ON RIGOLE, ON RIGOLE,
MAIS COMMENT ON DIT #TROU_DU_CUL
AU #FEMININ ? #humour #linguistique #langage #langue #féminisme #féminitude #féminimalisme #femme #homme #cunnilingus #sourire_vertical #grosse_fatigue #mal_de_tête #seenthis #vangauguin
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MOI, JE
SUIS #TRI_SELECTIF...
JE N’ACHETERAI UN SAC #VUITTON QU’EN PEAU D’#ARNAULT #authentique #LVMH #petit_commerce #politique #France #no_bizness_like_show_bizness #pièces_jaunes #tartuffe #escroc #société #gueule_de_fion #seenthis #vangauguin
:-D :-D :-D
Dédicace à #Macron, , et leur #clique de #gays #gouvernants...
#misère #politique #France #sans_queue_ni_tête #en_même_temps #diplomatie #crédibilité #entubeur #par_devant_par_derrière #tapette #ridicule #comique #sortie_de_route #traces_de_pneus #odeur_de_gomme #sans_issue #humour #seenthis #vangauguin
:-D :-D :-D
▻https://www.youtube.com/watch?v=L-JvgwF2uX4&ab_channel=DanyFisher
#Manfred_Mann « Ha ! Ha ! Said the » (live officiel) | Archive INA / vers 1969
#Joe_Biden #politique #US #monde #amérique #dégénéré #société #diplomatie #débile #art #musique #seenthis #vangauguin
▻https://www.youtube.com/watch?v=n7nVRGtUJEs&ab_channel=InaChansons
Pendant ce temps,
la #mort, qui n’en finit pas, du #vieux_clown,
#Joe_Biden #God_bless_America #politique #US #parasite #monde #tartuffe #guignol #ha_ha_said_the_clown #seenthis #vangauguin
#Ilham_Aliyev vous a demandé comme #ami...
#Azerbaijan #gouvernement #gouvernance #diplomatie #sans_les_bras #sans_les_jambes #sans_les_dents #liberté #égalité #tout_du_même_côté #humour #ironie #seenthis #vangauguin
Jakobson et Polansky sont #dans_un_bateau, dans la #raspoutitsa...
:-D :-D :-D
" #Ukraine : le #général Zaloujny, commandant en chef de l’armée, remplacé par le général Syrsky
#politique #Europe #monde #diplomatique #guerre #comique #puissant_fonds #société #diplomatie #vivre_ensemble #seenthis #vangauguin
" La stratégie de l’Ukraine doit « changer et s’adapter » pour combattre la Russie, a reconnu le général Valery Zaloujny, démis de ses fonctions par le président Volodymyr Zelensky ce 8 février.
« Aujourd’hui, la décision a été prise de changer le commandement des forces armées ukrainiennes », a indiqué Roustem Oumerov sur Facebook, se disant « reconnaissant » envers Zaloujny.
« Notre combat se poursuit et évolue chaque jour. Les tâches de 2022 sont différentes de celles de 2024. C’est pourquoi chacun doit changer et s’adapter aux nouvelles réalités. Pour gagner ensemble », a indiqué Zaloujny sur Telegram après avoir eu une discussion « sérieuse » avec Volodymyr Zelensky.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a salué le travail de Zaloujny à la tête des forces armées ukrainiennes, lui proposant de rester dans son « équipe », quelques minutes avant que le ministère de la Défense annonce le départ du populaire commandant en chef.
« Nous avons parlé des changements dont les forces armées ont besoin. Nous avons aussi discuté de qui pourrait faire partie d’un commandement renouvelé des forces armées de l’Ukraine. Le temps du renouveau, c’est maintenant. J’ai proposé au général Zaloujny de rester dans l’équipe », a écrit le président ukrainien sur X.
Le général Oleksandre Syrsky, commandant en chef des forces ukrainiennes, a été nommé en remplacement. Celui-ci avait été chargé de la défense de Kiev en 2022 et de la contre-offensive de Kharkov à l’automne de la même année. Zelensky a réclamé au nouveau commandant des armées un plan de bataille « réaliste » pour 2024. (...)"
▻https://francais.rt.com/international/109364-ukraine-general-zaloujny-commandant-chef-remplac%C3%A9
RSA sous condition : la ministre du Travail annonce un élargissement de l’expérimentation « à 47 départements d’ici la fin du mois » - Public Sénat
▻https://www.publicsenat.fr/actualites/emploi/rsa-sous-condition-la-ministre-du-travail-annonce-un-elargissement-de-le
« La meilleure émancipation, c’est le travail », résume Catherine Vautrin au micro de Public Sénat pour expliquer la position du gouvernement en matière de lutte contre le chômage. À ce titre, la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, a annoncé un élargissement de l’expérimentation du conditionnement du #RSA à 15 heures d’activité : « Aujourd’hui, il y a 18 expérimentations, nous allons passer à 47 d’ici la fin du mois. »
Lors de son discours de politique générale, le Premier ministre avait déjà annoncé que ce dispositif – voté dans le cadre de la loi « pour le plein emploi » – serait généralisé à toute la France d’ici à 2025.
Une réforme de l’allocation spécifique de solidarité
Dans son discours devant l’Assemblée nationale, Gabriel Attal avait également annoncé son souhait de supprimer l’allocation spécifique de solidarité pour les #chômeurs en fin de droit, pour la remplacer par le versement du RSA.
La disparition de cette allocation, destinée aux demandeurs d’emploi qui ont épuisé leurs droits à l’assurance chômage, suscite des inquiétudes. Les associations craignent une précarisation des chômeurs de longue durée, les départements – qui sont responsables du versement du RSA – alertent sur la création d’une nouvelle charge financière.
