#va_mourir

  • L’annonce du « calendrier de levée des restrictions », c’est un beau moment de communication politique je dois dire. Ça va même jusqu’à nos médias qui, unanimement, s’interrogent doctement : « est-ce que c’est le bon moment pour l’annoncer ? ». Et donc on s’indigne, on s’étonne, les lobbys patronaux font mine de trouver que c’est trop lent, etc, au sujet de cette levée des « restrictions ».

    Alors qu’en gros le calendrier tient en quatre lignes pour une raison simple : il n’y a de toute façon quasiment aucune mesure sanitaire imposée contre la présente vague. Il y a quoi ? un peu de télétravail mais pas trop, ah oui fermer les discothèques et les boîtes à partouze, c’est vrai que c’est super-contraignant, toutes mes confuses pour Castagner et Darmanin, et puis voilà, c’est tout, le reste relève largement de la foutaise symbolique.

    Je suis donc admiratif : le jour où l’on atteint des chiffres invraisemblables de contamination, Castex et Véran parviennent à faire passer l’idée qu’ils ont réellement fait quelque chose, que certes ça n’a pas marché, mais qu’ils ont bel et bien tenté de faire quelques chose, qu’il y a des restrictions, et qu’ils voient donc comment les lever, parce que ces restrictions sont tellement tellement lourdes, pfiou dis donc comment ça pèse sur le quotidien des gens… Alors que si tu réfléchis deux secondes, tu vois bien qu’il n’y a quasiment aucune restriction en cours. Y’a qu’à voir l’éducation : y’a carrément plus aucun protocole sanitaire du tout, mais on te fait savoir qu’à partir du 21 février, on pourrait voir à peut-être te faire une « adaptation du protocole sanitaire dans les écoles » (à part obliger les enfants à s’échanger des glaviots chaque matin, je ne vois pas ce qu’on pourrait faire de plus…).

    Nan mais vraiment admire-moi cette « levée des restrictions » : comment notre vie elle va trop changer !

    Surtout, c’est oublier que cette absence de mesures efficaces/fortes a été assumée explicitement quand Castex et Véran ont fait leur petite présentation de fin décembre : selon Véran, aucun pays n’aurait réussi à prendre des mesures de « freinage » efficaces contre Omicron, donc on ne va même pas essayer, et si on met un peu de télétravail et quelques mesures annexes, c’est pour Delta qui est toujours là.

    À partir du moment où ils décrètent que Delta est en net recul, alors dans la logique qu’ils ont eux-mêmes exposée, il n’y a plus aucune raison de maintenir la moindre mesure sanitaire. Parce que, je le répète : Véran et Attal ont très explicitement dit qu’aucune mesure de « freinage » contre Omicron ne pouvait fonctionnait, donc qu’il n’était pas nécessaire d’essayer.

    Le reste c’est donc du spectacle pour mal-comprenant, histoire d’imposer le Great Barrington en faisant semblant que non. Nos médias n’arrivent pas à se faire totalement à l’idée, alors que les gouvernement a été très explicite à ce propos : Omicron on n’y peut rien alors on ne fera rien, et de toute façon c’est p’têt même une « bonne surprise » si tout le monde se contamine.

    29 décembre :
    https://seenthis.net/messages/941611

    Olivier Véran - Autre incertitude : est-ce que Omicron peut être freiné par des mesures totalement classiques telles que nous avons pu en mettre en place dans notre pays ? A priori, le Danemark, qui a mis en place un certain nombre de mesures, n’a pas constaté d’effet de freinage sur la dynamique épidémique, parce que Omicron est tellement contagieux qu’hormis finalement un confinement généralisé, rien ne semble capable d’en freiner la course, en tout cas aucun pays à date n’a pu totalement le freiner dans sa dynamique épidémique.

    2 janvier :
    https://seenthis.net/messages/942020

    D’après Olivier Véran, cette vague pourrait être « la dernière ». En effet, la forte contagiosité du variant Omicron inquiète, mais est aussi, paradoxalement, porteuse d’espoir selon le ministre qui affirme : "Omicron est tellement contagieux qu’il va toucher toutes les populations du monde. Il va entraîner une immunité renforcée : on sera tous plus armés après son passage."

