• Correspondance sur la naissance du capitalisme et de la valeur, entre Jean-Pierre Baudet et Clément Homs, durant toute l’année 2015.

    Au printemps 2015 une correspondance commença entre Clément Homs (Sortir de l’économie) et Jean-Pierre Baudet (Les Amis de Némésis) au sujet du texte de ce dernier « La naissance du capital et de la valeur à partir du culte religieux », qui était une présentation condensée de son ouvrage Opfern ohne Ende. Ein Nachtrag zu Paul Lafargue « Religion des Kapitals » (Matthes & Seitz, Berlin, 2012).

    Plus largement ces échanges portent sur la naissance du capitalisme et plus particulièrement sur les questions de l’historicité de la valeur, de l’origine religieuse de l’argent dans les monnaies antiques et primitives (référence au livre de Bernard Laum, Argent sacré), de la pertinence de l’analogie entre le capitalisme et la religion, de la naturalisation de l’économique et des formes sociales et catégories capitalistes (travail, valeur, argent, marchandise, etc.).

    J’ai seené (?) le texte de départ de la discussion ici :
    http://seenthis.net/messages/437112

    Première partie de la correspondance au printemps :
    http://www.lesamisdenemesis.com/?p=1420

    Puis cet automne :
    http://www.palim-psao.fr/2015/12/discussion-autour-du-caractere-historique-de-la-valeur-et-sur-la-naissanc

    et

    http://www.palim-psao.fr/2015/12/discussion-autour-du-caractere-historique-de-la-valeur-du-travail-et-de-l

    #anthropologie #Histoire #capitalisme #valeur #économie #critique_de_la_valeur #wertkritik #Jean-Pierre_Baudet #Clément_Homs #correspondance

  • Des #valeurs_communes pour rester en vie | L’Humanité
    http://www.humanite.fr/des-valeurs-communes-pour-rester-en-vie-590913

    Les lois de la jungle ne sont plus ce qu’elles étaient par In Koli Jean Bofane, écrivain

    Chacun de nous, ces jours-ci, éprouve un malaise tenace face aux événements qui ont secoué l’actualité récente. À Paris, à Bamako, à Beyrouth. On se sent impuissant et on a du mal à comprendre. Il semble que la violence se répande de plus en plus vite et elle n’a de limites que dans l’imagination de celui qui l’exerce. En fouillant nos décombres dans quelques siècles, les archéologues seront surpris de constater que le XXIe siècle a débuté avec des décapitations, de l’esclavage de masse, des humains qui se font sauter à l’explosif, des enfants qui prennent plaisir à tirer dans le tas et mourir ensuite. Ça a l’air d’être n’importe quoi, pourtant cela a bien dû commencer quelque part. Blâmer le terrorisme ? Sans doute, mais je viens d’apprendre à l’instant que de jeunes Américains viennent, une fois de plus, de tirer à l’automatique sur le tournage d’un clip, blessant pas moins de seize personnes. Que revendiquaient-ils ? On ne sait pas. Les agissements de ces jeunes violents me font penser à un documentaire animalier vu, une nuit d’insomnie, sur une chaîne publique. Le reportage au début montrait une bande de rhinocéros tués dans une réserve naturelle en Afrique du Sud. Les pauvres bêtes avaient été abattues de façon atroce, leurs côtes avaient été défoncées et leurs carcasses gisaient comme si elles avaient subi un bombardement de drone. Vu que les cornes n’avaient pas été emportées, les gardiens furent bien obligés de reconnaître que ce ne pouvait pas être l’œuvre de braconniers. L’enquête pour identifier les coupables pris un peu de temps mais pas beaucoup. Les coupables n’étaient pas loin, ils vivaient dans la réserve, côtoyaient les rhinocéros, auraient peut-être dû les craindre mais il n’en avait pas été ainsi parce qu’il s’agissait de jeunes éléphants nés dans des zoos un peu partout dans le monde : d’Europe, d’Amérique, d’Asie. Ces jeunes pachydermes n’avaient pas été élevés comme il fallait, séparés de leurs parents dès le jeune âge. Ils avaient été livrés à eux-mêmes, sans éducation, sans avoir intégré la moindre limite, en manque total de sens en somme, même pour des bêtes. Leurs géniteurs et les membres de leur harde n’avaient pas eu le temps de leur apprendre les lois de la jungle. Elles sont strictes, là-bas. La vie doit être respectée sinon, gare à l’extinction des espèces. On ne leur avait jamais enseigné que, lorsqu’on rencontre un rhinocéros, il faut juste le saluer poliment et passer son chemin. Ils ne savaient pas que la vie est précieuse, à préserver à tout prix. Pour les pacifier, la direction de la réserve eut l’idée de capturer un vieux mâle en République démocratique du Congo afin de leur inculquer un minimum de savoir-vivre. C’est ce qu’il fit, le vieux, et très bien même, profitant de son droit d’aînesse. Les jeunes se calmèrent instantanément ; fini le meurtre en série.

    Nous devrions entrer dans ce schéma, aujourd’hui. Depuis 2001 et les attentats du World Trade Center, les discours de violence n’ont pas cessé un seul instant. La violence a été ajoutée à la violence et des avions de combat ont sillonné les cieux, du Moyen-Orient à l’Afrique, survolant des nations, pulvérisant des humains à proximité de champs pétroliers, de mines de coltan, de carrés d’uranium. Les discours de la plupart des dirigeants n’ont été que des paroles de menace et de mépris. Après quatorze ans de feu, des enfants nés ces années-ci n’ont forcément intégré que la loi du plus fort parce que privés d’un minimum de sens. Les mots dérégularisation et libéralisation sont devenus les maîtres mots. Or, une société sans règles est vouée à l’échec et, du coup, notre jungle est devenue complètement inhospitalière. Comment en sont-ils arrivés là ? se demande-t-on dans les chaumières. C’est les imams, affirme-t-on en chœur. Formé dans la publicité, je peux assurer que les principes de manipulation des masses fonctionnent partout, pas uniquement dans le chef des peuples musulmans. On m’a appris qu’il y a quatre leviers essentiels pour pouvoir influencer les gens. Il y a la nation, la religion, le sexe, la menace sur le portefeuille. À partir de là, on manipule qui on veut, à condition bien entendu d’être privé de l’esprit critique. Ou que l’on soit confronté sans cesse au racisme, à l’exclusion et d’autres choses aussi insupportables. Nous avons forcément une responsabilité dans tout cela ; aucun des kamikazes de Paris ne venait de Syrie ou de Libye mais de France, de Belgique. Dans les rangs de Daech, on trouve des ressortissants de l’Eure-et-Loir, venant des États-Unis, de Grande-Bretagne. Ils font partie de notre histoire. Il est grand temps que nous repensions ce XXIe siècle si nous voulons un projet de société basé sur des valeurs qui pourraient ne fût-ce que nous garder en vie, attablés à une terrasse avec des amis.

    Cette déclaration est la plus belle, mais il y en a deux autres déclarations :
    Montre-moi les autres mondes par Gwenaëlle Aubry, écrivaine.
    Lettre ouverte d’écrivains autrichiens par trente signataires dont Elfriede Jelinek, prix Nobel 
de littérature

    #attentats #terrorisme #vivre_ensemble

  • « Nous répondrons au même niveau que cette attaque avec une très grande détermination, avec la volonté de #détruire et nous gagnerons cette guerre.
    Nous devons #anéantir les ennemis de la République, expulser tous ces imams radicalisés, comme nous le faisons, déchoir de la nationalité ceux qui bafouent ce qu’est l’âme française et nous le faisons également... Il n’y aura pas un moment de répit pour tous ceux qui s’attaquent aux #valeurs_de_la_République. » Manuel Valls on TV, 14/11.

    #déchéance_de_nationalité (comme en 1940) #expulsions

    • Depuis la loi Guigou de 1998, la déchéance de nationalité ne peut s’appliquer qu’à des binationaux, afin d’éviter de faire des « apatrides » et de respecter ainsi l’article 15 de la Déclaration universelle des droits de l’homme qui précise que « tout individu a droit à une nationalité » et « nul ne peut être arbitrairement privé de sa nationalité ». L’article 25-1 du Code civil précise ainsi que seules les personnes françaises depuis moins de dix ans peuvent être privées de la nationalité. Le délai est étendu à quinze ans pour un « crime ou délit constituant une atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation ».

    • Ne nous volez pas nos morts, éditorial de Nuit et jour
      http://www.nuitetjour.xyz/#12112015original-1-1

      Manuel Valls n’a qu’un numéro dans son répertoire : martial, menton en avant, la voix tonnante, le Karcher qui démange, la guerre, la guerre, la guerre. Force virile et autorité. Dé-ter-mi-na-tion. Et beaucoup aiment ça, et en ont besoin, en ces temps où nos tripes crient vengeance, sus à l’ennemi, ils vont le payer, et toutes haines en nous bien méritée par la secte des assassins, car certes, nous ne les pleurerons pas, quand il leur arrivera le malheur qu’au fond d’eux-mêmes ils cherchent.

      N’importe qui ayant subi la douleur de la perte d’un proche dans des conditions aussi injustes et ignobles comprend très bien ce processus psychologique par lequel nous passons tous (oui, tous, sans exception) en ce moment. Souvenons-nous aussi tout de même qu’il a fait du jour au lendemain de George W. Bush, ce semi-crétin, un héros dans son pays pour avoir déclaré la guerre totale aux ennemis de l’Amérique, - bravo, un leader (Manuel Valls adore d’ailleurs le son du mot leader) qui a des couilles ! a dit le peuple reconnaissant, c’est ce qu’il nous faut ! on va les écrabouiller ! -, et causé un désastre au Moyen-orient dont nous sommes des millions depuis dix ans, du monde entier, à subir les conséquences, tandis que les Américains se tiraient sur la pointe des pieds, laissant au passage leurs Humvees et chars d’assaut dans les mains de l’état islamique, qui n’a eu qu’à les ramasser après la calamiteuse prestation de la nouvelle armée irakienne. Et, en conséquence, méfions-nous de nos premières réactions à chaud.

      #vautours

  • Quelques réflexions sur la guerre en cours
    http://larotative.info/quelques-reflexions-sur-la-guerre-779.html

    Ce texte a été écrit à la suite des attentats de janvier 2015. Les
    réflexions qu’il contient étant toujours pertinentes à la suite des
    attentats du 13 novembre, on a décidé de le remettre en avant.

    Il faut absolument tordre le coup à toute ces séries d’assertions indignées qui veulent que l’attaque de Charlie Hebdo se situe sur le terme/terrain/le plan des valeurs et de la forme de vie que nous propose le mode de gouvernement actuel. Dire que cette attaque, cet acte de guerre, se situe sur le terrain de la lutte contre « nos » valeurs comme la liberté d’expression, de la modernité contre la barbarie, du courage contre la couardise, de la peur et son absence, c’est se placer encore et toujours dans cette dualité qui permet d’évacuer l’état des rapports de force et éviter par là même de poser sur la table la question des agissements/actes de guerre de l’État français.

