• La ’dette immunitaire’ est un concept trompeur et dangereux | Anjana Ahuja, Publication originale, 23/11/2022 :
    Financial Times
    https://cabrioles.substack.com/p/la-dette-immunitaire-est-un-concept

    La théorie de la dette immunitaire, bien que fausse et réfutée, présente un grand attrait pour ceux qui minimisent les maladies chez les enfants et pour ceux qui prônent l’infection plutôt que la vaccination. Elle permet de justifier a posteriori l’opposition à des mesures telles que le port du masque, même si les faits montrent que ces mesures ont permis d’endiguer le COVID et de pratiquement supprimer la grippe.

    Anjana Ahuja est journaliste scientifique et propose chaque semaine son opinion sur les développements importants dans les domaines de la science, de la santé et de la technologie au niveau mondial. Elle était auparavant rédactrice et chroniqueuse au Times de Londres. Elle est titulaire d’un doctorat en physique spatiale de l’Imperial College de Londres et a étudié le journalisme à la City University de Londres.

    (...) "La dette immunitaire en tant que concept individuel n’est pas reconnue en immunologie", explique Mme Dunn-Walters. Le système immunitaire n’est pas considéré comme un muscle qu’il faut utiliser en permanence pour le maintenir en forme. L’attaque constante d’agents pathogènes courants tels que le cytomégalovirus, ajoute-t-elle, entraîne un dysfonctionnement et un relâchement du système immunitaire avec l’âge. Elle rejette l’idée que les infections soient d’une quelconque manière bénéfiques pour la santé, affirmant que la vaccination est un moyen bien plus sûr de construire de l’immunité collective.

    https://seenthis.net/messages/1017945

    les infections virales sont susceptibles d’occasionner affaiblissement et dérèglement immunitaire. ainsi, la rougeole peut favoriser des années après d’autres pathologies.

    #dette_immunitaire #virus #immunité #système_immunitaire #vaccin #masque #covid #science #obscurantisme #désinformation

  • #Paludisme : la #vaccination à grande échelle en #Afrique « va bientôt commencer », affirme l’Alliance du vaccin
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/11/22/paludisme-la-vaccination-a-grande-echelle-en-afrique-va-bientot-commencer-af

    le Ghana, le Kenya et le Malawi ont pu administrer depuis 2019 le vaccin dans certains districts, selon un schéma à quatre doses qui débute vers l’âge de 5 mois. Plus de 2 millions d’enfants ont été vaccinés dans ces trois pays africains, entraînant une « baisse spectaculaire » de la mortalité, selon Gavi, ainsi qu’une réduction substantielle des formes graves du paludisme et des hospitalisations.

    L’OMS a récemment recommandé un second vaccin pour les enfants contre le paludisme, le R21, fabriqué par le Serum Institute of India (SII). Il fait encore l’objet d’un autre examen par l’OMS en vue de sa « préqualification » afin que l’Unicef et Gavi puissent l’utiliser dans leurs programmes.

  • Astropierre sur X 
    https://twitter.com/astropierre/status/1725195001817149669

    Le mythe des #vaccins provoquant l’#autisme reste très partagé sur les RS. Cette idée des vaccins causant l’autisme a particulièrement tourné pendant la pandémie du #COVID19 mais revient régulièrement depuis. Voici donc quelques informations sur toute cette histoire. #thread 1/21

    Ce mythe commence vraiment en 1998 lorsqu’une étude, menée par le médecin britannique A. #Wakefield, publiée dans la revue scientifique The Lancet (et rétractée depuis), évoque un lien entre autisme et le vaccin ROR (Rougeole, Oreillons, Rubéole).

  • « Voir l’OMS endosser les résultats du vaccin contre le #paludisme R21 nous rend fiers »
    https://www.rfi.fr/fr/afrique/20231003-voir-l-oms-endosser-les-r%C3%A9sultats-du-vaccin-contre-le-paludisme-r2

    Le #vaccin R21 a été mis au point par des docteurs burkinabè basés dans l’unité clinique de Nanoro, en partenariat avec l’université d’Oxford. Quatre années de recherches ont été nécessaires pour le mettre au point. C’est l’une des raisons qui ont poussé les autorités du Faso à l’autoriser dès le mois de juillet, sans attendre la certification de l’OMS. L’organisation doit désormais valider les modalités de fabrication de ce nouveau vaccin qui sera produit par le laboratoire Serum Institute Of India, géant pharmaceutique capable de produire 200 millions de doses par an. La mise sur le marché de ce vaccin anti-palu R21 est prévue pour 2024.

  • Essais prometteurs pour un #vaccin nasal qui protège contre le #Covid, les oreillons et la rougeole | TF1 INFO
    https://www.tf1info.fr/sante/essais-prometteurs-pour-un-vaccin-nasal-qui-protege-contre-le-covid-les-orei

    Des #vaccins contre le Covid administrés• par voie nasale verront-ils le jour ? La question ressurgit régulièrement alors que les essais cliniques pour des candidats-vaccins se soldent régulièrement par des échecs en phase 1. Mais un article publié cette semaine dans Proceedings of the National Academy of Sciences (Pnas), dont s’est fait l’écho sur les réseaux sociaux le très influent chercheur américain Eric Topol, vient raviver l’espoir.

    Il concerne les travaux de scientifiques de la faculté de médecine de l’Université de l’Ohio, selon lesquels les virus modifiés de la rougeole et des oreillons pourraient être utilisés pour créer un vaccin nasal trivalent contre le Covid-19 et plusieurs variants.

  • How a #Big_Pharma Company Stalled a Potentially Lifesaving Vaccine in Pursuit of Bigger #Profits — ProPublica
    https://www.propublica.org/article/how-big-pharma-company-stalled-tuberculosis-vaccine-to-pursue-bigger-pro

    A vaccine against tuberculosis, the world’s deadliest infectious disease, has never been closer to reality, with the potential to save millions of lives. But its development slowed after its corporate owner focused on more profitable vaccines.

    #surnuméraires #GSK #vaccins #tuberculose

  • Face au Covid, le déni de réalité du ministre Aurélien Rousseau – Libération
    https://www.liberation.fr/societe/sante/journal-depidemie-face-au-covid-le-deni-de-realite-du-ministre-aurelien-r
    https://www.liberation.fr/resizer/jvJI0K4MRc7PqVGMcnXfcSzZLXw=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70):focal(3615x2940:3625x2950)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/RUJN6JRUBJEEDK5UR37TDECT7A.jpg

    Interrogé le mardi 3 octobre sur France Inter, au lendemain du lancement de la « campagne vaccinale » (entre guillemets) contre le Covid, Aurélien Rousseau, ministre de la Santé et de la Prévention, se trouvait confronté à un chiffre résumant l’échec de la « campagne vaccinale » (entre guillemets) de l’hiver précédent : « L’an dernier, seuls 20 % des plus de soixante ans éligibles à la nouvelle dose en avaient reçu une. L’Ordre des médecins parlait alors d’un déficit d’engouement. Cette année comment vous allez les convaincre alors ? Et est-ce que vous avez un objectif sur cette classe d’âge là et en population générale ? », lui demandait Nicolas Demorand. « Je n’ai pas d’objectif chiffré », répondait le ministre « mais 20 % c’était un chiffre beaucoup trop faible et je pense qu’on a une responsabilité collective vis-à-vis des personnes fragiles parce qu’il y a eu encore l’an dernier des centaines de morts. »

  • Dominique Costagliola : « Avec le #Covid, on a vu ce qui arrive quand on fait du court-termisme » – Libération
    https://www.liberation.fr/societe/sante/dominique-costagliola-avec-le-covid-on-a-vu-ce-qui-arrive-quand-on-fait-d
    https://www.liberation.fr/resizer/URlX7q9KWYkAnAPws-tpifIoqfk=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/AL7R2UFQ5ZFYBA26LZH6QE7EKY.jpg

    Que penser de tous ces médecins qui, en janvier 2022, ont accompagné le narratif gouvernemental en expliquant qu’omicron était bénin et qu’il était illusoire de freiner sa diffusion ? Qu’une fois tous contaminés, nous serions immunisés...

    On sait ce que ça a donné : 29 millions de contaminations en 2022, dont certaines personnes réinfectées plusieurs fois. Je ne sais pas comment ces gens font pour changer d’avis et suivre les éléments de langage qu’on leur refile. Moi je n’ai jamais changé d’avis sur ce virus, et sur les mesures pour le combattre. Mais certains, pour se justifier d’avoir laissé tomber toute prudence, rétorquent : « Mais le masque, la surveillance, on n’allait tout de même pas faire ça indéfiniment . » Je leur réponds : « Quand le sida est arrivé, on a recommandé le préservatif. On n’a pas baissé les bras au bout de deux ans en prétextant que c’était chiant et que le public en avait marre. » Et cette antienne sur la lassitude du public est bien commode. On refuse des actions collectives, on en appelle à la responsabilité individuelle sans donner aux gens des outils de décodage et des moyens de se protéger. Je ne suis pas du tout, contrairement à ce que me reprochent certains, partisan de l’obligation. Pas du tout. Mais quand je prends le train, quand je vais au cinéma, je choisis de mettre un masque. Je prends une décision personnelle, certes, mais en fonction d’éléments qu’on devrait fournir à tout le monde. Or, ne pas les fournir permet de ne rien faire, ni test ni surveillance, ni même de tenir ses promesses comme celle du candidat Macron d’investir massivement sur la qualité de l’air dans les écoles, les hôpitaux et les Ehpad. Alors, certes, ça coûte de l’argent, mais comme le stock de masques coûtait de l’argent. Et on a vu ce qui arrive quand on fait du court-termisme en se disant : le futur, on s’en fout. Il n’y a dans ce pays aucun raisonnement coût efficacité sur le long terme.

    • Quelles seraient ces mesures ?

      Ces mesures de fond sont connues, et pas particulièrement coûteuses : c’est la surveillance des #eaux_usées (qui peut aussi servir pour suivre la circulation d’autres virus, la grippe, le virus respiratoire syncitial (responsable des bronchiolites), la polio…), le #testing sur des échantillons de population, plus onéreux et plus complexe à organiser, l’utilisation des masques en lieu clos, et bien sûr la #ventilation. Si on n’avait pas depuis le départ assimilé le masque au confinement, ce serait un outil utilisable en informant la population de ce qui se passe et en laissant les gens s’autodéterminer. Mais à aucun moment en France on a songé à associer les gens aux prises de décisions, et on ne leur fournit pas d’indication fiable de l’évolution de la situation, en se contentant d’endormir leur vigilance puis de sonner le tocsin. C’est de la #désinformation notoire, comme à chaque fois qu’on parle de virus de l’hiver en y incluant le Covid, qui multiplie les vagues tout au long de l’année.

      #covid #masques #vaccin

    • cette désinformation notoire est elle répréhensible ? ils ne comprennent que la voix juridique, si j’ai bien suivi, et encore ; pourquoi personne n’attaque le ministre de la santé, le gouv ou les ARS pour désinformation notoire et mise en danger de la vie des truies ?

    • Suivant les derniers articles partagés :
      1) est-ce utile de faire la 4ème dose maintenant ou faut attendre d’autres vaccins plus précis pour les derniers variants (on a lu que valait mieux avoir un rappel pas totalement au point que pas de rappel du tout) ?
      2) la campagne est ciblée toujours pour les soi-disant « personnes à risque », mais est-ce que c’est que la com ou aussi l’accès réel ? si parce qu’on est informé on veut de nous-mêmes faire le vaccin alors qu’on est pas vieux etc, est-ce qu’on a le droit, et si oui comment exactement ?

    • j’attendais le vaccin multivariant annoncé, puis, au vu du déclin dans le temps de l’effet vaccinal, j’ai renoncé et fini par faire une 5eme dose au printemps dernier.
      sans comprendre le détail de l’actuelle non organisation de la vaccination, dire fréquenter des personnes à risques suffisait par le passé pour avoir accès au vaccin, sans doute en est-il encore de même.

    • @rastapopoulos En gros, si tu es actuellement dans les temps pour une nouvelle dose (6 mois depuis la dernière), ça peut valoir le coup d’attendre 15 jours à un mois de plus… si tu as la possibilité de n’être pas surexposé à la grosse vague en cours. Genre, si tu as des gosses en bout de course niveau protection vaccinale qui sont scolarisés, c’est possiblement les 15 jours de trop qui t’attendent.
      Donc, en l’absence de politique de santé publique, tu dois évaluer tout seul ton risque au doigt mouillé et prendre une décision en espérant que le manque de données ne va pas te planter.

      Si tu es à la ramasse de plusieurs mois, on ne sait pas trop de quelle manière décline la protection immunitaire profonde, celle qui fait que tu es protégé d’une forme grave. On sait que ça tient bien au moins 6 mois et que selon les individus, ben ils vont mettre plus ou moins de temps ensuite pour se retrouver à poil devant une nouvelle infection, mais quand, comment, selon quels critères, on n’en sait rien.

      En résumé, le vaccin actuel protège surtout des formes graves. Dans les premiers mois, il diminue les risques d’être covidé, mais tu restes contaminable et transmetteur.
      L’autre problème, c’est que les vaccins ont plusieurs longueurs de retard à présent sur les mutations qui sont en mode « fête du slip » tellement on fait rien pour limiter les infections. Donc, même avec une dose récente de vaccin, on ne sait plus à quel point ça protège. Donc, attendre quelques dizaines de jours de plus pour une version un peu moins en retard n’est pas complètement déconnant… sauf si tu es surexposé au risque de contagion… surtout en ce moment où malgré l’absence volontaire de données, on a pas mal d’éléments qui laissent penser qu’on est sur la pente raide d’une très grosse vague.

      Donc, pas de réponse tranchée dans un contexte bien merdique.

      Pour ce qui est de la politique vaccinale désastreuse, il est écrit en petit en bas des reco de #SPF qu’en dehors des catégories de personnes énoncées au-dessus, toute personne qui en fera la demande pourra recevoir une dose de vaccin pourvu que la précédente date de 6 mois ou plus.

      Donc, personne ne peut te refuser. S’ils le font, c’est que ce sont soit des charlots malintentionnés adorateurs du druide des calanques, soit des charlots abrutis pas capables de lire une reco jusqu’en bas de la page.

      Tu vois si tu prends la peine de leur expliquer ou si tu as une autre meilleure option. Ou si tu les balances à l’ARS.

      Pour les gosses, c’est le vide abyssal. Déjà, pour les moins de 12 ans, faut trouver des doses pédiatriques. Je n’ai pas trouvé d’infos sur la manière de localiser les quelques points où elles sont proposées.

      Voilà.
      Bonne chasse !

    • Ouais nous on a eu un deuxième covid (arg) en juillet dans les grottes, donc va falloir attendre début d’année prochaine… Par contre le fils qui a 16 ans et a eu droit qu’à deux doses, il rentre pas dans les critères, vu que là je lis partout que la com est pour les personnes à risque mais que toute personne de plus de 18 ans peut en faire la demande… mais pour 16 ans on sait pas quoi faire, alors que rentrée scolaire.

