu évanoui ? À quel moment a-t-on cessé de croire en l’avenir, au progrès ? Balade à la recherche du futur perdu à travers les archives de Radio France... Archives, recherche, montage : Giv Anquetil

  • Vivre l’utopie 2013 | ARTPOL | Scoop.it

    http://www.scoop.it/t/artpol/p/4008677609/vivre-l-utopie-2013?hash=3ff29e8f-35ea-49e0-bd62-f0713cabfbec

    « Entropie organise et anime le festival Vivre l’Utopie qui se tiendra à EVE, du 7 au 12 octobre 2013, sur le campus universitaire de Saint-Martin-d’Hères.

    L’ensemble des événements est gratuit !

    Temps fort de l’association, le festival présente, sous un œil critique, de nombreuses initiatives, organisations ou communautés proposant des modèles sociaux, des modes de vie ou des pensées alternatives.

    Ces utopies et pensées sont présentées pendant une semaine de conférences-débats, de projections de films, d’ateliers participatifs et de spectacles mettant en lumière et en débat plusieurs idées de l’Économie Sociale et Solidaire telles que l’entraide et de la collaboration, la sensibilisation sur les questions écologiques, économiques et sociales, l’incitation à l’engagement citoyen et à la réflexion sur l’organisation de notre société. Une attention est portée à la qualité des introductions de films, de l’animation des débats et des prises de parole, ainsi qu’à la participation de tous et toutes..

    Vivre l’utopie : des mots pour penser, des outils pour construire, des camarades pour agir ! »

    #utopie #culture #changement #société #idéal #politique #entraide #collaboration #Artpol #vangauguin

  • les #Plantes qui éclaireront nos nuits ! #Utopie ou Fiction réalistique ?

    Le projet « #GlowingPlants » aux États-Unis vise à rendre artificiellement #bioluminescentes des plantes.

    À terme, les chercheurs espèrent parvenir à rendre l’éclairage urbain obsolète

    Et si, plutôt que d’être éclairées à la lumière électrique des ampoules des réverbères, les villes du futur ressemblaient au monde féerique de Pandora, dans le film Avatar ? C’est le projet fou de trois biohackers américains qui ont monté ensemble un projet appelé « Glowing Plants » (plantes bioluminescentes).

    http://sciencesetavenir.nouvelobs.com/nature-environnement/20130522.OBS0162/des-plantes-bioluminescentes-pour-eclairer-les-villes.ht

  • Représenter le corps socialiste : l&rsquo...
    http://www.scoop.it/t/artpol/p/4008049067/representer-le-corps-socialiste-l-exemple-du-peintre-a-deineka-1899-1969?hash=

    "Quelles visions des genres et quels types de désirs le réalisme socialiste soviétique met-il en scène ?

    En URSS, dès 1934, la doctrine du « réalisme socialiste » fonctionne comme un ensemble de normes esthétiques contraignantes dans le domaine des arts visuels. Sensé être le point de départ de tout acte de création artistique, « fondé sur la vision marxiste-léniniste du monde », officiellement, « le réalisme socialiste encourage les efforts des artistes et les aide à définir des formes et des styles divers en harmonie avec leurs inclinations personnelles [leur point de vue communiste] » [1]. Mais constitue-t-il pour autant l’aboutissement univoque de toute production dans le domaine des arts plastiques ? Sans qu’il s’agisse ici de trancher le débat entre, d’une part, l’école historiographique dite « totalitarienne » – qui insiste sur la subordination totale de la sphère artistique au pouvoir politique – et, d’autre part, les interprétations reconnaissant une plus grande marge de manœuvre aux artistes soviétiques, on notera que l’ensemble des œuvres rassemblées sous l’étiquette « réalisme socialiste » ne saurait être résumé à son programme « intelligibilité et lisibilité immédiates » [2].

    Correspondant à un ensemble de canons – dont celui, central, du corps prolétaire, jeune, musclé et en bonne santé –, fait de passages obligés – le corps au travail, le corps sportif, et, semble-t-il dans une moindre mesure, le corps guerrier [3]–, le corpus du réalisme socialiste est aussi traversé par une recherche esthétique qui en permanence compose et entre en tension avec la contrainte formelle, il comporte potentiellement différents niveaux de lecture. (...)"

    #art #politique #réalisme_socialiste #réalisme_soviétique #peinture #changement #utopie #société #culture #URSS #représentation #Artpol #vangauguin #autre_monde

  • Allemagne | UTOPIES POLITIQUES en MAQUETTES HO ...
    http://www.scoop.it/t/artpol/p/4008027416/allemagne-utopies-politiques-en-maquettes-ho?hash=7344256a-163e-4786-8002-7455

    "Urbanisme, Architecture et monde politique.

    "En 2009, année des élections législatives, le musée Miniatur Wonderland à Hambourg, exposant le plus grand réseau de train miniature au monde, avait invité les six grands partis politiques de l’Allemagne à conceptualiser leur programme politique par une maquette miniature de 1m2 ;

    En 2013, Miniatur Wonderland a renouvelé cette expérience, et selon les directives précises de leurs représentants, et en travaillant en étroite collaboration, les maquettistes ont concrétisé, modélisé à l’échelle HO, toujours sur 1 m2, leurs visions utopiques d’un futur souhaitable pour une Allemagne parfaite. Frederick Braun, co-fondateur de Miniatur Wonderland justifie ainsi cette expérience peu commune : “ En ces temps d’apathie politique, je voulais que nos visiteurs aient un aperçu divertissant et complètement différent des programmes électoraux des partis politiques." Les modèles sont exposés en ce moment même, jusqu’au 22 septembre, et les visiteurs ont la possibilité de voter. (...)"

    #art #politique #avenir #environnement #écologie #smallisbeautiful #maquette #urbanisme #architecture #utopie #société #Artpol #vangauguin

  • Paris 18e : Festival des Utopies Concrète...
    http://www.scoop.it/t/artpol/p/4007909192/paris-18e-festival-des-utopies-concretes-fuc?hash=80c2b1be-8d18-4050-af35-fbba

    « Le mouvement des villes en Transition Ile-de-France et plusieurs collectifs, associations et coopératives ont souhaité organiser dix jours autour des alternatives concrètes locales et de la permaculture pour anticiper et réfléchir à la manière d’affronter les crises environnementales mais aussi sociales et économiques qui se préparent... (...) »

    #politique #changement #ici-et-maintenant #Festival #utopie #Concret #rêve #réalité #art #créativité #écologie #société #artpol #vangauguin #culture

  • #Festival des #Utopies_Concrètes : on passe à l’action ! - Ville en transition - Basta !
    http://www.bastamag.net/article3275.html

    Du 20 au 29 septembre, dans le 18ème arrondissement de Paris et en Île de France, se déroulera la deuxième édition du Festival des Utopies Concrètes. Au programme : des rencontres, des projections, des soirées conviviales autour de l’agriculture urbaine ou péri-urbaine, l’alimentation, le recyclage, l’énergie, les transports, les monnaies complémentaires, l’habitat collectif ou partagé, les systèmes d’échanges locaux... Bref, plein de jolies alternatives en perspective.

    Le Festival souhaite être un moment de réflexion, de rencontres et d’actions, autour d’échanges, de partages et de retours d’expériences à partir d’initiatives locales sur des thématiques aussi vastes que l’#agriculture_urbaine ou péri-urbaine, l’#alimentation, le #recyclage, l’#énergie, les #transports, les #monnaies_complémentaires, l’#habitat_collectif ou partagé, les #systèmes_d’échanges_locaux

  • La rébellion des coureurs de bois - CQFD, mensuel de critique et d’expérimentation sociales
    http://cqfd-journal.org/La-rebellion-des-coureurs-de-bois

    Annotations :

    Après être rentré avec virulence dans le chou du #Capitalisme qui « aliène les libertés créatrices » des artistes et des artisans en leur « imposant de générer des bénéfices et non de répondre à un désir de beauté ». Et après avoir tempêté contre l’industrialisme qui fabrique à la chaîne des ersatz (« l’omniprésence des ersatz et, je le crains, le fait de s’en accommoder forment l’espace de ce que nous appelons la civilisation »), Morris propose la (...)