    (...)

    Le mode de gouvernementabilité actuel se fonde sur la production d’un discours à l’inverse des pratiques, de la création, catégorisation, comme pour mieux déployer son contrôle. Et devient capable de créer l’unanimité sur des valeurs qu’il manie et agence à sa guise. Et le pire dans tout cela : nous permet de développer notre indignation selon les termes qu’ils nous produisent et selon les dispositions spatiotemporelles dont ils décident.

    Le pouvoir, l’élément de contrôle, ne peut ainsi nous laisser voir réellement ce qui se passe, et surtout le porter comme discours : que cet acte est un acte de guerre conséquence d’une politique guerrière mise en place par l’État français. Une guerre ouvrant ses fronts au Mali, en Syrie, en Libye, en Afghanistan, en Centrafrique, mais aussi à Joué-lès-Tours, au barrage du Testet, à Notre-Dame-des-Landes, dans les différents quartiers populaires de France et d’ailleurs. Que ce qui se joue ici c’est la survie d’un système de domination imposant à l’ensemble de la société un état perpétuel d’affrontement, de guerres entre les races, montant les uns contre les autres, organisant le chaos comme pour mieux nous désorganiser et permettre à l’État (la république, la démocratie, etc.) de paraître toujours comme le sauveur, le garant de la paix, l’entité qu’il va falloir soutenir quand ses logiques guerrières trouvent du répondant en face. Voila ce que dit Foucault de la paix : « C’est la guerre qui est le moteur des institutions et de l’ordre ; la paix, dans le moindre de ses rouages fait sourdement la guerre. »

    #valeurs #guerre #terrorisme #pouvoir

  • L’univers et les stratégies du jeu de Go, entretien avec Frédéric Donzet - Revue Chimères, 2003
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=4899

    Les pierres, contrairement aux échecs, ont toutes la même valeur. D’ailleurs, en elles-mêmes, elles ne sont rien. Lorsque deux pierres de même couleur sont adjacentes, elles forment une chaîne de pierres. C’est une sorte de famille ; si une pierre doit disparaître, la chaîne disparaît en entier. Ensuite vient le groupe, notion encore élargie de la chaîne. Ici, plusieurs chaînes, non strictement reliées entre elles, occupent un même espace, et participent à un même projet. On peut, contrairement à la chaîne, se faire prendre une partie de son groupe seulement, et conserver l’autre partie.

    Si toutes les pierres sont équivalentes au départ et à l’arrivée (chacune vaut un point), leurs valeurs stratégiques tournent au sein de la partie. À un moment donné, certaines pierres sont très importantes, et le deviennent moins après. L’erreur stratégique consiste évidemment à ne pas donner à ces pierres-là l’occasion de transmettre ailleurs l’énergie qu’elles possèdaient. Les pierres de coupe (séparant deux chaînes de la couleur adverse) par exemple, ont beaucoup de valeur. Il est intéressant de les maintenir en vie afin de diviser l’adversaire le plus longtemps possible. D’une manière générale, au-delà de la pierre, il y a la frontière dont elle fait partie, le territoire qu’elle borde, les zones où elle a de l’influence, et qui sont contenus dans cette pierre-là. Au Go, comme dans le Tao, l’énergie ne provient pas de l’individu mais de l’interaction des individus entre eux.

    En début de partie, avec quelques coups seulement tu chercheras à verrouiller des espaces vides. Ainsi ces vides seront à toi. Le partage des territoires (que tu ne rempliras qu’à la fin) se dessinera au plus vite en filigrane dans les coins et sur les bords, à cause des frontières naturelles. Le centre du Goban, où personne ne joue tout d’abord, est une sorte de vide, de zone d’interactions où tous les groupes viendront se frictionner ensuite.

    #jeu_de_go #valeur #individu #chaine #groupe #territoire #stratégie

  • L’autorité : une exigence, une éthique, des actes. une tribune de Manuel Valls parue dans Ration
    https://www.facebook.com/manuelvalls/posts/940155439398134

    Réaffirmer l’#autorité, ce n’est pas lui vouer je ne sais quel culte. L’autorité est une #valeur qui forme le cadre d’une autre, une valeur que la gauche a toujours défendue : l’#émancipation individuelle [sic] .

    Oui, l’autorité est par définition émancipatrice, libératrice. Car sans sécurité, sans ordre républicain, sans règles, sans règles justes qui s’appliquent à tous, les individus – et d’abord les plus fragiles, les plus modestes [re sic] – sont toujours soumis à la loi du plus fort. Ils sont les victimes de ces violences, ces abus, ces injustices de toutes sortes, qui entravent. [que pige]

    C’est avec du Arendt et du Hobbes pour faire bon poids.
    #lagauchepeutmourir

  • Où sont les féministes mainstream ? (Océane Rosemarie)
    http://www.liberation.fr/debats/2015/11/05/ou-sont-les-feministes-mainstream_1411495?xtor=rss-450

    J’étais à cette marche en tant qu’alliée certes, mais aussi parce que je suis concernée : je refuse de vivre dans une société injuste, où le racisme d’Etat s’exprime quotidiennement au travers de ces abus policiers, de l’arbitraire judiciaire et carcéral. Beaucoup de gens « de gauche » m’ont reproché d’avoir signé l’appel et d’y avoir participé. Ce serait une initiative « communautariste », « identitaire », ou encore « dangereuse ». Ah bon ?

    Ce n’est pas ce que j’ai vu samedi. Ce que j’ai vu ce sont des femmes et des hommes affirmant leur dignité et dénonçant les discriminations structurelles qui les touchent. Une mère m’a expliqué s’être engagée auprès de la BAN (Brigade antinégrophobie) quand elle a eu son fils. Parce qu’elle a peur pour lui. Qu’elle se sente, elle, dans une certaine insécurité passait encore, m’a-t-elle dit, mais imaginer que son fils puisse subir ça, qu’il puisse se faire courser par des flics pour rien, que sa vie soit en danger pour rien, ça non elle ne pouvait pas le supporter. Qu’on m’explique ce qu’il y a de « communautariste » dans cette démarche.

    • Ce qu’il y a de communautariste c’est que les mêmes qui organisent cette marche (je ne parle pas des individus qui y vont sur le seul texte d’appel mais pas en creusant l’info sur les appelants) n’iront pas à une marche qui parlerait d’autres ségrégations, comme l’antisémitisme (pour ne citer que ça).
      Pour ne citer que ça, déjà quand Ilan Halimi a été torturé avant d’être tué uniquement parce qu’il était juif(https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_du_gang_des_barbares), la, petite, manif qui a suivi n’avait que des juifs dans ses rangs.
      Il n’y avait ni les grands médiatiques qui défendraient le vivre ensemble, ni les personnes qui disent aujourd’hui défendre le non-racisme.
      Ce n’est qu’un exemple, tout comme la femme citée n’est qu’un exemple.
      Tout le monde peut être contre le racisme, contre la pollution, pour la paix, mais il faut regarder qui appelle et leur histoire.
      Ça s’appelle de la politique citoyenne.

    • Peut-être parce que dans cette petite manif, il y avait (pas que mais entre autre, et non des moindres) des participants qui promeuvent (et contribuent) directement à des oppressions structurelles, et qui le revendiquent (notamment en ce qui concerne Israël). Je ne pense pas que les orgas qui étaient à la marche pour la dignité aient envie de marcher aux côtés de ça.

      Tandis qu’à la marche pour la dignité, que je sache, il n’y avait pas d’organisations officiellement oppressantes. Et c’est d’ailleurs sûrement pour ça que LÀ, il avait aussi des juifs, mais pas n’importe lesquels (UJFP + les Juifs et Juives Révolutionnaires, entre autre).

    • Le passage central : "A tous les gens de gauche, voici ce que je voudrais dire : je suis blanche, lesbienne, bourgeoise, féministe, militante des droits LGBT, j’ai été à la marche de la Dignité et je déplore l’absence de toutes les féministes dites « intersectionnelles » et de toutes celles et ceux qui partagent mes combats. A ces gens, je voudrais poser une simple question : Quand il s’est agi d’aller marcher le 11 janvier avec une pancarte « Je suis Charlie », vous êtes passés outre la présence de certains dictateurs ou de personnalités de la droite française… par ce que la « liberté d’expression » et le deuil national étaient plus importants que ça et qu’il fallait à tout prix être rassemblés autour de valeurs communes, malgré les divergences sur de multiples sujets. Alors sincèrement, pourquoi, quand il s’agit de soutenir ici aussi des familles de victimes, de combattre un racisme systémique, d’exiger que notre système judiciaire, carcéral et policier soit le même pour tous, pourquoi tout d’un coup la présence de « signataires louches » pour cet l’appel vous gêne-t-elle ? Comment justifiez-vous ces différences de traitement ?"

    • @perline j’avais pas le temps.

      Donc. Il n’y a pas grand chose de commun entre un tragique fait-divers antisémite et la manifestationen réaction à ce meurtre et une manifestation préparée depuis des mois, en réaction à une violence systémique d’État.

      Dans le cas d’I.Halimi, l’État fait le travail pour lequel on le délègue, enquête, et écarte de la société les petites frappes antisémites de merde. Il y a une forme de justice qui s’opère.

      Quand tu regardes en détail les histoires des personnes victimes de violences policières, on ne peut pas dire que la justice s’exprime dans toute sa splendeur. Je dis donc tu t’égares en comparant des manifestations qui ne portent absolument pas sur les même termes, même si les deux relèvent de la lutte contre le racisme. Après le meurtre du jeune homme, il y a eu des manifestations dans toute la France. Sur le mode de l’indignation, qui par ailleurs ne nous avance pas vraiment en terme de lutte contre l’antisémitisme et de formulation politique de cette lutte et de la convergence anti-raciste sur tous les fronts du moment et ils sont nombreux.

      Je ne vois pas ce qui te permet de dire ici, que les appelant à la marche de la dignité n’appeleraient pas à une marche de type de celles qui ont suivi le meurtre d’I.Halimi. Nombre des associations en tête de cortège n’existaient pas à l’époque car elles émanent d’un renouveau militant en provenance des quartiers populaires. Certaines associations ne manifesteraient pas au côté du CRIF, d’autres oui, c’est un procès d’intention que tu fais là.

      Un amalgame à l’emporte-pièce bien dans la tendance actuelle à toujours vouloir diviser sur la question de l’antisémitisme les mouvements antiracistes et amalgamer mouvements issus des « banlieues » et autres quartiers populaires et antisémitisme, à cause d’un soutien ouvert ou diffus à la cause palestinienne. C’est en ça que tu t’égares, selon moi.

  • What a wonderful world, christophe d’hallivillée
    http://christophe-dhallivillee.blogspot.fr/2015/09/what-wonderful-world.html

    A force de suer j’avais perdu cinq kilos. Je devais impérativement me mettre à l’abri... 