    • Qui est éligible ?
      https://www.iledefrance.ars.sante.fr/vaccination-covid-19-en-ile-de-france-0

      La Haute Autorité de Santé (HAS) préconise qu’une dose de rappel additionnelle avec les vaccins bivalents actuellement disponibles puisse être administrée aux personnes les plus vulnérables :

      – Les résidents d’EHPAD et USLD quel que soit leur âge ;
      – Les personnes de 60 ans et plus ;
      – Les personnes immunodéprimées quel que soit leur âge ;
      – Les personnes souffrant d’une ou plusieurs comorbidités ;
      – Les femmes enceintes, dès le premier trimestre de grossesse

      La vaccination de toutes les personnes vivant dans l’entourage ou en contact régulier avec ces personnes est également recommandée.

      ce qui est déclaratif.

  • Le gouffre qui nous sépare de la réalité
    https://cabrioles.substack.com/p/le-gouffre-qui-nous-separe-de-la

    Le fait de ne pas reconnaître la gravité actuelle du COVID-19 crée un gouffre avec la réalité que viennent combler des groupes qui diffusent de la désinformation. Un film récent, visionné par des millions de personnes dans le monde, affirme à tort que les vaccins sont à l’origine de la surmortalité et des morts soudaines. Au lieu de reconnaître et d’éduquer la population sur le rôle bien attesté du COVID-19 dans les lésions cardiaques et neurologiques, les gouvernements et les décideur·euses politiques sont resté·es silencieu·ses, permettant ainsi à la désinformation de prospérer. Le résultat final, prévisible et même prédit depuis le début de la pandémie, est que la confiance dans la vaccination dans son ensemble s’érode, sapant les fondements de la santé publique, au-delà de la pandémie de COVID-19. Source : (...)

  • Transmission de la Covid19 : le rôle central des enfants et des écoles confirmé
    https://www.vidal.fr/actualites/30183-transmission-de-la-covid-19-le-role-central-des-enfants-et-des-ecoles-co

    Des données épidémiologiques obtenues en 2022 lors de la vague massive d’infections à Omicron en Nouvelle-Zélande révèlent que, en huit mois, les deux tiers des enfants et adolescents âgés de 5 à 19 ans ont été infectés, la plus forte incidence dans ce pays, suivie de près par celle observée chez les enseignants (40 % des personnes infectées).

    Ces chiffres ont été obtenus dans un contexte particulier, lors de l’ouverture du pays après deux années d’isolement. Ils sont à comparer avec celui que la plupart des pays, dont la France, ont connu en 2020 et 2021.

    Ceci confirme que, pour l’infection à SARS-CoV-2 à l’instar d’autres viroses respiratoires (grippe saisonnière, bronchiolite ou rougeole), les enfants et les établissements scolaires jouent un rôle central dans la transmission communautaire. Comme pour la grippe saisonnière, la logique voudrait que les autorités sanitaires recommandent désormais la vaccination de tous les enfants, dans une optique de protection de leur entourage vulnérable.

    (...) en huit mois, deux tiers de la population infantile et adolescente ont été infectés par Omicron !

    SARS-CoV-2, un virus respiratoire finalement assez classique

    [...]

    De plus, en 2022, une étude américaine [15] a montré que, dans un contexte où l’incidence du SARS-CoV-2 était supérieure dans les écoles à celle des communautés environnantes, le port du masque par les élèves était rapidement capable de renverser ce ratio, montrant ainsi le poids des infections infantiles dans la transmission.

    euh, alors ça ! on nous aurait menti !

    #covid-19 #enfants #écoles #vaccin #RdR

  • Evaluation of Waning of #SARS-CoV-2 Vaccine–Induced Immunity: A Systematic Review and Meta-analysis | Infectious Diseases | JAMA Network Open | JAMA Network
    https://jamanetwork.com/journals/jamanetworkopen/fullarticle/2804451

    Key Points

    Question How does the effectiveness of #COVID-19 vaccines against laboratory-confirmed Omicron infection and symptomatic disease change at different times from last dose administration and number of doses, and how does this compare with previously circulating SARS-CoV-2 variants and subvariants?

    Findings This systematic review and meta-analysis of secondary data from 40 studies found that the estimated vaccine effectiveness against both laboratory-confirmed Omicron infection and symptomatic disease was lower than 20% at 6 months from the administration of the primary vaccination cycle and less than 30% at 9 months from the administration of a booster dose. Compared with the Delta variant, a more prominent and quicker waning of protection was found.

    Meaning These findings suggest that the effectiveness of COVID-19 vaccines against Omicron rapidly wanes over time.

    […]

    VE [vaccine effectiveness] against severe disease, hospitalization, and mortality has been estimated to decrease more slowly compared with the end points considered in our analysis,4,5 granting a longer-lasting protection against severe outcomes.

    […]

    Boosters were found to be associated with a restoration of the vaccine protection against symptomatic disease to levels comparable to those estimated soon after completion of the primary cycle.

    #vaccins #vaccination

  • Ghana : un nouveau #vaccin contre le #paludisme obtient le feu vert des autorités
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/04/13/ghana-un-nouveau-vaccin-contre-le-paludisme-obtient-le-feu-vert-des-autorite

    [Il] s’est avéré efficace à 77 %, une première pour un vaccin antipaludique qui dépasse l’objectif de 75 % fixé par l’OMS.

    […]

    Le vaccin R21/Matrix-M, développé par des scientifiques de l’université d’Oxford et fabriqué par le Serum Institute of India, « a été approuvé pour les enfants âgés de 5 à 36 mois, la tranche d’âge la plus exposée au risque de décès dû au paludisme »

    […]

    En 2021, un autre vaccin, produit par le géant pharmaceutique britannique GSK, est devenu le premier vaccin antipaludique à être recommandé pour une utilisation généralisée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Mais des recherches ont montré que l’efficacité du vaccin de GSK était d’environ 60 % et diminuait considérablement avec le temps, même avec une dose de rappel.

    • Cancer and heart disease vaccines ‘ready by end of the decade’

      Exclusive: Pharmaceutical firm says groundbreaking jabs could save millions of lives

      Millions of lives could be saved by a groundbreaking set of new vaccines for a range of conditions including cancer, experts have said. A leading pharmaceutical firm said it is confident that jabs for cancer, cardiovascular and autoimmune diseases, and other conditions will be ready by 2030.

      Studies into these vaccinations are also showing “tremendous promise”, with some researchers saying 15 years’ worth of progress has been “unspooled” in 12 to 18 months thanks to the success of the Covid jab.

      Dr Paul Burton, the chief medical officer of pharmaceutical company Moderna, said he believes the firm will be able to offer such treatments for “all sorts of disease areas” in as little as five years.

      The firm, which created a leading coronavirus vaccine, is developing cancer vaccines that target different tumour types.

      Burton said: “We will have that vaccine and it will be highly effective, and it will save many hundreds of thousands, if not millions of lives. I think we will be able to offer personalised cancer vaccines against multiple different tumour types to people around the world.”

      He also said that multiple respiratory infections could be covered by a single injection – allowing vulnerable people to be protected against Covid, flu and respiratory syncytial virus (RSV) – while mRNA therapies could be available for rare diseases for which there are currently no drugs. Therapies based on mRNA work by teaching cells how to make a protein that triggers the body’s immune response against disease.

      Burton said :“I think we will have mRNA-based therapies for rare diseases that were previously undruggable, and I think that 10 years from now, we will be approaching a world where you truly can identify the genetic cause of a disease and, with relative simplicity, go and edit that out and repair it using mRNA-based technology.”

      But scientists warn that the accelerated progress, which has surged “by an order of magnitude” in the past three years, will be wasted if a high level of investment is not maintained.

      The mRNA molecule instructs cells to make proteins. By injecting a synthetic form, cells can pump out proteins we want our immune system to strike. An mRNA-based cancer vaccine would alert the immune system to a cancer that is already growing in a patient’s body, so it can attack and destroy it, without destroying healthy cells.

      This involves identifying protein fragments on the surface of cancer cells that are not present on healthy cells – and which are most likely to trigger an immune response – and then creating pieces of mRNA that will instruct the body on how to manufacture them.

      First, doctors take a biopsy of a patient’s tumour and send it to a lab, where its genetic material is sequenced to identify mutations that aren’t present in healthy cells.

      A machine learning algorithm then identifies which of these mutations are responsible for driving the cancer’s growth. Over time, it also learns which parts of the abnormal proteins these mutations encode are most likely to trigger an immune response. Then, mRNAs for the most promising antigens are manufactured and packaged into a personalised vaccine.

      Burton said: “I think what we have learned in recent months is that if you ever thought that mRNA was just for infectious diseases, or just for Covid, the evidence now is that that’s absolutely not the case.

      “It can be applied to all sorts of disease areas; we are in cancer, infectious disease, cardiovascular disease, autoimmune diseases, rare disease. We have studies in all of those areas and they have all shown tremendous promise.”

      In January, Moderna announced results from a late-stage trial of its experimental mRNA vaccine for RSV, suggesting it was 83.7% effective at preventing at least two symptoms, such as cough and fever, in adults aged 60 and older. Based on this data, the US Food and Drug Administration (FDA) granted the vaccine breakthrough therapy designation, meaning its regulatory review will be expedited.

      In February, the FDA granted the same designation to Moderna’s personalised cancer vaccine, based on recent results in patients with the skin cancer melanoma.

      Burton said: “I think it was an order of magnitude, that the pandemic sped [this technology] up by. It has also allowed us to scale up manufacturing, so we’ve got extremely good at making large amounts of vaccine very quickly.”

      Pfizer has also begun recruitment for a late-stage clinical trial of an mRNA-based influenza vaccine, and has its sights set on other infectious diseases, including shingles, in collaboration with BioNTech. A spokesperson for Pfizer said: “The learnings from the Covid-19 vaccine development process have informed our overall approach to mRNA research and development, and how Pfizer conducts R&D (research and development) more broadly. We gained a decade’s worth of scientific knowledge in just one year.”

      Other vaccine technologies have also benefited from the pandemic, including next-generation protein-based vaccines, such as the Covid jab made by US-based biotechnology company Novavax. The jab helps the immune system thinking it is encountering a virus, so it mounts a stronger response.

      Dr Filip Dubovsky, president of research and development at Novavax, said: “There has been a massive acceleration, not just of traditional vaccine technologies, but also novel ones that hadn’t previously been taken through licensure. Certainly, mRNA falls into that category, as does our vaccine.”

      Dr Richard Hackett, CEO of the Coalition for Epidemic Preparedness and Innovations (Cepi) said the biggest impact of the pandemic had been the shortening of development timelines for many previously unvalidated vaccine platforms. He explained: “It meant that things that might have unspooled over the next decade or even 15 years, were compressed down into a year or a year and a half …”

      Prof Andrew Pollard, director of the Oxford Vaccine Group and chair of the UK’s Joint Committee on Vaccination and Immunisation (JCVI), said: “There’s no doubt there’s a lot more interest in vaccines. The really big question is, what happens from here?”

      With the looming threat of wider conflict in Europe, there is a risk that this focus on vaccines is lost, without capitalising on the momentum and technological insights that have been gained during the pandemic. Pollard, for one, believes this would be a mistake.

      He said: “If you take a step back to think about what we are prepared to invest in during peacetime, like having a substantial military for most countries … Pandemics are as much a threat, if not more, than a military threat because we know they are going to happen as a certainty from where we are today. But we’re not investing even the amount that it would cost to build one nuclear submarine.”

      https://www.theguardian.com/society/2023/apr/07/cancer-and-heart-disease-vaccines-ready-by-end-of-the-decade

    • L’intérêt global pour les vaccins n’a jamais été aussi grand, se réjouissent les scientifiques. Toutefois, les conflits en Europe pourraient détourner l’attention de ce secteur de recherche. Et de mettre en garde : si un niveau élevé d’investissement n’est pas maintenu, les progrès accélérés seront gâchés.

      Sinon on pourrait aussi avoir un niveau élevé d’investissement sur la recherche des causes de la majorité de ces maladies, en tout cas celles qui touchent le plus de monde (très probablement les divers cancers et maladies cardio-vasculaire justement).

      Ah mais en fait on me dit qu’on le sait à peu près déjà pour une partie non négligeable de ces maladies (pas tout ok mais quand même) : le monde capitaliste-industriel (les voitures et leur pot d’échappement, la bouffe horrible, l’agriculture industrielle, toutes les pollutions, les usines, le plastique partout, l’obésité, la sédentarité…).

      Du coup sur le moyen/long terme, ces investissements consistent à adapter l’humain à un environnement et un mode de vie pathogène, sans le changer (voire en continuant de l’augmenter).

      (Ce qui ne change pas le fait que quand un vaccin existe et est prouvé comme fonctionnant bien, ça sauve des milliers/millions de vies.)

  • #Covid-19 : après l’avis favorable de la HAS, le gouvernement va lever l’obligation vaccinale des soignants
    https://www.liberation.fr/societe/sante/covid-19-la-haute-autorite-de-sante-recommande-de-lever-lobligation-vacci

    La porte s’ouvre pour la réintégration des soignants non vaccinés, dix-huit mois après leur suspension. Saisie par le ministère de la Santé cet automne, la Haute autorité de santé (#HAS) vient de rendre son avis définitif ce jeudi : elle ne préconise plus l’obligation de #vaccination des professionnels de santé. Comme prévu dans la loi relative à la gestion de la crise sanitaire, adoptée le 5 août 2021, l’avis de l’autorité scientifique s’impose au gouvernement. Dans la foulée de la publication de ces recommandations, l’entourage du ministre de la Santé a confirmé qu’il a « pris acte » de ce positionnement et prendra un décret en ce sens.

    [...] Autre argument de taille de la HAS : la grande majorité des professionnels est désormais vaccinée. C’était pourtant le motif principal de son appel initial à une obligation vaccinale des soignants. « Aujourd’hui, le nombre de professionnels de santé non-vaccinés est dérisoire », insiste Dominique Le Guludec. Le cabinet du ministre de la Santé estime à environ 0,3 % le nombre de professionnels de santé suspendus.

    [...] Les représentantes de l’autorité scientifique insistent : leurs préconisations ne prennent en compte « que les aspects médicaux et scientifiques de l’obligation vaccinale ». La dimension éthique, notamment l’acceptabilité sociale et les conséquences des levées vaccinales sera traitée par le Comité consultatif national d’éthique (CCNE). Il rendra son avis dans quelques semaines. Mais le gouvernement affirme qu’il ne l’attendra pas pour lever l’obligation vaccinale.

  • Real-World Effectiveness of the OBERANA02 and SOBERANA-Plus Vaccine Combination in Children 2 to 11 Years of Age during the SARS CoV-2 Omicron Wave in Cuba: A Regression Discontinuity Study by Maria Eugenia-Toledo-Romani, Carmen Valenzuela-Silva, Minerva Montero-Diaz, Luisa Iniguez-Rojas, Meiby Rodriguez-González, Mery Martinez-Cabrera, Rinaldo Puga-Gómez, Angel German-Almeida, Sonsire Fernandez-Castillo, Yanet Climent-Ruiz, Darielys Santana-Mederos, Lissette Lopez-Gonzalez, Ileana Morales-Suarez, Delaram Doroud, Yury Valdés-Balbín, Dagmar García-Rivera, Patrick Van der Stuyft Van der Stuyft, Vicente Verez-Bencomo :: SSRN https://papers.ssrn.com/sol3/papers.cfm?abstract_id=4397049

    Abstract

    Background:
    Increased paediatric #COVID-19 occurrence due to the SARS-CoV-2 0micron variant raised concerns about the effectiveness of existing vaccines.

