• Thread très intéressant de “OSS 117 : Helsinki se révolte”. Je vous mets la partie qui m’a intéressée, concernant l’immunité de groupe :
    https://twitter.com/OSS117_Helsinki/status/1434954780443615238

    […]

    Et il faut revenir sur le sketch que l’on nous fait sur l’immunité de groupe.

    NON, LES SCIENTIFIQUES NE SE SONT PAS TROMPÉS SUR L’IMMUNITÉ DE GROUPE.

    Faut arrêter avec ça aussi.

    Déjà, l’immunité de groupe, par concept, est un taux pour lequel les non-vaccinés sont protégés par les vaccinés. Si vous êtes vaccinés, l’immunité de groupe, vous vous en moquez.

    A 100% de vaccinés, l’immunité de groupe ça n’existe pas.

    Donc les antivax qui ricanent sur l’absence d’immunité de groupe, en fait, c’est dommage pour vous car ça veut dire qu’il faudra vous faire vacciner car les vaccinés ne pourront pas compenser votre bêtise.

    Vous riez encore ?

    L’immunité de groupe était atteignable (atteinte ?) avec la souche ancestrale. Là les scientifiques ont vu juste.

    Possiblement, elle l’était aussi avec les variants SudAf, britannique et brésilien. Pas avec l’indien

    Et vous savez quoi ? Les scientifiques ne lisent pas l’avenir.

    Quand le vaccin a été fabriqué, le variant indien n’existait pas. Ce n’est pas pour rien qu’on vous dit que c’est une course contre la montre et qu’il faut se faire vacciner pour empêcher l’apparition des variants. Sinon, on aura un train de retard à chaque fois.

    On demande donc au vaccin aujourd’hui d’être efficace sur un variant pour lequel il n’a pas été positionné. C’est du repositionnement en quelque sorte 😈 (Mode troll activé).

    En attendant, les vaccins multivalents arrivent qui eux seront positionnés sur les variants. Là, il sera possible que l’on reparle à nouveau d’une immunité de groupe pour les non-vaccinés.

    Conclusion : pour l’instant, les vaccinés ne peuvent pas protèger les non-vaccinés avec un vaccin ciblant la souche ancestrale, à cause du variant delta. Les politiques de santé publique visent donc le 100% de vaccinés.

    Avec les multivalents, ces politiques pourrait être révisées

  • « Lighthouse » ou comment Patrick Aebischer veut faire de la Suisse un pôle à vaccins
    https://www.letemps.ch/economie/lighthouse-patrick-aebischer-veut-faire-suisse-un-pole-vaccins

    Vite éteindre une nouvelle flambée de Covid-19, ou d’une autre maladie, par le biais de l’ARN messager, depuis une « usine pilote » en Suisse et de conteneurs à vaccins, pour une production itinérante. Le dernier projet de l’ex-président de l’EPFL a été porté à Berne.

    Demain peut-être, un conteneur pas plus grand qu’une armoire sera dépêché dans un pays frappé par une mutation dangereuse du covid ou une nouvelle maladie. En une semaine, il permettra de fabriquer, sur place, un sérum pour neutraliser le virus et d’éteindre l’incendie avant qu’il ne se propage. Ce conteneur n’aurait de sens qu’avec la technologie de l’ARN messager qui permet une production d’un vaccin rapide et pas chère. Il n’aurait pas non plus de raison d’être sans une « usine pilote », pourquoi pas en Suisse, dont la mission consisterait à produire, très vite, des doses pour des essais cliniques et assurer les besoins de la Suisse en vaccins.

    Le conteneur, l’ARNm et cette usine sont les pièces centrales du projet « Lighthouse » (phare, en anglais) porté par l’ex-président de l’EPFL Patrick Aebischer, des chercheurs et industriels suisses et présenté cet été à la Confédération. L’initiative vise à combler des lacunes mises en avant par la pandémie dans la production et la distribution des vaccins. Par le biais d’un partenariat public-privé, elle doit permettre de rendre aux Etats une souveraineté en matière de vaccins.

    La suite payante

    #Vaccins_arn #vaccins #vaccin #arn #vaccination #santé_publique #partenariat #public-privé #ppp #privatisation

  • Contrôle dans population partiellement vaccinée - Modélisation #COVID-19
    https://modelisation-covid19.pasteur.fr/evaluate-control-measures/impact-partially-vaccinated-population

    En juin 2021, nous avions étudié comment la #vaccination partielle de la population française pourrait changer l’épidémiologie du SARS-CoV-2 et avions exploré les implications pour le contrôle d’un possible rebond épidémique durant l’automne 2021. Nous présentons une mise à jour de ce travail prenant notamment en compte les changements suivants :

    La couverture vaccinale a atteint des niveaux supérieurs aux hypothèses faites en juin ;
    Les dynamiques observées cet été ont confirmé la très haute transmissibilité du variant Delta ;
    De nouvelles données suggèrent que, même si les vaccins restent très efficaces contre les formes sévères, la protection vaccinale contre l’infection diminue pour le variant Delta.
    Le variant Delta donne lieu à des formes plus sévères.

    Dans notre nouveau scénario de référence, nous faisons l’hypothèse que le nombre de reproduction de base R0 est égal à 5 (contre R0=4 dans l’analyse de juin), que le risque d’hospitalisation augmente de 50% pour les personnes infectées par le variant Delta et que la vaccination diminue le risque d’infection de 60% pour le variant Delta (contre 80% dans l’analyse de juin). Par ailleurs, nous faisons l’hypothèse d’une couverture vaccinale de 70% chez les 12-17 ans, 80% chez les 18-59 ans et 90% chez les plus de 60 ans (contre 30%-70%-90% dans l’analyse de juin). Nous continuons à faire l’hypothèse que la vaccination réduit le risque d’hospitalisation de 95% et le risque de transmission si une personne vaccinée est infectée de 50%.

    Les principaux résultats de l’étude sont que :

    Les adultes non-vaccinés contribuent de façon importante à la pression sur l’hôpital. Dans notre scénario de référence, les personnes non-vaccinées de plus de 60 ans représentent 3% de la population mais 43% des hospitalisations. Il est essentiel que la couverture vaccinale chez les plus fragiles soit aussi haute que possible.

    Les personnes non-vaccinées contribuent de façon disproportionnée à la transmission. Des mesures de contrôle ciblant cette population pourraient maximiser le contrôle de l’épidémie tout en minimisant l’impact sociétal par rapport à des mesures non ciblées.

    Avec le variant Delta, les personnes vaccinées sont moins bien protégées contre l’infection, même si la protection reste très élevée contre les formes graves. Par ailleurs, plus la population est vaccinée, plus la proportion de vaccinés parmi les cas augmente. Dans notre scénario de référence, on s’attend à ce qu’à peu près la moitié des infections aient lieu chez des personnes vaccinées (alors que ce groupe représente plus de 70% de la population). Il est donc important que les personnes vaccinées continuent à respecter les gestes barrières et porter un masque pour se protéger de l’infection et éviter de contaminer leurs proches.

    Nous nous attendons à ce qu’un tiers des infections ait lieu chez les enfants et adolescents (contre près de la moitié dans nos estimations de juin). Ceci tient à la part relative plus importante des infections chez les adultes du fait de la baisse de l’efficacité vaccinale contre l’infection avec le variant delta, et à la proportion plus élevée d’adolescents qui se sont vaccinés comparativement aux hypothèses de la simulation de juin.

    Etant donné les caractéristiques du variant Delta, l’arrêt de toutes mesures de contrôle pourrait conduire à un stress important sur le système de santé. Il est donc important que les efforts actuels pour limiter la transmission soient maintenus. Grâce à la vaccination, l’intensité des mesures nécessaires pour que les hospitalisations restent à des niveaux gérables devrait être moindre que ce qu’il fallait avant la campagne de vaccination. Alors que les confinements en 2020 ont réduit les taux de transmission de 70-80%, des réductions de 20-30% pourraient maintenant suffire pour fortement réduire l’impact sur le système de santé. Ces réductions pourraient potentiellement être obtenues en appliquant les gestes barrières, le port du masque, un certain degré de distanciation physique, le Tester-Tracer-Isoler et le pass sanitaire. Par ailleurs, l’augmentation de la couverture vaccinale peut également réduire l’impact sanitaire du #SARS-CoV-2. Il faut rester vigilant face à toute dégradation de la situation.

    • Covid-19 : la vaccination en France encore insuffisante pour endiguer l’épidémie
      https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/09/06/covid-19-la-vaccination-en-france-encore-insuffisante-pour-endiguer-l-epidem

      Selon des modélisations de l’Institut Pasteur mises en ligne lundi 6 septembre, l’épidémie pourrait rebondir, avec un pic de 5 200 hospitalisations quotidiennes, si toutes les mesures de contrôle étaient levées.

      Devenus bon gré mal gré des champions de la vaccination, les Français n’en ont pour autant pas fini avec le Covid-19. Face à un virus bien plus contagieux et dangereux que celui apparu début 2020, le vaccin seul ne suffira pas à empêcher une nouvelle vague épidémique. Selon des modélisations de l’Institut Pasteur mises en ligne lundi 6 septembre, même avec un niveau d’immunisation élevé (70 % des 12-17 ans, 80 % des 18-59 ans et 90 % des 60 ans et plus), l’épidémie pourrait rebondir, avec un pic de 5 200 hospitalisations quotidiennes, bien au-delà de la première ou de la seconde vague, si toutes les mesures de contrôle étaient levées.
      « Cet impact important peut surprendre, mais lors de la première vague on estime que 5 % des Français ont été infectés – sans doute moins chez les plus fragiles qui avaient moins de contacts – et cela a suffi à déborder le système de santé », souligne Simon Cauchemez, modélisateur à l’Institut Pasteur et membre du conseil scientifique. « Même avec une couverture de 90 % chez les plus âgés, cela signifie qu’il reste encore 10 % de personnes vulnérables, soit trois fois plus que la population infectée lors de la première vague », détaille-t-il, en précisant que le variant Delta augmente le risque d’hospitalisation de 50 % par rapport au variant Alpha, lui-même plus dangereux que le virus historique.

      Même élevée, la couverture vaccinale reste insuffisante pour faire barrage au virus, d’autant que plusieurs études parues cet été suggèrent que le vaccin ne protège que partiellement contre l’infection. « Si les vaccinés ont plus de chance d’être infectés et de transmettre, le virus va continuer à circuler et les non vaccinés vont finir par se faire infecter », explique le modélisateur. Dans le scénario de l’Institut Pasteur, les plus de 60 ans non vaccinés (3 % de la population) représentent ainsi 43 % des hospitalisations.

      « La situation des enfants est particulièrement préoccupante »

      Les enfants et adolescents (22 % de la population française) apparaissent, quant à eux, les plus exposés avec 33 % des contaminations. Autorisée depuis le 15 juin, la vaccination des 12-17 ans, a décollé avec l’instauration du passe sanitaire, applicable pour eux à partir du 30 septembre : 50 % de cette tranche d’âge est complètement vaccinée et près de 65 % ont reçu au moins une dose.

      « La situation des enfants est particulièrement préoccupante », relèvent les auteurs de l’étude, inquiets des conséquences qu’un tel niveau de contamination aura à l’école. « La faible couverture vaccinale chez les enfants les expose à des fermetures de classes, avec un impact délétère sur leur éducation et leur santé mentale », soulignent-ils. Par ailleurs, même si le Covid-19 est le plus souvent chez les enfants et les adolescents une maladie bénigne, un grand nombre d’infections pourrait se traduire par un nombre d’hospitalisations pédiatriques important. La dernière semaine d’août, un peu plus de 10 100 cas ont été diagnostiqués chez les 0-9 ans, et un peu plus de 20 100 cas chez les 10-19 ans, contre 800 et 3 100 respectivement il y a un an à la même période.

