• #Fascisme & #Extrême-droite – siamo tutti antifascisti

    Depuis l’arrêt de mes articles « Dans mon historique » (https://lunatopia.fr/categories/historique), je réfléchi au format qui me conviendrait pour les remplacer. Je l’ai dit dans le dernier en date, je sature du format, et j’ai envie d’écrire plus, de donner mon avis, au lieu de me contenter de relayer celui des autres.

    Et pourtant, je n’ai presque rien publié depuis janvier 2022 : un article sur mes débuts en linogravure (https://lunatopia.fr/blog/premiers-pas-linogravure), et trois articles sur mes lectures du début (https://lunatopia.fr/blog/mes-lectures-5) et de la fin de l’année (https://lunatopia.fr/blog/mes-lectures-6), ainsi que sur Mon territoire de Tess Sharpe (https://lunatopia.fr/blog/mon-territoire-tess-sharpe), mon roman préféré de 2022. [Edit : j’ai mis tellement de temps à finir cet article que j’ai depuis repris la publication des Dans mon historique (https://lunatopia.fr/categories/historique). Mais le constat de mon ras le bol tient toujours.]

    En revanche, après une grosse période de ras le bol généralisé, j’ai recommencé à lire, à écouter, à me renseigner. Mais au lieu de me laisser porter par l’actualité et surtout par les paniques morales du moment, c’est-à-dire par l’agenda médiatique de la droite et l’extrême-droite ; j’ai décidé de me tourner vers des lectures de fond, plus théoriques, ou en tout cas qui conservent leur intérêt une fois passée la polémique du moment.

    Ce qui m’a donné l’idée d’un nouveau type d’article, #recueil de liens là encore, mais avec plus de commentaires de ma part, et surtout : thématique. L’idée étant de pouvoir y revenir et les compléter au fur et à mesure que j’engrange des #ressources et des #références sur un sujet précis, afin de me constituer une base de connaissance militante à laquelle me référer et à partager, à la façon d’un #vade-mecum en quelque sorte.

    Et on commence par un sujet léger : le fascisme & l’extrême-droite.

    https://lunatopia.fr/blog/fascisme-extreme-droite-siamo-tutti-antifascisti

    #vademecum #bibliographie #liste #playlist #livres #articles #podcasts #films #vidéos #ressources

  • Existe-t-il des #terrains_hostiles aux #chercheuses ?

    Les chercheuses font face à de véritables problématiques de terrain dans le cadre de leurs recherches. Du monde militaire en passant par le monde politique, quelles stratégies doivent-elles adopter pour mener au mieux leurs études en dépit des #risques encourus sur le terrain ?

    Avec

    – Marielle Debos Chercheuse à l’Institut des Sciences sociales du Politique et maître de conférences en sciences politiques à Paris-Nanterre
    – Ioulia Shukan Spécialiste de l’Ukraine, maîtresse de conférences en études slaves à l’Université Paris Nanterre et chercheuse à l’Institut des Sciences sociales du Politique et associée au Centre d’études des mondes russe, caucasien et centre-européen
    - Camille Abescat Doctorante en sciences-politique au sein du Centre de recherches internationale de Sciences Po

    C’est un post sur un réseau social qui nous a alerté la semaine dernière sur la publication dans la revue « Critique internationale » d’un vade-mecum intitulé « Genre, sécurité et éthique. Vade-mecum pour l’enquête de terrain. » (https://www.cairn.info/revue-critique-internationale-2023-3-page-59.htm) Son autrice, #Marielle_Debos, spécialiste de politique en Afrique, l’avait tout d’abord destiné à ses étudiantes. Elle s’interroge sur les risques que prennent les chercheuses sur le terrain et la #responsabilité que ces dernières ont vis-à-vis de leurs interviewées.

    Notre deuxième invitée, Camille Abescat, rend sa thèse sur les députés jordaniens cette semaine. Enfin, Ioulia Shukan, spécialiste de l’Ukraine et la Biélorussie, évoquera le changement de nature de son terrain devenu lieu de guerre, qui, comme toutes les chercheuses spécialisées de cette région, a été énormément sollicitée par les médias tout en ayant de plus en plus de difficultés à enquêter pour renouveler ses approches.

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/le-temps-du-debat/existe-t-il-des-terrains-hostiles-aux-chercheuses-6589647

    #podcast #audio #terrain_de_recherche #recherche_de_terrain #terrain #recherche #femmes

    ping @_kg_

    • #Genre, #sécurité et #éthique. Vade-mecum pour l’enquête de terrain

      Les questions concrètes et matérielles que l’on se pose sur le terrain ne sont pas détachées des questions théoriques, méthodologiques et éthiques. L’article est composé de deux parties : la première est une introduction sur le genre, la sécurité et l’éthique dans les relations d’enquête, la seconde est un vade-mecum qui donne des conseils pour se protéger et protéger les enquêté·es, en mettant l’accent sur les #violences_sexistes et sexuelles. Je défends l’idée que les chercheuses peuvent réinventer une manière de penser et de faire du terrain, entre injonctions paternalistes à la #prudence et déni des difficultés rencontrées. La sécurité, en particulier celle des femmes et des #minorités, sur le terrain et à l’université suppose aussi une réflexion sur les effets de la #précarité et la persistance de #normes (sexisme, #fétichisation des terrains à risques, idéalisation de l’#immersion_ethnographique) qui peuvent les mettre en danger.

      https://www.cairn.info/revue-critique-internationale-2023-3-page-59.htm
      #vademecum #vade-mecum #violences_sexuelles #VSS #paternalisme

    • #BADASSES : Blog d’Auto-Défense contre les Agressions Sexistes et Sexuelles dans l’Enquête en Sciences sociales

      Manifeste

      « Les anthropologues ne se font pas violer ou harceler, les femmes si » (1)
      Moreno, 1995

      C’est ce qu’écrivait Eva Moreno dans un article témoignant du viol qu’elle a subi lors d’une enquête de terrain vingt ans auparavant. Ne nous méprenons pas : la date n’explique rien. Aujourd’hui encore, les violences sexistes et sexuelles s’immiscent dans la relation d’enquête. Sans grande surprise, la fonction de chercheureuse ne nous protège pas. C’est parce que femme, ou minorité de genre, qu’on est harcelé·e, agressé·e, violé·e ; et en tant que chercheureuse et sur notre espace de travail que cela arrive.

      Loin d’être anecdotiques, les violences sexistes et sexuelles dans l’enquête, tout comme dans l’ESR, sont pourtant invisibilisées : à l’Université, c’est le silence qui règne. Alors que les théories féministes et les études de genre ont largement travaillé sur les violences sexistes et sexuelles, que la sociologie regorge d’outils pour analyser les relations de domination, que la réflexivité dans l’enquête s’est imposée dans les sciences sociales, on ne peut que constater l’absence de la prise en compte de ces violences au sein de nos formations. À l’exception de quelques initiatives personnelles, souvent sous forme de séminaires ou de conseils informels aux jeunes chercheureuses, rares sont les TD de méthodologie où l’on discute de ces problématiques, des ressources dont les étudiant·e·s pourraient se saisir pour mieux penser les méthodes d’enquête, se protéger sur le terrain, et acquérir les outils permettant d’analyser et d’objectiver ces violences.

      Ce constat est le résultat d’un manque de considération certain quant au genre de l’enquête. L’enseignement méthodologique se fait le plus souvent à partir de la condition masculine, le devoir de réflexivité s’imposant alors aux seules femmes et minorités de genre – ce qu’illustre d’ailleurs l’importance qui lui est accordée dans les études de genre et de la sexualité. Telle qu’enseignée aujourd’hui, la démarche de l’enquête tend à valoriser les prises de risques. Au nom d’un imaginaire ancré du·de la chercheureuse aventurier·e, du dépassement de soi et de l’injonction à un terrain spectaculaire, les enquêteurices peuvent être poussé·e·s à se mettre en danger, davantage que dans leur vie quotidienne. Les chercheureuses sont encouragé·e·s à privilégier une forme d’intimité avec leurs enquêté·e·s, ainsi qu’à multiplier les relations et les espaces d’observation informel·le·s. En somme, à “tout prendre” pour collecter de “meilleures” données et ce, sans nécessairement avoir la formation indispensable aux pratiques ethnographiques. Fréquemment, la peur de “gâcher son terrain” ou de “se fermer des portes” redouble les risques encourus. Peut-être devrions-nous rappeler que l’abnégation de soi ne fait pas un bon terrain. Il est impératif de déconstruire ces mythes, qui comme toujours exposent davantage les femmes et minorités de genre. Qui plus est, la précarité systémique dans l’ESR – dont les jeunes chercheureuses sont les premières victimes – accentue voire favorise les prises de risques (conditions d’hébergement, de transport…).

      En tant qu’institution, l’Université se doit de visibiliser ces sujets et d’en faire de véritables enjeux. Il est pour cela nécessaire de (re)donner des moyens aux universités, la baisse drastique des financements et des recrutements empêchant la mise en place de véritables formations méthodologiques – qui nous semblent pourtant être un instrument de lutte contre les violences sexistes et sexuelles, mais aussi plus généralement contre toute forme de violence dans l’enquête. Au-delà des moyens financiers, les universitaires se doivent aussi de prendre à cœur et à corps ces enjeux pour mettre fin au tabou qui entoure le sujet des violences sexistes et sexistes dans l’enquête. Mais leur seule prise en charge par les institutions en retirerait la charge politique et épistémologique. Il ne s’agit pas non plus d’être dépossédé·e·s d’espaces autonomes, d’auto-défense, pour se former, échanger, construire ensemble nos savoirs et créer des solidarités dans un champ académique qui, toujours plus compétitif et précarisé, freinent la mise en place d’initiatives collectives. En complément aux espaces déjà existants dans certaines universités ou collectifs de recherche, ce blog se veut donc être un espace dématérialisé, pour créer du lien, mutualiser les ressources, faire circuler discussions et outils, les rendre accessibles au plus grand nombre et en conserver les traces. Si l’approche par le genre est au cœur de ce blog, celui-ci a aussi vocation à visibiliser les violences racistes, validistes, classistes et, dans une perspective intersectionnelle, voir comment elles s’articulent avec les violences sexistes et sexuelles.

      (1) Si la citation de l’autrice se limite aux femmes, notons que notre réflexion et notre travail incluent de fait les minorités de genre.

      https://badasses.hypotheses.org

  • Termes nautiques
    https://www.annoncesbateau.com/conseils/termes-nautiques

    petit #dictionnaire

    Écrit par : Bénédicte Chalumeau
    ...
    Pour naviguer il est nécessaire d’avoir une compréhension du vocabulaire de la navigation, de la mer et des bateaux. Nous vous présentons ici les termes techniques les plus courants, utilisés dans le monde maritime.

    A
    #Abattre :
    Écarter sa route du lit du vent. Ce mouvement s’appelle une abattée.

    #Abord (en) :
    Sur le côté du bâtiment.

    #Accastillage :
    Objets et accessoires divers équipant un navire.

    #Accoster :
    Placer un bâtiment le long d’un quai ou le long d’un autre navire.

    #Acculée :
    Mouvement en arrière d’un navire, il cule.

    #Adonner :
    Le vent adonne pour un navire à voiles quand il tourne dans un sens favorable à la marche, c’est à dire quand il vient plus à l’arrière. Le contraire est refuser.

    #Affaler :
    Faire descendre, c’est le contraire de hâler. Affaler quelqu’un le long du bord, ou d’un mât, c’est le faire descendre au bout d’un filin.

    #Aiguillots :
    Pivots fixes sur une mèche du gouvernail ou sur l’étambot et tournant dans les fémelots.

    #Aileron :
    Partie de tente qui se place en abord. Prolongements en abord et généralement découverts de l’abri de navigation.

    #Ajut :
    Noeud servant à réunir momentanément deux bouts de cordage.

    #Allure :
    Direction d’un navire par rapport à celle du vent.

    #Amariner :
    Amariner un équipage : l’habituer à la mer.

    #Amarrage :
    Action d’amarrer.

    #Matelotage
     : bout de lusin, merlin, ligne, etc... servant à relier ensemble deux cordages.

    #Amarres :
    Chaînes ou cordages servant à tenir le navire le long du quai.

    #Amener :
    abaisser, faire descendre.

    #Amer :
    Point de repère sur une côte.

    #Amure :
    Manoeuvre qui retient le point inférieur d’une voile du côté d’où vient le vent (voiles carrées). Par extension est synonyme d’allure. Pour les bateaux latins, on continue à dire qu’ils naviguent bâbord ou tribord amures, selon que le vent vient de la gauche ou de la droite.

    #Anguillers :
    Conduits, canaux ou trous pratiqués dans la partie inférieure des varangues des couples pour permettre l’écoulement de l’eau dans les fonds.

    #Anspect :
    Ou barre d’anspect. Levier en bois dur servant à faire tourner un cabestan ou un guindeau. Primitivement, servait à pointer les canons en direction.

    #Aperçu :
    Pavillon signal que l’on hisse pour indiquer que l’on a compris un signal.

    #Apiquer :
    Hisser l’une des extrémités d’un gui ou d’une vergue de manière à l’élever au-dessus de l’autre.

    #Apparaux :
    Ensemble des objets formant l’équipement d’un navire.

    #Appel :
    Direction d’un cordage, de la chaîne de l’ancre.

    #Appuyer :
    Haler, raidir un cordage pour soutenir ou fixer l’objet auquel il aboutit. Appuyer un signal, c’est l’accompagner d’un signal sonore, coup de Klaxon, pour attirer l’attention. Appuyer la chasse : poursuivre obstinément.

    #Araignée :
    Patte d’oie à grand nombre de branches de menu filin qu’on installe sur les funes des tentes et tauds pour permettre de les maintenir horizontaux. Hamac : réseau de petites lignes à oeil placées à chaque extrémité de la toile du hamac pour le suspendre : elles se réunissent à deux boucles métalliques ou organeaux d’où partent les « rabans » de suspension.

    #Arborer :
    Arborer un pavillon, c’est le hisser au mât. En Méditerranée, dans la langue des galères, le mât s’appelait l’arbre.

    #Ardent :
    Un navire est ardent lorsqu’il tend de lui-même à se rapprocher du lit du vent. C’est le contraire du mou.

    #Armement :
    L’armement d’un bâtiment consiste à le munir de tout ce qui est nécessaire à son genre de navigation ; ce terme désigne aussi la totalité des objets dont un navire est muni. Ces objets sont inscrits sur les « feuilles d’armement ». Dans une embarcation, on appelle ainsi son équipage.

    #Armer :
    Armer un navire : le munir de son armement. / Armer un câble : le garnir en certains endroits pour le garantir des frottements.

    #Arraisonner :
    Arraisonner un navire c’est le questionner sur son chargement, sa destination, et toutes autres informations pouvant intéresser le navire arraisonneur.

    #Arrimage :
    Répartition convenable dans le navire de tous les objets composants son armement et sa cargaison.

    #Arrivée :
    Mouvement que fait le navire quand il s’éloigne du lit du vent pour recevoir le vent plus de l’arrière. Synonyme : « abattée ». Contraire : « auloffée ».

    #Arrondir :
    Passer au large d’un cap pour éviter les dangers qui le débordent.

    #Assiette :
    Manière dont le navire est assis dans l’eau, autrement dit sa situation par rapport à la différence de ses tirants d’eau avant et arrière.
    Assiette positive : T AV < T AR
    Assiette négative : T AV > T AR

    #Atterrir :
    Faire route pour trouver une terre ou un port.

    #Attrape :
    Cordage fixé sur un objet de façon à pouvoir en temps utile l’amener à portée de main.

    #Atterrissage :
    Action d’atterrir.

    #Auloffée :
    Mouvement d’un navire tournant son avant vers le lit du vent. Contraire : arrivée abattée (ou abattée).

    #Aveugler :
    Une voie d’eau, obstruer avec des moyens de fortune

    B
    #Bâbord :
    Partie du navire située à gauche d’un observateur placé dans l’axe de ce navire en faisant face à l’avant.

    #Baguer :
    Faire un noeud coulant.

    #Baille :
    Baquet (appellation familière donnée à leur école, par les élèves de l’école Navale).

    #Balancine :
    Manoeuvre partant du haut du mât et soutenant les extrémités d’une vergue ou l’extrémité d’un gui ou d’un tangon.

    #Ballast :
    Compartiments situés dans les fonds du navire et servant à prendre du lest, eau ou combustible.

    #Ballon :
    Défense sphérique que l’on met le long du bord.

    #Bande :
    Inclinaison latérale du navire. Synonyme de gîte. Mettre l’équipage à la bande : l’aligner sur le pont pour saluer un navire ou une personnalité.

    #Barbotin :
    Couronne à empreintes du guideau ou du cabestan sur laquelle les maillons d’une chaîne viennent s’engrener successivement.

    #Base :
    Banc de roche ou de corail formant un bas-fond.

    #Bastaque :
    Hauban à itague employé sur les petits bateaux. Il peut aussi servir à hisser certains objets.