    Bibi et Simon me regardaient d’un air super étrange... Ils suintaient la hargne... C’était nouveau.

    Les laïus partaient dans tous les sens...

    Devant la porte de la cuisine, le PS, par la voix d’un énarque promotion Adolphe Thiers 1996, appelait à repousser le fascisme. 
    – Bah, les résultats électoraux sont clairement pourris. On a pas été assez loin dans les réformes. Ces cinq dernières années on a pété le CDI et privatisé tout ce qu’on pouvait. Malheureusement ça n’a pas suffi. De quel moyen dispose t-on pour mobiliser les corniauds d’électeurs de gauche ? De l’antifascisme... D’accord, la ficelle est un peu grosse mais...

    J’écoutais pas. J’étais vert de trouille... Je sentais que Bibi avait compris que je m’appelais pas Couillu... OK, mais c’était lui qui m’avait nommé ainsi... Moi j’étais responsable de rien... J’avais seulement laissé dire...

    Simon se grattait le menton.
    – Si t’es pas Couillu, alors c’est quoi ton vrai nom ?

    Bibi avait déchiré un coussin et commencé à en extraire des morceaux de mousse. Il exultait :
    #Cambadélis l’a dans le cul. Hier, avec sa clique ils ont organisé une manif. Y’avait trois-mille élus, femmes et moutards compris... Ils ont défilé entre République et #Pôle_emploi. Des sénateurs raqués 15.000 euros net par mois tenaient une banderole. Dessus tu pouvais lire : « Un élu #PS en moins c’est un peu de #fascisme en plus. Votez pour la #République ! » Ah les cons, ils s’imaginent que les chômeurs longue durée vont pleurer sur leur sort... T’imagines ? Complètement déconnectés, les blaireaux...

    – Ils se sont débandés avant d’avoir atteint Pôle emploi. Des badauds sur les trottoirs les ont caillassé en gueulant « Mon ennemi c’est la finance », avait rapporté, très docte, un certain Luc, étudiant en management, boursier niveau 5.

    – Je suis Charlie De Gaulle, s’était écriée une nana en tailleur rose. Parfaitement, vive le Général ! Lançons un appel du 18 juin à libérer la France des théories du genre !

    – Cinq sur cinq, repoussons l’invasion des perversions élaborées dans les facs US par des délinquants sexuels...

    – Où es Tino Bossi ? A quelle heure il se pointe ? 

    De plus en plus de types et de nanas suffoquaient, ils ôtaient leurs gilets et leurs chemises. Qui allait raquer la note de chauffage ? C’était moi, bien sûr. Le thermostat se trouvait dans la cuisine. Je devais le baisser. Sinon cet hiver impossible de payer la note, les mecs d’EDF nous couperaient le jus. Mireille logeant dans un appartement sans chauffage ? Rien que d’y penser j’en avais froid dans le dos. Pourquoi pas aussi imaginer Mireille sans son abonnement à 2000 euros à la salle de muscu ? 

    J’avais perdu les pédales. Je m’étais mis à paniquer. A beugler : 
    – Faut couper le thermostat. Faut arrêter ce gâchis... Sinon Mireille va me plaquer !

    – On a trop chaud ! On a trop chaud ! criait la foule, conciliante.

    Nathan Gobineau était intervenu :
    – Le pays crève à force de détestation de la #valeur travail. Plus on déteste la valeur travail plus on touche d’#allocations. Est-ce logique ? Est-ce français ? Je réponds clairement : non.

    – Gobineau ! Gobineau ! Macron ! Macron !

    – Nous avons refusé d’emprunter la voie sans issue de l’extrémisme... Voilà le secret de notre victoire... 

    Les invités applaudissaient à tout rompre. Porté par la ferveur des masses Nathan avait montré les crocs.
    – Bibi et Simon le Toulonnais sont de braves militants, cependant, chers amis, vous l’avez vous-mêmes constaté, ce sont des has been... Ils vivent dans un passé révolu à jamais... Laval, Aussaresses, Ordre nouveau, Faurisson... Leur logiciel est ridicule. 

    – Ouais, complètement à coté de la plaque, les gustaves !

    Ça y était, Nathan s’apprêtait à déclencher la curée...

    – Désormais ils doivent se taire. Leur façon brutale d’exprimer des idées - dont certaines peuvent au demeurant être sympathiques - nuit gravement à la communication du Front. Je vais donc être très clair : stop aux jeux de mots à deux balles... Stop aux métonymies de merde pour faire le buzz !

    – Étourdissons au merlin les provocateurs, s’était enthousiasmé un certain Gégé, boucher-charcutier au Puy-en-Velais, qui par ailleurs agitait un hachoir dans une main et un godemiché dans l’autre.

    – Au boulot, la racaille ! Debout à 6 h du mat’, terminé le #RSA en veux-tu en voilà, avait repris un marin-pêcheur du Guillevinec chaussé de bottes en caoutchouc, et qui menaçait de « foutre le feu au parlement de l’Europe » histoire « d’en finir clair et net avec ces putains de quotas de maquereaux ».

    Comme on voit, du Puy-en-Velais jusqu’au Guillevinec, l’ambiance devait beaucoup à l’enthousiasme de nos petits artisans. Perso, je marchais un peu à côté de mes baskets, j’avais peine à suivre la marche grandiose de l’électorat au son des clarinettes de BFMTV. L’histoire passait sous mes yeux, majestueuse, chevauchant un âne enragé. Crevant de chaleur, incapable de saisir le sublime de la situation, je ne pensais qu’à me trouver un ventilateur...

    Je délirais ou quoi ?

    Bibi me collait aux miches... Je l’entendais dire que quelqu’un les espionnait, lui et Simon. Et que ce quelqu’un était forcément un proche...

    Y’avait le feu au lac ! J’avais dix questions à traiter à la fois... J’étais en danger de tous les côtés.... Simon, Bibi, mais aussi #HEC, et puis tous les autres qui recommençaient à me fixer avec un drôle d’air...

    D’un coup ma vue s’était brouillée, j’avais serré mon attaché-case contre ma poitrine. Hein, si quelqu’un allait m’arracher mon attaché-case, l’ouvrir et montrer qu’il était vide ? De quoi aurais-je l’air ? Alors que j’étais censé être de retour de mon cabinet de consulting, alors que j’étais censé y avoir passé la journée... Si Mireille assistait à une telle scène ? Quelle horreur ! Je serais démasqué. 

    Franchement qu’adviendrait-il si Mireille se rendait compte que j’appartenais à l’armée des cinq millions de #chômeurs qui se pressaient devant les agences de Pôle emploi ?

  • Clinique du travail et clinique de l’activité, Yves Clot
    http://www.cairn.info/revue-nouvelle-revue-de-psychosociologie-2006-1-page-165.htm

    Dans cet article , je voudrais tenter de dresser l’inventaire, sous la contrainte d’une forme abrégée, des repères qui servent de référence à une #clinique de l’#activité à l’intérieur de la clinique du #travail.

    Les équivoques du travail

    Le premier concerne le travail lui-même comme activité humaine aux prises avec le réel. Sans doute le mot travail envahit-il aujourd’hui le champ social. Mais c’est le contraire pour l’activité. Mieux, le #déni_du_réel de l’activité devient un principe du fonctionnement social. Le réel du travail compris comme ce qui est difficile à réaliser, à faire ou à dire, mais aussi comme épreuve où l’on peut donner sa pleine mesure, ou encore comme plaisir du possible – sur le plan technique comme sur le plan social – fait l’objet d’un refoulement social. La fonctionnalité des choses dans le monde du travail s’accorde de plus en plus mal avec l’authenticité des #relations – on le sait et on le répète – mais aussi de moins en moins bien avec la vérité du rapport réel au monde. La course à la performance est devenue une école du relativisme dans le champ des #valeurs, et les actes professionnels sont toujours plus saturés d’intentions stratégiques (Veltz, 2000). La tyrannie rentabiliste pousse au cynisme, au double langage. La résignation est une tentation qui débouche parfois sur l’usage de la séduction comme ressort de réussite, mais le plus souvent sur le ressentiment comme source de haine.

  • La #finance et la vérité des prix
    http://www.laviedesidees.fr/La-finance-et-la-verite-des-prix.html

    Une étude anthropologique de l’industrie financière fait ressortir sa capacité à imposer un ordre social et politique reposant sur une théorie économique mathématisée. L’ouvrage fournit en outre une importante contribution à l’analyse de la construction sociale des prix.

    Livres & études

    / finance, #banques, #évaluation, vérité, #valeur

    #Livres_&_études #vérité

  • Sens commun et savoir scientifique
    http://www.laviedesidees.fr/Sens-commun-et-savoir-scientifique.html

    Dans son dernier ouvrage, le sociologue américain Howard Becker revient sur les principes de sa méthode, et de ses relations avec les présupposés du sens commun. Il répond notamment à ceux qui l’accusent de relativisme moral.

    Livres & études

    / #valeur, #déviance, méthodologie , #drogue

    #Livres_&_études #_méthodologie_

  • La Neue Marx-Lektüre : critique de l’économie et de la société
    http://revueperiode.net/la-neue-marx-lekture-critique-de-leconomie-et-de-la-societe

    À partir du milieu des années 1960, une nouvelle interprétation de la critique de l’économie politique marxienne a vu le jour en RFA sous le nom de Neue Marx-Lektüre (« nouvelle lecture de Marx »). À l’écart du marxisme traditionnel et influencée par #Adorno, une nouvelle génération de théoriciens, parmi lesquels Hans Georg #Backhaus, Helmut #Reichelt et Alfred Schmidt, ont entrepris de relire Le Capital et ses manuscrits préparatoires avec pour ambition d’en réactiver la dimension authentiquement critique. Dans cet article, Riccardo Bellofiore et Tommaso Redolfi Riva s’attachent à revenir sur le moment d’élaboration d’un tel paradigme et en exposent le motif central : celui de l’abstraction et de la #forme-valeur comme domination (...)

    #Uncategorized #critique_de_l'économie_politique #Neue_Marx_Lektüre #travail_abstrait #valeur

  • Dénonciation de la campagne d’affichage Adidas (Enjeux E Médias)
    http://www.enjeuxemedias.org/Denonciation-de-la-campagne-d

    Face à cette situation chargée de risques, l’école et tous les lieux éducatifs ont la nécessité de se mobiliser. L’école demande aux enseignants de restaurer les valeurs de la civilité, de la solidarité, de l’égalité, du respect des différences, de l’amour de la démocratie, en inscrivant à cette rentrée, dans les programmes un enseignement moral et civique. Peut-elle se battre seule, quand d’autres acteurs sociaux éminents appellent publiquement au « désordre », à la réussite cynique et à l’imposition de règles individuelles ?

    Une entreprise d’équipements de sport comme Adidas peut-elle impunément placarder sur les murs de la plus grande gare d’Europe les slogans vus ces derniers jours : « sème le désordre », « gagne tout », « impose tes règles » ?