    #_William_Morris #utopie #Révolution #désobeissance_civile #_Thoreau #_.livres

  • Maps of Unrealized City Plans Reveal What Might Have Been

    Maps can direct us from here to there, show where one thing is in relation to another, or add layers information to our surroundings. Whatever its form, a map’s main purpose is to make the complex world we live in more comprehensible.

    http://www.wired.com/wiredscience/2013/08/hyperreal-cartography-city-maps

    #urbanisme #carte #cartographie #plans_de_ville #géographie_urbaine

  • Nous avons besoin de chemins désirables et praticables

    LaTraverse3_Bolobolo.html - Les renseignements généreux
    http://www.les-renseignements-genereux.org/fichiers/15297#sdfootnote2anc

    sortir d’un imaginaire dépressif et apocalyptique : « Plus nous aurons une idée claire de ce que nous voulons, moins nous aurons peur du chaos du ’’lendemain’’, et plus nous nous sentirons encouragés à la résistance constructive ».


    via @intempestive http://seenthis.net/messages/135515 et le tag #technocratie

    #disruption du #fascisme dans un monde sans #idées (contre #impuissance) - #utopie (contre #apocalypse) http://seenthis.net/messages/155454


    http://www.lyber-eclat.net/lyber/bolo/bolo.html

    ou plutôt #dysruption (grec)

    Préface : La mort lente de l’économie (1998)

    Introduction

    Une terrible gueule de bois

    La Machine-Travail planétaire

    Les trois éléments de la machine

    Les trois deals en crise
    Deal A . Deal B . Deal C

    La fin du réalisme politique

    La seconde réalité

    BOLO’BOLO n’est pas moral

    Substruction

    Dysco
    A) Dysinformation
    B) Dysproduction
    C) Dysruption

    Trico

    Calendrier provisoire

  • La Horde – Quand Pierre Carles salit la mémoire de Clément

    http://lahorde.samizdat.net/2013/07/15/quand-pierre-carles-salit-la-memoire-de-clement

    Signalé par Marc Endeweld à qui je dis merci (et qui devrait cesser de poster sur FB pour venir en bien meilleurs companie, ici, sur seenthis, mais bon)

    Décidément ce mois de juillet est mortel de chez mortel :

    Le réalisateur Pierre Carles s’est cru malin en publiant dans le numéro d’été de Siné Hebdo une « analyse » aussi faussement impertinente qu’erronée à propos du meurtre de Clément Méric : celui-ci serait le résultat de la lutte des classes, avec Clément dans le rôle de l’affreux bourgeois cultivé, et Morillo dans celui de la pauvre victime prolétaire. Bien qu’il ne fasse en réalité que reprendre le discours misérabiliste que l’extrême droite relaie depuis des semaines, accordons lui la possibilité d’une lecture « marxiste » de l’événement, mais pour lui rappeler que Morillo, c’est le Lumpenproletariat, un supplétif de la bourgeoisie, le bras armé de sa domination…

    Article11 - Clément Méric, mort pour ses idées dans un monde sans idées - Serge Quadruppani et Odile Henry

    http://www.article11.info/?Clement-Meric-mort-pour-ses-idees#pagination_page

    n une récente tribune publiée dans Siné Mensuel, le cinéaste Pierre Carles avance l’idée qu’il faudrait aussi analyser le récent meurtre de Clément Méric par des nervis d’extrême-droite à l’aune de l’opposition de classes. C’est cette grille de lecture très simplifiée que réfutent ici Serge Quadruppani et Odile Henry.

    Incipit A11 : Le texte de Serge Quadruppani et Odile Henry mis en ligne ci-dessous se veut une réponse à une tribune de Pierre Carles sur la mort de Clément Méric, récemment publiée dans Siné Mensuel. Ladite tribune avait été proposée à Article11 en même temps qu’à Siné Mensuel. Nous avions décidé de ne pas la publier, Siné Mensuel l’a fait.
    En mettant en ligne cette réponse argumentée et nécessaire de Serge et Odile, nous ne souhaitons pas susciter une énième polémique (d’autant que nous admirons le travail de ce cinéaste - d’ailleurs interviewé par Article11 en décembre 2009). Mais simplement ouvrir un débat nécessaire sur les réponses à apporter au renouveau de l’extrême droite la plus rance. Punto.

    • je cite juste cet extrait du texte de Serge Quadruppani et Odile Henry

      Nous tolérons chaque jour d’obéir à un État qui a fait de la chasse aux Roms un des arguments de sa légitimité, nous tolérons d’entendre des députés, pas tous niçois, et des causeurs professionnels, pas tous zemmouriens, proclamer leur racisme, leur islamophobie, leur misogynie, leur homophobie. Nous tolérons que les amis de Morillo tuent un arabe en marge d’un cortège du FN, saccagent des bars homos, cassent du pédé, chassent la bougnoule rebaptisée pour les besoins de leur cause « femme voilée ». Nous tolérons une politique dÉtat vieille de plusieurs décennies qui, avec ses programmes dits « d’accession à la propriété individuelle », a délibérément séparé les plus pauvres des moins pauvres4 et créé ainsi des ghettos. Qui, à travers son aménagement du territoire et son discours sur la « métropolisation », a créé ces zones périurbaines où prospère le front national. Nous tolérons que la banalisation du discours frontiste se retrouve dans tout l’arc parlementaire, nous tolérons la création d’un terreau culturel et spatial propice aux ligues fascistes.

      Et si, dans nos fors intérieurs ou sur Facebook, tout cela, nous ne le tolérons pas, que faisons-nous concrètement, pour nous y opposer ?

    • Un commentaire d’un bien nommé « antifa75 », concentré de rhétorique par association :

      De pire en pire Pierre Carles. mais ce n’est pas une première : son film récent « DSK, Hollande, etc. » a été réalisé avec une proche du dieudonniste Olivier Mukuna, la colloniste Aurore Van Opstal. On peut y visionner une séquence et dans laquelle François Ruffin du journal Fakir fait l’apologie de Cheminade et Dupont-Aignan. Rien de surprenant donc à ce que Carles salisse aujourd’hui la mémoire de Clément.

      A propos de Ruffin, avez-vous lu le dernier Fakir ? Il y est fait l’apologie de Chouard (dont Ruffin, tout comme Lordon, est un ami) et de la nation et Ruffin y rend hommage à « l’hyper-efficacité » du FN dans une interview assez hallucinante d’Emmanuel Todd. A noter que dans ce journal une rubrique est tenue par les souverainistes de Bastille-République-Nations qui compte parmi ses membres le négationniste Bruno Drewski et le cadre de l’UPR Laurent Dauré (aussi membre d’Acrimed, qui a pourtant parfaitement connaissance de sa double étiquette), ceci sans compter les nombreux autres dérapages passés de Fakir (apologie des « matons humanistes » de la prison d’Amiens, des super flics que sont les douaniers ou interview de l’économiste larouchiste Maurice Allais). Mais comme dirait Bricmont, c’est sûrement de la « culpabilité par association »… En tout cas tous ces nationaux-staliniens moisis n’ont vraiment aucune leçon d’antifascisme à donner !

    • Perso, je ne tolère rien du tout et pendant longtemps, j’ai pensé qu’il fallait occuper le terrain quotidien des idées en contrant sans cesse l’idéologie fasciste quand elle pond, non pas dans la tête des intellos qui tiennent le crachoir, mais plutôt dans celle des gens ordinaires qui sont imprégnés chaque jour de la banalité de ce discours.
      En gros, ne pas laisser passer les allusions xénophobes, interroger des gens d’un air faussement naïf sur les raisons concrètes et non fantasmées de leur rejet, les pousser dans leurs retranchements, leur faire admettre l’inexistence de leur fantasmes, les pousser à critiquer et remettre en question chaque jour les vérités officielles en général et le journal de Pernaud en particulier...

      Bref, ça, c’était avant le massacre Sarko et le racisme d’État franchement assumé. Maintenant, je ferme ma gueule, parce que dans pratiquement toutes les assemblées publiques je suis l’ultra minorité, parce que la pensée raciste et pire, la pensée de haine et d’exclusion de l’autre, de celui qui n’est même que très vaguement différent est aujourd’hui hégémonique.

      Et le champ du rejet ordinaire s’est élargi. Je me suis déjà tapé des journées entières à tenter de me boucher les oreilles mentalement contre la diatribe anti-casso’s. Je ne sais pas si vous y êtes exposés, là où vous vivez, mais chez moi, c’est d’une extrême banalité, la haine du casso’s (pour les cas sociaux, pour ceux qui vraiment ne connaîtrait pas) avec des enfilades de clichés longues comme un jour sans Ricard : abrutis, consanguins, se reproduisent comme des lapins, vivent aux crochets du bon citoyen, ont des gosses violents, sales, bêtes et méchants, picolent, battent leur femme, ruinent les apparts, sont dangereux sur la route avec leurs caisses pourris, sont faignants, illettrés...

      Ça peut vraiment durer toute une journée et tout le monde participe joyeusement à la curée, puisque voilà un défouloir bien commode à la somme des frustrations quotidiennes, voilà celui qui est plus bas que tout les autres et sur le dos duquel se construit une nouvelle unité sociale de l’exclusion : les petits prolos qui en chient en bas de l’échelle, précaires, scotchés au SMIC à vie et aux multi-boulotx pour maintenir (on comprend avec quelle nécessité !) l’illusion d’un train de vie qu’ils ne peuvent se permettre, les petits proprios qui crachent leur haine du pauvre, tout en faisant fructifier leur locatif pourri à la limite du marchand de sommeil en louant précisément aux seuls qui sont bien obligés de se loger là, à savoir les cassos, les petits patrons, qui les paient quand ils y pensent, les déclarent encore moins et se plaignent de leur manque d’ardeur à l’ouvrage, les services sociaux, débordés et impuissants mais dont c’est le gagne-pain, les fonctionnaires, encore le cul au chaud -pour combien de temps ? - qui dénigrent les effets de l’exclusion sociale de ces gens sans jamais penser à leurs causes, les mieux lotis qui pensent qu’on pourrait s’épargner des impôts en éliminant les surnuméraires, ceux qui ne participent qu’à la marge à la grande machine à faire du pognon, et les CSP+ qui ont trouvé là une nouvelle catégorie pour exprimer leur condescendance sans prendre le risque de se faire taxer de racistes.