    #Bastingage :
    Autrefois muraille en bois ou en fer régnant autour du pont supérieur d’un navire, couronnée par une sorte d’encaissement destiné à recevoir pendant le jour, les hamacs de l’équipage ; une toile peinte les recouvrait pour les protéger de la pluie et de l’humidité. On emploie aussi ce terme par extension pour désigner les gardes corps ou lisses de pavois.

    #Battant :
    Partie du pavillon qui flotte librement par opposition au guindant qui est le long de la drisse.

    #Bau :
    Poutres principales placées en travers du bateau pour relier les deux murailles de la coque et supporter les bordages de la coque.

    #Beaupré :
    Mât situé à l’avant du bâtiment.

    #Béquiller :
    #Empêcher un navire échoué de se coucher en le maintenant avec des béquilles.

    #Berceau :
    Assemblage en bois ou en fer destiné à soutenir un navire quand il est halé à terre.

    #Berne (en) :
    Mettre le pavillon à mi-drisse en signe de deuil.

    #Bigue :
    Très gros mât de charge maintenu presque vertical et portant à son extrémité supérieure des cordages et des appareils destinés à lever des poids très lourds. On nomme aussi bigues deux mâts placés et garnis comme le précèdent, et dont les têtes sont réunies par une portugaise.

    #Bittes :
    Pièce de bois ou d’acier fixé verticalement sur un pont ou un quai et servant à tourner les aussières.

    #Bitture :
    Partie d’une chaîne élongée sur le pont à l’avant et à l’arrière du guindeau, filant librement de l’écubier aussitôt qu’on fait tomber l’ancre (prendre une bitture).

    #Bollard :
    Point d’amarrage à terre constituée par un gros fût cylindrique en acier coulé, à tête renflée, pour éviter le glissement de l’amarre.

    #Bôme :
    Vergue inférieure d’une voile aurique.

    #Borde :
    #Ensemble des tôles ou des planches formant les murailles d’un navire.

    #Bordée :
    – Distance parcourue par un navire en louvoyant et sans virer de bord.
    – Division : de l’équipage pour faire le quart.

    #Border :
    – ne voile : la raidir en embarquant l’écoute.
    – La côte : la suivre de très près.
    – Un navire : mettre en place le bordé.

    #Bordure :
    Côté inférieur d’une voile ; la ralingue qui y est fixée se nomme ralingue de fond ou de bordure.

    #Bosco :
    Maître de manoeuvre (marine de guerre), Maître d’équipage (marine de commerce)

    B#osse :
    Bout de cordage ou de chaîne fixé par une de ses extrémités et qui, s’enroulant autour d’un cordage ou d’une chaîne sur lesquels s’exerce un effort, les maintient immobile par le frottement.

    #Bossoir :
    – Pièce de bois ou de fer saillant en dehors d’un navire et servant à la manoeuvre des ancres à jas ; par extension coté avant d’un navire. De capon - de traversières : sert à mettre l’ancre au poste de navigation ; d’embarcation ou portemanteau : sert à suspendre et à amener les embarcations.
    – Homme de bossoir : homme de veille sur le gaillard avant.

    #Bouge :
    Convexité transversale entre ponts et faux-ponts des navires.

    #Bouée :
    Corps flottant.

    #Bourlinguer :
    Se dit d’un bateau qui lutte dans une forte mer et d’un marin qui navigue beaucoup.

    #Braie :
    Sorte de collier en toile à voile ou en cuir que l’on applique autour du trou pratiqué dans le pont pour le passage d’un mât, d’une pompe, de la volée d’un canon afin d’empêcher l’infiltration de l’eau à l’intérieur du bateau.

    #Branles :
    Nom ancien des hamacs (d’où « branle-bas »).

    #Brasse :
    Mesure de longueur pour les cordages, 1m83, servant aussi à indiquer la profondeur de l’eau. Ce terme est en usage dans la plupart des nations maritimes mais la longueur en est différente : en France : 1m624, en Angleterre et en Amérique : 1m829 (six pieds anglais).

    #Brasser :
    Orienter les vergues au moyen des manoeuvres appelées bras. - carré : placer les vergues à angle droit avec l’axe longitudinal du navire. Brasser un tangon.

    #Brider :
    Étrangler, rapprocher plusieurs cordages tendus parallèlement par plusieurs tours d’un autre cordage qui les serre en leur milieu ; ou augmente ainsi leur tension.

    #Brigadier :
    Matelot d’une embarcation placé à l’avant pour recevoir les bosses ou les amarres, annoncer les obstacles sous le vent ou aider à accoster avec la gaffe.

    #Brin :
    Mot servant à indiquer la qualité du chanvre d’un cordage ; le meilleur est dit le premier brin. S’emploie aussi pour qualifier un homme remarquable.

    #Bulbe :
    Renflement de la partie inférieure d’une étrave.

    #Bulge :
    Renflement des flancs du navire.

    C
    #Cabaner :
    Chavirer sans dessus dessous en parlant d’une embarcation.

    #Cabestan :
    Treuil vertical servant à actionner mécaniquement ou à bras les barbotins.

    #Cabillot :
    Chevilles en bois ou en métal qui traversent les râteliers et auxquelles on amarre les manoeuvres courantes au pied des mâts ou en abord.

    #Câblot :
    Petit câble d’environ 100 mètres de longueur servant à mouiller les embarcations au moyen d’un grappin ou d’une petite ancre.

    #Cabotage :
    Navigation entre deux ports d’une même côte ou d’un même pays.

    #Caillebotis :
    treillis en bois amovible servant de parquet et laissant écouler l’eau.

    #Calfatage :
    Opération qui consiste à remplir d’étoupe, au moyen d’un ciseau et à coups de maillet, les coutures des bordages ou des ponts en bois d’un navire afin de les rendre étanches. L’étoupe est ensuite recouverte de brai.

    #Calier :
    Homme employé spécialement à la distribution de l’eau douce.

    #Caliorne :
    Gros et fort palan destiné aux manoeuvres de force.

    #Cap de mouton :
    Morceau de bois plat et circulaire percé de trois ou quatre trous dans lesquels passent des rides pour raidir les haubans, galhaubans, etc...

    #Cape (à la) :
    On dit qu’un navire est à la cape quand, par gros temps, il réduit sa voilure ou diminue la vitesse de sa machine en gouvernant de façon à faire le moins de route possible et à dériver le plus possible pour éviter les effets de la mer.

    #Capeler :
    Capeler un mât, c’est faire embrasser la tête du mât par toutes les manoeuvres dormantes qui doivent entourer cette tête et s’y trouver réunies.

    #Capeyer :
    Tenir la cape.

    #Capon :
    Palan qui servait à hisser l’ancre sur les anciens navires (bossoirs de capon).

    #Carène :
    Partie immergée de la coque d’un navire.

    #Caréner (un navire) :
    Nettoyer et peindre sa carène.

    #Cartahu :
    Cordage volant, sans affectation spéciale, destiné à hisser ou amener les objets qu’on y attache. Les cartahus de linge servent à mettre le linge au sec ; ils se hissent parfois entre les mâts de corde.

    #Chadburn :
    Système mécanique employé pour transmettre les ordres de la passerelle aux machines (marine de commerce).

    #Chambre (d’embarcation) :
    Partie libre, à l’arrière de l’embarcation où peuvent s’asseoir les passagers.

    #Chandeliers :
    Barres généralement en acier fixées verticalement en abord d’un pont, autour des panneaux et des passerelles pour empêcher les chutes. Les chandeliers sont percés de trous dans lesquels passent les tringles ou les filières de garde-corps.

    #Chapelle, #Faire_chapelle :
    Se dit d’un navire qui, marchant, sous un vent favorable, vient à masquer par suite, d’une cause quelconque et est obligé de faire le tour pour reprendre les mêmes amures.

    #Charnier :
    Tonneau à couvercle, ayant généralement la forme d’un cône tronqué et dans lequel étaient conservés les viandes et les lards salés pour la consommation journalière de l’équipage (ancien). Par extension réservoir rempli d’eau potable.

    #Chasser (sur son ancre) :
    Entraîner l’ancre par suite d’une tenue insuffisante de fond.

    #Château :
    Superstructure établie sur la partie centrale d’un pont supérieur et qui s’étend d’un côté à l’autre du navire.

    #Chatte :
    Grappin à patte sans oreilles dont on se sert pour draguer les câbles ou les objets tombés à la mer.

    #Chaumard :
    Pièce de guidage pour les amarres solidement fixées sur le pont dont toutes les parties présentent des arrondis pour éviter d’user ou de couper les filins.

    #Chèvre :
    Installation de trois mâtereaux réunis à leur tête pour les manoeuvres de force.

    #Choquer :
    Filer ou lâcher un peu de cordage soumis à une tension.

    #Claire :
    Ancre haute et claire :
    ancre entièrement sortie de l’eau, ni surpattée, ni surjalée. On dira de même :
    manoeuvre claire, pavillon clair.

    #Clan :
    Ensemble formé par un réa tournant dans une mortaise qui peut être pratiquée dans un bordage, une vergue ou un mât.

    #Clapot :
    Petites vagues nombreuses et serrées qui se heurtent en faisant un bruit particulier.

    #Clapotis :
    Etat de la mer qui clapote ou bruit de clapot.

    #Clin :
    Les bordages sont disposés à clin quand ils se recouvrent comme les ardoises d’un toit :
    embarcation à clins.

    #Clipper :
    Nom donné à un
    voilier
    fin de carène, spécialement construit pour donner une grande vitesse (clipper du thé, de la laine).

    #Coaltar :
    Goudron extrait de la houille (protège le bois de la pourriture).

    #Coffre :
    Grosse bouée servant à l’amarrage des navires sur une rade.

    #Connaissement :
    Document où est consigné la nature, le poids et les marques des marchandises embarquées. Cette pièce est signée par le capitaine après réception des marchandises avec l’engagement de les remettre dans l’état où elles ont été reçues, au lieu de destination sauf périls et accidents de mer.

    #Conserve, Naviguer de conserve :
    Naviguer ensemble (un bâtiment est ainsi « conserve » d’un autre).

    #Contre-bord (navire à) :
    Navire faisant une route de direction opposée à celle que l’on suit.

    #Coque :
    Boucle qui se forme dans les cordages.

    #Coqueron :
    Compartiment de la coque souvent voisine de l’étrave ou de l’étambot, servant e soute à matériel.

    #Corde :
    Ce mot n’est employé par les marins que pour désigner la corde de la cloche.

    #Cornaux :
    W-C. de l’équipage consistant en auges inclinées qui découlent dans les conduits aboutissant à la mer ; les cornaux étaient autrefois placés à tribord et à bâbord sur le plancher de la poulaine.

    #Corps-morts :
    Chaînes et ancres disposées au fond de la mer, solidement retenues par des empennelages, et dont une branche qui part dès la réunion des chaînes est nommée itague revient au-dessus de l’eau où elle est portée par un corps flottant (bouée ou coffre).

    #Coupée :
    Ouverture pratiquée dans les pavois ou dans le bastingage permettant l’entrée ou la sortie du bord.

    #Couples :
    Axes de charpente posés verticalement sur la quille.

    #Coursive :
    Terme général pour désigner des passages étroits tels que ceux qui peuvent se trouver entre des chambres ou autres distributions du navire.

    #Crachin :
    Pluie très fine. Crachiner.

    #Crapaud (d’amarrage) :
    Forts crampons pris sur le fond et servant au mouillage des coffres et des grosses bouées.

    #Crépine :
    Tôle perforée placée à l’entrée d’un tuyautage pour arrêter les saletés.

    #Croisillon :
    Petite bitte en forme de croix.

    #Croupiat :
    Grelin de cordage quelconque servant à amarrer l’arrière d’un navire à un quai ou à un bâtiment voisin. Faire croupiat :
    appareiller le navire en s’aidant d’une amarre pour éviter le navire vers la sortie du port ou du bassin.

    #Cul :
    Fond, partie arrière, basse ou reculée, d’un objet.
    – Cul d’une poulie :
    Partie de la caisse opposée au collet.
    – Cul de poule :
    Arrière allongé et relevé.
    – Cul de porc :
    Sorte de noeud.

    #Culer :
    En parlant d’un navire : marche arrière en avant.

    D
    #Dalot :
    Trous pratiqués dans les ponts et laissant s’écouler dans un tuyau placé au-dessous l’eau qui se trouve à la surface du pont.

    #Dames :
    Échancrures du plat-bord d’un canot garnies de cuivre et destinées à recevoir et à maintenir les avirons pendant la nage.

    #Darse :
    Bassin d’un port.

    #Déborder :
    Action de pousser au large une embarcation ou un bâtiment accosté à un navire ou à un quai.

    #Débouquer :
    Sortir d’un canal ou d’une passe pour gagner la mer libre.

    #Décapeler :
    Un mât, une vergue, c’est enlever les cordages qui y sont capelés ; un cordage, entourant un objet quelconque, c’est le dépasser par-dessus cet objet et l’enlever. De façon générale : ôter, décapeler un tricot, etc...

    #Défense :
    Tout objet suspendu contre le bord d’un navire ou d’une embarcation pour préserver la muraille du choc des quais et de toute construction flottante.

    #Déferler :
    Larguer les rabans de ferlage qui tiennent une voile serrée et la laisser tomber sur ses cargues. La lame déferle lorsqu’elle brise en s’enroulant sur elle-même ou en choquant une plage, une roche.

    #Déferler_un_pavillon :
    Peser sur la drisse pour permettre au pavillon de se déployer.

    #Déhaler :
    Déplacer un navire au moyen de ses amarres.

    Se déhaler :
    S’éloigner d’une position dangereuse au moyen de ses embarcations, de ses voiles.

    #Dérader :
    Quitter une rade.

    #Déraper :
    Une ancre : l’arracher du fond. Un navire dérape lorsqu’il enlève du fond sa dernière ancre.

    #Dérive :
    Différence entre le cap vrai du bâtiment et sa route vraie sous l’effet du vent de la mer et du courant.On appelle aussi « dérive » les surfaces que l’on immerge au centre de la coque ou sur les côtés pour s’opposer à la pression latérale du vent ; on devrait dire dans ce cas « contre dérive ». Être en dérive : navire ou objet qui flotte au gré du vent, des lames, des courants.

    #Désaffourcher :
    Relever une des deux ancres qui tiennent un navire affourché.

    #Désarmé :
    Un navire est désarmé lorsqu’il est amarré dans un port sans équipage et qu’il n’y a, en général, que des gardiens à bord.

    #Détroit :
    Ancre installée à la poupe d’un bâtiment.

    #Déventer :
    Une voile : la brasser en ralingue de façon à ce qu’elle fasseye.

    #Dévers :
    Inclinaison de l’étrave et courbure vers l’extérieur des couples de l’avant ayant pour avantage d’éviter l’embarquement des lames, formées par la vitesse du bâtiment.

    #Délester :
    Décharger le lest d’un navire, par exemple, alléger un navire.

    #Démailler :
    Séparer les maillons d’une chaîne, ou l’ancre de sa chaîne.

    #Demande :
    Filer à la demande un cordage qui fait effort, c’est le laisser (à la) filer en n’opposant qu’une faible résistance, mais en se tenant prêt à arrêter le mouvement au besoin.

    #Dépaler :
    Être dépalé : être porté par les courants, en dehors de la route que l’on doit suivre.

    #Déplacement :
    Poids du volume d’eau déplacé par un navire qui flotte. Le déplacement s’exprime en tonnes de 1000 kg.

    #Dévirer :
    (Cabestan, treuil, etc...) : tourner en sens contraire.

    #Dinghy :
    Embarcation en caoutchouc. L’on dit aussi
    zodiac quel que soit le modèle.

    #Double :
    Le double d’une manoeuvre : la partie qui revient sur elle-même dans le sens de la longueur après avoir passé dans une poulie ou autour d’un cabillot ou de tout autre objet. Quart de vin supplémentaire à titre de récompense.

    #Doubler :
    – Au vent : naviguer au vent de, passer au vent de...
    – Un cap : manoeuvrer et faire route de manière à contourner un cap.
    – Un bâtiment : le gagner de vitesse.
    – Les manoeuvres, cordages : les disposer en double en cas de mauvais temps ou autrefois à l’approche du combat.

    #Draille :
    Cordage tendu le long duquel une voile, une tente peuvent courir ou glisser par le moyen d’un transfilage ou d’anneaux.

    #Drisse :
    Cordage ou palan servant à hisser une vergue, une corne, une voile.
    – De flamme : cordage confectionné au moyen d’une machine spéciale, en une tresse ronde avec huit faisceaux, de trois fils à voile non goudronnés et destiné à hisser les signaux.

    #Drome :
    Ensemble des embarcations, des pièces de rechange : mâts, vergues, avirons, etc... embarqués à bord d’un bâtiment.
    – Des embarcations : rassemblement en bon ordre des avirons, mâts, gaffes d’un canot sur les bancs.

    #Drosse :
    Cordage en filin, en cuir, en fil d’acier, ou en chaîne qui sert à faire mouvoir la barre de gouvernail.

    #Drosser :
    Entraîner hors de sa route par les vents et la mer.

    #Ducs d’albe :
    Nom donné à un ou plusieurs poteaux réunis, enfoncés dans le fond d’un bassin ou d’une rivière afin d’y capeler des amarres quand on le déhale d’un navire.