      Des modélisations sont en cours pour mieux apprécier ce risque en France, alors que des épidémiologistes tirent déjà la sonnette d’alarme dans d’autres pays. Une étude américaine estime ainsi qu’entre un quart et la moitié des écoliers du primaire pourraient être contaminés au cours des trois premiers mois d’école, même en étant masqués. Ces résultats dépendent de différents facteurs, comme la part de la population déjà immunisée contre le virus (après une infection ou une vaccination) ou les mesures de contrôle à l’extérieur de l’école, mais donnent une idée de la rapidité avec laquelle le virus peut se propager.

      Minimiser la circulation du virus dans les établissements scolaires

      « Aux Etats-Unis, je pense que les écoles représentent un environnement à risque, car les classes sont pleines, et qu’il n’est pas possible de respecter une distance de deux mètres entre les élèves », indique au Monde Julie Swann, professeur à l’université de Caroline du Nord, qui pilote l’une des six équipes chargées par les Centers for disease control (CDC) de modéliser l’épidémie. Avec la multiplication des infections en milieu scolaire, « il sera plus difficile pour les étudiants de poursuivre leur apprentissage », craint-t-elle, inquiète aussi du risque pour certains enfants de développer un Covid long.
      Selon elle, tester au moins la moitié des élèves une fois par semaine permettrait de réduire de 22 % les cas de Covid-19 dans les classes où les élèves sont peu immunisés, un résultat en ligne avec celui de la modélisatrice Vittoria Colizza, qui a publié en août une étude sur les mesures à mettre en œuvre pour minimiser la circulation du virus dans les établissements scolaires. « La fréquence des tests et l’adhésion des élèves sont clés, expliquait-elle au Monde, à quelques jours de la rentrée. Il ne suffit pas de réaliser un dépistage une seule fois, à la rentrée par exemple, car des enfants négatifs au moment du test parce que contaminés récemment peuvent être contagieux quelques jours plus tard. »

      Dans la population générale, les modélisations de l’Institut Pasteur suggèrent qu’une réduction de 20 % à 30 % du taux de transmission du virus (le « R » dans le jargon), par rapport à un scénario sans mesure, pourrait être suffisante pour que la vague reste en dessous ce qui a été observé en mars et en novembre 2020. « Avec toutes les mesures actuelles, on peut espérer que la réductino soit déjà de cet ordre-là », explique Simon Cauchemez en rappelant que les confinements des premières vagues avaient permis d’atteindre des réductions de 70 % à 80 %.

      « La grande incertitude est le point de départ. Dans notre scénario nous avons pris pour hypothèse un R de 5, mais d’autres modélisateurs jugent que c’est optimiste et tablent sur un R de 6 », ajoute le scientifique, en précisant qu’après dix-huit mois de mesures de contrôles il est très difficile d’évaluer le taux de transmission d’un virus. Cela revient-il à dire qu’on pourra passer l’hiver sans mesures supplémentaires ? « On peut espérer que ça passe. Il faut être très prudent et vigilant. Si on voit que cela a tendance à exploser de façon plus importante qu’attendue, il faut être capable de réagir rapidement pour casser la dynamique », avance le modélisateur.

      Le règne de l’info en continu s’accompagne de beaucoup de retards.

  • Vaccin : ville ou campagne, à chaque territoire ses résistances - CAROLINE COQ-CHODORGE, Mediapart

    Le #passe_sanitaire a fait bondir la vaccination contre le Covid-19, sans résorber les inégalités. Ce n’est pas une surprise, tant cette décision autoritaire est contraire aux fondamentaux de la #santé_publique. Dans l’Oise et les Pyrénées, des acteurs locaux expliquent les résistances propres à leurs territoires.

    Avec le passe sanitaire, Emmanuel Macron a réussi le pari de la vaccination : la France a rattrapé son retard au cours de l’été. Avec 72 % de sa population au moins partiellement vaccinée, elle a dépassé l’Italie, l’Angleterre ou l’Allemagne, mais reste loin derrière le Portugal (86 % de la population vaccinée).

    Néanmoins, c’est une réussite de façade, car une partie des plus fragiles n’est toujours pas vaccinée : 11,3 % des 75 ans et plus, 7,9 % des 65-74 ans, 11,2 % des 55-64 ans, 15 % des diabétiques, 18, 6 % des personnes obèses, 12,3 % des personnes hypertendues.

    Ce sont des centaines de milliers de personnes à risque face au virus, susceptibles de remplir les hôpitaux à l’automne, si la rentrée des classes fait repartir l’épidémie. Pour ces personnes fragiles, l’échec français est patent : l’Espagne, le Portugal ou la Belgique sont eux parvenus à vacciner 100 % de leurs personnes âgées.

    Dans la tradition jacobine française, le passe sanitaire a été décidé d’en haut. Puis il s’est imposé par le contrôle des citoyens par les citoyens dans les lieux de la vie sociale, culturelle, du soin. Un mois après son entrée en vigueur, il n’a pas non plus résorbé les inégalités territoriales d’accès à la vaccination.

    La seule région parisienne en est un exemple flagrant : 75 % de la population est vaccinée dans le XVIe arrondissement parisien mais 45 % à Stains, en Seine-Saint-Denis.

    En France métropolitaine (...), la carte bigarrée de la vaccination en France met au jour des dynamiques complexes. Les inégalités sociales de santé – dont les principaux ressorts sont la compréhension du système de santé ou la possibilité d’avoir accès à un médecin – ne sont pas une explication suffisante.

    S’expriment bien sûr le refus de ce contrôle sanitaire des citoyens, la revendication d’une liberté individuelle de pas être vacciné. Sur les réseaux sociaux, dans les manifestations, cette protestation politique se confond souvent avec une défiance, parfois une franche hostilité aux vaccins, à la médecine conventionnelle, aux systèmes politique et médiatique. Mais une majorité de la population fait le choix de la protection collective face au virus.

    Dans certains territoires, cette fracture est plus vive qu’ailleurs. La région Provence-Alpes-Côte d’Azur, frappée de plein fouet par le Covid au cours des deuxième, troisième et quatrième vagues, riche et bien dotée en médecins, est presque entièrement en retard, dans les zones urbaines comme rurales. Cette résistance propre au Sud-Est gagne, le long de la Méditerranée, une bonne partie de l’Occitanie, jusqu’aux Pyrénées.

    Des zones plus localisées du Sud-Ouest, essentiellement rurales, sont aussi sous-vaccinées. Dans l’est de la France, la ville de Mulhouse, martyre de la première vague, est à la traîne. Les zones frontalières avec la Suisse apparaissent dans le rouge, mais les statistiques y sont faussées par les nombreux travailleurs transfrontaliers qui dépendent de l’assurance-maladie suisse et s’y sont fait vacciner. 

    Le déploiement de gros centres de vaccination a parfois suffi. C’est manifestement le cas dans le centre de la France, mal doté en médecins, mais où les niveaux de vaccination sont bons, quelles que soient les classes d’âge.

    Dans d’autres territoires, ces gros centres n’ont pas trouvé leur public, comme l’explique Maud Gelly, qui est à la fois sociologue, spécialiste des inégalités sociales de santé et médecin dans le centre IVG de l’hôpital Avicenne de Bobigny (Seine-Saint-Denis) : « On sait que l’hésitation vaccinale est plus forte dans les classes populaires. Or, la campagne vaccinale n’a rien fait pour les atteindre. Les déterminants des inégalités sociales de santé ont été ignorés. Ce n’est pas étonnant : [la vaccination] a été pensée par #MacKinsey, mise en œuvre avec #Doctolib, selon le principe du premier arrivé, premier servi . »

    Maud Gelly dirige la thèse d’une interne en médecine qui a recueilli, le premier mois de la vaccination, 1 500 questionnaires auprès de personnes vaccinées au centre de la santé de la Courneuve, qui renseignent sur leur lieu de résidence ou leur profession.

    Le résultat est sans appel : « Les classes moyennes et supérieures parisiennes se sont emparées des doses, explique la sociologue. Chaque fois qu’on construit une action de santé publique de manière universelle, non différenciée, elle creuse les inégalités. Pour les réduire, il faut faire de l’universalisme proportionné, faire plus pour les personnes les plus éloignées du système de santé ou les plus à risque. L’Espagne et le Portugal ont eux choisi de réserver des créneaux de vaccination pour les plus âgés, les plus fragiles, de les appeler un à un. »

    La ville de Creil, dans l’Oise , l’un des premiers territoires français touchés par le Covid-19 en 2020, accuse aussi un net retard dans toutes les classes d’âge, surtout les plus jeunes.

    Loubina Fazal, adjointe au maire chargée de la santé, ne cache pas sa déception : « Nous avons beaucoup travaillé, consacré beaucoup d’argent à nos centres de vaccination, où nous avons réalisé 70 000 vaccinations. Il y a 35 000 habitants à Creil, théoriquement, toute la ville devrait être protégée. Mais nous venons d’obtenir les chiffres sur l’origine des personnes vaccinées : seules 10 000 sont des Creillois. La plupart viennent de Chantilly, de Compiègne, de villes plus #riches. Ce sont elles qui ont pris les créneaux de vaccination. »

    Ici, le doute, voire l’hostilité aux vaccins s’exprime avec force dans l’espace public. Loubina Fazal raconte une réunion publique organisée, jeudi 2 septembre, sur la vaccination des collégiens et des lycéens, en présence de la préfète et du recteur : « Les débats ont été houleux. De nombreux parents ont expliqué qu’il était hors de question qu’ils fassent vacciner leurs enfants, que le vaccin était encore expérimental, que leurs enfants ne sont pas des cobayes. Certains sont venus avec des documents trouvés sur Internet, par exemple ceux de Reaction 19. »

    Cette association diffuse des chiffres fantaisistes sur l’épidémie et sur la létalité des vaccins. « On a du mal à contrer un tel mur d’hostilité. À la fin, en aparté, des parents d’élèves hésitants, qui n’ont pas osé prendre la parole, sont venus nous voir. On est parvenus à les convaincre », précise l’élue municipale.

    La mairie de Creil compte poursuivre ses efforts d’information : « Des personnels municipaux volontaires ont été formés par l’Agence régionale de santé pour devenir des ambassadeurs Covid. Avec les élus, ils vont se rendre dans les quartiers, aux abords des écoles. Je reste optimiste mais cela va prendre du temps. On a le sentiment que le passe sanitaire a braqué une partie de la population, qui ne supporte pas de se sentir contrainte. »

    À l’autre bout de la France, dans les Pyrénées, la communauté de communes de Couserans (Ariège), une zone de montagne où vivent 16 habitants au kilomètre carré, est tout aussi en retard, dans toutes les classes d’âge, surtout les plus jeunes. L’hostilité aux vaccins d’une partie de la population y est bien ancrée. « On est aussi en retard sur la vaccination des enfants : nous avons connu des épidémies de rougeole, de coqueluche », explique Jean-François Pouches, coordonnateur du contrat local de santé du territoire.