      C’est bien pratique, la construction sociale du cassos : tu peux y mettre tous les emmerdeurs dedans, y compris les arabes, les noirs, les asiatiques - ah non, pas les asiatiques, parce qu’ils sont discrets et travailleurs, eux... - et balancer ta merde sans que ça ne choque plus personne d’autre que les archéo-gauchistes de mon espèce.

      Et oui, même chez les camarades de la gauche avec le couteau entre les dents, j’ai déjà entendu de bien belles envolées sur les cassos qui n’ont rien à envier aux discours frontistes les plus répugnants, le tout avec à peu près les mêmes champs sémantiques, les mêmes généralisations à outrance, la même déshumanisation de la cible de la haine et les mêmes justifications.

      Concrètement, aujourd’hui, je ferme ma gueule dans le monde réel, parce que je suis totalement inaudible devant ce grand consensus que je trouve particulièrement dégueulasse.
      Concrètement, je pense qu’il faut continuer d’écrire, d’analyser, de démonter et de dénoncer ce discours et cette vision du monde, mais même là, la même logique d’habituation est à l’œuvre et c’est glaçant.

    • Oui, @rastapopoulos j’avais lu ces trucs qui arrivent à associer des figures de la gauche de combat, comme Ruffin ou Lordon, à une dérive fasciste, ce qui donne une bonne idée du sérieux de la démarche et me fait poser la question depuis lors de qui sont ces antifas et pour qui pédalent-ils ? Personnellement, je trouve que nous avons suffisamment d’ennemis de classe pour ne pas commencer à nous canarder dans les pieds entre nous.

      Pour Lordon, c’est tellement risible que cela devrait, pour le moins, amener les lecteurs de ces dénonciateurs à prendre quelque recul et à se poser quelques questions.
      Pour Ruffin... je savais, dès le départ de l’affaire Mermet, qu’il allait être coincé entre le marteau en l’enclume, entre ses idées et son attachement personnel à Mermet. Je me suis dit : tout va bien, il a compris qu’il doit fermer sa gueule (oui, en ce moment, on est dans cette ambiance qui te fait fermer ta gueule tant que tout ce que tu diras sera retenu contre toi) et laisser passer l’orage, parce que pile, il perd, et face, il l’a dans l’os. Finalement, il a fini par craquer et s’exprimer dans un numéro d’équilibriste que je ne lui envie pas et du coup, il s’est pété la gueule de partout.
      Après, on s’est déjà frités tous les deux sur le ton peu trop couillu-caribou du journal et de pas mal de ses rédacteurs. En gros, dans la lutte des classes, ils ont un peu oublié celles qui lavent les chaussettes des prolos et ça a, un peu, tendance à m’énerver.
      Mais ça n’enlève rien au reste de l’œuvre de Fakir... à nous de la compléter :-)

    • Tu as oublié les guillemets autour d’archéo-gauchiste :-D

      Cousine de mon fils, une semaine avec nous en congés... « travailler au noir, au moins on gagne sa vie, on n’est pas obligé de donner la moitié en impôts », et un jour ou deux après, « la sncf si c’était privé, ça fonctionnerait mieux et y-aurait pas d’accident, c’est public et y sont pas capables de pas avoir d’accident, en plus y sont toujours en retard, les trains sont pourris et les gares sont vieilles ».

      J’ai coupé court la seconde fois en évoquant la dissonance cognitive, qu’on ne peut pas avoir simultanément moins d’impôts et de meilleurs services publics... (sauf dans l’esprit malsain d’un libéral évidemment).

      J’ai eu de la chance, on n’a pas côtoyé de situation pouvant donner lieu à une diatribe raciste... J’ai peu de doutes, et j’imagine que la petite cousine y serait allée de son couplet. Vivre à la campagne, loin de la ville, c’est étonnant comme ça émousse la tolérance...

      Je lisais bp314 qui évoquait les ampoules dans les mains. La mixité sociale est à mon sens un facteur bien plus efficace de compréhension de la complexité du monde que les ampoules dans les mains.

    • Non, y a pas de guillemets...
      Sinon, je crois aussi dans la vertu des ampoules dans les mains. j’ai plusieurs fois eu l’occasion d’avoir des boulots du bas d’échelle, ceux qui peinent à payer le loyer tout en te faisant mal au corps. C’est important, je crois, de ressentir à quel point le sale boulot fait mal au corps et pas seulement après 50 ans.
      Si les mecs qui nous gouvernent avaient eu un peu plus d’ampoules dans les mains, jamais aucun d’entre eux n’aurait oser proposer le recul de l’âge de la retraite.

    • @monolecte :

      Concrètement, aujourd’hui, je ferme ma gueule dans le monde réel, parce que je suis totalement inaudible devant ce grand consensus que je trouve particulièrement dégueulasse.
      Concrètement, je pense qu’il faut continuer d’écrire, d’analyser, de démonter et de dénoncer ce discours et cette vision du monde, mais même là, la même logique d’habituation est à l’œuvre et c’est glaçant.

      Il est clair qu’on a besoin de reprendre « nos forces » pour envisager une contre-offensive idéologique. Comme au rugby, on est vraiment dominé, l’idéologie de droite a vraiment pris l’ascendant psychologique comme disent les commentateurs sportifs. Les lieux communs, les banalités, les blagues qui sortent spontanément entre voisins, dans la rue, au boulot, c’est la pensée des Grosses Têtes, le café du commerce. La pression de conformité est très forte, on se censure.
      L’écrit permet de reconstituer et travailler notre argumentaire. Faut pas lâcher :-)

      Y a aussi une question de cycles de motivation.
      On peut se relayer !
      Justement, depuis que je me suis remis à écrire abondamment (à cause de Sarko), j’ai retrouvé confiance en moi et dans mon argumentaire, pour ne plus me laisser faire dans la vraie vie.
      Je ne laisse plus rien passer, même quand je suis en minorité.
      Que ce soit via le boulot ou au village, je restais tétanisé des qu’on m’assénait un vieux pontife café-du-commercialisé anti-arabes, anti-pauvres, anti-fonctionnaires, anti-Etat, que sais-je encore.
      Petite victoire récente : clouer le bec à un vieux commercial arrogant (mon voisin) qui sortait les vieux clichés sur le coût du travail, les charges sociales, les chômeurs, etc... chiffres à l’appui, devant les autres voisins.
      Faut pas se résigner. Faut penser que l’on doit faire tâche d’huile. Les renvoyer dans leur 22. Surtout garder confiance en soi et dans la capacité humaine à se comporter intelligemment parfois... ça diffusera, et un jour le vent pourra tourner... :-)
      #utopie

    • Signalons quand même que #Pierre-Carles a répondu à #La-Horde :

      Bonjour,

      Je comprends que vous ayez été choqué par mon article sur le meurtre de #Clément-Méric paru dans le dernier numéro de « Siné mensuel » mais le rapprochement que vous opérez entre #Nabe, Dieudonné et moi est intellectuellement malhonnête. Vous sous-entendez que je serais, par capillarité, proche de #Dieudonné, autant dire ambigu avec l’extrême droite. La preuve, selon vous ? L’image où j’apparais aux côtés de l’écrivain #Marc-Edouard-Nabe lors d’une présentation du film « #Choron, dernière ».

      Au risque de vous dérouter un peu plus, il ne me semble pas que Marc-Edouard Nabe soit un écrivain d’#extrême-droite. Si, en tant que réprouvé du monde de la littérature, Nabe (qui s’auto-édite) peut être perçu comme proche d’un autre réprouvé du monde du spectacle (Dieudonné), cela ne fait pas pour autant de lui un proche de l’extrême droite (contrairement à Ménard, Meyssan, Soral ou… Dieudonné). Au delà du fait que j’apprécie la prose de Nabe (surtout ses derniers livres , son journal et ses samizdats ; un peu moins ses premiers essais ou romans, trop exaltés à mon goût), il était légitime qu’il figure dans le film sur le professeur Choron que j’ai présenté avec lui, le dessinateur Vuillemin et le réalisateur Martin à l’Espace Saint Michel à Paris. C’est en grande partie grâce à Nabe que nous avons aujourd’hui des retranscriptions des conférences de rédaction du « Charlie Hebdo/#Hara-Kiri » de la grande époque (celui dirigé par Cavanna et Choron dans les années 70, pas celui qu’il est devenu avec Philippe Val et Charb). Nabe a assisté à un certain nombre de ces réunions historiques et a pris la peine, à l’époque, de retranscrire les dialogues en question. Ayant bien connu Choron, il était normal qu’il figure dans le documentaire que nous avons réalisé avec Martin (dans lequel apparait également Cavanna). Ma présence aux côtés de Nabe a donc plusieurs explications et ne permet pas pour autant d’établir un rapprochement avec Dieudonné (avec qui je n’ai pas d’affinités ni n‘ai jamais eu le moindre contact). Si l’on suit votre raisonnement, si l’on pousse votre logique jusqu’au bout, Jean-Luc Mélenchon qui a été toujours été un fervent partisan d’Hugo Chavez serait idéologiquement proche d’Alain Soral puisque que les amis nationalistes-racialistes de Soral citent eux aussi Chavez positivement. Délirant, non ?

