• Syria risks another wave of migration, UN food agency warns - Al Monitor
    The United Nations’ World Food Program director told the AP more Syrians will flee the country unless the international community steps in with additional aid.

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    #Covid-19#Syrie#UN#rapport#vaguemigratoire#Humanitaire#Pandémie#Santé#migrant#migration

    https://www.al-monitor.com/pulse/originals/2020/06/syria-wfp-aid-brussels-starvation-reconstruction-assad.html

  • Covid-19, la #frontiérisation aboutie du #monde

    Alors que le virus nous a rappelé la condition de commune humanité, les frontières interdisent plus que jamais de penser les conditions du cosmopolitisme, d’une société comme un long tissu vivant sans couture à même de faire face aux aléas, aux menaces à même d’hypothéquer le futur. La réponse frontalière n’a ouvert aucun horizon nouveau, sinon celui du repli. Par Adrien Delmas, historien et David Goeury, géographe.

    La #chronologie ci-dessus représente cartographiquement la fermeture des frontières nationales entre le 20 janvier et le 30 avril 2020 consécutive de la pandémie de Covid-19, phénomène inédit dans sa célérité et son ampleur. Les données ont été extraites des déclarations gouvernementales concernant les restrictions aux voyages, les fermetures des frontières terrestres, maritimes et aériennes et des informations diffusées par les ambassades à travers le monde. En plus d’omissions ou d’imprécisions, certains biais peuvent apparaitre notamment le décalage entre les mesures de restriction et leur application.

    https://www.youtube.com/watch?time_continue=64&v=mv-OFB4WfBg&feature=emb_logo

    En quelques semaines, le nouveau coronavirus dont l’humanité est devenue le principal hôte, s’est propagé aux quatre coins de la planète à une vitesse sans précédent, attestant de la densité des relations et des circulations humaines. Rapidement deux stratégies politiques se sont imposées : fermer les frontières nationales et confiner les populations.

    Par un processus de #mimétisme_politique global, les gouvernements ont basculé en quelques jours d’une position minimisant le risque à des politiques publiques de plus en plus drastiques de contrôle puis de suspension des mobilités. Le recours systématique à la fermeture d’une limite administrative interroge : n’y a-t-il pas, comme répété dans un premier temps, un décalage entre la nature même de l’#épidémie et des frontières qui sont des productions politiques ? Le suivi de la diffusion virale ne nécessite-t-il un emboîtement d’échelles (famille, proches, réseaux de sociabilité et professionnels…) en deçà du cadre national ?

    Nous nous proposons ici de revenir sur le phénomène sans précédent d’activation et de généralisation de l’appareil frontalier mondial, en commençant par retrouver la chronologie précise des fermetures successives. Bien que resserrée sur quelques jours, des phases se dessinent, pour aboutir à la situation présente de fermeture complète.

    Il serait vain de vouloir donner une lecture uniforme de ce phénomène soudain mais nous partirons du constat que le phénomène de « frontiérisation du monde », pour parler comme Achille Mbembe, était déjà à l’œuvre au moment de l’irruption épidémique, avant de nous interroger sur son accélération, son aboutissement et sa réversibilité.

    L’argument sanitaire

    Alors que la présence du virus était attestée, à partir de février 2020, dans les différentes parties du monde, la fermeture des frontières nationales s’est imposée selon un principe de cohérence sanitaire, le risque d’importation du virus par des voyageurs était avéré. Le transport aérien a permis au virus de faire des sauts territoriaux révélant un premier archipel économique liant le Hubei au reste du monde avant de se diffuser au gré de mobilités multiples.

    Pour autant, les réponses des premiers pays touchés, en l’occurrence la Chine et la Corée du Sud, se sont organisées autour de l’élévation de barrières non-nationales : personnes infectées mises en quarantaine, foyers, ilots, ville, province etc. L’articulation raisonnée de multiples échelles, l’identification et le ciblage des clusters, ont permis de contrôler la propagation du virus et d’en réduire fortement la létalité. A toutes ces échelles d’intervention s’ajoute l’échelle mondiale où s‘est organisée la réponse médicale par la recherche collective des traitements et des vaccins.

    Face à la multiplication des foyers de contamination, la plupart des gouvernements ont fait le choix d’un repli national. La fermeture des frontières est apparue comme une modalité de reprise de contrôle politique et le retour aux sources de l’État souverain. Bien que nul dirigeant ne peut nier avoir agi « en retard », puisque aucun pays n’est exempt de cas de Covid-19, beaucoup d’États se réjouissent d’avoir fermé « à temps », avant que la vague n’engendre une catastrophe.

    L’orchestration d’une réponse commune concertée notamment dans le cadre de l’OMS est abandonnée au profit d’initiatives unilatérales. La fermeture des frontières a transformé la pandémie en autant d’épidémies nationales, devenant par là un exemple paradigmatique du nationalisme méthodologique, pour reprendre les termes d’analyse d’Ulrich Beck.

    S’impose alors la logique résidentielle : les citoyens présents sur un territoire deviennent comptables de la diffusion de l’épidémie et du maintien des capacités de prise en charge par le système médical. La dialectique entre gouvernants et gouvernés s’articule alors autour des décomptes quotidiens, de chiffres immédiatement comparés, bien que pas toujours commensurables, à ceux des pays voisins.

    La frontiérisation du monde consécutive de la pandémie de coronavirus ne peut se résumer à la seule somme des fermetures particulières, pays par pays. Bien au contraire, des logiques collectives se laissent entrevoir. A défaut de concertation, les gouvernants ont fait l’expérience du dilemme du prisonnier.

    Face à une opinion publique inquiète, un chef de gouvernement prenait le risque d’être considéré comme laxiste ou irresponsable en maintenant ses frontières ouvertes alors que les autres fermaient les leurs. Ces phénomènes mimétiques entre États se sont démultipliés en quelques jours face à la pandémie : les États ont redécouvert leur maîtrise biopolitique via les mesures barrières, ils ont défendu leur rationalité en suivant les avis de conseils scientifiques et en discréditant les approches émotionnelles ou religieuses ; ils ont privilégié la suspension des droits à grand renfort de mesures d’exception. Le risque global a alors légitimé la réaffirmation d’une autorité nationale dans un unanimisme relatif.

    Chronologie de la soudaineté

    La séquence vécue depuis la fin du mois janvier de l’année 2020 s’est traduite par une série d’accélérations venant renforcer les principes de fermeture des frontières. Le développement de l’épidémie en Chine alarme assez rapidement la communauté internationale et tout particulièrement les pays limitrophes.

    La Corée du Nord prend les devants dès le 21 janvier en fermant sa frontière avec la Chine et interdit tout voyage touristique sur son sol. Alors que la Chine développe une stratégie de confinement ciblé dès le 23 janvier, les autres pays frontaliers ferment leurs frontières terrestres ou n’ouvrent pas leurs frontières saisonnières d’altitude comme le Pakistan.

    Parallèlement, les pays non frontaliers entament une politique de fermeture des routes aériennes qui constituent autant de points potentiels d’entrée du virus. Cette procédure prend des formes différentes qui relèvent d’un gradient de diplomatie. Certains se contentent de demander aux compagnies aériennes nationales de suspendre leurs vols, fermant leur frontière de facto (Algérie, Égypte, Maroc, Rwanda, France, Canada, entre autres), d’autres privilégient l’approche plus frontale comme les États-Unis qui, le 2 février, interdisent leur territoire au voyageurs ayant séjournés en Chine.

    La propagation très rapide de l’épidémie en Iran amène à une deuxième tentative de mise en quarantaine d’un pays dès le 20 février. Le rôle de l’Iran dans les circulations terrestres de l’Afghanistan à la Turquie pousse les gouvernements frontaliers à fermer les points de passage. De même, le gouvernement irakien étroitement lié à Téhéran finit par fermer la frontière le 20 février. Puis les voyageurs ayant séjourné en Iran sont à leur tour progressivement considérés comme indésirables. Les gouvernements décident alors de politiques d’interdiction de séjour ciblées ou de mises en quarantaine forcées par la création de listes de territoires à risques.

    Le développement de l’épidémie en Italie amène à un changement de paradigme dans la gestion de la crise sanitaire. L’épidémie est dès lors considérée comme effectivement mondiale mais surtout elle est désormais perçue comme incontrôlable tant les foyers de contamination potentiels sont nombreux.

    La densité des relations intra-européennes et l’intensité des mobilités extra-européennes génèrent un sentiment d’anxiété face au risque de la submersion, le concept de « vague » est constamment mobilisé. Certains y ont lu une inversion de l’ordre migratoire planétaire. Les pays aux revenus faibles ou limités décident de fermer leurs frontières aux individus issus des pays aux plus hauts revenus.

    Les derniers jours du mois de février voient des gouvernements comme le Liban créer des listes de nationalités indésirables, tandis que d’autres comme Fiji décident d’un seuil de cas identifiés de Covid-19. Les interdictions progressent avec le Qatar et l’Arabie Saoudite qui ferment leur territoire aux Européens dès le 9 mars avant de connaître une accélération le 10 mars.

    Les frontières sont alors emportées dans le tourbillon des fermetures.

    La Slovénie débute la suspension de la libre circulation au sein de l’espace Schengen en fermant sa frontière avec l’Italie. Elle est suivie par les pays d’Europe centrale (Tchéquie, Slovaquie). En Afrique et en Amérique, les relations avec l’Union européenne sont suspendues unilatéralement. Le Maroc ferme ses frontières avec l’Espagne dès le 12 mars. Ce même jour, les États-Unis annonce la restriction de l’accès à son territoire aux voyageurs issu de l’Union européenne. La décision américaine est rapidement élargie au monde entier, faisant apparaitre l’Union européenne au cœur des mobilités planétaires.

    En quelques jours, la majorité des frontières nationales se ferment à l’ensemble du monde. Les liaisons aériennes sont suspendues, les frontières terrestres sont closes pour éviter les stratégies de contournements.

    Les pays qui échappent à cette logique apparaissent comme très minoritaires à l’image du Mexique, du Nicaragua, du Laos, du Cambodge ou de la Corée du Sud. Parmi eux, certains sont finalement totalement dépendants de leurs voisins comme le Laos et le Cambodge prisonniers des politiques restrictives du Vietnam et de la Thaïlande.

    Au-delà de ces gouvernements qui résistent à la pression, des réalités localisées renseignent sur l’impossible fermeture des frontières aux mobilités quotidiennes. Ainsi, malgré des discours de fermeté, exception faite de la Malaisie, des États ont maintenus la circulation des travailleurs transfrontaliers.

    Au sein de l’espace Schengen, la Slovénie maintient ses relations avec l’Autriche, malgré sa fermeté vis-à-vis de l’Italie. Le 16 mars, la Suisse garantit l’accès à son territoire aux salariés du Nord de l’Italie et du Grand Est de la France, pourtant les plus régions touchées par la pandémie en Europe. Allemagne, Belgique, Norvège, Finlande, Espagne font de même.

    De l’autre côté de l’Atlantique, malgré la multiplication des discours autoritaires, un accord est trouvé le 18 mars avec le Canada et surtout le 20 mars avec le Mexique pour maintenir la circulation des travailleurs. Des déclarations conjointes sont publiées le 21 mars. Partout, la question transfrontalière oblige au bilatéralisme. Uruguay et Brésil renoncent finalement à fermer leur frontière commune tant les habitants ont développé un « mode de vie binational » pour reprendre les termes de deux gouvernements. La décision unilatérale du 18 mars prise par la Malaisie d’interdire à partir du 20 mars tout franchissement de sa frontière prend Singapour de court qui doit organiser des modalités d’hébergement pour plusieurs dizaines de milliers de travailleurs considérés comme indispensables.

    Ces fermetures font apparaitre au grand jour la qualité des coopérations bilatérales.

    Certains États ferment d’autant plus facilement leur frontière avec un pays lorsque préexistent d’importantes rivalités à l’image de la Papouasie Nouvelle Guinée qui ferme immédiatement sa frontière avec l’Indonésie pourtant très faiblement touchée par la pandémie. D’autres en revanche, comme la Tanzanie refusent de fermer leurs frontières terrestres pour maintenir aux États voisins un accès direct à la mer.

    Certains observateurs se sont plu à imaginer des basculements dans les rapports de pouvoirs entre l’Afrique et l’Europe notamment. Après ces fermetures soudaines, le bal mondial des rapatriements a commencé, non sans de nombreuses fausses notes.

    L’accélération de la frontiérisation du monde

    La fermeture extrêmement rapide des frontières mondiales nous rappelle ensuite combien les dispositifs nationaux étaient prêts pour la suspension complète des circulations. Comme dans bien des domaines, la pandémie s’est présentée comme un révélateur puissant, grossissant les traits d’un monde qu’il est plus aisé de diagnostiquer, à présent qu’il est suspendu.

    Ces dernières années, l’augmentation des mobilités internationales par le trafic aérien s’est accompagnée de dispositifs de filtrage de plus en plus drastiques notamment dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Les multiples étapes de contrôle articulant dispositifs administratifs dématérialisés pour les visas et dispositifs de plus en plus intrusifs de contrôle physique ont doté les frontières aéroportuaires d’une épaisseur croissante, partageant l’humanité en deux catégories : les mobiles et les astreints à résidence.

    En parallèle, les routes terrestres et maritimes internationales sont restées actives et se sont même réinventées dans le cadre des mobilités dites illégales. Or là encore, l’obsession du contrôle a favorisé un étalement de la frontière par la création de multiples marches frontalières faisant de pays entiers des lieux de surveillance et d’assignation à résidence avec un investissement continu dans les dispositifs sécuritaires.