    Methods:
    In September 2021, the Cuban Ministry of Health launched a nationwide mass paediatric immunisation campaign with the recombinant SOBERANA COVID-19 vaccines. At the end of the campaign in early December, shortly before the Omicron outbreak, 95.4% of the 2 to 18-year-old population was fully vaccinated (2 doses of conjugated SOBERANA-02 followed by a heterologous SOBERANA-Plus dose). We assessed the real-world effectiveness of the SOBERANA-02+SOBERANA-Plus scheme against symptomatic and severe SARS-CoV-2 infection during the complete course of the Omicron wave. We conducted a post vaccination case-population study using a regression discontinuity design with 24 months of age as cut-off. Vaccine effectiveness was calculated for children without previously documented SARS-CoV-2 infection.

    Results:
    We included 1,098,817 fully vaccinated 2-11 years-old and 98,342 not vaccinated 1-year-old children. During the 24-week omicron wave, there were 7003 and 3577 symptomatic COVID 19 infections in the vaccinated and unvaccinated group, respectively. The vaccine effectiveness against symptomatic COVID 19 infection was similar in children 2 to 4 years-old, 83.8% (95% confidence interval [95%CI], 82.9-84.7%), and in children 5 to 11 years-old, 82.3% (95%CI, 81.5-83.1%). The effectiveness against severe symptomatic infection was 97.0% (95%CI, 78.8-99.9%) and 95.0% (95%CI, 82.7-98.9%), respectively. Effectiveness did not wane over time. No child death from COVID-19 was observed.

    Interpretation
    Immunization of 2 to 11 years-old with the SOBERANA-02+SOBERANA-Plus scheme provided strong durable protection against symptomatic and severe disease caused by the Omicron variant. These favourable results contrast with observations in previous real-world SARS-CoV-2 vaccine effectiveness studies in children. They may be explained by the type of immunity SOBERANA’s conjugated protein-based platform induces.

    #vaccination #Cuba #preprint

  • Le vaccin de rappel contre le Covid-19 peut provoquer de l’urticaire chronique Geneviève Dentan - RTS

    Une étude menée au niveau suisse par le CHUV le confirme : l’urticaire chronique est l’un des effets secondaires engendrés chez certaines personnes par la troisième dose de vaccin contre le Covid-19. Cette pathologie crée de fortes démangeaisons et des gonflements.

    Depuis un an, les consultations pour des problèmes d’urticaires sont fréquentes au service d’immunologie et d’allergie du Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV).


    Une patiente a vu l’apparition des premiers signes de la pathologie quelques jours après avoir reçu une dose de rappel du vaccin contre le Covid-19. Elle soigne ses crises d’urticaire, qui reviennent désormais régulièrement, avec de la cortisone et des antihistaminiques.

    « Quand j’ai des crises, je fais des photos », explique-t-elle en montrant des images de ses jambes perclues de plaques rouges. « La sensation est celle d’une brûlure », décrit-elle.

    L’urticaire est chronique lorsqu’elle persiste plus de six semaines. « Je n’ai vraiment jamais eu d’allergie par le passé. Au début, c’était une irritation partout, une envie de gratter qui devenait de plus en plus forte », témoigne un patient, lui aussi traité pour de l’urticaire chronique apparue après le « booster ».

    Les femmes davantage touchées
    Ces cas sont loin d’être isolés. Une étude réalisée à l’échelle de la Suisse par le CHUV confirme les liens entre la dose de rappel et l’apparition d’urticaire. Si en Suisse 100’000 personnes ont reçu la troisième dose du vaccin contre le Covid-19, l’étude révèle que 25 d’entre elles vont développer de l’urticaire chronique.

    Ces effets secondaires touchent plutôt les personnes âgées de 40 ans, ainsi qu’une majorité de femmes, à un taux de 60%.

    « L’hypothèse actuelle est que certaines personnes sont prédisposées à faire de l’urticaire chronique, et au moment où on stimule la réponse immunitaire à travers une troisième dose de vaccin, ce dernier le déclenche », explique Yannick Muller, responsable du pôle d’allergologie au CHUV.

    Démangeaisons et gonflements
    De son côté, Swissmedic affirme prendre en compte ces résultats : "Si nous constatons, à partir des effets indésirables annoncés, qu’il existe de nouveaux signaux qui ne sont pas connus dans les études cliniques des entreprises productrices, nous intégrons ces signaux dans les informations destinées aux patients et aux professionnels. Nous avons procédé de la sorte pour les signaux « urticaire » et « myocardite »", indique l’autorité d’autorisation et de surveillance des produits thérapeutiques.

    L’urticaire chronique n’est pas dangereuse pour la santé, mais la maladie a un impact direct sur la qualité de vie, avec des démangeaisons sévères et des gonflements de certaines partie du corps.

    Source : https://www.rts.ch/info/sciences-tech/medecine/13881562-le-vaccin-de-rappel-contre-le-covid19-peut-provoquer-de-lurticaire-chro

    #covid #sante #coronavirus #santé #pandémie #vaccination #covid #urticaire #Femmes #myocardite #vaccins #effets_secondaires

  • “ Lockdown files ” : Un cynisme meurtrier Sandrine pour BAM !

    Le Royaume-Uni est sous le choc après la divulgation par The Telegraph des "Lockdown Files" : 100 000 messages WhatsApp échangés entre Boris Johnson, Matt Hancock, ancien secrétaire d’état à la Santé, Simon Case, secrétaire du cabinet, et d’autres fonctionnaires depuis le début de la pandémie de Covid-19 en 2020.
    BAM ! a décodé pour vous le Telegraph.

    C’est grâce à la journaliste indépendante Isabel Oakeshott que ces révélations aussi fracassantes qu’indigestes ont vu le jour. En 2021, elle avait coécrit le livre "Pandemic Diaries" (Journal de la pandémie) avec Matt Hancock, qui avait dû démissionner de son poste de secrétaire à la Santé à la suite d’un scandale extra-conjugal faisant les choux gras des sujets de feu la Reine Elizabeth.


    C’est lors de la rédaction de ce livre que l’ancien secrétaire à la Santé avait partagé avec elle plus de 100 000 messages WhatsApp échangés depuis le début de la crise du Covid-19 en 2020. Malgré une clause de confidentialité, la journaliste, connue pour ses positions anti-confinement et outrée par les exactions intéressées et infondées de la gouvernance sanitaire britannique, a décidé de divulguer ces échanges au Telegraph.


    Depuis fin février 2023, le journal les publie au goutte à goutte sur un site spécialement dédié aux "dossiers du confinement"[1].
Isabel Oakeshott, taxée de “haute trahison” par le principal intéressé ainsi que par une partie du monde journalistique, déclare avoir dévoilé ces messages “dans l’intérêt général” soutenant que l’on ne pouvait attendre plus longtemps pour avoir des réponses[2].

    Ce qui ressort des dossiers

    Le plan de Matt Hancock était “de foutre la trouille à tout le monde" !


    
source Matt Hancock’s plan to ‘frighten the pants off everyone’ about Covid https://www.telegraph.co.uk/news/2023/03/04/project-fear-covid-lockdown-files-matt-hancock-whatsapp
    Instauration de la peur et de la culpabilité pour immobiliser des millions de citoyens britanniques.
On y découvre une instrumentalisation de la science qui a été déviée à des fins d’intérêts purement politiques par la manipulation et l’exagération des données sur le nombre de tests et de décès liés au Covid-19 afin de justifier des mesures de confinement strictes.

    Mais le ministre de la santé de l’époque n’était pas le seul à vouloir effrayer le public pour qu’il se conforme aux mesures. Les messages WhatsApp consultés par le Telegraph montrent que plusieurs membres de l’équipe de M. Hancock se sont engagés dans une sorte de "projet peur", dans lequel ils évoquent la manière d’utiliser "la peur et la culpabilité"[3].


    Les exemples de manipulation psychologique ne manquent pas :
    • “Quand est ce qu’on déploie le nouveau variant ?” Matt Hancock voulait effrayer tout le monde avec le variant anglais quelques jours avant Noël 2021, sacro-sainte période où les mesures strictes de confinement auraient dû être levées pour permettre aux britanniques de se retrouver, comme l’avait promis Boris Johnson.
    • Dans cet échange avec un fonctionnaire, Damon Poole, le conseiller en communication de M. Hancock, a déclaré que ne pas publier les données pourrait "être utile", car cela renforcerait le récit selon lequel "les choses vont vraiment mal"...
    • On peut lire, toujours dans le Telegraph, que "... le secrétaire du Cabinet Simon Case a suggéré en janvier 2021 que le facteur "peurs" serait "vital" pour arrêter la propagation du virus.”
    • Matt Hancock insistait auprès de la presse pour publier l’étude la plus inquiétante parmi les trois qu’il avait reçues concernant la propagation des infections, alors que les deux autres apportaient des nouvelles rassurantes.
    • Il apparaît également que l’ex-secrétaire à la santé aurait envisagé de menacer un député conservateur de bloquer les subventions pour son projet de centre destiné à aider des handicapés s’il s’opposait à une nouvelle loi de restrictions sanitaires[4].
    
Cette politique mise en œuvre par Matt Hancock avait pour objectif de justifier que les mesures liberticides qu’il avait imposées depuis le début de la crise en 2020 étaient pertinentes et qu’il n’avait pas commis d’erreur dans ses décisions.

    Responsabilité des causes de mortalité dans les maison de repos
    D’après le Telegraph, en début de pandémie, la décision de Matt Hancock, allant à l’encontre de l’avis de Chris Whitty, conseiller médical en chef pour le Royaume-Uni, de ne pas effectuer systématiquement des tests sur toutes les admissions en maisons de retraite aurait contribué à une propagation dramatique du Covid parmi les personnes âgées. Cela serait l’une des cause de la hausse rapide de la mortalité en Angleterre[5].

    Obligation du port du masque dans les écoles, juste pour ne pas crisper le gouvernement écossais…
    Alors que le débat suscitait de vives controverses et que Chris Whitty n’avait pas jugé nécessaire d’imposer la mesure dans les collèges et lycées, Boris Johnson a néanmoins décidé de la rendre obligatoire à la rentrée 2020. Ce choix a été fait principalement pour ne pas heurter Nicola Sturgeon, la Première ministre écossaise[6].

    Refus de suivre les conseils scientifiques
    Les dossiers de Lockdown révèlent également que Chris Whitty ne considérait pas le Covid comme suffisamment mortel pour justifier l’accélération des vaccinations, même pour les personnes âgées[7].
    
Toujours d’après le Telegraph, Boris Johnson aurait également suggéré à Chris Whitty de confiner uniquement les personnes âgées de 65 ans et plus, après avoir lu un article à ce sujet dans "The Spectator", un magazine hebdomadaire britannique[8].


    Au fil de ces nombreuses discussions, il ressort que Boris Johnson changeait fréquemment d’avis concernant le confinement, allant jusqu’à le qualifier d’"absurdité" avant de finalement l’instaurer quelques jours plus tard !

    D’après le Telegraph, son ancien conseiller Dominic Cummings l’aurait même surnommé "le caddie" en raison de sa tendance à "osciller d’un côté à l’autre du couloir"[9].

    On ne peut terminer cette liste malheureusement non exhaustive sans dénoncer le cynisme des dirigeants britanniques quand ils se moquent ouvertement des syndicats des enseignants qu’ils taxent de “bande de fainéants” ou encore quand ils trouvent “hilarant“ que les passagers de 1ère classe se retrouvent dans “ des boîtes à chaussures “ lors de leur mise en quarantaine dans les hôtels. [10]

    L’utilisation de la peur pour contrôler les comportements lors de la crise Covid était "totalitaire", admettent les scientifiques
    Les membres du groupe scientifique sur le comportement en cas de pandémie de grippe regrettent les méthodes "contraires à l’éthique"[11].
Les ministres et les fonctionnaires à l’origine des fermetures étaient parfaitement conscients de la possibilité - puis de la réalité - des dommages collatéraux causés à des millions d’êtres humains lorsqu’ils ont poursuivi cette politique controversée. Ce, malgré les avertissements indiquant que les conséquences de cette mesure pourraient être plus graves que le problème qu’elle visait à résoudre[12].

    Concernant le "confinement", dès décembre 2020, l’American Institute for Economic Research (AER) publiait un article intitulé "Les confinements ne contrôlent pas le coronavirus, une évidence". Cet article présentait la synthèse de 35 études internationales réalisée par l’ingénieur en analyse de données, Ivor Cummins.
En voici un extrait : “[…] mais la question est de savoir s’ils ont été efficaces ou non pour contrôler le virus d’une manière scientifiquement vérifiable. Selon diverses études, la réponse est non en raison de mauvaises données, pas de corrélations, pas de démonstration causale, d’exceptions anormales, et plus encore. Il n’y a pas de relation entre les confinements et le contrôle des virus.”[13] 

Relevons encore que très récemment, le ministre allemand de la santé, pourtant pro-confinement Karl Lauterbach, a déclaré ”Nous sommes allés trop loin avec les restrictions liées au covid” et a qualifié de “grosse erreur“, la fermeture des écoles.[14]


    On découvre également dans un article du Blick de ce 16 mars[15] que Daniel Koch, médecin suisse, directeur de 2008 à 2020 de la division « Maladies transmissibles » de l’Office fédéral de la santé publique suisse a dit regretter le confinement des maisons de retraite et la fermeture des frontières. Il estime cependant que le lockdown de 2020 était une décision inévitable à cause de la pression des pays étrangers.

    Il confie également au journal hellénique : "Nous voulions en fait laisser les écoles ouvertes, mais lorsque la France a fermé les siennes, il est vite apparu que nous devions suivre », Les fermetures n’étaient pas absolument nécessaires d’un point de vue épidémiologique, « mais elles permettaient bien sûr d’envoyer un message fort »."

    Quand on connaît les énormes dégâts à court et long terme du confinement sur l’être humain et partant sur toute la société, ces échanges calculés et fallacieux posent question sur la légitimité pour ces décideurs à être aux postes qu’ils occupent.

    On peut imaginer que de telles manipulations ne soient pas uniquement le fait du Royaume-Uni puisque la Belgique ou la France ont imposé les mêmes mesures liberticides (voire pires). Malheureusement ces pays n’ont pas la chance d’avoir une Isabel Oakeshott parmi leurs journalistes…

    Une enquête sur les dysfonctionnements de la gestion britannique de la pandémie est en cours… mais comme l’a très justement écrit Albert Brie : “En politique, s’expliquer c’est mentir mais en beaucoup plus de mots”.

    Gageons que, des plus jeunes aux plus âgés, de ceux qui exercent des métiers considérés comme non essentiels aux victimes de violences conjugales ou sexuelles, des parents d’enfants en soins psychiatriques aux tenanciers de commerces en faillite, tous en liront les résultats avec beaucoup d’attention.