      Pour en revenir à Clément Méric, je n‘ai jamais mis en doute le fait que Clément ait été un militant courageux , engagé dans des causes nobles et œuvrant aux côtés des dominés. Mais cela avait déjà été largement raconté par la « grande presse » au moment de son meurtre, raison pour laquelle je n’ai pas jugé utile de le rappeler (cf. les articles parus dans « Libération », dans « Le Journal du Dimanche » etc…) . Travaillant actuellement à l’écriture d’un nouveau film sur #Bourdieu, j’ai probablement été plus sensible que d’autres à la notion de « capital culturel » et au fait que les militants d’extrême gauche et les militants d’extrême droite ne disposaient pas, du moins dans cet affrontement, du même niveau de capital. Je n’ai lu cela nulle part dans la presse, raison pour laquelle j’ai rédigé ce texte dont on n’a retenu que la première partie (il me semblait que le dernier tiers du texte était plus intéressant mais, étant insuffisamment étoffé, il a été occulté par le début). Le fossé culturel, scolaire et social qui séparait Clément de son meurtrier doit nous poser question. Peut-être estimez-vous qu’il s’agit d’une extrapolation hasardeuse de ma part, mais il me semble que le fait que la bande de Morillo ait un profil sociologique différent de celui de Méric et de ses amis, n’est pas sans importance. Le fait que de plus en plus de militants d’extrême gauche soient issus des classes moyennes supérieures ou de la petite bourgeoisie intellectuelle et artistique n’enlève rien à leur engagement. Je ne vois pas bien en quoi rappeler la position sociale de Méric « salit sa mémoire ».

      J’espère ne pas trop aggraver mon cas auprès de vous en maintenant que la dissolution des bandes d’ultra droite ne résoudra pas grand chose. J’étais opposé à la dissolution d’Action Directe dans les années 80, je l’étais tout autant lorsque le gouvernement français et l’UE ont classé les insurgés des FARC (Colombie) dans la catégorie des « terroristes ». Plutôt que de perdre du temps à cela, les gouvernants devraient essayer de mettre fin aux inégalités économiques, sociales et culturelles. On n’entendrait alors plus parler de Morillo et de sa bande. Et Clément serait peut-être encore des nôtres.

      Pierre Carles

      PS : j’ai oublié de signaler que mon article était originellement intitulé « Excuses sociologiques » et que je ne suis pas responsable de la manière dont il a été présenté par « Siné Mensuel », notamment en une du journal.

    • Je n’ai pas lu l’article initial de Pierre Carles. En général je ne le trouve pas toujours subtil dans son propos, et on peut lui reprocher de ne pas avoir respecté le temps du deuil avant de disséquer l’affaire. Mais là sa réponse est solide, et je trouve que l’amalgame photographique et l’insinuation de la Horde est indigne, les procès d’intention ne protègent de rien, par contre ils empoisonnent forcément tout...

    • Pierre Carles toucherait certainement mieux sa cible en constatant l’existence d’une convergence d’intérêts objective entre tous les exclus, diabolisés et non diabolisés.

      Reste à voir quels intellectuels prétexteront que le jugement sévère qu’on peut légitimement porter sur certains de ces exclus disqualifie d’office la recherche de l’union des opprimés contre les oppresseurs. Ne répondez pas, je crois que chacun a exprimé ses positions sur ce sujet, et, de toute façon, quiconque n’a rien de mieux à faire d’exprimer une opinion sur ce sujet n’est en réalité pas concerné, car supplétif du Capital.

  • #Walter_Benjamin et #Theodor_W._Adorno. Critique salvatrice et #Utopie.
    http://www.larevuedesressources.org/walter-benjamin-et-theodor-w-adorno-critique-salvatrice-et-uto

    Les grands novateurs de l’#Essai au #XXe_siècle qui influencèrent la postmodernité et renouvelèrent l’essai sur l’art, du moins ce qu’on en pense généralement, furent principalement, excepté Georg Lukács, les théoriciens sociologues du mouvement de l’école de Francfort, ainsi nommé à cause du projet marxiste de l’Institut de recherche sociale fondé en 1923 dans cette ville, qui les rassembla jusqu’à sa fermeture par le pouvoir nazi en 1933 (en fait un ajournement car le mouvement poursuivra son activité à (...)

    #Friedrich_Wilhelm_Nietzsche #Sociologie #Franz_Kafka #Millénarisme #Métaphysique #Christian_Schärf # Sonia_Goldblum #Traçés #École_de_Francfort #ENS_Éditions #Montaigne

  • Le corps des femmes devenues mères mis en lumière dans un #livre
    http://www.huffingtonpost.fr/2013/06/25/photos-livre-photographies-mettre-lumiere-veritable-corps-meres-photo
    J’ai déjà commencé à photographier des gens malades ou morts, mais c’est très compliqué, tellement notre société rejette même l’idée de maladie, de vieillesse ou de mort.

    Jade Beall -qui décrit ses photos comme étant « thérapeutiques »- veut que le livre serve aux mères mais aussi à la société qu’elle espère guérir. Et pour y arriver, la route risque d’être longue. C’est pourquoi elle ne compte pas s’arrêter là. Elle réfléchit déjà à capturer la vieillesse, le cancer ou les troubles alimentaires dans ses prochains livres où hommes et #femmes seront bienvenus.

    #photo #corps

    • C’est un peu bizarre la comparaison femmes enceinte et maladie-mort. J’ai pas cliquer sur le lien parceque je vais pas sur le huffington mais je suis pas sur de comprendre, c’est des photos de femmes mortes en couche ?

    • Merci pour ce lien. En rangeant chez moi il y a quelques semaines, je suis tombé sur les « malettes » de produit commerciaux que les mamans récupèrent quand elles sortent de l’hopital, que ma femme a eues lors de ses accouchements et qu’on avait jamais ouvert. J’avais pris quelques photos édifiantes du contenu pour le mettre sur mon blog, mais je l’ai pas fait... Il y avait en particulier un numéro spécial de « Elle » ou autre, « Retrouver la ligne »... Voilà qui me remotive à les publier si je les retrouve...

    • L’idée, c’est photographier tout ce qui sort du papier glacé. La photographe est partie du corps des mères (qui est forcément différent de celui des gamines de 14 ans fardées comme des voitures volées) et elle pense maintenant à photographier les autres invisibles : les vieux, les malades, les morts.
      J’ai beaucoup de problèmes dans cette démarche et j’ai été contente quand le grand-père m’a demandé de photographier sa femme grabataire. Je trouve ça important. Tout comme j’ai des photos de ma grand-mère juste avant et juste après sa mort. L’image de sa mort n’efface pas du tout celle de sa vie, elle la complète, même si je regrette de n’avoir aucune image de son enfance et très peu de son âge adulte, avant d’être juste une mémé.
      J’aime bien aussi photographier les gens qui ont du kilométrage au compteur : ils expriment tellement plus de choses. Le soucis, c’est que beaucoup d’entre eux, aliénés par l’idée de l’image lisse, se dérobent devant mon objectif, même si je les assure de la totale bienveillance de mon regard.

      Un jour, une femme dans une randonnée m’a prise à partie parce que je la photographiais. Elle refusait de montrer sa laideur. Je l’ai assurée que je ne la trouvais pas laide du tout et j’espérais bien être aussi belle qu’elle quand les années auront sculpté mon visage. Elle m’a répondu que c’était l’opinion d’une femme jeune et encore montrable, qu’elle ne supportait pas sa déchéance physique et que le temps avait déformé son visage au point qu’elle avait fini par ne plus se reconnaître dans le miroir.

      Je n’ai pas lâché le morceau malgré sa violence à peine contrôlée. J’ai expliqué que je n’ai jamais pu supporter ma propre image, indépendamment de mon âge et que je ne me reconnais qu’avec un décalage dans le temps, que je n’arrive pas à faire coïncider mon reflet avec mon image mentale et que s’accepter dans sa totalité, son imperfection, ses aspérités est un travail de fond, renouvelé chaque jour, une lutte perpétuelle contre un monde lisse et sans défauts visibles, artificiel, plastique et discriminant au plus haut point, et que toute vieille et moche qu’elle était, elle arrivait à me coller facilement 800m dans la vue en fin de parcours.

      J’ai d’elle un très beau #portrait que je me suis engagée à ne montrer à personne :-)

    • C’est quand même très différent la bienveillance d’un regard et les regards qui seront posés sur une photographie.
      J’ai arrêté de faire des portraits (visage, corps…) volés. Les personnes dont je veux prendre l’image doivent être prévenu avant et donner leur accord.
      Je ne crois pas que ce soit une question de narcissisme ou de s’aimer soi-même, je trouve que le problème est plutôt du côté du photographe qui dispose du corps des autres sans leur accord.

    • J’ai toujours cette démarche ethnographique qui fait que j’aime bien saisir l’instant, le mouvement, la continuité. À moment donné, les noms sur les photos se perdent, il ne reste plus que le témoignage d’une époque révolue. Il y a dans les archives photographiques des familles, des tas de gens dont plus personne ne sait rien, sauf un air de ressemblance avec une cousine, et surtout, un air d’époque où finalement, tout le monde se ressemble.

    • @touti :

      je trouve que le problème est plutôt du côté du photographe qui dispose du corps des autres sans leur accord.

      Pour moi le problème vient vraiment du photographié. Comment peut-on se considérer propriétaire de sa propre image ? Quand je me promène dans la rue, tout le monde peut disposer de mon image, elle est gratuite et n’appartient à personne. Vais-je empêcher des gens de me regarder, ou d’immortaliser cette image en me photographiant ???