    L’épaisseur des frontières se mesure désormais par la hauteur des murs mais aussi par l’exploitation des obstacles géophysiques : les fleuves, les cols, les déserts et les mers, où circulent armées et agences frontalières. À cela s’est ajouté le pistage et la surveillance digitale doublés d’un appareil administratif aux démarches labyrinthiques faites pour ne jamais aboutir.

    Pour décrire ce phénomène, Achille Mbembe parlait de « frontiérisation du monde » et de la mise en place d’un « nouveau régime sécuritaire mondial où le droit des ressortissants étrangers de franchir les frontières d’un autre pays et d’entrer sur son territoire devient de plus en plus procédural et peut être suspendu ou révoqué à tout instant et sous n’importe quel prétexte. »

    La passion contemporaine pour les murs relève de l’iconographie territoriale qui permet d’appuyer les représentations sociales d’un contrôle parfait des circulations humaines, et ce alors que les frontières n’ont jamais été aussi polymorphes.

    Suite à la pandémie, la plupart des gouvernements ont pu mobiliser sans difficulté l’ingénierie et l’imaginaire frontaliers, en s’appuyant d’abord sur les compagnies aériennes pour fermer leur pays et suspendre les voyages, puis en fermant les aéroports avant de bloquer les frontières terrestres.

    Les réalités frontalières sont rendues visibles : la Norvège fait appel aux réservistes et retraités pour assurer une présence à sa frontière avec la Suède et la Finlande. Seuls les pays effondrés, en guerre, ne ferment pas leurs frontières comme au sud de la Libye où circulent armes et combattants.

    Beaucoup entretiennent des fictions géographiques décrétant des frontières fermées sans avoir les moyens de les surveiller comme la France en Guyane ou à Mayotte. Plus que jamais, les frontières sont devenues un rapport de pouvoir réel venant attester des dépendances économiques, notamment à travers la question migratoire, mais aussi symboliques, dans le principe de la souveraineté et son autre, à travers la figure de l’étranger. Classe politique et opinion publique adhèrent largement à une vision segmentée du monde.

    Le piège de l’assignation à résidence

    Aujourd’hui, cet appareil frontalier mondial activé localement, à qui l’on a demandé de jouer une nouvelle partition sanitaire, semble pris à son propre piège. Sa vocation même qui consistait à décider qui peut se déplacer, où et dans quelles conditions, semble égarée tant les restrictions sont devenues, en quelques jours, absolues.

    Le régime universel d’assignation à résidence dans lequel le monde est plongé n’est pas tant le résultat d’une décision d’ordre sanitaire face à une maladie inconnue, que la simple activation des dispositifs multiples qui préexistaient à cette maladie. En l’absence d’autres réponses disponibles, ces fermetures se sont imposées. L’humanité a fait ce qu’elle savait faire de mieux en ce début du XXIe siècle, sinon la seule chose qu’elle savait faire collectivement sans concertation préalable, fermer le monde.

    L’activation de la frontière a abouti à sa consécration. Les dispositifs n’ont pas seulement été activés, ils ont été renforcés et généralisés. Le constat d’une entrave des mobilités est désormais valable pour tous, et la circulation est devenue impossible, de fait, comme de droit. Pauvres et riches, touristes et hommes d’affaires, sportifs ou diplomates, tout le monde, sans exception aucune, fait l’expérience de la fermeture et de cette condition dans laquelle le monde est plongé.

    Seuls les rapatriés, nouveau statut des mobilités en temps de pandémie, sont encore autorisés à rentrer chez eux, dans les limites des moyens financiers des États qu’ils souhaitent rejoindre. Cette entrave à la circulation est d’ailleurs valable pour ceux qui la décident. Elle est aussi pour ceux qui l’analysent : le témoin de ce phénomène n’existe pas ou plus, lui-même pris, complice ou victime, de cet emballement de la frontiérisation.

    C’est bien là une caractéristique centrale du processus en cours, il n’y a plus de point de vue en surplomb, il n’y a plus d’extérieur, plus d’étranger, plus de pensée du dehors. La pensée est elle-même confinée. Face à la mobilisation et l’emballement d’une gouvernementalité de la mobilité fondée sur l’entrave, l’abolition pure et simple du droit de circuler, du droit d’être étranger, du droit de franchir les frontières d’un autre pays et d’entrer sur son territoire n’est plus une simple fiction.

    Les dispositifs de veille de ces droits, bien que mis à nus, ne semblent plus contrôlables et c’est en ce sens que l’on peut douter de la réversibilité de ces processus de fermeture.

    Réversibilité

    C’est à l’aune de ce constat selon lequel le processus de frontiérisation du monde était à déjà l’œuvre au moment de l’irruption épidémique que l’on peut interroger le caractère provisoire de la fermeture des frontières opérée au cours du mois de mars 2020.

    Pourquoi un processus déjà enclenché ferait machine arrière au moment même où il accélère ? Comme si l’accélération était une condition du renversement. Tout se passe plutôt comme si le processus de frontiérisation s’était cristallisé.

    La circulation internationale des marchandises, maintenue au pic même de la crise sanitaire, n’a pas seulement permis l’approvisionnement des populations, elle a également rappelé que, contrairement à ce que défendent les théories libérales, le modèle économique mondial fonctionne sur l’axiome suivant : les biens circulent de plus en plus indépendamment des individus.

    Nous venons bien de faire l’épreuve du caractère superflu de la circulation des hommes et des femmes, aussi longtemps que les marchandises, elles, circulent. Combien de personnes bloquées de l’autre côté d’une frontière, dans l’impossibilité de la traverser, quand le moindre colis ou autre produit traverse ?

    Le réseau numérique mondial a lui aussi démontré qu’il était largement à même de pallier à une immobilité généralisée. Pas de pannes de l’Internet à l’horizon, à l’heure où tout le monde est venu y puiser son travail, ses informations, ses loisirs et ses sentiments.

    De là à penser que les flux de data peuvent remplacer les flux migratoires, il n’y qu’un pas que certains ont déjà franchi. La pandémie a vite fait de devenir l’alliée des adeptes de l’inimitié entre les nations, des partisans de destins et de développement séparés, des projets d’autarcie et de démobilité.

    Alors que le virus nous a rappelé la condition de commune humanité, les frontières interdisent plus que jamais de penser les conditions du cosmopolitisme, d’une société comme un long tissu vivant sans couture à même de faire face aux aléas, aux zoonoses émergentes, au réchauffement climatique, aux menaces à même d’hypothéquer le futur.

    La réponse frontalière n’a ouvert aucun horizon nouveau, sinon celui du repli sur des communautés locales, plus petites encore, formant autant de petites hétérotopies localisées. Si les étrangers que nous sommes ou que nous connaissons se sont inquiétés ces dernières semaines de la possibilité d’un retour au pays, le drame qui se jouait aussi, et qui continue de se jouer, c’est bien l’impossibilité d’un aller.

    https://blogs.mediapart.fr/adrien-delmas/blog/280520/covid-19-la-frontierisation-aboutie-du-monde
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    • Épisode 1 : Liberté de circulation : le retour des frontières

      Premier temps d’une semaine consacrée aux #restrictions de libertés pendant la pandémie de coronavirus. Arrêtons-nous aujourd’hui sur une liberté entravée que nous avons tous largement expérimentée au cours des deux derniers mois : celle de circuler, incarnée par le retour des frontières.

      https://www.franceculture.fr/emissions/cultures-monde/droits-et-libertes-au-temps-du-corona-14-liberte-de-circulation-le-ret

    • #Anne-Laure_Amilhat-Szary (@mobileborders) : « Nous avons eu l’impression que nous pouvions effectivement fermer les frontières »

      En Europe, les frontières rouvrent en ordre dispersé, avec souvent le 15 juin pour date butoir. Alors que la Covid-19 a atteint plus de 150 pays, la géographe Anne-Laure Amilhat-Szary analyse les nouveaux enjeux autour de ces séparations, nationales mais aussi continentales ou sanitaires.

      https://www.franceculture.fr/geopolitique/anne-laure-amilhat-szary-nous-avons-eu-limpression-que-nous-pouvions-e

    • « Nous sommes très loin d’aller vers un #repli à l’intérieur de #frontières_nationales »
      Interview avec Anne-Laure Amilhat-Szary (@mobileborders)

      Face à la pandémie de Covid-19, un grand nombre de pays ont fait le choix de fermer leurs frontières. Alors que certains célèbrent leurs vertus prophylactiques et protectrices, et appellent à leur renforcement dans une perspective de démondialisation, nous avons interrogé la géographe Anne-Laure Amilhat Szary, auteure notamment du livre Qu’est-ce qu’une frontière aujourd’hui ? (PUF, 2015), sur cette notion loin d’être univoque.

      Usbek & Rica : Avec la crise sanitaire en cours, le monde s’est soudainement refermé. Chaque pays s’est retranché derrière ses frontières. Cette situation est-elle inédite ? À quel précédent historique peut-elle nous faire penser ?

      Anne-Laure Amilhat Szary : On peut, semble-t-il, trouver trace d’un dernier grand épisode de confinement en 1972 en Yougoslavie, pendant une épidémie de variole ramenée par des pèlerins de La Mecque. 10 millions de personnes avaient alors été confinées, mais au sein des frontières nationales… On pense forcément aux grands confinements historiques contre la peste ou le choléra (dont l’efficacité est vraiment questionnée). Mais ces derniers eurent lieu avant que l’État n’ait la puissance régulatrice qu’on lui connaît aujourd’hui. Ce qui change profondément désormais, c’est que, même confinés, nous restons connectés. Que signifie une frontière fermée si l’information et la richesse continuent de circuler ? Cela pointe du doigt des frontières aux effets très différenciés selon le statut des personnes, un monde de « frontiérités » multiples plutôt que de frontières établissant les fondements d’un régime universel du droit international.

      Les conséquences juridiques de la fermeture des frontières sont inédites : en supprimant la possibilité de les traverser officiellement, on nie l’urgence pour certains de les traverser au péril de leur vie. Le moment actuel consacre en effet la suspension du droit d’asile mis en place par la convention de Genève de 1951. La situation de l’autre côté de nos frontières, en Méditerranée par exemple, s’est détériorée de manière aiguë depuis début mars.

      Certes, les populistes de tous bords se servent de la menace que représenteraient des frontières ouvertes comme d’un ressort politique, et ça marche bien… jusqu’à ce que ces mêmes personnes prennent un vol low-cost pour leurs vacances dans le pays voisin et pestent tant et plus sur la durée des files d’attentes à l’aéroport. Il y a d’une part une peur des migrants, qui pourraient « profiter » de Schengen, et d’autre part, une volonté pratique de déplacements facilités, à la fois professionnels et de loisirs, de courte durée. Il faut absolument rappeler que si le coronavirus est chez nous, comme sur le reste de la planète, c’est que les frontières n’ont pas pu l’arrêter ! Pas plus qu’elles n’avaient pu quelque chose contre le nuage de Tchernobyl. L’utilité de fermer les frontières aujourd’hui repose sur le fait de pouvoir soumettre, en même temps, les populations de différents pays à un confinement parallèle.

      Ne se leurre-t-on pas en croyant assister, à la faveur de la crise sanitaire, à un « retour des frontières » ? N’est-il pas déjà à l’œuvre depuis de nombreuses années ?

      Cela, je l’ai dit et écrit de nombreuses fois : les frontières n’ont jamais disparu, on a juste voulu croire à « la fin de la géographie », à l’espace plat et lisse de la mondialisation, en même temps qu’à la fin de l’histoire, qui n’était que celle de la Guerre Froide.

      Deux choses nouvelles illustrent toutefois la matérialité inédite des frontières dans un monde qui se prétend de plus en plus « dématérialisé » : 1) la possibilité, grâce aux GPS, de positionner la ligne précisément sur le terrain, de borner et démarquer, même en terrain difficile, ce qui était impossible jusqu’ici. De ce fait, on a pu régler des différends frontaliers anciens, mais on peut aussi démarquer des espaces inaccessibles de manière régulière, notamment maritimes. 2) Le retour des murs et barrières, spectacle de la sécurité et nouvel avatar de la frontière. Mais attention, toute frontière n’est pas un mur, faire cette assimilation c’est tomber dans le panneau idéologique qui nous est tendu par le cadre dominant de la pensée contemporaine.

      La frontière n’est pas une notion univoque. Elle peut, comme vous le dites, se transformer en mur, en clôture et empêcher le passage. Elle peut être ouverte ou entrouverte. Elle peut aussi faire office de filtre et avoir une fonction prophylactique, ou bien encore poser des limites, à une mondialisation débridée par exemple. De votre point de vue, de quel type de frontières avons-nous besoin ?

      Nous avons besoin de frontières filtres, non fermées, mais qui soient véritablement symétriques. Le problème des murs, c’est qu’ils sont le symptôme d’un fonctionnement dévoyé du principe de droit international d’égalité des États. À l’origine des relations internationales, la définition d’une frontière est celle d’un lieu d’interface entre deux souverainetés également indépendantes vis-à-vis du reste du monde.

      Les frontières sont nécessaires pour ne pas soumettre le monde à un seul pouvoir totalisant. Il se trouve que depuis l’époque moderne, ce sont les États qui sont les principaux détenteurs du pouvoir de les fixer. Ils ont réussi à imposer un principe d’allégeance hiérarchique qui pose la dimension nationale comme supérieure et exclusive des autres pans constitutifs de nos identités.