    #éducation #valeurs #morale_laïque #publicité #école

    NB : (i) Enjeux E Médias est un collectif fondé notamment par des associations se réclamant de l’Éducation Populaire (ii) anecdotique mais tellement révélateur de la partie de Tartuffes à fronts renversés qui se joue autour de la réintroduction de la morale (laïque) à l’école en cette rentrée scolaire.

  • « Territoires perdus de la République » : dans le 9-3 ou les campagnes ? (Journal d’un prof d’histoire)
    http://blogs.rue89.nouvelobs.com/journal.histoire/2015/07/23/territoires-perdus-de-la-republique-dans-le-9-3-ou-les-campag

    Avec ce curieux sentiment qui laisse comme un malaise : l’appel au respect des règles, à la primauté du droit, ce ne serait donc valable que pour les élèves ?
    […]
    Depuis les attentats de janvier, l’école est la cible d’une remise en cause obstinée venant d’un peu partout, des médias comme des politiques, visant à lui faire porter la responsabilité d’une sorte de délitement moral collectif dont l’aspect le plus voyant résiderait dans l’oubli des sacro-saintes « valeurs de la République ».
    […]
    Après tout, alors que les forces de l’ordre brillent par leur absence ou leur serviabilité pour les éleveurs de la FNSEA, il s’est quand même trouvé, l’autre nuit, dans la région rennaise, quelques gendarmes pour partir à la traque d’Oyunaa et de ses deux jeunes enfants menacés d’expulsion vers la Mongolie. Ou encore, la veille, pour expulser une cinquantaine de Roms de leur campement à Bobigny. Les gendarmes étaient également très présents, à Sivens, en octobre, lors de la mort de Rémi Fraisse. La République, grande dame, a ses priorités, des valeurs à défendre…
    […]
    Nos élèves, bien sages en comparaison, ne manqueront sans doute pas de s’interroger sur cette étonnante indulgence concédée à une petite partie du corps électoral, une dérive clientéliste qui fait faire à la République le grand écart entre ses principes affichés et son action : respect des règles, de la loi, du bien commun, interdiction de la violence.
    Une obligation uniquement valable pour les jeunes ? Leur interrogation sera d’autant plus légitime que certains d’entre eux, constamment stigmatisés pour leur appartenance supposée à des quartiers dits « sensibles », des zones de « non-droit », ont à juste titre le sentiment que la loi n’est décidément pas la même pour tout le monde.

    #éducation #éducation_civique #exemplarité #violence #valeur_de_la_République #respect_des_règles

    • très riche en tag ce texte !
      #charlie #ZAD #FNSEA #police #gendarmes #nation #nationalisme #racisme #domination #oppression #colonialisme

      J’ai mon prisme de lecture très axé sur le genre alors ca me frappe dans ce texte. La FNSEA incarne pour moi une sorte de virilité très franchouillarde et cette virilité est défendu par l’etat qui est une entité très patriarcale et viriliste. Et les enfants des classes socio-economiques les plus pauvres et aussi racisés sont eux durement réprimé, ainsi que les femmes avec le voile. Ils sont les boucs-émissaires que l’etat utilise pour que les virils sous-chiens et sous-chienne puissent se défoulé des effets de la crise economique. Il y a aussi la réactivation d’une idée de nation (#identité_nationale disait foutriquet), les" jeunes ds cités " ne sont pas Charlie et on va les chasser et les punir aussi bien par la police, gendarmerie mais aussi par l’école et les agressions commises par les citoyens qui ont explosé depuis janvier.

      On pourrait faire un joli tableau a deux colonnes :

      Bon - Mauvais
      Hommes - femmes & enfants
      Flics - Racailles
      FNSEA - Banlieusard·e·s
      Blanc·he·s - racisé·e·s
      Français·es - Musulman·ne·s
      Souschien·nes - Immigré·e·s

      c’est pas nouveau mais le niveau de décomplexion à afficher ca est élévé. Meme plus besoin d’un ministère de l’identité national, c’est l’education nationale qui fait le job ainsi que les autres ministères mais là on parle de l’ecole.

    • Très intéressante cette grille de lecture @mad_meg. ça donne aussi une explication autre qu’économique au fait que la FNSEA prône une agriculture toujours plus mécanisée et des regroupements d’exploitations, alors que rationnellement ça n’a pas de sens en terme de productivité. Leurs adversaires de la Confédération Paysanne ont montré comment il est possible de faire vivre plus de producteurs sur des fermes plus petites tout en produisant autant et en polluant moins. Et plusieurs rapports (entre autres de la FAO) ont montré que les petites fermes sont plus productives que les grosses.
      Mais leur imaginaire est pétri de ces valeurs de « c’est qui qu’a la plus grosse » : la plus grosse exploitation, les plus grosses machines etc. Tout ce qui ne va pas dans ce sens est pour eux soit « arriéré » (c’est risible mais ils le croient vraiment par exemple pour la Confédération Paysanne) soit sauvage et chevelu et déshumanisé (et qu’il convient donc de chasser #manche_de_pioche cc @odilon), soit effeminé (ce qui dans leur ordre des choses est péjoratif).

    • C’est ce dont parlent les Bourguignon, plus violemment d’ailleurs : les mecs de l’agro-industrie « violent la terre en enfonçant toujours plus profond leur gros engins..., etc ». Je n’ai hélas pas encore eu le temps d’approfondir la question du genre dans l’agriculture mais grosso modo, les femmes sont nettement plus enclines à pratiquer des agricultures paysannes que les hommes. Côté pouvoirs publics, c’est une constante, en agriculture mais pas seulement, en France mais pas seulement, se sont les projets à dimensions industrielles qui séduisent les élus. Peu importe ce que cela sous tend, il faut que ce soit gros, que ça se voit de loin. Idem pour les banques (sans doute pour des raisons plus terre à terre) ils aideront à financer les gros projets mais le petit agriculteur lui, ramera pour mener à bien son projet.

    • Je croi que c’est Delphy qui a étudié le sujet, mais il me semble que les femmes agricultrices sont encore plus particulièrement lourdement discriminées car leur #travail non domestique et reproductif est aussi accaparé par le conjoint. Et les #agricultrices n’ont généralement aucun statu administratif et ne bénéficient de rien sans le bon vouloir de leur conjoint.
      Pour Delphy et ses recherches sur les agricultrices, j’en ai entendu parlé ici dans la conférence qu’elle donne à l’institut Emilie du Chatelet pour présenter son parcours. C’est une super conférence si vous l’avez pas vu je la recommande. La partie sur les agricultrices commence à 20:30 et elle parle de la formation de #castes raciales en France autour de la question du voile, ce qui me semble ramener à la question du rôle de l’école pour former ces castes. c’est à 1:01:26

      http://www.dailymotion.com/video/xmydhg_conference-de-christine-delphy-8-octobre-2011_school

      Et par rapport aux machines, l’accès aux machines est un privilège masculin et un des moyens de domination. Les outils qui sont fait pour les tâches dévolus aux femmes sont plus rudimentaires et moins performants que ceux que se réservent les hommes. Ils évoluent aussi moins vite et moins souvent.
      J’ai pas encore lu mais je met ici ce que je trouve sur les #outils, les #machines, la #technique et le #genre.
      – Paola Tabet, La Construction sociale de l’inégalité des sexes. Des outils et des corps https://lhomme.revues.org/6470

    • @koldobika tout à fait d’accord avec ta remarque sur le mot racaille.
      J’en ai profité pour aller voire la défintion et l’etymologie de ce mot et c’est une insulte classiste.
      http://www.cnrtl.fr/definition/racaille

      Péj. Partie du peuple la plus pauvre, considérée comme la plus méprisable . Synon. canaille, populace.C’est le bouleversement de tout ; la racaille va maintenant à la cour... Les seigneurs sont confondus parmi les va-nu-pieds (Erckm.-Chatr., Hist. paysan, t. 1, 1870, p. 196).Qu’ai-je côtoyé de plus repoussant que ce quartier de ville bâti (...). La racaille n’émergeait de ces profondeurs spongieuses que pour s’injurier d’une voix usée et sans colère véritable (Saint-Exup., Citad., 1944, p. 537).
      − P. ext. [S’emploie pour désigner de façon très méprisante un ensemble d’individus] Synon. crapule (vieilli), fripouille (vieilli).La racaille bourgeoise, révolutionnaire. C’est Masson (...) qui amène toute cette petite racaille académique ! (Goncourt, Journal, 1887, p. 641).Les notaires ? D’la racaille ! Des mecs qui prennent cent sous pour vous écrire deux lignes... (Benjamin, Gaspard, 1915, p. 94).Il leur fallait quelqu’un à qui s’en prendre, quelqu’un qu’on pourrait haïr sans danger (...) ceux qu’on appelait les dissidents, les réfractaires, les patriotes ou simplement les jeunes... la résistance, ce ramassis de vauriens, cette racaille, ces bandits, la résistance, que le diable l’emporte ! (Triolet, Prem. accroc, 1945, p. 410).
      − Rare
      ♦ Une racaille de + subst.Synon. une meute de.[Les] logeuses, [les] concierges, (...) toute une racaille de gens sinistres (Miomandre, Écrit sur eau, 1908, p. 197).
      ♦ [Désigne un, des individu(s)] Synon. de canaille.Ils ont mis une machine derrière le mur, ces racailles ! (Zola, Assommoir, 1877, p. 788).
      Prononc. et Orth. : [ʀakaj], [ʀakɑ:j]. Martinet-Walter 1973 [-a-], [-ɑ-] (14, 3). Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Ca 1140 rascaille agn. (Gaimar, Estoire des Engleis, éd. A. Bell, 1822). Terme originaire des dial. agn. et norm. (supra, FEW t. 10, p. 89a et M. Nezirović , Le Vocab. ds deux versions de Roman de Thèbes, p. 140), dér., à l’aide du suff. péj. -aille , d’un *verbe *rasquer (cf. a. prov. rascar « râcler », Moissac, xves. ds Levy Prov.) corresp. à un a. fr. *rachier ; *rasquer est issu d’un lat. vulg. *rasicare « raser » (également att. par le cat. esp. port. rascar, vénit. lomb. raskar, REW3n o7074), fréquentatif formé sur rasus, part. passé du class. radere (d’où, également le dér. *ras(i)c(u)lare, v. raser). Fréq. abs. littér. : 84. Bbg. Dub. Pol. 1962, p. 395.

    • Je trouve que tout ca met bien en valeur le fait que les différents systèmes de dominations sont intermêlés en une sorte de meta-systhème, en ce moment j’appel ca #patriarKKKapitaloKKKolonialisme histoire de faire un tag pratique à utilisé :p
      Ce jeu de mot avec KKK n’est pas de moi, je l’ai vu sur des sites anarco-féministes et ca m’avais bien plu.
      Le dessin que je fait en ce moment parle un peu de ca. Je met un détail avec une photo moche de mon cru.