      Cette vision me terrifie, elle donne raison à ceux qui veulent se promener en burka dans l’espace public, au motif que l’image de leur corps est leur intime propriété privée.. C’est une régression de l’existence sociale et collective au profit de la propriété privée, je trouve ça vraiment triste comme évolution..

    • @petit_ecran_de_fumee tu confusionnes là !
      Ce n’est pas la personne qui est photographiée qui est propriétaire de son image, c’est parce qu’on s’approprie son image sans son consentement que celle-ci devient un objet de propriété.

      Le droit à l’image est un droit inaliénable, cela fait partie des libertés, contrairement à ce que tu sembles croire.
      Et c’est également sur ce principe de viol des libertés que se battent les anti-vidéosurveillance.

      Quand le prof de gym se permet de photographier les collégiennes sous le prétexte d’améliorer leurs performances, les associations de défense des libertés peuvent également attaquer grâce à ce droit, sans consentement, pas de droit.

      Bien que la loi soit là censée défendre les plus faibles (celui qui n’a pas choisi) on peut également parler de sensibilité et de culture.
      Je citerais donc le livre de Tournier « La Goutte d’Or » sur un africain qui tente de retrouver sa photographie car elle fait partie de son âme.

      Et les gens qui veulent se promener masquer c’est également leur liberté, le reste est de l’ingérence.

    • @touti : on n’est pas tout à fait d’accord effectivement. Mais ça doit être une histoire de termes.

      Pour moi tu parles de l’exploitation de l’image, qui effectivement peut constituer une atteinte grave aux personnes.
      Le prof de gym, s’il garde les images pour lui seul pour fantasmer dans son coin, c’est sûr c’est répugnant, mais je ne vois pas comment on peut l’empêcher (il pourrait tout aussi fantasmer sur la base de son souvenir.. là simplement il dispose d’une version pixellisée, donc persistante de son souvenir)
      S’il exploite des images hors d’un usage privée, il fait une exploitation publique de ces images, il engage donc les personnes photographiées sans leur consentement, là oui, c’est un abus. C’est comme si le photographe avait le pouvoir de réécrire le vécu social des sujets par la manipulation subjective qu’il peut opérer sur les images.
      Pour moi on est propriétaire exclusif de son propre vécu, pas de son image. Personne n’a le droit de réécrire l’histoire, de modeler mon vécu vis à vis de la sphère publique, en manipulant des images de ma personne, sans mon consentement. Mais je fais partie du décor, de l’espace public, de l’humanité, de la planète, je ne veux pas m’en abstraire « visuellement » si quelqu’un veut photographier ce décor.

      Quand tu veux prendre des photos des autres, quel usage veux-tu en faire ? En renonçant à en faire, tu censures ta démarche artistique au motif que tu exploiterais l’image des gens à leur insu ?
      Tu as peut être raison, mais je n’arrive pas à voir la nuisance..

      Effectivement sur la vidéosurveillance, je la dénonce aussi, mais pas sur l’idée d’une violation de liberté. Je la dénonce sur son aspect infantile et déresponsabilisant, sur l’idée que la collectivité utilise des outils de « surveillance » qui pourrait de façon industrielle réécrire l’histoire et nuire aux individus en prétendant les protéger, et enfin parce que c’est une démarche débile qui fait que les flippés et adeptes du tout sécuritaire ne pourront être rassurés que quand la planète entière sera vidéosurveillée, c’est à dire quand nous serons au final tous dans la même prison, comme les délinquants dont on veut se protéger.

      Et les gens qui veulent se promener masquer c’est également leur liberté, le reste est de l’ingérence.

      Je n’ai jamais milité pour les interdictions vestimentaires dans les lieux publics car décréter une norme, même laïque, est une démarche arbitraire et oui, de l’ingérance. On s’habille comme on veut. Mais dans ma vision, penser une collectivité où des individus se cachent, n’assument pas leur identité visuelle, c’est super déroutant et malsain, car l’identité visuelle, ce qui permet de nous différencier, c’est la base de la confiance, du ciment social... Aussi je milite pour apprendre aux gens à s’accepter et se faire confiance tels qu’ils sont..

    • @petit_ecran_de_fumee oui, on est pas d’accord, mais je n’ai simplement pas le même point de vue que toi !
      Exploitation ou pas de l’image, à tout moment une image peut sortir de l’espace privé parce que c’est seulement un objet. Je parle de ce basculement photographique d’objetisation de l’image de l’autre, de respecter des espaces de libertés, dont celui de l’image de chacun.
      Je ne vois aucun ciment social dans le fait de montrer son visage ou de se laisser photographier.
      Tu m’inquiètes avec ta vision d’un monde sain ou il faut apprendre aux gens à aller bien.

    • Tu m’inquiètes avec ta vision d’un monde sain ou il faut apprendre aux gens à aller bien.

      Ma formulation était paternaliste en effet... je ne veux pas « apprendre » aux autres, mais plus précisément contribuer à l’émergence d’un système social dans lequel les gens s’acceptent et se font confiance, sans avoir à dissimuler leur visage.
      Je te rassure, mon pouvoir est insignifiant :-)

      #utopie

  • MIchel Foucault : L’utopie du corps
    Conscience de soi, conscience du corps ou l’utopie d’un continent à soi.

    Transcription intégrale de la conférence de Michel Foucault : « Le Corps utopique », conférence radiophonique prononcée le 7 décembre 1966 sur France-Culture. Cette conférence a fait l’objet, avec celle intitulée « Les hétérotopies », d’une édition audio sous le titre « Utopies et hétérotopies »

    http://www.youtube.com/watch?v=NSNkxvGlUNY

    http://culturevisuelle.org/imagination/2010/06/05/foucault-«-le-corps-utopique-»

    Ce lieu que #Proust, doucement, anxieusement, vient occuper de nouveau à chacun de ses réveils, à ce lieu-là, dès que j’ai les yeux ouverts, je ne peux plus échapper. Non pas que je sois par lui cloué sur place – puisque après tout je peux non seulement bouger et remuer, mais je peux le “bouger”, le remuer, le changer de place –, seulement voilà : je ne peux pas me déplacer sans lui ; je ne peux pas le laisser là où il est pour m’en aller, moi, ailleurs. Je peux bien aller au bout du monde, je peux bien me tapir, le matin, sous mes couvertures, me faire aussi petit que je pourrais, je peux bien me laisser fondre au soleil sur la plage, il sera toujours là où je suis. Il est ici irréparablement, jamais ailleurs. Mon corps, c’est le contraire d’une utopie, ce qui n’est jamais sous un autre ciel, il est le lieu absolu, le petit fragment d’espace avec lequel, au sens strict, je fais corps.

    Mon corps, topie impitoyable. Et si, par bonheur, je vivais avec lui dans une sorte de familiarité usée, comme avec une ombre, comme avec ces choses de tous les jours que finalement je ne vois plus et que la vie a passées à la grisaille ; comme avec ces cheminées, ces toits qui moutonnent chaque soir devant ma fenêtre ? Mais tous les matins, même présence, même blessure ; sous mes yeux se dessine l’inévitable image qu’impose le miroir : visage maigre, épaules voûtées, regard myope, plus de cheveux, vraiment pas beau. Et c’est dans cette vilaine coquille de ma tête, dans cette cage que je n’aime pas, qu’il va falloir me montrer et me promener ; à travers cette grille qu’il faudra parler, regarder, être regardé ; sous cette peau, croupir. Mon corps, c’est le lieu sans recours auquel je suis condamné. Je pense, après tout, que c’est contre lui et comme pour l’effacer qu’on a fait naître toutes ces utopies. Le prestige de l’utopie, la beauté, l’émerveillement de l’utopie, à quoi sont-ils dus ? L’utopie, c’est un lieu hors de tous les lieux, mais c’est un lieu où j’aurai un corps sans corps, un corps qui sera beau, limpide, transparent, lumineux, véloce, colossal dans sa puissance, infini dans sa durée, délié, invisible, protégé, toujours transfiguré ; et il se peut bien que l’utopie première, celle qui est la plus indéracinable dans le coeur des hommes, ce soit précisément l’utopie d’un #corps incorporel. Le pays des fées, le pays des lutins, des génies, des magiciens, eh bien, c’est le pays où les corps se transportent aussi vite que la lumière, c’est le pays où les blessures guérissent avec un beaume merveilleux le temps d’un éclair, c’est le pays où on peut tomber d’une montagne et se relever vivant, c’est le pays où on est visible quand on veut, invisible quand on le désire. S’il y a un pays féerique, c’est bien pour que j’y sois prince charmant et que tous les jolis gommeux deviennent poilus et vilains comme des oursons

    #Michel_foucault #Philosophie #Corps #Utopie #Mythologie #Histoire #Société #Civilisation #Sacré #Rituel #Tatouage #Corps_continent

  • "Relire Marcuse pour ne pas vivre comme des porcs"

    Une vivifiante et salutaire analyse de l’oeuvre de Marcuse par le philosophe et mathématicien #Gilles_Châtelet publié dans le Monde diplomatique en août 1998.
    Pour appuyer l’exposé de Gilles Châtelet, une passionnante interview (1976) de #Marcuse ou il évoque entre autres le rôle de la philosophie politique dans les sociétés modernes.

    http://www.monde-diplomatique.fr/1998/08/CHATELET/10825

    Pour Marcuse, vivre les années 30, c’était être confronté directement à trois dispositifs redoutables qui articulaient la puissance technique et la domination politique : nazisme, socialisme totalitaire et capitalisme démocratique, par lesquels « la société et la nature, l’esprit et le corps sont gardés dans un état de mobilisation permanent ».