    La principale explication est la présence forte de populations néorurales sur le territoire, arrivées par vagues successives depuis les années 1970 : « Nous les appelons les hippies, poursuit Jean-François Pouches. Il y a beaucoup de membres de la Rainbow family, un mouvement New Age peu favorable aux vaccins. Nos professionnels de santé, y compris nos médecins, sont aussi à l’image de notre population, certains sont hostiles à la vaccination. »

    La population du Couserans est « âgée, habite un habitat dispersé, isolé. Nous avons 18 vallées, la circulation est difficile ». La question de l’accès physique de ces personnes aux vaccins s’est très vite posée : « Chaque mairie a recensé ses personnes âgées fragiles. Il y a eu des transports à la demande, une belle solidarité pour leur permettre d’accéder au vaccin. »

    Jean-François Pouches en est convaincu : « Tous ceux qui veulent se faire vacciner, le peuvent. » Il reste « les hostiles à la vaccination et les hésitants. Sur ceux-là pèse une forte pression sociale, des familles se déchirent ».

    Pour l’élue Jocelyne Fert, maire du village de Montesquieu-Avantès, « on a fait le maximum en direction des plus fragiles, qui au départ ne voyaient pas l’intérêt de la vaccination, car nous avions été peu touchés. Puis on a pris de plein fouet la quatrième vague ».

    Avec les plus hostiles au vaccin, elle n’a « même pas envie d’essayer » : « Je suis défaitiste. Les néoruraux sont venus en Ariège pour être tranquilles. À l’effort collectif de la vaccination, ils opposent leur liberté. » Ces récalcitrants se font entendre, en particulier dans le plus important lieu de rencontres du territoire, le marché de Saint-Girons : samedi dernier, 200 personnes y ont manifesté contre le passe sanitaire.

    Pierre-André Juven, sociologue de la santé, a un terrain d’observation idéal, la ville de Grenoble, dont il est l’adjoint à la santé. Il donne avec précaution son avis sur le passe sanitaire : « L’outil est efficace à court terme, mais il peut avoir des effets secondaires : on met à mal toute une philosophie en santé publique qui promeut la médiation, l’information, la conviction. En termes d’éducation à la santé, on prend des années de retard. »

    Il confie se retrouver dans des situations inconfortables en tant qu’élu : « Aux bibliothécaires de la ville qui refusent d’appliquer le passe sanitaire, pour de bonnes raisons, on doit expliquer qu’on est contraints d’appliquer la loi. »

    Grenoble tente de multiplier les opérations d’« aller vers », « en vaccinant en proximité, dans les locaux des centres sociaux, d’associations bien identifiées par les personnes précaires », détaille Pierre-André Juven. « On monte aussi des opérations plus fines, dans la ville, avec des centres éphémères. Car ce qui nous remonte, c’est que les gros centres de vaccination sont rédhibitoires pour une partie de la population : le questionnaire à remplir est difficile à comprendre et il n’y a personne pour expliquer, répondre aux questions. C’est aussi difficile pour les gens sans Sécurité sociale. Et comment atteindre les personnes isolées, toutes seules chez elles ? On sous-estime les situations sociales qui peuvent expliquer la non-vaccination. »

    https://www.mediapart.fr/journal/france/040921/vaccin-ville-ou-campagne-chaque-territoire-ses-resistances?onglet=full

    (pas trouvé moyen de déposer ici les infographies très parlantes réalisées par Mediapart...)

    #vaccination

  • Actualité - #COVID-19 : extension de l’utilisation de la bithérapie d’#anticorps_monoclonaux #casirivimab/#imdevimab chez certains patients hospitalisés - ANSM
    https://ansm.sante.fr/actualites/covid-19-extension-de-lutilisation-de-la-bitherapie-danticorps-monoclonau

    Par ailleurs en prévention :

    L’association casirivimab et imdevimab est indiquée en prophylaxie pour certains patients âgés de 12 ans et plus qui présentent un risque d’évolution vers une forme grave de la maladie* (consulter les protocoles d’utilisation thérapeutique) :

    – en prophylaxie pré-exposition de l’infection à #SARS-CoV-2 chez les patients non répondeurs à la vaccination (qui n’ont pas développé d’anticorps) ou non éligibles à la #vaccination ;

    – en prophylaxie post-exposition (cas contact) de l’infection à SARS-CoV-2 chez les patients non répondeurs ou faiblement répondeurs à la vaccination, ou non éligibles à la vaccination.

    * risque élevé d’évolution vers une forme grave de la maladie = « patients immunodéprimés, à risque de complications ou âgés de plus de 80 ans. »

  • Covid-19 : en Nouvelle-Calédonie, la vaccination contre le Covid-19 sera obligatoire pour tous les adultes, y compris les touristes
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/09/03/covid-19-la-nouvelle-caledonie-adopte-l-obligation-vaccinale-pour-toutes-les

    Cette obligation, adoptée vendredi 3 septembre à l’unanimité par le congrès de la Nouvelle-Calédonie, s’appliquera également à tous les voyageurs souhaitant se rendre dans l’archipel, rare territoire au monde encore exempt de Covid-19. Elle ne s’applique ni aux mineurs ni aux personnes présentant une contre-indication médicale.
    La mesure fait l’objet d’un vaste consensus politique en Nouvelle-Calédonie. Elle doit permettre de donner un coup d’accélérateur à la vaccination.

    Les autorités s’inquiètent d’une possible introduction du virus, qu’elles jugent très probable en raison de la forte contagiosité du variant Delta du SARS-CoV-2, malgré les conditions de quarantaine strictes imposées aux personnes autorisées à entrer sur le territoire. La faiblesse du taux de vaccination contrarie également la volonté du gouvernement de rouvrir les frontières au 31 décembre.

    Les experts estiment que seule une couverture vaccinale d’au moins 60 % pourrait éviter au système de santé de s’effondrer en cas d’épidémie. Le manque de personnel spécialisé est criant en Nouvelle-Calédonie, notamment du fait des restrictions d’accès au territoire mises en place en mars 2020 en raison de la crise sanitaire.

    #vaccination #vaccination_obligatoire

    • Covid-19 : la Nouvelle-Calédonie se reconfine après la découverte de trois cas
      https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/09/06/covid-19-la-nouvelle-caledonie-se-reconfine-apres-la-decouverte-de-trois-cas

      Le port du masque à l’extérieur devient obligatoire. Les liaisons aériennes sont suspendues jusqu’à nouvel ordre, exception faite pour le personnel médical.

      Un confinement strict de quinze jours commencera, mardi midi, en Nouvelle-Calédonie, où trois cas autochtones de Covid-19 ont été détectés, lundi 6 septembre. Jusqu’ici, l’archipel avait été préservé de la maladie.

      La détection de trois cas « géographiquement éloignés » et « sans lien entre eux » a conduit le président du gouvernement, Louis Mapou (indépendantiste), et le haut-commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie, Patrice Faure, à prendre cette décision.

      Le port du masque à l’extérieur du domicile devient obligatoire. Les écoles, les collèges, les lycées et l’université n’accueilleront plus les élèves. Les liaisons aériennes extérieures et intérieures sont suspendues jusqu’à nouvel ordre, exception faite pour le personnel médical. L’activité économique des entreprises ne recevant pas de public peut se poursuivre, comme celle des commerces de première nécessité.

      Les trajets domicile-travail, les déplacements pour consultation médicale, achats de première nécessité et activité physique dans la limite d’une heure par jour et dans un rayon de un kilomètre sont autorisés.

      « Le virus circule et, à cette heure, plusieurs dizaines de Calédoniennes et de Calédoniens sont probablement contaminés » , a averti M. Mapou, tout en invitant la population à ne pas céder à la panique. Le confinement « doit permettre de casser la transmission du virus » , a-t-il insisté. « La restriction devient la règle ; la liberté, l’exception », a déclaré de son côté le haut-commissaire, précisant que les contrôles concernant le port du masque et les motifs de déplacement commenceraient dès mardi.

      Crainte d’une saturation du système de santé
      Ce scénario de l’introduction du virus était très redouté par les autorités, qui craignent une saturation très rapide du système de santé, 30 % seulement de la population étant vaccinée et le manque de personnel médical étant criant. Une crainte qui a poussé les autorités à adopter en fin de semaine dernière l’obligation vaccinale pour tous les majeurs, mesure qui a pris effet lundi.

      Le principal hôpital de l’archipel a déclenché son plan blanc. Une tente a été installée à l’entrée de la structure pour permettre le tri des patients. « La solidarité nationale s’appliquera, des renforts seront demandés si nécessaire », a assuré M. Faure. Depuis le début de l’épidémie de Covid-19, la Nouvelle-Calédonie n’a enregistré que 139 cas et aucun décès.

      Depuis mars 2020 et le premier confinement de l’île, l’accès au territoire est très restreint et les arrivants doivent se soumettre à une quarantaine de quinze jours stricte chez des hôtes réquisitionnés par le gouvernement.

      Au vu de la terrible leçon antillaise, #zéro_covid. #confinement

  • Eric Topol sur Twitter : “Just published NEJM Breakthrough infections in health care workers before and during the #Delta wave mRNA Vaccine effectiveness vs symptomatic infections dropped from 94% to 66% [95% CI 49,77]” / Twitter
    https://twitter.com/EricTopol/status/1433172826819813376

    Remember the primary endpoint of the clinical trials for covid vaccines was reduction in symptomatic infections. That’s what this is about.

    It is NOT about protection from hospitalization or deaths, which is still well preserved by these vaccines at 6 months + Delta

    Source;

    Resurgence of #SARS-CoV-2 Infection in a Highly Vaccinated Health System Workforce | NEJM
    https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMc2112981

    #vaccination #vaccins

  • C’est « expérimental », à Montreuil et dans le Vaucluse : Covid-19 : « convoquer » les plus âgés, nouvelle stratégie pour améliorer la couverture vaccinale
    https://www.lci.fr/sante/covid-19-convoquer-les-plus-ages-nouvelle-strategie-pour-ameliorer-la-couverture

    CRISE SANITAIRE - Malgré l’avancée de la campagne de vaccination, environ 15% des plus de 80 ans n’ont toujours pas reçu leur première dose contre le Covid-19. Les autorités mettent désormais les bouchées doubles pour protéger ces personnes vulnérables.

    Depuis les annonces d’Emmanuel Macron en juillet, la France a connu un rebond du rythme de vaccination, permettant au pays de conquérir les premières places des nations les plus vaccinées sur la planète. Mais un indicateur inquiète encore les autorités : la couverture vaccinale des plus de 80 ans. Selon le ministère de la Santé, plus de 600.000 personnes de plus de 80 ans n’ont en effet toujours reçu aucune injection.

    Pour cette tranche d’âge - l’une des moins vaccinées de toutes celles de plus de 50 ans - le ministère de la Santé a décidé de passer à la vitesse supérieure. Selon les informations du Parisien, confirmées par LCI, le gouvernement expérimente un nouveau dispositif pour les personnes âgées passées entre les mailles du filet. Dans le Vaucluse comme dans la ville de Montreuil (Seine-Saint-Denis), des convocations ont ainsi été envoyées aux plus isolés encore non-vaccinés

    • Le mot « convoquer » permet à une des andouilles par ici de taguer 1984, évidemment sur Touiteur c’est l’indignation unanime, mais en quoi ce serait une mauvaise idée par principe (qui se double par ailleurs de la proposition de venir vacciner les gens à domicile, et d’un « coupon » pour le trajet) ?

      Une grosse partie de ce public ne sait tout simplement pas comment prendre un rendez-vous, et surtout pas par internet. Alors leur envoyer un créneau déjà réservé, éventuellement en leur proposant de se faire vacciner à domicile, dans le but qui plus est de leur sauver la vie, bon ben autant tenter le coup.