    E
    #Echafaud :
    Planches formant une plate-forme que l’on suspend le long de la coque pour travailler.

    #Echouer :
    Toucher le fond.

    #Ecope :
    Pelle en bois à long manche qui sert à prendre de l’eau à la mer pour en asperger la muraille d’un bâtiment pour la nettoyer. Elle sert également à vider les embarcations.

    #Écoutille :
    Ouverture rectangulaire pratiquée dans le pont pour pouvoir accéder dans les entreponts et dans les cales.

    #Ecubier :
    Conduit en fonte, en tôle ou en acier moulé ménagé de chaque bord de l’étrave pour le passage des chaînes de l’ancre. Ouverture par laquelle passe la chaîne d’une ancre.

    #Elingue :
    Bout de filin ou longue estrope dont on entoure les objets pesants tels qu’une barrique, un ballot, une pièce de machine, etc... A cette élingue, on accroche un palan ou la chaîne d’un mât de charge pour embarquer ou débarquer les marchandises.

    #Embardée :
    Abattée d’un navire en marche en dehors de sa route ou au mouillage ou sous l’effet du vent ou du courant.

    #Embarder :
    Se dit d’un navire qui s’écarte de sa route à droite ou à gauche en suivant une ligne courbe et irrégulière. On dit aussi qu’un navire, à l’ancre, embarde quand il change constamment de cap sous l’effet du vent ou du courant.

    #Embellie :
    Amélioration momentanée de l’état de la mer et diminution du vent pendant une tempête ou encore éclaircie du ciel pendant le mauvais temps ou la pluie.

    #Embosser :
    Un navire : mouiller ou amarrer le bâtiment de l’AV et de l’AR, pour le tenir dans une direction déterminée malgré le vent ou le courant.

    #Embouquer :
    S’engager dans un canal, un détroit ou une passe.

    #Embraquer :
    Tirer sur un cordage de manière à le raidir : embraquer le mou d’une aussière.

    #Embrun :
    L’embrun est une poussière liquide arrachée par le vent de la crête des lames.

    #Emerillon :
    Croc ou anneau rivé par une tige dans un anneau de manière à pouvoir tourner librement dans le trou de l’anneau.

    #Empanner :
    Un navire à voile empanne ou est empanné quand il est masqué par le côté de l’écoute de ses voiles.

    #Encablure :
    Longueur employée pour estimer approximativement la distance entre deux objets peu éloignés l’un de l’autre. Cette longueur est de 120 brasses (environ 200 mètres). Longueur normale d’une glène d’aussière. Autre définition de l’encablure : un dixième de mille soit environ 185 mètres.

    #Encalminé :
    Voilier encalminé : quand il est dans le calme ou dans un vent si faible qu’il ne peut gouverner.

    #Engager :
    Un navire est engagé quand il se trouve très incliné par la force du vent, le désarrimage du chargement ou la houle et qu’il ne peut se redresser. Cordage engagé : cordage qui bloque.

    #En grand :
    Tout à fait, sans retenue.

    #Entremise :
    Fil d’acier reliant deux têtes de bossoir et sur lequel sont frappés les tire-veilles. Pièces de bois, cornière, placées dans le sens longitudinal. Elles servent avec les barrots à établir la charpente des ponts, à limiter les écoutilles, etc...

    #Épauler :
    La lame : prendre la mer à quelques quarts de l’AV pour mieux y résister.

    #Epontille :
    Colonne verticale de bois ou de métal soutenant le barrot d’un pont ou d’une partie à consolider.

    #Erre :
    Vitesse conservée par un navire sur lequel n’agit plus le propulseur.

    #Espars :
    Terme général usité pour désigner de longues pièces de bois employées comme mâts, vergues, etc...

    #Essarder :
    Essuyer, assécher avec un faubert ou une serpillière.

    #Etale :
    – Sans vitesse.
    – Étale de marée : moment où la mer ne monte ni ne baisse

    #Etaler :
    Résister à.

    #Étalingure :
    Fixation de l’extrémité d’un câble, d’une chaîne sur l’organeau d’une ancre. - de cale : fixation du câble ou de la chaîne dans la cale ou le puits à chaînes.

    #Etambot :
    Pièce de bois de même largeur que la quille et qui s’élève à l’arrière en faisant avec celle-ci un angle généralement obtus qu’on nomme quête. Il reçoit les fémelots ou aiguillots du gouvernail.

    #Etamine :
    Étoffe servant à la confection des pavillons.

    #Etarquer :
    Une voile : la hisser de façon à la tendre le plus possible.

    #Étrangler :
    Une voile : l’étouffer au moyen de cordages.

    #Etrangloir :
    Appareil destiné à ralentir et à arrêter dans sa course une chaîne d’ancre.

    #Evitage :
    Mouvement de rotation d’un bâtiment sur ses ancres, au changement de marées ou par la force du vent qui agit plus sur lui que sur le courant. Espace nécessaire à un bâtiment à l’ancre pour effectuer un changement de cap, cap pour cap.

    F
    #Fanal :
    Lanterne d’embarcation.

    #Fardage :
    Tout ce qui se trouve au-dessus de la flottaison excepté la coque lisse et offrant de la prise au vent. Dans la marine de commerce, désigne aussi les planches , nattes, etc... que l’on place sur le vaigrage du fond pour garantir les marchandises contre l’humidité.

    #Fatiguer :
    Un bâtiment fatigue lorsque, par l’effet du vent, de la mer, ses liaisons sont fortement ébranlées.

    #Faubert :
    Sorte de balai fait de nombreux fils de caret et dont on fait usage à bord pour sécher un pont après la pluie ou le lavage.

    #Faux-bras :
    Cordage installé le long du bord, pour faciliter l’accostage des embarcations.

    #Femelots :
    Pentures à deux branches embrassant l’étambot ou le gouvernail et représentant des logements pour recevoir les aiguillots.

    #Ferler :
    – Une voile carrée : relever par plis sur la vergue une voile carguée et la fixer au moyen de rabans dits de ferlage qui entourent la voile et la vergue.
    – Un pavillon : le plier et le rouler en le maintenant ensuite avec sa drisse.

    #Filer :
    – Une amarre : laisser aller une amarre dont un des bouts est attaché à un point fixe.
    – La chaîne : augmenter la touée d’une chaîne en la laissant aller de la quantité voulue en dehors du bord.
    – Par le bout, une chaîne ou grelin : laisser aller du navire dans l’eau.

    #Filière :
    Cordage tendu horizontalement et servant de garde-corps ou à suspendre différents objets. - de mauvais temps : cordage qu’on tend d’un bout à l’autre du bâtiment et auquel les hommes se retiennent pendant les forts mouvements de roulis et de tangage.

    #Flux :
    Marée montante.

    #Forain :
    Ouvert : Rade foraine : rade sans abri, exposée au mauvais temps du large (mouillage d’attente).

    Forme :
    – Bassin de radoub, ou cale sèche : bassin de radoub.
    – Formes d’un navire : ses lignes.

    #Fraîchir :
    Se dit du vent qui augmente d’intensité.

    #Frais :
    Désigne la forme du vent : joli frais, bon frais, grand frais.

    #Franc-bord :
    Distance entre le niveau de l’eau à l’extérieur du navire et la partie supérieure du pont principal à la demi-longueur du navire.

    #Fret :
    Somme convenue pour le transport de marchandises par navire. Les marchandises composant le chargement du navire.

    #Fuir :
    Devant le temps ou devant la mer : gouverner de manière à recevoir le vent ou la mer par l’arrière.

    #Fune :
    Grelin qui traîne le chalut. Prolongement de la filière des tentes d’un navire (mettre les tentes en fune).

    G
    #Galhauban :
    Cordage en chanvre ou en acier servant à assujettir par le travers et vers l’arrière les mâts supérieurs.

    #Gambier :
    Changer la position d’une voile à antenne ou au tiers d’un côté à l’autre du navire en faisant passer la vergue de l’autre côté du mât. Synonyme : muder, trélucher.

    #Galipot :
    Sorte de mastic avec lequel on recouvre les pièces métalliques en cas de repos prolongé ou d’exposition à l’arrosage par l’eau de mer. Pâte formée en parties égales de céruse et de suif fondu, étalée à chaud, au pinceau, sur les surfaces à protéger. On l’enlève par grattage et lavage à l’huile. Galipoter (vieux).

    #Gite :
    Synonyme de bande : Giter.

    #Glène :
    De cordage : portion de cordage ployée en rond sur elle-même, c’est à dire lové.

    #Grain :
    Vent violent qui s’élève soudainement généralement de peu de durée. Les grains sont parfois accompagnés de pluie, de grêle ou de neige.

    #Gréement :
    L’ensemble des cordages, manoeuvres de toutes sortes et autres objets servant à l’établissement, à la tenue ou au jeu de la mâture, des vergues et des voiles d’un navire.

    #Guindeau :
    Appareil servant à virer les chaînes, à mouiller et à relever les ancres à bord d’un navire. Son axe de rotation est horizontal.

    H
    #Habitacle :
    Sorte de cuvette ou de caisse cylindrique en bois ou en cuivre recouverte à la partie supérieure d’une glace et qui contient le compas de route et les lampes qui l’éclairent.

    #Hale-bas :
    Petit cordage frappé au point de drisse des voiles enverguées sur des drailles et qui sert à les amener.

    #Haler :
    Remorquer un navire dans un canal ou le long d’un quai au moyen d’un cordage tiré au rivage. Tirer un cordage ou un objet quelconque au moyen d’un cordage sur lequel on fait un effort.

    #Hanche :
    Partie de la muraille d’un navire qui avoisine l’arrière. On relève un objet par la hanche quand il est à 45° par l’arrière du travers.

    #Haut-fond :
    Sommet sous-marin recouvert d’eau peu profonde et dangereux pour la navigation.

    #Hauturière :
    Navigation au large ; contrôlée par l’observation des astres. Long cours.

    I
    #Itague :
    Cordage passant par une poulie simple et sur lequel on agit à l’aide d’un palan pour augmenter la puissance. Chaîne retenant un coffre et maillée au point de jonction des chaînes des ancres de corps-mort.

    J
    #Jambettes :
    Montants, bouts d’allonges qui dépassent le plat-bord d’un bâtiment et sur lesquels on tourne des manoeuvres ou on prend un retour. Pièces de bois ou de fer légèrement inclinées et retenant les pavois.

    #Jarretière :
    Sangle qui sert à saisir une drôme dans une embarcation.

    #Jauge :
    Volume des capacités intérieures des navires exprimé en tonneaux de 2m3.83 ou 100 pieds cubes anglais.

    #Jauge brute :
    Volume de tous les espaces fermés du navire sans exception aucune.

    #Jauge nette :
    Volume des espaces utilisables commercialement.

    #Jaumière :
    Ouverture pratiquée dans la voûte d’un navire pour le passage et le jeu de la partie supérieure de la mèche du gouvernail.

    #Joue :
    Creux des formes de la coque à l’avant d’un navire. Synonyme : épaule. Face extérieure de la caisse d’une poulie.

    #Joute :
    Compétition d’embarcations à l’aviron.

    #Jusant :
    Marée descendante.

    L
    #Laisse :
    – De marée : partie du rivage alternativement couverte et découverte par la mer dans les mouvements de la marée.

    #Laize :
    Chacune des bandes de toile dont se compose une voile.

    #Lamanage :
    Pilotage restreint aux ports, baies, rade et rivières de peu d’importance. Dans la coutume d’Oléron, le pilote s’appelait loman, c’est à dire homme du lof (côté du vent) ; on en a fait laman, puis lamaneur.

    #Larder :
    Voir paillet.

    #Latte :
    – De hauban : patte métallique fixée sur le bordage pour servir de cadène de hauban.

    #Lège :
    Bâtiment lège : bâtiment vide.

    #Lest :
    Matières pesantes arrimées dans les fonds du navire pour en assurer la stabilité.

    #Libre pratique :
    Permission donnée par les autorités sanitaires d’un port à un navire de communiquer librement avec la terre.

    #Loch :
    Appareil servant à mesurer la vitesse du navire.

    #Lumières :
    Petits canaux ou conduits pratiqués sur la face antérieure des varangues et destinés à conduire les eaux de cale au pied des pompes. Synonyme : anguillers

    M
    #Mahonne :
    Chaland de port à formes très arrondies utilisé en Méditerranée.

    #Maille :
    Intervalle entre deux couples voisins d’un navire ou entre deux varangues. Ouverture laissée entre les fils des filets de pêche.

    #Main_courante :
    Barre en métal, ou pièces de bois mince, placées de chaque côté des échelles de dunette, de roof-passerelle, de gaillard, etc... pour servir de rampe.

    #Maistrance :
    (Marine Nationale) - L’ensemble des officiers mariniers de la Marine de guerre française et plus particulièrement ceux de carrière qui constituent le cadre de maistrance proprement dit.

    #Maître_bau :
    Bau situé dans la plus grande largeur du navire.

    #Maître_couple :
    Couple situé de même.

    #Maître_de_quart :
    (Marine nationale) - Gradé du service manoeuvre qui, à bord des bâtiments militaires, seconde l’officier de quart dans le service des embarcations et rend les honneurs du sifflet à l’arrivée et au départ des officiers.

    #Maniable :
    Modéré (vent) ; assez beau (temps).

    #Manifeste :
    Liste complète et détaillée par marque et numéros des colis de marchandises formant la cargaison d’un navire. Cette liste est remise à la Douane du port de destination.

    #Marie-Salope :
    Chaland à saletés.

    #Marnage :
    Synonyme : d’amplitude pour la marée.

    #Maroquin :
    Cordage tendu entre deux mâts pour servir à supporter une ou plusieurs poulies dans lesquelles passent des manoeuvres ou des drisses.

    #Mascaret :
    Phénomène qui se produit dans le cours inférieur d’un fleuve consistant en plusieurs lames creuses et courtes formées par la remontée du flot contre le courant du propre fleuve.

    #Mât_de_charge :
    Espar incliné tenu par des balancines portant des apparaux servant à déplacer des poids.

    #Mâter :
    Mettre un mât en place. Mâter une pièce, une barrique, les avirons : les dresser et le tenir dans une position verticale.

    #Mégaphone :
    Tronc de cône creux et léger servant à augmenter la portée de la voix.

    #Membrure :
    Pièce de bois ou de fer soutenant le bordé et les vaigres sur laquelle viennent se fixer les barrots (Synonyme : couple).

    #Midship :
    Aspirant ou enseigne de vaisseau, en général le plus jeune parmi les officiers. Désigne également des chaussures ouvertes utilisées à bord des bâtiments de la Marine en pays chaud.

    #Mole :
    Construction en maçonnerie, destinée à protéger l’entrée d’un port et s’élevant au-dessus du niveau des plus fortes marées.

    #Mollir :
    Diminuer de violence (vent / mer).

    #Mou :
    Un cordage a du mou quand il n’est pas assez tendu. Donner du mou : choquer une manoeuvre. Un navire est mou quand il a tendance à abattre.

    #Moucheter_un_croc :
    Amarrer un bout entre pointe et dos pour empêcher le décrochage.

    #Mouiller :
    Jeter l’ancre et filer la touée de la chaîne convenable.

    #Mousson :
    Vents périodiques, soufflant avec de légères variations pendant une moitié de l’année dans une direction et pendant l’autre moitié de l’année dans la direction opposée. (Mers de Chine et Océan Indien).

    #Musoir :
    Pointe extrême d’une jetée ou d’un môle ; se dit aussi de l’extrémité d’un quai à l’entrée d’un bassin ou d’un sas.

    N
    #Nable :
    Trou percé dans le fond d’une embarcation servant à la vider lorsque cette embarcation n’est pas à flot. S’obture au moyen d’un bouchon de nable.

    #Nage :
    Mouvement imprimé par l’armement aux avirons d’une embarcation.
    – Chef de nage : Nageurs assis sur le banc arrière dont les mouvements sont suivis par tous les autres.
    – Nage à couple : Quand il y a 2 (canot) ou 4 (chaloupe) nageurs sur chaque banc.
    – Nage en pointe : 1 nageur par banc (baleinière).

    #Natte :
    Nom donné aux paillets et aux sangles qu’on place en divers endroits de la mâture et du gréement qu’on veut garantir du frottement.

    #Nid de pie :
    Installation placée assez haut sur le mât avant de certains navires et dans laquelle se tient l’homme de vigie. A bord des navires polaires, on dit plutôt #nid_de_corbeau.

    O
    #Obéir :
    Un navire obéit bien à la barre quand il en sent rapidement l’action.

    #Obstructions :
    Défenses fixes, d’un port pour en interdire l’accès à un ennemi de surface, sous-marin ou aérien.

    #Oeil :
    Boucle formée à l’extrémité d’un filin.

    #Oeil de la tempête :
    Éclaircie dans le ciel au centre des ouragans.

    #Oeuvres_mortes :
    Partie émergée de la coque.

    #Oeuvres_vives :
    Partie immergée de la coque.

    #Opercule :
    Tape de hublot.