      Mais les frontières étatiques sont bien moins stables qu’on ne l’imagine, et il faut aujourd’hui ouvrir un véritable débat sur les formes de frontières souhaitables pour organiser les collectifs humains dans l’avenir. Des frontières qui se défassent enfin du récit sédentaire du monde, pour prendre véritablement en compte la possibilité pour les hommes et les femmes d’avoir accès à des droits là où ils vivent.

      Rejoignez-vous ceux qui, comme le philosophe Régis Debray ou l’ancien ministre socialiste Arnaud Montebourg, font l’éloge des frontières et appellent à leur réaffirmation ? Régis Débray écrit notamment : « L’indécence de l’époque ne provient pas d’un excès mais d’un déficit de frontières »…

      Nous avons toujours eu des frontières, et nous avons toujours été mondialisés, cette mondialisation se réalisant à l’échelle de nos mondes, selon les époques : Mer de Chine et Océan Indien pour certains, Méditerranée pour d’autres. À partir des XII-XIIIe siècle, le lien entre Europe et Asie, abandonné depuis Alexandre le Grand, se développe à nouveau. À partir du XV-XVIe siècle, c’est l’âge des traversées transatlantiques et le bouclage du monde par un retour via le Pacifique…

      Je ne suis pas de ces nostalgiques à tendance nationaliste que sont devenus, pour des raisons différentes et dans des trajectoires propres tout à fait distinctes, Régis Debray ou Arnaud Montebourg. Nous avons toujours eu des frontières, elles sont anthropologiquement nécessaires à notre constitution psychologique et sociale. Il y en a même de plus en plus dans nos vies, au fur et à mesure que les critères d’identification se multiplient : frontières de race, de classe, de genre, de religion, etc.

      Nos existences sont striées de frontières visibles et invisibles. Pensons par exemple à celles que les digicodes fabriquent au pied des immeubles ou à l’entrée des communautés fermées, aux systèmes de surveillance qui régulent l’entrée aux bureaux ou des écoles. Mais pensons aussi aux frontières sociales, celles d’un patronyme étranger et racialisé, qui handicape durablement un CV entre les mains d’un.e recruteur.e, celles des différences salariales entre femmes et hommes, dont le fameux « plafond de verre » qui bloque l’accès aux femmes aux fonctions directoriales. Mais n’oublions pas les frontières communautaires de tous types sont complexes car mêlant à la fois la marginalité choisie, revendiquée, brandie comme dans les « marches des fiertés » et la marginalité subie du rejet des minorités, dont témoigne par exemple la persistance de l’antisémitisme.

      La seule chose qui se transforme en profondeur depuis trente ans et la chute du mur de Berlin, c’est la frontière étatique, car les États ont renoncé à certaines des prérogatives qu’ils exerçaient aux frontières, au profit d’institutions supranationales ou d’acteurs privés. D’un côté l’Union Européenne et les formes de subsidiarité qu’elle permet, de l’autre côté les GAFAM et autres géants du web, qui échappent à la fiscalité, l’une des raisons d’être des frontières. Ce qui apparaît aussi de manière plus évidente, c’est que les États puissants exercent leur souveraineté bien au-delà de leurs frontières, à travers un « droit d’ingérence » politique et militaire, mais aussi à travers des prérogatives commerciales, comme quand l’Arabie Saoudite négocie avec l’Éthiopie pour s’accaparer ses terres en toute légalité, dans le cadre du land grabbing.

      Peut-on croire à l’hypothèse d’une démondialisation ? La frontière peut-elle être précisément un instrument pour protéger les plus humbles, ceux que l’on qualifie de « perdants de la mondialisation » ? Comment faire en sorte qu’elle soit justement un instrument de protection, de défense de certaines valeurs (sociales notamment) et non synonyme de repli et de rejet de l’autre ?

      Il faut replacer la compréhension de la frontière dans une approche intersectionnelle : comprendre toutes les limites qui strient nos existences et font des frontières de véritables révélateurs de nos inégalités. Conçues comme des instruments de protection des individus vivant en leur sein, dans des périmètres où l’Etat détenteur du monopole exclusif de la violence est censé garantir des conditions de vie équitables, les frontières sont désormais des lieux qui propulsent au contraire les personnes au contact direct de la violence de la mondialisation.

      S’il s’agit de la fin d’une phase de la mondialisation, celle de la mondialisation financière échevelée, qui se traduit par une mise à profit maximalisée des différenciations locales dans une mise en concurrence généralisée des territoires et des personnes, je suis pour ! Mais au vu de nos technologies de communication et de transports, nous sommes très loin d’aller vers un repli à l’intérieur de frontières nationales. Regardez ce que, en période de confinement, tous ceux qui sont reliés consomment comme contenus globalisés (travail, culture, achats, sport) à travers leur bande passante… Regardez qui consomme les produits mondialisés, du jean à quelques euros à la farine ou la viande produite à l’autre bout du monde arrivant dans nos assiettes moins chères que celle qui aurait été produite par des paysans proches de nous… Posons-nous la question des conditions dans lesquelles ces consommateurs pourraient renoncer à ce que la mondialisation leur offre !

      Il faut une approche plus fine des effets de la mondialisation, notamment concernant la façon dont de nombreux phénomènes, notamment climatiques, sont désormais établis comme étant partagés - et ce, sans retour possible en arrière. Nous avons ainsi besoin de propositions politiques supranationales pour gérer ces crises sanitaires et environnementales (ce qui a manqué singulièrement pour la crise du Cocid-19, notamment l’absence de coordination européenne).

      Les frontières sont des inventions humaines, depuis toujours. Nous avons besoin de frontières comme repères dans notre rapport au monde, mais de frontières synapses, qui font lien en même temps qu’elles nous distinguent. De plus en plus de personnes refusent l’assignation à une identité nationale qui l’emporterait sur tous les autres pans de leur identité : il faut donc remettre les frontières à leur place, celle d’un élément de gouvernementalité parmi d’autres, au service des gouvernants, mais aussi des gouvernés. Ne pas oublier que les frontières devraient être d’abord et avant tout des périmètres de redevabilité. Des espaces à l’intérieur desquels on a des droits et des devoirs que l’on peut faire valoir à travers des mécanismes de justice ouverts.

      https://usbeketrica.com/article/on-ne-va-pas-vers-repli-a-interieur-frontieres-nationales

  • Les services de #réanimation se préparent à trier les patients à sauver

    Les #hôpitaux se préparent à la #vague_épidémique et, en cas de #saturation des #services_de_réanimation, aux dilemmes éthiques pour « trier » les patients accédant aux soins. En #Alsace, ces #arbitrages sont déjà d’actualité ; d’autres régions anticipent. Avec des consignes plus ou moins explicites.

    https://www.mediapart.fr/journal/france/200320/les-services-de-reanimation-se-preparent-trier-les-patients-sauver
    #tri #France #sélection #éthique #évitable #inévitable #inacceptable #acceptable

  • CORONAVIRUS : UN SCIENTIFIQUE FUSTIGE LE GOUVERNEMENT

    Le coronavirus fait désormais partie de notre quotidien. Il bouleverse nos existences, menace des milliers de vies, contribue à nous entraîner dans une crise financière inédite. Mais qui est donc ce coronavirus ? Pourquoi s’est-il montré bien plus nocif qu’une grippe exceptionnelle ? Pourquoi s’est-il généralisé plus vite qu’Ebola ? Pourquoi les autorités sanitaires françaises semblent l’avoir à ce point sous-estimé ? Quelle est la meilleure méthode pour le combattre ? Qu’est-ce qu’il dit de notre pays, dans son rapport avec la santé publique et la recherche fondamentale ?

    Pour en parler, nous nous sommes mis en contact avec #Samuel_Alizon. Samuel Alizon est biologiste, directeur de recherche au CNRS, spécialiste en #modélisation des maladies infectieuses. Il a beaucoup travaillé sur la reproduction du coronavirus. C’est aussi un chercheur engagé, qui a des idées assez claires sur la recherche fondamentale en France. Une recherche maltraitée depuis trop longtemps par les pouvoirs politiques successifs.

    https://www.youtube.com/watch?v=QwFKTE7XfEw

    #coronavirus #science #recherche #covid-19 #conseil_scientifique #maladie_émergente #immunité_de_groupe #immunité #temporalité #pic_épidémique #vague_épidémique #économie #recherche_publique #fermeture_des_frontières #dépistage #pandémie #élevage_intensif #industrie_agro-alimentaire

    –------

    –-> avec une explication intéressante sur la question de l’ immunité de groupe

    –-> vers la minute 14’50, Samuel Alizon parle des #prix_des_médicaments et les #brevets (ping @fil)

    –-> à partir de la minute 16’10 une réponse autour du (sous-)financement de la recherche publique —> lien avec la lettre ouverte de #Bruno_Canard : https://seenthis.net/messages/829489

    –-> problèmes liés au non-dépistage systématique (à partir de la minute 22’50) : estimation de la #prévalence, problème du calcul du #taux_de_létalité

    –-> 24’15 : maintien des #élections_municipales

    • Sur le maintien des élections il n’a aucun doute (24’36")

      Je comprends qu’il ne puisse pas annoncer du jour au lendemain la fermeture des écoles, mais du coup maintenir les élections juste avant, la veille, c’est déjà problématique… Annoncer la fermeture totale des lieux publics la veille des élections, là ça ne faisait plus de sens. Je ne comprends pas la logique qui a pu conduire à cela. Ca a forcément favorisé la propagation du virus, ne serait-ce que d’aller voter vous augmentez le nombre de personnes avec qui vous avez des contacts, même si c’est des contacts assez distants.

      #in_retrospect

      En conclusion : difficile d’être alarmiste (NDLR : !!!), mais il y a des facteurs anthropiques moteurs dans l’émergence des nouvelles épidémies : urbanisation, marchandisation de la santé, industrialisation de l’agriculture.

  • Le 20 décembre 2019, je reçois, par mail, ce message de "pub" d’une formation qui nous est proposée dans notre #université (#Université_Grenoble_Alpes) :

    L’#UGA nous informe de la mise en place à la formation #communication_assertive et bienveillante dans les relations professionnelles .

    Deux sessions au choix sont ouvertes :

    Soit les 29 & 30 juin 2020
    soit les 03 & 04 décembre 2020

    La date limite d’inscription est : j - 15 avant la date de la formation

    La formation est placée sous le thème " #efficacité professionnelle ".

    Objectifs de la formation :

    A l’issue de la formation, les participants seront capables de :

    – Décoder leur comportement et celui des autres dans les relations professionnelles

    – Communiquer avec #tact et #diplomatie

    – Etablir des #attitudes_positives au quotidien

    – Développer des relations professionnelles harmonieuses et efficaces

    Programme :

    1. Prendre conscience de son comportement

    – Identifier les raisons de ne pas de comprendre

    – Comprendre l’image que l’on renvoie à ses interlocuteurs

    – Prendre conscience de l’image de sa communication écrite

    – Identifier son comportement dans les situations relationnelles

    2. Savoir dialoguer avec tact et souplesse

    – Pratiquer l’écoute active et savoir utiliser les 5 types de questions

    – Utiliser les 3 techniques de reformulation

    – Améliorer sa communication non verbale

    – Etre congruent entre son langage verbal et non-verbal

    – Ajuster sa communication à son interlocuteur

    – Choisir son vocabulaire pour communiquer avec précision et tact à l’écrit

    3. Savoir soutenir une position claire et diplomate

    – Etre assertif : utiliser la méthode DESC

    – Exprimer son avis sans juger l’autre

    – Formuler des critiques constructives

    – Faire face aux critiques

    – Formuler un refus sans provoquer de tension

    – Faire et accepter des compliments dans le monde professionnel

    Durée : 2 jours

    Public : Toute personne souhaitant optimiser sa communication afin d’améliorer ses relations professionnelles

    –--------

    Sur ce, je réponds à une collègue, en colère :

    Plus de moyens, moins de compétition, moins de darwinisme social résoudrait la moitié des problèmes sans formations à la communication bienveillante !

    –-> je fais évidemment allusion aux propos tenus par #Antoine_Petit (à la tête du #CNRS) qui a appelé à une loi « darwinienne » pour le financement de la #recherche. « Une loi ambitieuse, inégalitaire — oui, inégalitaire, une loi vertueuse et darwinienne, qui encourage les scientifiques, équipes, laboratoires, établissements les plus performants à l’échelle internationale, une loi qui mobilise les énergies. »
    https://seenthis.net/messages/815560

    #formation #bienveillance #communication_bienveillante #travail #relations_professionnelles #inégalités #performance #compétition #attitude_positive #harmonie #hypocrisie #image #tact #souplesse #écoute_active #techniques_de_reformulation #communication #communication_non_verbale #langage_verbal #langage_non-verbal #vocabulaire #méthode_DESC #critiques_constructives

    • Et parallèlement à l’#Université d’#Amsterdam... la week of #work_stress !

      Message from the works council

      Dear all,

      The week of 11th of November is the week of work stress. It is the week where the university brings out its petting puppies, makes you bikeblend your smoothie, and has you beat a few djembe tunes to let go of your #stress. Some might argue that it is a nice gesture of the employer, but we of the FNV in the OR find it a slap in the face of the employee. It adds insult to injury.

      This waste of money again shows that the faculty is not taking work pressure seriously. We said it last year, and we said it again this year: “stop monkeying around and actually deal with the causes of work pressure”. Work pressure is not that difficult. There are either too many tasks for the number of people, or there are not enough people for the number of tasks. So the answers are also simple. If an organization is financially healthy, you hire more people. If the organization is financially unhealthy, you are stuck with reducing the tasks. There is no rocket science involved.