      Je suis beaucoup plus convaincu (et admiratif) de l’efficacité de l’initiative de Boulogne-sur-Mer :

      À Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), des infirmiers libéraux, sur leur temps libre, rendent également visite à des personnes âgées pour leur proposer de se faire directement vacciner à domicile, faute de pouvoir se rendre en centre (voir vidéo en tête de cet article).

      mais les réactions déjà sur Touiteur (et donc ici avec le hashtag 1984), c’est proprement délirant. Qu’est-ce que ça coûte d’envoyer des créneaux réservés aux gens, et en quoi c’est… mal ?

      Moi pour mes cinquante ans, comme tout les hommes de 50 ans j’ai reçu un truc pour mettre mon caca dans un récipient, à renvoyer à un labo, pour voir si je fais un cancer de par là, comme j’ai tardé à le faire j’ai reçu un courrier de relance. Ben je suis plutôt très content qu’on insiste pour ma santé, et je pourrais tout aussi bien hurler à 1984 (non, vous ne prendrez pas mon caca !).

    • Ce qui est parfaitement dégueulasse c’est que toute la campagne de vaccination ne se soit pas faite de cette manière (le bénévolat c’est le pendant peu efficace de l’absence de politique de santé publique), comme ça a été le cas en Espagne par exemple. Au lieu d’aller vers, on nous l’a joué à l’envers. Une proposition par la CPAM c’est moins merdique que d’installer la dépendance à à Doctolib, de faire dépendre la vaccination du niveau d’info ou de mobilité des unes et des autres. Des mois après, on « découvre » (oh là là tous ces imprévus ! ) qu’il y une masse de non vaccinés avec de gros risques. Salopards.

      #vaccination #santé_publique

    • La référence à 1984 est devenu un lieu commun
      https://www.youtube.com/watch?v=LbaLhI2WgpY


      « 1984, un roman d’une tragique actualité », « un monde pas si lointain du nôtre »... Et si on lisait vraiment Orwell pour juger de la pertinence de ces comparaisons à l’actualité ? Le monde de 1984 ne ressemble probablement à l’idée que vous vous en faites...

      0:00 - Annonce : mon livre audio, sponso Audible
      2:38 - 1984, un monde pas si lointain du nôtre ?
      6:01 - Les conditions de vie : futuriste ou archaïque ?
      10:04 - L’organisation sociale : le prolétariat, le parti, Big Brother
      12:30 - Le monde de 1984 vs. notre monde
      14:34 - Qu’est-ce que le totalitarisme ?
      16:19 - Orwell et la satire du totalitarisme dans la Ferme des animaux
      17:47 - 1984 ou le totalitarisme à l’état pur
      19:24 - Une botte piétinant un visage humain... éternellement.
      24:10 - Conclusion : 1984 est-il d’actualité ?
      25:28 - Outro

      https://www.youtube.com/watch?v=4uXXI7yaF1I

  • Infection par #SARS-CoV2 malgré la vaccination : quelques éléments pour comprendre par Marion Lagneau, « un médecin qui parle de médecine et du reste. Gastroentérologue, télémédecine, consultante en organisation équipes médicales et télé-médicales ».
    (Source : https://twitter.com/crisetchuchote/status/1432840479859675138)

    1 Thread :
    – pourquoi peut-on être infecté par le #COVID malgré le vaccin ?
    – pourquoi les gens vaccinés et infectés ont des formes non graves et finissent très exceptionnellement en réanimation intubés ventilés.
    =>Je vais tenter de vous expliquer cela avec des concepts simples
    2/ Le principe d’un vaccin, qu’il soit à #ARN ou autre vecteur, est de tromper le corps en lui faisant croire à une attaque de l’ennemi, afin qu’il fabrique des anticorps pour se défendre en cas de véritable attaque ultérieure
    3/ On s’attendrait logiquement à ce que le #Vaccin antiCovid empêche l’infection à #coronavirus , puisque le corps va se défendre dès qu’il va repérer le virus.
    C’est la qu’il faut intégrer un paramètre supplémentaire sur l’immunité.
    4/ Il y a une double modalité d’immunisation contre une maladie
    – l’immunité humorale = des anticorps dans le sang, chargés d’attaquer l’ennemi quand il est dans la maison
    – l’immunité cellulaire = des anticorps dans la paroi muqueuse, chargés de bloquer l’entrée de l’ennemi
    5/ Le Covid entre dans la maison par les voies respiratoires, nez, gorge, puis il descend vers les poumons.
    Pour l’empêcher de se fixer sur les parois du nez et de la gorge, il faudrait que les anticorps de l’immunité cellulaire soient actifs dès que le virus est repéré
    6/ C’est la que ça déconne en réalité : l’immunité cellulaire muqueuse conférée par le vaccin n’est pas bonne. Ce qui veut dire que le vaccin n’empêche pas le Coronavirus de se fixer dans le nez et la gorge des vaccinés
    C’est une des conclusions des essais cliniques fin 2020 :
    7/Aucun des vaccins testés n’a provoqué d’immunité mucosale.... =>possible que les vaccins soient protecteurs contre les formes sévères, mais aucun effet sur la contagiosité de vaccinés qui se contamineraient (et développeraient une forme rhinopharyngée légère, ou asymptomatique)
    8/ Référence ici : https://www.vidal.fr/actualites/25914-vaccins-contre-la-covid-19-un-point-sur-les-essais-de-phase-iii-en-cours
    9/ En revanche, la fixation du virus dans la gorge d’un vacciné active aussi de suite son immunité humorale sanguine.
    Le temps que le virus descende dans les poumons, les anticorps neutralisants ont pu se mettre en ordre de bataille pour lutter contre l’infection
    10/ Donc : Quand le virus arrive au niveau pulmonaire d’un vacciné, le processus immunitaire s’est mis en place, et empêche alors le virus de détruire les alvéoles pulmonaires . L’infection reste bénigne au niveau respiratoire
    11/ J’espère que cette explication vous permet de comprendre la raison finalement assez simple, qui explique qu’on peut avoir une infection nasale et pharyngée à Coronavirus après le vaccin, mais pas une infection pulmonaire grave
    12/ Et que le fait d’être infecté malgré la vaccination n’est pas une raison de rejeter le vaccin, car, s’il n’empêche pas la contamination, il confère néanmoins une protection évidente contre les formes graves pulmonaires, celles qui peuvent tuer ou laisser des séquelles
    13/ La troisième dose a pour objet d’essayer d’augmenter au max cette immunité humorale, pour éviter les formes sévères, mais il est probable qu’elle n’empêchera pas plus l’entrée du virus.
    14/ De nombreux laboratoires travaillent activement sur la recherche d’un vaccin par voie nasale, qui activerait l’immunité cellulaire, bloquant alors de manière forte l’entrée du virus dans le nez et la gorge
    15/ Ainsi, on conférerait une immunité digne de ce nom avec une double combinaison : vaccin par voie intramusculaire pour générer l’immunité humorale + vaccin nasal pour l’immunité cellulaire des muqueuses
    16/ il faut être patient, et faire confiance à la recherche scientifique. En effet, c’est un truc qu’on savait peu ou mal faire jusqu’à présent : développer des vaccins très efficaces contre les virus respiratoires, comme la grippe, qu’on attrape, on le sait bien, malgré le vaccin
    17/ De plus, on l’a vu pour la grippe, on le voit pour le #coronavirus , les virus mutent, rendant encore plus compliquée la lutte des humains contre ces petits organismes infectants, qui nous gâchent la vie
    18/ Le but de tout cela est au final de transformer LE #Covid_19 , infection potentiellement très grave en rhume banal, et on a déjà fait une bonne partie du chemin avec les premiers vaccins.
    19/ Plus tard, un jour, quand cette histoire sera dans les livres d’histoire, on pourra raconter qu’on l’a vécue, qu’on a été les premiers à oser tester de nouvelles modalités de traitement qui auront conduit à une succession de découvertes pour plein d’autres maladies....
    20/ Oui, ce vaccin aura des effets à long terme, indéniablement : il aura fait avancer à vitesse éclair la recherche dans les domaines des infections, mais aussi du cancer. Non, ce vaccin ne donnera pas le cancer ! Il est au contraire précurseur des futurs traitements anticancer !

    Autre lien : https://threadreaderapp.com/thread/1432840479859675138.html

    #Covid-19 #pandémie #vaccination #immunité

  • Quantifying the real-life impacts of vaccination on critical COVID-19

    SARS-CoV-2 vaccines have individual prophylaxis effects. However, quantifying the overall vaccine impact on critical COVID-19 forms is difficult because it requires accounting for the reduction in community spread. Using a transmission model validated with hospital data, we investigated counterfactual scenarios with variable vaccine effects. We estimate a transmissibility reduction from vaccine breakthrough infections of 43% ([32 — 55]% 95%-likelihood interval) and that 39,100 critical care stays ([26,100 — 57,100] 95% confidence interval) and 47,400 ([36,200-62,800]) hospital deaths were prevented by the French vaccination campaign by August 20 2021, i.e. a 46% and 57% relative prevention of these outcomes. Despite the greater effectiveness of individual prophylaxis, the largest prevention of critical COVID-19 forms originated from the collective component of vaccine protection. These results are consistent with trends we identify in worldwide data and point towards a community benefit of achieving high vaccine coverages.

    https://osf.io/6ebxu
    #covid-19 #coronavirus #impact #vaccination #vaccin #effets

  • Predictors of Nonseroconversion after SARS-CoV-2 Infection - Volume 27, Number 9—September 2021 - Emerging Infectious Diseases journal - CDC
    https://wwwnc.cdc.gov/eid/article/27/9/21-1042_article

    Nombre de personnes testées très faible, 72 au total.

    Not all persons recovering from severe acute respiratory syndrome coronavirus 2 (SARS-CoV-2) infection develop SARS-CoV-2–specific antibodies. We show that nonseroconversion is associated with younger age and higher reverse transcription PCR cycle threshold values and identify SARS-CoV-2 viral loads in the nasopharynx as a major correlate of the systemic antibody response.

    […]

    Conclusions

    In summary, we show that patients with low #SARS-CoV-2 viral loads in their respiratory tract are less likely to mount a systemic antibody response. Although we cannot formally exclude false-positive RT-PCR results in some participants, PCR contamination is highly unlikely as an explanation for our findings (Appendix). We also show that clinical illness does not guarantee seroconversion and that laboratories with highly sensitive RT-PCR assays are more likely to detect serologic nonresponders. These results provide an explanation for the puzzling variability of #seroconversion in different cohorts.

    The fact that a considerable fraction of RT-PCR positive persons fail to seroconvert has practical implications. Such persons remain undetected in seroprevalence studies, including in vaccine studies that assess protection from asymptomatic infection by measuring antibodies to antigens not included in the vaccine.

    Seroconverters and nonseroconverters will probably also respond differently to #vaccination. Recent studies revealed that seropositive persons have a heightened antibody response after the first, but not the second, dose of an mRNA vaccine, suggesting that a single dose is sufficient. Serologic nonresponders might not exhibit a similarly heightened anamnestic response, but resemble SARS-CoV-2 naive persons, as was observed for 1 previously infected vaccinee who never seroconverted (14). Finally, RT-PCR positive persons who experienced COVID-19 symptoms might be less inclined to seek vaccination, believing they are protected, but our results caution against this assumption.

    Comparing race/ethnicity, sex, and symptom severity, we failed to find a significant association with serostatus (Table), although we did observe a trend for increasing antibody positivity with increasing symptom severity (Appendix Figure 2). We also found no significant differences in seroconversion between patients reporting or not reporting various symptoms…

    #anticorps #immunité

    • Rappel :

      Covid-19 : pourquoi une infection par le SARS-CoV-2 n’est pas toujours synonyme d’un test sérologique positif
      https://seenthis.net/messages/895090

      ... théoriquement on peut imaginer que l’organisme parvienne à se débarrasser du coronavirus sans recourir aux anticorps ?