    #Oreilles_d_âne :
    Cuillers en tôle permettant d’augmenter le débit d’air entrant par les hublots.

    P
    #Paille de bitte :
    Tige de fer traversant la tête d’une bitte pour empêcher la chaîne ou l’aussière de décapeler.

    #Paillet :
    Réunion de fils de bitord, torons de cordage, etc... tressés ensemble et formant une sorte de natte. On les emploie pour garnir les manoeuvres dormantes afin empêcher le frottement.

    #Palanquée :
    Colis, ensemble de marchandises groupées dans une élingue ou un filet pour être embarquées ou débarquées en un seul mouvement de grue.

    #Palanquer :
    Agir sur un objet quelconque avec un ou plusieurs palans.

    #Panne (mettre en) :
    Manoeuvre qui a pour objet d’arrêter la marche du navire par le brasseyage de la voilure.

    #Pantoire :
    Fort bout de cordage terminé par un oeil muni d’une cosse.

    #Pantoire_de_tangon :
    Retient le tangon dans le plan vertical.

    #Paravane (un) :
    Deux brins de dragage fixés au brion terminés par des flotteurs divergents. Installation destinée à la protection contre les mines à orin.

    #Paré :
    Prêt, libre, clair, hors de danger.

    #Parer :
    – Un cap : le doubler ; - un abordage : l’éviter.
    – Une manoeuvre : la préparer.
    – Manoeuvres : commandement pour tout remettre en ordre.
    Faire parer un cordage : le dégager s’il est engagé ou empêcher de la faire.

    #Passerelle :
    Petit cordage servant de transfilage ou à passer une manoeuvre plus grosse dans les poulies ou un conduit.
    Aussière ou chaîne passée d’avance sous la coque d’un bâtiment afin de permettre une mise en place rapide d’un paillet makaroff.

    #Pataras :
    Hauban supplémentaire destiné à soulager temporairement à un hauban soumis à un effort considérable - très employé sur les yachts de course, ce hauban mobile appelle largement sur l’arrière.

    #Patente de santé :
    Certificat délivré à un navire par les autorités du port pour attester l’état sanitaire de ce port.

    #Pavois :
    Partie de coque au-dessus du pont formant garde corps.

    #Grand_pavois :
    Pavillon de signaux frappés le long des étais et de l’entremise dans un ordre déterminé.

    #Petit_pavois :
    Pavillons nationaux en tête de chacun des mâts. Au-dessus du pavois : Syn. « de montré » pour un signal par pavillon de 1 signe.

    P#eneau (faire) :
    Tenir l’ancre prête à mouiller par grands fonds après avoir filé une certaine quantité de chaîne pour atténuer la violence du choc sur le fond.

    #Perdant :
    Synonyme : jusant.

    #Perthuis :
    Détroit entre les îles, des terres ou des dangers.
    Ouverture d’accès dans une cale sèche.

    #Phare :
    Construction en forme de tour portant un feu à son sommet.
    Mât avec ses vergues, voiles et gréement. Ex. : phare de misaine, phare de l’avant, phare de l’arrière, phare d’artimon, phare carré.

    #Phoscar :
    Sorte de boîte à fumée et à feu jetée d’un bâtiment afin de matérialiser un point sur la mer.

    #Pic (a pic) :
    Position verticale de la chaîne de l’ancre au moment où celle-ci est sur le point d’être arrachée au fond. A long pic : laisser la chaîne de l’ancre un peu plus longue que pour être à pic.

    #Pied :
    Jeter un pied d’ancre : mouiller avec un peu de touée pour un court laps de temps.
    Mesure de longueur égale à 0,305mètre.

    #Pied_de_biche :
    Pièce de fonte, dans un guindeau.

    #Pied_de_pilote :
    Quantité dont on augmente le tirant d’eau pour être sur de ne pas talonner.

    #Pigoulière :
    Embarcation à moteur assurant à heures fixes à TOULON le service de transport du personnel entre différents points de l’Arsenal.

    #Piloter :
    Assurer la conduite d’un navire dans un port ou dans les parages difficiles de la côte.

    #Piquer_l_heure :
    Sonner l’heure au moyen d’une cloche.

    #Plat-bord :
    – Dans un bâtiment en bois : ensemble des planches horizontales qui recouvrent les têtes des allonges de sommet.
    – Dans un navire en fer : ceinture en bois entourant les ponts.

    #Plein :
    Synonyme : pleine mer.
    – Plus près bon plein : allure de 1 quart plus arrivée que le plus près.
    – Mettre au plein : échouer un bateau à la côte.

    #Poste (amarre de) :
    Aussière ou grelin de forte grosseur fournie par les ports pour donner plus de sécurité et plus de souplesse à l’amarrage des navires et éviter l’usure de leurs propres aussières d’amarrage.

    #Pot_au_noir :
    Zone des calmes équatoriaux caractérisés par des pluies torrentielles.

    #Poulaine :
    Partie extrême avant d’un navire : lieu d’aisance de l’équipage.

    #Poupée_de_guindeau :
    Bloc rond en fonte sur lequel on garnit les amarres que l’on veut virer au guindeau.

    #Prélart :
    Laize de toile à voile souple, cousues ensemble puis goudronnées, destinées à couvrir les panneaux d’une écoutille et empêcher l’accès de l’eau dans les entreponts ou la cale.

    #Puisard :
    Espace compris entre deux varangues et formant une caisse étanche dans laquelle viennent se rassembler les eaux de cale.

    #Pilot_chart :
    Cartes périodiques publiées par l’Office Météo des Etats-Unis fournissant des renseignements sur la direction et la force des vents et des courants probables et la position des icebergs.

    Q
    #Quart :
    32ème partie du tour d’horizon, vaut 11 degrés 15 minutes.
    Synonyme. : de rhumb de compas.

    #Queue _de_rat :
    – Cordage terminé en pointe.
    – D’un grain : rafale violente et subite à la fin d’un grain.
    – Aviron de queue : aviron servant de gouvernail.

    #Quille_de_roulis :
    Plan mince, en tôle, fixé normalement et extérieurement à la coque, dans la région du bouchain, sur une partie de la longueur du navire, et destiné à entraîner l’eau lors des mouvements de roulis pour les amortir plus rapidement.

    R
    #Raban :
    Tresse ou sangle de 8 à 9 mètres de long formée d’un nombre impair de brins de bitord.
    – De hamac : bout de quarantenier servant à suspendre le hamac.
    – De ferlage : cordon ou tresse servant à serrer une voile sur une vergue, un gui, etc...

    #Rabanter :
    Fixer ou saisir un objet à son poste avec les rabans destinés à cet usage.
    – Une voile : la relever pli par pli sur la vergue et l’entourer, ainsi que la vergue, avec les rabans.

    #Radier :
    Maçonnerie sur laquelle on établit les portes d’un bassin et d’une forme.

    #Radoub :
    Passage au bassin d’un navire pour entretien ou réparation de sa coque.

    #Rafale :
    Augmentation soudaine et de peu de durée du vent.

    #Rafiau ou #Rafiot :
    Petite embarcation, mauvais navire.

    #Rafraîchir :
    Un câble, une amarre, c’est en filer ou en embraquer une certaine longueur de manière à ce que le portage ne soit jamais à la même place.

    #Raguer :
    Un cordage rague lorsqu’il s’use, se détériore en frottant sur un objet dur ou présentant des aspérités. Se dit aussi d’un bâtiment frottant contre un quai.

    #Rail :
    Pièce en cuivre vissée sur un mât à pible ou un gui sur laquelle sont enfilés les coulisseaux.

    #Rambarde :
    Garde-corps.
    Synonyme : de main courante.

    #Ras :
    Radeau servant aux réparations à faire à un bâtiment près de sa flottaison.
    Petits appontements flottants.

    #Ratier :
    Argot de bord - Matelot sans spécialité chargé de l’entretien de la coque.

    #Rattrapant :
    Yacht rattrapant. Terme de régate : lorsque deux yachts font la même route ou à peu près, celui qui est en route libre derrière l’autre commence à être considéré comme « yacht rattrapant l’autre » aussitôt qu’il s’en approche assez près pour qu’il y ait « risque de collision » et continue à être tel jusqu’à ce qu’il redevienne en roue libre devant ou derrière, ou s’en soit écarté par le travers jusqu’à écarter le risque de collision.

    #Raz :
    Courant violent dû au flot ou au jusant dans un passage resserré.

    #Reflux :
    Mouvement rétrograde de l’eau après la marée haute.
    Synonyme : jusant, ébe.

    #Refuser :
    Le vent refuse lorsque sa direction vient plus de l’avant. Contraire : adonner.

    #Relâcher :
    Un navire relâche quand par suite du mauvais temps, avaries subies, etc... il est forcé d’interrompre sa mission et d’entrer dans un port qui n’est pas son port de destination.

    #Renard :
    Plateau sur lequel sont pointés les noms des officiers qui descendent à terre.

    #Rencontrer :
    La barre ou simplement rencontrer : mettre la barre du côté opposé à celui où elle était auparavant pour arrêter le mouvement d’abatée du navire.

    #Rendre :
    Un cordage rend lorsqu’il s’allonge. Une manoeuvre est rendue lorsqu’on l’a amenée à son poste en halant dessus. Rendre le mou d’un cordage : tenir le cordage à retour d’un bout tandis qu’on hale de l’autre bout. Rendre le quart : remettre le quart à son successeur.

    #Renflouer :
    Remettre à flot un navire échoué.

    #Renverse :
    Du courant : le changement cap pour cap de sa direction.

    #Ressac :
    Retour violent des lames sur elles-mêmes lorsqu’elles vont se briser sur une côte, un haut-fond.

    #Retenue :
    Cordage en chanvre, en acier ou chaîne servant à soutenir un bout-dehors, un bossoir.

    #Rider :
    Une manoeuvre dormante : c’est la raidir fortement à l’aide de ridoirs ou de caps de mouton.

    #Riper :
    Faire glisser avec frottement.

    #Risée :
    Petite brise subite et passagère.

    #Rocambeau :
    Cercle en fer garni d’un croc, servant notamment à hisser la vergue d’une voile au tiers et à amurer le point d’amure du foc le long de son bout-dehors.

    #Rôle :
    Rôle de combat, rôle d’équipage, etc...

    #Rondier :
    Gradé ou matelot chargé d’une ronde.

    #Roof :
    Superstructure établie sur un pont supérieur et ne s’étendant pas d’un côté à l’autre du navire.

    #Roulis :
    Balancement qui prend le navire dans le sens transversal.

    #Routier :
    Carte marine à petite échelle comprenant

    S
    #Sabaye :
    Cordage avec lequel on hâle à terre un canot mouillé près de la côte.

    ##Sabord :
    Ouverture rectangulaire pratiquée dans la muraille d’un navire.

    Saborder :
    Faire des brèches dans les oeuvres vives d’un navire pour le couler.

    #Safran :
    Surface du gouvernail sur laquelle s’exerce la pression de l’eau pour orienter le navire.

    #Savate :
    Pièce de bois sur laquelle repose un navire au moment de son lancement.

    #Saisine :
    Cordage servant à fixer et à maintenir à leur place certains objets.

    #Sangle :
    Tissu en bitord qui sert à garantir du frottement certaines parties du navire ou du gréement ou à maintenir au roulis des objets suspendus.

    #Sas :
    Partie d’un canal muni d’écluses, destinée à établir une jonction entre deux bassins de niveaux différents. Compartiment en séparant deux autres dont les ouvertures ne peuvent s’ouvrir que l’une après l’autre.

    #Saute_de_vent :
    Changement subit dans la direction du vent.

    #Sauve-Garde :
    Cordages fourrés ou chaînes servant à empêcher le gouvernail d’être emporté s’il vient à être démonté. Ils sont fixés d’un bout sur le gouvernail, de l’autre sur les flancs du bâtiment.

    #Sec (à) :
    Un bâtiment court à sec, est à sec de toile lorsqu’il navigue sans se servir de ses voiles, mais poussé par le vent.

    #Semonce :
    Ordre donné par un navire armé à un autre navire de montrer ses couleurs et au besoin d’arrêter pour être visité.

    #Coup (coup de) :
    Coup de canon appuyant cet ordre.

    #Servir :
    Faire servir : manoeuvre d’un navire à voiles pour quitter la panne et reprendre la route.

    #Seuil :
    Élévation du fond de la mer s’étendant sur une longue distance.

    #Sillage :
    Trace qu’un navire laisse derrière lui à la surface de la mer.

    #Slip :
    Plan incliné destiné à mettre à l’eau ou à haler à terre de petits bâtiments ou des hydravions au moyen d’un chariot sur rails.

    #Soufflage :
    Doublage en planches minces sur le bordé intérieur ou extérieur.

    #Souille :
    Enfoncement que forme dans la vase ou le sable mou un bâtiment échoué.

    #Sous-venté :
    Un voilier est sous-venté quand il passe sous le vent d’un autre bâtiment, d’une terre qui le prive de vent.

    #Spardeck :
    Pont léger au-dessus du pont principal.

    #Suceuse :
    Drague travaillant par succion du fond.

    #Superstructures :
    Ensemble des constructions légères situées au-dessus du pont supérieur.

    #Surbau :
    Tôle verticale de faible hauteur encadrant un panneau, un roof ou un compartiment quelconque.

    #Syndic :
    Fonctionnaire de l’Inscription Maritime remplaçant les Administrateurs dans les sous-quartiers.

    #Syzygie (marée des) :
    Marées correspondant à la nouvelle ou à la pleine lune. Synonyme : marée de vive-eau.

    T
    #Table_à_roulis :
    Table percée de trous.
    Par gros temps, on y met des chevilles appelées violons ou cabillots qui permettent de fixer les objets qui s’y trouvent.

    #Tableau :
    Partie de la poupe située au-dessus de la voûte.
    Dans un canot ou une chaloupe, partie arrière de l’embarcation.

    #Talon_de_quille :
    Extrémité postérieure de la quille sur laquelle repose l’étambot.

    #Talonner :
    Toucher le fond de la mer avec le talon de la quille.

    #Tangon :
    Poutre mobile établie horizontalement à l’extérieur d’un navire, à la hauteur du pont supérieur et perpendiculairement à la coque, sur laquelle on amarre les embarcations quand le navire est à l’ancre.
    – De spinnaker ou de foc : espars servant à déborder le point d’écoute du spinnaker ou du foc au vent arrière.

    #Tangage :
    Mouvement que prend le navire dans le sens longitudinal.

    #Tanker :
    Navire pétrolier.

    #Tape :
    Panneau en tôle ou pièce de bois obturant une ouverture.

    #Taud :
    Abri de grosse toile qu’on établit en forme de toit au-dessus des ponts pour garantir l’équipage contre la pluie. Etui placé sur les voiles serrées pour les garantir de la pluie.

    #Teck :
    Bois des Indes presque imputrescibles aussi fort et plus léger que le chêne ; très employé dans la construction navale.

    #Tenir :
    Navire tenant la mer : se comportant bien dans le mauvais temps.

    #Tenir le large :
    Rester loin de la terre.

    #Tenue :
    Qualité du fond d’un mouillage. Les fonds de bonne tenue sont ceux dans lesquels les pattes des ancres pénètrent facilement et ne peuvent cependant en être arrachées qu’avec difficulté.
    La tenue d’un mât est son assujettissement par les étais et les haubans.

    #Teugue :
    Partie couverte du pont supérieur avant, constituant un gaillard d’avant où les hommes de l’équipage peuvent s’abriter.

    #Tiens-bon ! :
    Commandement à des hommes qui agissent sur un cordage, un cabestan, etc... de suspendre leurs efforts tout en restant dans la position où ils sont (voir « Tenir bon »).

    #Tiers (voile au) :
    Synonyme : de bourcet
    Voiles des canots et chaloupes.

    #Tillac :
    Pont supérieur ou parfois plancher d’embarcation.

    #Tins :
    Pièces de bois carrées placées à des distances régulières sur le fond d’une cale-sèche et destinées à soutenir la quille des navires.

    #Tire-veilles :
    Nom donné à un bout de filin terminé par une pomme à la rambarde au bas de l’échelle de coupée d’un navire et auquel on se tient pour monter à bord ou pour en descendre.
    Bout amarré sur l’entremise des bossoirs d’embarcation et auxquels se tient l’armement d’une embarcation quand on la met à l’eau ou quand on la hisse.

    #Tomber :
    – Sous le vent : s’éloigner de l’origine du vent.
    – Sur un navire, une roche : être entraîné par le vent, le courant ou toute autre cause vers un navire, un rocher, etc...
    – Le vent tombe, la mer tombe : le vent diminue d’intensité, les vagues de force.

    #Tonnage :
    Capacité cubique d’un navire ou de l’un de ses compartiments exprimée en tonneaux. Le tonneau est égal à cent pieds cubes anglais ou à 2,83 mètres cubes (c’est le tonneau de jauge) ; Le tonnage exprime toujours un volume.

    #Tonne :
    Grosse bouée en bois, en fer ou en toile.

    #Top :
    Prendre un top : comparer une pendule réglée avec son chronomètre, ou relever un signal horaire au compteur.