« Un demandeur d’emploi, ce qu’il cherche c’est à retourner dans l’emploi. Notre objectif, c’est de l’accompagner à aller dans l’emploi, c’est la meilleure émancipation possible pour lui », assume de son côté Catherine Vautrin.
Vain dieu, cette fois-ci je ne vais pas y couper alors que je ne cherche pas vraiment à retrouver du travail, le salaire me suffirai !
« La meilleure émancipation, c’est le travail »
Ça s’installe pépouze dans le vide laissé par la crise des gauches (lorsqu’elles ne sont pas purement et simplement ralliées ou réconciliées avec la « nature inégalitaire » de l’espèce), la faillite de tout projet de transformation, l’absence d’horizon des perspectives révolutionnaires pour jouer des partitions pétainistes.
C’est tout de même un plagiat du célèbre « Arbeit macht frei ».
« La liberté, c’est l’esclavage » nous dit notre ministre du « France, travail ; c’est la santé ».
Et une redite de la formule du Vichyssois de Neuilly en 2007, lors de sa campagne électorale : « Le travail, c’est la liberté, le plein emploi est possible »
►https://www.cip-idf.org/spip.php?article4193
Une de leurs affiches publiée ensuite utilisait comme repoussoir en n&b de l’icono chômeuse et précaire. Occasion de se souvenir aussi que se revendiquer "révolutionnaire" ne date pas de Micron.
Rétrospective
▻https://www.toupie.org/Textes/Vrai_travail.htm
Le 24 avril 2012, en appelant à un rassemblement le 1er mai pour défendre le « vrai travail », Nicolas Sarkozy a soulevé autant la polémique que les sarcasmes vis-à-vis d’un président-candidat qui ne sait plus quoi faire pour redresser la barre à quelques jours du second tour de l’élection présidentielle.
Après le « vrai Travail », il ne reste plus qu’à inventer la « vraie Famille » (dont on n’est pas très loin avec le rejet du mariage homosexuel) et la « vraie Patrie ». On retournerait dès lors à l’époque du maréchal Pétain où il fallait être un « vrai Français ». A force de vouloir reprendre à son compte les thèses du Front national, le président-candidat nous en rapproche dangereusement chaque jour un peu plus.
Par contre, « tourner la page », comme le mentionne l’article cité ne suffira pas. Il vaudrait mieux jeter le livre dans les flammes et ériger des bûchers pour les bibliothécaires qui font la promotion du capitalisme crypto-fasciste
Avec la suppression de l’ASS, les demandeurs d’emploi de plus de 50 ans dans le viseur
▻https://basta.media/avec-suppression-ass-demandeurs-emploi-plus-50-ans-dans-viseur
Gabriel Attal a annoncé la suppression prochaine de l’allocation spécifique de solidarité (ASS) pour les chômeurs en fin de droits. Les anciens bénéficiaires – une majorité de séniors, devraient basculer vers le RSA, donc la pauvreté.
La prochaine étape, la suppression du minimum vieillesse ?
Le Maire : la révision à la baisse des prévisions de croissance implique un plan d’économie de 10 milliards d’euros supplémentaires.
▻https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/02/18/budget-2024-bruno-le-maire-annonce-une-revision-a-la-baisse-des-previsions-d
Pas cette fois-ci ?
Faire commencer la vieillesse à 67 ans permet à la retraite d’offrir à tous un moment du meilleur des temps : la jeunesse.
#Austérité ++
Et tu découvres que des vieilles peaux de Seenthis, façon grizzly, dont les publis ne valent ni plus ni moins, mais bon, c’est les réseaux sociaux, tu relaies, t’ont bloqué. Egos boursouflés... :-D :-D :-D
Aux apatrides du web merdique, reconnaissants...
Le Web 2.0 est mort, vive le Web de... !
▻https://api.arretsurimages.net/api/public/media/pourquoi-internet-a-cesse-detre-fun/action/show?format=public&t=2024-01-25T17:54:30+01:00
#média #communication #humour #triste #moraliste #sectaire #France #vérité #nombril #voisins_vigilants #société #seenthis #vangauguin
►https://www.arretsurimages.net/chroniques/clic-gauche/aux-apatrides-du-web-merdique
« #Anatomie_d’une_chute » et la question de l’#interprétation du #récit
« Vous ne contextualisez pas, vous délirez sur un détail ! »
« Un roman n’est pas la vie, un auteur n’est pas un personnage ! »
« Mais un auteur peut exprimer ses idées par ses personnages ! »
Des bribes d’un cours de licence de lettres ? Des débats lors d’un colloque littéraire ? Non ! Il s’agit de certains échanges entre les personnages du film Anatomie d’une chute de Justine Triet, palme d’or du dernier Festival de Cannes, qui met en scène le procès de l’écrivaine Sandra Voyter, accusée d’avoir tué son mari Samuel.
On pourrait penser que ces échanges sont irréalistes. Mais la littérature s’invite parfois dans des procès bien réels : dans Histoire de la violence, Edouard Louis relate, de manière autobiographique, un épisode traumatique (une agression physique et un viol). Lors du procès, son avocat a renvoyé, dans sa plaidoirie, au récit de l’écrivain, alors que l’avocate de l’accusé a déclaré qu’Edouard Louis « avait confondu son roman avec la réalité ». La procureure elle, a appelé à trouver une « vérité judiciaire » et non « littéraire ».