    3 janvier : Blanquer :
    https://seenthis.net/messages/942185

    « Dès que ce sera possible, nous allégerons les protocoles sanitaires », déclare Jean-Michel Blanquer

    4 janvier : dans un touit de David Cayla :
    https://seenthis.net/messages/941611#message942411

    Ce matin sur France Inter Gabriel Attal a usé d’un énorme sophisme en expliquant que, comme on ne pouvait empêcher la vague Omicron de déferler sur le pays en raison de la forte transmissibilité du virus, il était inutile de prendre quelque mesure que ce soit pour la FREINER.

  • Flahault sur LCI : La nouvelle hausse des contaminations en France provoquée par le BA.2, un sous-variant d’Omicron ?

    INTERVIEW - Attendu depuis plusieurs jours, le pic de la cinquième vague ne semble toujours pas atteint en France. Selon le Pr Antoine Flahault, directeur de l’Institut de santé globale de Genève, un sous-variant d’Omicron pourrait compliquer la sortie de crise.

    Propos recueillis par Idèr Nabili - Publié le 20.01.22 à 13h22

    Le pic se fait attendre. Alors que le nombre de patients admis en soins critiques s’est stabilisé dans le pays, le nombre de contaminations, lui, ne cesse d’augmenter. Mercredi 19 janvier, plus de 436.000 personnes ont été testées positives en France, soit 20% de plus que le mardi précédent. Dans deux régions - l’Île-de-France et la Corse - le nombre de nouveaux cas avait pourtant diminué, avant de repartir à la hausse depuis quelques jours.

    Pourtant, certains de nos voisins constatent une baisse significative des contaminations. C’est notamment le cas du Royaume-Uni. D’autres, comme l’Espagne, semblent arriver au pic de cette cinquième vague. Mais pas la France. Parmi les hypothèses pour expliquer ce phénomène, la possible présence d’un sous-variant d’Omicron, baptisé BA.2, sur notre territoire. Le Pr Antoine Flahault, directeur de l’Institut de santé globale de Genève (Suisse), répond à LCI.

    Le pic de la cinquième vague n’est toujours pas atteint en France. Comment l’expliquer ?

    Le niveau actuel de contaminations déjoue les pronostics de l’arrivée du pic. Cela me rappelle la situation à la mi-décembre. Nos modèles prédisaient alors un pic possible de la vague Delta, mais le variant Omicron est venu se brancher et il n’y a pas eu de redescente en France. Je ne sais pas si la remontée actuelle, un peu inattendue, est attribuable au variant Omicron, ou s’il faut l’attribuer à l’arrivée d’un sous-variant, comme c’est le cas au Danemark. Il faudra rapidement savoir si ce sous-variant échappe à l’immunité vaccinale ou naturelle.

    Que sait-on de ce sous-variant, baptisé BA.2 ?

    Ce sous-variant comporte 28 mutations de plus qu’Omicron, mais nous ne savons pas encore grand-chose. Il a été repéré dans plusieurs pays, comme en Israël, à Singapour, en Inde ou en Chine. Nous ne connaissons ni son origine, ni sa virulence, ni sa capacité d’échappement à l’immunité, y compris celle conférée par Omicron. En revanche, il semble qu’il soit plus contagieux. Il est d’ailleurs déjà devenu majoritaire au Danemark, un pays qui séquence beaucoup les souches. En France, le séquençage est moindre. Il est donc difficile de connaître la part réelle de BA.2, mais nous le saurons bientôt.

    Faut-il s’inquiéter de l’émergence de mutations ?

    Nous nous attendions à de nouveaux variants. Nous aurons forcément de fausses alertes, comme Deltacron. Mais je ne crois que ce soit le cas de BA.2, repéré par plusieurs équipes dans le monde. Il faudra rapidement savoir s’il échappe à l’immunité conférée par le vaccin et les infections antérieures et en connaître plus sur sa virulence. Regardons de près la situation danoise, qui sera la plus éclairante sur le sujet.