    #Tosser :
    Un navire tosse lorsque, amarré le long d’un quai, sa coque frappe continuellement contre le quai par l’effet de la houle.
    A la mer, le navire tosse quand l’AV retombe brutalement dans le creux des vagues.

    #Touage :
    Remorquage, plus particulièrement en langage de batellerie.

    #Toucher :
    Être en contact avec le fond. Toucher terre : faire escale.

    #Touée :
    Longueur de la remorque avec laquelle on hale un navire pour le déplacer.
    Longueur de la chaîne filée en mouillant une ancre. Par extension : longueur d’une certaine importance d’un câble filé ou d’un chemin à parcourir.

    #Touline :
    Petite remorque et plus généralement lance-amarre.

    #Tourner :
    Une manoeuvre : lui faire faire un nombre de tours suffisant autour d’un point fixe pour l’empêcher de filer ou de lâcher.

    #Traîne :
    Tout objet que l’on file à l’arrière d’un navire à l’aide d’un bout de filin.
    A la traîne : un objet est à la traîne lorsqu’il n’est pas placé à la place qui lui est assignée.

    #Transfiler :
    – Deux morceaux de toile : les rapprocher bord à bord au moyen d’un bout de ligne passant alternativement des oeillets pratiqués dans l’un dans ceux pratiqués dans l’autre.
    – Une voile : la fixer à sa vergue, gui ou corne au moyen d’un filin nommé transfilage et passant d’un oeillet à l’autre en embrassant la vergue, le gui, la corne.

    #Traversier :
    Amarre appelant d’une direction perpendiculaire à l’axe longitudinal.
    Un vent traversier est un vent bon pour aller d’un port à un autre et pour un revenir.

    #Trou_d_homme :
    Ouverture elliptique d’un double fond ou d’un ballast.

    #Tunnel :
    Conduit en tôlerie de dimensions suffisantes pour permettre le passage d’un homme et à l’intérieur duquel se trouve une ligne d’arbres entre la chambre des machines et la cloison de presse-étoupe AR.

    V
    #Va_et_vient :
    Cordage en double servant à établir une communication entre deux navires ou entre un navire et la côte, notamment pour opérer le sauvetage des naufragés.

    #Vadrouille :
    Bouts de cordage défaits, serrés sur un manche et servant au nettoyage. Faubert emmanché.

    #Vague_satellite :
    Soulèvement de la mer produit par le mouvement du navire en marche.

    #Varangue :
    La varangue est la pièce à deux branches formant la partie inférieure d’un couple et placées à cheval sur la quille. La varangue est prolongée par des allonges. Tôle placée verticalement et transversalement d’un bouchain à l’autre pour consolider le petit fond du navire.

    #Vase :
    Terre grasse, noirâtre, gluante. La vase peut être molle, dure mêlée ; elle présente généralement une bonne tenue.

    #Veille (ancre de) :
    Ancre prête à être mouillée.

    #Veiller :
    Faire attention, surveiller. Veiller l’écoute : se tenir prêt à la larguer, à la filer. Veiller au grain : l’observer, le suivre.

    #Vélique :
    Point vélique = centre de voilure de toutes les voiles.

    #Ventre :
    La partie centrale d’un bâtiment surtout lorsque ses couples sont très arrondis.

    #Verine :
    Bout de filin terminé par un croc ou une griffe et dont on fait usage en simple ou en double pour manier les chaînes des ancres.

    #Videlle :
    Reprise faite à un accroc dans une toile.

    #Virer :
    Exercer un effort sur un cordage ou sur une chaîne par enroulement sur un treuil, guindeau ou cabestan.
    – Virer à pic : virer suffisamment le câble ou la chaîne pour amener l’étrave du navire à la verticale de l’ancre.
    – Virer à long pic : virer en laissant la chaîne un peu plus longue que la profondeur de l’eau.

    #Virer_de_l_avant :
    faire avancer un navire en embraquant ses amarres de l’avant au cabestan ou au guindeau.
    – Virer sur la chaîne : rentrer une partie de la chaîne en se servant du cabestan ou du guindeau.
    – Virer de bord : changer les amures des voiles.

    #Vit_de_nulet ou #Vi_de_mulet :
    Tige de métal articulée fixée à une vergue, à un gui, à un mât de charge pour le relier au mât qui porte une douille. Employé en particulier pour les mâts de charge.

    #Vitesse :
    L’unité marine de vitesse est le noeud qui représente un mille marin (1852 mètres) à l’heure. Ne jamais dire un noeud à l’heure.

    #Vive-eau :
    Grande marée.

    #Voie_d_eau :
    Fissure ou ouverture accidentelle dans des oeuvres vives.

    W
    #Wharf :
    Littéralement quai, plus spécialement pour désigner un appontement qui s’avance dans la mer au-delà de la barre sur la côte occidentale d’Afrique.

    Y
    #Youyou :
    Très petite embarcation de service à l’aviron et à la voile.

  • Deutsche Panzer gegen Russland?
    https://www.berliner-zeitung.de/politik-gesellschaft/ukraine-krieg-waffen-lieferung-leopard-gastbeitrag-bundestagsabgeor

    16.1.2023 - Die USA wollen Deutschland ins Feuer schicken. Dies ist ein Gastbeitrag der Bundestagsabgeordneten Sevim Dagdelen von Die Linke. Die Meinung der Autorin muss nicht die Meinung der Redaktion widerspiegeln.

    Die Diskussion um die Lieferung von „Leopard“-Kampfpanzern an die Ukraine nimmt in Deutschland gefährlich an Fahrt auf. Die Befürworter solcher Lieferungen hoffen allen Ernstes auf einen Sieg der Ukraine im Krieg gegen Russland. Sie bedenken wenig, welche Wirkung die Entsendung deutscher Panzer in Russland haben wird. Denn die deutsche Geschichte spielt in dieser Debatte kaum eine Rolle.

    Dabei muss man kein Prophet sein, um die Reaktionen auf einen Einsatz deutscher Panzer gegen Russland in der dortigen Öffentlichkeit abzuschätzen. Auch wenn die Ukraine das eiserne Kreuz an den deutschen Kampfpanzern übermalen wird, stehen diese Waffen gerade für die vielen Russen, die Angehörige im Vernichtungs- und Kolonialkrieg der Wehrmacht verloren haben, für einen erneuten Feldzug Deutschlands gegen ihr Land. Kurz: Wer sich dafür einsetzt, dass deutsche Panzer geliefert werden, der wird eine enorme Mobilisierung der russischen Gesellschaft für den Krieg gegen die Ukraine ernten.

    Berlin soll ins Feuer geschickt werden

    Von derlei Überlegungen unberührt gibt es mittlerweile eine ganze Phalanx von FDP über die Grünen bis zur Union, die sich ohne Wenn und Aber für die zügige Lieferung von „Leopard“-Panzern einsetzt. Die deutsche Außenministerin Annalena Baerbock bemühte sich sogar zu einem Frontbesuch nach Charkiw, um der Forderung danach Nachdruck zu leihen. Nur der Kanzler selbst und die SPD scheinen noch zu zögern.

    Allerdings betonte der SPD-Fraktionsvorsitzende Rolf Mützenich bereits, dass die Entscheidung für die Lieferung offen sei, und erklärte am 12. Januar: „Es gibt keine roten Linien.“ FDP-Frontfrau Marie-Agnes Strack-Zimmermann schlug sogar vor, bereits vor der Lieferung der „Leopard“ mit der Ausbildung ukrainischer Soldaten zu beginnen, wohl wissend, dass der Wissenschaftliche Dienst des Bundestages einen möglichen Kriegseintritt Deutschlands in der Kombination von Waffenlieferungen und Ausbildung gesehen hat.

    Andere Nato-Staaten machen Druck auf die Bundesregierung. Großbritannien kündigt die Lieferung britischer schwerer Panzer an, Polen will eigene „Leopard“ abgeben. Deutschland soll so gezwungen werden, ebenfalls „Leopard“ zu liefern. Der polnische Präsident Andrzej Duda erklärte sogar, dass „eine Entscheidung in Polen schon gefallen ist“. Er weiß selbstverständlich, dass allein Berlin über den Weiterexport entscheidet. Offenkundig geht es darum, Deutschland den Schwarzen Peter zuzuspielen. Berlin soll ins Feuer geschickt werden, um die deutsch-russischen Beziehungen endgültig zu zerstören und in einen offenen Krieg zum eigenen Vorteil zu verwandeln.

    Die gefährliche Einschränkung der Souveränität Deutschlands

    Olaf Scholz will jedoch verhindern, das Deutschland zuerst ins Fadenkreuz Russlands gerät, und versteckt sich hinter „unserem transatlantischen Partner“, den USA. Nur gemeinsam mit den Vereinigten Staaten, so berichtet die US-Zeitung Politico, wäre er bereit, zu handeln. Voraussetzung dafür ist demnach, dass auch die USA schwere Panzer an die Ukraine liefern. Zudem wird ins Spiel gebracht, keine eigenen Kampfpanzer zu liefern, aber die Reexportgenehmigung für andere Nato-Staaten zu erteilen.

    Aber auch dieser Trick wird Berlin nicht aus der Schusslinie bringen. Vor der nächsten Waffenstellerkonferenz, die am 20. Januar 2023 auf Einladung der USA auf deutschem Boden in Ramstein stattfindet, ist sich der ukrainische Außenminister Dmytro Kuleba bereits sicher, dass Berlin liefern wird. „Selbst wenn Deutschland gewisse rationale Argumente hat, es nicht zu tun, wird Deutschland es zu einem späteren Zeitpunkt tun“, beschreibt er die zu erwartende Dynamik.

    Die USA zeigen gegenwärtig keinerlei Anstalten, eigene Panzer wie die vom Typ Abrams zu liefern. Sie schützen vor, deren Wartung sei in Europa zu schwierig. Die Zeitung Politico berichtet, dass ukrainische Offizielle der US-Regierung suggeriert hätten, „lediglich eine Handvoll Abrams-Panzer zu liefern“. Diese symbolischen Lieferungen würden als Eisbrecher fungieren und die Deutschen glauben machen, sie hätten nicht mehr das Entsendungsmonopol für die „Leopard“.

    So zeigt sich in dieser Debatte die gefährliche Einschränkung der Souveränität Deutschlands. In letzter Instanz kann die Bundesregierung nicht eigenständig über die Lieferung deutscher Panzer entscheiden. Immerhin würde das die größte Sicherheitsbedrohung für die deutsche Bevölkerung seit dem Zweiten Weltkrieg nach sich ziehen. Die USA haben allerdings in den Regierungen der anderen Nato-Staaten genügend Einfluss, um das jeweils von ihnen erwünschte Ergebnis zu erreichen. Das gilt auch für Deutschland.

    Warum aber liegt es im Interesse Washingtons, ausgerechnet die Deutschen ins Feuer gegen Russland zu schicken? Warum favorisiert man in Washington DC so sehr eine „europäische Lösung“ mit dem Entscheidungszentrum Berlin? Das Argument, man benötige seine militärischen Kapazitäten gegen China, ist ähnlich wie das Wartungsproblem wenig glaubhaft. Nein, Deutschland soll das Gegenfeuer Russlands auf sich lenken, so scheint es. Man kann sich des Eindrucks nicht erwehren, als solle ein möglicher Gegenschlag zuerst und vor allem Berlin treffen. Die USA hätten damit eines ihrer langfristigen strategischen Ziele erreicht: Für immer eine Kooperation zwischen Deutschland und Russland verhindern.

    Der preußische Militärtheoretiker Carl von Clausewitz hat einmal formuliert: „Die politische Absicht ist der Zweck, der Krieg ist das Mittel, und niemals kann das Mittel ohne den Zweck gedacht werden.“ Die Panzerlieferungen von heute sind die Kriegskredite von 1914. Sie führen direkt in die Kriegsbeteiligung. Sie können nicht ohne den Zweck gedacht werden: Das ist der Sieg im Stellvertreterkrieg der Nato in der Ukraine gegen Russland. Dann muss aber auch eine russische Gegenreaktion bedacht werden. Am Ende beschwören nämlich die westlichen Panzer den Einsatz von Atomwaffen – zuerst gegen Deutschland – regelrecht herauf. Dies scheint der tiefere Grund, warum man sich in Washington beim Thema Panzerlieferungen so zurückhält, den Verbündeten aber wie einen Vasallen zur Aufopferung zwingt.

    In diesem Ansinnen der USA zeigt sich ein neues strategisches Moment im Umgang mit Russland und China. Im Rahmen einer neuen Konfrontationspolitik gegen den eurasischen Block sollen Deutschland und Japan für die USA Frontstaaten mit eingeschränkter Souveränität werden. Die Hofreiters, Baerbocks und Strack-Zimmermanns agieren dabei, als würden sie vorrangig die Interessen von US-Konzernen und der USA insgesamt bedienen wollen.

    Wenn der Marx-Satz gilt, das menschliche Wesen sei in seiner Wirklichkeit „das Ensemble der gesellschaftlichen Verhältnisse“, dann sind diejenigen, die jetzt ohne Rücksicht auf Verluste den Weg in den Krieg mit immer mehr und immer schwereren Waffen fordern, Ausdruck einer geradezu apokalyptischen Stimmung in unserer Gesellschaft, die nicht mehr an echten sozialen Fortschritt glaubt und mitgerissen ist von einer zerstörerischen Oligarchisierung in Wirtschaft und Politik bei gleichzeitiger Massenverarmung.
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    Ex-Brigade-General Erich #Vad lichtet die Nebelschwaden der #Grünen - #Kriegspropaganda und warnt vor der großen Gefahr einer Eskalation in der #Ukraine bis hin zum Einsatz von #Atomwaffen . Wichtiges Interview, danke ⁦⁦@EMMA_Magazin⁩ ! https://t.co/Xsaj5hHsXN
    — Sevim Dağdelen, MdB (@SevimDagdelen) January 13, 2023
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    Wer aber wirklich an einer Verteidigung der Demokratie in Deutschland interessiert ist, der darf nicht den Sprechpuppen einer gelangweilten Bourgeoisie die Bühne überlassen, nur aus Angst davor, als Handlanger des Feindes geächtet zu werden. So war es im Ersten Weltkrieg und so darf es nicht wieder werden. Es gilt alles zu tun, um den Kriegstreibern hier in den Arm zu fallen.

    Es braucht einen Neuanfang in der deutschen Außenpolitik

    Werden die deutschen Panzer aber geliefert, so ist der Weg offen für weitere Waffen. Forderungen nach Kampfflugzeugen werden bereits von Bundeswehrprofessor Carlo Masala und dem ehemaligen Nato-Oberkommandierenden James Stavridis ins Spiel gebracht. Dann folgen Raketen und schließlich, wenn auch das nicht funktioniert, eigene Soldaten. Mit einer Spielermentalität aber, die auf Verlust mit Erhöhung des Einsatzes reagiert und am Ende Vabanque spielt, auf alles oder nichts setzt, ist jede Gesellschaft schlecht beraten. Es braucht einen Neuanfang in der deutschen Außenpolitik.

    An erster Stelle muss die Weigerung stehen, weiter zu eskalieren, an zweiter eine selbstbewusste demokratische Souveränität, die Deutschland nicht mehr zum Handlanger der USA macht, und an dritter Stelle endlich eine eigene diplomatische Initiative, die auf einen sofortigen Waffenstillstand und ein sofortiges Ende des sinnlosen Mordens in der Ukraine zielt.

    Wer weiterhin ausschließt, den Krieg einzufrieren, mit dem Argument, erst müsse die volle territoriale Integrität der Ukraine wiederhergestellt werden, der kann kein wirkliches Interesse an einem Waffenstopp haben. Im Gegenteil offenbart sich hier eine skrupellose Haltung, die darauf setzt, mit den Leben der Ukrainer einen Nato-Stellvertreterkrieg gegen Russland zu führen. So wie es Teil einer verkehrten Welt war, zu behaupten, die Kriegskredite im Ersten Weltkrieg führten zum Frieden, so gilt dies heute für die Lieferung deutscher Kampfpanzer.

    Es geht vor allem um skrupellose Machtpolitik

    Bei der Argumentation für die Panzerlieferungen stößt bitter auf, dass in der Bundesregierung eine weltmeisterliche Doppelmoral herrscht. Zunächst wird völkerrechtlich unhaltbar, aus dem Verteidigungsrecht der Ukraine eine völkerrechtliche Pflicht für Waffenlieferungen abgeleitet. Kontrafaktisch wird die Ukraine so behandelt, als sei sie bereits Mitglied der Nato, als gäbe es also eine militärische Beistandspflicht, die sich allein in massiven Rüstungsexporten ausdrückt.

    Zugleich misst man bei Waffenlieferungen in völkerrechtswidrig angegriffene Staaten mit zweierlei Maß: Die Bundesregierung weicht einer völkerrechtlichen Beurteilung der Angriffskriege der USA im Irak und der Türkei aus. Durch diesen Kniff entzieht sie sich der Frage, warum denn nicht an alle Staaten, die angegriffen werden, deutsche Waffen geliefert wurden oder werden, also etwa an den Irak oder an Syrien. Damit aber verliert sie jede völkerrechtliche Glaubwürdigkeit für Waffenlieferungen im Ukraine-Krieg.