      Yet as you can see in this week of work stress, the faculty seems keen to responsiblize the individual for the work pressure he or she is experiencing. This leads to offers such as #time_management (we just received an email that there are two spots still available), #yoga, and #mindfulness. But these are just bandaids ("lapjes voor het bloeden" as the Dutch expression goes) that obscure the structural faults of the system. There are too many administration processes. There is too much institutional distrust that you are not doing your work correctly leading to for instance to ’#jaargesprekken' being moments where you defend yourself instead of discussing how you would like to grow as a professional. There are criteria for promotion that seem to change during the process. We have to accept budget cuts in our teaching programme while at the same time the faculty wants to start new programmes that make new claims on budget and staff.

      Recently, our support staff at EOSS was confronted with a report that was framed as research about the high work pressure they are experiencing. Yet it actually placed all the blame at the staff of EOSS and suggested their so-called inefficient work and non-conformance to instructions from management was the cause of their work pressure. Another signal that work pressure is not taking seriously by management and the individual employee is again responsibilized for his or her work’ stress’. The Works Council will keep pushing the Faculty and the UvA to make meaningful structural changes that address work pressure instead of blaming the victim. Namaste.

      XXXX (FNV Works Council Representative)

      Reçu via email d’une amie/collègue qui y travaille...

    • Et petit exemple d’#Angleterre (#UK):

      Universities have driven their workers into the ground. That’s why I’m striking

      Our eight days of action are in response to a marketised sector that has prioritised profit over the welfare of staff and students.

      Workers in higher education across the UK are on strike. One of the reasons we are striking is because of the poor conditions we face today – which were, in large part, decided by the 2010 election.

      Nearly a decade ago, the Tory and Lib Dem coalition government conspired to transform higher education, unleashing the forces of marketisation. The physical and emotional landscape of the university has fundamentally changed in the intervening years. The devastation wrought cannot be overstated. Contrary to justifications for reform by Tories and Lib Dems, the contemporary university is not sustainable, and reforms have reduced standards and entrenched inequality.

      In public discussion of the – shameful – tripling of student fees and mounting student debt, the changes to university funding that this brought about are often neglected. The 2010 coalition government replaced the old system of block grants with money paid per student per course, and lifted the cap on the number of student places available. Now, universities compete for funding by competing for students, with each other, and between their own departments.

      Most remarkably, this was done in the name of improving standards. It has left its scars on the physical landscape of universities, no longer able to fit in the number of students they have enrolled, and the springing up of new buildings, luxury accommodation and gyms all designed to attract prospective students. If the modern university has a soundtrack, it would be constant drilling for the construction of new, shiny buildings, temples to “student satisfaction”.

      Marketisation does not mean the immediate insertion of the profit motive into previously public goods. It means, at least in the first instance, making those public goods profitable. Students are in more and more debt, workers are paid less and less, while private companies and developers are given access to a potentially lucrative market.

      What does this mean for workers in higher education? They face a proliferation of perverse incentives: instead of research and teaching, lecturers are expected to take part in a perpetual recruitment drive. Instead of supporting students emotionally and academically, staff in student services, often facing cuts and “restructures”, are expected to act as the vanguard of “employability”.

      With more students, permanent staff are expected to take on more and more work. Temporary staff are expected to paper over structural gaps, providing a “flexible” workforce who are hired and fired in response to fluctuations in student numbers. Research shows that part-time staff and those on hourly rates are only paid for 55% of their work. Staff in general work, on average, the equivalent of two days unpaid per week. Given these low wages, many temporary staff are effectively paid less than the minimum wage.

      The expectations placed on staff cannot be met. It is not possible to produce the kind of work expected in the amount of time we are paid to do it. New methods of evaluation and student metrics create even more work, and overlook the key fact that asking students if they enjoyed a course reveals very little about whether that course was well-taught. Student services are stretched to breaking point, and instead of releasing the tension by, for example, increasing funding, services are instead outsourced, with trained counsellors replaced by generic “advisers” and, even, apps.

      When we say that the expectations on staff cannot be met, we mean that it is not possible to live under these conditions. There is nothing else left to squeeze. The doctrines of flexibility and precarity are in no way specific to higher education. They are paradigmatic of contemporary working practices. This means the struggle against precarity is not just a struggle for better conditions for academic workers – it is the insistence that a better life is possible for all of us. The disruption to teaching that comes from workers’ poor health, unnecessary pressure and precarity is much, much greater than the disruption caused by the cancellation of classes.

      Despite the deprivations of the picket line – early mornings, hours standing in the cold, lost pay – I have rarely seen colleagues so happy. The lifting of the neoliberal impulse to be constantly working, every interaction a chance for self-development, every minute a chance to get something done, has profound effects. Reclawing time from management’s extractive demands gives us a glimpse of how the university could be.

      The University and College Union dispute, which runs until next Wednesday, is about pay and pensions for some 43,000 members of the union, all working in academia. Even if we won on both counts, our futures, and the future of higher education, will not be secure without a fundamental rethink of the way in which universities are funded in the UK.

      We cannot afford to merely attempt to reform a marketised sector, based around fees. Almost 10 years on from the seismic higher education reforms of 2010, we face another general election. The only party now offering a rethink of fees and funding, rather than the shuffling of proverbial deckchairs, is Labour.

      We must not let students’ interests be pitted against workers. They are one and the same. So far during the strike, universities have bribed students to cross the picket line with gimmicks like free breakfast and free parking. They have attempted to ban solidarity action by students with a sustained campaign of misinformation, including the suggestion that joining picket lines is illegal and that students must cross them because they are members of NUS and not UCU. We are warned that students might feel anxious about the strike and that by picketing our workplaces we are letting them down.

      In these moments, management attempts to call upon a sense of duty we might feel towards our students. But as workers in higher education, we should not be content to merely provide a better version of the kind of education-as-commodity that management insists on.

      With our strike and the election, we have a chance to start fundamentally re-imagining the university. It’s the only thing that might save it.

      https://www.theguardian.com/commentisfree/2019/nov/28/universities-workers-strike-marketised-sector-money-staff
      #grève

    • Et hop une autre offre de formation arrivée ce jour dans ma boîte mail :

      "Mieux vivre ses émotions dans les relations professionnelles"

      Public : Tout collaborateur qui souhaite mieux vivre ses émotions afin de favoriser ses relations professionnelles.

      C’est classé dans la rubrique « #efficacité professionnelle »

      Et voici un aperçu du contenu :

      #intelligence_émotionnelle #émotions #réactions_émotionnelles_parasites #dysfonctionnement #mots #visage #corps #couleurs #saveurs #musique #timbres_psychologiques #élastiques_émotionnels #alexitymie #vague_des_émotions #pensée_positive #mots_déclencheurs #respiration

    • 10.12.2021, nouveau message des services centraux de notre université (qui semble de plus en plus inspirée !!) :

      Programme de #pause_active destiné à l’encadrement

      A l’attention des personnels en situation d’encadrement (cadres administratifs et techniques, responsables pédagogiques, responsables scientifiques)

      Madame, Monsieur,

      Suite à une expérimentation menée au printemps dernier et dans le cadre de l’accord-cadre Qualité de Vie au Travail de l’UGA, le SUAPS et la Direction de l’environnement social (DGDRH-DES) vous proposent des séances de Pause Active en visioconférence.

      Ces temps courts, de 20/25 mns vous permettront de :

      Bien débuter la journée

      Apprendre à apprivoiser le stress, prévenir le stress chronique

      Lutter contre l’épuisement professionnel

      – *Prévenir les troubles musculo-squelettiques

      Être plus efficace et concentré

      Ils se déroulent les jeudis à 8h et 8h30, jusqu’au 9 décembre pour le 1er semestre

      Puis au 2nd semestre, à partir du 13 janvier

      Pas d’inscription préalable, juste une connexion !

      Comment se déroulent les séances ?

      Séance à 8h00 : #Sophrologie :

      Prendre conscience des différentes parties de son corps

      Se libérer des tensions physiques, mentales et émotionnelles

      Respirer, se poser, prendre un temps pour soi

      Activer les capacités utiles pour sa journée de travail

      –-

      Séance à 8h30 : Réveil musculaire en douceur :

      Étirements légers, respiration, focus sur l’ensemble du dos pour dénouer les tensions.

    • J’avais oublié d’ajouté cela sur ce fil :

      Arrive aujourd’hui, 21.10.2020, un message de mon #université (#Université_Grenoble_Alpes) qui nous invite à s’inscrire à une #formation...
      La formation s’intitule :
      Gestion du #stress pour les enseignant(e)s

      La troisième annonce en ce genre, les deux précédentes étaient des formations qui portaient sur :

      1. Gestion de #conflits (formation mise sous le thème « #efficacité_professionnelle »)

      2. Mieux vivre ses #émotions dans ses #relations_professionnelles (aussi mise sous le même thème : #efficacité_professionnelle)

      Comme dit ma collègue @mobileborders :
      « De la #responsabilisation_personnelle des #failles_structurelles... »

      https://seenthis.net/messages/882135

    • 07.01.2022... on commence une nouvelle année avec de nouvelles formations. Cette fois-ci c’est... le #co-développement !

      Formation Co-Développement Enseignants/Enseignants-chercheurs

      –-> le plus drôle dans tout ça, c’est la "#méthode_Payette_et_Champagne" (ou "paillettes et champagne" si vous préférez).

      « une méthode subtile et exigeante alors qu’elle paraît simple en apparence » dit A. Payette
      https://esprit-co-developpement.fr

      Pas trop bien réussi à en savoir plus après une brève recherche sur la toile (si il y a des motivé·es...)

      J’en ai fait un mini-tweet :

      https://twitter.com/CDB_77/status/1479350762329280514

    • Avril 2022... Dans notre institut, comme partout ailleurs dans les facs françaises (et au-delà), on souffre d’un déficit STRUCTUREL en personnel enseignant... Pour info, notre institut « tourne » avec environ 40% des heures d’enseignement qui sont données par du personnel précaire, dont des #vacataires... Outre ce problème STRUCTUREL, il y a aussi la difficulté à pouvoir embaucher lesdits vacataires... deux difficultés avant tout :
      – iels sont payé·es, à l’heure, en dessous du smic, donc iels préfèrent faire autre chose dans la vie...
      – iels ne peuvent être embauché·es que si iels ont un contrat par ailleurs (donc, chômeur·es, circulez, on ne peut pas vous donner du taf... qui est payé moins du smic, mais bon...)

      Résultat des courses : c’est une galère pas possible pour les responsables de formations à la fac de trouver des enseignant·es pour les cours présents dans la maquette...

      Donc : problème structurel...

      Or, voici ce que notre direction nous propose, une réunion pour discuter de cette problématique « vacataires » (très bien) :

      "Lors du dernier conseil d’UFR, la problématique des vacataires d’enseignement (recrutement, constitution des dossiers, paiement) a été abordée et il a été émis le souhait d’organiser un temps de travail à ce sujet.

      ... et voici la phrase suivante :

      Ce sujet faisant également écho à celui lié à la qualité de vie au travail, il semble primordial d’y travailler dessus de manière prioritaire."

      –-> le lien avec la fameuse #QVT... ce n’est pas un problème de QVT, c’est un problème de #politique_universitaire, bordel ! Non, on ne va pas résoudre cela avec des séances de sophrologie ou avec des pauses actives !

    • « En termes d’émotions, là c’est moins évident : on parle de plus en plus de burnout, mais à la force physique s’est substituée une injonction à la force mentale, à prendre sur soi. Et si ça ne va pas, on va faire en sorte que les individus s’adaptent au monde du travail, mais on ne va jamais faire en sorte que le monde du travail s’adapte au #corps et à l’esprit des individus. On va donner des sièges ergonomiques, des ergosquelettes, on va créer des formations gestes et postures, on va embaucher des psychologues pour que les gens tiennent au travail, sans s’interroger sur ce qui initialement a causé ces souffrances. »

      https://www.frustrationmagazine.fr/entretien-rivoal

      #adaptation #résilience #force_mentale #émotions

      signalé ici :
      https://seenthis.net/messages/969443

    • Le business du bonheur

      La psychologie positive, conceptualisée aux États-Unis à la fin des années 1990, s’est imposée en Europe par le biais du management d’entreprise. Enquête sur une discipline contestée, proche du développement personnel.

      https://www.arte.tv/fr/videos/099779-000-A/le-business-du-bonheur

      voir aussi le trailer sur twitter :
      https://twitter.com/ARTEfr/status/1567845341793320962

      signalé sur seenthis par @olivier_aubert :
      https://seenthis.net/messages/971462

  • What can we learn from a vagina museum? | Life and style | The Guardian
    https://www.theguardian.com/lifeandstyle/2019/dec/12/what-can-we-learn-from-london-vagina-museum
    https://i.guim.co.uk/img/media/c5ed6292976c84fbacd1b0328ccaad4b8a22c53e/0_367_4224_2535/master/4224.jpg?width=1200&height=630&quality=85&auto=format&fit=crop&overlay-ali

    ‘There’s nothing wrong with that word: it’s not a dirty word.” Sarah Creed, curator at the Vagina Museum in Camden Market, north London, is ending a story about a gynaecologist friend whose child at nursery was told it was inappropriate to say “vagina”. Obviously I know there is nothing wrong with it. But would I wear a pussy pendant, by the Dutch artist Denise Rosenboom, which are apparently flying off the shelves? Would I have Sam Dawood’s period sculpture in my house? (I can see that this is quite a philistine criterion for appreciating art). Or a model of the vulva, identifying all the parts?