    Si ce sous-variant se confirme, doit-on s’attendre à une nouvelle hausse des contaminations dans les prochaines semaines ?

    Cette pandémie déjoue beaucoup les prédictions. Même à sept jours, je suis dans l’incapacité de dire si cela va redescendre ou continuer à monter. Si plusieurs vagues se combinent l’une sur l’autre, c’est encore plus difficile. La clé est de savoir si ce sous-variant peut atteindre des personnes qui viennent d’être contaminées. C’est peu probable, mais il faut l’étudier de près. Tant que nous n’avons pas la réponse à cette question, la prévision est un exercice très périlleux.

    https://www.lci.fr/sante/covid-19-cinquieme-vague-pandemie-la-nouvelle-hausse-des-contaminations-en-franc

    • Comment peut-on prédire un pic de contamination sans la moindre mesure de freinage effective ? Le télétravail est-il vraiment une mesure de freinage significative ? Comment peut-on tenter la moindre prédiction quand il a été décidé de ne rien faire contre l’agent pathogène considéré, à part en faisant l’hypothèse qu’il s’agit d’un simple caprice météo ? (métaphore filée récemment par Castigliola me semble-t-il)

    • #Covid-19 « On fait comme si de rien n’était »
      L’espoir d’un pic épidémique proche se dissipe

      Des mesures d’assouplissement ont été annoncées, mais le taux d’incidence n’a jamais été aussi élevé. Cette hausse tient-elle à un relâchement des comportements, à la rentrée scolaire ou à l’arrivée du sous-variant d’Omicron BA.2 ?
      Par Florence Rosier

      C’est un paradoxe auquel la pandémie de Covid-19 a fini par nous habituer. D’un côté, des contraintes sanitaires bientôt allégées, ont annoncé les pouvoirs publics jeudi 20 janvier ; de l’autre, de nouvelles infections qui atteignent un niveau inédit, a souligné Santé publique France (SPF) ce même jour.
      Dans la soirée, le premier ministre, Jean Castex, a en effet déclaré que le passe vaccinal, dont l’entrée en vigueur est prévue le 24 janvier pour les personnes de 16 ans et plus, devrait permettre de « lever la plupart des restrictions » . Le 2 février, trois contraintes seraient ainsi abolies : l’exigence du port du masque en extérieur, l’obligation du télétravail trois jours par semaine et les jauges dans les lieux accueillant du public.

      Ce même soir, pourtant, SPF signalait un nombre record de 425 183 nouvelles infections au SARS-CoV-2 déclarées au niveau national. Un niveau de contamination massif, jamais atteint jusqu’ici. « Je ne comprends pas comment, avec plus de 400 000 nouveaux cas par jour, on fait comme si de rien n’était », dit, perplexe, un épidémiologiste.

      https://justpaste.it/8g6rs

      #protocole_tous_infectés #biopolitique #va_mourir

    • Limiter les déprogrammations chirurgicales et médicales est « un enjeu majeur pour cette période », qui sera « source de tensions entre les différentes équipes médicales : le partenariat public-privé est un élément important de la réponse ».

      dixit le conseil scientifique - nous y voilà :-)

  • Sexe, mensonges et gros capitaux : quand la télé-réalité US nous offre de la chair fraîche sur un plateau :

    “Touche pas à ma petite pute” (lettre ouverte au CSA) - Télévision - Télérama.fr
    http://television.telerama.fr/television/touche-pas-a-ma-petite-pute-lettre-ouverte-au-csa,104479.php

    “Touche pas à ma petite pute” (lettre ouverte au CSA)

    Ma vie au poste, le blog télé de Samuel Gontier |

    Le 31/10/2013 à 16h19- Mis à jour le 31/10/2013 à 19h07
    Samuel Gontier

    C’est la guerre des sexes, des lettres ouvertes et des manifestes. Tandis que des victimes du « sexuellement correct » lancent un cri du cœur (et du chibre) intitulé « Touche pas à ma pute », une association, le Comité Miss Nationale, adresse une lettre ouverte au CSA citée dans ma chronique du numéro de Télérama paru ce mercredi : « Le Comité Miss Nationale demande au CSA d’interdire la diffusion d’une émission américaine, rebaptisée Mini-Miss… qui sera la plus belle ? »