La manière dont le film de Justine Triet traite la question du couple, du genre, de l’innocence et de la culpabilité a été abondamment commentée. Mais une autre question irrigue le film : celle de l’interprétation du récit littéraire (les deux protagonistes du couple étant, l’une écrivaine à succès, l’autre aspirant écrivain), notamment lorsque ce récit joue sur certaines marges troubles, entre fiction et non-fiction, représentation artistique et fidélité mimétique au réel et lorsqu’il se confronte à d’autres récits, qui ont leurs propres critères de cohérence, de validité, de recevabilité : le récit juridique, mais aussi le récit journalistique, le récit psychanalytique, le récit médical, le récit d’expert, etc.
Chaque catégorie peut par ailleurs se décliner en une multitude de récits : les récits des avocats comme ceux des experts peuvent être diamétralement opposés, par exemple. Le passage d’une langue à l’autre dans le film – de l’anglais au français et vice-versa – nous fait d’ailleurs littéralement entendre cette polyphonie.
L’autofiction, ou l’art de brouiller les limites entre fiction et réalité
« What do you want to know ? » (« Que voulez-vous savoir ? ») demande, au tout début du film, Sandra à l’étudiante venue l’interroger. Elle veut savoir ce qui relève de la réalité et de la fiction dans les écrits de Sandra Voyter, et si l’écrivaine pense qu’on ne peut inventer, créer, qu’à partir de la réalité. Or la production littéraire de Sandra se situe dans un genre qu’on peut appeler l’autofiction.
Le terme a été employé pour la première fois en 1977 par l’écrivain et critique Serge Doubrovsky (pour qualifier son récit, Fils). Il mêle ce qu’on pourrait croire a priori opposé : l’autobiographie et la fiction. L’autofiction est en effet un récit inspiré par la vie de l’autrice ou de l’auteur du récit, mais un récit qui se permet de romancer, d’imaginer, qui ne veut pas se plier aux critères de sincérité, d’authenticité, de conformité aux faits qu’on associe souvent à l’autobiographie traditionnelle (et au « pacte autobiographique » tel qu’il a été défini par Philippe Lejeune).
Le terme autofiction a donné lieu à de multiples définitions et à de multiples critiques, comme l’a montré le chercheur Philippe Gasparini. Il n’est notamment pas aisé de le distinguer du roman autobiographique comme l’a résumé Sylvie Jouanny, on peut distinguer deux tendances : l’une, référentielle, qui repose sur l’homonymie entre narrateur/narratrice, auteur/autrice et personnage et qui considère que « l’autofiction est un roman qui traite de la réalité, fût-ce dans le recours à la fiction », l’autre, fictionnelle, qui défend « la fiction plus que l’autobiographie » et s’intéresse au travail de « fictionnalisation de soi » (cette fictionnalisation pouvant remettre en cause l’homonymie entre narrateur/narratrice, auteur/autrice et personnage).
Dans Anatomie d’une chute, il est admis que Sandra Voyter écrit de l’autofiction en s’inspirant des éléments de sa vie (notamment l’accident de son fils, mais aussi ses relations avec son père). Lorsque l’étudiante, au début du film, essaie de distinguer ce qui est réel de ce qui est inventé, Sandra esquive et déplace le sujet de la conversation. Mais, tout au long du film, elle va devoir répondre aux questions de la police, de ses avocats, avant et pendant le procès.
Elle va devoir parler d’elle, de ses livres, et chaque élément de son discours va être disséqué, chacun des mots prononcés (ou échappés, comme lorsque l’étudiante appelle l’accusée par son prénom durant le procès) va être analysé comme on pourrait le faire dans une explication de texte.
« Alors, on va vraiment entrer dans un débat littéraire ? »
C’est lorsqu’un des livres de Sandra est brandi au procès, malgré les protestations d’une des avocates de la défense (« On ne juge pas des livres, on juge des faits ») qu’on se retrouve au cœur de questions débattues dans le monde de la recherche et de la critique littéraires.
Reprenons les échanges entre l’accusation et la défense et la manière dont ces débats incarnent différentes manières de lire l’œuvre littéraire.
Les questions posées sont fondamentales dès qu’il s’agit d’interpréter une œuvre littéraire : qui parle ? (le personnage ou l’auteur/l’autrice ?) Peut-on comprendre le sens d’un extrait (d’un livre ou d’un enregistrement – celui de la dispute du couple –) sans le mettre en rapport avec un contexte plus large ? Qui décide du sens d’un texte (la personne qui produit le discours ? Celle qui le reçoit ?)
L’accusation veut lire l’extrait d’un livre de Sandra Voyter, qui raconte les pensées d’un personnage qui éprouve le désir de tuer. L’accusation établit clairement un lien mimétique entre ce passage et la mort de Samuel : Sandra aurait préfiguré dans son roman son désir de tuer.
Pour la défense, c’est inacceptable : « Vous ne contextualisez pas ! Vous délirez sur un détail » ! L’extrait n’est pas contextualisé, il ne s’agit que d’un personnage secondaire, qui d’ailleurs ne passe pas à l’acte. Même dans le régime du texte littéraire, il ne s’agit que d’un fantasme, pas d’un fait. La défense reproche à l’accusation de surinterpréter en faisant d’un passage secondaire le cœur du livre – ce à quoi l’accusation répond que la défense avait également relevé ce passage, ce qui voudrait dire qu’elle le considérait bien comme significatif.
La défense insiste : il faut distinguer l’autrice du personnage. Le point de vue du personnage n’engage pas l’autrice. Il existe une différence entre le monde de la fiction (du personnage) et celui de la réalité (de l’autrice).
L’accusation se justifie alors sur ce dernier point : « Les livres de Sandra Voyter font partie du procès, elle y met son existence, notamment son couple ». Les livres de l’accusée appartiennent au récit de soi, d’inspiration autobiographique, on peut donc faire cette adéquation entre personnage et autrice puisqu’il ne s’agit pas de fiction.