      SF-K : Oui, effectivement. Lorsque nous avons vérifié la réponse des lymphocytes T des partenaires qui avaient eu des symptômes mais étaient séronégatifs, on a constaté que chez plusieurs d’entre eux, elle était du même type que celle de leur partenaire « cas index ». Cela signifie qu’ils ont probablement été exposé au virus. Leur réponse T a peut-être été tellement efficace qu’elle a éliminé le virus, ou qu’ils n’ont eu besoin que de peu d’anticorps pour y parvenir, lesquels sont en quantité si faibles qu’ils n’ont pas pu être détectés ou ont disparu rapidement ensuite.

      Reste le cas des patients symptomatiques qui n’ont ni anticorps, ni réponse cellulaire T significative. Chez eux, on peut imaginer que la réponse immunitaire innée, immédiate, a suffi à éliminer le virus. Ils n’auraient donc pas eu besoin de déclencher le reste du processus.

  • ¡Escándalo!: El coordinador de la OMS en España recibió 100.000 euros de Pfizer y un «premio honorífico» de Janssen | euskalnews.com
    http://euskalnews.com/2021/08/escandalo-el-coordinador-de-la-oms-en-espana-recibio-100-000-euros-de-pf

    
El caso de Federico Martinón, coordinador del centro de la OMS en seguridad vacunal y jefe de pediatría del Hospital Universitario de Santiago de Compostela, ha vuelto a poner en evidencia las promiscuas relaciones entre las farmacéuticas y las autoridades sanitarias, según adelanta mpr21.


    Martinón es pediatra, partidario de la vacunación obligatoria y es un intenso promotor a través de su cuenta de Twitter de la inoculación de las vacunas COVID en menores, destacando la fiabilidad de la vacuna de Janssen en la red social.

    No es casualidad. El pasado mes de junio, la farmacéutica Janssen le hizo entrega de sus premios «Afectivo Efectivo» por «su entrega personal, su enorme empatía con los más pequeños y su exitosa trayectoria profesional internacional».

    En la web de este premio no se cuantifica las cantidades que suponen la entrega de este premio, ya sea en dinero o en especie, pero esta circunstancia le ha valido a Martinon para ser la persona de referencia de varias televisiones.

    Su presencia como miembro del Comité Asesor de Vacunas de la OMS es sin duda llamativo. Una publicación de Eldiario.es del año 2019 reveló que Martinón, junto a su compañera María Garcés, cobraron individualmente casi 100.000 y 36.000 euros cada uno de las compañías Pfizer y GlaxoSmithKline (GSK), entre los años 2017 y 2018. Y lo siguen haciendo, porque el sistema sanitario está corrompido hasta la médula y las «puertas giratorias» están a la orden del día.

    #pfizer #GSK #oms #corruption #Espagne

    • @metroet_ si tu utilise la fonction « citation » tu permet au traducteur automatique de nous rendre ton texte en espagnol lisible.

      ¡Escándalo!: El coordinador de la OMS en España recibió 100.000 euros de Pfizer y un «premio honorífico» de Janssen | euskalnews.com
      http://euskalnews.com/2021/08/escandalo-el-coordinador-de-la-oms-en-espana-recibio-100-000-euros-de-pf

      
El caso de Federico Martinón, coordinador del centro de la OMS en seguridad vacunal y jefe de pediatría del Hospital Universitario de Santiago de Compostela, ha vuelto a poner en evidencia las promiscuas relaciones entre las farmacéuticas y las autoridades sanitarias, según adelanta mpr21.

      Martinón es pediatra, partidario de la vacunación obligatoria y es un intenso promotor a través de su cuenta de Twitter de la inoculación de las vacunas COVID en menores, destacando la fiabilidad de la vacuna de Janssen en la red social.

      No es casualidad. El pasado mes de junio, la farmacéutica Janssen le hizo entrega de sus premios «Afectivo Efectivo» por «su entrega personal, su enorme empatía con los más pequeños y su exitosa trayectoria profesional internacional».

      En la web de este premio no se cuantifica las cantidades que suponen la entrega de este premio, ya sea en dinero o en especie, pero esta circunstancia le ha valido a Martinon para ser la persona de referencia de varias televisiones.

      Su presencia como miembro del Comité Asesor de Vacunas de la OMS es sin duda llamativo. Una publicación de Eldiario.es del año 2019 reveló que Martinón, junto a su compañera María Garcés, cobraron individualmente casi 100.000 y 36.000 euros cada uno de las compañías Pfizer y GlaxoSmithKline (GSK), entre los años 2017 y 2018. Y lo siguen haciendo, porque el sistema sanitario está corrompido hasta la médula y las «puertas giratorias» están a la orden del día.

  • Vaccin Moderna : l’agent contaminant serait une particule métallique

    Officiellement, la source de contamination des lots de vaccins Moderna livrés au Japon et suspendus par précaution reste inconnue. Mais des informations dans les médias japonais témoignent que le ministère de la Santé japonais est sur une piste et progresse dans l’identification de la substance étrangère.

    Selon la chaîne télévision japonaise NHK citant des sources du ministère de la Santé, la substance étrangère découverte dans des lots de vaccins Covid-19 de Moderna livrés au Japon et qui a justifié la suspension par les autorités de la vaccination avec les doses suspectes, serait une particule métallique.


    La découverte de ces lots contaminés est un nouveau revers dans la campagne de vaccination pour le Japon alors qu’il lutte pour persuader de nombreuses personnes - en particulier les plus jeunes - de se faire vacciner. (Crédits : Reuters)

    Jeudi dernier, les responsables du ministère ont prévenu les 863 sites de vaccination répartis dans tout le pays de cesser l’utilisation des quelque 1,63 million de doses en provenance du sous-traitant européen Rovi, dont l’usine est située en Espagne.

    Cette décision est intervenue plus d’une semaine après que le distributeur national, Takeda Pharmaceutical, ait reçu des informations faisant état d’une contamination de certains flacons.

    La substance étrangère serait une particule métallique
    Un responsable du ministère de la Santé a déclaré que l’identité de l’agent contaminant n’avait pas été confirmée. Mais la NHK a rapporté que selon ses sources du ministère de Santé, la particule avait réagi à la présence d’aimants et était donc soupçonnée d’être un métal.

    La nouvelle pourrait constituer un nouveau revers pour la campagne de vaccination -très en retard- du Japon alors qu’il lutte pour persuader de nombreuses personnes - en particulier les plus jeunes - de se faire vacciner.

    Le ministère avait déclaré que la suspension des lots Moderna était une précaution. Le ministère de la Santé affirmait que ces substances étrangères n’ont été découvertes pour l’instant que dans des flacons faisant partie du lot 3004667, mais les flacons de deux autres lots provenant de la même chaîne de production et fabriqués à la même période ont par précaution également été mis de côté.

    Annulations de vaccinations et retard accru du programme
    Cependant, cette décision a incité plusieurs entreprises japonaises à annuler les vaccinations des travailleurs et le régulateur européen des médicaments, l’EMA, à lancer une enquête.

    Il était prévisible que l’affaire n’en reste pas là car, dimanche, deux préfectures japonaises ont déclaré avoir découvert de nouveaux lots contaminés et suspendu la vaccination avec les doses suspectes.

    Le sous-traitant espagnol Rovi enquête dans son usine
    La société pharmaceutique espagnole Rovi, qui embouteille les vaccins Moderna pour des marchés autres que les États-Unis, a déclaré que la contamination pourrait être due à un problème de fabrication dans une de ses lignes de production.

    Un autre responsable a déclaré qu’il faudrait un certain temps pour confirmer combien d’injections du lot contaminé avaient déjà été administrées au Japon.

    Jusqu’à présent, environ 54% de la population japonaise a reçu au moins une dose, selon un traqueur de vaccins de Reuters.

    Pas de particules aimantées dans les vaccins ?
    L’affaire est intéressante à plus d’un titre et s’il y a un enjeu sanitaire, il semble qu’il y ait aussi l’enjeu d’une curiosité scientifique à élucider car elle fait courir bien des imaginations sur les réseaux sociaux (TikTok et Instagram notamment), à en croire le quotidien français Le Figaro  qui titrait le 1er juin dernier : « Non, les vaccins anti-covid ne contiennent pas de particules aimantées » https://www.lefigaro.fr/sciences/non-les-vaccins-anti-covid-ne-contiennent-pas-de-particules-aimantees-20210 . Dans cet article, Julien Bobroff, physicien et professeur des universités à Paris-Saclay, un physicien appelé à la rescousse, explique que les vaccins ne peuvent contenir des particules aimantées. Le Figaro cite aussi un autre physicien, Eric Palm, qui explique dans une animation vidéo sur le site de la BBC : « Non, votre injection n’est pas magnétique » https://www.bbc.com/news/av/57207134 .

    La suite payante de l’article : https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/chimie-pharmacie/vaccin-moderna-l-agent-contaminant-serait-une-particule-metallique-891335.

    #vaccin #vaccins #vaccination #Moderna #covid-19  #sante #santé  #en_vedette #coronavirus #sars-cov-2 #variant #covid #pandémie #Japon #Espagne #particules #Julien_Bobroff #Eric_Palm

  • Comment le monde (ne) gère (pas) les doses excédentaires et les vaccins expirés.
    [en] https://www.bmj.com/content/374/bmj.n2062


    « Le diagramme ci-dessous montre le nombre de doses excédentaires qui pourraient s’accumuler d’ici la fin de 2022 dans les 10 emplacements avec le plus grand potentiel de déchets. »

    Donner des doses excédentaires n’est pas aussi facile qu’il y paraît. L’hésitation vaccinale, les inquiétudes concernant le vaccin AstraZeneca et la baisse de la demande intérieure se produisent dans de nombreux pays en même temps. Et la durée de conservation prudente donnée aux doses de vaccins fabriquées à partir de décembre 2020 environ signifie que de nombreux stocks excédentaires atteignent désormais leur date de péremption.

    Les vaccins Pfizer, Moderna, AstraZeneca et Janssen (Johnson & Johnson) ont été mis sur le marché avec une autorisation d’utilisation d’urgence pouvant aller jusqu’à six mois. Cela se compare à une durée de conservation de deux à trois ans pour la plupart des vaccins et autres médicaments. Il s’agit d’une "conséquence inévitable de la sortie des vaccins le plus rapidement possible", explique Gino Martini, scientifique en chef à la Royal Pharmaceutical Society.

    Des mois plus tard, ces dates d’expiration « d’urgence » restent en vigueur pour tous ces vaccins, a confirmé au BMJ un porte-parole de l’Agence britannique de réglementation des médicaments et des produits de santé (MHRA) .

    #covid #covid-19 #vaccin #vaccination #gachis #capitalisme

  • #Suisse : La piqûre, la carotte et le bâton

    Les Suisses ont repris le chemin des #centres_de_vaccination, craignant les nouvelles mesures. On peut ratiociner longtemps sur la #liberté_individuelle et la #responsabilité_collective, mais ce qui marche encore le mieux, c’est de toucher au confort ou au #porte-monnaie.

    L’idée est belle. Assurer la liberté de chacun quant au vaccin, en assumer collectivement les conséquences. Informer, convaincre, être transparent autant que la recherche le permette, appeler à la #raison_sanitaire comme à la #solidarité, et laisser le #libre_arbitre. Le #pari est aussi beau que la société mûre, pensait-on.

