A lire et relire calmement : mais oui faut être lucide, l’impuissance est réelle. Le nier confère au déni.
Le système capitalisme sous son lifting néolibéral a repris le contrôle total du monde, partiellement relâché après 39-45 sous le double effet de la guerre-froide et de sa mauvaise conscience, et aujourd’hui il n’a plus de contre-pouvoir.
Ce système là a érigé le rapport de force en loi, il légitime la puissance des uns et l’impuissance des autres.
On peut se casser les dents, je ne vois que deux issues possibles :
– la catastrophe, le krash humain (une réédition de 39-45),
– ou bien la « mutation » de l’idéologie dominante, dans un miraculeux instinct de survie, qui déclarerait illégitime toute forme de domination et de prédation de l’humain sur ses congénères.
Ensuite, et le débat risque d’être vif, personnellement je vise la seconde hypothèse, même si plus improbable, et je considère que l’approche révolutionnaire, vu l’état « intellectuel » de la population, vu la réalité du rapport de force, ça risque de nous précipiter vers le krash humain, sans garantie de progrès derrière...
La mutation de l’idéologie dominante, elle peut se faire si l’idéologie minoritaire arrive à diffuser suffisamment, dans le monde réel, pour contrecarrer son invisibilité (ou sa marginalisation) dans les médias. Il faut pas grand chose pour convaincre nos proches, mais faut un minimum de ténacité, et de diplomatie.
Ensuite exploiter les évènements, fédérer autour de soi, ça peut faire cristalliser cette mutation, et pour les récalcitrants, la pression de conformité fera le reste. Quand le vent aura tourné, tout le monde se remettra dans le bon sens...
Je crois que c’est ça la clé : ne pas se décourager, continuer à s’investir dans des projets fédérateurs, continuer à démonter les arguments de l’idéologie dominante pour protéger nos pairs, mais ne pas s’épuiser dans les querelles stériles fratricides ou partisanes...