Pour la défense, il ne s’agit pas d’autobiographie, mais d’autofiction, un genre qui se permet de réintroduire de la fiction dans l’écriture de soi. La défense essaie de ridiculiser la lecture de la littérature comme mimétique de la réalité (« Vous allez nous dire que Stephen King est un serial killer ? »), l’accusation la justifie (« La femme de Stephen King n’a pas été retrouvée morte ! »)
La littérature ou le jeu avec les limites
Par rapport au trouble suscité par le récit littéraire, l’enregistrement de la dispute entre Sandra et son mari semble pouvoir constituer un récit fiable. Mais en réalité cette dispute se révèle être, comme le dit l’avocat de la défense, un « document ambigu » tout aussi ambigu que le texte de Sandra Voyter, pour deux raisons.
D’une part, comme le texte cité par l’accusation, l’enregistrement n’est qu’un extrait, qu’un moment de la relation entre deux personnes et ne peut représenter toute leur vie. Sandra Voyter le dit : l’enregistrement n’est pas la réalité, car il n’est qu’une partie de la réalité – tout comme elle dit au psychanalyste, joué par le metteur en scène Wajdi Mouawad, qui rapporte le récit de ses sessions avec Samuel : « Mais ce que vous dites n’est qu’une petite partie de la situation globale ». Il s’agit bien de leurs échanges, de leurs mots, de leurs voix, mais ce n’est pas eux – tous leurs êtres, la somme de leurs échanges, de leurs interactions, de leurs corps : on ne peut jamais saisir l’entièreté d’un être ni d’une relation.
D’autre part, alors qu’on croit a priori, avec cet enregistrement, être à coup sûr dans le domaine de la réalité, des faits (et non de la fiction et de la représentation) on apprend, via l’avocat de la défense, que Samuel enregistrait des moments de sa vie et les retranscrivait, qu’il cherchait à faire de « l’autofiction » (le mot est prononcé) en s’inspirant de la méthode de son épouse. On pense ici à différentes productions de littérature contemporaine qui donnent une part de plus en plus importante à des documents matériels : Annie Ernaux, qui retranscrit son journal intime (dans Se perdre ou Je ne suis pas sortie de ma nuit), qui introduit des reproductions de photographies dans ses livres (tout comme Édouard Louis), Neige Sinno qui reproduit dans Triste Tigre les articles de presse parlant de son enfance et de l’arrestation de son beau-père pour viol.
On pense plus généralement aux productions, qui se développent depuis les années 1960, que la chercheuse Marie-Jeanne Zenetti appelle, après l’écrivain Magnus Enzensberger, des factographies. Les factographies cherchent une nouvelle manière de dire le réel en captant des images, des sons, des discours. Elles peuvent se manifester formellement par des compilations de notes, des retranscriptions, des reproductions d’archives. Dans ces récits à l’« écriture enregistreuse », il s’agit de « jouer au document et avec le document » comme le dit Marie-Jeanne Zenetti.
L’enregistrement fait par Samuel Voyter n’est-il pas aussi un objet littéraire ? La défense se demande ainsi si Samuel n’aurait pas provoqué la dispute pour avoir de la matière pour son livre. L’ordre traditionnel (la littérature qui vient après la vie, retranscrit la vie, représente la vie) est inversé : il y aurait d’abord la littérature (l’envie d’écrire, la mise en scène) et ensuite la vie. On retrouve les propos tenus par Sandra Voyter dans un ancien entretien : « Mon travail, c’est de brouiller les pistes pour que la fiction détruise le réel » et le commentaire des journalistes : « On a l’impression que ça vient de ses livres, qu’elle l’a déjà écrit ».
Dernier récit et dernier doute du film : lorsque l’enfant du couple, Daniel, fait le récit de son trajet avec son père, pour emmener leur chien chez le vétérinaire. Il rapporte les propos de Samuel, qui aurait filé une métaphore entre l’état du chien et le sien, pour préparer son fils à sa mort prochaine. « Ce récit est extrêmement subjectif » déclare l’accusation. S’agit-il d’une interprétation ? D’une invention ? Ou Daniel se met-il lui aussi à pratiquer l’autofiction ?
Anatomie d’une chute ou les mises en abyme du récit
En filmant le public du procès, la réalisatrice met en abyme notre situation de spectatrices et spectateurs : nous regardons le public qui regarde le procès, ce public qui frémit à l’annonce d’un éventuel rebondissement – tout comme nous. Le film nous renvoie à nos attentes et nos projections sur le type de récit que nous avons envie de voir (ou d’entendre, ou de lire…)
Ainsi, dans une émission de débat télévisé de deuxième partie de soirée représentée dans le film – sur laquelle tombe Sandra Voyter en zappant – la question de sa culpabilité ou de son innocence n’est plus liée aux faits, mais, plus cyniquement (ou d’un point de vue plus littéraire ?) à l’intérêt de l’un ou l’autre récit : « L’idée d’une écrivaine qui assassine son mari est tellement plus intéressante que celle d’un prof qui se suicide ».
D’un côté, les émois potentiellement romanesques du couple, le lien dangereux entre fiction et non-fiction, de l’autre la mort banale d’un homme qui a échoué en tant qu’écrivain. La conclusion judiciaire du procès a l’air d’entériner le second récit (le suicide), puisque Sandra est acquittée, mais c’est bien le premier récit (la femme coupable) qui est interrogé et mis en scène. Parce que c’est ce que le public (le public du procès, le public du film) voulait voir ?