      #shamless_autopromo oh et puis j’ai mon tag perso grâce @intempestive #mad_meg ?

    • je reviens sur le texte de Paola Tabet ; La Construction sociale de l’inégalité des sexes. Des outils et des corps
      https://lhomme.revues.org/6470

      Paola Tabet élargit alors le débat. D’après elle, toute nouvelle technique plus sophistiquée ou perfectionnée est aussitôt confisquée par les hommes. Ainsi, chez les Baruya, l’introduction des outils en fer ou en acier a permis aux hommes d’améliorer leur travail et de gagner du temps, tandis que les femmes continuent à utiliser le bâton à fouir et les filets pour le transport et travaillent encore plus en raison de l’extension des terres cultivées (p. 59). Mais les hommes se sont-ils approprié ces nouvelles techniques parce qu’elles sont plus perfectionnées ou parce qu’il s’agit d’outils-armes ? À l’appui de sa thèse, l’auteur donne des exemples d’amélioration d’objets qui ne sont pas des armes. Dès qu’un progrès technique est introduit, les hommes s’attribuent l’instrument, affirme-t-elle. C’est le cas du moulin à vent ou à eau qui a remplacé la meule manuelle. C’est le cas du métier à tisser à pédales ou du tour de potier. Malheureusement, dans cette partie (pp. 62-68), les éléments statistiques manquent pour étayer la démonstration. Or, des exemples isolés ne peuvent servir de preuve. L’introduction de l’électroménager en Occident n’a pas vraiment incité les hommes à faire le ménage, la lessive et la vaisselle. Elle a par contre allégé les tâches domestiques des femmes, leur permettant d’y ajouter du travail salarié à l’extérieur. En d’autres termes, il s’est passé pour les femmes en Occident ce qui s’est passé pour les hommes baruya.

      Patrick Kaplanian qui a écrit ce résumé me semble manquer sa cible lorsqu’il prend l’exemple de électroménager en Occident. Électroménager domestique à destination des femmes est peu performant par rapport aux machines « professionnelles » qui sont celles utilisé par les hommes (souffleuses à feuilles, piano de cuisine des chef, cireuse dans les grandes surfaces qui ressemble à des tracteurs, nettoyant ménager plus efficace ...). Tout cela est bien sur plus polluant.

      Et aussi ce me fait pensé à la #pollution des cours d’eau aux œstrogènes qu’on impute aux femmes parce que quant on dit œstrogène on pense femmes, alors qu’en fait ces pollutions sont causé par les pilules que les agriculteurs donnent aux animaux et qui servent à augmenter la rentabilité et sont dosé pour des éléphantes. Ce qui permet au #Vatican (ou VatiKKKan ^^) de faire une attaque contre les femmes alors que les pollueurs sont les machos de la FNSEA.
      http://www.lemonde.fr/planete/article/2009/01/05/le-vatican-denonce-les-effets-devastateurs-de-la-pilule-sur-l-environnement_
      C’est @anne qui m’avait expliqué cela

      ici avec l’exemple néerlandais, il est dit que la pollution hormonale des eaux est un peu provoqué par les déjections humaines mais que la pollution casé par l’élevage est 10 fois plus importante.
      http://www.iksr.org/uploads/media/Rapport_CIPR_186f_01.pdf

      Bien sur le Vatican va pas faire la leçon a ses meilleurs clients et préfère comme a son habitude pourrir les femmes.
      https://www.youtube.com/watch?v=4nRu4FnXpMw

    • « J’peux pas encaisser les drapeaux
      Quoi qu’le noir soit le plus beau.
      La Marseillaise, même en reggae,
      Ça m’a toujours fait dégueuler.

      Les marches militaires, ça m’déglingue
      Et votr’ République, moi, j’la tringle
      Mais bordel ! Où c’est qu’j’ai mis mon flingue ? »

    • Le sous-équipement technologique constant des femmes par rapport aux hommes révèle que les tâches sont dévolues aux femmes en fonction des outils, et non l’inverse. Les instruments de production-clés sont tenus par les hommes

      Nicole-Claude Mathieu, L’anatomie politique

  • Un projet immobilier israélien sur le site d’un cimetière musulman suscite l’indignation | Middle East Eye
    http://www.middleeasteye.net/fr/reportages/un-projet-immobilier-isra-lien-sur-le-site-d-un-cimeti-re-musulman-su
    http://www.middleeasteye.net/sites/default/files/Mamilla+Cemetery%20by%20Yoninah%20Wikimedia%20Commons.jpg

    La mairie de Jérusalem avait déclenché une énorme controverse il y a sept ans en autorisant l’érection du « musée de la #Tolérance » sur une autre partie du cimetière, obligeant à exhumer en urgence les restes de pas moins de 1 500 défunts.

    Zaki Aghbaria, porte-parole de la branche nord du Mouvement islamique en Israël, a déclaré que le nouveau projet représentait dans les faits une extension du projet du musée de la Tolérance, et qu’il mènerait à une nouvelle « #profanation » du site.

    #valeurs #Israel #Israël #Palestine

  • La station d’écoute de l’Ambassade américaine dans le collimateur de Fabius
    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2015/08/08/01016-20150808ARTFIG00078-la-station-d-ecoute-de-l-ambassade-americaine-dan

    Ces pratiques sont pourtant courantes. Par exemple, l’Hexagone a longtemps caché sous le toit de son ambassade dans le minuscule royaume de Bahreïn un centre d’écoutes, aujourd’hui fermé. Et ce n’est pas tout. D’autres ambassades de France au Moyen-Orient présentent une architecture supérieure légèrement biscornue, rappelait récemment Le Figaro.

    #valeurs_communes

  • Édouard Louis : « Mon livre a été écrit pour rendre justice aux dominés »
    http://www.revue-ballast.fr/edouard-louis-mon-livre-rend-justice-aux-domines

    Et si l’on voulait parler des #valeurs que je garde du prolétariat, l’une d’elle, et sûrement la plus importante pour moi, est un certain rapport à la politique. Il y a, dans les milieux dominés, une sorte de rage dans le rapport à la #politique. Quand j’étais petit, on répétait tout le temps, c’était une sorte de topique : « Au moins, sous Mitterrand on avait un beefsteak dans l’assiette ! » On disait tout le temps ça, moi compris. J’avais deux ou trois ans quand Mitterrand est mort et pourtant je le disais. Et même si le mitterrandisme n’a pas été un âge d’or pour les classes populaires et qu’on pourrait faire l’histoire des réformes qui leur ont été défavorables, ce qu’on peut dégager de cet énoncé, c’est qu’il existe, dans les classes populaires, un rapport presque vital à la politique. Que j’ai gardé. C’est ce qui m’a marqué quand je suis arrivé à Paris : la politique, c’est vrai, a finalement peu d’emprise sur la bourgeoisie.

    Vous pouvez vous plaindre d’un gouvernement de droite ou de gauche quand vous êtes bourgeois, mais la plupart du temps, sauf en situations très particulières, ça ne change pas profondément votre vie, ça ne vous empêche pas de manger. Je peux le dire de moi aujourd’hui. Quand j’étais petit, la politique changeait tout : comment se nourrir, comment se chauffer. C’est une des choses qui m’a le plus marqué. On parlait des APL, du RMI, tous ces acronymes étaient des événements mythiques qui bouleversaient le quotidien. À l’inverse, la #bourgeoisie, puisque son capital économique et culturel la protège en grande partie des variations politiques, défend la plupart du temps (dans ses institutions, comme l’ENS, l’ENA, Sciences po, ainsi que dans ses universités) une vision de la politique comme communication et échange : c’est la vision habermassienne, qui revient à une sorte de dévitalisation de la politique. Je l’ai vu en arrivant à Paris. Quand vous êtes privilégié, la politique est un plus, que vous le vouliez ou non, c’est une question de conditions matérielles d’existence. C’est une activité qui s’ajoute au reste. C’est un exercice de style.

    #grandes_écoles #éducation #inégalités

    • - Sartre engageait la notion de responsabilité. Houellebecq, au contraire, invoque son irresponsabilité. Il estime qu’un roman n’a jamais changé l’Histoire donc qu’il n’a pas les mêmes obligations qu’un essai, qu’un texte de « pensée pure ».

      – Je crois que ce n’est pas vrai. La littérature, et les œuvres en général, ont un grand pouvoir de transformation sur le monde social. La vie d’une personne noire, même dans ses aspects les plus quotidiens, ne serait pas la même sans James Baldwin, Toni Morrison ou Édouard Glissant. Il faut considérer la société comme un espace où des discours, les possibilités et les façons de penser le monde coexistent et s’affrontent, sous des modalités différentes : la politique, la littérature, l’art, les mouvements de grève, la conversation. Je ne place pas de hiérarchie là-dedans, la littérature joue le même rôle qu’un mouvement social. Elle est donc très importante. La politique, ce n’est pas gagner une élection, c’est faire exister une parole. La littérature en est une forme possible. Mais s’il s’agit de ne pas penser, d’être irresponsable, d’écrire, simplement, sans penser à ce que l’on écrit, on se fait le porte-parole du sens commun, on se fait le sténographe de la violence du monde. C’est aussi l’un des pièges en littérature. Beaucoup d’écrivains disent : « Je m’éloigne de la théorie, de la pensée, je ne veux pas penser, je veux dire le vécu, je veux dire l’émotion, je ne veux pas comprendre, etc. » Mais si on refuse de s’interroger, on devient le relais des pulsions, et donc des pulsions les plus mauvaises qui agitent la société.

  • Friedrich Nietzsche et la cruauté de la relation créanciers débiteurs dans la généalogie de la morale
    http://www.lesauterhin.eu/friedrich-nietzsche-et-la-cruaute-de-la-relation-creanciers-debiteurs-da

    L’accord européen sur la Grèce est un tel défi au bon sens qu’il fait vaciller la raison. Vite un bouc émissaire ! Tiens un casque à pointe qui passe ! Il tombe bien celui-là… Brouillage de l’esprit. Source : Le SauteRhin

    • C’est vrai que l’explication religieuse a ses limites, mais... y a pas un livre qui s’appelle « l’éthique protestante et l’esprit du capitalisme » ? Et si Nietzsche prend les Juifs comme point de départ du renversement des valeurs ("les derniers seront les premiers"), la fameuse victoire des esclaves sur les seigneurs, j’ai toujours eu l’impression que cette vision « chronologique » (généalogique en fait) avait des limites. Que les Juifs, comme premiers monothéistes, soient responsables « généalogiquement » de la prise de pouvoir de cette saloperie de morale monothéiste, franchement, je sais pas trop (et à vrai dire, on s’en fout de qui a commencé)... L’impression que le père Nietzche visait plutôt à détruire son propre protestantisme de fils de pasteur en s’attaquant à ça... Sans oublier le contexte anti-sémite du moment...