    Einer großen Mehrheit der Staaten dieser Welt, die weder Waffen liefern noch sich an dem Wirtschaftskrieg gegen Russland beteiligen, wird so vor Augen geführt, dass es jenseits aller moralischen Erwägungen, die als Legitimation außenpolitischen Handelns ins Feld geführt werden, offenbar allein auf skrupellose Machtpolitik ankommt. So haben am Ende Panzerlieferungen und der sich nähernde Kriegseintritt Deutschlands eine Erosion der Glaubwürdigkeit deutscher Außenpolitik vor allem im globalen Süden zur Folge. Ein Grund mehr, hier eine Wende zu vollziehen.

    Zur Person

    Sevim Dagdelen ist seit 2005 Mitglied des Deutschen Bundestages. Sie ist Obfrau der Fraktion Die Linke im Auswärtigen Ausschuss, stellvertretendes Mitglied im Verteidigungsausschuss und Sprecherin für internationale Politik und Abrüstung. 2017 bis 2020 gehörte sie als Vizevorsitzende dem Vorstand der Fraktion Die Linke an. Sevim Dagdelen ist Mitglied der Parlamentarischen Versammlung der Nato und stellvertretendes Mitglied in der Parlamentarischen Versammlung des Europarates. Seit Jahren engagiert sich die Abgeordnete auch für die Freilassung des Journalisten und Wikileaks-Gründers Julian Assange, der im britischen Hochsicherheitsgefängnis Belmarsh inhaftiert ist und an die USA ausgeliefert werden soll, wo ihm wegen der Veröffentlichung von US-Kriegsverbrechen 175 Jahre Haft drohen.

    #guerre #Ukraine #Allemagne #Russie #USA #livraison_d_armes #impérialisme

  • Violences sexuelles et sexistes : les enquêtes se multiplient dans l’#enseignement_supérieur, sommé d’agir

    En publiant un vade-mecum pour les #enquêtes_administratives, l’#inspection_générale_de_l’éducation, du sport et de la recherche veut inciter les établissements à mettre un coup d’arrêt aux violences sexuelles et sexistes, objet de multiples saisines depuis plusieurs mois.

    C’est le tournant #metoo de l’inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (#IGÉSR) : en partageant, comme un modèle, lundi 27 septembre, un #guide très détaillé sur l’art et la manière dont ils conduisent une enquête administrative susceptible de suites disciplinaires, les inspecteurs généraux veulent appeler à leurs responsabilités les chefs d’établissement de l’enseignement supérieur sur des questions longtemps considérées comme mineures ou extérieures à la vie d’un campus.

    En 2020-21, l’enseignement supérieur a représenté 50 % des activités de contrôle de l’IGÉSR, avec vingt et une enquêtes administratives sur quarante-quatre. En septembre 2021, l’inspection a été saisie de trois nouvelles missions qui s’ajoutent aux cinquante encore en cours. Parmi elles, une majorité est liée aux #violences_sexuelles_et_sexistes (#VSS), au #harcèlement_moral ou à des #agressions lors de week-ends d’intégration. Viennent ensuite le « #management_brutal et inapproprié » ou encore la carence de dirigeants qui auraient pu faire cesser un scandale, comme celui du #Centre_du_don_des_corps de l’#université_Paris-Descartes, où l’ancien président #Frédéric_Dardel a finalement été mis en examen en juin.

    A l’échelle des #universités et #grandes_écoles, les #enquêtes_administratives menées en interne par l’administration de l’établissement – sans recourir à l’IGÉSR – sont un phénomène nouveau. « Il y a quelques années, nous n’en faisions quasiment pas et, aujourd’hui, certains établissements en sont à quatre par an », illustre Delphine Gassiot-Casalas, secrétaire générale de l’Ecole nationale supérieure d’architecture et de paysage de Bordeaux et présidente du réseau national des services des affaires juridiques, JuriSup, qui a publié, en juillet, un guide sur les #procédures_disciplinaires.

    Effet cathartique

    L’année 2021 a eu un effet cathartique dans la communauté universitaire et les grandes écoles. Les premiers à en faire les frais sont les #instituts_d’études_politiques (#IEP).

    Accusés d’#immobilisme voire de #complicité avec la « #culture_du_viol », ils ont été submergés en février par une déferlante de #témoignages d’étudiantes, sous le hashtag #sciencesporcs, rapportant avoir été violées ou agressées par des étudiants ou des personnels, sans qu’aucune sanction ait été prononcée. Aussitôt, Frédérique Vidal, la ministre de l’enseignement supérieur, avait diligenté une mission d’inspection, chargée de faire le tour des dix IEP et des sept campus de l’IEP de Paris.

    Remises fin juillet, les #préconisations de l’inspection invitent à dépasser la simple prise de conscience pour professionnaliser les missions de #veille et de #recueil_de_la_parole.

    Un #plan_national de lutte contre les violences sexuelles et sexistes doit être annoncé fin septembre ou début octobre par Frédérique Vidal ; il sera doté de #formations qui auront « vocation à être renforcées et pérennisées à partir de 2022 », assure le ministère. « Renforcer les cellules de veille et d’écoute est important, prévient Delphine Gassiot-Casalas. Mais il faut aussi recruter au sein des #services_juridiques, car ce sont eux qui gèrent les procédures, et nous croulons sous les affaires. »

    Qu’elle soit commise dans les locaux ou à l’extérieur, toute #agression doit faire l’objet d’un #signalement. « Au domicile d’un étudiant, il s’agit de la même communauté qui se regroupe, et le comportement déviant d’un des membres va nécessairement rejaillir sur le fonctionnement de l’établissement », appuie la présidente de JuriSup. Avec des répercussions immédiates en termes d’#image, de #réputation mais aussi d’#atteinte_à_la_santé et à la scolarité de la victime.

    « Un souci de #transparence »

    Trop longtemps tolérées, « les violences sexuelles et sexistes ne doivent plus du tout avoir cours et donc ne jamais être mises sous le tapis », affirme Caroline Pascal, chef de l’IGÉSR.

    Très régulièrement, lors de leurs missions, les inspecteurs généraux font face à des enseignants ou des responsables hiérarchiques qui ont « des habitudes de tutoiement, de bises, de contacts tactiles appuyés, qu’ils perçoivent comme des attributs de leurs fonctions, relate Patrick Allal, responsable du pôle affaires juridiques et contrôle à l’IGÉSR. Ils n’ont pas compris que le temps est révolu où l’on pouvait arriver le matin et hurler sur quelqu’un ou ne pas réagir au fait qu’un directeur de thèse impose des relations intimes à ses doctorantes ».

    A travers son #vade-mecum des enquêtes administratives, l’IGÉSR situe son action sur le volet de la #procédure. « C’est la première fois qu’une inspection générale rend publique la façon dont elle travaille, souligne Patrick Allal. Nous revendiquons un souci de transparence visant aussi à faire taire les critiques qui régulièrement entourent nos travaux : #opacité, absence de contradiction, enquêtes réalisées à charge, instrumentalisation par les ministres, etc. »

    En 2021, trois rapports ont été contestés par des personnes incriminées lors d’une enquête, soit à l’occasion de la procédure disciplinaire engagée conformément aux préconisations de la mission devant le juge administratif, soit lors des poursuites pénales faisant suite au signalement au parquet par l’inspection générale.

    « Fonctions nouvelles et chronophages »

    Le document de 65 pages détaille le déroulement d’une enquête étape par étape, de la préparation de la mission au recueil des pièces en passant par l’attitude durant l’audition des témoins et la procédure contradictoire préalable à la rédaction du rapport définitif.

    « #metoo a fait émerger une charge de travail nouvelle pour nous, sur un sujet qui était d’ordre individuel et qui devient collectif », analyse Caroline Pascal. « On s’interroge désormais sur l’amplitude de systèmes qui ont pu laisser prospérer des situations de harcèlement moral ou des violences sexuelles et sexistes, faute de réaction et de formation, avec à la clé un possible signalement au parquet », en vertu de l’article 40 du code de procédure pénale, qui prévoit que tout fonctionnaire qui acquiert la connaissance d’un crime ou d’un délit est tenu d’en donner avis sans délai au procureur de la République.

    En attendant que se professionnalisent réellement les missions exercées par les cellules de veille et d’écoute au sein des universités et des grandes écoles, l’IGÉSR restera le principal recours. « Ce sont des fonctions nouvelles et chronophages pour lesquelles les établissements ne sont pas forcément très armés, même si l’on constate souvent le souci de bien faire », observe Patrick Allal. En témoigne cette mission d’inspection à l’encontre d’un professeur d’université qui vient tout juste de démarrer au sujet d’une suspicion d’agression sexuelle. L’enquête menée en interne est restée vaine : aucun témoin n’a osé s’exprimer, par manque de #confiance dans l’administration de l’établissement.

    https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/09/27/violences-sexuelles-et-sexistes-les-enquetes-se-multiplient-dans-l-enseignem
    #sexisme #violences_sexuelles #violences_sexistes #ESR #France

    ping @_kg_

    –—

    ajouté à la métaliste sur le harcèlement sexuel dans les universités :
    https://seenthis.net/messages/863594
    Et plus précisément sur la France :
    https://seenthis.net/messages/863594#message863596

  • Derrière les cafés Joyeux, la galaxie catholique réactionnaire
    https://www.bastamag.net/Cafe-Joyeux-Manif-pour-Tous-Anti-IVG-Opus-Dei-cathos-integristes-Brigitte-

    Côté rue, l’enseigne Café Joyeux présente un visage avenant où bonté de cœur et esprit d’entreprise œuvrent de concert pour favoriser l’intégration au monde du travail de personnes en situation de handicap cognitif. Côté cour, ses intrications avec les sphères les plus réactionnaires du catholicisme français questionnent. Tout comme les soutiens institutionnels et politiques dont elle bénéficie. « Non merci, on a déjà eu des articles dans tous les titres de la presse nationale. » Au téléphone, le ton est sec (...) #Décrypter

    / A la une, #Enquêtes, #Droites_extrêmes

    • À l’origine de l’initiative, on trouve Yann et Lydwine Bucaille Lanrezac, entrepreneurs fortunés, philanthropes et catholiques pratiquants. Lui est à la tête d’Émeraude, une multinationale de négoce de matières plastiques qu’il a rachetée à son père. Le couple est également propriétaire d’un hôtel 5 étoiles, le Castelbrac, à Dinard (Ille-et-Vilaine). Outre leurs activités entrepreneuriales, les Bucaille Lanrezac soutiennent différentes œuvres de charité. C’est ainsi qu’en 2010, ils créent le fonds de dotation Émeraude Solidaire, qui reçoit une partie des bénéfices du groupe Émeraude et les redistribue en finançant une multitude d’associations.

      https://www.emeraudesolidaire.org

      Le Castelbrac, hôtel 5 étoiles comprend aussi une chapelle, La chapelle Saint Gabriel est ouverte à tous, parce que Dieu nous a voulu tous et, nous aime tous, qui que nous soyons.
      https://www.castelbrac.com/fr/la-chapelle-st-gabriel
      https://twitter.com/Castelbrac/status/1263379152364802048
      faut que j’y aille avec ma copine, réciter 3 avés et 2 paters.


      #vade_retro_satana

    • Lydwine Bucaille 100% féminine - 100%chrétienne
      https://www.magazine-zelie.com/single-post/2018/09/21/Lydwine-Bucaille-initiatrice-de-projets
      Jésus Marie Joseph !

      Cet hôtel n’est que l’une des nombreuses réalisations de Lydwine, et de son mari. En effet, même en souhaitant écrire un portrait de Lydwine, il est impossible de ne pas évoquer Yann, tant leurs initiatives sont communes.
      A l’origine de celles-ci, un événement : en 2007, Lydwine, qui travaille alors à Paris dans le marketing de luxe chez Louis Vuitton, est hospitalisée pour un burn-out. « Alors que j’avais coché les cases de la reconnaissance sociale, je me suis retrouvée seule face à moi-même, raconte-t-elle. J’ai dû redéfinir ce qui comptait pour moi. C’est le Seigneur qui m’a sauvée : grâce à lui, j’ai retrouvé la joie de vivre ! Je me suis donc basée sur ma foi pour me reconstruire, et je me suis recentrée sur ma famille. Avec mon mari, nous avons vécu une seconde conversion : de chrétiens « d’élevage », nous sommes passés à une foi personnelle, « sauvage » !

    • Elle me fait penser à Ludivine de Saint Léger, l’héroïne du blog parodique d’Aude Sécheret. Le nom, le luxe (Louis Vuitton et les masques de luxe).

      Journal d’un confinement — Dimanche 21 juin 2020
      https://ludivinedesaintleger.tumblr.com/post/621526518944940032/dimanche-21-juin-2020

      Je sais que comme vous êtes devenus de meilleures personnes à mon contact, vous vous demandez ce que vous pourriez faire, du haut de votre petite vie simplette, pour me rendre la pareille et m’aider autant que je vous ai aidé, moi, à tenir bon.

      En tout état de cause, à moins que je présente un jour une pathologie du rein et qu’il faille que vous m’en donniez un (quoique cela a très peu de chance d’arriver tant mon hygiène de vie est impeccable), nous ne serons jamais à égalité. Vous ne serez jamais en mesure de me rendre la pareille. De m’aider autant que je vous ai aidé à vous accrocher à la vie et à l’optimisme grâce à la beauté de mes textes, à la précision académique de mes réflexions, et à l’évasion que je vous ai offerte pendant ce confinement.

      Mais ce n’est pas grave. Je ne vous en tiendrai jamais rigueur. Comment le pourrais-je ? Comment en vouloir aux indigents de ne pas pouvoir donner, aux aveugles de ne pas pouvoir montrer le chemin à leur prochain, aux provinciaux de ne pas connaître le français ? Et si vous vous demandez tout de même ce que vous allez bien pouvoir faire pour moi – car oui, je vous entends penser “Qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire pour Ludivine, pour la remercier de m’avoir aidé à tenir, d’avoir été mon phare d’esthétique et de courage dans la tempête pandémique” – alors je vous réponds : continuez de lire.

      N’abandonnez pas ce beau chemin parcouru. N’ayez pas peur de vous frotter aux grands auteurs de nos bibliothèques, comme Lautréamont, Ayn Rand, Maurice Blanchot, Raymond Aron, ou moi.

    • Or, ce n’est pas la première fois que l’État participe au soutien de Café Joyeux. Il s’avère même qu’il lui prête désormais main-forte. En mars dernier, l’enseigne ouvrait un troisième restaurant à Paris, sur l’Avenue des Champs-Élysées. Le local, prêté temporairement par l’assureur Groupama, offre l’occasion d’un nouveau coup de projecteur sur l’initiative. Ce jour-là, le Président en personne, ainsi que sa femme et Sophie Cluzel, secrétaire d’État chargée des personnes handicapées (jusqu’au 6 juillet 2020), viennent à l’inauguration. Face aux caméras, entouré des salariés du Café Joyeux, Emmanuel Macron salue « celles et ceux qui font », et « sont en train d’inventer l’entrepreneuriat du 21ème siècle ». « Je crois au travail et à la prise de risque », ajoute-t-il, puis de conclure : « Vous êtes en train de montrer que tout est possible avec de la volonté », saisissant au passage une des employées à ses cotés pour l’embrasser [14].

  • Un caso nazionale di inquinamento e silenzi colpevoli a #Vado_Ligure

    L’impianto a carbone di Vado Ligure, in provincia di Savona, oggi è fermo, sotto sequestro giudiziario, ma arrivare a questo risultato è stata una storia lunga: ha coinvolto una rete di cittadini, medici, alcuni magistrati, e naturalmente amministratori locali e dirigenti d’azienda.

    La centrale termoelettrica è lì da quarantacinque anni, parte nel territorio di Vado, parte in quello di Quiliano, che poi sono una sola area urbana e fanno tutt’uno con Savona. La società Tirreno Power l’ha comprata dall’Enel nel 2003, con la liberalizzazione del mercato dell’energia (poi la francese Gaz de France-Suez, ribattezzata Engie, ha comprato metà di Tirreno Power): sono due gruppi a carbone da 330 megawatt ciascuno e uno più recente a metano, da 760 megawatt.

    Dalla collina che sovrasta la rada di Savona si vede bene l’impianto al centro dell’abitato, con i camini, i pennacchi di vapore e la grande macchia nera del carbonile scoperto. Accanto al muro della centrale ci sono case, giardinetti, scuole. Più giù i pontili del porto industriale; dall’altro lato la frazione Valleggia, poche centinaia di metri in linea d’aria dalle ciminiere. Il centro di Savona è pochi chilometri a est, appena al di là del torrente Quiliano: dalla fortezza del Priamàr, che chiude il vecchio porto, è impossibile non vedere le ciminiere.

    Oggi la centrale termoelettrica di Vado Ligure-Quiliano è al centro di un’indagine coordinata dalla procura della repubblica presso il tribunale di Savona. Il decreto di sequestro “preventivo”, firmato nel marzo 2014 dalla giudice per le indagini preliminari Fiorenza Giorgi, parla di “ingente danno alla salute” dei cittadini, di “decessi riconducibili direttamente alla presenza della centrale”, e di “reiterate inottemperanze alle prescrizioni” da parte dell’azienda.