« Je crois qu’il y a eu trop de mots dans ce procès et j’ai plus rien à dire », déclare Sandra Voyter aux journalistes à la sortie du tribunal. De fait, on parle beaucoup dans Anatomie d’une chute (nous avons pu commenter le film dans cet article en ne parlant quasiment que de dialogue verbal, sans mentionner les autres manifestations du langage cinématographique !) – jusqu’au silence final de Sandra : la multitude des récits n’aboutit pas à une vérité proclamée, mais à l’indicible, à l’invérifiable, à l’opacité (ce qui est devenu quasiment un topos romanesque). Se refuser à toute conclusion rassurante, est-ce une déconstruction du récit traditionnel… ou une variation sur un type de récit dont nous avons déjà l’habitude, un récit ouvert, un récit réflexif, un récit qui joue sur la mise en abyme de lui-même, bref le récit d’un film littéraire ?
▻https://theconversation.com/anatomie-dune-chute-et-la-question-de-linterpretation-du-recit-2158
#procès #justice #littérature #vérité #fiction #non-fiction #cohérence #validité #recevabilité #récit_juridique #polyphonie #réalité #autofiction #Serge_Doubrovsky #factographies
#Thérèse #Zukerberg, je te prends, je te retourne, je t’encule...
:-D :-D :-D
Comment l’empire de Mark Zuckerberg est au service de #Big_Brother
#médias #info #communication #politique #commerce #propagande #intox #du_pain_et_des_jeux #réseautage #social #réseau_social #seenthis #vangauguin
▻https://fr.sputniknews.africa/20240204/comment-lempire-facebook-de-mark-zuckerberg-est-au-service-de-big
#Karine_Le_Marchand est notre amie, il faut l’aimer aussi...
« Karine Le Marchand amie des agriculteurs, Gabriel Attal influencé par Napoléon : le bêtisier de la semaine »
#humour #grotesque #sarcasme #société #France #politique #agricole #on_rigole #comique #pature #seenthis #vangauguin
▻https://www.marianne.net/politique/karine-le-marchand-amie-des-agriculteurs-gabriel-attal-influence-par-napol
(Corre Forte) La Locomotiva
▻https://www.antiwarsongs.org/canzone.php?id=67669&lang=it
(2016) Feat. Luca Zulù Persico
Ispirato a La Locomotiva di Guccini, un gran pezzo rap dedicato...
Noi non vogliamo questa alta velocità in val dii
Susa
Corre forte la locomotiva
Noi non vogliamo questa alta velocità in val di Susa
Corre forte come cosa viva
Noi non vogliamo questa alta velocità in val di Susa
Corre forte come la missiva
E non vogliamo questa alta velocità in val di Susa
Più la forza dell’alternativa
#TAV #no_TAV #Val_de_Suse #Val_di_Susa #résistance #musique #chanson #rap #musique_et_politique #art_et_politique #Signor_K
#Cyrille_Aimée · Adonis Rose · New Orleans Jazz Orchestra :
( #Sidney_Bechet · Paddy Roberts ) / vers 2020 / audio
#art #musique #jazz #France #métisse #seenthis #vangauguin
▻https://www.youtube.com/watch?v=10fmkU5Fsq0&ab_channel=CyrilleAim%C3%A9e-Topic
L’armée israélienne occupe les maisons à Gaza – Puis les brûle entièrement
Posted on février 3, 2024 | Yaniv Kubovich | Haaretz | Traduction J.Ch. pour l’AURDIP
▻https://aurdip.org/larmee-israelienne-occupe-les-maisons-a-gaza-puis-les-brule-entierement
Les soldats israéliens ont commencé ces dernières semaines à mettre le feu aux maisons dans la Bande de Gaza, à la suite d’ordres directs de leur commandement, sans l’autorisation légale nécessaire pour ce faire, d’après les informations obtenues par Haaretz.
Les soldats ont détruit plusieurs centaines de bâtiments par cette méthode au cours du mois dernier. Après avoir mis le feu à la structure ainsi qu’à tout ce qu’elle contient, on la laisse brûler entièrement jusqu’à ce qu’elle devienne inutilisable.
En réponse au rapport, les FDI on dit que la destruction de bâtiments n’est réalisée qu’avec des moyens approuvés et que toute action réalisée autrement sera examinée.
Interrogé à propos de cette nouvelle pratique, un commandant de l’armée israélienne a dit à Haaretz que les structures sont sélectionnées pour être brûlées sur la base d’informations. Interrogé sur un bâtiment auquel on avait mis le feu, pas loin de là où se tenait l’interview, le commandant a dit : « On a dû avoir des informations sur le propriétaire, ou peut-être a-t-on trouvé là quelque chose. Je ne sais pas exactement pourquoi on a mis le feu à cette maison. »
Trois officiers à la tête des combats à Gaza ont confirmé à Haaretz que mettre le feu aux maisons est devenu une pratique habituelle. Le commandant d’un bataillon a dit la semaine dernière à ses troupes, alors qu’elles mettaient fin à des opérations dans une zone spécifique de Gaza : « Sortez vos affaires de la maison et préparez la pour l’incinération. »
Réservée à l’origine à des cas spécifiques, cette pratique est devenue de plus en plus courante avec la poursuite de la guerre, a révélé l’enquête de Haaretz. (...)
APPELLONS #UN_CHAT_UN_CHAT
#ISRAEL N’A PLUS RIEN A VOIR AVEC LES « #JUIFS »
ISRAEL EST UN #ETAT_FASCISTE #AU_SERVICE DES #USA
#politique #monde #tartufferie #guignolade #changement #seenthis #vangauguin
Votre compte est restreint pendant 9 jours
« Monsieur le Comte est restreint... » :-D :-D :-D
T’inquiètes pas #Zuckerberg #Facebook, ton #compte va être #restreint bien plus longtemps #guignol #reseau_social #asocial #démagogue #politique #communication #moraliste_à_la_mords_moi_le_noeud #seenthis #vangauguin
:-D ;-D :-D
Vos publications précédentes ne respectaient pas nos Standards de la communauté. Vous ne pouvez donc pas effectuer certaines actions, comme publier ou commenter.