      Et puis, franchement, à part le délire religieux, je ne vois comment on peut encore croire à un tel programme :

      Efficient governments that can pay their bills are an essential precondition for economic growth. Only then can thy (sic) provide a good regulatory framework for businesses and ensure that their citizens enjoy essentials like a good education.

      http://seenthis.net/messages/392338

      #religion #monothéisme #protestantisme #morale #valeurs

    • Hum ! Vous récusez l’explication par l’éthique du protestantisme, mais vous convoquez Nietzsche – dont l’analyse est certes éclairante – et les mânes des anciens germains pour expliquer la politique du capitalisme allemand aujourd’hui. Faut-il rappeler qu’en Grèce antique, comme à Rome, une dette non remboursée conduisait à l’esclavage ? La démocratie athénienne a été fondée sur l’annulation de cette règle et les succès politiques de César ne s’explique pas seulement par ses talents militaires, mais aussi parce que l’annulation des dettes figurait à son programme. Plus prés de nous, la compagnie des Indes anglaises, puis les banques françaises et hollandaises ont utilisé l’arme de la dette pour constituer leur empire colonial. Ex : la Tunisie, l’Egypte, Bali… Ce qui est plus difficile à admettre, mais qui n’aurait certainement pas étonné Nietzsche, c’est que l’impérialisme allemand soit en train de se construire aujourd’hui un empire colonial au sein de l’Europe, réalisant par la dette ce qu’il n’a pas réussi par les armes. Chocking, isn’t ?

      http://www.lesauterhin.eu/friedrich-nietzsche-et-la-cruaute-de-la-relation-creanciers-debiteurs-dans-la-genealogie-de-la-morale/#comment-660

    • En y repensant, pour moi, l’étymologie, c’est comme l’astrologie et en fait, c’est un article d’astrologue ce truc.

      La focalisation exclusive sur la dette ne fait que renforcer son pouvoir sur les esprits.

      hahaha... Nan mais oh ? Comme si on avait choisit d’apprendre ce que sont des swaps à la vanille ? Comme si on était jouasse de se taper Nietzsche et Lazarato pour comprendre cette merde de rapport de dette ? On focalise pas mon gars, simplement tes « oikos » et tes « nomos » bidons, qui voudraient nous rappeler à une saine économie bien familiale, ça nous fait une belle jambe...

      la focalisation sur l’Allemagne seule responsable de …à peu près tout, ne fait que renforcer son pouvoir sans même qu’elle ait à chercher l’hégémonie,

      mouahaha, c’est vrai ça tiens, en fait, c’est tout de notre faute #intériorisation...

      Moi je soupçonne ce saute-rhin de #protestantisme_radical, voilà c’est dit.

      #'nimportequoicetrucenfait

  • Entre la #Slovénie et la #Croatie, une nouvelle « #Enclava » contestée

    C’est une épidémie : après #Liberland en mars, un nouvel « Etat » a été proclamé en avril sur un arpent inculte de 100 mètres carrés, coincé entre Slovénie et Croatie. Alors que le tracé des frontières entre les deux Etats demeure polémique, Ljubljana a réaffirmé sa souveraineté sur le territoire concerné.


    http://www.courrierdesbalkans.fr/le-fil-de-l-info/entre-la-slovenie-et-la-croatie-une-nouvelle-enclava-contestee.ht
    #micro-Etat #micro-nation #Balkans #micro-nations #micro-Etats
    cc @reka

  • Actualité philosophique : Michel Terestchenko - Idées - France Culture - 22.05.2015 - Par Adèle Van Reeth
    http://www.franceculture.fr/emission-les-nouveaux-chemins-de-la-connaissance-actualite-philosophiq

    Actualité philosophique : Michel Terestchenko
    Invité(s) :
    Michel Terestchenko, philosophe, maître de conférences à l’université de Reims

    http://rf.proxycast.org/1030515942200713216/10467-22.05.2015-ITEMA_20757889-0.mp3
    L’ère des ténèbres de Michel Terestchenko, Lormont, Le Bord de l’eau, coll. « La bibliothèque du MAUSS », 2015

    http://lectures.revues.org/17945

    La « guerre sainte » et sans frontières que mènent les djihadistes contre « le monde des ténèbres » se déploie selon la logique manichéenne d’une lutte à mort où chaque camp prétend incarner le Bien et voit dans l’autre la figure du Mal. Comment en sortir ?

    Du premier côté, on ne saurait comprendre l’extrême violence dont les mouvances de l’islamisme radical font preuve sans la rapporter aux doctrines dont elles s’inspirent et aux multiples causes sociales, politiques et économiques qui expliquent leur émergence dans le monde arabo-musulman contemporain. Mais, symétriquement, tout se passe comme si les démocraties avaient été prises au piège d’idéologies meurtrières qu’elles ont davantage contribué à nourrir qu’à combattre efficacement dans le respect de leurs propres principes. De l’usage de la torture à l’utilisation croissante de drones armés, la « guerre contre la terreur » a trop souvent été menée dans le mépris du droit, alimentant ainsi une spirale sans fin de haine et de ressentiment, tout en servant de prétexte à une remise en cause de nos libertés fondamentales.

    Dans cet essai, stimulant et très documenté, Michel Terestchenko nous introduit au cœur de ces dynamiques de violence exponentielle, qui se développent jusque dans notre pays, et nous donne les moyens d’exercer notre responsabilité de citoyen afin qu’elles fassent enfin l’objet d’un débat public.

    #droit #droit_international #valeurs_démocratiques

  • Le sacre de Poussin
    http://www.laviedesidees.fr/Le-sacre-de-Poussin.html

    Dans son dernier ouvrage, Bernard Lahire retrace les querelles d’attribution autour d’un tableau de Poussin. Ce faisant, il fait l’histoire des socles de #croyance sur lesquels repose notre monde social. Il dénonce les formes de #domination que recouvre la sacralisation de l’art. Une approche stimulante mais qui ne rend que partiellement compte des enjeux.

    Livres & études

    / #peinture, #valeur, #culture, sacré, domination, croyance

    #Livres_&_études #sacré

  • Jean GADREY » Blog Archive » Les océans valent 24.000 milliards de dollars. Ah bon ? Ça va aider à les sauver ?
    http://alternatives-economiques.fr/blogs/gadrey/2015/04/27/les-oceans-valent-24000-milliards-de-dollars-ah-bon-ca-va-a

    CONCLUSION

    Je ne suis pas convaincu, au contraire, que le rapport du WWF serait moins bon et moins influent sans le « produit d’appel » de la valeur économique des océans. D’autres bons produits d’appel possibles y figurent d’ailleurs. Accorder à des expertises économiques plus que douteuses un tel statut dans la communication sur la préservation des océans est une arme à double tranchant. Le WWF dispose de grandes compétences sur ces questions. S’en remettre au BCG en croyant assurer le coup est à mon avis une erreur. Mais je ne demande qu’à être contredit. Je préfère de beaucoup les rapports « planète vivante » du même WWF, qui ne sont pas « pollués » par l’#économisme.

  • J’ai commencé un nouveau #plugin pour #SPIP : centre_image
    http://zone.spip.org/trac/spip-zone/browser/_plugins_/centre_image

    Après installation (PHP 5 au minimum : on a besoin de la fonction image_filter), on se retrouve avec 3 filtres qui s’appliquent à des images :
    centre_image($fichier) retourne un tableau array{x,y} du centre d’intérêt de l’image,
    centre_image_x($fichier) et centre_image_y($fichier) sont plus directement utilisables dans les squelettes, puisqu’ils retournent indépendamment la valeur x et la valeur y de la fonction précédente.

    x et y sont des valeurs entre 0 et 1 (x à 0 à gauche, 1 à droite ; y à 0 en haut, 1 en bas), qui donnent les coordonnées du « point d’intérêt » de l’image, calculé automatiquement sur le principe de l’« entropie ».

    Quelques éclaircissements :

    – un problème classique quand on recarde une image automatiquement, c’est que selon la nature de l’image, on n’obtient pas un recadrage pertinent (têtes coupées parce qu’on a visé trop bas, statue hors cadre parce qu’on a coupé au centre…) ; du coup, je viens déjà d’introduire un réglage automatique dans la fonction image_proportions livrée dans le plugin image_responsive (version 5.0 à l’instant) :
    ``image_proportions($img, 16, 9, "focus")``
    là où l’on pouvait déjà indiquer top, left… si on indique focus, alors l’image sera recadrée en fonction du résultat du nouveau plugin ;

    – une difficulté que je veux régler, c’est l’utilisation de grandes images en fond de page : quand on écrit la tritraille dessus, on fait dans le systématique, et du coup ce n’est pas forcément le plus heureux ; avec ce plugin, on peut décider que si le point d’intérêt de l’image est à gauche, alors on installera la titraille à droite sur l’image (et inversement) ;

    – une orientation que je veux développer pour le plugin image_responsive (d’où le passage en version 5) : faciliter et automatiser la « direction artistique », c’est-à-dire la possibilité d’afficher une version zommée sur le point d’intérêt de l’image quand on l’affiche en petit ; si je connais le « point d’intérêt » avec l’autre plugin, une partie du boulot est déjà fait…

    – le gros hic, c’est que la méthode fonctionne couci-couça (mais vu le but, je pense que c’est très acceptable : avant on coupait ou on plaçait les éléments carrément au pif)… la prochaine étape du développement va consister à donner des outils pour que le webmestre puisse, d’un clic, « forcer » le placement du point d’intérêt.

    • Un petit squelette pour tester sur des documents pris au hasard sur ton site :

      <html>
      <body>

      <BOUCLE_documents(DOCUMENTS){0,10}{par hasard}{inverse}{extension=jpg}>
      <div style="position: relative; float: left;">
      [(#FICHIER|image_reduire{200})]

              <div style="position: absolute; margin-left: -7px; margin-top: -7px; left: [(#FICHIER|centre_image_x|mult{100})]%; top: [(#FICHIER|centre_image_y|mult{100})]%">
              <img src="[(#CHEMIN{imgs/croix.png})]">
              </div>

      </div>
      </BOUCLE_documents>

      </body>
      </html>
    • @speciale : comme tu le vois, si tu passes par |mult{100}%, tu obtiens bien des pourcentages. J’ai préféré la vieille méthode du pseudo-pourcentage en stockant directement la valeur entre 0 et 1 (0.35 est égal à 35%), parce qu’avec des vrais pourcentages, il faudrait que je stocke aussi le symbole % dans la variable, et là c’est super-lourd derrière (si tu veux faire des manipulations mathématiques, tu dois alors d’abord virer le symbole de pourcentage…)

    • Sympa, je l’ai testé avec le petit squelette suivant et une sélection d’images déposées dans squelettes/images :

      <h1>dans ta face !</h1>
      <BOUCLE_ls(DATA){source glob,  #CHEMIN{images}/*.jpg}>
      [(#VALEUR|image_reduire{150})]
      [(#VALEUR|image_proportions{1,1,center}|image_reduire{150})]
      [(#VALEUR|image_proportions{1,1,focus}|image_reduire{150})]
      <hr />
      </BOUCLE_ls>

      J’ai bien fait attention à utiliser des images où « le centre d’intérêt » était déporté dans un coin et jamais au centre, et le résultat était souvent bon. Le squelette de test affiche l’image originale réduite à 150 px, puis la même « recadrée » au centre et enfin une version recadrée #automagiquement sur le focus. Du coup, cela permet de mettre en évidence l’action de l’argument focus par rapport à un recadrage au centre.