    #vagin #femmes #vulve

  • Dr. Jen Gunter Wants to Protect Your Vagina From Gwyneth Paltrow – Mother Jones
    https://www.motherjones.com/media/2019/08/wellness-goop-jen-gunter

    Inside a serene natural grocery store in Mill Valley, California, Dr. Jen Gunter is scowling at the women’s health aisle. “What’s wrong with the way the vagina smells?” she scoffs, looking over the topical wipes, creams, and washes promising to resolve undesired aromas. “There are no products here to make balls smell better.”

    Gunter whips out a pair of tortoiseshell glasses to read the fine print on a tube labeled Good Clean Love pH Balancing & Moisturizing Vaginal Gel ($18.19), which promises to “naturally eliminate feminine odors.” “You don’t need any special wash,” she says. And don’t waste your money on cleansing wipes—“totally scammy.”

    “All these things are designed to tell you that your crotch stinks,” she says. “I hate it.”

    #vagin #saleté #femmes

  • Le sexisme ambiant et la culture du silence persistent à Radio France
    https://www.liberation.fr/planete/2019/08/01/payetonburnoutmilitant-jouets-non-sexistes-propos-du-dalai-lama-juillet-d

    Dans une longue enquête de Télérama mise en ligne le 2 juillet, sous couvert d’anonymat, sept journalistes de Radio France dépeignent le climat sexiste qui règne dans les rédactions du groupe, notamment au sein du réseau France Bleu. Sous couvert d’humour, « une ambiance machiste, un climat de prédation anxiogène qui polluent leur travail et le rendent douloureux au quotidien » : les récits des témoins concordent et des freins entravent la libération de la parole chez les victimes, le plus souvent précaires. L’enquête met aussi en évidence le système de « sanctions promotions » accordées aux harceleurs « nourrissant un sentiment d’impunité ». Des pratiques qui ont pu exister, selon Sibyle Veil, la PDG de Radio France, mais désormais « d’un autre âge ». La direction a annoncé le renforcement du dispositif de lutte contre les discriminations, le harcèlement sexuel et les agissements sexistes. Une attention particulière devrait être portée sur le recueil et l’écoute de témoignages. Des investigations sur les cas signalés ont été promises ainsi que des actions de prévention et de sensibilisation. Une mission va également être lancée pour « proposer des améliorations de manière à créer les conditions d’une parole libre au sein de l’entreprise ».

    • Dans le même article il est question « d’excuses » du Dalaï lama. Qui est toujours un #grand_homme car en fait il ne s’excuse pas et incrimine la traduction.

      A la suite de propos sexistes, le dalaï-lama s’excuse

      « Des sincères excuses ». C’est ainsi que le dalaï-lama est finalement revenu sur ses propos tenus lors d’une interview accordée à la BBC. Le 27 juin, il déclarait : « S’il y a une femme dalaï-lama, elle doit être plus attirante [que moi]. » Ce jour-là, l’intervieweuse lui rétorque que la personnalité prévaut sur le physique. Ce à quoi il répond : « Les deux [comptent], je pense. » Deux jours plus tard, le 2 juillet, son bureau publiait un communiqué de presse en précisant qu’« il arrive parfois que des remarques spontanées, qui peuvent être amusantes dans un contexte culturel donné, perdent leur caractère humoristique dans la traduction ».

    • Toujours le même lien - #historicisation #prison #poésie #vagin #féminisme #femmes #facebook

      Une militante ougandaise en prison pour un poème contestataire évoquant un vagin

      En Ouganda, la militante et intellectuelle féministe Stella Nyanzi est enfermée depuis déjà huit mois en prison. Son tort ? Avoir eu l’audace d’écrire et de poster sur Facebook un poème critiquant le président ougandais, Yoweri Museveni, et sa politique de répression. Des écrits contestataires et parlant de vagin, rapporte Terra Femina. Elle écrivait notamment : « Je voudrais que la décharge infecte brun sale inondant la chatte de ta mère t’ait étouffé à mort/ Qu’elle t’ait étouffé tout comme tu nous étouffes avec l’oppression, l’interdiction et la répression. » Ce sont ces « propos offensants » qui lui valent d’être sous les verrous. Si les paroles sont chocs, elles s’inscrivent dans une stratégie rhétorique employée par les activistes ougandais sous le régime colonial : « l’impolitesse radicale ». L’objectif : déstabiliser les puissants en utilisant tactiquement l’injure publique. Par l’évocation du vagin de la mère du président, Stella Nyanzi « exprime sa rage à l’égard du pouvoir abusif d’un "leader" qui reste sourd aux droits des femmes », note le média.

      Lors de sa comparution au tribunal le 9 juillet, l’activiste a expliqué sa démarche : « Sauf si vous agrippez fort et que vous serrez fort, ils n’écoutent pas. » Le sujet principal de cette comparution : « vagin » est-il un terme « obscène » voire « pornographique » ? Une thèse défendue par l’avocat Charles Dalton Opwonya, membre du comité ougandais de lutte contre la pornographie. « Un vagin peut être sale si vous ne le lavez pas », a-t-il notamment argumenté. La militante a commencé à présenter sa défense la semaine du 8 juillet. Et Stella Nyanzi n’en est pas à son premier coup d’éclat. En 2017, elle a comparé le président Museveni à une « paire de fesses », et qualifié la première dame, ministre de l’Education, de « truie paresseuse ». Elle reprochait à la ministre de ne pas avoir tenu sa promesse de campagne visant à rendre gratuites les protections hygiéniques pour les jeunes filles scolarisées. L’affaire avait été classée sans suite.

  • La #biodiversité marine menacée par des vagues de chaleur océaniques
    https://www.nationalgeographic.fr/environnement/la-biodiversite-marine-menacee-par-des-vagues-de-chaleur-oceaniqu

    https://www.nature.com/articles/s41558-019-0412-1

    L’expression #vague_de_chaleur_marine fait référence aux périodes pendant lesquelles la température de l’eau d’une région donnée est anormalement élevée. Au cours des trente dernières années, l’augmentation du nombre de jours de vague de chaleur marine dépasse légèrement les 54 %. Les auteurs de l’étude estiment que cette tendance est cohérente avec le déclin qu’a connu la vie océanique.

    Plus récemment :

    Marine heatwaves in a changing climate
    http://www.nature.com/articles/d41586-019-02196-1

    https://www.nature.com/articles/s41467-019-10206-z

    Heatwaves that occur over land are well known for having adverse impacts on human health, infrastructure and agriculture. Less attention has been paid to analogous episodes in the ocean, dubbed marine heatwaves (MHWs), but interest in these transient events is growing as their potentially dramatic ecological and economic impacts1 have become clear. This enhanced awareness of the importance of MHWs has fostered a desire to understand their causes and whether they can be predicted. Writing in Nature Communications, Holbrook et al.2 present the first comprehensive analysis of MHWs across the globe. They identify specific drivers of these events, as well as associations between MHWs and known climate oscillations.

    #climat #océan

  • PUSSYPEDIA
    https://www.pussypedia.net

    https://www.pussypedia.net/pussy-definition

    We’re taking “pussy” back cuz we like it! The word “vagina” comes from the latin word for “sword holder.” We are not down with the idea that vaginas exist as objects of service to penises. Also, “vagina” only refers to the canal. When we refer to the canal, we still call it “vagina.” If we call the whole thing a “vagina,” we ignore a bunch of other important parts, including everything you see on the outside and the clitoris which is made of the same tissues as a penis, about the same size as one, and responsible for our orgasms. (We wish we didn’t have to refer back to penises to make this point about how important the clitoris is!) If we call it a “vulva” we ignore the vagina and everything else inside. So, we’re using “pussy” to mean the whole thing.

    We, Pussypedia’s founders, are cisgender women. The origins of the site are in our own curiosities about our genitals and a serious lack of accessible, accurate information about them. The site’s focus on genitalia aims to address this specific information gap, not to suggest that this part of the body defines sex or gender.

    #pussy #chatte #femmes #santé #information #sexualité

  • Europe écologie-Les Verts : une “#vague_verte ” porteuse de désillusions | Le Journal Lutte Ouvrière
    https://journal.lutte-ouvriere.org/2019/05/28/europe-ecologie-les-verts-une-vague-verte-porteuse-de-desill #EELV

    Au Parlement européen, le groupe écologiste, même renforcé, n’aura aucun pouvoir véritable, d’abord parce que les institutions européennes sont faites pour que cette assemblée n’en ait aucun. Ce n’est pas la création d’un « comité de surveillance et d’initiative » annoncé par #Jadot le soir des élections qui y changera quelque chose. Et, pour le reste, les perspectives qu’il a tracées, à savoir la création d’un grand parti écologiste pour les élections municipales et nationales à venir, visent simplement à occuper la place longtemps tenue par la gauche aujourd’hui moribonde, pour participer à la gestion du capitalisme en crise.

  • Ce vikend, on a découvert les navettes de Marseille. C’est très bon, puisque c’est à la fleur d’oranger.

    D’après Wikipédia, sa forme pourrait évoquer la barque qui aurait amené les Saintes Maries en Camargue (les histoires de membres de la famille de Jésus enterrés dans mon jardin à Montpellier, je suis assez friand).

    Mais d’après quelqu’un sur l’interwebz, « évidemment » que pas du tout : ça se voit bien que c’est un hommage aux déesses-mères et que c’est un symbole de fécondité, donc en fait c’est un #vagin. (Ça m’a l’air assez faiblement sourcé comme hypothèse, mais une fois que tu as cette idée en tête, tu ne lècheras plus jamais des barquettes de Lu en public.)

    • Je te mets le lien, parce que c’est de la pure #sérendipité que de partir là-dedans : Saintes Maries
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Saintes_Maries

      Les hagiographes ont popularisé un débarquement en Camargue des trois Maries, accompagnées d’un groupe comprenant Marthe, la sœur de Marie Madeleine, Lazare son frère réanimé par Jésus, Maximin, Sidoine l’aveugle qui deviendra saint Restitut et Manille, suivante de Marthe. Pour Jean-Paul Clébert, il s’agissait de relier ainsi le christianisme provençal à une présence des premiers disciples du Christ.

      Chassés de Palestine au Ier siècle et placés dans « un vaisseau de pierre » sans voile ni rame, en compagnie de nombreux autres chrétiens, ils furent poussés par les courants vers le delta du Rhône où ils s’échouèrent. Là, ils furent accueillis par Sarah la noire, qui devint la servante des Maries.

      Seules resteront sur place Marie Salomé, Marie Jacobé et Sarah. Elles y moururent, et l’endroit où elles furent ensevelies, traditionnellement situé aux Saintes-Maries-de-la-Mer, devint un important lieu de culte et de pèlerinage chrétien ainsi qu’une halte sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, fils de Marie Salomé.

      Marie-Madeleine se retira dans le massif de la Sainte-Baume, Lazare devint le premier évêque de Marseille, Maximin, celui d’Aix et Sidoine, celui du Tricastin, tandis que Marthe s’en fut à Tarascon, où, d’après la légende, elle terrassa la terrible Tarasque.

  • Researchers Recreate #Rogue_Wave in Lab, Shedding Light on How They Form in Open Ocean – gCaptain
    https://gcaptain.com/researchers-recreate-rogue-wave-in-lab-shedding-light-on-how-they-form-in-

    Researchers at the Universities of Oxford and Edinburgh have worked out the unique set of conditions that allow for the creation of ‘freak’ or ‘rogue’ waves that can seemingly appear without warning and pose a danger to ships and mariners at sea.

    During the study, the team set out to recreate the conditions that led to famous Draupner freak wave, one of the first confirmed observations of a freak wave ever recorded. The famous wave was observed on the January 1, 1995 in the North Sea by measurements made on the Draupner Oil Platform.
    […]
    nterestingly, the wave they created also resembled the ‘The Great Wave off Kanagawa’, also known as ‘The Great Wave’, a woodblock print published in the early 1800s by the Japanese artist Katsushika Hokusa, which is believed to depict a freak, or ‘rogue’, wave.

    The researchers hope that this study will lay the groundwork for being able to predict these potentially catastrophic and hugely damaging waves that occur suddenly in the ocean without warning.

    A demonstration of the wave can be seen in the video below:

    https://www.youtube.com/watch?v=QWWe9PMuVng

    #vague_scélérate

  • De quoi se compose l’émeute ?

    De quoi se compose l’émeute ? De rien et de tout. D’une électricité dégagée peu à peu, d’une flamme subitement jaillie, d’une force qui erre, d’un souffle qui passe. Ce souffle rencontre des têtes qui parlent, des cerveaux qui rêvent, des âmes qui souffrent, des passions qui brûlent, des misères qui hurlent, et les emporte.

    Où ?

    Au hasard. À travers l’État, à travers les lois, à travers la prospérité et l’insolence des autres.

    Les convictions irritées, les enthousiasmes aigris, les indignations émues, les instincts de guerre comprimés, les jeunes courages exaltés, les aveuglements généreux ; la curiosité, le goût du changement, la soif de l’inattendu, le sentiment qui fait qu’on se plaît à lire l’affiche d’un nouveau spectacle et qu’on aime au théâtre le coup de sifflet du machiniste ; les haines vagues, les rancunes, les désappointements, toute vanité qui croit que la destinée lui a fait faillite ; les malaises, les songes creux, les ambitions entourées d’escarpements ; quiconque espère d’un écroulement une issue ; enfin, au plus bas, la tourbe, cette boue qui prend feu, tels sont les éléments de l’émeute.

    Ce qu’il y a de plus grand et ce qu’il y a de plus infime ; les êtres qui rôdent en dehors de tout, attendant une occasion, bohèmes, gens sans aveu, vagabonds de carrefours, ceux qui dorment la nuit dans un désert de maisons sans autre toit que les froides nuées du ciel, ceux qui demandent chaque jour leur pain au hasard et non au travail, les inconnus de la misère et du néant, les bras nus, les pieds nus, appartiennent à l’émeute.