14 janv. 2024
Votre publication ne respectait pas nos Standards de la communauté concernant les discours haineux
7 déc. 2023
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4 nov. 2023
Votre commentaire ne respectait pas nos Standards de la communauté concernant les discours haineux
#Barrages des #agriculteurs... Encore une #pub pour la #bicyclette...
« Un agriculteur à #vélo, ça n’existe pas... ça n’existe pas... »
:-D :-D :-D
#Sécurité alimentaire et #agrostratégies
#Bicitractor : le vélo-tracteur agricole en open source
#humour #société #projet #progrès #politique #France #on_est_pas_des_boeufs #labourage #paturage #entubage #gouvernement #seenthis #vangauguin
▻https://up-magazine.info/securite-alimentaire-2/securite-alimentaire/4944-bicitractor-le-velo-tracteur-agricole-a-construire-soi-meme
#Van_Gogh : #Le_semeur_au_couchant (fin 19e siècle)
« Qui sème le #vent, #récolte, etc, etc... »
#art #modeste #peinture #société #agriculture #soleil #politique #ministre #gerbe #savez_vous_planquer_les_sous #seenthis #vangauguin
Le monde Diplomatique : Soignants suspendus, autopsie d’une erreur
« Antivax », « complotistes »… Les soignants qui ont refusé la vaccination ont subi l’opprobre, en plus des suspensions. Leurs décisions n’étaient pourtant pas étrangères à la rationalité mais l’exécutif ne les a pas écoutés. Trop occupé à faire entendre sa raison. . . . . . .
Source et suite : ▻https://www.monde-diplomatique.fr/2024/02/FAUQUETTE/66566
#Santé #Soignants #Antivax #complotistes #complotisme #vaccins #covid #covid-19 #coronavirus #pandémie #diplo #Monde-Diplomatique
Une vraie #souveraineté_alimentaire pour la #France
Le mercredi 6 décembre 2023, la FNSEA sortait du bureau d’Elisabeth Borne en déclarant fièrement que l’État abandonnait son projet de taxer l’usage des pesticides et des retenues d’eau. Cela vient conclure une séquence historique. Le 16 novembre déjà, l’Europe reconduisait l’autorisation du glyphosate pour 10 ans. Et, six jours plus tard, abandonnait aussi l’objectif de réduction de 50 % de l’usage des pesticides à l’horizon 2030.
Comment en est-on arrivé là ? La question a été récemment posée dans un rapport de l’Assemblée nationale. En plus du #lobbying habituel de la #FNSEA et de l’état de crise permanent dans laquelle vivent les agriculteurs et qui rend toute #réforme explosive, la question de la souveraineté alimentaire – qui correspond au droit d’un pays à développer ses capacités productives pour assurer la sécurité alimentaire des populations – a joué un rôle clé dans cette dynamique.
La souveraineté alimentaire est ainsi devenue, depuis la crise du Covid et la guerre en Ukraine, l’argument d’autorité permettant de poursuivre des pratiques qui génèrent des catastrophes écologiques et humaines majeures. Il existe pourtant d’autres voies.
Le mythe de la dépendance aux #importations
De quelle souveraineté alimentaire parle-t-on ? Les derniers chiffres de FranceAgrimer montrent que notre « #dépendance aux importations » – comme aiment à le répéter les défenseurs d’un modèle intensif – est de 75 % pour le blé dur, 26 % pour les pommes de terre, 37 % pour les fruits tempérés ou 26 % pour les porcs.
Mais ce que l’on passe sous silence, c’est que le taux d’#autoapprovisionnement – soit le rapport entre la production et la consommation françaises – est de 148 % pour le blé dur, 113 % pour les pommes de terre, 82 % pour les fruits tempérés et 103 % pour le porc. Le problème de souveraineté alimentaire n’en est pas un. Le vrai problème, c’est qu’on exporte ce que l’on produit, y compris ce dont on a besoin. Cherchez l’erreur.
D’autres arguments viennent encore se greffer à celui de la souveraineté, dans un monde d’#interdépendances : la #France serait le « grenier à blé de l’Europe », il faudrait « nourrir les pays du Sud », la France serait « une puissance exportatrice », etc.
Au-delà de l’hypocrisie de certaines de ces affirmations – en effet, les #exportations des surplus européens subventionnés ont détruit tout un tissu productif, en Afrique de l’Ouest notamment – il ne s’agit pas là d’enjeux liés à la souveraineté alimentaire, mais d’enjeux stratégiques et politiques liés à la #compétitivité de certains produits agricoles français sur les marchés internationaux.
Comprendre : la France est la 6e puissance exportatrice de #produits_agricoles et agroalimentaires au monde et elle entend bien le rester.
Voir la #productivité de façon multifonctionnelle
S’il ne faut évidemment pas renoncer aux objectifs de #productivité_alimentaire nationaux, ces derniers gagneraient à être redéfinis. Car comment évoquer la souveraineté alimentaire sans parler des besoins en #eau pour produire les aliments, de la dépendance aux #énergies_fossiles générée par les #intrants de synthèse, de l’épuisement de la #fertilité des #sols lié à la #monoculture_intensive ou encore des effets du #réchauffement_climatique ?
Comment évoquer la souveraineté alimentaire sans parler des enjeux fonciers, de l’évolution du #travail_agricole (25 % des #agriculteurs sont en passe de partir à la retraite), du #gaspillage_alimentaire – qui avoisine les 30 % tout de même – des #besoins_nutritionnels et des #habitudes_alimentaires de la population ?