    Source : https://bam.news/politique/europe/lockdown-files-un-cynisme-meurtrier-lockdown-files-un-cynisme-meurtrier
    Les liens sont dans l’article original

    [1] The Lockdown Files.

    [2] I had to release Matt Hancock’s Covid WhatsApp messages to avoid a whitewash
    
[3] State of fear : how ministers ‘used covert tactics’ to keep scared public at home

    [4] Matt Hancock discussed plan to block centre for disabled children if MP opposed lockdown | Politics | News | Express.co.uk

    [5] The Lockdown Files : Matt Hancock rejected expert advice on care home testing, WhatsApp messages reveal

    [6] Face masks introduced in English secondary schools to avoid ‘argument’ with Sturgeon

    [7] Covid not deadly enough to fast-track vaccines, Chris Whitty advised ministers
    
[8] JIM.fr - « Lockdown Files » : ces conversations embarrassantes du gouvernement britannique autour de la pandémie
    
[9] Leak reveals how Boris Johnson veered from lockdown sceptic to zealot
    
[10] The Lockdown Files : 10 things we’ve learned so far

    [11] Use of fear to control behaviour in Covid crisis was ‘totalitarian’, admit scientists
    
[12] How ministers were warned lockdowns could be worse than Covid itself
    
[13] Lockdowns Do Not Control the Coronavirus : The Evidence | AIER
    
[14] We went too far with Covid restrictions, says Germany’s pro-lockdown minister
    
[15] Coronavirus : Daniel Koch regrette la fermeture des maisons de retraite

    #confinement #enfermement #violence #manipulation #covid #sante #coronavirus #santé #pandémie #vaccination #covid #quarantaine

  • Das Zulassungsdesaster : Lobbyarbeit und Rechtsbruch im Fall der mRNA-Präparate
    https://www.berliner-zeitung.de/politik-gesellschaft/das-zulassungsdesaster-lobbyarbeit-und-rechtsbruch-im-fall-der-mrna

    Pendant la pandémie de Corona, les espoirs des politiques et de nombreux citoyens se sont rapidement tournés vers d’éventuels vaccins contre le virus Sars-CoV-2. Ceux-ci devaient contribuer à mettre fin à la pandémie et, si possible, à protéger les personnes menacées par une évolution grave de la maladie de Corona. C’est pourquoi la rapidité était le mot d’ordre lors du développement du vaccin, qui avait déjà commencé au printemps 2020. Pour le texte suivant, trois professeurs de droit, un maître de conférences en droit et trois avocats issus de la pratique juridique ont examiné de près les circonstances et la procédure lors de l’autorisation officielle des nouvelles préparations à base d’ARNm. Ils y constatent de graves lacunes et font des propositions sur les points auxquels il faudra être plus attentif à l’avenir.

    Während der Corona-Pandemie richtete sich die Hoffnung der Politik und vieler Bürger früh auf mögliche Impfstoffe gegen das Virus Sars-CoV-2. Diese sollten die Pandemie beenden helfen und möglichst jene Menschen schützen, die von einem schweren Corona-Verlauf bedroht waren. Deshalb war bei der Impfstoffentwicklung, die bereits im Frühjahr 2020 begonnen hatte, vor allem Schnelligkeit die Devise. Für den folgenden Text haben sich drei Rechtsprofessoren, ein Rechtsdozent und drei Rechtsanwälte aus der juristischen Praxis die Umstände und das Verfahren bei der behördlichen Zulassung der neuartigen mRNA-Präparate genau angesehen. Sie stellen dabei schwere Mängel fest und machen Vorschläge, worauf künftig besser geachtet werden muss. Hier der Gastbeitrag zu unserer Corona-Debatte:

    10.2.2023 von RA René M. Kieselmann, Prof. Dr. Gerd Morgenthaler, Dr. Amrei Müller, Prof. Dr. Günter Reiner, RA Dr. Patrick Riebe, RAin Dr. Brigitte Röhrig, Prof. Dr. Martin Schwab

    Holger Friedrichs Aufforderung, „ohne Themenverbote, ohne Denkverbote“ in die Debatte über Lehren aus den Corona-Jahren einzusteigen, nehmen wir gerne an: Gesprochen werden muss über das Zulassungsverfahren für die neuartigen Corona-Impfstoffe. Hier haben wir es mit einem Skandal zu tun, aus dem wir dringend Konsequenzen für die Zukunft ziehen müssen.

    Die Europäische Arzneimittelagentur (EMA) und die EU-Kommission haben zusammen mit nationalen Behörden Gentherapeutika für eine „Impfung“ gegen Infektionskrankheiten zugelassen. Solche Injektionen sind keine Impfung im herkömmlichen Sinn. Sie widersprechen nämlich der Charakterisierung einer Impfung – wie sie sich etwa in der Richtlinie 2001/83/EG des Europäischen Parlaments und des Rates von 2001 findet (Anhang I Teil 3 Ziffer 1.2). Denn sie enthalten keine Antigene, sondern den Bauplan für Teile des Virus, Fremdstoffe, die der Körper selbst herstellen soll.
    Genbasierte Arzneimittel unterliegen hohen Prüfstandards

    Aufgrund dessen führt die Injektion unmittelbar dazu, dass der Körper einen Schadstoff – und nicht wie bei herkömmlichen Impfungen unmittelbar einen spezifischen Abwehr- oder Schutzstoff (§ 4 Abs. 4 AMG) – selbst herstellt, siehe Arzneimittelgesetz (AMG) § 4 Abs. 4. Die Bildung von Antikörpern und damit Schutzstoffen erfolgt erst im zweiten Schritt. Die Zulassung von Gentherapeutika als Impfung erfolgte auf einer von den allgemeinen Anforderungen an neue Arzneimittel (speziell Impfungen sowie insbesondere Gentherapeutika) abweichenden und entsprechend wissenschaftlich wie medizinrechtlich fragwürdigen Grundlage. Dieses führt zu unabsehbaren Folgen für die Gesundheit der Bevölkerung. Zwei wesentliche Aspekte werden nachfolgend dargestellt.

    Genbasierte Arzneimittel, die für wenige Patienten mit sehr speziellen Krankheitsbildern bestimmt sind, unterliegen hohen Prüfstandards – absurderweise nicht aber solche genbasierte Arzneimittel, die juristisch als „Impfstoffe für Infektionskrankheiten“ deklariert sind und gesunden (!) Menschen injiziert werden. Von diesen „Impfstoffen“ wurden seit 2021 Stand 2. Dezember 2022 nahezu eine Milliarde Dosen an Menschen in der EU verabreicht – bis Oktober 2022 auf Basis lediglich bedingter Zulassungen.

    Dazu kam es durch den Einfluss mächtiger Lobbys: Mit der Richtlinie Nr. 2009/120/EG hat die EU-Kommission schon im Jahr 2009 ohne Mitwirkung des Europäischen Parlaments „Impfstoffe gegen Infektionskrankheiten“ durch rechtliche Umdefinition aus der Gruppe der besonders regulierten Gentherapeutika ausgenommen: „Impfstoffe gegen Infektionskrankheiten sind keine Gentherapeutika.“ Diese Definition wurde erst nach einer Stellungnahme der pharmazeutischen Industrie abgeändert. Der ursprüngliche Richtlinienentwurf hatte zugunsten des Schutzes der öffentlichen Gesundheit eine weite Definition des Gentherapeutikums vorgesehen, unter die auch die genbasierten Covid-19-Injektionen gefallen wären.
    Pharmaunternehmen: Sicherheitsauflagen verteuern Produktion von mRNA-Therapeutika

    Aber die Pharmaunternehmen machten unter anderem geltend, dass die im Richtlinienentwurf vorgesehenen scharfen Sicherheitsauflagen die Produktion von mRNA-Gentherapeutika wesentlich verteuern. Die EU-Kommission änderte in der Folge den Text der Richtlinie.

    Der Ausschluss genbasierter Impfstoffe gegen Infektionskrankheiten aus der Gruppe der Gentherapeutika erspart den Herstellern zahlreiche zeitlich und finanziell aufwändige präklinische Studien. Diese sind für die Beurteilung der Sicherheit des Arzneimittels und der an klinischen Studien teilnehmenden Personen essenziell.

    Klinische Studien dürfen grundsätzlich nicht ohne die Ergebnisse präklinischer Studien begonnen werden. Sie beleuchten normalerweise unter anderem die Verteilung der Impfstoffe im Körper – im Fall von Gentherapeutika einschließlich der Gefahr eines Gentransfers in die Keimbahn –, mögliche Änderungen im genetischen Material von Zellen (Genotoxizität), Krebsrisiken, den Einfluss der Impfstoffe auf wichtige Parameter für Grundfunktionen des menschlichen Körpers (Sicherheitspharmakologie) und Wechselwirkungen mit anderen Arzneimitteln.
    Mehrjährige, Placebo-kontrollierte Studien sind „Goldstandard“

    Die Folge der Umdefinition: Bis heute ist nicht wissenschaftlich belegt, ob die massenhaft verabreichten Präparate nicht doch genotoxisch oder krebserregend sind. Ungeachtet dessen wurden im Oktober 2022 die bedingten Zulassungen für Pfizer/Biontech und Moderna von der EU-Kommission auf Empfehlung des Ausschusses für Humanarzneimittel (CHMP) bei der EMA in reguläre Zulassungen umgewandelt!

    Damit hat die Kommission gegen rechtliche Vorschriften verstoßen, konkret gegen Art. 14-a Abs. 8 der Verordnung Nr. 726/2004/EG und Art. 7 der Kommissionsverordnung Nr. 507/2006/EG. Diese besagen: Eine bedingte Zulassung darf erst dann in eine reguläre Zulassung umgewandelt werden, wenn der Hersteller alle mit der bedingten Zulassung erteilten Auflagen erfüllt hat. So war ursprünglich Bedingung, Placebo-kontrollierte klinische Studien fortzuführen und deren Ergebnisse bis Ende 2023 beziehungsweise Mitte 2024 vorzulegen.

    Mehrjährige, Placebo-kontrollierte Studien sind für Zulassungsbehörden weltweit der „Goldstandard“, um Wirksamkeit und (Langzeit-)Sicherheit von Arzneimitteln nachzuweisen. Ohne solche validen Studien muss die reguläre Arzneimittelzulassung laut Art. 12 Abs. 1 der Verordnung 726/2004/EG zwingend abgelehnt werden.

    Auflösung der Kontrollgruppe verstieß gegen Zulassungsauflage

    2021 wurde bekannt, dass Pfizer/Biontech und Moderna die Kontrollgruppen ihrer Studien, die nur Placebo verabreicht bekommen hatten, trotz ihrer Auflage aus der bedingten Zulassung aufgelöst haben. Als Grund zur Auflösung der Kontrollgruppe wurde angegeben, dass es ethisch problematisch sei, den ungeimpften Personen den Impfstoff vorzuenthalten. Voraussetzung sollte allerdings sein, dass die Wirksamkeit des Vakzins nachgewiesen sei. Ist es aber nicht vielmehr unethisch, ein Präparat zur allgemeinen Anwendung freizugeben, das nicht systematisch gegen die Kontrollgruppe auf längerfristige Wirksamkeit sowie vor allem die Faktoren der Sicherheit geprüft wurde?

    Der CHMP-Ausschuss bei der EMA stellt diesen gegen die Zulassungsauflage verstoßenden Vorgang in seiner offiziellen Beurteilung des Pfizer/Biontech-Antrags auf Umwandlung der bedingten in eine reguläre Zulassung ausdrücklich fest. Er erkennt auch, dass aufgrund des Wegfalls der Kontrollgruppe die Fortführung der Studie sinnlos geworden ist, weil kein weiterer Erkenntnisgewinn zur Wirksamkeit und Sicherheit des Produktes mehr zu erwarten sei. Spurenbeseitigung in großem Ausmaß, Pharmabranche und Behörden behindern faktisch wissenschaftliche Aufklärung.

    Statt aber umgehend, Mitte 2021, gemäß Art. 20a der Verordnung Nr. 726/2004/EG die Hersteller zu sanktionieren und die bedingte Zulassung zu ändern, auszusetzen oder zu widerrufen, geschah nichts. Jüngst also gewährte die Kommission sogar die reguläre Zulassung. Die Auflagenverletzung wurde damit faktisch noch belohnt.
    Die Hersteller haben keinerlei Anreize für freiwillige Langzeitstudien

    Langzeitdaten zur Sicherheit der mRNA-Impfstoffe können nun nicht mehr in Kontrollgruppen erhoben werden. Auch die US-amerikanische Gesundheitsaufsicht FDA und andere Behörden sind ähnlich großzügig. Die Hersteller haben keinerlei Anreize für freiwillige Langzeitstudien; sie beliefern nämlich nur solche Regierungen, die ihnen eine Haftungsfreistellung für Impfschäden gewährleisten. Die Zukunft wird zeigen, ob solche weitreichenden Freistellungen – zudem in Verträgen mit geheim gehaltenen, für die Öffentlichkeit geschwärzten Passagen – rechtlich haltbar oder unwirksam, weil sittenwidrig und gegebenenfalls kollusiv sind, also möglicherweise ein unerlaubtes Zusammenwirken mehrerer Beteiligter zur Schädigung von Dritten vorliegt. Umfassende eigene doppelblinde, Placebo-kontrollierte Studien haben weder die EMA noch die Bundesregierung oder nachgeordnete Behörden veranlasst.

    Beobachtungsdaten aus der milliardenfachen Verabreichung der mRNA-Präparate können eine strenge, Placebo-kontrollierte Studie nicht ersetzen. Dies gilt erst recht bei einer derart mangelhaften Erhebung und Auswertung von Daten über mögliche Impfschäden, wie wir sie derzeit erleben.

    Der Lobbyeinfluss bei den Zulassungen führte dazu, dass grundlegende Regeln im Medizinrecht ausgehebelt wurden: Wenn Gesunde geimpft werden, braucht man höhere Sicherheitsstandards, als wenn man schwer kranke Menschen mit Gentherapeutika einem Heilversuch unterzieht.
    Zulassungsdesaster darf sich nicht wiederholen

    Ein solches Zulassungsdesaster darf sich nicht wiederholen. Dazu ist es zuvorderst notwendig, die rechtliche Festlegung zurückzunehmen, genbasierte „Impfstoffe gegen Infektionskrankheiten“ seien keine Gentherapeutika. Dies muss die Bundesregierung direkt bei der Europäischen Kommission betreiben. Darüber hinaus sollte das Vorgehen der EMA und der EU-Kommission sowie weiterer Beteiligter in der Corona-Krise von einem Untersuchungsausschuss wegen dringenden Verdachts auf Rechtsbruch durchleuchtet werden.

    #droit #Europe #vaccin #covid-19

  • How quickly does COVID immunity fade? What scientists know
    https://www.nature.com/articles/d41586-023-00124-y

    New evidence suggests that ‘hybrid’ immunity, the result of both #vaccination and a bout of #COVID-19, can provide partial protection against #reinfection for at least eight months1. It also offers greater than 95% protection against severe disease or hospitalization for between six months and a year after an infection or vaccination, according to estimates from a meta-analysis2. Immunity acquired by booster vaccination alone seems to fade somewhat faster.