    Quiconque a dans l’âme une révolte secrète contre un fait quelconque de l’état, de la vie ou du sort, confine à l’émeute, et, dès qu’elle paraît, commence à frissonner et à se sentir soulevé par le tourbillon.

    (Victor Hugo, « Les misérables », « L’insurrection du 5 juin 1832 »)

    #émeute #insurrection #misère #feu #victor_hugo #paris #révolte #casseurs #vagabonds #giletsjaunes #inattendu #secrets #escarpements #languefrançaise #pain

    • trois sortes de violence

      Il y a trois sortes de violence. La première, mère de toutes les autres, est la violence institutionnelle, celle qui légalise et perpétue les dominations, les oppressions et les exploitations, celle qui écrase et lamine des millions d’hommes dans ses rouages silencieux et bien huilés.
      La seconde est la violence révolutionnaire, qui naît de la volonté d’abolir la première.
      La troisième est la violence répressive, qui a pour objet d’étouffer la seconde en se faisant l’auxiliaire et la complice de la première violence, celle qui engendre toutes les autres.
      Il n’y a pas de pire hypocrisie de n’appeler violence que la seconde, en feignant d’oublier la première, qui la fait naître, et la troisième qui la tue.

      (Hélder Pessoa Câmara (1909-1999), archevêque de Recife)

      #violence #émeute #insurrection #résistance #violence_révolutionnaire #répression

  • 2.3 million Venezuelans now live abroad

    More than 7% of Venezuela’s population has fled the country since 2014, according to the UN. That is the equivalent of the US losing the whole population of Florida in four years (plus another 100,000 people, give or take).

    The departing 2.3 million Venezuelans have mainly gone to neighboring Colombia, Ecuador, Brazil, and Peru, putting tremendous pressure on those countries. “This is building to a crisis moment that we’ve seen in other parts of the world, particularly in the Mediterranean,” a spokesman for the UN’s International Organization for Migration said recently.

    This week, Peru made it a bit harder for Venezuelans to get in. The small town of Aguas Verdes has seen as many as 3,000 people a day cross the border; most of the 400,000 Venezuelans in Peru arrived in the last year. So Peru now requires a valid passport. Until now, ID cards were all that was needed.

    Ecuador tried to do the same thing but a judge said that such a move violated freedom-of-movement rules agreed to when Ecuador joined the Andean Community. Ecuador says 4,000 people a day have been crossing the border, a total of 500,000 so far. It has now created what it calls a “humanitarian corridor” by laying on buses to take Venezuelans across Ecuador, from the Colombian border to the Peruvian border.

    Brazil’s Amazon border crossing in the state of Roraima with Venezuela gets 500 people a day. It was briefly shut down earlier this month—but that, too, was overturned by a court order.

    Venezuela is suffering from severe food shortages—the UN said more than 1 million of those who had fled since 2014 are malnourished—and hyperinflation. Things could still get worse, which is really saying something for a place where prices are doubling every 26 days. The UN estimated earlier this year that 5,000 were leaving Venezuela every day; at that rate, a further 800,000 people could leave before the end of the year (paywall).

    A Gallup survey from March showed that 53% of young Venezuelans want to move abroad permanently. And all this was before an alleged drone attack on president Nicolas Maduro earlier this month made the political situation even more tense, the country’s opposition-led National Assembly said that the annual inflation rate reached 83,000% in July, and the chaotic introduction of a new currency.

    https://www.weforum.org/agenda/2018/08/venezuela-has-lost-2-3-million-people-and-it-could-get-even-worse
    #Venezuela #asile #migrations #réfugiés #cartographie #visualisation #réfugiés_vénézuéliens

    Sur ce sujet, voir aussi cette longue compilation initiée en juin 2017 :
    http://seen.li/d26k

    • Venezuela. L’Amérique latine cherche une solution à sa plus grande #crise_migratoire

      Les réunions de crise sur l’immigration ne sont pas l’apanage de l’Europe : treize pays latino-américains sont réunis depuis lundi à Quito pour tenter de trouver des solutions communes au casse-tête migratoire provoqué par l’#exode_massif des Vénézuéliens.


      https://www.courrierinternational.com/article/venezuela-lamerique-latine-cherche-une-solution-sa-plus-grand

    • Bataille de #chiffres et guerre d’images autour de la « #crise migratoire » vénézuélienne

      L’émigration massive qui touche actuellement le Venezuela est une réalité. Mais il ne faut pas confondre cette réalité et les défis humanitaires qu’elle pose avec son instrumentalisation, tant par le pouvoir vénézuélien pour se faire passer pour la victime d’un machination que par ses « ennemis » qui entendent se débarrasser d’un gouvernement qu’ils considèrent comme autoritaire et source d’instabilité dans la région. Etat des lieux d’une crise très polarisée.

      C’est un véritable scoop que nous a offert le président vénézuélien le 3 septembre dernier. Alors que son gouvernement est avare en données sur les sujets sensibles, Nicolas Maduro a chiffré pour la première fois le nombre de Vénézuéliens ayant émigré depuis deux ans à 600 000. Un chiffre vérifiable, a-t-il assuré, sans toutefois donner plus de détails.

      Ce chiffre, le premier plus ou moins officiel dans un pays où il n’y a plus de statistiques migratoires, contraste avec celui délivré par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et le Haut-Commissariat aux Réfugiés (HCR). Selon ces deux organisations, 2,3 millions de Vénézuéliens vivraient à l’étranger, soit 7,2% des habitants sur un total de 31,8 millions. Pas de quoi tomber de sa chaise ! D’autres diasporas sont relativement bien plus nombreuses. Ce qui impressionne, c’est la croissance exponentielle de cette émigration sur un très court laps de temps : 1,6 million auraient quitté le pays depuis 2015 seulement. Une vague de départs qui s’est accélérée ces derniers mois et affectent inégalement de nombreux pays de la région.
      Le pouvoir vénézuélien, par la voix de sa vice-présidente, a accusé des fonctionnaires de l’ONU de gonfler les chiffres d’un « flux migratoire normal » (sic) pour justifier une « intervention humanitaire », synonyme de déstabilisation. D’autres sources estiment quant à elles qu’ils pourraient être près de quatre millions à avoir fui le pays.

      https://www.cncd.be/Bataille-de-chiffres-et-guerre-d
      #statistiques #guerre_des_chiffres

    • La formulation est tout de même étrange pour une ONG… : pas de quoi tomber de sa chaise, de même l’utilisation du mot ennemis avec guillemets. Au passage, le même pourcentage – pas si énorme …– appliqué à la population française donnerait 4,5 millions de personnes quittant la France, dont les deux tiers, soit 3 millions de personnes, au cours des deux dernières années.

      Ceci dit, pour ne pas qu’ils tombent… d’inanition, le Programme alimentaire mondial (agence de l’ONU) a besoin de sous pour nourrir les vénézuéliens qui entrent en Colombie.

      ONU necesita fondos para seguir atendiendo a emigrantes venezolanos
      http://www.el-nacional.com/noticias/mundo/onu-necesita-fondos-para-seguir-atendiendo-emigrantes-venezolanos_25311

      El Programa Mundial de Alimentos (PMA), el principal brazo humanitario de Naciones Unidas, informó que necesita 22 millones de dólares suplementarios para atender a los venezolanos que entran a Colombia.

      «Cuando las familias inmigrantes llegan a los centros de recepción reciben alimentos calientes y pueden quedarse de tres a cinco días, pero luego tienen que irse para que otros recién llegados puedan ser atendidos», dijo el portavoz del PMA, Herve Verhoosel.
      […]
      La falta de alimentos se convierte en el principal problema para quienes atraviesan a diario la frontera entre Venezuela y Colombia, que cuenta con siete puntos de pasaje oficiales y más de un centenar informales, con más de 50% de inmigrantes que entran a Colombia por estos últimos.

      El PMA ha proporcionado ayuda alimentaria de emergencia a más de 60.000 venezolanos en los departamentos fronterizos de Arauca, La Guajira y el Norte de Santander, en Colombia, y más recientemente ha empezado también a operar en el departamento de Nariño, que tiene frontera con Ecuador.
      […]
      De acuerdo con evaluaciones recientes efectuadas por el PMA entre inmigrantes en Colombia, 80% de ellos sufren de inseguridad alimentaria.

    • Migrants du Venezuela vers la Colombie : « ni xénophobie, ni fermeture des frontières », assure le nouveau président colombien

      Le nouveau président colombien, entré en fonction depuis hier (lundi 8 octobre 2018), ne veut pas céder à la tentation d’une fermeture de la frontière avec le Venezuela.


      https://la1ere.francetvinfo.fr/martinique/migrants-du-venezuela-colombie-xenophobie-fermeture-frontieres-a
      #fermeture_des_frontières #ouverture_des_frontières

    • Fleeing hardship at home, Venezuelan migrants struggle abroad, too

      Every few minutes, the reeds along the #Tachira_River rustle.

      Smugglers, in ever growing numbers, emerge with a ragtag group of Venezuelan migrants – men struggling under tattered suitcases, women hugging bundles in blankets and schoolchildren carrying backpacks. They step across rocks, wade into the muddy stream and cross illegally into Colombia.

      This is the new migration from Venezuela.

      For years, as conditions worsened in the Andean nation’s ongoing economic meltdown, hundreds of thousands of Venezuelans – those who could afford to – fled by airplane and bus to other countries far and near, remaking their lives as legal immigrants.

      Now, hyperinflation, daily power cuts and worsening food shortages are prompting those with far fewer resources to flee, braving harsh geography, criminal handlers and increasingly restrictive immigration laws to try their luck just about anywhere.

      In recent weeks, Reuters spoke with dozens of Venezuelan migrants traversing their country’s Western border to seek a better life in Colombia and beyond. Few had more than the equivalent of a handful of dollars with them.

      “It was terrible, but I needed to cross,” said Dario Leal, 30, recounting his journey from the coastal state of Sucre, where he worked in a bakery that paid about $2 per month.

      At the border, he paid smugglers nearly three times that to get across and then prepared, with about $3 left, to walk the 500 km (311 miles) to Bogota, Colombia’s capital. The smugglers, in turn, paid a fee to Colombian crime gangs who allow them to operate, according to police, locals and smugglers themselves.

      As many as 1.9 million Venezuelans have emigrated since 2015, according to the United Nations. Combined with those who preceded them, a total of 2.6 million are believed to have left the oil-rich country. Ninety percent of recent departures, the U.N. says, remain in South America.

      The exodus, one of the biggest mass migrations ever on the continent, is weighing on neighbors. Colombia, Ecuador and Peru, which once welcomed Venezuelan migrants, recently tightened entry requirements. Police now conduct raids to detain the undocumented.

      In early October, Carlos Holmes Trujillo, Colombia’s foreign minister, said as many as four million Venezuelans could be in the country by 2021, costing national coffers as much as $9 billion. “The magnitude of this challenge,” he said, “our country has never seen.”

      In Brazil, which also borders Venezuela, the government deployed troops and financing to manage the crush and treat sick, hungry and pregnant migrants. In Ecuador and Peru, workers say that Venezuelan labor lowers wages and that criminals are hiding among honest migrants.

      “There are too many of them,” said Antonio Mamani, a clothing vendor in Peru, who recently watched police fill a bus with undocumented Venezuelans near Lima.
      “WE NEED TO GO”

      By migrating illegally, migrants expose themselves to criminal networks who control prostitution, drug trafficking and other rackets. In August, Colombian investigators discovered 23 undocumented Venezuelans forced into prostitution and living in basements in the colonial city of Cartagena.

      While most migrants are avoiding such straits, no shortage of other hardship awaits – from homelessness, to unemployment, to the cold reception many get as they sleep in public squares, peddle sweets and throng already overburdened hospitals.

      Still, most press on, many on foot.

      Some join compatriots in Brazil and Colombia. Others, having spent what money they had, are walking vast regions, like Colombia’s cold Andean passes and sweltering tropical lowlands, in treks toward distant capitals, like Quito or Lima.

      Johana Narvaez, a 36-year-old mother of four, told Reuters her family left after business stalled at their small car repair shop in the rural state of Trujillo. Extra income she made selling food on the street withered because cash is scarce in a country where annual inflation, according to the opposition-led Congress, recently reached nearly 500,000 percent.

      “We can’t stay here,” she told her husband, Jairo Sulbaran, in August, after they ran out of food and survived on corn patties provided by friends. “Even on foot, we must go.” Sulbaran begged and sold old tires until they could afford bus tickets to the border.

      Venezuelan President Nicolas Maduro has chided migrants, warning of the hazards of migration and that emigres will end up “cleaning toilets.” He has even offered free flights back to some in a program called “Return to the Homeland,” which state television covers daily.

      Most migration, however, remains in the other direction.

      Until recently, Venezuelans could enter many South American countries with just their national identity cards. But some are toughening rules, requiring a passport or additional documentation.

      Even a passport is elusive in Venezuela.

      Paper shortages and a dysfunctional bureaucracy make the document nearly impossible to obtain, many migrants argue. Several told Reuters they waited two years in vain after applying, while a half-dozen others said they were asked for as much as $2000 in bribes by corrupt clerks to secure one.

      Maduro’s government in July said it would restructure Venezuela’s passport agency to root out “bureaucracy and corruption.” The Information Ministry didn’t respond to a request for comment.
      “VENEZUELA WILL END UP EMPTY”

      Many of those crossing into Colombia pay “arrastradores,” or “draggers,” to smuggle them along hundreds of trails. Five of the smugglers, all young men, told Reuters business is booming.