La #productivité_alimentaire doit dorénavant se conjuguer avec d’autres formes de productivité tout aussi essentielles à notre pays :
– la capacité de #rétention_d’eau dans les sols,
– le renouvellement des #pollinisateurs,
– le maintien des capacités épuratoires des milieux pour conserver une #eau_potable,
– le renouvellement de la #fertilité_des_sols,
– la régulation des espèces nuisibles aux cultures,
– ou encore la séquestration du carbone dans les sols.
Or, il est scientifiquement reconnu que les indicateurs de productivité relatifs à ces services baissent depuis plusieurs décennies. Pourtant, ce sont bien ces services qui permettront de garantir une véritable souveraineté alimentaire future.
La #diversification pour maintenir des rendements élevés
Une revue de littérature scientifique parue en 2020, compilant plus de 5000 études menées partout dans le monde, montrait que seules des stratégies de diversification des #pratiques_agricoles permettent de répondre à ces objectifs de #performance_plurielle pour l’agriculture, tout en maintenant des #rendements élevés.
Les ingrédients de cette diversification sont connus :
– augmentation de la #rotation_des_cultures et des #amendements_organiques,
– renoncement aux #pesticides_de_synthèse et promotion de l’#agriculture_biologique à grande échelle,
- réduction du #labour,
- diversification des #semences et recours aux #variétés_rustiques,
- ou encore restauration des #haies et des #talus pour limiter le ruissellement de l’#eau_de_pluie.
Dans 63 % des cas étudiés par ces chercheurs, ces stratégies de diversification ont permis non seulement d’augmenter les #services_écosystémiques qui garantissent la souveraineté alimentaire à long terme, mais aussi les #rendements_agricoles qui permettent de garantir la souveraineté alimentaire à court terme.
Les sérieux atouts de l’agriculture biologique
Parmi les pratiques de diversification qui ont fait leurs preuves à grande échelle en France, on retrouve l’agriculture biologique. Se convertir au bio, ce n’est pas simplement abandonner les intrants de synthèse.
C’est aussi recourir à des rotations de cultures impliquant des #légumineuses fixatrices d’azote dans le sol, utiliser des semences rustiques plus résilientes face aux #parasites, des amendements organiques qui nécessitent des couplages culture-élevage, et enfin parier sur la restauration d’un #paysage qui devient un allié dans la lutte contre les #aléas_naturels. La diversification fait ainsi partie de l’ADN des agriculteurs #bio.
C’est une question de #réalisme_économique. Les exploitations bio consomment en France deux fois moins de #fertilisant et de #carburant par hectare que les exploitants conventionnels, ce qui les rend moins vulnérables à l’évolution du #prix du #pétrole. En clair, l’agriculture biologique pourrait être la garante de la future souveraineté alimentaire française, alors qu’elle est justement souvent présentée comme une menace pour cette dernière du fait de rendements plus faibles à court terme.
Au regard des éléments mentionnés plus haut, il s’agit évidemment d’un #faux_procès. Nous sommes autosuffisants et nous avons les réserves foncières qui permettraient de déployer le bio à grande échelle en France, puisque nous sommes passé de 72 % du territoire dédié aux activités agricoles en 1950 à 50 % en 2020. Une petite partie de ces surfaces a été artificialisée tandis que la majorité a tout simplement évolué en friche, à hauteur de 1000 km2 par an en moyenne.
Par ailleurs, le différentiel de rendement entre le bio et le #conventionnel se réduit après quelques années seulement : de 25 % en moyenne (toutes cultures confondues) au moment de la conversion, il descend à 15 % ensuite. La raison en est l’apprentissage et l’innovation dont font preuve ces agriculteurs qui doivent en permanence s’adapter aux variabilités naturelles. Et des progrès sont encore à attendre, si l’on songe que l’agriculture bio n’a pas bénéficié des 50 dernières années de recherche en #agronomie dédiées aux pratiques conventionnelles.
Relever le niveau de vie des agriculteurs sans éroder le #pouvoir_d’achat des consommateurs
Mais a-t-on les moyens d’opérer une telle transition sans réduire le pouvoir d’achat des Français ? Pour répondre à cette question, il faut tout d’abord évoquer le #revenu des #agriculteurs. Il est notoirement faible. Les agriculteurs travaillent beaucoup et vivent mal de leur métier.
Or, on oublie souvent de le mentionner, mais le surcoût des produits bio est aussi lié au fait que les consommateurs souhaitent mieux rémunérer les agriculteurs : hors subventions, les revenus des agriculteurs bio sont entre 22 % et 35 % plus élevés que pour les agriculteurs conventionnels.
Ainsi, le consommateur bio consent à payer plus parce que le bio est meilleur pour l’environnement dans son ensemble (eau, air, sol, biodiversité), mais aussi pour que les paysans puissent mieux vivre de leur métier en France sans mettre en danger leur santé.
Par ailleurs, si le consommateur paie plus cher les produits bio c’est aussi parce qu’il valorise le #travail_agricole en France. Ainsi la production d’aliments bio nécessite plus de #main-d’oeuvre (16 % du total du travail agricole pour 10 % des surfaces) et est très majoritairement localisée en France (71 % de ce qui est consommé en bio est produit en France).
Cette question du #travail est centrale. Moins de chimie, c’est plus de travail des communautés humaines, animales et végétales. C’est aussi plus d’incertitudes, ce qui n’est évidemment pas simple à appréhender pour un exploitant.
Mais il faut rappeler que le discours sur le pouvoir d’achat des français, soi-disant garanti par le modèle hyper-productiviste de l’agriculture française, vise surtout à conforter les rentes de situations des acteurs dominants du secteur agricole. Car les coûts sanitaires et environnementaux de ce modèle sont payés par le contribuable.