      Idée, je pense que ça serait sympa d’intégrer la fonction image_proportions dans le plugin filtres images du core (elle y a sa place amha). Et puis, cela permettrait aux personnes qui le souhaitent de jouer avec centre_image sans installer image_responsive. Tu en penses quoi @arno ?

      #spip_blog #merci :)

    • yep @b_b et @arno, je suis d’accord, je l’ai dit plusieurs fois : ça commence à faire un certain temps maintenant qu’on a nos fonctions d’images dans un plugin bien propre séparé du core (et fourni en dist), donc pour moi TOUTES les fonctions d’images intéressantes devraient s’y trouver, une fois qu’on les a un peu testé. D’après moi ça n’a pas de sens d’avoir plusieurs plugins différents comme « conteneur » de fonctions d’images (sur la zone/contrib il y avait un plugin de fonctions supplémentaires comme ça). On balance tous les trucs utiles dans le plugin commun.

      @nidal j’avais commencé un tout début de truc, mais jamais eu le temps de le faire en entier parce que sur mon temps libre j’essaye de ne pas coder. :)
      Mais je l’ai toujours en tête, et j’en ai même reparlé dans le cadre un projet pro cette semaine…

      Je ne pense pas que ce soit un truc énorme à faire, peut-être une idée d’atelier en plus pour la rencontre de Toulouse dans 3 semaines.

    • @b_b : je suis d’accord. La difficulté, c’est de savoir ensuite comment on continue à faire évoluer ces fonctions une fois qu’elles sont dans le core. (La dernière fois que j’ai voulu intervenir dans un plugin_dist, on m’a annulé ma modif en me renvoyant à des séries de tests à valider et tout et tout. Autant dire que ça me fait chier si c’est pour retourner là-dedans.)

      Après, en l’occurence, on a spip_proportions stable et bien pratique qu’on pourrait sans difficulté ajouter au core. Mais là il s’agit d’intégrer dedans la fonctionnalité « focus », qui est carrément expérimentale. Je ne sais pas trop comment on gèrerait ça.

    • @arno ça pourrait pas être géré à base de pipeline(s) ? La fonction image_proportions (générique, dans le noyau) pourrait avoir un pipeline quand on est dans le cas « focus ». Quand y a rien de spécial, ça prendrait le centre par exemple, mais un plugin pourrait s’insérer dedans et définir X et Y. Cette fonction n’aurait pas à connaître qui peut venir changer ça. Et ce serait donc au plugin centre_image de s’insérer dans le pipeline et de définir X et Y suivant sa méthode. Un truc comme ça.

      Après on peut aussi se dire qu’il n’y aura toujours qu’une seule manière de trouver un centre de manière automatique, et qu’il y ait une fonction unique (non existante par défaut) qui peut être définie (par un autre plugin donc) et quand elle est définie ça l’utilise pour sortir X et Y.

      Mais bon pipeline ou fonction unique, le principe reste le même : « image_proportions » doit juste permettre de s’y insérer (dans le cas « focus » tout du moins), en donnant l’image en question et en permettant de renvoyer un X et un Y.

    • Yo @arno, je viens de voir que tu viens de commiter un ajout pour permettre la définition explicite manuelle du focus d’une image : Allelujah ! :D

      Du coup ça correspond tout à fait au plugin « Focus » que j’avais mollement commencé et dont je parlais. Si ton plugin peut bien être utilisé de manière tout à fait autonome, c’est vraiment ça.

      Par contre je ne comprenais pas où tu stockais les coordonnées du focus. Mais après lecture, il semblerait que tu les gardes dans un fichier JSON contenant le MD5 de l’image, c’est ça ?

      Du coup, en plus d’être utilisable pour les images « spip_documents » avec l’ajout d’interface que tu as fait, c’est potentiellement utilisable aussi pour d’autres images non-"spip_documents", c’est ça ? (Bon ce sont des cas plus rares hein, mais c’est toujours bien de le savoir.)

      #merci !

    • @rastapopoulos : exactement, ça se base « bêtement » sur l’URL du fichier. Dans l’espace privé, ça récupère toutes les images qui ont un lien .hasbox et un type image/…. Et j’ai ajouté l’exclusion sur les images qui sont intégrées à l’intérieur des articles, sinon ça se met à déconner (à cause des doublons).

    • Attention : la nouvelle version réclame qu’on utilise la dernière version du plugin-dits medias, et mon plugin contient des motifs pour forcer l’affichage des images de portfolio en grand (150 pixels de large, et non plus les minuscules trucs de 60 pixels).

      C’est assez contraignant pour l’instant, en attendant qu’on modifie le comportement natif de medias (j’ai demandé à le faire ce matin, mais aucune réponse sur spip-dev).

      Dans l’interface privée, un javascript va attaquer les logos et les documents joints :

      Sur la seconde image, on voit bien la différence avec l’actuel : les vignettes sont de très bonne taille (ça donne une impression d’interface carrément plus moderne).

      Le javascript récupère chaque image, et à chacune ajoute un petit cadre vert (indiquant que le centre d’intérêt est chargé), et une croix à l’endroit du centre d’intérêt automatique.

      Si on veut corriger, c’est immédiat : on prend la croix, on la fait glisser vers le centre d’intérêt et voilà, c’est corrigé. Je vois pas comment faire plus simple.

    • Autre question : le filtre « image_recadre » du noyau sait aussi prendre en entrée un ratio maintenant ("3:2, +").
      (Et du coup image_proportions est-il d’ailleurs toujours pertinent, peut-être vaut-il mieux mutualiser puisque la fonction du noyau sait déjà le faire.)

      Mais du coup il manque le fait de pouvoir donner des pourcentages (ceux de centre_image) dans le troisième argument $position, il me semble, c’est ça ? (Car je crois que ça ne connait que top, left, etc.)

      Et un corollaire : dans ce genre de recadrage, si on donne le point de focus, c’est pour qu’il soit « à peu près » au centre une fois le recadrage terminé. Mais suivant où il est placé, ce n’est pas forcément pile au centre. S’il est proche d’un bord, ben ça doit s’arrêter au bord.

    • C’est assez contraignant pour l’instant, en attendant qu’on modifie le comportement natif de medias (j’ai demandé à le faire ce matin, mais aucune réponse sur spip-dev).

      ( je ne vois pas ton message sur spip-dev)

    • Oui, je suppose qu’il faudrait aussi améliorer image_recadre, mais encore une fois c’est une question pratique : image_proportions est chez moi et je peux le patcher instantanément. Dans le core je ne sais plus trop si j’ai le droit de patcher ou si je vais me faire jeter.

      Pour ta dernière remarque, oui c’est pris en compte : on recadrer au plus proche du centre d’intérêt, mais ça ne va pas forcément le placer au centre si ce point est près du bord. Mon code qui fait ça n’est pas d’une compacité folle, c’est parce que ça laisse la logique mathématique plus visible comme ça :-))

    • Ah et aussi en rapport : ce plugin jQuery qui recadre en javascript suivant le focus de chaque image (qu’on précise dans le code de l’image) :
      http://seenthis.net/messages/289821

      Cela peut être complémentaire pour générer moins d’images, et aussi pourquoi pas pour définir les hauteurs d’images en « em » afin d’être alignées sur la grille typo et les largeurs sur la grilles des colonnes (qui peut être en %), et donc pas toujours la même proportion suivant l’écran.

    • @rastapopoulos : j’ai un script remplir_image.js qui fait ça aussi. Mais l’avantage avec image_proportions et les nouvelles subtilités d’image_responsive (et <picture>), c’est qu’on n’attend plus sur javascript pour charger et afficher les images. Avec Chrome pour l’instant (et Firefox le mois prochain), c’est incroyablement plus réactif que quand on compte sur jQuery pour faire des calculs et des affichages.
      http://seenthis.net/messages/264068

    • @arno pour le core, logiquement, tu as le droit de patcher tant que ça ne casse rien à l’existant.

      Si on veut faire « propre », je crois qu’il y a deux méthodes pour ça :

      – Soit la fonction a une batterie de tests unitaires. Et donc tu peux modifier dans la branche stable (3.0), tester si ça renvoie toujours les bons trucs pour les anciens comportements, et si tests ok, commiter. Si on part du principe que les tests unitaires sont complets, alors tant que ça renvoie ok, toute modif peut être commitée sans danger.

      – Soit ya pas de tests, ou bien tu n’as pas le temps de comprendre comment les faire tourner (hihi). Dans ce cas, tu peux modifier dans la branche dev (3.1) ! Tu testes sur tes cas à toi (pas les tests unitaires normalisés du coup), et si tu penses que c’est bon, tu envoies en 3.1. Du coup c’est public et tu peux demander à d’autres de tester ton ajout. Si plusieurs personnes pensent que c’est bon (ou que personne ne répond pendant longtemps :D) : tu reportes ta modif dans la branche stable (3.0). Un « backport ».

      Ça ce sont les deux manières qui normalement devraient toujours marcher. Sinon c’est pas gentil. :)

      Après, au-delà, il est possible aussi de commiter directement en 3.0 sans tests unitaires, et reporter en 3.1 (c’est moins logique mais c’est logique quand on est dans un projet réel qui utilise la stable !). Là faut juste être sûr de soi, de ne rien casser.

      Enfin, mon avis purement personnel est que ce serait super que tu améliores image_recadre du noyau avec ces ajouts (notamment le fait de pouvoir lui passer les coordonnées précises), et que ça soit ainsi mutualisé dans un seul endroit (le plugin d’images du noyau, commun à tou⋅te⋅s).

    • Un truc qui me questionne : je vois que ça enregistre les coordonnées calculées ou forcées dans local/ ... du coup, si on vide le cache des images, on perd les coordonnées qu’on avait forcées à la mano en déplaçant la croix ?

      Est-ce qu’il ne vaudrait pas préférer, si on est dans le cas d’un document eregistré dans la table spip_documents, ajouter 1 ou 2 champs pour stocker les coordonnées ?

    • Là l’avantage c’est que ça marche pour n’importe quelle image, même quand c’est pas un document SPIP (les logos par exemple, mais ça pourrait être d’autres choses).

      Mais par contre oui, l’emplacement des JSON posent clairement un problème : une vraie information pérenne ne DOIT PAS se placer dans un dossier temporaire. :D

      Pour rappel, SPIP à 4 dossiers variables : 2 fixes, et 2 temporaires. Et dans le même temps : 2 accessibles, et 2 inaccessibles.