      “Venezuela will end up empty,” said Maikel, a 17-year-old Venezuelan smuggler, scratches across his face from traversing the bushy trails. Maikel, who declined to give his surname, said he lost count of how many migrants he has helped cross.

      Colombia, too, struggles to count illegal entries. Before the government tightened restrictions earlier this year, Colombia issued “border cards” that let holders crisscross at will. Now, Colombia says it detects about 3,000 false border cards at entry points daily.

      Despite tougher patrols along the porous, 2,200-km border, officials say it is impossible to secure outright. “It’s like trying to empty the ocean with a bucket,” said Mauricio Franco, a municipal official in charge of security in Cucuta, a nearby city.

      And it’s not just a matter of rounding up undocumented travelers.

      Powerful criminal groups, long in control of contraband commerce across the border, are now getting their cut of human traffic. Javier Barrera, a colonel in charge of police in Cucuta, said the Gulf Clan and Los Rastrojos, notorious syndicates that operate nationwide, are both involved.

      During a recent Reuters visit to several illegal crossings, Venezuelans carried cardboard, limes and car batteries as barter instead of using the bolivar, their near-worthless currency.

      Migrants pay as much as about $16 for the passage. Maikel, the arrastrador, said smugglers then pay gang operatives about $3 per migrant.

      For his crossing, Leal, the baker, carried a torn backpack and small duffel bag. His 2015 Venezuelan ID shows a healthier and happier man – before Leal began skimping on breakfast and dinner because he couldn’t afford them.

      He rested under a tree, but fretted about Colombian police. “I’m scared because the “migra” comes around,” he said, using the same term Mexican and Central American migrants use for border police in the United States.

      It doesn’t get easier as migrants move on.

      Even if relatives wired money, transfer agencies require a legally stamped passport to collect it. Bus companies are rejecting undocumented passengers to avoid fines for carrying them. A few companies risk it, but charge a premium of as much as 20 percent, according to several bus clerks near the border.

      The Sulbaran family walked and hitched some 1200 km to the Andean town of Santiago, where they have relatives. The father toured garages, but found no work.

      “People said no, others were scared,” said Narvaez, the mother. “Some Venezuelans come to Colombia to do bad things. They think we’re all like that.”

      https://www.reuters.com/article/us-venezuela-migration-insight/fleeing-hardship-at-home-venezuelan-migrants-struggle-abroad-too-idUSKCN1MP

      Avec ce commentaire de #Reece_Jones:

      People continue to flee Venezuela, now often resorting to #smugglers as immigration restrictions have increased

      #passeurs #fermeture_des_frontières

    • ’No more camps,’ Colombia tells Venezuelans not to settle in tent city

      Francis Montano sits on a cold pavement with her three children, all their worldly possessions stuffed into plastic bags, as she pleads to be let into a new camp for Venezuelan migrants in the Colombian capital, Bogota.

      Behind Montano, smoke snakes from woodfires set amid the bright yellow tents which are now home to hundreds of Venezuelans, erected on a former soccer pitch in a middle-class residential area in the west of the city.

      The penniless migrants, some of the millions who have fled Venezuela’s economic and social crisis, have been here more than a week, forced by city authorities to vacate a makeshift slum of plastic tarps a few miles away.

      The tent city is the first of its kind in Bogota. While authorities have established camps at the Venezuelan border, they have resisted doing so in Colombia’s interior, wary of encouraging migrants to settle instead of moving to neighboring countries or returning home.

      Its gates are guarded by police and officials from the mayor’s office and only those registered from the old slum are allowed access.

      “We’ll have to sleep on the street again, under a bridge,” said Montano, 22, whose children are all under seven years old. “I just want a roof for my kids at night.”

      According to the United Nations, an estimated 3 million Venezuelans have fled as their oil-rich country has sunk into crisis under President Nicolas Maduro. Critics accuse the Socialist leader of ravaging the economy through state interventions while clamping down on political opponents.

      The exodus - driven by violence, hyperinflation and shortages of food and medicines - amounts to one in 12 of the population, placing strain on neighboring countries, already struggling with poverty.

      Colombia, which has borne the brunt of the migration crisis, estimates it is sheltering 1 million Venezuelans, with some 3,000 arriving daily. The government says their total numbers could swell to 4 million by 2021, costing it nearly $9 billion a year.

      Municipal authorities in Bogota say the camp will provide shelter for 422 migrants through Christmas. Then in mid January, it will be dismantled in the hope jobs and new lodgings have been found.


      https://www.reuters.com/article/us-venezuela-migration-colombia/no-more-camps-colombia-tells-venezuelans-not-to-settle-in-tent-city-idUSKCN

      #camps #camps_de_réfugiés #tentes #Bogotá #Bogotà

    • Creativity amid Crisis: Legal Pathways for Venezuelan Migrants in Latin America

      As more than 3 million Venezuelans have fled a rapidly collapsing economy, severe food and medical shortages, and political strife, neighboring countries—the primary recipients of these migrants—have responded with creativity and pragmatism. This policy brief explores how governments in South America, Central America, and Mexico have navigated decisions about whether and how to facilitate their entry and residence. It also examines challenges on the horizon as few Venezuelans will be able to return home any time soon.

      Across Latin America, national legal frameworks are generally open to migration, but few immigration systems have been built to manage movement on this scale and at this pace. For example, while many countries in the region have a broad definition of who is a refugee—criteria many Venezuelans fit—only Mexico has applied it in considering Venezuelans’ asylum cases. Most other Latin American countries have instead opted to use existing visa categories or migration agreements to ensure that many Venezuelans are able to enter legally, and some have run temporary programs to regularize the status of those already in the country.

      Looking to the long term, there is a need to decide what will happen when temporary statuses begin to expire. And with the crisis in Venezuela and the emigration it has spurred ongoing, there are projections that as many as 5.4 million Venezuelans may be abroad by the end of 2019. Some governments have taken steps to limit future Venezuelan arrivals, and some receiving communities have expressed frustration at the strain put on local service providers and resources. To avoid widespread backlash and to facilitate the smooth integration of Venezuelans into local communities, policymakers must tackle questions ranging from the provision of permanent status to access to public services and labor markets. Done well, this could be an opportunity to update government processes and strengthen public services in ways that benefit both newcomers and long-term residents.

      https://www.migrationpolicy.org/research/legal-pathways-venezuelan-migrants-latin-america

    • Venezuela: Millions at risk, at home and abroad

      Venezuela has the largest proven oil reserves in the world and is not engulfed in war. Yet its people have been fleeing on a scale and at a rate comparable in recent memory only to Syrians at the height of the civil war and the Rohingya from Myanmar.

      As chronicled by much of our reporting collected below, some three to four million people have escaped the economic meltdown since 2015 and tried to start afresh in countries like Brazil, Colombia, Ecuador, and Peru. This exodus has placed enormous pressure on the region; several governments have started making it tougher for migrants to enter and find jobs.

      The many millions more who have stayed in Venezuela face an acute humanitarian crisis denied by their own government: pervasive hunger, the resurgence of disease, an absence of basic medicines, and renewed political uncertainty.

      President Nicolás Maduro has cast aside outside offers of aid, framing them as preludes to a foreign invasion and presenting accusations that the United States is once again interfering in Latin America.

      Meanwhile, the opposition, led by Juan Guaidó, the president of the National Assembly, has invited in assistance from the US and elsewhere.

      As aid becomes increasingly politicised, some international aid agencies have chosen to sit on the sidelines rather than risk their neutrality. Others run secretive and limited operations inside Venezuela that fly under the media radar.

      Local aid agencies, and others, have had to learn to adapt fast and fill the gaps as the Venezuelan people grow hungrier and sicker.

      https://www.irinnews.org/special-report/2019/02/21/venezuela-millions-risk-home-and-abroad
      #cartographie #visualisation

    • Leaving Home Through a Darkened Border

      I’m sitting on the edge of a boat on the shore of the Grita river, a few kilometers from the Unión bridge. The border between San Antonio del Tachira (Venezuela) and Cucuta (Colombia), one of the most active in Latin America, is tense, dark and uneasy. I got there on a bus from Merida, at around 4:00 a.m., and people were commenting, between WhatsApp messages and audios, that Maduro had opened the border, closed precisely the last time I went through in a violent haze.

      Minutes after I got off the bus, I could see hundreds standing in an impossible queue for the Venezuelan immigration office, at Boca de Grita. Coyotes waited on motorbikes, telling people how much cheaper and faster it’d be if they paid to cross through the side trail. I approached the first motorbike I saw, paid 7,000 Colombian pesos (a little over $2) and sleepily made my way through the wet, muddy paths down to the river.
      Challenge 1: From Merida to the border

      Fuel shortages multiplied the bus fares to the border in less than a month; the few buses that can still make the trip are already malfunctioning. The lonely, dark roads are hunting grounds for pirates, who throw rocks at car windows or set up spikes on the pavement to blow tires. Kidnapping or robberies follow.

      The bus I was in stopped several times when the driver saw a particularly dark path ahead. He waited for the remaining drivers traveling that night to join him and create a small fleet, more difficult to attack. The criminals are after what travelers carry: U.S. dollars, Colombian pesos, Peruvian soles, gold, jewelry (which Venezuelans trade at the border for food or medicine, or a ride to Peru or Chile). “It’s a bad sign to find a checkpoint without soldiers,” the co-driver said, as he got off to stretch his legs. “We’ll stop here because it’s safe; we’ll get robbed up ahead.” Beyond the headlights, the road was lost in dusk. This trip usually takes five hours, but this time it took seven, with all the stops and checkpoints along the way.
      Challenge 2: Across the river from Venezuela to Colombia

      Reaching the river, I noticed how things had changed since the last time I visited. There was no trace of the bottles with smuggled fuel, barrels, guards or even containers over the boats. In fact, there weren’t even that many boats, just the one, small and light, pushed by a man with a wooden stick through muddy waters. I was the only passenger.

      The paracos (Colombian paramilitaries) were in a good mood. Their logic is simple: if Maduro opened the border, lots of people would try to cross, but since many couldn’t go through the bridge due to the expensive bribes demanded by the Venezuelan National Guard and immigration agents, this would be a good day for trafficking.

      The shortage of fuel in states like Tachira, Merida and Zulia destroyed their smuggling of incredibly cheap Venezuelan fuel to Colombia, and controlling the irregular crossings is now the most lucrative business. Guerrillas and paracos have been at it for a while, but now Venezuelan pro-Maduro colectivos, deployed in Tachira in February to repress protests, took over the human trafficking with gunfire, imposing a new criminal dynamic where, unlike Colombian paramilitaries, they assault and rob Venezuelan migrants.

      A woman arrives on a motorbike almost half an hour after me, and comes aboard. “Up there, they’re charging people with large suitcases between 15,000 and 20,000 pesos. It’s going to be really hard to cross today. People will grow tired, and eventually they’ll come here. They’re scared because they’ve heard stories, but everything’s faster here.”

      Her reasoning is that of someone who has grown accustomed to human trafficking, who uses these crossings every day. Perhaps she’s missing the fact that, in such a critical situation as Venezuela’s in 2019, most people can no longer pay to cross illegally and, if they have some money, they’d rather use it to bribe their way through the bridge. The binational Unión bridge, 60 km from Cucuta, isn’t that violent, making it the preferred road for families, pregnant women and the elderly.

      Coyotes get three more people on the boat, the boatman sails into the river, turns on the rudimentary diesel engine and, in a few minutes, we’re on the other side. It’s not dawn yet and I’m certain this is going to be a very long day.

      “I hope they remove those containers from the border,” an old man coming from Trujillo with a prescription for insulin tells me. “I’m sure they’ve started already.” After the failed attempt to deliver humanitarian aid in February, the crossing through the bridges was restricted to all pedestrians and only in a few exceptions a medical patient could be let through (after paying the bribe). The rest still languishes on the Colombian side.
      Challenge 3: Joining the Cucuta crowd

      I finally reach Cucuta and six hours later, mid-afternoon, I meet with American journalist Joshua Collins at the Simón Bolívar bridge. According to local news, about 70,000 people are crossing it this Saturday alone.

      The difference with what I saw last time, reporting the Venezuela Live Aid concert, is astounding: the mass of Venezuelans lifts a cloud that covers everything with a yellowish, dirty and pale nimbus. The scorching desert sunlight makes everyone bow their heads while they push each other, crossing from one side to the other. There’s a stagnant, bitter smell in the air, a kind of musk made of filth, moisture and sweat.

      Joshua points to 20 children running barefoot and shirtless after cabs and vehicles. “Those kids wait here every day for people who want to cross in or out with packs of food and merchandise. They load it all on their shoulders with straps on around their heads.” These children, who should be in school or playing with their friends, are the most active carriers nowadays, working for paramilitaries and colectivos.

      The market (where you can buy and sell whatever you can think of) seems relegated to the background: what most people want right now is to cross, buy food and return before nightfall. The crowd writhes and merges. People shout and fight, frustrated, angry and ashamed. The Colombian police tries to help, but people move how they can, where they can. It’s unstoppable.

      The deepening of the complex humanitarian crisis in the west, plus the permanent shortage of gasoline, have impoverished migrants to a dangerous degree of vulnerability. Those who simply want to reach the border face obstacles like the absence of safe transportation and well-defined enemies, such as the human trafficking networks or the pro-Maduro criminal gangs controlling the roads now. The fear of armed violence in irregular crossings and the oppressive tendencies of the people controlling them, as well as the growing xenophobia of neighboring countries towards refugees, should be making many migrants wonder whether traveling on foot is a good idea at all.