    Nous savons désormais que l’histoire a tranché et éliminé les deux dispositifs de mobilisation les plus brutaux ; que c’est la technologie de persuasion la plus subtile - et certainement la moins odieuse - qui l’a emporté. Mise au point par les ingénieurs sociaux américains des années 20, la « #manufacture du #consentement (8) », cette technologie répertoriée par Noam #Chomsky (lire « Machines à endoctriner ») comme machine à endoctriner, réussit à sévir ici et maintenant, partout et nulle part, des sphères les plus intimes de l’égo jusqu’à celles qui impliquent la mobilisation de masses humaines de très grandes dimensions.

    Partie 1/5
    (Il faut activer les sous-titres)
    https://www.youtube.com/watch?v=DMV-BR5AE00


    (...)

    Refuser d’affronter le problème de la mobilité, c’est céder à ce que Hegel appelle le valet de soi-même, à son prosaïsme, à son inertie, à son horizon borné, rester crispé à la finitude, tôt ou tard capituler devant les technologies de mobilisation (11) ou de mise au pas brutales ou subtiles. Penser la mobilité, c’est, selon Marcuse, capter toute la patience et le mordant de la pensée négative dont on pouvait croire qu’ « elle est en voie de disparition ». C’est refuser d’abdiquer devant les impostures qui prétendent aller de soi et se donnent comme « philosophie positive », légitimant une « sage résignation (12) » devant des lois sociales aussi naturelles que les lois de Newton. Avec cette philosophie, « combien il est doux d’obéir, lorsque nous pouvons réaliser le bonheur, d’être convenablement déchargés, par de sages et dignes guides, de la pesante responsabilité d’une direction générale de notre conduite (13) ».

    Partie2/5
    https://www.youtube.com/watch?v=vpr8ggnv9LI


    (...)

    Les analyses de L’Homme unidimensionnel amplifient l’offensive contre la « philosophie positive » et son jumelage de plus en plus tyrannique entre opérations mentales et pratiques sociales. Avec beaucoup de lucidité et de talent polémique, elles dénoncent le « jargon tracassier » et le « concret académique » d’une certaine philosophie qui aimerait réduire toute proposition à des énoncés aussi bouleversants que « Mon balai est dans le placard », « John mange le chapeau de Paul » ou le classique « Betty a cassé son sèche-cheveux au coin de la rue ».

    Marcuse anticipe le dressage cognitif et ethico-neuronal contemporain ! On se tromperait pourtant en y reconnaissant une méfiance conventionnelle de la technique. Ce ne sont pas les robots qui sont à craindre mais notre soumission de plus en plus étriquée à la commande socio-opérationnelle et Marcuse remarque : « La machine est une esclave qui sert à faire d’autres esclaves... Régner sur un peuple de machines asservissant le monde entier, c’est encore régner et tout règne suppose l’acceptation des schémas d’asservissement (15) .

    Partie 3/5
    https://www.youtube.com/watch?v=dEJV0Mt4t1w


    (...)

    Pour la Triple Alliance, tout ce qui prétend ne pas s’incliner devant les états de fait ou ne pas se reconnaître dans une pensée algorithmique, est soupçonnée de « romantisme malsain » d’« élitisme » ou, au mieux, de folklore recyclable dans les spéculations inoffensives des « cultural studies ». La science est d’ailleurs, elle aussi, mise à contribution : on ne compte plus les « Réflexions » ou les « Dialogues », différents par leur contenu scientifique mais identifiables par leur rationalisme endimanché et le ton désabusé qui sied à la philosophie en chaise longue. Nous sommes ici, bien sûr, aux antipodes des « philosophies dangereuses » réclamées par Gilles Deleuze et Michel Foucault : ce « rationalisme » ne menace que par son inertie et sa lourdeur - comme une barge à la dérive.

    Partie4/5
    https://www.youtube.com/watch?v=3yI8MeBBLdI


    (...)

    Le mariage - de cœur et de raison - de la Triple Alliance et de la Contre-Réforme libérale est désormais officiel, avec sa définition du travail comme denrée rare, ne posant aucun problème scientifique, transparent, reproductible et formalisable ; travail « outputé » par des opérateurs (17), ou mieux, des UET (unité élémentaire de travail).
    C’est la même pensée qui veut mater toute subversion de la langue et nier le réel du travail. Il s’agit, coûte que coûte, d’affubler la guerre de tous contre tous d’une rationalité cybernétique, quitte à nourrir - comme M. Bill Gates - l’ambition secrète de fabriquer des tranches d’âges, des comportements et des psychologies comme des jeans ; et remplacer la spéculation sur la viande sur pied des ingénieurs financiers d’autrefois par la spéculation sur un immense cheptel de neurones sur pied.
    Mais, performance oblige - et ceci n’aurait pas surpris Marcuse -, la Triple Alliance sait se montrer festive avec tout le cortège New Age, du nomade, du chaos, et pourquoi pas, du fractal. Pourtant, déjà Carnaval fait la grimace ; la langue semble se venger comme les incendies vengent la nature lorsque la broussaille fait place à la forêt : épidémies de lynchages médiatiques, proliférations de psychologies-zombies et, surtout, superstitions cultivées et engrangées par les sectes multinationales.

    Parie 5/5
    https://www.youtube.com/watch?v=-7V4gGfrJDU

    Extrait de « l’homme unidimensionnel » (P/74/75)

    La #société industrielle récente n’a pas réduit, elle à plutôt multiplié les fonctions parasitaires et aliénées(destinées à la société en tant que tout, si ce n’est à l’individu).
    La #publicité, les relations publiques, l’#endoctrinement, le gaspillage organisé ne sont plus désormais des dépenses improductives, ils font partie des couts productifs de base. Pour #produire efficacement cette sorte de gaspillage socialement nécessaire,il faut recourir à une #rationalité constante, il faut utiliser systématiquement les techniques et les sciences avancées. par conséquent, la société industrielle politiquement manipulée à presque toujours comme sous-produit un niveau de vie croissant, une fois qu’elle a surmonté un certain retard.
    la #productivité croissante du travail crée une super #production grandissante (qui est accaparée et distribuée soit par une instance privée soit par une instance publique) laquelle permet à son tour une #consommation grandissante et cela bien que la productivité croissante du travail tende à se diversifier. Cette configuration, aussi longtemps qu’elle durera, fera baisser la valeur d’usage de la liberté ;
    à quoi bon insister sur l’autodétermination tant que la vie régentée est la vie confortable et même la « bonne » vie. C’est sur cette base, rationnelle et matérielle que s’unifient les opposés, que devient possible un comportement politique #unidimensionnel. sur cette base, les forces politiques transcendantes qui sont à l’intérieur de la société sont bloquées et le changement qualitatif ne semble possible que s’il vient du dehors.
    Refuser l’#Etat de bien-être en invoquant des idée abstraites de #liberté est une attitude peu convaincante. La perte des libertés économiques et politiques qui constituaient l’aboutissement des deux siècles précédents, peut sembler un dommage négligeable dans un Etat capable de rendre la vie administrée, sûr et confortable. Si les individus sont satisfait, s’ils sont heureux grâce aux marchandises et aux services que l’administration met à leur disposition, pourquoi chercheraient-ils à obtenir des institutions différentes, une production différente de marchandises et de services ? E si les #individus qui sont au préalable #conditionnés dans ce sens s’attendent à trouver, parmi les marchandises satisfaisantes, des pensées, des sentiments et des aspirations, pourquoi désireraient-ils penser, sentir et imaginer par eux mêmes ? Bien entendu ces marchandises matérielles et culturelles qu’on leur offre peuvent être mauvaises, vides et sans intérêt mais le Geist et la connaissance ne fournissent aucun argument contre la satisfaction des besoins.
    La critique de l’état du bien-Etre en termes de #libéralisme (avec le préfixe néo ou sans sans) n’est pas valable parce qu’elle s’attache à des conditions que l’Etat de bien-Etre a dépassées : à un degré moindre de richesse #sociale et de technologie. Cette critique manifeste son aspect #réactionnaire en attaquant la législation sociale dans son ensemble et des dépenses gouvernementales justifiées et destinées à d’autres secteurs que ceux de la défense militaire.