    But the durability of immunity is much more complex than the numbers suggest. How long the immune system can fend off #SARS-CoV-2 infection depends not only on how much immunity wanes over time but also on how well immune cells recognize their target. “And that has more to do with the virus and how much it mutates,” says Deepta Bhattacharya, an immunologist at the University of Arizona College of Medicine in Tucson. If a new #variant finds ways to escape the existing immune response, then even a recent infection might not guarantee protection.

    […]

    Thålin understands how frustrating the caveats and uncertainty can be, but says that researchers aren’t likely to pin down an answer anytime soon. “The virus is evolving so fast,” she says. “What’s true today might not be true tomorrow.”

    #immunité

  • La pénurie de médicaments essentiels n’a rien d’accidentel

    Alors qu’ils sont produits par des entreprises qui figurent parmi les plus grandes multinationales du monde, certains médicaments se trouvent en pénurie de manière structurelle. Une situation qui n’a finalement rien de paradoxal et qui relève de la manipulation de marché.

    « Je ne peux pas supporter l’idée que mon mari soit décédé parce qu’il y avait une rupture d’approvisionnement » [1]. Une veuve n’en démord pas suite à la mort de son époux au CHU de Nantes en 2016. Celui-ci atteint d’un cancer du sang aurait pu survivre grâce à un médicament approprié. Malheureusement, ce dernier n’était momentanément plus accessible. Les médecins ont dû opter pour une solution alternative plus toxique. Le patient n’y a pas résisté.


    C’est par ce récit glaçant que Julie Lotz commence son reportage sur les médicaments en pénurie [2]. Elle y dénonce comment les multinationales pharmaceutiques ont créé cette situation absurde où des remèdes, pourtant classés comme essentiels par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), sont devenus indisponibles parce qu’ils ne rapportent plus assez aux géants du secteur. Un scandale planétaire !

    Ainsi, la privation de soins élémentaires qui touchait déjà une partie des pays du tiers-monde, ce qui était déjà en soi inacceptable, s’étend maintenant à toute la planète, y compris aux États capitalistes avancés. Dans cette question, c’est toute la population mondiale qui se trouve à la merci des firmes de santé et à leur logique implacable de rentabilité.

    La grande enquête d’UFC-Que Choisir en France
    #UFC-Que Choisir est une des plus importantes organisations françaises de consommateurs. En novembre 2020, elle publie une vaste étude sur la situation de #pénuries des #médicaments en #France [3]. Son rapport est accablant.

    Dans un premier temps, l’association rappelle les notions de base légales pour caractériser les ruptures de stock et d’approvisionnement dans les #produits_pharmaceutiques, car la problématique est nouvelle et s’aggrave. Ainsi, le décret du 20 juillet 2016 définit la rupture de #stock comme « l’impossibilité pour un laboratoire de fabriquer ou d’exploiter un médicament ou un #vaccin ». En revanche, la rupture d’approvisionnement est « l’incapacité pour une pharmacie d’officine ou une #pharmacie à usage intérieur (…) de dispenser un médicament à un patient dans un délai de 72 heures ». On distingue également la tension d’approvisionnement, lorsqu’un fabricant dispose d’une quantité insuffisante de solutions pour fournir le marché [4]. Ces situations doivent être signalées aux autorités sanitaires. Ces dispositions, ou des règles similaires, se sont imposées dans la plupart des États capitalistes avancés.

    Dans ses rapports, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé ( #ANSM ), l’institution publique chargée d’évaluer les risques sanitaires des médicaments en France, publie des statistiques sur les signalements officiels de problèmes dans la livraison de produits depuis 2008. Le nombre de ces avertissements explose littéralement : il décuple de 2008 à 2014, atteignant 438 notifications cette dernière année. Mais cela continue par la suite : elles sont 538 en 2017, 868 en 2018, 1.504 en 2019, puis 2.446 en 2020 [5].

    Cela signifie que, depuis 2008, ces signalements se sont multipliés par près de 56. Certes, on peut supposer qu’au début, le procédé d’avertissement, nouveau, n’a pas été utilisé massivement, d’autant que l’obligation de prévenir l’ANSM ne date que du décret du 28 septembre 2012 [6]. Mais, depuis 2016, les notifications ont sextuplé. De ce fait, « l’Académie nationale de pharmacie considère aujourd’hui les problèmes d’indisponibilité des médicaments comme chroniques » [7].

    En analysant en détail les données en date de juillet 2020, l’association des consommateurs constate que les médicaments en pénurie sont généralement anciens, considérés comme indispensables pour les autorités sanitaires et bon marché. Par exemple, 29% concernent des #génériques. Seuls 25% des produits manquants avaient une autorisation de mise sur le marché postérieure à 2000. 75% sont vendus à moins de 25 euros et 61% sont remboursés totalement ou partiellement par la sécurité sociale. Les secteurs les plus touchés se trouvent dans les domaines des anti-infectieux (antibiotiques), des anticancéreux et des solutions pour le système nerveux central (antiparkinsoniens, antiépileptiques) [8].

    UFC–Que Choisir observe également la durée parfois inquiétante de certaines pénuries, certaines se prolongeant parfois trois ou quatre ans.

    Les entreprises n’indiquent la cause de la rupture que dans 36% des cas. Dans 37% des situations, elles annoncent suppléer la carence par une importation d’un pays étranger. Dans 30%, elles promeuvent une thérapie alternative, sans vérifier si celle-ci est réellement équivalente pour le patient. Sinon, elles proposent de diminuer les doses ou de sélectionner les malades en fonction de la gravité de la pathologie. Pour 18% des carences, aucune solution n’est avancée [9].

    L’association des consommateurs pointe la responsabilité des firmes du secteur. Si le médicament ne rapporte pas assez, la compagnie ne produit plus ou désigne un seul site pour l’approvisionnement, qui peut tout à coup être victime d’une panne technique ou autre. Ou alors elle recourt à la #sous-traitance, mais la plupart du temps, vis-à-vis d’un ou deux fournisseurs, de préférence dans un pays à bas coût salarial. Et là aussi, on peut avoir soudainement des ruptures.

    UFC–Que Choisir remarque que les obligations de service public des entreprises ne sont pas toujours respectées, mais elles sont rarement sanctionnées.

    Face à cette dénonciation, la fédération patronale du secteur en France, le LEEM (Les entreprises du médicament), ne nie pas le problème. Elle s’avoue même préoccupée par son aggravation : « Chaque patient qui se rend en pharmacie doit pouvoir avoir accès aux médicaments dont il a besoin sans délais. La priorité absolue des entreprises du médicament consiste à mettre à la disposition des patients leur traitement en toute sécurité dans les meilleurs délais. Quel que soit le point de vue porté sur ces tensions ou ruptures, l’objectif est le même : les éviter autant que possible. »

    Mais, immédiatement, elle enchaîne : « Les tensions et ruptures d’approvisionnement ont pris plus d’ampleur ces dernières années en raison de la complexification de la chaîne de production, des technologies, des contrôles et des obligations réglementaires. Mais aussi de facteurs externes, notamment des capacités de production insuffisantes face à l’augmentation de la demande mondiale, des problèmes d’approvisionnement de principes actifs… Ainsi, la fabrication de certains médicaments anciens (notamment injectables) peut être complexe à réaliser et susceptible de générer des non-conformités en production ou en contrôle, sources de ruptures parfois récurrentes. » [10] Le LEEM estime que l’explosion des signalements constatée par l’association des consommateurs provient, en bonne partie, des exigences des pouvoirs publics à avertir de façon plus précoce les problèmes de fourniture et que, de ce fait, les firmes anticipent davantage les possibilités de blocage et les déclarent aux autorités sanitaires [11]. Pourtant, UFC–Que Choisir pointait justement le manque de transparence des compagnies à propos des pénuries.

    Dans un autre document, le LEEM écrit : « Les ruptures sont en grande majorité la conséquence de facteurs mondiaux, conduisant soit à une rupture de disponibilité des médicaments chez le fabriquant – on parle alors de rupture de stock – soit à une rupture dans la chaîne d’approvisionnement rendant momentanément impossible la délivrance du médicament au patient par son pharmacien – il s’agit alors d’une rupture d’approvisionnement. » [12]

    Il est clair que la fédération patronale tente de noyer la responsabilité manifeste des entreprises, dénoncée par l’organisation de la société civile, dans une série de causes annexes, comme des complexifications de production, des réglementations plus pointilleuses ou des carences de livraison à l’étranger. Comme si les géants du secteur n’avaient aucun pouvoir sur ces phénomènes et que ceux-ci leur étaient malencontreusement imposés !

    La montée inquiétante des pénuries en Europe
    Le constat est identique au niveau européen. La Commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire du Parlement européen écrit à ce sujet : « Ces pénuries (de médicaments) ont été multipliées par 20 entre 2000 et 2018 et par 12 depuis 2008, faisant courir des risques considérables aux patients et fragilisant les systèmes de #santé des États membres. » [13]

    En 2018, l’Association européenne des pharmaciens hospitaliers (EAHP selon le sigle en anglais [14]) a mené une vaste enquête auprès de ses membres pour connaître la situation dans leurs établissements. Ils ont reçu 1.666 réponses. Pour 90% de ces professionnels de la santé, la rupture d’approvisionnement est un problème récurrent dans leur clinique [15]. Ces difficultés sont quotidiennes dans 36% des cas, hebdomadaires dans 39% et mensuelles dans 16% [16].

    Les effets sont catastrophiques. Dans 59% des situations signalées, la pénurie a entraîné le report des soins. Pour 31%, ceux-ci ont été purement et simplement annulés. Pour un quart, cela a provoqué des erreurs de médication et, pour un autre 25%, les médecins ont dû trouver une solution alternative moins appropriée. Enfin, 12 décès ont été occasionnés selon le rapport [17]. 63% des réponses ont noté l’obligation de payer un prix plus élevé pour le traitement, 46% la plupart du temps, 17% en permanence [18].

    Les États-Unis ont connu une tendance similaire, lorsque les médicaments manquants sont passés de 58 en 2004 à 267 en 2011. Par la suite, ce nombre a diminué : en 2013, il n’y avait plus que 140 traitements en carence. Mais, en 2017 et 2018, deux grandes usines de fabrication ayant un impact sur la production de nombreux médicaments ont fermé pour assainissement [19]. Les pénuries ont de nouveau augmenté à 186 en 2018. Puis, elles ont à nouveau baissé : 114 en 2021 [20].

    Au centre de cette stabilisation se trouve la réglementation américaine quant à la constitution de stocks minimaux pour les remèdes essentiels. Aussi les autorités communautaires incitent les États membres à se lancer dans une politique similaire.

    La Belgique n’est pas épargnée par ces ruptures. En juin 2020, il y avait, selon l’Agence Fédérale des Médicaments et des Produits de Santé (AFMPS), 514 médicaments temporairement indisponibles [21]. C’est le cas notamment de l’Oncotice, une solution contre le cancer de la vessie. Or, son substitut éventuel, le BCG-Medac vient, lui aussi, à manquer.

    En novembre 2020, une étude réalisée par Test Achat Santé sur 2.000 personnes a remarqué que 28,5% des Belges interrogés avaient déjà été confrontés à l’indisponibilité du traitement approprié et que 16% l’ont été à plusieurs reprises [22]. La situation s’aggrave comme le soulignent de nombreux professionnels de la santé. Ainsi, Alain Chaspierre, président de l’Association pharmaceutique belge (APB), s’alarme : « Nous sommes confrontés à la pénurie pour toutes sortes de médicaments : des antibiotiques, de l’insuline, des traitements contre l’hypertension, le diabète, les glaucomes, l’asthme, des médicaments anticancéreux… » Yannis Natsis, responsable pour l’accessibilité des médicaments au sein de l’Alliance européenne de santé publique [23], une plateforme d’ONG actives dans le domaine sanitaire sur le vieux continent, renchérit : « Le phénomène n’est pas nouveau, mais son ampleur l’est. Cela fait longtemps que la pénurie de médicaments frappe les pays de l’Europe de l’Est et centrale. Mais depuis quelques années, des pays d’Europe occidentale comme la France, la Belgique et les Pays-Bas sont aussi touchés. » [24]

    Comment la pénurie est-elle organisée ou apparaît-elle en Europe ? Pour l’illustrer, nous reprenons deux exemples symptomatiques d’interruption d’approvisionnement, celui du #BCG produit par #Sanofi et celui de l’Alkeran fourni par la société sud-africaine Aspen Pharmacare.

    Le bacille introuvable de Sanofi
    Le vaccin bilié [25] de Calmette et Guérin, appelé communément BCG, est à l’origine un traitement contre la #tuberculose, découvert au début des années 1920 à l’Institut Pasteur en France à l’initiative des professeurs Albert Calmette (bactériologiste) et Camille Guérin (vétérinaire et biologiste). Cette maladie est une des plus mortelles au monde. Ainsi, l’OMS a placé ce remède parmi les médicaments les plus essentiels.

    Progressivement, les spécialistes se rendent compte que le BCG est un stimulateur de l’immunité et peut donc être utilisé contre certaines formes de cancer. C’est le cas de celui de la vessie, après l’opération chirurgicale qui soigne la pathologie ou lorsque la tumeur se situe sur la paroi de l’organe urinaire. À partir de 1976, la solution dérivée du BCG est employée à cet effet et, dans 50 à 70% des cas, la tumeur ne revient pas. En 2012, l’Institut Pasteur effectue des tests cliniques pour montrer l’efficacité de cette thérapie [26]. Dès lors, de nombreux pays s’approvisionnent en BCG.

    Mais le principal producteur est la multinationale française Sanofi [27] et elle dédie à ce produit un seul site, celui de #Willowdale, près de #Toronto au Canada. En effet, il s’agit d’une marchandise dont la fabrication est assez peu lucrative et non protégée, donc vendue à un prix relativement bas. Le médicament est commercialisé sous le nom d’ImmuCyst. Or, en 2012, les autorités sanitaires canadiennes trouvent une contamination au champignon dans l’usine. Aussitôt, celle-ci est arrêtée, occasionnant immédiatement une tension dans les hôpitaux qui se fournissaient auprès du groupe. Les autres entreprises ne sont pas capables de suppléer le marché.

    La production ne reprend qu’en 2014, mais à un rythme limité. Pour des raisons de sécurité bien compréhensibles, le Canada surveille étroitement la filiale de Sanofi. Le porte-parole de la multinationale explique : « Il est difficile de changer de technique (de production) sans changer le produit. Et si on modifie le produit, il faut refaire des études cliniques » [28]. Et tout cela coûte cher. En novembre 2016, le groupe français annonce la fin de la fabrication pour la mi-2017, échéance reportée finalement à fin juillet 2019. Son porte-parole prétend que la firme a bien tenté de résoudre les problèmes du site canadien, mais que ses efforts « ne peuvent garantir une continuité et un approvisionnement fiable du produit. » [29]

    Dès lors, la fourniture du BCG revient au petit laboratoire allemand #Medac. Mais celui-ci n’a pas les capacités pour remplir ce rôle. Avant 2012, il ne livrait pas la France par exemple. Il a dû investir massivement dans un processus manufacturier complexe, qui peut durer neuf mois entre les débuts de confection du médicament et son aboutissement [30]. Les difficultés d’approvisionnement se sont succédé.