    Et pourtant. Cet été, les Suisses ont préféré le soleil des vacances aux ombres du #covid, désertant les centres de vaccination. Et la méchante courbe est repartie à la hausse, menaçant une nouvelle fois les hôpitaux.

    Soudain, voici les belles théories à l’épreuve du feu. Sans qu’il fût nécessaire à Alain Berset de faire œuvre d’#autoritarisme sur le modèle #Macron – une impossibilité, de toute manière, vu le système politique suisse –, il aura suffi de rendre les #tests_payants et d’envisager l’#obligation du sésame sanitaire dans les restaurants ou les salles de sport pour que la vaccination redémarre. D’où il faut tirer cet enseignement : on peut ratiociner longtemps sur la liberté individuelle et la responsabilité collective, mais ce qui marche encore le mieux, c’est de toucher au confort ou au porte-monnaie.

    La liberté des uns vaudra plus que celle des autres

    D’un côté, ce constat est désolant. Car le langage de la carotte et du bâton est évidemment moins glorieux que celui de la responsabilité et du #pragmatisme devant une #pandémie qui joue les prolongations. Mais il a l’avantage de porter, contrairement à la belle idée de liberté. Pourtant, attardons-nous sur ce concept : les réticents au vaccin – nous ne parlons pas ici des #antivax purs et durs envers qui aucun argument d’ordre rationnel ne portera jamais – font valoir que les mesures contrarient leur liberté. C’est exact. Mais si rien n’est entrepris pour que l’#immunité_collective arrive avant la saint-glinglin, la société tout entière va souffrir : les corps et les âmes seront touchés, les liens sociaux de nouveau mis à mal, des secteurs entiers de l’économie refermés. Et la facture sera payée par tous. Les vaccinés assumeront donc les coûts pour une minorité dont la liberté, soudain, vaudra plus que la leur.

    Ce conflit n’est pas près de se résoudre. Il faut donc faire le deuil d’une issue qui satisfasse tout le monde. Les #vaccino-sceptiques ont beau jeu de prétendre qu’ils ne sont en rien les artisans d’un genre de guerre froide menaçant la #cohésion_sociale. Car les vaccinés rétorquent que c’est à eux d’assumer le poids de leur refus, et non à la collectivité. Si, dans ce débat impossible, la pression du politique pouvait servir à convaincre un nombre suffisant pour éviter la crise sanitaire, ce serait un moindre mal. Qui veut encore souffrir de restrictions et de confinement ? Ce n’est pas exactement l’idée qu’on se fait de la liberté.

    https://www.letemps.ch/suisse/piqure-carotte-baton

    #vaccin #vaccination #coronavirus

  • Pourquoi Sanofi ne s’est pas lancé dans la course aux vaccins anti covid-19 ?
    Pourquoi le personnel de santé est il aussi réticent à se faire piquer ?
    L’exemple du Dengvaxia, un Vaccin-chimère, recommandé par l’OMS, au départ.
    Toute ressemblance avec le covid-19 et ses variants ne serait que . . . . .

    Dengue : Sanofi au cœur d’une affaire de vaccin mortel aux Philippines Par Carol Isoux
    (Article du Nouvel Observateur, du 27 11 2018, ça date de l’époque où les journalistes faisaient encore leur travail).

    https://www.nouvelobs.com/monde/20181127.OBS6092/dengue-sanofi-au-c-ur-d-une-affaire-de-vaccin-mortel-aux-philippines.html

    Dans une salle au carrelage blanc, à l’arrière du parloir funéraire de Taytay à une vingtaine de minutes de Manille, le corps d’Elijah Rain De Guzman, 12 ans, repose sur une table en inox. Il est allongé sur le dos, ses jambes légèrement repliées.

    Les cinq légistes se préparent, enfilent les tenues de plastique bleu réglementaires et s’attellent à leur longue et pénible tâche. Pendant près de quatre heures, ils vont disséquer, prélever des échantillons de tissus, mesurer les organes : cœur, foie, cerveau…Tout est photographié avec soin. A l’extérieur, la famille attend.

    Des autopsies d’enfants comme celle-là, le docteur Erwin Erfe, qui travaille pour le bureau du procureur, en pratique deux à trois par semaine depuis quelques mois. Avec toujours les mêmes résultats : "Des hémorragies internes, notamment au niveau du cerveau et des poumons… et des organes enflés."  

    Pour lui, pas de doute, c’est le vaccin Dengvaxia, commercialisé par le laboratoire français Sanofi qui est responsable de ces morts. Son équipe de légistes a déjà identifié 103 cas concordants. Des enfants pauvres, qui n’ont pas un accès facile au système de soin.


    Le docteur Erwin Erfe devant le corps d’Elijah Rain De Guzman, 12 ans, pendant son autopsie à l’arrière du parloir funéraire de la ville de Taytay. Il est la victime présumée numéro 87 et avait reçu les 3 doses du vaccin Dengvaxia. Ci-dessous, sa mère, Fatima, lors d’une conférence de presse après les premiers résultats de l’autopsie. (Agnès Dherbeys/MYOP)

    Pour la procureure Persida Acosta, passionaria des inégalités sociales et star des réseaux sociaux, les responsabilités se partagent entre le laboratoire français qui a vendu "un vaccin dangereux", et le gouvernement philippin qui a mis en place une campagne de vaccination "massive et indiscriminée", dans des conditions déplorables. Sans informer le personnel de santé, sans exclure les enfants au système immunitaire compromis, sans suivi médical et souvent sans même demander le consentement des parents. Elle poursuit 38 personnes pour "conduite irresponsable ayant causé un homicide et négligence criminelle". Dont trois Français de Sanofi, qui ont tous déjà quitté le pays.

    Le Dengvaxia, un mauvais vaccin ?
    Le Dengvaxia s’annonçait pourtant comme un triomphe planétaire. En 2015, Sanofi-Pasteur confirme en grande pompe la mise sur le marché d’un vaccin révolutionnaire contre la dengue. C’est une première mondiale, le produit de vingt ans de recherche et 1,5 milliard d’euros d’investissements. La dengue, maladie virale transmise par le moustique, est en forte expansion dans le monde : elle affecte 100 millions de personnes par an et sa forme sévère, hémorragique, en tue 20.000, principalement des enfants et des femmes enceintes. Les centaines de milliers d’hospitalisations dues au virus représentent un coût important pour certains pays comme les Philippines.

    Pourtant, à y regarder de près, les résultats des premiers essais cliniques https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(14)61060-6/fulltext?code=lancet-site sont médiocres. 56% d’efficacité au bout de deux ans sur les enfants asiatiques (en clair, près de la moitié des participants ayant reçu l’injection ne sont pas immunisés), et ce chiffre chute largement les années suivantes. Surtout, un risque important apparaît chez les enfants les plus jeunes, qui ont presque huit fois plus de chance de tomber gravement malades après l’injection du vaccin. Plusieurs décès sont inexpliqués : les résultats indiquent que les chiffres et causes de la mort sont "cohérents avec les taux de mortalité de leur cohorte d’âge, principalement des blessures et des ’infections’"

    A y regarder d’encore plus près, ces résultats sont truffés de petites inexactitudes, des risques non-calculés, des détails qui manquent... "Pas une manipulation des chiffres à haut niveau, estime le docteur Antonio Dans, médecin et statisticien au Philippines General Hospital. Plutôt des complaisances de statisticiens qui veulent faire plaisir à leur hiérarchie."


    Le docteur Antonio Dans, en septembre. Médecin et statisticien au Philippines General Hospital, il a tenté d’alerter sur les résultats non concluants des premiers essais cliniques de Sanofi. (Agnès Dherbeys/MYOP

    Le pari risqué de Sanofi
    De toute façon, ces résultats importent peu, semble-t-il, à Sanofi, qui mise tout sur ce nouveau vaccin, coûte que coûte : dès 2009, bien avant le début des essais cliniques sur les humains, la firme a déjà investi 350 millions d’euros pour la construction d’une usine spécialement dévolue au Dengvaxia à Neuville sur Saône, près du siège de Lyon. Objectif annoncé à l’époque : produire 100 millions de doses par an. "Un pari industriel", selon Antoine Quin, alors directeur du site. "L’anticipation était le seul moyen de mettre des vaccins à disposition dans les délais impartis", justifie-t-on aujourd’hui au siège.

    Mais les clients potentiels sont sceptiques et les ventes peinent à décoller. Malgré une autorisation marketing dans plusieurs pays, les stocks ne s’écoulent pas. Les autorités sanitaires françaises par exemple, ne recommandent pas l’utilisation du Dengvaxia dans les territoires d’Outre-mer (Réunion, Guyane…) concernés par la maladie. L’année 2015 passe, Sanofi n’a toujours pas décroché le graal du marché des vaccins : un contrat public. "Il devenait très urgent pour eux de vendre, explique le docteur Francisco Cruz, épidémiologiste, ancien fonctionnaire au ministère de la santé philippin, certaines doses arrivaient à expiration en septembre 2017."


    Conférence de presse de la procureure Persida Acosta, avec le docteur Francisco Cruz, épidémiologiste et ex-fonctionnaire au ministère de la Santé philippin, et des familles de victimes présumées du Dengvaxia devant le département de la Justice, à Manille, en septembre. (Agnès Dherbeys/MYOP)

    En coulisses, le travail de lobbying des dirigeants du groupe bat son plein. Dès novembre 2014, le vice-président de Sanofi Jean-Luc Lowinski obtient une entrevue avec le président philippin de l’époque, Benigno Aquino III. Ils se rencontrent à l’ambassade des Philippines de Pékin, en marge du sommet APEC. Si la teneur exacte de leur échange reste secrète, quelques semaines plus tard, le labo français dépose une demande pour le Dengvaxia auprès de l’administration en charge de la régulation des médicaments du pays.

    50 millions d’euros 
    Quelques mois passent, et c’est la jeune ministre de la santé, Janette Garin, poulain du président et fraîchement nommée, qui se rend non seulement à Paris mais aussi à Lyon, où elle visite l’usine du Dengvaxia. Elle ne garde que des souvenirs flous du voyage, où elle a "beaucoup dormi dans des voitures et visité des églises, mais je ne sais plus lesquelles". Elle ne se souvient précisément d’aucune de ses entrevues avec Sanofi. Pas même de ce dîner, du 14 mai 2015 où selon un rapport de l’ambassade des Philippines à Paris elle discute du prix du Dengvaxia avec les dirigeants de Sanofi, dont Guillaume Leroy, l’actuel président France. Un dîner sur les Champs-Elysés peu cohérent avec le Code d’Ethique du laboratoire, mais "tout le monde le fait dans l’industrie pharmaceutique", balaie Garin d’un revers de main.

    Le prix indiqué sur le contrat de vente du Dengvaxia est donc fixé : 1.000 pesos la dose (17 euros) – un prix "outrageusement gonflé" estime le docteur Francisco Cruz pour un total de 3 milliards de pesos (50 millions d’euros). C’est plus que l’ensemble du budget alloué à tous les autres programmes de vaccination aux Philippines réunis, alors que la dengue ne fait pas partie des dix premières causes de mortalité.

    Or, les documents du département du Budget indiquent que ce sont 3,56 milliards qui ont été demandés et mis à la disposition du ministère de la santé pour le programme anti-dengue : 556 millions de pesos (9 millions d’euros) manquent à l’appel. "C’est l’appât du gain, qui a tué ces enfants", estime la procureure. Des procédures pour abus de biens publics et enrichissement personnel sont en cours contre l’ex-président et l’ex-ministre de la Santé au bureau de l’"ombudsman" des Philippines.