    Traduit de l’anglais par #Monique_Wittig et l’auteur.
    Copyright : Editions de Minuit

    #Philosophie #Subjectivité #Existentialisme #Utopie #Praxis #anthropologie #Politique #idéologie #Sciences #Technologie #Marxisme #Socialisme #Capitalisme #Théorie_critique #Marchandise #Prolétariat #Travail #Aliénation #Ordre #Autorité #Violence #Kant #Hegel #Marx #Husserl #Freud #Heidegger #Sartre #Adorno #Horkheimer #Benjamin #Ecole_de_Francfort #Livres #Vidéo

  • « Le travail est une invention du capitalisme » Par #André_Gorz.
    Une critique lumineuse et radicale du rapport au travail et sa transformation sociale et ses conséquences désastreuses sur l’organisation dans la « cité ».
    Première partie
    https://www.youtube.com/watch?v=R5BoVDcBpYY



    http://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/250912/penser-la-sortie-du-capitalisme-avec-andre-gorz

    Pour Gorz, il faut oser rompre avec cette société qui meurt et qui ne renaîtra plus. L’enjeu n’est pas la sortie de la crise. Pour lui, ce qui se joue désormais est bien la sortie du capitalisme lui-même. La crise financière actuelle, la crise du travail et la crise écologique forment un tout : elles traduisent l’épuisement du système économique dominant. Il n’est pas possible de les séparer ni de les hiérarchiser. Le capital semble avoir approché au plus près son rêve : celui de faire de l’argent avec de l’argent. Mais la menace d’effondrement du système est telle désormais que tout semble possible, le pire comme le meilleur. Il y a potentiellement, pour André Gorz, une “ sortie barbare ” ou une “ sortie civilisée ” du capitalisme. Seuls nos choix collectifs décideront de la forme qu’elle prendra et du rythme auquel elle s’opérera. « On a beau accuser la spéculation, les paradis fiscaux, l’opacité et le manque de contrôle de l’industrie financière, la menace de dépression, voire d’effondrement qui pèse sur l’économie mondiale, n’est pas due au manque de contrôle ; elle est due à l’incapacité du capitalisme de se reproduire. Il ne se perpétue et ne fonctionne que sur des bases fictives de plus en plus précaires. Prétendre redistribuer par voie d’imposition les plus-values fictives des bulles (spéculatives) précipiterait cela même que la crise financière cherche à éviter : la dévalorisation de masses gigantesques d’actifs financiers et la faillite du système bancaire. » (Revue EcoRev’, automne 2007).

    Deuxième partie
    https://www.youtube.com/watch?v=hB4EeTEqLfY

    Certes, envisager une autre économie, d’autres rapports sociaux, d’autres modes de production, et d’autres façons de vivre passe pour “ irréaliste ”, comme si la société de la marchandise, du salariat et de l’argent était indépassable. « En réalité, disait-il, une foule d’indices convergents suggère que ce dépassement est déjà amorcé. » Gorz ne disait pas que ces transformations se produiraient. Il disait seulement que, pour la première fois, nous pouvons vouloir qu’elles se réalisent. C’est la raison pour laquelle il soutenait depuis longtemps les initiatives de l’économie solidaire. C’est pourquoi aussi il suivait attentivement les actions des hackers et le développement des “ logiciels libres ”, capables, selon lui, de miner à la base le capitalisme en menaçant les monopoles. Pour Gorz d’ailleurs, « la lutte engagée entre les logiciels propriétaires et les logiciels libres a été le coup d’envoi du conflit central de notre époque. Il s’étend et se prolonge dans la lutte contre la marchandisation des richesses premières ».

    #Capitalisme #Economie #Industrie #marchandise #Rationalité #Normalisation #Quantification #Sous_qualifications #polyvalence #Travail #Emancipation #Libération #Citoyenneté #Politique #Syndicats #Education #Temps_libre #Utopie #Vidéo

    • Amusant discours qui tendrait à laisser croire qu’il existerait un choix.

      Alors que le capitalisme n’existe que par la privatisation de l’ensemble des ressources nécessaires à la vie, contraignant chacun à accepter l’argent-dette émis par l’état organisation de la spoliation.

      Un autre rapport est certainement possible, mais ce n’est pas avec de belles idées qu’on le construira, mais en reprenant aux propriétaires leurs propriétés.

    • pour une fois @bp314, je suis à peu près d’accord avec toi. En visionnant ce document, j’ai réalisé à quel point l’analyse de Gorz me semble incomplète. Il n’évoque pas le capitalisme dans sa globalité, il ne parle que du productivisme et de la marchandisation du travail, ce qui n’est pour moi qu’un écueil annexe du capitalisme. Ce qu’il faut combattre pour sortir du capitalisme, c’est avant tout l’idée même de privatisation de toute forme de patrimoine autre que notre sphère vitale individuelle. En embarquant dans son code génétique la finalité de l’accumulation de propriété privée et de la captation des profits par le seul intérêt individuel, le capitalisme est voué à reproduire sous une autre forme (économique et parfois militaire) les pulsions ancestrales, dominatrices, impérialistes, obscurantistes et prédatrices des humains... Le capitalisme, ça reste le moyen âge. C’est cela qu’il faut abolir pour espérer faire bouger quoi que ce soit.
      Je ne crois pas à l’idée d’un monde qui aurait confiné les capitalistes dans un enclos de fauves dans lequel ils pourraient se bouffer entre eux, tout en comblant les besoins matériels de tous, pendant que le reste de la population pourrait lire des bouquins au soleil toute la journée...
      J’ai commencé à poser mes réflexions hier soir dans un billet, j’espère arriver à les énoncer clairement prochainement..

    • Le productivisme et la marchandisation, c’est bien là les fondements avec la propriété du capitalisme. André Gorz insiste surtout sur la transformation et la finalité du travail par le capitalisme. Il analyse ce processus en nous expliquant que la mise en concurrence entre le savoir-faire et la compétence des uns et des autres a créé les conditions de la mutation des rapports de l’homme à la marchandise. Ce que je crée je peux en tirer un bénéfice certain je vais donc mettre en place les structures qui vont me permettre d’en faire plus( le rendement).
      Pour cela nous passons par un rapport de normalisation des compétences (le salarié interchangeable) Plus de pièce unique, l’identique devient la norme pour faire croître la production.
      On peut noter aujourd’hui un retour à un mode artisanal qui se paye chère et n’est accessible qu’à une toute petite minorité.

      Ce que j’appelle L’anti-ethique, représente la part la plus négative du travail, aujourd’hui une grande part des emplois proposés sont ceux des services, Ceux qui ne valorisent rien et ne demandent aucune compétence si ce n’est celui de « la misère et du besoin de travailler ». La classe ouvrière compétente est en train de disparaître, au profit de postes intérimaires, précaires, comme le nettoyage, la manutention, les emplois dits à domicile... Cette structure mise en place a détruit les compétences, baissés les salaires et mis en place un système de dépendance, dans notre relation voir d’identification à la production(la fétichisation de la marchandise).
      Nous ne sommes plus valorisé par ce que nous savons faire mais par ce que nous possédons.

      André Gorz est un maître à penser pour les décroissants, il rejette l’idée qu’il faut utiliser les moyens de production pour un rendement maximum et on peut le comprendre. Il faut produire ce dont nous avons besoin et rien de plus.
      Maintenant quel système peut ont mettre en place pour lutter contre la financiarisation de nos vies (la fameuse dette) et l’appropriation des biens communs(voir les propriétaires terriens au Brésil qui s’accaparent toutes les terres au détriment des petits paysans) je n’ai pas la réponse car je ne crois pas à l’idée de faire disparaître la notion de « propriété »
      "L’homme" à besoins de posséder c’est une réalité anthropologique. (c’est une conviction personnelle que peu de gens partagent avec moi) http://www.scienceshumaines.com/comment-classer-les-societes_fr_21696.html. Il faut juste lui rappeler la proportion de ce à quoi il a droit, c’est-à-dire une juste mesure des choses qui va dans l’intérêt de la collectivité. Un parc immobilier restreint, un nombre d’hectares limité, un plafonnement des salaires, la nationalisation des entreprises qui gèrent les matières premières... c’est un bon début ?

    • La propriété est un artifice qui nous donne la jouissance exclusive ou monnayable d’un patrimoine que l’on définit et qu’on s’octroie de façon plus ou moins concertée.
      Que l’individu dispose d’une sphère exclusive pour exister est une chose. Chaque individu a droit à un socle minimal de sécurité et de liberté qui s’arrête là où commence celui des autres.
      Qu’il cherche à étendre sa propriété aux dépens des autres pour la monnayer et se faire nourrir par le travail des autres est une démarche prédatrice.
      Ce n’est pas l’idée d’une superficie maximale, de quotas de propriété, qu’il faudrait mettre en place à mon sens, mais abolir le droit de monnayer l’usage de sa propriété quand cet usage concerne la sphère non vitale du propriétaire et les besoins vitaux de l’usager. Du coup la propriété ne donnerait plus de privilège, la question de sa superficie deviendrait secondaire. Elle ne donnerait que des responsabilités, à rétribuer normalement comme n’importe quel autre travail.
      La propriété n’aurait donc d’attrait que pour ceux qui veulent assumer une responsabilité sur un enjeu collectif, public, sur l’exploitation de cet espace.
      Je vois l’entreprise comme un patrimoine collectif à administrer, comme une commune par exemple.
      Le maire d’une ville n’est pas propriétaire de la ville, il ne prélève pas de rente sur l’usage de la superficie de sa ville, il est juste payé pour administrer, pour assumer une responsabilité.
      Pour moi il est là le travail, et sa rémunération associée : remplir une mission sociale et assumer les responsabilités rattachées à cette mission.
      C’est de cette façon que je procède en tous cas dans ma boite. On est propriétaire de la boite, mais on essaie de n’en tirer aucun privilège, on en a juste la responsabilité, On s’interdit de se considérer propriétaire des richesses dégagées par les gains de productivité obtenu par le travail des autres... Il faut qu’on bascule vers la scop, mais faut trouver le temps de faire cette bascule technique, et surtout s’assurer que les salariés sont mûrs pour cela, car tout le monde n’est pas prêt spontanément à assumer des responsabilités supplémentaires de façon quasi - désintéressée..