    C’est pour cela que la Belgique s’est tournée vers l’Oncotice vendu par la compagnie américaine Merck et réalisé aux Pays-Bas. Mais, évidemment, tous les pays adoptent une stratégie similaire. La France doit importer son BCG, notamment du Danemark. Les tensions restent donc vivaces.

    Dans ces conditions, les médecins et les hôpitaux sont contraints de jongler avec les doses, les offrant aux patients les plus atteints, les refusant à d’autres ou les réduisant. Dans d’autres cas, il faut passer par l’ablation de la vessie comme seule solution pour éviter la perte du patient. Parfois, cela ne suffit même pas et arrive l’inévitable : le décès.

    En Belgique, l’Oncotice est en disponibilité limitée. Selon le site PharmaStatut [31], dépendant de l’AFMPS, le BCG-Medac ne serait plus livré depuis le 1er août 2020, en raison de problèmes prolongés de production entraînant l’interruption de la commercialisation de ce médicament. La situation est considérée comme critique par les autorités sanitaires. Un groupe d’experts s’est constitué pour trouver des solutions alternatives, avec la possibilité d’importer le traitement de Merck, mais avec le risque que celui-ci ne soit plus remboursé par la Sécurité sociale.

    La France, quant à elle, a également connu des problèmes d’approvisionnement de BCG-Medac. Elle a introduit un contingentement de ce produit à partir du 1er février 2021, mesure levée le 14 février 2022, vu les promesses du laboratoire allemand de fournir à l’Hexagone les doses souhaitées.

    « La pénurie de Bacille de Calmette Guérin (BCG) illustre les conséquences que peuvent avoir les ruptures : l’arrêt de production du BCG ImmuCyst par Sanofi, utilisé dans le traitement du cancer de la vessie, a été associé à une hausse du nombre de récidives de ce cancer, et à un plus grand nombre d’ablation totale de la vessie. » [32]

    Les patients sont désespérés. Un pharmacien hospitalier rennais, Benoît Hue, raconte : « Pour les patients, c’est très angoissant. Leur médicament est en rupture de stock et par effet domino, peu de temps après, l’alternative l’est aussi. Un malade a récemment appelé ma collègue pour demander son traitement, il était désespéré. Nous n’en avions pas en stock. Il lui a lâché : “Vous allez me laisser mourir”. » [33] Voilà les conséquences d’une décision de multinationale qui ne manque ni de profit ni de rentabilité [34].

    Le chantage à la mode d’Aspen
    #Aspen_Pharmacare est une multinationale sud-africaine créée en 1850 par un chimiste irlandais. Cette firme est spécialisée dans la fabrication de médicaments génériques. En 2008, elle acquiert plusieurs médicaments anticancéreux et autres commercialisés par GSK et, depuis longtemps, tombés dans le domaine public : Alkeran (en dehors des États-Unis), Lanvis, Leukeran, Myleran, Purinethol, Kemadrin (maladie de Parkinson), Septrin (infection bactérienne) et Trandate (hypertension artérielle). L’année suivante, la multinationale britannique cède son usine de Bad Oldesloe en Allemagne, à mi-chemin entre Lübeck et Hambourg, qui produit la plupart de ces solutions. En échange, elle prend 19% du capital d’Aspen Pharmacare [35]. Par la suite, d’autres opérations de cession ont lieu entre les deux entreprises, notamment avec la reprise des remèdes liés à la thrombose en 2013 et des anesthésiants en 2016 par Aspen.

    En 2012, la compagnie sud-africaine lance une campagne tous azimuts pour augmenter fortement le prix de ses anticancéreux. Elle cible l’Italie, avec des hausses allant de 300%, 400% et jusqu’à 1.500% pour certains traitements. Le pays est coincé, car certains médicaments sont indispensables et, même s’ils ne sont plus protégés par un brevet, ils n’ont quasiment pas de concurrents.

    Les autorités italiennes ne s’en laissent pas compter. Certes, elles doivent accepter ce qui apparaît nettement comme un chantage. Mais elles enquêtent officiellement sur ce qui pourrait justifier une telle progression tarifaire. Ce qu’elles découvrent est à la fois sensationnel et révélateur.

    Ainsi, elles découvrent un message de la direction sur la manière de négocier avec les différents États : « Les prix doivent être augmentés (…). C’est à prendre ou à laisser. (…) Si les ministères de la Santé, dans chaque pays, n’acceptent pas les nouveaux prix, on retire les médicaments de la liste des produits remboursables ou on arrête d’approvisionner. Aucune négociation possible. » [36]

    L’organisme sanitaire italien reçoit un ultimatum dans une lettre venant de la société sud-africaine : « C’est une priorité pour Aspen d’augmenter rapidement les prix de vente (…). Si aucune décision n’est prise dans la limite de temps indiquée (…) nous procéderons rapidement (…) à la suspension de la commercialisation des produits en Italie, à partir de janvier 2014. » Andrea Pezzoli, le directeur de l’agence de santé italienne, explique que juste avant la négociation la firme fournissait moins de remèdes, arguant des problèmes de production [37]. En septembre 2016, l’entreprise est condamnée à une amende de 5 millions d’euros pour chantage.

    Suite à cela, en mai 2017, la Commission européenne lance également des investigations, car elle se rend compte que 25 pays du vieux continent sont concernés. Ainsi, les hausses de prix en Belgique exigées par Aspen ont varié de 500 à 1.600%. Le tarif du Leukeran est passé de 10 à 118 euros par boîte [38]. En Angleterre et au Pays de Galles, le Myleran est vendu avec un renchérissement de 1.200%. En Espagne, la multinationale sud-africaine menace de détruire les stocks de ces produits si les autorités sanitaires n’acceptent pas ses nouvelles conditions majorées qui pouvaient atteindre 4.000% [39]. En France, trois personnes sont décédées à la suite de la prise d’Endoxan au lieu de l’Alkeran, dont le prix s’était envolé.

    L’enquête a duré quatre ans, se fondant sur ce que les autorités italiennes avaient déjà découvert. Le constat est édifiant : « L’analyse de la Commission a montré que tout au long des exercices 2013 à 2019 (couvrant la période allant du 1er juillet 2012 au 30 juin 2019), Aspen a de manière persistante engrangé des bénéfices très élevés grâce aux produits dans l’Espace économique européen, tant en termes absolus qu’en termes relatifs : les prix d’Aspen étaient en moyenne de près de 300 pour cent supérieurs à ses coûts correspondants (à savoir que les prix appliqués par l’entreprise étaient quasiment quatre fois supérieurs à ses coûts), y compris en tenant compte d’un rendement raisonnable. En outre, les bénéfices moyens d’Aspen dans l’Espace économique européen étaient plus de trois fois supérieurs aux niveaux de rentabilité moyens d’une sélection d’entreprises similaires du secteur pharmaceutique. Les bénéfices moyens d’Aspen étaient également plus élevés que les bénéfices moyens de chacun des comparateurs pris individuellement.

    L’enquête n’a révélé aucun motif légitime justifiant les niveaux de prix et de bénéfices d’Aspen. Les produits ne sont plus couverts par un brevet depuis environ 50 ans et Aspen ne leur a pas apporté d’innovation ni ne les a développés de manière significative. Aspen a externalisé la fabrication et la plupart des activités de commercialisation des produits. Du point de vue du client, Aspen n’a apporté aucune amélioration sensible aux produits ni à leur distribution. » [40]
Se sentant menacée, la multinationale a proposé de réduire les tarifs de 73% dans toute l’Europe, ce que la Commission européenne a accepté. En outre, la compagnie sud-africaine ne peut élever ses prix pendant une période de dix ans (jusqu’en 2030, avec la possibilité d’une révision des conditions en 2025) et doit garantir l’approvisionnement de ces médicaments sur le continent [41].

    On pourrait croire cette affaire totalement exceptionnelle. En fait, elle ne l’est guère. Il y a d’abord le cas de GSK qui est resté actionnaire jusqu’en septembre 2016, soit durant la période du chantage. Grâce à cela, le groupe britannique a bénéficié d’une multiplication du cours d’Aspen par plus de six [42]. Selon le Journal The Guardian, il aurait gagné dans cette opération un milliard et demi de livres, soit environ 1,9 milliard de dollars [43].

    Pour sa part, le 30 octobre 2017, #Roche a décidé de retirer du marché grec un nouveau remède oncologique, le Cotellic, parce que le gouvernement avait imposé une taxe de 25% sur le profit obtenu sur les nouvelles molécules brevetées [44]. Il s’agissait d’une mesure prise dans le cadre du remboursement de la dette et de l’austérité imposée par la Commission européenne. La suppression de ce médicament a entraîné un non-remboursement par la Sécurité sociale. La multinationale n’en était pas à son coup d’essai en la matière. Elle a fait partie de la cinquantaine de compagnies pharmaceutiques qui ont coupé l’approvisionnement des hôpitaux hellènes dès que la crise de l’endettement a occasionné les problèmes de solvabilité dans le pays en 2011 [45].

    En décembre 2016, #Pfizer a été condamné en Grande-Bretagne pour avoir conspiré avec une société de génériques, Flynn Pharma. Les deux entreprises avaient élevé le prix d’un traitement contre l’épilepsie de 2.600%, étant donné qu’aucun autre établissement ne le fabriquait [46].
On retrouve les trois firmes incriminées en Afrique du Sud en 2017 pour avoir surfacturé leurs solutions contre le cancer. Il s’agissait du Xalkori Crizotinib de Pfizer pour le cancer du poumon, de l’Herceptin et de l’Herclon de Roche pour celui du sein et du Leukeran, de l’Alkeran et du Myleran, déjà mentionné pour Aspen Pharmacare [47].

    Le rapport d’une mission d’information du Sénat français rendu en 2018 réitère le constat : des compagnies réduisent volontairement la fourniture en médicaments pour en tirer un bénéfice. Dans ce document, on peut effectivement lire : « Votre mission d’information a pu constater une certaine défiance quant aux pratiques des laboratoires concernant leurs médicaments anciens : ceux-ci sont suspectés de déployer des stratégies de raréfaction de certains de leurs médicaments peu rémunérateurs, ce qui leur permettrait de faire pression pour obtenir une hausse de leur prix. Au terme des travaux conduits par votre mission, de telles situations apparaissent à première vue sinon peu courantes, du moins difficiles à objectiver – bien qu’un des représentants du personnel de l’entreprise Sanofi entendu par votre mission d’information ait indiqué qu’il existerait des « stratégies de rupture visant à maintenir le niveau des prix. » [48]

    Il est précisé ensuite : « Le Claps [49] a par ailleurs souligné, dans ses réponses au questionnaire transmis par votre rapporteur, que « sauf exceptions, les médicaments anciens ne disparaissent pas du marché français ». Il arriverait plus fréquemment qu’un médicament ancien disparaisse du marché pour un certain temps, avant d’y être réintroduit sous un autre nom par un autre laboratoire, et à un prix plus élevé. Le Claps relève ainsi que « le plus souvent, ces molécules anciennes sont vendues par les laboratoires historiquement titulaires de l’autorisation de mise sur le marché à un autre laboratoire. Dans tous les cas, les prix pratiqués sur ces molécules anciennes par le nouveau laboratoire titulaire n’ont plus rien à voir avec les précédentes conditions : les prix peuvent être multipliés par deux ou par cinq » » [50].

    Des multinationales n’hésitent donc pas à créer elles-mêmes des pénuries, de sorte à créer des conditions favorables pour exiger des hausses tarifaires de leurs produits. Ce n’est sans doute pas la raison principale de ces ruptures d’approvisionnement, mais son utilisation montre quelles limites ces groupes sont prêts à franchir dans leur quête incessante de rentabilité.

    Les quatre chevaliers de l’apocalypse sanitaire
    Ce dossier des pénuries est donc explosif et n’est contesté par personne, tellement il est évident. Même les fédérations patronales en conviennent. Mais, en affirmant que les compagnies pharmaceutiques en souffrent autant que les patients et les hôpitaux, elles tentent surtout de dédouaner leurs affiliés de la responsabilité de ces ruptures d’approvisionnement.

    Elles trouvent auprès des autorités publiques, notamment en Europe, des alliés de circonstance. Au lieu de pointer les torts des groupes de santé, celles-ci soulignent la complexité des situations et la multiplicité des sources des problèmes.

    Ainsi, dans sa note sur la stratégie européenne pour le secteur, la Commission explique : « Les pénuries sont de plus en plus fréquentes pour les produits qui sont présents sur le marché depuis de nombreuses années et dont l’usage est répandu. Les raisons sont complexes : il y a entre autres les stratégies de commercialisation, le commerce parallèle, la rareté de certaines substances actives et de matières premières, la faiblesse des obligations de service public, les quotas d’approvisionnement et des questions liées à la tarification et au remboursement. » [51] Bref, une myriade de difficultés qu’on ne peut attribuer aux seules entreprises.

    Dans son rapport sur les ruptures d’approvisionnement, la mission d’information du Sénat français va encore plus loin : « Au terme des auditions conduites par votre mission d’information, il apparaît que cette chaîne de production et de distribution de médicaments et de vaccins ne saurait être mise en cause dans son ensemble dans la survenue d’épisodes de pénurie récurrents ». [52] Il poursuit : « Plutôt donc qu’un dysfonctionnement général, ce sont en réalité bien souvent des événements isolés qui sont en cause dans la formation des phénomènes de pénuries, en ce qu’ils tendent à se répercuter sur l’ensemble de la chaîne par le jeu d’un « effet domino » résultant de l’interdépendance de ses maillons. (…) Pour certains produits anciens mais essentiels, les acteurs sanitaires font face à un problème de prix trop bas et non trop élevés, dont il découle toute une série d’effets pervers. » [53]

    Pourtant, lorsqu’on rassemble les principaux facteurs entraînant les pénuries, on ne peut qu’observer la part essentielle des stratégies des multinationales pharmaceutiques, même au-delà des cas où les firmes créent elles-mêmes artificiellement des ruptures d’approvisionnement. On dénombre ainsi quatre raisons majeures aux raréfactions dans les stocks de vaccins et de médicaments.

    Premièrement, de plus en plus, la production d’une partie importante des solutions médicales se passe dans des pays à bas coût salarial, surtout en Asie. C’est le cas notamment de la confection des principes actifs (API [54]). La fabrication d’un remède homologué se décompose en trois étapes : la réalisation d’un API, la formulation d’un médicament et, enfin, son conditionnement [55]. Cela prend entre quatre et six mois pour qu’un produit pharmaceutique « classique » passe de sa composition initiale au contrôle final de la qualité en vue de la commercialisation. Pour un vaccin, cela va de six mois dans le cas de la grippe à trente-six pour un remède plus complexe [56].