    L’ancienne ministre de la Santé des Philippines, Janette Garin, a été inculpée dans l’affaire du Dengvaxia. (Agnès Dherbeys/MYOP)

    Derrière le vaccin, un agenda politique
    A leur retour du Sommet de la Cop 21 en décembre 2015 à Paris, où le président Aquino et Garin rencontrent à nouveau les dirigeants de Sanofi, les officiels du ministère de la santé s’activent pour mettre en place en quelques semaines une immense campagne de vaccination, sur près de 800000 enfants. "Une folie, estime Paulyn Ubial, qui a succédé brièvement à Garin à la tête du ministère de la santé. Normalement, on a besoin d’un à deux ans pour préparer les communautés, le secteur de la santé, à un nouveau vaccin, et on commence avec une population cible d’environ 40.000 individus." Mais une échéance majeure approche : les élections présidentielles d’avril 2016.

    "Il était vital que la campagne puisse être mise en place et annoncée avant les élections", se souvient Paulyn Ubial. Pour accélérer les choses, les officiels philippins n’hésitent pas à enfreindre plusieurs règles, notamment la procédure d’attribution des marchés publics. Janette Garin s’auto-nomme directrice de l’Agence du Médicament l’espace de quelques semaines, juste le temps de décréter une autorisation immédiate de mise sur le marché pour le Dengvaxia sans passer par les circuits officiels. Dès le mois de janvier, l’annonce est faite : 1 million d’enfants philippins bénéficieront gratuitement de ce vaccin miracle grâce au gouvernement.

    Le Dengvaxia pourrait rendre vulnérable
    En réaction, les premières voix s’élèvent dans la communauté scientifique aux Philippines et à l’étranger. Notamment, aux Etats-Unis, celle du Professeur Scott Halstead, 82 ans, un spécialiste mondialement reconnu de la maladie, qui s’inquiète et envoie même une vidéo diffusée au Sénat philippin pour exhorter à suspendre le programme de vaccination.

    De ses décennies de recherche il a remarqué que le virus de la dengue opérait selon un mécanisme singulier : l’ADE, Antibody Dependant Enhancement (Facilitation de l’infection par les anticorps), au cours duquel les anticorps développés lors d’une première attaque de dengue peuvent se retourner contre l’organisme lors d’une deuxième attaque par une souche différente, aidant le virus à passer les barrières du système immunitaire ; raison pour laquelle c’est en général la deuxième attaque qui est fatale.

    En reproduisant une première contamination, le Dengvaxia peut rendre les personnes qui n’ont jamais été infectées par le virus plus vulnérables à une deuxième attaque, au lieu de les protéger. Ce risque dure toute la vie mais il est particulièrement élevé la troisième année après l’injection. C’est ce mécanisme qui est à l’origine des résultats inquiétants des essais cliniques sur les enfants jeunes, dont une grande partie n’avaient jamais été exposés au virus. Plus les enfants grandissent et plus ils ont une chance d’avoir déjà été contaminés, sans forcément développer de symptômes.

    L’âge de 9 ans, choisi comme seuil de sûreté par le laboratoire, est donc tout à fait arbitraire : "le risque ne diminue pas magiquement pour les personnes séronégatives avec l’âge", s’indigne le professeur Halstead. Les estimations font état de 10 à 20% d’enfants séronégatifs vaccinés. Pour lui, ceux qui ont lancé ce vaccin, ont fait preuve d’un "cynisme total, où on considère que si mathématiquement le bénéfice global pour la société est positif, et si les coûts d’hospitalisation sont réduits, alors peu importe d’affecter la santé de certains, alors que c’est contraire aux principes les plus élémentaires de la médecine".

    Rien n’y fait, la vaccination commence. Pas dans les provinces les plus touchées par la dengue, mais dans celles qui présentent la plus forte concentration d’électeurs. Pour les photos de presse le jour du lancement, on a distribué aux enfants des tee-shirts jaunes, couleur du parti au pouvoir. Les injections se déroulent d’abord dans les écoles, puis dans les centres de santé des barangays, quartiers, dont la plupart ne disposent même pas de médecin. 

    Dans de nombreux cas, les parents ne sont pas prévenus. La mère de Riceza Salgo, 12 ans, morte d’une attaque de dengue hémorragique raconte :
    “"Je n’ai découvert qu’après sa mort, dans les papiers de l’école, que ma fille avait reçu le Dengvaxia."”
    Le système de filtrage des enfants au système immunitaire affaibli n’est pas appliqué. "Les enfants qui avaient des maladies préexistantes, diagnostiquées ou non, ont eu droit eux aussi à l’inoculation du virus", déplore le docteur Erfe. Parmi les victimes potentielles du Dengvaxia, des enfants qui avaient un lupus, une leucémie, un cancer… Romeo Cariño, le père de Roshaine, 12 ans, regrette :
    “"Peut-être que mon fils aurait fini par mourir de sa tumeur. Mais j’aurais eu quelques mois, un an de plus avec lui. Ils m’ont privé de ça."”


    Dessins et portrait de Riceza Salgo, 12 ans, morte d’une attaque de dengue hémorragique. "Je n’ai découvert qu’après sa mort, dans les papiers de l’école, que ma fille avait reçu le Dengvaxia", raconte sa mère. (Agnès Dherbeys/MYOP)

    Vaccin-chimère
    Le Dengvaxia est un vaccin-chimère, c’est-à-dire qu’il est composé de deux virus combinés, celui de la fièvre jaune et celui la dengue. "Sanofi a créé un nouveau virus, explique le professeur Halstead. Il est difficile de prévoir comment il va évoluer." Selon les médecins du bureau du procureur, en plus des décès dus à la dengue hémorragique, certains enfants sont morts d’un accès de maladie viscerotropique ou neurotropique (une infection des viscères ou du cerveau), effet secondaire du virus de la fièvre jaune présent dans le vaccin. Si ces maladies sont mentionnées sur la notice comme des risques potentiels du vaccin, Sanofi affirme qu’il n’y a eu aucun cas lors des essais cliniques.

    En revanche, le laboratoire a fini par admettre en novembre 2017 "un risque accru de dengue sévère pour ceux qui n’ont jamais été exposés au virus". Le programme de vaccination est suspendu. Aux Philippines, la paranoïa monte : près d’un million d’enfants ont été vaccinés, sans test préalable et dans une désorganisation totale. Le ministère ne dispose pas de liste précise de noms.

    En plus des 500 morts rapportées par des parents paniqués au bureau du procureur, des milliers d’enfants ont été hospitalisés. Certains ont besoin d’opérations, pour résorber le sang après des hémorragies sévères. La plupart des familles n’en ont pas les moyens. 
    Pour l’instant, la ligne de défense principale de Sanofi est de pointer qu’aucun de ces problèmes n’a été signalé dans les 19 autres pays où le vaccin est commercialisé. Mais il est réservé dans ces pays au secteur privé, pour des familles qui ont les moyens d’un suivi médical.
    Le seul autre programme public de vaccination, au Brésil, s’est effectué principalement sur des individus entre 15 et 27 ans. Le laboratoire, qui a refusé toute interview pour cet article, se dit prêt à indemniser les victimes si une "causalité entre les cas et le vaccin est établie sur des bases scientifiques et si la responsabilité de Sanofi est établie sur des bases juridiques".

    Or même si dans certains cas le vaccin a favorisé l’apparition de la dengue hémorragique, la cause de la mort reste la maladie, non le vaccin. Une éventuelle faute restera donc difficile à prouver et l’affaire promet d’être un casse-tête juridique.

    Carol Isoux

    Pour compléter :

    Sanofi et son Dengvaxia visés par des poursuites par les Philippines (Mars 2019)
    https://www.youtube.com/watch?v=KIyThR1V2vQ

    Philippines : Benigno Aquino entendu sur le scandale du Dengvaxia (Décembre 2017)
    https://www.youtube.com/watch?v=ppKiATeI8-w

    Sanofi : la mévente du vaccin contre la dengue met en péril le site de Neuville/ Saône (Novembre 2017)
    https://www.youtube.com/watch?v=ocbZC7vQqMU*

    Wikipédia : Vaccin contre la dengue (Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil sur wikipédia) : https://fr.wikipedia.org/wiki/Vaccin_contre_la_dengue#Controverse_aux_Philippines

    Mes vaccins.net : https://www.mesvaccins.net/web/vaccines/539-dengvaxia

    Dengvaxia, le fiasco d’un labo, France Culture : https://www.franceculture.fr/emissions/la-fabrique-mediatique/la-fabrique-mediatique-du-samedi-14-novembre-2020


    https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/16743-14.11.2020-ITEMA_22483812-2020C26727S0319.mp3

    #covid-19 #coronavirus #confinement #en_vedette #crise_sanitaire #vaccination #pandémie #surveillance #santé_publique #pass_sanitaire #solidarité #dengue #virus #innovation #sanofi #enfants

  • #Canada Un événement de Justin Trudeau en Ontario annulé pour des raisons de sécurité Valérie Boisclair
    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1819899/evenement-justin-trudeau-bolton-ontario-annulation-manifestants-rai

    Le chef libéral a confié qu’il n’avait jamais été témoin d’une « colère d’une telle intensité » chez des manifestants.

    Le Parti libéral du Canada a été forcé d’annuler un événement prévu à Bolton, en Ontario, en début de soirée vendredi, en raison de la présence d’une centaine de manifestants agressifs opposés en grande partie à la vaccination et aux mesures sanitaires.

    La Gendarmerie royale du Canada a donc demandé au personnel et aux journalistes de remonter à bord de l’autobus de campagne.

    L’événement, qui devait débuter à 17 h, aura été retardé pendant près de deux heures avant que la décision ne tombe.


    Une centaine de manifestants se sont massés près du lieu où devait se tenir un événement pour la campagne du chef libéral Justin Trudeau. - Photo : La Presse canadienne / Sean Kilpatrick

    Face à l’important rassemblement de manifestants qui scandaient slogans et insultes, des agents de la Police provinciale de l’Ontario ont été dépêchés sur les lieux.

    Le nombre de policiers présents n’a toutefois pas été jugé suffisant pour contrôler la foule, où se trouvaient des enfants, et permettre au chef libéral de prononcer son discours.

    De nombreux protestataires en avaient contre la vaccination et le port du masque obligatoires, et contre l’imposition d’un passeport vaccinal. Certains manifestants défendaient plutôt les droits des vapoteurs.

    En fin d’après-midi, lors d’un précédent arrêt de campagne à Nobleton, M. Trudeau avait aussi été accueilli par une dizaine de manifestants agités, dont plusieurs s’opposaient aux mesures sanitaires et à la vaccination.

    Avant même l’arrivée du chef libéral sur les lieux, des manifestants brandissant des pancartes l’attendaient de pied ferme. Une fois M. Trudeau sorti de l’autobus, les cris et les huées n’ont fait que s’intensifier.
    . . . . . .
    Ces protestations surviennent après que le chef libéral se fut engagé, vendredi matin, à verser 1 milliard de dollars aux provinces afin de les aider à implanter un passeport vaccinal, au moment où le pays traverse sa quatrième vague d’infections à la COVID-19.

    Justin Trudeau n’avait pas manqué d’interpeller les manifestants qui s’opposent aux mesures sanitaires et qui viennent troubler ses allocutions depuis le début de la campagne électorale.

    Sur Twitter, le Parti conservateur du Canada a condamné vendredi le langage “obscène et extrême” employé par “certains” manifestants lors des événements de campagne du chef libéral.