Rien que le #traitement_de_l’eau, lié aux pollutions agricoles, pour la rendre potable, coûte entre 500 millions d’euros et 1 milliard d’euros par an à l’État. Or, ce que le consommateur ne paie pas au supermarché, le citoyen le paie avec ses #impôts. Le rapport parlementaire évoqué plus haut ne dit pas autre chose : la socialisation des coûts et la privatisation des bénéfices liés aux #pesticides ne sont plus tolérables.
Le bio, impensé de la politique agricole française
Une évidence s’impose alors : il semblerait logique que l’État appuie massivement cette filière en vue de réduire les coûts pour les exploitants bio et ainsi le prix pour les consommateurs de produits bio. En effet, cette filière offre des garanties en matière de souveraineté alimentaire à court et long terme, permet de protéger l’eau et la #santé des Français, est créatrice d’emplois en France. Il n’en est pourtant rien, bien au contraire.
L’État a promu le label #Haute_valeur_environnementale (#HVE), dont l’intérêt est très limité, comme révélé par l’Office français de la biodiversité (OFB). L’enjeu semble surtout être de permettre aux agriculteurs conventionnels de toucher les aides associés au plan de relance et à la nouvelle #PAC, au risque de créer une #concurrence_déloyale vis-à-vis des agriculteurs bio, d’autant plus que les #aides_publiques au maintien de l’agriculture biologique ont été supprimées en 2023.
La décision récente de l’État de retirer son projet de #taxe sur l’usage des pesticides créé aussi, de facto, un avantage comparatif pour le conventionnel vis-à-vis du bio. Enfin, rappelons que la Commission européenne a pointé à plusieurs reprises que la France était le seul pays européen à donner moins de subventions par unité de travail agricole aux céréaliers bio qu’aux conventionnels.
Ainsi, un céréalier bio français reçoit un tiers de subventions en moins par unité de travail agricole qu’un céréalier conventionnel, alors qu’en Allemagne ou en Autriche, il recevrait 50 % de #subventions supplémentaires. En France, l’État renonce aux taxes sur les pesticides tout en maintenant des #charges_sociales élevées sur le travail agricole, alors que c’est évidemment l’inverse dont aurait besoin la #transition_agroécologique.
Que peuvent faire les citoyens au regard de ce constat déprimant ? Consommer des produits bio malgré tout, et trouver des moyens de les payer moins cher, grâce par exemple à la #vente_directe et à des dispositifs tels que les #AMAP qui permettent de réduire le coût du transport, de la transformation et de la distribution tout autant que le gâchis alimentaire, les variabilités de la production étant amorties par la variabilité du contenu du panier.
Les agriculteurs engagés pour la #transition_écologique, de leur côté, peuvent réduire les risques associés aux variabilités naturelles et économiques en créant de nouvelles formes d’exploitations coopératives combinant plusieurs activités complémentaires : élevage, culture, transformation, conditionnement et distribution peuvent être organisés collectivement pour mutualiser les coûts et les bénéfices, mais aussi se réapproprier une part significative de la #chaîne_de_valeur laissée aujourd’hui au monde de l’agro-industrie et de la grande distribution.
Il ne s’agit pas d’une #utopie. De nombreux acteurs essaient de faire émerger, malgré les résistances institutionnelles, ces nouvelles pratiques permettant de garantir la souveraineté alimentaire de la France à long terme.
▻https://theconversation.com/une-vraie-souverainete-alimentaire-pour-la-france-220560
#foncier #industrie_agro-alimentaire #alimentation #collectivisation
#à_lire #ressources_pédagogiques
#Madeleine_Peyroux : (#Jacques_Brel) / 2019 / audio
Quand il y avait du courage à être juif, peut-être...
« ... Ni le #courage d’être #juifs
Ni l’#élégance d’être #nègres
On se croit #mèche, on n’est que #suif ... »
#art #société #monde #musique #politique #changement #économie #spéculation #histoire #seenthis #vangauguin
▻https://www.youtube.com/watch?v=kM8Q-hMr3ZE&ab_channel=BrelCesgensl%C3%A0
« Pas un #euro aux #nazis d’#Israël » :-D :-D :-D
Ca vole pas très haut, au niveau des interlocuteurs... particulièrement les #fanatiques #sionistes
« Pas un #shekel aux nazis de #Gaza » : Israël gèle une partie des fonds de l’#Autorité_palestinienne
« Israël a gelé le remboursement de plus de 100 millions de dollars appartenant à l’Autorité palestinienne en affirmant que ces fonds auraient pu servir au #Hamas, le mouvement #islamiste qui contrôle la bande de Gaza.
En Israël, le gouvernement de Benyamin #Netanyahou s’est livré à tour de passe-passe financier. Sous la pression constante de #Bezalel_Smotrich, le ministre des #Finances et chef d’un parti d’#ultradroite, le remboursement de 120 millions de dollars à l’Autorité palestinienne a été gelé sur un compte en Norvège. (...) »
#politique #occident #monde #marchands_du_temple #marchandage #confiscation #l_argent_ca_va_ca_vient #seenthis #vangauguin
▻https://www.marianne.net/monde/proche-orient/pas-un-shekel-aux-nazis-de-gaza-israel-gele-une-partie-des-fonds-de-l-auto
À #Oulx, la situation ne change pas malgré une frontière cadenassée
Avec le déploiement de davantage de forces de l’ordre à la frontière entre les Hautes-Alpes et l’Italie, quel impact pour le refuge Massi à Oulx, en Italie ?
▻https://www.ledauphine.com/societe/2024/01/28/a-oulx-la-situation-ne-change-pas-malgre-une-frontiere-cadenassee
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