    L’ingrédient actif est la substance chimique qui aura un effet thérapeutique ou préventif dans la composition du traitement. C’est la matière première de celui-ci. Le second stade consiste en l’ajout d’excipients pour que la solution ingérée soit aisément administrée et assimilée par l’organisme. Ceux-ci constituent 95% du médicament [57]. Enfin, il y a la dernière phase, qui concerne la forme exacte sous laquelle le produit sera présenté et conservé. Les deux derniers épisodes sont habituellement effectués ensemble.

    De plus en plus, tout est sous-traité. Mais ce sont surtout les API qui sont externalisés, même si ce sont les #multinationales qui conservent les #brevets. « Selon l’Agence européenne du médicament, 40% des médicaments finis commercialisés dans l’Union proviennent de pays tiers, et 80% des principes actifs sont fabriqués en Chine et en Inde ; en réalité, le seul moyen de minimiser les coûts consiste à recourir massivement aux sous-traitants en Asie où le coût du travail et les normes environnementales sont moindres » [58]. La région de Hubei, au sein de laquelle se trouve la grande métropole de Wuhan, « est devenue le laboratoire mondial des principes actifs, qui sont les plus simples, les plus faciles à produire », selon l’économiste française Nathalie Coutinet [59].
    
Mais, il n’y a souvent qu’une, deux ou trois firmes qui fournissent cet ingrédient. Ainsi, pour la mission informative du Sénat français, Catherine Simmonin, secrétaire générale de la Ligue contre le cancer, a décrit la situation dans son secteur : « Les trente-cinq molécules de base en oncologie sont fabriquées en Orient, notamment en Chine, par trois fabricants. Les lignes de fabrication sont contrôlées par la Food and Drug Administration qui arrête la fabrication en cas de problème de sécurité ou d’anomalies. Brusquement, la matière de base disparaît alors du monde entier. Aucun façonnier dans un laboratoire ne peut la fabriquer, alors qu’elle sert au quotidien et ne peut être remplacée par des innovations. » [60]

    Il y a une trentaine d’années, tout était encore exécuté en Occident. Depuis, l’essentiel a été délocalisé en Asie. Cela permet une économie de coûts estimée à 15 ou 20% [61]. Quant aux problèmes de pollution, ils ne font pas partie des préoccupations majeures des groupes pharmaceutiques. « La région d’Hyderabad, en Inde, abrite par exemple des dizaines d’usines de production d’antibiotiques pour tous les grands groupes internationaux, dans des conditions de sûreté environnementale minimales. Résultat ? Une grave pollution des eaux aux métaux lourds et aux antibiotiques de toutes sortes, qui font craindre l’émergence accélérée de « super-bactéries » résistantes à tous les traitements. » [62]

    Les multinationales peuvent expliquer qu’elles subissent cette situation d’approvisionnement des API en Chine et en Inde comme les autres acteurs de la santé en Occident. Mais il est clair qu‘elles l’ont créée, dans leur recherche insatiable de profit et donc de réduction des coûts. On évalue que cette cause des pénuries représenterait un tiers des cas de rupture d’approvisionnement [63].

    Deuxièmement, ces ruptures de livraisons sont également dues à la centralisation de la production des médicaments dans un nombre restreint d’usines. Un rapport de l’institut IMS, l’institution privée américaine qui récolte des données dans le domaine de la santé mondiale [64], établit que plus de la moitié des produits signalés à la FDA comme défaillants dans les stocks en octobre 2011 ne disposaient que de deux pourvoyeurs, voire moins [65].

    La plupart du temps, il s’agit d’une décision du groupe lui-même, préférant dédier ses sites à la réalisation des traitements les plus innovants qu’il peut vendre au prix le plus élevé possible. Mathieu Escot, directeur des études à UFC-Que Choisir, relève le manque d’enthousiasme de l’industrie pharmaceutique pour répondre aux ruptures d’approvisionnement : « Quand elle veut éviter les pénuries, quand elle veut une chaîne solide, pour être capable de faire face à une brusque augmentation de la demande mondiale par exemple, l’industrie sait faire. Ça se voit notamment pour tous les médicaments chers, les médicaments récents. » [66]

    Dès lors, les firmes ne consacrent qu’une unité de production pour ces remèdes anciens, tombés dans le domaine public et qui donc ne rapportent que peu. S’il n’y a qu’un ou deux fournisseurs, la tension sur le marché est palpable dès qu’un problème survient. Comme le précise encore Mathieu Escot : « Il suffit qu’un maillon de cette chaîne fasse défaut, pour que toute la chaîne soit paralysée. »

    À cette raréfaction provoquée par les géants du secteur, s’ajoutent les politiques des autorités publiques. Certains États comme la France ne sélectionnent qu’un seul pourvoyeur pour ces traitements. Il est évident que cela ne favorise pas l’approvisionnement.

    Par ailleurs, les acheteurs de produits pharmaceutiques ont tendance à se regrouper et à rassembler leurs demandes, de sorte à obtenir de meilleures conditions d’approvisionnement, notamment en matière de prix. Mais, ce faisant, ils découragent des entreprises plus modestes à se proposer comme candidates, celles-ci n’ayant pas les moyens de livrer de telles quantités. Ils se forment des monopoles par faute de concurrence [67], et cela facilite les ruptures dans les fournitures.

    Une troisième difficulté se trouve dans la situation des stocks jugés par tous quasiment comme trop faibles. De nouveau, la cause se situe à la fois au niveau des compagnies et à celui des pouvoirs publics.

    L’industrie pharmaceutique a généralisé la production en flux tendu dans ses usines. Comme l’explique très bien Benjamin Coriat, à propos de Toyota où cette organisation du travail a été introduite, il s’agit d’une « méthode de gestion des effectifs par les stocks » [68]. En réalité, pour la direction de la firme, il faut réduire le personnel à son minimum en abaissant continuellement les stocks pour voir là où se situent les problèmes des salariés à suivre la cadence et trouver des solutions à ceux-ci. Dans ces conditions, les stocks doivent être aussi bas que possible et en perpétuelle diminution.

    De l’autre côté, une politique similaire est suivie dans les hôpitaux et les officines. D’abord, parce qu’il y a un manque de place évident pour ces établissements. Ensuite, parce que cela fait partie des moyens pour compresser les coûts des institutions sanitaires et ainsi atteindre les objectifs budgétaires de l’État, notamment sur le plan européen. Au départ, cela permet de mieux affecter l’espace, mais, ensuite, cela provoque une insuffisance de médicaments pour des pathologies essentielles.

    Si la voiture ou le smartphone n’est pas là à l’instant précis où l’acheteur se présente, celui-ci peut revenir le lendemain ou le jour où la marchandise sera disponible. En revanche, si le traitement n’est pas présent lorsque le patient en a besoin, les conséquences sont rapidement dramatiques. C’est pour cela que toutes les autorités sanitaires des pays occidentaux ont récemment établi des protocoles où un minimum de stocks est requis, en nombre de mois, des obligations de livraison sont demandées aux groupes qui fabriquent ces remèdes et des sanctions, la plupart du temps financières, sont prévues en cas de non-respect de ces engagements.

    Quatrièmement, il est indéniable que la stratégie de profit poursuivie avec acharnement par les multinationales pharmaceutiques est un facteur central et spécifique des pénuries. Après les stratégies visant d’une part à se concentrer sur les produits innovants qu’on peut vendre au prix le plus élevé et avec des marges bénéficiaires sans commune mesure avec les autres secteurs, et d’autre part, à délaisser les solutions anciennes qui ne rapportent guère, avec l’exemple d’Aspen Pharma, nous avons montré des politiques volontaires de raréfaction de solutions afin de les fournir aux conditions les plus avantageuses pour le groupe.

    Ainsi, les traitements permettant de pallier à la défaillance d’un fournisseur et à l’absence de concurrents peuvent être vendus à des prix exorbitants. Éric Tabouelle, vice-président du Claps, estime, devant la mission informative du Sénat français, qu’il n’est pas rare que les tarifs des nouveaux traitements augmentent de 500 à 2.000% par rapport aux médicaments en rupture [69]. Pour les hôpitaux, il existe une procédure, appelée clause d’achat pour compte, qui permet à ceux-ci de réclamer la différence auprès de la firme titulaire qui a manqué ses obligations. Mais cela se passe en fin de négociation, donc avec retard.

    Au final, le délégué syndical de la CFDT de Sanofi en France, Yann Tran, résume assez bien ce qui provoque, selon lui, les pénuries : « En premier lieu, les industriels cherchent à réduire au maximum les coûts de production : ils privilégient la production à flux tendus en raison du caractère coûteux de la constitution et de la gestion de stocks. Une deuxième raison réside dans la nécessité de se fournir en matières premières auprès d’acteurs éloignés de la France − ce constat n’étant pas valable seulement pour Sanofi, mais pour l’ensemble du secteur. De leur côté, les fournisseurs de matières premières ont tendance à se concentrer pour atteindre une taille critique, ce qui contribue à alimenter les difficultés de l’ensemble de la chaîne de fabrication en cas de problème survenant chez l’un de ces fournisseurs. Enfin, une troisième raison résulte des stratégies mises en œuvre par les entreprises pharmaceutiques, qui choisissent de ne pas investir dans la création d’usines doublons qui permettraient de pallier la défaillance d’un site de production. » [70] Il souligne parfaitement la responsabilité écrasante des multinationales dans cette situation.

    Cela n’a pas empêché la mission informative du Sénat français de proposer, après avoir pourtant déjà énoncé tous les avantages fiscaux accordés aux groupes pharmaceutiques [71], de nouvelles exonérations d’impôt pour ceux-ci [72]. Il reprend aussi, sans le commenter, l’objectif de la fédération patronale du secteur d’obtenir une « revalorisation raisonnable du prix pour les médicaments dont l’absence de rentabilité ne permet pas de mettre en œuvre les investissements nécessaires à la sécurisation de l’approvisionnement » [73]. Il faut préciser que le président de cet organisme temporaire était le socialiste Yves Daudigny, soutien de Manuel Valls à la primaire de la « gauche » en 2017. Le rapporteur est membre de l’aile la plus conservatrice de l’UMP [74], ancêtre des Républicains, Jean-Pierre Decool.

    La responsabilité écrasante des multinationales pharmaceutiques
    Le rapport présenté au Sénat n’a pas convaincu, que du contraire. La représentante du groupe communiste et celle des Verts ont dénoncé les conclusions. Pour elles, il est clair que : « Le système actuel est gangréné par la recherche de profits et seule la sortie de la sphère marchande du médicament pourra mettre un terme aux ruptures de stocks. » [75]

    Un avis que partage France Assos Santé, qui regroupe 83 associations de patients et d’usagers de la santé, dont UFC-Que Choisir : « Les industriels sont très largement responsables de ces pénuries, principalement dues à des stratégies financières contestables, à un désengagement de certains médicaments et à une concentration des sites de productions. » [76]

    Même l’Agence européenne du médicament estime que « les stratégies commerciales de l’industrie pharmaceutique provoquent un problème mondial depuis une dizaine d’années et affectent de plus en plus l’Union européenne, avec un impact significatif sur les soins aux patients » [77]. C’est dire l’énervement des autorités sanitaires, pourtant peu enclines à dénoncer les multinationales de la santé.

    La pénurie de médicaments essentiels est le scandale le plus éclatant du secteur sanitaire. Il est la preuve indéniable qu’au-delà de la promotion et de la publicité des groupes pharmaceutiques, ceux-ci ne se préoccupent guère des besoins et des intérêts des patients. C’était déjà évident dans le cas des pays du tiers-monde. Aujourd’hui, les malades des contrées plus riches sont logés à la même enseigne : ils ne sont plus sûrs d’être soignés, parce que le traitement qui les sauverait n’est éventuellement plus disponible. Ces firmes sont centrées sur « une logique de réduction des coûts et de maximisation des profits qui s’oppose frontalement aux intérêts de santé publique des populations » [78]. Elles devraient être privées de leur droit absolu de propriété sur les outils de production, sur les solutions qui permettraient de soigner l’humanité. Ce sera une question fondamentale à l’avenir.

    Source : Gresea https://gresea.be/La-penurie-de-medicaments-essentiels
    Repris par https://www.investigaction.net/fr/la-penurie-de-medicaments-essentiels-na-rien-daccidentel