    Tra il 2000 e il 2007, affermano gli inquirenti, non meno di 440 morti per malattie respiratorie e cardiache sono da attribuire “esclusivamente alle emissioni della centrale”. I magistrati si sono basati sulla perizia commissionata a due epidemiologi, insieme ai pareri dell’Istituto superiore di sanità e altri studi.

    Se e quando ci sarà, un processo per la centrale a carbone di Vado-Quiliano farà scalpore

    Ora anche l’indagine preliminare è conclusa: la relazione, “avviso agli indagati”, firmata dai pubblici ministeri Francantonio Granero e Chiara Maria Paolucci, depositata il 17 giugno scorso, ipotizza reati di “disastro ambientale doloso aggravato dal verificarsi dell’evento”, omicidio colposo plurimo, disastro sanitario colposo e abuso d’ufficio. Gli indagati sono 86 persone tra dirigenti della Tirreno Power e pubblici ufficiali; c’è l’intera giunta regionale ligure presieduta dal governatore Claudio Burlando, e in particolare la ex dirigente del dipartimento ambiente Gabriella Minervini, insieme agli ex sindaci di Vado e Quiliano.

    Gli interrogatori di garanzia sono cominciati in ottobre; per la fine dell’anno i magistrati potrebbero decidere sui rinvii a giudizio.

    Se e quando ci sarà, un processo per la centrale a carbone di Vado-Quiliano farà scalpore: una società italofrancese accusata di disastro e omicidio colposo con la connivenza di alti funzionari dello stato.

    Non esisteva un monitoraggio indipendente, le autorità pubbliche prendevano per buoni i dati forniti dall’azienda

    “Poi ci siamo messi a studiare”

    Tutto è cominciato quando Tirreno Power ha annunciato di voler potenziare la centrale. Gli abitanti di qui l’hanno sentito una sera al telegiornale. Era il maggio del 2007: “Parlavano di aggiungere un nuovo gruppo a carbone”, ricorda Gianfranco Gervino. Dicevano che il nuovo impianto avrebbe prodotto più energia inquinando meno, “e a noi sembrava incredibile”.

    Dalla collina ora scendiamo verso l’abitato, passiamo davanti ai cancelli della centrale, poi una piazza con giardinetti e altalene, tra i caseggiati su cui incombono le ciminiere: “E quell’edificio, vedi? È un ricovero per anziani”. Molti qui ricordano gli sbuffi “di giorno usciva vapore bianco, ma di notte a volte era scuro, denso”. Da anni ormai tra Vado e Quiliano si parlava di inquinamento, tumori, malattie respiratorie: “Che il carbone inquini non era certo un segreto”, dice Gervino. “Insomma, quando abbiamo sentito che volevano potenziare la centrale, ci siamo chiesti: chi controlla cosa esce da questi camini?”.

    È così che un gruppo di cittadini ha cominciato a cercare informazioni. Un dipendente delle ferrovie in pensione, commercianti, un ex operaio portuale, insegnanti, professionisti: tutti abitanti nei comuni di Vado Ligure e Quiliano, cioè intorno alla centrale. Hanno organizzato una prima assemblea pubblica in quella primavera 2007; in meno di due mesi hanno raccolto diecimila firme contro il potenziamento della centrale.

    “Poi ci siamo messi a studiare”, raccontano (a tante voci: ma preferiscono non essere citati per nome, così nomineremo solo il portavoce). Hanno costituito un’associazione chiamata Uniti per la salute”. Hanno raccolto dati, interpellato esperti: “Siamo diventati un po’ avvocati, un po’ medici, un po’ ricercatori”.

    “Ci siamo costituiti in associazione perché, quando chiedevamo risposte precise sulle emissioni della centrale, ci rispondevano ‘non vi preoccupate, fidatevi’”, ricorda Gianfranco Gervino: e a loro questa risposta proprio non andava giù.

    “Noi pensiamo che i cittadini abbiano il diritto di sapere e ci siamo assunti il compito di cercare spiegazioni, informare”, continua. Hanno frugato tra i dati pubblici, perfino commissionato in proprio analisi e perizie, “a volte ci abbiamo messo le nostre tredicesime”: ormai sul loro sito hanno raccolto una notevole quantità di studi sull’impatto della centrale e la salute dei cittadini, “solo dati certi e da fonti ufficiali, non vogliamo lasciarci screditare”. Gervino racconta di quando hanno chiesto dati sulle emissioni dai camini della centrale, o gli scarichi nel torrente Quiliano: «La provincia ci ha risposto che l’impianto funziona in regime di autocontrollo”. Ovvero non esisteva un monitoraggio indipendente, le autorità pubbliche prendevano per buoni i dati forniti dall’azienda.

    I medici hanno avuto un ruolo importante in questa storia

    Il portavoce dell’associazione “Uniti per la salute” riassume un quadro allarmante. Mostra una mappa della “sofferenza lichenica” nella regione. I licheni sono microrganismi estremamente sensibili alla qualità dell’aria, quindi ottimi bioindicatori, e i numerosi monitoraggi commissionati dalla regione Liguria negli ultimi vent’anni mostrano che la “sofferenza” dei licheni è più alta proprio intorno alle tre centrali a carbone liguri, La Spezia, Genova e Vado-Quiliano: nella conurbazione di Savona si parla di “deserto lichenico”.

    Poi cita il Piano per la qualità dell’aria della regione Liguria, 2006, secondo cui la centrale è la prima fonte di emissioni di ossidi di azoto, particolato (pm10), ossidi di zolfo, composti organici volatili. Cita monitoraggi sui sedimenti marini: alla foce del torrente Quiliano si trovano concentrazioni di metalli pesanti e policlorobifenili parecchie volte più alte dei limiti ammessi.

    I medici hanno avuto un ruolo importante in questa storia. Nel dicembre 2010 l’ordine dei medici della provincia di Savona ha pubblicato un documento da lasciare senza fiato. Dicevano che la centrale di Vado-Quiliano è una “minaccia reale e consistente per la salute e la vita dei cittadini della provincia di Savona”.

    Il dovere deontologico di intervenire e informare

    Per la prima volta un intervento così ufficiale metteva malattie e morti in relazione alla centrale a carbone: riprendeva i dati Istat sulla mortalità nel savonese, che risulta decisamente più elevata rispetto alla media regionale e nazionale, uomini e donne, sia la mortalità generale sia quella per tumori e per malattie cardiache e cerebrovascolari. Il documento parlava di emissioni di metalli pesanti, sostanze cancerogene, e discuteva di particolato e polveri fini (pm2,5), tralasciate da altri monitoraggi. Concludeva che per tutelare la salute pubblica era meglio chiudere quei gruppi a carbone.

    “I dati sui decessi combaciavano con quelli dei biomonitoraggi disponibili, e questo ci aveva colpito”, mi dice il dottor Ugo Trucco, cardiologo e presidente dell’ordine dei medici di Savona, che ho raggiunto al telefono. Intervenire era “un dovere deontologico», dice: “Il medico è tenuto a considerare l’ambiente in cui la persona vive e lavora quale fattore determinante della salute dei cittadini”, spiega citando il Codice di deontologia medica aggiornato nel 2006. “Noi avevamo il dovere di segnalare il pericolo per la salute rappresentato dall’inquinamento”. Il dottor Trucco insiste sul “dovere di informare”: l’ordine dei medici è intervenuto solo in sedi istituzionali, con la cittadinanza. “Abbiamo cominciato un percorso con gruppi di cittadini che chiedevano di essere informati”.

    Il documento dell’ordine dei medici ha avuto un peso determinante, “mi ha convinto a prestare attenzione anche alle segnalazioni che venivano dai cittadini”, dirà il procuratore della Repubblica Francantonio Granero durante un’audizione parlamentare lo scorso gennaio).

    ‘Ci siamo resi conto che tutto ciò che veniva architettato e deciso era fatto per eludere, non per risolvere’

    “Pensavamo che con tutta questa documentazione, l’impianto a carbone non sarebbe mai stato autorizzato”, prosegue Gianfranco Gervino: “Ma ci sbagliavamo”.

    Nel 2011 infatti la regione Liguria ha concesso la sua autorizzazione alla società Tirreno Power, con un parere favorevole “in blocco” al nuovo impianto progettato dall’impresa e ai vecchi gruppi già in funzione. Pochi mesi dopo, marzo 2012, il ministero dello sviluppo economico ha dato l’autorizzazione finale. E il caso è scoppiato.

    Da tempo cittadini, associazioni e comitati si erano coordinati dando vita a una Rete savonese fermiamo il carbone, che riunisce comitati locali e associazioni come Uniti per la salute, Arci e organizzazioni ambientaliste nazionali come Legambiente, Wwf e Greenpeace.

    Un impianto “in regime di autocontrollo”

    La rete di cittadini si è sentita “tradita” dai suoi amministratori. Nonostante i problemi ormai evidenti le autorità avevano autorizzato un impianto carente sotto molti aspetti: “Non hanno mai neppure ricoperto il carbonile, per fermare almeno le polveri sollevate dal vento”. Eppure nel 2011 la società ha distribuito 700 milioni in dividendi, “davvero non potevano investire per un’opera muraria? Hanno guadagnato sulla nostra pelle”, sento dire durante un’assemblea pubblica nella sala del consiglio comunale di Savona.

    Ormai la vicenda del carbone a Vado Ligure era diventata un caso nazionale. Cittadini e ambientalisti hanno firmato ricorsi e presentato esposti alla magistratura. E anche la procura della repubblica è scesa in campo.

    L’indagine coordinata dal procuratore Francantonio Granero segue due binari paralleli: il danno provocato dalle emissioni del carbone alla salute dei cittadini (le ipotesi di disastro ambientale e omicidio colposo plurimo), e le violazioni che hanno permesso alla società di eludere le norme (riassunte nell’ipotesi di abuso d’ufficio).

    I magistrati hanno considerato gli anni dal 2000 al 2007 perché sono quelli su cui esistono dati sanitari più completi, e si sono limitati alle malattie respiratorie e cardiovascolari, senza dubbio attribuibili alla centrale: non hanno contato i tumori perché, sebbene sia assolutamente certo che le emissioni del carbone provocano diversi tumori, è impossibile collegare con certezza la malattia a una singola causa.

    La storia delle autorizzazioni integrate ambientali (Aia) aiuta a capire. Nel 2007 è entrato in vigore un nuovo regime di autorizzazioni e Tirreno Power ha dovuto chiedere una “autorizzazione integrata ambientale” per l’impianto che comprendeva il turbogas e i due vecchi gruppi a carbone. Poco dopo ha chiesto anche di autorizzare il potenziamento della centrale con un nuovo impianto a carbone, che a quanto pare avrebbe usato una tecnologia ultramoderna.

    I vecchi gruppi erano ancora quelli degli anni settanta e difficilmente sarebbero stati autorizzati, certo non senza ampi interventi per limitare le emissioni. Poi però le due richieste sono state unificate, e la “Aia” è stata concessa per l’impianto esistente insieme a quello da costruire: l’azienda dichiarava che i gruppi più vecchi sarebbero stati smantellati con l’arrivo del nuovo. Di fatto, un impianto obsoleto ha avuto in regalo altri sei anni di vita (l’autorizzazione è stata poi revocata dopo il sequestro giudiziario).

    Certo, quell’autorizzazione era condizionata. Ma qui il meccanismo descritto dagli inquirenti diventa perverso. Le autorità dettano alcune condizioni (“prescrizioni”), e danno all’azienda una scadenza temporale per mettersi in regola. Quando i termini di una prescrizione stanno per scadere, l’azienda presenta una nuova domanda e ottiene una nuova autorizzazione che implica nuove prescrizioni e nuove scadenze. Di coprire il carbonile per esempio si parlava dal 2002, la prescrizione formale è del 2012, ma a tutt’oggi il carbone resta scoperto.

    Questo meccanismo funziona, ovviamente, se le autorità pubbliche prendono per buoni gli impegni dichiarati dall’azienda e concedono dilazioni. E secondo la procura della repubblica di Savona, è proprio ciò che è accaduto a Vado Ligure.

    Se il ministero scrive “una porcata”

    “La vera controparte, insieme all’azienda, sono diventati la regione, i comuni, la provincia”, ha detto il procuratore Granero durante una audizione parlamentare nel gennaio scorso: “Ci siamo resi conto che tutto ciò che veniva architettato e deciso era fatto per eludere, non per risolvere”.

    Dall’esame dei verbali del consiglio d’amministrazione di Tirreno Power, ha aggiunto il magistrato, si capisce che l’azienda non aveva mai davvero pianificato di investire nel nuovo gruppo a carbone: “È stato usato come specchietto per le allodole per consentire il prolungamento del funzionamento dei due gruppi vetusti”. Da quei verbali risulta inoltre che l’azienda aveva previsto fin dal 2012 di ridurre l’organico di 160 dipendenti, “non è a causa del sequestro dell’impianto che sono stati licenziati”.

    Tra le prove raccolte dai pm ci sono le intercettazioni telefoniche e ambientali fatte dai carabinieri del Nucleo operativo ecologico. Come quella in cui due dirigenti del ministero dell’ambiente discutono di scrivere un’ordinanza che permetta il dissequestro la centrale, aggirando la legge che impone di coprire il carbone: “Cerchiamo di fare una porcata… che almeno sia leggibile”, si dicono. “Un porcellum”. E ancora: “Abbiamo una porcata da fare in trenta minuti scritta da loro, dallo sviluppo economico”. “Se si volesse fare una cosa pulita”… “questa pulita non potrà mai essere”.

    “Le azioni dei funzionari pubblici hanno sempre avuto un input politico”, ha osservato Francantonio Granero durante una nuova audizione presso la camera dei deputati, l’8 settembre scorso: dove il magistrato, ormai da alcuni giorni in pensione e non più titolare dell’inchiesta, è stato davvero esplicito (si può ascoltare qui). Ha parlato di “torsioni amministrative”, di una pubblica amministrazione “vassallo del mondo finanziario”, “mi sono sentito dire ‘queste norme le scrivono le aziende’”, e di pressioni.

    La capacità installata in Italia è nettamente superiore al consumo di energia elettrica

    Dopo il sequestro dell’impianto, Tirreno Power ha “avviato un frenetico lavorio” per ottenere la riapertura: “Un’azione di lobby intensa, a tutti i livelli, senza lasciare nulla di intentato”, ha detto il magistrato. Il vertice aziendale ha cercato per esempio di far aprire un provvedimento disciplinare nei suoi confronti, come risulta dall’intercettazione in cui Massimiliano Salvi, allora direttore di Tirreno Power, chiede a un dirigente del ministero dell’ambiente: “Ma non si può fare un esposto al Csm? Non si può far aprire un’indagine al ministero della giustizia?”. Una cosa simile avrebbe messo fine all’indagine. La manovra, osserva Granero, “mi ha solo rafforzato nella convinzione di essere nel giusto: avevamo toccato qualcosa di molto grave”.

    Tirreno Power sull’orlo della bancarotta

    Il sequestro dei gruppi a carbone della centrale di Vado-Quiliano è stato un colpo pesante per Tirreno Power. La società oggi appartiene al 50 per cento a Engie, più nota con il vecchio nome Gaz de France-Suez (controllata dallo stato francese), e per l’altra metà a Energia italiana, consorzio in cui Sorgenia (gruppo De Benedetti) ha il 78 per cento, con Hera e Iren quali azionisti minori.

    Tirreno Power rischia la bancarotta. Non è riuscita a far certificare il bilancio 2013, ma nel gennaio del 2015 ha ottenuto una ristrutturazione del debito (concessa da Unicredit, Bnp-Paribas e Mediobanca). Non è bastato però, e nel luglio 2015 l’azienda ha ottenuto una seconda ristrutturazione: stavolta da un pool di dieci banche tra cui la Cassa depositi e prestiti.

    “La realtà è che Tirreno Power era già in difficoltà sul mercato dell’energia ancora prima del sequestro»”, dice Antonio Tricarico, direttore di Re:Common, associazione che insieme a Legambiente, Greenpeace e Wwf sostiene la Rete dei cittadini contro il carbone. Del resto, la chiusura dei gruppi a carbone nell’ultimo anno e mezzo “ha dimostrato che quell’energia non è affatto necessaria”, fa notare Legambiente: la capacità installata in Italia è nettamente superiore al consumo di energia elettrica.

    Le banche hanno rifinanziato il debito dell’azienda, per la secnda volta in pochi mesi, sulla base di un piano industriale depositato in luglio presso il tribunale fallimentare di Roma: “Tutt’ora però nessuno lo ha visto, benché in teoria sia un atto pubblico”, sottolinea Tricarico.

    Le banche dovrebbero fare attenzione a finanziare Tirreno Power, aggiunge: “Crediamo che l’impianto di Vado Ligure sia uno stranded asset, destinato alla chiusura definitiva. E troviamo preoccupante che tra le banche finanziatrici ci sia anche la Cassa depositi e prestiti, che gestisce i risparmi dei cittadini raccolti da Poste italiane”.