    « Ce programme de télé-réalité diffusé sur NT1, poursuit le communiqué, met en scène des fillettes en bas âge dans des conditions inacceptables en France, contraire à la charte éthique appliquée à tous les concours officiels de Mini-Miss® [marque dont le Comité Miss Nationale est propriétaire, ndlr]. »

    #pédophilie #prostitution #télé_réalité

    • Pas compris ton tag @mad_meg. Par contre en suivant le lien donné dans l’article précité, on tombe sur ça
      http://television.telerama.fr/television/l-impossible-miss-bebe,104486.php avec ce passage affligeant :

      « Bienvenue au concours Princesse Rodéo ! » Nous voici à Bridgeport, bourgade de Virginie-Occidentale, sa statue de général confédéré, son organisatrice de concours de beauté. « Notre particularité, c’est de ne pas autoriser de bronzage excessif. Celles qui sont trop maquillées ou qui portent des dentiers perdent des points. On veut un maximum de beauté naturelle. » Rodeo Princess est d’ailleurs classé dans la catégorie des concours « semi-naturels », où règne une pudeur inconnue des concours « glamour ». Pour la coiffure de Lynsie, l’une des candidates de la catégorie 7-8 ans dont nous suivons la préparation, sa maman utilise donc « un petit postiche, à la limite de ce qui est autorisé... Avec Lynsie, j’ai l’impression de jouer à la poupée, s’attendrit Jamie. Quand elle sera grande, j’aimerais qu’elle soit médecin. Mais elle a envie de devenir danseuse à Las Vegas. » En attendant, elle se fait épiler les sourcils une fois par mois, « même s’il n’y a pas de concours. Tu ne vas pas pleurer ? » s’inquiète sa maman. Il faut souffrir pour être belle. Karmen aussi en fait l’expérience. « Je veux faire du trampoline ! » proteste la fillette, fuyant l’entraînement concocté par sa maman. « Ce qu’elle aime le moins dans les concours, c’est la dou­che autobronzante », révèle Heather. En revanche, « elle adore les faux ongles... Je suis là pour réaliser ses rêves, dit-elle en lui enfilant une robe de princesse. Tu peux respirer ? » A dé­faut de trampoline, « les concours de beauté sont un vrai tremplin vers la profession de mannequin, apprécie Kim, la mère de Kelci. Ça apprend à être gracieuse et à poser ». « Ça peut aider les filles à prendre confiance en elles », complète le papa.

      et juste après :

      Le dimanche fatidique est arrivé. La compétition débute par le défilé des 0-3 ans, certaines dans les bras d’un parent, d’autres titubant sans parvenir à adopter l’allure de mannequins. Vient le tour des 7-8 ans et leurs passages en robe de princesse, en costume western puis dans la tenue de leur choix pour dévoiler un de leurs talents. Les mamans, fébriles, hurlent leurs encouragements. Sa mamie pleure de bonheur en voyant Kelci se déhancher, son papa s’extasie : « C’est vrai qu’elle a l’air plus âgée. » Lynsie danse sur du heavy metal en tutu à tête de mort. Coiffée d’une choucroute affriolante, Karmen lève la jambe comme une danseuse de saloon. Mais une jurée repère un excès d’autobronzant : « Ses mains ne sont pas de la même couleur que son corps. » La fillette se rattrape en dévoilant un talent bien différent des sempiternels numéros de majorettes. « Je vais réciter les titres des livres de la Bible : Genèse, Exode, Lévitique, Nombres, Deutéronome, livre de Josué, livre des Juges... » A l’Apocalypse, toute la salle applaudit.

      Ne ne voilons pas la face, ça pourrait très bien se passer dans notre vieux pays, celui de Descartes, des encyclopédistes et de l’Esprit des Lumières, de la Déclaration des Droits de l’Homme.