    Notes : 
    [1] Le Monde, 9 septembre 2021.
    [2] Lotz, J., « Pénuries de médicaments : à quoi jouent les labos ? », Complément d’enquête, France 2, 9 septembre 2021.
    [3] UFC-Que Choisir, Pénuries de médicaments. Devant les comportements délétères des laboratoires, les pouvoirs publics doivent sortir de leur complaisance, novembre 2020. UFC désigne l’Union fédérale des consommateurs.
    [4] . UFC-Que Choisir, op. cit., p.6.
    [5] UFC-Que Choisir, op. cit., p.6, et ANSM, « Médicaments ayant fait l’objet d’un signalement de rupture ou de risque de rupture de stock », 9 septembre 2021.
    [6] . UFC-Que Choisir, op. cit., p.7.
    [7] UFC-Que Choisir, op. cit., p.9.
    [8] UFC-Que Choisir, op. cit., p.10.
    [9] UFC-Que Choisir, op. cit., p.12.
    [10] LEEM, « Tensions et risque de ruptures des médicaments. L’urgence de la sécurisation des approvisionnements », juillet 2021, p.2.
    [11] LEEM, op. cit., p.3.
    [12] LEEM, « Pénurie de médicaments : comment les réduire ? », 17 septembre 2021, p.2.
    [13] Parlement européen, Commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire, « Rapport sur la pénurie de médicaments – comment faire face à un problème émergent », 22 juillet 2020, p.35.
    [14] European Association of Hospital Pharmacists.
    [15] EAHP, « Medicines Shortages in European Hospitals, EAHP Survey », novembre 2018, p.10.
    [16] EAHP, op. cit., p.11.
    [17] EAHP, op. cit., p.30.
    [18] EAHP, op. cit., p.29.
    [19] FDA, « Drug Shortages for Calendar Year 2020 », Report to Congress, juin 2021, p.2.
    [20] American Society of Hospital Pharmacists (ASHP), « National Drug Shortages : New Shortages by Year », January 2001 to December 31, 2021.
    [21] Pharma.be, « Pénuries de médicaments : le système belge est plus performant que d’autres », 9 mars 2022.
    [22] Test Achat Santé, 19 décembre 2020.
    [23] The European Public Health Alliance (EPHA) en anglais.
    [24] En Marche, 3 décembre 2019. En Marche est le bimensuel des Mutualités chrétiennes en Belgique.
    [25] C’est-à-dire qui contient de la bile, ce liquide sécrété par le foie pour aider à la digestion.
    [26] Institut Pasteur, « BCG et cancer de la vessie : vers un nouveau protocole pour les patients ? », Communiqué de presse, 6 juin 2012. L’article scientifique est signé Biot, C., Rentsch, C., Gsponer, J., Birkhäuser, F., Jusforgues-Saklani, H., Lemaître, F., Auriau, C., Bachmann, A., Bousso, P., Demangel, C., Peduto, L., Thalmann, G. & Albert, M., « Preexisting BCG-Specific T Cells Improve Intravesical Immunotherapy for Bladder Cancer », Science Translational Medicine, vol.4 n°137, 6 juin 2012. Le Science Translational Medicine est le journal le plus prestigieux dans le domaine de la médecine appliquée, dite translationnelle.
    [27] La firme livrait 60% du marché mondial (Libération, 27 juillet 2012).
    [28] Le Quotidien du Médecin, 22 novembre 2016.
    [29] Les Echos Investir, 18 novembre 2016. Cela n’empêche nullement la multinationale française de continuer à investir sur le site de Toronto, notamment 335 millions d’euros en 2018 pour la fabrication d’antigènes dans le cadre de la confection de vaccins et 600 millions en 2021 dans une unité de production d’antigrippaux.
    [30] France Bleu, 29 janvier 2020.
    [31] https://pharmastatut.be.
    [32] UFC-Que Choisir, op. cit., p.11.
    [33] Rozenn Le Saint, « Pénurie de médicament : un tri est fait pour soigner des cancéreux », Mediapart, 30 janvier 2020.
    [34] De nouveaux produits réalisés par d’autres firmes semblent venir en supplément pour faire face à cette carence actuelle.
    [35] GSK, « GSK extends strategic collaboration with Aspen », Press Release, 11 mai 2009.
    [36] Lotz, J., op. cit.
    [37] Lotz, J., op. cit.
    [38] Test Achat Santé, 11 février 2021.
    [39] The Times, 14 avril 2017.
    [40] Commission européenne, Communication de la Commission publiée conformément à l’article 27, paragraphe 4, du règlement (CE) no 1/2003 du Conseil dans l’affaire AT.40394 — Aspen, Journal officiel de l’Union européenne, 15 juillet 2020, p.C 233/8.
    [41] Commission européenne, Questions et réponses, 10 février 2021.
    [42] GSK, « GlaxoSmithKline announces intention to sell remaining holding in Aspen », Press Release, 28 septembre 2016.
    [43] The Guardian, 28 janvier 2017.
    [44] EurActiv, 31 octobre 2017.
    [45] El País, 27 septembre 2011.
    [46] The Guardian, 28 janvier 2017.
    [47] La Tribune Afrique, 15 juin 2017.
    [48] Sénat français, « Pénuries de médicaments et de vaccins : renforcer l’éthique de santé publique dans la chaîne du médicament », Rapport d’information n°737, 27 septembre 2018, p.89.
    [49] Le Club des Acheteurs de Produits de Santé (Claps) réunit les principaux acheteurs hospitaliers, privés et publics.
    [50] Sénat français, op. cit., p.90.
    [51] Commission européenne, « Stratégie pharmaceutique pour l’Europe », 25 novembre 2020, p.20.
    [52] Sénat français, op. cit., p.19.
    [53] Sénat français, op. cit., p.20.
    [54] Active Pharmaceutical Ingredient (ingrédient pharmaceutique actif).
    [55] Abecassis, P. et Coutinet, N., Économie du médicament, éditions La Découverte, Paris, 2018, p.82.
    [56] Sénat français, op. cit., p.61.
    [57] Abecassis, P. et Coutinet, N., op. cit., p.83.
    [58] Parlement européen, Commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire, « Rapport sur la pénurie de médicaments – comment faire face à un problème émergent », 22 juillet 2020, p.35.
    [59] Le Point, 11 août 2020.
    [60] Sénat français, op. cit., p.64.
    [61] Deleu, X. et Le Saint, R., « Médicaments : les profits de la pénurie », Arte, 26 avril 2022.
    [62] Petitjean, O., « Quand les labos abandonnent leur mission de santé publique pour ressembler à Nike ou Apple », Pharma Papers, 16 janvier 2019.
    [63] Biot, J., Benhabib, A. et Ploquin, X., « Rapport au Premier ministre. Mission stratégique visant à réduire les pénuries de médicaments essentiels », Ministère des Solidarités et de la Santé, 18 juin 2020, p.17.
    [64] Après la fusion avec un autre bureau d’études américain Quintiles, IMS est devenu IQVIA.
    [65] Sénat français, op. cit., p.64.
    [66] France Inter, 9 novembre 2020.
    [67] Sénat français, op. cit., p.91.
    [68] Coriat, B., Penser à l’envers, éditions Christian Bourgois, Paris, 1991, p.23.
    [69] Sénat français, op. cit., p.93
    [70] Sénat français, op. cit., p.264.
    [71] Sénat français, op. cit., p.75.
    [72] Sénat français, op. cit., p.9.
    [73] Sénat français, op. cit., p.95.
    [74] Au départ, lorsqu’il est fondé en 2002, UMP signifiait Union pour la majorité présidentielle. Il est devenu ensuite Union pour un mouvement populaire. En 2015, l’ancien président Nicolas Sarkozy transforme ce parti en Les Républicains.
    [75] Contribution de Cohen, L., sénatrice du Val-de-Marne, et Apourceau-Poly, C. au nom du groupe Communiste républicain citoyen et écologiste (CRCE) in Sénat français, Pénuries de médicaments et de vaccins : renforcer l’éthique de santé publique dans la chaîne du médicament, Rapport d’information n°737, p.292.
    [76] Les Echos, 17 janvier 2019.
    [77] Le Monde, 9 septembre 2021.
    [78] Gonçalves, A., « Pénuries de médicaments essentiels et explosion du prix des thérapies innovantes : pourquoi un pôle public du médicament est nécessaire », Economie & Politique, janvier-février 2021, p.49.

  • Pluralistic: The public paid for “Moderna’s” vaccine, and now we’re going to pay again (and again and again) (25 Jan 2023) – Pluralistic: Daily links from Cory Doctorow
    https://pluralistic.net/2023/01/25/nationalize-moderna/#herd-immunity

    par Cory Doctorow

    Moderna is quadrupling the cost of covid vaccines, from $26/dose to $110-130. Moderna CEO Stephane Bancel calls the price hike “consistent with the value” of the mRNA vaccines. Moderna’s manufacturing costs are $2.85/dose, for a 4,460% markup on every dose:

    https://arstechnica.com/science/2023/01/moderna-may-match-pfizers-400-price-hike-on-covid-vaccines-report-says

    Now, obviously the manufacturing costs are only part of the cost of making a vaccine: there’s also all the high-risk capital that goes into doing the basic research. Whenever a pharma company like Moderna hikes its prices, we’re reminded that the rewards are commensurate with these risks.

    But the story of the Moderna vaccine isn’t one of a company taking huge gambles with shareholder dollars. It’s the story of the US government giving billions and billions of dollars to a private firm, which will now charge the US government – and the American people – a 4,460% markup on the resulting medicine.

    Writing for The American Prospect, Lily Meyersohn reminds us of the Moderna vaccine’s origin story: the NIH spent $1.4B developing the underlying technology and then the US government bought $8b worth of vaccines at $16/dose, giving Moderna a guaranteed 460% margin on each jab:

    https://prospect.org/health/2023-01-23-moderna-covid-vaccine-price-hike-bernie-sanders

    Moderna clearly does not feel that the billions it received in public funds came with any obligation to serve the public interest. The company falsified its patent applications, omitting the NIH scientists who co-developed the vaccine, claiming sole ownership:

    https://blog.petrieflom.law.harvard.edu/2022/01/06/nih-moderna-mrna-covid-vaccine-patent

    As Meyersohn writes, this omission allows Moderna to block the NIH from licensing the vaccine to foreign manufacturers – including vaccine manufacturers in the global south, home to many powerhouse producers of vaccines:

    https://pluralistic.net/2022/08/24/waivers-for-me-not-for-thee/#vaccine-apartheid

    Moderna claims to have capitulated to the NIH on the patent question, but it’s a lie – even as they were publicly announcing they would drop their bid to exclude NIH scientists from their patent application, they quietly filed for a continuance that would let them renew their exclusive claim later, when the heat has died down:

    https://www.nytimes.com/2021/12/17/us/moderna-patent-nih.html

    This maneuver, combined with Astrazeneca reneging on its promise to open its vaccine – a move engineered by Bill Gates – has deprived billions of the world’s poorest people of access to vaccines. Many of these people were previously blocked from accessing AIDS drugs when the Gates Foundation teamed up to block WTO vaccine waivers:

    https://pluralistic.net/2021/04/13/public-interest-pharma/#gates-foundation

    These immunucompromised, unvaccinated people are at increased risk of contracting covid, and when they do, they are sick for longer, creating more opportunities for viral mutation and new, more virulent variants.

    That was where we stood before Moderna announced its 400% vaccine price-hike. Now, millions of Americans will also be blocked from accessing vaccines, opening the door for rampant, repeated infections, more mutations, and more variants. As Alex Lawson of Social Security Works told Meyersohn, at that price, the US will not be able to achieve herd immunity.

    What will Moderna do with the billions it reaps through price-gouging? It won’t be research. To date, the company has spent >20% of its covid windfall profits on stock buybacks and dividends, manipulating its stock price, with more to come:

    https://www.levernews.com/how-big-pharma-actually-spends-its-massive-profits

    It’s not an outlier. Big Pharma is a machine for commercializing publicly funded research and then laundering the profits with financial engineering. The largest pharma companies each spend more on stock buybacks than research:

    https://www.levernews.com/how-big-pharma-actually-spends-its-massive-profits

    Moderna didn’t have a single successful product for its first decade of operation: it is only a going concern because it got billions in free public research and billions more in public commitments to buy its products at a huge markup.

    It wasn’t always this way. Until the 1990s, pharma companies that commercialized public research were bound to license terms that required “reasonable pricing.” NIH inventions were subject to non-exclusive licensing terms, ensuring a competitive market.

    The NIH could act to stem Moderna’s profiteering. Moderna’s vaccine (like virtually all mRNA vaccines) uses NIH patent 10,960,070 – though Moderna doesn’t license the ’070 patent. The NIH could use the threat of a patent infringement suit to force Moderna to put pandemic resilience and access to vaccines over financial engineering and executive bonuses.

    When it comes to patent enforcement to protect the public interest, the USG has a long history of channeling King Log, letting companies price-gouge with products built on public research.

    https://media.nature.com/original/magazine-assets/d41586-021-03535-x/d41586-021-03535-x.pdf

    The states are stepping in where the feds have failed to act, spinning up their own pharma production capacity to create a “public option” for medicine – think of California’s move to produce insulin and other meds:

    https://prospect.org/health/its-time-for-public-pharma

    Or Massachusetts’s MassBiologics, the “only non-profit, FDA-licensed manufacturer of vaccines” in the USA, which sells its generic tetanus and diptheria vaccines nationwide:

    https://www.umassmed.edu/massbiologics

    The US has a long way to go when it comes to using public production to offer competitive discipline to private pharma. Sweden privatized its pharma in 1970. Cuba got there in 1960, and is a pharma powerhouse:

    https://pluralistic.net/2021/11/28/somos-cuba/#omishambles

    Meyersohn closes her excellent article with a warning and a promise: though public covid vaccines are a long way away, new vaccines for RSV and even cancer are in the pipeline, and without “substantial intervention,” Moderna will be a “harbinger…of crises of inequitable access to come.”

    #Vaccins #Covid #Moderna #Big_Pharma #Brevets

  • Covid-19 : tout savoir sur l’ouverture de la #vaccination aux moins de 5 ans - Le Parisien
    https://www.leparisien.fr/societe/sante/covid-19-conditions-avis-des-pediatres-tout-savoir-sur-louverture-de-la-v
    https://www.leparisien.fr/resizer/4y4tI7TATBIctjmaetUo7VBhjuk=/1200x675/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/leparisien/SUC6JLAPZRAKNLNPIKLHK47J5Q.jpg
    Tout faire pour que ce soit inaccessible.

    Dernière tranche d’âge exclue de la vaccination contre le Covid-19, les très jeunes enfants vont désormais pouvoir être immunisés… sous certaines conditions. Dans un message transmis à tous les professionnels de santé jeudi soir, la Direction générale de santé (DGS) lance le coup d’envoi officiel de cette campagne, un mois après le feu vert délivré par la Haute Autorité de santé (HAS). Le Parisien fait le point.

    • Chez nos amis de la SFP, on est restés au stade « c’est compliqué », avec l’argument vaccino-sceptique le plus claqué du cul :

      S’agissant des enfants vivant dans l’entourage de personnes immunodéprimées, « c’est plus compliqué, car on sait que le vaccin ne protège pas à 100 % contre l’infection, loin de là », indique Christèle Gras Le Guen.

      Alors comme il faut passer par un pédiatre pour faire vacciner tes gamins, hé ben « c’est compliqué ». Et pour une dose de rappel de gamins de 11 ans scolarisés en sixième, c’est carrément mission impossible (essaie de trouver les recommandations officielles, déjà…).

    • Ça ne protège pas à 100% c’est une certitude, loin de là je ne sais pas, ça ne garantie pas non plus contre des effets secondaires plus ou moins néfastes.
      Que veux-tu, la confiance n’est pas là ! Et c’est loin d’être la première fois dans ce domaine que des incidents arrivent plus ou moins grave et plus ou moins dillués dans le temps.
      On parle de décès instantanés comme de maladies graves qui dureront des dizaines d’années.

      Peut-être que vouloir protéger les vieux en les vaccinants c’est un peu comme vouloir protéger ses enfants en ne les vaccinant par.

      😉

  • La FDA et les CDC américains constatent les premiers signes d’un lien possible entre l’injection bivalente de COVID de Pfizer et un accident vasculaire cérébral (AVC) (Reuters.com)
    https://www.crashdebug.fr/la-fda-et-les-cdc-americains-constatent-les-premiers-signes-dun-lien-poss

    "Le CDC affirme maintenant qu’il y a eu assez de cas de personnes qui ont reçu le vaccin et qui ont ensuite subi un AVC. L’agence va maintenant enquêter sur les liens potentiels entre le vaccin et les accidents vasculaires cérébraux chez certains de ces patients"#covid #vaccins pic.twitter.com/9GiS4hcmgK — Marcomak (@KaagMarc) January 13, 2023

    Des flacons avec un autocollant indiquant « COVID-19 / Vaccin contre le coronavirus / Injection uniquement » et une seringue médicale sont vus devant un logo Pfizer affiché dans cette illustration prise le 31 octobre 2020. REUTERS/Dado Ruvic/File Photo 13 janvier (Reuters) - (Cet article du 13 janvier a été déposé à nouveau avec un titre modifié pour préciser que le lien avec un accident vasculaire cérébral est possible, mais pas certain). Selon des données (...)

    #Épinglé #Actualités_scientifiques #Sciences #ROOT

    • CDC identifies possible safety issue with Pfizer’s updated Covid-19 vaccine but says people should still get boosted | CNN
      https://www.cnn.com/2023/01/13/health/pfizer-bivalent-booster-safety-cdc/index.html

      […]
      The CDC said it had identified possible confounding factors in the data coming from the VSD that may be biasing the data and need further investigation.
      […]
      “Undoubtedly, the risk of a whole series of adverse events, including hospitalization, is much, much greater with Covid-19 than it is from the vaccine,” [Dr. William Schaffner, an infectious disease expert at Vanderbilt University and a member of the CDC Advisory Committee on Immunization Practices’ Covid-19 Vaccine Work Group,] said.