    Il portavoce dell’azienda, Giorgio Tedeschi, raggiunto al telefono, ci dice che il piano industriale resta riservato “perché le procedure della legge fallimentare sono in corso, c’è una procedura concorsuale che va conclusa”.

    Ma ha aggiunto che i piani aziendali sono legati alla possibilità di “trovare un’autorizzazione integrata ambientale che sia fattibile”, perché quella rilasciata dal ministero dell’ambiente “a nostro avviso detta condizioni tecnicamente impossibili” (Tirreno Power infatti ha presentato un ricorso), e comunque “il nuovo piano industriale non contempla più i vecchi gruppi a carbone”, quelli su cui ha indagato la procura di Savona.

    Aggiunge però, a scagionare l’azienda, che dopo un anno e mezzo di chiusura dell’impianto a carbone la concentrazione di polveri nocive a Vado-Quiliano non è sensibilmente migliorata. E che le accuse formulate dalla magistratura “sono di tipo statistico, cioè non ci sono vittime con nome e cognome ma solo una valutazione statistica sulla probabilità di decessi”. Già, si chiama epidemiologia – “il danno collettivo non è meno grave del danno a un singolo individuo”, mi aveva detto il dottor Trucco, “sappiamo che un dato numero di persone è destinato a morire a causa di quelle emissioni, anche se non sappiamo chi sono: continuare a inquinare significa condannarle”.

    Il carbone di Vado approda a Parigi

    Il partner francese di Tirreno Power, è consapevole di essere implicato in una vicenda giudiziaria – e in una impresa a rischio di bancarotta? Di sicuro ne è informata l’assemblée nationale, il parlamento francese, che nel giugno scorso ha invitato l’avvocato Matteo Ceruti, rappresentante legale delle associazioni savonesi che si battono contro la centrale di Vado-Quiliano.

    Così il caso di Vado Ligure è approdato oltralpe. Un sabato mattina, il 10 ottobre scorso, la sala del consiglio comunale di Savona ha ospitato un incontro pubblico convocato dalla Rete no al carbone. C’era anche Malika Peyraut, rappresentante di Amis de la terre, filiazione francese di una nota organizzazione ambientalista internazionale. “Tra poche settimane Parigi ospiterà la conferenza delle Nazioni Unite sul clima”, ha detto, “e il nostro presidente François Hollande chiede al mondo intero di impegnarsi contro i gas di serra, di decarbonizzare: com’è possibile che intanto lo stato investa su un impianto a carbone obsoleto? È inaccettabile, e noi ci batteremo perché Engie cominci a disinvestire dal carbone”.

    Il prossimo atto di questa storia si svolgerà in tribunale? Certo sarà un processo combattuto: Tirreno Power ha un collegio di difesa agguerrito, guidato dall’avvocata Paola Severino, ex ministra della giustizia.

    Intanto nella centrale di Vado-Quiliano il mucchio nero del carbonile è calato. Durante l’estate è scomparso anche il condotto sopraelevato che trasportava il carbone dal porto alla centrale, notano con sorpresa gli attivisti di Uniti per la salute, con cui ho visitato la zona. Filippo (nome fittizio, ndr), che abita a un centinaio di metri in linea d’aria dal muro di cinta, ricorda quando la centrale ha cominciato a funzionare, nel 1972: “Ero un bambino e per me quello era il panorama. Ci sono cresciuto. Quando tornavo da fuori, alla vista delle ciminiere pensavo ‘sono a casa’. Non immaginavo di convivere con il mostro. Non sapevo quanto avrebbe condizionato la mia salute, e ora quella di mio figlio”.

    Chissà se sta per vedere la fine del carbone a Vado Ligure.

    https://www.internazionale.it/reportage/2015/11/07/vado-ligure-carbone-inquinamento
    #pollution #environnement #charbon #énergie #extractivisme #santé #Italie #résistance #Tirreno_Power #Quiliano #Vado #libéralisation #privatisation #Gaz_de_France-Suez #justice #procès #uniti_per_la_salute

    ping @daphne @albertocampiphoto

  • Un artefact de pierre gravé provenant de Crimée a pu aider à démontrer le symbolisme néandertalien
    2 mai 2018

    (la gravure me fait penser à celle-ci trouvée à Gibraltar -voir ci-après)

    https://seenthis.net/messages/671855

    Premier point :

    Les résultats de l’analyse du flocon cortical gravé de Kiik-Koba sont formalisés dans le cadre interprétatif proposé dans cette étude (Fig 9 ci-dessous). Ce dernier constitue un outil efficace pour affiner et éliminer systématiquement certaines hypothèses et combiner toutes les informations disponibles afin d’évaluer la pertinence des autres.

    http://journals.plos.org/plosone/article/figure?id=10.1371/journal.pone.0195049.g009

    Deuxième point : éliminer les d’autres utilisations possibles.

    L’emplacement de la gravure sur le cortex et la façon dont les lignes ont été produites indiquent que le cortex a été gravé après que le flocon ait été détaché du noyau, éliminant les causes qui ont pu conduire à marquer le cortex d’un nodule. Un certain nombre de causes pour produire des marques sur un flocon peuvent également être rejetées.
    – Les lignes sur le cortex sont clairement différentes des impacts produits lors de l’utilisation d’un caillou doux comme retouchoir.
    – Bien que plat, le cortex est trop petit pour être utilisé comme planche à découper, et les lignes portent des caractéristiques diagnostiques indiquant qu’elles ont été faites par un point plutôt que par le bord de l’outil en pierre taillée dans un mouvement de coupe.
    – La surface du cortex est trop petite et le cortex trop mince pour accepter comme raisonnable l’hypothèse que l’intention de l’artisan était d’extraire la poudre calcaire ou d’empêcher la libération de cette poudre pendant l’utilisation du flocon.
    – Les cicatrices de paillettes présentes sur la face dorsale ont été soit enlevées avant que le flocon soit détaché du nodule, soit constituées de cicatrices marginales de micro-flocons résultant de l’utilisation de l’outil. Les deux sont incompatibles avec l’hypothèse que le grattage a été appliqué pour augmenter le caractère invasif d’une retouche.
    – Augmenter l’adhérence d’un adhésif pour enfiler l’objet, ou l’enduire d’un composé organique pour faciliter la préhension lors de son utilisation comme outil, est peu probable en raison de la petite taille de l’objet et parce que les points de départ des lignes sont très proches du tranchant, portant des cicatrices de micro-flocons interprétées comme résultant de l’utilisation.
    – Le revêtement de cette zone avec un adhésif aurait laissé une zone active très étroite, réduisant ainsi l’efficacité de la bord de l’outil dans une action de raclage ou de coupe.
    – Bien que l’amélioration de la préhension puisse apparaître comme une possibilité plus viable, il faut considérer que la surface du cortex sur le flocon est plus petite que celle du bout du doigt et qu’en raison de sa finesse le flocon se casserait facilement s’il était utilisé . En outre, cette interprétation n’explique pas pourquoi l’artisan a pris soin, lors de la gravure de chaque nouvel ensemble, d’arrêter soigneusement les lignes avant d’atteindre le bord du cortex et de laisser une bande vide autour de la zone gravée.

    – Le doodling est généralement défini comme l’action de produire sans but des modèles sans rapport avec la tâche principale, sans attention particulière spécifiquement dédiée au processus. Comme le gribouillage a lieu pendant un certain laps de temps, il nécessite généralement une surface assez grande et est également intrinsèquement lié à la possibilité de marquer cette surface à l’aise, relativement sans effort, alors que l’attention est dirigée ailleurs. La surface minuscule du cortex et l’attention focalisée nécessaire pour graver les lignes avec précision contre l’hypothèse du gribouillage. Ce qui précède rend moins probable un but purement fonctionnel ou non-porteur pour la gravure.

    Conclusion :

    Ainsi, nous devrions considérer la possibilité que le motif ait été délibérément gravé pour exprimer et / ou communiquer un sens.

    De plus :

    La découverte d’un flocon similaire, qui ne porte aucune gravure, dans la même couche, indique que le marquage des flocons corticaux de bonne qualité n’était pas un comportement systématique chez Kiik-Koba. Ce fait rend peu probable que l’objet représente un cas particulier de marquage de la propriété. Le fait que les lignes sont dans certains cas superposées et difficiles à distinguer visuellement suggère que des fonctions symboliques et de comptage seraient peu probables pour le modèle pris isolément, ou pour ses éléments individuels. Au lieu de lignes prises isolément, c’est plutôt le contraste entre le fond blanchâtre et le centre du cortex lourdement haché qui aurait pu être utilisé pour rappeler une information à l’utilisateur du flocon ou éventuellement en communiquer un lorsque l’outil a été transmis à quelqu’un d’autre. Ce fait et la petite taille de la gravure sont compatibles avec la possibilité que le signe était destiné à transmettre une information seulement à un petit nombre d’individus. La précision avec laquelle la gravure a été exécutée indique une très bonne coordination œil-main et de bonnes aptitudes motrices employées avec effort, attention aux détails, et une intention de cadrer le motif incisé dans la surface corticale donnée. Cela pourrait être compatible avec une interprétation représentationnelle possible de l’objet.

    Une même conclusion dans l’article de résumé :

    L’objet provient de la couche IV, la même couche dans laquelle L’enterrement des enfants de Néandertal a été mis au jour, qui contient une industrie para-micoquienne de type Kiik-Koba datée entre environ 35 et 37 kcal BP. L’analyse microscopique et la reconstruction 3D des rainures sur le cortex de ce petit flocon de silex, démontrent que les incisions représentent une gravure délibérée faite par un artisan qualifié, probablement avec deux points différents. Les lignes sont presque parfaitement encadrées dans le cortex, témoignant de mouvements bien contrôlés. C’est particulièrement le cas compte tenu de la petite taille de l’objet, ce qui rend cette tâche difficile. La production de la gravure a nécessité un excellent contrôle neuromoteur et volontaire, ce qui implique une attention focalisée. L’évaluation de l’évidence de Kiik-Koba à la lumière du cadre interprétatif proposé soutient l’idée que la gravure a été faite avec une intention de représentation.

    http://journals.plos.org/plosone/article/figure/image?size=inline&id=info:doi/10.1371/journal.pone.0195049.g008

    L’article original : http://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0195049

    Le résumé : https://www.sciencedaily.com/releases/2018/05/180502174928.htm

    #Préhistoire #Ana_Majkić #Francesco_d’Errico #Vadim_Stepanchuk #Néandertal #art #CNRS #PACEA #Université_de_Bordeaux

  • Fracking Romania

    The McIntyres felt like they had discovered gold 20 years ago, when they moved into an area far from the city and drilled a well that yielded crystal clear and freezing cold water. Their previous home had no running water, so the remote plot of land in Woodlands, 30 miles north of Pittsburgh, nestled amidst lush trees and verdant bushes, felt like paradise.
    But this turned into a nightmare in January 2011, when the family suddenly became sick. “Headaches, uncontrollable diarrhea, even my adult children were experiencing the same symptoms that we were having”, says Janet McIntyre. “My husband turned on our kitchen faucet to find that our water was foaming, spitting, and purple.”

    Meanwhile in the poorest corner of the European Union, a Romanian villager shows off his most prized possession, a water fountain with a stone cross and a portrait of Jesus.
    Last spring, Dumitru Fânaru, a former councilor from the community of #Vadurile, received an unexpected visit from “some Americans” who photographed his water well and gave him $40 to dig in his backyard.


    http://fracking.casajurnalistului.ro/english
    #Roumanie #fracturation_hydraulique #énergie #gaz_de_schiste #santé #Chevron

  • Moscow Sculptures Smashed By Orthodox Activists As ’Blasphemous’
    http://www.rferl.org/content/moscow-sculptures-smashed-orthodox-activists-blasphemous/27190081.html

    Sculptures by a renowned Soviet artist on show in central Moscow were smashed after being denounced by Orthodox activists as “blasphemous.

    Delusional people came to the exhibition who broke several works belonging to the Manege collection, by #Vadim_Sidur,” said Yelena Karneyeva, a spokeswoman for the Manege art center, by the Kremlin walls.

    Several sculptures are completely smashed,” she said on August 14, adding that police had come and led away the activists. The works were made of plaster and linoleum.
    […]
    The exhibition — called Sculptures That We Don’t See — showed works by Soviet sculptors that did not see the light of day during the Soviet period because they were nonconformist.

    The show, which opened to the public on August 14, included some works with religious themes, including a crucifixion bas-relief.

    Sidur was an avant-garde artist unable to show his nonconformist works publicly in the Soviet era. He died in 1986. A museum in Moscow is now dedicated to his work, and his art has been sold at international auction houses such as Sotheby’s.

    • The Sculptures We Do Not See | МВО «Манеж»
      http://moscowmanege.ru/en/the-sculptures-we-do-not-see

      The Sculptures We Do Not See
      14 August — 6 September 2015
      Стоимость полного билета - 250 рублей, льготного - 50 рублей.
       The official opening of the exhibition on August 13 at 19.00
       
      Moscow Department of Culture
      The Museum and Exhibition Association Manege (MEA Manege)
       
      On August 14th, a group exhibition of legendary Moscow sculptors, participants of the «LeSS» art group, Vadim Sidur, Nikolai Silis and Vladimir Lemport, is opening at the Central exhibition hall Manege.
       
      The exhibition «The Sculptures We Do Not See» is a full-scale research of the so-called «cellar nonconformism» – a phenomenon that took place in the Soviet Union side-by-side with the conventional art scene. Dozens of works of Vadim Sidur, Leonid Berlin, Anatoli Slepyshev and Alexander Pozin from the MEA Manege collection are exhibited together with Nikolai Silis’s and Vladimir Lemport’s art works.
       
      The analysis of Soviet formalism is impossible when considered outside of Soviet and contemporary Russian art history. That is why works by such contemporary artists as Anatoli Osmolovski, Haim Sokol, Dmitri Gutov, Alexander Povzner and many others will also be on display.
       
      In 1954 young Moscow sculptors Vladimir Lemport, Vadim Sidur and Nikolai Silis set up an art group «LeSS» (an acronym deriving from their last names). This group stayed active until 1968. While fulfilling state demands, the three sculptors took part in creating the most vivid form of ideological propaganda – monumental sculptures integrated into the architecture of late Soviet modernism. But, due to the exclusion of formalism from the USSR art history, these artists had to switch to small statuary, so their works were to stay in the cellars of their studios for ages.

    • Le groupe Божья воля (La volonté de Dieu) s’était déjà manifesté en 2013 en perturbant le Musée d’État Darwin et affichant la date conforme au calendrier créationniste orthodoxe, 7522.
      Православные активисты разбили скульптуры на выставке в « Манеже » - Интерфакс
      http://www.interfax.ru/culture/460370

      В марте 2013 года участники движения «Божья воля», которое возглавляет Цорионов, привлекли внимание СМИ тем, что, по данным пресс-службы партии «Яблока», ворвались в офис этой партии в Москве, взяли всю находящуюся в свободном доступе литературу, изданную партией, и сожгли ее у вестибюля станции «Новокузнецкая».

      Кроме того, участники «Божьей воли» организовали акцию в Государственном Дарвиновском музее в Москве. Они читали нараспев строки из Библии «В начале сотворил Бог небо и землю», осыпали посетителей, многие из которых были с детьми, разноцветными листовками, а в одном из залов развернули плакаты. Содержание листовок и плакатов сводилось к мысли, что теория эволюции является псевдонаучной. Один из участников залез на крышу здания с белым флагом, на котором было написано «7522», и стал им размахивать. Затем он закрепил там баннер с надписью: «Бог сотворил мир».

      State Darwin Museum - Wikipedia, the free encyclopedia
      https://en.wikipedia.org/wiki/State_Darwin_Museum

      The State Darwin Museum is a natural history museum in Moscow. The museum was founded in 1907 by Alexander Kohts (1880-1964) and was the world’s first museum of evolution explaining the work of Charles Darwin as a causal explanation of nature. The museum taxidermist was then Filipp Fedulov.

  • La #chanson d’un groupe suisse italophone que j’aime beaucoup beaucoup...

    The Vad Vuc - Toulouse-Lautrec

    Voici une partie de la chanson traduite en anglais :

    As a boy I enjoyed defacing posters
    Adorning them with glasses, moustaches, scars and large birds
    Until Toulouse-Lautrec seduced me with Bruant
    And deluded me into thinking I could be a bohemian too.
    Illuminated, I chose to become a rebel artist
    Without considering an obvious prerequisite:
    To practice the art of the street poster
    We must embrace the cause and be on the side
    Of those who pay.

    ...

    At that time I said to myself: “Shut up and learn to swallow
    That work is work and we need to eat”
    And I understood from the big faces with a fixed smile
    That prostitution is not only sexual
    And like Toulouse-Lautrec I will paint my bitches
    Chronicler of my time and of a social disease
    With a simple gesture I will sign my revenge
    Honing my posted works with the disobedience
    Of a canister.

    https://www.youtube.com/watch?v=8drWeUlLPkY

    #street_art #musique #Vad_Vuc #graffiti