      Although the border’s now open, the regime’s walls grow thicker for the poor. This might translate into new internal migrations within Venezuela toward areas less affected by the collapse of services, such as Caracas or the eastern part of the country, and perhaps the emergence of poor and illegal settlements in those forgotten lands where neither Maduro’s regime, nor Iván Duque’s government hold any jurisdiction.

      For now, who knows what’s going to happen? The sun sets over the border and a dense cloud of dust covers all of us.

      https://www.caracaschronicles.com/2019/06/11/leaving-home-through-a-darkened-border

  • Vendredi, c’est clitoris
    Marion Montaigne, Tu mourras moins bête, le 20 juillet 2018
    http://tumourrasmoinsbete.blogspot.com/2018/07/vendredi-cest-clitoris.html

    J’aime bien les BDs de Marion Montaigne, et elle s’en tire pas mal aussi sur ce coup là...

    Il manque quand même le rôle néfaste joué par Pierre Garnier, auquel il est fait allusion ici par Sylvie Chaperon, et dont Sigmund Freud ne fait que populariser les idées de merde :
    https://seenthis.net/messages/389255
    https://seenthis.net/messages/600007

    #historicisation #histoire #femmes #clitoris #science #humour #BD #Marion_Montaigne #Sylvie_Chaperon #Sigmund_Freud #Pierre_Garnier #plaisir #vaginal #clitoridien

    Compilation d’article sur la #sexualité animale et humaine :
    https://seenthis.net/messages/686795

  • 13 raisons qui pourraient expliquer des douleurs lors de vos rapports sexuels
    https://www.buzzfeed.com/carolinekee/13-raisons-qui-pourraient-otre-la-cause-de-vos-dou

    Les rapports sexuels peuvent être douloureux pour de nombreuses raisons – à la fois physiologiques et psychologiques – mais voici quelques-unes des plus courantes et comment les traiter.

    La douleur est un problème complexe, aux facettes multiples, il n’existe donc pas un traitement unique, ce qui peut être frustrant. Nous avons donc parlé avec deux expertes afin de découvrir ce qui peut causer des rapports sexuels douloureux et les traitements qui existent. La Dr Mary Jane Minkin, est professeure de clinique en obstétrique, gynécologie et sciences reproductrices à l’école de médecine de Yale, et la Dr Shannon Chavez, est psychologue clinicienne agréée et thérapeute sexuelle diplômée de Los Angeles.

    #rapports_sexuels #douleurs #femmes #vagin #pénétration

  • Dans ma manie des #recensions, en voici une sur les articles fascinants trouvés sur seenthis sur la sexualité animale, mais aussi plus généralement sur les choses qu’on peut apprendre sur les sexes et la sexualité, chez les humains et les animaux :

    Effect of Male Size on Calling Propensity, Song Parameters, and Mating Success in Caribbean Fruit Flies, Anastrepha suspensa (Loew) (Diptera : Tephritidae)
    T. Burk and J. C. Webb, Annals of the Entomological Society of America 76:678–682, 1983
    https://seenthis.net/messages/654959

    Ultrasound production by genital stridulation in Syntonarcha iriastis (Lepidoptera : Pyralidae) : long-distance signalling by male moths ?
    GWYNNE et EDWARDS, Zoological Journal of the Linnean Society 88:363–376, 1986
    https://seenthis.net/messages/654959

    Anatomical relationship between urethra and clitoris
    Helen E. O’Connell, John M. Hutson, Colin R. Anderson and Robert J. Plenter, The Journal of Urology 159:1892-1897, 1998
    https://seenthis.net/messages/643679

    ‘Un chant d’appel amoureux’ : acoustic communication in moths
    W.E. Conner, Journal of Experimental Biology 202:1711-1723, 1999
    https://seenthis.net/messages/654959

    Organes génitaux
    Damien Thiebault, Oiseaux, le 26 décembre 2002
    https://seenthis.net/messages/582137

    Vaginal cytology and vulvar swelling as indicators of impending estrus and ovulation in the giant panda (Ailuropoda melanoleuca)
    Barbara S. Durrant, Mary Ann Olson, Dianne Amodeo, Autumn Anderson, Kara D. Russ, Rogelio Campos‐Morales, Fernando Gual‐Sill, Juan Ramos Garza, Zoo Biology 22:313-321, 2003
    https://seenthis.net/messages/635293

    Anatomy of the clitoris
    O’Connell HE, Sanjeevan KV, Hutson JM. J. Urol. 174:1189-1195, 2005
    https://seenthis.net/messages/643679

    Male genital morphology and function : an evolutionary perspective.
    Simmons MN and Jones JS, J. Urol. 177:1625-1631, 2007
    https://seenthis.net/messages/654959

    Genitalic stridulation during copulation in a species of crane fly, Tipula (Bellardina) sp. (Diptera : Tipulidae)
    Eberhard et Gelhaus, Rev. biol. trop 57:251-256, 2009
    https://seenthis.net/messages/654959

    Le dard d’amour des escargots
    Vran, SSAFT, le 25 mai 2009
    https://seenthis.net/messages/654959

    Galerie de membres, partie1 : arthropodes
    Vran, SSAFT, le 10 décembre 2009
    https://seenthis.net/messages/654959

    Galerie de membres, partie 2 : Squamates
    Vran, SSAFT, le 20 janvier 2010
    https://seenthis.net/messages/654959

    Galerie de membres, partie 3 : Oiseaux
    Vran, SSAFT, le 1 février 2010
    https://seenthis.net/messages/654959

    Galerie de membres, partie 4 : Mammifères
    Vran, SSAFT, le 28 septembre 2010
    https://seenthis.net/messages/654959

    Platycleis affinis et ses records
    Le Saviez-Vous, Novembre 2010
    https://seenthis.net/messages/654959

    LA SEXUALITÉ DÉBRIDÉE DES PUNAISES DE LIT
    Planète Bio, le 10 juillet 2011
    https://seenthis.net/messages/654959

    So Small, So Loud : Extremely High Sound Pressure Level from a Pygmy Aquatic Insect (Corixidae, Micronectinae)
    Sueur J, Mackie D, Windmill JFC, PLoS ONE 6:e21089, 2011
    https://seenthis.net/messages/654959

    Le clitoris cet inconnu
    Odile Buisson, Université Paris Diderot, 16 Novembre 2011
    https://vimeo.com/32783601

    Evidence to Suggest that Copulatory Vocalizations in Women Are Not a Reflexive Consequence of Orgasm
    Gayle Brewer et Colin A. Hendrie, Archives of Sexual Behavior 40:559–564, 2011
    https://seenthis.net/messages/561713

    Percebeiros
    David Beriain, 2011
    https://seenthis.net/messages/582137
    https://vimeo.com/33078850

    « Le trône des plaisirs et des voluptés » : anatomie politique du clitoris, de l’Antiquité à la fin du xixe siècle
    Sylvie Chaperon, Cahiers d’histoire. Revue d’histoire critique 118:41-60, 2012
    https://seenthis.net/messages/389255

    Musical Genitals
    Gwen Pearson, le 14 septembre 2013
    https://seenthis.net/messages/654959

    True Facts About The Duck
    Youtube, le 19 avril 2013
    https://seenthis.net/messages/582137
    https://www.youtube.com/watch?v=6k01DIVDJlY

    Female Echidnas Sleep Right Through The Mating Ritual
    M.Admin, Knowledge Nuts, le 17 septembre 2013
    https://seenthis.net/messages/654959

    The Creature Feature : 10 Fun Facts About the Echidna
    Rikkonakamichi, Imgur, le 4 juillet 2014
    https://seenthis.net/messages/654959

    The Twisted World of Sexual Organs
    Colin Barras, BBC, Septembre 2014
    https://seenthis.net/messages/654959

    Odile Buisson : Le point G et l’orgasme féminin
    Les ERNEST, Dailymotion, 2014
    https://www.dailymotion.com/video/x1ytz7h

    Female Penis, Male Vagina, and Their Correlated Evolution in a Cave Insect
    Kazunori Yoshizawa, Rodrigo L. Ferreira, Yoshitaka Kamimura, Charles Lienhard, Current Biology 24:1006-1010, 2014
    https://seenthis.net/messages/629990

    Le clitoris
    Lori Malépart-Traversy, le 17 octobre 2015
    https://seenthis.net/messages/600007

    Old tuatara slides show genital swelling in last common ancestor of vertebrates
    Bob Yirka, Phys.Org, le 28 octobre 2015
    https://seenthis.net/messages/654959

    Resurrecting embryos of the tuatara, Sphenodon punctatus, to resolve vertebrate phallus evolution.
    Sanger TJ, Gredler ML and Cohn MJ, Biol. Lett. 11, pii:20150694, 2015
    https://seenthis.net/messages/654959

    The Vulva in Stone Age Art
    Don’s Maps, le 26 novembre 2015
    https://seenthis.net/messages/659572

    Vintage Japanese Young Person’s Guide to Sex
    Dangerous Minds, le 30 novembre 2015
    https://seenthis.net/messages/650477

    The evolution of animal genitalia
    Menno Schilthuizen, TED-Ed, le 24 avril 2017
    https://seenthis.net/messages/654959
    https://www.youtube.com/watch?v=vcPJkz-D5II

    France, 2017 : le clitoris apparaît de manière complète dans un manuel de SVT
    Antoine Oury, Actualitte, le 12 mai 2017
    https://seenthis.net/messages/598294

    L’appareil génital féminin enfin présenté correctement en cours de SVT ?
    Mathilde Saliou, Cheek Magazine, le 15 mai 2017
    https://seenthis.net/messages/624729

    Le clitoris entièrement décrit pour la première fois dans un manuel scolaire
    Magalie Ghu, La Voix du Nord, le 16 mai 2017
    https://seenthis.net/messages/598294

    Le clitoris dans les manuels de SVT : "Une condition sine qua non d’égalité"
    Barbara Krief, L’Obs, le 16 mai 2017
    https://seenthis.net/messages/598294

    Clitoris : pourquoi avoir attendu 2017 pour le représenter dans les manuels scolaires ?
    Hélène Combis-Schlumberger, France Culture, le 19 mai 2017
    https://seenthis.net/messages/600007

    Pourquoi dessine-t-on si mal les sexes féminins quand il y a des pénis partout ?
    Béatrice Kammerer, Slate, le 12 juillet 2017
    https://seenthis.net/messages/635293

    Comment lutter contre les maltraitances médicales ?
    France Inter, le 17 juillet 2017
    https://seenthis.net/messages/658670

    Débat sur les maltraitances médicales sur France Inter : les propos problématiques de la gynécologue Odile Buisson
    Marie-Hélène Lahaye, Le Monde, le 20 juillet 2017
    https://seenthis.net/messages/658670

    Diversity of Nature
    Jacqueline Secor, le 29 juillet 2017
    https://seenthis.net/messages/627707

    Pour une éducation sexuelle pudique et révolutionnaire : orgasmes, anatomie, sexisme et racisme
    Fatima Khemilat, Youtube, le 16 août 2017
    https://seenthis.net/messages/623715
    https://www.youtube.com/watch?v=V0aAnrPDJqo

    Une artiste dessine des vulves pour célébrer leur diversité
    Anouk Perry, Madmoizelle, le 4 octobre 2017
    https://seenthis.net/messages/635852

    Instant pleasure : un long déplaisir
    Marie Docher, Atlantes et Cariatides, le 8 octobre 2017
    https://seenthis.net/messages/635960

    À l’université de Poitiers, un clitoris géant pour revendiquer « l’égalité femmes hommes »
    Le Figaro, le 24 novembre 2017
    https://seenthis.net/messages/635960

    L’orgasme féminin et le fameux point G
    Odile Buisson, France Culture, le 9 novembre 2017
    https://seenthis.net/messages/643679

    On se tient par la main quand on s’aime ?
    Agnès Giard, Libération, le 4 décembre 2017
    https://seenthis.net/messages/650477

    South American fruit fly
    Vanessa Simões Dias and Andrea Lucky, University of Florida, décembre 2017 2017
    https://seenthis.net/messages/654959

    Fruit for feminism - Stephanie Sarley, 2017
    https://seenthis.net/messages/664886
    https://www.youtube.com/watch?v=GHOpqq3hdgU

    The 19th-Century Sham Medicine That Saw Oracles in Orifices
    Natasha Frost, Atlas Obscura, le 16 janvier 2018
    https://seenthis.net/messages/643679

    La vie sexuelle de ces coléoptères va vous donner des sueurs froides
    Corentin Vilsalmon, Daily Geek Show, le 12 février 2018
    https://seenthis.net/messages/654959

    First footage of deep-sea anglerfish pair
    Science Magazine, Youtube, le 22 mars 2018
    https://seenthis.net/messages/679599
    https://www.youtube.com/watch?v=anDIlMVgNwk

    Première vidéo du très étrange accouplement des poissons-pêcheurs
    Guru Med, le 23 mars 2018
    https://seenthis.net/messages/679599

    PYNK - Janelle Monáe
    https://seenthis.net/messages/685655
    https://www.youtube.com/watch?v=PaYvlVR_BEc

    Quatre vingt quinze pour cent - George_Brassens
    https://www.youtube.com/watch?v=61klageOn-4

    Clitóris - Titãs
    https://www.youtube.com/watch?v=K6bccDQ1xME

    Le Clitoris en 3D
    Dror, Psikopat mai 2017

    Grosse bite, mais pas forcément sexiste
    Dror, Psikopat juin 2017

    A quoi ça sert de bailler ? et de crier pendant l’orgasme ? :
    Dror, Psikopat, décembre 2017

    #sexualité #sexe #vulve #vagin #clitoris #orgasme #pénis #animaux