  • Détroit, laboratoire du monde d’après le néolibéralisme - Décroissance forcée - Basta !
    http://www.bastamag.net/article3073.html

    Au lendemain de la Grande dépression de 1929, l’industrie automobile embauche largement les travailleurs des plantations du Sud afin de contrecarrer l’activité des ouvriers – en majorité polonais et italiens – très syndiqués. Ford, GM, et Chrysler obtiennent que la ville d’Hamtramck, situé à 8 km, leur offre – déjà ! – des défiscalisations. Un paradis fiscal en plein Détroit. Elles y déplacent de nombreuses activités. « On voyait certaines usines fermer pour rouvrir juste à côté sans réembaucher les militants les plus actifs ». Les crises successives du secteur vont accompagner pendant des années les politiques patronales de compression des salaires et de diminution des droits sociaux. Progressivement, les syndicats, pour sauver le peu qui reste, préfèrent les « compromis » et les « accords » à l’usage de la grève et la pression des salariés.

    Le bon vieux temps de la consommation de masse

    En 2009, en pleine crise financière, Chrysler et General Motors sont au bord de la faillite. L’UAW va alors accepter de devenir actionnaire majoritaire de Chrysler, à hauteur de 55 %, mais aussi de GM à 17,5 %. Pieds et mains liés, le syndicat renonce à la grève jusqu’en 2015, accepte des baisses de salaires et la reprise de la gestion de l’assurance-santé, au détriment des intérêts des salariés. Dans le même temps, l’UAW perd des milliers de membres. Le siège de la section locale, comme tant d’autres bâtiments, est d’ailleurs à vendre.

    #Detroit #Etats-Unis #pauvreté #ségrégation #pauvreté #agriculture_urbaine #urbainisme

  • Jean-Bernard Pouy : Colère du présent (Ed.Baleine) - Le blog de Claude LE NOCHER #livre via @osezkarl
    http://action-suspense.over-blog.com/article-jean-bernard-pouy-colere-du-present-ed-baleine-72

    Par nature, l’#Utopie ne se réalise jamais. Sauf dans quelques romans qui s’en amusent. Et qui suggèrent que, si des gens assez futés pour imaginer un autre monde se coalisaient, peut-être bien qu’il n’est pas exclu qu’éventuellement… Avec une pasionaria rousse, nue et idéalement galbée, de préférence. Et, en face, un général pas strictement militaire, bien sûr. De la fiction, puisque ça met en scène une solidarité illusoire ; non sans admettre que même les insurgés ne s’entendent que rarement. Après tout, il n’est pas encore absolument interdit d’aspirer à ce rêve — non pas égalitaire, mais d’un équilibre juste et humaniste. Jean-Bernard Pouy ne donne pas de leçons, d’objectif insensé. Il joue avec ses fantasmes, qui sont quelquefois les nôtres, exagère, rigole et extrapole, souligne qu’une blanquette bien arrosée adoucit la réflexion. Il nous invite à réfléchir sur la superficialité de nos sociétés qui oublient l’essentiel : vivre, c’est tout ! Merci de nous le rappeler…

    • Ah Konk, beurk, mais dommage, l’illustration décrite était pertinente (pour une fois). Et je n’ai pas pu lire l’article, payant, mais les premières lignes de JP Dupuis semblent bien dissocier l’intérêt de l’illustration de la respectabilité de son auteur.

      Ensuite, ce passage amusant :

      Pour reprendre l’exemple de l’automobile comme moyen de transport individuel, il faudrait se poser la question du coût global réel ,dû à son utilisation, qui incombe à chaque utilisateur et à la sphère publique ( infrastructures, accidents corporels, pollution de l’air, pollution sonore, etc.. ). Yvan Illich avec le concept de contre-productivité jugeait aliénant et illusoire la mise en avant de la vitesse dans le système automobile. En prenant en compte le temps moyen de travail pour l’acquisition et l’entretien d’une automobile, on montre que le temps réel total affecté à ce bolide des temps modernes s’allongeait inexorablement et qu’en conséquence sa vitesse réelle diminuait d’autant. On l’évalue à 6 kms/h , soit à peine plus que la vitesse du piéton ! ( "Ivan Illich a ainsi défini le concept de vitesse généralisée, compris ici comme le rapport de la distance parcourue au temps que l’on met à la parcourir. Dans le « temps que l’on met à la parcourir » il y a le temps effectif du déplacement et le temps que l’on passe à se donner les moyens du déplacement" ( 1 ) )

      voilà qui va bien également avec les échanges du billet précédent :-)
      http://seenthis.net/messages/138085

  • Revenu garanti, une utopie à portée de main
    http://www.monde-diplomatique.fr/2013/05/A/49101

    Assurer à chacun, sans conditions, de la naissance à la mort, une somme mensuelle suffisante pour vivre ? Impossible de balayer la proposition en arguant de son infaisabilité économique : il serait tout à fait envisageable de la mettre en œuvre, même si cela nécessite une réflexion politique approfondie (« Financer l’allocation universelle »). C’est surtout sur le plan philosophique que le revenu garanti pose des questions épineuses, puisqu’il implique de renoncer à l’objectif du plein-emploi et d’admettre que l’on puisse subsister sans exercer une activité rémunérée (« Imaginer un revenu garanti pour tous »). Promu ces dernières années par des penseurs progressistes comme André Gorz (« A reculons »), mais aussi par des libéraux, qui en défendent une conception très différente (« Michel Foucault, l’Etat et les bons pauvres »), il a fait l’objet d’expériences au Nord comme au Sud, par exemple tout récemment en Inde (« En Inde, l’expérience revitalise les villages »). / #Inde #Capitalisme #Finance #Idées #Protection_sociale #Travail #Chômage #Économie #Fiscalité #2013/05

    #revenu_garanti #revenu_de_base #salaire_garanti #revenu_universel

  • Crévilles.org - Les cités-jardins, un idéal à poursuivre

    http://crevilles.org/mambo/index.php?option=com_content&task=view&id=10258&Itemid=202

    Un siècle plus tard, les cités-jardins fondées par Ebenezer Howard offrent un repère d’une étonnante actualité. Ce qui fut d’abord une utopie sociale, puis urbaine, a donné naissance à des quartiers très particuliers, aux atouts sans équivalent : une organisation urbaine harmonieuse, une grande richesse architecturale et paysagère, une capacité d’attachement identitaire et de « vivre ensemble ».

    Comment ces quartiers ont-ils évolué ? Leurs principes sont-ils toujours inscrits dans l’action publique ? Quels apports possibles pour les nouvelles façons de faire la ville durable ?

    Le colloque qui se déroulera à Stains, Suresnes et Châtenay-Malabry sera l’occasion :
    – d’évaluer la pertinence des idées fondatrices de la cité-jardin dans une conception intégrée de l’aménagement au XXIe siècle,
    – de marquer la spécificité du développement des cités-jardins en France et en région francilienne en regard des exemples européens et mondiaux,
    – de resituer la réflexion sur l’habitat social de qualité, y compris en milieu urbain dense,
    – d’interroger la politique des écoquartiers dans un paysage métropolitain en mutation.

    Différents ateliers d’étudiants et de jeunes professionnels trouveront aussi, à cette occasion, un moment d’expression de leurs travaux et de leur créativité sur les cités-jardins et la ville de demain.

    Visites, expositions, débats viendront animer les trois jours de ce colloque, qui s’accompagnera de la sortie d’un nouveau numéro des Cahiers de l’IAU « Les cités-jardins, un idéal à poursuivre ».

    #utopies #cités-jardins #paris #région-parisienne

  • Pierre Jourde à propos du Tigre
    http://pierre-jourde.blogs.nouvelobs.com/tag/le+chant+du+monstre

    Le Tigre est une revue généraliste, culturelle au sens large. On trouvera dans le numéro de janvier des photos superbes, quelques extraits de L’Autofictif de Chevillard, des feuilletons, un article sur le mathématicien Grothendieck, une enquête sur la réjouissante République du Saugeais, dans le Jura, des feuilletons, un certain goût du bizarre, et pas mal d’humour. Mais Le Tigre est aussi une maison d’édition qui publie de petites merveilles. Petites merveilles pour la maquette, particulièrement réussie, qui en fait de très jolis objets à 6 euros. Ce serait bête de s’en priver.

    Je partage en tout point ce jugement. Après avoir lu l’an dernier La vie dans les arbres de Sylvain Prudhomme je viens de finir Suburbs de Raphaël Meltz. Des textes passionnants sur la manière de construire les villes, les maisons, entre rêves, utopies et vie quotidienne. Les urbanistes en prennent violemment pour leur grade. Voir aussi : http://www.le-tigre.net/SUBURBS.html
    #littérature
    #urbanisme
    #architecture
    #utopie

  • Retour à Saint-Simon - La Vie des idées
    http://www.laviedesidees.fr/Retour-a-Saint-Simon.html

    Nous pouvons enfin lire le comte de Saint-Simon. En publiant la première édition intégrale de ses œuvres, un collectif interdisciplinaire de chercheurs rend sa cohérence à une entreprise qui bouleverse encore les cadres usuels de la philosophie politique et sociale.

    http://www.laviedesidees.fr/local/cache-vignettes/L185xH253/arton2256-7954d.jpg
    #utopie #philosophie_politique #philanthropie