      Les noms des dossiers sont très mal choisis mais restent là par compatibilités. Mais dans le code les noms sont beaucoup plus clairs et logiques :

      – permanent_accessible : IMG
      – permanent_inaccessible : config
      – temporaire_accessible : local
      – temporaire_inaccessible : tmp

      En conséquence, les infos de positions sont permanentes, et accessibles. Et donc si on ne veut pas les enregistrer en base, mais dans des fichiers, alors elles devraient aller dans IMG, pas dans local.

    • @marcimat non non : image_recadre fait déjà les proportions (et je l’utilise régulièrement). Donc pas besoin d’ajouter une fonction pour ça à mon avis.

      Au lieu de faire |image_passe_partout|image_recadre maintenant je fais |image_reduire{taille maximum que je veux}|image_recadre{16:9,''}.

      Mais ce qu’il faudrait du coup, c’est améliorer image_recadre qu’on a déjà, pour lui intégrer la possibilité de définir le centre manuellement et précisément dans l’un de ses paramètres.

    • Ce plugin m’intéresse particulièrement en conjonction avec le plugin image_responsive, plus précisément dans ce qui était décrit dans le premier post avec la fonction image_proportion.
      Cependant,
      #FICHIER|image_proportions{16,9,"focus"}|image_responsive{320/640,1,0}
      avec ou sans guillemets à focus, ne semble rien donner de manière automatique. Si l’on définit le focus de l’image, cet argument semble inutile.
      Je suis en SPIP 3.0.20, Filtre image_responsive en 6.4.1 et Centre image en 0.5.1.

      Merci pour tous ces plugins et pour le coup de main :)

    • J’ai ajouté en SPIP 3.1, en espérant ne rien n’avoir cassé, la possibilité d’utiliser le centrage avec la fonction |image_recadre, du plugin fonctions_images qui est fourni par défaut avec SPIP

      Donc, on activant ce plugin, sans forcément avoir le plugin image_responsive, on peut utiliser des recadrages en centrant sur le point d’intérêt, de la sorte :

      [(#LOGO_ARTICLE|image_recadre{16:9, -, focus})]

      ou encore, pour avoir une taille spécifique

      [(#LOGO_ARTICLE|image_recadre{200:80, - focus}|image_reduire{200, 80})]

      Il y a aussi focus-center comme dans image_proportions.

    • J’ai une question : je viens de rajouter une invalidation du cache (http://zone.spip.org/trac/spip-zone/changeset/97747) pour pouvoir voir l’effet d’un changement du point d’intérêt immédiatement.
      Du coup, j’ai étudié un peu le code et j’ai été sidéré de voir qu’au lieu de sauvegarder dans la base, c’était un fichier .json qui était créé pour enregistrer la position du point d’intérêt.
      Qu’est-ce qui a présidé à ce choix technique ?

    • Je me suis fait une fonction sympa :

      // Permet de recadrer une image en la centrant sur son focus
      function focusimage($img, $largeur, $hauteur, $position = 'center') {
              if ((largeur($img) <= $largeur) AND (hauteur($img) <= $hauteur)) {
                      $img = image_recadre($img, "$largeur:$hauteur", '+', $position, 'transparent');
                      $img = image_recadre($img, $largeur, $hauteur, $position, 'transparent');
              } else  {
                      $img = image_recadre($img, "$largeur:$hauteur", '-', 'focus', 'transparent');
                      $img = image_reduire($img, $largeur, $hauteur, $position, 'transparent');
              }
              return $img;
      }

      Et si l’image est plus petite, elle est affichée au centre par défaut, mais on peut indiquer sa position.

    • Merci pour ce plugin qui s’avère rapidement être indispensable.
      Une chose à préciser dans une éventuelle future documentation (c’est peut-être mentionné dans le fil de discussion mais j’ai pas tout relu) : le point d’intérêt n’est pris en compte que si le filtre image_recadre est appliqué en premier à l’image.

      Ceci fonctionne :
      [(#LOGO_PATATE|image_recadre{4:3, -, focus}|image_machin|image_truc)]

      Mais pas cela :
      [(#LOGO_PATATE|image_machin|image_truc|image_recadre{4:3, -, focus})]

    • Oui et on disait avec @marcimat que peut-être ça pourrait être bien de garder en mémoire cette info au fil des modifs d’une image OU de garder en mémoire la toute première image source quand il y a une suite de filtres d’images d’affilée, et SI la dernière chose avant le « recadre » a les mêmes dimensions que l’image d’origine, alors on peut recadrer avec le même centre, même 12 filtres plus loin.

      Bon, en attendant, faut bien le mettre en premier…

  • Feu la gauche et l’infini planétaire / revue Exemple
    http://lesilencequiparle.unblog.fr/2015/04/03/feu-la-gauche-et-linfini-planetaire-revue-exemple

    (...) Parce que la gauche est incapable de se référer à un point – au moins un point – révolutionnaire. Ce point #révolutionnaire a conditionné le discours et les pratiques de ce qu’on pourrait nommer la gauche officielle. Par gauche officielle, entendons celle qui, croyant aux vertus de la représentation, et cherchant l’accès au pouvoir par des moyens formellement démocratiques, considérait que l’élan révolutionnaire devait être freiné pour être réalisé. Ce frein a porté le nom de réforme. Là où la #pensée révolutionnaire visait la vitesse infinie d’un changement absolu de la réalité sociale, la pensée réformiste de la gauche officielle consistait à modifier le régime de vitesse du changement et son ampleur. Ne devait être sujet à la transformation sociale non la société tout entière, mais seulement tel ou tel de ses aspects (le domaine de la santé, celui du droit du travail, etc.).

    Or une fois le point révolutionnaire abandonné, le #contrôle #politique de la vitesse organisé par la #gauche officielle change d’objet. Au lieu de ralentir la révolution, l’enjeu devient : ralentir les effets destructeurs du capitalisme. Non pas le capitalisme lui-même (les privatisations, la financiarisation de la vie, l’extraction destructrice des ressources énergétiques, etc.), qui devient l’incarnation du changement à vitesse infinie que la gauche relaie sans frottements et souvent initie, mais ses soi-disant dommages collatéraux (la pollution, la désaffection psychique et sociale, etc.). Les réformes ne consistent plus à différer la révolution, mais la catastrophe. Ces réformes se transforment dès lors en normes temporaires, par exemple diminuer la vitesse sur les routes en cas de « pics » de pollution – en ne voyant pas que la baisse tendancielle de la vitesse a pour horizon une immobilisation des voitures qui ne modifierait en rien les causes structurelles de l’asphyxie écologique.

    Cette situation a longtemps été délicate pour la gauche officieuse qui avait su garder un goût pour la justice. Elle ne croyait certes pas à quelque révolution, mais elle refusait de s’en tenir au seul traitement normatif des dégâts du capitalisme ; elle votait à reculons pour la gauche officielle, et finissait parfois par s’abstenir – à reculons. Mais à la faveur de la dissolution du point révolutionnaire, un autre aspect de la réalité sociale a pris lentement corps, jusqu’à devenir prédominant, et nourrir l’hégémonie discursive des droites extrêmes : les questions identitaires. Ces questions ont pris un tournant dramatique après les massacres de janvier. Lors des journées qui ont suivi ces massacres ont eu lieu de grands rassemblements de deuil qui n’étaient pas forcément politiques ; et certains ont eu raison d’en indiquer le caractère anthropologique et affectif. Mais l’on n’est pas maître de la destinée politique d’un moment anthropologique : la nature empirique de ces rassemblements massifs – près de 4 millions de personne le 11 janvier – s’est cristallisée en socle transcendantal, donnant l’assise à des transformations de la psychè collective française dont on ne peut pas encore mesurer tous les aspects. A cette sanglante occasion, la gauche officieuse semble s’être débarrassée du fantôme de la réforme qui était encore hantée par le fantôme de la révolution. Désormais, le combat est devenu clair : sauver l’identité française. Sa république, sa laïcité, ses traditions ; son impertinence sans limite, son nationalisme goguenard, sa franche cécité citoyenne aux gens de couleur.

    Désormais, l’ennemi n’est plus le #capitalisme, mais l’islam – un #islam toujours sur le point de s’ajouter un -isme. Contre celui-ci, il faut la république indivisible, identique à elle-même, ancrée dans son passé – une #identité nationale, courageusement patriotique, purement de souche, que le monde entier nous jalouse. Nous, républicains français, nationaux égaux entre nous, sauront sauver les hommes et les femmes de couleur de leurs traditions oppressives. Tradition contre tradition. Identité contre identité.(...)

    Revue #Exemple
    http://www.editions-nous.com/exemple/index.html

    • Rancière : « Les idéaux républicains sont devenus des armes de discrimination et de mépris »
      http://bibliobs.nouvelobs.com/essais/20150403.OBS6427/jacques-ranciere-les-ideaux-republicains-sont-devenus-des-armes-

      la liberté d’expression est un principe qui régit les rapports entre les individus et l’Etat en interdisant à ce dernier d’empêcher l’expression des opinions qui lui sont contraires.

      Or, ce qui a été bafoué le 7 janvier à « Charlie », c’est un tout autre principe : le principe qu’on ne tire pas sur quelqu’un parce qu’on n’aime pas ce qu’il dit, le principe qui règle la manière dont individus et groupes vivent ensemble et apprennent à se respecter mutuellement.

      Mais on ne s’est pas intéressé à cette dimension et on a choisi de se polariser sur le principe de la liberté d’expression. Ce faisant, on a ajouté un nouveau chapitre à la campagne qui, depuis des années, utilise les grandes #valeurs_universelles pour mieux disqualifier une partie de la #population, en opposant les « bons Français », partisans de la République, de la laïcité ou de la liberté d’expression, aux immigrés, forcément communautaristes, islamistes, intolérants, sexistes et arriérés. (...)

      On nous dit que le Front national s’est « dédiabolisé ». Qu’est-ce que cela veut dire ? Qu’il a mis de côté les gens trop ouvertement racistes ? Oui. Mais surtout que la différence même entre les idées du FN et les idées considérées comme respectables et appartenant à l’héritage républicain s’est évaporée.

      #Jacques_Rancière #disqualification #universalisme_confisqué_et_manipulé #intellectuels #gauche #FN

    • Euh, bon, pourquoi pas, rien n’oblige à une lecture bienveillante. Il me semble quand même que dire comme le fait Exemple que l’on passe de l’empirie au transcendantal, du phénomène anthropologique à l’institution d’une forme de pensée normative, à une loi du groupe, de la société, ce n’est pas tout à fait rien, et pas tout à fait inutile pour comprendre les surenchères administratives, policières judiciaires et sociels sur « l’apologie de terrorisme », par exemple.
      Il n’est pas tout à fait périmé non plus de prendre la gauche telle quelle se donne, axée sur des questions #identitaires.