    “Plusieurs familles, parfois avec de jeunes enfants, assistent à des événements comme ceux-ci”, a ajouté le Parti conservateur, rappelant que l’ambiance devrait y être “positive, peu importe l’appartenance politique”.


    Agités, les manifestants réunis sur les lieux d’un événement de campagne de Justin Trudeau ont scandé des slogans et crié des insultes. - Photo : La Presse canadienne / Sean Kilpatrick

    Le chef du Nouveau Parti démocratique, Jagmeet Singh, s’est désolé de voir Justin Trudeau et son équipe subir le courroux des manifestants. “Tout le monde devrait pouvoir se sentir en sécurité durant la campagne”, a-t-il tweeté. Le néo-démocrate a lui-même été la cible de propos racistes de manifestants depuis le début de la tournée électorale.

    Au cours des précédentes élections fédérales, en 2019, des manifestants avaient aussi donné du fil à retordre au chef libéral. Craignant que sa sécurité ne soit compromise, M. Trudeau avait dû porter un gilet pare-balles lors d’un événement à Mississauga, en Ontario.
    #canada #justin_trudeau #covid-19 #santé #international #trudeau #pass_sanitaire #coronavirus #confinement #crise_sanitaire #en_vedette #vaccination #pandémie

  • TRISTES TERRASSES Claude Semal
    https://www.asymptomatique.be/tristes-terrasses/?share=email

    L’exigence du “Passe sanitaire”, depuis le 9 août, dans tous les lieux publics en France, n’a pas fini de produire ses effets délétères.

    Dans le coin du Périgord, où j’ai passé une partie de l’été, ils se sont immédiatement fait sentir. Ce n’est pas une grande enquête sociologique, mais ça sent le vécu, coco.

    Dans la petite rue marchande d’Excideuil, celle qui monte vers la Place-à-la-fontaine, un resto a définitivement mis la clé sous la porte, épuisé par un an et demi de contraintes sanitaires.

    Chez les Anglais du coin, qui ne sont plus anglais, mais on ne va pas tout compliquer, on m’a demandé : “Avez-vous votre Passe ?”. J’ai répondu : “Oui, j’ai mon Passe”. Et on m’a servi un verre à table. Tremble, virus !
    (Cela m’a irrésistiblement fait penser au sketch de Francis Blanche et Pierre Dac, déguisés en voyants indous : “Pouvez-vous dire le numéro de sécurité sociale de madame ?” “Oui, je peux dire le numéro de sécurité sociale de madame”. “Il peut dire le numéro de sécurité sociale de madame !”).

    A la buvette-resto du Lac de Nantheuil, renonçant à trier sa clientèle en maillot de bain, et à vérifier son statut vaccinal avant de lui servir un rosé ou une pizza, Diego et ses collègues ont viré toutes les tables et toutes les chaises de la terrasse.

    Ils ne font plus que de la vente à emporter, qui ne répond pas aux mêmes obligations sanitaires, et qu’on peut toujours aller consommer assis dans l’herbe.

    Triste image d’une buvette au mois de novembre en plein mois d’août.

    Chez les Bretons du resto d’Anlhiac, on s’est plié avec rigueur aux nouvelles ordonnances. On scanne votre “QR code” avant même que vous soyez assis.

    Mais depuis le début de la semaine, ils ont perdu le tiers de leur clientèle, et ils ont évidemment parfois été obligés de mettre leurs futurs clients à la porte.

    Enfin, à l’Hostellerie du Fin Chapon, toujours à Excideuil, on a aussi tout “fait comme il faut”, avec chaînette qui clôture la terrasse et circuit sanitaire fléché.

    Mais il vous est toujours loisible, si vous n’avez pas votre Passe, de commander des boissons et des repas “à emporter”, et de les consommer aux tables qui traînent nonchalamment sur la placette adjacente. A malin, malin et demi.

    Ne croyez toutefois pas que j’ai passé la semaine au resto. J’en ai testé un, et pour le reste, j’ai mes propres informateurs ;-).

    Or cette exigence d’un “passe vaccinal” pour boire un verre à l’extérieur ou en terrasse, n’a pas de base médicale.


    En Belgique, on avait par exemple pris soin de distinguer, dans la restauration, le service “en salle”, où la transmission par aérosol reste possible, et le service “en terrasse”, où elle semble négligeable.

    Il ne s’agit donc plus ici de “prévenir une maladie”, mais de faire “chier les gens”, avec contrôles de police aux terrasses, pour les “contraindre” à se faire vacciner.

    Ce n’est donc plus directement un acte sanitaire, mais un acte de contrôle social.

    Version soft, apéritive et estivale de la grenade dans l’oeil chez les gilets jaunes.

    Avec cette conception bonapartiste et policière du pouvoir, “je décide seul, et je vous envoie mes chiens policiers pour le service après-vente”, qui prétend toujours contraindre plutôt que convaincre, Macron a transformé chaque bar et chaque restaurant de France en possible foyer de contestation de sa politique. Et il y en a beaucoup, des bars et des restos en France.

    Au moment où l’épidémie explose dans les territoires d’Outremer, ces confettis post coloniaux qui sont d’abord victimes de leur sous-développement économique et sanitaire, Macron a ainsi pris le risque de braquer et de cliver un peu plus l’opinion publique.

    Montrer des morgues qui débordent à la Réunion ou en Martinique, suffira sans doute pour lui à discréditer les 200.000 personnes qui ont manifesté hebdomadairement contre son “Passe sanitaire”.

    Là où une politique sanitaire conséquente et efficace devrait rassembler l’ensemble de la population, en préservant à la fois sa santé et ses libertés, il a personnalisé la question vaccinale, à coups de menton bonapartiste, jusqu’à la transformer en plébiscite “pour ou contre Macron”.

    Là où il faudrait renforcer les équipes soignantes des hôpitaux, il les affaiblit en licenciant ceux et celles qui ne sont pas vaccinés.

    Là où il faudrait prioritairement chercher à vacciner les 20% de personnes âgées qui, en France, sont actuellement passées sous les radars, il préfère aller draguer les jeunes prépubères sur Instagram.

    Or c’est un jeu risqué et dangereux, quand on est aussi aimablement détesté, de compter sur l’amour qu’on vous porte pour combattre une épidémie. Certains pourraient finir par préférer les virus.
    Claude Semal, le 20 août 2021

    #covid-19 #coronavirus #confinement #en_vedette #crise_sanitaire #vaccination #pandémie #surveillance #pass_sanitaire #France #EnMarche

  • Manifestation contre le passeport sanitaire - Montréal - 2021-08-14

    Beaucoup de monde ce sont donné rendez-vous dans les rues Montréal pour participer à la manifestation contre l’instauration du passeport sanitaire au Québec. Les manifestants arrive rue Sherbrooke, descende Jeanne-Mance pour terminé au quartier des spectacles.

    https://www.youtube.com/watch?v=V8z9XUwNUXE

    #Canada #Montréal #manifestation #covid-19 #coronavirus #confinement #en_vedette #crise_sanitaire #vaccination #pandémie #surveillance #santé_publique #pass_sanitaire #solidarité

  • #SARS-CoV-2 Infections and Hospitalizations Among Persons Aged ≥16 Years, by Vaccination Status — Los Angeles County, California, May 1–July 25, 2021 | MMWR
    https://www.cdc.gov/mmwr/volumes/70/wr/mm7034e5.htm

    5 fois moins d’infection et 29 fois moins d’hospitalisation chez les vaccinés.

    Concerne essentiellement le #variant #delta

    Efforts to increase #COVID-19 #vaccination, in coordination with other prevention strategies, are critical to preventing COVID-19–related hospitalizations and deaths.

  • #Belgique : Mouscron : les salles de sport belges attirent un public français dépourvu de pass sanitaire
    https://www.rtbf.be/info/regions/hainaut/detail_mouscron-les-salles-de-sport-belges-attirent-un-public-francais-depourvu

    Ils sont Français, fans de sport et ils n’ont pas de pass sanitaire. Dans leur pays, les salles de sport leur sont inaccessibles. Comme ils n’habitent pas trop loin de la frontière, ils la traversent pour venir faire leurs exercices dans des salles belges, comme à Mouscron. « C’est super pratique » nous explique une cliente de la chaîne Basic-Fit. « Mon abonnement est également valable en Belgique. Je peux continuer à me maintenir en forme en venant ici. Sinon j’aurais dû résilier mon abonnement ».

    Cet afflux de Français ne concerne qu’"un nombre très limité de clubs frontaliers", précise Kevin Ayeni, responsable marketing Benelux de la célèbre chaîne de salles de sport. Dans ces lieux-là, les créneaux horaires se remplissent plus rapidement. "J’ai remarqué qu’il y avait énormément de places en France, du côté de Tourcoing, par exemple, note une cliente qui vit en Belgique. Par contre, ici, à Mouscron, j’ai dû m’y prendre deux jours à l’avance pour avoir un créneau ce matin. C’est compliqué".

    « Je me sens en sécurité »
    C’est davantage ce délai qui pose problème aux clients belges qu’une question de sécurité. « Personnellement, je me sens en sécurité », poursuit notre interlocutrice. "Tout le monde désinfecte sa zone. Avant, après, tout le monde porte le masque. Un appareil sur deux ne fonctionne pas pour qu’on puisse avoir de l’espace…"

    Chez Universal Fitness, une autre salle mouscronnoise, on accueille les nouveaux arrivants à bras ouverts : « On a des nouveaux inscrits pour la rentrée qui viennent de Lille ou même de plus loin », explique Deborah Devooght, propriétaire de l’établissement. "Certains sont prêts à faire près d’une heure de route pour faire leur sport sans pass sanitaire".

    Patron de salle, pas gendarme
    Ici, on sait que la frontière crée des appels d’air dans l’un ou l’autre sens. Et on ne voit pas pourquoi il faudrait faire preuve de discrimination avec ce public français. « On ne demande pas aux Belges s’ils sont vaccinés ou pas. Donc, les Français ne sont pas plus dangereux que les Belges. On ne va pas leur demander s’ils ont le pass ou pas. Ce n’est pas notre rôle d’enquêter. » Mais c’est leur responsabilité de limiter les risques de transmission. Et pour cela, « On appliquera des règles plus strictes, malgré les assouplissements en vigueur. »
    #Fitness #pass_sanitaire #frontiéres #covid-19 #variants #vaccins #vaccination #sars-cov-2 #vaccin #variant #coronavirus #sars-cov2 #santé #covid

  • Antoine FLAHAULT sur Twitter :

    « 1/10 - La 3ème dose, parlons-en. Sans tabou, sans préjugés. Il va s’accumuler avec le temps (et la baisse progressive de l’immunité) des preuves que la 3ème dose augmente significativement l’immunité. Les fabricants, des experts, et les politiques les utiliseront comme argument. » / Twitter
    https://twitter.com/FLAHAULT/status/1430648490774892544

    […]

    « 9/10 - Y aura-t-il des voix suffisamment fortes pour soutenir le moratoire de la 3ème dose ? 3ème dose sans fondement scientifique actuel solide, relevant d’une vision court-termiste sur le plan global, ne règlant pas les problèmes plus complexes que nous devons d’abord affronter ? » / Twitter
    https://twitter.com/FLAHAULT/status/1430648511620583434

    10/10 - D’abord, vaccinons toute la population éligible partout dans le monde à commencer par chez soi.
    D’abord, maintenons le niveau le plus bas de transmission communautaire.
    D’abord, sécurisons les écoles, les transports, tous les lieux clos.
    D’abord,contrôlons nos frontières.

    #vaccination #vaccins